Supplément gratuit à l'Ecole primaire LE FOYER ET LES CHAMPS
Aoùt 1912
LE
PetÏts mensonges.
L'enfant qui, ayant à compter jusqu'à cent pour donner aux autres le temps de se cacher, avale la moitié des nombres pour aller plus vite; l'écolier qui, avant de remettre son devoir, jette un coup d'œil furtif sur celui de son voisin; l'adolescent qui dissimule une légère désobéissance, une escapade peu grave en elle-même; le père de famille qui, revenant de l'étranger avec du tabac sous son gilet, répond au douanier qu'il n'a rien à déclarer; la maman qui, pour faire l'économie d'une demi-place, attribue sept ans moins un jour à son garçon ou à sa fillette dont les sept ans ont sonné hier; tous ceuxlà ne commettent pas des actions criminelles, mais il~ manquent tout de même à la probité. Les petits mensonges, les petites improbités, émoussent peu à peu la délicatesse morale et amènent par degrés à commettre des actes beaucoup moins inoffensifs.
Faites une couture tout du làrge, pour fixer ce pli, puis une ' seconde couture en dedans du pli, à un peu plus d'un centiniètre de la première; ceci pour y passer un cordon coulant. A 19 centimètres au-dessous de la première couture, repliez de nou~eau l'étoffe; c'est là le bas du tablier-réticule, puis remontez-la au niveau du premier pli, et formez-en un semblable, avec le reste de l'étoffe, en faisant deux coutures correspondantes à celles du pli précédent, et laissant ouverts les deux bouts, pour y passér le cordon coulant. Vous avez ainsi un tablier, terminé dans le bas par un réticule, pour 'Y mettre votre ouvrage. On serre les cordons coulants à volonté, pour assurer la sécurité de ce que l'on place dans ce petit sac. Les cordons seront ornés de deux pompons. Peignez ou brodez sur la soie, à l'un des coins du réticule, en bas, une fleur bouquet, ou un papillon. Ce tablier-réticule est fort commode pour les personnes qui tricotent en se promenant ou qui emportent leur ouvrage au jardin.
•
•
ÉCONOMIE DOMESTIQUE
L'élevage des rats
Tablier-réticule.
Il y a en Autriche une ferme modèle où l'on n'élève ni des poules, ni porcs, mais des souris, des rats, et cobayes. C'est une femme qui tout ce petit monde, et elle se promène au milieu de ces légions de rongeurs, sans le moindre effroi. Ceux-ci sc promènent en liberté, exception fajte pour quelques ràts p "~·'VUJ.J.VAV fLlr.nt dangereux. Cette fel'lnière originale fait d'excel}PJltes affaires; elle fournit à tous les laI 'oratoires d'Allemagne, d'Autriche i~t de Russie des sujets servant auX eXpérrences scientifiques. Elle vend iusau'à mille rats par mois.
Soie légère, noire ou de couleur, 40 centimètres de , largeur, en comptant les ourlets de chaque côté, d'un centimètre de ' profondeur. Longueur:, 1 mètre ft: centimètres. Faites quelques plis au haut 'd u tablier, obtenant ainsi ·une largeur de 20 centimètres, à adapter à la ceinture de même étoffe, qui est formée par une bande repliée en deux; cette ceinture a deux centimètres et demi de largeur; longueur: celle du tour de taille. A la longueur de 40 centimètres du tablier, repliez votre étoffe et formez .
,,'7
ra
t··
'tl"DC!
0
nl'nfnnnPlll' .
et 000000
Histoire, ~ ouvelIes, Mœurs, Sdences~ Inventions, Découvertes Voy,::,ges, Education1 PoHtesse, Économie domestique H " ' M 'cl' C' , ' yg:rene, e 'ecme, U1sme, Recettes, Procédés, Travaux fém~nins, Variétés, etc. Publication, recommandée " LE SILLON ROMAND ii L ausanne.
En Not''\Iège Quand vous jetez les yeux sur une carte des Pays scandinaves ne vous sembl:-t-il pas voir une ép~nge bien gonflee qu'il suffirait de serrer entre les doigts pour en faire sortir de l'eau? C'est qu'en effet la côte nor-
donc à pied, ou plus souvent en car~iole, sorte ' de tilbury sans prétentIons, attelé d'un petit cheval très doux et pas plus haut qu'un âne. Si le cocher a un fouet, c'est pour la bonne façon; quelquefois même il le reJ?1place par une sim pIe bagu~tte de bOlS dont il touche sa, bête plutôt en
L...e tO:n3.nea."U. de
~iki n
gs.
1
vegIenne est littéralement criblée de fjord's, tandis qu'à l'rntérieur les lacs sont innombrables par sui·'" te de la nature irritée du fond des vallées. Ces vallées, d'une longueur d·e plusieurs centaines de kilumètres, ne sont guère encore parcourues par le chemin de fer, car le pays est pauvre et peu peuplé. On voyage
guise de caresse qu'autrement. Car entre eux deux, il existe une intimité qui se manifeste par un certain cla~ quement de langue du conducteur auquel la bête répond en secouant sa belle crinière. L'p.omme qui nous conduis~~t, et qui occupait le siège de ~err]ere, avait pour toutes rênes deux fIcelles qu'il tenait même de côté pour