No 10 l'Ecole primaire, 15 Avril 1903

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xxne ann~e

8 r.· ~ 1Jrit poetique, dit ::;ou biogra]Jhc Léon Ro.1 'ignore des dtés les plaisir s f roids ou viùe,.:, ten, savait eutourer d' une auréole romanes- L eur;; charrues sérieux, Itmrs vanités spleu[dides, que l es hommes et les mœms d'autrefois. Il traita avec succès presque tous les gen- Lems fêtes où toujours une â me s'éner va. res de littératme. La poésie épique, entre au- Jamais, prêtant l'oreille à la voix qui le [nomme, tres, lui doit sou beau poème de << Divicon ou la Suisse primitive >>, qui fut couronné par Je .n'ai d' un fait p ompeux vn pas ser le grand [homme, l'Institut national genevois, et où «le talent souple et vigouretu de l'auteur, dit Jules Ni jeté q uelque pierre au héros qui s'en va. Vuy, témoigne d'une énergie poétique pleine Je n'a i point entendu, dans les villes en ar· de hardiesse. Son Divicon est tm personnage [mes, historique gui a toute la majesté de l'épo- Mugir, au front des tours , le tocsin des alarpée.» [mes, Il aimait aussi à invoquer cette gracieuse Ni monter la révolte aux vieux palais des rois, Terpsichore, à la taille cambrée, à la tunique Ni les vaisseaux au loin emporter une ar. ondoyante, au luth harmonieux frissonnant [mée, sous des doigts fuselés, - et la muse, légère, Ni passer, tout poudreux, les soldats de Cri« des champs de l'idéal » accour ait à sa vo1x. [ mée, Ellle fut en effet pour lui une fidèle compa- Ni la Bohême en fête ·a.cclamer ses exploits, gne: elle inspira au poète le livre des << HironJe ne les connais point ces astres de la scène: delles >>. Ces chants d'un lyrisme entraînant, Stolz, AJboni, Duprez, à la voix de sirène, soutenu, où le charme des images se maJ.·ie à Ni Rachel au port noble, au geste sculptural, la noblesse de la pensée, nous révèlent un Jamais, ravi de l'une ou de l'autre idol~tre, véritable talent poétique, et ont particulière· Je n'ai vu, s'exaltant aux bravos du théatre, ment contribué à la renommée ete leur al•- Leur art prodigieux a tteindre à l'idéal. teur. Aussi je ne sa is rien . . . qu'épeler la nature, Cet ouvrage se divise en t rois parties: Le" Que recueillir des bois Je vagne et lent murhirondelles du printemps, les hirondellel:> ' [ mu~ d'été' les hirondelles d'automne, et le carac- Ou les soupir s du vent sous d'antiques ar· tère 'des poésies répond, selon la .saison, a [ ceaux. l'époque de la vie du poète. Dans les stro· J e ne sais rien, hélas! qu'écouter en silence phes suivantes, de Bons nous fait connaître La solennelle voix du Rhône ou de la Dranse, les sources préférées, aux ondes lirupicles et r~es b r uits de la montagne on le chant des <·aimes, qui alimentaient sa pensée: [ruisseaux.

Ce que je sais Je ne les connais point ces villes fastueuses, Au fond vaseux et trouble, aux~urfaces hou[leuses, Qu'encombre un peuple fa.it de trente nations. De leurs fleuves jamais je n'ai goüté les on[des, Ni tressailli, pensif, à ces rumeurs profondes Qui du cœur des cités sont les pulsations. ;re n'ai point vu leurs ponts, leurs vieilles ca[thédrales, Leurs bazars lumineux, leurs arches triom[phales, Leurs chftteaux dont le faite arbore un éten[ dard; Et ces vastes amas d'éclatante& merveilles, Que l'art ou le génie enfantent dans leurs [veilles, N'ont jamais tm instant rencontré mou rc[ &-ard.

1902/03

ORGANE DE LA.

SOCIETE VALAIS ANNE D ' EDU C ATION

L'Ecole prjmaire donne de 12 à 15 livraisons de 16 ·pages chacune, non cornp1is la couveJture, et autant de suppléments de 8 à 16 pages pendant le cours scolaire.

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à: M . P. PI GNA T ,

Je ne sais rien que suivre, au penchant dea [collines, L es chèvres pil.turant pa rmi les aubépines, Les nuages que berce un zépbir attiédi, La cigogne pêchant a u bonl des joues ver[ dâ.tres, Ou le troupeau qui rentre escorté de ses pü[tres, Ou les vols d'oiseaux noirs partant pour Je [Midi.

Aussi n 'attendez pas de moi que je retrace Ce monde extérieur où je n'eus point de plaCe, Et que dans Je lointain à peine j' entrevois. Quelques sentiments vrais surpris à l'âme [humaine, Les ch amps, les ea tu, les monts, voilà ~on~ [mon domame. N'en dem andez pas plu~. c'est assez pour ~n [VOIX! (A.

sutvre.l

Il est s ouvent utile pour notre salut que nous réassions peu aux yeux (lu monde.


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