13 Insertion sociale, insertion professionnelle

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suivre le rythme qu’implique le travail. Cette première expérience est un changement de rythme qui peut être trop difficile sur deux semaines. La mise en place du chantier engage une première réunion d’information et de réflexion, chaque éducateur doit exposer son projet pour chaque jeune. En effet, les chantiers permettent de pouvoir mettre en place un projet individuel, ainsi l’éducateur peut développer sa relation avec le jeune. Il faut en effet bien connaître le jeune pour la réussite d’un chantier éducatif. Ainsi en juin 2006, devait avoir lieu un chantier de peinture pour trois, quatre jeunes mais il été reporté car la relation entre l’équipe et les jeunes n’était pas suffisamment approfondie. En ce qui concerne le travail des éducateurs, il existe différentes pédagogies employées. Le directeur bénéficie d’une grande expérience en ce domaine, depuis 1985, il a participé à des chantiers sur Paris et a assisté à plusieurs séminaires sur ces problématiques. Ainsi, l’éducateur est libre de choisir la pédagogie du « faire faire » ou alors du « faire avec » mais il ne doit surtout jamais « faire à la place de ». Pour le « faire faire », l’éducateur met en place le travail, montre en partie comment les jeunes doivent s’organiser puis il les laisse s’auto gérer. Il s’agit de pédagogie d’auto gestion qui crée une dynamique et une autonomie de groupe. Cette pédagogie est différente du « faire avec », qui est plus de l’ordre de l’accompagnement. Ainsi pour réaliser des peintures d’intérieur, il faut faire confiance aux jeunes. Pour l’éducateur, la méthode du « faire avec » permet de transmettre un savoir faire, de plus cela permet un temps de discussion. Il y a un lien qui se crée entre l’éducateur et le jeune, la relation se poursuit souvent suite à ces chantiers si le jeune n’est pas accompagné jusqu’alors. S’il l’était cela renforce cet accompagnement. En général, les éducateurs travaillent avec des jeunes non suivis afin de déboucher sur un accompagnement, c’est l’objectif espéré. Les éducateurs choisissent leurs méthodes et s’adaptent suivant les jeunes avec lesquels ils travaillent. Ainsi, il y a deux ans, la municipalité a demandé une réfection d’une loge collective du théâtre. La peinture a été réalisé par cinq jeunes toutefois le directeur qui les accompagnait, a fait tous les travaux de finitions (plinthes…). Il était alors constamment au travail en parallèle du groupe, il a donc utilisé la méthode du « faire avec », modèle qui dynamise le groupe. En fait, les chantiers éducatifs sont un bon support pour les éducateurs, car ils proposent une diversité dans l’action. Ainsi, le club organise un tournoi de foot tous les deux ans. Les jeunes doivent former une équipe cela permet d’apprendre une organisation, de monter un petit projet…. Toutefois ce type de chantier éducatif est plus rare car les jeunes sont en demande de travail, un chantier éducatif qui répond à leurs demandes permet un meilleur accrochage. En général, le club de prévention réalise trois chantiers éducatifs par an, qui durent une semaine. Les raisons des jeunes pour participer à ce genre de chantier sont très différentes certains veulent obtenir de l’argent et d’autres cherchent à s’occuper, « à faire quelque chose ». 73


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