ON mag - Guide casques et écouteurs audiophiles 2019

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écouteurs true wireless en test

CASQUES & ÉCOUTEURS AUDIOPHILES

27 PRODUITS À L’ESSAI

Casques Hifi, casques sans-fil et nomades, écouteurs In-Ear-Monitor, amplis casque, convertisseurs, baladeur, orthoplanars, électrostatique...


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ON mag - Hifi 2018

SOMMAIRE LE COUPLE DE L’ANNÉE

ÉCOUTEURS IEM

p.6 - Sennheiser HD820 + HDV820

p.54 - Audeze iSine 10 p.56 - Erdre Audio D202 p.57 - Chord & Major 9’13 Classical p.58 - Shure KSE1200

ÉCOUTEURS TRUE WIRELESS p.12 - Apple AirPods p.14 - Bose SoundSport Free p.16 - Jabra Elite Active 65t p.18 - Jaybird Run p.20 - JBL Free X p.22 - JVC HA-XC70BT p.24 - Master & Dynamic MW07 p.26 - Plantronics BackBeat Fit 3100 p.28 - PSB M4U TW1 p.30 - Samsung Gear Icon X p.32 - Sony WF-SP700N

SOURCES p.62 - Chord Hugo 2 p.66 - Cowon Plenue L p.70 - iFi Audio Pro iDSD

CASQUES HIFI p.36 - Denon AH-D5200 p.38 - Focal Elegia p.40 - Fostex TH900mk2 p.42 - Hifiman Ananda CASQUES SANS-FIL p.46 - Audio-technica ATH-M50xBT p.48 - Grado GW100 p.50 - NAD Viso HP70

Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédaction : Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Pierre Stemmelin


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LE COUPLE DE L’ANNÉE


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ON mag - Casques et écouteurs auiophiles 2019

SENNHEISER HD 820 + HDV 820

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Le HD 820 constitue la nouvelle déclinaison close du HD 800, le casque HiFi de référence de Sennheiser. Il se veut plus universel, permettant de profiter de la musique en s’isolant partiellement du monde extérieur. Il est aussi plus cher, car il utilise pour les coques fermées de ses oreillettes des panneaux en verre haut de gamme, selon une technologie inédite dans le domaine du casque audio. Nous l’avons testé en compagnie du nouveau DAC/ampli casque HDV 820 de Sennheiser. par Pierre Stemmelin Dans le domaine des casques et des écouteurs audio, comme dans celui des microphones dédiés au secteur professionnel, Sennheiser est l’une des marques les plus anciennes et sérieuses. Sa gamme comprend plusieurs centaines de références, mais la marque allemande n’est pas du genre à sortir des nouveautés tous les quatre matins pour répondre aux tendances éphémères du marché ou à des lubies purement marketing. Elle préfère avoir une vision de long terme et créer des produits faits pour durer. Elle le prouve avec plusieurs modèles qu’elle conserve à son catalogue depuis des décennies, tout en leur apportant régulièrement de petites améliorations. On peut citer comme exemples l’inaltérable HD 25, l’abordable et indémodable casque Hifi HD 599 ou le mélomaniaque HD 660 S. La série HD 800 témoigne également à merveille de cette vision sur le long terme. Le lancement du premier modèle remonte à 2009. Il s’agissait alors du casque le plus haut de gamme de Sennheiser (la seconde édition de l’Orpheus n’avait pas encore vu le jour) conçu pour être le modèle de référence de la marque allemande. Il détenait à l’époque le record du plus grand transducteur électrodynamique jamais utilisé sur un casque audio, atteignant 56 mm. Peu après arriva une déclinaison plus abordable, HD700 et une version améliorée, HD 800 S, vit le jour en 2016. Le HD 820 qui nous

intéresse ici n’est pas une nouvelle version, mais une adaptation en charge close. Pour concevoir ses coques d’oreillettes, Sennheiser a encore innové, puisqu’il a choisi le verre, un matériau que nous n’avions jamais encore rencontré sur un casque audio.

Conçu comme un casque HiFi de référence avec des coques closes en verre Gorilla Le Sennheiser HD 820 reprend exactement la même structure, le même arceau, les mêmes châssis d’oreillettes faits d’alliages métalliques et matériau de synthèse haut de gamme que le HD 800 S. Il est également équipé des fameux transducteurs Ring Radiator de 56 mm de diamètre dont on aperçoit les puissants moteurs et leurs entrefers largement ventilés. Cependant, les panneaux perforés sur les côtés sont ici remplacés par une toile métallique étanche tandis qu’au centre, la grille laisse place à une plaque de verre ronde. Celle-ci n’est pas faite de n’importe quel verre, mais de verre de type Gorilla, le même que celui utilisé pour les écrans des smartphones haut de gamme, connu pour sa très haute résistance. Il présente l’avantage d’une grande inertie, sans mode de résonance parasite marqué. En outre, ici, Sennheiser lui a donné une courbure concave. De cette manière, l’onde arrière


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du transducteur n’est pas directement réfléchie, mais orientée en direction de deux chambres d’amortissement et d’absorption intégrées sur les côtés de chaque oreillette. Par ce principe inédit, Sennheiser cherche à donner à la restitution sonore la transparence et l’absence de coloration d’un casque ouvert, tout en apportant les avantages d’un casque fermé qui isole des bruits extérieurs. On verra plus tard si cela porte réellement ses fruits, mais on peut déjà souligner que la réalisation du HD 820 est impeccable. Le moulage, la découpe, l’assemblage de chaque élément touchent à la perfection. La construction est d’un sérieux, d’une rigueur et d’une précision exemplaires.

Un ampli/DAC digne d’un laboratoire de mesures Le Sennheiser HD 820, comme le HD 800 S, affiche une impédance élevée, de 300 Ω, ce qui implique de devoir l’alimenter par un ampli dédié relativement puissant. La marque allemande a profité de l’occasion pour développer une nouvelle version de son DAC/ampli casque de référence, tout simplement référencé HDV 820. Celui-ci coûte exactement le même prix que le casque HD 820, soit 2400 €. Le Sennheiser HDV 820 se présente comme une électronique relativement imposante capable de délivrer encore 0,5 watt sous une charge de 600 Ω, ce qui est particulièrement important. Ses entrées audionumériques acceptent les signaux PCM jusqu’en 32 bits/384 kHz et jusqu’en DSD256 à 12,3 MHz. Elles sont au nombre de trois : coaxiale, optique et USB. Deux entrées analogiques avec réglage de gain, asymétrique sur RCA et symétrique sur XLR, les complètent. Il est possible d’utiliser le

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Sennheiser HDV 820 comme préampli pour une chaîne HiFi ou des enceintes moniteurs actives. Il possède pour cela une paire de sorties analogiques symétriques au standard XLR-3, ce qui confirme son approche tournée vers un usage professionnel. Les sorties casque de l’appareil sont toutes disponibles en façade. Elles se répartissent entre une sortie asymétrique (jack 6,35 mm/XLR-3) et trois sorties symétriques (XLR-4 et Pentaconn 4,4 mm). Comme souvent lors de nos tests, nous avons inspecté les circuits internes du Sennheiser HDV 820. La réalisation est encore une fois extrêmement propre et rigoureuse, digne d’un appareillage de mesures de laboratoire. L’électronique est enfermée dans un profilé d’aluminium très rigide. L’étage d’alimentation hybride est intégré et isolé. Le réglage de volume s’effectue à partir d’un potentiomètre Alps à quadruple cage. La section numérique est protégée dans un petit compartiment blindé. Elle possède une interface de réception USB asynchrone Xmos et un convertisseur ESS de type Sabre 32 (ES9018S). Les différents étages de sortie utilisent des amplis Op National LME79720 et Burr Brown OPA 2134 UA. Il s’agit d’éléments soigneusement sélectionnés, parmi les plus réputés et le reste, essentiellement en composants de surface, est du même acabit.

Sennheiser HD 820 + HDV 820 à l’écoute : le couple presque (trop) parfait Nous avons essayé le casque Sennheiser HD 820 alimenté par différentes électroniques, notamment l’iFi Audio Pro iDSD ainsi que le HDV 820. Lors d’une écoute rapide, du fait de sa très grande transparence, on pourrait presque passer à côté de ce casque qui est pourtant assez exceptionnel sur

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certains aspects. La restitution est immédiatement d’une très grande propreté. La définition est du plus haut degré. Les timbres paraissent particulièrement neutres et d’un équilibre difficile à prendre en défaut. Par rapport au HD 800 S, la version avec oreillettes closes HD 820 est un peu plus «physique» et intense dans le bas du spectre. Cependant, le son reste très aéré, sans coloration, évoluant en totale liberté sans donner d’impression de confinement. Sur ce point, le HD 820 est particulièrement réussi, car, grâce à ses coques en verre, il arrive à concilier les avantages d’un casque ouvert et ceux d’un casque fermé. Sa restitution est d’une grande aisance et fluidité. Cependant, du fait de l’absence de coloration et de sa grande neutralité, le HD 820 peut, à partir d’une source moyenne, paraître un peu trop lisse voire un peu ennuyeux et manquer de tempérament. Cela est valable également pour le DAC/ampli casque HDV 820. Sa restitution est extrêmement transparente, précise, équilibrée. Il donne tout à entendre sans jouer d’aucun artifice. Il n’a aucun embonpoint dans le bas du spectre ni de brillance dans le haut et n’essaie pas d’être faussement nerveux ou dynamique. Les Sennheiser HD 820 et HDV 820 peuvent ainsi représenter un excellent couple de travail pour un ingénieur du son. Ils n’inventent rien, permettent d’entendre le moindre détail, sans forcer le trait et restent toujours extrêmement agréables à écouter. Lorsqu’on les utilise à partir d’une source moyenne, cela se ressent. Mais quand on monte en qualité, ils le font aussi remarquer tout de suite et sont alors capables de performances hors norme. Avec le HD 820, nous nous sommes totalement régalés lors du test du iFi Audio Pro iDSD auquel nous avons décerné un ON-topaudio Gold Award. Le casque Sennheiser a parfaitement mis en valeur les qualités et les multiples facettes audiophiles de ce DAC/ampli casque polymorphe. En revenant au HDV 820, nous avons également été très surpris par l’énorme différence de qualité perçue entre le même extrait tout d’abord en version compressée (streaming depuis Spotify à 320 kbps) puis en simple qualité CD (fichier FLAC 16 bits/44,1 kHz). Sur l’introduction de «Rock or Dust» d’AC/DC, en version compressée, le son paraît par comparaison terne, sans vie, sans dynamique, mal articulé. En passant à la version FLAC 16 bits/44,1 kHz en utilisant le logiciel de lecture Audirvana, l’énergie de ce morceau s’en trouve totalement transfigurée par les Sennheiser HD 820 et HDV 820. Le premier riff de guitare est beaucoup plus virulent, plus incisif, suivi d’un court silence abyssal qui décuple le caractère mordant et explosif de l’attaque de guitare électrique. Rarement un ensemble nous avait fait un tel effet, toutes catégories de prix confondues. Avec les Sennheiser HD 820 et HDV 820, on est bien en présence d’un casque HiFi et d’un DAC/ampli casque hors norme, capables de performances extraordinaires lorsque les bonnes conditions sont réunies et qui servent la musique avec une fidélité du plus haut niveau.

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Spécifications Sennheiser HD 820

•Type : casque à oreillettes circum-auriculaires closes •Impédance : 300 Ω •Sensibilité : 103 dB/1 kHz/1 V •Réponse en fréquence : 12 Hz à 43,8 kHz (- 3 dB), 6 Hz à 48 kHz (-10 dB) •Transducteurs : électrodynamiques de 56 mm •Poids : 360 g •Câble : symétrique à conducteur en cuivre plaqué argent •Accessoires fournis : coffret de rangement, adaptateur prise symétrique XLR-4, adaptateur prise symétrique Pentaconn 4,4 mm, adaptateur prise asymétrique jack 6,35 mm •Prix : 2400 €

Notre avis : Sennheiser HD 820 Construction

Confort

Performances

Musicalité

Spécifications Sennheiser HDV 820

•Type : convertisseur, préampli, ampli casque •Formats numériques acceptés : PCM jusqu’en 32 bits/384 kHz, DSD256 (12,3 MHz) •Entrées : numériques optique, coaxiale et USB ; analogiques asymétrique (RCA) et symétrique (XLR) •Sortie préampli : symétrique XLR •Puissance de sortie casque : minimum 480 mW sous 600 Ω •Sortie casque : jack 6,35/XLR-3, XLR-4, 2x Pentaconn 4,4 mm •Plage dynamique : 115 dB sous charge de 600 Ω •Dimensions : 224 x 44 x 306 mm •Prix : 2400 €

Notre avis : Sennheiser HDV 820 Construction

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ON mag - Casques et écouteurs auiophiles 2019

APPLE AirPods

180 €

Apple, c’est « le fautif ». Celui par qui les écouteurs true wireless sont devenus populaires et que toutes les autres marques ont suivi, bavant devant ses résultats de vente insolents. Mais ne soyons pas trop méchants. Car, à défaut d’être de conception écolo et durable, les AirPods sont un exemple d’école d’ergonomie et de simplicité... du moins pour ceux qui possèdent un iPhone. par Pierre Stemmelin Soyons clair, les Apple AirPods ne sont pas interdits aux utilisateurs d’appareils non estampillés d’une grosse pomme croquée. Il est possible de les appairer en Bluetooth avec un appareil tournant sous Android ou un PC sous Windows. Un petit bouton sur leur boîtier de rangement et de recharge est prévu pour ce faire. Néanmoins, il est bien plus sympa et intéressant de les utiliser en liaison avec un appareil iOS afin de profiter de tous leurs avantages, qui commencent par l’appairage automatique. Dès l’ouverture du petit boîtier de recharge, qui porte l’autonomie totale à une durée record de 24 heures, les AirPods sont immédiatement reconnus par votre iPhone qui affiche simplement un petit message à l’écran vous demandant de valider la connexion. L’activation ou la désactivation se fait ensuite automatiquement lorsque vous placez ou retirez les AirPods de vos oreilles. Les commandes, de leur côté, sont simplissimes. Il suffit de tapoter deux fois sur l’un des deux écouteurs pour prendre un appel téléphonique ou lancer la commande vocale Siri pour passer ses ordres. Outre leur simplicité d’utilisation, les Apple AirPods ont pour atouts leur compacité, leur légèreté et leur forme qui convient à la majorité de morphologies d’oreilles. Ils n’ont pas d’embouts intra-auriculaires et apportent donc une isolation phonique quasi nulle. En contrepartie, ils ne donnent pas de sensation intrusive. On oublie vite qu’on les porte, mais ils tiennent tout de même assez bien en place dans presque toutes les oreilles, même lorsque l’on est en train de courir. De par leur conception, leur restitution sonore est assez légère dans le grave. Pour autant, elle ne se montre pas

agressive. Les timbres sont propres et relativement neutres. Le bas du spectre présente un agréable semblant de chaleur. Les aigus restent assez doux. Les médiums sont d’une très bonne intelligibilité. On ne peut pas parler de performances audiophiles, mais le son est bien équilibré. Enfin, les Apple AirPods devancent tous leurs concurrents, et certains de très loin, par la qualité de la captation de leurs microphones. Ces microphones sont placés au bout des branches des écouteurs qui pointent vers la bouche. Que vous soyez en train de marcher ou de courir, en extérieur, qu’il y ait du vent ou de la pluie, lors d’un appel téléphonique votre voix reste claire et facilement compréhensible pour votre interlocuteur. Il s’agit là d’une qualité rare, voire unique, pour des écouteurs true wireless qui habituellement pèchent sur ce point.

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Spécifications

•Type : écouteurs true wireless •Commande : tactile (prise d’appel, Siri) •Autonomie : 5 + 19 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Recharge rapide : 15 min. pour 3 heures d’autonomie •Appli de paramétrage : •Accessoires fournis : câble USB de recharge •Poids des écouteurs : 4 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : 47 g

Notre avis


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BOSE

SoundSport Free

Bose, l’un des principaux leaders du marché des casques et écouteurs, n’est pas resté bien longtemps insensible à la frénésie provoquée par les écouteurs zéro-fil ou «true wireless». Dès fin 2017, ses premiers modèles SoundSport Free sont sortis aux États-Unis et au Japon puis sont rapidement arrivés en France. Particulièrement volumineux, ces écouteurs Bose s’adressent, comme leur référence l’indique aux sportifs, mais leur gros son devrait aussi beaucoup plaire à certains audiophiles pour un usage urbain de tous les jours. par Pierre Stemmelin Effectivement, comparativement aux autres écouteurs true wireless du marché, ce qui frappe en premier lieu avec les Bose SoundSport Free, c’est leur taille assez gigantesque pour leur catégorie. Leur boîtier de rangement et de recharge, très solide et de forme allongée, est également assez imposant. La batterie intégrée dans ce boîtier permet deux recharges supplémentaires des écouteurs ce qui, ajouté à l’autonomie de 5 heures des écouteurs seuls, donne une autonomie totale dans la bonne moyenne. Malgré leur taille, les écouteurs Bose SoundSport Free sont élégants. Ils sont disponibles dans différents habillages très tendance : orange à rayures, camaïeux de rose et violet, brun métallisé, bleu à petits pois. Certes, ils ne conviendront pas aux petites oreilles, mais étonnamment, ils tiennent plutôt bien en place. Ils sont fournis avec trois jeux d’embouts et ailettes (S, M et L) interchangeables, qui assurent une bonne accroche dans les oreilles. Lors de notre running test intensif d’une demi-heure, nous n’avons pas eu à les recaler trop souvent. Le poids important (19 g par oreillette) provoque bien un petit phénomène de ballottement, mais pas d’effet microphonique dû aux résonances de bruits de pas, ce qui est fort appréciable. L’isolation phonique, elle, est moyenne, ce qui est bien adapté à du sport en extérieur lorsque l’on a besoin de rester un peu attentif aux bruits environnants par sécurité. Du fait de leur taille, les écouteurs Bose SoundSport Free dépassent beaucoup des oreilles. Les touches physiques de contrôle de volume et prise d’appels, bien qu’un peu dures, sont du coup facilement accessibles. L’inconvénient est donc ailleurs et

200 € réside plutôt dans la prise au vent. Dès que ça souffle un peu fort en extérieur ou que l’on se déplace rapidement, cela provoque des bruits de vent bien audibles dans les oreillettes. Pour passer un appel téléphonique, c’est alors également gênant, car le son de votre voix à travers les microphones est totalement brouillé. Cela constitue le point faible de ces écouteurs. Un autre petit point faible concerne la transmission Bluetooth, qui n’est pas du tout de type «Low latency». Si l’on regarde une vidéo, il peut y avoir un gros décalage entre le son et l’image. En revanche, la qualité et la distance de transmission sont du meilleur niveau et les performances sonores sont excellentes. Les écouteurs Bose SoundSport Free délivrent des basses très généreuses et profondes. C’est un peu artificiel, façon Bose, mais très agréable. La restitution a de l’ampleur, une très belle ouverture. Elle est musclée, d’une grande propreté et distille de très beaux timbres. Autour de 200 €, en matière de performances sonores, les Bose SoundSport Free sont sans concurrence parmi les écouteurs true wireless.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Protection : IPX4 •Commandes : physiques (volume + bouton multifonction) •Autonomie : 5 + 10 heures (avec le boîtier) •Appli de paramétrage : personnalisation des fonctions vocales •Accessoires fournis : câble USB de recharge, 3 paires d’embouts/ailettes en silicone •Poids des écouteurs : 9,5 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : 102 g

Notre avis


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JABRA

Elite Active 65t

200 €

À l’instar de l’américain Plantronics, Jabra, qui est devenu depuis longtemps une marque danoise de GN Netcom, est un spécialiste des produits audio Bluetooth visant des usages professionnels ou très spécifiques comme le sport. L’année dernière, l’Elite Sport de Jabra avait été l’une des premières paires d’écouteurs «true wireless» qui nous ait réellement convaincus. La marque réitère en 2018, proposant une déclinaison Elite 65t ou Elite Active 65t, légèrement moins chère et plus simple, mais toujours aussi sûre et sérieuse. par Pierre Stemmelin Par rapport au Jabra Elite Sport que nous avons testé l’année dernière et qui figure toujours au catalogue à 230 €, le nouveau Jabra Elite Active 65t, à 200 €, perd le capteur de fréquence cardiaque et ne conserve qu’un capteur de mouvements pour guider les sportifs dans leurs entraînements. Son indice de protection à l’eau et à la poussière est aussi un peu plus faible, IP56 au lieu d’IP67. Il faut ajouter qu’une déclinaison plus simple et moins chère encore existe aussi. Référencée Jabra Elite 65t (tout court) et positionnée à 180 €, elle n’embarque pas de capteur de mouvements et affiche un indice de protection IP55. Pour le reste, elle est identique à la version «Active» et devrait donc suffire à la majorité des utilisateurs. La finition des Elite 65t et des Elite Active 65t est par ailleurs plus recherchée que celle de l’Elite Sport, misant plus sur l’élégance, grâce à une finition des oreillettes bleu foncé mat, rehaussée de larges boutons en métal anodisé champagne rosé. Leur boîtier de rangement et recharge est en outre fort compact et discret. Il assure deux recharges supplémentaires, qui s’ajoutent à l’autonomie initiale de 5 heures des oreillettes seules. L’appli de pilotage comporte un égaliseur à cinq bandes personnalisable et propose différents modes d’écoute en fonction de votre activité, ainsi que l’activation d’un bruit rose ou d’un son de vagues de l’océan pour se concentrer, celui du retour de la voix ou des bruits externes. Cette appli peut aussi compter vos pas. Elle est plutôt bien faite dans l’ensemble, mais pas exempte de quelques bogues, ni totalement intuitive au premier abord.

Ça tient dans les oreilles comme par magie et le son a également de la tenue Les écouteurs Jabra Elite Active 65t sont relativement gros et ne conviendront pas à toutes les oreilles, notamment celles dont les conques sont étroites. Par ailleurs, leurs performances sonores sont assez sensibles au choix des embouts. Jabra fournit seulement trois paires de tailles différentes, de type EarGel. Pour l’exercice en extérieur, si vous optez pour des embouts de taille un peu inférieure

à vos conduits auditifs, vous n’aurez quasiment aucun retour parasite des bruits de vos pas, vous entendrez mieux les bruits qui vous entourent, mais aurez peu de grave. En choisissant des embouts plus gros, on obtient un son plus équilibré, mais alors on entend un peu les bruits de ses pas. Il aurait été judicieux que Jabra fournisse d’origine plus d’embouts de tailles intermédiaires. Mais en dehors de ces éléments, ne boudons pas notre plaisir, car les Elite Active 65t sont vraiment excellents. La première fois qu’on s’apprête à les positionner dans ses oreilles, on pense qu’ils ne vont jamais y tenir. Puis on court 5 minutes, 15 minutes, une demi-heure... ils ne bougent presque pas ! Leur forme et leurs petits tétons qui avancent sur le dessus des tragus des oreilles sont vraiment bien trouvés. Autre gros point fort de ces écouteurs, leurs microphones destinés aux appels téléphoniques fonctionnent à merveille. La restitution sonore de la musique est également de très bon niveau. La dynamique n’est pas exacerbée, ni la puissance max, mais c’est fort plaisant à écouter. L’équilibre tonal est agréable et naturel. Les timbres sont propres et d’une bonne définition. Ces écouteurs Jabra Elite Active 65t constituent l’un des meilleurs choix dans leur catégorie.

Spécifications

•Type : écouteurs «true wireless» •Transmission : Bluetooth 5.0 jusqu’à 10 m •Transducteurs dynamiques de 6 mm •Accessoires fournis : paires d’embouts EarGel de trois tailles différentes, câble USB de recharge, boîtier de rangement et de recharge •Autonomie : 5 heures (+ 10 heures avec le boîtier de recharge), temps de recharge total de 2 heures avec un adaptateur 500 mA, 1 h 30 d’autonomie supplémentaire avec une recharge de 15 min •Poids : 6,5 g pour l’écouteur gauche et 5,8 g pour l’écouteur droit

Notre avis



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JAYBIRD Run Jaybird, qui est une marque encore jeune, ne nous avait pas totalement convaincus avec ses premiers écouteurs Bluetooth Freedom Sprint, que nous avions testés en 2015. Elle a persévéré et s’est améliorée tout en gardant des partis pris assez marqués, comme elle le montre avec ses nouveaux modèles true wireless Jaybird Run.

200 €

par Pierre Stemmelin

Les Jaybird Run, qui paraissent très solides, sont relativement compacts et ne dépassent quasiment pas des oreilles. Ils sont fournis avec quatre jeux d’embouts en silicone interchangeables de tailles différentes. Leur maintien est assuré par de petites ailettes souples, également interchangeables et fournies en trois tailles. On peut choisir de ne pas utiliser ces dernières et les remplacer par les petits anneaux de caoutchouc antidérapants eux aussi livrés. De cette manière, les écouteurs Jaybird Run s’adaptent à de nombreuses morphologies d’oreilles et tiennent particulièrement bien en place. Ils n’ont pas bougé d’un iota pendant notre séance de running test intensif de trente minutes. Comme nous l’avions déjà remarqué lors de notre test des précédents écouteurs Jaybird, la distance de transmission Bluetooth est courte et on peut perdre la connexion de temps en temps, lorsque le corps fait obstacle. C’est a priori un choix délibéré de la marque d’utiliser des émissions Bluetooth de la puissance la plus faible possible, afin de réduire l’exposition de l’utilisateur aux ondes. Certes, mais on peut s’en agacer parfois. Il faut en tenir compte en plaçant par exemple son smartphone en brassard plutôt que dans une poche arrière de short. Néanmoins, ce problème est beaucoup moins marqué que sur les écouteurs Jaybird de première génération. La marque a fait de vrais progrès sur la stabilité de la liaison Bluetooth. Pour le pilotage, le bouclier de chaque oreillette Jaybird Run est un bouton multifonction. Il est un peu dur. On ne risque pas de le presser par erreur, mais une fois que l’on a compris qu’il existe, on n’éprouve plus aucune difficulté pour le trouver.

Une appli sur smartphone donne en complément la possibilité d’ajuster le rendu sonore à partir d’un égaliseur, et de choisir la fonction du bouton de chaque écouteur. Sur le terrain, les Jaybird Run isolent assez bien (mais pas trop) des bruits extérieurs. Lorsqu’on court, on entend un peu la résonance des bruits de pas dans les écouteurs, mais cela reste modéré. Les microphones intégrés pour passer des appels sont assez limités et très sensibles aux bruits parasites. Pour téléphoner et être bien entendu, il vaut mieux être au calme et statique. La restitution sonore est assez dynamique, avec des graves qui ont de la présence. On aimerait que les timbres soient un peu plus propres, plus définis, mais cela reste tout à fait correct.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Protection : IPX4 •Commandes : physiques (boutons multifonctions) •Autonomie : 4 + 8 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Appli de paramétrage : personnalisation des boutons et égalisation •Accessoires fournis : câble USB de recharge, 4 paires d’embouts en silicone, 3 paires d’ailettes souples, une paire d’anneaux en caoutchouc, une pochette de rangement •Poids des écouteurs : 8 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : 71 g

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ON mag - Casques et écouteurs auiophiles 2019

JBL Free X

La marque américaine JBL, dont la maison mère Harman est maintenant dans le giron de Samsung, tient une position forte sur le marché des enceintes et casques nomades. Ses modèles sans fil sont très appréciés tant pour leur son musclé que leurs prix souvent très attractifs, une recette à succès que la marque reprend ici pour ses premiers écouteurs zéro fil.

130 €

par Pierre Stemmelin

Les JBL Free X sont des écouteurs relativement compacts conçus pour se lover dans le creux des conques des oreilles. Ils sont fournis avec trois jeux d’embouts intra-auriculaires interchangeables de tailles différentes. Ils sont également accompagnés de deux paires de manchons qui permettent, en quelque sorte, de grossir les écouteurs et de leur donner plus d’adhérence. Nous avons dû faire plusieurs essayages avant de trouver les embouts et manchons qui conviennent à nos pavillons auditifs. Mais une fois le bon choix déterminé, les JBL Free X ont tenu correctement dans nos oreilles pour une séance de footing d’une demi-heure, sans que nous ayons besoin de les remettre en place trop souvent. Les JBL Free X sont positionnés à un prix attractif. Ils se veulent simples et efficaces, mais sont néanmoins fournis avec un boîtier de recharge et de rangement, qui apporte 20 heures d’autonomie supplémentaire aux 4 heures des batteries intégrées aux écouteurs. Sur ce point, les Free X font beaucoup mieux que la plupart des concurrents, même deux fois plus chers. Quant aux commandes, elles vont à l’essentiel. Elles utilisent un gros bouton multifonction sur chaque oreillette, placé au niveau du logo JBL. Elles permettent de changer de plage, prendre un appel, lancer ou mettre en pause la musique, mais il n’y a pas de réglage de volume. Néanmoins, celui-ci peut se faire par le biais de la commande vocale de votre

smartphone (Siri ou Google Assistant) avec lequel les JBL Free X sont compatibles. En ce qui concerne les performances, si la qualité de la captation du microphone installé dans l’écouteur droit est un peu juste, en revanche la restitution sonore est convaincante. On retrouve la signature acoustique de JBL, qui se caractérise par des graves entraînants qui ont la pêche et des aigus brillants. La définition n’est pas très poussée, mais le son est relativement propre et la musique pulse bien, sans problème de stabilité de liaison Bluetooth à signaler.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Protection : IPX5 •Commandes : physiques (boutons multifonctions) •Autonomie : 4 + 20 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Accessoires fournis : câble USB de recharge, 3 paires d’embouts en silicone, 2 paires de manchons en silicone •Poids des écouteurs : 6,5 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : 98 g

Notre avis


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180 €

JVC

HA-XC70BT

JVC ne se fait pas remarquer dans le haut de gamme avec des modèles audiophiles de luxe. Il n’en demeure pas moins sur le podium des plus gros vendeurs de casques et écouteurs intra-auriculaires en France. Sa spécialité, ce sont en effet les produits grand public affichant un excellent rapport qualité/prix, comme le JVC HA-S20BT et ses oreillettes en forme de macarons colorés que nous avons testé cet été. De par cette position, la marque japonaise ne pouvait rester insensible au succès massif que rencontrent les écouteurs true wireless. Elle nous en propose sa vision avec les HA-XC70BT orientés urbains et gros son. par Manuel Courbo Ces nouveaux écouteurs JVC entièrement sans fil sont tout à fait dans l’air du temps, car toutes les grandes marques, y compris les plus sages et conservatrices comme Sennheiser, AudioTechnica, Jabra ou Plantronics, ont sorti ou annoncé récemment un modèle d’oreillettes true wireless. Extérieurement, ces écouteurs JVC HA-XC70BT ont une allure robuste et solide. Ils sont relativement compacts, recouverts d’un apprêt caoutchouteux mat et doux. Lorsqu’ils sont insérés dans les oreilles, leurs parties visibles laissent apparaître le symbole «XX», cerclé de rouge, signifiant «Xtreme Xplosive» et indiquant clairement la cible marketing de ces écouteurs. Les JVC HA XC 70BT sont livrés avec un petit cylindre noir de 9 cm sur 4 cm. Ce boîtier de rangement et de recharge apporte 9 h d’autonomie supplémentaire en plus des 3 h d’autonomie des oreillettes, ce qui se situe dans la moyenne basse de la catégorie. Grâce à son anneau en métal, ce boîtier peut se porter façon porte-clefs, par exemple attaché à un passant de ceinture. Chaque oreillette JVC HA XC 70BT dispose d’un bouton multifonction sur le dessus de sa coque. Il est aussi possible de paramétrer les écouteurs depuis leur application «JVC Headphones Manager» sur smartphone. Cette appli indique l’état de charge des écouteurs. Elle donne la

possibilité d’accentuer les basses ou encore de faire biper un écouteur lorsqu’on l’a égaré. Naturellement pour que cela fonctionne, il faut que ledit écouteur soit bien allumé. À l’écoute, pour ne rien vous cacher, même en restant en mode «Flat», donc sans que les basses soient augmentées, ça tape déjà très fort avec ces JVC HA XC 70BT. Donc si vous êtes adepte de neutralité et de finesse, passez votre chemin, ce ne sont pas des écouteurs faits pour vous. Le registre médium est plutôt correct et détaillé. On remarque quelques pointes d’agressivité sur certaines tonalités dans les aigus et par moments, les graves peuvent avoir tendance à saturer. La restitution sonore est donc très typée. En revanche, pour ce qui est du confort et du maintien, les JVC HA XC 70BT sont plus universels. Leur taille compacte leur permet de trouver leur place dans la plupart des oreilles. Nous avons naturellement aussi testé la qualité de leur microphone pour la téléphonie. Celui-ci fournit des performances moyennes et le retour de l’interlocuteur ne se fait que sur une oreillette, comme c’est le cas souvent sur les produits d’entrée de gamme.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Commandes : physiques (boutons multifonctions) •Appli de paramétrage : réglage du niveau du grave •Transducteur : dynamique de 5,8 mm •Accessoires fournis : 3 tailles d’embouts S/M/L, boîtier de rangement et de recharge, câble USB de recharge •Autonomie annoncée : 3 + 9 h avec le boîtier •Poids : 6 g par écouteur

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300 €

MASTER & DYNAMIC MW07

Les écouteurs true wireless ne sont-ils que des gadgets qui doivent rester cantonnés à des modèles abordables ? À cette question, le bureau de design de Manhattan, Master & Dynamic, répond par la négative. Ses oreillettes MW07 sont imaginées comme des bijoux de luxe et utilisent des transducteurs haut de gamme. par Pierre Stemmelin Livrés avec un joli petit étui de rangement et de recharge en inox poli, ces écouteurs sont habillés de plaques en acétate translucide, taillées et lustrées à la main, disponibles en différentes teintes : écaille de tortue, bleu acier, terrazzo et noir mat. Ils ont effectivement l’allure de petits bijoux et, pour être honnêtes, leur côté «je me la joue précieux» ainsi que leur prix élevé ne les faisaient pas partir avec un a priori positif pour ce test. Alors certes, la finition de leur étui de charge en inox et celle de leurs plaques décoratives ne sont pas les plus résistantes aux rayures, mais pour le reste, les Master & Dynamic MW07 nous ont fait très bon effet tout au long de nos essais. Leur système de mini ailettes souples sur l’arrière des oreillettes, fournies en deux tailles, et leurs jeux d’embouts intra-auriculaires, livrés en cinq tailles, nous ont permis de parfaitement les chausser dans nos pavillons auditifs. Ces écouteurs ne sont pas explicitement conçus pour le sport. Mais ils sont protégés contre les projections d’eau (IPX4), et lors de notre séance de running test d’une demi-heure à la vitesse de 10 à 12 km/h, ils n’ont pas bougé. Ils se sont donc révélés sûrs et confortables à porter.

Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Protection : IPX4 •Commandes : physiques (volume + bouton multifonction) •Autonomie : 3,5 + 10,5 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Accessoires fournis : câble USB de recharge, 5 paires d’embouts, 2 paires de mini-ailettes, pochette de rangement •Poids des écouteurs : 10 g chacun

Notre avis

Leur ergonomie est également bien conçue. Les Master & Dynamic MW07 mettent automatiquement en pause la musique lorsqu’on les retire. Ils s’éteignent et s’allument tout seuls. L’oreillette droite possède sur le dessus un petit bouton multifonction et l’oreillette gauche accueille, au même emplacement, deux touches de réglage de volume. L’utilisation est simple, presque évidente. En matière de performances sonores, les Master & Dynamic MW07 se montrent aussi d’une classe supérieure. Ils sont équipés de transducteurs haut de gamme de 10 mm à membrane en béryllium et cela s’entend. Pour des écouteurs zéro fil, la restitution est d’une très belle définition. Elle est un peu typée, caractérisée par un équilibre descendant qui donne beaucoup d’ampleur au grave et de la douceur aux aigus. Pour autant, le son n’est pas étouffé. Les basses sont nuancées et dynamiques. Les timbres sont suaves et élégants. Quand on pousse le volume, l’image stéréophonique devient ample et majestueuse. Ces écouteurs Master & Dynamic MW07 sont une réussite.

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PLANTRONICS BackBeat Fit 3100 En matière de produits audio Bluetooth, à l’instar de Jabra, Plantronics se pose comme une marque de référence et l’une des plus expérimentées. Ainsi la société américaine a-t-elle pris son temps pour sortir ses premiers écouteurs true wireless destinés aux sportifs, mais elle ne s’est pas loupée.

200 €

par Pierre Stemmelin

Avec les Plantronics BackBeat Fit 3100, pas d’embouts et autres ailettes interchangeables dans tous les sens que l’on risque d’égarer rapidement. Les écouteurs sont prêts à l’emploi : il n’est pas nécessaire de faire des tas d’essayages pour savoir quelles tailles d’accessoires conviennent à vos oreilles. Tous les éléments tiennent dans le boîtier de recharge. Même l’ultracourt câble USB/microUSB, de 7,5 cm de long, prises comprises, a droit à sa poche de rangement à côté des écouteurs. Ce boîtier est recouvert d’un revêtement en similicuir qui le protège des chocs et se ferme par une fermeture Éclair. On ne craint pas qu’il s’ouvre et de perdre accidentellement une partie de son contenu. Les écouteurs Plantronics Fit 3100 sont munis d’arceaux tours d’oreilles souples et élastiques. Il s’agit de la solution qui assure la meilleure tenue et s’adapte le mieux à la plupart des oreilles. La partie des écouteurs qui entre dans les conques des pavillons auditifs est dotée d’un manchon caoutchouteux avec une petite trompe, pouvant tourner d’un huitième de tour, pour s’insérer parfaitement, mais très légèrement dans les conduits auditifs, sans donner de sensation intrusive. Pendant notre séance de running test intensif de plus d’une demi-heure, les Plantronics BackBeat Fit 3100 ont tenu en place sans bouger. Nous n’avons jamais eu besoin de les replacer. Le seul reproche que l’on puisse leur faire concerne les petites boucles de maintien sur l’arrière des écouteurs qui peuvent à la longue chatouiller ou gratouiller. Les Plantronics BackBeat Fit 3100 combinent commandes tactiles et physiques. Il est possible de personnaliser ces commandes depuis l’appli BackBeat sous iOS et Android. Pour les maîtriser et s’y retrouver, cela demande un peu d’habitude.

Sur le terrain, les microphones intégrés ne sont pas le point fort des BackBeat Fit 3100. Il vaut mieux ne pas être en train de courir ou en extérieur trop bruyant pour tenir une conversation téléphonique. Cependant, par rapport à la concurrence qui ne brille pas non plus dans ce domaine sur les écouteurs true wireless, cela reste correct. De son côté, la restitution sonore est plutôt plaisante. On n’obtient pas les superbes basses des Bose SoundSport ou la définition des Master & Dynamic MW07, mais compte tenu de leur prix attractif, les Plantronics BackBeat Fit 3100 s’en sortent pas mal du tout. Ils sonnent de façon agréable et équilibrée, avec une bonne dynamique. La stabilité de la liaison Bluetooth est aussi de bon niveau et nous n’avons pas remarqué de décalage entre le son et l’image en regardant des vidéos.

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Spécifications

•Type : écouteurs true wireless à arceaux tours d’oreilles •Protection : IP57 •Commandes : physiques et tactiles •Autonomie : 5 + 10 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Recharge rapide : 15 min. pour 1 h d’autonomie •Appli de paramétrage : personnalisation des commandes •Accessoires fournis : câble USB de recharge •Poids des écouteurs : 11 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : 109 g

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PSB

150 €

M4U TW1

La marque PSB Speakers n’est pas très connue en France. Pourtant, sa naissance remonte à 1974, ce qui lui fait 44 ans. Elle fait partie du groupe canadien Lenbrook, également propriétaire de la marque Nad et de l’étoile montante de l’audio multiroom, Bluesound. On peut donc imaginer qu’elle dispose de moyens conséquents dédiés à la recherche et au développement. Supposition qui se confirme avec le test de ces écouteurs «true wireless» ou «zéro fil» destinés aux sportifs. par Manuel Courbo

Plus du tout de fil avec ce modèle PSB M4U TW1. Chaque oreillette est totalement indépendante, intégrant son propre récepteur Bluetooth et sa propre batterie. Cette dernière est habilement logée dans le fin arceau tour d’oreille de chacun des écouteurs. L’ensemble est donc discret et surtout très léger : moins de 10 grammes par oreillette. Contrairement aux autres modèles «true wireless» du marché, ces écouteurs PSB M4U TW1 sont livrés sans boîte de rangement qui ferait aussi office de boîtier de recharge. Cependant, grâce à leurs arceaux tour d’oreille, ils peuvent embarquer des batteries déjà conséquentes, assurant 5 heures d’autonomie. Leur tenue est en outre parfaite, donc idéale pour de l’activité physique. Le confort est bon. L’isolation phonique passive est très honorable. Seul petit bémol, sur un sol dur et avec des chaussures mal amorties, on s’entend un tout petit peu marcher, mais rien de rédhibitoire. Plusieurs fonctions (prise d’appel, pause, stop, morceau suivant…) sont accessibles sans avoir à sortir le smartphone de sa poche. Les commandes tactiles se pilotent via de petits tapotements sur la partie extérieure des écouteurs, au niveau du petit rond d’aluminium siglé PSB. C’est à la fois très pratique mais aussi un peu agaçant parfois. Si l’on a tendance à remettre régulièrement en place ses écouteurs, une fausse manipulation est vite arrivée. C’est une question d’habitude à prendre.

Une restitution sonore moelleuse et définie Passons à la restitution maintenant… La scène sonore n’est pas démesurée, on ne ressent pas une grosse sensation d’espace, cette perception est amplifiée par des aigus discrets au profit de médiums et de graves plus présents et plus en avant, sensation qui est encore plus prononcée à bas ou très bas volume. À côté de cela, à l’écoute de certains morceaux que nous connaissons bien, ces écouteurs PSB M4U TW1 nous ont aussi paru très doux, très définis et capables de faire ressortir certains détails, jusque-là passés inaperçus, de manière étonnante. Même si nous avons un peu bataillé pour la mise en service et l’appairage des deux oreillettes, ces PSB M4U TW1 vont bien dans le sens du marché, offrant une approche mixte urbaine et/ou sportive, en Bluetooth, sans aucun fil. Ils sont à la fois pratiques, légers et sonnent correctement, pour un budget contenu de 150 €.

Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires zéro fil •Bluetooth 4.1 «True Wireless» •Transducteurs : électrodynamiques de 6 mm •Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 000 Hz •Autonomie annoncée en utilisation de 5 heures, temps de recharge 2 heures •Résistants à l’eau : indice de protection IPX5 •Accessoires fournis : 4 tailles d’embouts silicone (SS, S, M, L), câble de recharge USB/mini-USB, étui de protection en simili cuir noir semi-rigide •Poids : 9,4 g chaque oreillette

Notre avis


VISO HP70

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SAMSUNG

200 €

Gear Icon X 2018

Samsung a été l’un des premiers sur le marché à dégainer des écouteurs true wireless. Nous avions essayé en janvier 2017 ses premiers écouteurs IconX et ils n’étaient, à notre goût, pas une réussite. Les modèles de seconde génération que nous testons ici semblent un peu plus intéressants. par Pierre Stemmelin

Les écouteurs Samsung Gear IconX dans leur version 2018, de seconde génération, portent la référence SM-R140NZKAXEF (mieux vaut s’en souvenir pour ne pas risquer d’acheter les mauvais). D’apparence fort sérieuse, ils sont disponibles en noir, gris ou rose. Comme leur nom l’indique, ils font partie de la gamme d’accessoires Gear du constructeur coréen et sont plutôt destinés à être utilisés en liaison avec un smartphone Samsung Galaxy tournant sous Android. Leur appli de paramétrage Samsung Gear permet de verrouiller leurs panneaux de commande tactiles, de charger de la musique sur la mémoire interne de 3,4 Go, de créer des listes de lecture, de choisir entre cinq modes d’égalisation ou d’activer le suivi d’activité et le coaching sportif. Cette appli n’existe qu’en version Android et son interface n’est pas ultra intuitive. L’utilisation des Samsung Gear IconX depuis un appareil iOS reste possible, mais on perd une grande partie des fonctions. Pour charger et gérer la musique sur les écouteurs, on peut alors passer par un ordinateur, mais là encore uniquement sous Windows et non sous MacOS. Les Samsung Gear IconX sont livrés avec trois paires d’embouts intra-auriculaires de tailles différentes et trois paires de manchons à ailettes souples. Nous n’avons pas eu de mal à trouver ceux correspondant aux dimensions de nos pavillons auditifs. Les écouteurs sont relativement compacts, tiennent plutôt bien en place lorsque l’on fait de l’exercice, ce qui n’était pas le cas des modèles de précédente génération. Ils devraient convenir à la plupart des oreilles. Nous n’avons pas noté de bruits parasites provoqués par le vent pendant nos essais en extérieur, cependant l’une des deux oreillettes avait une fâcheuse tendance à émettre de petits cliquetis lors des secousses. Les microphones intégrés ne sont pas aussi efficaces que ceux des Apple AirPods, mais se défendent avec honneur

lors d’une conversation téléphonique. Notre voix demeure audible et facilement compréhensible par l’interlocuteur même lorsque l’on est en train de courir en extérieur dans un lieu moyennement bruyant, sans avoir à forcer la voix. Enfin, la restitution sonore est correcte. Les performances ne sont pas audiophiles. Les timbres manquent de clarté dans le médium et sont un peu secs dans les aigus. Néanmoins, le son est d’un équilibre convenable et l’intelligibilité est suffisante. La liaison Bluetooth est très stable, et cela sur de grandes distances. Elle présente une petite latence, mais l’utilisation pour regarder de la vidéo n’est pas proscrite, le décalage entre son et image étant acceptable.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Commandes : tactiles (multifonctions) •Autonomie : 5 + 10 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) en streaming depuis le smartphone, 7+ 14 heures en mode autonome (lecture depuis la mémoire intégrée) •Appli de paramétrage : égaliseur, chargement et gestion de la musique, coaching sportif... (sous Android uniquement) •Accessoires fournis : câble USB de recharge, 3 paires d’embouts, 3 paires de manchons à ailettes souples •Poids des écouteurs : 7,5 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : 70 g

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SONY 200 €

WF-SP700N Sony n’en est plus à son coup d’essai en matière d’écouteurs zéro fil. La marque japonaise propose pas moins de trois paires de modèles de ce type à son catalogue. Les WF-SP700N sont ses références les plus abordables destinées à la pratique sportive. par Pierre Stemmelin

Ces écouteurs Sony WF-SP700N séduisent tout d’abord par leur style. Leurs coques en plastique reprennent la forme de gros haricots, déjà rencontrée sur de précédents modèles de la marque. Elles comprennent une partie en finition métallisée et on a le choix entre quatre versions : blanche, noire, jaune ou rose. Le boîtier de rangement et de recharge fourni paraît, en revanche, un peu «cheap» avec son capot rotatif en plastique léger. En outre, ce boîtier n’apporte que 9 heures d’autonomie supplémentaire ce qui, ajouté aux 3 heures d’autonomie des batteries intégrées aux écouteurs, donne un total un peu inférieur à la moyenne. Les Sony WF-SP700N sont fournis avec quatre jeux d’embouts interchangeables ainsi que deux paires d’ailettes en silicone. Personnellement, nous avons eu du mal à trouver la combinaison adaptée à nos oreilles. Pendant nos séances de course à pied, un des deux écouteurs avait toujours tendance à se détacher. Par ailleurs, les effets microphoniques dus à la résonance des pas étaient assez marqués, idem pour la prise au vent, ces écouteurs en forme de gros haricots dépassant pas mal des pavillons auditifs. Nous avons aussi remarqué quelques artefacts (grésillements, clapotements) générés par le système antibruit actif de ces écouteurs. Une appli sous iOS et Android permet de couper ce système antibruit, ainsi que de jouer sur des courbes d’égalisation basiques pour ajuster le rendu sonore des écouteurs. Il est également possible de passer du mode antibruit au mode «standard» ou «vocal» (sons extérieurs amplifiés) depuis le petit bouton de l’écouteur gauche. Le bouton de l’écouteur droit, lui, sert à lancer ou mettre en pause

la musique, prendre un appel téléphonique ou activer la commande vocale du smartphone. La boîte d’emballage des Sony WF-SP700N porte la mention «Extra Bass». Celle-ci n’est absolument pas mensongère. Ces écouteurs délivrent beaucoup de niveau dans les graves. Lorsque l’on est amateur de musique Electro et pour le sport cela peut être sympa, car le rythme est ainsi très marqué. Néanmoins, dans le cadre d’une écoute plus audiophile, cela peut paraître un peu excessif. Les graves sont ici assez propres, mais ont tendance à masquer le reste du spectre, à étouffer la restitution sonore. Enfin, il est à noter que les WF-SP700N ne sont pas adaptés au visionnage de vidéos. La latence de leur liaison Bluetooth induit beaucoup trop de décalage entre le son et l’image.

n Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Protection : IPX4 •Commandes : physiques (boutons multifonctions) •Autonomie : 3 + 9 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Appli de paramétrage : égalisation, activation du mode antibruit •Accessoires fournis : câble USB de recharge, quatre paires d’embouts en silicone, deux paires d’ailettes en silicone •Poids des écouteurs : 7,5 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : 60 g

Notre avis


DALI OBERON

DALI OBERON 5 (Frêne noir)

Redécouvrez la magie de la musique En 1983, nous avons créé DALI avec pour mission de reproduire de la musique comme l’artiste l’a voulu. Entre-temps, nous avons beaucoup appris en 35 ans. Il y a des choses simples - comme l’usage du bois et du papier pour créer les cônes de haut-parleur à faible perte. Et certaines choses sont incroyablement complexes – par exemple comment éradiquer la distorsion dans des systèmes à aimant de fer. DALI OBERON combine toute cette sagesse et rend le son audiophile abordable et apporte le rêve d’une reproduction musicale parfaite à un public beaucoup plus large. Avec DALI OBERON, nous vous invitons à découvrir vos chansons préférées - et à redécouvrir la magie de la musique.

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SÉRIE DENON REAL-WOOD Stockez votre musique sur un lecteur numérique ou faites l’expérience du son immersif d’un disque analogique à la maison. En cette époque où l’écoute musicale est devenue extrêmement diversifiée, il est tout aussi important de profiter de la meilleure expérience audio quelle que soit la plate-forme utilisée. C’est pourquoi nous avons lancé la série Denon Real-Wood, qui allie technologies de pointe et l’élégance du bois véritable pour un look nature dans l’air du temps tout en offrant un son moderne et haute-résolution. Les coques de cette gamme de casques sont parfaitement adaptées au matériau du haut-parleur contenu à l’intérieur. Il en résulte une expérience audio plus naturelle combinée à la véritable immersion que seuls les casques d’écoute premium peuvent offrir. Découvrez la Série Denon Real-Wood :

AH-D9200

AH-D7200

AH-D5200

www.denon.fr


CASQUES HIFI


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DENON AH-D5200 En 2017, Denon lançait l’AH-D7200 annonçant son retour aux sources du bon casque audiophile traditionnel. Nous avions salué l’évènement d’un ON-topaudio Award. Depuis, la marque nippone a décliné ce casque en deux versions, une encore plus haut de gamme, référencée AH-D9200, et l’autre plus abordable, que nous testons ici. par Pierre Stemmelin

Cette déclinaison AH-D5200 est donc plus abordable, mais n’en demeure pas moins un casque haut de gamme. Son prix maximum conseillé est de 600 € (contre 800 € pour l’AH-D7200 et 1700 € pour l’AH-D9200). Malgré cette réduction, de prime abord, le Denon AH-D5200 diffère assez peu de son aîné AH-D7200. L’élément différenciant le plus visible réside dans le bois utilisé pour les coques des oreillettes. Il s’agit ici d’un bois un peu moins luxueux, en l’occurrence du zébrano dont la teinte est très sombre. Les coques de l’AH-D7200 sont de leur côté en noyer et celles de l’AH-D9200 sont en bambou japonais. Les peaux utilisées pour les coussinets sont également un peu moins luxueuses. Il n’y a plus de surpiqûres en croisillons sous l’arceau. Pour le reste, l’AH-D5200 est extérieurement identique à l’AH-D7200. Il repend la même armature, tout en aluminium moulé et acier inoxydable, à la fois très solide et d’une ergonomie très bien pensée, qui apporte un très bon confort, malgré un poids respectable, comme nous avons pu le vérifier encore une fois pendant nos essais. Nous avons porté ce casque durant des heures sans ressentir de fatigue. Le poids est idéalement réparti entre l’arceau et les oreillettes qui serrent juste ce qu’il faut. Les coussinets asymétriques des oreillettes comme celui de l’arceau sont en outre bien moelleux. En matière de confort, comparé au Focal Elegia, au Hifiman Ananda et au Sennheiser HD 820, le Denon AH-D5200 est celui que nous avons préféré. En parcourant les spécifications, on remarque aussi que les conducteurs du câble de raccordement amovible de l’AH-D5200 sont en cuivre de grade 4N et non plus de grade 7N. Mais la plus grosse différence technique se situe certainement au niveau des transducteurs. Ils mesurent toujours 50 mm de diamètre et leur membrane est toujours d’un profil similaire à celui d’un boomer d’enceinte Hifi. Mais, elle n’est plus en nanofibres ou biocellulose, mais en papier imprégné, ce qui s’avère d’ailleurs assez inhabituel sur un casque Hifi.

600 € À l’écoute, le Denon AH-D5200 n’a donc pas tout à fait l’ampleur et l’aisance magistrale de l’AH-D7200. La restitution est un peu moins dense dans les basses et plus brillante dans le haut du spectre. Elle est peut-être même un peu plus neutre et moins typée. L’AH-D5200 n’en demeure pas moins un vrai casque HiFi Denon, capable de délivrer une image sonore très vaste, avec des graves profonds et percutants. Pour un casque fermé, il offre une très belle sensation d’espace. Dès que l’on pousse le volume, la perspective s’ouvre, les timbres s’épanouissent. Même s’il n’en fait pas autant que son grand frère, le Denon AH-D5200 est en mesure de donner à la musique des timbres rutilants. Il montre beaucoup de générosité sonore, ne paraissant jamais trop retenu, n’essayant pas non plus d’être trop chirurgical.

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Spécifications

•Type : casque à oreillettes circum-auriculaires closes •Impédance : 24 ohms •Sensibilité : 103 dB/mW •Puissance max. admissible : 1800 mW •Réponse en fréquence : 5 Hz à 40 kHz •Transducteurs : électrodynamiques de 50 mm FreeEdge •Poids : 385 g •Câble : de 3 m à fiche mini-jack •Coussinet : en mousse à mémoire de forme habillée de cuir recyclé •Accessoires fournis : prise adaptateur jack 6,35 mm, housse de rangement

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ON mag - Casques et écouteurs auiophiles 2019

FOCAL Elegia Consciencieusement et sûrement, Focal élargit sa gamme de casques construits en France autour de ses propres transducteurs. Après le modèle ouvert de référence Utopia, ses déclinaisons Clear et Elear plus grand public, ainsi que la version Clear Pro, voici le premier modèle clos, l’Elegia, lancé en octobre dernier. par Pierre Stemmelin «On ne change pas une recette qui marche». Ce proverbe, Focal l’applique en partie sur son nouveau casque Elegia et il a bien raison. L’arceau et les oreillettes reprennent exactement les mêmes formes et la même architecture que les précédents modèles de la série, ici avec des branches (yokes) en aluminium. L’ensemble demeure un peu lourd. C’est l’un des seuls petits défauts ergonomiques de ce casque. À la longue, il peut avoir tendance à légèrement «peser» sur le haut du crâne de son utilisateur. Cependant, il s’est délesté de 20 grammes sur la balance par rapport à ses grands frères. Il pèse désormais 430 g d’après le constructeur (415 g sur notre balance). Il offre un bon confort grâce à ses coussinets épais et moelleux, ainsi qu’un très bon maintien. On peut donc envisager une utilisation nomade de ce casque Focal Elegia, d’autant qu’il est clos et isole donc partiellement des bruits extérieurs. Et c’est d’ailleurs là que se niche le gros changement. Les coques de ses oreillettes ne sont plus des grilles métalliques ouvertes aux quatre vents, mais des pièces fermées en matériaux de synthèse. Leurs transducteurs utilisent le profil en «M» propre à Focal pour leur diaphragme de 40 mm en alliage d’aluminium/magnésium. Ils sont conçus et fabriqués par la marque elle-même, ce qui est très rare, et ont été spécialement optimisés ici pour fonctionner en charge fermée. On remarque aussi le soin particulier apporté à l’amortissement interne de cette charge. Elle comporte, sur ses parois, une multitude de petits picots moulés jouant le rôle de diffracteurs, ainsi qu’une chambre de décompression aménagée derrière la plaque en aluminium du logo que l’on voit de l’extérieur. À l’écoute, le Focal Elegia se distingue par sa transparence et sa rapidité, des qualités qui sont rarement l’apanage des casques fermés. La scène sonore est même d’une surprenante aération, donnant l’impression de grands espaces ouverts. La musique respire, s’exprime sans donner aucune impression de confinement. Les timbres sont particulièrement clairs et nuancés tout en procurant

900 €

un sentiment de grande richesse et présence. Le Focal Elegia est dynamique. Il peut se montrer très incisif, mais garde toujours beaucoup de distinction et fait preuve d’une superbe définition. On peut le trouver presque trop parfait et manquant de tempérament ou de rondeur dans le bas du spectre, mais sur le plan des performances techniques, il est inattaquable. Sa restitution est neutre, précise, d’une extrême propreté et il affiche une très haute tenue en puissance. Le Focal Elegia est une réussite, un casque clos de très haut niveau.

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Spécifications

•Type : casque à oreillettes circum-auriculaires closes •Impédance : 35 ohms •Sensibilité : 105 dB SPL pour 1 mW à 1 kHz •DHT : 0,1 % à 1 kHz pour 100 dB SPL •Réponse en fréquence : 5 Hz à 23 kHz •Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm, à diaphragme en alliage d’aluminium et magnésium et à profil en «M», bobine mobile d’environ 25 mm •Poids : 430 g •Câble : amovible de 1,2 m à gaine en textile tressé •Coussinets : en mousse à mémoire de forme habillée de suède et feutrine •Accessoires fournis : prise adaptateur jack 6,35 mm, mallette semi-rigide de rangement

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FOSTEX TH900mk2

Après en avoir essayé plusieurs, chez ON-mag nous portons très haut dans notre estime les casques Fostex. Le TH900mk2 en est le modèle à oreillettes closes ultime. Il utilise les meilleurs transducteurs électrodynamiques Biodyna de la marque japonaise et se pare d’une finition dans la plus pure tradition de l’artisanat de luxe nippon. par Pierre Stemmelin Cette seconde version du TH900 reste très proche de la mouture originale. La principale différence tient dans le câble désormais détachable. Ce câble utilise des conducteurs en cuivre désoxygéné de grade 7N (pur à 99,99999 %) et un boîtier de prise en duralumin. Il peut être remplacé par un câble optionnel à liaisons symétriques. À l’intérieur du casque, les transducteurs électrodynamiques sont de type Biodyna (pour biodynamique). Ces transducteurs sont équipés de membranes de 50 mm en biocellulose dont Fostex peut certainement revendiquer la paternité pour son utilisation dans le domaine des casques audio. Leurs moteurs sont extrêmement puissants puisque les aimants néodyme développent un flux magnétique de 1,5 Tesla au niveau de l’entrefer. Par rapport au modèle de précédente génération, la conception de l’arceau ne change pas et on y reconnaît la patte de Fostex, dont une grosse part de l’activité se concentre dans le secteur pro. La construction paraît toute simple, mais elle est particulièrement robuste. Il est possible de tordre l’arceau fortement, de le mettre à plat, il revient toujours à sa forme initiale sans perdre de son élasticité. Les charnières en métal anodisé et les glissières en inox à cran de réglage très doux sont aussi très solides et d’une grande fiabilité. Pour le confort, il manque certes à notre goût un léger rembourrage supplémentaire sous l’arceau, mais le maintien et l’ergonomie sont bien pensés, avec une bonne répartition des masses et de la force de serrage. Les coussinets des oreillettes sont en mousse d’uréthane à mémoire de forme, habillés d’un cuir protéiné haut de gamme, très doux, réalisé à partir de membranes de coquilles d’œufs. Ils adoptent un profil asymétrique, légèrement plus épais sur l’arrière. Enfin, la touche de grand luxe vient des coques en bouleau japonais revêtues d’une feuille d’argent et de laque Urushi, réalisée selon une technique ancestrale japonaise à base de sève d’arbre - sans oublier le logo de la marque plaqué platine. L’extrême soin et l’amour portés à la conception du Fostex TH900mk2 se traduisent à l’écoute par une restitution teintée d’une infinité de subtilités. Pour

1450 € les amateurs de grandes masses orchestrales, ce casque est royal, capable d’offrir une scène sonore très vaste, profonde et aérée tout en conservant beaucoup de précision dans le placement des interprètes. Le registre médium est d’une grande richesse. Les timbres des instruments acoustiques sont magnifiques et sans coloration parasite. La définition est extrêmement poussée. Le Fostex TH900mk2 n’a en outre aucune mollesse. Il peut se montrer très incisif et percutant quand la musique le demande. Les aigus sont hyper précis et les graves sont à la fois d’une tenue et d’un modelé exemplaires. Le grain, la tension, les nuances que le Fostex TH900mk2 délivre dans les basses le classent parmi les tout meilleurs casques dans ce domaine.

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Spécifications

•Type : casque à oreillettes circum-auriculaires closes •Impédance : 25 ohms •Sensibilité : 100 dB pour 1 mW à 1 kHz •Puissance max. admissible : 1800 mW •Réponse en fréquence : 5 Hz à 45 kHz •Transducteurs : électrodynamiques Biodyna de 50 mm •Poids : 390 g •Câble : amovible de 3 m à gaine en textile tressé •Coussinets : en mousse à mémoire de forme, habillés de cuir protéiné •Accessoires fournis : coffret de rangement en bois, pied support de présentation

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HIFIMAN Ananda

L’Ananda constitue l’une des plus récentes réalisations du spécialiste sino-américain des casques à transducteurs orthoplanar. Dérivé du modèle Edition X V2, il se veut encore plus facile à alimenter, plus facile à porter et plus abordable. par Pierre Stemmelin

Hifiman a été créé en 2007 à New York par le Dr. Fang, qui en est toujours le propriétaire. La société dispose de bureaux aux États-Unis, mais aussi en Chine pour la R&D, à proximité de ses unités de production. Dès le début, elle s’est spécialisée dans les baladeurs, les écouteurs et casques purement audiophiles. Après une douzaine d’années d’existence, son catalogue comporte des dizaines de références, couronnées par un ensemble unique et totalement High End, le système Shangri-La, composé d’un casque à transducteurs électrostatiques et d’un ampli à tubes dédié, le tout à 50 k€. L’Ananda constitue le nouveau point d’entrée dans le haut de gamme chez Hifiman, puisque ses immenses oreillettes reprennent la forme allongée, de section ovoïde, des modèles de référence HE 1000 V2, Edition X V2 ou Arya. Il est équipé de transducteurs orthoplanar (ou orthodynamiques) propres à la marque. Les diaphragmes plats de ces transducteurs mesurent environ 9 cm de haut pour 7,5 cm de large. Ils sont de type NsD (Neo supernano Diapragm) 80 % plus fins que ceux des générations précédentes, d’après les dires d’Hifiman, avec une épaisseur comprise entre 1 et 2 microns. Ils ont été optimisés pour offrir un rendement très élevé (103 dB) pour des transducteurs orthoplanar et une impédance réduite, de 25 Ω, afin que l’on puisse les alimenter par n’importe quel petit baladeur ou smartphone. Par rapport à l’Edition X V2, l’arceau de l’Ananda a était légèrement simplifié. Il a perdu l’articulation horizontale des oreillettes et il est plus arrondi. Sa conception fleure bon l’artisanat et toujours le look Steampunk. La structure, réalisée à partir de lames de métal cintrées, est maintenue sur le dessus par un large bandeau appui-tête en similicuir habillé de feutre sur l’intérieur. Malgré cet aspect un peu rustique, le Hifiman Ananda s’avère à l’usage d’un confort de bon niveau, se caractérisant par un poids et un serrage correctement répartis. Surtout, il nous a totalement emballés à l’écoute. La restitution sonore de l’Hifiman Ananda se caractérise par de très beaux timbres, une image stéréophonique très vaste, un médium ouvert,

1000 € des aigus d’une grande douceur... des qualités que l’on retrouve souvent sur les bons casques orthoplanar. Mais, il nous a surpris par son énergie, sa nervosité, sa densité, son impact proches de ce qu’offrent les casques électrodynamiques clos les meilleurs dans ce domaine. Le Hifiman Ananda n’a pas cette approche un peu trop lisse et effacée de beaucoup de modèles orthoplanar. Il est physique, intense, d’une rare aisance à moduler les basses. Il nous a délivré un groove envoûtant sur le morceau de Rap nonchalant «Spray» de Sneakk avec Tyga & YG. L’instrumental de «Song for Dream» d’Indochine était aussi d’une rare férocité, conciliant à la fois puissance, corps et énergie. Ce casque Hifiman Ananda est étonnant et va (dans le très bon sens) à l’encontre de ce à quoi on aurait pu s’attendre.

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Spécifications

•Type : casque orthodynamique à oreillettes circum-auriculaires ouvertes •Impédance : 25 ohms •Sensibilité : 103 dB •Réponse en fréquence : 8 Hz à 55 kHz •Transducteurs : orthoplanar d’environ 9 x 7,5 cm •Poids : 399 g •Câbles : interchangeables, un de 1,5 m avec prise minijack coudée, un autre de 3 m avec prise jack 6,35 mm •Coussinets : habillés de polyester micro-perforé et similicuir

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COUPEZ VOUS DU MONDE EXTERIEUR BackBeat GO 810

Oubliez le bruit qui vous entoure. Transports bondés, aéroports surchargés... Il est parfois bien difficile de faire abstraction des sons ambiants lorsqu’on voyage. Avec sa technologie d’annulation active du bruit (ANC) à deux niveaux et ses 22 heures d’autonomie, vous pouvez vous couper du monde et profiter sereinement de votre musique, où que vos aventures vous mènent. plantronics.com/fr © 2018 Plantronics, Inc. Toutes les marques et appellations commerciales sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. 10.18 262132


CASQUES SANS-FIL


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AUDIO-TECHNICA

ATH-M50xBT Pour concevoir ce casque Bluetooth, la marque japonaise Audio-technica est partie d’un de ses best-sellers, l’ATH-M50x en version filaire, une référence très appréciée dans le domaine semi-pro ainsi que par les amateurs de DJing, mixage et Home Studio. Voyons si cette version nomade, sans fil, a conservé toute son énergie. par Pierre Stemmelin


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200 €

L’ATH-M50, dont la dernière version porte le suffixe «x», serait depuis plusieurs années (d’après nos sources) un «gros carton» d’Audio-technica et même le casque le plus vendu de la marque japonaise. Pour beaucoup d’amateurs de DJing et de Home Studio, c’est le casque filaire de référence parmi les modèles abordables. Il est autant apprécié pour sa robustesse que pour ses performances, tandis que son prix officiel se situe bien en dessous de la barre de 150 €. La version sans fil que nous testons ici est naturellement un peu plus chère (200 €). Elle reprend le large arceau hyper résistant, les grosses glissières en matériau de synthèse renforcé par d’épaisses lames métalliques crantées ainsi que les énormes articulations qui pivotent dans tous les sens. Il est possible de mettre à plat l’Audiotechnica ATH-M50xBT, de le replier en boule ou encore de retourner totalement les écouteurs. Les coques des oreillettes ont en revanche été légèrement modifiées. Elles ont pris un peu d’épaisseur. C’est normal puisque sur cette version sans fil, elles doivent accueillir l’électronique et la batterie qui est donnée pour une autonomie très importante : 40 h. L’ensemble est par conséquent un peu lourd ; 309 g (selon nos mesures), ce n’est pas négligeable pour un casque nomade. Heureusement, l’Audio-technica ATH-M50xBT compense cela par un très bon maintien. Ses coussinets sont moelleux et confortables. Le casque serre assez fort les oreilles, ce qui procure une très bonne isolation par rapport aux bruits extérieurs. Sur le terrain, la restitution sonore est fidèle à l’image du produit. La liaison Bluetooth n’a pas une

portée très importante, mais sa latence est limitée ce qui permet de regarder une vidéo sans décalage marqué entre son et image. Elle donne un équilibre chaleureux, légèrement physiologique. Le son n’est pas d’une définition ultra poussée, mais propose une bonne impression d’ampleur et d’espace. Il est très pêchu et vivant tout en conservant des aigus relativement doux et brillants. C’est convaincant et entraînant. Les performances sont de très bon niveau pour la catégorie de prix. Il est aussi possible de brancher l’Audio-technica ATH-M50xBT en filaire. L’équilibre tonal reste alors exactement le même qu’en Bluetooth. Cependant, à partir d’un bon ampli casque, on gagne en résolution, en propreté des timbres ainsi qu’en dynamique et en impact dans le grave. Les promesses sont plus que tenues. L’Audio-technica ATH-M50xBT est un casque à la restitution généreuse, chaleureuse et vivifiante, avec lequel on ne s’ennuie pas une seconde.

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Spécifications

•Type : casque à oreillettes circum-auriculaires closes, sans fil •Transmission : filaire (mode passif) ou Bluetooth (AptX, AAC, SBC) •Batterie : 40 heures d’autonomie, 7 heures pour une charge totale (données constructeur) •Impédance : 38 Ω •Sensibilité : 98 dB •Réponse en fréquence : 15 Hz à 28 kHz •Transducteurs : électrodynamiques de 45 mm •Câble : amovible de 1,2 m avec commande et micro •Accessoires fournis : housse de rangement et câble USB de recharge •Poids : 310 g

Notre avis


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GRADO

GW100 Grado, le constructeur de casques audio de Brooklyn, connu pour son approche ultra vintage et son travail à l’ancienne, a créé la surprise à la rentrée 2018 en lançant son premier modèle sans fil. Le Grado GW100 est en effet surprenant. Il travaille en charge ouverte, ce qui est assez unique pour un casque de vocation nomade. Il a l’apparence d’un jouet et pourtant à l’écoute il ne semble pas du tout gadget. par Pierre Stemmelin


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Grado est une société familiale de dimension artisanale et cela se sent immédiatement lorsque l’on découvre le casque sans fil GW100. Son look rétro est sympa mais on ne peut pas dire que les plastiques de ses coques et charnières ont de quoi soulever des cris d’admiration. Si le dessin est proche de celui des casques filaires Grado SR80e ou SR125e, les pièces sont différentes. L’arceau est rembourré et les plastiques sont plus lisses, d’une finition moins valorisante. Avec les boutons de commande qui ont un peu de jeu, cela fait un peu léger. Mais cela présente un premier avantage. Le Grado GW100 est un poids plume. Il ne pèse que 170 g, ce qui est intéressant pour un casque sans fil à vocation nomade. Et puis nous l’avons soumis à une batterie de tests de résistance. Nous l’avons tordu, aplati, tiré dans tous les sens. Cela n’a provoqué aucun craquement ni déformation. Ce casque Grado serait donc finalement bien plus solide qu’il n’y paraît. Ses glissières de réglage de hauteur sont en outre faciles à ajuster et tiennent très bien en place une fois réglées. Les mousses des oreillettes sont certes très basiques et s’enlèvent facilement, mais elles assurent aussi une bonne adhérence, un bon maintien, évitant que le casque ne glisse lorsque l’on est en mouvement. Enfin, nous avons apprécié l’ergonomie des trois boutons de commandes, faciles à trouver à l’aveugle quand on porte le Grado GW100 sur la tête. Pour ce qui concerne l’aspect acoustique, si l’apparence est un peu différente, en revanche il y a quelque chose qui ne change pas, ce sont les transducteurs. On retrouve les mêmes modèles électrodynamiques de haute qualité (Grado 32N), de 42 mm de diamètre, sur le GW100 que sur les casques de la série Prestige de la marque. Ils travaillent comme d’habitude en charge ouverte. L’isolation phonique par rapport aux bruits extérieurs est donc modérée mais pas tout à fait nulle. Cela est lié à la présence des circuits et de la batterie de 320 mAh derrière les transducteurs, ainsi qu’à l’absence d’ouvertures périphériques sur leurs plaques support. Ce fonctionnement en charge ouverte apporte à l’écoute une image sonore très ample, une très belle sensation d’espace, et une superbe dynamique. Nous l’avons comparé à plusieurs concurrents. En matière de design, le Grado GW100 n’est pas le plus impressionnant, mais il surclasse tout le monde par son naturel, sa force et sa générosité sonore. Avec ce casque en liaison Bluetooth les voix et instruments acoustiques sont superbement timbrés, avec des tessitures à la fois riches et très vivantes. Le grave est rond mais n’a pas de mollesse. Il est ample tout en sachant être percutant. L’aigu est tout en douceur et élégance cristalline. La liaison Bluetooth a une portée un

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295 €

peu limitée et présente une légère latence, mais ne dénature pas la restitution sonore tandis que les circuits du Grado GW100 sont relativement silencieux. La liaison filaire, qui fonctionne aussi lorsque la batterie est déchargée, apporte plus de définition, d’impact et de puissance, et conserve la superbe personnalité musicale de ce casque.

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Spécifications

•Type : casque à oreillettes supra-auriculaires ouvertes, sans fil •Transmission : filaire (mode passif) ou Bluetooth (4.2, AptX) •Batterie : 320 mAh, 15 heures d’autonomie (donnée constructeur) •Impédance : 32 Ω •Sensibilité : 99,8 dB •Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz •Transducteurs : électrodynamiques de 42 mm, appairés à 0,5 dB •Câble : amovible de 1,2 m •Accessoire fourni : câble USB de recharge •Poids : 170 g (d’après notre balance)

Notre avis


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NAD

Viso HP70

400 €

À l’origine anglaise, NAD est une marque iconique du secteur de la Hifi. Elle et très connue pour ses petits amplis stéréo audiophiles à la fois performants et abordables. Faisant maintenant partie du groupe canadien Lendbrook, en compagnie de PSB et de Bluesound, elle ne s’est mise aux casques et écouteurs audio que récemment. Sa gamme est pour l’instant restreinte, mais elle a le mérite de proposer des modèles de conception originale, exclusifs NAD. Nous avons pu nous en rendre compte avec les Viso HP30 et HP50 et c’est encore une fois le cas avec ce haut de gamme Viso HP70, à la fois sans-fil et antibruit, qui cultive sa personnalité et sa différence. par Manuel Courbo Esthétiquement, ce nouveau casque Viso HP70 ne peut renier sa paternité. On retrouve comme pour le HP50 la forme caractéristique des oreillettes NAD, à panneau rectangulaire, courbé et aux coins arrondis. Mais le style s’est un peu affiné, notamment au niveau des rotules en acier poli beaucoup plus discrètes reliant les oreillettes à l’arceau. Il est aussi plus urbain, troquant la finition «glossy» contre un revêtement mat, légèrement caoutchouteux et des habillages de coussinets dans un cuir synthétique de très belle qualité. Les commandes du NAD Viso HP70 sont accessibles sur la tranche arrière de l’oreillette droite. Trois boutons poussoir et à pression sont disponibles. Visuellement, ils ne sont pas très réussis (du moins, pour notre goût) et pas tout à fait à la hauteur de la classe de ce produit. Néanmoins, ces boutons présentent l’avantage d’être facilement repérables et reconnaissables à l’aveugle lorsque l’on porte le casque sur les oreilles.

Un mix entre le flegme britannique et l’esprit bucheron canadien Sur le terrain, le Nad Viso HP70 paraît sérieux, solide et tient bien en place. C’est vraiment un casque rassurant et confortable. En mode passif, il isole déjà pas mal des bruits extérieurs et le mode antibruit actif est d’une bonne efficacité. Ce n’est pas du même niveau que ce que l’on obtient à partir de références comme celles de Bose ou du Sony WH-1000MX2, mais les résultats sont au dessus de la moyenne. Nos essais dans le Métro parisien ont été tout à fait concluants. Le système antibruit a aussi pour effet d’accroître de façon assez prononcée la présence dans les

basses fréquences. Néanmoins, même lorsqu’il est désactivé, des basses amples, profondes et généreuses restent un des traits de caractère distinctif du NAD Viso HP70. Certains trouveront que ce n’est pas leur «tasse de thé». C’est normal, NAD n’est plus anglais, mais canadien. Et au Canada, la spécialité ce n’est pas le thé, mais le sirop d’érable. Le parallèle avec la tessiture sonore du Viso HP70 est facile. Les timbres sont très riches, sucrés, avec beaucoup de saveur et d’énergie. En même temps, cela rappe un peu. Il y a de la matière, de l’ampleur, de l’amertume et du corps. Le NAD HP70 est donc un casque de caractère. Cela peut déplaire, mais aussi beaucoup plaire, car son caractère n’est pas du tout monocorde. Il a des nuances, des subtilités, de la finesse tout étant très généreux et expressif.

Spécifications

•Type : casque circum-auriculaires fermé, sans-fil et antibruit •Transmission : Bluetooth (compatible AptX HD) ou filaire •Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm •Autonomie annoncée de 18 h, temps de charge de 1 h 30 •Réponse en fréquence (-3 dB) : 15 Hz à 20 kHz •Accessoires fournis : câble mini-jack, câble de charge USB, mallette de rangement en similicuir, pince cravate, adaptateur avion et jack 6,35 mm •Poids : 320 g

Notre avis


Pro

La Haute Fidélité Démocratique Véritable condensé de technologies, le DAC Streamer iDSD Pro offre des performances musicales inégalables à ce prix. Connexion USB3.0, AES/EBU, BNC + Synchro Horloge. Puces Burr Brown BitPerfect (DSD1024). Ampli casque 4000mW à tubes (GE5670). Sorties Transistors ou Tube. Compatible AirPlay, DLNA...


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AUDEZE iSine 10

Vous aimez le son. C’est lui qui compte avant tout pour vous. Vous cherchez de la nouveauté, de nouvelles sensations en matière d’écouteurs intra-auriculaires ? Les Audeze iSine 10 sont certainement faits pour vous. En tous les cas, en ce qui nous concerne, ils nous ont grave fait de l’effet. par Pierre Stemmelin Audeze, c’est la marque audiophile californienne qui monte, qui monte. Elle est âgée d’à peine plus de dix ans. D’après ce que raconte la légende, elle serait née dans un garage de l’Orange County, de la rencontre de Sankar Thiagasamudram et Alexander Rosson, les deux fondateurs, avec l’ingénieur Pete Uka. Ce dernier a développé pour la NASA un nouveau type de film ultra mince et résistant, idéal pour la conception de membranes de transducteurs orthoplanar. L’affaire s’est ensuite concrétisée avec l’arrivée de Dragoslav Colich, spécialiste de 30 ans de ce type de transducteurs. Depuis, Audeze se concentre exclusivement sur les modèles équipés de transducteurs orthoplanar et ne cesse d’innover dans ce domaine. La marque s’est tout d’abord fait

400 €

connaître dans les milieux audiophiles initiés avec de gros casques Hifi, ensuite auprès des mélomanes migrateurs avec des modèles nomades plus stylés et clos (ce qui n’est pas la règle en général avec l’orthoplanar). On parle aussi beaucoup d’elle dans le secteur du gaming depuis un an et l’arrivée du Mobius. Enfin, à la rentrée 2017, Audeze a lancé les iSine, les premiers écouteurs intra-auriculaires de type orthoplanar.

Des écouteurs façon vaisseau «Enterprise» de «Star Trek» sur les oreilles L’iSine 10 que nous testons ici est le modèle du milieu d’une famille de trois paires d’intra-auriculaires


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orthoplanar. Une version très haut de gamme à 3000 € existe aussi, mais dans la série Audeze LCD. Les oreillettes de l’iSine 10, comme celles des autres modèles, se présentent sous la forme de grandes cages en plastique hexagonales, d’un peu plus de 1 cm d’épaisseur et d’environ 3 cm de large, qui renferment les transducteurs orthoplanar. Ces transducteurs sont constitués d’une membrane plane conductrice, très fine, placée devant une série de barreaux aimantés, selon le principe Fluxor propre à Audeze. L’onde arrière est filtrée et amortie par un treillis acoustique. À l’avant, des trompes se finissant par des embouts intra-auriculaires se chargent de diriger le son vers les tympans de l’utilisateur. L’Audeze iSine 10 est livré avec un câble standard amovible et en option avec un second câble de type Lightning, intégrant un boîtier DAC/ampli/ microphone pour se brancher à un appareil iOS. En raison de leur taille importante, ces écouteurs dépassent beaucoup des oreilles. Ils n’isolent par ailleurs que modérément des bruits extérieurs. Des ailettes souples et arceaux tours d’oreilles sont livrés pour vous aider à les faire tenir. À la première utilisation, c’est un peu déroutant et il faut pas mal tâtonner pour trouver la bonne manière d’enfiler l’Audeze iSine 10.

Un espace, une aisance, une sensation de puissance acoustique... normalement inconciliables avec des intra-auriculaires Pour notre part, après plusieurs essayages, nous avons opté pour les arceaux tours d’oreilles qui offrent un très bon maintien y compris pour la balade et ne provoquent pas trop de gêne. Une fois cette étape un peu laborieuse franchie, nous avons totalement adhéré à l’expérience sonore que l’Audeze iSine 10 nous a fait vivre. Il délivre des timbres amples chaleureux, très doux, accompagnés d’une spatialisation sidérante pour une paire d’écouteurs intra-auriculaires. À tel point que sur l’introduction du morceau «For Once and for All» de l’album «Mesquite Suite» de Lucky Brown & The S Gs, nous nous sommes demandé quelques instants si ce n’étaient pas les enceintes en face de nous qui diffusaient le jeu de la contrebasse. Alors qu’habituellement les écouteurs intraauriculaires procurent une scène sonore relativement

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confinée, intériorisée au niveau de la boîte crânienne, l’Audeze iSine 10 est capable sur certains passages de briser ce cadre. Il manque légèrement de piqué dans le médium, mais sa restitution est totalement envoûtante, très naturelle et fluide. Elle peut se montrer nerveuse lorsque c’est nécessaire, plus cajoleuse à d’autres moments avec toujours une superbe exploration des basses fréquences ainsi qu’un sentiment exquis de puissance acoustique, d’espace et d’aisance.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires •Impédance : 24 ohms •Sensibilité : 110 dB/1 mW •Niveau et puissance max. : 130 dB SPL et 3 watts •Réponse en fréquence : 10 Hz à 50 kHz •Transducteurs : orthoplanar de 30 mm, aimants néodyme, système Fazor et Fluxor, membrane Uniforce •Poids : 22 g les deux écouteurs sans câble •Câbles : interchangeables, un câble standard de 1,5 m et un câble de 1,5 m Cipher Lightning en option •Accessoires fournis : housse de rangement des accessoires, trois paires d’embouts en silicone, 2 paires d’ailettes souples de maintien, 2 paires d’arceaux tours d’oreilles

Notre avis Construction

Confort

Performances

Musicalité


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CHORD & MAJOR 9’13 Classical

L’écoute d’un des produits de cette jeune marque d’origine taïwanaise est une première chez ON-mag. Pourtant, nous avions déjà repéré Chord & Major il y a quelques années sur un salon de la HiFi parisien, pour l’esthétique soignée, le style original et la qualité apparente de construction de ses écouteurs. Comme on dit, «tout vient à point à qui sait attendre».

220 €

par Manuel Courbo

La gamme Chord & Major se compose de six paires d’écouteurs, toutes réalisées à partir du même dessin de base. Entre les différentes paires, seuls les matériaux utilisés changent. Selon les modèles, les coques des oreillettes marient des pièces en métal anodisé noir, doré ou argenté avec des tubes en bois clair, ambré, teinté ou encore habillé de fibre de carbone. La philosophie de Chord & Major consiste à proposer des écouteurs accordés à votre style de musique préféré. Ainsi, chaque paire correspondelle à une tonalité ou un genre différent : Electro, Classique, Rock, Jazz, Ballade ou World Music. La paire d’écouteurs Chord & Major 9’13 que nous avons testée est annoncée à la fois comme la mieux adaptée à la musique Classique, mais aussi, comme nous a indiqué le représentant de la marque : «la plus à l’aise pour la restitution de la majorité des styles musicaux». Pour ce qui est de la présentation des Chord & Major 9’13, c’est tout simplement remarquable. Les écouteurs sont livrés dans une belle boîte en bois. Le rangement à l’intérieur est très élégamment orchestré. On peut juste émettre une réserve quant à la finesse de l’ensemble des câbles. Néanmoins, ce n’est pas forcement l’épaisseur d’un câble qui fait sa résistance dans le temps. Ce sont plus sa souplesse et son aptitude à subir les mouvements ou les torsions qui garantissent sa longévité et sur ce point, ces câbles, malgré leur finesse, ne semblent pas avoir de faiblesse particulière. À l’écoute, les Chord & Major 9’13 Classical sont d’une grande finesse. Ils distillent plein de petits détails. Ils révèlent une multitude de petites sonorités brèves et furtives, que l’on découvre sur des morceaux pourtant bien connus. C’est agréablement surprenant. La scène sonore est relativement large. Les timbres sont plutôt bien équilibrés. Le registre bas-médium et les basses

sont assez tendus et dégraissés par rapport à ce que l’on a l’habitude d’entendre à partir de certains écouteurs plus chaleureux, mais ce n’est pas pour nous déplaire. Sur le morceau «The Curse» d’Agnes Obel où l’on retrouve en simultané la voix, un piano, un violon et un violoncelle, avec des sons clairs d’un côté, d’autres très furtifs, tandis que le violoncelle attaque dans le bas du spectre, la restitution du Chord & Major Classical est d’une belle définition, sans confusion. Sur le titre «A Whiter Shade of Pale» d’Annie Lennox, on admire la belle finesse du clavecin en entrée de morceau. C’est clair et brillant, mais sans aucune agressivité. Le clavecin s’installe sur la gauche et le rythme électronique tient parfaitement la droite. Ensuite, la voix d’Annie Lennox monte haut, très haut avec puissance et sans flancher. Les enchaînements, les superpositions des différents instruments et de la voix passent avec aisance. Pour conclure, les Chord & Major 9’13 ne laissent pas indifférent. Beaux, légers, confortables, ils procurent une belle restitution sonore sur tous les styles de musique. Ils sont pleins de qualités acoustiques et valent largement le prix auquel ils sont proposés.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires (sans microphone ni commande) •Sensibilité : 96 dB •Impédance : 21 ohms •Accessoires fournis : 3 paires d’embouts, housse de rangement, enrouleur de câble, outil de nettoyage, coffret en bois •Poids : 25 g

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ERDRE AUDIO D202

Nous avons déjà testé les écouteurs D201G de cette jeune marque nantaise. Erdre Audio revient maintenant avec les D202, des intraauriculaires toujours «classiques», à liaison filaire et aux prestations sonores très travaillées. par Manuel Courbo

100 € Esthétiquement, ces nouveaux écouteurs Erdre Audio D202 reprennent les mêmes recettes que les précédents modèles : d’élégantes coques en alliage d’aluminium de grade 6063 anodisé noir, des câbles habillés d’une gaine plastique qui limitent certains emmêlages en cas de rangement rapide peu précautionneux et un microphone accompagné d’un bouton de commande unique pour l’utilisation avec un smartphone. La grosse différence entre ces deux paires d’écouteurs (D201G et D202), d’apparence proche, se trouve à l’intérieur, au niveau de l’amortissement de la charge. Dans chacune des coques de leurs oreillettes, les Erdre Audio D202 disposent d’un module ETL (Embedded Transmission Lineband). Celui-ci consiste en une pièce chargée d’absorber l’onde arrière du transducteur afin qu’elle ne revienne pas, par phénomène de rebond, aux oreilles de l’utilisateur, après avoir traversé la membrane dudit transducteur. Dixit le fabricant, en «absorbant ces ondes précédemment rebondissantes, cela permet de nettoyer le son et de diminuer considérablement l’écho et les distorsions». Sur le terrain, après une petite période de rodage, nous avons comparé les écouteurs Erdre Audio D202 à nos modèles de référence, placés dans la même zone de prix. Les D202 n’ont pas eu peur de la confrontation, bien au contraire. Ils se sont même montrés plus clairs, plus aérés, plus précis et très détaillés. Le seul petit bémol concerne la scène sonore que nous aurions aimée un tout petit peu plus vaste. Sur le morceau Soul/Rap d’Aloe Blacc «I Need A Dollar», qui reprend des sonorités venues des années 1960/70, mélangeant instruments à vent, accords de guitare basse lancinants, et de voix très claire et bien dessinée, les Erdre Audio D202

procurent un rendu très propre, sans confusion. Tous les instruments, et ils sont nombreux, trouvent leur place aux côtés de la belle voix d’Aloe Blacc. Le chanteur est bien centré. La basse et la batterie s’installent un peu en retrait à droite, tandis que les différents instruments à vent passent de gauche à droite. Le tout est très bien restitué. Au départ, nous avons pas mal tâtonné (comme d’habitude) sur le très important choix de la bonne taille d’embouts afin d’assurer le parfait couplage intra-auriculaire. Une fois cette étape passée, les Erdre Audio D202 se sont révélés simples, faciles et efficaces. Ils nous ont accompagnés pendant de très longues heures et ne nous ont jamais déçus. Ils sont confortables, toujours très agréables à écouter et ne s’avèrent pas fatigants. Ils sont livrés avec une petite housse de rangement ronde bien conçue et très protectrice. Le tout pour moins de 100 €, c’est une offre réellement audiophile et intéressante.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires fermés •Transducteurs : dynamiques de 9,2 mm + modules ETL •Sensibilité : 111 dB •Impédance : 16 Ω ±15 % •Câble de liaison fixe anti emmêlage avec microphone et commande à un bouton •Accessoires fournis : 3 paires d’embouts en silicone lisse de tailles différentes, une paire d’embouts en silicone à double frange, une paire d’embouts en mousse à mémoire de forme, une pochette de rangement ronde de 8 cm de diamètre sur 3 cm de haut environ avec fermeture à zip •Poids : 19 g

Notre avis


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SHURE

KSE1200 Mettre des transducteurs orthoplanar dans une paire d’écouteurs intra-auriculaires, comme le fait Audeze sur ses iSine, c’est déjà osé. Y placer de vrais transducteurs électrostatiques l’est encore plus. C’est pourtant ce qu’a fait Shure, le champion originel des écouteurs ultra haut de gamme, tout d’abord sur ses modèles KSE1500 puis sur les KS1200 que nous testons ici. par Pierre Stemmelin

2000 €


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Il y a une douzaine d’années, mettant à profit son expérience dans le domaine des oreillettes de scène professionnelles, Shure lançait les E500 et se positionnait comme précurseur du marché des écouteurs intra-auriculaires haut de gamme. Il était le premier grand constructeur à montrer que ces petits bouts de plastique pouvaient être autre chose que des haricots chanteurs de piètre qualité et devenir de vrais produits audiophiles. Pour cela, ses E500, qui étaient commercialisés à près de 500 € (une somme qui semblait énorme pour ce type de produit), utilisaient un système à triple transducteurs à armature balancée. Depuis, Shure n’a eu de cesse de conserver le «lead» sur le secteur des écouteurs très haut de gamme, de type IEM (In-Ear Monitor). En 2015, nous avons ainsi eu l’occasion de tester les Shure SE846 qui, pour nous, établissaient un «nouveau standard». Mais Shure ne s’est pas arrêté en si bon chemin et, pour aller plus loin en matière de performances, a décidé depuis de s’essayer aux transducteurs électrostatiques. Un transducteur de ce type a pour particularité d’être doté d’un diaphragme extrêmement fin et léger, tendu entre deux grilles (stators) qui le maintiennent en équilibre, l’attirant vers l’avant ou l’arrière en fonction des variations du signal audio. Il ne s’agit pas tout à fait d’un phénomène électromagnétique, mais plutôt électrostatique. Normalement, un transducteur de ce type a une surface importante, mais Shure a réussi à le miniaturiser sous la forme d’un disque d’à peine 1 cm de diamètre. Il nécessite en outre que ses stators soient maintenus sous tension en permanence. Les Shure KSE1200 sont donc accompagnés d’un petit boîtier d’alimentation fonctionnant sur batterie sur lequel on doit raccorder la source. Ce boîtier dispose d’un réglage de volume et joue également le rôle d’ampli casque. Sur les modèles plus haut de gamme, Shure KSE1500, il ajoute la fonction de DAC USB compatible iOS et Android. Avec leur boîtier et leurs gros câbles munis de gaines tours d’oreilles, les Shure KSE1200 sont donc contraignants à utiliser, mais l’expérience en vaut la chandelle. À l’écoute, ils distillent un son d’une pureté extrême. On découvre le grain des voix ou les timbres des basses avec une acuité inédite. La restitution est d’une transparence et d’une rapidité que l’on n’obtient pas avec les technologies de transducteurs standard. L’absence de coloration, de traînage en est même presque perturbante. Seuls les tympans semblent sollicités et absolument

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pas l’écoute par conduction osseuse. Bien que les basses soient présentes, le son paraît très clair, très rapide, totalement dégraissé. Aidé par l’isolation phonique très poussée des KSE1200, chaque détail d’un enregistrement, le moindre souffle est perceptible. Les écouteurs à transducteurs électrostatiques de Shure définissent donc une nouvelle dimension sonore à la fois intrigante et, acoustiquement, totalement hypnotisante.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires avec boîtier d’alimentation •Transducteurs : électrostatiques d’environ 10 mm de diamètre •Autonomie de la batterie du boîtier : 12 heures (donnée constructeur) •Tension et courant de sortie du boîtier : ± 200 V DC, ≤1 mA •Sensibilité : 113 dB SPL/mW •Réponse en fréquence : 10 Hz à 50 kHz •Isolation phonique : jusqu’à 37 dB •Taille du boîtier : 93 x 57 x 21 mm •Poids des écouteurs : 44 g les deux écouteurs avec câble •Poids du boîtier : 156 g •Câble : solidaire des écouteurs, de 92 cm avec connecteur Lemo pour raccordement au boîtier •Accessoires fournis : mini-mallette de rangement pour le casque, le câble et les accessoires ; 2x câbles mini-jack de 15 cm et 92 cm ; pince cravate ; 2 bandes en caoutchouc élastique pour accrocher le boîtier à un smartphone ou baladeur ; 8 paires d’embouts en mousse et silicone ; adaptateur jack 6,35 mm

Notre avis


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LES SOURCES


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CHORD ELECTRONICS Hugo 2

2400 €

Le Chord Hugo 2 est un appareil audiophile haut de gamme très atypique. Décoré de boules lumineuses de toutes les couleurs, il est à la fois un DAC ultra Hi-res et un ampli casque, aussi bien adapté à un usage sédentaire au sein d’une chaîne HiFi que nomade. Il utilise en outre des algorithmes de conversion que l’on ne retrouve chez aucun autre constructeur. par Pierre Stemmelin Nous avions testé le Chord Hugo de première génération en 2014. Sur cette nouvelle version, les changements sont nombreux ; il ne s’agit pas d’une simple petite mise jour. Cela touche l’esthétique, l’ergonomie et aussi les circuits. Si le format du boîtier, de la taille d’un étui à cigares, est quasiment le même, les fonctions, les possibilités et les performances ont beaucoup évolué. Désormais, à partir de son entrée USB, le Chord Hugo 2 accepte les flux audionumériques d’une résolution montant jusqu’en 32 bits/768 kHz en PCM et jusqu’au DSD512 (octuple DSD échantillonné 22,57 MHz) en natif. Son ampli casque, travaillant en classe

A, a également légèrement gagné en puissance. Il délivre une puissance de sortie de l’ordre de 1 watt sous 8 Ω, 740 mW sous 32 Ω et 94 mW sous 300 Ω. L’impédance de sortie étant très basse (0,25 Ω) et le rapport signal/bruit très élevé (126 dBA), cela lui permet virtuellement d’alimenter tout type d’écouteurs jusqu’aux plus sensibles, ainsi que les gros casques gourmands jusqu’aux modèles pros d’une impédance de 600 Ω. Désormais, l’appareil est également télécommandable, ce qui facilite son intégration dans une chaîne HiFi, ainsi que son pilotage. Il intègre deux batteries de 2600 mAh, des modèles


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Enix Energies conçus sur mesure. Elles lui permettent d’être nomade pour accompagner un ordinateur portable, mais l’isolent aussi des perturbations du courant secteur. En effet, le port USB de recharge est indépendant de celui dédié au flux audionumérique et le Chord Hugo 2 est équipé d’un système de gestion intelligent de l’alimentation. Il peut rester constamment raccordé au courant secteur et dans ce cas, ses batteries jouent le rôle d’étage tampon.

Une drôle de bête audiophile et un feu d’artifice de couleurs qu’il faut apprivoiser Conçu et fabriqué au Royaume-Uni, le Chord Hugo 2 est d’une apparence étonnante. Son coffret, littéralement taillé dans un bloc d’aluminium massif, est orné d’un petit hublot monté d’un verre acrylique grossissant et de commandes ressemblant à des billes enchâssées, en polycarbonate mat, laiteux et translucide. Lors de la mise en fonction, cet ensemble s’illumine et clignote de toutes les couleurs. C’est un véritable feu d’artifice, jusqu’à ce que chaque commande adopte une teinte fixe. Le hublot, lui, s’éclaire et laisse voir les circuits internes dès qu’une source numérique est reconnue. Le tableau est fort réussi et donne une allure féérique. Cependant, cela demande aussi une certaine habitude pour s’y repérer. À chaque source, chaque niveau de volume, chaque mode de filtrage numérique correspond une couleur différente. Les inscriptions accompagnant les quatre boutons à pression latéraux sont en outre très discrètes, tandis que la molette de volume, ressemblant à un œil sur le dessus de l’appareil, n’en comporte même pas. Consulter la notice d’emploi (très succincte) n’est donc pas inutile au début. La télécommande fournie avec le Chord Hugo 2 est en revanche plus claire et semble, comparativement, beaucoup plus terre à terre. Cela fait la balance.

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Spécifications

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•Type : DAC et ampli casque sédentaire ou nomade •Flux numériques supportés : jusqu’en PCM 32 bits/768 kHz et DSD512 •Entrées numériques : USB audio, optique Toslink, double prise mini-jack coaxiale, Bluetooth AptX •Sorties analogiques : mini-jack 3,5 mm, jack 6,35 mm, paire de RCA (niveau Ligne 3 V ou variable) •Puissance de sortie casque : 1050 mW sous 8 Ω, 740 mW sous 32 Ω, 94 mW sous 300 Ω •Impédance de sortie : 0,25 Ω •Rapport signal/bruit : 126 dBA •Diaphonie (séparation des canaux) : 135 dB à 1 kHz sous 300 Ω •Alimentation et recharge : par USB, boîtier secteur 5 V/2,1 A fourni •Autonomie : environ 7 heures •Autres accessoires fournis : 2x câbles USB, 2x câbles optiques, télécommande •Poids : 450 g •Dimensions : 130 x 100 x 21 mm

Notre avis Construction

Ergonomie

Performances

Musicalité


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Une restitution sonore qui allie corps, puissance et très haute résolution

Un appareil très sérieux doté d’algorithmes de conversion propriétaires que l’on ne rencontre chez aucune autre marque Malgré son apparence originale, sur le plan technique, le Hugo 2 est un produit extrêmement sérieux. Contrairement à l’écrasante majorité des autres constructeurs, même d’appareils les plus haut de gamme, Chord a la particularité de concevoir ses propres convertisseurs audionumériques. C’est l’un des acteurs les plus à la pointe dans ce domaine. Aussi le Hugo 2 n’utilise-t-il pas de puce «toute faite» de chez Texas Instruments ou ESS Technology pour traiter le signal numérique. Au lieu de cela, il fait appel à un processeur programmable Xilinx Artix 7 (XC7A15T de type FPGA). À partir d’algorithmes conçus par l’équipe de Chord, avec à sa tête Rob Watts, ce processeur pilote, pour chaque canal, 10 générateurs d’impulsion sur 49 152 niveaux d’intensité différents. Malgré cette débauche de moyens, le circuit du Chord Hugo 2 reste très épuré, adoptant une disposition symétrique des canaux droit et gauche extrêmement propre. Tout est réalisé en composants de surface et l’étage de sortie casque est en composant discret. Il travaille en classe A, à partir d’un montage push-pull de petits transistors bipolaires (PN2222A et PN2907A).

Le Chord Hugo 2 peut tout aussi bien être raccordé à un casque qu’à une chaîne HiFi ou à des enceintes amplifiées pour lesquelles il jouera le rôle de préampli puisque sa sortie analogique sur prises RCA peut avoir un niveau fixe ou variable. Il accepte cinq sources numériques : une optique TosLink, deux sur sa double liaison coaxiale/mini-jack, une USB et une sans fil depuis son récepteur Bluetooth AptX intégré. Sur le terrain, nous avons apprécié son réglage de volume particulièrement doux et progressif. La restitution nous a frappés par son corps, sa puissance. Avec le Chord Hugo 2, les timbres ont énormément de matière. Les instruments et chanteurs ont une présence physique rare. Nous avons été totalement conquis par le grain de la ligne rythmique basse mélangée à des chœurs sur l’intro de «I Like That» de Janelle Monáe. En outre, cette assise dans le grave, cette matière dans le registre médium ne s’exercent pas au détriment du haut du spectre. Ce dernier a lui aussi beaucoup de consistance tout en étant ouvert et aérien. Cela est valable aussi bien lorsque le Chord Hugo 2 est utilisé comme DAC simple pour une chaîne HiFi que comme ampli casque. Contrairement au modèle de précédente génération, nous n’émettons aucun bémol ici concernant la sortie casque. Au contraire, le Chord Hugo 2 a poussé comme jamais le Fostex TH900mk2 que nous avions en test. Cette électronique anglaise de poche est peut-être un peu déroutante quant à l’ergonomie de ses commandes, mais elle développe une sublime énergie, une dynamique puissante, parfaitement maîtrisée, tout en offrant une excellente sensation d’ampleur, d’espace stéréo bien construit, de spatialité.

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GRADO

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COWON

Plenue L Cowon est le leaders ex aequo du marché des baladeurs audiophiles (l’autre étant Astell & Kern). Entre ses modèles haut de gamme Plenue et l’entrée de gamme iAudio, son catalogue comporte une quinzaine de lecteurs audio portables adaptés à tous les besoins, tous les goûts et toutes les bourses, de 80 à 2000 €. Nous testons ici son Plenue L, son baladeur le plus avancé, celui qui fait tout et doit normalement repousser les limites de l’entendement sonore. par Pierre Stemmelin Capable de lire presque tous les formats de fichiers audio, doté d’une mémoire intégrée de 256 Go que l’on peut étendre jusqu’à la doubler en ajoutant une carte micro-SD, le Cowon Plenue L est pour commencer un appareil bijou. Son châssis usiné dans la masse, en alliage métallique haut de gamme micropoli, anodisé or rose, est superbe, orné de ses deux petites molettes cerclées de rouge avec bases lumineuses enchâssées. Le dos lisse en verre sculpté à l’intérieur, d’une finition façon fibre de carbone tressée, donne également une allure très luxueuse. Pour protéger ce bijou électronique à vocation nomade, Cowon a la bonne idée de fournir avec le Plenue L un étui Dignis en cuir italien haut de gamme, façonné de manière artisanale en Toscane.

2000 €

Simple d’utilisation, mais aux possibilités de lecture et de personnalisation sonore presque infinies Le Cowon Plenue L est compatible avec un nombre étendu de formats de fichiers sonores, qu’ils soient de type très compressé, vraie qualité CD, Hi-res lossless ou sans aucune compression. En PCM, il accepte jusqu’à 32 bits/384 kHz et en DSD, il monte jusqu’à 11,2 MHz en natif, soit le DSD256. Muni d’un bel écran AMOLED tactile de 3,7 pouces, le Cowon Plenue L est un appareil déconnecté. Cela peut paraître un peu incongru à notre époque, mais c’est aussi un gage de durabilité. L’interface utilisateur propriétaire ne propose que quelques


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options de personnalisation esthétique. En l’absence de Wi-Fi, on ne peut pas se connecter à un service de musique en ligne ni installer d’application tierce. Il n’est donc pas possible de polluer le logiciel de l’appareil, de provoquer des bogues et le risque d’obsolescence de l’interface est beaucoup plus limité. Les éventuelles et rares mises à jour de l’interface ainsi que l’importation des fichiers audio s’effectuent tout simplement en reliant le Plenue L à un ordinateur en USB. L’appareil s’affiche alors comme un périphérique de stockage sur lequel il suffit de glisser ce que l’on veut y copier. Le Cowon Plenue L est donc conçu pour écouter de la musique, de préférence à partir de fichiers audio de la meilleure qualité possible, et... rien d’autre. Mais cela n’interdit pas de s’amuser avec ses réglages. De très nombreuses possibilités de personnalisation sonore constituent un des signes distinctifs des baladeurs de la marque sudcoréenne et le Plenue L n’échappe pas à la règle. Les processeurs JetEffect 7 et BBE+ intégrés proposent d’innombrables combinaisons. L’utilisateur a accès à un égaliseur paramétrique permettant de jouer sur le niveau, la fréquence d’intervention, le facteur de surtension de 10 bandes. Il a le loisir d’y combiner à sa guise les effets BBE, Mach3Bass ou 3D Surround ou encore divers modes d’effets de Chorus et Reverb, chacun ajustable sur 10 niveaux d’intensité. Les réglages de plusieurs profils utilisateurs différents peuvent être mémorisés (jusqu’à 16), auxquels s’ajoutent une cinquantaine de profils prédéfinis. Pendant l’écoute, ces différents profils peuvent être désactivés ou très facilement sélectionnés à la volée à l’aide de la molette de gauche du Plenue L. Cette molette multifonction peut aussi être paramétrée pour servir de sélecteur entre sept filtres numériques ou zapper de plage.

Le nec plus ultra des composants électroniques actuels Le Cowon Plenue L intègre une batterie de 3050 mAh qui lui offre une dizaine d’heures d’autonomie. Pour concevoir ses circuits, la marque sud-coréenne n’y est pas allée par quatre chemins et a sélectionné une puce considérée comme l’une des meilleures puces de conversion actuelles, une ES9038Pro de type 8 canaux HyperStream II de chez ESS Technology, associée à deux horloges numériques de haute précision (TCXO = temperature-compensated crystal oscillator) une pour les fréquences multiples de 44,1 kHz et l’autre pour les fréquences multiples de 48 kHz. L’étage de sortie casque fait appel à des composants de la série SoundPlus de Texas Instruments, dont certainement des amplis Op OPA1622.

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Spécifications

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•Type : baladeur audio Hi-res •Écran : tactile AMOLED de 3,7 pouces, 480 x 800 pixels Mémoire : 256 Go, extensible jusqu’à 512 Go par carte micro-SD •Batterie : 3050 mAh/3,7 V •Processeur : ARM Cortex Dual-core 1,2 GHz •Port de charge et transfert micro-USB •Sorties audio : mini-jack 3,5 mm analogique asymétrique/ numérique optique, jack 4,4 mm analogique symétrique •Niveau de sortie : 2,1 V RMS en asymétrique, 4,05 V RMS en symétrique •Impédance de sortie : 0,9 Ω en asymétrique et 1,8 Ω en symétrique •Formats de fichiers compatibles : DXD, DSD (DFF, DSF, ISO), FLAC, WAV, AIFF, ALAC, APE, MP3, WMA, OGG, WV, TTA, DCF •Résolution : jusqu’en PCM 32 bits/384 kHz et DSD 11,2 MHz (DSD256) •Rapport signal/bruit : 125 dB en asymétrique et 128 dB en symétrique •Dimensions : 67,9 x 119,1 x 16,5 mm •Poids : 199 g

Notre avis Construction

Ergonomie

Performances

Musicalité


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Ainsi équipé, le Cowon Plenue L revendique des performances superlatives : un rapport signal/bruit atteignant 128 dB sur sa sortie casque symétrique jack 4,4 mm, un taux de distorsion inférieur à 0,0005 % et une séparation des canaux (diaphonie) de 144 dB !

Une restitution sonore de très haute résolution et articulation Sur le terrain, le Cowon Plenue L demande un petit temps d’apprentissage pour maîtriser toutes les subtilités de son interface tactile, mais il est relativement facile à prendre en main. Nous apprécions en particulier sa mosaïque des pochettes d’albums qui apparaît automatiquement (fonction qui peut être désactivée) lorsque l’on tourne le baladeur et que l’on passe son écran en mode panorama. Nous l’avons essayé avec plusieurs casques et écouteurs, notamment Le Focal Elegia, l’Hifiman Ananda et le Fostex TH900mk2. Le Cowon Plenue L n’est pas expressément conçu pour les casques de très haute impédance et faible sensibilité. Sur les modèles de 300 et 600 Ω, on peut commencer à trouver la puissance limitée. Néanmoins, ils restent tout fait utilisables et avec un niveau sonore maximal non négligeable. Grâce à son impédance de sortie basse, son sélecteur de gain et son réglage de volume d’une grande précision (140 pas de 0,5 dB), le Cowon Plenue L est aussi extrêmement bien adapté aux écouteurs. À partir de modèles intra-auriculaires

haut de gamme de grande sensibilité, de type IEM (In Ear Monitor), on est immédiatement marqué par l’extrême propreté du message sonore. Le souffle et les bruits parasites sont totalement inaudibles, à moins qu’ils ne fassent partie de l’enregistrement. Le niveau de définition atteint des sommets. Tous les éléments sonores sont dosés et équilibrés avec une implacable précision. La restitution sonore est d’une droiture et linéarité à prendre en exemple. Pour autant, le Cowon Plenue L ne paraît pas froid, chirurgical ou violent. Au contraire, ses timbres sont d’une grande douceur, d’une superbe fluidité. Le message musical n’apparaît jamais haché ou heurté. C’est lisse, avec une construction de l’espace en 3D où chaque détail semble parfaitement focalisé. À partir du casque Fostex TH900mk2, nous avons aussi été impressionnés par la propension du Cowon Plenue L à articuler le jeu de la guitare basse extrêmement sombre de la chanson «This World» de Selah Sue. Là où beaucoup de sources s’embourbent, ce baladeur détaille chaque hauteur et intensité de ton de façon exceptionnelle. On est bien à l’écoute d’une source audio de référence par sa résolution, sa neutralité, sa lisibilité sur toute l’étendue du spectre. Et si vous avez envie de lui ajouter un peu de couleur, il ne faut pas hésiter à jouer des filtres numériques, égaliseurs et effets DSP proposés par le Cowon Plenue L. Bien ajustés, grâce à la finesse des réglages, la subtilité de certains, leur intervention spécialement saine, ils ne dénaturent pas le message musical et peuvent apporter sur un morceau un peu terne plus de peps et un plus bel éclairage.

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ON mag - HiFi 2018

iFi AUDIO Pro iDSD

2750 €

Avec cette nouvelle petite électronique sédentaire haut de gamme, à mi-chemin entre le monde professionnel et celui de la Haute Fidélité, la marque anglaise iFi Audio propose un produit multitâche extrêmement complet et aux circuits pétris de solutions audiophiles. En effet, le Pro iDSD est à la fois un convertisseur Hi-res compatible DSD, un lecteur de musique en réseau ainsi qu’un préampli et ampli casque à tubes offrant une multitude de possibilités de réglages. par Pierre Stemmelin Le Pro iDSD est un produit multifacette totalement atypique. Il est conçu pour une nouvelle génération d’audiophiles qui téléchargent de la musique en audio Hi-res, utilisent fréquemment leur ordinateur comme source, sont adeptes des services de musique en ligne et de l’écoute à partir de casques haut de gamme aussi bien que depuis leur système HiFi. L’appareil prend la forme d’un petit boîtier très compact d’à peine plus de 20 cm de large et de profondeur, pour 6,3 cm de haut, accompagné d’une alimentation externe de la taille de celle d’un ordinateur portable. Le châssis, bien solide, possède une façade en aluminium de plus de 5 mm d’épaisseur. Il est enchâssé dans un profilé

également en aluminium, aux parois ondulées, avec des découpes concentriques et un petit hublot à travers lequel on peut apercevoir les tubes installés à l’intérieur. L’esthétique rappelle celle d’électroniques de la marque Chord, également bien connue des audiophiles.

Un appareil aux réglages et à la connectique qui s’adaptent au maximum de besoins et d’envies La façade de l’iFi Audio Pro iDSD possède un petit écran rond central, relativement informatif et bien lisible, et deux gros boutons rotatifs sur les côtés :


ON mag - HiFi 2018

à droite pour la sélection de la source et à gauche pour le réglage du volume. Elle est équipée de trois sorties casque aux standards jack 6,35 mm, minijack et jack 2,5 mm symétrique. À cela s’ajoutent deux petites clés à bascule pour choisir le mode d’amplification (transistors, tubes ou tubes+) et le gain (0,9 ou 18 dB), ainsi qu’un sélecteur, lui aussi rotatif, de mode de remastérisation numérique (Bit perfect, Bit perfect +, Gibbs Transient Optimized, Apodising, Transient Alligned). Sans entrer dans les détails, on peut donc affirmer que les possibilités de réglages et d’adaptation sont fort nombreuses. L’étendue de la connectique à l’arrière est tout aussi étonnante. Cinq entrées numériques directes sont présentes : coaxiale et optique réunies sur la même prise RCA, USB-Audio, XLR et BNC. La dernière acceptant aussi le signal d’une horloge numérique de synchronisation externe, avec là encore la possibilité de choisir entre plusieurs modes de synchronisation (Atomic, DARS, 10 MHz ou Standalone). S’ajoutent un lecteur de cartes mémoire SDHC, un port USB Host et, pour la liaison réseau, une antenne Wi-Fi ainsi qu’un port Ethernet. Les sorties analogiques sont de leur côté doublées, à la fois sur prises RCA asymétriques et XLR symétriques. Là encore, l’iFi Audio Pro iDSD propose plusieurs modes de fonctionnement pour ces sorties : niveau fixe ou variable (piloté par le potentiomètre de volume en façade ou la télécommande), avec filtrage analogique «Pro» (pente raide) ou «Hifi» (pente douce).

La multiplication des bonnes petites recettes audiophiles sans oublier des tubes NOS L’alimentation est externalisée dans un boîtier spécialement étudié, iFi iPower Plus, d’une valeur de 15 V/4 A. Cela n’empêche pas le Pro iDSD d’être plein comme un œuf. Cela commence par des

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circuits de régulation d’alimentation très soignés et exclusifs à la marque. Viennent ensuite d’imposants étages d’isolation galvanique des entrées numériques traditionnelles, tout en composants discrets, ainsi qu’une interface asynchrone XMos XU21690/200 pour l’entrée USB-Audio. Puis il y a l’étage de conversion n’utilisant pas une, ni deux, ni trois, mais quatre puces DAC Burr Brown DSD1793 associées à une puce de type Crysopeia FPGA, capable de remastériser tous les flux numériques entrants jusqu’en DSD1024 ou PCM 768 kHz. Arrivent enfin les étages analogiques, eux aussi tout en composants discrets et en configuration symétrique. Pilotés par un potentiomètre Alps de qualité, ils sont divisés en sections semblant indépendantes pour les sorties asymétrique, symétrique et casque. Plusieurs buffers indiquent un fonctionnement en classe A, à partir de transistors J-FET, ou des tubes General Electric JAN 5670W (de type NOS, made in USA) selon le mode de sortie choisi par l’utilisateur. Pour ceux et celles qui voudraient plus de détails techniques concernant les circuits du Pro iDSD, nous conseillons d’aller faire un tour sur le site Web d’iFi Audio, qui s’avère particulièrement bien fourni à ce sujet.

Une fonction lecteur réseau qui n’est pas anecdotique Pour être honnête, je n’ai pas comparé et analysé toutes les combinaisons de réglages (il y en a plusieurs centaines au total) que propose le Pro iDSD d’iFi Audio, mais j’ai essayé d’en faire un tour

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assez exhaustif. À la vue de ses équipements et fonctions pléthoriques, on pourrait croire que cette petite électronique est assez gadget. Eh bien, il n’en est rien. Tous les essais que j’ai effectués se sont révélés intéressants, offrant à chaque fois des performances du meilleur niveau, même en tenant compte du tarif haut de gamme de ce produit. Pour commencer, la fonction de lecteur réseau que je pensais un peu anecdotique, ne l’est finalement pas du tout. Elle fait appel au système LinkPlay et se pilote à partir de l’Application Muzo Player sous iOS ou Android. Le système LinkPlay inclut la compatibilité avec AirPlay et Spotify Connect, auxquels s’ajoutent l’accès direct à Tidal, aux Webradios (depuis TuneIn ou iHeartRadio) ainsi que la lecture de fichiers du réseau local en mode DLNA. L’appli Muzo Player m’est apparue relativement simple et ergonomique, tandis que la connexion au réseau par le Wi-Fi s’est faite sans encombre.

Un super jouet pour audiophile et un appareil aussi performant que musical Pendant les tests d’écoute, j’ai essayé les différents filtres et modes disponibles à travers les réglages de l’iFi Audio Pro iDSD. À chaque fois, j’ai remarqué de véritables différences dans le rendu sonore : un peu plus d’ampleur ou de profondeur stéréophonique, un peu plus de chaleur, un peu plus de dynamique et de mordant... Ces réglages sont vraiment conçus intelligemment. Ils travaillent de façon subtile, sans coloration ou effet outrancier, mais leur action est bien perceptible. Ils permettent de s’adapter au

système que l’on alimente, que ce soit une chaîne Hifi, des enceintes amplifiées, un casque ou des écouteurs et aussi à la musique que l’on écoute. Parfois, sur certains morceaux on aura envie de garder tous les réglages au neutre alors qu’à d’autres moments, on préférera adoucir un peu les aigus, gagner en profondeur dans le grave, donner un peu plus de relief et d’ampleur à l’image stéréophonique. Du coup, l’iFi Pro iDSD est un produit très polyvalent dans le sens où on peut optimiser sa restitution en fonction de la qualité de la source, du diffuseur ainsi que de l’enregistrement. Si ce dernier est un peu «limite», on a le loisir de légèrement gommer ses défauts, le magnifier et s’il est parfait, on adopte le mode le plus neutre pour un son le plus pur possible. Cela est d’autant plus appréciable qu’en mode neutre, comme celui des autres produits iFi Audio (mais de façon encore plus poussée ici), le son du Pro iDSD est très rigoureux, sans excès, avec une large bande passante, une image stéréophonique superbement construite et ne forçant le trait sur aucun registre. C’est subtil, délicat, détaillé, précis et transparent... le seul risque est de s’ennuyer un peu sur certains enregistrements manquant de personnalité, mais là justement on peut alors utiliser les différents réglages pour donner plus de couleur, plus d’énergie. Ainsi sur «Morning Phase» de Beck (en version 32 bits/96 kHz) à partir du casque Sennheiser HD820 que j’ai utilisé pendant les essais de l’iDSD Pro, la guitare dans l’introduction est superbe. La caisse de l’instrument a du corps. Les cordes ont de la légèreté. On entend bien leurs vibrations sur les frettes métalliques du manche. Les timbres sont à la fois extrêmement riches et purs. Tous les autres éléments sont posés, détaillés, articulés.


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On peut très facilement isoler mentalement chaque instrument ou effet de mixage. Les coups de cymbales et leurs extinctions, très franches sur ce morceau, sont superbement rendus. Les chœurs, mi-homme, mi-instruments, donnent une atmosphère très aérée, spatialisée, tout en gardant ce côté très proche, façon close-up sur la voix. Le piano, la contrebasse, la délicate batterie, tout est superbement dosé. Je me régale autant à bas volume, le son ne paraissant absolument pas éteint, qu’à niveau élevé où rien ne devient criard, forcé ou crispé. Ce DAC/ampli casque iFi Audio réveille extrêmement bien le Sennheiser HD 820, qui a besoin d’être un peu bousculé pour donner sa pleine mesure. Depuis mon MacBook et le logiciel Audirvana Plus comme lecteur de référence, sur «Get Lucky» des Daft Punk, le son claque avec un merveilleux swing. J’ai rarement entendu ce morceau donner une telle sensation de vitalité rythmique. Il y a de l’électricité dans l’air. La différence entre la version CD (16 bits/44 kHz) et MQA (32 bits/44 kHz) est sensible. On obtient une acoustique plus juste dans le second cas, un espace plus réaliste. On a l’impression de changer d’échelle, de passer d’un studio confiné à une scène plus ouverte, plus aérée plus « live ». À nouveau, avec le morceau démo de la marque Light Harmonic, «A Place in The Choir», interprété par les élèves de la John Adams Academy de Roseville (Californie), je me plais à comparer les multiples formats que j’ai en ma disposition. Les différences sont subtiles, mais perceptibles. La version 24 bits/352 kHz finit par remporter mon adhésion face à celle en DSD64. De même, sur les fichiers DSD128 de l’album «The Schubert Connection» par l’Oslo String Quartet (enregistrement 2L), les réglages du Pro iDSD se révèlent fort intéressants. Les violons sont au départ très mordants et un peu agressifs. En jouant sur le gain et les filtres numériques, ils redeviennent

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beaucoup plus doux et naturels à mes oreilles, juste un peu espiègles, alternant entre vigueur et suavité selon le mouvement. Bref, vous l’aurez compris, je me suis beaucoup amusé et régalé comme rarement à tester cet iFi Audio Pro iDSD. Il s’agit assurément d’un appareil unique, ultra performant et musical.

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Spécifications

•Type : convertisseur, préampli, ampli casque et lecteur réseau •Formats numériques acceptés : PCM jusqu’en 32 bits/768 kHz, DSD1024 (49,152 MHz) •Entrées : USB, AES3 (XLR), S/PDIF (RCA coaxiale/ optique), BNC (S/PDIF ou synchronisation d’horloge) •Sorties : XLR et RCA fixe ou variable •Niveau de sortie symétrique XLR : 4,6 V (Hifi) ou 10 V (Pro) •Niveau de sortie asymétrique RCA : 2,3 V (Hifi) ou 5 V (Pro) •Sortie casque : jack 6,35 et mini-jack asymétriques, jack 2,5 mm symétrique •Puissance de sortie casque : 2 x 4,000 mW RMS sous 16 Ω, 2 x 1,500 mW RMS sous 64 Ω •Plage dynamique : 119 dB •Dimensions : 213 x 220 x 63,3 mm •Poids : 1980 g

Notre avis Construction

Équipement

Performances

Musicalité


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