PRESTIGE INTERNATIONAL Magazine 2014 SPRING - EUROPE VERSION

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La Chronique de Voltaire

Entre tradition et modernité.

Une vie nocturne trépidente…

Beyrouth s’est refait une nouvelle beauté dont les Beyrouthins sont fiers. Le centre ville aux couleurs phéniciennes. La reconstruction du centre ville a été prise en charge en 1993 par Solidere, organisation privée au financement controversé et sans réel plan d’urbanisme. Ainsi, depuis quelques années, émerge un nouveau centre moderne, constitué d’hôtels, restaurants, appartements et boutiques de luxe. Le Souk de Beyrouth restaurés et transformés en centre commercial sophistiqué pour attirer toutes les fashionistas du Moyen Orient et d’ailleurs. Reconstruit en grande pompe, l’endroit mélange traditions et modernité. L’Occident et l’Orient s’y retrouvent presque, avec une dimension dédiée au luxe, toutes les plus grandes marques s’y installent. Le contraste est saisissant. Ailleurs dans la ville, de jeunes architectes poursuivent les expériences, suivant un mouvement initié dans les années 70, avec de nouveaux immeubles d’habitations aux formes avant-gardistes avec terrasses et murs végétaux. Bernard Khoury, un des architectes stars libanais revenus des États-Unis signe ainsi plusieurs bâtiments et bars. En poursuivant la ballade, on peut retomber sur la corniche, ce qui peut vous mener vers l’université américaine, le quartier Hamra et le quartier des arts « Saifi » pour dénicher les beautés des artistes libanais le plus en vogue.

Aujourd’hui, Beyrouth est devenu une plaque tournante de la movida moyen-orientale avec une foule d’adresses arty. Les nombreux bars du quartier de Gemayzeh, dont « Gauche Caviar », attirent les jeunes cadres dynamiques berouthins. On trouve aussi de nombreux lieux à la pointe du design. Deux incontournables restaurés par l’architecte Bernard Khoury « La Centrale », restaurant branché dans une ancienne usine de coton et son bar sur le toit ainsi que la célèbre discothèque « BO18 » ouverte en 1998 dans un ancien bunker près du Port Beyrouth (charles malek avenue karantina) dont le toit s’ouvre les jours de beau temps. Halte obligatoire dans le centre, « Le 360 », bar au dernier étage de l’hôtel Gray avec vue imprenable sur toute la baie de Beyrouth, les clochers et minarets de la ville, avec au loin, cette promesse de fraîcheur, les sommets enneigés du Mont-Liban. Enfin de juin à septembre, l’on vous conseille aussi le bar d’hôtel « le roof » et la discothèque « le sky bar ».

Entretemps, si vous avez un creux, arrêtez-vous dans un des innombrables restaurants et brasseries, il y en a pour tous les goûts et budgets : des mezzés à la libanaise, à la cuisine parisienne pur jus, en passant par une bonne pizza italienne ou un petit repas asiatique. Mais bon, n’oubliez pas de gouter au fameux taboulé libanais et au hommos au jus de grenade, de quoi exhalter vos papilles. Et si vous passez par Al Hamra, n’oubliez pas de faire un détours par la pâtisserie Bliss, rue Blisse (un délice, vous m’en direz des nouvelles). Changement de décor, direction Achrafieh, un quartier chrétien à l’est de la ville et l’un de ses plus anciens aussi. Même si ce coin est désormais envahi par des tours modernes et vitreuses, l’on peut trouver encore quelques anciennes demeures datant de plus de cents ans, notamment les villas Sursock, rue Sursock et son musée. Passez par l’escalier Saint-Nicolas et la rue Gouraud aussi, où l’on peut apercevoir les promesses de la vie nocturne de la capitale, avec plein de cafés et de bars.

Aux alentours… Si vous avez envie de découvrir les environs de Beyrouth, plusieurs possibilités s’offrent à vous. « Beiteddine », en arabe maison de la religion, qui est un palais construit au début du XIXe siècle par l’émir Bachir, un prince libanais. La partie centrale, du palais est sans doute la plus intéressante, elle est très joliment décorée de sculptures, de boiseries et de mosaïques. La Dar comprend les appartements privés de l’émir, les cuisines et un magnifique hammam. Le palais est situé au milieu de jardins et abrite un très beau musée des mosaïques byzantines. Il y a également « les vignobles de Ksara », le plus ancien domaine viticole du pays. Le domaine a hérité de vieilles traditions qui remontent à 1857, époque à laquelle un groupe de moines jésuites décide de produire un vin de qualité supérieure. A ne pas manquer, la grotte de Jeita. A une vingtaine de kilomètres au Nord de Beyrouth, par une route côtière et pittoresque, une montée protégée par le Christ Roi, serpentant la colline de sapins, de chênes,

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