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L’association qui soutient les femmes dans l’univers esport

WOMEN IN GAMES

Pour l’esport de demain

Joueuse compétitive depuis son adolescence, Velouria « Viki » ne s’imaginait pas avoir une place dans l’esport. Mais aujourd’hui, elle y est parvenue et veut ouvrir la voie à d’autres femmes.

En 2019, la joueuse chinoise Xiaomeng « VKLiooon » Li écrit l’Histoire : elle devient la première femme à soulever le trophée du championnat du monde sur Hearthstone. Son parcours fait office de référence, car les compétitrices sont rares et les championnes rarissimes : selon l’association France Esports, les femmes ne représentent que 6 % des amateurs d’esport, contre 53 % de joueuses grand public. Le milieu a pourtant tout à gagner à être plus diversifié, d’où la nécessité d’initiatives pour les soutenir.

L’association Women in Games France, qui promeut la diversité dans l’industrie

La joueuse française Viki (en haut) et la Chinoise VKLiooon (ci-dessus) et son trophée majeur de 2019.

du jeu vidéo, en fait partie et fonde un incubateur esport en 2019. Le but : déceler les talents de la scène française et européenne, et leur offrir un accompagnement pour les aider à se faire une place dans ce milieu très masculin.

Velouria « Viki », 23 ans, fait partie de la sélection de 2021. Joueuse de League of Legends depuis ses 17 ans, elle a atteint les plus hauts rangs du jeu et rêve de trophées. Le déclic n’a pourtant pas été immédiat : « Quand j’ai commencé, je ne voyais pas de femmes dans les équipes. Ça m’a donné l’impression qu’on n’avait pas notre place, que ce n’était pas possible de jouer à haut niveau avec les hommes. » Heureusement, des projets comme l’incubateur permettent de faire des progrès. « L’incubateur me fait vivre toutes sortes d’expériences nouvelles : coaching personnalisé, accompagnement média, rencontres avec des professionnels… Ces expériences ont un impact très positif sur ma confiance en moi en jeu et aussi endehors », déclare Velouria.

Et l’intérêt est là : chaque année, les candidates se font plus nombreuses et le projet plus ambitieux. En 2021, l’association Women in Games France obtient le soutien de la Société Générale et de Mastercard. À travers ce partenariat, les joueuses françaises de League of Legends ont rencontré des professionnels en France et en Europe telle que l’équipe européenne la plus titrée, G2 Esports. « J’ai le soutien de la Société Générale et de Mastercard, qui suivent mon parcours cette année. J’ai rencontré des filles incroyablement passionnées comme Sjokz, au parcours parfois atypique. Elles m’ont convaincue qu’avec beaucoup de motivation, d’envie et de travail, il était possible de se faire une place dans ce milieu », raconte Velouria.

À la fin du programme, elle rejoindra d’ailleurs l’équipe de l’incubateur pour encourager à son tour d’autres talents. « Je pense qu’il est important d’offrir aux femmes un environnement bienveillant pour qu’elles se sentent enfin légitimes au même titre que n’importe qui d’autre. »

À leur échelle, ces acteurs construisent un esport de demain qui ne serait plus seulement mixte dans le principe, mais aussi dans les faits. « C’est maintenant à nous toutes de prendre confiance et de nous montrer ! » womeningamesfrance.org

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