Supplément au :No ~ de ,l' &cole" (1S~It)
8 de toi?. . . la limite extrême d'admission, ne l'as-tu pas ld6passée?... Tes cheveux blanchissent ... el la vie de travailleuse acharnée ne t'a guère préparée à un si brusque changement. Un éclair lui traverse l'esprit: - Me consacrer à une grande famille, n'est-œ pas quelque chose du .sacrifice que je rêve?. . . J'aurais à obéir. . . à me dévouer. . . Je trouverai la souffrance et exercerai J'apostolat ... Qui sait si Dieu ne m'a jpa_s inwosé le rude ap,prentissage que j'ai fait pour me disposer à œtte be:Ie mission? D'un élan instinctif, elle dressa les yeux vers le crucifix de ~amille qu'el:e avait tant de !ois prié ... Son regard s'y rencontra avec celui de la bonne dame qui, tout bas de son côté, murmurait des prières. Jeanne avait pris sa décision. ·EUe se tourna vers la visi-teuse: --. Je suis à votre service, MaJiame. ~ Ah 1 merci, 'Mademoiselle. Combien de vos journées me donnez-vous .par semaine? - !Mais toutes! Combien de teltl>s? - Aussi longtemps que Madame voudra. - Alors, vou.s a,cceptez d'être ma domestique? - Oui, !Madame. - A quel prix? 1Puis montrant à sa nouvelle pa.tronne la lettre commencée, dont elle lui expliqua le motif, elle ajouta: - En ce terqps-.ci où l''on doit manifester à 1a famille nombreuses un dévouement exceptionne-l, ce sera ma façon de me donner l Dieu.
---·--····-----
Avis aux parents
t ·Parents, si vos enfants savent leur catéchisme et pratiquent ce qu'il enseigne, ils seront des enfan·ts arffectueux, -obéissan1s, respectueux et dévoués. Le catéchisme bien su et b:en pratiqué fait Je bonheur des familles, n'est-il pas vrai? !Eh bien, alors, nous comptons sur v_ous pour le leur faire étudier et pratiquer.
Variétés
---- Ce qu'est Nazareth .........
L'homme bleu
Le nommé Fred. Matters, dit bleu, v:ent d~ mourir là Coney Island Unis. '.M'atters, qui portait -sur les de Ciii_Ue Je titre de capitaine, était, en beaucoup plus connu sous le nom de • 'T\e .bleu •· Il avait été, dans sa .jeunesse toX:C;ué par des sels de nitrate d'argent: avait réussi à le sauver, et il n'aurait servé aucun sourvenir d'un accident qui vait pas altéré sa santé. si son épiderme vait rpris, depuis l'empoisonnement, une te bleu foncé qu'aucun traitement n'avait fa're disparaître. nu reste, quaud Matters s'aperçut que te particularité pouvait faire de lui une traction foraine, et lui permettre de sa v!e, il n'insista pas. comme le noir de légende, le b~eu continua. 'Les médecins qui ont fait l'autopsie de corps ont été 4mi étonnés de voir Gtre tion colorante du ,poison ne s'était pas née à la peau. Le œTIVeau, le cœur, d'autres organes étaient bleus. Ce qui ne erupêchait pas de œonctionner de la laçœ plus normale. Fred. Matters est mort l ans, d'une maladie n'ayant a'Vec le commencement d'emp,oisonrtenl• qui a fait sa fortune. UR polssoR veRirlloque
C'est celui qu'on vieDJtt de découvrir la ,baie de >Monterez. en Cailifornie. li a décrit par le professeur O.-W. Greent, l'université de 1Missouri, dans une ce faite récemment ~ Saint-Louis. .Ce j>Oisson est non seulement rescenro, mais il présente cette d'émettre des sons p'une intensité tante, en chassant violemment, d'une dans l'autre, le gaz contenus dans sie n-a,tatoire, divisée en deux séparés par une étroite membrane.
C'est, avant tout, dans sa vie à Na-
zareth .que la Sainte 1Famille est notre modèle à tous. «'Nazareth, en ef-
fet dit M'gr Gay dans ses « Elévations SUf la Vie et }a doctrine de JéSUS, » eSt te type consa·cré de ce que nous- nommons notre vi·e ordinaire, de cette vie privée ou domestique 'qui, ;p-our les enfants .d'Adam, quelles. que so~ent leur conditiOn et -leur fonction ·soctale, est le fond inévitable et, PO}lr ainsi parler, le lieu commun de l'existence. ,. Nazareth, selon le même profond auteur, ,c'est la vie séparée du monde, aon point des hommes: car dans l'humble cité qu'il habite av.ec .Marie et Joseph, Jésus ne vit pas :sans relations; mais il vit séparé du monde, des habitudes. dies mœurs et de l'esprit du monde. 'Entre lui et le monde il y .a déj:à la croix. cette ~croix qui seule a le secret et ta vertu de faire entre nous et le mal tes séparations décisives. 'Le divorce ~c le monde est d~ !'·essence de 1'-esprit chrétien, ;puisque les enfants même y renoncent par procuration à leur bat>tême ... Nazare~h, c'est l'humilité! Quel abîme pour un D ieu ·que oette chambre de la Sainte Vierg:e, en partie creusée dans te rocher; que ce p·auvre atelier de l'ouvrier Joseph: -que ces privations fréquentes, que ce régime grossier. que cette obscurité complète: que cette absence awarente de toute culture, que ce sembLant d'inaptitude à tout ce que les hommes pris·ent te plus id-bas : le trédit, l'influence, les honneurs, le pouvoir! Et dans -cette universelle humilialion, -quelle ~érénité et que1le paix! 'La paix de la justice, la paix des lois volontairement subies, aimées, em'bra~-
Iles .. ,
iNaZJareth, c'est encore le sil-ence. Combien peu de paroles on y disait!
mais quelles paroles! paroles de saints, paroles tout intérieures, paroles célestes. :Paroles de vie tout embaumées de grâce, paroles à réjouir les anges, paroles dignes d'être écoutées par Di-eu ... Le monde est bavard et bruyant. Tout ce qui est -creux est sonore. Le monde est creux: son esprit, c'est la vanité, l:f semblant le rêve, le mensonge, la fn volité. la' bagatelle. l-es riens, le ri·en. ne !là. le flux -et le prodi_gieux tumulte de ses paroles aUant dans tous les sens. et souvent se contredisant... Supposez l'esprit de silenoe envahis~ant }tél terre l'esprit du monde en sera1t soudain~ment banni, et Dieu v aurait facilement son règne ... !Nazareth. c'est aussi l'or.aison; le silence y est comme l'espace où l'oraison se meut. 0 quel sanctuaire et quel culte! Quel amour qui monte et descend! N azareth ·est le mystère de toute âme intérieure: ceHes-l'à même qui ne le sont 'POint y :Puiseront du moins la piété.... Qu'est encore Na:z;ar·eth? le travail: un travail assidu, parfois pénible, touiours courageux, toujours patient; tr~ vail saint. mais ·en même temps travatl de pauvre ; travail d-e pénitent aussi. et par conséquent travail humble, humilié. humiliant. C'est la loi de notre vie· de notre vie, même avant la chute 'mais surtout de notre vie ·à partir d~ oéohé -en tant ·que l·e travail est dur. douloureux et tient -du châtiment. Qui ne subit cette loi et n'en porte l'a charge? Oh! qu'un regard jeté sur Nazareth console et >d()nne de force! Quel frein à la :Plainte et quel adoucissement à la '])eine ·que le spectacle de l'Enfant-Dieu v·ersan t ses sue .... s ·en attendant de répandre son sang! Il ne se donne ·point ici plus de loisir qu'il ne faut. Comme tout ouvrier -honnête qui doit et veut ~agner son pain, il fait toute sa journée. S'il prend du temps .pour demeurer en oraison, c'est.