ON Magazine - Guide Hi-Fi connectée 2016

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Edition 2016/2

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Le magazine des audiophiles

Guide 2016 de la Hi-Fi 2.0

La Musique dans les nuages 31 APPAREILS À L’ESSAI Enceintes sans-fil, stations d’écoute multiroom, amplificateurs connectés, lecteurs réseau, serveur de musique, DAC multimédia... Avec : Advance Acoustic, Bowers & Wilkins, Bluesound, Cambridge Audio, Chord, Clint, Dali, Denon, Dynaudio, Monster, Moon by Simaudio, Melco, Micromega, Musaic, NuPrime, Paradigm, Pioneer, Q Acoustics, QAT, Sonoro, Sonos, Sony, Yamaha



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SOMMAIRE Les lecteurs réseau, serveurs de musique, amplis connectés et DAC multimédia p 6 : Cambridge CXN p 8 : Chord Chordette 2Qute p 10 : Google ChromeCast Audio p 12 : Moon Néo 180MiND p 14 : Moon Néo 230HAD p 16 : Melco N1A p 20 : NuPrime IDA-8 + WR-100 p 22 : Pioneer N-P01 p 24 : QAT RS3

Les enceintes stéreo sans-fil en Bluetooth et/ou Wi-Fi p 54 : Audioengine HD6 p 56 : Advance Acoustics Air 55 p 58 : Dali Zensor 1 AX p 60 : Dynaudio Xeo 2 p 62 : Micromega MySpeaker MyAmp Inside p 64 : Q Acoustics BT3 p 66 : Sonoro Stereo p 68 : Sony CAS-1 P 70 : Yamaha NX-N500

Les stations d’écoute multiroom et Wi-Fi p 30 : Bowers & Wilkins Zeppelin Wireless p 32 : Bluesound Pulse Mini p 34 : Denon Heos 1 p 36 : Clint Audio Freya p 38 : Monster Streamcast S1 p 40 : Musaic MP10 p 42 : Pardigm PW800 p 44 : Sonos Play:5 p 48 : Sony SRS-X77 p 50 : Sony SRS-X88

Ce guide vous est offert par ON Magazine. Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Manuel Courbo (régie Catset), Nicanor Haon, Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin,


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LES LECTEURS RÉSEAU, SERVEURS ET DAC MULTIMÉDIA


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CAMBRIDGE AUDIO 1100 €

CXN Au CES de Las Vegas 2015, la marque anglaise Cambridge Audio lançait la gamme CX dont le modèle N que nous testons aujourd’hui. Ce lecteur réseau bénéficie, bien entendu de tout le savoir-faire de la marque. C’est un «know-how» que l’on pourrait définir par une fabrication hyper soignée, une souplesse d’utilisation remarquable et une musicalité à la fois douce et soyeuse. Un bel et grand afficheur central précis et en couleur Le lecteur réseau CXN arbore, comme ses frères de la gamme CX de Cambridge, une robe toute de métal, d’un look assez classique. Une allure en tout cas plus sobre dans ses formes que l’ancienne génération. Sur la face avant trône, tel un chef d’orchestre, un bel afficheur qui vous permet de naviguer facilement dans le menu de l’appareil et ceci grâce à un lettrage bien visible. Plusieurs sous-menus nous sont offerts comme réglages de base, avec la possibilité par exemple de renommer les entrées, ou d’ajuster le niveau de sortie de l’appareil comme le choix entre les entrées écoutées, internes et externes, que ce soit un ordinateur ou un NAS, c’est-à-dire tous les périphériques audio connectés au réseau (DLNA). Vient ensuite la fonction radio Internet avec une offre pléthorique de médias, mais qui est en même temps la bienvenue, car l’utilisateur pourra choisir ses stations préférées tant par pays d’émission que par genre. L’utilisateur aura même la possibilité de conserver ses préférés en mémoire afin de les retrouver en un seul geste, et même de choisir entre les 3 débits AAC. N’oublions pas l’ouverture au protocole Spotify Connect pour finir ce tableau déjà bien complet. Toutes les commandes de navigation sont accessibles par une rangée de petites touches situées à la droite de l’écran central, tandis que sur la gauche de ce même écran prennent place

d’autres fonctions avec les modes pause, play… à la manière d’un lecteur CD. Le lecteur CXN fait donc office d’organe central au sein d’un système audio ouvert dans le sens positif du terme.

Un produit convivial et bien équipé L’arrière de l’appareil ne fait que refléter l’offre généreuse en matière de source d’écoute possible avec toutes les prises placées à l’horizontale. On a donc, outre la prise RJ45 Ethernet, la prise d’antenne Wifi et l’USB pour le BT100, 2 entrées numériques (RCA et Toslink), doublées de deux sorties du même genre. Deux autres USB (B 1.0 et 2.0 A) permettent la jonction de périphériques de stockage ou d’un ordinateur en direct. La sortie analogique a été, elle aussi, doublée par la possibilité de choisir entre le mode symétrique (AES/EBU par XLR) et asymétrique (RCA). A l’intérieur de l’appareil, les différences techniques avec le Stream Magic 6 ne sautent pas aux yeux. Le même schéma avec 2 puces de conversion Wolfson WM8740 24 bits en montage différentiel avec filtrage par un DSP ATF2 2ème génération (Adaptive Time Filtering) et son suréchantillonnage en 24/384 kHz ont été repris par les ingénieurs de chez Cambridge Audio. Seuls les filtres numériques dont était doté le Stream Magic 6 en façade ont disparu. Pour piloter ce lecteur réseau, et en dehors des touches précitées, suffisantes pour l’essentiel, une


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télécommande est fournie. Pour l’avoir essayée, cette télécommande n’est pas d’une grande aide supplémentaire, car si le lecteur est placé à une certaine distance, on ne s’y retrouve pas franchement. En revanche ce que nous conseillons vivement pour piloter ce lecteur réseau Cambridge Audio est de passer par une application propriétaire accessible sur tablette ou téléphone, que ce soit sur iOS ou Android (n’oublions pas que le CXN intègre également la fonction AirPlay). De là, la quasi-totalité des réglages et des fonctions (choix des entrées et des périphériques associés) sont accessibles avec l’affichage des pochettes, de la fréquence d’échantillonnage des fichiers lus, le tout étant rangé par nom des albums, genre, date, etc... Tout cela se fait avec une souplesse fort agréable ; pas de protocole de connexion difficile, et un affichage des sources tant sur l’écran que sur l’application dédiée. Du bel ouvrage en quelque sorte pour un produit domestique que toute la famille pourra utiliser.

Une restitution sonore vive et pleine d’entrain Nous avons porté notre choix pour nos écoutes sur des fichiers installés sur un NAS de notre système. En commençant par une œuvre de Vivaldi, «Nisi Dominus - Sabat Mater» interprété entre autre par le contreténor Philippe Jaroussky, on s’aperçoit vite que ce lecteur montre, à l’habitude la marque, une restitution d’un bel entrain. La restitution respire et s’épanouit entre les enceintes avec une joie à peine retenue. La transcription est également joliment timbrée avec un équilibre tonal assez juste, aucune dureté ne transpire, bien au contraire. Cette qualité s’allie avec une excellente rapidité d’exécution qui donne une grande liberté à la restitution. Reprenant ensuite le disque (fichiers HD) de Serge Gainsbourg enregistré en direct au Casino de Paris (1985), même constatation. Le timbre quelque

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peu rocailleux (de vieux fumeur) de Serge est parfaitement reproduit. Les différents instruments sont, eux aussi, bien positionnés sans trou au centre des enceintes. On obtient avec ce CXN des aigus bien précis tout en étant empreints de souplesse, et un grave d’une belle tenue. Nous ne rencontrons pas facilement ce type de qualité avec des appareils dans cette fourchette de prix. Cambridge a bien gardé à l’esprit que fonctionnalité devait avant tout rimer avec une restitution juste. En conclusion, une fort belle réussite que ce soit sur le plan de l’utilisation que du plaisir d’écoute.

Spécifications

•Entrées numériques : 1 entrée USB B (jusqu’à 24 bist/192 kHz et DSD 64 en mode DoP), 1 entrée USB A (pour un iDevice), 2 entrées S/PDIF par RCA et optique Toslink •Sorties numériques : 2 S/PDIF par RCA et optique Toslink (24 bits/192 kHz) •Sorties analogiques : asymétrique RCA et symétrique par XLR •Port Ethernet par RJ45, adaptateur Bluetooth BT100 (A2 AptX) en option, antenne Wifi. •Protocoles réseau supportés : UPnP/DLNA, AirPlay, Spotify Connect •Formats audio supportés : ALAC, WAV, FLAC, AIFF, WMA, MP3, AAC, HE AAC, AAC+, OGG Vorbis •Dimensions : 43 x 30.5 x 8.5 cm •Poids : 3.5 kg

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Fonctions

Qualité du son

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CHORD 1400 €

Chordette 2Qute La marque britannique Chord Electronics est assez originale, tout du moins atypique pour le design de ses produits tout en déployant une expertise technique impressionnante dans le domaine de l’audionumérique. Le 2Qute présent ici est à la fois l’héritage du modèle Hugo (DAC avec ampli casque) et de son prédécesseur le Qute EX. Toujours aussi dénué de toutes possibilités superflues, ce 2Qute n’en renferme pas moins la fameuse technologie propriétaire FPGA DAC de cette marque. Si nous faisons un petit tour de l’offre du fabricant tout britannique Chord Electronics en matière de convertisseurs portables, ou tout du moins de taille apte à être transportés facilement, nous trouvons tout d’abord ce modèle 2Qute, un DAC faisant partie d’un ensemble complet appelé Chordette. Trois autres appareils sont également proposés : le Hugo, le Hugo TT (son grand frère) et enfin le petit Mojo (pour Mobile Joy), ces trois derniers appareils servants également et surtout d’amplificateur de haut niveau pour casque. Tous embraquent le même type de conversion des signaux numériques, une architecture propriétaire reposant sur un processeur Spartan Xilink qui est très certainement la clé de la réussite de ces appareils. Le 2Qute ne déroge pas à la règle et dispose du modèle 6, le même qui équipe le Hugo et le Hugo TT. Il s’agit d’un module de conversion du type «Field Programmable Gate Array» reposant sur une puce entièrement paramétrable qui sert tout autant d’interface numérique pour les entrées, d’horloge, de boucle PPL, de filtrage et assure la prise en charge du format DSD. Le 2Qute est donc capable de supporter l’ensemble

des formats numériques jusqu’à 32 bits/384 kHz que ce soit sur son entrée USB B asynchrone avec isolation galvanique ou sur ses entrées coaxiale. L’optique Toslink affiche quant à elle un taux maximal de 24 bits/192 kHz. Concernant toujours les formats supportés par cet appareil, précisons que le DSD, que ce soit en version 64 ou 128 n’est pas traité en mode natif, mais en DoP, c’est-àdire encapsulés dans le format PCM (Pulse Code Modulation). Le 2Qute permet néanmoins la lecture de ce format audio très prisé par les audiophiles, comme le DXD d’ailleurs.

Un look tout aussi surprenant qu’habituel chez Chord Il n’y a pas un quelconque changement d’esthétique entre le modèle testé aujourd’hui et celui qu’il remplace. Le 2Qute se présente toujours sous la forme d’un petit boitier taillé dans l’aluminium, parallélépipédique aux coins arrondis. La construction de l’ensemble est très bien réalisée et sur le dessus de l’appareil, on retrouve un hublot à travers lequel nous pouvons deviner une partie


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des circuits ; une originalité qui nous rappelle que nous avons bien à faire à un appareil de cette marque. Cette fenêtre nous permet également d’apercevoir les différents changements de couleurs qui sont autant d’indication sur la source utilisée par exemple : rouge pour le coaxial (qui passe par une prise type BNC), vert lorsqu’une source optique est connectée et enfin blanche pour l’entrée USB. Mais les indications par changement de couleurs ne s’arrêtent pas là puisqu’une autre petite diode passe par 9 couleurs différentes, une par formats numériques allant du 44.1 kHz au DSD. Sur la face arrière de l’appareil, nous avons bien les trois entrées numériques (coaxial par BNC, optique Toslink et USB) et les deux prises de sortie analogique par RCA. Une petite prise Jack permet de raccorder l’alimentation externe et là aussi, on conseillera à l’audiophile exigeant d’ajouter à ce Dac (car il le vaut bien) une alimentation plus conséquente que celle livrée avec l’appareil. Lorsque ce 2Qute doit être connecté à un ordinateur sous Windows, un pilote spécifique Asio est requis et pour ce faire, Chord Electronics en fournit un (inutile d’aller le chercher sur Internet), à travers une petite clé USB qui contient aussi le mode d’emploi de l’appareil. Notons aussi la présence sur cette face arrière d’un petit sélecteur de source, un positionnement pas super pratique pour l’utilisateur. On regrettera aussi l’absence d’une télécommande qui aurait été particulièrement la bienvenue ici.

Une transcription très respectueuse de la musique Avec cette nouvelle mouture Qute, Chord Electronics est parfaitement fidèle à ce qu’il nous offre habituellement en matière de musicalité. Le modèle Hugo, testé il y a deux exactement, nous avait séduit par une sonorité, qui savait allier avec subtilité plusieurs qualités sonores comme un fouillé et une précision dans le haut du spectre qui se raccordait avec un médium/grave tendu et ferme. La cohérence est toujours bel et bien là, une signature sonore que l’on retrouve toujours avec le même plaisir et ce, quelques soit la source ou le format numérique en route. Le son de cet appareil est toujours aussi propre et les détails ne manquent pas, le 2Qute ne montrant à aucun moment une

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quelconque dureté ou agressivité. Parallèlement, les graves sont fermes et équilibrés, un mélange assez subtil avec le reste du spectre qui offre du coup un véritable spectacle sonore. Le 2Qute ne fait pas partie de ces appareils qui ont tendance à jouer leur propre partition par des colorations, certes, agréables parfois, ou un caractère trop marqué. Il sait rester modeste face à la musique, ce qui nous a réellement enchantés. L’image stéréophonique est, elle aussi, très réaliste avec une mise en profondeur de chaque plan sonore. Les instruments ont du grain, de la matière et leur dynamique naturelle est, elle aussi, respectée à la lettre. Le Chord 2Qute fait preuve d’un charme incontestable par une écoute à la fois vivante et respectueuse envers les œuvres et interprètes. C’est un appareil que nous recommandons chaudement à celui qui privilégie le son à tout autre aspect (comme une plus grande souplesse d’utilisation) mais son adoption dans un système audio haut de gamme ne se remettra jamais en question. Avec le 180 MIND de Moon testé dans ce même guide, nous avons obtenu des résultats très surprenants dans le bon sens du terme.

Spécifications

•Entrées numériques : S/PDIF sur BNC et optique Toslink, UBS B Class 2 •Sorties analogiques : stéréo sur RCA •Fréquences supportées : 24 bits/192 kHz (optique), 32 bits/384 kHz (RCA et USB) •Formats supportés : PCM, DSD sous DoP (64,128), DXD •Niveau de sortie : 3V Rms à 1kHz •Plage dynamique : 119 dB •Distorsion DHT : 0.0003% à 1kHz •Réponse en fréquence : +/- 0.1 dB à 20khz •Dimensions : 16 x 7 x 4 cm •Poids : 0.4 kg

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GOOGLE ChromeCast Audio Google s’intéresse à l’audio, c’est nouveau ! Il a lancé fin 2015 son accessoire magique dédié aux audiophiles et à tous les utilisateurs qui veulent écouter de la musique sans-fil à la maison, avec une bonne qualité de son. Il s’agit du ChromeCast Audio un tout petit boîtier rond, qui pour un prix riquiqui offre d’étonnantes performances. Le système Google Cast est la réponse de l’ogre de Richmond à Apple, le dictateur de Cupertino. Intégré au navigateur web Chrome (PC/Mac) et disponible sur toutes sortes d’applications aussi bien sous Android que sous iOS, il donne la possibilité, par un simple clic sur une icône, de lancer une lecture vidéo ou audio en Wi-Fi sur un lecteur ChromeCast. Pour notre part, nous avons testé le lecteur ChromeCast conçu uniquement pour audio. L’appareil prend la forme d’un mini-galet doté d’un port micro-USB pour l’alimentation ainsi que d’une sortie mini-jack analogique et numérique optique pouvant monter jusqu’à 24 bits/96 kHz. À défaut de pouvoir ouvrir le ChromeCast Audio, nous avons pu apprendre en faisant quelques recherches sur le net qu’il est équipé d’une puce de conversion AKM AK4430 de type 24 bits/192 kHz (Google l’aurait limité à 24 bits/96 kHz). Pour la sortie analogique, Google a installé un ampli-op Texas Instrument DRV632 capable de sortir 2Vrms avec un rapport signal-bruit > 90 dB et un taux de distorsion harmonique < 0.01%. Le ChromeCast permet d’écouter la musique provenant de services comme Deezer, Spotify, Tidal, Qobuz... (lorsque l’on a souscrit un abonnement payant) ainsi que TuneIn (pour les webradios), Plex ou YouTube qui sont gratuits. Que doit-on attendre à l’écoute d’un appareil à seulement 40 € ? Eh bien, Messieurs, et Mesdames, un son bluffant tout simplement. Nous avons testé ce ChromeCast Audio sur un système Haute Fidélité réellement très haut de gamme et sur un casque de haute qualité aussi : un Denon AH-D600. Nous avons aussi collé un Dac au Chromecast, pour voir ses performances en simple numérique, mais nous l’avons aussi écouté en analogique. En analogique, le son est étonnamment équilibré, sans aucune dureté ou agressivité. La bande

40 € passante est large, sans mise en avant d’une quelconque partie du spectre, n’entraînant pas à long terme de fatigue auditive. Les timbres sur de la musique classique sont reproduits avec un respect plus qu’honorable et la scène sonore est très en relief. En passant en mode sortie numérique, la dynamique et la tenue dans le grave ont été améliorées. L’image stéréophonique, elle aussi, a gagné en densité, mais face à une utilisation avec des sources sonores auxquelles le Chromecast Audio va être destiné dans un usage habituel, ce mieux n’est pas un argument décisif. Nous avons pu noter, en coupant les décibels en quatre, par rapport à d’autres interfaces ou lecteurs réseau plus haut de gamme, une légère simplification du message (certains détails d’un enregistrement étant moins audibles, notamment dans le haut du spectre), ceci n’apportant pas non plus un quelconque déséquilibre tonal. Le Chromecast Audio offre donc des prestations sonores et fonctionnelles hors du commun pour un tel prix.

Spécifications

•Type : lecteur réseau Wi-Fi •Sortie audio : jack 3,5 mm avec sortie audio numérique optique et analogique •Flux audionumériques pris en charge : jusqu’à 24 bits/96 kHz •Protocole réseau : Google Cast •Dimension : 51,9 x 51,9 x 13,49 mm •Poids : 30,7 g

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MOON by SIMAUDIO 180 MiND Le 180 Mind fait partie de la série d’électroniques audiophiles Moon Neo du fabricant canadien Sim Audio. Il peut être intégré sous forme de module optionnel dans deux convertisseurs très performants, le 280D et le 380D. Mais il est aussi possible de l’acquérir dans un boîtier séparé. Il s’agit d’un lecteur réseau original et atypique qui délivre un signal uniquement en numérique. Il s’adresse aux audiophiles qui possèdent déjà une très bonne installation Hi-Fi avec un convertisseur (DAC) intégré, qu’ils souhaitent conserver en lui ajoutant juste une passerelle réseau. Pour l’audiophile possédant déjà un excellent système de reproduction sonore, les solutions pour écouter de la musique «dématérialisée» (sous forme de fichiers audio 16 bits/44 kHz ou plus) sont nombreuses. Certaines comme l’acquisition d’un serveur haut de gamme seront très qualitatives, mais onéreuses alors que d’autres, plus abordables, ne seront pas forcément aptes à les satisfaire totalement. En dehors de ces solutions, l’offre pour un simple récepteur à connecter à un convertisseur s’avère assez pauvre (nous ne parlons pas de tous les récepteurs Bluetooth AptX d’entrée de gamme, mais bien des appareils audiophiles avec liaisons Wi-Fi et Ethernet) et c’est là que le 180 Mind testé aujourd’hui arrive à point nommé.

MIND pour «Moon Intelligent Network Device» Le 180 MIND prend l’apparence d’un petit boitier tout en métal, un peu de la même facture que le préampli phono 110LP avec sa face avant en aluminium brossé, sur laquelle on n’aperçoit rien d’autre qu’une petite diode bleue indiquant son usage. Une petite alimentation 12V/1Amp est fournie avec l’appareil, l’audiophile averti aura tôt fait de la changer pour un modèle plus efficace (ce que nous avons fait d’ailleurs). À l’arrière du 180 MIND, nous ne trouvons que l’essentiel de ce que nous pouvons attendre de cet appareil, mais on note en plus des deux sorties S/

PDIF RCA et Toslink habituelles, une troisième sortie en mode symétrique AES/EBU. C’est d’ailleurs cette dernière qu’il sera préférable d’utiliser pour peu que l’entrée de l’appareil récepteur en possède une (Dac, ampli Home Cinéma ou amplificateur avec entrée numérique). Outre ces trois sorties, nous avons un port Ethernet WLAN mis aux côtés de deux mini-touches, l’une servant à «upgrader» l’appareil, l’autre à une réinitialisation (retour aux réglages d’usine). Restent juste deux prises minijack pour une utilisation synchronisée avec d’autres appareils de la marque et une prise d’antenne pour une jonction sans fil Wi-Fi. La qualité de fabrication tant externe qu’interne est digne d’un fabricant Hi-Fi haut de gamme habitué à des réalisations de haut niveau. Cela s’ajoute à la facilité d’utilisation de l’application disponible sur tablette ou même smartphone servant à faire fonctionner ce 180 MIND. Précisons que pour les plus fortunés des audiophiles, plusieurs 180 MIND pourront être installés à domicile, l’application pouvant gérer plusieurs zones d’écoute (encore un plus). À l’intérieur de l’appareil, deux cartes sont disposées l’une au-dessus de l’autre. On note encore une fois le soin porté à la conception de l’appareil avec circuit bien réalisé, doté de composants de surface, conçu sur CAO. L’interface «streamer» a été confiée, elle, à une société externe d’origine allemande, le reste des circuits étant du pur Sim Audio.


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Une application de gestion conçue par Sim Audio Une fois le 180 MIND reconnu par le réseau via une liaison Ethernet (et c’est celle que nous préconisons le plus et de loin), cette même liaison peut être retirée et l’appareil ne fonctionnera qu’en mode WiFi, laissant à son utilisateur toute liberté de placement. Seul le câble audionumérique sera son lien d’attache à la chaîne Hi-Fi. Mais avant toute chose, l’utilisateur devra télécharger une application disponible sur l’AppStore (attention il y en a deux dont l’une barrée d’une croix rouge est à proscrire) pour prendre la main sur l’appareil. Une fois cette démarche faite et le 180 MIND connecté au réseau, il apparaît tout simplement sur l’écran. Pour passer en mode uniquement Wi-Fi, il suffira dans un premier temps de rentrer votre code WEP, ou WAP… puis de retirer la prise RJ45 sans oublier d’éteindre et de rallumer le 180 MIND pour établir définitivement cette connexion. Mais Sim Audio vous invite avant toute chose à mettre à jour le logiciel interne de l’appareil par une petite manipulation, ce que nous avons bien entendu fait.

Une interface sur tablette et smartphone, intuitive et donnant accès au service Tidal L’application de pilotage est simple d’emploi avec le choix des zones d’écoute très apparente, comme d’ailleurs celui du choix de la source : ordinateur, NAS… Une liste de radios internet par genre est aussi proposée avec de surcroit l’option Tidal implantée d’origine dans cette interface. Utilisant habituellement un NAS Synology (fichiers audio bien «taggés»), la mise en route de l’appareil a été facile avec, affichage des pochettes, classement par genre, album, date, compositeur, etc. Le 180 MIND accepte la quasi-totalité des formats : WAV, FLAC, FLAC HD, AIFF, AAC, ALAC, MP3 (VBR, CBR), WMA-9, OGG Vorbis (24 bits/192 kHz) disponibles aujourd’hui et sans aucune difficulté, nous aurions juste apprécié l’affichage des fréquences d’échantillonnage des fichiers lus, comme la fonction AirPlay qui pour le prix de l’appareil aurait été un plus incontestable.

Une belle stabilité sonore Nous avons pu tester musicalement cette interface en la connectant à un lecteur réseau disposant d’une entrée numérique RCA et en comparant les deux appareils en aveugle. Bien entendu, notre avis dépendra pour l’acquéreur à la fois de la qualité du câble numérique, mais surtout du convertisseur associé. Néanmoins, l’apport a été assez flagrant. Nous avons pu constater une meilleure densité sonore, un nombre de micro-détails bien plus important, mais surtout une bien meilleure profondeur de l’image stéréophonique. Les plans sonores sont mieux répartis et bien centralisés entre les enceintes. Conclusion, ce 180 MIND est un produit intéressant pour les audiophiles. Il offre une solution de lecture des fichiers de musique «dématérialisée» facile dès lors de l’on possède un bon Dac et, soit un NAS, soit un ordinateur.

900 € Spécifications

•Type : passerelle réseau audiophile Connectique réseau : Wi-Fi, ethernet •Sorties audionumériques : asymétrique S/ PDIF (RCA et TosLink) et symétrique AES/EBU. •Protocole réseau UPnP, DLNA v1.5 •Formats supportés : WAV, FLAC, FLAC HD, AIF, AAC, ALAC, MP3 (VBR, CBR), WMA-9, OGG Vorbis (jusqu’en 24 bits/192 kHz). •Dimensions : 12.7 x 7.4 x 16.5 cm •Poids : 1.5 kg

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MOON by SIMAUDIO

Neo 230HAD Le Neo 230HAD de la société québécoise Moon by SimAudio, est à la fois un ampli casque, un DAC USB compatible Hi-Res et DSD ainsi qu’un préampli. C’est un appareil très complet, puissant, d’une très belle qualité de construction et qui sonne bien à l’écoute. Doté d’une façade en aluminium usiné dans la masse et d’un châssis bien rigide en tôles épaisses, le Neo 230HAD est en accord avec la qualité de fabrication à laquelle nous a habitués Moon by Simaudio. C’est de l’ouvrage très propre, professionnel et rassurant. L’appareil est livré avec une télécommande bien boutonneuse et dispose d’une riche connectique avec des entrées analogiques et numériques (optique, coaxiales, USB), ainsi que des sorties casque, Ligne et à niveau variable. Sa section «CNA» (çà veut dire «DAC» en québécois !) utilise une puce ESS Sabre (ES9018) et accepte les signaux Hi-Res jusqu’en 32 bits/384 kHz ou DSD256 (par USB). Les étages d’amplification font appel de leur côté à des circuits à transconductance différentielle (amplis op). Très costauds, ils sont en mesure d’alimenter des casques d’une impédance de 600 Ω avec une puissance de 100 mW nominale par canal. Sur le terrain, cela se remarque immédiatement. Le réglage de volume du Neo 230HAD est très sensible (ce qui est parfois un peu gênant sur des casques à faible impédance et bonne sensibilité). Il envoie «la patate» dés le premier dixième de tour. Cette électronique Moon by Simaudio est effectivement bien calibrée pour alimenter des casques gourmands et exigeants. Mais sa restitution est également bien posée, avec des timbres soyeux, définis et moelleux, de la matière dans le grave et une certaine légèreté dans le médium. Le Neo 230HAD sait restituer de beaux espaces, conciliant ampleur et finesse. C’est beau et fort agréable.

1300 €

Spécifications

•Puissance par canal : 1 W sous 50 Ω, 200 mW sous 300 Ω, 100 mW sous 600 Ω •Entrées : 2x analogiques (RCA et mini-jack), 4x numériques (coaxiales, Toslink optique, USB) •Flux supportés : jusqu’à 32 bits/384 kHz et DSD256 (sur USB) •Sorties : casque jack 6,35 mm, 2x sorties Ligne sur RCA à l’arrière (niveau fixe et variable) •Poids : 2,8 kg •Dimensions : 17,8 x 7,6 x 28 cm

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MELCO

2200 €

N1A D’origine japonaise, le Melco N1A fait office à la fois de serveur et de lecteur réseau. Il offre aussi bien d’autres fonctions qui peuvent en faire le centre névralgique d’un système hifi haut de gamme. Son atout majeur est sa qualité de fabrication professionnelle. Sans section de conversion, un Dac/convertisseur externe sera nécessaire à son fonctionnement complet. La marque Melco (Maki Engineering Laboratory Company) a été créée en 1975 par un audiophile passionné (Mr Makoto Maki) qui s’est avéré par la suite être aussi un sérieux concepteur et fabricant de produits audio High End. Le meilleur exemple en a été le lancement en 1980 d’une platine vinyle reconnue dans le monde entier : le modèle 3533, équipée de 3 bras de lecture, d’un moteur séparé et d’un plateau ne pesant pas moins de 20kg. Parallèlement, le performant département R&D de Melco s’est lancé dans la conception de périphériques pour ordinateurs avec notamment des routeurs Wi-Fi, des commutateurs Ethernet, des unités de stockage et surtout des NAS (Network Attached Storage). Des produits aujourd’hui particulièrement intéressants pour le secteur de la Hifi. Tous ont été lancés sous la

marque Buffalo, réputée auprès des professionnels de l’informatique. Grâce à cet héritage, Melco, nouvellement importée en France, nous arrive avec deux lecteurs/serveurs réseau offrant de nombreuses fonctionnalités et une fabrication de type professionnel : le N1A testé ici et le N1Z qui possède deux disques SSD.

Le N1A un serveur de 4 To de capacité de stockage en configuration RAID ou fractionné Comme indiqué plus haut, le N1A combine la fonction de lecteur réseau et de serveur audio. Pour cette dernière fonction, le N1A dispose de deux disques durs Seagate HDD Vidéo 3,5 pouces (eSata). Suivant le mode choisi par l’utilisateur


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(RAID ou Fractionné), leur capacité varie entre 2 et 4 To, soit 3000 à 6000 morceaux de musique en 16 bits/44 kHz. Les deux disques sont judicieusement amortis mécaniquement grâce à un montage souple afin que les vibrations n’en perturbent pas le bon fonctionnement. De plus, le N1A possède un port USB A 3.0 nommé « Expansion » pour rajouter un troisième disque dur externe et augmentera la capacité totale de la bibliothèque musicale, déjà conséquente. Les fichiers audio de cette unité supplémentaire sont intégrés sans création de sous-dossier à la liste de ceux déjà présents dans l’appareil. Une souplesse d’utilisation bien agréable. Deux autres ports USB 3.0 sont disposés sur la face arrière. L’un sert à la sauvegarde des fichiers audio internes (Back Up), l’autre à raccorder un convertisseur. Comme le Moon Néo 180 MiND que nous avons aussi testé, le N1A ne possède aucune section de conversion numérique/analogique. La sortie numérique se fait par la prise USB A. Il faudra donc lui brancher un DAC, avec, pour les fichiers DSD, un modèle de convertisseur compatible (sous DoP ou en natif). Deux ports Ethernet permettent deux types de raccordement. Le premier est desiné au réseau domestique, et N1A sera alors opérable depuis un ordinateur. Le second, en mode Direct, permet une connexion à un second lecteur réseau.

Une construction et une ergonomie digne du secteur professionnel Le N1A est placé dans un châssis tout en aluminium brossé. Le design est d’une sobriété digne d’un abstinent de longue date, et des lignes plus arrondies ou un dessin plus moderne auraient été bienvenus. Un petit écran placé en face avant permet de naviguer dans un menu assez rudimentaire. Sont indiqués le nom du serveur, la capacité de stockage interne utilisée, l’adresse IP, les périphériques connectés et enfin la fonction « Setting », qui permet de configurer l’appareil. Quatre touches permettent à l’utilisateur de naviguer dans ce menu. Nous aurions apprécié une plus grande souplesse pour ces manipulations, mais encore une fois, le N1A vient du monde professionnel et ça se voit. A partir de ces touches, l’utilisateur peut effectuer un grand nombre d’opérations : formater les deux disques internes ou l’unité externe, faire appel

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ou non à la technologie RAID, changer le nom de l’appareil, choisir entre les modes Routeur et Direct, effectuer une sauvegarde de la bibliothèque interne. Bien d’autres réglages sont possibles, comme la luminosité de l’afficheur, des diodes arrière etc. Deux méthodes pour charger des fichiers musicaux dans le N1A sont proposées. Une USB A en face avant servira à cette opération pour peu que l’on ait donné les ordres nécessaires au N1A. On peut aussi le faire de façon plus simple encore via son ordinateur (PC ou Mac). Une fois le N1A sur le réseau et dans l’Explorateur Windows par exemple, l’appareil apparaît avec un sousdossier « share » (un raccourci sur le bureau vous en facilitera l’accès) et c’est dans ce dernier qu’il est possible de rajouter/supprimer des fichiers très facilement. Idem sous Mac. Encore une fois, la qualité de fabrication du N1A fait plaisir à voir, avec des composants bien ordonnés et une interface de gestion de haut niveau.

Un pilotage de la musique depuis des applications tierces Comme le Moon Néo 180 MiND ou le Cambridge CNX, le pilotage du N1A se fait via une application compatible UPnP/DLNA accessible sur tablette (iOs ou Android). Pour l’instant, le N1A fonctionne avec des applications libres telles qu’Audionet Music Manager, Kinsky ou encore Creation 5 Fremium. Nous avons préféré cette dernière, au prix de 5 €. Elle nous a permis un accès facile à la bibliothèque interne ou externalisée (NAS, ordinateur) et l’écoute de radios Internet.Nous avons aussi pu accéder à notre contenu sur Deezer, ce qui fut une surprise agréable car nous avions dans un premier temps regretté l’absence de la fonction AirPlay. Selon nos sources, Melco travaillerait sur une application propriétaire, bien plus conviviale et plus complète que celles citées ci-dessus. Elle intégrerait dans un premier temps le service de streaming en ligne Tidal, Qobuz devant suivre rapidement. Compte tenu de la qualité de fabrication du N1A, gageons que cette application nous réserve de bien belles surprises quant à sa souplesse d’utilisation. Les ingénieurs travailleraient également sur un « ripper » externe (copieur de CDs) pour pouvoir se passer d’un ordinateur. Le N1A deviendrait un appareil totalement complet, sauf en ce qui


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concerne la section de conversion. C’est un choix qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire, car bon nombre d’audiophiles possèdent déjà un convertisseur haut de gamme dans leur système audio.

Une source numérique performante et fiable A l’image du Moon Néo 180 MIND, le N1A est appareil difficile à cerner sur le plan sonore, car totalement dépendant du convertisseur, comme d’ailleurs du câble USB. Néanmoins, et en le comparant sur le même Dac, nous avons pu ressentir une grande fluidité sonore, un équilibre tonal très juste et une excellente dynamique. La vitesse de transmission des signaux numériques est de haut niveau. De plus, le N1A s’est avéré extrêmement facile à manipuler et l’idée de la sortie numérique par USB est, là aussi, excellente car un certain nombre d’amplificateurs possèdent une entrée de ce type. Tout cela nous laisse penser que le choix du convertisseur/amplificateur avec entrée USB associé sera à la fois facile et délicat tant le N1A est une excellente source par nature et que le meilleur lui revient de fait.

Spécifications

•Type : lecteur et serveur réseau numérique •Port Ethernet : 2 RJ45 avec Auto-MDIX (mode direct et mode routeur) de 1000 Mbits à 10 Mbits sous mode duplex, protocole TCP/IP •Port USB : USB 2.0 A (face avant) et 3x USB 3.0 A à l’arrière •Fichiers compatibles : MP3, WMA, WAV, PCM, OGG, MA4, MP4, 3GP, FLAC, M3U, MPA, AAC, APL, AC3, AIF, AIFF, M2P, MP1, DSD (dsf, dff) •Disques durs internes : 2 Seagate HDD Vidéo 2 To avec amortissement mécanique •Dimensions : 43.6 x 7 x 35.2 cm •Poids : 7 kg

Notre avis Construction Intérêt

Fonctions


Redécouvrez votre musique avec l’enceinte active HD6

« Superbes enceintes Audioengine HD6 : l’image stéréo est remarquable… et la dynamique des enceintes HD6 est tout aussi excellente. »

Véritable système audio tout en un. La nouvelle HD6 est probablement l’enceinte la plus polyvalente du marché. Vous pouvez streamer votre propre musique ou bien utiliser tout service de streaming depuis votre téléphone, tablette ou ordinateur portable. Cette enceinte active propose des entrées analogiques et numériques incluant la technologie Bluetooth aptX®. Vous pouvez également brancher une platine vinyle ou un caisson de basse.

Une réussite du point de vue acoustique. L’enceinte HD6 dispose d’un haut-parleur de grave avec un cadre en aluminium moulé qui améliore les performances dans le bas du spectre. Le nouveau tweeter en dôme de soie permet une reproduction plus fidèle des timbres ainsi qu’une meilleure image stéréo. La caisse de l’enceinte est également plus épaisse diminuant les effets de résonnance.

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NUPRIME

IDA-8 + WR-100 Avec l’IDA-8 de NuPrime, nous avons un peu l’impression de voler au secours de la victoire. Ce petit intégré stéréo est capable de performances exceptionnelles et ce n’est pas un secret. Beaucoup d’autres l’ont déjà écrit avant nous. Nous l’avons associé ici à son nouveau module optionnel WR-100 qui joue le rôle de lecteur réseau, utilisant le système AllPlay de Qualcomm. Comme beaucoup le savent, NuPrime est une émanation dissidente de la marque NuForce. Cette dernière a été revendue à Optoma. Un de ses créateurs, Jason Lim, n’a pas suivi. Il a préféré garder sa liberté et créer une seconde marque, au nom relativement proche : NuPrime dont les bureaux se partagent entre Las Vegas, Los Angeles (États Unis) et Taiwan (République de Chine) Par conséquent, il existe de nombreuses similitudes entre les produits NuPrime et NuForce. Notamment sur les amplificateurs des deux marques, dont les circuits de puissance travaillent en numérique et en classe D. Cependant, l’intégré stéréo NuPrime IDA8 est très différent des modèles de NuForce, par exemple le DDA-120, moins puissant (2 x 50 watts) et commercialisé à 700 €.

NuPrime IDA-8 : beaucoup plus évolué que ses ancêtres de chez NuForce Le NuPrime IDA-8 reprend naturellement les gênes des électroniques NuForce, mais y apporte de nombreuses mutations. Un coup d’œil sous son capot nous a permis d’en prendre la mesure. L’appareil adopte désormais un beau transformateur toroïdal d’alimentation (11,5 cm de diamètre sur 3,5 cm de haut), plutôt qu’un circuit à découpage réputé moins musical. Ce transformateur est suivi de capacités de filtrage de «grade audiophile» réalisées sur cahier des

charges NuPrime. Les fonctions sont gérées par un microcontrôleur 8 bits Nuvoton. Les étages de puissance qui paraissent minuscules par rapport à ceux d’un amplificateur analogique (d’où la taille très compacte de l’IDA-8) sont d’une topologie propre à NuPrime dite «classe A+D». Chaque canal est composé d’un étage driver polarisé en classe A, d’une puce TIP31C et d’un transistor MosFet de chez International Rectifier (IRFI4020H). Ce dernier travaille en mode PWM (Pulse Width Modulation) à une fréquence de 600 kHz, ce qui est deux fois plus que sur beaucoup d’amplificateurs en classe D. Il peut délivrer une puissance crête de 300 watts sous 8 ohms. NuPrime annonce une puissance en régime continu de 2 x 100 watts, et 2 x 180 watts en impulsionnel pour l’IDA-8.

Quelques entrées analogiques supplémentaires auraient été les bienvenues Le NuPrime IDA-8 est donc un produit techniquement très abouti pour son prix, mais c’est aussi un produit agréable à vivre. Très compact, il se niche partout sans difficulté. Sur sa belle façade en aluminium usiné, les commandes sont simples. À droite le potentiomètre de volume, et à gauche un bouton rotatif pour sélectionner la source qui sert aussi, par pression pour l’allumage et la mise en veille de l’appareil. Les informations


sur la source et le volume sont reprises au centre par un afficheur assez original à petits points lumineux rouge. Deux télécommandes, une grande et une petite, sont également fournies avec l’IDA-8. À l’arrière, les prises d’entrées prévoient le raccordement de plusieurs sources, mais essentiellement en numérique (RCA coaxiale, optique TosLink, USB pour ordinateur). Une sortie préampli et subwoofer est aussi présente, mais on ne dispose que d’une entrée analogique sur RCA. C’est un peu chiche. Une ou deux entrées analogiques en plus auraient été bienvenues, par exemple sur mini-jacks. Heureusement, il est possible d’ajouter une source supplémentaire grâce au second port USB disponible. Celui-ci peut recevoir en option un dongle Bluetooth ou le nouveau lecteur réseau NuPrime WR-100.

NuPrime WR-100 : un lecteur réseau AllPlay à petit prix, néanmoins compatible Hi-Res et performant Le NuPrime WR-100 que nous avons reçu était un modèle de présérie, dans un boîtier à priori non définitif. Ce petit appareil se connecte au réseau en Ethernet ou Wi-Fi et peut recevoir une source analogique sur sa prise mini-jack. Il s’alimente et transmet le signal audio par le biais du port USB de l’IDA-8. Il utilise le système AllPlay que nous vous avons déjà présenté dans d’autres tests. Bien qu’il fonctionne en 24 bits/96 kHz, il permet la lecture de fichiers en plus haute résolution, disponibles sur le réseau local en mode DLNA. Il est également Spotify Connect et donne accès à plusieurs services de musique en ligne dont les webradios. Pour son pilotage, nous avons pu essayer l’appli NuPrime qui sera disponible sous smartphone ou tablette Android et iOS. Il s’agissait encore une fois d’une version non définitive, pour bêta-testeurs. Cependant, nous avons pu apprécier l’élégance de ses graphismes et son ergonomie bien pensée.

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Spécifications

•Type : ampli intégré stéréo •Puissance : 2 x 100 watts sous 4 et 8 Ω 4 entrées numériques : USB (PCM jusqu’à 384 kHz et DSD256), coaxiale et optique Toslink (PCM 192 kHz, DSD64), sans-fil Bluetooth (ou Wi-Fi en option) •Une entrée analogique stéréo sur RCA •Une sortie analogique stéréo pour caisson de grave sur RCA •Dimensions : 55 x 235 x 281 mm •Poids : 4,3 kg

1000 €

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

À l’écoute : de la belle et grande Musique Sur le terrain, l’IDA-8 est capable d’alimenter toutes sortes d’enceintes, même des modèles de gros calibres relativement difficiles. Sa restitution est d’une poigne magistrale, donnant une sensation de puissance et de maîtrise impressionnante pour un si petit amplificateur. Mais le NuPrime IDA-8 n’est pas non plus une brute sans cœur. Au contraire, il sait merveilleusement jouer de la musique, avec beaucoup de nuances et de détails. Sa restitution allie rapidité et délicatesse. Ses timbres ont de belles tessitures. L’aigu est précis tout en restant d’une grande douceur. Le médium respire et il est d’une agréable ouverture tout évitant les colorations. Le grave est profond, percutant, chaleureux, tout en se montrant léger, alerte, jamais envahissant. L’image stéréophonique, sans effet de projection s’installe entre les deux enceintes et décrit une scène sonore bien définie avec une excellente focalisation au centre. La voix de Mo’Kalamity, prend une présence charnelle très agréable. On se laisse immédiatement prendre par son timbre suave. Dans un autre registre sur notre extrait «Place in a Choir» par la John Adams Academy, l’acoustique du lieu, la fraicheur des chœurs d’étudiants sont transmis avec beaucoup de vérité et de sincérité. Le NuPrime IDA-8 est définitivement un des meilleurs intégrés stéréo dans sa gamme de prix, un petit prodige pour son sens du rythme, de la musique ainsi que pour la sensation de maîtrise et de puissance qui s’en dégage.

Spéc. NuPrime WR-100

•Type : lecteur réseau pour appareil NuPrime •Sortie audio et alimentation par USB •Connectique : entrée analogique sur minijack, Ethernet, Wi-Fi •Protocoles réseau : AllPlay, Spotify Connect, DLNA •Dimensions : 13 x 8 x 3 cm •Poids : environ 150 g

130 €

Notre avis NuPrime WR-100 Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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PIONEER

400 €

N-P01 La marque japonaise Pioneer propose plusieurs lecteurs de musique en réseau et le N-P01 est son modèle d’entrée de gamme. Connectable en Wi-Fi ou Ethernet, doté d’une liaison Bluetooth, compatible DLNA, AirPlay et Spotify Connect, l’appareil est assez bien équipé. Il possède un bel écran couleur pour faciliter son utilisation et délivre des performances sonores plus qu’honorables. C’est une bonne entrée en matière dans le monde de la Hi-Fi connectée. Doté d’un châssis compact au format minichaîne et d’une belle façade en aluminium brossé au centre de laquelle trône un afficheur couleur de 3,5 pouces, le Pioneer est intelligemment positionné en prix. Il est capable de lire les fichiers audio HiRes disponibles sur les disques durs raccordés au réseau local ou depuis un périphérique de stockage branché en USB, jusqu’en PCM 24 bits/192 kHz ou DSD128.

Pas de belle application propriétaire sur smartphone ou tablette pour le pilotage, mais une bonne souplesse d’utilisation grâce à la compatibilité AirPlay et Spotify Connect ainsi qu’un grand afficheur couleur. Le lecteur réseau Pioneer N-P01 ne dispose pas d’une belle application de pilotage pour smartphone et tablette, contrairement à beaucoup de lecteurs réseau de marques spécialisées dans

le multiroom comme le Sonos Connect, l’Harman/ Kardon Omni Adapt, le Denon Heos Link ou encore le Bluesound Node. Néanmoins, il est possible de lui envoyer de la musique par le biais des protocoles AirPlay d’Apple et Spotify Connect. C’est déjà un bon début en matière d’ouverture. En outre, le NP-01 possède une liaison Bluetooth compatible avec les codecs AAC et AptX ce qui lui permet de diffuser sans-fil, en basse résolution, mais avec une qualité correcte, le son provenant de la plupart des smartphones, tablettes et ordinateurs modernes. Enfin, certainement le plus intéressant, le N-P01 donne la possibilité d’écouter de la musique en mode DLNA et audio Hi-Res, en se passant de tout appareil extérieur pour le contrôler. En effet, son écran couleur affiche plusieurs lignes de texte, des informations sur le format de fichiers en cours de lecture et même la pochette de l’album lorsqu’elle est disponible. En complément, les


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quelques boutons en façade donnent la possibilité de naviguer dans l’arborescence des dossiers et fichiers des disques durs du réseau local et choisir le morceau de musique que l’on veut écouter. La méthode est un peu datée, mais ici bien mise en œuvre avec une ergonomie maitrisée.

En bonus : une télécommande boutonneuse et un moteur vTuner pour les webradios En complément, le Pioneer N-P01 est livré avec une grande télécommande, couverte de petits boutons (car commune à d’autres produits de la marque) pour une navigation un peu plus avancée dans les menus, notamment à travers les paramètres de configuration réseau. Ces derniers sont assez poussés, parfois un peu compliqués, mais un coup d’œil au mode d’emploi résumé du N-P01 et l’on s’en sort relativement vite. Pour recevoir les webradios, pas besoin non plus de passer par une application extérieure. Le lecteur N-P01 de Pioneer intègre un moteur vTuner qui donne directement accès à des dizaines de milliers de stations de webradios classées par localisation géographique ou par genres musicaux. Il ne possède pas de fonction de recherche, mais l’utilisateur a la possibilité d’enregistrer ses stations préférées et les épingler sur la page d’accueil de l’écran.

Une construction simple et propre pour des résultats musicaux de bon niveau dans cette catégorie À l’intérieur du N-P01, c’est un peu vide, les étages d’alimentation à découpages, les circuits de réception réseau et Bluetooth, les convertisseurs et les étages de sorties avec de bons petits amplis Op de chez JRC ne prennent pas beaucoup de place. À ce titre, le Pioneer N-P01 pourrait être un bon terrain de jeu pour les amateurs de tweaking audio. La conception est donc basique, mais la construction est très propre, soigneusement réalisée au sein d’un châssis en métal d’une rigidité correcte. Et les résultats à l’écoute sont plutôt séduisants pour un appareil à ce prix. Le

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Pioneer N-P01 n’atteint pas la superbe matière et articulation musicale d’un lecteur/serveur QAT RS3. Il manque aussi d’un peu densité dans le bas du spectre. Cependant, sa restitution est vivante, d’une bonne définition, avec des aigus précis, un médium ouvert. Ce lecteur retranscrit bien la notion d’espace, avec une image stéréophonique d’une belle aération et qui se tient bien. La scène sonore est large, calée au niveau des enceintes. Le grave est rapide, sans être sec. L’ensemble est relativement dynamique tout en évitant l’agressivité. Le Pioneer propose un équilibre tonal rigoureux, très légèrement physiologique avec une petite pointe de brillance dans le haut du spectre, mais pas d’excès caractérisé. Le son est homogène, naturel. On écoute le Pioneer N-P01 avec plaisir.

Spécifications

•Type : lecteur de musique en réseau •Connectivité : Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth (SBC, AAC, AptX), entrée USB pour périphérique de stockage externe (compatible avec les appareils iOS) •Sorties : analogique sur RCA, numérique optique Toslink •Protocoles compatibles : DLNA, AirPlay, Spotify Connect •Formats de fichiers audio compatibles : PCM jusqu’à 24 bits/192 kHz (WAV, FLAC, AIFF, ALAC, MP3, WMA, AAC) et DSD •Moteur vTuner intégré, pour les webradios •Dimensions : 28,5 x 8,8 x 26,6 cm •Poids : 2,1 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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QAT RS3 QAT est une société chinoise qui a vu le jour en 2006. Elle s’est spécialisée dans les appareils audionumériques et plus particulièrement dans les serveurs de musique en réseau. Nous avons déjà testé son modèle haut de gamme MS5, et nous nous penchons maintenant sur modèle d’entrée de gamme, le RS3. C’est encore une fois un produit d’une approche résolument audiophile, très réussi tant au niveau de l’interface utilisateur que des performances audio. Le QAT RS3 est un appareil très sobre et qui, il faut bien le dire, ne paye pas de mine sur les photos. Mais dans la réalité, il a beaucoup plus fière allure. L’appareil apparait immédiatement d’une construction haut de gamme. Son châssis au format «1 U» n’est pas habillé d’une vulgaire plaque de tôle, mais d’une demi-coque en aluminium de plus de 3 mm d’épaisseur qui lui confère un aspect très robuste et qualitatif.

Un système ergonomique, simple et très convivial pour emmagasiner toute votre collection de CD et de fichiers audio Le QAT RS3 est avant tout un serveur de musique. Ses fonctions réseau sont secondaires. Il va servir à stocker toute votre collection de CD et les fichiers de musique que vous aurez téléchargés en ligne. Il est possible de l’acquérir nu à 1800 €, mais il est préférable de l’acheter avec ses deux accessoires presque indispensables : un lecteur informatique de CD et un disque dur. Le distributeur de QAT pour la France, Hamy Sound, propose un pack comprenant

1800 €

un disque dur de 2 To et un lecteur/graveur de CD/ DVD/Blu-Ray pour 200 € ce qui fait au total 2000 €. Le disque dur, destiné à stocker vos fichiers de musique, s’enfile dans la trappe directement accessible depuis la façade du QAT RS3. Juste à côté est disponible un port USB. Vous pouvez y brancher le lecteur de CD ou un périphérique de stockage externe, une clé USB par exemple, pour copier vos fichiers sur le disque dur de l’appareil. Le QAT RS3 ne dispose d’aucune commande en façade en dehors d’un bouton de mise soustension. Il se pilote depuis une application dédiée sur iPad ou tablette Android. Celle-ci propose automatiquement, lors de l’insertion d’un CD, de le «riper» et enregistrer ses morceaux sur le disque dur au format WAV (sans compression) ou FLAC (compression sans perte). Le serveur QAT, grâce sa liaison réseau Ethernet ou Wi-Fi, va chercher tout seul ensuite sur le web la pochette de l’album et éditer les noms des morceaux, le titre de l’album, les interprètes et compositeurs... Si ce n’est pas le cas (toutes les informations ne sont pas toujours disponibles), vous avez toujours la possibilité de les


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éditer manuellement. L’interface de l’appli QAT est vraiment bien faite pour réaliser ces opérations. On peut ajouter très facilement des métadonnées aux fichiers de musique pour classer les albums et titres par genre, créer des filtres personnalisés pour la recherche, entrer la photo d’un album en allant la chercher avec un navigateur web ou tout simplement en utilisant l’appareil photo de la tablette pour faire une capture de la jaquette du disque physique. Les mots pour expliquer ces manipulations peuvent paraître compliqués, mais, on vous l’assure, l’appli QAT nous est apparue très ergonomique et simple avec très peu de bogues, une des plus intuitives et sympathiques à utiliser que nous ayons essayées. Une fois votre musique emmagasinée dans le RS3, l’accès aux morceaux de musique et la lecture se font par le biais d’une belle interface graphique. C’est beaucoup plus facile que d’aller fouiller dans sa discothèque à la recherche d’un CD perdu.

L’accès à Tidal et la lecture DLNA en bonus Les fonctions réseau du QAT RS3 sont certes secondaires, mais pas non plus inexistantes. L’application de pilotage de l’appareil propose la lecture des fichiers de musique disponibles sur le réseau domestique en DLNA. Même si ce n’est pas très «visuel», la navigation dans les arborescences

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de dossiers se fait aisément et surtout une fonction donne la possibilité de copier directement les fichiers ou groupes de fichiers sur le disque dur du serveur. Toute la musique peut ainsi être réunie au même endroit, accessible depuis la belle interface graphique de l’appli QAT. Enfin, l’appli permet d’écouter les webradios ou de se connecter au service de musique en ligne Tidal. D’autres services devraient être disponibles dans le futur, car nous avons pu le constater l’équipe des ingénieurs de chez QAT travaille en continu sur l’amélioration de son appli afin d’y intégrer de nouvelles fonctions et corriger au plus vite d’éventuels bogues.

Des circuits audiophiles qui brillent par leurs performances à l’écoute À l’arrière du QAT RS3 deux ports USB sont disponibles afin d’étendre la capacité de stockage avec un disque dur externe et/ou brancher le dongle Wi-Fi. Les sorties analogiques sont disponibles en asymétrique en RCA et symétrique sur XLR. Une sortie numérique coaxiale pour attaquer un DAC séparé est aussi présente. Néanmoins, comme nous avons pu nous en rendre compte à l’écoute, le convertisseur intégré au QAT RS3 est déjà de grande qualité, digne d’un appareil


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audiophile haut de gamme. Il comporte deux puces de conversion, une Cirrus Logic CS8416 dédiée aux signaux en PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz et une seconde, AK4396 de chez AKM, certainement pour les flux DSD. Les étages de sorties analogiques font quant à eux appel à trois amplis Op Burr Brown, des OPA2228P, modèles haut de gamme, de haute précision, à très large bande passante, ici utilisés en configuration symétrique. À l’écoute, le QAT RS3 nous a immédiatement fait un grand numéro de charme (nous avions choisi Barry White pour débuter...) et donné envie de partir à la redécouverte d’une grande partie de notre discothèque. L’opération de «ripping» est vraiment simple et rapide. Le QAT RS3 délivre de très beaux timbres qui ont de la matière tout en conservant un grain relativement léger. Ces timbres sont riches, mais ne versent jamais dans la coloration, le trop chaleureux ou le trop sirupeux. Il y a un habile mélange de douceur et de poigne dans la restitution de ce serveur. Le message sonore est bien articulé et posé. La scène sonore est aérée et bien proportionnée. Le QAT RS3 est relativement neutre et n’impose pas sa personnalité. Mais il ne pousse pas non plus la transparence jusqu’à donner un caractère froid ou analytique. Au contraire, tout en sachant faire preuve de nervosité, il est relativement doux et préfère mettre en valeur les qualités plutôt que les défauts d’un fichier ou d’une prise de son. Avec le QAT RS3, la musique prend tout de suite de la tenue, de la majesté et de l’aisance. La notion d’espace, d’ouverture, d’absence de crispation était par exemple flagrante sur notre extrait «Seven

Notes», composé par le producteur Howie B pour Bowers & Wilkins avec le vrai son du moteur d’une Maserati. Ce serveur est une grande réussite sur le plan des performances musicales. En outre, il peut être une très bonne alternative à un lecteur de CD audiophile.

Spécifications

•Type : lecteur de musique en réseau •Connectivité : Ethernet, Wi-Fi (dongle USB fourni),3x entrées USB pour périphériques de stockage externe et lecteur CD •Sorties : analogiques sur RCA et XLR, numérique coaxiale sur RCA •Protocoles compatibles : DLNA •Formats de fichiers audio compatibles : PCM jusqu’à 24 bits/192 kHz (WAV, FLAC, AAC, AIFF, WMA, MP3, Ogg Vorbis) et DSD128 (5,6 MHz). •Réception des webradios •Dimensions : 43,5 x 26,2 x 4,5 cm •Poids : 4,0 kg •Prix : 1800 € nu ou 2000 € avec lecteur CD/DVD/Blu-Ray et disque dur de 2 To

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


NOUVELLE GÉNÉRATION

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BOWERS & WILKINS

Zeppelin Wireless Avec la Zeppelin, le constructeur britannique Bowers & Wilkins n’en est plus à son ballon d’essai. La première version, lancée en 2007, était la première station d’écoute pour iPhone et iPod offrant de véritables performances audiophiles. La seconde, baptisée Zeppelin Air, inaugurait en 2011 le système de diffusion de musique sans-fil AirPlay d’Apple. Arrive maintenant la Zeppelin Wireless qui abandonne le dock pour appareil Apple au profit d’une liaison Bluetooth. Comme pour la Sonos Play:5, la Zeppelin de Bowers & Wilkins est un modèle d’une longévité totalement inhabituelle. Et lorsqu’une nouvelle version arrive, ce n’est pas qu’un simple petit ravalement de façade. La nouvelle Zeppelin Wirelless reprend l’esprit des modèles de précédente génération, mais son équipage acoustique, ses circuits de traitements et d’amplification du signal audio ont été retravaillés en profondeur. L’esthétique a également été affinée. La Zeppelin Wireless garde la forme d’un ballon dirigeable ou plutôt prend celle d’un gros grain de riz allongé avec des galbes, des courbures et des lignes très soignées. La face avant qui accueille les hautparleurs est couverte d’un cache inamovible tendu d’un tissu à croisillon, d’aspect haut de gamme et luxueux. La coque en matériau synthétique noir mat donne aussi une excellente impression de matière

et de solidité. Elle est 50% plus épaisse que sur le précédent modèle. L’ensemble est parfaitement scellé et offre une charge ultra optimisée aux cinq haut-parleurs intégrés.

Ces haut-parleurs sont des modèles conçus et fabriqués par Bowers & Wilkins utilisant les nombreuses technologies de pointe exclusives à la marque britannique. Au centre, le woofer mesure 15 cm de diamètre. Il est doté d’un moteur très puissant et d’une large bobine mobile autorisant d’importants débattements. De part et d’autre de lui, les transducteurs de médium de 9 cm utilisent le principe FST, se caractérisant par une suspension en mousse limitant drastiquement les phénomènes de colorations et de distorsion. Enfin, les tweeters à dôme métallique de 25 mm sont équipés des


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Spécifications

•Type : enceinte active Wi-Fi et Bluetooth •Puissance : 2 x 25 + 50 watts •Haut-parleurs : woofer de 15 cm, 2x médiums de 9 cm, 2x tweeters à dôme de 25 mm •Connectique : entrée analogique sur minijack, Wi-Fi, Bluetooth (AAC et AptX) •Protocoles réseau : AirPlay, Spotify Connect •Réponse en fréquence : 44 Hz à 48 kHz •Dimensions : 66 x 18,8 x 18,3 cm •Poids : 6,5 kg

700 € Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

fameux tubes d’amortissement arrière Nautilus. L’alimentation est confiée à cinq amplificateurs en classe D indépendants (2 x 25 + 50 watts), pilotés par DSP de manière à optimiser la réponse en fréquence de chaque haut-parleur.

Bluetooth, AirPlay, Spotify Connect... et rien de plus Pour ce qui est de ses possibilités de connexion, la Bowers & Wilkins Zeppelin Wireless reste une enceinte simple qui va à l’essentiel. Sur la base, à l’arrière de son coffret, elle est dotée de l’indispensable entrée auxiliaire analogique. À l’avant, le dock pour appareil Apple a disparu. À la place, on trouve au niveau de la base une petite protubérance tactile permettant d’activer la liaison Bluetooth. Une prise Ethernet est disponible pour le raccordement au réseau domestique. Le Wi-Fi de son côté nous a donné un peu fil à retordre, lors de sa première configuration. L’application prévue pour faciliter sa configuration sous iOS est boguée et peu utile. Heureusement, il est aussi possible de réaliser «à l’ancienne» cette configuration depuis un ordinateur Mac ou PC, ou encore depuis un appareil Android, et c’est finalement plus simple ainsi. À travers ces liaisons réseau, on peut diffuser de la musique sur la Zeppelin Wireless en utilisant les protocoles AirPlay d’Apple ou Spotify Connect. Et c’est tout... Bowers & Wilkins ne propose pas d’application propriétaire pour la lecture de fichier du réseau local en DLNA ou l’accès à d’autres services de musique en ligne. Cela simplifie encore une fois les choses.

D’excellentes performances sonores : coup de cœur assuré Nous étions déjà fans des précédentes versions de la Bowers & Wilkins Zeppelin (un peu moins des déclinaisons parallélépipédiques B&W A5 et A7) et avec cette nouvelle mouture «Wireless», nous avons été, dés les premières notes, totalement conquis . Cette enceinte est un modèle réellement de qualité Hi-Fi au sens noble du terme. Elle a le sens de la nuance, du détail et sait faire de la musique comme peu d’autres. Sa restitution est transparente, fine précise. Les timbres sont équilibrés, sans trou ou boursouflure artificielle dans tel ou tel registre. La dynamique, la puissance sont au rendez-vous. Les graves sont percutants et profonds. L’image stéréophonique a une belle ampleur. Mieux, la Zeppelin a également du caractère, et ce petit supplément d’âme musical qui fait la différence. Nous avons adoré sa façon si particulière d’ajouter un peu de brillance et de spatialisation au morceau «Do it, Try it» de M83, son groove sur la montée crescendo du rythme lancinant dans l’introduction de la chanson «Pajaros» de Bomba Estéreo, l’effet de présence et d’incarnation de la voix du chanteur du groupe Moderat accompagné d’une boîte à rythme très musclé sur le titre «Eating Hooks». Avec la Bowers & Wilkins Zeppelin Wireless, on vit la musique avec passion. Nous adressons toutes nos félicitations et applaudissements à l’équipe d’acousticiens qui a conçu cette enceinte sans-fil.


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BLUESOUND Pulse Mini Bluesound a choisi d’attaquer le marché du multiroom par le biais de la qualité audio et de la compatibilité Hi-Res. Nous avons testé une première fois son système dans notre guide 2015 de la Hi-Fi connectée. Depuis, la gamme a été refondue, avec une mise à jour des modèles existants, et la sortie d’une enceinte nomade ainsi que d’une enceinte compacte et polyvalente : la Pulse Mini que voici.

600 €

Une construction qui met l’accent sur les composants électroniques internes Au niveau du dessin, cette station d’écoute reprend celui de l’enceinte Pulse en plus petit, avec une forme angulaire, lisse, sans fioriture extérieure. Sa finition en caoutchouc est agréable au toucher et ne se raye pas, mais, dans la version blanche comme dans la noire, ramasse beaucoup la poussière et accroche les traces de doigt. L’enceinte regroupe ses commandes tactiles sur un carré au sommet. Celui-ci couvre un petit creux pouvant servir de poignée pour les déplacements. A l’arrière, un double évent bassreflex à embouchure unique aplatie s’ouvre juste au dessus de la connectique USB, Ethernet, minijack et optique Toslink. On peut donc connecter cette enceinte sur une source en numérique, en analogique ou encore utiliser la sortie casque pour s’en servir comme DAC/ampli-casque de salon. Mais sa destination première reste d’être utilisée comme station d’écoute connectée au réseau local via Ethernet ou Wi-Fi. Il est possible de la poser sur un meuble ou de la fixer au mur via deux embases métalliques filetées situées en dessous du coffret.

L’avant de la Pulse Mini est entièrement recouvert d’une grille métallique, qui lui donne un aspect uni et discret. Derrière elle, les haut-parleurs sont au nombre de trois : un solide boomer de 11 cm à membrane polypropylène et deux transducteurs large-bande à cônes de 6 cm en papier renforcé par de la fibre. Ces haut-parleurs sont montés dans un coffret sérieux, apparemment en ABS de bonne épaisseur, qui ne craint pas les vibrations parasites. A l’intérieur se logent trois amplificateurs numériques montés en tri-amplification, soit un par transducteur, totalisant 60 W de puissance, accompagnés d’un processeur ARM Cotrex A9 de 1 GHz. Le convertisseur Hi-Res assure la prise en charge native des flux audionumériques codés en PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz. Outre la connectique réseau WiFi ou Ethernet, il est possible de jouer de la musique sur la Pulse Mini en Bluetooth, ou encore de la piloter via une télécommande infrarouge programmable (non proposée par Bluesound), pour une installation en intégration à un système domotique.


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Des enceintes connectées appairables en stéréo La connexion au réseau local se fait plutôt facilement, comme sur les versions précédentes, via l’application Bluesound (iOS/Android) - voir notre test de l’enceinte Pulse qui lui a valu un On Top Audio Award. Il est possible de grouper deux Pulse Mini dans la même pièce, auquel cas elles joueront la même musique en mode «dual mono». Pour jouer en mode stéréo, il faut, après avoir regroupé les enceintes dans une même pièce via l’application, aller dans le menu des paramètres et dans l’onglet «audio». Il est ensuite proposé de faire jouer à l’enceinte le canal gauche, droit ou les deux. Il est ainsi possible de placer plusieurs enceintes à gauche, à droite et/ou au centre de la pièce et de les faire jouer de concert en stéréo. Il faudra en revanche bien faire attention à opérer le contrôle du volume via l’application depuis le curseur situé sur la page de lecture et à ne pas modifier le volume de chacune des enceintes, qui reste indépendant.

Une écoute propre et dynamique A l’écoute, la Pulse Mini propose un son propre et dynamique. Sa lisibilité permet d’écouter de la musique à bas niveau pour une utilisation de proximité, et la bonne tenue en puissance, compte tenue de la taille de l’enceinte, permet également de pousser le volume pour animer une petite soirée. Les différents timbres instrumentaux et vocaux sont d’une belle définition, sans coloration spécifique. Les détails sont au rendez-vous, notamment dans le milieu du spectre, même si la transparence n’est pas extrêmement poussée, la Bluesound Pulse privilégiant la douceur plutôt que le piqué. En effet, on note un équilibre tonal légèrement descendant plutôt agréable. L’absence de tweeters se fait un peu ressentir dans les aigus, qui ne montent pas aux cieux. Le haut du spectre est en conséquence assez doux et sans agressivité. Les médiums sont mats et les basses bien posées, avec quelques rondeurs sympathiques. La Pulse Mini sait remplir l’espace, avec une image sonore large, appréciable sur de la musique d’ensemble. Compacte polyvalente, offrant de bonnes performances, la Bluesound Mini est une enceinte sérieuse et rassurante qui trouvera bien sa place dans une pièce de dimension moyenne.

Spécifications

•Type : enceinte active Wi-Fi et Bluetooth •Puissance : 60 watts Haut-parleurs :boomer de 11 cm, 2x largebandes de 6 cm •Connectique : WiFi, Ethernet, mini-jack/ Toslink, Bluetooth AptX, USB-A, USB-B, sortie casque mini-jack •Fichiers compatibles : 24 bits/192 kHz •Protocoles réseau : Bluesound •Réponse en fréquence : 45 Hz à 20 kHz •Dimensions : 33,5 x 17,2 x 15,5 cm •Poids : 3,6 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

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DENON Heos 1 Le système Heos by Denon, concurrent direct du titan Sonos sur le marché du multiroom, était initialement constitué d’une gamme qualitative plutôt courte, d’enceintes monoblocs et de répéteurs réseau, avec une interface propriétaire bien conçue. Après le High End 2015 de Munich, elle s’est enrichie d’une barre de son et d’une petite enceinte Heos 1 dotée en option d’un pack nomade avec batterie et d’un récepteur Bluetooth. C’est l’enceinte dont il s’agit ici, qui fait le pari de la polyvalence, à la fois multiroom, Bluetooth et nomade.

Le poids et les petites dimensions de l’Heos 1 en font une enceinte discrète qui tient debout dans tous les coins de la maison. Elle se connecte facilement au réseau domestique comme les autres enceintes Heos by Denon. Cela peut se faire directement en Ethernet ou par le Wi-Fi. La procédure de connexion au réseau sans-fil ne prend que quelques minutes. Elle consiste principalement à brancher un câble mini-jack entre l’enceinte et le smartphone ou la tablette sur lequel on a installé l’application Heos, puis à entrer le mot de passe du Wi-Fi. Si on débranche l’enceinte pour la rebrancher dans une autre pièce de la maison, une simple pression sur le bouton de volume situé sur le haut de son boîtier la reconnecte automatiquement au réseau local sans-fil. C’est donc un produit maniable pour l’intérieur, si l’on excepte la diode Led située à la base de l’enceinte, assez lumineuse, qui peut déranger la nuit dans une chambre à coucher par exemple.

Le Go Pack optionel : pour la transformer en une vraie enceinte nomade avec liaison Bluetooth et batterie intégrée Pour une utilisation nomade, la Heos 1 est certes un peu lourde pour être emmenée dans un sac à dos, mais se glisse bien dans une valise ou le coffre

250 € d’une voiture pour aller dans les endroits où l’on ne capte plus de Wi-Fi. Le bloc Go Pack, disponible en option, avec son module batterie et Bluetooth, se clipse très facilement au socle de l’enceinte. Des encoches sont prévues à cet effet, derrière un panneau à la base de l’enceinte, que l’on détache par une petite rotation que l’on effectue avec deux doigts. Un petit cache en caoutchouc pour les prises USB, Ethernet et mini-jack permet de placer l’enceinte en extérieur ou dans une pièce d’eau sans qu’elle ne craigne les éclaboussures. La Heos 1 et son Go Pack réunissent donc des fonctionnalités à la fois multiroom et transportables. En terme de construction interne, le fabricant a doté cette petite enceinte d’un tweeter à dôme textile de 25 mm (1 pouce) doté d’un moteur à aimant néodyme et d’un dissipateur thermique. On lui trouve aussi un boomer à membrane en papier de 7,5 cm de diamètre avec un gros aimant ferrite de 7cm. Le tout est proprement assemblé et isolé grâce à des bandes de mousse, et enfermé dans des coques en ABS d’une bonne robustesse et solidement vissées. En somme un produit plutôt bien construit et qui semble durable.


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Une restitution sonore qui a la pêche À l’écoute, la Heos 1 offre un bon rapport taille puissance, et permet de bien pousser le volume, notamment lorsqu’elle est branchée en Wi-Fi ou en Ethernet. Nous l’avons facilement connectée à une platine vinyle dotée d’un préampli phono grâce à une prise mini-jack et envoyé le signal audio sur le réseau local pour jouer en stéréo avec une seconde Heos 1. Cela s’est fait avec une bonne qualité de restitution, non sans un léger retard qui équivaut sûrement au délai d’encodage du flux numérique. Il vaut donc mieux effectuer ce type d’écoute à un volume pas trop faible, car sinon on risque d’entendre la cellule phono lire le sillon en écho si l’on se trouve à proximité de la platine. L’équilibre tonal est assez neutre, légèrement physiologique, sans brillance ni coloration particulière. L’impact est bon et garantit le dynamisme sur les styles de musiques dansants. Les médiums, très mats, sont d’un détail agréable à l’écoute et les aigus, relativement aériens, restent doux et sans aucune agressivité. En mettant l’enceinte en Bluetooth et sur batterie, on garde une restitution de qualité, avec simplement un peu plus de lourdeur dans le bas du spectre et moins de détails dans le haut médium et les aigus, ce qui est normal étant donné les limites de la liaison en Bluetooth. En somme une écoute propre et qualitative, qui privilégie la fidélité sans excès, pour un produit qui offre un bon rapport qualité/prix.

Spécifications

•Type : enceinte active Wi-Fi, liaison Bluetooth en option •Puissance : n.c. •Haut-parleurs : tweeter à dôme de 25 mm, boomer de 7,5 cm •Réponse en fréquence : n.c. •Connectique : Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, mini-jack, USB (pour mise à jour) •Protocole réseau : Heos •Dimensions : 18 x 12,9 x 12,8 cm •Poids : 1,9 kg • Prix du Go Pack : 100 €

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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CLINT Freya Pastel

Clint est une marque danoise spécialisée dans les appareils radios connectés. Son enceinte WiFi Freya, que l’on prendrait volontiers pour parfaire sa déco d’intérieure, a été dessinée par Phillip Bodum, qui serait, le fils du designer des fameuses cafetières et théières éponymes.

Spécifications

•Puissance : 7 watts •Haut-parleurs : n.c. •Connectique : WiFi, mini-jack, USB •Protocoles compatibles : DLNA, Spotify Connect, AirPlay •Fichiers supportés : MP3, LPMC, AIFF, ALAC, WMA, AAC, AAC+, FLAC, WAV, Ogg Vorbis •Qualité max. des fichiers lus : 24 bits/192 kHz Batterie : 2200 mAh, 6h d’autonomie •Dimensions : 10 x 21,5 cm •Poids : 950 g

Notre avis

250 €

Le dessin «à la danoise», lisse et cylindrique, de la Clint Freya destine cette enceinte à de petits espaces, comme un bureau ou une table de nuit. Très fonctionnelle, elle se branche sur le courant secteur ou fonctionne sur batterie, à la maison comme en mobilité. Le modèle WiFi que nous avons testé peut se connecter en WiFi direct ou au réseau local pour profiter des protocoles DLNA, AirPlay ou Spotify Connect, mais l’enceinte existe aussi en version Bluetooth. La lecture de musique est instinctive et rapide en utilisant Spotify Connect, ou, depuis un appareil Apple, en utilisant l’AirPlay. L’application propriétaire Asgard (du nom du royaume des dieux vinkings) en revanche, est un peu plus laborieuse à utiliser, notamment si l’on jongle avec le WiFi direct. Son affichage est optimisé pour un écran de smartphone et n’est donc pas optimal en ergonomie pour une utilisation sur une tablette. Le démontage de l’enceinte dans notre laboratoire

Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

On Mag nous a montré un assemblage interne propre avec une batterie assez facilement accessible pour une éventuel changement. La coque est rigide et bien amortie, sans fuite, et l’on reconnaît là l’expertise de la marque en matière de petits appareils bien solides, destinés au nomadisme. Une construction industrielle bien propre sur elle, en extérieur comme en intérieur. Au niveau sonore, l’écoute est agréable en proximité, sur une table de nuit ou un bureau, et en adéquation avec la destination discrète, nomade et épurée du produit inspirée par son dessin danois. Sans excès de basse ni de démonstrativité, l’enceinte Clint Freya, tient honorablement en puissance, avec des médiums bien travaillés, plutôt mats, ainsi que de jolies voix intelligibles et sympathiquement mises en valeur. Les aigus, légèrement en retrait, sont doux et sans aucune stridence. En somme une écoute légère et divertissante, aussi vivante que sage.


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MONSTER 250 €

Sreamcast S1 Plus petite que les stations S2 et S3, la Monster Streamcast S1 est une enceinte multiroom compacte qui fonctionne grâce au protocole Qualcomm AllPlay. Discrète par ses dimensions, elle reste musclée à l’écoute. La Monster Streamcast S1 est une enceinte d’intérieur à brancher sur le courant secteur. Avec son look, sa construction externe sobre et robuste, elle dispose à l’avant d’une grille métallique pour cacher les haut-parleurs et d’un radiateur passif à l’arrière. En plus du Wi-Fi et du Bluetooth, la connectique filaire se trouve derrière un cache en caoutchouc, en bas au dos de l’enceinte. Le dessus de l’enceinte est quant à lui recouvert d’un bandeau de commandes tactiles. On note aussi que le coffret peut se visser sur pied comme un appareil photo ou une caméra grâce une embase métallique filetée. C’est original. La Streamcast S1 peut se piloter en Wi-Fi depuis l’application Monster, ainsi qu’avec l’application AllPlay Jukebox, avec pour cette dernière un affichage optimisé pour smartphone, mais pas pour tablette. L’application Monster Streamcast détecte aussi les autres produits qui utilisent le protocole Qualcomm AllPlay, et permet par exemple de les grouper pour jouer la même musique sur plusieurs enceintes de la maison. Avec les deux applications, on peut accéder au DLNA pour jouer les fichiers présents sur le réseau local, ainsi qu’à Spotify ou Napster et aux webradios. L’appli AllPlay Jukebox ajoute quelques autres services comme Aupeo! ou Style Jukebox. Il y a donc de quoi faire une fois l’enceinte connectée au réseau, ce qui n’est pas forcément facile à réaliser si l’on ne se rend pas compte d’une petite omission dans la notice : il faut bien appuyer sur le bouton «mode» au dos de l’appareil au moment de le connecter au réseau local.

En matière de construction interne, Monster a fait sur cette enceinte un travail basique et efficace. Derrière la grille de façade se trouvent deux hautparleurs large-bandes à membrane en papier de 8,5 cm au milieu de l’enceinte, accompagnés sur leurs côtés de deux tweeters à diaphragme hybride cônico-sphérique en textile de 25 mm. Au centre et à la verticale, un radiateur passif rectangulaire, identique à celui placé à l’arrière de l’enceinte, sépare le tout. À l’écoute, la Monster Streamcast S1 n’est pas d’une grande définition, ses timbres manquent de délicatesse et un peu de propreté. Ce n’est pas tout à fait notre tasse de thé question musicalité. Néanmoins, cela peut plaire, car les performances sont plus que correctes. Cette enceinte offre un bon rapport taille/puissance, bien qu’elle se destine à une utilisation de proximité. Son équilibre tonal physiologique donne un son assez punchy dans les basses avec des aigus qui ont du mordant et sont bien présents.

Spécifications

•Haut-parleurs : 2x large-bandes de 8,5 cm + 2x tweeter de 25 mm + 2x radiateur passif •Protocoles compatibles : Qualcomm AllPlay, Spotify Connect, DLNA •Connectique : Wi-Fi, Bluetooth, mini-jack, entrée numérique optique, USB pour charge •Dimensions : 29,2 x 12,4 x 8,9 cm

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt



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MUSAIC

500 €

MP10 Musaic est un nouveau, venu depuis 2015, sur le marché des enceintes multiroom. Basé à Londres, son démarrage a été financé par une campagne Kickstarter et ses enceintes, s’appuyant sur la technologie AllPlay de Qualcomm, ont déjà été honorées par deux prix de l’innovation aux CES de Las Vegas 2015 et 2016. Elles sont pour l’instant au nombre de deux, la petite MP5 et la plus ventrue MP10 que nous testons ici. AllPlay de Qualcomm, un système multiroom prometteur Créé par le géant des processeurs pour appareils mobiles Qualcomm, le système AllPlay n’a pour l’instant pas beaucoup fait parler de lui, mais commence a avoir de plus en plus d’adeptes parmi les constructeurs d’enceintes sans-fil. Notamment ceux qui n’ont pas envie de se lancer dans l’élaboration d’un système propriétaire coûteux et difficile à garder compétitif. Lenco, Monster, Panasonic, Gramofon... ont déjà adopté le protocole Allplay. Les enceintes qui l’utilisent sont intercompatibles au sein d’un système multiroom domestique. Elles peuvent être «groupées» pour une diffusion audio synchronisée dans plusieurs pièces d’une habitation ou jouer chacune une source de musique différente. Il est possible de les piloter depuis l’application proposée par leurs propres marques respectives ou bien depuis l’application AllPlay Jukebox, disponible sur iOS et Android. Cette dernière donne accès à la lecture de fichiers en DLNA, à plusieurs services de musique en ligne : Tunein pour les webradios, Napster, Style Jukebox, Aupeo!... et bientôt Tidal. Les enceintes

AllPlay sont en outre compatibles Spotify Connect et disposent généralement d’une liaison Bluetooth. C’est le cas chez Musaic qui ajoute en bonus la gestion de systèmes d’éclairage domestique connectés. Cette option est à notre connaissance inédite sur des enceintes multiroom. Elle est certainement permise par le «framework» AllJoyn d’AllSeen Alliance un protocole dédié aux objets connectés, à partir duquel le système AllPlay est construit.

Une enceinte aux formes et à l’équipement sages L’enceinte MP10 est la plus grosse de la gamme Musaic, mais reste relativement compacte. Son coffret allongé est d’un design sobre et simple, avec des commandes tactiles sur le dessus bien repérées par de gros logos blancs. À l’arrière, la connectique comporte une prise réseau Ethernet que complètent les liaisons Wi-Fi et Bluetooth, un port USB pour recharger un appareil nomade et une entrée auxiliaire analogique sur mini-jack. Le boîtier en matériaux plastiques noirs et argentés est d’une construction classique, propre et sérieuse.


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Spécifications

Les haut-parleurs sont dissimulés par un cache en tissu. Ils sont au nombre de trois, deux largebandes de 5 cm et un boomer de 10,5 cm, tous à membrane papier. L’accord de la charge bassreflex est réalisé par deux petits évents dont les ouvertures sont dissimulées dans un creux formant une poignée à l’arrière du coffret.

Un son et une interface préparés avec amour Sur le terrain, la MP10 est une enceinte relativement facile à installer et à connecter aux réseaux domestiques en Wi-Fi. On trouve facilement le petit bouton encastré à l’arrière, sur lequel il faut appuyer avec la pointe d’un stylo afin d’activer la liaison provisoire Wi-Fi Direct. On se connecte ensuite depuis une tablette ou un smartphone à ce Wi-Fi direct, puis le système AllPlay nous prend automatiquement par la main, nous indiquant les étapes à suivre. On regrette juste qu’il exige que le réseau Wi-Fi domestique soit protégé par une clé (mot de passe) de type WPA2 et refuse de s’y connecter en WEP. Il faudra donc pour certains utilisateurs revoir la configuration de leur réseau WiFi domestique. L’application de pilotage Musaic propose une interface élégante et intuitive, vraiment agréable à utiliser, invitant à la découverte de la musique. On sent que les ingénieurs de la marque ont mis de l’amour dans leur travail, en concevant cette interface, mais aussi en ajustant le son de la Musaic MP10. Cette enceinte est un peu chère comparativement à ses concurrentes de chez Sony SongPal,

•Type : enceintes actives Wi-Fi et Bluetooth •Puissance : 2 x 15 + 30 watts •Haut-parleurs : boomer de 10,5 cm et 2x largebandes de 5 cm •Connectique : entrées analogiques sur mini-jack, Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth AptX et AAC, port USB de charge •Fichiers compatibles : jusqu’en 24 bits/192 kHz •Protocoles réseau : AllPlay, Spotify Connect •Réponse en fréquence : n.c. •Dimensions : 14,6 x 41,2 x 11,5 cm •Poids : n.c.

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Heos by Denon ou même Sonos. Sa puissance acoustique est un peu moindre, ses haut-parleurs ne montent pas très bien dans l’aigu et ne sont pas d’une grande neutralité. Pourtant, il y a dans la restitution de la Musaic MP10 quelque chose de fort séduisant, qui fonctionne très bien. Les basses sont généreuses et gourmandes, particulièrement réussies avec un sens du naturel évident. Les médiums, même s’ils sont assez colorés, sont francs, spontanés. L’image sonore n’est pas confinée. Elle prend de belles proportions avec aisance et simplicité. La Musaic MP10 n’est pas une enceinte ultra performante au sens strict du terme, mais elle donne envie d’écouter de la musique et la traite avec beaucoup d’amour, ce qui est déjà une très grande qualité.


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PARADIGM

PW800 Paradigm est un spécialiste canadien des enceintes acoustiques. Il a pour habitude de concevoir et fabriquer ses produits de A à Z, des haut-parleurs jusqu’aux ébénisteries en passant par les filtres. Cela est plutôt rare. Le constructeur vient de faire son entrée sur le marché des enceintes et électroniques Wi-Fi. Pour ce faire, il a choisi de rallier la bannière Play-Fi de DTS. Sa gamme «Premium Wireless» (PW) compte quatre modèles : un lecteur réseau, un ampli connecté et deux enceintes. Nous testons ici la plus grosse.

Paradigm ne prétend pas être un spécialiste des protocoles réseau et de la diffusion audio en multiroom. Il a bien raison. Plutôt que de se lancer dans la conception hasardeuse de son propre système de pilotage d’enceintes Wi-Fi, il a donc préféré se tourner vers le Play-Fi des laboratoires DTS. Celui-ci a été lancé en 2013 pour concurrencer l’AirPlay d’Apple. Il se rapproche plus dans la réalité du système AllPlay de Qualcomm. Il ne s’est pour l’instant pas fait beaucoup d’émules parmi les marques distribuées en Europe. Avec la Paradigm PW800, c’est la première fois que nous testons une enceinte utilisant le Play-Fi.

Le Play-Fi de DTS : un système de pilotage d’enceintes multiroom sans-fil plus ouvert et abouti qu’il n’y parait Le Play-Fi de DTS se rapproche du protocole AllPlay de Qualcomm. Il n’est pas réservé à un seul constructeur comme chez Sonos ou Bluesound. Il est ouvert à toutes les marques qui désirent y adhérer. Il ne ressemble pas non plus à l’AirPlay d’Apple qui est directement intégré à iOS, ni au Google Cast qui est une fonction disponible pour tous les éditeurs d’appli sous Android et iOS. Comme l’AllPlay de Qualcomm, le Play-Fi de DTS

donne accès à plusieurs services de musique en ligne. Une douzaine pour ce qui le concerne, dont le français Deezer et l’américain Tidal. Le Play-Fi intègre aussi son propre moteur de webradios. Il permet la lecture de fichiers audio Hi-Res (jusqu’à 24 bits/192 kHz) disponibles sur le réseau local, en mode DLNA. Il est compatible Spotify Connect et enfin sur certains appareils il supporte l’AirPlay. Cette dernière fonction n’est pas implémentée sur les modèles PW de Paradigm. En compensation, l’enceinte PW800 est dotée d’une entrée analogique sur mini-jack et d’une sortie subwoofer pour pouvoir lui adjoindre un caisson de grave. L’application de pilotage du DTS Play-Fi est commune à tous les appareils qui utilisent ce système. Les modèles de différentes marques sont donc compatibles entre eux. Contrairement au système AllPlay, les constructeurs n’apportent pas chacun leur touche personnelle. L’application Play-Fi est par ailleurs disponible sur iOS, Android, Kindle Fire et sur PC sous Windows. Concernant son interface, nous l’avons trouvée relativement aisée pendant nos essais. Elle manque de graphismes et de visuels pour aider au repérage. Elle n’est pas aussi belle est intuitive que celle de Sonos, mais relativement claire complète, sans trop de complications.


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Une conception robuste avec des amplis et hautparleurs performants Sur le plan physique, la Paradigm PW800 est une enceinte relativement ramassée compte tenu de la puissance acoustique qu’elle est capable de développer. Elle adopte un style cousu d’esprit nord-américain, avec un couvercle décoré d’un habillage glossy façon ronce de noyer, une façade habillée d’une grille métallique de protection, un bandeau de commandes sur le côté droit. À l’arrière de l’enceinte on dispose d’une entrée auxiliaire analogique pour compléter les liaisons Bluetooth, Wi-Fi et Ethernet, ainsi qu’une sortie subwoofer pour un caisson de grave optionnel. À l’intérieur de l’enceinte, l’équipement est particulièrement costaud, puisque la PW800 est équipée d’une unité de puissance en classe D, capable de délivrer 230 watts max. RMS, de chez Anthem, le spécialiste de l’amplification haut de gamme qui fait partie du même groupe que Paradigm. Les haut-parleurs utilisés sont propres à la marque. Les deux tweeters à dôme de 25 mm et les deux boomers de 13 cm sont dotés de membrane S-Pal exclusives, en aluminium et céramique. Ils travaillent en charge close.

À l’écoute : un tempérament de bucheron canadien, bien tempéré par un efficace système de correction acoustique

950 € Spécifications

•Type : enceinte active Wi-Fi et Bluetooth •Puissance : 230 watts RMS max. •Haut-parleurs : 2x boomers de 13 cm, 2x tweeters à dôme de 25 mm •Connectique : entrée analogique sur minijack, Wi-Fi, sortie subwoofer •Protocoles réseau : Play-Fi, DLNA, Spotify Connect •Réponse en fréquence : 44 Hz à 20 kHz •Dimensions : 17,8 x 50,8 x 14 cm •Poids : 6,3 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Sur le terrain, la Paradigm PW800 fait état d’une musculature impressionnante. C’est une des enceintes ou station d’écoutes sans-fil parmi les puissantes que nous ayons testées, tous budgets confondus. Elle affiche un poids, une densité un impact dans les basses que l’on ne retrouve chez aucun autre concurrent direct. Si bien que les graves nous sont apparus dans un premier temps un peu trop envahissants. Mais heureusement, la PW800 intègre un système de correction acoustique particulièrement efficient. Il est baptisé «ARC» (Anthem Room Correction) et hérité des amplis Home Cinéma haut de gamme de la marque sœur de Paradigm. Il doit être lancé depuis un logiciel gratuit, disponible uniquement pour PC. Celui-ci n’existe pas sous Mac, néanmoins, il serait dommage de s’en passer. Une fois lancée, l’application ARC détecte automatiquement la présence de la Paradigm PW800 sur le réseau domestique. Grâce au microphone fourni, elle propose de mesurer sa réponse acoustique en cinq points de la pièce d’écoute. Elle calcule ensuite les corrections à apporter, puis il suffit de cliquer sur «OK» pour transférer les paramètres vers la PW800. La restitution gagne immédiatement en équilibre. Le grave n’a pas perdu de sa force et de sa puissance. Il reste toujours très massif et physique, mais beaucoup mieux maitrisé et totalement jouissif. On peut ainsi profiter de timbres d’une belle définition se caractérisant par un médium ouvert et des aigus précis, qui montent haut, de façon relativement feutrée et particulièrement agréable. L’enceinte Paradigm PW800 donne de l’ampleur à la musique, elle est musclée et généreuse. C’est donc une belle réussite, un poil chère dans l’absolu par rapport à des cadors de chez Sonos ou Bowers & Wilkins, mais qui apporte quelque chose de différent avec un caractère sonore fort séduisant.


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SONOS Play:5

Sonos est le maître des enceintes multiroom. Mais, depuis deux ans, il a de nombreux apprentis, dont certains très talentueux comme Bluesound, Heos by Denon ou Bose SoundTouch, qui pourraient à terme menacer sa suprématie. Le leader californien doit donc se réinventer. Aussi, puisqu’il n’a plus rien à démontrer en matière de gestion multiroom, il veut s’imposer maintenant comme un vrai spécialiste de l’acoustique. Pour ce faire, sa nouvelle arme est le TruePlay, un système d’optimisation qui fait son entrée avec la station d’écoute Play:5 de seconde génération. Depuis sa création, il y a plus de 10 ans, Sonos a toujours eu beaucoup de régularité et de suivi dans ses idées. La marque californienne a une démarche claire, s’inscrivant sur le long terme, ce qui est très rassurant pour l’acquéreur. Elle ne fait évoluer sa gamme d’enceintes que par toutes petites touches tandis que son application est toujours la première à intégrer les nouvelles plateformes de musique. A notre connaissance sur iOS comme sur Android, l’appli Sonos est le seul à donner accès directement à Apple Music et à Spotify (sans passer par le mode Spotify Connect). Heureusement d’ailleurs, car le système Sonos est toujours totalement fermé. Il permet d’écouter la plupart des services de musiques en ligne y compris les webradios ainsi que les bibliothèques musicales

locales sous iTunes, Windows ou Rhapsody Media. Mais il n’est pas compatible avec AirPlay, Google Cast ou les fichiers audio Hi-Res. Les enceintes de la marque n’intègrent pas non plus de liaison Bluetooth. Toutes ces options, Sonos les laisse à ses concurrents et préfère se concentrer maintenant sur un autre cheval de bataille : prendre désormais le leadership en matière d’acoustique.

Une Sonos Play:5 toute neuve L’enceinte Sonos Play:5, que nous testons ici, est donc un modèle de seconde génération. Seulement ! Elle comporte beaucoup d’améliorations techniques, par rapport au modèle de première génération qui est resté inscrit au catalogue


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580 € Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Spécifications

•Type : enceintes actives Wi-Fi •Puissance : n.c. •Haut-parleurs :3x boomers de 11,5 cm et 3x tweeters à dôme de 25 mm •Connectique : entrée analogique sur minijack, Wi-Fi •Fichiers compatibles : jusqu’à 48 kHz •Protocoles réseau : SonosNet •Réponse en fréquence : n.c. •Dimensions : 20,3 x 36,4 x 15,4 cm •Poids : 6,36 kg

pendant six ans ! Ce n’est pas qu’une simple mise à jour cosmétique. Si les proportions restent sensiblement les mêmes, la structure et surtout l’équipage de haut-parleurs ainsi que l’électronique ont été revus de fond en comble. La Sonos Play:5 dispose désormais d’une coque extrêmement solide et bien immunisée contre les vibrations, en finition blanche ou noire matte. La qualité de construction apparaît immédiatement de très bon niveau. L’enceinte pèse un poids certain, qui en impose. Elle est équipée de six haut-parleurs en charge close: trois boomers de 11,5 cm à membrane hybride en matériau composite et trois tweeters à dôme en textile imprégné, rayonnant sur 180°, grâce à des amorces de pavillons formant une triplette de trompettes. Le tout est alimenté par des amplificateurs en classe D avec des canaux indépendants pour chaque transducteur. De cette manière Sonos pilote indépendamment le niveau, la phase, les fréquences de coupure de chaque haut-parleur de son enceinte. Il peut en améliorer le fonctionnement par simple mise à jour du logiciel de pilotage acoustique de la Play:5. La marque l’aurait déjà fait par le passé avec son modèle PlayBar. Les enceintes Sonos étant connectée au web cette mise à jour se fait quasiment automatiquement. Tous les clients de la marque

en bénéficie, même sur un produit ancien, acheté plusieurs années auparavant.

TruePlay : un acousticien hirsute et barbu dans votre salon L’autre nouveauté sur la Play:5 est l’apparition du TruePlay, un système d’optimisation en fonction de l’acoustique de la pièce d’écoute. C’est inédit sur une enceinte à ce prix et le principe nous fait beaucoup penser au procédé que l’on trouve sur l’excellent ampli intégré haut de gamme Lyngdorf TDAI-2170, testé dans notre guide 2015 de «la vraie HiFi pour tous». Pour le mettre en fonction, il faut disposer d’un appareil iOS (les modèles Android ne sont pour l’instant pas supportés). Le microphone de la tablette ou du smartphone est utilisé par le système Sonos TruePlay pour capter les caractéristiques de l’installation et de la pièce d’écoute à partir d’un signal de test généré par l’enceinte. La procédure est simple à effectuer et très bien expliquée avec une petite vidéo dans l’interface Sonos. Ensuite, le système calcule et applique automatiquement les corrections pour que le son de l’enceinte s’adapte aux mieux aux conditions d’écoute.


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Un microphone est également intégré à l’avant de la Sonos Play:5, juste sous le logo. Il ne sert à rien pour l’instant, mais est prévu pour de futures évolutions du procédé TruePlay. Pour l’anecdote, vous avez certainement aperçu, dans les pubs à la télévision de Sonos, un barbu, en short et pied nu, faire l’optimisation TruePlay dans sa magnifique demeure californienne. Eh bien ce barbu est Rick Rubin au Shangri LA Studios, un célèbre producteur/ingénieur du son qui a notamment travaillé avec les Beastie Boys, Red Hot Chili Peppers, Slayer, Run-DMC, Johnny Cash, AC/ DC, Aerosmith, Eminem, Kanye West... Mais ce serait surtout avec les Air Studios de Londres (partenaire autrefois de la marque Pioneer) que Sonos aurait collaboré pour mettre au point son système TruePlay.

Un son puissant, implacable, très (trop) maîtrisé Fidèle aux habitudes de la marque, la nouvelle Sonos Play:5 est d’un équipement épuré avec seulement un pavé tactile sur le dessus ou sur le côté (cela dépend si l’on pose l’enceinte horizontalement ou à la verticale) et une seule entrée sur mini-jack analogique à l’arrière. C’est donc avec l’application Sonos propriétaire et les services de streaming intégré que nous avons testé la Play:5 tout d’abord seule, puis avec une seconde Play:5 en stéréo. Seule, la Play:5 est déjà fort impressionnante. C’est une des enceintes multiroom parmi les plus puissantes que nous connaissions. Ses tweeters rayonnant sur 180° offrent un vaste panorama

sonore et une scène qui a beaucoup d’ampleur. Il est d’ailleurs conseillé, dans cette configuration solo, de placer l’enceinte à l’horizontale pour en profiter. En passant à un duo de Play:5, il est par contre possible de les installer à la verticale. La puissance acoustique est décuplée et l’on peut atteindre des niveaux à faire trembler les murs. Le registre grave est particulièrement profond et mordant tandis que l’aigu est très vif et rapide. L’utilisation du mode TruePlay apporte un gain significatif. Il gomme l’influence des résonances de la pièce d’écoute ce qui se traduit par une réponse très linéaire et un effet notable dans le bas du spectre, encore plus massif, profond percutant. La restitution est extrêmement propre, dégraissée, mais aussi très physique (surtout si l’on oublie d’enlever le Loudness activé par défaut). Les performances sont réellement du niveau d’une très bonne petite chaîne Hi-Fi puissante, transparente, incisive. La restitution est nerveuse, très dynamique. Elle a un aspect parfois monumental. Pour être parfaite, il lui manque un peu de richesse, de poésie, de grain de folie... dans registre le médium, sur les instruments acoustiques et les voix par exemple. Mais les résultats sont déjà excellents.


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LA GAMME OPTICON

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I

Les grands tableaux appartiennent aux musées, les œuvres théâtrales méritent une belle scène et les œuvres musicales doivent être écoutées grâce à des enceintes acoustiques qui admirent l’art musical: Entrez chez OPTICON

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Chez DALI nous croyons que l’enceinte est la galerie d’art du son, la musique reste intacte, elle est reproduite tel que l’artiste l’a souhaité, mise en valeur dans sa présentation ; le spectre sonore est vaste ; les nuances et les timbres varient mais OPTICON est le canevas qui célèbre l’ensemble : un son éblouissant, manufacturé pour vous. www.dali-speakers.com/opticon


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SONY SRS-SX77 Depuis plus de 10 ans, Sony a fait de nombreuses tentatives pour s’inscrire sur le marché des systèmes audio multiroom, connectés et sans-fil. Elle n’avait jusqu’à présent pas connu beaucoup de réussite, mais, cette fois-ci, la marque japonaise semble tenir le bon bout. Sa nouvelle gamme d’enceintes Wi-Fi et Bluetooth lancée depuis un peu plus d’un an et qui, depuis, ne cesse de s’enrichir, a toutes les spécifications pour plaire. L’enceinte SRS-X77, de seconde génération, en est la meilleure illustration. Elle est dotée d’une liaison Bluetooth LDAC et donc audio Hi-Res, de la compatibilité AirPlay et Google Cast, ainsi que d’une batterie intégrée qui la rend semi-nomade. La Sony SRS-X77 est une enceinte peu profonde et de façade rectangulaire reprenant le format des postes de radio portables des années 1980. Elle n’est pas vraiment nomade puisqu’elle pèse presque deux kilogrammes, qu’elle ne possède pas de poignée de transport et que sa finition en plastique brillant n’est pas protégée. Cependant, grâce à sa batterie intégrée annoncée pour une autonomie de 10 heures, on peut facilement l’emmener dans le jardin, sur le balcon/terrasse ou dans la salle de bain sans avoir à la relier au courant secteur.

Transmission Bluetooth compatible audio Hi-Res La liaison Bluetooth de l’enceinte permet un appairage automatique en NFC. Elle est compatible avec le nouveau codec LDAC développé par Sony. Celui-ci permet une transmission sans-fil, d’un flux audio compressé, jusqu’à une résolution maximale

de 24 bits/96 kHz. Son débit peut monter jusqu’à 990 kbps ce qui est trois à huit fois supérieur à une transmission Bluetooth classique dont le débit démarre à 128 kbps en SBC et plafonne à 350 kbps en AAC ou AptX. La liaison Bluetooth LDAC mérite donc le label «HiRes Audio». Elle n’est disponible pour l’instant que pour les utilisateurs de smartphones et tablettes Sony de dernière génération. Mais heureusement, l’enceinte Sony SRS-X77 est également compatible avec le codec AAC, largement répandu sur les appareils iOS et Android, qui permet une qualité d’écoute équivalente à du très bon MP3.

Compatible AirPlay et Google Cast for Audio La connexion au réseau Wi-Fi local de la SRS-X77 se fait à l’aide de l’application SongPal. Cette application permet de récupérer automatiquement les codes Wi-Fi du smartphone ou de la tablette utilisée pour les communiquer par Bluetooth à


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l’enceinte. Elle donne aussi accès à un égaliseur, à la lecture en DLNA des fichiers audio disponibles sur les disques durs du réseau local ainsi qu’aux fonctions de gestion multiroom lorsque vous possédez plusieurs enceintes Sony compatibles SongPal. Mais elle est assez sommaire, avec une interface vieillotte et fastidieuse, conçue pour les petits écrans sous iOS. On préfère donc piloter la SRS-X77 en AirPlay (sous iOS) en Google Cast for Audio (sous iOS et Android) ou encore depuis Spotify Connect. L’application propriétaire de Sony n’est certes pas très réussie, mais la marque est la seule à proposer une compatibilité aussi large à la fois en Bluetooth, en Wi-Fi, mais aussi en Ethernet puisque la SRS-X77 porte sur son dos une connexion réseau filaire en plus de son entrée auxiliaire sur mini-jack.

Une acoustique travaillée et bien optimisée L’ergonomie des pavés tactiles de l’enceinte est à revoir. On active trop facilement une fonction non voulue en attrapant l’enceinte. En revanche, la construction est sérieuse et l’acoustique est particulièrement bien optimisée. Le coffret de la SRS-X77 est un assemblage de coques et panneaux en matériaux de synthèse, renforcé par de la fibre, à la fois bien rigide et amortissant. Nous n’avons noté aucun bruit de vibration parasite pendant nos essais, jusqu’à de hauts volumes sonores. En façade, derrière une grille métallique, l’enceinte comporte trois haut-parleurs : deux transducteurs largebandes de 5,5 cm à cône en papier et un boomer de 7,5 cm à membrane plane également en papier. Ils sont épaulés dans le grave par deux radiateurs passifs ovales de 9,5 x 4,5 cm à diaphragmes lestés pour mieux descendre dans les basses fréquences. Le tout est alimenté par des amplificateurs numériques S-Master, propres à Sony, revendiquant 40 watts au total. À l’écoute, les résultats sont excellents. La Sony SRS-X77 est une des deux enceintes les plus performantes que nous connaissons dans sa catégorie, juste un peu en dessous de la Bose SoundLink III (qui est uniquement Bluetooth et non Wi-Fi). La restitution est bien équilibrée, avec de bonnes petites basses, à la fois propres et chaleureuses, des timbres naturels. Nous avons apprécié la restitution de la voix de Bryan Ferry sur l’album «Avalon» de Roxy Music, sa tessiture naturelle, son ouverture, sans crispation. Le rythme de la basse électrique avait un très bon swing, la dynamique était au rendez-vous. L’enceinte Sony SRS-X77 est également d’une bonne tenue en puissance pour son format. Il faut vraiment pousser fort le volume sonore, pour entendre les premiers signes de saturation. Sur la plupart des styles de musique, elle réussit à être naturelle, donner de l’ampleur sans trop d’artifice, tout en étant charmeuse, douce, mais également alerte et punchy lorsqu’il le faut. C’est un produit parmi les plus recommandables et complets de sa catégorie.

280 €

Spécifications

•Type : enceinte Wi-Fi et Bluetooth •Haut-parleurs : 2x large-bandes de 5,5 cm, boomer de 7,5 cm, 2 x radiateurs passifs de 9,5 x 4,5 cm •Puissance : 40 watts •Batterie intégrée d’une autonomie de 10 heures (donnée constructeur) •Connectique : Bluetooth 3.0 (NFC, AAC, LDAC), Wi-Fi, Ethernet, entrée auxiliaire analogique sur mini-jack, sortie USB 5 V •Protocole réseau : AirPlay, Google Cast for Audio, Spotify Connect, DLNA •Dimensions : 30 x 13,2 x 6 cm •Poids : 1,9 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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SONY SRS-X88 Dans la gamme d’enceintes sans-fil de Sony la SRS-X88 est un des modèles les plus haut de gamme et se situe juste au-dessus de l’excellente semi-nomade SRS-X77. Elle en reprend la plupart des caractéristiques avec une approche de produit un peu plus sédentaire. Elle est d’un gabarit plus conséquent, plus allongé, sans batterie intégrée, mais avec des entrées audio USB en plus. La SRS-X88 est une des enceintes sans-fil les plus haut de gamme de Sony. Par rapport au sommet de la série, SRS-X99, elle perd deux super-tweeters sur le dessus du coffret et sa puissance est moindre (90 watts au lieu de 154 watts), mais son format est identique. Comme sur les autres enceintes Wi-Fi de Sony, la SRS-X88 est compatible avec les protocoles AirPlay, Google Cast et Spotify Connect et elle peut se piloter depuis l’application SongPal propre à la marque japonaise. Le Bluetooth NFC/AAC/LDAC est également toujours présent. En revanche à l’arrière de l’enceinte, par rapport à la SRS-X77, la connectique s’est multipliée. En plus de l’entrée auxiliaire sur mini-jack analogique, deux prises USB font leur apparition. La première prise USB permet de recharger un smartphone ou une tablette mais aussi de lire les fichiers audio qui s’y trouvent ou ceux d’un périphérique de stockage externe. La seconde est une entrée audionumérique pour relier directement en USB un ordinateur. Pour ce qui est de l’esthétique, l’enceinte SRS-X88 reprend une finition similaire à celle de sa petite sœur SRS-X77. Mais la construction de son coffret en matériau de synthèse renforcé est encore plus rigide et solide, avec des éléments plus uniquement collés, mais également vissés. Les haut-parleurs sont aussi plus évolués. Au nombre de cinq, ils se répartissent entre deux tweeters à diaphragme textile de 19 mm, deux médiums à cônes en papier de 5 cm ainsi qu’un sérieux petit boomer de 8 cm à

430 € Spécifications

•Type : enceinte Wi-Fi •Haut-parleurs : 2x tweeters de 19 mm, 2x médiums de 5 cm, boomer de 8 cm, 2 x radiateurs passifs de 8,5 x 6 cm •Puissance : 90 watts •Connectique : Bluetooth 3.0 (NFC, AAC, LDAC), Wi-Fi, Ethernet, entrée analogique sur mini-jack, entrées USB B et USB A •Protocoles réseau : AirPlay, Google Cast for Audio, Spotify Connect, DLNA •Dimensions : 35,9 x 11,1 x 10,3 cm •Poids : 2,7 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

membrane en fibre de verre et grosse suspension périphérique en caoutchouc nervuré. L’accord dans le grave est confié à deux radiateurs passifs ovales de 6 x 8,5 cm. À l’écoute, la SRS-X88 délivre une bande passante étendue et une puissance accrue. C’est assez impressionnant pour une si petite enceinte. Sa restitution est d’un équilibre relativement neutre. Elle est précise, nuancée et détaillée. On ne retrouve pas tout à fait la sensation de spontanéité et de naturel qui nous a tant séduits avec la SRS-X77, mais les performances sont assurément d’excellent niveau pour ce type de produit. La Sony SRS-X88 est vivante, dynamique, avec des timbres frais, bien définis. C’est un produit réellement agréable à écouter.


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AUDIOENGINE HD6

La marque Audioengine, basée à Austin aux ÉtatsUnis, est très appréciée dans le secteur pro et celui du Home Studio pour ses enceintes de monitoring. Depuis quelques années, elle s’ouvre de plus en plus au grand public. Nous avons attribué l’année dernière un ONTopAudio Award à sa station d’écoute B2. Sa nouvelle paire d’enceintes actives HD6 est de la même veine.

Spécifications

900 € Commercialisées à moins de 1 000 € la paire, les Audioengine HD6 impressionnent tout d’abord par leur qualité de finition et surtout ensuite par leur qualité de fabrication. D’un gabarit déjà important, ces enceintes sont habillées d’un placage en bois véritable avec vernis satiné d’un très bel effet. Comme sur beaucoup de systèmes de ce type, l’enceinte droite est passive, reliée par un câble haut-parleur (fourni) à l’enceinte gauche. Toute l’électronique et la connectique sont réunies dans cette dernière. Celle-ci dispose d’une liaison Bluetooth (AptX et AAC), d’une entrée numérique optique Toslink, de deux entrées analogiques (sur prise RCA et mini-jack), ainsi que d’une sortie préampli (sur RCA). On regrette juste l’absence d’une entrée USB Audio pour un ordinateur. Comme nous le disions en introduction, la qualité de construction fait plaisir à voir. L’amplificateur intégré, de 2 x 50 watts RMS en classe A/B, bénéficie d’un étage d’alimentation surdimensionné basé sur un transformateur toroïdal massif (9 cm de diamètre sur 5 cm de haut). La section numérique utilise de son côté un convertisseur AKM AK4396 travaillant sur 24 bits à 192 kHz. Les haut-parleurs sont également d’excellent niveau. Les tweeters sont des modèles à dôme en soie de 25 mm. Les boomers de 14 cm sont dotés de cônes en Kevlar tressé, de saladiers très solides en métal moulé sous pression et de moteurs ventilés ultra costauds avec aimant ferrite de 10 cm de large sur 2 cm d’épaisseur. Les ébénisteries possèdent des baffles renforcés en médium de 22

•Type : enceintes actives Bluetooth •Puissance : 2 x 50 watts •Haut-parleurs : boomer de 14 cm et tweeter à dôme de 25 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées analogiques (RCA et mini-jack), numérique optique, Bluetooth (AptX et AAC), sortie préampli sur RCA •Conversion : 24 bits/192 kHz •Réponse en fréquence : 50 Hz à 20 kHz (±3 dB) •Dimensions : 18,5 x 30 x 25/28,5 cm •Poids : 5,5/8 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

mm. Elles sont accordées en bass-reflex par des évents laminaires arrière. Les Audioengine HD6 sont livrées avec une télécommande, mais possèdent aussi, à l’avant sur l’enceinte gauche, un bouton rotatif de volume et de mise en sourdine instantanée par pression. C’est pratique. À l’écoute, les HD6 s’apprécient immédiatement pour l’harmonie de leurs timbres, leur naturel et leur vitalité. Ce sont des enceintes puissantes, généreuses, mais qui ne versent pas dans un caractère artificiellement démonstratif. Les aigus sont doux et ciselés, les voix ont de la présence et de la matière. Les graves sont propres, relativement profonds avec une petite touche de chaleur tout en conservant une certaine légèreté. Ces enceintes ont aussi une façon très agréable «d’imager» la musique. Leur scène sonore a beaucoup de profondeur, d’ampleur et de relief. Sur la chanson «Know your Name» de Pokal, la sensation d’espace, d’aération, tout en gardant une connexion directe avec le groupe, est superbement transcrite. Les Audioengine HD6 développent un son majestueux, plein d’aisance, sans perdre la notion de proximité avec les artistes et interprètes.


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ADVANCE ACOUSTIC

400 €

Air 55 La marque française Advance Acoustic n’en est pas à son coup d’essai en matière d’enceintes Bluetooth. Les Air 55 sont déjà des modèles de seconde génération. D’une conception bien pensée, avec une connectique large et un son puissant, elles en donnent beaucoup pour un petit prix.

Advance Acoustic est une marque française dont les produits sont en partie fabriqués en Asie, mais dont la conception, le suivi et la logistique sont assurés dans ses bureaux, laboratoires et vastes entrepôts de la région parisienne. Elle existe depuis deux décennies. Elle s’est tout d’abord fait connaître pour ses électroniques audiophiles, dont certaines à vumètres, d’approche haut de gamme, mais toujours très abordables. Elle propose aussi une belle gamme complémentaire d’enceintes acoustiques.

Un gabarit loin d’être lilliputien et une connectique bien fournie L’Air 55 ne déroge pas à l’esprit de la marque. Positionné à moins de 400 € la paire, elle est déjà d’un gabarit respectable pour un soi-disant


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«petit» modèle actif sans-fil. Sa connectique est en outre particulièrement bien fournie. Au dos de l’enceinte gauche, qui réunit toute l’électronique, on ne trouve pas moins de quatre entrées filaires : deux analogiques (sur RCA et mini-jack) et deux numériques (coaxiale et optique). À cela s’ajoute la liaison sans-fil Bluetooth, compatible AptX et AAC, et une sortie subwoofer. Une paire d’Air 55 peut donc aussi bien être reliée sans-fil à un smartphone ou une tablette, qu’à un téléviseur en numérique et en analogique à une platine vinyle, intégrant son propre préampli phono. Il ne manque qu’un port USB pour une liaison audionumérique directe avec un ordinateur, mais à ce prix... il ne faut quand même pas rêver. Une construction d’un bon niveau de qualité La conception des Advance Acoustic Air 55 apparaît aussi très saine et sérieuse. Leurs ébénisteries adoptent un habillage vinyle relativement passepartout, imitant les veinures du bois, en blanc ou noir. Mais elles sont aussi décorées par une plaque supérieure laquée tandis que leurs parois, en médite d’une épaisseur allant jusqu’à 16 mm, leur confèrent une inertie correcte. Les circuits internes sont fort proprement assemblés. Sur chaque enceinte, l’accord bass-reflex est assuré par un évent dorsal tubulaire. Le boomer, de 14 cm, possède une membrane concave, en papier enduit, associé à un beau moteur à aimant ferrite. Le tweeter adopte un dôme en textile imprégné de 25 mm et un aimant néodyme.

Une restitution sonore généreuse À l’écoute, les Advance Acoustic Air 55 ne font pas dans la demi-mesure. Ce sont des enceintes généreuses, puissantes, quitte à en faire un peu trop. Rien de mièvre, petit ou timide, dans leur restitution. Elles ne s’embarrassent pas des petits détails et délivrent un grand son. Leur image stéréophonique est particulièrement vaste et spacieuse à défaut d’être ultra focalisée. L’équilibre tonal est chaleureux. Les basses n’ont pas un impact phénoménal, mais un sympathique embonpoint. Il est possible de pousser le volume et se faire plaisir. Les 55 watts de l’ampli intégré tiennent la route pour animer une soirée entre amis et réveiller les voisins tandis que les haut-parleurs ont un bon rendement. On apprécie également la télécommande des Advance Acoustic Air 55. Logée dans un discret boîtier en aluminium, elle permet de régler le volume ainsi que les graves et les aigus, de sélectionner la source et aussi de piloter la lecture en Bluetooth.

Spécifications

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•Type : enceintes actives Bluetooth •Puissance : 55 watts •Haut-parleurs : boomer de 14 cm et tweeter à dôme de 25 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées numériques (coax., opt.), analogiques (RCA, mini-jack), Bluetooth (AAC, AptX), sortie subwoofer •Conversion : Wolfson WM8761 (24 bits/192 kHz) •Réponse en fréquence : 45 à 22 kHz •Dimensions : 22,5 x 17 x 28,5 (enceinte active), 21 x 17 x 28,5 cm (enceinte passive) •Poids : 4,8 kg (enceinte active), 3,7 kg (enceinte passive)

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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DALI

Zensor 1 AX Outre ses enceintes design Kubik Free et sa barre de son Kubik One (que nous avons testées précédemment), le constructeur danois Dali propose deux autres modèles sans-fil plus classiques : la colonne Zensor 5 AX et le petit modèle de bibliothèque Zensor 1 AX que nous présentons ici.

Spécifications

600 €

Les Dali Zensor 1 AX sont des enceintes «de bibliothèque», relativement compactes. Bien propres sur elles. Elles sont dotées d’une liaison Bluetooth AptX ainsi que d’entrées filaires (analogique et numérique optique) sans oublier une sortie subwoofer permettant de faire évoluer le système en lui ajoutant des basses. Arborant une jolie façade laquée, les Zensor 1 AX sont disponibles en trois finitions. Elles peuvent revêtir un habillage vinyle blanc légèrement granité, noir façon frêne cendré ou imitant le noyer ambré. Les haut-parleurs qui équipent ces enceintes sont des modèles de qualité, exclusifs à Dali qui fabrique tout à la maison, dans ses usines au Danemark. Les tweeters sont dotés de dômes en textile de 25 mm accompagnés de gros moteurs à aimants ferrite. Les boomers de 13,5 cm reprennent les cônes de couleur brune, en pulpes de bois, typiques des productions de la marque. Leurs châssis sont en tôle, mais d’une constitution particulièrement robuste et optimisée. Leurs moteurs sont à double aimant ferrite. Ces haut-parleurs sont montés dans des ébénisteries en panneaux de médite de 16 mm et accordés en bass-reflex par des évents tubulaires dorsaux.

•Type : enceintes actives Bluetooth •Puissance : 2 x 55 watts •Haut-parleurs : boomer de 13,5 cm et tweeter à dôme de 25 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées numérique optique, analogique sur mini-jack, Bluetooth AptX, sortie subwoofer •Conversion : 24 bits/96 kHz •Réponse : 53 Hz à 26,5 kHz (±3 dB) •Dimensions : 27,4 x 16,2 x 24 cm •Poids : 4,6 kg

Notre avis Construction

Fonctions

Qualité du son

Intérêt

Les Dali Zensor 1 AX sont livrées avec une petite télécommande simple et pratique. À l’écoute, elles délivrent un son propre, clair et bien équilibré. Ces enceintes ne cherchent pas à imposer leur personnalité, à mettre artificiellement en avant le bas du spectre ou à exacerber la dynamique. On note juste un peu de brillance dans l’aigu, mais cela reste léger. Les Dali Zensor 1 AX sont d’humeur égale sur tous les styles et laissent parler la Musique. La scène sonore a de l’espace, mais ne devient pas démesurée. Les graves sont propres et ne bavent pas. Ces enceintes savent faire preuve de nuance et de délicatesse. Cela nous change agréablement de leurs concurrentes d’entrée de gamme qui ont souvent un son boomy et un peu sale. Avec les Zensor 1 AX, l’équilibre et la finesse sont de mise.



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DYNAUDIO Xeo 2 Dans une news récente, nous nous posions la question : «Dynaudio Xeo 2 : la nouvelle petite enceinte sans-fil de référence ?». Nous avons maintenant la réponse. La Dynaudio est réellement la championne de sa catégorie.

Les modèles Xeo de Dynaudio sont assez différents de ce que l’on a l’habitude d’entendre dans le domaine des enceintes sans-fil. Contrairement à leurs concurrentes qui ont généralement fait le choix d’une approche économique et très grand public, ce sont des réalisations haut de gamme qui se démarquent par leurs performances de très haut niveau. Jusqu’à présent, cela se traduisait par un prix relativement élevé comme nous avons pu le voir avec le test des Xeo 6. Mais avec ces nouvelles petites Xeo 2, au format compact d’enceintes de bibliothèque, Dynaudio essaie de se rapprocher du grand public tout en conservant de très bonnes prestations sonores. Pari réussi.

Façade en aluminium, coffret composite et haut-parleurs de pointe Avec une façade plus petite qu’une feuille A4 et une profondeur de moins de 15 cm, sans aucun câble qui ne dépasse à l’arrière, les Dynaudio sont des modèles discrets, particulièrement faciles à caser. Il est même prévu de pouvoir les accrocher au mur, grâce à des potences métalliques disponibles en option. Pour autant, leur conception n’est pas celle de petites enceintes économiques et se rapproche

de modèle de monitoring haut de gamme. Ici, pas d’ébénisterie en bois, mais des coques en matériau plastique bien épaisses, immunisées contre les vibrations parasites. Pour assurer une référence mécanique ultra-stable aux haut-parleurs, les baffles sont en aluminium usiné d’un centimètre d’épaisseur. Ces haut-parleurs sont en outre des modèles de haute qualité, exclusifs à Dynaudio, fabriqués dans ses usines au Danemark. Les tweeters sont des modèles à dômes en soie imprégnée, une spécialité de la marque, réputée depuis des décennies pour fabriquer parmi les meilleurs transducteurs de ce type. Les boomers de 14 cm de diamètre utilisent des membranes MSP, en polypropylène chargé de magnésium et silicate, encore une recette avancée propre à Dynaudio. Ils sont accordés en bass-reflex par des évents dont les ouvertures en forme de pavillons débouchent à l’arrière, à la verticale, au niveau de la connectique. L’alimentation est confiée à des amplis numériques indépendants de 65 watts pour chaque hautparleur. Un sélecteur, à l’arrière de chaque enceinte, permet d’ajuster sa courbe de réponse en fonction de sa position dans la pièce d’écoute : espace libre, contre un mur ou dans une encoignure.


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Le sans-fil en Bluetooth ou en audio Hi-Res avec le Hub multiroom en option Les Dynaudio Xeo 2 peuvent se connecter sans-fil en Bluetooth (AptX et AAC). Elles disposent aussi d’entrées numériques (optique Toslink et USB Audio) ainsi que d’entrées analogiques sur prises RCA et mini-jack. Mieux encore, il est possible d’acquérir en option un Xeo Hub ou un Xeo Hub Connect. Chacun de ces Hub peut envoyer sans-fil, par voie hertzienne selon un protocole numérique propre à Dynaudio, un signal audio aux enceintes de la gamme Xeo. Le nouveau Xeo Hub Connect est même capable d’alimenter des flux en Hi-Res jusqu’en 24 bits/96 kHz. Il intègre en outre une liaison Wi-Fi et il est compatible avec les protocoles DLNA ainsi que Spotify Connect. Il accepte jusqu’à cinq sources supplémentaires : Bluetooth, analogique sur RCA, numériques optique, coaxiale et USB Audio. Dans le cadre d’une installation multiroom, il est possible d’utiliser plusieurs Xeo Hub Connect. Chaque enceinte Xeo est réellement sans-fil en dehors de son cordon d’alimentation secteur. Elle possède à l’arrière de son coffret un sélecteur à trois positions pour choisir son groupe : rouge, vert ou bleu. Lorsqu’on les raccorde au courant, l’enceinte droite et l’enceinte gauche du même groupe de couleur se reconnaissent automatiquement et communiquent sans-fil pour former une paire stéréo.

Plus fort que la gifle de Joey Starr à Gilles Verdez Lorsque nous avons testé les Xeo 2, c’était le lendemain de la fameuse gifle de JoeyStarr (émission «la Nouvelle Star») à Gilles Verdez («Touche pas à mon poste») qui a enflammé le PAF et l’Internet. Mais ce que nous avons surtout retenu ce jour-là, c’est la claque que nous ont mises les Dynaudio. À l’écoute, ces enceintes nous ont immédiatement emballées. Nous avons commencé par un morceau «mainstream» du moment, «Work» de Rihanna et Drake. Et, nous avons eu l’impression de devenir de la guimauve comme des midinettes. Les Dynaudio Xeo 2 sont capables d’une tension électrique dans les basses fréquences totalement surprenantes en regard de leur taille. Idem sur le morceau «Faded» d’Alan Walker, et le timbre planant de la chanteuse Iselin Solheim, les Xeo 2 sont à fond et nous aussi, les poils hérissés et des frissons dans l’échine. Ces enceintes excellent sur la musique Pop, Electro, R’nB, mais pas seulement. Leur restitution sonore est extrêmement solide, dynamique, musclée et virulente avec une tenue en puissance décoiffante. Cette restitution peut aussi se montrer posée et douce, libérant des timbres subtils, ou encore précise, d’une belle définition et d’une grande propreté. Que ce soit à faible volume, pour une écoute de proximité, les enceintes posées de part et d’autre d’un écran d’ordinateur, ou à fort volume pour animer une soirée, les Dynaudio Xeo 2 excellent. Certes, on pourrait espérer qu’elles donnent légèrement plus de fruité sur les instruments anciens d’œuvre baroque. Ces enceintes ne sont pas totalement neutres. Elles ont du tempérament, de la personnalité. Mais cela nous plaît, d’autant qu’elles ne l’imposent pas trop et que sur tous les styles de musique, moderne, Jazz ou Classique, elles apportent une restitution intéressante, vivifiante et convaincante, alliée à des performances hors norme.

1300 € Spécifications

•Type : enceintes actives sans-fil •Connexion Wi-Fi, fonctions multiroom et réseau (DLNA, Spotify Connect) avec le Xeo Hub Connect en option •Puissance : 4 x 65 watts •Haut-parleurs : boomer de 14 cm et tweeter à dôme de 27 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées analogiques (RCA et mini-jack), numérique optique, USB Audio •Bluetooth (AptX et AAC) •Conversion : 24 bits/192 kHz •Réponse : 40 Hz à 24 kHz (±3 dB) •Dimensions : 17,3 x 25,5 x 15,4 cm (chaque enceinte) •Poids : 4 kg (chaque enceinte)

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt


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MICROMEGA MySpeaker MyAmp Inside

Contrairement à la plupart des autres marques, qui ne voient dans les enceintes Bluetooth que des petits modèles, la française Micromega nous propose un produit de gabarit imposant. Elle a aussi mis à l’intérieur (Inside) son excellent module de puissance MyAmp équipé d’un DAC USB performant.

Spécifications

•Type : enceintes actives Bluetooth •Puissance : 2 x 60 watts •Haut-parleurs : boomer de 14 cm et tweeter à dôme de 25 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées numériques (coaxiale, optique Toslink et USB), analogique sur RCA, •Bluetooth AptX, sortie subwoofer •Conversion : 24 bits/192 kHz •Réponse en fréquence : 50 Hz à 20 kHz (±3 dB) •Dimensions : 19 x 32 x 31,5 cm (par enceinte) •Poids : 12,3 kg au total

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt

La démarche de Micromega est volontaire et militante. Faire produire l’essentiel de ses appareils en France, n’est pas chose aisée. Mieux encore, la marque innove et s’efforce de proposer des réalisations réellement de qualité audiophile, plus performantes et moins chères que celles de ses concurrentes. Sur cette paire d’enceintes, une partie des ébénisteries et les haut-parleurs viennent certainement d’Asie, mais toute l’électronique est «made in France», comme pour les amplis et lecteurs de musique Micromega. Cette électronique est identique à celle du module MyAmp, que la marque vend également sous forme d’appareil indépendant et qui a reçu de très nombreux prix de la presse spécialisée. Il comprend un récepteur Bluetooth AptX, des entrées numériques (coaxiale, optique Toslink et USB) montant jusqu’à 24 bits/192 kHz, une entrée analogique et une sortie subwoofer. Ses étages d’amplifications travaillent en classe

850 € A/B, à partir de circuits haut de gamme exclusifs à Micromega. Ils délivrent 2 x 60 watts sous 4 ohms. Les haut-parleurs sont des modèles de qualité Hi-Fi. Chaque enceinte est équipée d’un tweeter à dôme textile de 25 mm. On remarque le soin apporté à l’amortissement, avec l’amorce de pavillon et le revêtement en fibre, sur le pourtour du dôme, afin de limiter les effets de bord. Les boomers de 14 cm de diamètre utilisent des membranes en papier enduit et de sérieux moteurs blindés. Le tout est monté dans des ébénisteries bien assemblées en panneau de médium de 16 à 19 mm d’épaisseur. L’accord bass-reflex est réalisé par des évents tubulaires débouchant en dessous des coffrets. Pour leur ménager un espace, les enceintes sont montées sur de petits pieds chromés avec pointes ou patins en caoutchouc interchangeables. À l’écoute, les enceintes Micromega se font remarquer par leur neutralité et leur finesse. Leur récepteur Bluetooth n’est pas le plus performant, il est préférable d’utiliser les entrées numériques, mais il fonctionne correctement. Les amplificateurs intégrés sont puissants, très dynamiques et font la différence. Il est possible de pousser le volume sans arrière-pensée. Les MySpeaker savent envoyer des décibels avec beaucoup de maîtrise et d’énergie. Elles sont aussi très séduisantes à niveau d’écoute faible ou moyen. Elles délivrent beaucoup de détails, des timbres purs, une image sonore aérée. Leur caractère vivant et léger, accompagné d’un registre grave percutant, fait plaisir à entendre.


Zeppelin Wireless. Prochain niveau : Performance audio

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Spécifications

•Type : enceintes actives Bluetooth •Puissance : 2 x 50 watts •Haut-parleurs : boomer de 10 cm et tweeter à dôme de 25 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées numérique optique, analogiques sur mini-jack et RCA, Bluetooth AptX, sortie subwoofer •Réponse en fréquence : n.c. •Dimensions : 14,8 x 24 x 22,6 cm (par enceinte) •Poids : n.c.

500 €

Q ACOUSTICS BT3

La marque d’enceintes anglaise Q Acoustics, propose une gamme de produits relativement resserrée. Plutôt que d’avoir une offre pléthorique, elle se concentre sur quelques modèles relativement simples, en phase avec les besoins audiophiles du marché, conçus pour offrir de bonnes performances pour des tarifs très raisonnables. Les BT3, seules enceintes sans-fil de Q Acoustics, répondent bien à cette philosophie. Positionnées à 500 € la paire, les Q Acoustics BT3 sont assez compactes comparativement aux autres modèles de leur catégorie. Mais elles sont aussi d’une qualité de finition que l’on n’a pas l’habitude de rencontrer à ce prix. Leurs ébénisteries aux arrêtes soigneusement arrondies et aux baffles bombés sont revêtues d’une belle peinture laquée, bien lisse et sans petits défauts d’aspect, de teinte blanche, noire ou rouge. Les haut-parleurs sont protégés par de solides grilles métalliques encastrées dans les façades. Ce sont des modèles de bonne facture. Les boomers de 10 cm de diamètre sont accordés en bassreflex par des évents frontaux. Ils disposent de membranes en papier enduit et de beaux moteurs à double aimant ferrite. Les tweeters sont des unités à dôme textile de 25 mm de diamètre. À l’intérieur des coffrets, réalisé en panneau de médium usiné de 12 à 19 mm d’épaisseur, on constate le grand soin apporté à la réalisation. Les charges internes sont amorties par d’épais

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt

panneaux de laine compressée et comportent des entretoises de rigidification pour éviter les colorations et vibrations parasites. Toute l’électronique est réunie dans l’enceinte droite (la voie de gauche est passive, reliée par un câble haut-parleur). On trouve sur le dessus des boutons de mise sous-tension et de réglage de volume en plus de ceux disponibles sur la petite télécommande. À l’arrière, la connectique filaire comporte deux entrées analogiques sur mini-jack et RCA ainsi qu’une entrée numérique optique Toslink. La liaison Bluetooth est quant à elle compatible AptX tandis qu’un ampli intégré de 2 x 50 watts assure l’alimentation. Sur le terrain, les Q Acoustics sont élégantes, pratiques et discrètes. Elles s’installent d’autant plus facilement que leurs évents bass-reflex sont à l’avant, de même que leurs commandes. Il est possible de les coller au mur et elles se casent facilement de part et d’autre d’un écran de téléviseur ou d’ordinateur. Même si leur puissance acoustique est moindre que les modèles plus volumineux trouvés habituellement dans cette gamme de prix, les Q Acoustics BT3 savent donner de la voix. Elles impressionnent par leur énergie et leur vitalité. Elles savent développer des timbres et une scène sonore qui ont de l’ampleur. Le haut grave est dynamique avec juste ce qu’il faut de chaleur pour apporter de la matière sans tomber dans l’excès. L’aigu est un peu brillant, mais sans agressivité. Il fusionne bien avec les registres grave et médium. La cohérence globale des timbres est réussie. Les Q Acoustics sont naturelles et enjouées, offrant une restitution sans prise de tête à partir de toutes les sources et sur la plupart des styles de musique.


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SONORO Stereo

Sonoro est une marque allemande, qui propose une courte gamme de postes audio, sédentaires ou nomades, au design luxueux et intemporel. Son modèle Stereo avec lecteur de CD, radio FM et DAB intégrés est le plus gros de la série.

700 €

La Sonoro Stereo est pour commencer un bel objet d’ameublement, à l’aspect cossu et chic. Il est disponible dans plusieurs finitions laquées ou mates, ou encore revêtu d’un habillage en bois véritable. Son look l’inscrit comme un appareil hors du temps, qui pourra durer des années. La construction du coffret est soignée avec des parois en panneaux de médium, une façade et une plaque arrière en aluminium brossé. Les fonctions proposées ne cherchent pas l’excentricité, mais sont suffisantes pour se plier à la plupart des usages du quotidien. Au centre de la façade se trouve la fente de chargement d’un bon vieux «mange-CD», surmonté d’un afficheur bien lumineux (son intensité est réglable), entouré de quelques boutons et d’une molette multifonction. À l’arrière se répartissent deux entrées et une sortie analogiques ainsi qu’un port USB pour un périphérique de stockage externe et une prise casque (on se demande pourquoi, n’est elle pas à l’avant). Une liaison Bluetooth AptX complète les sources disponibles. Le soin apporté à la finition externe se retrouve dans la construction interne qui comporte plusieurs compartiments indépendants. L’électronique et les charges de chacun des hautparleurs sont isolées, soigneusement amorties pour éviter les interférences. Les deux transducteurs large-bande de 8 cm, en façade, disposent de petits compartiments clos. Le boomer de 10,5 cm, installé sous l’ébénisterie, bénéficie d’un volume plus important accordé en bass-reflex. Livré avec des gants blancs, une télécommande ainsi qu’une grande antenne télescopique pour la réception des radios hertziennes, la Sonoro Stereo n’est pas faite pour animer une soirée ou déranger les voisins. Elle propose plutôt une restitution douce pour une atmosphère calme et décontractée. Nous avons un peu peiné avec ses

Spécifications

•Type : station d’écoute CD/Bluetooth/FM/DAB+ •Puissance : 2 x 20 + 40 watts •Haut-parleurs : boomer de 10,5 cm et 2x large-bandes de 8 cm •Connectique : 2x entrées analogiques (mini-jack et RCA), port USB, 2x sorties analogiques (mini-jack et RCA), Bluetooth AptX •Réponse en fréquence : n.c. •Dimensions : 45 x 15,3 x 23,5 cm •Poids : 6,5 kg environ

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Fonctions

Qualité du son

Intérêt

modes de réception radio. Il n’est pas inutile de consulter la notice pour apprendre comment utiliser toutes les fonctions, notamment le radio-réveil. Mais l’utilisation est plutôt agréable et la banque de sons d’ambiance intégrée (chants d’oiseaux ou de baleines, bruits de la mer ou de feu de cheminée) est un bonus sympathique. À l’écoute, les extrémités du spectre sont discrètes, mettant en valeur un joli registre médium, bien plaisant sur les voix ou les instruments acoustiques. Nous avons apprécié l’équilibre et la douceur des timbres de la Sonoro Stereo sur le ballet «Polichinelle» de Stravinski dirigé par Joseph Pons (CD Harmonia Mundi 901609). Ce poste audio, qui fleure bon une autre époque, n’est pas uniquement conçu pour la musique moderne qui fait «boum boum», il sait aussi jouer avec grâce du Jazz ou du Classique.


N O MA D E Cas quesi nt r aaur i c ul ai r es&ampl ic at eurc as quepor t abl e

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SONY

CAS-1 Faisant partie de la gamme de produits SongPal de Sony, tout comme les enceintes SRS-X77 et SRS-X88, la CAS-1 est un produit atypique. Elle a les dimensions d’une microchaîne bas de gamme que l’on trouve en tête de gondole dans un supermarché pour trois euros et six sous. Mais elle est d’un luxe inversement proportionnel à sa taille et délivre des prestations musicales relativement étonnantes.

850 € La Sony CAS-1 se compose d’une petite unité centrale, intégrant la connectique et les amplificateurs, et de deux minuscules enceintes conçues comme de vrais modèles Hi-Fi avec des coffrets en bois. Habillées d’un élégant placage façon noyer en finition mat (elles existent aussi en version blanche virginale), les deux enceintes se posent sur des socles en métal. Elles sont livrées avec un jeu de pointes interchangeables qui donnent la possibilité de les installer perpendiculaires au support ou légèrement inclinées vers l’arrière. Ces pointes sont indispensables, car les longs évents d’accord bassreflex débouchent en dessous des ébénisteries. En façade, chaque enceinte accueille un tweeter à dôme en textile de 14 mm et un mini boomer de 6,2 cm à membrane en fibre verre tissée. L’unité centrale est recouverte d’une peau «soft touch» en caoutchouc résistant, qui a le défaut d’attraper facilement la poussière. Elle ne possède pas de liaison réseau Ethernet ou Wi-Fi, mais un récepteur Bluetooth compatible NFC et LDAC, le nouveau codec audio Hi-Res développé par Sony. Ses entrées filaires comptent aussi deux ports USB, un pour une clé USB, l’autre pour un branchement direct à la sortie audionumérique d’un ordinateur, d’un Walkman ou d’un smartphone Sony Xperia. Ce dernier permet de lire de l’audio d’une résolution montant jusqu’à 24 bits/192 kHz. Une prise casque est enfin disponible en façade avec un réglage de gain, «lo» ou «hi», pour s’adapter à des modèles de différentes impédances. Installée autour d’un ordinateur, car c’est sa destination, cette nanochaîne Hi-Fi de luxe délivre des performances étonnantes en regard de ses

Spécifications

•Type : nanochaîne Hi-Fi •Puissance : n.c. •Haut-parleurs : boomer de 6,2 cm et tweeter à dôme de 14 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées USB A et USB B, Bluetooth (NFC, AAC, LDAC), sortie casque •Réponse en fréquence : n.c. •Dimensions : 9,5 x 17,8 x 17,2 cm (chaque enceinte), 5,5 x 17,8 x 21 cm (unité centrale)•Poids : 1,5 kg (chaque enceinte), 1,3 kg (unité centrale)

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Qualité du son

Intérêt

dimensions. Bien sûr, la Sony CAS-1 n’est pas capable d’une puissance importante ni de graves à lézarder les murs. Cependant pour une écoute de proximité et dans un petit espace ses capacités suffisent. Surtout, elle est en mesure de délivrer des timbres d’une très belle finesse, avec beaucoup de nuance et de détail dans le médium. Malgré la minuscule taille des boomers, la restitution n’est pas maigrelette ou acide. Au contraire, les enceintes de La Sony CSA-1 se targuent même d’avoir une petite pointe de chaleur, fort agréable dans le bas du spectre et savent donner un semblant de basses, convaincant à bas niveau d’écoute. Bref, la Sony CAS-1 a beau être hors de prix, compte tenu de ses dimensions lilliputiennes, elle n’en demeure pas moins intéressante pour ses prestations sonores totalement inhabituelles.


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YAMAHA 800 €

NX-N500 Lancé en septembre dernier le système multiroom MusicCast de Yamaha s’est fait longtemps attendre. Mais il propose une compatibilité élargie à une pluralité de sources (services de musique en ligne, Bluetooth, DLNA, AirPlay...) et surtout s’intègre à de très nombreux appareils de la marque japonaise (stations d’écoute sans-fil, barres de son, minichaînes, amplis Hi-Fi et Home Cinéma...). Ici, il équipe les nouvelles enceintes NXN500 directement dérivées des modèles de monitoring professionnel de Yamaha. Dans le domaine des petites enceintes de monitoring de studio, Yamaha fait figure de référence depuis de très nombreuses années, notamment avec sa gamme de modèles de la série désormais baptisée «HS», facilement reconnaissables à leurs boomers à membrane de couleur blanche. Les Yamaha NX-N500, que nous vous présentons dans cet article, reprennent le coffret, les haut-parleurs et l’électronique des H5. Elles y ajoutent le Bluetooth ainsi que des liaisons réseau (Wi-Fi et Ethernet) pour une gestion à partir du protocole multiroom MusicCast propre à la marque, ou en AirPlay.

Le système MusicCast : un système multiroom très touffue... façon jungle Le protocole MusicCast est propre aux produits Yamaha et développé en interne par les informaticiens et ingénieurs de la marque japonaise. Il en est pour l’instant à ses débuts. Il faut donc garder à l’esprit que son interface et sa compatibilité s’amélioreront avec le temps. Mais les basses posées sont déjà intéressantes. Les appareils Yamaha MusicCast sont dotés de liaisons réseau fil Wi-Fi et Ethernet ainsi que d’une liaison Bluetooth. Ils sont compatibles AirPlay ainsi que Spotify Connect. L’application propriétaire MusicCast Controller, pour les piloter, fonctionne

sous iOS et Android. Elle donne accès à Napster, au service Juke, aux webradios, et en DLNA aux fichiers de musique disponibles sur les disques durs du réseau local. La lecture de fichiers audio Hi-Res est autorisée jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD128 (5,6 MHz). La compatibilité avec les sites de streaming est pour l’instant assez limitée. On aimerait pouvoir par exemple utiliser Deezer, Qobuz, Tidal ou SoundCloud directement depuis l’application. Mais cela est possible en AirPlay (pour les utilisateurs de produits Apple) ou en Bluetooth. De plus, le système donne la possibilité de diffuser sur les différentes enceintes et électroniques MusicCast reliées au même réseau n’importe quelle source branchée en analogique, numérique ou Bluetooth à l’une d’entre elles. Lors de nos essais avec le système MusicCast, nous n’avons pas rencontré de bogue marquant. L’interface est d’un design et d’une ergonomie un peu rudimentaire. L’accès aux fichiers en DLNA se fait en parcourant les arborescences de dossiers. Un formulaire de recherche sommaire facilite la découverte des webradios. Nous avons noté quelques lenteurs. La connexion d’une électronique ou d’une enceinte MusicCast au réseau Wi-Fi domestique se fait de façon un peu laborieuse (pas de procédure partiellement automatisée). Cependant, l’interface est plutôt simple et claire.


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Cela fait quand même beaucoup de câble pour une enceinte sans-fil Les NX-N500 sont d’une esthétique sobre et pro. Leurs ébénisteries aux arrêtes arrondies sont habillées d’un revêtement vinylique noir granité. C’est classique, mais on remarque le soin apporté aux haut-parleurs, équipés de moteurs puissants, ou encore à l’assemblage du coffret, à partir de panneaux de médium de 16 mm, pour éviter les vibrations parasites. Contrairement à ce que l’on rencontre habituellement sur les modèles Bluetooth compacts, les deux enceintes, droite et gauche, sont ici actives. Chacune intègre ses propres amplificateurs analogiques : 25 watts pour le tweeter à dôme textile de 30 mm avec amorce de pavillon et grille de protection ; 45 watts pour le boomer de 13 cm, à membrane Advanced PMD (pulpe de cellulose), accordé en bass-reflex par un évent tubulaire dorsal. Néanmoins, c’est sur l’enceinte gauche que se raccordent les sources. Le signal musical est ensuite véhiculé vers l’enceinte droite par un gros capable XLR tandis que les informations de contrôle transitent par un câble réseau de type Ethernet. Cela fait au total, avec les cordons d’alimentation secteur de chaque enceinte, beaucoup de câble pour des modèles sans-fil.

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message bien lisible, qui regorge d’informations tout en restant relativement mat et doux dans le haut du spectre. Ces enceintes sont aussi capables de fournir un volume sonore conséquent et tiennent bien la puissance. On peut les utiliser autour d’un téléviseur ou pour écouter de la musique dans un salon en liaison sans-fil. Elles ne déméritent absolument pas, au contraire. Cependant, même à fort niveau la scène sonore reste toujours très centrée et la dynamique relativement sage. Car Les Yamaha NXN500 ne cherchent pas à être démonstratives ou emphatiques et c’est surtout dans la précision et le confort d’écoute à moyen régime qu’elles excellent.

Un son très pro, sans bavure, précisément posé... Les Yamaha NX-N500 sont livrées avec une petite télécommande. Elles peuvent être reliées au réseau en Wi-Fi ou Ethernet. Elle possède une connexion sans-fil Bluetooth ainsi que des entrées analogiques et numériques filaires dont un port USB pour le raccordement direct à un ordinateur. À l’écoute des NX-N500 on reconnaît immédiatement leur filiation avec les enceintes de monitoring de Yamaha. Un son très propre, très posé et un équilibre légèrement descendant qui offre un bon confort acoustique, même lors de longues séances d’utilisation. Tout en délivrant beaucoup de détails, se montrant même relativement transparentes, ces enceintes ne fatiguent pas les oreilles. Raccordé en numérique direct à un ordinateur par le biais d’un port USB, ce sont de très bons modèles pour une écoute de proximité. Même lorsque l’on est installé à quelques dizaines de centimètres seulement des haut-parleurs, la scène stéréophonique reste très cohérente et stable, avec une bonne profondeur. Les éléments sonores ne sont pas projetés et se répartissent précisément et légèrement en retrait par rapport au plan formé par les deux enceintes. En outre, même à niveau modéré les Yamaha NX-N500 délivrent des basses bien trempées, un médium qui a du corps, un

Spécifications

•Type : enceintes actives Bluetooth et Wi-Fi •Puissance : 45 + 25 watts (chaque enceinte) •Haut-parleurs : boomer de 13 cm et tweeter à dôme de 30 mm (sur chaque enceinte) •Connectique : entrées numériques optique et USB, Bluetooth AAC, Wi-Fi •Fichiers compatibles : jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD128 •Protocoles réseau : DLNA, AirPlay, Spotify Connect, MusicCast •Réponse : 54 Hz à 40 kHz (-10 dB) •Dimensions : 17 x 28,5 x 22,2 cm (par enceinte) •Poids : 5,9 et 6,3 kg

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Qualité du son

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