GUSTAVmag G26 festival guide FR

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FESTIVAL GUIDE 2013 FESTIVAL : Manifestation à caractère festif - musique – soleil – bucolique – de quoi pécho – camping – vacances – stars – ceux qui voudraient l’être – groupies – les tommes poêlées de Josianne - rock - t-shirt mouillé – schlarpettes - spectacles – forte concentration de testostérone - alcoooooool – pass – érection du poil - encore perdu ma culotte – backstage – tactique d’approche - bottines Louboutin décomposées – stands bonbons beaucoup trop chers – culs cousus – électro - faire pipi tout nu dans les bois – boue – crêpage de chignon bruit – le cheveux gras – métâââl – encore perdu mon mec – panta-court interdit - cueillette des champignons – boulets – râteaux – ivre cuit – gros cheveux et mous du genou – complexés de la chorégraphie – fouette du bec – encore plus bourré – t’as pas une feuille? hystérique – vomitos – bredouille – encore perdu ma voiture… Nous déclarons la deuxième partie du summer festivals 2012 officiellement ouverte !

Text_ Christian Hamm Layout_ Kevin Roth


CARTE D’IDENTITÉ: Signe particulier du festival : événement artistique abordable à la plastique s’adressant autant aux béotiens ainsi qu’aux érudits Trucs et astuces: être curieux, critique et boulimique A éviter: perdre la carte Kit de survie : une map

MAPPING FESTIVAL GENÈVE / 02 au 12 mai 2013

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Comme Dante, le festival genevois arrive dans son neuvième cercle et on espère bien passé par l’enfer et le paradis durant cette nouvelle édition du plus visuel de tous les festivals de la région. Manifestation à part dans le calendrier culturel romand, le Mapping a débuté il y a neuf ans – pour ceux qui suivent et je les en remercie – en consacrant sa programmation principalement à des performances de vjing. Toujours très en phase avec ses amours des débuts, le festival a beaucoup évolué depuis ses débuts et il tape désormais tout azimut en se projetant un peu partout et un peu sur tout. En investissant plusieurs lieux, qu’ils soient fréquentés ou pas d’habitude par les oiseaux de nuit de la Cité de Calvin, cet événement propose des soirées (ou clubbing pour les avertis), des conférences, des combats de video jockey (sans les chevaux) et des workshops. En plus de tout ceci, le Mapping propose surtout des installations, des projections et des performances aussi belles qu’éphémères. Cet art limité dans le temps colle à merveille avec notre présent virtuel, nos identités virtuelles et les merdes virtuelles après lesquelles ont court et auxquelles on se branche ! Un festival artistique et pointu juste dans le

ton et le temps: un régal pour esthète qui est aussi abordable pour les profanes car il n’est pas nécessaire d’avoir avalé des profils d’une œuvre, des expos prout prout et des cours d’arts fomentés par des fumeurs d’opium pour être en mesure d’appréhender l’art et faut arrêter de se branler dans les salons petits bourgeois de la haute ou chez les bobos : le reste du monde a des goûts, des préférences et des avis (et il vous emmerde aussi d’ailleurs) ! LIVE ACTS Rabbit Killerz (lapins crétins) Collectif hexagonal pluridisciplinaire, ces viandards-là – et on connaît la différence entre un bon et un mauvais chasseur de part vers la rédaction de Gustav – concocteront pour le onze mai un show aussi visuel que musical dans le Zoo de l’Usine et c’est pas étonnant de retrouver ce duo de lièvres dans un parc zoologique ! Bref ils vont émerveiller le public présent avec la mise en image de leur show qui est un vrai plaisir pour les yeux : des projections diverses, des habillages de lumières, de la texturisation, de véritables chorégraphies sur le vivant, le déhanchant et le contenant de tous ces fêtards raides défoncés. Un des moments forts de ce Mapping à ne louper sous aucun prétexte : il y aura contrôle des présences par la rédactrice en chef et on ne badine pas avec elle (j’en sais quelque chose) ! Icicle (race) C’est dans la Mecque des lieux genevois dévolus aux soirées techno : le Zoo de la fameuse Usine que le batave d’origine ira déployer sa techno bien agressive comme il faut – sans verser dans le hardcore, le hardstyle ou le gabber – et fortement sous influences dub. Une grosse soirée en perspective pour


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le huit mai avec l’auteur des trépidantes ‘Nausea’ et ‘Arrows’ qui demeurent des chefs d’œuvres au rayon des martellements hypnotiques fortement prisés par tous ceux qui ne sont pas restés scotchés uniquement sur le dubstep (courant inventé par un pétomane bien connu des milieux autorisés).

TRANSPORTATION Carsharing / www.e-covoiturage.ch Bus, tram & night bus / www.tpg.ch

À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Pascal Viscardi (coca) Pascal viendra remuer les Bains dans le Commun le premier soir du festival pour son ouverture ou presque à l’heure de l’apéro ! Santé les gars ! Le jeune dj genevois jouera à la maison après s’être frotté aux platines de la Romandie entière, ou presque. Actif dans un registre plutôt pointu de ce courant musical, le garçon aura la redoutable tâche de captiver – et capter – un public qui peine toujours à se laisser aller avant le petit matin et c’est certainement le seul regret qu’on a à formuler au sujet de sa performance à venir.

ACCOMODATION Geneva Youth hostel / www.yh-geneva.ch/ City hostel / www.cityhostel.ch Geneva Tourism / www.geneve-tourisme.ch/ Couchsurfing / www.couchsurfing.org

LINE UP Alex Smoke (UK) - live AV / Gangpol & Mit (FR) - performance av / Squidsoup (UK) - installation / Nohista (FR) - performance av / Cenc (CH) - performance av / Edisonnoside & Daniel Schwarz (IT/DE) - performance av / Icicle (SHOGUN audio/uk) - clubbing / Rockwell (SHOGUN AUDIO/UK) - clubbing / Sougwen chung (CA) - installation / Baby ford (UK) - clubbinWeng Nam Yap (MY) - installation / Paint mapping - workshop / Led mapping - workshop / Kids mapping - workshop / Stage design - workshop LOCATION Headquarters of MAPPING Festival : “Le Commun”@ Bâtiment d’art contemporain (BAC), rue des Bains 28, 1205 Genève // www.ville-geneve.ch/plan-ville/

Eli Verveine (et au lit) La didjette zurichoise fera fondre Kugler le mercredi huit mai avec son son aux influences de la scène de Chicago. Notre compatriote à la gueule d’ange est l’archétype même de l’eau tranquille à laquelle il ne faut pas trop se fier ! Derrière sa frange de jeune fille bien sous tous rapports se cache en fait une sorcière des platines qui n’a pas son pareil pour envoûter les corps pour des sabbats délurés. Déployant une techno très organique et plutôt apaisée, cette performer fait dans le très hypnotique en s’appuyant sur des rythmiques répétitives à souhait qui n’ont pas leur pareil pour hypnotiser les clubbers.

centres-art/batiment-art-contemporain/

Fonderie/Kugler 19, av. de la Jonction,1205 Genève// www.usinekugler.ch Musée d’art et d’histoire, rue Charles-Galland 2, 1211 Genève // www.ville-ge. ch/mah

Cinéma Spoutnik, rue de la Coulouvrenière 11, 1204 Genève // www.spoutnik. info

Zoo / Usine, place des Volontaires 4, 1204 Genève // www.lezoo.ch Kalvingrad / Usine, Place des Volontaires 4, 1204 Genève // www.kalvingrad.com Atelier CENC, Rue de Saint Jean, 45, 1203 Genève // Bureau Culturel, rue de Berne 63, 1201 Genève // www.bureauculturel.ch PRICES From CHF 15

mappingfestival.com/2013/


FESTIVALS INFOS TRANSPORTATION 15min from train station sbb.ch Carsharing / www.e-covoiturage.ch Night shuttle starting at 02:00 to Fribourg (CHF 8) & Bern (CHF 15)

ACCOMODATION Official camping CHF 10 / tent for 1 night (for 2 people, every additional person in the same tent will be charged CHF 5) CHF 20 / tent for 2-3 nights / Booking obligatory! http://www.youthhostel.ch More infos on info@badbonn.ch

LINE UP THU 23 My Bloody Valentine / One Sentence. Supervisor /Jozef van Wissem & Jim Jarmusch x SQÜRL / Dan Deacon / Tinariwen / Thee Oh Sees / Dark Dark Dark / Kurt Vile & the Violators / A Crashed Blackbird Called Rosehip / Dj Fitz / Domi Chansorn / Trottles of the Dead / Dead Bunny FRI 24 Grizzly Bear / Liars / Connan Mockasin / Fucked Up / Pantha du Prince / Sóley / Mozes and the Firstborn / Peter Swanson / Rebuilding the Rights of Statues / Rotkeller / Pandour / Minimetal / Dj Marcelle - Another Nice Mess / Evelinn Trouble / Mother Razorblade SAT 25 The Flaming Lips / Gold Panda / Death Grips / Jandek / Allah Las / Andy Stott / Valgeir Sigu-sson / White Fence / Bass Drum of Death / SKIP&DIE / Dj Fett / Golden Diskó Ship / Camera / Trust / Julian Sartorius / Grand Atlas Mondial / Pony del Sol / Speck SCHEDULE Thursday & Friday 15:00 Saturday 14:00 PRICES Thu CHF 78 / Fri CHF 73 / Sat CHF 78 3-days Pass CHF 170

kilbi.badbonn.ch/2013/

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CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : le festival de tous les genres underground par excellence ; c’est la vitrine de ce que propose l’incroyable Kilbi depuis la préhistoire de la scène indépendante helvétique Trucs et astuces : si vous connaissez ne serait-ce qu’une référence à l’affiche : faites le voyage car ce festival ultra pointu en vaut réellement la peine et c’est pas parce qu’on ne connaît pas que c’est pas bien ; tout le monde ou presque connaît Carla qui a brunit et c’est pas franchement reluisant ! A éviter : sourire, rigoler bruyamment, se balader avec un t-shirt d’un groupe jouant le soir même à Guin – ou pire le ticheurte d’un groupe ayant vendu plus de cent exemplaires de ses productions – ou arriver en suv rose : ça ne badine pas par ici ! Kit de survie : laissez vos antiseptiques à la maison et soignez votre style sceptique ; on ne fait pas le déplacement du Kilbi pour faire le joyeux drille: il s’y passe des choses très sérieuses C’est à chaque fois une franche partie de rigolade que de considérer la programmation de ce festival – qui a aussi proposé des trucs connus faut pas exagérer non plus, mais en fait ils ont proposé des trucs qu’ils avaient déjà proposés du temps où ils étaient inconnus si vous me suivez encore ce sont des gens sûrs et fidèles en matière d’approche artistique et le fait de proposer un festival avec des noms inconnus de la ménagère de moins de cinquante barreaux ils s’en tamponnent que ça donnerait presque une idée de l’infini comme dirait notre valeureux compatriote Fernand mais on s’égare – qui propose, en principe, une foule d’artistes à l’affiche de ce festival d’été uniquement! Comme la salle obscure dont ils sortent chaque été, les concerts et performances proposées ne s’adresse pas au premier venu se pointant pour tiser quelques mousses et mater des culs en plein air. On fait dans le spécifique, le barge, le barré, le sombre et le torturé par de vers Guin – qui n’est pas la capitale des gouines comme un cabotin me le souffle à l’oreille au moment où vous lisez ces lignes – et on le fait avec application.


Cette année, on retrouvera parmi d’autres My Bloody Valentine, The Flaming Lips, Trust (mouahaha le gag c’est pas les franchouillards), Jozef Van Wissem et l’immense Jim Jarmusch, Allah Las, Skip & Die ainsi qu’une pleine cargaison de combos œuvrant au rayon hip hop, électro, post tout, noisy voire intimiste. Il y en aura pour tous les goûts enfin pour tous ceux qui seront capable d’ouvrir un peu leur esprit et franchement savoir que certaines soirées sont déjà complètes ça conforte un chouia l’idée qu’un festival de ce type est viable! LIVE ACTS My Bloody Valentine (ça va saigner) Sacrée bande de petits veinards que ceux qui seront présents sur site le premier soir, le jeudi donc, pour se taper une bonne tranche de Valentine bien saignante ! Le combo mythique a en effet repris du service après un énorme hiatus stoppé net il y a déjà cinq ans. Leurs prestations en public ne sont pas monnaie courante et avant qu’ils n’optent encore une fois pour une césure dans leur carrière, les mélomanes avertis feraient bien d’aller s’en mettre plein les oreilles en terres fribourgeoises. Le mythe irlandais qui fit les belles heures d’un style appelé jadis gothique – avant qu’il ne soit dénaturé par des hordes de metalleux au rimmel dégoulinant – voire même new wave avec seulement deux albums - soit encore mieux que les Sisters Of Mercy - va faire se déhancher comme de jeunes pucelles des adulescents restés bloqués sur leurs quinze piges en quatrevingt-un ! Fucked Up (enculés de Canadiens) Certainement un des actes les plus violents de cette édition, le combo du pays des caribous va s’échiner à faire pisser le sang de vos oreilles à grands coups de riffs ravageurs, de vociférations et de rythmiques trépidantes. Ça envoie grave le bois d’érable du côté de Toronto et surtout ça assure un renouveau continuel du style punk hardcore originel sans toutefois le tra-

vestir et le rendre trop fréquentable. Ca s’égosille derrière le micro à la manière des formations oldschool qui hantaient les salles obscures étasuniennes dans les années quatre-vingt et ça tape juste et – très – fort. Les nostalgiques vont adorer et il y a fort à parier que ça va être furieusement contagieux un peu comme le sida, la fièvre aphteuse ou les jeux débiles sur Facebook. À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Mother Razorblade (rasage mammaire) Dans la plus pure tradition des formations féminines des glorieuses nineties, ces quatre suissesses balancent un rock rugueux et bien lourd qui écrase sa teuch! Heavy en diablesses, nos donzelles reprennent un peu les choses là où leurs homologues des Slags les avaient laissées et ça fait mal juste comme il faut avec ce soupçon de féminité dans le chant qui amenuise quelque peu l’attaque en règle que déploie le trio infernal basse-batterie-guitare. On aime ou on déteste : moi j’aime et m’emballe pour ce kickass rock matiné de plans bluesy de la meilleure tonnelle. Bass Drum Of Death (tempi mortels) Encore une bizarrerie bien dans le ton de ce que les programmateurs proposent d’ordinaire dans leur salle : du rock garage envoyé avec une grosse paire de couilles. Que ce soit en duo ou en triolisme, ce collectif en provenance de chez les rednecks envoie du gras avec guitare – voire guitares – batterie et chant ; sans basse, sans accordéon, sans violon et sans harpe ! Du simple, de l’efficace et du bougrement rapide qui suinte de dessous les aisselles et incite immédiatement tout rocker qui se respecte à taper du pied frénétiquement. Un truc à ne pas louper surtout car c’est ces petites choses simples qui font que la vie est parfois moins moche à chier qu’elle ne l’est pour de vrai.

BAD BONN FESTIVAL DÜDINGEN / 23 au 25 mai 2013


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival: privatisation d’une plage populaire des rives du Léman pour un usage rustique’n’roll les pieds dans la flotte quand il n’y a que ça, ça va Trucs et astuces : prévoir de se dégourdir un poil les gambettes du parking à l’entrée si on n’arrive pas au milieu de l’après-midi d’une des deux métropoles lémaniques, vu la pente naturelle sur laquelle prend part cet événement, les petits sont les bienvenus A éviter : les talons aiguilles sauf si vous désirez demeurer statique sur les hauteurs du terrain

CARIBANA FESTIVAL

CRANS-PRÈS-CÉLIGNY / 05 au 09 juin 2013

Kit de survie : une tronçonneuse pour virer les arbres empêchant de voir certaines formations se la donner sur la petite scène qui parfois propose des choses beaucoup plus appréciables que sa grande sœur ! Après une édition deux-mille-douze d’anthologie qui vit la Gossip Girl XXL et les Dropkick Murphys écrire certaines des plus belles histoires de ce festival, l’organisation nous a concocté une affiche bigarrée qui devrait taper tout azimut et séduire les indéfectibles coutumiers de ces festivités du bord du Lac. Tout comme d’hab le dimanche sera consacré à la partie famille avec le Caribateens qui est gratos pour tous les moins de douze ans et je sais que ça concerne plusieurs de nos lecteurs en culottes courtes ! On va retrouver à l’affiche quelques noms qui sillonneront l’Europe – et la Suisse - l’été prochain dont Skunk Anansie, 77 Bombay Street ou Archive ainsi que quelques spécialités francophones comme Zaz ou la Sexion D’Assaut qui partageront la scène avec Raggasonic lors d’une soirée assez orientée hip hop comme cela se passe de plus en plus sur certains festivals

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comme Les Vieilles Charrues. Gageons que la capacité limitée des lieux et le côté taille humaine de l’organisation de cette manifestation apportera cette touche particulière qui rend cet événement si sympathique et fait affluer le public des deux grandes villes de Romandie si peu prompt à se mélanger d’ordinaire; ah ces querelles de clocher et ses concours de taille de cathédrale me feront toujours autant me bidonner ! Enfin bref quoi on va se la donner à Caribana tout comme d’habitude en appréciant une affiche multiculturelle et multi générationnelle ; les esprits chagrins peuvent rester derrière leurs télés : y a Nabila qui répond au phone ! LIVE ACTS The Jim Jones Revue (Rock’n’roll suicide) Fichtre diantre comme on dit par chez moi ! Les adeptes du prophète seront de la partie sur la Riviera au début de l’été et ça va envoyer le gros bois au rayon du gros rock qui fait de belles grosses tâches de gras. Héritée des fifties, la musique de ces rétrogrades-ci éclabousse tout sur son passage avec une vélocité qui sied comme un gant à ce style plus binaire tu crèves! Rock’n’roll pur sucre sans les enjoliveurs et les gimmicks à deux cents ça va twister grave pour la soirée de clôture avec ces rockers furibards au guidon. Le petit port de plaisance sera gagné par la fièvre du samedi soir avec ou sans moustique pour la colporter. Kaiser Chief (chef oui chef) Les auteurs de ‘Ruby’ vont enchanter les amateurs de rock british plutôt compatible avec la bande FM. Même si la gloire, l’argent, la dope et les femmes faciles sont très vite apparus dans la carrière de ce groupe au succès quasi-immédiat, ils connaissent, depuis leurs consécrations de deux-mille-six, un succès plutôt mitigé qui n’est pas à mettre en rapport avec leurs compétences, mais plutôt avec l’air du temps. Apparus


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à la fin de l’âge d’or de la brittpop, ces rosbifs ont bouffé les quelques miettes qui restaient à partager avant que la mode passe à des trucs plus soit plus apaisés soit plus radicaux. Ils demeurent une bonne sensation scénique très compatible avec la structure de ce festival à la taille fort sympathique.

TRANSPORTATION Free TPN Free bikes Carsharing / www.e-covoiturage.ch Night shuttle to Geneva and Lausanne (CHF 10) and Divonne and Gex (CHF 5).

À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT The Animen (drôles de bêtes de scène) Ces zozos-là se pointeront du côté de la seule enclave genevoise en voisins du bout du lac. Développant un rock d’un autre temps marqué au fer blanc par le son garage d’antan – soit une période que ces gamins n’ont jamais connus qu’en matant des feuilletons ou en causant avec leurs grands-parents – et s’inspirant largement des confitures ainsi que de leurs contemporains, ils ont un talent immense qui leur rendrait presque un air insolent tellement dame nature semble les avoir gratifié ! Y compris en ce qui concerne la dentition largement mise en avant sur la pochette de leur dernier opus. Les nostalgiques devraient largement retrouver leur compte en allant assister au set de cette toute jeune formation ayant déjà à maintes reprises confirmé leur épatante compétence musicale sur scène.

ACCOMODATION Camping municipal de Tannay (+41 (0)22 755 24 65)

Discounts for ticket owners @ Hôtel de Chavannes-de-Bogis***, Les ChampsBlancs, 1279 Chavannes-de-Bogis (+41 (0)22 960 81 81)

More hotels on www.nyon-tourisme.ch LINE UP WED 5 The Kills / Skunk Anansie / Kill It Kid / The Animen / The Coronas THU 6 77 Bombay Street / Archive / Kaiser Chiefs / Take Me Home / Andy Burrows / The Heavy / Round Table Knights FRI 7 Raggasonic / Sexion D’Assaut / Tinie Tempah / Aya Waska / Tarrus Riley / Birdy Nam Nam / The Pirates / La Petite P***** SAT 8 FUN. / ZaZ / Célien Schneider / Imagine Dragons / The Jim Jones Revue / Mike Arthur Le Trèfle / Neon Workout SUN 9 Caribateens

Archive (reliquats ambiant) Le collectif électro ambiant sera de la partie cette année – et sur la Grande Scène s’il vous plaît – pour un événement qui s’annonce comme étant l’un des points-clés de cette édition. Actif dans le registre le plus apaisé de cette discipline, Archive se tourne vers les flamands roses jadis locataires de l’usine de Battersea pour puiser une inspiration tirant – comme sur un cône – du côté fortement planant de leur univers musical. Bruitages et nappes constituant un amalgame parfait pour des trips enfumés qui transformeront la plage du Lac de Genève en opium room le temps d’une fin de soirée d’anthologie si le temps est de la partouze.

SCHEDULE Wednesday & Thursday 17:30 Friday & Saturday 17:00 Sunday 12:00 - 18:00 PRICES Daily ticket 2-days Pass 3-days Pass 4-days Pass

caribana-festival.ch

Starting from CHF 74 CHF 125 CHF 169 CHF 224


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival: le plus grand festival suisse exclusivement orienté metal, punk, hardcore et autres comiques adeptes des décibels

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Trucs et astuces: le style peu frais étant en vogue auprès des amateurs de gros sons il est parfaitement inutile de prendre la moindre denrée que l’on pourrait trouver au rayon cosmétique d’une superette ce serait même une faute de goût pouvant être sanctionnée par la police du medôl

TRANSPORTATION ACCOMODATION Trains 20% reduction on the train Free camping for tickets owners journey to Interlaken and back / 5% reduction on admission / www.sbb.ch Carsharing / www.e-covoiturage.ch Free parking

A éviter: espérer se taper une bonne petite soirée intimiste en amoureux devant un show underground

LINE UP Rammstein / Queens of the Stone Age / The Prodigy / Nightwish / Slayer/ Ska-P / With Temptation / NoFX / Airbourne / Bad Religion / Parkway Drive / A Day to - Remember / Boysetsfire / Coheed & Cambria / Danko Jones / Caliban / Converge / Deez nuts / Gallows / Karnivool / Every Time I Die / The Devil Wears Prada / Graveyard / Saltatio Mortis / Bleed from Within / Adept / Jennifer Rostock / The Bouncing Souls / Itchy Poopzkid / Mono Inc / Eskimo Callboy / Bury Tomorrow / The Ghost Inside / Red Fang / Deaf Havana / Slag in Cullet / The Strapones, and much more! SCHEDULE Thurday : 14 :00 - 05 :00 Friday & Saturday : 11 :00 - 05 :00 PRICES 3-days Pass : CHF 198

greenfieldfestival.ch

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Kit de survie: pour les vieux et les moins vigoureux il faudra passer par la case hôtel dans ce haut lieu du tourisme suisse donnant sur la Vierge et pour les jeunes, les insouciants, les vrais rockeurs, les punks à chien et les gros buveurs il y a un camping, mais le climat peut être humide voire tempétueux… L’événement de Suisse Centrale s’est imposé au fil des années comme un événement majeur dans le circuit rock helvétique. Pas précisément à ranger dans la catégorie des dénicheurs de talents, le Greenfield profite de l’engouement d’une partie croissante de la population pour le rock plutôt pêchu afin de faire débouler en son sein une cohorte impressionnante de formations plutôt orientées vers le gros son bien débridé. Même si de nombreux participants ont déjà foulé les vertes prairies des rives des deux lacs, il faudrait raide dingue pour bouder cette manifestation à l’affiche plutôt carrément très alléchante. Dans la catégorie metal, c’est Rammstein, Bullet For My Valentine, Airbourne, Stone Sour et Slayer qui constituent les clous des festivités (et assurent aussi la partie pyrotechnique pour la formation teutonne). Dans le registre plus symphonique, les deux poids lourds du style : Nightwish – et sa nouvelle vocaliste – et Within Temptation seront les incontournables et je ne parle pas des frontwomen en parlant de poids lourds: je suis un gentlemen. Pour le carrément très bourrin Caliban et les chrétiens de The Devil Wears Prada seront les trucs qui déchirent à ne surtout pas louper. Plus inclassable,


mais tout autant attrayant, il y aura Queens Of The Stone Age, Turbonegro et l’électro agressif de Prodigy. Du côté punk c’est la folie avec – excusez du peu - Bad Religion, Bouncing Souls, Boysetsfire et NOFilm X. Pour finir en beauté, le hardcore sera représenté par Converge et par Deez Nuts – qui sortent un nouvel album de toute beauté. Ca va ? Vous viendez les copains ? LIVE ACTS Queens Of The Stone Age (King Josh et ses sbires) Chouette youpie ! Non seulement la bande du grand rouquin – marteau - sort un nouvel album avec un batteur épatant – qui ne fera pas la tournée merde alors – et surtout se pointe du côté d’Interlaken pour envoyer son robot rock souvent imité et jamais égalé. Valeur sûre de la scène stoner – dont ils ne se réclament pas d’ailleurs et dont les puristes vous diront que s’en est pas d’ailleurs aussi – la formation de Josh est certainement un des meilleurs groupe de rock de cette dernière décennie et même s’il faut maintenant se pointer en festival pour les admirer, c’est toujours gagné d’avance pour eux vu le génie de leur frontman. Il y a plus qu’à espérer que la tempête ne leur jouera pas le même tour que lors de la première édition de ce festival qui les vit renoncer à leur set pour des raisons météorologiques. Bad Religion (apôtres punk à la jeunesse éternelle) Vieux groupes d’intellos keupons, Bad Religion incarne à la fois la réussite dans le milieu punk et la longévité sans concession puisque même s’ils ne pratiquent pas le punk le plus bourrin qu’il soit, ces mecs peuvent se targuer d’être respectés par l’ensemble des tribus punk. Remarquez il y a de quoi car que ce soit au niveau de la qualité des compos, de l’excellence des textes ou de leur capacité à revisiter leur style très cohérent sans tomber dans la redite, les Californiens en imposent depuis plus de trente piges ! Putain trente piges ! A se passer puis se repasser leur dernier opus en date – ‘True North’ – il paraît

limpide que ces types ne semblent pas prêts de laisser la place à de plus jeunes même si le monde académique leur déroule parfois le tapis rouge d’ordinaire réservé à des mecs disons plus sophistiqués… À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Boysetsfire (des types prêts à foutre le feu) Formation assez méconnue des grandes masses, Boysetsfire a débuté dans le circuit hardcore pure sucre il y a plus d’une dizaine d’année. Généreux en diable lorsqu’il s’agit d’aborder l’exercice scénique, ces keums font mouche avec leur musique sans concession et leurs textes incisifs. Bêtes de scène faisant fi des modes, voici typiquement un truc punk à ne pas louper cette année à l’ombre de la Vierge bernoise. Ca va envoyer du monstre lourd en évitant les modèles redondants grâce à un bon mix de plans monstrueux bourrins aux accents gutturaux et d’envolées plus speedées aux vocalises presque claires comme l’eau des roches de la région. Anti-Flag (portes drapeaux de la révolution en marche) La formation engagée politiquement bien avant que ceci soit un trend avec l’explosion des bobos et des indignés - qui ont attendu qu’on touche à leur porte-monnaie pour se préoccuper des kilomètres de bite qu’on leur avait enfiler dans le postérieur depuis des années - va à nouveau radiner ses crêtes du côté de vers chez nous. Groupe punk mélangeant les influences seventies de l’Angleterre de la dame de fer – comme disaient Les Rats: ‘Si je m’occupe de sa scépulture, ça fera du bruit dans le vide-ordures - et le style plus abordable pratiqué par les skateurs californiens, Anti-Flag déploie une énergie folle pour faire passer ses messages sans toutefois tomber exclusivement dans les travers lalalalalalalala de ses camarades de combat. Se produisant là où ça bouge et prenant part à la révolution qui avance inexorablement, Anti-Flag devrait faire partie des priorités de l’édition deux-mille-treize de cette sauterie.

GREENFIELD FESTIVAL

INTERLAKEN / 13 au 15 juin 2013


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival: festival baba revival sur l’Ile britannique au cœur Seaclose Park avec une affiche qui ferait bander – ou mouiller - n’importe quel mélomane

ISLAND OF WIGHT FESTIVAL

ISLE OF WIGHT , ANGLETERRE / 13 au 16 juin 2013

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Trucs et astuces : se radiner dès l’ouverture du festoche car Grandmaster Flash qui insonorise le camping que pour les campeurs c’est pas tous les jours et foutre le camp le lundi après une dernière et mémorable beuverie dont les insulaires sont friands A éviter: dire que vous venez de France et vouloir payer en euros Kit de survie : la panoplie intégrale que vos grands-parents portaient lorsqu’ils ont fait la route des Indes pour ramener de l’opium peu importe d’ailleurs que ce soit des vêtements masculins ou féminins: la hippie touch c’est unisexe et si vous êtes exclusivement francophone le passeport suisse vous attirera l’amitié de l’autochtone qui déteste les froggies! Ce festival anglais fait partie des grosses signatures dans le monde impitoyable du business du festival musical estival. L’affiche alléchante proposée – dont je vous parle un poil plus dans le paragraphe suivant pour ceux qui ne veulent pas se casser le cul à lire mes quelques considérations métaphysiques – par les organisateurs mise sur plusieurs piliers on ne peut plus sûres de l’histoire de la musique contemporaine et aussi sur quelques artistes dans le vent. Pour ceux-ci il faut surtout considérer que le vent qui souffle sur l’Ile de Wight est celui quasi identique que celui qui souffle à quelques encablures au nord de l’Ile sur la ville de Portsmouth et à un saut de puce – ou presque – sur la capitale de l’Ile (et du rock). Il ne faut donc pas chercher les coups de cœur des Inrocks ou de Rolling Stone Magazine, mais ceux d’institution que sont devenues Q ou le NME. Il ne faut pas non plus se fier uniquement au style graphique qu’emprunte ce monument lequel surfe allégrement sur la vague babacool sans pour autant proposer des artistes issus de cette mouvance qui semble persister plutôt bien aux affres du temps ma foi; on n’est pas à Stonehendge non plus de Dieu!

Il y a bien un camping est deux-trois trucs à la traveller, mais il y a aussi une des trois scènes uniquement dédiée à la dance music - et comme j’ai décidé de ne pas m’étaler sur les artistes qui la fouleront vous pouvez cesser ici votre lecture et vous rendre dans la blogosphère pour aller mater de qui je tais honteusement les noms - et à toutes ses déclinaisons. Côté pop et rock – ah enfin nous y voici – l’affiche impressionnante dont je vous causais avant c’est en vrac et de manière super incomplète: The Stone Roses, Emeli Sandé, T’Pau, les Levellers, Delilah, Jake Bugg, Paul Weller et Ellie Goulding ; et c’est tout me direz-vous ? Ben non ça c’est le premier soir. Le lendemain c’est au tour de The Killers, Bloc Party, Bastille, The Maccabee et Ben Howard de se pointer et ça fait un poil maigre pour un samedi soir quand on compare avec le lendemain. Pour l’ultime soirée – soit le jour du saigneur – on pourra se taper Blondie, Republica, Bon Jovi et une nouvelle brouette de formations dans le trend chez nos amis britanniques. Au final il y en a pour tous les goûts et il y a surtout le dépaysement en prime! LIVE ACTS Bondie (disco platine) L’un des plus jolis minois du monde musical – celui-là même qui inspira le peintre suisse H.R. Giger – effectue son retour en festival cette année et au-delà des yeux de Debbie Harry il y a un groupe mythique qui fit les belles heures du disco et côtoya - alors que la plupart d’entre vous n’étaient pas nés – les légendaires Ramones dans le célèbre CBGB de la Grosse Pomme du temps ou ce quatuor ne portait pas encore de perruques. Impossible que vous ignoriez tout de Blondie qui fomenta dans les années septante – eh ouais ça fait un bail les enfants – des titres qui allaient marquer les dancefloors pour l’éternité. Impossible aussi que vous soyez passé à côté de ce phénomène musical qui évolua en parallèle des groupes punk newyorkais de l’époque. Il est d’ailleurs intolérable de ne pas s’ouvrir à cette formation qui avait déjà tout inventé de ce qui allait rendre Gwen et son absence de doute si célèbre bien des années plus tard.


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Paul Weller (ex-adepte de la confiture) Omniprésent dans les circuits musicaux anglais depuis plusieurs décennies et considéré comme le parrain de la brittpop, Paul Weller c’est le sal type qui a signifié l’arrêt de The Jam quand il s’est tiré. C’est aussi le sal type qui a décidé de ne jamais effectuer un comeback avec ses ex-petits copains de la marmelade et qui se produit désormais dans les lieux hype avec les stars du moment délaissant le patrimoine d’antan à From The Jam qui eux persistent avec les titres composés naguère par ce trio légendaire. L’homme à la productivité – et de qualité je précise – impressionnante n’a de cesse que de déployer son art depuis de nombreuses décennies et semble avoir retrouver depuis quelques années l’aura dont il bénéficiait dans les temps jadis avec son band. En somme, du très solide pour la première soirée de ce festival.

TRANSPORTATION Ferry Wightlink / www.wightlink.co.uk Red Funnel - www.redfunnel.co.uk Hovertravel - www.hovertravel.com Watch special combined offer on:

ACCOMODATION Camping Hotels: www.besthoteldeals.supertravelz.com/

www.isleofwightfestival.com/tickets.aspx Care Sharing www.liftshare.com

Alternative Cross Solent Travel £ 30 LINE UP FRI 14 The Stone Roses / Paul Weller / Emelie Sande / Jake Bugg / Everything Eveything / Palma Violets / Rizzle Kicks / Delilah / Ellie Goulding / Fun / Lianne La Havas / Levellers / T’Pau / Example & DJ Wire / Madeon / Faith SFX / Benga and Youngman / Mistajam / Wiley / Hugh Cornwell

À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Republica (démocrates sur le retour) Le groupe londonien a lui aussi pris du bide – et des rides– depuis son heure de gloire il y a presque une vingtaine de piges, mais il faut bien avouer que la version de ‘Ready To Go’ sortie il y a trois ans a conservé toute sa superbe (ce qui n’est pas le cas de la frontwoman mise en avant sur la pochette d’ailleurs). Responsable d’un joyeux merdier à base de samples qui dépotent et de sonorités rock plutôt orientées indépendantes ainsi que bruyantes, cette formation a été en quelque sorte précurseur dans le sentier qu’empruntera par la suite des formations telle Garbage. On nageait dans le post-grunge à l’époque et Republica apparu comme un ballon d’hélium salvateur dans le paysage musical de l’époque avec sa pop électro pugnace; une formation a redécouvrir absolument même sur disque – ou en téléchargement légal comme on dit dans la famille Hadopi – pour ceux qui ne feront pas le pèlerinage sur l’Ile.

SAT 15 The Killers / Bloc Party /The Maccabees / Ben Howard / Bastille / Laura Mvula / Ian Hunter / Willy Mason / Sub Focus / Andy C /Friction / Modestep / Zane Lowe / Monsta / Ke$ha / Little Mix / Lawson, Devlin / Willy Moon / Steve Forbert / Silent Disco King / Tim Burgess SUN 16 Bon Jovi / The Script / Paloma Faith / Newton Faulkner / Boomtown Rats / Steve Harley and Cockney Rebel / Little Angels / Blondie / I Am Kloot / Imperial Teen / Young Guns / Kids In Glass Houses / Imagine Dragons / Kodaline / Republica / Tracer / Damian Lazarus / Lee Foss / Derrick Carter / Miquel Campbell / Huxley / Mosca / MK / Duke Dumont / Roses Gabor / Gorgon City / Waifs and Strays and Alexis Raphael /Tim Burge SCHEDULE Friday Saturday Sunday

isleofwightfestival.com/

14:00 - 02:00 11:00 - 02:00 11:00 - 01:00

PRICES Weekend Camping £185 Weekend non-camping £170 Day Ticket £75


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : Pagnol, les cigales et le pastaga au pays de Chappaz, des marmottes et de la Williamine Trucs et astuces : pas besoin de prendre des euros ou votre carte de télépéage pour vous taper un week-end sur la Côte du plus bel effet et se pointer le lundi matin au turbin avec une carnation digne d’un homard à la nage A éviter: oublier son rendez-vous chez la rase-motte

WEEK END AU BORD DE L’EAU FESTIVAL SIERRE / 28 au 30 juin 2013

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Kit de survie : glaçons, houblon, monokini, bikini, trikini, lunettes, casquette, crème solaire, Biafine si vous oubliez le précédent article, palmes, tuba, caleçon, glacière, chaise-longue, boules de pétanque, cochonnet, pied à coulisse, mètre de couturière, casquette, râteau, sceau, lunettes de soleil, strings à orteils et chapeau de paille Sacrée rigolade une fois de plus sur les bords du Lac de Géronde avec la tenue de ce festival franchement à part. Le pitch de ce machin-chose c’est en gros la création au cœur du Valais – mais assez proche de contrées où un dialecte étrange et carrément agressif pour les oreilles est parlé – d’un concept de week-end dans le deep south de la France. Vu le côté durabilité de cette fête il serait de bon ton que les assurances maladies remboursent intégralement – et sans franchise siouplé – les billets, le déplacement, la boisson ainsi que les victuailles car franchement : le soleil vivifiant du Sud, l’ambiance des plages de la Méditerranée (sans le sable qui gratte dans le caleçon en sus), les produits frais de la Provence et l’huile d’olive ça vous requinque un esclave-salarié atteint du syndrome de Stockholm. Vous l’aurez compris pas besoin de se prendre la tronche pour faire le déplacement de ce week-end juste prendre de la bonne humeur et se laisser aller à admirer les spectacles de streetart, participer – avec fairplay s’il vous plaît comme on dit

à la télé – aux joutes sportives que ce soit sur le terrain de pétanque ou en milieu aquatique, aller se déhancher durant les set des djs ou boire entre potes – on a tous des potes dans le Valais – en se tapant pépère un concert de derrière les fagots qui sont eux-mêmes derrière le mazot. Que demande le peuple à part plus de pognon? LIVE ACTS Puppetmastaz (master master !) Le collectif hip hop germain viendra mettre le dawa dans le Valais. Ça joue le chalet? Ça va envoyer du son lourd qui lorgne vers le ragga et les oinjs vont tourner durant le set de ces gloires allemandes de la scène rap actives dans un registre plutôt hardcore et simpliste, mais jamais simplet. À des années lumières des plans rap francophones grand public, Puppetmastaz déploie du lourd, en anglais dans le texte, avec une bonne grosse dose d’énergie positive fortement communicative. Je vous aurai prévenu on développe vite une addiction à leur prose! Brassroots (wonder racines) Les fanfarons de la perfide Albion viendront cuivrer un poil la fête car comme le disait souvent mon grand-père Auguste – paix à son âme l’auguste homme – sans fanfare la fête c’est pas le panard. Digne des bands de la Nouvelle-Orléans, le septuor emploie le standard des formations de ce type avec le petit plus du saxophone qui apporte parfois quelques relents ska à leurs compositions bien roots. Je vous vois goguenards derrière vos lunettes de soleil en train de faire les pitres et de vous payer ma poire en vous disant quelle bille machin à nous la raconter avec sa fanfare du premier août ben en fait j’en connais qui feront moins les marioles en dandinant du cul un verre de rosé à la pogne pendant que Brassroots enverra le titre intersidéral ‘Good Life’ qui leur a valu une petite gloire peu commune quand on est actif dans ce registre-ci.


FESTIVALS INFOS

À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Imperial Tabasco (pan dans ta fesse) Ces six vrais régionaux de l’étape – des petits gars de par nos vallées pas de Martigues oh con – pratiquent un gros melting-pot de trucs en vogue dans les années septante: funk, ska, soul etc. Et ça balance plutôt bien dans un registre proche du motown. La viande saoul – on est dans le Valais ou quoi ? - amatrice de soul va à coup sûr apprécier la prestation de ces six gaillards qui sont épaulés depuis peu par une chanteuse amenant une touche sexy à leur musique sensuelle. Si nos compatriotes n’ont pas révolutionné le style, il faut avouer qu’ils se dépatouillent plutôt bien et n’attendent que votre support pour continuer leurs tribulations sous les meilleurs hospices (ça tombe bien y en a plein le Valais).

TRANSPORTATION Trains www.sbb.ch Carsharing / www.e-covoiturage.ch Night buses ACCOMODATION Camping CHF25/night CHF 60/3 nights Camping du Bois de Finges***, route du Bois de Finges, 3960 Sierre / www. camping-de-finges.ch

Camping Swiss Plage****, route de la Gemmi, 3960 Sierre / www.swissplage.ch Hotel La Villa Bayard, avenue Général Guisan 27, 3960 Sierre / www.villa-bayard.ch Hotels infos on www.sierre-salgesch.ch

The Coup (pan dans ta face) Collectif engagé de hip hop ricain, The Coup c’est sept individualités qui s’inscrivent philosophiquement dans la plus pure tradition du rap engagé ou du hip hop conscient ça dépend à quelle génération on appartient. Enfin bref c’est des militants californiens à la dégaine en vogue du temps des Black Panthers ou des Jackson Five ça aussi ça dépend de la génération et de l’affecte. Enfin bref, c’est du bon rap pur jus et plutôt subtile qui ne tape pas dans le hardcore brutal mais plutôt dans le bricolage éclectique et fichtrement efficace qui sert de bande son à la révolution qui est – toujours – en marche. Ne vous attendez pas non plus à assister à un meeting politique avec le poing gauche qui fend l’air, c’est pas parce qu’ils sont engagés qu’ils vont se prendre la tête et passer le côté festif de leur son au second plan. Ils vont embraser la garigue avec ferveur et on ne peut que se réjouir de leur présence le vendredi soir à l’heure ou les charognards materont Koh Lanta.

LINE UP FRI 28 Theo Parrish / Puppetmastaz / Abyssinie Club Brassroots / The Coup SAT 29 Kinny & Azaxx Mark de Clive Lowe / Church / Dorfmeister & Ras Tweed / Black Motion / DJ CAM / Vince Vella / Lovebirds SUN 30 Imperial Tabasco / The Doors Revival / Brassroots / Jukebox Champions / DJ Joh Couleur 3 / DJ CAM EJMA Jam Session SCHEDULE Friday & Saturday 15:00 - 03:00 Sunday 12:00 - 23:00 PRICES Friday & Saturday: from CHF 20 Sunday: from CHF 10 3-days Pass: from CHF 34

auborddeleau.ch


FESTIVALS INFOS

CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : fossile dans le petit monde du festoche suisse-allemand fortement influencé par la proche Allemagne et son amour indéfectible pour le rock qui tache ou pas

TRANSPORTATION Trains www.sbb.ch (20% on train ticket with festival pass) Free shuttle from the station Carsharing / www.e-covoiturage.ch

Trucs et astuces: s’y prendre assez à l’avance question billetterie c’est un peu comme Paléo : le public se bouscule au portillon

ACCOMODATION Free camping

A éviter : penser batifoler avec sa fiancée dans les herbes et dans les prés, dans la forêt ou sur les bords de l’eau : c’est blindé de monde

LINE UP THU 27 Die Antwoord / Klangkarussell / Royal Republic

Kit de survie : de la patience, une tenue parfaite de festivalier et des boules Quies car le Suisse Toto chante, hurle et vocifère en concert et il ne le fait pas toujours très juste

FRI 28 Biffy Clyro / Dead Bunny / Fidlar / Macklemore & Ryan Lewis / Of Monsters And Men / Sigur Rós / Sternenbühne / Archive / Dada Life / Friska Viljor / Lianne La Havas / METZ / Philipp Poisel / Villagers

Le rendez-vous du nord est de la Suisse mise cette année sur une formule à base de valeurs sûres issues des circuits plutôt indépendants à la base et ayant fini par faire mouche auprès d’un large public. Délaissant les trucs pointus à d’autres manifestations, l’organisation a misé sur une affiche qui devrait voir débouler une foule de quidams du côté de chez les brodeurs. Jugez plutôt : Archive, Die Antwoord, Sigur Ròs, Bonaparte, Sophie Hunger, Band Of Horses, Jake Bugg, King Of Leon, Biffy Clyro, Royal Republic, Die Ärzte et quelques autres artistes – dont certains provenant des alentours – iront se produire sur les scènes de cet open air qui fait désormais partie des meubles dans l’horizon musical helvétique. Avec ses trente-mille places, l’événement peut se targuer d’être le deuxième festival, en terme de capacité, dans la partie germanique de notre beau et montagneux pays. C’est aussi grâce à cette orientation vers un large public avec des artistes confirmés que ce challenger à l’Olma au chapitre des institutions de St. Gall peut perdurer depuis sa création l’année où naquit officiellement le punk et on ne badine pas avec septante-sept s’il vous plaît ! Au palmarès de ce festival il faut citer la venue par le passé du plus grand groupe de la voie lactée : Metallica ainsi que d’autres trucs plus ou moins connus dont Black Sabbath qui fait cette année son grand retour dans nos platines !

SAT 29 Kings Of Leon / Band Of Horses / The Bloody Beetroots / Bonaparte / Steff La Cheffe / Tüchel / A Crashed Blackbird Called Rosehip / Icona Pop / Jake Bug / Kyla La Grange / Sophie Hunger / Terribly Overrated Youngsters SUN 30 Die Ärzte / Patent Ochsner / The Lumineers / Haim / Modest Mouse / Shout Out Louds SCHEDULE Thursday, Friday & Saturday Sunday

15:00 - 3:00 12:00 - 23:00

PRICES Sold out!

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LIVE ACTS Biffy Clyro (drôle de langue) De retour aux affaires avec ‘Opposites’, les Britanniques continuent leur petit bonhomme de chemin dans l’univers impitoyable du business musical. Bénéficiant d’une solide fanbase, ces types sont omniprésents dans tout ce qui compte musicalement parlant de l’autre côté de la Manche et leur succès est – ma foi – fort mérité quand on considère le talent qu’à cette formation pour composer des mélodies accrocheuses même si – parfois – les vocalises pèchent un poil. On ne peut que se réjouir de pouvoir juger de visu ce que ça donne sur une grande scène, cadre habituel pour ces mecs dans leur contrée natale où ils entretiennent une réputation qui fait moult envieux. Die Ärzte (médecine radicale) Le trio de vétérans de la scène plus ou moins punk teutonne viendra ravir les fans de plans pas finaux pour un kopek balancés dans la langue de Goethe. Si nos régions sont assez hermétique à ce type d’exercice à base de plans pugnaces empruntés au punk rock, de gimmicks pompiers hérités du rock’n’roll et de gros singalongs provenant directement de la culture des tribunes de stades de foot, c’est des trucs qui cartonnent en Allemagne. Nos voisins sont tellement friands de ces bands à la fois burnées et fréquentables – quoique … - que nos médecins s’invitent régulièrement dans les charts et sur les chaînes du câble comme leurs camarades aux pantalons carrément raides, les sauvages libres et les vilains tontons naguère. Un truc qui fera kiffer les rockers supportant des prestations à mille lieux de la subtilité.

À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Jake Bugg (antivirus) Le Père Noël de l’Oasis ne s’est pas foutu le doigt dans l’œil en engageant ce mouflet pour assurer ses premières parties. Il faut bien avouer que même si ce – déjà – vieux briscard de la scène rock mondiale possède un caractère de goret, question musique il se défend pas mal le bougre ! Jake la menace des ordinateurs a l’insolence de sa jeunesse ; sal jeune ! Il a aussi un talent fou et pond telle une poule en batterie des plans qui flirtent avec le meilleur du rock des seventies. Attention, quand je parle du meilleur du rock des seventies, j’affirme carrément que ce jeune padawan est à classer dans le même rayon que les scarabées et les pierres qui roulent (et amassent de la braise plus que de la mousse). Band Of Horses (amateurs de lasagnes) Superbe combo de rock alternatif plutôt apaisé, ces galopeurs-ci excellent dans la composition de mélodies envoûtantes alliant la puissance d’un rock bien carré et le charme des balades acoustiques du meilleur cru sans aller s’embourber les sabots dans la mièvrerie dégoulinante. Au bénéfice d’une culture résolument rock et arpentant les scènes de la planète globale avec leurs dégaines de bucherons, le quintet est une énorme sensation scénique bien actuelle et pour ne pas être carrément subjugué par des titres de l’acabit de ‘The Funeral’ ou ‘Laredo’ j’affirme qu’il faut carrément avoir de la bouse d’ingrédient pour surgelés dans les oreilles !

OPENAIR ST.GALLEN FESTIVAL ST. GALL / 27 au 30 juin 2013


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : incontestablement le plus rock de tous les festoches grand public des environs Trucs et astuces : ne pas plus se fier aux prévisions météo qu’au fléchage routier ; un festivalier averti en vaut plusieurs et les contreforts du Jura sont parfois aussi rudes que leurs habitants A éviter : les réserves de flotte ; cette manifestation a le bon goût d’être jalonnée de lavabos fournis en eau potable qui évitent d’être mort bourré avant le coucher du soleil voire raide dessécher parce qu’on est un gros radin !

EUROCKÉENNES

FESTIVAL

BELFORT, FRANCE / 04 au 07 juillet 2013

Kit de survie : crème solaire, bottes en caoutchouc, casquette, imperméable à la Columbo, panoplie décalée, marker pour se dédicacer toutes les parties du corps etc. du côté de Malsaucy tout est permis et c’est le seul festival qui nous permet de traverser quatre saisons ou presque en quatre jours…chapeau bas les gars ! Une programmation plutôt éclectique et peu pointue, qui ne tape pas trop dans le que très commercial, une logistique au poil en matière de desserte en bus depuis les nombreux parkings, une vraie couverture wifi qui tient la charge de milliers de geeks festivaliers qui font bisquer leurs poteaux restés

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tranquille peinard à la maison ainsi qu’un vrai espace pour se balader voire glauquer entre les scènes et la végétation c’est ça la recette des Eurocks une manifestation à part qui s’inscrit dans la durée et s’offre cette année une journée supplémentaire pour gaver ses inconditionnels. J’aime bien ce festoche qui me botte et permet aussi chaque année de se taper quelques petites surprises bien senties. On est loin des événements spécifiques fréquentés par des cohortes de clones et loin aussi de certains events tapant dans le jeunisme pur sucre ! Les générations se croisent, se toisent, se mélangent et ça fait plutôt du bien dans un monde où le sectarisme coincé du cul gagne jours après jours du terrain. Comme c’est souvent le cas en France, moult potaches font le déplacement pour se foutre dans un état lamentable si possible déguisé comme n’importe quel participant au Carnaval de Bâle (qui n’est pas non plus à huit mille millions de kilomètre). Le seul bémol est lui aussi spécifique à l’Hexagone puisqu’on compte un nombre impressionnant de képis, casques et matraques au mètre carré alors que l’ambiance bonne enfant règne en maître sur les bords de la lagune le temps de ce festival peu banal.


LIVE ACTS The Smashing Pumpkins (parce que c’est le retour de Billy Corrigan) Billy Corgan à fait son comeback depuis deux albums et même si le nouveau Smashing a perdu de sa superbe et ne semble qu’une pâle copie de ce que nous proposait ce combo génial dans les années nonante, il ne faut pas molarder des huitres vertes dans le potage parce que les titres composés naguère par ce phénomène grunge déboitent encore et toujours mes enfants. La bande au Kid s’en rend d’ailleurs bien compte puisque leurs shows actuels regorgent de titres époustouflants commis dans les temps jadis. C’est à dire lorsque la trilogie ‘Gish’, ‘Siamese Dream’ et l’histoire des melons sont sortis et on trusté les charts ! Skunk Anansie (parce qu’elle le vaut bien) Fichtre ! Comme pour les précédents – et c’est assez marrant de remarquer que question capillarité on tape dans le même registre niveau leader – il semble que le meilleur soit bien derrière et que les deux opus sortis depuis le retour aux affaires ne soient qu’un ersatz quelconque qui ne tient pas la comparaison avec les chefs d’œuvres des nineties. Tant pis, la bande de Madame Skin propose elle aussi son lot de brulots mis en boîte il y a quelques lustres mais n’ayant perdu du leur (je parle du lustre pour les fifrelins à poils laineux qui ne suivent pas et si ça continue je vais sévir parce que faut pas me chier dans

mes bottes oldschool non plus !!!). Bref, au siècle dernier cette formation a sorti deux rondelles fabuleuses dont les titres font encore tout leur effet. Comme le bon pif, ils ont bien vieilli et les vieux bien chargés vont bouger leurs miches comme en nonante-cinq et nonante-six ! Roulez jeunesse ! À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT M (parce que c’est pas de la m…) Le fils de a certes perdu un peu du rutilant complétement barré qu’il pratiquait à ses débuts, mais il en garde des sacrées traces. Longtemps confinés aux studios, ce guitariste ahurissant a débuté en faisant un gros cirque qui a tout de suite emballé un public composé à la fois d’amateurs de chanson de française, de rock et de guitar heroes. Faut dire que question touché de manche, le garçon se démerde plutôt bien ! Faut dire aussi que M a proposé un style particulier qui n’allait pas s’embourber dans la trace laissé par ses prédécesseurs et qu’en parlant de ceux qui sont passés avant il a sublimé le Grand Jacques qui n’avait pas à se retourner – pour une fois - dans sa tombe alors qu’un artiste bankable profanait son répertoire. M c’est un style à la fois comique et cosmique, une maestria incroyable, une voix haut perchée de débutant éternel ainsi qu’une bonne dose du toupet de ceux qui flirtent avec le génie ! C’est peut être parfois chiant comme musique de centre commercial voire coincé entre deux pubs radiophoniques, mais c’est carrément bandant sur scène !


FESTIVALS INFOS Neurosis (parce que c’est bon pour les neurones) Neurosis c’est l’archétype du phénomène underground considéré comme une divinité – ou presque – par les amateurs de trucs barrés et plutôt peu abordables par le commun des mortels. C’est typiquement les genre de trucs qui font que c’est à chaque fois un sacré plaisir que de se rendre aux Eurocks car rares sont les festivals grand public à oser proposer ce genre de trucs aux quidams qui ne font pas le déplacement pour se faire ramoner les cages à miel à grands coups de riffs sludge de la meilleure cuve ! Brouillant les cartes à chacune de leurs sorties et apparitions scéniques, ces mecs-là ont comme constante d’envoyer du très lourd foutrement barré ! Alors même si je me doute bien qu’ils ne feront pas la grande scène lorsque l’église du coin sonnera les neufs coups de vingt-et-une heure, j’encourage tous les rockers qui se respectent à aller décrasser leurs carcasses aux sons bruts proposés par cette formation légendaire.

ACCOMODATION TRANSPORTATION Buses from many european cities Free camping Free shuttle from camping Camping cars allowed Tepees to rent Shared tepees EUR 45/3 days Private tepees EUR 300 to 400/3days Inuit tents EUR 200/3days LINE UP THU 4 Jamiroquai / -M- / Asaf Avidan / Alt-j / Wax Tailor / Boys Noize (Live) / Major Lazer / Gary Clark Jr / Joey Bada$$ / Skaters / La femme / Juveniles / Parquet Courts / Chapelier Fou / Mesparrow

FRI 5 The Smashing Pumpkins / Archive / The Bloody Beetroots (Live) / Woodkid /

Airbourne / Skip the Use / Lilly Wood & the prick / Gesaffelstein (Live) / Deap Vally / Action Bronson / Danny Brown / Fidlar / Beware of darkness / Jupiter & Okwess Int. / Trash Talk / Matthew E. White / Electric Electric / Pih Poh / Le Club des justiciers milliardaires d’abidjan + Arts de Rue

Blur (parce qu’ils comptent pas pour blur) Même avec du Blur, les épinards c’est dégueulasse, mais ces icônes de la brittpop ont tout de même sorti un des meilleurs titres du genre avec ‘Parklife’ que beaucoup s’accordent à qualifier comme étant une des meilleures compos du genre. Auteurs aussi du fameux ‘Song 2’ qui fait tout son effet sur scène, ces – déjà – vétérans – mon Dieu que le temps passe vite – assurent encore sur scène même si le tout s’est carrément assagi. L’album capturé en public qui a été commercialisé l’an passé atteste de la forme de cette formation pratiquant un rock bon enfant et passe partout qui, comme toutes les choses simples, passe plutôt pas mal surtout en festival.

SAT 6 Phoenix / Two Door Cinema Club / Kery James / Kavinsky (DJ set) / Lou Doillon

/ Dinosaur Jr / Busy P (Live) / A$ap Rocky / Black Rebel Motorcycle Club / Valerie June / Matisyahu / Rich Aucoin / Is Tropical / Jackson and his computer band (live) / Mykki Blanco / Cassius (dj set) / Fauve / JC Satàn / Von Pariahs / OY / Yules / Griefjoy / The strypes + Arts de Rue

SUN 7 Blur / Skunk Anansie / My Bloody Valentine / Keny Arkana / Tame Impala / Mass Hysteria / Neurosis / The Black Angels / The Vaccines / Disclosure (Live) / Palma Violets / Graveyard / Red Fang / Hyphen Hyphen / Chvrches / Kvelertak / Da Octopusss

SCHEDULE Thurdsday 18:00 Friday 17:00 Saturday 16:00 Sunday 15:00

eurockeennes.fr

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PRICES Daily Pass 2-days Pass 3-days Pass 4-days Pass

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G A T N N SO R E I V N E H C E S D I N T A S S I A EMEL ZAZ T d unplugge IE FAN D SS NE K R A D E TH HEPBURN ALEX RAGONS D E N I G A M I

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CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival : quarante-septième édition de la success story initiée par Funky Claude et première édition sans lui Trucs et astuces : venir tôt et profiter de glander tranquille peinard et décontracté du gland sur les rives du Léman en profitant du microclimat environnant, des stands de bouffe et de boissons ainsi que de la scène off et repartir monstre tard car les soirées montreusiennes s’éternisent et partir c’est mourir ! A éviter : la tenue de festivalier cradoque et malodorante, tout se déroule en intérieur dans un cadre ma fois assez cosy

MONTEUX JAZZ FESTIVAL MONTREUX / 05 au 20 juillet 2013

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Kit de survie : du pognon what else ? Phénomène à part dans le monde du festival estival, le MJF – comme on l’appelle entre gens branchés que nous sommes – est une affaire qui dure et monte en puissance années après années. Adulé par les artistes eux-mêmes, qui n’hésitent pas à se balader parmi la foule et sont toujours très abordables, cet événement est avant tout un rendez-vous de mélomane (et de mélowoman). Un rendez-vous qui a depuis belle lurette passé outre son jazz pour aller défricher d’autres styles plus ou moins commerciaux, mais en privilégiant toujours la qualité des performers et, par conséquent, de leurs performances. Si cette grosse machine perdure c’est aussi qu’elle tape très large et extrêmement précisément dans la composition de son affiche et la cuvée deux-mille-treize est tout bonnement hallucinante même s’il aurait été agréable de voir plus d’artistes

n’ayant jamais posé leurs amplis dans le centre du bourg vaudois. Parmi ce beau monde on retrouve Léonard Cohen, Black Rebel Motorcycle Club, Soulwax, Wyclef Jean, Girls In Hawaï, Cat Power, Green Day, I Am, Jake Bugg, ZZ Top, Ben Harper, Prince, The Hives, Marc Lanegan, Sting, Kraftwerk, Brian May, Joe Cocker et bien sûr Deep Purple de retour avec un nouvel album. Ca la fait plutôt pas mal question programmation mes cadets non ? Du rap, du jazz, du rock, du punk – ouais du punk vachement fréquentable en fait - , du hardrock et mille et une musiques venues des quatre coins de la planète ronde qui tourne carré. Alors même si l’édition de ce Monstrueux Jazz Festival sera un peu spéciale depuis que l’événement est orphelin, force est d’avouer que la relève a plutôt bien établi son menu de fête qui sera folle même sans alcool ! Rarement il m’a été donné de voir une pareille programmation pour une manifestation tous publics qui pourrait flatuler plus haut que son cul, mais a préféré rester sobre en misant sur la qualité !


LIVE ACTS Léonard Cohen (génie torturé) Léonard le bonnard ramène sa vieille cohen – celle-là elle est vraiment téléphonée, mais bon vous ferez avec – du côté de Montreux où il a déjà larmoyé ses comptines déprimées par le passé. Il faut dire que le Canadien a depuis fort longtemps explosé l’âge de la retraite puisqu’il fêtera – pas certain qu’il fête en fait – ses quatre-vingt piges l’an prochain ! Qu’importe il a sorti – Hallelujah – de vieilles idées plutôt fort bien foutues l’an passé et il maintient une forme éblouissante pour un type qui promène son mal être sur cette planète pourrie depuis la naissance même du mouvement hippie. Exit les chemises à fleurs, le crooner pas croulant - et pas cool non plus – percute toujours autant et ses mélodies d’antan ont pris moins de rides que lui à l’image de l’énorme ‘Suzanne’ sortie en mille-neufcent-soixante-sept soit à peu près à la préhistoire du folk ! Remis au goût du jour pas Trent – un autre mec qui respire la joie de vivre - sur la bande originale de la critique télévisuelle d’Oliver le caillou, Léonard Cohen n’a eu de cesse depuis ses débuts que de dresser l’inventaire complexe de notre triste condition. Comme il gratifiera Montreux de deux prestations – et vu son âge aussi respectable que ses compositions – il serait bien senti d’aller partager quelques instants avec lui avec qu’il ne soit trop tard. Prince (génie de poche) Rogers fera trois soirées d’affiler à l’Auditorium Stravinski après avoir failli presque jouer à Genève (quel gag !). Le multi instrumentiste de génie – et de très petite taille – s’est fait connaître depuis un temps certain où il pleuvait pourpre dans

les années quatre-vingt. Depuis ces temps presque préhistoriques, il a égrainé des albums jusqu’à l’émancipation sous divers noms dont Love Symbol tout en s’étant fâché tout rouge au bout d’une certaine période avec sa maison de disque ce qui fût une époque spécialement poilante où la personne de petite taille originaire de Minneapolis se baladait – et se produisait – avec la mention ‘slave’ inscrite sur la joue : il n’y a pas mieux pour foutre de l’ambiance mes enfants. Ses productions lui attirèrent la sympathie des foules, mais si nombreux sont les fans de ce Prince, c’est en raison de son incroyable don pour la musique : ce type frise le génie dans plusieurs disciplines musicales et qu’il soit à la batterie, au chant, à la guitare ou à d’autres instruments voire même à tous ou presque : il est carrément prodigieux ! Amis de la virtuosité ne vous gênez pas pour aller en prendre plein la gueule ! A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Kraftwerk (génie robotique) Encore une veille gloire sortie des tréfonds de l’oubli ou presque. Ces teutons figurent parmi les formations qui initièrent la musique électronique. Les générations qui les suivent au rayon de l’insonorisation des dancefloors lui vouent une adoration sans limite tout comme une petite grappe de nostalgiques qui les admirèrent sur scène à l’époque: ceux-ci prendront certainement les places assises car ils ne sont plus de première fraîcheur. Les robots synthétiques qui effectuèrent le Tour de France vont à nouveau délivrer une prestation très photogénique et ripolinée à l’extrême, ach les origines allemandes ! N’oubliez pas de passer voir dealer avant de vous radiner !


Cat Power (génie du songwriting) Délivrant un folk organique depuis un bon bout de temps, kit Cat Power ira sur les planches du Montreux Jazz Lab le même soir que les nanas d’Hawaï pour une soirée dans un trend assez indépendant. Même si la donzelle connaît une certaine renommée, on ne tape pas là dans la catégorie grosse machine bien huilée, mais dans le minimalisme, intimiste à taille humaine. Le lieu dans lequel prendra part cet acte devrait être propice à une performance spontanée à mille lieux des shows millimétrés que des stars ont – peu à peu - imposé comme standard dans le monde des musiques actuelles. The Hives (génie du garage) Le combo de dandys suédois fera escale dans ce festival pour une soirée qu’il partagera avec Marc Lanegan et sa bande. On peut se demander qui est la véritable tête d’affiche entre les rockers scandinaves et l’ex-frontman des Screaming Trees … En tous cas ces gaillards venus du grand nord sont rompus à l’exercice scénique depuis le temps qu’ils usent leurs mocassins sur toutes les scènes du monde et de ses environs ; et spécialement dans tous les festivals ou presque. Maintenant sa ligne depuis ses débuts avec le mouvement punk suédois, ils ont gagné en expérience sans faire de concession artistique et leur nouvelle production ‘Lex Hives’ atteste de la forme olympique de ces types pratiquant un style d’un autre âge.

montreuxjazz.com

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FESTIVALS INFOS TRANSPORTATION 10% on national railway / www.sbb.ch Night trains to Geneva, Lausanne & Sion Free regional night buses & shuttles For Frenchies Special TGV offer «2 for the price of 1 » / www.tgv-lyria.com Carsharing / www.e-covoiturage.ch ACCOMODATION Hotels infos www.montreuxriviera.com LINE UP Leonard Cohen / Sting / Prince / Deep Purple / Green Day / Richie Hawtin / Kraftwerk / Diana Krall /Joe Cocker / Richie Hawtin / Lianne la Havas / Bobby Womack / Ben Harper and Charlie Musselwhite / Wyclef Jean / Cat Power / Rodriguez / Charles Lloyd with Zakir Hussain and Eric Harland / Gregory Porter / The Lumineers / Vijay Iyer / Gal Costa / the Avishai Cohen Quartet / Shuggie Otis / Charles Bradley / Chucho Valdés / Devendra Banhart / José James and many more ! PRICES From CHF 45


Rock / Pop / Folk

NEIL YOUNG & CRAZY HORSE - SANTANA - BLUR - ARCTIC MONKEYS NICK CAVE & THE BAD SEEDS - THE SMASHING PUMPKINS - PHOENIX SIGUR RóS - SAEZ - BB BRUNES - SOPHIE HUNGER - BASTIAN BAKER BEACH HOUSE - ALT-J - ASAF AVIDAN - LOU DOILLON - CRYSTAL FIGHTERS DANKO JONES - TWO GALLANTS - LESCOP - JUVENILES - MAMA ROSIN MASS HYSTERIA - REPTILE YOUTH - PALMA VIOLETS - LA fEMME MAI LAN - SCHOOL IS COOL - NAVEL - RETRO STEfSON - JONATHAN WILSON MERMONTE - THE ANIMEN - BEWARE Of DARKNESS - BRNS - HEYMOONSHAKER THÉODORE, PAUL & GABRIEL - HATHORS - ALVIN ZEALOT - fAI BABA NICK PORSCHE - THE LONESOME SOUTHERN COMfORT COMPANY - MERZ Groove / Hip Hop / Reggae

DIZZEE RASCAL - DUB INC. - YOUSSOUPHA - KENY ARKANA OXMO PUCCINO - STUPEFLIP - ANTHONY JOSEPH & THE SPASM BAND VIRUS SYNDICATE - PROTOJE & THE INDIGGNATION - GAËL fAYE - THE SKINTS DUBIOZA KOLEKTIV - CHIEf fEAT. DEHEB - THE LABRATS BUGBAND Electro / Dancefloor

BLOODY BEETROOTS LIVE - BREAKBOT LIVE - GESAFFELSTEIN LIVE ÉTIENNE DE CRÉCY présente BEATS’N’CUBES BURAKA SOM SISTEMA - BRANDT BRAUER FRICK KADEBOSTANY - DIRTYMADSOUND fEAT. OXSA - BIT-TUNER - BOMBERS - LOCCOMOTION fEAT. MC STONE Chanson

M - PATRICK BRUEL - TRYO - RAPHAEL - BENJAMIN BIOLAY BARCELLA - MARC AYMON - PONY DEL SOL Océan Indien

SKIP&DIE - LINDIGO - CHRISTINE SALEM - MULATU ASTATKE RÉGIS GIZAVO - DEBA - LES TAMBOURS DU BURUNDI MOKOOMBA - NATHALIE NATIEMBÉ JAGWA MUSIC - JUST A BAND - BO HOUSS - SHANGAAN ELECTRO - MENWAR - MOUNAWAR Urban World

ROKIA TRAORÉ - SHANTEL & BUKOVINA CLUB ORKESTAR BOULEVARD DES AIRS - LICIA CHERY - ZOUfRIS MARACAS Humour / Arts du Cirque & de la Rue

MICHAEL GREGORIO "En concertS" CIE JACKIE STAR & CIE - CIE LES CLANDESTINES - CIE BOUGRELAS - CIE LABEL Z - CIE PROGÉNITURE CIE LES BONIMENTEURS - CIE DU PETIT MONSIEUR - CIE LA GRAND-MÈRE INDIGNE CIE INKO’NITO - CIE JACQUELINE CAMBOUIS - CIE LA PASSANTE - CIE LES fRÈRES CARTON - CIE TONNE Musique classique

PAUL MEYER (clarinette) & LE CONCERT EUROPÉEN ŒUVRES DE MOZART


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival: rassemblement estival entièrement dédié à la culture hip hop avec une bonne concentration de gloires internationales liées à cette scène Trucs et astuces : les quidams – ou les quimonsieurs – peu réceptifs seront contraints de se rabattre sur une autre manifestation estivale car celle-ci propose une affiche mono culturelle, mais intergénérationnelle

OPENAIR FRAUENFELD FESTIVAL

FRAUENFELD / 17 au 14 juillet 2013

A éviter : faire le déplacement avec son smartphone pour faire des clichés de représentantes de la gente féminine fortement dévêtue à la poitrine opulentes : ces créatures sont dans les clips sur le câble, pas sur la scène de Frauenfeld qui propose des artistes sérieux Kit de survie : les accessoires liés à cette culture peu importe leur année d’origine car pour ce que d’aucuns qualifiaient de phénomène de mode, il est évident maintenant que le rap ne s’inscrivait pas dans cette catégorie et que désormais les événements consacrés à cette art rassemblent en un même lieu plusieurs générations ; respect ! L’Openair thurgovien, intégralement réservé à la culture hip hop, nous propose cette année encore une affiche absolument phénoménale pour quiconque s’intéresse un tant soit peu à ce mouvement qui aura résister aux affres du temps avec la manière s’il vous plaît ! À des lieux de certaines productions proposées par quelques épiphénomènes à la longévité congrue, le planète rap a persisté en n’ayant cesse de se réinventer et de renouveler un style sur lequel la critique n’aurait pas allongé un centime à sa naissance il y a plus de trente ans déjà. Pour cette édition, les organisateurs ont à nouveau ouvert leur scène à des catégories différentes de cette musique. Premièrement en ce qui concerne l’origine des formations avec – et il faut le saluer – des formations suisses ne bénéficiant pas de la même aura que certains collectifs considérés comme des

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mythes dans ce monde de beat et de scratchs. Deuxièmement en ce qui concerne la langue employée pour déployer le flow des mcs puisque le français, l’allemand et l’anglais seront usités durant les trois soirées de l’événement. Troisièmement, des vétérans de la scène – c’est à dire des formations déjà actives dans les années quatre-vingt – côtoieront des débutants à la discographie congrue. Les noms qui impactent immédiatement en considérant la programmation sont, entre autres, Psy4 De La Rime, Wu Tan Clan et Seed, lesquelles n’ont pas leur pareille pour faire monter la température, pour la première soirée. Le jour d’après, nous ne rigolerons pas une seule seconde avec Run-D.M.C., A Tribe Called Quest, Ryan Leslie et les allumés de la platine de C2C. Pour conclure – et il s’agit certainement de la soirée qui me séduit le plus – nous verrons le dimanche Jurassic 5, Ok Kid, DMC sans les coureurs et Snoop Lion avec sa bombe en direct de la Jamaïque qui attire les foudres de certains de ses fervents supporters à Snoop Dog. LIVE ACTS Run-D.M.C. (marathonien du Queens) Le collectif de New York avait défrayé la chronique et mis son nom sur toutes les bouches en commettant une relecture éblouissante d’un titre composé par le combo de hardrock Aerosmith. La mayonnaise prit rapidement et le groupe continua durant des années à gratifier son public grossissant avec des titres – devenus standards – comme ‘It’s Like That’, ‘It’s Tricky’ ou ‘My Adidas’ en référence à leur équipementier préféré ; lequel a poser un paquet de billets verts sur la table des négociations. Stoppée par des balles, la carrière des Newyorkais s’est arrêtée net en deux-mille-deux et il y a des vétérans qui doivent trépigner à l’idée des les voir cet été même sans le regretté Jam Master Jay. A Tribe Called Quest (en quête de statut) Autre pionnier du genre à faire le déplacement cette année, A Tribe Called Quest est un phénomène à part dans le monde


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du hip hop de l’époque. Tant au niveau des paroles que des samples empruntés à des styles pointus, la formation du Queens s’est démarqué avec brio des productions de l’époque et a rapidement conquis au-delà du cercle des b-boys d’alors. Auteurs de titres aux mélodies faciles d’accès, ce groupe a rapidement été consacré par la critique après avoir remporté un succès populaire impressionnant.

TRANSPORTATION Free regional trains & city buses Free shuttles & funicular to festival Trains 20% on train ticket Carsharing mitreisen.net

A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Ok Kid (new kids in the place) Présente le dimanche soir à Frauenfeld, la formation germanophone s’inscrit dans la catégorie des groupes en vogue en ce début d’année avec un album qui fait souffler un vent fort rafraîchissant lorsqu’on l’envoie sur sa platine préférée. La démarche artistique pour laquelle a opté ce collectif est un son énorme à base de nappes synthétiques et de rythmiques fort en lien avec le trip hop. Cette architecture sonore - très en phase avec certains phénomènes ambient – sert de base à un flow entre hip hop classique et chant mélancolique. Des guitares s’invitant parfois pour déchirer cette ambiance apaisée transforment tout bonnement l’essai et on se réjouit de constater de visu ce dont ces gens sont capables vu la qualité de ses compositions. Action Bronson (action man) S’inscrivant dans le registre usuel des artistes new yorkais à la peau blafarde, agissant en solitaire, ce bonhomme à la stature imposante en impose aussi avec son flow bien senti et déballé avec manière sur des structures musicales simples et empreintes d’influences de la vieille école. Ce garçon né après la naissance du rap dans sa capitale a déjà collaboré avec des stars du genre et il peut se targuer de compter quelques apparitions de renom sur ses productions personnelles. Un représentant d’un courant un peu périphérique au gros des productions actuelles qui déploiera toute son énergie pour faire bouger le public drainé par les superstars qui se produiront lors de la soirée de clôture.

ACCOMODATION Free Camping LINE UP FRI 12 See / Wu-Tang Clan / Dizee Rascal / A$ap Rocky /Tyga / Psy4 de la Rime / Left Boy / Tyler, The Creator / Earl Sweatshirt / Chakuza / Manillio & Band / Dezmond Dez / SA 13 Run-DMC / A Tribe called Quest / B.o.B / Azealia Banks / Trey Songz / C2C/ 2 Chainz / Samy Deluxe als Herr Sorge / Blumenttopf / Ryan Leslie / Dendemann / Brooke Candy / Ferris MC feat. DJ Stylewarz / Mo Trip SUN 14 Snoop Lion / Jurassic 5 / Gentleman & The Evolution / DMC / Action Bronson / Kollegah & Farid Bang / The Swiss Avengers / Ok Kid SCHEDULE Friday 11:00 - 04:00 Samstag 10:00 - 04:00 Sonntag 10:00 - 22:00 PRICES Daily Pass CHF 89 2-days Pass CHF 139 3-days Pass CHF 189

openair-frauenfeld.ch


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival: événement d’Europe du Sud qui touche à tout avec une orientation vers les gloires du moment et qui se paie quelques jolis coups que d’autres vont lui jalouser

FESTIVALS INFOS LOCATION Novi Sad, second city in Serbia.

Trucs et astuces: préparer soigneusement son déplacement et booker fissa un hôtel si les campings de l’Europe Centrale – ou du Sud vu que c’est les deux en fait - vous laissent mitigés et bien réviser votre géographie de cette région car le monde à sûrement bougé depuis votre dernier cours de géo

TRANSPORTATION Flight to Belgrade / Nikola Tesla Trains www.internationalrail.com/ Airport transfer Budapest - EXIT from EUR 20.99 Belgrade - EXIT from EUR 9.99 More infos on: www.exittrip.org

A éviter: l’attitude conquérante et hautaine de l’occidental moyen qui se la joue missionnaire en Afrique sitôt qu’il sort des terres balisées qui sont les siennes

ACCOMODATION Camping Camping pass for The Village EUR 23.99 Hotels Campus Hostels (Bajic and Vlahovic) EUR 14.99

Kit de survie: adaptabilité et grosse envie de se la donner dans un festival qui propose quelques stars qu’on ne verra pas partout

www.exittrip.org/eng/accommodations

Madame est serbie – hahaha celle-là je l’ai trouvée tout seul comme un grand en rédigeant ce papier nuitamment – avec la programmation de ce festival prenant place à Novi Sad, une ville généreusement arrosée par l’aviation de l’OTAN durant la guerre qui se déroula il n’y a pas si vieux de ça. Ah ouais ça fait toujours bizarre de voir les soldats portant la liberté dans nos médias très occidentaux et éventrant des immeubles à même pas une journée de bagnole de nos pénates … Articulé sur deux espaces distincts, ce festival de la capitale de Voïvodine– ça la fait pas mal hein les metalleux – verra défiler une cohorte d’artistes dans le Dance Arena – je crois que nous parlons là de trucs pas très rock’n’roll– et une autre légion devant le Main Stage. Autour de ces deux pôles magnétiques se trouvera le village habituel et un camping pour les aventuriers vu que les autres profiteront des hôtels à disposition dans cette ville plutôt bien desservie question déplacement que ce soit par terre ou par air en faisant le crochet par Belgrade. Deniz Kurtel, Prong, The Prototypes, Matador Live, Skism, Delilah, Dubfire, Bloc Party, Fatboy Slim, Atoms For Peace et Snoop Dogg Aka Snoop Lion seront de la partie fine et faut bien avoué que question affiche éclectique ça claque bien mes marmots!

LINE UP Atoms For Peace / Snoop Dogg aka Snoop Lion / Cee-lo Green/ Fatboy Slim / Bloc Party / Eric Prydz / DJ Fresh/Live / Dubfire / Seth Troxler / Jeff Mills / Mathew Jonson / Gregor / Tresher / Scuba (live) / Apollonia / Brookes Brothers / Friction & Linguistics/ Dixon b2b / Âme / Inspector Dubplate / Matador (live) / PanPot / SKisM / Subb-An b2b Adam / Shelton / The Prototypes / Ana Popovic / Prong / Delilah / Dub Phizix & Strategy / Deniz/ Kurtel / Kate Boy (live) PRICES Standard 5-days ticket EUR 110 EXIT all in one package Ticket + Accomodation + Airport Transfer from EUR 138 // http://www.exittrip.org

exitfest.org/sr

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LIVE ACTS Atoms For Peace (New Yorke) Le meneur de jeu de Radiohead fait des infidélités à ses petits camarades de jeu en fondant ce side project au CV époustouflant puisque que c’est carrément la puce des piments rouges vachement forts de Californie qui l’épaule en plus d’une poignée de musiciens confirmés ayant œuvrés avec les plus grands ou presque. C’est un peu les Radiohead Chili Peppers qui vont se produire en Serbie avec Tom Yorke et Flea à la manœuvre pour un trip hop hypnotique qui me rappelle étrangement – mon Dieu comme c’est étrange d’ailleurs – les premières productions que Radiohead a sorti quand ils ont commencé à se perdre dans les méandres – très – douteux de l’électro… Bref c’est un ersatz de Radiohead d’après ‘Ok Computer’ qui a déjà sorti sa première production (‘Amok’) et qui va se produire à Novi Sad ce qui devrait drainer vers les terres serbes de pleins wagons d’aficionados de la tête pensante de Radiohead qui continue à faire des émules même s’ils m’ont perdu depuis belle lurette (mais je vous rassure ça n’a pas l’air de les déranger tant que ça). Snoop Dogg Aka Snoop Lion (le chien devenu roi des animaux) L’ex-clébard du gangsta rap revient avec un nouveau projet qui botte bien mon postérieure : du ragga reggae hip hop hyper bien ficelé. Bon, pour ce qui est de la production même lorsqu’il n’était encore qu’un chiot, le rappeur nous avait habitué à des productions rutilantes jusque dans le moindre détail et c’est pas parce qu’on s’approche de Kingston que ça devrait changer non mais ! Bref Snoop Lion c’est la créativité de Snoop Dogg alliée aux sonorités jamaïcaines et c’est foutrement efficace pour ce qui est des méfaits déjà commis sur disque avec quelques singles et surtout un premier album (‘Reincarnated’) qui fleure bon la ganja. A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Delilah (la gamine du poinçonneur)

La muse britannique fera le déplacement pour distiller ses douces mélopées et autres envolées lyriques qui s’insèrent frontalement dans des nappes synthétiques triphopisantes et chaotiques. Tout un programme pour une artiste qui possède du coffre et ne choisi pas toujours la facilité en déployant des rythmiques assez brutes pour le genre dans lequel elle évolue lequel me rappelle agréablement les premiers risques que pris naguère Portishead. ‘Dummy’ vous avez dit ‘Dummy’ ? Ouais je pense que si vos poils se dressent encore et toujours à l’écoute de ce joyau vous devriez être plus qu’emballés par cette dame. Prong (prove you right now) Prong c’est exactement l’archétype du groupe encensé par la critique ainsi que par ses pairs qui n’a jamais réussi à transformer cette reconnaissance en franc succès. Je ne dis pas que la terre entière se tape bien de ce groupe de thrash organique lorgnant sur l’indus, mais j’affirme que depuis plus d’un quart de siècle ce combo court après une reconnaissance qui lui revient presque de droit. Prong a développé un genre, un style et une imagerie dans les années nonante. Le groupe s’est rapidement rapproché des têtes d’affiche du genre, a été considéré comme un des leurs, a échangé – ah ouais j’oublié ils sont des adeptes de l’échangisme de personnel ça aide pas toujours – certains de ses musiciens avec bon nombre de formations notables, a partagé le même artiste pour ses pochettes que le meilleur groupe du système solaire – hein quoi Metallica bien sûr! – et a régulièrement sorti de bons albums voire même de très bons albums puisque ‘Rude Awakening’ et ‘Cleansing’ sont de véritables chefs d’œuvres, mais rien n’y fit. Prong reste ce groupe qu’on aime bien mater en festival, qu’on aime bien faire tourner sur sa platine, qu’on écoute en faisant son footing ou qu’on met comme bande-son sur ses films sportifs – voire qu’on entend à la télé comme bande-son de reportage aussi – mais qu’on n’adulera jamais comme d’autres. Mais putain! C’est quoi ça bougez-vous les fesses pour ces Californiens d’exception!

EXIT

FESTIVAL

NOVI SAD, SERBIE / 10 au 14 juillet 2013


CARTE D’IDENTITÉ Signe particulier du festival: trentenaire à la jeunesse éternelle ou presque qui mise aussi sur les artistes régionaux comme quoi ça peut aussi marcher de ne pas se tourner uniquement vers le Billboard Trucs et astuces : des bonnes godasses, des cheveux colorés ou une pilosité abondante – plutôt pas sous les aisselles quandmême Mesdames – et le tour est joué on est au pays du rock sans fanfreluches dans les collines de Berne

GURTEN FESTIVAL BERN / 18 au 21 juillet 2013

A éviter : se pointer en pensant que les clubs de hockey romands dominent le championnat suisse, les autochtones sont orgueilleux et sourcilleux Kit de survie: son carnet de vaccination à jour pour franchir la barrière de rösti et de l’imodium parce que ces gens-là ne se nourrissent point comme nous Le gros festoche de la ville fédérale souffle cette année ses trente bougies – crédiou! – et entend bien faire savoir ceci au globe global. La recette bernoise qui perdure depuis belle lurette est d’une simplicité déconcertante : du rock, de l’underground et une passion indéfectible pour ce qui est composé dans les contrées visigotes plus deux ou trois trucs radiophoniquement compatibles. Ça paraît tout con comme ça là maintenant tout de suite, mais aux côtés de stars à la réputation internationale, l’orga a toujours axé une bonne partie de son affiche

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sur des formations issues du terroir et elle va aussi se fournir dans l’énorme vivier de notre grand voisin du nord qui a coupé les vivres à ces fainéants de méditerranéens. Pas sectaires pour un euro, les programmateurs de cette fête champêtre sont toujours généreux avec les francophones puisqu’années après années nous retrouvons des artistes s’exprimant dans la langue de Rabelais sur les planches. Cette année c’est Zaz qui constituera la tête d’affiche des ambassadeurs du style. Côté grosse pointue internationales, Billy Corgan et ses citrouilles s’inscrivent comme étant la tête d’affiche du Gurten. The Darkness, 77 Bombay Street, Volbeat, Hurts, Die Fantastischen Vier, Sophie la faim, Emeli Sandé, Die Toten Hosen, Chase & Status, Seven, Knife Party et une brochette d’autre viendront la compléter pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Fort est de constater qu’une fois de plus l’éclectisme régnera sur les coteaux de la capitale pour cette édition jubilée – et forcément jubilatoire – d’un festival accessible à tous qui ne se cache pas uniquement derrière des stars internationales pour illuminer le paysage musical national. LIVE ACTS Volbeat (les grosses beat sont de retour) Depuis qu’ils ont sillonné les scènes du monde en compagnie du plus grand groupe de rock de tous les temps – Metallica pour ceux qui auraient hiberné depuis plus de trente piges – les hardrockers, psychobileux et presque horror keupons de Volbeat connaissent un succès grandissant et, il faut bien l’avouer, mérité ! Après des premiers albums prometteurs et du live du


meilleur tonneau, c’est le grand retour de ce groupe à part avec le flambant ‘Outlaw Gentlemen & Shady Ladies’ un espèce de concept machin emprunt d’influences western sur lequel le roi du diamant au maquillage dégoulinant fait une apparition. Toujours à l’aise lorsqu’il s’agit de déployer sa puissance de feu sur scène, Volbeat sait faire parler la poudre avec ses riffs tueurs et les grandes envolées lyriques de son frontman empruntant ses gimmicks au monde du metal ainsi qu’à celui du bon vieux rock daté des sixties. Un carton scénique sur les collines bernoises en perspective! Die Fantastischen Vier (le plastic c’est fantastique) Peu connus dans nos contrées plutôt ouvertes à la version francophone du hip hop, ces quatre fantastiques font un véritable carton depuis des années dans la partie teutonne de notre pays et surtout en Allemagne où ils jouissent d’un énorme succès. Pionniers de la scène peurah germanique, la formation de Stuttgart a balancé une cargaison d’albums et de singles depuis ses débuts à la fin des années quatre-vingt. Au taquet depuis belle lurette ils se sont frottés à l’exercice unplugged avec pas mal de réussite et c’est précisément sous cette forme que ces stars intergalactiques viendront se produire du côté de la ceinture bernoise. Même dégarnis et velus, ces rappeurs à l’allure de quarantenaires à la peau pâle et bien sous tout rapports – l’archétype du gendre idéal à peu de choses près - promettent un joyeux spectacle sans électricité qui ne sera pas non plus un show intimiste vu le nombre d’aficionados qu’ils drainent à chacune de leurs représentations.

A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT Emeli Sandé (Emeli jolie au pays des meveilles du rock) L’Anglaise est passée du statut de rookie à celui de star intersidérale en un claquement de doigt. Connue de nos services de manière assez confidentielle il y a une douzaine de mois, sa prestation lors de l’ouverture de la foire aux stéroïdes anabolisants de l’an passé l’a propulsée sur le devant de la scène et lui a fait gagné un nombre impressionnant de sympathisants dans les catégories écolières et ménagères. Si je ne parle pas là d’une sombre artiste underground à la démarche artistique particulière, il faut bien convenir que le fait de truster les gondoles de la grande distribution n’est pas non plus synonyme d’absence crasse de talent d’Achille. Car Emeli en possède une belle dose et sa pop gospel intimiste et légère s’avère au final d’une efficacité redoutable. Ca va faire travailler les hormones du public bernois et je prédis des moments plutôt hot avec cette musique pour baiser. Eluveitie (crie urine) Le succès de cette formation autochtone est assez énigmatique si l’on considère le registre musical pratiqué par le groupe. Nos compatriotes s’illustrent dans un maelstrom apocalyptique de sonorités celtes balancées par des instruments dans la plus pure tradition de cet art ancestral auxquels ils adjoignent un metal black de chez black déployés à grands renforts de martellement binaires sur lesquels des vocalises éructées et quelques mélopées s’immiscent. Peu engageant sur le papier pour le commun des immortels, le style déjà éprouvé à maintes


reprises devant des parterres plutôt hermétiques à la musique du diable s’avère foutrement efficace en festival même s’il faut bien en convenir, Eluveitie pratiquant son art de jour sous l’astre solaire ça la fait assez moyen, gageons que l’organisation aura le bon goût des les programmer au milieu des ténèbres qui leur conviennent plutôt bien. Die Toten Hosen (mon pantalon est décousu si ça continue…) Les cousins germains effectuent leur retour sur le devant de la scène avec un nouveau single – suivant de près leur dernier album – qui s’inscrit dans la plus pure tradition de ce que ces keupons nous proposent depuis des lustres. Du punk allemand très axé rock avec des gros refrains repris en cœur qu’on se croirait à l’Oktoberfest avec Fritz en train de beugler comme une grosse vache au milieu de la viande saoule. C’est pas bien fin, mais ça fait mouche auprès d’un très large public. Cette pantalonnade qui dure depuis longtemps a su combler – avec d’autres – le trou béant laissé par les tontons qui ont rendu les armes. Toujours un bon moment sur scène même si l’on peut être un poil plus sceptique à se passer leurs skeuds dans le salon en passant l’aspirateur.

FESTIVALS INFOS TRANSPORTATION Free regional trains & city buses Free shuttles & funicular to festival Trains 20% on train ticket Carsharing mitreisen.net

ACCOMODATION Camping CHF 20 per tent (only 2 pers. Igloo tent allowed)

Camping Eichholz, Strandweg 49, 3084 Wabern / http://www. campingeichholz.ch/

LINE UP THU 18 77 Bombay Street / Volbeat / Broilers / Triggerfinger / Kosheen / Hadouken! / Damian Lynn / Luca Little / Steff La Cheffe / Manillio & Band FRI 19 Hoffmaestro / Bastille / Sophie Hunger / Die Toten Hosen / Knife Party / Turbostaat / Friska Viljor / Eluveitie / Netsky / Fenech-Soler / Dirty Sound Magnet / The Animen / Lunik / Slag In Cullet / Zeno SAT 20 The Black Seeds / Hurts / The Smashing Pumpkins / Chase & Status (Live) / Reptile / Youth / Johnossi / Seven / Goose / The Qemists / The Drops / We Invented Paris/ Alvin Zealot / Dezmond Dez & Band / Kyasma SON 21 Zaz /Emeli Sandé / Die Fantastischen Vier Unplugged / Wild Belle / Imagine Dragons / Alex Hepburn / The Darkness / Cachét / Carrousel / Luk Von Bergen / Müslüm PRICES SCHEDULE Thursday 14:00 - 03:00 Daily Pass CHF90 Friday & Saturday 13:00 - 03:00 (Friday and Saturday Sold out) Sunday 11:30 - 23:00 2-days PasS CHF130 (Thursday/Sunday)

3-days Pass CHF170 (Sold out)

gurtenfestival.ch

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