L'Ecole primaire, mars 1924 annexe no 3

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16 sou~ ». Elle doi1JI1.e de la bonté; elle rrend des servioes de toutes manières. Tous, vous avez un bon oœur. Eh bien! il !aut appr~ndre à vous .en servir l>OUr faire la charité. - Ecoutez comment un enfant de votre àge, qui fréquentait une écoLe de campagne, pra1tiquait la charité. ·Louis - c'était son prénom -- aimait son maîtr-e et saJVait le lui• prouIY-er. C'est ainsi qu'il redoulblait de sa1{ess.e et d'application, quand il s'apercevailt qu'une fatigue, .qu'un malaise rendait plus difficile la tâ.che de J'instituteur. A plus fort·e raison agissait-i.J ainsi lorsqu'il saillait qu'u~e tristesse, un deuil, par exemple étai·t venu affliger son maHre. Louis' était alors encor·e plus attentionné que d'ha:biturde. Il se mon.trai1t prévenant, délicat, emprr.essé :à rendre à l'école autant de !J)etits seNices qu'il le pouvait. - C~la. c'éta it pratiquer la Charité! 'Lou·is avai.t un petit frèr·e, qui al. lait a l'école avec lui. IOh! comme il en .avait soin tout le long de la route! Il ~e renaît Œ.erme par la main et, quand l-es chemins étaient mauNais, en hiver. il arrivait souvent que le grand frère IJ)ortait l•e ,petit sur son dos et cela, malgTé la distance ·et touJiours avec un visa•g·e riant. - Cela. c'était la charité ! IEn classe, Louis était toujours disposé 'à prêter, à donner mrême quand ill 1·e pouvait, et là l'heure du goû1er, après avoir servi son petit frère, il .Partag.eait soUNent avec ses ·camarades les fruits que sa mère avait mis ·dans son panier. - Cela, c'était encore la ch arité. ·Au jeu, .ce bon petit ·enfant aidait ceux de ses camarades qui étaient peu lestes ou peu adroits. Il s'empre2sait a uprès de œux qui faisaient rquelques fauoc pas et rejetait bien loin d'eux les pelures des fruits qui les avaient fai-t ~omber. - Cela, c'était de la charité.. !Louis ne ga!'dait jamais ramune aux ·camarades ·Qui lui a!Vai·ent fait de

la peine; jamais il ne rapportait con tre eux et, toutes .Jes fois que Poccasio~ s'en ,prés·e ntait. il leu~ ~end.ai~ le bien rpour le mal - Ausst. Il prraitquait la

~haTité.

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ECOLE PRIMAIRE

\Enfin, quand un malheur•eux venait 1à la porte de l'école, Louis de. tl( mandatt comme une faveur de lui Por. ter la pièce de monnaie ou Je morceau de pain que lui donnait l'in-s.titureur et il accompaognait cette aumône de so~ ORGANE DE LA meilleur sourire ·et, quelquefois, d'une ibonne parole. - Cela, c'était vraiment SOCIETE YALAISAI'liB la oharité. Concl14SiOn. - VotiiS' le voyoez, mts D"BDUCATIOI enfants. de petits écoliers comm-e vous peuvent pratiquer .l a charité. La cha. rHé ·C'est un devoir ,qui est déià de vo. tre âge. EHe consiste ·à aimer J:e SION, Mars 1924 chain et le lui prouver par ·des qui viennent .de la bonté du aœur. So. vez bons et vous serez charitables. 'Et en terminant oett.e leçon sur la pour les a:pprivoiser? Comment le maîL'exemple do maitre charité. vous n'oublierez pas, chers tre ;y réussira-t-H? Se ·contentera-t-il, Que par son caractère, par sa conduite, fan·fs, VO·S ·petits camarades pauvres sous prétexte •que la division des grands son lang-age, le maître soit lui-même le plus l'Institut des sourd6-muets de Oéron rédame tous ses soins pour la prépafrappe~

ttott= Anecdotes scolaires

* Dans une leçon d'arithmétique. maîtresse: 6 paie l2. - L'élève: On ne pas. - Que faut-il faire alors? - H leur z'y dlire de marquer et pi on plus tard pour payer. * Jean, tu m'apportes de nouveau un vais 'bulletin de l'école. - Papa, vous viez promis 1 ifr. rsi j'en apportais un alors ,j'ai voulu vous éviter la dépense.

Pensée :t Bien heureux celui dont l'en:fance a

re~ise en ·des mains pieuses, et dont le n'a pas été souillé de bonne heure par ruption des mauvais exemples. Qu'ils beaux ·les pieidls de 'Ceux qui conduisent jeunesse dans les voies de la piété; qu sont ibelles et saintes les mains de ceux guildent l'enlfance dans les sentiers • du bien de la verh1.

persuasif des exemples. Ce qui ne vient pas du cœur ne va pas au cœur. Un cours de morale régulier, mais froid, banal et sec. n'enseigne pas la morale, pa.rce qu'il ne la fait pas aimer. Donc, si vous voulez avoir une influence morale .profonde et durable, ayez une riche vie intérieure, et vivez conformément à vos convictions morales et religieuses.

=t:tot:t:= Des travaux écrits au cours préparatoire La ,portion la plus· intéressante du petit troupeau confié à un régent qui réuni•t tou·tes les for·ces dans sa dasse, c'est bien celle des délbutants. 'Souvent les chers petits .lui arrivent à l'école, le cœur bien goros et osant à .peine rel!'arder ce maître dont des parents mala~oits ont menacé les enfants qui n'étatent ,pas sages à la maison. Quoi d'étonnant, s'il faut un ·certain temps

ration aux ·examens, de confier les nouveaux à un moniteur qui leur fera rahâ•cher mécaniquement -la suite des lettres du tableau de lecture, quitte ensuite à les envoyer s'asseoir dans les derniers banœ avec !a stricte recommandation : Restez bien tranquilles! le beau moyen de faire aimer l'école et de .donner à l'·e nfant le goût de l'étude! Ce que le maŒtr·e habile fera plutôt, c'est de s'intéresser directement à -ces petits le :plus possihle, afin .de les a mener ra;pidement à lire et à écrire et pouvoir ainsi les occuper à des exercices écrits. La méthode de lecture-écriture est éminemment 'Propre à atteindre œ résultat. De tous les exerciœs écrits, 1a copie est un ·des premiers et des ,plus in.dis;pensables. Les enfants doivent .apprendre à r·econnaître la forme .des lettres ·et à les écrire. Hs


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L'Ecole primaire, mars 1924 annexe no 3 by Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne - Issuu