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8 et nous trcmblîtmes et nous nous tûmes. ~fous ùcvions nous dessécher ! nous devions m oul'ir, et tourner emportées par le vent! nous étions encore muettes et pleines de terreur quand Yint la nuit. Oh! quelle nuit horrible! Pour la premiilre fois manqua à son renclez-vous l'amoureux rossignol qui la charmait 11nr ses plaintes. Peu après s'envolèrent les oiseaux et avec enx leurs petits, déjà vêtus de plumes, et le nid resta seul, se balançant tristement comme le berceau d'un enfant mort. Et les papillons blancs et les libellules bleues s'enfuirent laissant la place aux insectes obscurs qui Yenaient ronger nos fibres et y déposer leurs larves hideuses. Oh! comme nous tremblions et nous resserrions lo1·sqne se fa isaient sen· ti I' le>t gelées de la nuit! Nous perdîmes la couleur et la fraichetu·. Nous perdïmes la douceur et la forme, et au lieu de ce murmure de ba isers et d'amourf'uses paroles que l'on cntemltüt en nous tourbant, il n'y eut plus bientôt qu'un bruit !'le<', ùésagl'éa.ùle et 1riste. Et enfi n 11ous volons détachées! l•'uulées sous les viecls des indifférents, entratnécs sans cesse d'un li eu à un a utre entre ln poussière et ln fange, j e me trouvais heureuse quand je pouvais me reposer un iustant clnns le profond s illon du chemin. .T'ai tourné sans cesse, f'llll)Ort(•e 1mr le t ou1·· billon, et d:ms ma Jougne pér égrination j'ai v n seul, soml>re, et en rlt>nil, contemplant d'un regard llistl'aii les enux qui passaient et les feuilles sèches qui sui vaient leul' mournent, j'ai vu un dei', (leux amauts dont les pa roles nous fil'ent pre!<sentir la mort. E lle aussi a. cessé de ,ine et dort peut-être dans nue fosse rérenti>. sur laquelle je m'arrêter,li nu rnomPnt! Hélas : elle dort e t' se repose enfin ; mai s u ons, quand achèverons.-uous ce Joug voyage '! .. . .Jnmni s! . .. Déjà le yent qui nous n. 1:1 i ,;s(, r eposer un inst:mt se remet à souffler , f' l je me Sl'ns ébrnnlée pour me sonleYer de tl'rre et le suivre . .. Adieu, sœur! Arlieu: . • , · · • • · · Le vent qui s"était apaisé un instant, siffla,
XIXP année
a aGGt,pu:,,- uu a nn u~c-1·- - - N° 2
et les feuilles s'élevèrent en confus tourbilIon, se pertl:rnt nu loin dans les ténèbres de la nui t. Et alors je pensai quelque chose que je ne peux me rappeler, et même quand je me le rappellerais, je ne trouverais pas de mots pour le dire. ,e
•C!dl"C O
1899 /1900
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BIBLIOGRAPHIE lnfltractlons générale• et directions pédagogiques pour l'enseignement des travaux manuels de jeunes filles, par Mme Rueg-Hummel. Brochure in-12. Librairie H. Kündig, Genève. Madame Rueg, ancienne élève de l'Ecole normale de Paris, inspectrice des travaux féminins dans les écoles du canton de Genève, vient de publier une petite bror.hure qui comble une lacune ; 11 existe nombre de manuels de couture et de coupe, mais aucun d'eux ne donne de directions stffhantes sur la manière d'enseigner les travaux. Ce traité indique donc la méthode à suivre pour donner de bons résultats; il est simple, écrit dans en slyle elair et net, d'après un plan fort bien compris ; le côté intellectuel et moral, souvent un peu oublié lorsqu'il s'agit de l'enseignement de la couture, y est mis en évidence, les instructions précisPs guident tout AD laissant l'initiative nécessaire ; en un mot, ce petit ouvrage dénote, de la part de l'auteur, non seulement une grande PXpérienco dans le domaine des travaux manuels, mais aussi de sérieusPs connaissances pédagogiques. Il rendra certainement service aux institutrices et ~urtout aux personnes qui se destinent à l'enseignement spécial des travaux à l'aiguille.
REVUE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA
SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'Ecole primaire <lonne au moins 12 iinaisons de 1G pages chacune, non compris la couverture, et autant cle suppléments <le 8 pages pendant Je coms scolai re.
Prix d'abonnement: Suisse fr. 2.liiO rnion 1•ostaJe fr. :-J Tout cc qui cc-nccrnc let publication :!oit être ct:lrcssé èt l'é:iitcur: M. P PIGNAT, 1er secrétaire èt l'lnstructic-n FUbliq uc, à Skn.