ON-mag 2025-3 : l'audiophile moderne

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L’AUDIOPHILE MODERNE

21 produits à l’essai : amplis stéréo, sources, enceintes Hifi, vidéoprojecteurscasques,

ON-top 2025 : les 13 meilleurs casques audiophiles nomades

ARCAM RADIA

AMPLIFICATEURS CONNECTÉS

SA35 | Amplificateur connecté 2 x120W

Classe G • Écran 6,5’’ • Dirac Live inclus • Entrées phono & HDMI • Double sortie caisson AirPlay • ChromeCast • Tidal Connect • Spotify Connect

SA45 | Amplificateur connecté 2 x 180W

Conception entièrement symétrique • Classe G • Écran 8,8’’ • Dirac Live inclus • Entrées phono & HDMI • Double sortie caisson AirPlay • ChromeCast • Tidal Connect • Spotify Connect

25 - Besançon | Audio Fidélité

- Bordeaux | HIFI Bordeaux

- Rennes | HIFI

- Tours | HIFI Tours

- Nantes | HIFI Nantes

- Orléans | HIFI Orléans

- Anger | Ambiance Concert

- Vannes | Auditorium Pederson

- Limonest | HIFI Lyon

- Paris 3e | L’Auditorium Parisien 75 - Paris 12e | KLS

SOMMAIRE

ON-mag 2025-3

SHOWROOM

• p.5 : avec AsciLab, Bang & Olufesen, Bluesound, Dan Clark, EgglestonWorks, Elac, Elipson, Eversolo, Focal, JM Reynaud, KEF, Mark Levinson, Matrix Audio, MBL, Métronome, Pro-Ject, Sonus Faber, Wharfedale, Wilson Audio, YBA,

ON-TOP

• p.17 : Casques audiophiles nomades

TESTS SOURCES

• p.26 : Audirvana Studio

• p.30 : Bluesound Node Icon

• p.34 : Cambridge EXN100

• p.38 : FiiO K17

• p.40 : FiiO S15

• p.42 : Taga Harmony TC-D70T

TESTS AMPLIS

• p.46 : Marantz Model 60n

• p.50 : Rotel DX-5

LES ENCEINTES

• p.56 : Edifier MR3

• p.58 : Faller Oskar

• p.60 : Radiant Clarity 4.2

• p.62 : System Audio Legend 40.2 Silverback DS

TESTS CASQUES ET ÉCOUTEURS

• p.68 : Atomic Floyd Hi-def Drum

• p.70 : Bowers & Wilkins PX7 S3

• p.74 : Cambridge Melomania M100

• p.76 : Focal Bathys MG

• p.78 : Nothing Headphone(1)

• p.82 : Razer Kraken V4

• p.84 : Sony WH-1000XM6

• abordables

TESTS VIDÉOPROJECTEURS

• p.88 : BenQ GV50

• p.92 :Xgimi moGo 4

Ce magazine vous est proposé par ON-mag.fr

Diffusion, distribution et reproduction soumises à conditions. Tous droits réservés.

Communication et publicité : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46. Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Guillaume Fourcadier et Pierre Stemmelin.

ON-mag est membre de l’EISA (Expert Imaging and Sound Association).

LE SHOWROOM

SHOWROOM

Bluesound Powernode 2025 : le premier streamer amplifié avec un canal pour la voie centrale.

1100€ + d’infos sur ON-mag.fr

Dan Clark Audio Noire XO : l’un des meilleurs casques planaires fermés se décline en version ouverte.

1350€ + d’infos sur ON-mag.fr

YBA Design YA302, YP302, YD302 et YT302 : des électroniques Hifi modernes, à l'ADN français, haut de gamme, mais pas hors de prix. 3200 € chacun + d’infos sur ON-mag.fr

Elipson Pres�ge Facet II : dix enceintes fortement améliorées pour renouveler une gamme embléma�que et démocra�que. à par�r de 550 €la paire + d’infos sur ON-mag.fr

SHOWROOM

Focal Diva Mezza Utopia : des enceintes connectées à 65 000 €, pour quelques W et quelques cm de plus. + d’infos sur ON-mag.fr

Eversolo T8 et DAC-Z10 : un duo complémentaire pour de la musique connectée très haut de gamme. + d’infos sur ON-mag.fr

AsciLab : la Hi Fi sud-coréenne débarque en Europe avec des enceintes passives haut de gamme disponible chez Audiophonics.fr. à par�r de 790 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

SHOWROOM

JMR Lucia MKII et Lunna MKII : évolu�ons esthé�que et technique de deux enceintes Hifi de référence accessibles. à par�r de 850 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

KEF XIO : une barre de son Uni-Q et haut de gamme en configura�on immersive 5.1.2. 2300€la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Eversolo Play et Play CD Edi�on : deux versions pour cet ampli stéréo connecté à l'impressionnante liste de fonc�onnalités. à par�r de 700 € + d’infos sur ON-mag.fr

MBL : Nice Côte d'Azur Audio Show 2025. + d’infos sur ON-mag.fr

Matrix Audio MD-1 et MD-1P : de puissants amplis Hifi connectés à l'aspect minimaliste. à par�r de 4300 € + d’infos sur ON-mag.fr

SHOWROOM

EgglestonWorks Andra 5 : l'enceinte Hifi High-End culte dans une nouvelle version encore améliorée.

42 500€ la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Métronome DSAS : un serveur et un lecteur Audirvana dans un boî�er Hifi haut de gamme. 6000€ + d’infos sur ON-mag.fr

Elac Concentro M 807 : des enceintes Hifi HighEnd en mode œuvre d’art acous�que qui voient le haut-médium en sextuple. 44 000 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Bang & Olufsen Beosystem 3000c : nouvelle résurrec�on d'une pla�ne vinyle iconique pour système néo-rétro ultra premium. 26 000€ + d’infos sur ON-mag.fr

SHOWROOM

Mark Levinson No. 626, No. 631 et No. 632 : le nouveau visage de la très haute-fidélité d'excep�on. à par�r de 28 000 € l’unité + d’infos sur ON-mag.fr

Wilson Audio Sabrina V : la pe�te enceinte colonne High-End encore améliorée grâce au V-Material. 38 000€la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Wharfedale EVO 5 : des enceintes Hifi encore plus abou�es mais qui savent rester accessibles. à par�r de 700€ la paire + d’infos sur ON-mag.fr

Pro-Ject Uni Box S3 : pe�t ampli Hifi abordable, audiophile et connecté, capable de streamer dans les deux sens. 800€ + d’infos sur ON-mag.fr

Sonus Faber Sone�o G2 : des enceintes presque abordables qui font quelques emprunts au système High-End Suprema. à par�r de 2000 € la paire + d’infos sur ON-mag.fr

ON VOUS DÉVOILE

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EISA AWARDS 2025-26

Pour célébrer les meilleurs produits de l'année

L’Expert Imaging and Sound Association est une communauté de 53 médias tech (magazines , sites web…) de 26 pays, spécialisés dans la Hifi, le home cinéma, la photo, la vidéo, l'électronique embarquée et nomade. Chaque année, le jury d'experts de l'EISA récompense les meilleurs produits de chaque catégorie en leur décernant les très convoités prix EISA .

Les EISA Awards 2025-26 seront annoncés le 15 août 2025

ON-TOP 2025 : 13 CASQUES AUDIOPHILES NOMADES

ON–TOP 2025

Les meilleurs casques nomades

Si vous cherchez un casque sans fil qui sonne vraiment bien, vous êtes au bon endroit. Chez ON-mag, les produits audiophiles, c'est notre spécialité. Parmi les casques Bluetooth nomades, nous avons écouté par nous-mêmes, essayé, testé et mesuré à peu près tout ce que se fait dans le genre. Nous avons retenu ici les meilleures références, celles qui donnent du très bon son et repoussent les limites en ma�ère de performances acous�ques. Elles n'ont pas toutes le système de réduc�on de bruit ac�f (ANC) le plus efficace ni les fonc�ons les plus avancées, mais elles ne sacrifient pas pour autant le confort et l'agrément d'u�lisa�on.

Sennheiser Accentum : un Momentum 4 au format mini, toujours avec ANC et aux Rêves plus abordables

Confortable, très bien construit et endurant, le Sennheiser Accentum est casque Bluetooth avec ANC d'entrée de gamme réussi. Avec une signature sonore mieux maîtrisée et une réduction de bruit plus efficace, il pourrait être un roi sur ce segment.

•Prix : 100 € •Test sur ON-mag.fr

Final Audio UX3000 : casque nomade, sans fil et à réduction de bruit, sésame d’entrée accessible dans la famille Final

Nous avons là un casque nomade très abordable, à la restitution sonore élégante et très bien maîtrisée, équipé en outre d’un système de réduction de bruit réellement efficace. Malgré son design un peu timide, le Final Audio UX3000 peut être une très bonne alternative aux références de Sony, Bose ou JBL.

•Prix : 140 € •Test sur ON-mag.fr

Technics EAH-A800 : un casque sans fil et antibruit à la formule vraiment efficace et haut de gamme

Bien qu'il ne soit pas le casque nomade parfait, notamment de par son ergonomie encore perfectible, le Technics EAH-A800 est très convaincant sur le plan sonore et fait preuve d'une grande maîtrise technologique. Son prix ayant baissé de 150€ depuis son lancement, il se positionne aujourd'hui comme un modèle à l'excellent rapport qualité/prix.

•Prix : 200 € •Test sur ON-mag.fr

Sony WH-1000XM4 : un champion d'ancienne génération, mais qui n'a pas pris beaucoup de rides

Modèle d'ancienne génération du casque nomade phare de Sony, le WH1000XM4 demeure fort intéressant. Ses performances ne sont pas si éloignées de celles de la dernière version WH-1000XM6 tandis que son prix, qui a beaucoup baissé depuis son lancement, est désormais ultra attractif.

•Prix : 230 € •Présentation sur ON-mag.fr

Cambridge Melomania P100: un casque nomade lossless, au style premium et ultra endurant

Sans s’asseoir à la table des rois, le Cambridge Melomania P100 est un casque nomade fort réussi, qui ne sacrifie ni la technique ni la forme. Seul son système ANC, correct mais sans atteindre le niveau des meilleurs, et ses aigus manquant de linéarité sont un peu en retrait.

•Prix : 240 € •Test sur ON-mag.fr

Nothing Headphone (1): un casque nomade premium mais pas inabordable, adoubé par KEF

Présentant un excellent rapport performances/prix, le Nothing Headphone(1) est un casque Bluetooth impressionnant, qui ne passe pas très loin du sans-faute dans sa classe de prix. Hormis sa réduction de bruit active correcte sans atteindre le niveau des meilleurs, ainsi que ses coussinets un peu menus, ce modèle a tout du produit haut de gamme: sonorité maîtrisée, ergonomie innovante, autonomie impressionnante et niveau de finition premium.

•Prix : 300 € •Test sur ON-mag.fr

Edifier Stax Spirit S5 : la qualité planaire dans un casque semi- nomade très technologique

Entravé par son absence d'isolation active (ANC), ainsi que par son poids supérieur à la moyenne, le Stax SpiritS5 d'Edifier n'en est pas moins un excellent casque Bluetooth fermé. Moderne et extrêmement endurant, grâce à ses transducteurs planaires, il peut compter sur des performances sonores dignes du très haut de gamme. Une belle réussite, à réserver surtout aux environnements calmes.

•Prix : 425 € •Test sur ON-mag.fr

Bowers & Wilkins Px7 S3: le plus premium des casques nomades, toujours plus performant et raffiné

Le Bowers&Wilkins Px7S3 est, plus encore que ses prédécesseurs, un casque Bluetooth à part dans le paysage des modèles nomades premium, tant il met l’accent sur le design et la qualité des matériaux. Une caractéristique qui ferait presque oublier qu'il dispose aussi d'une base technologique très moderne et propose une approche du son certes perfectible mais fort attachante et brillante.

•Prix : 430 € •Test sur ON-mag.fr

Sony WH-1000XM6 : toujours le meilleur casque nomade du marché

S’il ne bouscule pas la formule WH-1000 en apparence, le casque nomade Sony WH-1000XM6 parvient à améliorer la recette dans tous les secteurs.

Cette sixième génération du modèle phare de Sony remplit ainsi parfaitement sa fonction: se positionner comme le casque sans fil avec ANC le plus complet et efficace du marché.

•Prix : 450 € •Test ON-mag.fr

Apple AirPods Max : le plus technologique, le plus Apple

Apple est arrivé très tardivement sur le marché du casque audio et y a fait une entrée fracassante, en délivrant à un public "classique" un appareil bien plus cher et ambitieux que la moyenne. Lourd, mais étonnamment confortable, l'AirPods Max affiche une qualité de construction très haut de gamme. Surtout, le savoir-faire du constructeur en matière de traitement numérique fait des merveilles. Ce casque est sans doute le plus performant du marché en ce qui concerne l'isolation active (ANC) ou le retour sonore. Cette remarque est aussi globalement valable pour le rendu sonore, puisque si l'on omet les quelques créations audiophiles de chez Focal et Dali, l'AirPods Max se place au sommet de la hiérarchie audio.

•Prix : 550 €

Focal Bathys : plongée dans une bulle audiophile made in France, mais pas dans un silence abyssal

Non, le Focal Bathys n'est pas parfait; son désir de bien faire se heurte à des plafonds technologiques. Mais si nous mettons de côté son ANC moyen, nous avons sur les oreilles une belle réussite. Sa forme est particulièrement travaillée, mais c'est sa partie sonore, sans égale sur le marché du casque nomade, qui nous a le plus séduits.

•Prix : 700 € •Test sur ON-mag.fr

Dali IO-12 : une qualité sonore à la frontière de la Hifi haut de gamme, en toute simplicité

Belle illustration du savoir-faire acoustique de Dali, l'IO-12 est un casque nomade à deux visages. Premium et très audiophile, mais également lourd et moyennement isolant, il se rapproche davantage d'un produit Hifi de salon que d'un casque nomade, sans complètement assumer ce rôle. Un entre-deux qui peut diviser, mais qui ne manque pas d'intérêt.

•Prix : 1000 € •Test sur ON-mag.fr

Focal BathysMG: le plus Hifi des casques nomades, pour un son pur comme le magnésium

Encore un peu plus audiophile que le Bathys, le casque nomade Focal BathysMG est une merveille acoustique. Le tarif est élevé, les fonctions et la connectivité restent classiques, mais la finition est luxueuse et les performances sonores hors norme sont au rendez-vous.

•Prix : 1200 € •Test sur ON-mag.fr

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LES SOURCES EN TEST

AUDIRVĀNA

Audirvāna Studio

Audirvāna est un logiciel français de lecture audio de haute qualité visant à transformer un ordinateur PC, Mac ou Linux en un véritable lecteur réseau Hifi. Il a été conçu pour les audiophiles qui ne souhaitent pas u�liser de lecteur réseau classique ou qui préfèrent garder la main sur la configura�on matérielle. Grâce à des fonc�onnalités avancées et à une approche informa�que dédiée à la qualité sonore, Audirvāna promet une qualité de lecture supérieure. par Alban Amouroux

Être le meilleur logiciel de lecture

audio Hi-Res

Audirvāna a vu le jour en 2011, initialement conçu à destination des ordinateurs Mac utilisant iTunes (aujourd'hui Apple Music) pour la gestion d’une bibliothèque musicale personnelle. Au fil du temps, le logiciel a évolué, intégrant la prise en charge des services de streaming haute résolution comme Qobuz et Tidal, ainsi que les radios Internet et les

podcasts. Il est également devenu compatible avec les systèmes d'exploitation Windows et Linux, y compris à travers une version "Core" spécifique pour une installation directe sur un serveur NAS type Synology ou QNAP.

L'objectif principal d'Audirvāna consiste à délivrer une lecture audio bit-perfect de la plus haute qualité possible. Damien Plisson, son créateur, avait pour ambition de «retrouver les sensations originales vécues avec la musique analogique».

Pour cela, Audirvāna utilise des algorithmes de traitement du signal audio propriétaires et optimisés pour améliorer la qualité de lecture. Le logiciel vise ainsi une qualité sonore supérieure à celle des nombreuses autres applications de lecture audio. Le chemin principal suivi par Audirvāna pour parvenir à ses fins est celui du contrôle de l’ordinateur. Le logiciel minimise l'activité du processeur en lui supprimant la possibilité de faire autre chose pendant la lecture afin de faire suivre au signal le trajet le plus court possible vers la sortie audio. C’est le point fort de la solution. Audirvāna Studio correspond à la version sur abonnement. Ce dernier existe sous forme mensuelle sans engagement, c’est le Studio Classic. Avec Studio Access, vous passez sur un engagement de 12mois pour un tarif plus avantageux. En parallèle, il existe la version Origin qui correspond à une licence à achat unique. Mais dans ce cas, les services de streaming Tidal et Qobuz ne sont plus accessibles. Le but d'Audirvāna Origin est la lecture à partir d’une bibliothèque musicale locale avant tout.

Une application complète pour la lecture dématérialisée

Audirvāna centralise l'accès aux différentes sources musicales dématérialisées au sein d’une seule et même interface ergonomique. Cela concerne trois types de contenus musicaux: votre bibliothèque de fichiers stockée sur l’ordinateur, un disque dur externe ou un serveur NAS, les services Qobuz et Tidal et des milliers de podcasts et radios web. Il faut bien entendu posséder un abonnement à Qobuz et/ou Tidal en parallèle si l'on veut pouvoir accéder à ces services de musique en ligne. L'interface utilisateur est plutôt moderne et intuitive bien que certains textes soient assez petits. Elle s’organise autour d’un menu latéral permettant d'accéder à sa bibliothèque musicale par types de contenus(Ma musique, Radios, Podcasts, Qobuz/ Tidal), par artistes, par playlists, etc.

L'onglet "Ma musique" regroupe tous les favoris et les playlists de l’utilisateur, mélangeant sources locales et streaming, des icônes indiquant l'origine de chaque album. L’espace central affiche les contenus, ce qui comprend les pochettes, les informations liées, la liste des titres, etc. Un moteur de recherche global permet de trouver rapidement de la musique dans l'ensemble de la bibliothèque. En bas de l'écran, le bandeau toujours présent permet de contrôler la lecture et le volume sonore. Il affiche les informations sur le morceau en cours, y

Spécifications

•Type : logiciel de lecture Hifi Hi-Res

•Exigences minimalesordinateur : Windows10 64bits/ Celeron 3205U/4GB RAM, macOS10.13/Inteli5-750/4GB

RAM, Debian ou RPM/Intel ou AMD 64bits ou ARMv8/1GB RAM

•Exigences minimales serveur NAS: Synology DSM7 ou QNAP QTS4.2.6/Intel ou AMD 64bits ou ARMv8/2GB

RAM

•Protocoles supportés: Plays with Audirvāna, UPnP, Google Cast

•Services supportés: Tidal, Qobuz, Presto Music, HRAStreaming, Last.fm

•Contrôle: application gratuite pour smartphone, tablette et desktop

•Prix : 6,99€ par mois

Notre avis

Ergonomie

Réglages

Compatibilités

Performances

compris la résolution du fichier audio. C'est ici que l’on sélectionne la sortie audio, que ce soit l’ordinateur lui-même, via un DAC USB par exemple, ou un autre lecteur sur le réseau via les protocoles UPnP/DLNA ou Google Cast.

Enfin, un bandeau de configuration en haut de l’écran assure un accès rapide aux paramètres du logiciel, à la création de playlists et à la gestion des métadonnées. En outre, Audirvāna gère et organise votre bibliothèque locale en étant capable de se synchroniser avec plusieurs dossiers sources. L’application supporte la plupart des formats audio haute résolution courants, ce qui comprend le FLAC, le MQA et le DSD.

Spécificités et réglages propres à Audirvāna

Comme nous l’avons vu, Audirvāna utilise un moteur de lecture exclusif donnant la priorité à la musique sur votre ordinateur en minimisant l'activité du processeur. C’est un avantage crucial d'Audirvāna mais ce n’est pas tout. Le logiciel reconnaît automatiquement le DAC connecté et maximise ses capacités de lecture en reconnaissant sa fréquence d'échantillonnage la plus haute. En affichant la page des réglages audio, vous pouvez visualiser des informations détaillées sur les capacités de votre ordinateur et du DAC connecté, ainsi que le cheminement du flux audio. Grâce à la fonction unique Audio Scan, Audirvāna analyse la piste en cours de lecture pour vérifier sa qualité réelle (résolution, bande passante, compression), ce qui est utile pour confirmer si un fichier présenté comme en haute résolution l'est vraiment. L’application offre des options avancées de traitement du signal. Depuis la version2.11.0, un

égaliseur paramétrique à 10bandes vous laisse adapter finement le signal en sortie. Vous pouvez également intervenir sur le chemin du signal audio en activant des plugins VST3 pour d'autres traitements. Ce sont des plugins typiquement utilisés dans les studios son pour la compression, le délai, la réverbération, etc. Quatre plugins peuvent être actifs simultanément. Il en existe des gratuits comme des payants.

Le logiciel propose également des algorithmes de suréchantillonnage, comme SoX et r8brain, pour convertir le flux audio vers des fréquences d'échantillonnage plus élevées avant de l'envoyer au DAC. Il est possible de mémoriser les réglages dans des préréglages (presets).

Utilisation d’Audirvāna au quotidien

Avec Audirvāna, votre ordinateur devient à la fois un serveur et un lecteur de musique. La configuration la plus courante consiste à relier une sortie USB de cet ordinateur à l’entrée idoine d’un DAC Hifi.

L’ordinateur sera vu tout simplement comme un streamer, bien qu’il soit plus que cela. Si l’ordinateur est situé dans la pièce d’écoute, on va privilégier un modèle à refroidissement passif.

Mais l’ordinateur peut aussi jouer le rôle de serveur uniquement et pas de lecteur. Dans cette configuration, il peut alors être installé dans une pièce différente de celle où se trouve le système d’écoute et un lecteur réseau apte à recevoir le son provenant d’Audirvāna assure cette mission. Un programme partenaires existe; il s’appelle "Plays with Audirvāna". Un grand nombre de fabricants d’appareils de lecture numérique y adhère déjà, la liste se trouvant sur le site

d’Audirvāna. En dehors de ces produits spécifiques, le logiciel sait aussi transmettre la musique vers les récepteurs UPnP/DLNA et Google Cast (exChromecast). Tous les appareils compatibles sur votre réseau sont automatiquement reconnus dans Audirvāna.

Pour l'utilisation au quotidien, rien ne saurait remplacer l'application Audirvāna Remote, disponible gratuitement sur iOS et Android. Votre smartphone ou votre tablette deviennent une télécommande tactile universelle pour contrôler Audirvāna, sans avoir à toucher à l’ordinateur qui l’héberge. Bien entendu, le logiciel doit être ouvert en permanence sur l’ordinateur ou le serveur NAS pour être accessible à la demande. Lors de l'installation initiale, Audirvāna vous guide pour ajouter les dossiers contenant votre musique locale et renseigner les accès à vos abonnements de streaming. Le logiciel analyse ensuite votre collection, récupérant et complétant les métadonnées telles que les pochettes d'albums via des services externes, ce qui améliore l'expérience de navigation. Une fois identifié sur Tidal ou Qobuz, vos playlists et albums favoris sont disponibles dans le menu latéral.

À l’écoute d’Audirvāna

Un logiciel serveur et de lecture pour la musique dématérialisée peut-il être meilleur qu’un autre? A priori non. Pourtant, Audirvāna a fondé son développement sur ce critère spécifique. En plus d’offrir un accès aisé et complet à toute votre bibliothèque, il améliore la qualité audio. D’une part à travers son processus strict de traitement audio mettant en veille les autres processus, mais aussi

grâce aux autres services tels que le suréchantillonnage et l’égalisation paramétrique. Il est difficile de confirmer de manière claire et sans appel qu'Audirvāna offre une meilleure qualité d'écoute. Cependant, dans notre cas, avec une installation sur macOS et en liaison avec un DAC Mytek Brooklyn, nous avons pu profiter d’une restitution d’un excellent niveau. Il se passe quelque chose sans que l’on puisse précisément pointer son action. Par rapport à un autre logiciel de lecture bien connu et avec différents streamers en notre possession au moment du test, le son proposé par Audirvāna présentait des caractéristiques à la fois de plénitude et d’ouverture supérieures. Comme si le son était moins crispé et que la scène sonore gagnait en épaisseur. Bien sûr, le résultat peut varier chez vous selon votre configuration.

En résumé

En somme, Audirvāna est une solution logicielle puissante pour transformer votre ordinateur en un lecteur réseau Hifi de qualité et pour jouer le rôle de serveur centralisé de toute votre musique. D’une part, les multiples outils de gestion facilitent la navigation pour trouver facilement et rapidement votre musique. D’autre part, les techniques employées sont susceptibles d’offrir une qualité sonore supérieure à celle des solutions concurrentes et des streamers tout-en-un prêts à l’emploi. Enfin, l'application de contrôle Audirvāna Remote rend l’utilisation de la solution pratique et agréable au quotidien. Nous avons été séduits mais quoi de mieux que de profiter de l’offre d’essai gratuite pour vous faire votre propre idée?

BLUESOUND

Node Icon

Le Node Icon est venu compléter la série de lecteurs réseau Bluesound début 2025. Ce modèle plus imposant et plus complet que les autres se place tout en haut de la gamme du spécialiste de l'audio connectée et mul�room. Il inaugure un écran couleur. Son châssis permet d’embarquer une architecture améliorée pour viser le segment premium. Ses mul�ples fonc�onnalités en font un appareil tout-en-un parfait pour l’audiophile exigeant. par Alban Amouroux

Un écran couleur chez Bluesound

Le Bluesound Node Icon est une toute nouvelle proposition dans la gamme des lecteurs réseau Node. C’est le plus complet des trois modèles actuels, au-dessus du Node Nano d’entrée de gamme et du Node 2025. Il se distingue par son châssis plus imposant permettant d’insérer un écran couleur de 13cm en façade ainsi que des sorties XLR symétriques à l’arrière.

Bien que cet écran ne soit pas tactile, il offre une interface visuelle permettant d'afficher la jaquette de l'album ou du morceau en cours de lecture et de naviguer aisément parmi les informations, même si certaines sont vraiment trop petites pour être vues à plus de 50cm. Les commandes tactiles

rétroéclairées situées sur le panneau supérieur facilitent l'accès aux fonctions principales telles que la lecture, la pause, le réglage du volume et aux cinq préréglages.

Le Node Icon repose essentiellement sur la même base technique que les autres lecteurs Node tout en embarquant une connectique plus fournie. Cela le positionne face à des références dans le domaine tels que l’Eversolo DMP-A6 Master Edition, le Fiio S15 ou encore l'Atoll MS120. Il faut aussi citer le WiiM Ultra, pourtant bien moins cher mais presque aussi bien équipé. Toutefois, le Bluesound Node présente un gros atout face à ces concurrents: il est le seul à proposer un système de calibrage audio dans cette gamme tarifaire.

Des composants de référence pour le DAC et les sorties casque

Au cœur de ses capacités de conversion numérique/ analogique se trouve un double DAC ESS Sabre ES9039Q2M. Cette architecture en double mono permet un traitement séparé des canaux gauche et droit. Le DAC est capable de décoder les flux audio jusqu'en 192kHz sous 24bits et supporte le DSD256. D’autres appareils montent bien plus haut en termes d’échantillonnage, mais la limite est ici le système BluOS assurant une compatibilité avec de nombreux autres produits ainsi que la diffusion en réseau multiroom sans perte. Pour minimiser les interférences et le jitter, Bluesound a associé l’étage de conversion à la technologie QRONOd2a de MQA Labs pour corriger les erreurs de synchronisation et améliorer l’alignement temporel. MQA appartient désormais au groupe Lenbrook, également propriétaire de Bluesound. Les spécifications techniques annoncent un rapport signal/bruit impressionnant de -129dB sur les sorties XLR.

Pour les amateurs d'écoute au casque, le Node Icon intègre un étage d'amplification pour casque certifié THXAAA. Cette technologie, utilisée par d’autres fabricants, est réputée offrir une réponse linéaire avec un niveau de bruit et une distorsion presque nuls. L'amplificateur casque propose une puissance de sortie maximale de 235mW. Deux sorties jack 6,35mm sont disponibles; elles sont étrangement placées, tout en bas de chaque panneau latéral.

Dirac Live Ready pour la correction acoustique

Le Bluesound Node Icon est "Dirac Live Ready", ce qui signifie qu'il peut bénéficier de la correction acoustique de pièce Dirac Live via l'achat d'une licence et d'un microphone. Cette technologie permet d'optimiser le rendu en corrigeant finement

la restitution sonore en fonction de l'acoustique de la pièce d'écoute. Cela contribue à positionner le Node Icon comme un appareil réellement tout-enun, à la fois lecteur, préamplificateur et correcteur acoustique.

Spécifications

•Type : streamer

•Convertisseur N/A: ESS Sabre ES9039Q2M, 192kHz/ 24bits et DSD256

•Rapport signal/bruit : 129dB (XLR)

•Dynamique : >123dB

•Taux de distorsion harmonique : 0,0004%

•Amplificateur casque: technologie THXAAA, 160 mW @ 16Ω, 235mW @ 32Ω

•Connectivité d’entrée : 1x entrée HDMI eARC, 1xentrée optique, 1xport USB-C, 1xanalogique RCA, 2xports USBA (stockage externe)

•Connectivité de sortie : analogique stéréo RCA et XLR, 1xRCA subwoofer, 1xnumérique optique, 1x numérique coaxiale, 1x numérique USB-A, 2x sorties casque 6,35mm

•Réseau: Ethernet, WiFi, Bluetooth5.2 bidirectionnel, BluOS, Roon Ready, AirPlay2, Spotify Connect, Tidal Connect

•Autres: sortie trigger 12V, calibrage Dirac Live en option payante

•Dimensions : 220 x 84 x 193mm

•Poids : 2,23kg

Notre avis

Construction

Design - finition

Performances Musicalité

Une connectivité plus que suffisante

La connectivité est un point fort du Bluesound Node Icon. Pour l'accès aux sources numériques dématérialisées, il propose une liaison réseau filaire via son port Ethernet Gigabit RJ45 ou sans fil via le WiFi. Depuis le réseau, la lecture est possible en AirPlay2 et à travers l’application Roon. Mais le système BluOS intègre également les principaux services de streaming pour un contrôle total depuis une seule application.

Le Bluetooth est également présent en version5.2 AptX Adaptive, offrant une connexion sans fil de haute qualité (jusqu'à 24bits/48kHz) de façon bidirectionnelle. Cela signifie que le Node Icon peut non seulement recevoir de la musique depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur, mais il peut aussi émettre vers un casque ou une enceinte Bluetooth.

En termes d'entrées physiques, le dernier streamer de Bluesound est très bien doté. Il dispose d'une entrée HDMI eARC pour se connecter à un téléviseur qui supporte le format audio multicanal Dolby Digital. On trouve également une entrée numérique optique, un port USB-C audio, ainsi qu'une entrée analogique RCA. Deux ports USB-A sont présents à l'arrière pour la lecture directe de fichiers depuis une clé USB, un disque dur ou un disque SSD.

Du côté des sorties, en plus des deux prises casque 6,35mm déjà mentionnées, le Node Icon propose des sorties analogiques stéréo RCA et des sorties symétriques XLR pour se brancher à un amplificateur Hifi ou à des enceintes actives. Des sorties numériques optique et coaxiale sont également présentes afin de confier la conversion à un DAC externe. Notez que l’un des ports USB-A peut aussi

servir de sortie audionumérique vers un DAC externe.

L’efficacité de l’application BluOS

L'application BluOS permet de gérer et de paramétrer le Node Icon. Il est possible de personnaliser le fonctionnement sur de nombreux points tels que l’affichage sur l’écran en façade. La section audio comprend des réglages grave/aigu, propose l'ajustement de la fréquence de coupure d’un caisson de basses ou encore l’activation du calibrage Dirac.

Les services de streaming intégrés (Amazon, Music, Deezer, Napster, Qobuz et Tidal) offrent un accès total aux contenus recommandés comme à vos playlists existantes. Il est possible de mémoriser jusqu’à cinq préréglages de sources que l’on pourra rappeler depuis les touches sur le Node Icon, par exemple une webradio ou une playlist spécifique. Le moteur de recherche agit sur tous les services connectés ainsi que sur votre collection de fichiers, qu’elle se trouve sur une clé USB ou dans un dossier partagé sur un serveur NAS.

L’application gère également les fonctions de lecture multipièces (multiroom). Avec d’autres équipements compatibles BluOS, que ce soient des produits Bluesound ou d’autres marques (NAD, PSB, Roksan, Dali…), vous pouvez sonoriser toute une habitation. Dans l’application, vous pouvez contrôler chaque pièce séparément, grouper les pièces ou bien encore transférer la musique d’une pièce vers une autre afin qu’elle vous suive.

Le port HDMI eARC comprend la fonction CEC. Cela signifie que lorsque vous allumez la TV, le Node Icon s’allume également et bascule sur son entrée HDMI. Dans ce cas, la télécommande du

téléviseur pilote le volume du lecteur réseau. Tout cela fonctionne parfaitement et est configurable dans les menus de l’application BluOS.

Le Bluesound Node Icon à l’écoute: détails et nuances

D’après nos notes, le Node Icon va plus loin que les autres streamers Bluesound que nous avons pu tester jusqu’à présent. Les Bluesound Node sont déjà d’excellents lecteurs réseau dans leur catégorie, s’améliorant peu à peu à chaque nouvelle génération. La restitution du Node Icon semble encore supérieure, plus nuancée, plus détaillée. Nous sommes vraiment passés à la catégorie supérieure. L’alimentation interne soignée, la technologie MQA ou l’attention apportée à l’étage de sortie analogique sont autant de critères possiblement liés à ces améliorations. La scène sonore s’ouvre en grand avec une présence exacerbée. Les voix sont détachées du reste du message sonore, les autres instruments sont parfaitement situés dans l’espace, chacun à sa place. La scène offre autant de verticalité que de profondeur. Les micro-informations ne sont jamais estompées, ce qui contribue à laisser les fins de notes filer loin de nous dans les réverbérations de

l’enregistrement. Le Node Icon apporte également de la maîtrise dans les basses fréquences, en pilotant notre amplificateur de la meilleure des façons pour ressentir le grave un peu plus physiquement qu’avec des streamers d’entrée de gamme. Malgré tout, la restitution n’est jamais lourde ou exagérément appuyée, les timbres semblent tout à fait naturels, sans artifice.

En résumé

Le Bluesound Node Icon est un lecteur réseau complet de référence offrant un excellent niveau de polyvalence. La connectivité sans faille permet d’envisager la lecture dématérialisée comme la connexion de toutes vos sources physiques externes. La dernière mouture de l’application BluOS est plutôt réussie et ergonomique à notre goût. L’écran couleur est appréciable bien que nous aurions aimé qu’il soit tactile pour améliorer la simplicité d’usage. Plus encore que les autres lecteurs Node, le Node Icon est apte à rejoindre un système Hifi haut de gamme et à piloter sans problème des amplificateurs ou des enceintes actives à plusieurs milliers d’euros. Ses qualités musicales en font indéniablement un lecteur de référence dans sa catégorie.

CAMBRIDGE

EXN100

Cambridge Audio est une marque britannique historique qui a maintenant 57ans, mais conserve un esprit jeune et sait vivre avec son temps. Elle a été l’une des premières à s'intéresser à la lecture audio connectée. Depuis 2011, elle développe sa propre solu�on de streaming indépendante et possède aujourd'hui une forte exper�se dans ce domaine. Nous voyons cela avec son nouveau préampli-lecteur réseau haut de gamme, le CambridgeEXN100. par Pierre Stemmelin

Le CambridgeEXN100 a été lancé fin2024, en même temps que l'ampli stéréo intégré CambridgeEXA100. Les deux appareils forment la nouvelle série EX, venant remplacer les anciens modèles Azur851. Ils se placent dans le haut de gamme, en dessous des références lorgnant vers le High-End de la série Edge.

Un lecteur réseau à la fois DAC Hi-Res et préampli stéréo numérique

Le CambridgeEXN100 adopte un design coordonné avec celui de l'ampliEXA100. Si l'on excepte les prises de branchements, les deux appareils sont exactement de mêmes largeur et

profondeur. L'épaisse façade en métal adopte un gros bouton rotatif de volume à bord strié sur sa droite et une large fenêtre en Plexiglass au centre qui couvre toute la hauteur. Elle se termine sur le bas par un pied central évasé et fuyant qui affine la silhouette. Le design est sobre et fort soigné, sans aucune faute de finition.

Sur le CambridgeEXN100, la fenêtre centrale accueille un grand afficheur LCD en couleur, malheureusement non tactile, bordé sur chacun de ses côtés de trois petits boutons de navigation et de lecture.

Sur le dos de l'appareil, la connectique surprend par sa richesse. Le CambridgeEXN100 peut accepter jusqu'à cinq sources audionumériques: coaxiale

RCA, optique Toslink, USB-B, Bluetooth AptXHD et HDMI. Il peut en outre lire le contenu d’un périphérique de stockage externe branché sur son port USB-A dédié. Il supporte les fichiers jusqu’en PCM32bits/768kHz et DSD512.

De son côté, la sortie analogique est doublée. Elle est à la fois disponible en asymétrique sur prise RCA et en symétrique sur embase XLR. La liaison XLR est intéressante, notamment pour attaquer des enceintes actives se situant à distance du CambridgeEXN100, car elle est par nature insensible aux parasites pouvant être rencontrés sur le chemin du signal.

StreamMagic, une solution réseau de 4ème génération, bien maîtrisée et à la page

Le CambridgeEXN100 se raccorde au réseau indifféremment par Ethernet ou en WiFi. Le paramétrage de la connexion sans fil se fait depuis son appli mobile.

La solution réseau StreamMagic est propre à Cambridge Audio et développée en interne. Cela ne l'empêche pas d'être fort aboutie, riche en fonctionnalités et à la page, comme nous avons pu le constater récemment lors du test de l'enceinte connectée Cambridge Evo One. Elle supporte la plupart des protocoles et plusieurs services en ligne: AirPlay, Google Cast, Roon, Spotify Connect, Qobuz, Deezer, etc. Sa mise à jour ajoutant Qobuz Connect est prévue pour dans peu de temps.

Une construction dans les règles de l'art pour une restitution sonore vive et pleine de finesse

Sous le capot de l'EXN100, il y a beaucoup de vide, mais c'est normal pour un appareil de ce type, d'autant que Cambridge Audio a opté ici pour une

alimentation à découpage, plus compacte qu'une alimentation linéaire. Les circuits sont très propres et ordonnés. Au centre trône la carte réseau StreamMagic. À ses côtés, on remarque l'interface asynchrone d'entrée USB Xmos et le circuit

Spécifications

•Type: streamer, DAC et préampli numérique

•Écran: 4,76pouces IPS, 1280 x 569px

•Entrées numériques: coaxiale S/PDIF RCA, optique S/PDIF Toslink, USB-B Audio, HDMI eARC, Bluetooth

AptXHD, USB-A Host

•Sorties numériques : coaxiale S/PDIF RCA, optique S/PDIF Toslink

•Sorties analogiques: asymétrique RCA et symétrique

XLR de niveau fixe ou variable

•Formats numériques supportés: jusqu'en PCM32bits/ 768kHz et DSD512

•Connectique réseau: Ethernet et WiFi

•Fonctions réseau: StreamMagic, webradios, Tidal

Connect, Spotify Connect, Qobuz, Deezer, AirPlay2, Roon

Ready

•Consommation veille/veille réseau/max.: 0,5/2/30watts

•Dimensions: 430 x 90 x 305mm

•Poids: 4,1kg

•Fabrication: Chine

Notre avis

Construction Fonctions

Performances

Musicalité

Bluetooth qui a fait l'objet d'un développement propre à la marque. La puce de conversion est une ES9028Q2M de la série Sabre32 d'ESS Technology. L'étage de sortie analogique comporte deux sections, une asymétrique et l'autre de topologie réellement symétrique. Toutes deux utilisent des amplis op Muse 8820 et Analog DevicesOP275G ainsi que des condensateurs de liaison Wima MKP. À l'écoute, le CambridgeEXN100 est un lecteur que l'on peut qualifier de neutre et transparent. Il ne tente pas d'enjoliver le message sonore et le délivre avec franchise. Il est dynamique, voire rapide. Ses graves sont fermes et tendus. Ses aigus sont d'une grande définition, ce qui évite les phénomènes d'agressivité artificielle. Les médiums ont de belles couleurs. Ils sont vifs et lumineux. L'ensemble peut manquer un peu de chaleur au goût de certains, mais la restitution n'est pas froide ou sèche pour autant. On y reconnaît la signature acoustique habituelle de Cambridge pour les sources numériques qui a de nombreux adeptes. Les voix, notamment féminines, bénéficient de beaucoup de richesse et de présence tandis que la scène sonore est relativement vaste. Cette dernière fait preuve de relief sans donner l'impression de projeter les sons vers l'avant. Elle arrive même à recréer des effets surround sur les morceaux de musique qui en contiennent, de façon très convaincante.

Les petits détails des enregistrements et mixages sont particulièrement bien mis en avant avec un excellent dosage leur permettant de s'intégrer au reste du message. On s'en rend compte sur les petits sons de clochette au début du morceau "Mahal" de Glass Beams ou encore sur les discrets chants d'oiseaux qui ouvrent "Turkish Coffee" de Balthvs.

Enfin, il est important de noter que, si nécessaire, le CambridgeEXN100 offre la possibilité de faire de la correction acoustique. Son appli mobile, qui donne le choix entre un niveau de sortie fixe ou variable, intègre un égaliseurà sept bandes et propose plusieurs courbes de compensation préréglées.

En résumé

Le CambridgeEXN100 est un lecteur réseau, un DAC et un préampli pour sources numériques bien sous tous rapports, fort recommandable. Son prix est raisonnable pour un modèle d'approche relativement haut de gamme. Ses fonctions et son équipement sont riches. Son ergonomie ne pose aucun souci particulier. On peut ne pas totalement adhérer à sa restitution neutre, franche et transparente, mais il affiche incontestablement de bonnes performances. C'est du sérieux.

FiiO

K17

DAC/ampli casque de salon, le K17 de Fiio cumule les superla�fs malgré un tarif à peu près raisonnable (990euros). Outre la débauche de moyens, portée par une amplifica�on impressionnante ainsi qu’un DAC premium, ce modèle fait la part belle aux fonc�onnalités et réglages.

par Guillaume Fourcadier

Rétro et premium

Très efficace, le design du Fiio K17 mêle une forme générale assez simple à une façade volontairement datée sans être obsolète. Le constructeur opte ainsi pour un style néo-vintage, à base de molettes et de commutateurs, qu’il enrobe de petites touches modernes. Le pourtour des potentiomètres est en effet rehaussé de Leds rgb, les commutateurs sont surmontés d’une petite diode, mais le K17 se démarque surtout par son écran tactile d’aspect monochrome avec un fond orange pâle. Au-delà de ces choix esthétiques à la fois élégants et assez originaux, l’appareil profite sans surprise d’une bonne qualité de construction. Le Fiio K17 n’impressionne pas dans sa gamme de prix, mais il ne commet aucun faux pas. Pas trop imposant (244 x 66 x 213mm) ni trop lourd, il dispose d’un châssis intégralement en aluminium, ajouré sur les flancs

(pour la dissipation thermique), avec une façade relativement épaisse.

DAC, ampli casque, préampli et même lecteur réseau

En apparence, le Fiio K17 est un simple convertisseur numérique-analogique doublé d’un amplificateur pour casque. Dans les faits, Fiio exploite sa très vaste expérience en matière d’électroniques et ajoute une fonction de préamplification, mais surtout une dimension connectée à l’ensemble.

Pour cela, le K17 intègre une puce Bluetooth, mais surtout une puce WiFi et un port Ethernet RJ45. Toutefois, cette connectivité est assez superficielle, puisque l’appareil est avant tout pensé pour lire la musique stockée sur le réseau local. Compatible AirPlay2 et Roon, le Fiio K17 fait l’impasse sur les protocoles tels que Spotify Connect, Tidal Connect, ou encore le récent Qobuz Connect. Au moins ce modèle est-il compatible avec l’application Fiio Control, qui permet de lire directement les fichiers stockés sur un NAS ou un ordinateur du réseau domestique.

Pour le reste, nous avons affaire à un véritable hub.

Le Fiio K17 est pourvu de nombreuses entrées et sorties numériques, d’entrées et sorties analogiques et compte pas moins de trois sorties pour casques audio, dont une jack 4,4mm et une XLR 4broches.

Nous avons même droit à un port USB-A compatible avec les clés et disques externes (pour la lecture de fichiers), ainsi qu’à une prise GND (de masse).

Une ergonomie efficace, surtout pour les doigts de fée

Reposant sur un fonctionnement hybride, le K17 peut être contrôlé de trois manièresdifférentes: depuis les commandes en façade (molettes et commutateurs), l’écran tactile et une télécommande dédiée (fournie). Les boutons physiques ainsi que la télécommande suffisent pour piloter le K17 au quotidien. Ils ne donnent pas accès aux réglages avancés, mais aux entrées et sorties, au gain associé à la sortie casque, ainsi qu’à quelques petits plus comme les égaliseurs paramétriques. L’expérience complète nécessite en revanche d’utiliser l’écran tactile. Assez déroutante dans un premier temps du fait de la taille réduite de l’afficheur et de l’interface plus ou moins intuitive, la navigation devient assez logique après quelques jours d’utilisation. Surtout, cet écran est en l’état le passage obligé pour qui souhaite véritablement aller au fond des choses. Appairage réseau (WiFi), réglage du filtre de sortie, limiteur de volume, balance droite-gauche, ajustement des Leds, mise à jour du firmware, etc.

Art architectural et soin sonore

Pour ce qui est des circuits internes, Fiio a tout simplement décidé de proposer une architecture sans aucune concession, en dotant le K17 de ce qui se fait de mieux. Premier bon réflexe, le constructeur a séparé les circuits dédiés à l’alimentation, la section numérique et la section analogique sur des cartes indépendantes,de façon à limiter au maximum le risque d'interférences.

Base du produit, l’alimentation s’appuie sur un transformateur torique de 35VA épaulé par cinq condensateurs de filtrage de 4700µF sous 35V (chacun). Ce circuit primaire est utilisé par plusieurs circuits d'alimentation indépendants, permettant là encore d’isoler les différents étages les uns des autres.

Au chapitre de la conversion, Fiio choisit le fin du fin des solutions intégrées, à savoir un modulateur AK4191EQ associé à deux convertisseurs AK4499EXEQ. Enfin-et cela n’est pas un détail- le constructeur opte pour une amplification casque en classeAB, portée par une petite armée de transistors MJE243 et MJE253. Au-delà de ce déluge de moyens, nous ne pouvons qu’admirer les entrailles de cette véritable cathédrale de composants. L’ensemble fourmille, tout en étant très propre; du grand art!

À l'écoute, parfaitement à l’image de ce que nous

attendons d’un grand DAC/ampli casque, le Fiio K17 parvient à concilier à merveille technicité, puissance et musicalité. De l’alliance de son étage DAC intransigeant et de sa section analogique maison découle une écoute extrêmement détaillée et ouverte, mais surtout très vivante.

Sur ce point, nous n’avons affaire ni à une approche trop clinique, comme sur certains produits en classeD, ni à une reproduction trop flatteuse, caricaturale. L'appareil se place dans un juste milieu, ce qui lui permet de mettre en lumière son impressionnant socle technique. Difficile de dire si le K17 est ce que nous avons entendu de plus performant, mais il est clair que cette création est largement de la trempe d’un Ferrum Erco, peut-être même plus convaincante en termes de précision et d’ampleur de la scène sonore.

L’autre force de ce DAC/ampli casque réside dans son côté caméléon, aussi à l’aise avec des écouteurs filaires comme les Sennheiser IE900, qu’avec des casques Hifi comme le Dan Clark Stealth. La puissance maximale, annoncée à 4W (sous 32ohms), mais surtout les quatre niveaux de gain, assurent une très grande marge de manœuvre à l’appareil. Aucun bruit de fond sur les écouteurs les plus sensibles et beaucoup d’explosivité sur des casques planaires très énergivores.

Spécifications

•Type: DAC, préampli, ampli casque, lecteur réseau

•Écran tactile 3,93pouces

•DAC: modulateur AK4191EQ+2xAK4499EXEQ

•DSP M21586Q, ADC ES9821Q

•Ampli classeAB avec transistors MJE243 et MJE253

Puissance de sortie max.: 4W par canal (32ohms)

•Égaliseur : paramétrique à 31bandes

Entrées réseau: Ethernet, WiFi, Bluetooth AptX Adaptive

•Entrées numériques: 2xUSB-C, USB-A Host, S/PDIF

RCA, optique Toslink

•Sorties numériques: S/PDIF RCA, optique Toslink

Entrées analogiques: jack 4,4mm Ligne, RCA Ligne

Sorties analogiques: 1RCA, LR

Sorties casque : jack 6,35mm, jack 4,4mm symétrique, XLR symétrique

Dimensions/poids : 244 x 66 x 213mm/ 2,7kg

Notre avis

Construction Équipement

Ergonomie Performances

FiiO

1100 €

S15

Véritable réponse au DMP-A6 voire au DMP-A8 d’Eversolo, le S15 de Fiio est un lecteur réseau moderne, porté par une architecture technique très haut de gamme. Comme à son habitude, le constructeur évite les excès tarifaires (1090euros). Un produit parfait? par Guillaume Fourcadier

Encombrant mais complet

Si on s’en tient à sa simple dimension physique, le Fiio S15 en impose; on pourrait même dire qu’il fait dans l’excès. En effet, ce streamer est un joli bébé de 430x89,5x274,5mm, une taille qui freinera nombre d’utilisateurs désirant l’utiliser sur un bureau, mais il s’agit avant tout d’un modèle premium au design assez classique. Cet appareil dispose surtout d’une connectique pléthorique, mêlant une interface numérique complète à des ports de stockage (USB-A, SD et NVMe), ainsi qu’une dimension connectée. Outre sa compatibilité Roon, AirPlay et DLNA, il est possible d’installer directement tous les services de streaming existants sur l’OS Android12 du S15.

Une ergonomie riche, mais pas parfaite

L’association d’Android12 et du large afficheur tactile de 7,84pouces (400 x 1280) confèrent à l’appareil une excellente ergonomie. Avec ses commandes tactiles, ses molettes multifonction, sa

télécommande Bluetooth dédiée et un contrôle possible via le smartphone depuis l’application Fiio Control, le S15 frappe fort. L’ajout d’une fonction de mirroring (reproduction de l’interface sur smartphone) via Fiio Control constitue un immense plus et les réglages intégrés sont particulièrement nombreux.

Néanmoins, le Fiio S15 passe à côté de la perfection, notamment pour les utilisateurs novices. Que ce soit la télécommande Bluetooth nécessitant un appairage préalable (ce qui n’est indiqué nulle part), l’absence d’applications de streaming préinstallées, ou le ratio trop étiré de l’écran, pas toujours adapté aux services de streaming, ce produit ne coche pas toutes les cases. En outre, nous constatons que certains affichages, comme l’indicateur de niveau de volume, sont marqués par une légère latence.

Un soin sonore extrême

Sans compromis, l’architecture technique du S15 est un concentré de savoir-faire audiophile. Pour

commencer, Fiio sépare les différentes sections sur des cartes indépendantes. À l’image de l’excellent Eversolo DMP-A8, la conversion est portée par le vaisseau amiral d’AKM, à savoir un duo AK4191EQ+AK4499EX. Surtout, la partie analogique est entièrement symétrique et s’appuie sur un principe de relais pour le contrôle du volume. À l'écoute, très technique mais pas analytique, le Fiio S15 n’interprète certes pas le signal en lui donnant une coloration, mais il se démarque pourtant des produits d’Eversolo, quoique de manière infime, en paraissant un peu plus doux dans les très hautes fréquences. Ce streamer/préampli est clairement là où l’on attend, c’est-à-dire techniquement irréprochable tout en étant musical, exempt de réel reproche. L’association du meilleur des DAC AKM avec un circuit analogique très soigné est synonyme de haut niveau de détails et d’excellente dynamique, mais également de scène sonore ample. Si notre préférence sonore va de peu au plus dispendieux DMP-A8, le S15 s’en rapproche sensiblement; c’est dire si la création de Fiio est maîtrisée.

En résumé

Complet et audiophile, le streamer Fiio S15 marque les esprits par sa conception extrêmement soignée à tous les niveaux. Un appareil qui n’est certes pas parfait, mais qui en propose énormément pour un tarif contenu.

Spécifications

•Type: streamer/DAC/préampli

•CPU Qualcomm Snapdragon660

•Écran couleur de 7,84pouces

•Alimentation linéaire

•DAC: AK4191EQ+ AK4499EX

•Puce XMOS XU316 (interface USB)

•Entrées réseau: RJ45, puce WiFi, puce Bluetooth (émission et réception), 2xUSB-A (dont une en façade), lecteur de cartes SD, emplacement M.2 pour disque SSD

•Entrées numériques: 2xUSB-C (dont une en façade), HDMI, AES-EBU en XLR, 1xoptique Toslink, RCA S/PDIF

•Sorties numériques: interface I2S en HDMI, HDMI eARC, AES-EBU en XLR, optique Toslink, RCA S/PDIF

•Sorties analogiques: 2xRCA, 1xXLR

Autres connectiques: prise GND, sortie trigger 12V en jack 3,5mm

Décodage natif: PCM 32bits/768kHz, DSD512

Rapport signal/bruit (pas de précision de mesure): 131dB

Distorsion harmonique totale+bruit(pas précision de mesure): 0,00023%

Réponse en fréquences : 20Hz – 70kHz (-2,8dB)

Dimensions: 430 x 274,5 x 89,5mm

Poids: 5,65kg

Notre avis

Construction Équipement Ergonomie Performances

TAGA HARMONY

TCD-70T

La marque polonaise Taga Harmony est l’une des rares à s'intéresser encore aux lecteurs de CD-Audio. Après son modèle très réussi de l'an dernier, le TCD-50, auquel nous avons décerné un ON-topaudio Award, elle dévoile maintenant une version plus haut de gamme, référencée TCD-70T, équipée d'un étage de sor�e à tubes. par Pierre Stemmelin

Bien qu’il affiche des dimensions très proches de celles du TCD-50, avec des fonctions identiques et un look montrant qu'il appartient à la même famille, le TCD-70T est assez différent de son petit frère. Cela se voit du premier coup d'œil. Le tiroir de chargement des CD-Audio, placé au centre sur le TCD-50, est ici décalé sur la gauche, laissant place à une petite fenêtre à travers laquelle on voit le compartiment des deux tubes6N2 éclairé d'une lumière orangée.

Des tubes qui ne sont pas du "fake" et une construction audiophile avec une grosse alimentation dans les règles de l'art

Taga Harmony est une marque que nous suivons depuis longtemps et dont nous saluons

régulièrement les progrès en matière de qualité de fabrication. Ici, à nouveau, nous ne sommes pas déçus. Le design est très sobre, le châssis est solide avec une façade en aluminium de 8mm d'épaisseur et la réalisation est sans faute.

Sous le capot, l'implantation des circuits est propre, logique et bien optimisée. On constate un grand soin dans le choix des composants. L'alimentation, disposant d'une section de filtrage des parasites en entrée, s'appuie sur un gros transformateur toroïdal de 100VA qui ne démériterait pas dans un petit ampli stéréo audiophile. La mécanique de lecture flottante, suspendue par silentblocs, dispose d'un châssis et d'un tiroir bien ajustés adaptés aux appareils Hifi. Elle est pilotée par un servomoteur spécialisé SunplusSPHE8104G associé à une mémoire tampon.

La conversion est effectuée par une puce ESS

SabreES9018K2M. L'étage de sortie analogique est divisé en deux: une section asymétrique attaquant les prises RCA et une section symétrique pour les embases XLR. Ces deux sections font appel à plusieurs amplis op Texas InstrumentsNE5532. Cependant, les tubes6N2 ne font aucunement de la figuration. Ils sont montés en étage de gain supplémentaire et leur apport est réellement significatif. Nous avons fait l'essai en les débranchant: on entend encore du son, mais avec un niveau bien plus faible (un écart de plus de 10dB).

Une restitution sonore chaude et brillante

Le TagaTCD-70T s'adresse à une clientèle un peu différente de celle du TCD-50. Ce dernier est fait pour répondre aux amateurs qui recherchent un lecteur de CD-Audio de qualité, au son précis, sobre et carré. Le TCD-70T apporte quant à lui une touche de personnalisation audiophile supplémentaire, un son qui a plus de caractère, de couleurs, de richesse et de musicalité diront certains. On peut ne pas en être adepte, mais on ne peut dénier que la copie est fort réussie tandis que les efforts additifs déployés pour la construction justifient tout à fait l'écart de prix.

La restitution du TagaTCD-70T s'illustre immédiatement par sa chaleur, sa richesse dans le médium et sa brillance dans le haut du spectre. Le son est vif et dynamique tout en étant empreint d'une certaine douceur et d’une certaine rondeur. L'image stéréophonique est comme magnifiée, donnant une excellente sensation d'espace et d'aération. Sur l'album "Wicked Game" de Chris Isaak, les guitares sont rutilantes, l'articulation dans les basses est très agréable, la voix du crooner bénéficie d'un bel effet de présence, ses trémolos et vibratos caractéristiques sont joliment mis en lumière.

Le TagaTCD-70T n'est pas le lecteur numérique le plus neutre et transparent que nous connaissions. Cependant, il donne beaucoup de naturel aux petits détails des enregistrements. Il gomme l'aspect

"numérique" que l'on reproche souvent aux sources de son espèce tout en insufflant beaucoup de vie à la musique.

En résumé

Le TagaTCD-70T est un lecteur de CD-Audio qui a un tempérament audiophile marqué et assumé. Bien construit, disposant d'une alimentation très généreuse et d'un étage de sortie à tubes, c'est un appareil bien maîtrisé aux performances de bon niveau, mais surtout offrant une musicalité très séduisante et attachante.

Spécifications

•Type: lecteur de CD-Audio

•Disques compatibles: CD, CD-R, CD-RW

•Étage de sortie à tubes: 2x6N2

•Filtre analogique: filtre de Bessel 2 pôles différentiel à phase linéaire

•Sorties analogiques: RCA, XLR, prise casque 3,5mm avec réglage de niveau

•Sorties numériques: coaxiale RCA, optique Toslink

•Distorsion harmonique totale: >0,005% en pondération

A à 1kHz, 2Vrms (0dBFS)

•Rapport Signal/Bruit: >110dBA

•Diaphonie: >100dB à 1kHz

•Intensité d'affichage et d'éclairage des tubes réglable

•Consommation max.: 100W

•Dimensions: 8 x 43 x 32cm

•Poids: 5,8kg

Notre avis

Construction Fonctions

Performances

Musicalité

Avecsondesignélégant,ses51canaux,sacom patibilitéDolbyAtm osetDTS:X,etsonsystèm e decorrectionacoustiqueARCGenesis,ilcom binediscrétionetpuissance Unesolutionidéale pourceuxquiexigentunsonrem arquablesanscom prom issurl’intégration

Disponibledèsm aintenantchezlesrevendeursagréésauprixde1.699€.

LES AMPLIS EN TEST

MARANTZ

Model 60n

Le Marantz Model60n est typiquement l’exemple de l’amplificateur stéréo intégré parfait sur le papier. Il dispose d’entrées analogiques comme numériques, d'une HDMI eARC, de la connec�vité réseau et son prix ne paraît pas déraisonnable. Nous avons installé cet appareil au format Hifi dans notre configura�on de test pour valider la per�nence de son posi�onnement.

Un appareil élégant, à la présentation soignée

Chez Marantz, la gamme actuelle comprend une petite dizaine d’amplificateurs stéréo dont presque la moitié sont connectés. Le Model60n, qui répond à la nouvelle nomenclature, est l’appareil connecté au format Hifi classique le plus accessible de la marque. Par ailleurs, la petite lettre "n" comme "network" indique qu’il sait se connecter au réseau. Au-dessus, on passera au Model40n, un peu plus puissant et à la conception interne plus évoluée. Le Model60n qui fait l’objet de notre test arbore une façade désormais connue chez Marantz et non moins originale dans sa présentation. On retrouve un panneau en deux parties avec un écran rond au centre, la signature de la marque depuis plusieurs décennies. Le 60n est disponible dans les finitions noir et champagne. Cependant, il n’y a pas de rétroéclairage de la façade comme sur les modèles supérieurs.

La construction semble solide, le poids est à l’avenant, s’élevant à un peu plus d’une douzaine de kilos sur la balance. La finition est impeccable malgré l’emploi de plastique en façade. On remarquera les vis cuivrées, mais le châssis ne l’est pas. Les boutons en façade, assurant une manipulation sans jeu, donnent une impression de sérieux. L’essentiel est là pour sélectionner la

par Alban Amouroux

source, passer en mode direct ou régler le grave, l’aigu et la balance.

Une connectique totalement dans l’air du temps qui fait carton plein

Il est désormais loin le temps des amplificateurs Hifi stéréo aux seules entrées analogiques. Le Model60n fait carton plein en termes de connectivité: il est pourvu de quatre entrées analogiques complétées par trois entrées numériques. Concernant les premières, l’une des quatre entrées est accompagnée d’un préampli phono MM, toujours bien pratique pour brancher n’importe quelle platine vinyle courante. Marantz ne détaille pas la partie numérique ni ne précise à quelle puce nous sommes confrontés, hormis qu’elle provient de chez ESS. Nous savons toutefois qu’elle décode jusqu’à 384kHz sous 32bits. Elle accepte également la lecture des fichiers DSD256. Les entrées sont au nombre de trois: une optique, une coaxiale et une HDMI ARC. Cette dernière est fortement appréciée car elle peut recevoir le son d'un téléviseur pour en profiter sur des enceintes Hifi.

Le port USB-A en face arrière est destiné au branchement d’une clé USB ou d’un disque dur. Il est ainsi possible de lire la musique localement. Par ailleurs, la connectivité HEOS à travers l’Ethernet ou

le WiFi laisse le choix d’accéder à votre bibliothèque de fichiers audio qui seraient stockés dans un dossier partagé sur un ordinateur ou un serveur NAS.

Les borniers haut-parleurs simples, n’autorisant pas de bi-câblage, sont en métal et d’excellente facture. Ils sont complétés par deux sorties préamplifiées. D’une part, la sortie stéréo permet d’ajouter un bloc de puissance externe si nécessaire. D’autre part, la sortie mono est destinée à la liaison d’un caisson de basses afin de créer un système2.1.

Une amplification classique en classeAB

Le Marantz Model60n délivre 2x60watts sous 8ohms en classeAB. Cela peut monter à 2x80watts avec des enceintes présentant une impédance de 4ohms. Cette puissance semble modeste par rapport à l’encombrement de l’appareil. Des produits bien plus petits peuvent facilement offrir le double, mais le plus souvent en classeD. Chez Marantz, cette dernière est réservée aux appareils les plus haut de gamme.

La préamplification est confiée aux modules HDAMSA3 habituels accompagnés de modules HDAMSA2 réalisés en composants discrets. Ces circuits donnent aux appareils de Marantz leur signature sonore caractéristique, différente de celle des modèles équivalents de la marque sœur Denon. Le rapport signal/bruit annoncé de 113dB est élevé, tout comme la bande passante s’étendant de 5Hz à 100kHz.

À l’intérieur du 60n, on trouve un transformateur toroïdal placé derrière la face avant, sur la gauche. Juste à côté prend place la carte d’alimentation. En plein milieu, un énorme radiateur sépare l’amplificateur en deux. On le devine à travers les ouïes du capot supérieur. Les deux cartes d’alimentation, avec chacune leur condensateur de 15000µF, sont fixées directement sur le radiateur, donc à la verticale. Ensuite, une grande carte s’occupe de toute la gestion de l’appareil et du signal audio. Au-dessus, la carte réseau s’intègre au centre d’un blindage métallique.

Multicontrôle via HEOS, la télécommande et le HDMI

Le Marantz Model60n est livré avec sa grande télécommande infrarouge. Elle offre un accès direct à chaque source et peut piloter d’autres appareils de la marque. C’est avec elle que l’on entre dans les menus de configuration affichés sur l’écran rond. Il est plus facile de privilégier l’application mobile HEOS pour un contrôle total de l’appareil. Celle-ci permet bien entendu de sélectionner la musique en

Spécifications

•Type : amplificateur connecté

•Puissance : 2x60watts (8ohms), 2x80watts (4ohms)

•Capacités du DAC: 384kHz/ 32bits et DSD256

•Réponse en fréquences: 5 – 100000Hz

•Rapport signal/bruit : 113dB

•Taux de distorsion harmonique : 0,02%

•Connectivité d’entrée : 4xentrées analogiques RCA (dont 1xphono), 1xentrée HDMI ARC, 1xentrée numérique optique, 1xentrée numérique coaxiale, 1xport USBA (stockage externe)

•Connectivité de sortie : 2x borniers haut-parleurs, 1x analogique stéréo RCA, 1xmono subwoofer RCA, 1xsortie casque 6,35mm

•Réseau: Ethernet, WiFi, Bluetooth bidirectionnel, HEOS, Roon Ready, AirPlay2, Spotify Connect, Tidal Connect, Qobuz Connect

•Dimensions : 442 x 129 x 431mm

•Poids : 12,7kg

Notre avis

Construction Design - finition

Performances

Musicalité

streaming tout comme elle donne accès aux réglages et aux différentes sources physiques du 60n.

L’application HEOS dans sa version actuelle est pratique et efficace. La page d’accueil personnalisable permet de mettre tout en haut ce que l’on consulte le plus. L’écran des appareils HEOS sert à grouper les zones lorsque l’on a installé plusieurs modèles Marantz et/ou Denon dans son habitation. Enfin, le moteur de recherche donne ses résultats au sein de tous les services auxquels on est connecté ainsi que dans sa bibliothèque personnelle de fichiers.

Le Marantz Model60n est compatible avec plusieurs protocoles pour recevoir de la musique depuis une autre application. C’est le cas via AirPlay2 et Roon. On peut aussi envoyer la musique directement depuis les services Spotify Connect, Tidal Connect et le tout récent Qobuz Connect. Il ne manque que Google Cast à l’appel. Grâce à la liaison HDMI, lorsque vous allumez le téléviseur avec la télécommande de celui-ci, le Model60n sort de veille en même temps et bascule sur l’entrée HDMI ARC. À partir de ce moment, c’est la télécommande de la TV qui pilote le volume sonore de l’amplificateur Marantz.

Le Marantz Model60n à l’écoute: doux mais précis

Le Model60n délivre une partition élégante, tout en finesse. La scène sonore est aérée, mais sans aller jusqu’à une présentation ultra détaillée. On obtient à la fois une osmose entre les voix et les instruments et une précision de chaque registre. Globalement, l’appareil est du style plutôt sage. Il ne faut pas

hésiter à monter le volume pour le rendre un peu plus présent. Le côté précis ne disparaît pas et les cymbales conservent un joli filé. Dans le domaine du grave, le Model60n ne manque pas de ressources. Il restitue des basses sèches et puissantes. Il sait faire bouger les woofers de nos enceintes comme il faut pour imprimer sa présence sur tous les genres musicaux. Il manque un soupçon d’étendue dans les premières octaves mais rien de grave à ce niveau de tarif.

Concernant l'image stéréophonique, celle-ci manque un peu de relief et d'étagement, mais a de la profondeur, se positionnant dans un plan légèrement en arrière des enceintes. Nous retrouvons avant tout un ensemble cohérent, sans que les instruments se marchent dessus. Cela confirme que le Model60n ne privilégie pas un style musical plus qu'un autre, c’est un appareil polyvalent apte à donner satisfaction en toute situation. Il le fait également avec les programmes vidéo via son entrée HDMI ARC. La scène légèrement en arrière se retrouve pile au niveau de l’image. L’aigu précis contribue à reproduire une ambiance globale idéale pour profiter aussi bien des films que des concerts ou des clips sur YouTube. Le grave est puissant quand il faut. Mais là encore, le Model60n aime bien que l’on augmente le volume.

En résumé

Le Marantz Model60n est l’archétype de l’amplificateur connecté capable de tout faire. Il constitue l’entrée de gamme de la marque, néanmoins il embarque tout le nécessaire pour répondre aux besoins d’un système Hifi moderne: entrée phono, HDMI, DAC et streamer intégrés, sortie subwoofer. Sa signature sonore est assez neutre, peut-être même un peu trop sage pour certains. Bien qu’il soit suffisamment polyvalent, il nous semble important de soigner l’association avec des enceintes qui lui conviennent bien. Vous obtiendrez alors un système au goût du jour, fiable et musical.

Depuis nos débuts à Valence, un coin de Méditerranée, chez VULKKANO, nous cherchons à transformer votre manière d’écouter la musique.

Nos enceintes actives et caissons de basses pour la maison allient connectivité avancée, qualité sonore exceptionnelle et design minimaliste, pour s’intégrer parfaitement à votre intérieur. Nous vous invitons à vivre une expérience sonore pleine de style.

ROTEL

1500 €

DX-5

La tendance est aux appareils Hifi de pe�te taille, tout du moins dans les catégories encore accessibles. Rotel s’y essaie pour la première fois avec l'ampli casque DX-3 et l'ampli intégré stéréo DX-5 que nous testons ici. À travers un design renouvelé, le DX-5 propose tout le nécessaire pour un usage simple et complet au quo�dien. Vous n’avez plus qu’à lui connecter votre ou vos sources favorites. par Alban Amouroux

Un écran couleur mais pas tactile

Le DX-5 étonne par sa compacité pour un appareil Rotel. La marque nous a toujours habitués aux amplificateurs et autres sources de largeur standard, même si certains présentent une très faible hauteur. Il faut s’adapter à la demande et le fabricant japonais le fait avec classe, déclinant aussi son appareil en noir et argent. La façade du DX-5 est réduite à sa plus simple expression sans être basique. Tout son pourtour est chanfreiné afin d’appliquer un style bien spécifique à cette nouvelle série d’équipements de faible largeur. Le centre de la façade est occupé par un écran couleur, une autre tendance dans la Hifi actuelle. Il ajoute de la modernité et améliore l’ergonomie: l’utilisateur sait immédiatement quel est le niveau de volume courant et la source sélectionnée en jetant un coup d’œil rapide. Toutefois, la quantité et la diversité d’informations affichées sont ici limitées à l’essentiel.

Cet écran n’est pas tactile. En guise d’alternative, trois commandes sont présentes en façade: le bouton de mise en fonction, une touche pour faire défiler les sources et le potentiomètre de volume

rotatif qui offre une excellente prise en main. Pour aller plus loin et rentrer dans les menus, il faut passer par la télécommande. Celle-ci s’avère donc indispensable.

Un ampli rempli comme un œuf avec HDMI, prise casque, liaison Bluetooth et sortie pour caisson de basses

Sous le capot, l’intérieur du DX-5 est rempli comme un œuf. La partie gauche accueille un transformateur toroïdal de bonne taille, sans doute ce que Rotel pouvait mettre de plus gros dans ce châssis. Il est associé à deux capacités de filtrage d'alimentation. Les transistors pour les étages de puissance en classeAB sont positionnés au centre et font partie intégrante de la carte électronique principale. Le dernier tiers sur la droite correspond aux circuits numériques, analogiques et de commande. Pour l’aération de tout cela, pas de ventilateur mais des ouvertures pratiquées sur les côtés, sur le dessus et en face arrière sur le peu d’espace restant non occupé par des prises. Nous vous confirmons qu’à l’usage, le DX-5 dégage un peu de calories.

La face arrière accueille pas moins de cinq types de connecteurs différents pour autant de sources. On trouve une seule entrée analogique sur prises RCA, qui n’est pas liée à un préamplificateur phono. Il faudra en prévoir un si l'on veut raccorder une platine vinyle, à moins que celle-ci en intègre déjà un. Les entrées numériques comprennent une prise coaxiale, une optique, une USB-B et une HDMI ARC. Enfin, il reste la petite excroissance en plastique cachant l’antenne Bluetooth.

Les borniers haut-parleurs sont tout simples, pour une seule paire d’enceintes. Il n’y avait pas forcément la place d’insérer des borniers haut de gamme plus imposants. Une sortie mono RCA pour caisson de basses (subwoofer) les accompagne. Par ailleurs, une sortie casque se trouve en face avant, juste sous l’écran, au format jack 6,35mm.

Une puissance modeste en classeAB

Rotel a mis beaucoup de choses dans ce boîtier, mais pas beaucoup de watts. La puissance est de 2x25watts sous 8ohms et 2x33watts sous 4ohms. Rappelons que la classeAB est moins efficace que la classeD qui aurait permis d’en obtenir plus dans un encombrement similaire. C’est le choix de Rotel, la faible réserve de puissance théorique sur le papier pouvant parfois procurer des résultats étonnants.

Les entrées numériques indiquent la présence d’un DAC au sein du DX-5. Celui-ci repose sur la puce ESS Sabre ES9039Q2M d’excellente facture. Elle permet d’écouter des fichiers audio jusqu’à 384kHz sous 32bits en PCM et en DSD256. Le port HDMI ARC accepte les flux PCM uniquement tandis que le Bluetooth est ouvert sur les hautes résolutions avec la présence de l’AptXHD. Bien qu’il n’y ait pas de streamer intégré au DX-5, la connectivité est suffisante pour profiter de toutes les sources modernes, dont un streamer externe comme un transport numérique, par exemple. L’absence de streamer augmente aussi drastiquement la durée de vie de l’appareil qui ne dépend d’aucun protocole ou autre format pouvant

devenir obsolète ou impossible à mettre à jour. Le DX-5 est donc un appareil qui s’inscrit dans la durée. Facilité d’usage et paramètres essentiels

La télécommande infrarouge fournie est également d’excellente facture, tout en métal, bien que la trappe des piles ne soit pas exempte d’un léger jeu. Elle possède les touches essentielles de contrôle et de paramétrage. Dommage qu’il n’y ait pas de touches d’accès direct pour chaque entrée. Cependant, elle permet d’afficher le menu sur l’écran du DX-5 et de sélectionner les différentes

Spécifications

•Type : amplificateur stéréo intégré

•Puissance: 2x25watts sous 8ohms, 2x33watts sous 4ohms

•Convertisseur N/A: 384kHz/32bits et DSD256, Roon Tested

•Réponse en fréquences: 10 – 100000Hz

•Rapport signal/bruit : >100dB

•Taux de distorsion harmonique : <0,03%

•Facteur d’amortissement: 140

•Entrées : entrée analogique RCA, 4xentrées numériques (HDMI ARC, optique, coaxiale, USB-B audio), Bluetooth AptXHD

•Sorties : borniers haut-parleurs, subwoofer RCA, casque 6,35mm

•Dimensions : 215 x 76 x 251mm

•Poids : 4,1kg

Notre avis

Construction Équipement

Performances

Musicalité

options. Quant à la touche info caractérisée par une icône de liste, elle affiche à l’écran les données sur le flux numérique en cours d’écoute.

Par exemple, chaque entrée peut être renommée ou bien occultée. Le volume est variable par défaut, il peut être fixé dans le cadre d’un usage en association avec un amplificateur home cinéma. Du côté du son, on peut régler le volume sonore maximum et à l’allumage. La conversion numérique depuis le port USB laisse le choix entre le support combiné du PCM 24bits et du DSD ou bien du PCM 32bits seulement, sans support du DSD dans ce cas. L’affichage est également paramétrable, tout comme la luminosité de la Led autour du bouton on/off en façade. Enfin, on peut régler l’extinction automatique au bout d’une durée donnée. À notre avis, il manque la possibilité de gérer la sortie subwoofer en appliquant un filtrage entre celui-ci et les enceintes.

Le DX-5 à l’écoute: une restitution claire et aérée

Le Rotel DX-5 effectue parfaitement le travail que l’on attend de lui. Il a su faire fonctionner nos enceintes avec brio. Sa puissance modeste n’est pas un handicap, bien qu’il faille monter le volume assez haut pour obtenir notre niveau d’écoute habituel. En outre, le DX-5 est à l’aise même à faible volume, proposant des écoutes qui restent agréables sur toute l’étendue du spectre. La tenue dans le grave est tout à fait correcte même si nous avons entendu d’autres amplificateurs encore mieux explorer ce domaine, mais à des niveaux de tarif supérieurs, il est vrai.

Globalement, ce petit intégré Rotel offre une présentation musicale située plutôt dans la clarté. Les voix et les instruments à cuivre profitent de sa signature à travers une restitution précise sans

projection, mais qui dans ce registre, pourra sembler manquer de matière à certains. Pourtant, il y a bien de l’assise dans le bas grave, profitant aux voix graves et à la contrebasse. Le Rotel DX-5 a une personnalité bien à lui tout à fait recommandable, qui peut plaire ou pas. Quant à la scène sonore, plutôt large, elle se situe en arrière des enceintes. Même si la présence globale est très bonne, l’effet tridimensionnel est toutefois limité, la scène manque un peu de relief. Nous pensons que le Rotel DX-5 pèche un peu par manque d’exploration des micro-informations. En ce qui concerne les autres usages possibles, nous avons branché quelques casques pour identifier les capacités du DX-5 dans ce domaine. Sa sortie est cohérente avec le niveau de gamme de l’appareil, la signature sonore étant assez proche de celle appliquée aux enceintes. L’entrée HDMI ARC est bien gérée avec le CEC: le DX-5 s’allume en même temps que la TV et bascule sur l’entrée dédiée.

En résumé

Le premier amplificateur intégré stéréo compact signé Rotel ne laisse pas tomber la classeAB, bien au contraire. Il arrive à en tirer le meilleur dans un tout petit châssis malgré une faible puissance disponible. La musicalité est au rendez-vous, avec un médium performant. Nous avons noté quelques limitations aux extrémités du spectre. Mais il faut remettre le produit dans son contexte. La qualité de réalisation, la facilité d’utilisation, le DAC Hi-Res intégré et la quantité d’entrées/sorties disponibles justifient le positionnement du DX-5. L’association avec les enceintes devra être soignée. Cet appareil comblera ceux qui recherchent une écoute peutêtre un peu différente des amplificateurs en classeD devenant de plus en plus répandus.

A

SERIOUS STEP UP*

NOUVELLE GAMME EX LECTEUR RÉSEAUX ET AMPLIFICATEUR INTÉGRÉ 2X100W

LES ENCEINTES EN TEST

EDIFIER

MR3

Les MR3 d’Edifier sont des enceintes de bureau amplifiées au format et au prix mini (110euros), qui se veulent à la fois complètes et très performantes. Les nouvelles reines du genre?

Simples mais avec un son personnalisable

Sur la forme, les MR3 se distinguent avant tout par leur compacité (220 x 125 x 176mm), ce qui en fait un duo parfait pour équiper un bureau, de part et d’autre d’un écran d'un ordinateur. Plus imposantes que les Edifier M60, elles arborent un design basique, mais caractérisé par un assemblage sérieux, sans défaut marqué.

Plus tournées vers le monitoring que leurs petites sœurs M60, les MR3 sont dotées d’une connectique analogique (entrées Ligne RCA, jack et symétrique en jack 6,35mm), complétée par une liaison sans fil Bluetooth. Dommage qu’elles n’intègrent pas aussi un port numérique USB.

Passé cette limitation, les Edifier MR3 possèdent de nombreux avantages. Les commandes embarquées, bien qu’elles se limitent à une molette en façade accompagnée d’une Led RGB, sont largement suffisantes pour contrôler le duo. De plus, l’enceinte principale porte deux potentiomètres: un pour ajuster le niveau de basses, l’autre pour les aigus. Mais la bonne surprise vient de la connexion sans fil. Si la puce Bluetooth5.4 autorise une écoute sans liaison filaire, elle assure surtout une compatibilité avec Edifier ConneX. Tout sauf secondaire, cette application propose plusieurs réglages sonores: égaliseur à six bandes, filtre passe-bas avec ajustement de l’atténuation et même une correction acoustique en fonction du placement des enceintes.

Des performances étonnamment maîtrisées

Pensées selon un schéma assez classique comportant une enceinte principale amplifiée et une enceinte secondaire passive (reliée via un câble haut-parleur dénudé à ses extrémités), les Edifier MR3 sont équipées pour chacune d’un tweeter à dôme de 25mm et d’un boomer de 8,9cm accordé en bass-reflex. Le tout est propulsé par un amplificateur de 2 x 18watts RMS. Limitées par leur petit volume, les Edifier MR3 le sont évidemment dans le registre grave. Mais à défaut de tutoyer les 20Hz, ces enceintes sont surprenantes à plus d’un titre, à la fois bien équilibrées et donnant une bonne impression de puissance acoustique. Le son, étonnamment détaillé, s’accompagne d’une excellente maîtrise générale et d’une belle musicalité, ce qui rend ces enceintes Edifier très polyvalentes. Les divers ajustements tonals, intuitifs et efficaces, contribuent grandement à faire de ce duo un véritable caméléon.

Que ce soit pour écouter de la musique, regarder des vidéos ou jouer, les Edifier MR3 ne sont jamais décevantes, en tout cas lorsqu’elles sont utilisées en champ proche. Les graves, en particulier, sont assez profonds, mais surtout suffisamment nuancés pour

ne pas paraître gonflés. Nous n’irons pas jusqu’à parler d’expérience audiophile, d’autant que le résultat est moins convaincant lorsqu’on se place à distance des enceintes, mais il est déjà fort surprenant.

Dans le haut du spectre, les MR3 sont là encore efficaces, car elles évitent de partir dans des creux et des bosses, d’où une sensation d’unité. Nous pouvons toutefois pointer du doigt deux limitations. Premièrement, les tweeters sont assez directifs; il est donc conseillé d’installer les enceintes à hauteur de tête, ou tout simplement de les incliner vers l’arrière, la marque ne livrant malheureusement pas de pieds de bureau dédiés. Deuxièmement, le niveau sonore est limité, ce qui semble volontaire. Cela permet de prévenir d’éventuels problèmes dans les basses fréquences, qui deviendraient trop imprécises à haut volume ou trop en retrait par rapport au reste du spectre.

En résumé

Sans être parfaites, les Edifier MR3 sont des enceintes actives vraiment impressionnantes au vu de leur compacité et de leur tarif. Un produit maîtrisé, parfait pour les petits bureaux.

Spécifications

•Type: enceintes amplifiées de bureau

•Entrées: puce Bluetooth5.4 (multipoint, compatible Edifier ConneX), 1xjack 3,5 mm, 1xRCA stéréo, 1xentrée symétrique en double jack 6,35 mm

•Sortie: prise casque jack 3,5 mm

•Tweeter à dôme de 2,54 cm

•Woofer de 8,9 cm

•Amplification de 2 x 18 W

•Réponse en fréquences annoncée (pas de précision de mesure): 52Hz – 40kHz

•Rapport signal/bruit (pas de précision de mesure):

>85dB

•Dimensions: 220 x 125 x 185mm (enceinte principale, en comptant le potentiomètre), 220 x 125 x 176 mm (enceinte secondaire)

•Poidstotal : 3,85kg

Notre avis

Construction Équipement

Ergonomie

Musicalité

FALLER

Oskar

L’enceinte sans fil Faller OSKAR, créée par l'équipe de Sonoro, est un produit un peu par�culier. La marque l’appelle plus précisément un «amplificateur vocal portable pour TV». Son applica�on principale consiste à remonter le niveau des dialogues pour mieux les entendre. Pour cela, l’enceinte OSKAR ne reste pas devant la TV: elle se place à proximité de l’u�lisateur.

par Alban Amoroux

Le problème des dialogues pas toujours très audibles

Le principe qui a guidé la conception de l’enceinte Faller OSKAR est simple: améliorer la compréhension des dialogues lorsque l’on regarde la télévision. C’est un véritable sujet et ce pour plusieurs raisons. D’une part, il y a les problèmes auditifs auxquels tout le monde peut être confronté. C’est-à-dire une baisse de l’audition avec une difficulté à bien entendre le son lorsqu’il n’est pas assez fort. D’autre part, certains mixages sont toujours problématiques, le niveau des voix étant trop faible pour que l’on puisse les distinguer correctement au milieu des autres sons. Et puis il peut être compliqué de se concentrer sur les dialogues quand il y a d’autres bruits autour de soi. Les solutions existantes sont assez simples: augmenter le niveau sonore, parfois exagérément, ou bien utiliser un casque. Cela peut être pénalisant dans les deux cas. Les autres habitants du logement peuvent ne pas supporter le son de la TV trop fort. Quant au casque, il isole, ce qui n’est pas toujours très agréable. Partant de ces constats, la marque Faller, qui appartient à Sonoro, a créé une nouvelle solution susceptible de corriger les problèmes et de satisfaire le plus grand nombre.

Une enceinte portable en configuration stéréo

La Faller OSKAR se présente sous la forme d’une petite enceinte assez plate, terminée par une poignée. Les deux faces principales sont recouvertes de tissu acoustique. Tandis que les commandes se retrouvent sur la tranche. Cette enceinte sans fil est indissociable de son socle de recharge. La Faller OSKAR se pose simplement sur ce dernier et les petits picots font contact. L’enceinte fonctionne aussi bien posée sur son socle que déplacée ailleurs grâce à la poignée qui facilite son transport. Elle est assez légère mais la construction est d’un très bon niveau. L’enceinte respire la qualité en termes de finition et de toucher. Deux haut-parleurs large bande de 35mm sont placés sur la même face pour un fonctionnement stéréo. La puissance appliquée est de 2watts par haut-parleur, ce qui est suffisant pour l’usage visé. Un radiateur passif placé au centre des deux hautparleurs renforce la restitution des fréquences graves. Le socle de recharge intègre deux connecteurs d’entrée: une prise numérique optique pour la liaison avec le téléviseur et une prise mini jack analogique pour toute autre source audio. Le fonctionnement est le suivant: le son passe du

téléviseur au socle de recharge, puis le socle transmet sans fil le son vers l’enceinte OSKAR. L’association entre l’enceinte et le socle est automatique. Le fabricant annonce une portée de 30mètres en champ libre. Nous n’avons pas pu aller aussi loin mais 10mètres de distance ou 5mètres avec un mur porteur de séparation n'ont occasionné aucune coupure de son. L’autonomie annoncée est d’environ 16 heures, ce qui est excellent; cela se comprend avec une si faible puissance appliquée aux haut-parleurs.

Plusieurs usages et une promesse tenue

Nous avons donc relié la sortie de notre téléviseur à la base de recharge avec un cordon optique. Sur l’enceinte, le potentiomètre sert à l’allumage et au réglage de volume. Il faut bien comprendre que la télécommande du téléviseur ne contrôle pas le volume de l’enceinte OSKAR. Mais ce n’est pas important car le but est de déplacer l’enceinte et de la poser à proximité de soi: sur la table basse, sur un meuble derrière le canapé ou même sur le canapé. Le son est alors juste à côté, ce qui facilite évidemment la compréhension. On n’est plus obligé de pousser le volume de la TV. Et l’on peut même s’éloigner de la TV tout en portant l’enceinte pour continuer à bénéficier du son, en faisant un passage par la cuisine, par exemple.

Sur le côté de l’enceinte OSKAR se trouve le bouton Clearvoice pour renforcer les dialogues sur plusieurs niveaux, ce qui est confirmé par trois petites Leds numérotées de 1 à 3. Nous avons trouvé son action très efficace dans le sens où les dialogues sont augmentés dans les fréquences médium sans relever le reste ni le bruit de fond. Ce réglage est assurément bien pensé. Le son est globalement impeccable, sans coloration audible malgré les traitements appliqués et la faible taille des hautparleurs.

À côté de ce bouton, une sortie permet de relier un casque occasionnellement, quand le besoin s’en fait sentir. Cela assure un double usage à la Faller OSKAR. De plus, si l’on positionne le socle devant le téléviseur, on peut aussi utiliser l’enceinte en guise de mini barre de son lorsqu’elle se recharge. Dans ce cas, on bénéficie tout autant de la mise en avant des dialogues.

Un port USB-C sur l’enceinte sert à la recharger avec un chargeur classique comme celui d'un téléphone portable. Ainsi, lorsqu’elle est déchargée, on n’est pas obligé de la laisser sur son socle: on peut la poser à côté de soi tout en la rechargeant sur une prise proche et en continuant à bénéficier de la réception sonore.

Enfin, l’entrée mini jack peut servir à récupérer le son d’une minichaîne ou de toute autre source sonore pour en profiter en écoute proche. Cela

signifie que la Faller OSKAR ne sert pas seulement au son de la TV mais aussi d’enceinte sans fil universelle, même si elle est dépourvue de connexion Bluetooth. La qualité sonore est globalement équivalente à celle du téléviseur mais avec cet avantage indéniable de pouvoir booster le son des dialogues.

En résumé

L’amplificateur vocal portable Faller OSKAR ne peut évidemment pas rivaliser avec une enceinte Bluetooth ou WiFi en termes de qualité globale sur tout le spectre et de puissance sonore. Là n’est pas son but. Si l’on s’en tient à son objectif premier consistant à renforcer les dialogues grâce à une écoute de proximité, alors le contrat est totalement rempli. De plus, la finition est très bonne et d’autres usages sont possibles grâce à l’entrée auxiliaire et à la sortie casque.

Spécifications

•Type : amplificateur vocal pour TV

•Haut-parleurs: 2x 35mm large bande, 1xradiateur passif pour le grave

•Puissance: 2x2watts

•Connectivitésur la base : 1xentrée optique, 1xentrée

mini jack 3,5mm, 1xport USB-C d’alimentation

•Connectivité sur l’enceinte: 1xsortie casque, 1xport

USB-C de recharge

•Autonomie: environ 16h

•Temps de recharge: environ 4h

•Dimensions/poids enceinte : 240 x 60 x 102mm / 770g

•Dimensions/poids base : 160 x 66 x 25mm / 107g

Notre avis

Construction

Performances

Design - finition

Musicalité

TEST

RADIANT

Clarity4.2

Radiant Acous�cs est une nouvelle marque d'enceintes du groupe Nordic Hi-Fi. Ses réalisa�ons ont pour but de proposer des performances hors norme sous un gabarit très restreint, notamment dans les basses fréquences, à par�r de haut-parleurs de la société Purifi (ce�e dernière partageant avec Nordic Hi-Fi une paternité commune). Nous testons ici le pe�t modèle, l’enceinte de bibliothèque Clarity4.2, qui envoie du très lourd malgré son format lillipu�en. par Pierre Stemmelin

Nordic Hi-Fi est un groupe danois à la tête des marques Argon Audio, Vestlyd, Noon Audio et maintenant Radiant Acoustics. Il a été fondé par le fameux Peter Lyngdorf qui est aussi à l'origine du réseau de magasins HiFi Klubben, de Dali, de Lyngdorf et du constructeur de modules d'amplification en classeD Purifi qui produit également des haut-parleurs. Les transducteurs Purifi sont disponibles en OEM pour toutes les marques d'enceintes qui le souhaitent. Radiant Acoustics a pour but d'être, en quelque sorte, une vitrine technologique. Sa mission est d'apporter, sans exploser le prix de vente, la démonstration des performances ultimes qu'il est possible d'atteindre à partir des transducteurs Purifi. L'histoire officielle raconte que Peter Lyngdorf s'est impliqué personnellement dans le développement des enceintes Radiant, en réalisant les premiers prototypes dans son atelier de menuiserie.

Baffle en aluminium massif, boomer et radiateurs passifs à suspension qui font des vagues, tweeter Air Motion Transformer

Radiant Acoustics ne propose pour l'instant que deux références, la Clarity6.2 et la Clarity4.2. Cette dernière est la plus petite et c’est celle qui nous intéresse ici. Il s'agit d'une enceinte de bibliothèque vraiment minuscule, mesurant seulement 26cm de haut pour moins de 17cm de large et 20cm de profondeur. Elle fonctionne en deux voies avec un tweeter AMT (Air Motion Tranformer) et un boomer Purifi Ushindi de 10cm. L'accord dans le grave est assuré par deux radiateurs passifs identiques au boomer, mais sans moteur.

Cette topologie est assez typique d'une école acoustique nordique qui fait de plus en plus d'émules et compte parmi ses représentants le finlandais Amphion, les danois Buchardt et

Scansonic ou encore le coréen AsciLab. Parmi ces derniers, plusieurs proposent des enceintes actives. Il est étonnant que Radiant Acoustics n'ait pas choisi cette voie à renfort de modules d'amplification Purifi, mais on imagine que le projet doit être dans les tuyaux.

La Radiant Clarity4.2 est de présentation fort sobre, mais de réalisation néanmoins relativement haut de gamme, avec un prix à l'avenant (2600€ la paire). Son coffret est réalisé en médium de 15mm avec des panneaux de doublage au niveau des radiateurs passifs et un contre-baffle en aluminium usiné de 12mm d'épaisseur à l'avant.

Le tweeter AMT est un modèle réalisé sur cahier des charges. Sa membrane plissée en accordéon occupe une surface d'environ 3,5cm de large sur 5,5cm de haut.

Le boomer Ushindi se caractérise par sa suspension périphérique décrivant des vagues. Par ce principe, Purifi limite les effets parasites induits, car lorsque l'équipage mobile se déplace, la suspension se plie à la fois vers l'avant et vers l'arrière pour des mouvements à somme presque nulle. La distorsion est réduite. Le facteur de force de rappel varie beaucoup moins. Il en va de même pour l'inductance du moteur ici très puissant et largement dimensionné.

Enfin, pour un circuit électronique à la hauteur de ces transducteurs d'exception, la Radiant Clarity4.2 utilise un filtre des plus sérieux. Monté sur circuit imprimé avec comme support un panneau d'aluminium de 6mm d'épaisseur, ce filtre comporte une self de dimensions rarement vues et de belles capacités Bennic au polypropylène.

Un rendement catastrophique, mais un son d'une densité exceptionnelle pour ce format

Bien que les Radiant Clarity4.2 soient de petites enceintes, elles ne sont pas faites pour bien fonctionner avec un petit ampli. Elles ont besoin d'un appareil qui sort des watts, car leur rendement est très bas. Elles sont annoncées pour une sensibilité de 78dB, une valeur négative record. C'est 13dB de moins que beaucoup de grosses enceintes colonnes, ce qui veut dire qu'il faut vingt fois plus de puissance pour parvenir au même niveau en décibels (dB). Cela se ressent sur la dynamique qui peut sembler un peu tassée ou compressée.

En contrepartie, à l'écoute des Radiant Clarity4.2, lorsque l'on pousse le volume, on a presque l'impression d’être en présence de grosses colonnes. Le registre grave est phénoménal pour de si petites enceintes. Il est très présent, ample, profond. On remarque certes un peu de coloration entre le haut grave et le bas-médium, mais les basses sont très bien maîtrisées avec une excellente articulation, des nuances, des variations d'intensité

bien dosées. La transition avec le haut du spectre est fort réussie. On assiste à une belle fusion entre les registres. C'est l'avantage de petits haut-parleurs dont les centres émissifs sont plus rapprochés qu'avec de gros transducteurs. Le grave et l'aigu ne jouent pas chacun dans leur coin. La restitution est globalement assez douce, avec une courbe de réponse subjectivement légèrement descendante. Il y a cependant beaucoup de finesse, de détails, de l'aération et de l'ouverture dans le haut du spectre. C'est propre, avec une bonne tenue en puissance en regard de la taille des enceintes, une image stéréophonique bien campée et focalisée.

En résumé

Ces minuscules enceintes Hifi haut de gamme ne peuvent laisser indifférent. Leur look n'a rien de renversant. En revanche, leur conception est sérieuse et solide. Leur tweeter AMT ainsi que le boomer et les radiateurs passifs Purifi Ushindi réalisent des prouesses. Le rendement est très faible, mais on ne peut qu'être impressionné par les performances exceptionnelles, notamment dans le grave, ainsi que la maîtrise globale de la restitution sonore.

Spécifications

•Type: enceinte de bibliothèque, 2voies, accord par radiateurs passifs

•Transducteurs: tweeter AMT, boomer Purifi Ushindi de 10cm (PTT4.0X04-NLC-02), 2xradiateurs passifs Purifi Ushindi de 10cm (PTT4.0PR-NL2-01)

•Réponse en fréquences: 40Hz à 22kHz à ±3dB

•Sensibilité: 78dB/2,83Vrms/1m

•Impédance nominale: 4ohms

•Fréquence de coupure du filtre: 2,3kHz

•Puissance d'amplification minimale recommandée: 60watts

•Puissance admissible: 200watts

•Amortissement interne par mousse Basotect

•Dimensions: 16,4 x 26 x 19,4cm

•Poids: 5,26kg (l’unité)

•Finition: blanc, noir, placage noyer

•Fabrication: Danemark

Notre avis

Construction Design - finition

Performances

Musicalité

SYSTEM AUDIO

Legend40.2 SilverbackDS

Les enceintes colonnes Legend40.2 Silverback s’améliorent à travers une nouvelle version dont la référence se termine par les le�res "DS". Ce sont des enceintes ac�ves disposant à la fois d’une entrée analogique XLR et d’une connexion sans fil au standard WiSA. Nous les avons reçues avec le Stereo HubHT WiSA, pour une configura�on complète prête à l’emploi. par Alban Amouroux

Un nouveau DSP pour encore mieux piloter les haut-parleurs

Le fabricant danois System Audio est un habitué des enceintes actives. Son catalogue comporte d’ailleurs plus de références amplifiées que de modèles d’enceintes passives. Les enceintes actives s’appellent Silverback et la Legend40.2 DS en est l’une des représentantes. Elle est en réalité l’évolution du modèle du même nom, avec peu de modifications visibles. Tout se passe à l’intérieur afin d’améliorer la restitution sonore. Les System Audio Legend40.2 SilverbackDS sont de fines colonnes mesurant moins d’un mètre de hauteur. Elles fonctionnent en quatre voies actives. L’évent en face arrière n’est pas utilisé; un bouchon l’obstrue- nous verrons à l’écoute que l’envie de le déloger s’est rapidement dissipée. Les quatre voies sont confiées à un tweeter de 25mm à dôme en tissu associé à une lentille acoustique dite "DXT" visant à homogénéiser la dispersion sonore. Les trois woofers de 14cm sont équipés d’une membrane en fibre de verre pour des déplacements plus rapides que les woofers à membrane

traditionnelle en papier, jusqu’à 40% d’après System Audio. Celui du haut s’occupe plutôt des fréquences médium, ceux du bas des basses fréquences.

La puissance embarquée s’élève à 150watts par enceinte. Cette architecture active supprime les composants passifs traditionnels tels que les selfs et les condensateurs de filtrage au profit du DSP, bien plus sophistiqué. Cette gestion directe et individualisée du signal pour chaque haut-parleur élimine pertes et distorsions.

Le changement majeur se situe au niveau du DSP, justement. Ce processeur de signal numérique s’occupe de gérer le flux audio entrant, de le dispatcher vers les différents canaux d’amplification puis vers chaque haut-parleur. Le nouveau DSP plus puissant ayant la capacité d’effectuer plus de calculs à la seconde gère entre autres choses le filtrage actif entre les haut-parleurs. Celui-ci bénéficie des capacités augmentées disponibles pour un réajustement plus précis afin d’offrir un plus haut niveau de performance. Cela joue sur toute l’étendue de la bande de fréquences en général mais aussi sur le travail de chacun des haut-parleurs.

Ainsi, ils sont encore plus efficaces dans l’exercice qui leur est confié, pour se rapprocher toujours plus de la vérité sonore. L’autre évolution invisible concerne l’ébénisterie. Améliorée elle aussi, elle profite de nouveaux renforts internes pour une inertie plus élevée de la caisse. Cette dernière repose toujours sur des pieds excentrés très stables, avec des supports inférieurs prenant la forme de pointes ou de caoutchoucs à installer selon la nature de votre sol.

Le Stereo HubHT, streamer et maître d’orchestre

Les System Audio Legend40.2 SilverbackDS sont équipées d’une seule et unique entrée analogique sur prise XLR. L'utilisation avec un préamplificateur stéréo ou un lecteur réseau avec réglage de volume équipé de sorties dans ce format est donc tout à fait possible. Mais il est bien plus pratique de profiter de la présence du standard de réception sans fil WiSA. Partagé avec d’autres fabricants, il assure une réception en Hi-Res 24bits/96kHz sans compression destructrice ni latence audible. Il est donc judicieux d’associer les System Audio Legend40.2 SilverbackDS à un émetteur WiSA qui va les alimenter en musique sans fil. Cette tâche est assurée par le boîtier Stereo HubHT. Il centralise l’ensemble des sources, libérant l’installation des contraintes de câblage, les enceintes ayant simplement besoin d’être branchées chacune sur une prise de courant secteur. Le Stereo HubHT possède une entrée analogique et six entrées numériques, y compris une HDMI eARC pour récupérer le son d’un téléviseur placé entre les deux 40.2 SilverbackDS. Ce Hub évolue et accueille désormais une prise Ethernet pour une liaison au réseau plus stable ainsi qu’une sortie mono pour un caisson de basses filaire optionnel. Mais le Stereo HubHT fonctionne aussi en 2.1 sans fil: il peut donc également envoyer la musique vers un caisson WiSA en parallèle des enceintes. Le Stereo HubHT embarque un streamer compatible avec les protocoles les plus courants. Il est donc possible de transmettre de la musique vers le Hub, et donc les enceintes, grâce à AirPlay2, Google Cast, Tidal Connect, Spotify Connect… Seront bientôt ajoutés Roon et Qobuz Connect. L’application mobile SA Cockpit sert à piloter le Hub pour le configurer et pour le choix de la source. Elle ajoute l’égalisation automatique SA Room Service, qui nécessite un iPhone. Une petite séance de prises de mesures dans la pièce d’écoute débouchera sur une courbe de réponse corrigée afin de supprimer les éventuels creux et bosses. Quant aux propriétaires de smartphones Android, ils devront forcément acquérir un micro externe

spécifique. L’égalisation est également paramétrable de façon manuelle si l’on préfère.

À l'écoute des System Audio Legend40.2 SilverbackDS: un calibrage plus que conseillé

Après une installation et un placement dans les règles puis une configuration WiSA correcte, dès les premières écoutes, nous ressentons un manque cruel de matière. Le grave est plus qu’étouffé. Parfois, nous pouvons effectuer nos écoutes sans calibrage, mais ici, ce ne sera pas possible. Après avoir suivi la procédure et appliqué la correction acoustique, nous retrouvons quelque chose de bien plus équilibré, totalement en rapport avec le format

Spécifications

System Audio Legend40.2 SilverbackDS

•Type : enceintes colonnes sans fil

•Architecture: 4voies actives, enceinte close

•Puissance embarquée: 150watts par enceinte

•Haut-parleurs: 1xtweeter 25mm, 3xwoofers 14cm

•Connectivité: sans fil WiSA, 1xentrée analogique XLR

•Réponse en fréquences: 20 – 25000Hz

•Dimensions : 190 x 955 x 265mm

•Poids : 19,4kg

•Prix : 5000€ la paire

System Audio Stereo HubHT

•Type: concentrateur WiSA

•Connectivité d’entrée: 1xanalogique RCA, 3xnumériques optiques, 1xnumérique coaxiale, 1xUSB-B audio, 1xHDMI eARC, 1xport USB-A

•Connectivité de sortie: WiSA2.1, 1xsortie subwoofer mono RCA

•Réseau: Ethernet, WiFi, Bluetooth, AirPlay2, Google Cast, DLNA, Tidal Connect, Spotify Connect (à venir: Roon, Qobuz Connect)

•Autres: égalisation automatique, télécommande bidirectionnelle

•Dimensions: 210 x 35 x 180mm

•Prix : 750€

Notre avis

Construction Design - finition

Performances

Musicalité

de ces enceintes. Ce n’est pas pour autant parfait mais nous estimons qu’il ne doit pas être obligatoire de retoucher la courbe en intervenant sur l’égalisation. Car le haut-médium/aigu est légèrement prépondérant et en même temps, il manque de finesse à notre goût. Cela dénature un peu le médium sur les cymbales et sur certaines voix que nous connaissons particulièrement bien. Il manque également un peu de chaleur et d’assise dans le haut grave, autant sur les voix masculines que dans les résonances de la contrebasse. La scène sonore, majestueuse, se déploie bien en arrière des enceintes. À l’écoute d’orchestres symphoniques, il est possible de ressentir précisément les placements des pupitres, tant en largeur qu’en profondeur. Il y a toutefois globalement une surreprésentation du centre, avec plus de poids qu’aux extrémités de la scène. Étrangement, c’est une situation que nous avions rencontrée à l’identique avec des enceintes WiSA d’un fabricant Hifi concurrent. Cela manque un petit peu de micro informations qui pourraient laisser la scène s’épanouir encore mieux vers les côtés. Les SA Legend40.2 n’ont aucun mal à passer les musiques modernes avec un grave puissant et profond. Ce dernier dépasse aisément ce à quoi l’on peut s’attendre de la part de si petites colonnes. Ces enceintes excellent sur les enregistrements intimistes type jazz vocal où toute l’attention est concentrée sur la voix au centre,

totalement détachée du reste du message, toujours en arrière du plan matérialisé par les deux colonnes. En revanche, lorsque les instruments sont repoussés sur les côtés, ils sont parfois un peu trop collés aux enceintes.

En résumé

Les System Audio Legend40.2 SilverbackDS sont de jolies enceintes très bien finies. Grâce au Stereo HubHT, elles se suffisent à elles-mêmes en proposant une connectivité plus que complète, y compris la lecture en streaming direct. C’est confortable de n’avoir qu’un petit boîtier presque invisible installé au plus près des sources et transmettant le son sans aucun fil vers les deux enceintes. Cependant, le résultat n’est pas parfait à notre goût. Cela sera peut-être différent chez vous selon la façon dont les SA Legend40.2 vont se fondre dans votre pièce d’écoute, avec ou sans calibrage. Dans notre cas, ce dernier s’est avéré obligatoire. Globalement, nous avons trouvé que ces enceintes manquaient d’universalité: elles dépendent de la qualité des enregistrements qu’on écoute, délivrant des résultats fluctuants. Voilà typiquement des enceintes nécessitant une écoute avant l’achat, et même une écoute à domicile, car leur prix premium ne permet pas de se lancer aveuglément.

D32

Design rétro et style tendance

Une enceinte Bluetooth de bureau au style rétro mais très tendance pour 150€.

Le D32 émet un son puissant et net, offre des options de streaming Bluetooth et Wi-Fi de haute qualité et peut être utilisé comme enceinte portable sans fil.

LES CASQUES ET ÉCOUTEURS

EN TEST

ATOMIC FLOYD

HiDefDrum Titanium

La marque anglaise Atomic Floyd, dont nous avions testé plusieurs modèles, était en sommeil depuis près de dix ans. Elle fait discrètement son retour avec les écouteurs filaires haut de gamme HiDefDrum Titanium, qui se déclinent en trois versions: une pour Android, une pour iOS et une version sans boî�er de commande avec prise jack classique et non USB-C. par Manuel Courbo

Esthétiquement, ces nouveaux écouteurs ressemblent un peu aux PowerJax que nous avions testés en 2014 et qui font toujours partie du catalogue, mais surtout beaucoup aux HiDef Jax dont nous avions réalisé le test en 2012, qui eux ne sont plus commercialisés. On retrouve des oreillettes en forme de disque avec une canule intraauriculaire orientée selon un angle bien particulier. Les coques des oreillettes sont en métal brillant avec un câble en partie gainé de tissu et portent le nom de la marque inscrit en rouge vif. Le look ne fait pas dans la discrétion et évoque des symboles venant de l’univers de la course automobile.

Atomic Floyd annonce que les coques sont fabriquées non plus uniquement en acier mais également en titane. Ce matériau est inoxydable, très résistant et très léger. Chaque oreillette ne pèse donc que 2,8g. Les écouteurs sont ainsi fort confortables à porter et se font presque oublier. À l'usage, l’isolation phonique passive des HiDefDrum Titanium n’est pas très élevée. Cependant, ces écouteurs Atomic Floyd procurent un plaisir d’écoute certain. Sans être ni trop démonstratifs ni trop chaleureux, ils distillent un son très propre, très clair et analytique, avec un équilibre tonal très réussi. La reproduction sonore est fine, sans fioriture, avec des basses tout de même bien marquées et qui savent descendre bas.

Des écouteurs au son juste et précis

Sur le morceau de Simple Minds "Colors Fly And Catherine Wheel" tiré de l’album "New Gold Dream", on apprécie la belle harmonie entre la voix, la batterie et le synthétiseur. Tout est délicat et précis. Le seul bémol est le rendement un peu faible de ces écouteurs.

Sur notre chanson fétiche "A Whiter Shade of Pale" interprétée par Annie Lennox, les écouteurs HiDefDrum Titanium nous placent dans une ambiance calme et enveloppante. Les tintements du clavecin et les effets rythmiques de la voix de la

chanteuse se marient admirablement. On ne note pas de débordement ou d'effets artificiels inutiles sur ce morceau. C'est juste et précis.

En résumé

Ces nouveaux écouteurs filaires Atomic Floyd HiDefDrum Titanium signent un retour réussi de la marque anglaise Atomic Floyd qui devrait enchaîner bientôt avec des modèles sans fil. Nous apprécions leur look original, leur fabrication soignée et leur restitution sonore de belle qualité. Leur prix est un peu élevé dans l'absolu, mais ils ne manquent pas d'arguments.

Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires semi-fermés

•Transducteurs à aimant néodyme et membrane double couche, de 13,5mm

•Sensibilité : 98dB SPL/mW à 1kHz

•Réponse en fréquences : 5 – 40000Hz

•Impédance : 16Ω

•Accessoires fournis : 3paires d'embouts en silicone, 1 paire d’embouts en mousse à mémoire de forme Comply, un étui de rangement

•Poids : 2,8g par écouteur

•Prix: de 300€ à 350€ (selon la version, avec ou sans boîtier de commande)

Notre

avis

Construction Ergonomie

Performances Musicalité

BOWERS & WILKINS

Une forme parfaite

Le Px7S2 portait incontestablement une formule stylistique déjà mature, presque idéale. Le Px7S3 est la preuve qu’il est toujours possible de faire mieux. Cette mouture 2025 du Bowers&Wilkins Px7 reprend donc les grandes lignes du design de ses prédécesseurs, certains éléments s'étant encore affinés, notamment les coques, devenues bien plus

Px7 S3

Presque trois ans après avoir commercialisé le très bon Px7 S2, et environ deux ans après la version légèrement op�misée Px7 S2e, Bowers& Wilkins remet au goût du jour son casque phare. Plus compact mais toujours aussi premium, audiophile et moderne, le Px7S3 se veut une parfaite perpétua�on de la formule de B&W. par Guillaume Fourcadier

430 €

plates et plus discrètes. La différence entre lePx7S3 et son devancier est assez bluffante. Le résultat? Une petite merveille de conception, à la fois luxueuse et élégante, qui jongle avec brio avec les matériaux et les formes.

L’élément composite (à base de carbone) des branches se mêle ainsi à des coques en aluminium partiellement recouvertes de tissu et le tout est associé à une sellerie en similicuir d’excellente facture. Les finitions sont tout bonnement exemplaires, sans aucun défaut, ce qui nous permettrait presque d’oublier que la structure du Bowers & Wilkins Px7S3 n’est pas pliable.

Sans être aussi confortable que des modèles comme leBose QC Ultra Headphones ou leSony WH-1000XM4, le Bowers&Wilkins Px7S3 est un très bon élève malgré ses 297g sur la balance. Équilibré et équipé de larges coussinets bien rembourrés, il ne trébuche que lors des longues sessions d’écoute, une légère pression pouvant se faire sentir au sommet du crâne.

En matière d'accessoires, cette nouvelle mouture perpétue la recette habituelle. Lecasque est en effet livré avec une housse de transport rigide agrémentée d'un compartiment dédié aux câbles, un câble USB-C vers USB-C pour la recharge et l’utilisation en mode USB, et un câble jack 3,5mm vers USB-C pour le raccordement sur une sortie analogique.

Ergonomie solide et promesses d’avenir

En affinant la structure de son casque, Bowers&Wilkins a de facto retravaillé l’ergonomie. S'appuyant toujours à 100% sur des boutons physiques, les commandes sont placées directement sur la partie métallique des coques plutôt que sur le pourtour extérieur en plastique. Si ce changement paraît en apparence mineur, en pratique, il améliore sensiblement l’expérience. Le positionnement des boutons est plus naturel, ce qui limite les tâtonnements et hésitations.

L’application dédiée, Bowers&Wilkins Music, apporte quant à elle un plus non négligeable, car elle offre un accès à un égaliseur à cinq bandes ainsi qu'à divers ajustements ergonomiques.Néanmoins, en l'état, elle n’est pas aussi riche en fonctions que Sony Sound Connect. Nous aurions aimé avoir accès à des options plus avancées. En bon casque haut de gamme, le Bowers&Wilkins Px7S3 renferme une puce Bluetooth dernier cri développée par Qualcomm. Outre sa compatibilité avec les appairages rapides Android et Windows, ainsi que sa technologie multipoint (connexion sur deux appareils à la fois), elle assure une prise en charge du codec AptX Adaptive et même de l’AptX Lossless. Sur le papier, ce casque est également paré pour le nouveau standard LEAudio, y compris la technologie Auracast. Malheureusement, il faudra attendre une prochaine mise à jour pour en profiter. S’il ne faut pas compter sur une utilisation passive du Px7S3 (éteint), Bowers&Wilkins a l’élégance de conserver la connexion filaire. Celle-ci existe à travers son entrée USB-C compatible 24bits/96 kHz, le constructeur livrant un câble USB-C vers USB-C, ainsi qu’un câble jack 3,5mm vers USB-C.

Une bonne base technologique, mais des progrès à faire

Avec la précédente version du Px7, nous déplorions que le vaisseau amiral de Bowers&Wilkins ne parvienne pas à faire de progrès concernant l’isolation phonique et son système de réduction actif des bruits extérieurs (ANC). Le fait est que, si le nouveau Px7S3 est légèrement meilleur que son aîné sur certaines fréquences, nous n’avons toujours pas affaire à un champion en la matière. Les basses fréquences sont bien atténuées, mais clairement pas annihilées comme y parviennent les créations de Sony, Bose et Apple. De même, si les médiums et les hautes fréquences sont suffisamment sabrés pour garantir une bonne utilisation en milieu bruyant, le concept de bulle de silence n’est pas totalement présent.

À l’inverse, le mode Transparent est étonnamment naturel, puisque celui-ci parvient à reproduire assez efficacement l’environnement sonore, sans bruit de fond ni phénomène de voile. Cette qualité évidente des microphones se retrouve largement lors des

Spécifications

•Type: casque Bluetooth à réduction de bruit active Puce Bluetooth5.3 Qualcomm compatible Fast Pair et multipoint

•Codecs supportés: SBC, AAC, AptX, AptXHD, AptX

Adaptive, AptX Lossless

•Compatibilité USB Audio (port USB-C): 24bits/96kHz

•Haut-parleur de 40mm avec membrane en bio-cellulose

DSP et amplificateur dédiés

•Autonomie annoncée: 30h avec ANC

•Inclus: mallette de transport rigide, câble jack 3,5mm vers USB-C, câble USB-C vers USB-C

•Finitions: noir anthracite (version testée), blanc canvas, bleu indigo

•Poids: 297g

Notre avis

Construction Ergonomie

Performances

Musicalité

Momentum4 Wirelessdépassent de loin cette durée, mais comparée à l'endurance desmodèles Bluetooth haut de gamme, la performance duPx7S3 est globalement dans la moyenne.

Nouveaux transducteurs, terrain sonore connu

Nous nous en doutions, l’acousticien britannique ne modifie pas en profondeur sa formule sonore. Toutefois, quelques changements sont à noter, dont unenouvelle version du transducteur de 40mm avec membrane en bio-cellulose ainsi que l'utilisation d’un DSP et d’un amplificateur dédiés au

lieu d’exploiter directement la puce Qualcomm

À l'écoute, le Bowers&Wilkins Px7S3 conserve le son puissant mais polyvalent de ses aïeux, tout en marquant sa différence sur certains aspects. Outre une emphase marquée dans les basses, qui apporte énormément de corps à l’écoute, ce casque développe une accentuation, certes haut perchée mais très notable, dans les aigus. Cette accentuation, selon nous un peu excessive, participe à la personnalité presque scintillante de la signature

Le casque distille une certaine clarté, une aération plus importante que les modèles des générations précédentes, mais il a également tendance à exacerber les sons sifflants et le moindre chuintement. Clairement, Bowers&Wilkins a eu la main un peu trop lourde sur ce réglage. Si l’on met de côté ce défaut, le B&W Px7S3 demeure agréable à l’écoute. Les médiums sont précis et équilibrés, les basses enveloppantes mais ciselées et la qualité technique du transducteur est indéniable. Le son est détaillé, nuancé, et si la scène sonore n’est pas spécialement large, elle parvient à bien se projeter vers l’avant, tout en séparant parfaitement les différents instruments. Cela va sans dire, si ce modèle se révèle un bon casque audio, abaisser les hautes fréquences via un égaliseur peut s'avérer salvateur, puisque cette gamme constitue l’un de ses seuls écueils.

En résumé

Le Bowers&Wilkins Px7S3 est, plus encore que ses prédécesseurs, un casque Bluetooth à part dans le paysage des modèles nomades premium, tant il met l’accent sur le design et la qualité des matériaux. Une caractéristique qui ferait presque oublier qu'il dispose aussi d'une base technologique très moderne et propose une approche du son certes perfectible mais fort attachante et brillante.

CAMBRIDGE

Melomania M100

La marque anglaise Cambridge est connue et reconnue depuis le siècle dernier pour ses électroniques Hifi. Depuis quelques années, elle propose aussi des casques audio et écouteurs, domaine dans lequel elle rencontre un beau succès. Voyons si ses derniers écouteurs sans fil MelomaniaM100 confirment ce�e réussite. par Manuel Courbo

Pour ce qui est de leurs spécifications techniques, les Cambridge MelomaniaM100 semblent avoir tout bon. Leur système de réduction des bruits extérieurs est assuré par Qualcomm. Les écouteurs sont résistants à l'eau et répondent à la norme IPX4. Ils embarquent le Bluetooth5.3. De nombreux codecs audio sont supportés: AptX Lossless, AptX Adaptive, AAC et SBC. La latence de transmission est annoncée comme très faible (moins de 80ms).

Une application mobile, Melomania Connect, permet de contrôler et paramétrer les écouteurs.

Cette dernière donne accès à une vingtaine de réglages dont un égaliseur à sept bandes et plusieurs niveaux de filtrage du bruit. Esthétiquement, les MelomaniaM100 sont sages, classiques et plutôt discrets. Pas trop imposants, ils sont surtout confortables et légers à porter. Chacun des écouteurs pèse 6,5grammes. Le boîtier de rangement et de charge de forme ovale est quant à lui un peu plus encombrant que celui qui accompagne certains autres modèles du marché. Il présente des dimensions de 8x4,5cm pour une épaisseur de 2,5cm environ. Sur le terrain, les MelomaniaM100 ne sont pas les meilleurs pour ce qui concerne leurs microphones et pour ce qui est de la captation de la voix lors des conversations téléphoniques. En dehors de ce petit défaut, qui n'a rien de rédhibitoire, ces écouteurs nous ont séduits par quatre points forts: une isolation phonique passive d’un très bon niveau, un confort irréprochable, un mode de réduction de bruit vraiment efficient sur le terrain (dans le métro et le train) et une restitution sonore qui nous a immédiatement convaincus. À l’écoute des Cambridge MelomaniaM100, on obtient une restitution particulièrement précise, une vaste scène stéréophonique bien ordonnancée sur différents plans, un rendu dynamique et nerveux, mais sans excès, des aigus nets et bien dessinés ainsi que des graves percutants qui descendent bas.

Un son percutant et une belle scène sonore

Sur le morceau "Boa Sorte/Good Luck" de Vanessa Da Mata accompagnée de Ben Harper, les petits

coups de batterie de l'introduction sont nets et tranchants. Les voix de la chanteuse et du chanteur se relaient et se superposent avec clarté. À 1min34s, les accords de guitare explosent sans masquer les cœurs présents au second plan.

Sur "Colors Fly And Catherine Wheel" de l'album "New Gold Dream" de Simple Minds, la voix du chanteur écossais James Kerr est soutenue par une basse lancinante et une batterie aux accents électriques, marques de fabrique de ce groupe new wave dans les années 1980. Tout est clair, tout est net, une foultitude de détails sont audibles, aucune sonorité n’est masquée ou ne rentre en conflit avec une autre.

Sur la chanson "A Whiter Shade of Pale" interprétée par Annie Lennox, que nous utilisons souvent pour nos tests, la rythmique descend particulièrement bas en fréquence. Le clavecin est bien net, présent et scintillant. Le synthétiseur bien placé dans le fond est discret mais facilement audible et prend de la hauteur. L’incomparable voix d’Annie Lennox fait le reste. La retranscription des écouteurs Melomania M100 est admirable.

Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires Bluetooth avec réduction de bruit active

•Transducteurs de 10mm à néodyme recyclé

•Reduction de bruit active et adaptive à 3niveaux

Bluetooth5.3

•Codecs supportés : AptX Lossless, AptX Adaptive, AAC, SBC

•Égaliseur 7bandes accessible via l’application Melomania Connect

•Resistance à l'eau IPX4

•Autonomie (écouteurs + boîtier de chargement) : jusqu'à 52heures sans ANC, 33 heures avec ANC

•Accessoires fournis : 3paires d'embouts en silicone, 2paires d’embouts en mousse à mémoire de forme, étui de charge/rangement, câble de recharge USB-C

•Poids : 6,5g par écouteur, 54g pour l'étui de charge

Notre avis

FOCAL

Bathys MG

Légère évolu�on du Bathys, le Focal BathysMG se présente comme le plus audiophile de tous les casques Bluetooth avec système an�bruit (ANC). Un produit éli�ste, animé d’une architecture Hifi, avec en point d’orgue un transducteur à dôme en "M" 100% en magnésium. par Guillaume Fourcadier

On reprend les mêmes…Et c’est plutôt bien

Assez imposant pour un casque d’orientation nomade, le BathysMG peut compter sur un style original mais aussi fort réussi, se démarquant du premier Bathys par sa finition Chestnut (châtaigne). Quelques éléments en plastique débordent du casque, mais il profite d’une structure en aluminium, de branches en magnésium et de coussinets habillés de cuir véritable. Autant dire que si le Focal BathysMG n’atteint pas la maestria du Bang& Olufsen Beoplay H100 en matière de luxe, il fait bien mieux que la plupart des modèles premium. Assez lourd (362g), ce qui finit par générer une pression au sommet du crâne, le BathysMG parvient tout de même à offrir un bon confort. Le serrage n’est pas trop important, les coussinets sont très doux et la stabilité du casque sur la tête est exemplaire.

Base technologique vieillissante

Trois années se sont écoulées entre le Bathys et le BathysMG, ce qui n’a pas réellement profité au second.

Pour ce qui concerne la liaison sans fil Bluetooth, si la prise en charge du codec AptX Adaptive et du multipoint est une bonne chose, il manque des codecs plus "statutaires" comme l’AptX Lossless, ainsi qu’une compatibilité LE Audio. En contrepartie, le BathysMG est l’un des rares casques de vocation nomade à double connexion filaire, à la fois USB et jack 3,5mm (sauf en mode passif).

Seulement moyenne, l’isolation phonique active (ANC) du Focal BathysMG est suffisamment prononcée pour créer une réelle atténuation, mais elle ne fait vraiment pas de miracle dans les situations compliquées. Au moins la qualité des microphones pour les appels téléphoniques progresse-t-elle légèrement par rapport au Bathys, l’appareil filtrant plutôt bien les bruits extérieurs parasites lors de la captation de la voix.

La Hifi en balade

Sans être parfait, le premier Bathys nous avait impressionnés par sa maîtrise technique. Le BathysMG se permet, sans transcender la formule, de l’améliorer. Grâce à leur membrane en pur magnésium, les transducteurs maison à profil en "M" procurent une sonorité un peu plus équilibrée, moins accidentée dans les aigus malgré un plateau légèrement bas et un pic de brillance. Très polyvalent à l'écoute, car jamais agressif ni

mou, ce casque gagne encore en finesse et en technicité par rapport à son aîné. Sans être inutilement démonstratif, le son distille une scène stéréophonique naturelle, à la fois large et bien projetée vers l’avant, mais surtout très détaillée et marquée par une séparation des instruments irréprochable.

Le tout s’accompagne d’une excellente dynamique, ce qui rend le BathysMG déjà très agréable à bas volume. C’est sur cette technicité que la création de Focal se démarque une fois encore, puisqu’aucun autre modèle Bluetooth très haut de gamme n’a autant sa place à la table des modèles Hifi. Même le DaliIO-12, certes plus joueur, n’a pas complètement franchi ce cap. Des axes d’amélioration? Sans doute une meilleure linéarité dans les aigus.

En résumé

Encore un peu plus audiophile que son prédécesseur, le casque nomade Focal BathysMG est une merveille acoustique. Malheureusement, cette optimisation passe par une hausse tarifaire conséquente qui n’empêche pas une stagnation de la partie technologique, à peine digne d’un casque nomade de milieu de gamme.

Spécifications

•Type: casque Bluetooth à réduction de bruit active

•Transducteurs de 40mm avec diaphragme en "M", en magnésium pur

•Réponse en fréquences (-3dB): 10Hz – 22kHz

Puce Bluetooth5.2; appairage rapide Fast Pair, multipoint

•Codecs: SBC, AAC, AptX, AptXHD, AptX Adaptive

•Entrée USB-C (recharge et DAC), entrée jack 3,5mm

•Autonomie: 30h en Bluetooth (avec ANC), 35h en mode jack, 42h en USB

•Poids: 350g

•Inclus: mallette de transport rigide, câble de 1,2m avec terminaison jack 3,5mm, câble USB-C de 1,2m

Notre avis

Construction Confort

Performances

Musicalité

NOTHING

300 €

Headphone (1)

Premier casque de Nothing, le Headphone(1) suit la même logique que les smartphones et écouteurs de la marque: proposer un modèle premium, pour un tarif plus abordable que la concurrence (300euros). En l’occurrence, ce casque Bluetooth avec système an�bruit (ANC) ne manque pas d’arguments, à commencer par une par�e sonore développée en partenariat avec KEF. par Guillaume Fourcadier

Moderne comme Apple, rétro comme une cassette

Une chose est sûre, Nothing sait se différencier de la concurrence en matière d’esthétique. Le Headphone(1) ne déroge pas à la règle, avec son design atypique mais très réussi dans son genre. Affichant un style façon Apple aux accents rétro, le Nothing Headphone(1) dispose d'oreillettes rectangulaires aux angles arrondis, chacune surmontée d’un capot transparent mettant en valeur des composants factices rappelant ouvertement une

cassette audio. Le reste de la structure est plus minimaliste, avec des branches très fines et un arceau aux lignes très pures. S’il n’est pas pliable, ce casque peut cependant se rabattre à plat et est livré avec une housse de rangement d’excellente qualité. Esthétiquement clivant, le Nothing Headphone(1) brille par sa qualité de construction. Nous pouvons notamment souligner l’utilisation de métal pour une partie de la structure: coques en aluminium anodisé, branches en métal noir. Le tout est parfaitement assemblé, ce qui permet à ce modèle Nothing de se hisser à la hauteur d’un

Bowers&Wilkins Px7S3, ridiculisant des références pourtant plus haut de gamme comme le Sony WH1000XM6 ou le Bose QC Ultra Headphones. Le confort est un peu moins impressionnant, mais cela est imputable au poids, qui avoisine les 325g. Sans atteindre la maestria des casques de Bose, le Nothing Headphone(1) demeure agréable à porter, même durant les longues sessions d’écoute. Les coussinets auraient toutefois pu être plus larges et un peu plus respirants.

Ergonomie novatrice avec une roue cliquable, un Paddle et l'application

NothingX

Bien qu’il délaisse le concept de commandes tactiles, le Nothing Headphone(1) offre une expérience ergonomique complète et efficace. Pour cela, la marque s’appuie sur un trio de commandes physiques composé d’une roue cliquable, d’une sorte de languette (appelée Paddle) revenant toujours au centre et d’un bouton plat discrètement placé sur la coque droite.

La roue permet à la fois de contrôler intuitivement le volume, tout en assurant la lecture/pause et le basculement entre les modes de réduction de bruit. Le Paddle se charge quant à lui de la navigation, ce qui inclut un mode de lecture avance/retour rapide presque unique en son genre. Enfin, le dernier bouton est capable de déclencher plusieurs fonctions spéciales, à définir dans l’application: assistant vocal, basculement entre les modes d’égalisation, etc…

L’application NothingX est au diapason. Elle n’est sans doute pas la plus complète de sa catégorie, dans la mesure où elle ne possède pas le monceau d’automatismes et de fonctions avancées de Sony Sound Connect par exemple, mais elle se concentre efficacement sur les fonctionnalités les plus pratiques. Outre les ajustements ergonomiques habituels, NothingX comporte un égaliseur paramétrique des plus avancés, laissant loin derrière ce que proposent ses concurrents, hormis quelques rares acteurs comme Shure.

Base technique moderne, ANC perfectible

Difficile de se confronter à des acteurs ayant des années voire des décennies de savoir-faire en matière de casques nomades. Nothing parvient pourtant à atteindre un excellent niveau avec le Headphone(1), du moins sur la plupart des éléments technologiques.

La puce Bluetooth, pour commencer, regroupe à la fois la connexion multipoint, l’appairage rapide et assure la prise en charge du codec LDAC. Seul le standard LEAudio manque à l’appel.

Malgré sa modernité, le Nothing Headphone(1) ne délaisse pas les connectiques filaires, bien au contraire. Il accueille en effet une entrée analogique jack 3,5mm et son port USB-C peut également servir d’interface audio lossless. Un tel duo est assez rare sur le marché du casque Bluetooth. Difficile de passer à côté de l’autonomie, puisque celle-ci, annoncée entre 35h et 80h suivant le mode de réduction de bruit, est parfaitement respectée dans les faits (autour de 40h avec ANC et environ 78h sans).

Tout serait idéal si Nothing parvenait à se

Spécifications

•Type: casque Bluetooth à réduction de bruit active

•Puce Bluetooth5.3

•Codecs: SBC, AAC, LDAC

vTransducteurs dynamiques de 40mm avec contour en PU et placage nickel, réglés par KEF

•Réponse en fréquences annoncée: 20Hz – 40kHz

•Entrées filaires: USB-C (recharge et audio), jack 3,5mm

•Autonomie annoncée (AAC): 35h avec ANC, 80h sans ANC

•Inclus: housse de rangement semi-rigide, câble USB-C, câble jack 3,5mm

•Poids: 329g

Notre avis

Construction Confort/ergonomie

Performances Musicalité

rapprocher de l’excellence en matière de réduction de bruit active (ANC). Celle-ci n’est certes pas mauvaise, mais elle manque néanmoins un peu de peps sur les médiums, ce qui ne permet pas d’atténuer totalement les nuisances, notamment comparativement aux modèles concurrents de Bose et de Sony. Pour ce qui concerne l'ANC, nous sommes donc ici sur un modèle de milieu de gamme acceptable. Dommage, puisque l’isolation phonique passive est franchement performante, surtout dans les aigus grâce aux coussinets des oreillettes, très denses. Enfin, on peut souligner que le mode retour sonore est relativement naturel dans sa reproduction de l’environnement.

Un son doux mais puissant, techniquement riche

Avec ses haut-parleurs de 40mm plaqués au nickel et réglés par KEF, le Nothing Headphone(1) nous laissait espérer une excellente qualité audio. Le pari est globalement tenu, car même si ce casque n’a pas encore le brio technique du Sony WH-1000XM6, il surprend par son sens de l’équilibre global et par sa maîtrise de nombreux points clés. Mises en avant sans être envahissantes, les basses sont à la fois techniques, réactives et amples, d’où une impressionnante polyvalence. Aucun débordement, aucune mollesse: ce registre est étonnamment bien géré. Le constat est assez similaire pour le registre médium qui, sans être totalement neutre, n’est animé par aucun pic ou creux marqués. À l’image de certaines enceintes de

KEF, les aigus sont légèrement descendants, relativement linéaires, même si marqués par quelques petites oscillations, ce qui nous rappelle (avec plus de maîtrise technique) ce que l'on obtient avec le Cambridge Audio MelomaniaP100. Le rendu sonore manque un peu de simplicité, selon nous. Si la signature acoustique douce du Headphone(1) l'autorise à se confronter à tous les styles musicaux en le protégeant de toute agressivité ou rendu artificiel, il peut être intéressant de rehausser le haut du spectre avec l’égaliseur de l'appli NothingX. En s'attardant sur les réglages de ce dernier, on peut gagner en équilibre afin de libérer davantage le potentiel technique de ce casque.

Il n'en demeure pas moins que le Nothing Headphone(1) a largement sa place aux côtés des modèles nomades haut de gamme. Son sens du détail, mais surtout sa scène sonore ample et précise, ainsi que son excellente dynamique, le classent parmi les très bons casques Bluetooth.

En résumé

Présentant un excellent rapport performances/prix, le Nothing Headphone(1) est un casque Bluetooth impressionnant, qui ne passe pas très loin du sansfaute dans sa classe de prix. Hormis sa réduction de bruit active correcte sans atteindre le niveau des meilleurs, ainsi que ses coussinets un peu menus, ce modèle a tout du produit haut de gamme: sonorité maîtrisée, ergonomie innovante, autonomie impressionnante et niveau de finition premium.

RAZER

Kraken V4

Nouvelle version d’un classique de chez Razer, le casque de gaming sans fil KrakenV4 est certes d’orienta�on assez haut de gamme (200euros), mais il garde les pieds sur terre. S’inscrivant dans le très riche écosystème de la marque, ce modèle met l’accent sur des possibilités de personnalisa�on poussées. Assez pour en faire un très bon casque de jeu? par Guillaume Fourcadier

Pas premium mais presque

Affichant un design typique de chez Razer, plutôt imposant, le KrakenV4 est un casque que nous pouvons qualifier d’à la fois sobre et expressif. Sobre, il l’est par son coloris noir mat forcément passe-partout et par son microphone télescopique, totalement invisible une fois rangé dans l’encoche prévue à cet effet. Mais également expressif dans la mesure où il reste fidèle à la philosophie de Razer, grand adepte des Leds RGB. Elles recouvrent presque l’intégralité du dos des coques, ellesmêmes uniques en leur genre, parées d’une pastille frappée du logo Razer au centre et d’un anneau périphérique savamment perforé.

Au-delà de toute considération esthétique, le KrakenV4 est du genre simple mais sérieux. Sa structure non pliable (mais rabattable à plat), bien qu’elle soit presque intégralement constituée de plastique, est à la fois très dense et bien assemblée. Les matériaux sont simples mais de qualité, à l’instar des coussinets en mousse à mémoire de forme recouverts de tissus, ou du large repose-tête en similicuir. La proposition de Razer n’est pas totalement satisfaisante, mais un brin plus convaincante que celle de JBL avec le Quantum 910, par exemple.

Bien qu’il soit un peu lourd, le KrakenV4 demeure assez confortable, car il ne génère pratiquement pas de pression sur le sommet du crâne.

Simple mais éprouvé

Technologiquement parlant, ce casque de Razer n’a rien de bluffant. Il ne dispose pas d’une base de contrôle et de recharge façon AstroA50 Gen5, n’embarque pas de système de réduction de bruit active, ni de fonctionnalités extravagantes type retours haptiques comme en propose son grand frère KrakenV4 Pro.

Ce modèle sans fil met évidemment l’accent sur sa technologie de transmission basse latence, laquelle repose sur un émetteur au format USB-C. Ce dongle clés en main est compatible avec pratiquement tous les appareils du marché: PC/Mac, smartphones/ tablettes, PlayStation4/5 et Nintendo Switch. Seul regret-du moins à ce tarif- l’univers Xbox n’est pas pris en charge.

Concernant le Bluetooth, aucune surprise. Inutile de chercher des codecs avancés, d’appairage rapide, ou de LE Audio. Surtout, contrairement à certains concurrents, le Razer KrakenV4 ne permet pas un fonctionnement simultané Bluetooth/basse latence. Plus secondaire mais bien pratique, une connexion filaire est possible, en passant par le port USB-C du casque.

De son côté, l’autonomie est tout simplement magistrale, bien qu’elle soit loin d’égaler celle de l’extraterrestre HyperX Cloud Alpha Wireless. Nous avons en effet mesuré 68h sans activer les Leds. Très énergivores, celles-ci sabrent presque de moitié 200 €

l’endurance du KrakenV4, qui plafonne alors autour de 35h quand on les utilise. Cette autonomie exceptionnelle, associée à la puce Bluetooth, aurait pu transformer le Razer en un bon produit nomade. Malheureusement, si son isolation phonique passive est correcte, elle n’est clairement pas suffisante en environnement bruyant.

Efficace et personnalisable

Mêlant boutons et molette, le KrakenV4 porte suffisamment de commandes, à la fois pour contrôler le mode basse latence et le Bluetooth, le tout sans perdre l’utilisateur. Bien que l’ensemble nécessite un peu de temps avant une parfaite prise en main, tout est relativement logique. Mais plus que ses commandes intégrées, c’est l’application pour PC Razer Synapse qui permet au KrakenV4 de tirer son épingle du jeu. Bien que le côté usine à gaz du logiciel (pour prendre en charge tous les périphériques de la marque) soit assez effrayant, l’interface dédiée au casque KrakenV4 reste suffisamment claire. Surtout, difficile de ne pas saluer le travail de la marque concernant les réglages, presque trop nombreux. À l’égaliseur personnalisable à dix bandes s’ajoutent des traitements plus spécifiques, comme une normalisation du son (qui rehausse les sons faibles) ou encore l'algorithme de virtualisation spatiale THX.

Ces réglages poussés concernent également les lumières, dont les séquences sont partiellement programmables et synchronisables avec d’autres produits Razer, ainsi que le microphone, qui bénéficie d’égaliseurs dédiés et d’un noise gate. De quoi compenser la qualité de captation de ce dernier, qui s’avère très correcte techniquement mais pas très naturelle dans les aigus.

Bon joueur, mélomane correct

Équipé de haut-parleurs TriForce de 40mm avec membrane en titane, le Razer KrakenV4 est un casque techniquement correct, sans plus. Tout d’abord, il faut impérativement passer par le profil d’égalisation Musique, ou utiliser un profil personnalisé, ce qui s’avère contraignant. En effet, les deux autres modes proposés, Cinéma et Jeu, sont assez lunaires: le mode Jeu élimine toute trace de basses, sans doute afin de faire ressortir les détails, tandis que le mode Cinéma les gonfle exagérément, ce dont découle un rendu boueux. Une fois armé d’une égalisation normale, le Razer KrakenV4 se meut en casque agréable, car efficace dans sa fonction première: le jeu. Pas trop fatigant à l’écoute, il délivre un bon niveau de détails sans montrer de faiblesses criantes. Rien n’est voilé, trop mou ou trop scintillant; l’appareil évite les creux et

les pics caricaturaux. En outre, il développe une scène sonore suffisamment ample et réaliste, capable de reproduire un environnement spatial cohérent et une bonne séparation des instruments. Comme souvent sur ce type de casque, les limites techniques se logent avant tout dans les extrêmes. Les graves ne sont pas franchement nuancés et les très hautes fréquences ont tendance à sonner faux, artificiels, notamment quand on pousse les décibels. Malgré sa préférence évidente pour les jeux, le Razer KrakenV4 n’est pas ridicule utilisé dans le cadre d’écoutes musicales. Ne présentant pas une restitution assez nuancée pour être qualifié d’audiophile, pas assez technique pour véritablement enchanter des oreilles hifistes, il n’en est pas moins polyvalent, car assez agréable pour profiter de l’immense majorité des styles musicaux.

En résumé

Sans être un casque de gaming fabuleux, le KrakenV4 de Razer tient son rang grâce à la richesse de son ergonomie, à commencer par ses réglages, et à sa grande endurance. Avec quelques ajustements, sonores et microphoniques, il gagnerait encore en intérêt.

Spécifications

•Type: casque de gaming sans fil

•Modes de connexion: basse latence avec dongle USB-C,

•Bluetooth, filaire (USB)

•Transducteurs TriForce de 40mm avec membrane titane

•Réponse en fréquences annoncée: 20Hz – 28kHz

•Microphone unidirectionnel large bande

•Réponse en fréquences (microphone): 100Hz– 10kHz

•Sensibilité du microphone: -42dBV/Pa

•Traitement sonore THX Spatial Audio

•Autonomie annoncée: 70h sans Leds, 35h Leds activées

•Compatibilité: PC/Mac, PlayStation4/5, Nintendo

•Switch, Steam Deck, smartphones/tablettes

•Poids: 350g

Notre avis

Construction Fonctions

Microphone

Musicalité

TEST

SONY

WH-1000XM6

Bien que très réussie, la précédente itéra�on du casque phare de Sony se démarquait avant tout par ses évolu�ons esthé�ques. Avec son nouveau casque Bluetooth à réduc�on de bruit ac�ve WH-1000XM6, Sony revient aux choses sérieuses et retravaille la par�e technologique en profondeur, tout en corrigeant les quelques défauts formels de son prédécesseur. Un appareil toujours haut de gamme (450euros), qui désire évidemment garder sa couronne. par Guillaume Fourcadier

Une forme conservée…ou presque

Le design de son prédécesseur avait fait couler beaucoup d’encre. Sony ne compte pas revenir en arrière, mais a tout de même pris en considération les critiques. Doté de branches assez fines, le WH-1000XM6 est moderne. Sony a modifié quelques éléments esthétiques comme les coques et transformé deux points cruciaux. Premièrement, la structure est à nouveau pliable, ce qui ravira les amoureux des premières versions de ce casque. Cette fonction, assurée par des charnières métalliques, va de pair avec des branches légèrement renforcées. Deuxièmement, l’arceau est sensiblement plus large, générant donc moins de pression sur le sommet du crâne. Si l’on ajoute à cela une répartition plus uniforme du serrage, des coussinets (détachables) un peu plus épais que ceux du WH-1000XM5 et un poids très contenu (253g selon nos mesures), le WH-1000XM6 se hisse à nouveau à l’égal des modèles de Bose. Bien sûr, il ne faut pas compter sur Sony pour proposer un produit véritablement luxueux. Certes mature et sans réel défaut, la finition est sobre,mais très loin de la maestria du Px7S3 de Bowers&Wilkins.

Ergonomie classique et quelques nouveautés dont un égaliseur à dix bandes

Pour Sony comme pour les autres constructeurs de casques Bluetooth, l’ergonomie n’est pas une caractéristique qui évolue sensiblement de génération en génération. Pour les commandes

500 €

placées sur son casque, la marque nipponne conserve donc une formule qui a fait ses preuves, mêlant zone tactile, boutons et capteurs de port. Les actions de navigation reposent sur une surface tactile plutôt réactive placée sur la coque droite, le reste étant représenté par des boutons installés sur la tranche gauche. Élément presque indispensable, l’application Sound Connect reste le cerveau central pour quiconque veut aller un peu plus loin. Remplaçant Headphones Connect depuis quelques mois, cette application parvient à clarifier l’onglet principal, qui affiche les informations et les ajustements les plus basiques, tout en laissant grande ouverte la porte à des réglages avancés. À l’instar de tous les fers de lance de Sony, le WH-1000XM6 profite d’un nombre conséquent d’automatismes et de possibilités d'ajustements ergonomiques, mais également de modes d’optimisation sonore. Cette nouvelle version du casque se distingue selon nous sur deux points: la présence d’un égaliseur à dix bandes (contre cinq auparavant) et l’intégration du mode sonore 360 Reality Audio Upmix, qui reproduit un son 3D à partir d’une source stéréo.

Une réduction de bruit (ANC) au sommet de son art

On peut le dire, Sony a mis les grands moyens en matière technologique: Bluetooth moderne, nouvelle puce QN3 chargée de la réduction de bruit et processeurV2 développé pour le WF-1000XM5. Le point le plus impressionnant est incontestablement le passage à douze microphones pour la réduction de bruit active (contre huit pour le WH-1000XM5), ce qui est un record actuellement. L’efficacité est-elle au rendez-vous pour autant?

Dans une certaine mesure, oui. Certes Sony a peu de marge de manœuvre, mais son nouveau WH1000XM6 parvient à faire des progrès. C'est notable pour la réduction du bruit extérieur dans les médiums, notamment autour des 200 – 500Hz. Nous aurions pu souhaiter une meilleure efficacité du traitement actif au-delà de 1kHz, mais difficile de ne pas saluer la performance. Sony a surtout fait d’immenses progrès sur le mode transparence. Sans être parfait, car toujours légèrement moins bon que celui de l’Apple AirPods Max, ce mode parvient à reproduire presque parfaitement l’environnement sonore.

Heureusement, ce déluge de microphones profite également aux appels. En milieu calme, la qualité de captation est tout simplement bluffante. Très légèrement écourtée dans les aigus, la voix est naturelle et très nuancée. Parfait? Pas encore, car malgré l’utilisation de trois microphones par côté, le WH-1000XM6 n’atteint pas la qualité du Bose QC Ultra Headphones dans des conditions vraiment difficiles. La voix reste intelligible, mais dans les situations extrêmes, la compréhension finit par être un peu trop altérée.

Côté liaison Bluetooth, Sony s’est mis au goût du jour, en intégrant le nouveau standard LEAudio, en plus de la prise en charge du LDAC. Un peu plus classique pour une création haut de gamme, l’endurance de la batterie s’établit à un peu plus de 30h avec ANC (sous codec AAC), ce qui reste très confortable.

De subtils changements sonores

Assez atypique, l’architecture sonore du WH1000XM6 adopte, comme celle de son aîné, un transducteur de 30mm avec membrane en fibre de carbone composite. Outre les quelques améliorations techniques (dôme retravaillé, support de bobine ventilé), ce casque profite de nouveaux réglages, Sony ayant pour l’occasion collaboré avec plusieurs ingénieurs du son prestigieux (Randy Merrill, Michael Romanowski, Mike Piacentini). À l'écoute, nous retrouvons évidemment la personnalité très énergique, basses en avant, de cette lignée de casques, mais Sony opte ici pour une signature un peu plus subtile. Les graves sont ainsi plus détachés des médiums, ce qui profite aux

deux gammes de fréquences. Les voix sont plus aérées et les basses plus nuancées, plus détaillées, notamment sous les 60Hz.

Plus haut, les aigus profitent d’un plateau légèrement plus élevé à l’oreille, la sensation de léger voile s’atténue, bien que le WH-1000XM6 privilégie davantage les petits pics que la pure linéarité. Il reste encore des progrès à faire, mais la marque est selon nous sur une très bonne voie. Le constructeur est ainsi parvenu, sans réellement améliorer le niveau de détails, à apporter une meilleure séparation des instruments. Très passepartout bien que toujours légèrement clivant, le son du Sony WH-1000XM6 est des plus agréables pour qui accepte de s’écarter d’un équilibre tonal totalement neutre. Ce modèle offre un son puissant mais détaillé, la scène sonore ne manque pas d’ampleur, et le haut du spectre, point faible de la plupart des casques Bluetooth, est plus subtil que nous pourrions le penser. Surtout, l’égaliseur à dix bandes de l’application permet de suffisamment corriger les petits défauts subjectifs.

En résumé

S’il ne bouscule pas la formule WH-1000 en apparence, le casque nomade Sony WH-1000XM6 parvient à améliorer la recette dans tous les secteurs. Cette sixième génération du modèle phare de Sony remplit ainsi parfaitement sa fonction: se positionner comme le casque sans fil avec ANC le plus complet et efficace du marché.

Spécifications

•Type: casque Bluetooth à réduction de bruit active

•Puce de traitement ANC : SonyQN3

•Processeur Sony V2

•Transducteurs dynamiques de 30mm avec membrane en carbone composite

•Traitement sonore 360 Reality Audio Upmix

•Puce Bluetooth compatible LEAudio

•Codecs pris en charge: SBC, AAC, LDAC, LC3

•Égaliseur à 10bandes

•Réduction de bruit active à 12microphones

•Poids: 253g

•Finition: noir, gris, bleu nuit

Notre avis

Construction Ergonomie

Performances

Musicalité

LES VIDÉOPROJECTEURS PORTABLES

EN TEST

Projetez où vous voulez

La gamme de vidéoprojecteurs "GV" de BenQ, au format camembert, avait vu le jour il y a quelques années avec la référence GV11. Il présentait des dimensions semblables et initiait déjà ce concept de la base séparée du projecteur pour simplement le poser et l’orienter vers l’avant comme vers le haut. Le GV11 était assez peu lumineux puisqu’il proposait seulement 200lumens. Côté connectivité, il avait besoin d’un lecteur multimédia prenant la forme d’une clé HDMI à insérer sous le capot. Fournie avec l’appareil, elle ne permettait malheureusement pas d’accéder à Netflix. D’autres versions de cet appareil ont donc suivi pour arriver au GV50 actuel.

Le BenQ GV50 est un vidéoprojecteur blanc mesurant une vingtaine de centimètres de diamètre. L’objectif est positionné sur une excroissance du pourtour, accompagné de la mini caméra dédiée

BENQ

GV50

BenQ a encore fait évoluer son projecteur portable phare, qui prend la forme d’un cylindre posé sur sa tranche et orientable. La dernière mouture, référencée GV50, bénéficie d’améliora�ons notables pour un usage toujours extrêmement polyvalent. BenQ met notamment en avant la possibilité de projeter au plafond pour profiter des films depuis son lit. par Alban Amouroux

aux réglages automatiques de géométrie et de focus. Juste au-dessus se trouvent quelques touches de commande, plus nombreuses que sur les générations précédentes. Elles sont accompagnées d’un joystick central pour une navigation rapide dans les menus. Une touche de réglage du zoom numérique et un mode nuit programmable font également leur apparition.

La définition correspond à du 1080p (FullHD), ce qui est courant dans cette catégorie de vidéoprojecteurs. La luminosité fait un bond en passant de 300lumens, pour le modèle GV31, à 500lumens pour ce GV50. Le ratio de contraste dynamique ne bouge pas, demeurant à 100000:1. La source est toujours un laser unique offrant une durée de vie de 30000heures en mode éco. Le ratio de projection, à 1.2:1, ne change pas non plus. En revanche, l’optique est différente. Cela permet d’installer le GV50 un peu plus près du mur pour obtenir une diagonale minimale démarrant maintenant à 60".

On note également une belle évolution du côté des

réglages de l’image. Il fallait auparavant se contenter d’un réglage du trapèze sur ±40degrés et rien d’autre. Le GV50 descend à ±20degrés mais il y a désormais un réglage horizontal sur ±30degrés et aussi de rotation sur ±30degrés. À cela s’ajoutent deux petits pieds sous la base pour mieux orienter le vidéoprojecteur. Bref, tout cela offre une très grande latitude d’usage, non seulement au plafond avec un positionnement sur une table de nuit, mais aussi plus classiquement sur les murs, même lorsqu’il est impossible de placer l’appareil pile face à la surface de projection souhaitée.

La couverture de l’espace colorimétrique Rec.709 est assurée à 92%, ce qui est très bien pour un projecteur FullHD. L’appareil propose par ailleurs différents modes d’image laissant la place au HDR avec des réglages distincts du SDR. On trouve également un mode jeu où la latence, raisonnable, s’établit à 22,4ms. Les programmes vidéo en 4K sont acceptés et mis à l’échelle.

Une expérience télévisuelle complète avec GoogleTV

Il n’y a plus de dongle HDMI multimédia à insérer dans l’appareil; le GV50 est prêt à l’emploi. Il fonctionne désormais sous GoogleTV et non plus AndroidTV. C’est-à-dire l’interface la plus récente donnant accès à un maximum d’applications, y compris Netflix. Les menus sont identiques à ceux des autres appareils fonctionnant sous ce système d’exploitation, avec un cartouche de menu rapide à droite puis des menus et sous-menus sur la gauche. Bizarrement, dans le menu rapide à droite, il n’y a pas l’accès aux réglages audio alors qu’ils sont présents sur d’autres modèles concurrents sous GoogleTV.

Dans les réglages vidéo, vous pouvez compter sur plusieurs préréglages avec trois niveaux d’action pour rendre la vie plus facile aux utilisateurs qui ne sont pas des experts. On peut ainsi juger plus rapidement à l’œil de l’impact de chacun d’eux. La partie audio possède également quelques réglages, dont un mode adapté à une projection au plafond.

Spécifications

•Type : vidéoprojecteur portable FullHD

•Technologie: mono-DLP

•Source lumineuse:laser (30000heures en mode éco)

•Luminosité: 500lumens ANSI

•Résolutionet modes : FullHD, HDR10

•Ratio de contrastedynamique :100000:1

•Taille d’image : 60 à 120"

•Ratio de projection: 1.2:1

•Distance de projection : 150 – 320cm

•Latence: 22,4ms

•Niveau sonore(typique/éco) : 28/26dB

•Haut-parleurs: 2x4W+1x10W, Dolby Audio

•Entrées/sorties: 1xHDMI, 1xUSB-A, 1xUSB-C

•Réseau: WiFi6, Bluetooth5.0, GoogleTV, AirPlay, Google Cast

•Dimensions : 130 x 211 x 191mm

•Poids : 2,1kg

Construction Fonctions

Performances Rendu cinéma

Le GV50 embarque deux haut-parleurs large bande et un mini haut-parleur de grave pour offrir les meilleurs résultats possibles dans un châssis aussi petit.

Quand on le regarde de face, la connectique se situe en bas de l’appareil, sur la gauche. Elle comprend une sortie casque, un port USB-A, une entrée HDMI et un port USB-C. Juste à côté se trouve la prise pour l’alimentation et la recharge de la batterie offrant une autonomie de 2h30, théoriquement suffisante pour visionner en entier la plupart des films. C’était 2h pour la génération précédente. Le port USB-A accepte des supports de stockage externes. Tandis que le port USB-C est à la fois une entrée vidéo pour un smartphone par exemple et un port de recharge pour ce même smartphone.

Le BenQ GV50 à l’usage: des réglages automatiques efficaces, de la luminosité et un contraste appréciables

Le réglage de trapèze automatique ainsi que le focus automatique figurent parmi les plus efficaces que nous ayons utilisés. L’image est plane en un instant, dans toutes les dimensions. Nous avons pu le vérifier avec les mires. L’overscan est inexistant, l’image est reproduite jusqu’aux bords au pixel près.

Par défaut, l’image pousse un peu trop sur le rouge, ce que l’on peut corriger assez facilement dans les réglages. Globalement, l’image est suffisamment lumineuse dans une pièce plongée dans le noir. Le contraste s’améliore de génération en génération, avec un peu d’informations visibles dans les ombres, sans que le GV50 puisse concurrencer les appareils haut de gamme dédiés au home cinéma. Toutefois, on obtient une belle dynamique même si les noirs ne sont pas d’encre.

Assis à trois mètres de l’image, nous oublions vite la grille de la matrice FullHD. L’image est précise avec le réglage de netteté par défaut: les contours des personnes et objets au premier plan ne souffrent d’aucun défaut. Les effets arc-en-ciel dus à la technologie DMD sont ici très discrets. La gestion des mouvements est impeccable avec des panoramiques fluides et des déplacements que l’on peut suivre facilement sans avoir mal à la tête. Au niveau des réglages, et avant de rentrer dans la configuration avancée, le mode Cinéma est parfaitement adapté au visionnage des films. On peut facilement s’en contenter sans avoir besoin d’aller plus loin. Les réglages de contraste dynamique et de réduction de bruit peuvent rester sur le niveau moyen.

Le bruit de fonctionnement est dans la moyenne, présent mais acceptable. Le BenQ GV50 n’est pas le plus silencieux dans son domaine, mais il nous laisse profiter de ses capacités sonores correctes pour un petit projecteur portable. Le son est bien projeté vers l’avant pour virtuellement correspondre à l’image affichée 2 ou 3mètres plus loin. Le médium est prépondérant et coloré, avec néanmoins un peu de rondeur dans le haut grave. Le mode sonore cinéma met en avant les dialogues. Tandis que le mode musique, plus feutré, est effectivement mieux adapté aux clips et aux concerts.

En résumé

Le GV50 représente une belle évolution de ce format portable maintenant bien connu chez BenQ. Ce vidéoprojecteur est plus lumineux, ce qui se ressent clairement à l’image, même si la dynamique du contraste reste limitée. Les multiples réglages pour une projection dans n’importe quelle direction sont bien conçus, le trapèze et le focus automatiques fonctionnent parfaitement. Le son est correct; beaucoup sauront s’en contenter. Le seul point noir concerne les ralentissements dans la navigation où chaque action de la télécommande est rarement traitée immédiatement. Ce sera sûrement le point d’amélioration de la prochaine génération.

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Nos enceintes actives et caissons de basses pour la maison allient connectivité avancée, qualité sonore exceptionnelle et design minimaliste, pour s’intégrer parfaitement à votre intérieur. Nous vous invitons à vivre une expérience sonore pleine de style.

TEST

XGIMI

MoGo4

Les vidéoprojecteurs Xgimi MoGo sont des appareils à la portabilité totale, prêts à démarrer une séance vidéo absolument n’importe où, en intérieur comme en extérieur. Le nouveau MoGo4 va encore plus loin avec des accessoires originaux pour décupler les usages et en faire un compagnon que l’on peut avoir toujours dans son sac, au même �tre qu’une enceinte Bluetooth. par Alban Amouroux

Design ludique

Le Xgimi MoGo4 est un vidéoprojecteur cylindrique lié à son support pivotant. Ce dernier sert de base et de bras afin d’orienter l'appareil dans la direction voulue à 360°. Le principe est repris de la version précédente. Mais il est ici encore plus abouti, bénéficiant d’une esthétique à la fois moderne et ludique. En effet, la base translucide peut s’éclairer pour créer une ambiance, sachant qu’on peut choisir parmi huit couleurs. Cela n’est qu’une entrée en matière, le Xgimi MoGo4 peut faire encore bien plus dans ce domaine, comme nous allons le voir. Xgimi propose le MoGo4 dans deux versions dont la différence repose sur la source lumineuse: LED ou laser. La cible n’est pas la même, le prix non plus puisqu’il y a une différence de 200€ entre les deux versions. Le modèle LED (celui que nous avons testé), plus accessible, se destine aux plus jeunes qui en auront un usage tout-terrain. Alors que celui à source triple laser s’adresse aux plus exigeants, à la recherche d’un appareil portable complet utilisable n’importe où. La différence essentielle se trouve au niveau de la luminosité globale: 450lumens pour le MoGo4LED, 550lumens pour le MoGo4Laser, avec un contraste supérieur. Pour

tout le reste, les caractéristiques sont strictement identiques.

Le MoGo4 est un vidéoprojecteur mono-DLP avec une définition en 1080p (FullHD). Il accepte les contenus en 4K et supporte le HDR10 avec un support du DCI-P3 à 90%. Le rapport de projection de 1.2:1 correspond à des images de 40" à 200" selon le recul. Un zoom numérique adapte la taille de l’image mais elle sera essentiellement dépendante du recul par rapport à la surface d’affichage. La technologie embarquée Xgimi ISA permet au MoGo de régler son image en permanence via le trapèze et le focus. Dès que l’on bouge le vidéoprojecteur, il se calibre à nouveau. La partie son est confiée à Harman Kardon, très actif dans ce type de partenariat. Les deux haut-parleurs associés à un ampli intégré de 2x6watts s’efforceront de reproduire les sources en Dolby, mais pas en DTS. Il n’y a pas de mode de virtualisation sonore.

En revanche, Xgimi a poussé assez loin le concept

de vidéoprojecteur d’ambiance. Afin de créer des atmosphères visuelles animées, un filtre spécifique est fourni avec le MoGo4. Il s’aimante tout simplement devant l’objectif. Le vidéoprojecteur le reconnaît et demande de télécharger une application spécifique. Il devient alors possible de sélectionner des fonds colorés permettant de s’immerger dans une ambiance propice à la fête, à la méditation, voire à l’endormissement. Une musique de fond spécifique accompagne chacun des filtres. Le filtre créatif Sunset, pour "coucher de soleil", se trouve dans le carton. Trois autres filtres existent: Lunar, Ripple et Dreamscape. Ils sont offerts avec le MoGo4 Laser mais doivent être achetés en plus si vous avez choisi le MoGo4LED. Les ambiances projetées peuvent être changées en passant simplement la main devant l’objectif. Sinon, on peut le faire depuis l’une des deux télécommandes.

GoogleTV pour une ergonomie désormais bien connue

Une grande majorité des vidéoprojecteurs grand public font désormais appel au système d’exploitation GoogleTV. Efficace et donnant accès à tous les services de streaming vidéo, il est idéal pour gérer le MoGo4. L’installation classique passe par l’identification avec votre compte Google. Un certain nombre d’informations pourra être récupéré en associant vos données. Beaucoup d’applications sont déjà installées, il suffit de s’identifier à chaque fois pour retrouver votre historique et vos favoris. Les applications de lecture vidéo locale sont également disponibles, comme Plex par exemple. Le contrôle du Xgimi MoGo4 passe par une télécommande assez basique qui a le bon goût d’être rétroéclairée. Elle assure un accès direct à certaines applications, aux entrées, aux réglages et au menu principal. La touche pour invoquer le microphone et parler à Google Assistant est également présente. Une seconde télécommande est fournie. Toute petite, elle s’attache au vidéoprojecteur avec une sangle pour ne pas la perdre. Seules les touches essentielles subsistent: le volume et le pavé directionnel. Cela suffit amplement pour un usage complet, y compris des filtres créatifs. La touche essentielle de mise en fonction et d’extinction du vidéoprojecteur est placée sur ce dernier.

La navigation dans les menus GoogleTV est ici assez lente, comme c’est le cas avec tous les petits vidéoprojecteurs modernes à moins de 1000euros. Il faut donc attendre parfois plusieurs secondes avant qu’un ordre envoyé depuis la télécommande soit pris en compte.

Les réglages s’affichent classiquement dans un cartouche à droite. Puis les menus s’ouvrent sur la

gauche de l’écran. Pour le son, ils sont réduits à l’essentiel, quatre modesétant disponibles: film, musique, jeu et sport. Les réglages d’image passent par quatre modes également, dont un personnalisable. Ils agissent sur la luminosité, le contraste, la saturation et la netteté. Le sous-menu des paramètres avancés laisse le choix de la

Spécifications

•Type : vidéoprojecteur portable FullHD

•Technologie: mono-DLP (DMD 0.23")

•Source lumineuse:LED (30000heures en mode éco)

•Luminosité: 450lumens ISO

•Résolutionet modes : FullHD, HDR10

•Taille d’image : 40 à 200"

•Ratio de projection: 1.2:1

•Niveau sonore: <28dB

•Haut-parleurs: 2x6W, Dolby Audio

•Entrées/sorties: 1xHDMI, 1xUSB-A, 1xUSB-C

•Réseau: WiFi6, Bluetooth5.1, GoogleTV, Google Cast, DLNA

•Autonomie : 2heures 30 (vidéo), 6heures (musique)

•Dimensions : 207 x 96 x 96mm

•Poids : 1,3kg

Notre avis

Construction Équipement

Performances Rendu cinéma

température de couleur et de l’activation ou non des réducteurs de bruit et du contraste local automatique. Une gestion complète des couleurs est possible pour un calibrage plus fin. GoogleTV offre un accès aux sources dématérialisées, ce qui correspond de plus en plus aux besoins des utilisateurs. Si nécessaire, une entrée HDMI et un port USB-C compatible avec la vidéo sont présents sur la tranche du Xgimi MoGo4. L’USB-C accepte l’image provenant d’un appareil mobile. Mais ce dernier peut aussi partager ses contenus via Google Cast. En revanche, Xgimi a fait l’impasse sur Apple AirPlay.

Le Xgimi MoGo4 à l’usage

Le pied intégré permet de positionner et d’orienter très facilement le MoGo4 vers la surface de projection. La correction de géométrie et le focus automatiques sont efficaces, mais un peu moins que sur le BenQGV50 que nous avons testé récemment. Il est toujours possible d’intervenir manuellement via une touche dédiée sur la télécommande. Il existe en option un trépied qui intègre une batterie doublant l’autonomie de l’appareil pour atteindre 5heures en vidéo. Il existe même un écran de projection pliable de 70" avec son support intégré pour une utilisation à l’extérieur comme à l’intérieur. L’image par défaut en mode "standard" est plutôt froide, avec un rouge prépondérant et des couleurs globalement trop poussées. Il faut calmer tout cela dans les menus assez complets, ce qui nécessite quelques connaissances pour ne pas faire n’importe quoi. Le mode "film" tend vers le chaud mais les couleurs ne sont pas plus sages pour autant. Il faut passer un peu de temps dans les réglages pour adoucir l’ensemble. Malgré les capacités du réglage de netteté, l’image n’est pas toujours parfaite sur les plans complexes, lorsqu’il y a beaucoup d’éléments en mouvements. Cependant, la grille FullHD reste invisible, ce qui est un excellent point. Quant au contraste, il est globalement acceptable même si les passages de nuit rendent la vie plus difficile au MoGo4 LED. Faire le noir complet est obligatoire pour profiter au mieux des films. Le son est très correct, sans coloration particulière. Il ne sature pas et peut être écouté à volume soutenu. Les voix sont compréhensibles car prépondérantes, surtout avec les modes film et jeu. Les modes musique et sport sont plus feutrés. En l’absence de modes de virtualisation, le son reste collé au

vidéoprojecteur alors que certains modèles concurrents arrivent à le projeter vers l’écran pour une association avec l’image plus cohérente. Il ne faut pas trop attendre de grave et on préférera associer le MoGo4 à une enceinte Bluetooth conséquente si l’on cherche des sensations à ce niveau-là. Le silence de fonctionnement est une autre des qualités de l’appareil: c’est l’un des vidéoprojecteurs les plus discrets que nous ayons utilisé.

En ce qui concerne les filtres créatifs, la promesse est tenue. Les effets correspondent bien à ce que l’on peut imaginer. À vous de voir si cela s’inscrit dans vos usages de la vidéoprojection et dans votre vie numérique. Les filtres Ripple et Dreamscape nécessitent soit une grande surface, soit de rapprocher le MoGo4 du mur. C’est sympa pour créer une ambiance lors d’une soirée, avec ou sans le son associé. Quant à projeter la lune au-dessus de son lit pour s’endormir, pourquoi pas!

En résumé

Le MoGo4 représente une belle évolution dans la gamme de Xgimi. C’est un vidéoprojecteur ultra portable et ludique, que l’on peut véritablement emporter partout avec soi. Les réglages automatiques permettent d’obtenir une image droite et nette en deux secondes. Cette dernière est dynamique, compatible avec tous les types de programmes. Mais il est tout de même préférable d’attendre la nuit tombée pour bien profiter des films. Quant aux filtres créatifs, cette innovation bien pensée et parfaitement implémentée offre d’autres usages au projecteur. Les animations numériques serviront aussi bien à créer une ambiance personnelle qu’à épater vos amis en rendant vos soirées vraiment originales.

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