Supplément du JVo S de ,,f &cole'' (1922)
152 vant nous en .rangs de quatre, le défilé du.rera:i t .six ans et demi! Pour convertill" cette multitude d'infidèlest FEglitSe ca·t holique dispose d rune armée de 15,630 prêtres missionnaires. A côié de 5630 prêtres indigènes, ·i:l y a près de 10.000 missionnaires odginaires de pays civÏilisés. Ils sont assistés par environ ·26.000 Frères et Sœurs missionnaires (5300 Frères et 20,850 .r eligieuses) parmi lesquelles un trèis grand nombre d'inldi.gènes. Cela donne une moyenne de 1 prêke missiiOnnaire poUJr 65.000 païens, dis.persés sur une Slllrperifi'cie de plus·ieull"s centaines de kilo· mètres carrés. [a inoi·~son est donc lbien grande; elle es·t irmmense. S'it y ava-i1t d'ix faits autant de prêtres, H n'y en Jaurait encore qu'un seu1 pour 7,000 païens·. Voilà 1~ <pr<>.olème! Quelle attitude prenons-nous en 'îace de lui? L'attitude de la «pitié». Une compassion immense saisit l'âme du chrétien fervent qui réfléchit sur cette sta~istique, la compassàon de l'homme ritehe, & fi'IS de famille, qui voit, qui toU!che, qui sent :la misère, veut la sou· lager ,e t ne sait par où commencer, tant elle Jui appruraît grande! Ef enfin l'att:Hukle que nous adoptons Qlfdinairement, « l'insouciance », « l'indifférence,» le fmen'fou.tiSIJ11e. «Tiens, tiens, ils sont tant que ·ce1a qud n'ont pa•s la foi! Je ne :l'aurais pas cru. Dommage! A<h! bah! Le Bon Dieu au·r a des miséricordes spéciales pour ces malhewreux. Et pui1s s'en pol'ltent.:.ils plus mal? Une responsahili~é de moins su!r leu,rs épaules: faut-il 'les plain'dre? » Et -chacun retourne à ses affai.r es, à ses passions, à ses bagate·tIes, ·s ans plus s'apitoyer sur cette cécité ·n tO· :raie des cinq sixièmes de l'humanité vivante.
LA -BENEDICTION DES POISSONS Chaque année, l'église de St-Mia;gnws le Martyr, à 'BiHingsgate-Londres, est le rthéâtre d'une curieuse cérémonie qui rappelle beau-
coup la Bretagne. On y célèbre en ·effet un service r.e ligieux c;,ui n'e:s t autre que la bénédiction des pois·s ons. fl y accou~rt une foule de .p êcheurs qui viennent reme11cier l'Eternel de la belle moi.SlSon qu'i1ls onif: faite en mer. L'autel est ·c ouvert de poissons de toute sorte: anguilles, ha~reng.s, S'aJUJ110ns, sardines, m'aquereaux, soles, .raies, de homa!l"ds ct d'huîtres aussi. Une fois fe service terminé, tous ces poissons, que Ies pêCheurs ont eux-mêmes apportés, sont donné'st ~ 'Uill: hôpital v01isin nù ils font le •r égal des ma1ades.
~ UN TEL;ES'COPE OEANT Jusqu~à présent le plus grand télescope du monde était celui de l'observatoire du Mq,nt \Vilson, en Oalifomie; cet appareil a pour réflecteur un miroir de 2 m. 54 de diamètre. Ensuite, venait celui de l'observatoire canadien à Victoria avec un mi.r oir de 1 m. 83 de diamèt.re. Mais le Canada va détenir le record, car le nouvel observat~..'ire que Fon construit actuellement sur la côte du Pa:cifique, sera doté d~un télescope d'une longueur de 15 m. 25, avec un mi·r oir de 3 m. 05 de d~amètre. Le transport et l'instal1a ti on de cet apparei-l coûteront un million et denli de fr., somme qui a été donnée par ·M. Frye, fondateur de cet observatoire qui portera s0n nom. On s'occupera sur~out de photographie céleste, et le public au.ra toutes facilités' pour visiter l'observatoire où des experts en la matière feront régulièrement des cours de vulgarisati'(!)n.
IL e lbo!Il Qure d' h.S reçut Ull jour une lettre où on le traitait de sœllér.a.t et une autre où on l'~ait Saint. U sourit: Voyez, ditil comme i[ f3Jtli se fier à l'estime des homn;es! Une 'leftre, œ matin, me chargeait d'inljures; une autre, ce soir·, m'aœaiblait de corn· p'liments. Ni ce1~e de ce matin ne m'a rendu plus maUivais, ni celJJle de ce soir ne me renmeiŒŒewr. . . . « Que c'est peu de dhose que le jugement des hommes! »
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Pour la Toussaint Chères âmes que Dieu a unies à nous par des Li(!ns de famille et qui avez été d'é~â :reçues dans ·l a demeure des saints, ne JtOU·S cutbliez pas! Du haut du Ciel, où vous ~tes s,i heureuses, vous nous voyez au mi.H'eu des luttes de cette vie; vous êtes témoins de nos péril& et de nos épreuves. Priez .pour nous, vous toutes que nous aimons :à nous fi~rer nombreuses auprès de Dieu. Gardez notre place au mi'lieu de vous~ car un .jour avec vous nous voulons contempler JéSills et Marie· nous vo·ulons vous contempler aussi, vo~s q~e nous n'avons point connues et qui êtes les âmes de nos ancêfires. En songeant a'UJjiOurd'hui à nos .proches qUJi souffrent au p ;urgatoire, rme contenteraije de dire: «Void la chambre de ina grand' mère voiici Je domaJine de mon aïeul! » Non, mon 'Dieu, fa!jouterrui: c Voici l'église où i'ls ont prié et 'OÙ à mon tounje veux prier aussi.» Ma.is ont-ils tous bien p!iié, mes grands· parents? N'ont-ils pas encore à satisfaire à cette !jus filee de 'Dieu, qui~ veut q.u'en ce monde ou en l'a.u1lre nous a·cquittions nos dettes? 0 miséricot~de de mon Dieu, 1je vous a-ppelle sur ceux qui furent mes ancêtres:! Laissez tomber sur eux un ·regard de pitié . . Si l'un d'eux souffre encore dans le 'lieu d'expiation, allégez sa peine, Seigneur, ou plutôt mettez-y un terme. Ouv·rez-IIUJi Œe Ciel; acœeillez-y cette âme pour qui montent vers vous mes vœux et mes prières. :~:t.t
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Mois des morts L~Egli'Se, en .consacrant le m·ois de Novembre .au souv·enilr de nos ,oher.s défunts, s'est JPr.oposé un double but: norttJs r.ap:peler la pensée d'es membres 'de notre 'famille ·et des. amis que nous avons 'Per.cf:us et nous avertk en mêm·e temJYS de n!Otre mort proldhlaline. AUJ milieu des préoooupations du
monde, des affaires et des .plaisirs, on oU!blie vite ceux •qui ont d!ispa.ru, •q,u and leUir .priésence . n'est ,plus l'à vour .ranimer 'lellJf souvenir. Si l'on excepte .quelques mères désolées ·qui, à l'exem,iple de Rachel. ne peuvent ;retrouver leur j-oie, pavee ·que ·ceuoc ~qu'elles ont aimés ne sont plus, on ,percJJ vite la pensée des amis et .des !proches. 0111 habite la mai, son q.u'ils ont hâtie; on s'assied à leur p-lace; on jouit des ·champs .qu'ils ont cultivés; on porte leur nom; au [pied de leur ·co.udhe ~f.unèJhre on .a promis, en pleurant, de se souvetür. et de prier. Mais, bientôt, le temps a :fait un pas, ' ô h~g·èreté du ·cœur !humain! et l'·oubli est ·v enu... IHeutfeusement. Pf:iglise n'oublie pas; eUe es.t mère. En ce mois en partiiculier. elle ~adresse à tous ses enfants d'rci...bas ses ;plus toucll.antes supplications en faveur des âm·es qui ne sont plus. 'Elle évoque poutf ainsi di1 re ses ·chers défunts, et leur met dans la booahe d'e dowces plaiflltes. « Ayez ' pitié de moi, ayez ~Pitié die moi, vous au moins ·qui m'avez atmê. » L'EgHse en metne temipiS nous rappelle une g'rande Vléritié: l'instJa:biHté de notre vie. EUe no,us prend en ·quel~gue sorte IPél!f la main et nous ·conduit dans le vaste ~champ où ~reposent tant d'espérances évanouies. 'Elle noos îai~t age, nouiller au: pied d'une t-omlbe, et noo.ts mon~re diu dlo~:gt 1ces ml()its: <11 Au:jourd':hui~, ·c'est moi ; d0011ai'n, ce sera toi. {Hodie mihi, oras tiiJt). C'·est la leçon dies mo-rts. - ·oema'in! demain! ce sera notre tour. .Noilre tra·ce aussi ;Sera effacée, et noUts descen· dirons dans la te11re de l'·oulbH. Car la vie ·est une infidele 1qui êch!a;ppe au mo.ment où l'on ICOimJpte le .plus st1Jt1 eUe; et elle emporte en dli~ar.aisSiani: tout ce .qu•i s'appelle sur la ter.re g-J.oire. ~on neur, distinctions., rridhesses. Elle lat·sse l'hom:me seul ... 'devant lDieu.. seul avec ses .œu'Vires.? • . • Souvenons-nous 1
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