ON mag - Guide de l'audiophile nomade 2019

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mag Edition 2019/4

GUIDE 2019 DE

9 casques

sans-fil et antibruit

L’ AUDIOPHILE NOMADE

33 produits à l’essai :

- 9 casques sans-fil et antibruit - 8 autres casques audiophiles - 8 paires d’écouteurs dont 4 true wireless - 4 enceintes nomades - 3 DACs et baladeurs Hi-res - et même 1 vidéoprojecteur portable


Le divertissement par BenQ : par tout, à tout moment avec le GV1

Portable et compact

Mode enceinte Bluetooth

Configuration facile

Aucun câble

Port USB-C™

3 heures d’autonomie de batterie

De la taille d’une petite bouteille d’eau, le GV1 pèse seulement 708 g pour profiter du plaisir du grand écran partout où vous allez.

Un axe d’inclinaison pratique pour projeter des images de 100” où que vous soyez.

Pour diffuser du contenu en continu, charger un appareil ou lire des fichiers multimédias à partir d’une clé USB.

Un haut-parleur de 5 watts permet de transformer le GV1 en enceinte Bluetooth portable.

Des projections mobiles sans aucun câble grâce au Wi-Fi.

Batterie rechargeable d’une autonomie de 3 heures : ne soyez pas coupés au milieu du film!

Mini vidéoprojecteur BenQ

GV1

BenQ.fr #BenQGV1 #LessIsMore #miniprojector #picoprojector


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ON mag - Hifi 2.0 2019

SOMMAIRE 9 CASQUES SANS-FIL ET ANTIBRUIT p.6 - Beats Studio 3 p.8 - Bose Hedphones 700 p.10 - Jabra Elite 85h p.14 - JBL Live 650 BTNC p.16 - Master & Dynamic MW65 p.18 - Microsoft Surface Headphones p.22 - Plantronics Backbeat GO 810 p.24 - Sony WH-1000Xm3 p.26 - Technics EAH-F70N 9 AUTRES CASQUES AUDIOHILES p.30 - Audeze LCD2 Closed-Back p.31 - Audio-technica ATH-MSR7B p.32 - Grado GW100 p.34 - Hifiman Ananda-BT p.36 - Logitech Zone Wireless p.38 - Master & Dynamic MW50+ p.40 - Meze Empyrean p.44 - Quad Era-1

p.56 - Periodic Audio Ti (22) p.57 -Sennheiser Momentum True Wireless 4 ENCEINTES NOMADES p.60 - Sangean Guenuine Mini WR-7 et Guenuine Mini DAB+ DDR-7 p.62 - Blue Sound Pulse Flex 2i + battery pack p.64 - Cambridge Yoyo (M) p.65 - Vifa Helsinki 3 DACs HI-RES ET BALADEURS p.70 - Chord Mojo+Poly p.72 - Cowon Plenue D2 p.74 - AudioQuest DragonFly Cobaly ET 1 VIDÉOPROJECTEUR PORTABLE P.78 - BenQ VG1

8 PAIRES D’ÉCOUTEURS DONT 4 TRUE WIRELESS p.48 - 1more E1010 Quad Driver p.49 - Apple AirPods 2 p.50 - Fostex TM2 p.52 - Hifiman RE800 p.54 - Hifiman TWS600 p.55 - JVC HA-ET65BV Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf autorisation préalable de notre part. On participé à ce numéro : Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46 Rédaction : Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Guillaume Fourcadier, Pierre Stemmelin


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9 CASQUES SANS-FIL ET ANTIBRUIT


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ON mag - Audiophile nomade 2019

BEATS Studio 3

Le Studio, dont la première version estampillée Beats by Dr Dre est sortie en 2008, a été un précurseur. Il a ouvert une nouvelle ère pour le casque audio en faisant comprendre au grand public que le nec plus ultra en matière de modèles nomades ne s’arrêtait pas au Koss PortaPro. En 2014, il est passé sous pavillon Apple suite à une transaction à 3 milliards de dollars et il en est aujourd’hui à sa troisième itération. par Guillaume Fourcadier

Premier modèle à sortir sous l’égide d’Apple, le Beats Studio 3 n’a pas pour autant trahi son ADN : des couleurs, beaucoup de déclinaisons et la promesse d’un son moderne. Ce casque s’adresse toujours à une cible pour laquelle le look compte beaucoup, principalement jeune, et à ceux que l’actuelle norme trop grise ou trop noire rebute. Armé de la puce Bluetooth W1 propre à Apple qui équipe aussi les écouteurs AirPods de première génération, la troisième version de ce classique a vu de bonnes fées se pencher sur son berceau. Si la fabrication est en petit progrès, l’enveloppe tout en plastique reste en deçà de ce que propose la concurrence dans le secteur haut de gamme. À près de 350 euros, le produit paraît un peu léger face aux meilleurs. Son assemblage est très propre, présente peu de jeu ni de vrais défauts, mais fait entendre quelques grincements et craquements lorsqu’on le tord et manipule. Le Beats Studio 3 reste d’une qualité de fabrication plus qu’honnête et rassurante, mais apparaît comme piégé entre le milieu et le haut de gamme. Son confort est plus qu’acceptable, fait de coussinets doux et suffisamment larges, mais aussi de quelques cheveux arrachés dans les doublures de l’arceau. La qualité de l’isolation phonique, en progrès par rapport à la version 2, ne rivalise pas non plus avec le haut de gamme. L’isolation passive est correcte tandis que l’isolation active (ANC) se cale juste au-dessus du milieu de gamme. Le Beats Studio 3 est suffisamment efficace pour justifier son statut de casque haut de gamme, mais pas assez pour s’asseoir à la table des chefs aux côtés de Bose, Sony ou, désormais, Jabra. Sa puce Bluetooth W1 lui permet de se démarquer sur 2 points : la connectivité et l’autonomie. À l’instar des AirPods, l’appairage via iOS se fait en rapprochant simplement le casque d’un iPhone. La connexion est parfaitement stable et la portée aussi bonne que celle des meilleurs ; il faut néanmoins se contenter de l’AAC comme seul codec bonus.

350 €

Exploitant à fond cette puce W1 d’Apple, le Studio 3 nous a permis d’atteindre 21 h d’écoute avec l’ANC activé, et environ 39 h sans, une performance très solide. Mise à part la présence étrange d’un port micro-USB, c’est surtout l’impossibilité de l’utiliser en passif (casque éteint) qui nous ramène à une autre époque. Un manquement difficile à expliquer en 2019. Le son ? Il conserve la patte Beats, mais diluée légèrement dans un peu plus d’équilibre. Toujours basses en avant, la signature est chaude mais sans exagération. Davantage de rondeur que de percussion, plus de chaleur que de tranchant, le Beats Studio 3 délivre une prestation simple mais assez énergique et efficace, n’allant jamais audelà de ses moyens assez limités. Il a un niveau de détails correct, un petit manque de séparation des instruments et des aigus pas fabuleux de précision. Clairement, ce casque est né pour les musiques urbaines et autres styles puissants. Mais à défaut de vraiment briller hors de ses terres, il reste agréable en toutes circonstances, plus doux (ou cotonneux) qu’agressif. Pendant ce temps devant lui, l’écart se creuse chaque jour un peu plus. Restent son design et ses coloris rafraîchissants.

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Spécifications

•Type : Casque circum-auriculaire, sans fil, avec système antibruit •Puce Bluetooth Apple W1 compatible avec le codec AAC Jusqu’à 40 h d’autonomie annoncée •Accessoires fournis : mallette de rangement, câble minijack, câble de recharge USB •Recharge rapide : 2 heures d’autonomie pour 5 min de charge •Poids : 260 g

Notre avis



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BOSE Headphones 700

400 €

Bousculé par la progression très rapide de Sony et de ses casques de la série WH-1000X, Bose cherche à reprendre son trône sur le marché des modèles sans fil et antibruit. Depuis le QC35, la marque n’a sorti aucun nouveau casque, si ce n’est la timide mise à jour QC35II. La sortie du Headphones 700 est donc un événement. Bose a la ferme intention de changer la donne, la marque promettant un déluge de technologies sous une enveloppe bien plus moderne et luxueuse. Le nouveau roi des casques sans fil et antibruit est peut-être entre nos mains. par Guillaume Fourcadier Le Bose Headphones 700 tranche avec l’histoire de la marque. Le modèle garde une certaine sobriété, mais apporte une touche bien plus design et un certain minimalisme. Il fait ainsi cohabiter des coques très fines et élancées avec un arceau formé d’une seule pièce. Ce dernier paraît infiniment simple, presque réduit à une épure, sans aucune aspérité si ce n’est un discret renfort de silicone pour le rembourrage.

Une nouvelle approche plus épurée et moderne, mais aussi légèrement plus massive Si les coques du Headphones 700 conservent le plastique massif des précédents modèles, l’arceau devient tout en métal, sans aucune vis ni aucun pivot. Ce changement fait que le casque ne se replie plus, il peut uniquement se mettre à plat. En pratique, son encombrement est très faible ; il occupe très peu de place une fois rangé dans sa belle housse rigide. La fabrication est très sérieuse, sans jeu, plus cossue que celle du QC35II. Le poids

est en revanche un peu plus conséquent, passant de 235 g à 252 g. L’arceau est dessiné différemment, mais il devient surtout plus resserré, plus proche du crâne. Cette disposition fait que le Headphones 700 serre davantage la tête. Le confort n’est pas mauvais pour autant. Ce casque demeure dans les très bons modèles du genre, mais il n’est plus aussi relaxant pour des séances d’écoute de longue durée. En l’état, on ne peut que constater une légère régression par rapport au QC35II ou même face au Sony WH-1000xm3.

Une ergonomie au goût du jour avec l’apparition d’un pavé tactile Exit l’approche tout en boutons des QC35. Le Bose Headphones 700 rend hommage au tactile. Si trois boutons cohabitent encore, Bose fait tout pour les camoufler. Il les laisse subtilement affleurer sur les tranches des coques, les rendant presque invisibles. Le premier bouton sert à démarrer/appairer le casque, le second à appeler les assistants vocaux.


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Le troisième, situé sur la coque gauche, permet d’utiliser l’un des 3 préréglages de la réduction de bruit. Pour tout le reste, la navigation est tactile. Malheureusement ou heureusement (car cela limite les erreurs de manipulation) sa zone d’action ne correspond qu’à la moitié avant de la coque droite. Un peu trop petite par moment, cette surface est pourtant particulièrement précise et réactive. Deux tapotements permettent la lecture/pause, les glissements verticaux et horizontaux du doigt apportent respectivement le contrôle du volume et la navigation au sein des pistes. Pour aller de pair avec cette modernité, Bose passe au connecteur USB-C pour la recharge. La puce Bluetooth intégrée au casque affiche une version plus moderne en 5.0, mais reste campée sur ses deux codecs audio fétiches, l’obligatoire SBC et l’AAC.

Une réduction de bruit largement améliorée, avant tout pour la voix Le constat est simple, en matière de réduction de bruit active (ANC) le Bose Headphones 700 est légèrement supérieur au précédent QC35II, mais ne rattrape pas totalement son retard sur le Sony WH1000Xm3, du moins pas lors de tests comparatifs poussés. En condition réelle, la différence est presque insignifiante. Bose reste dans le très haut de gamme et on peut juste lui reprocher de ne pas avoir saisi l’occasion pour repousser encore un peu plus loin les limites technologiques. En revanche, le Bose Headphones 700 se démarque très largement de la concurrence par la qualité assez fabuleuse de ses microphones. La qualité en appel, particulièrement en milieu bruyant, écrase littéralement la concurrence. Cette qualité s’applique également au retour sonore, d’une bien meilleure qualité et beaucoup plus naturel que sur tous les autres casques. Cela se traduit à la fois par une meilleure qualité sonore, mais également par une bien meilleure réduction des bruits environnants parasites. L’application dédiée Bose Music n’est en revanche pas aussi complète ou stable que celle de Sony. Elle permet néanmoins quelques réglages, dont l’assignation de 3 niveaux prédéfinis pour la réduction de bruit (bouton de gauche). Le modèle possède 11 niveaux de réduction, rangés par ordre d’atténuation de 0 à 10. Par défaut, le casque est réglé avec les niveaux 0, 5 et 10. Seule étrangeté, le niveau 0 ne correspond pas à une désactivation totale de la réduction de bruit mais à un mix avec le retour sonore des bruits ambiants. Celui-ci atténue toujours les basses, et rehausse légèrement le niveau sonore à partir des fréquences médiums (pour les voix). Pour désactiver totalement la

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réduction de bruit, il faut impérativement passer par l’application.

L’autonomie préservée, le son Bose dans la continuité L’autonomie reste très semblable à celle des anciens casques Bose : un petit 20 à 22 h suivant le codec audio utilisé, en réglant le niveau de réduction de bruit au maximum. Un résultat très solide, mais en retrait par rapport aux 30 heures du concurrent Sony. Le son reflète également ce désir de continuité. Il reste très équilibré dans le registre des basses et des médiums tout en étant un peu en dents de scie dans les aigus. Le Headphones 700 conserve le caractère assez puissant du Bose QC35II, tout en se permettant une maîtrise légèrement supérieure des basses. Celles-ci sont un peu mieux tenues, avec un peu plus de corps. Les aigus perdent légèrement en linéarité. Sans être inférieur dans ce registre, le Headphones 700 agence alors un peu moins bien les détails. Ce casque reste néanmoins très polyvalent et sans véritable genre musical de prédilection, mais l’espace sonore se resserre légèrement par rapport aux anciens modèles. Les transducteurs du casque, conscients de leurs limites, cherchent à rester toujours efficaces et sans dérapages là où le Sony WH-1000Xm3 est plus technique mais moins équilibré, d’un caractère plus joueur. Aucun n’est vraiment supérieur à l’autre. Le Bose est plus naturel et un peu moins détaillé, le Sony met davantage les basses en avant. Ce nouveau casque Bose est donc sans trop de prises de risques sur sa partie sonore.

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Spécifications

•Type : casque antibruit et sans fil, circum-auriculaire •Puce Bluetooth 5.0 compatible SBC et AAC •Autonomie annoncée en Bluetooth + ANC : 20 heures •Temps de recharge totale : 2 h 30 •Charge rapide : 3 h 30 d’autonomie pour 15 min de recharge •Accessoires fournis : câble mini-jack (1,06m), câble USB-C de recharge, étui de transport (21.8 x 17.9 x 6.2 cm) •Poids : 252 g

Notre avis Construction

Ergonomie

Performances

Musicalité


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JABRA 300 €

Elite 85h Jabra n’est pas la première marque à laquelle on pense lorsque l’on cherche un casque audiophile, même s’il s’agit d’un produit sans fil. Elle est plus connue pour des produits utilitaires comme les kits main-libre Bluetooth, les micro-casques pros ou encore les écouteurs pour le sport. Mais avec l’arrivée du casque sans fil et antibruit Jabra Elite 85h, son image pourrait bien évoluer. par Pierre Stemmelin Jabra fait partie du groupe danois GN, qui fête cette année ses 150 ans. GN est né en 1869 à l’époque du télégraphe et a été un spécialiste des télécommunications et des batteries avant de devenir un spécialiste de l’audio. Il détient aujourd’hui 6 marques, fruits de plusieurs acquisitions de sociétés américaines et allemandes. Son portefeuille comprend : ReSound, Beltone et Intertron qui fabrique des prothèses et aides auditives ; BlueParott et FalCom sur le marché des micro-casques et oreillettes pour les professionnels de la logistique, de l’industrie, des services de sécurité ou l’armée ; et enfin Jabra qui s’adresse à la fois aux professionnels et au grand public. De par cet héritage et cette expertise, Jabra a donc l’image d’une marque plus portée sur les aspects utilitaires et fonctionnels que sur le pur et futile plaisir musical. Cependant, depuis quelques années, elle s’immisce de plus en plus dans le domaine du loisir. Cela a commencé par les écouteurs Bluetooth pour sportifs amateurs, puis les écouteurs true wireless en 2018 avec les excellents Elite Active 65T, et le constructeur poursuit maintenant sur cette voie avec le casque Jabra 85h que nous testons ici.

Un look, une tenue et un confort très aboutis pour une première version Le Jabra Elite 85h est le premier casque sans fil et antibruit de la marque danoise. Il vient s’inscrire sur un segment de marché en pleine effervescence actuellement, dominé par Bose et Sony. Son tarif le place un cran en dessous des modèles de référence, positionnés entre 350 et 380 €. Mais ne vous y trompez pas, son ambition est bien d’aller titiller les meilleurs. Pour commencer, le Jabra 85h adopte un look trendy bien à lui. Il est disponible en diverses finitions : noir/titane, noir/cuivre, beige/or ou bleu marine. Comme le Bowers & Wilkins PX, l’un des casques antibruit et sans fil les plus élégants, il s’habille de textile. Ce revêtement peut être salissant à la longue, surtout pour la version beige et or, mais il peut aussi prendre une belle patine en évitant les rayures. L’arceau adopte une courbure près du crâne. Les coussinets ont des bords étroits, mais leur peau très douce et leur mousse à mémoire de forme bien moelleuse compensent la petite surface d’appui.


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Le Jabra Elite 85h peut légèrement tenir chaud aux oreilles par temps de canicule (nos essais ont été réalisés pendant la période de forte chaleur de fin juin), mais en dehors de ce phénomène commun à beaucoup d’autres casques, il procure un excellent confort et il n’y a pas grand-chose non plus à redire quant à sa bonne tenue sur la tête lorsque l’on est en mouvement. À l’usage, le poids un peu élevé (296 g) de ce casque n’est vraiment pas un souci. La qualité de finition et d’assemblage est du plus haut niveau. Le Jabra Elite 85h paraît également d’une bonne robustesse. La structure des coques et de l’arceau est principalement en matériau plastique, mais les charnières permettant de replier le casque sont en solide métal.

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chambre sourde. Nous avons bien noté quelques fois de drôles d’effets de pompage, comme une soupape qui s’ouvre et se referme, lorsque nous marchions ou tournions brusquement la tête. Mais dans l’ensemble, nous avons grandement apprécié le système antibruit et les automatismes du Jabra Elite 85h. Idem en ce qui concerne le mode de retour sonore, HearThrough, qui nous a semblé beaucoup plus naturel que sur d’autres casques ou écouteurs. L’ergonomie s’est elle aussi trouvée tout à fait à notre guise. Jabra a fait le choix de ne pas doter son casque de surface tactile. On est ainsi plus à l’abri d’erreurs de manipulation. On dispose d’un bouton bombé derrière chacune des deux oreillettes, un pour choisir le mode d’écoute et l’autre pour activer Un peu d’intelligence artificielle mais la commande vocale sur le smartphone (Alexa, pas de tactile Google Assistant ou Siri). Grâce à des capteurs de position, l’allumage et l’extinction du casque sont L’Elite 85h propose trois modes d’écoute en liaison automatiques lorsqu’on le pose ou l’enlève de ses Bluetooth ou filaire : circuits de compensation oreilles. En complément, des touches repérées par éteints (off), avec système antibruit actif (ANC) ou des picots en haut et en bas du panneau extérieur retour sonore pour entendre les bruits extérieurs de l’oreillette droite permettent d’ajuster le volume (HearThrough). Le casque est équipé de 8 ou de changer de plage tandis qu’une touche en microphones au total pour assurer une bonne creux, au milieu, sert à mettre en pause, prendre captation de la voix pendant les appels téléphoniques, un appel ou relancer la lecture. C’est relativement reproduire les sons extérieurs ou les annuler. simple. Toutes les commandes se repèrent aisément L’appli Jabra Sound+ sous iOS et Android permet du bout des doigts. uuu d’ajuster des préférences pour quatre profils d’utilisation prédéfinis (En privé, Trajets, En public, Spécifications Mon moment). Pour chacun, il est possible de •Type : Casque circum-auriculaire, sans-fil à réduction de choisir le mode d’écoute et de définir une courbe bruit active d’égalisation. Les réglages sont assez poussés. Ils Liaison : Bluetooth 5.0 SBC (compatibilité AAC à venir) ou comportent notamment de nombreuses options filaire pour la prise d’appel : activation de l’ANC, niveau Commandes : boutons physiques et appli de paramétrage de retour de la voix, augmentation des aigus ou Protection : «Durabilité certifiée avec résistance à la pluie des basses... Cela peut paraître compliqué, mais et garantie de 2 ans contre l’eau et la poussière» heureusement il est possible de conserver les Transducteurs : 40 mm électrodynamiques réglages par défaut et de laisser le casque choisir Réponse en fréquence : 10 Hz à 20 kHz automatiquement le profil le mieux adapté à la Autonomie : jusqu’à 41 h sans ANC, jusqu’à 36 h avec ANC situation. Il suffit pour cela d’activer la fonction Accessoires fournis : mallette de rangement, câble USB-C SmartSound. Le Jabra 85h prétend même gérer de de charge, câble mini-jack, adaptateur avion façon intelligente son système antibruit, en adaptant Poids : 296 g son niveau d’intervention au bruit ambiant. Cela ressemble un peu à une lapalissade ou, du moins, une tautologie, mais force est de reconnaître que sur le terrain nous avons été convaincus. Notre avis Jabra nous avait annoncé que le système antibruit de son casque 85h avait une action modérée. Nous l’avons trouvé, au contraire, diablement efficace Construction Ergonomie pour isoler du bruit d’une circulation dense par exemple ou s’affranchir des effets du vent. Lorsque nous étions dans un lieu plus calme, l’ANC ne nous Performances Musicalité a pas non plus dérangés par une intervention trop brutale donnant la sensation de vertige désagréable similaire à celle que l’on rencontre dans une


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Pas d’audio Hi-res et, pourtant, il sait aussi se montrer audiophile Tout n’a pas été un long fleuve tranquille pendant nos tests avec le Jabra 85h. Son système d’allumage et connexion automatique nous a parfois posé quelques soucis pour l’appairage Bluetooth avec de nouveaux appareils, ou il ne remettait pas toujours la musique en route tout seul lorsqu’on le renfilait. Les annonces de changement de mode étaient également beaucoup trop fortes lorsque nous étions en liaison filaire. Heureusement, le logiciel du Jabra Elite 85h est régulièrement mis à jour et amélioré par le biais de son appli sur smartphone. Certains des défauts que nous venons de souligner ont peut-être été corrigés à l’heure où vous lisez ces lignes. Pour le reste, le Jabra Elite 85h fait partie des modèles les plus agréables que nous ayons essayés. C’est tout à fait le genre de casque que l’on garde sur les oreilles sans s’en rendre compte, juste pour le plaisir d’écouter de la musique. En ce qui nous concerne, ce n’est pas si courant et même très rare pour un modèle sans fil et antibruit. Ce que nous apprécions tout particulièrement, c’est que le Jabra Elite 85h est très polyvalent et s’adapte très bien à différentes attentes. Premièrement, en liaison Bluetooth, on bénéficie de l’expertise de Jabra dans le domaine professionnel pour proposer un produit extrêmement fonctionnel. La restitution sonore est sage, relativement neutre. Le système antibruit est efficace. Le mode de retour sonore, HearThrough, est d’un rare naturel. L’intelligibilité est du meilleur niveau, dans les deux sens (pour vous et pour l’interlocuteur), lors des appels téléphoniques. On note un petit pic d’acidité dans le haut du spectre, mais le son est plaisant

sur tous les styles de musique. Le réglage de volume est très progressif. Il est possible d’écouter la musique en sourdine pendant des heures sans fatigue auditive. Les timbres sont d’un bel équilibre. Le grave a de la chaleur sans excès. Le médium n’est pas étouffé. C’est vif et aéré. On n’est pas dans la recherche de performances pures. La liaison Bluetooth 5.0 du Jabra 85h ne comprend pas les codecs audio Hi-res AptX HD ou LDAC, ni l’AptX d’ailleurs. Une mise à jour prévoit juste l’ajout de l’AAC. Il est vrai que ces absences font tache sur le papier. Cela ne nous a pas empêchés de trouver le son du Jabra Elite 85h très gentil et très joli en liaison Bluetooth. Puis, en liaison filaire, nous nous sommes régalés. Nous avons découvert que le Jabra 85h a un vrai talent audiophile caché. Ce casque utilise des transducteurs de 40 mm, dont le diaphragme translucide légèrement laiteux les rapproche de certains modèles Sennheiser. Les bobines mobiles de ces transducteurs sont de petit diamètre (environ 15 mm). Pourtant en passant en liaison filaire, les performances explosent. La restitution du Jabra Elite 85h gagne une octave dans le bas de spectre. Les graves deviennent très dynamiques, profonds, rapides et percutants. Le haut du spectre conserve toujours une petite pointe d’acidité, mais la définition et la sensation de présence font un gros bon qualitatif. L’image sonore gagne une dimension supérieure. Elle donne une très belle sensation d’espace et d’ouverture. Le son est très propre, sans trace de saturation, même à des niveaux sonores élevés. La tenue en puissance est impressionnante. Un grand bravo à Jabra pour ce casque à la fois ultra fonctionnel, confortable, intelligent et qui sait se montrer audiophile quand on le lui demande.

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—John Darko, Darko.Audio


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JBL

Live 650BTNC

200 € La première différence entre le JBL Live 650BTNC et l’ancien E65BTNC est l’apparition d’un capteur tactile sur l’oreillette gauche. Celui-ci permet d’activer Google Assistant ou Alexa aussi bien lorsque le casque est connecté à un appareil Android qu’iOS. L’appli de paramétrage My JBL Headphones donne le choix de l’assistant vocal par défaut. Pour le lancer, il faut poser sa main sur l’oreillette gauche et non la tapoter. Le panneau tactile ne fonctionne pas pour Siri d’Apple, mais il reste possible de l’activer sous iOS par une double pression sur le bouton «play/pause» du casque, tout comme avec Google Assistant sous Android. Pour le reste, le JBL Live 650BTNC est très proche de l’E65BTNC. L’autonomie est en progrès. Elle atteint de 20 à 35 h selon le mode - contre 15 à 30 h précédemment - grâce à une batterie d’une valeur un peu plus élevée (700 mAh au lieu de 610 mAh) et qui ne grève le poids total que de 2 g. Le JBL Live 650BTNC garde aussi le dessin compact et fonctionnel de son prédécesseur. Il peut se mettre à plat et se replier sur lui-même. La construction des coques est toujours en plastique et l’habillage du bandeau en tissu. On note tout de même que la finition devient un peu plus haut de gamme, plus lisse, plus sobre en livrée mate rehaussée d’anneaux d’aspect métallisé. Trois finitions sont disponibles au choix : noir, bleu ou blanc. Les coussinets circum-auriculaires du JBL Live 650BTNC sont un peu étroits et l’arceau est d’un rembourrage un peu léger. Cependant, ce casque offre un confort correct grâce à ses coussinets à mémoire de forme et surtout une très bonne tenue sans serrer la tête outre mesure. Le système antibruit est d’une bonne efficacité. Il ne dispose pas de réglage de niveau d’action et il n’est pas très violent, mais son intervention est bien dosée sur l’ensemble du spectre.

JBL est depuis quelque temps dans le peloton de tête des vendeurs de casques et n’a pas de raison de changer de braquet. C’est une évolution en douceur qu’il nous propose avec ce nouveau casque sans fil et antibruit Live 650BTNC. Il s’agit d’une version améliorée du JBL E65BTNC que nous avons testé l’an dernier. Pour être toujours dans le coup, elle est augmentée d’une fonction tactile d’appel aux assistants vocaux. par Pierre Stemmelin

Sur le terrain, les performances du JBL 650BTNC sont très proches de celles de l’E65BTNC. La liaison Bluetooth 4.2 a une portée importante et elle montre une grande stabilité. Elle semble s’être améliorée. Il est possible d’utiliser le JBL 650BTNC en liaison filaire et en mode passif (le système antibruit, ANC, désactivé). C’est pratique lorsque la batterie est à plat. La restitution sonore dans ce mode ne démérite pas, mais elle est un peu maigre. Cet aspect est encore plus marqué en liaison Bluetooth sans ANC. Le JBL 650BTNC est bien meilleur en liaison Bluetooth avec l’ANC activé. Il booste alors fortement les basses. À niveau d’écoute moyen ou modéré, l’équilibre tonal, à la fois descendant et légèrement physiologique, est particulièrement agréable. On a même l’impression que c’est un peu mieux qu’avec l’E65BTNC. Les graves, sans être très profonds, ont du punch et une belle tessiture. Le son est chaleureux, enjoué et manifeste une excellente énergie. Ce casque n’est pas purement audiophile, mais particulièrement sympathique pour écouter de la musique qui pulse.

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Spécifications

•Type : casque circum-auriculaire sans fil et antibruit Liaison : Bluetooth 4.2 ou filaire •Commandes : boutons physiques et panneau tactile pour activation de Google Assistant ou Alexa •Transducteurs : 40 mm électrodynamiques •Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz •Batterie : 700 mAh, 20 à 36 h d’autonomie selon mode •Accessoires fournis : housse de rangement, câble USB de charge, câble mini-jack •Poids : 260 g

Notre avis


EXPERI ENCEFYNEAUDI O F500/F501/F502

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MASTER & DYNAMIC MW65

Master & Dynamic est une marque de casques et écouteurs de Manhattan (New York, ÉtatsUnis) que nous suivons depuis ses débuts et que nous aimons beaucoup chez ON-mag. Nous l’apprécions pour la qualité de fabrication de ses produits en matériaux nobles, son style, son originalité, son engagement artistique. Avec le casque MW65, à la fois sans fil et doté d’un système antibruit actif (ANC), elle s’attaque à un nouveau défi. Voyons s’il est relevé avec succès. par Pierre Stemmelin Le design du Master & Dynamic MW65 ne surprend pas. Il reprend la forme et les codes du MW60 et de l’excellent casque passif MH40. Cependant par rapport au MW60, il a été allégé pour perdre 100 g et passer sous la barre des 250 g. C’est une bonne chose pour un casque nomade, mais du coup son aspect est moins cossu et avec ses nombreux boutons, il fait un peu gadget. Heureusement, en regardant de près, la construction paraît toujours très solide et faite pour durer. Les coques et toutes les pièces de fixation sont en aluminium, les glissières sont en acier inoxydable et tous les habillages semblent en cuir véritable. Le confort est de bon niveau bien que les oreillettes circum-auriculaires soient un peu étroites et que l’arceau ait un rembourrage un peu mince. Il n’y a pas d’appli de paramétrage pour le Master & Dynamic MW65 et toutes les commandes se font par des boutons physiques, bien proéminents, ce qui facilite leur repérage. Par défaut, un des boutons active Google Assistant si celui-ci est disponible sur l’appareil auquel est connecté le MW65. Pour retourner à l’assistant vocal natif de son smartphone, notamment Siri sous iOS, il faut appuyer simultanément pendant 5 secondes sur les boutons ANC et play/pause. Ce n’est pas franchement ce qu’il y a de plus intuitif. Le système antibruit du Master & Dynamic MW65 peut être activé lorsque l’on est en liaison Bluetooth ou filaire. Il utilise une paire de microphones par oreillette, un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur. Il est possible de le couper ou de choisir à la volée entre deux niveaux d’intensité grâce à un bouton situé sur le panneau de l’oreillette gauche. Son

500 € efficacité est correcte, avec une action bien répartie sur l’ensemble du spectre. Néanmoins, il est loin des performances offertes par le Jabra 85h par exemple. Il est en outre sensible au vent qui provoque quelques bruits parasites. Ce système antibruit a pour effet d’amplifier très fortement les basses, lorsqu’il est réglé sur son niveau haut. C’est assez impressionnant. Au niveau bas, il est plus mesuré que lorsqu’il est éteint, mais lorsque le casque est toujours allumé (mode actif) le son devient un peu plus éthéré. Finalement, c’est en mode passif (tout éteint), en liaison filaire que le Master & Dynamic MW65 sonne le mieux. Nous retrouvons alors la signature sonore de la marque que nous apprécions. Une restitution drue, compacte, énergique avec des timbres qui ont beaucoup de matière et d’intensité. Les transducteurs de 40 mm du MW65 - à membrane métallisée au béryllium - apportent une haute définition, du punch, de la transparence et de la présence. La scène stéréophonique est resserrée, décrite avec beaucoup de densité. La musique prend une dimension physique très réussie.

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Spécifications

•Type : casque circum-auriculaire, sans fil à réduction de bruit active •Liaison : Bluetooth 4.2 SBC et AptX ou filaire •Commandes : boutons physiques •Construction : aluminium anodisé et cuir •Transducteurs : 40 mm électrodynamiques avec traitement béryllium •Autonomie : jusqu’à 24 h •Accessoires fournis : pochette de rangement, câble USB-C de charge, câble mini-jack, adaptateur avion •Poids : 245 g

Notre avis


ANDROID HI-RES 11 B AD ABD U B

499 €

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MICROSOFT

380 €

Surface Headphones Microsoft dans le secteur des casques audio ! C’est le pari que la firme de Redmond fait avec le Surface Headphones, un modèle haut de gamme, Bluetooth, à réduction de bruit active et s’intégrant dans son écosystème Surface, principalement composé d’ordinateurs/tablettes hybrides mais qui s’étend peu à peu à d’autres secteurs. Et comme pour ses ordinateurs, l’ambition affichée est claire : être parmi les meilleurs. par Guillaume Fourcadier De loin, le Microsoft Surface Headphones ne révolutionne rien. Il semble être un casque Bluetooth à réduction de bruit active comme il en existe beaucoup. Il s’appuie sur des transducteurs de 40 mm à membranes mélangeant tissu et polymère, ainsi que sur un réseau de 8 microphones à la fois pour la réduction de bruit, le retour sonore et la prise d’appels téléphoniques. En le regardant de plus près, on découvre toutefois quelques spécificités : contrôle du volume et de la réduction de bruit via une molette présente sur les coques, mais également le recours à l’assistant vocal Microsoft Cortana via une simple commande vocale.

Une ergonomie inventive mais un confort un cran en dessous des cadors Le produit est plutôt massif avec tout ce que cela implique. Sa qualité de fabrication est bonne, sans jeu, mais un peu plastique ; le Bose QC35 II paraît un peu mieux fini. On ressent le poids plus important que celui du Bose ou du Sony WH1000Xm3, à savoir 290 g contre respectivement 235 g et 255 g. Le Surface Headphones est assez

confortable, avec des coussinets plutôt bien pensés quoiqu’un peu étroits pour les grandes oreilles, mais le confort est loin d’être comparable à celui des deux casques précités. Impossible de l’oublier totalement après plusieurs heures d’utilisation. Il ne serre pas particulièrement fort (pour les porteurs de lunettes) mais concentre trop le poids sur le sommet du crâne. Ergonomiquement, le Surface Headphones alterne entre innovation et codes anciens. Commençons par ses atouts et le système de contrôle via molettes, très intuitif. La molette de la coque droite règle le volume sonore, celle de la coque gauche permet d’ajuster le niveau de réduction de bruit et de retour sonore. Ces deux fonctions évitent d’aller tâtonner sur des rangées de boutons. Le deuxième point positif est la présence d’un capteur dans les coussinets. Celui-ci permet, comme sur les anciens Parrot Zik, de couper et relancer automatiquement la musique lorsque l’on retire ou replace le casque. C’est bien pratique, d’autant que la fonction peut être désactivée. En revanche, le reste est assez perfectible. La navigation au sein des pistes s’effectue via un pavé


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tactile épuré à l’extrême : une tape pour la lecture/ pause, deux tapes pour le passage de pistes, trois tapes pour revenir, une pression longue pour l’appel aux assistants vocaux type Google ou Alexa. On peut regretter de ne pas avoir un système de glissement sur la coque, par exemple un balayage horizontal du doigt pour passer les pistes comme le propose le Sony WH-1000Xm3. Petit problème aussi pour les utilisateurs français, l’application dédiée Cortana n’est pas disponible sur les boutiques d’applications iOS ou Android de notre zone géographique. Dommage car celle-ci permet d’appairer plus simplement le casque, de vérifier son niveau de batterie, l’état de ses réglages, ou encore d’utiliser un égaliseur sonore à 5 bandes. Mais surtout, c’est par elle que passe l’appel vocal à l’assistant Cortana. Pour les utilisateurs d’Android, il reste néanmoins possible de l’installer séparément via un fichier .APK, mais cela reste tout sauf du clé en main.

Un système antibruit qui se hisse pas loin des meilleurs La réduction de bruit active est excellente pour un premier essai. Le travail d’annulation des sons ambiants (comme les moteurs ou autres bruits de la ville) est suffisamment bon pour qu’on se sente dans une bulle. Même constat pour l’isolation phonique passive. Néanmoins, le Microsoft Surface Headphones n’est pas encore tout à fait au niveau des meilleurs comme le Sony WH-1000Xm3, le Bose QC35 II ou encore le Bowers & Wilkins PX. Il se classe juste derrière et bénéficie d’une fonction présente sur le Sony : le retour sonore. Celle-ci permet, via l’utilisation de certains des 8 microphones, de restituer les sons extérieurs à l’intérieur du casque. La réduction de bruit active et le retour sonore cohabitent à travers le même réglage présent sur la molette gauche. En position de départ, la réduction de bruit active est réglée à son niveau maximum. En la tournant, celle-ci décroît progressivement jusqu’à une position pivot, sans réduction. À partir de là, c’est le retour sonore qui augmente. C’est astucieux. Seul petit reproche, ce point de pivot n’est pas forcément simple à trouver.

Une connectivité Bluetooth totalement «has been» et une autonomie faiblarde Certes, la connexion Bluetooth est d’une excellente stabilité. De même que la portée qui peut aisément atteindre jusqu’à 10 m en condition classique, voire 15/20 m en terrain dégagé. Oui, mais le Microsoft Surface Headphones ne propose que le codec SBC. Pas d’AptX, ni LDAC, ni même AAC au programme,

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Spécifications

• Type : Casque audio Bluetooth à réduction de bruit active • Commandes : Molettes (coque droite et gauche), boutons (on/off/appairage, micro activé/mute), navigation tactile • Transducteurs : 40 mm électrodynamiques de type Free Edge • Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz • Bluetooth : puce 4.2 • Codecs : SBC • Poids : 290 g • Accessoires fournis : Housse de transport rigide, câble jack avec micro, câble USB-C • Autonomie annoncée : 15 heures Bluetooth + ANC • Temps de Recharge totale : 1 heure 30

Notre avis Construction

Confort

Performances

Musicalité


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c’est un comble pour un modèle haut de gamme, et cela lui met sérieusement du plomb dans l’aile pour toucher une éventuelle cible audiophile. Inutile aussi d’espérer une latence réduite. Il y a un décalage entre le son et l’image quand on regarde une vidéo, le SBC étant un codec assez peu performant à ce niveau. L’autonomie est aussi un peu le talon d’Achille du Surface Headphones, à la fois parce qu’on ne peut pas vraiment désactiver la réduction de bruit, mais également à cause du mode «Hey Cortana» perpétuellement en alerte. Microsoft annonce 15 heures en écoutant de la musique, ce qui est peu face aux 20 et 30 heures des concurrents Bose et Sony. En pratique, nous avons réussi à atteindre 14 heures 30, sachant que le casque se met dans une sorte de mode réserve d’énergie à partir de 12 heures 30. En compensation, la recharge totale est étonnamment rapide, à savoir seulement 90 minutes.

Une restitution sonore qui tape fort dans les basses Bon, et le son ? Le Microsoft Surface Headphones tape fort dans le bas du spectre, puis attaque la

suite en pente descendante régulière, presque inaltérable, jusqu’à devenir sacrément en retrait une fois arrivé au royaume des aigus même s’il se reprend légèrement. En résulte une écoute particulière, souvent agréable mais manquant tout de même d’aération et de clarté. Le son peut devenir voilé (les voix féminines, par exemple) et n’est pas audiophile dans l’idée, mais cette signature présente également ses avantages, d’autant qu’elle n’est pas non plus caricaturale. Tout sauf fatigante, adoucissant des morceaux trop agressifs et pardonnant bien les mauvais mixages. De même, les basses sont de bonne qualité, moins profondes qu’à l’écoute du Sony WH-1000Xm3, mais aussi percutantes et articulées. Le niveau de détails est plutôt bon pour ce type de signature. Clairement, le modèle est pensé pour les musiques électroniques ou urbaines. Il est loin d’être parfait pour écouter de la musique Classique ou du Jazz, mais l’écoute ne sera pas désagréable. En ultime avantage, le Microsoft Surface Headphones est aussi bon en liaison filaire (mode passif, électronique éteinte). Il garde une signature sonore proche de celle qu’il offre sans fil, un poil plus claire, sans perdre ses qualités.

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PLANTRONICS BackBeat GO 810

150 €

Le Plantronics BackBeat GO 810 semble avoir tout pour plaire : un design sympa, un prix qui l’est tout autant, une liaison sans fil Bluetooth 5.0, un système antibruit actif, une appli sur smartphone pour le paramétrer... Il coche vraiment toutes les cases. Cela peut donc paraître suspect et l’on est en droit de s’interroger sur ses performances. Nous l’avons testé pour lever les doutes. par Pierre Stemmelin

Le Plantronics BackBeat GO 810 est un casque fort léger presque tout en plastique, mais son apparence est plutôt réussie et élégante, avec une qualité de finition d’excellent niveau. Son arceau d’une structure assez fine fait entendre quelques craquements, mais tient bien les tests de torsions. Ses solides glissières, qui, elles, sont en métal, coulissent bien tout en ayant des crans bien marqués de réglage de hauteur. Sur la tête, le Plantronics BackBeat GO 810 a de la tenue. Il s’agit réellement d’un casque nomade et urbain. On peut imaginer courir (pas trop vite quand même) en le gardant sur le crâne. Le coussin sous son arceau est correctement rembourré et le poids bien réparti. Les coussinets des oreillettes sont de type circum-auriculaires et en mousse à mémoire de forme. Ils sont un peu étroits. Les pavillons auditifs de l’utilisateur sont un peu écrasés et l’on peut rapidement ressentir un échauffement. C’est un des rares points qui dénote une conception économique. Néanmoins, le confort et la tenue sont déjà bien supérieurs à ce que l’on obtient avec la plupart des casques supra-auriculaires ou avec beaucoup de modèles circum-auriculaires de cette catégorie de prix. Le Plantronics BackBeat GO 810 est doté de bons petits transducteurs de 40 mm de diamètre. Son système antibruit (ANC) n’utilise pas un seul, mais deux microphones par oreillette, un à l’extérieur et l’autre à l’intérieur. Ses performances sont loin de celles fournies par les meilleurs, mais elles s’avèrent déjà très respectables. Elles nous ont même étonnés compte tenu du prix de ce casque. Elles ont une légère sensibilité aux effets du vent, mais là encore cela reste très correct. Il est possible de choisir entre deux niveaux d’ANC dans l’application sur smartphone BackBeat. Pour activer (ou désactiver) l’ANC depuis le casque, il faut appuyer simultanément sur les deux boutons de volume pendant deux secondes. Cela ne vient pas intuitivement, mais une fois qu’on le sait, cela passe tout seul.

Pour l’écoute, le Plantronics BackBeat GO 810 propose deux modes d’égalisation que l’on peut sélectionner à la volée via un bouton sur le casque : «Brigth», c’est-à-dire clair, ou «Balanced» un peu plus neutre et boomy mais sans trop d’excès. On peut utiliser ce casque en Bluetooth aussi bien qu’en filaire éteint ou allumé. Il donne ses meilleurs résultats avec l’ANC activé. Il produit un peu de souffle lorsqu’il est en mode actif, mais heureusement celui-ci est généralement couvert par la musique et se coupe dès que le signal audio s’interrompt. La restitution n’est pas d’une très haute résolution, ses extrémités sont écourtées, cependant elle est plutôt bien équilibrée. Elle se caractérise par des aigus doux, des graves chaleureux et qui ont la pêche, un registre médium suffisamment ouvert. L’ensemble est relativement naturel et sonne bien. Le Plantronics BackBeat GO 810 fait preuve de beaucoup de savoir-faire. Il est réellement plaisant à écouter. Il représente un très bon choix dans sa catégorie.

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Spécifications

•Type : casque circum-auriculaire, sans fil à réduction de bruit active •Liaison : Bluetooth 5.0 SBC ou filaire •Commandes : boutons physiques et appli de paramétrage •Transducteurs : 40 mm électrodynamiques •Réponse en fréquence : 50 Hz à 20 kHz •Autonomie : jusqu’à 28 h sans ANC, jusqu’à 22 h avec ANC •Accessoires fournis : housse de rangement, câble micro-USB de charge, câble mini-jack •Poids : 189 g

Notre avis



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SONY

380 €

WH-1000Xm3

Troisième itération de la série 1000X de Sony, le WH-1000Xm3 n’en est plus à essayer de rattraper les leaders, il les regarde maintenant dans son rétroviseur. Ce casque sans fil et antibruit sorti à la rentrée 2018 avait pour ambition d’apporter des améliorations à son prédécesseur dans tous les domaines. Surtout, il voulait enfoncer le clou face à son principal concurrent, le Bose QC 35 II, dont le successeur Headphone 700, presque un an plus tard, à l’heure ou nous écrivons ces lignes, tarde à être disponible dans les échoppes. par Guillaume Fourcadier

Le Sony WH-1000Xm3 a parfaitement digéré les petits errements de ses premières versions. Le casque s’allège, il ne pèse plus que 255 g. Sa qualité de fabrication est en hausse. Elle est tout aussi épurée, mais avec une structure moins grinçante lors des manipulations et tests de torsion. L’arceau est plus proche d’une morphologie humaine et les coussinets des oreillettes sont plus larges. Tous ces petits points font que le WH-1000Xm3 est à la fois robuste et confortable. L’ergonomie des commandes est presque inchangée et relativement intuitive. Le Sony WH1000Xm3 utilise un système hybride, combinant boutons physiques pour l’allumage et la réduction de bruit, et panneau tactile pour le volume et la navigation. L’ensemble est au point, même si le pilotage tactile garde sa dimension un peu hasardeuse. Il n’est pas rare de se tromper dans une manipulation. En plus d’une connexion Bluetooth irréprochable, le Sony WH-1000Xm3 est compatible avec tout ce qui se fait en matière de codecs audio pour le sans fil : AAC, AptX, AptX HD et LDAC sont ainsi au programme. La gestion des codecs et des réglages sonores se fait via l’application Sony Headphones Connect. Un peu instable, celle-ci est néanmoins performante et permet d’entrer en détail dans les paramètres du casque, que ce soit le son ou la réduction de bruit. On peut juste reprocher à la connexion Bluetooth de ne pas être multipoint pour connecter le casque à plusieurs appareils en même temps. L’autonomie reste l’un des points forts du Sony WH-1000Xm3. Suivant le codec utilisé, celle-ci oscille entre 22 et 30 heures avec réduction de bruit activée. Réduction de bruit désactivée, il est possible d’atteindre près de 36 heures. La grande force de ce casque vient aussi de son isolation phonique. En mode passif, elle est déjà

excellente. En mode antibruit actif, le Sony WH1000Xm3 est tout simplement le meilleur modèle du marché. Non content d’aller très loin sur la plage de fréquences, il le fait avec une propreté et une atténuation supérieures à ce que propose le Bose QC35 II. La qualité de sa restitution sonore n’est pas en reste. La marque a choisi une approche assez universelle, détaillée et puissante. Porté sur les basses, le Sony WH-1000Xm3 ne s’enferme pas pour autant dans sa rondeur. Il place les médiums légèrement en retrait pour mieux faire ressortir son petit pic dans les aigus, ce qui donne de l’aération. À l’écoute, le WH-1000Xm3 est parfait pour sa cible nomade. Il n’est jamais trop agressif ou trop mou, mais toujours dynamique et chaleureux. Sans atteindre l’ouverture et le niveau de détail d’un vrai bon casque filaire audiophile, il se comporte bien pour restituer pratiquement tous les styles musicaux. Seul bémol, par rapport à la version Xm2 à laquelle nous avions décerné un ON-topaudio Award début 2018, sa qualité sonore en mode passif (casque éteint) est très en deçà, molle et plutôt voilée.

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Spécifications

•Type : casque circum-auriculaire, sans fil et antibruit •Liaison : Bluetooth (SBC, AAC, AptX, AptX HD, LDAC) ou filaire (en actif ou passif) •Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm •Réponse en fréquence en filaire : 4 Hz à 40 kHz •Autonomie en Bluetooth : 30 à 38 heures (ANC) •Accessoires fournis : mallette de rangement, câble mini-jack, câble USB-C de recharge •Poids : 255 g

Notre avis


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TECHNICS

400 €

EAH-F70N

Revenue aux platines (vinyles) depuis 2016, la marque japonaise Technics essaie maintenant de s’immiscer dans tous les secteurs de l’audio et de la Hifi haut de gamme. Avec l’EAH-F70N, elle a pour objectif de s’inscrire parmi les cadors du casque sans fil et antibruit aux côtés de Bose et Sony. Un pari osé ? par Pierre Stemmelin

Pour son premier casque sans fil et antibruit, Technics vise haut, du moins en ce qui concerne le tarif. En effet, lancé à 400 €, l’EAH-F70N se place juste au-dessus des modèles de référence de Bose et Sony. Pour justifier ce tarif élevé, le casque est équipé d’une liaison Bluetooth 4.2 compatible avec les codecs audio Hi-res que sont les LDAC et AptX HD. Son système antibruit peut travailler selon trois niveaux d’intensité (high, medium, low) et il propose une fonction de retour sonore (amplification des sons externes) qui s’active lorsque l’on pose la main sur l’oreillette droite. L’apparence du Technics EAH-F70N est soignée. Elle présente même une touche de luxe apportée par les boucliers en aluminium de ses coques et ses habillages métallisés. Néanmoins, en y regardant de près, quelques détails mériteraient amélioration. L’essentiel de la structure est en matériau plastique, y compris les glissières et les charnières 3D donnant la possibilité de mettre le casque à plat ou de le replier sur lui-même. De même, si la tenue est bonne et les coussinets en mousse à mémoire de forme sont moelleux, en revanche l’arceau pourrait avoir plus de rembourrage en ses points durs latéraux, d’autant que le Technics EAH-F70N n’est pas un poids plume (il pèse plus de 290 g). À l’intérieur de ses oreillettes, le Technics EAH-F70N utilise des transducteurs de 40 mm à membrane composite multicouche optimisée, associées à une large bobine mobile afin de garantir une bonne descente dans les graves. Son système antibruit (ANC) fait appel à deux microphones par oreillette, un extérieur et l’autre à l’intérieur, juste à côté du transducteur. Il est un peu sensible au vent. Son action est d’une efficacité correcte, mais elle est loin d’atteindre le niveau d’annulation de bruit du Sony WH-1000XM3 ou du Bose Headphone 700. À l’écoute, le Technics EAH-F70N affiche une large bande passante et une réponse en fréquence d’une belle rectitude. En liaison filaire, tout circuit éteint et en Bluetooth avec l’ANC désactivé ou à son niveau le plus faible, il offre une restitution

sonore sensiblement similaire, relativement neutre, ne mettant aucun registre en avant au détriment d’un autre. Ce n’est que lorsqu’on passe en mode ANC moyen ou fort qu’un renforcement dans les basses intervient, ce qui est parfait pour prendre les transports en commun quand des bruits extérieurs de roulements ou de moteurs ont besoin d’être couverts. On constate aussi qu’en liaison filaire, lorsqu’on allume le casque, le niveau est amplifié d’une dizaine de décibels, ce qui donne l’occasion d’économiser un peu de batterie et d’ajouter du peps à la sortie casque d’un smartphone. Dans l’ensemble, même si cela manque un peu de définition, les performances sont de bon niveau. L’image stéréophonique n’est pas très large. En revanche, elle est stable et bien construite. Le Technics EAH-F70N ne révolutionne pas la hiérarchie dans sa catégorie. Il est néanmoins un produit sérieux.

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Spécifications

•Type : casque sans fil et antibruit circum-auriculaire •Liaison : Bluetooth ou filaire •Bluetooth : 4.2 AptX HD et LDAC •Réponse en fréquence : 4 Hz à 40 kHz en liaison filaire, 20 Hz à 40 kHz en Bluetooth LDAC/990 kbps/96 kHz •Autonomie : de 20 à 30 h selon le mode •Accessoires fournis : mallette de rangement, câble USB •de recharge, câble mini-jack de 1,2 m, adaptateur avion •Poids : 292 g

Notre avis


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Avec Yoyo, nous souhaitions redéfinir l’enceinte nomade en tant qu’objet déco design.

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Simon Freeth | Designer produit

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8 AUTRES CASQUES AUDIOPHILES


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AUDEZE

1000 €

LCD2 Closed-Back

D’origine californienne, Audeze est l’un des constructeurs les plus emblématiques du renouveau du marché des casques audio haut de gamme ces dix dernières années. Spécialiste des transducteurs orthoplanars (ou planar magnétiques), il les décline à toutes les sauces : sur des casques Hifi ouverts naturellement, mais aussi sur des casques nomades, des paires d’écouteurs ou même des modèles de gaming. Avec le LCD2 Closed-Back que nous testons ici, il nous propose une version d’un de ses modèles Hifi haut de gamme déjà existant en large bandeau appuie-tête ajouré fait d’un cuir lui ajoutant des coques fermées. par Pierre Stemmelin

L’Audeze LCD2 Closed-Back est donc la version en charges closes du LCD2 Classic doté d’oreillettes ouvertes. De prime abord, cela paraît une simple adaptation, mais il n’en est rien, car à la base les transducteurs orthoplanars ne sont pas spécialement conçus pour fonctionner en charge fermée. D’autant qu’ici, il s’agit de cellules planar magnétiques de grand diamètre (10,6 cm, dont environ 5,5 x 7,5 cm de surface émissive), ce qui rend la tâche encore plus ardue. Pour dompter tous les problèmes de résonances et réflexions parasites de l’onde arrière du transducteur que peut provoquer une charge close, Audeze a dû faire preuve de beaucoup de savoir-faire. La structure des oreillettes du LCD2 Closed-Back est conçue dans un matériau composite amortissant relativement dense. Les coques moulées, faites de la même matière, y sont vissées sur des inserts métalliques et découplés par de la feutrine. À l’intérieur, elles sont entièrement remplies d’un matelas de fibres compressées. Nous avons démonté les coques et découvert à l’intérieur un circuit composé d’une résistance et de deux condensateurs chargés de filtrer les fréquences indésirables. Il s’agit d’un procédé très inhabituel, la plupart des casques Hifi fonctionnant sans filtrage. Le reste de la construction est similaire à ce que l’on rencontre sur les autres casques de la série LCD d’Audeze. L’arceau est fait de lames cintrées en acier et ses glissières sont de solides tubes crantés en inox. Du fait de ses oreillettes de très grande taille, l’Audeze LCD2 Closed-Back est un poids lourd qui frise les 650 g. Il reste cependant d’un confort assez étonnant même lorsqu’on le porte durant plusieurs heures, grâce à ses coussinets asymétriques en mousse à mémoire de forme, très épais, et son

synthétique très souple et élastique. À l’écoute, l’Audeze LCD2 Closed-Back ne semble absolument pas bouché ou fermé. Au contraire, on retrouve ce que l’on apprécie à l’écoute des casques orthoplanar en charge ouverte : cette superbe sensation d’espace et d’aération de l’image stéréophonique. La scène sonore est d’une magnifique ampleur tout en étant très précise dans le placement des interprètes. L’Audeze LCD2 Closed-Back y ajoute un supplément d’assise dans le bas du spectre. Ses graves sont fermes, profonds, à la fois souples et percutants. Ce casque se rapproche sur ce point de certains modèles électrodynamiques clos très performants dans ce domaine tel le Denon AH-D7200 ou le Fostex TH610. Les timbres sont en outre d’une très belle définition et d’un excellent équilibre. La restitution est extrêmement détaillée et précise. L’Audeze LCD2 Closed-Back, avec son impédance de 70 ohms et son rendement correct de 97 dB/1 mW, n’est pas spécialement difficile à alimenter, mais il est relativement discriminant pour ce qui concerne la qualité de la source. Si cette dernière a quelques duretés, il ne les gomme pas. Dans ce sens, il peut constituer un excellent casque de monitoring.

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Spécifications

•Type : casque orthoplanar clos, circum-auriculaire •Transducteurs : planar magnétiques •Sensibilité : 97 dB/1 mW •Impédance : 70 ohms •Réponse en fréquence : 10 Hz à 50 kHz •Puissance max. : 5 mW, 130 dB SPL •Branchements : mini XLR 4 broches •Câbles : 1,9 m avec jack 6,35 mm •Poids : 645 g selon notre pesée

Notre avis


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ON mag - Audiophile nomade 2019

AUDIO-TECHNICA ATH-MSR7B Sorti fin 2014, l’Audio-technica ATH-MSR7 que nous avions pu tester en avant-première, avait fait l’effet d’une petite bombe nomade. Son approche élégante, simple et filaire, épurée de trop d’artifice, lui permettait de se concentrer essentiellement sur le son, ce qu’il faisait de fort belle manière en se rapprochant largement d’une qualité Hifi. Presque 5 ans après, l’Audio-Technica ATH-MSR7B débarque en successeur logique et attendu de ce classique à la robe désormais semi- vintage.

250 €

par Guillaume Fourcadier

Reprenant l’essentiel des bases du design de son aîné, l’Audio-Technica AHT-MSR7B s’en éloigne pourtant sur deux points. Premièrement la légèreté, puisque sa structure est passée par un petit régime. Tout aussi qualitative voire un peu plus étudiée, elle troque le large système de réglage de l’arceau pour une structure ajourée, tout en profitant de quelques détails retouchés çà et là. Ainsi le casque s’affine-t-il tout en s’allégeant de 53 g : il passe de 290 g à un poids paille de 237g. Conséquence bienheureuse, l’ATH-MSR7B monte encore d’un cran en matière de confort, particulièrement sur les longues sessions d’écoute. La présence de nouveaux coussinets, plus agréables, n’y est sans doute pas pour rien non plus. Le second changement réside dans le passage à un câble détachable en Y via des connecteurs MMCX sur chaque oreillette et non plus uniquement sur celle de gauche. Sur le papier, cela doit apporter une meilleure diaphonie (séparation des signaux audio des canaux gauche et droit) et, par conséquent, plus d’aération. Mais cette connectique permet également l’apparition d’un câble symétrique équipé d’un jack 4,4 mm, en plus du classique mini-jack 3,5 mm. Le premier Audio-Technica ATH-MSR7 ne faisait certes pas totalement l’unanimité de par sa signature en sonore légèrement en «V», décrite comme agressive par certains, mais il avait malgré tout des qualités techniques indéniables. Des qualités si évidentes qu’il s’imposa en un souffle comme l’un des très grands casques nomades du marché. S’affranchissant en partie de son lourd héritage, le nouveau ATH-MSR7B se permet d’enfoncer le clou. Sa sonorité est un peu plus douce, replaçant discrètement les voix en avant tout en conservant son timbre clair. Le son est alors diablement précis, énergique, très ouvert et tranchant quand il le faut. Ce casque ne surjoue aucune fréquence tout en laissant exploser sa

hargne si l’on vient le chercher. Nous avons un unique reproche à lui adresser : s’il améliore les médiums, c’est encore là-dessus qu’on pourrait le titiller, lui demander plus d’ouverture et de chaleur. Techniquement, l’Audio-technica ATH-MSR7 tient le haut du panier du casque nomade, que ce soit dans l’attaque nette et enveloppante de ses basses ou sa capacité à distiller énormément de micro-détails sans sourciller. On peut passer de l’Electro surexcité à la plus simple musique de chambre sans devoir martyriser son égaliseur. Pour faire simple, il fait pratiquement un sans-faute, et seules quelques pistes déjà très acides laisseront traîner un fond de sibilance. Paradoxalement, l’ATH-MSR7B devrait davantage plaire aux «presque amoureux» du premier MSR7 l’ayant trouvé un brin agressif plutôt qu’à ses fans absolus, qui pourraient prendre sa nouvelle sagesse pour une faiblesse. Mais pour nous, l’Audio-Technica ATH-MSR7 prend la relève de l’ancien MSR7 avec brio, se permettant d’améliorer encore ce qui était déjà une référence.

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Spécifications

•Type : Casque fermé, circum-auriculaire •Transducteurs : dynamiques de 45mm •Réponse en fréquence : 5 Hz à 50 kHz •Impédance : 36 Ohms •Sensibilité : 101dB/mW •Puissance max. admissible : 2 000 mW •Cordons : 2 câbles en Y sans télécommande de 1,2 m, Jack 3,5 mm asymétrique, Jack 4,4 mm symétrique •Coussinets : à mémoire de forme, habillé de similicuir •Poids : 237 g •Accessoires fournies : housse de rangement

Notre avis


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GRADO

GW100 Grado, le constructeur de casques audio de Brooklyn, connu pour son approche ultra vintage et son travail à l’ancienne, a créé la surprise à la rentrée 2018 en lançant son premier modèle sans fil. Le Grado GW100 est en effet surprenant. Il travaille en charge ouverte, ce qui est assez unique pour un casque de vocation nomade. Il a l’apparence d’un jouet et pourtant à l’écoute il ne semble pas du tout gadget. par Pierre Stemmelin


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Grado est une société familiale de dimension artisanale et cela se sent immédiatement lorsque l’on découvre le casque sans fil GW100. Son look rétro est sympa mais on ne peut pas dire que les plastiques de ses coques et charnières ont de quoi soulever des cris d’admiration. Si le dessin est proche de celui des casques filaires Grado SR80e ou SR125e, les pièces sont différentes. L’arceau est rembourré et les plastiques sont plus lisses, d’une finition moins valorisante. Avec les boutons de commande qui ont un peu de jeu, cela fait un peu léger. Mais cela présente un premier avantage. Le Grado GW100 est un poids plume. Il ne pèse que 170 g, ce qui est intéressant pour un casque sans fil à vocation nomade. Et puis nous l’avons soumis à une batterie de tests de résistance. Nous l’avons tordu, aplati, tiré dans tous les sens. Cela n’a provoqué aucun craquement ni déformation. Ce casque Grado serait donc finalement bien plus solide qu’il n’y paraît. Ses glissières de réglage de hauteur sont en outre faciles à ajuster et tiennent très bien en place une fois réglées. Les mousses des oreillettes sont certes très basiques et s’enlèvent facilement, mais elles assurent aussi une bonne adhérence, un bon maintien, évitant que le casque ne glisse lorsque l’on est en mouvement. Enfin, nous avons apprécié l’ergonomie des trois boutons de commandes, faciles à trouver à l’aveugle quand on porte le Grado GW100 sur la tête. Pour ce qui concerne l’aspect acoustique, si l’apparence est un peu différente, en revanche il y a quelque chose qui ne change pas, ce sont les transducteurs. On retrouve les mêmes modèles électrodynamiques de haute qualité (Grado 32N), de 42 mm de diamètre, sur le GW100 que sur les casques de la série Prestige de la marque. Ils travaillent comme d’habitude en charge ouverte. L’isolation phonique par rapport aux bruits extérieurs est donc modérée mais pas tout à fait nulle. Cela est lié à la présence des circuits et de la batterie de 320 mAh derrière les transducteurs, ainsi qu’à l’absence d’ouvertures périphériques sur leurs plaques support. Ce fonctionnement en charge ouverte apporte à l’écoute une image sonore très ample, une très belle sensation d’espace, et une superbe dynamique. Nous l’avons comparé à plusieurs concurrents. En matière de design, le Grado GW100 n’est pas le plus impressionnant, mais il surclasse tout le monde par son naturel, sa force et sa générosité sonore. Avec ce casque en liaison Bluetooth les voix et instruments acoustiques sont superbement timbrés, avec des tessitures à la fois riches et très vivantes. Le grave est rond mais n’a pas de mollesse. Il est ample tout en sachant être percutant. L’aigu est tout en douceur et élégance cristalline. La liaison Bluetooth a une portée un

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295 €

peu limitée et présente une légère latence, mais ne dénature pas la restitution sonore tandis que les circuits du Grado GW100 sont relativement silencieux. La liaison filaire, qui fonctionne aussi lorsque la batterie est déchargée, apporte plus de définition, d’impact et de puissance, et conserve la superbe personnalité musicale de ce casque.

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Spécifications

•Type : casque à oreillettes supra-auriculaires ouvertes, sans fil •Transmission : filaire (mode passif) ou Bluetooth (4.2, AptX) •Batterie : 320 mAh, 15 heures d’autonomie (donnée constructeur) •Impédance : 32 Ω •Sensibilité : 99,8 dB •Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz •Transducteurs : électrodynamiques de 42 mm, appairés à 0,5 dB •Câble : amovible de 1,2 m •Accessoire fourni : câble USB de recharge •Poids : 170 g (d’après notre balance)

Notre avis


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HIFIMAN 1200 €

Ananda BT Le Hifiman Ananda est déjà passé entre nos oreilles et nous lui avons même décerné un ON-topaudio Award. Il s’agit d’un casque orthoplanar qui fait partie des réalisations haut de gamme de Hifiman. La marque chinoise a décidé de le décliner dans une version numérique et Bluetooth. Cela donne un produit étonnant et totalement hors norme. par Pierre Stemmelin

Le Hifiman Ananda BT reprend le dessin ainsi qu’une structure et des transducteurs très proches de ceux de l’Ananda que nous avons déjà testé. Extérieurement, il n’y a quasiment aucune différence. Les modifications visibles concernent l’ajout de deux petits boutons très discrets, d’une diode témoin moins discrète et d’un port USB-C. On note aussi qu’une prise de raccordement minijack a disparu. L’autre a été conservée, mais elle ne sert plus à brancher le casque en analogique et en filaire. Elle est maintenant prévue pour connecter le microphone fourni. Celui-ci est à bonnette, monté sur un raccord flexible pour venir


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se placer au plus près de la bouche. En dehors de ces éléments, le Hifiman Ananda BT ne possède aucune commande. Pour lancer ou mettre en pause la musique, prendre un appel, ou ajuster le volume, il faut se rabattre sur les fonctions ad hoc de la source.

Une conception sans fil et numérique avec des recettes typiquement audiophiles Nous avons reçu ce casque avant son lancement commercial, sans aucune information technique. Aussi avons-nous démonté ses oreillettes pour savoir ce qu’elles ont dans le ventre. Elles sont de type ouvert, ce qui permet d’entendre tout ce qui se passe à l’extérieur lorsque l’on porte le casque. Les transducteurs de profil ovoïde semblent totalement identiques à ceux du modèle Ananda classique, mais sont inversés. Ce sont de très grands modèles orthoplanars haut de gamme de 7,2 cm de large pour 10,3 cm de haut (surface émissive d’environ 5 x 7,5 cm). L’oreillette gauche accueille tous les circuits ainsi qu’une batterie de 270 mAh répartis en cercle autour de la membrane pour ne pas gêner la propagation du son. On y trouve une puce de réception Bluetooth Qualcomm Premium CSR8397 compatible avec les codecs audio AptX HD, AptX Low Latency, AAC et SBC. Vient ensuite un convertisseur avec interface USB, un Bravo SA9227 de chez Savitech, dont la résolution monte jusqu’en 32 bits/392 kHz et DSD128. L’entrée microphone, elle, a droit à un petit convertisseur analogique/numérique AKM AK5702. Enfin, l’amplification analogique, pour alimenter les transducteurs du casque, est assurée par deux amplis Op Analog Devices AD8397. On est donc en présence de solutions véritablement audiophiles et haut de gamme. De son côté, l’oreillette droite n’intègre pas une ni deux, mais quatre batteries de 270 mAh. Cela permet d’équilibrer le poids et de monter le total à cinq batteries afin de délivrer les courants importants que réclament les transducteurs orhtoplanars. Nous avons lu que l’autonomie annoncée de toutes ces batteries serait de 13 h 30.

Sur le plan de la musicalité, c’est tout simplement le meilleur casque Bluetooth que nous ayons écouté Le Hifiman Ananda BT fonctionne sans fil en liaison Bluetooth. L’ajout de circuits et batteries ne lui a fait prendre que 61 g par rapport à

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la version filaire. Son poids atteint 460 g et il reste très confortable à porter. Il est également possible de l’utiliser en liaison filaire numérique, c’est-à-dire en le raccordant à un ordinateur ou un smartphone (nous avons fait l’essai sous Android) depuis son port USB-C. Dans les deux cas, ce sont les amplis intégrés au casque via le convertisseur (en mode actif uniquement, donc) qui alimentent ses transducteurs. Ces amplis sont d’excellent niveau. Nous avons, entre autres, écouté la chanson «Dream iT Possible» de Delacey (fichier FLAC 16 bits/96 kHz) en liaison Bluetooth et USB-C. Le rendu était d’une superbe fluidité, très détaillé, rapide et précis avec des timbres d’une rare élégance, une définition sans pareille, une sensation d’espace et d’aération exquise. On retrouve les qualités du Hifiman Ananda standard. Le grave a un peu moins d’ampleur et la puissance acoustique disponible est un peu moindre qu’avec le modèle filaire alimenté par notre ampli casque de référence, mais le Hifiman Ananda BT place la barre très haut. Son approche et son ergonomie sont totalement atypiques. On peut se demander à quelle cible d’utilisateurs il s’adresse. Mais si l’on considère ses stricts résultats d’écoute, c’est sans nul doute le meilleur casque Bluetooth et numérique que nous ayons essayé.

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Spécifications

•Type : casque orthoplanar ouvert, circum-auriculaire, à liaison sans fil et numérique (USB-C) •Bluetooth : 5.0 compatible avec les codecs audio AptX HD, AptX Low Latency, AAC et SBC •Transducteurs : orthoplanars d’environ 7,2 x 10,3 cm (surface émissive d’environ 5 x 7,5 cm) •Accessoires fournis : mallette de rangement, câble USB-C, microphone •Poids : 460 g •Prix : Il devrait se situer aux alentours de 1200€, mais n’est pas définitif

Notre avis Construction

Ergonomie

Performances

Musicalité


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LOGITECH Zone Wireless

Logitech est connu pour la qualité de ses claviers et de ses souris aussi bien dans le monde du PC sous Windows qu’auprès des utilisateurs de Mac, ce qui représente un challenge plus difficile. Nous sommes nous-mêmes des inconditionnels de sa souris sans fil MX Anywhere. Avec son casque Zone Wireless, la marque complète son écosystème de périphériques informatiques et l’ouvre vers l’audio.

220 €

par Pierre Stemmelin

Le Logitech Zone Wireless est un casque-micro Bluetooth conçu pour les travailleurs et d’une approche déjà un peu haut de gamme. Il est relativement léger pour pouvoir être porté durant plusieurs heures sans fatiguer les cervicales et doté d’oreillettes supra-auriculaires. Un microphone est attaché à l’une de ses oreillettes ou bout d’une perche courbée de façon à venir facilement se placer à proximité de la bouche. Cette perche bascule dans les deux sens, ce qui donne la possibilité d’inverser la position (microphone à droite ou à gauche). Lorsqu’elle est rabattue, au repos, alignée avec l’arceau, le microphone est automatiquement coupé. Lorsqu’elle est déployée, elle comporte en complément un bouton qui permet également de désactiver et réactiver le microphone à sa guise. Le Logitech Zone Wireless a donc vocation à être ultra fonctionnel. Sa construction n’est pas très luxueuse, mais d’un confort soigneusement étudié. Son arceau en plastique souple est un peu trop étroit pour faire oublier sa pression quand on a un crâne dégarni, mais son coussinet est en silicone très doux. Il est d’une excellente souplesse et terminé par des glissières rabattables en métal. Les coussinets des oreillettes sont quant à eux en mousse à la mémoire de forme un peu courte, mais d’un moelleux appréciable et habillés d’un similicuir agréable qui n’échauffe pas la peau. Deux boutons de volume et un autre multifonction, faciles à repérer à l’aveugle, sont présents sur la face externe de l’oreillette qui porte le microphone. Un autre, en dessous, commande le système antibruit (ANC). Ce dernier est d’une efficacité limitée, ce qui est normal sur un casque supra-auriculaire. Il produit un peu de souffle et amplifie même parfois certains ronronnements de moteurs. Néanmoins, il est loin d’être inefficace et représente un petit plus si l’on travaille dans un lieu où le bruit de fond est élevé, en open-space par exemple.

Mais pour nous, bien plus que l’ANC, la double connectivité sans fil de ce casque constitue son atout le plus intéressant. Le Zone Wireless est en effet livré avec un petit dongle USB Unifying propre aux périphériques Logitech. Lorsque ce dongle est branché à un PC ou Mac, la connexion sans fil est automatique. Il est possible d’être connecté simultanément en Bluetooth à un smartphone, par exemple. Lors d’un appel téléphonique, si l’on est en train d’écouter de la musique depuis l’ordinateur, la lecture se met toute seule en pause et le casque bascule du lui-même sur le son du smartphone. Enfin, en ce qui concerne les performances musicales, ce casque Logitech Zone Wireless n’est pas audiophile. Il écourte les extrémités du spectre pour se concentrer sur le registre médium. Ses transducteurs de 30 mm ne sont pas exempts de colorations. Leur restitution n’en demeure pas moins plaisante et agréable. Les timbres sont jolis et la scène sonore n’est pas étriquée. La restitution est douce, relativement propre, sans stridence ou bourdonnement. Elle est suffisamment vivante pour ne pas devenir ennuyeuse.

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Spécifications

•Type : casque-micro sans fil avec système antibruit actif •Liaison Bluetooth ou Unifying •Transducteurs : électrodynamiques de 30 mm •Réponse en fréquence : 30 Hz à 13 kHz •Appli de pilotage : Logi Tune intégrant un égaliseur 5 bandes •Recharge sans fil QI possible •Autonomie : 14 h avec ANC, 16 h sans ANC •Accessoires fournis : pochette de rangement, dongle USB Unifying, câble USB/micro-USB de recharge •Poids : 180 g

Notre avis


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MASTER & DYNAMIC

MW50+

400 €

Reprenant les codes néo-vintage et les habillages luxueux des autres casques de la marque de Manhattan, le MW50+ est un modèle sans fil bivalent. Grâce à ses deux paires de coussinets d’oreillettes interchangeables, il peut se transformer en casque circum-auriculaire ou en casque supra-auriculaire, selon les besoins et envies de son utilisateur. C’est original et il fallait y penser. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? par Pierre Stemmellin

La présentation est très chic et la construction est réellement haut de gamme. Le Master & Dynamic MW50+ possède des glissières, des articulations, des coques d’oreillettes entièrement métalliques, en aluminium et acier inoxydable, avec des habillages en vraie peau de vache et cuir d’agneau. Ce casque n’est donc pas vegan, mais de conception plutôt durable et fort solide. En outre, il est aussi élégant qu’agréable à porter grâce à son arceau resserré et discret qui ne vous donne pas une tête de Teletubbie. Les coussinets d’oreillettes sont en mousse à mémoire de forme. Elles assurent un très bon confort. On intervertit les versions supra-auriculaires et circum-auriculaires en un clin d’œil. Ces coussinets sont maintenus par de petits aimants et montés sur des anneaux rigides en matériaux de synthèse qui assurent un bon couplage avec la structure des oreillettes. Ils sont faciles à retirer, mais tiennent également bien en place. Il y a peu de risque qu’ils se détachent accidentellement. Ça

n’est absolument pas du bricolage ; c’est sûr et bien fait. L’unique défaut éventuel, pour ceux qui ont de très grandes esgourdes, réside dans les dimensions des coussinets circum-auriculaires un peu serrés. Mais, pour la très grande majorité des utilisateurs, cela ne posera pas de souci. Le Master & Dynamic MW50+ peut fonctionner sans fil ou en liaison filaire lorsque sa batterie est à plat. Il se recharge par le biais de son port USB-C et du câble ad hoc fourni. Son autonomie revendiquée est de 16 heures. Sa liaison Bluetooth est compatible avec le codec AptX. Il est dommage qu’elle ne pousse pas jusqu’au codec AptX HD, plus qualitatif, comme le fait le Bowers & Wilkins PX. Enfin, en ce qui concerne ses commandes, le MW50+ ne possède pas de panneau tactile bien que ce soit très à la mode en ce moment. Ses boutons sont minuscules, cependant ils sont suffisamment proéminents pour être facilement repérés du bout des doigts.


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Spécifications

•Type : casque à oreillettes closes, sans fil, à coussinets supra-auriculaires ou circum-auriculaires interchangeables •Transmission : filaire (mode passif) ou Bluetooth (4.1, AptX) •Batterie : 16 heures d’autonomie (donnée constructeur) •Impédance : 32 Ω •Réponse en fréquence : 5 Hz à 30 kHz •Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm, à membranes métallisées au béryllium •Câble : amovible de 1,25 m •Accessoires fournis : câble USB de recharge, pochette de rangement, coussinets interchangeables et leur boîte de rangement •Poids : 226 g avec les coussinets supra-auriculaires, 261 g avec les coussinets circum-auriculaires (sur notre balance de cuisine)

Une restitution changeante, mais qui a du caractère et de la distinction Sur le terrain et cela se vérifie aussi aux mesures, la restitution sonore du Master & Dynamic MW50+ n’est pas la même si l’on utilise les coussinets circum-auriculaires (plus isolants et enveloppants) ou supra-auriculaires (plus légers et discrets). Cependant, dans les deux cas, on retrouve des qualités communes. Les transducteurs de 40 mm intégrés sont des modèles de grande qualité à membranes métallisées au béryllium. Ils délivrent un message très propre, franc et détaillé avec des basses denses et solides, ainsi qu’un registre aigu

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Notre avis Construction

Confort

Performances

Musicalité

relativement doux, d’un joli filé. Ils ont aussi une bonne tenue en puissance, de l’impact et de la dynamique. L’équilibre tonal n’est pas modifié lorsque l’on passe de la liaison filaire (mode passif) à la liaison Bluetooth. C’est une très bonne chose qui confirme la qualité des transducteurs comme des circuits électroniques intégrés. En revanche, la différence entre les coussinets supra-auriculaires et circumauriculaires est très nette du fait de la modification de la charge acoustique entre les transducteurs et les oreilles de l’utilisateur. Les premiers écourtent un peu le bas du spectre et favorisent le registre médium, donnant beaucoup plus de présence aux voix. Inversement, les coussinets circum-auriculaires génèrent un équilibre plus physiologique, avec des basses plus profondes et un médium en retrait. Ce n’est pas parfait, l’idéal aurait été entre les deux. Néanmoins, la restitution sonore du Master & Dynamic reste agréable et persuasive dans les deux configurations. Elle a un caractère et une distinction digne d’un casque haut de gamme. Le MW50+ n’est peut-être pas le casque le plus réussi de Master & Dynamic, mais on l’aime bien quand même.

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MEZE

3000 €

Empyrean Auréolé de son succès récent dans le secteur du casque nomade, le jeune constructeur roumain Meze est déjà prêt à brûler les étapes ; avec l’Empyrean, il nous livre un modèle résolument haut de gamme. Nouvelle technologie de transducteur planaire (orthoplanar) et design marquant, ce casque aux très hautes prétentions intrigue. Assez convaincant pour secouer le petit monde du casque Hifi High End ? par Guillaume Fourcadier


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Premier et seul (pour l’instant) casque de salon de Meze, l’Empyrean constitue à la fois le haut de gamme et le point d’entrée en Hifi de la marque, plaçant le ticket à 2990 €, un tarif presque inaccessible au commun des mortels. La technologie de ses transducteurs est dérivée d’un modèle planaire/orthodynamique, baptisé isodynamique hybride. Elle s’appuie sur un principe proche d’une configuration deux voies, mais sans s’appuyer sur un système de filtre. En lieu et place des sections alignées d’aimants et de rubans de l’orhoplanar classique, Meze a développé une structure nouvelle, séparée en deux zones sur la large membrane de section ovoïde de son transducteur. La première zone, petite et centrée légèrement en bas, dessine un duo bobine/aimant en spirale pour la reproduction des médiums et aigus. La seconde, dédiée aux basses, occupe les deux tiers restants de la membrane en laissant serpenter son ruban conducteur de gauche à droite entre les aimants. Scinder ainsi le transducteur dans une sorte de deux-voies mécanique permettrait une bien meilleure reproduction de l’ensemble des fréquences audio.

Une enveloppe de métal sculptée, artistique et bien pensée pour un transducteur orthoplanar innovant totalement sur-mesure L’ergonomie et la structure technique de ce casque Meze Empyrean sont particulièrement réussies, car presque symbiotiques. On reproche à bon nombre de casques Hifi haut de gamme d’oublier l’aspect pratique et le confort en devenant trop spartiates. Ce n’est pas le cas ici. L’esthétique du Meze Empyrean peut diviser, mais elle s’affiche comme une œuvre originale et artistique à part entière, reconnaissable immédiatement. On peut dire que l’on est en présence «d’une vraie gueule de l’audio». La construction associée à cette esthétique hors norme est tout aussi soigneusement étudiée, s’appuyant sur de nombreuses pièces usinées en aluminium et plusieurs petits détails ergonomiques bien pensés. Il est très dur de prendre en défaut le Meze Empyrean, qui ne se contente pas de singer une approche déjà existante. En l’état, il ressemble plus au projet d’une grande marque comme Sennheiser ou Beyerdynamic qu’à celui d’un débutant en la matière. Les limites techniques de Meze restent toutefois visibles sur quelques petits détails à la patte artisanale, d’infimes éléments de finition dont on perçoit de discrètes traces d’usinage et bavures en s’y penchant suffisamment. Mais le seul vrai défaut notable de ce casque Meze Empyrean demeure le

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système de réglage de l’arceau, très - voire trop serré pour être facile d’utilisation. Le confort est en revanche exemplaire, principalement grâce au design étudié en amont. Le bandeau appui-tête bombé permet de très bien répartir les 430 g du casque. Les coques des oreillettes s’orientent idéalement grâce un petit système de ressorts, et les coussinets très rembourrés ne serrent jamais excessivement. Sans être le meilleur du genre, le Meze Empyrean évite parfaitement les écueils de nombreux casques planaires (ou orthoplanar) et se laisse ainsi porter pendant plusieurs heures sans fatigue excessive.

Un son ultra précis et naturel, tout en polyvalence Mais si tout est réussi jusque-là, ce sont bien ses performances sonores qui vont permettre d’ancrer ce casque dans l’excellence. Dès les premières notes de musique, le Meze Empyrean s’affirme comme un casque cumulant les superlatifs. Pas totalement neutre, mais donnant une sensation de naturel qui ne le quittera plus, il ne prend pas parti pour une gamme de fréquences ou une autre tout en jouissant d’une incroyable capacité d’adaptation. Tantôt très rond et caressant, il peut aussi se montrer percutant ou très clair sans devenir

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Spécifications

•Type : casque Hifi, circum-auriculaire ouvert •Transducteurs : orthoplanar hybride (ou isodynamique) •Réponse en fréquence : 4 Hz à 110 kHz •Impédance : 31,6 Ohms •Sensibilité : 100 dB/mW •Coussinets : une paire habillée de velours, une paire habillée de similicuir •Poids : 430 g •Câble : détachable en Y à connectique XLR (disponible avec prise 3,5 mm, 6,35 mm asymétriques ou en 2,5 mm, 4,4 mm et XLR 4 broches symétriques) •Accessoire fourni : mallette de rangement en aluminium

Notre avis Construction

Ergonomie

Performances

Musicalité


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pataud ou sibilant. Un très léger pic dans les aigus doublé d’une extension très nette dans le haut du spectre lui apporte une excellente aération et une scène sonore profonde. Même constat sur les basses, très détaillées et enveloppantes, étendues jusqu’aux limites des possibilités de la perception de l’oreille humaine sans jamais dévier d’un creux ou d’un pic. La performance est à l’image de celle des très bons casques d’Audeze, même si ces derniers restent encore supérieurs à ce niveau. S’il fallait tout de même retenir un registre, ce serait immanquablement celui des médiums. La richesse des timbres, la tessiture, les détails des voix et de certains cuivres, le petit grain chaud et analogique que ce casque offre... Tous ces éléments sont d’une qualité bluffante de réalisme. L’espace sonore n’est pas aussi large qu’à l’écoute de références comme le Sennheiser HD800 ou le K1000 d’AKG, mais il est plus profond. De même, si en termes de transparence, le Meze Empyrean ne va pas jusqu’à surpasser d’autres casques très haut de gamme comme le Focal Utopia, sa façon d’agencer

les détails apporte un niveau de séparation encore supérieur. En outre, sa force tient dans sa capacité d’adaptation, dans son extrême polyvalence. Il ne privilégie aucun style au détriment d’un autre. Il existe des casques plus adaptés au classique, au rock ou encore aux musiques urbaines, mais le Meze Empyrean est ce qui se fait de mieux pour embrasser tous les genres. Bonne surprise aussi côté amplification : ce casque n’a pas besoin d’une électronique très puissante pour être alimenté correctement, sa sensibilité étant particulièrement bonne. Sa marge de progression est cependant très importante quand on passe d’un ampli/carte son moyen à du haut de gamme. Pour un premier jet, il était difficile d’espérer meilleure surprise. Le Meze Empyrean est un modèle dont on ne trouve les défauts qu’en de petits détails. Agréable à l’écoute, très polyvalent et confortable, il fait partie de ces quelques très grands casques audio appelés à devenir de véritables références pour de nombreuses années. Rien que ça.

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QUAD 700 €

Era-1 Quad, marque historique de la Hifi haut de gamme, connue pour ses mythiques panneaux électrostatiques, a annoncé l’année dernière son premier casque audio. Ce casque utilisant des transducteurs orthoplanar est maintenant disponible en France. Est-ce un produit opportuniste qui exploite la réputation de la marque, ou un vrai modèle audiophile, performant et conçu dans les règles de l’art ? Nous avons testé pour savoir. par Pierre Stemmelin Quad, cela ne vous dit peut-être rien, mais il s’agit d’une marque mythique et iconique pour beaucoup d’audiophiles. Ses enceintes ESL, les premières de type panneaux électrostatiques largebandes, dont les origines remontent aux années 1950, sont souvent citées parmi les meilleures de l’histoire de la Hifi. La marque est aujourd’hui la propriété du groupe chinois IAG. Elle poursuit la production de panneaux électrostatiques ainsi que d’électroniques à tubes et transistors dans une approche fidèle à l’héritage de la marque. Mais elle s’autorise aussi quelques digressions et un des derniers ajouts à son catalogue est le casque Quad Era-1 que nous testons ici. Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, celui-ci n’utilise pas la technologie électrostatique, relativement contraignante à mettre en œuvre sur un casque. Il opte pour des transducteurs orthoplanar (ou planar magnétiques) très en vogue actuellement sur le marché des casques Hifi haut de gamme, dont le fonctionnement et les résultats à l’écoute peuvent se rapprocher, sous certains aspects, de ceux de l’électrostatique.

Une présentation et une qualité de fabrication perçue à la hauteur de la réputation de la marque Lorsqu’une marque historique comme Quad lance un casque audio, elle se doit d’être à la

hauteur des attentes d’audiophiles connaisseurs, particulièrement exigeants, si elle ne veut pas y perdre la réputation qu’elle porte en héritage. L’Era-1 n’est a priori pas très innovant, mais rassure tout de suite par son tarif pas trop gourmand. 700 euros cela ne paraît pas abusif pour un casque orthoplanar, sachant que pour ce type de modèles, les prix débutent généralement à 500 euros et peuvent monter à plusieurs milliers d’euros. Le Quad Era-1 passe plutôt bien son premier examen de passage. La présentation du produit et la qualité de fabrication perçue inspirent confiance. L’esthétique a, de toute évidence, fait l’objet de beaucoup de soin. L’assemblage est précis et la structure externe des oreillettes est entièrement réalisée en alliage métallique. On note bien quelques petits défauts comme, par exemple, les Yoke (les branches en Y qui soutiennent les oreillettes) en matériau plastique d’apparence pas très valorisante ou encore les glissières en aluminium qui frottent et émettent quelques craquements. Certains utilisateurs ont aussi noté que la gaine textile du câble de raccordement détachable s’effiloche un peu facilement. On ajoute que l’arceau est légèrement trop grand pour convenir aux plus petites têtes. Néanmoins, le Quad Era-1 semble dans l’ensemble d’une réalisation sérieuse et solide. Il offre un bon confort bien qu’il ne soit pas un poids plume. Il a l’avantage d’être fourni avec deux paires de coussinets d’oreillettes


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interchangeables. Les premiers coussinets, plus minces (2 cm d’épaisseur), sont en mousse à mémoire de forme et habillés de velours sur leur partie en contact avec la peau. Pour les seconds, cette partie est revêtue de cuir d’agneau. Ces coussinets sont microperforés sur leur pourtour, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur pour faciliter la respiration et ils adoptent une forme asymétrique (3 cm d’épaisseur à l’arrière contre environ 2 cm à l’avant) de manière à améliorer la perception de l’image stéréophonique.

Un casque orthoplanar qui sait marier le raffinement de sa caste avec une force et une ampleur peu communes Les transducteurs orthoplanar qui équipent le Quad Era-1 sont de conception assez classique. Leur membrane, «plus fine qu’un cheveu» précise la marque, mesure environ 4,5 cm de large sur 6,5 cm de long. Enchâssée entre deux séries de barreaux d’aimants au néodyme, elle est parcourue par une grecque conductrice sous la forme d’un ruban qui décrit des allers-retours horizontaux. Le fait que la membrane soit plane, très légère, et se meuve entre deux «grilles» rapproche la technologie orthoplanar de l’électrostatique. Cependant, la comparaison s’arrête là. L’orthoplanar reste une technologie électromagnétique et non électrostatique. Elle ne nécessite pas que ses «grilles» soient maintenues sous tension permanente par un transfo externe. Le Quad Era-1 est donc relativement facile à alimenter. Son impédance n’est que de 20 Ω et son rendement est suffisant pour que nous ayons pu le piloter avec un petit iPhone SE sans trop ressentir de frustration. Naturellement, une source plus puissante et audiophile est recommandée. Nous avons obtenu de bons résultats avec le nouvel ampli de poche AudioQuest DragonFly Cobalt. Après quelques essais comparatifs, nous avons aussi opté principalement pour les coussinets plus épais habillés de cuir. Ils procurent une image stéréophonique beaucoup plus ouverte. Néanmoins, la présence des petits coussinets n’est pas inutile, car ils favorisent une restitution plus neutre, plus décontractée et sont plus confortables à porter sur la durée. Quoi qu’il en soit, le Quad Era-1 nous a immédiatement beaucoup plu dans les deux configurations. Comme tout bon casque orthoplanar, il a cette propension particulière à ouvrir l’image sonore, désentrelacer ses strates, leur donner du relief, de la profondeur et de la liberté. Sur le morceau «Shade Live @ Melkweg Amsterdam» de IAMDDB, les bruits du public, ses cris, ses applaudissements, ses chants donnent l’impression de venir de l’extérieur du casque.

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Ils tranchent avec la voix un peu bouchée de la rappeuse, inhérente à l’enregistrement, redonnant à ce moment de communion avec le public l’énergie électrique un peu perdue lors du mixage. Toujours au chapitre des atouts propres à l’orthoplanar, le Quad Era-1 affiche une belle richesse, alliée à une grande légèreté et fluidité des timbres dans le registre médium. Les tessitures des voix et instruments acoustiques sont particulièrement bien mises en lumière. À cela, le Quad Era-1 ajoute une réponse en fréquence subjectivement et objectivement très étendue et d’une grande régularité. On lui remarque juste une petite pointe de dureté dans le haut médium avec certaines sources. En dehors de cela, il concilie à la fois douceur, clarté et ampleur dans le bas du spectre. Le Quad Era-1 est étonnant dans le grave pour un casque orthoplanar. Il a un poids, une consistance, une profondeur que l’on rencontre plus généralement avec des casques électrodynamiques tout en gardant cette souplesse propre à sa caste. On s’en rend très bien compte sur le morceau électro/groovy façon eigthies «No New Friends» réunissant Sia, Diplo, Labrinth et LSD remixé par Dombresky. La ligne de basse est extrêmement bien modulée, puissante, sans lourdeur, mais, au contraire, avec un excellent rebond.

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Spécifications

•Type : casque Hifi, circum-auriculaire ouvert •Transducteurs : orthoplanar d’environ 4,5 x 6,5 cm •Réponse en fréquence : 10 Hz à 40 kHz •Impédance : 20 ohms •Sensibilité : 94 dB/mW •Puissance admissible : 100 mW •Coussinets : une paire habillée de velours, une paire habillée de cuir d’agneau •Poids : 420 g avec les coussinets velours et 428 g avec les coussinets cuir •Accessoires fournis : câble détachable en Y avec connecteur mini-jack, mallette de rangement, adaptateur jack 6,35 mm

Notre avis Construction

Design - comfort

Performances

Musicalité



9 ÉCOUTEURS DONT 4 TRUE WIRELESS


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1MORE

E1010 Quad Driver

C’est le troisième modèle de l’agressive et inventive marque chinoise 1More qui passe entre nos oreilles. Après le casque H1707 et les écouteurs intra-auriculaires E1001 à triples transducteurs, qui nous avaient plutôt séduits, c’est au tour des E1010, des écouteurs à quadruples transducteurs cette fois-ci, de passer leur audition. par Manuel Courbo

180 €

rencontre généralement que sur des écouteurs très haut de gamme, bien plus chers, de type IEM (In Ear Monitor), pour audiophiles ultra patentés. Quatre transducteurs par écouteur qui ne sont pas là pour faire de la figuration Vous allez me dire : «un bon transducteur vaut mieux Les écouteurs filaires haut de gamme 1More que quatre mauvais». Ce qui est vrai. Mais dans le E1010 nous arrivent bardés de diplômes. Ils ont cas de ces écouteurs 1More E1010, pas de mauvaise été récompensés par un prix de l’innovation du surprise. Les quatre transducteurs par oreillette CES 2018. Ils sont certifiés Hi-Res Audio par la procurent une restitution sonore étonnante, surtout Japan Audio Society (JAP). Ils sont également les en matière d’image stéréophonique. Sur plusieurs premiers écouteurs intra-auriculaires homologués des morceaux de musique que nous avons écoutés, THX, un label de qualité prestigieux créé dans les nous avons ressenti une scène sonore très profonde années 1980 par Lucas Film, à l’origine réservé et en relief, composée de plusieurs plans distincts, aux équipements de salles de cinéma et de Home superposés et entrelacés. Ces écouteurs offrent un Cinéma. On peut donc déjà dire que ces écouteurs son d’une belle clarté avec une quantité surprenante 1More en mettent plein les yeux avant même de détails. Ils sont précis dans le haut du spectre l’ouverture de leur boîte qui est d’ailleurs, une fois tout en étant très agréables à la fois. de plus, fort valorisante et jolie. On verra par la Pour ne pas rester dans le monde de «Oui Oui», les suite si l’effet «wahou» fonctionne également sur les 1More E1010 ne sont tout de même pas parfaits. oreilles. Bien que correctement maîtrisées, les basses sont un peu généreuses par moments. Nous émettrons Toujours en ce qui concerne l’apparence esthétique, aussi un léger bémol concernant la restitution du les écouteurs 1More Quad Driver sont beaux et bas-médium, qui présente quelques zones de bien finis dans leur livrée grise métallique rehaussée confusion. Cependant, nous avons essayé les 1More d’un cerclage rouge. Le dessin des oreillettes E1010 sur différents type musicaux : pop, électro évoque le monde de l’aéronautique, avec une forme (Siriusmo, Agoria), classique (Requiem de Mozart), de capot de moteur d’hélice d’avion. variété («Toulouse» de Claude Nougaro), jazz Le tube de chaque écouteur destiné à s’insérer dans («Summertime» de Miles Davis). Tous les genres le conduit auditif de l’utilisateur est coudé à 45° passent avec succès. pour une meilleure tenue, dixit le fabricant. En tout cas, à l’usage, le confort est très bon. Ces écouteurs Spécifications 1More Quad Driver sont légers, tiennent bien en •Type : écouteurs intra-auriculaires filaires avec complace et assurent une isolation phonique passive mandes et microphone déjà très honorable. Les câbles sont fins et gainés Transducteurs : 1 dynamique et 3 à armature balancée d’une matière plastique mate à la surface irrégulière par oreillette et légèrement transparente, laissant voir les fils •Impédance : 32 ohms conducteurs entrelacés qui courent à l’intérieur. Un •Sensibilité : 99 dB détail esthétique à l’allure très audiophile. •Réponse en fréquence : 20 Hz à 40 kHz Tous ces éléments esthétiques ne sont absolument •Poids : 18,5 g pas là pour cacher la misère. Car sur le plan •Câbles : un câble standard de 1,25 m technique, les écouteurs 1More E1010 sont d’une •Accessoires fournis : étui de transport en cuir rigide, conception très savante et recherchée. Chaque 6 paires d’embouts en silicone, 3 paires d’embouts en oreillette dispose d’une chambre acoustique taillée mousse à mémoire de forme, adaptateur jack 6,35 mm, dans de l’aluminium, qui accueille pas moins de adaptateur avion quatre transducteurs : un transducteur de grave électrodynamique à membrane en carbone Notre avis dur comme du diamant et trois transducteurs à armatures balancées pour les registres médiums et aigus. Il s’agit donc d’une configuration que l’on ne

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APPLE

Airpods 2 (2019)

Deux ans et demi après une première version révolutionnant le marché des écouteurs Bluetooth, Apple a enfin délivré ses Airpods 2. Beaucoup de rumeurs ont circulé sur leurs fonctions et possibilités, c’est finalement vers la continuité qu’Apple a choisi de naviguer : un produit toujours un peu à part, True Wireless, avec des écouteurs de type bouton (sans embouts intraauriculaires). par Guillaume Fourcadier

180 € Physiquement, plus qu’une continuité c’est pratiquement un clone des Airpods 1 que nous avons là. Extérieurement tout est identique, dimensions, poids, idem pour l’appairage (voir test des Airpods 1). Dans les entrailles, on note tout de même quelques petites avancées, à commencer par la nouvelle puce Bluetooth 5.0 H1, remplaçant la W1 Bluetooth 4.2 des premiers Airpods. La H1 est annoncée comme plus véloce, plus stable, permettant une connexion plus rapide ainsi qu’une meilleure autonomie en appel. La fonction la plus mise en avant reste pourtant la possibilité d’activer l’assistant vocal Siri via la simple injonction « Dis Siri ». En outre, les Airpods 2 ne viennent pas avec une mais deux versions de la boîte de recharge. La première est identique à celle des Airpods 1, se rechargeant via le port Lightning. La seconde, appelée Qi, est compatible avec la recharge sans fil par induction. Les écouteurs, eux, sont exactement identiques dans les deux versions. En matière de connectivité, les Airpods 2 et leur nouvelle puce H1 ne révolutionnent rien mais sont tout de même un peu plus rapides. On sent que le produit se reconnecte plus vite par exemple, que ce soit avec un smartphone iOS ou Android. Le passage de la musique à un appel est également plus fluide. Lors de notre test des premiers Airpods, nous avions remarqué des coupures parfois entre les deux. En revanche, si l’expérience est meilleure de ce côté, cela ne change presque rien à la stabilité ou à la portée du signal. Les Airpods 2 sont de bons élèves True Wireless, mais ils ne vont pas plus loin que les premiers et sont sujets à quelques rares microcoupures de signal. L’autonomie est inchangée en écoute, restant entre un 3h45 et un 4h30 environ suivant la source utilisée et le volume. En revanche, l’autonomie en appel fait un bond de géant. Annoncée 50% supérieure, elle passe chez nous de 1h50 à près de 2h45 sur les Airpods 2 (mesurée sur iOS).

La partie microphone est quasi identique. Les Airpods 2 sont très corrects en milieu calme et se comportent bien face au vent. En revanche, ils pèchent toujours un peu en milieu bruyant. L’appel à l’assistant Siri via le micro est parfaitement au point, sauf en milieu très bruyant. Côté son, beaucoup d’avis circulent, que ce soit pour pointer un renforcement dans les basses ou une sonorité absolument identique. Pour notre part, nous constatons une signature très proche de celle des premiers, mais tout de même différente. Premièrement, le son est réglé plus fort à cran égal, que ce soit sur Android ou iOS. Deuxièmement, on remarque un très fin renforcement des basses, donnant un poil plus d’ampleur. De même, le pic dans les aigus paraît lui aussi légèrement accentué. Rien qui ne justifiera, musicalement parlant, un passage de la première à la seconde version des AirPods, mais il y a un petit mieux. Ainsi les AirPods 2 restent-ils principalement axés sur les médiums, ne descendant pas trop dans les basses et sans avoir une extension fabuleuse dans les aigus. Le son est passe-partout, plutôt naturel, toujours lisible et très maîtrisé, n’essayant pas d’en faire trop. Ce n’est pas typiquement audiophile bien sûr, mais le but n’est pas là.

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Spécifications

•Type : écouteurs true wireless •Puce : Apple H1, Bluetooth 5.0 •Codecs : SBC, AAC •Protection : •Commande : Tactile (lecture/pause), vocale (Siri) •Autonomie annoncée : 5 heures en musique, 3 heures en appel (4 recharges via la boite) •Recharge rapide : 15 min de charge pour 3 heures d’écoute •Poids : 4 g par écouteur, 46 g écouteurs + boîte

Notre avis


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FOSTEX TM2

Des écouteurs true wireless modulaires composés d’éléments détachables et donc aisément remplaçables ou que l’on peut faire évoluer... Le concept est séduisant. Qu’en est-il dans la réalité ? Les Fostex TM2 sont-ils aussi pratiques et performants qu’ils sont inventifs ?

350 €

par Pierre Stemmelin

Les oreillettes Fostex TM2 sont livrées montées, prêtes à l’emploi, dans une grosse boîte de rangement et de charge. Celle-ci n’intègre pas de batterie. Elle ne permet donc pas de faire des recharges additionnelles lorsque l’on est hors de portée du courant secteur. C’est un peu dommage. En contrepartie, les boîtiers récepteurs des oreillettes ont chacun une autonomie de 10 heures. Il est en outre possible de les utiliser indépendamment l’une de l’autre, pour téléphoner par exemple, ce qui virtuellement double la durée. Par ailleurs, une petite pochette souple en similicuir est livrée avec l’ensemble. C’est avec elle que l’on transportera le plus souvent les oreillettes. Chaque oreillette Fostex TM2 est composée d’un boîtier de réception Bluetooth 5.0 et d’un écouteur, proprement dit, reliés entre eux par un petit cordon. L’ensemble ressemble effectivement un peu à un appareil auditif. Le premier enfilage est assez acrobatique. Il faut se familiariser avec cette gymnastique, mais cela vient assez rapidement. Le petit cordon présente l’avantage d’être flexible et à mémoire de forme. Il est possible de le tordre, pour adapter précisément l’ensemble à la morphologie de son pavillon auditif. Ce cordon est également détachable, de même que l’écouteur qui le termine. Dans la version fournie d’origine, il est muni de prises aux standards MMCX mais des modèles d’autres formats sont disponibles en option.

parfaitement fonctionnelles. De plus, nous avons pu constater que les amplis des boîtiers de réception des Fostex TM2 ont de bonnes performances. Ils ont une bonne réserve de puissance. Le son est propre et neutre. Le réglage de volume est suffisamment sensible. La réception Bluetooth est d’une très bonne stabilité avec un minimum de latence. Les écouteurs fournis d’origine avec les Fostex TM2 ne déméritent pas non plus. Avec les oreillettes complètes, ils sont parmi ce qui se fait de mieux en matière de true wireless. La restitution sonore est pêchue, avec un équilibre légèrement physiologique, des graves ventrus, des aigus qui savent se montrer piquants, de la dynamique, une image stéréo qui a de l’ampleur.

Cela autorise le branchement des boîtiers de réception des Fostex TM2 sur d’autres écouteurs. En cherchant sur la toile, on trouve déjà les photos de nombreux internautes les ayant utilisés avec leurs propres écouteurs de type IEM (In Ear Monitor) parfois moulés sur mesure. Pour notre part, nous avons fait l’essai avec des Astell & Kern T8ie et des Final Audio F7200. Ces derniers ne sont pas les mieux adaptés, car très courts et avec des branchements orientés dans l’axe des conduits auditifs. Pourtant, même dans ce cas extrême, après quelques essais de modelages des petits cordons, nous sommes parvenus à obtenir des oreillettes

•Type : oreillettes true wireless modulaire •Bluetooth 5.0 compatible SBC, AAC, AptX •Autonomie annoncée : 10 h •Temps de recharge : 1 h 30 min •Contrôles : 1 bouton (lecture/pause/appel), tactile (navigation et volume) sur chaque oreillette •Poids : 6 g par côté, 110 g avec le boîtier de charge •Réponse en fréquence des écouteurs Fostex fournis : 10 Hz à 40 kHz

Pour ce qui est de l’ergonomie, la taille des boîtiers de réception des Fostex TM2 facilite l’utilisation des fonctions tactiles. Elle provoque aussi quelques bruits microphoniques (résonances de pas dans les oreilles) lorsque l’on court. Naturellement, les Fostex TM2 ne s’oublient pas aussi facilement dans les oreilles que des AirPods, d’autant qu’ils isolent pas mal des bruits extérieurs, mais ils tiennent très bien en place et leur vocation est tout autre, répondant à des usages qui n’étaient, jusqu’à eux, pas du tout explorés par les autres écouteurs true wireless du marché.

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Spécifications

Notre avis



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HIFIMAN RE-800

La société chinoise Hifiman a tout juste douze ans d’existence, ce qui est peu comparé aux marques «historiques» du marché du casque que sont Stax (né en 1938), Grado Labs (1953), Beyerdynamic (1924) ou Sennheiser (1945). Malgré cette relative jeunesse, la marque créée par le Dr Fang Bian a vite fait son trou. Elle s’est définitivement imposée comme un leader sur le marché des casques Hifi orthoplanars et commence à étendre son emprise à d’autres segments. Ses modèles intra-auriculaires haut de gamme RE-800 montrent qu’il faut maintenant compter sur elle dans la catégorie des écouteurs audiophiles. par Manuel Courbo Les Hifiman RE-800 sont des écouteurs intra-auriculaires sans boîtier microphone, d’apparence assez simple et même basique ce qui, paradoxalement, est assez courant avec les modèles audiophiles, même très haut de gamme. Leur «prise en oreilles» s’est donc faite sans aucun a priori ou appréhension. Mais rapidement, dès les premières écoutes, notre iPhone 6S s’est trouvé à la peine pour les alimenter et nous nous sommes rendu compte que nous faisions fausse route. Cela serait, en partie, dû à l’impédance assez élevée de ces écouteurs, proche de 60 ohms. Pour l’occasion et pour le bon déroulement de ce test, nous avons donc requis les services d’un bon «petit» baladeur audiophile Cowon Plenue V, et effectivement cela a diamétralement changé la partition. Le corps de chacun de ces écouteurs Hifiman RE-800 est en aluminium. Nous les avons reçus en finition naturelle (Silver) mais ils existent aussi en version dorée 24 carats (Gold). L’encombrement (environ 1,5 cm de long pour 1 cm de diamètre) et le poids (5 g par écouteur, 15 g au total avec le câble) sont très modérés. Il en résulte que la tenue et le confort des RE-800 sont excellents, même si l’isolation phonique est quant à elle plutôt moyenne. Bien que l’apparence soit simple, la conception des ces écouteurs n’en demeure pas moins très recherchée et typiquement audiophile. Outre leurs coques en aluminium, accordées par un système de petits évents, ces écouteurs possèdent un câble haut de gamme. Celui-ci n’est pas détachable, ce qui est un peu dommage, mais composé de conducteurs en cuivre très pur plaqué argent. De leur côté, les transducteurs de 9,2 mm utilisent

600 € une membrane à revêtement en nano-particules qui par sa disposition non uniforme structure le diaphragme, accroît sa rigidité et limite les modes de résonances parasites. Ce travail porte de toute évidence ses fruits et s’en ressent sur les résultats sonores. Les Hifiman RE-800 sont particulièrement précis, vifs, et détaillés. Sur l’introduction «Giorgio by Moroder» de Daft Punk, au début du morceau, on a vraiment l’impression d’être attablé avec le narrateur. Brouhaha ambiant, bruits des couverts qui s’entrechoquent… Le rendu est hyper réaliste et vivant. Les effets de stéréophonie se déplacent de haut en bas, d’avant en arrière. L’acoustique évolue d’étouffée à plus ou moins ouverte. C’est extrêmement bien exécuté par les Hifiman RE-800, agréable, avec beaucoup de détails et un excellent placement des voix. Sur le morceau «Fun with the System» du groupe britannique Orbital, les deux frères Paul et Phil Hartnoll nous servent une lancinante ronde Electro. Les claquements de doigts associés aux bruits des machines-outils et de ce que l’on perçoit comme une affûteuse fusent, percutent et remplissent l’espace avec une clarté et une vitesse étonnantes. Ces écouteurs Hifiman RE-800 sont un peu atypiques et exigeants, mais associés à une bonne source comme le Cowon Plenue V, ils tiennent leurs promesses audiophiles. Amateurs de belle scène sonore de précision et de vivacité, les Hifiman RE800 sont taillés pour vous.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires •Transducteur : dynamiques de 9,2 mm •Réponse en fréquence : 5 Hz à 20 kHz •Sensibilité : 105 dB •Impédance 60 ohms •Poids : total 15g

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HIFIMAN TWS600

Hifiman est une marque chinoise relativement peu ancienne que nous connaissons bien chez ON-Mag pour ses casques Hifi à transducteurs orthoplanar. Avec Audeze, elle a activement participé au renouveau du marché du casque Hifi haut de gamme. Son offre culmine à près de 50 k€ pour son modèle ultime Shangri-La accompagné de son ampli dédié. Mais la marque propose également toute une série de paires d’écouteurs abordables ; elle se met maintenant au true wireless avec les TWS600 que nous testons ici. par Pierre Stemmelin

Les écouteurs zéro fil Hifiman TWS600 ont pour premier avantage d’être relativement compacts et légers. Sur notre balance de cuisine interne, chacun pèse moins de 6 g. Ils devraient convenir à la majorité des oreilles d’autant qu’ils sont fournis avec pas moins de 9 paires d’embouts en silicone de tailles et formes différentes. Ils n’ont pas de crochets ou ailettes et ne sont donc pas conçus pour écouter de la musique en faisant du sport intensif, mais ils peuvent faire l’affaire pour une petite séance de running dominicale tranquille. Les Hifiman TWS600 revendiquent en outre des records, à commencer par leur autonomie qui monterait à 38 h 30 au total. Nous avons fait des mesures pour vérifier et ne sommes pas tombés loin. Notre chrono a enregistré entre 5 h 25 et 6 h d’autonomie pour les écouteurs seuls tandis que le boîtier de rangement nous a permis de faire 5 recharges additionnelles complètes. Le second record concerne la distance de transmission. Merci à la puce Bluetooth 5.0 Class 1 intégrée pour cette performance. Une vidéo publiée sur YouTube avec Josselin Marvie, représentant français de Hifiman que nous connaissons bien, démontre que cette distance peut atteindre 150 mètres. Pour notre part, pendant nos tests, nous avons effectivement noté que la portée peut être importante et que la latence est peu marquée (pas trop de décalage entre l’image et le son lorsque l’on regarde une vidéo). Cependant, dans des conditions difficiles (source non Bluetooth 5.0, présence d’obstacles) les Hifiman TWS600 peuvent facilement décrocher ou faire entendre des microcoupures du son. Pour ce qui est de la construction, les coques des TWS600, semi-étanches puisque classées IPX4, font appel à un matériau plastique métallisé d’apparence

165 € assez basique. Un seul microphone est présent sur chaque oreillette, la qualité de la captation de la voix lors d’un appel téléphonique n’est donc pas transcendante. Elle demeure néanmoins correcte compte tenu du prix de ces écouteurs. Un seul bouton par oreillette actionne toutes les commandes. Son éclairage qui clignote, de temps en temps, en rouge ou bleu avec des rayons lumineux qui partent en spirale, rompt avec la sobriété du design. À l’intérieur des écouteurs, les transducteurs sont propres à Hifiman et leur diaphragme adopte un revêtement renforcé en nanoparticules. Ils délivrent une réponse en fréquence relativement large. Le registre grave est bien exploré. Cependant, l’équilibre de la restitution penche plus vers la clarté avec un haut du spectre très lumineux. Les timbres pourraient avoir un peu plus de matière et les basses pourraient être plus percutantes, mais la définition reste correcte, l’intelligibilité est de bon niveau, de même que la sensation d’espace et d’aération.

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Spécifications

•Type : écouteurs true wireless •Transmission : Bluetooth 5.0 •Protection : IPX4 •Autonomie : 5,5 h+33 h (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Appli de paramétrage : non •Commande : 1 bouton par écouteur (volume, lecture, pause, prise d’appel, saut de plage) •Accessoires fournis : 9 paires d’embouts en silicone à simple, double ou triple frange, câble USB-C de recharge •Poids par écouteurs : 5,5 g

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JVC

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HA-ET65BV Depuis quelques années, la marque nippone JVC se concentre sur les trois ou quatre segments les plus volumiques du marché des casques et écouteurs. Elle est championne des modèles à petits prix. Elle nous le prouve avec ces écouteurs Bluetooth HA-ET65BV, dédiés au sport et au coaching sportif, qui adoptent une approche déjà un petit peu haut de gamme sans voir leur tarif exploser. par Manuel Courbo

La bonne surprise est bien là, avec ces écouteurs Bluetooth dédiés à des écoutes durant l’effort. Les JVC HA-ET65BV nous offrent effectivement, en plus de leurs aptitudes pour la pratique sportive, une restitution sonore extrêmement propre, détaillée et très agréable ; de quoi donner envie de chausser ses sneakers pour tailler la route et le sentier. Question construction et look, JVC a fait dans l’utilitaire et le classique, avec ces écouteurs très typés sport, de par leur forme et leurs couleurs. L’esthétique fait la part belle aux plastiques. Les écouteurs laissent dépasser des oreilles de petits rectangles aux bords arrondis d’environ 1,5 par 2 cm (il faut bien loger quelque part le récepteur Bluetooth et les batteries pour alimenter le tout). Les JVC HA-ET65BV sont proposés en trois finitions : bleu sombre, noir ou gris/jaune acidulé. La fabrication est simple mais paraît robuste et les écouteurs sont extrêmement légers. La tenue est bonne, aidée par les petits ergots qui renforcent le maintien. Pour ce qui est des résultats à l’écoute, les JVC HA-ET65BV sont remarquables. Sur le morceau «When It Falls» du groupe Electro/Pop Zero7, on perçoit clairement tous les détails et les petits tintements à l’introduction. La mise en place des divers plans sonores est très propre. La voix douce et appuyée par la basse, les petits craquements en haut à gauche, la flûte de pan, le synthétiseur tout droit revenu des seventies… La restitution des JVC HA-ET65BV est admirablement claire et précise. Sur le morceau «I Follow Rivers» de Lykke Li, les basses omniprésentes et appuyées demeurent bien détourées, sans bourdonnement excessif. La voix un peu haut perchée de la chanteuse ne montre aucun signe d’agressivité, et au plus fort du morceau, quand voix, orgue électronique, boîte à rythme et multiples petits bruitages se superposent, c’est véritablement la fête. En bonus, les JVC HA-ET65BV donnent accès à l’application de suivi de performances de course

130 €

Runspect. Cette dernière exploite les données de capteurs de mouvements et de posture baptisés BiomechEngine intégrés dans les écouteurs. Elle propose deux modes d’aide à la performance : un mode de coaching vocal en temps réel qui étudie et vous propose de corriger vos runs et un mode d’analyse de course, via des courbes et des diagrammes, pour vous aider à améliorer vos performances au fil du temps. Avec ces écouteurs HA-ET65BV, JVC propose donc un produit sérieux et performant en matière de restitution sonore. Affiché à 130 €, un budget déjà conséquent pour ce type d’utilisation, JVC se confronte ainsi sans complexe aux spécialistes de ce segment.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires Bluetooth •Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz •Transducteurs : 9,2 mm •Accessoires fournis : 3 paires d’embouts simples (S, M, L), 3 paires d’embouts ouverts (S, M, L), 3 paires d’ergots de maintien amovibles, un petit sac de rangement en tissu, câble USB de recharge •Indice de protection : IPX5 •Autonomie annoncée : 6 h avec coaching vocal, +1 h sans •Poids : 20 g

Notre avis


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PERIODIC AUDIO Ti (22)

Periodic Audio est une jeune marque californienne qui a décidé de créer des écouteurs aux fonctions volontairement basiques et d’apparence très simple, mais qui se démarquent par leurs performances sonores. Ses modèles se ressemblent tous et ne diffèrent que par la nature de la membrane de leurs transducteurs. Nous testons ici le modèle Ti, doté de diaphragmes en titane.

200 €

par Manuel Courbo

Il s’agit de la première apparition en France de la jeune marque américaine Periodic Audio. Elle a été créée en 2016 par des spécialistes venant, semblet-il, pour la plupart déjà de l’univers du casque et des écouteurs, puisqu’ils annoncent fièrement cumuler une expérience de 140 ans ! Pour autant, en allant faire un tour sur le site de la marque, on se rend rapidement compte que l’équipe dirigeante de Periodic Audio ne se prend pas la tête et ne se prend pas non plus trop au sérieux… Elle déclare : «nous voulons juste le bon produit, c’est tout. Le reste c’est du bullshit» (N.D.L.R. : ou bouse de bison) une expression bien américaine, donc… Quatre modèles composent à ce jour la gamme de Periodic Audio : les écouteurs Mg (pour magnésium, dont le numéro atomique est 12) à 100 €, les Ti (pour titane, 22) à 200 €, les Be (pour béryllium, 4) à 300 € et les C (pour carbone, 6) à 400 €. Ce sont les écouteurs Periodic Audio Ti que nous testons ici. Le titane est la matière du diaphragme de leurs transducteurs et non celle des coques de leurs oreillettes. Cette dernière est en polycarbonate ou plus précisément en Lexan, un type de polycarbonate ultra résistant aussi utilisé pour les bulles des cockpits d’avions. Extérieurement, les Periodic Audio Ti sont propres et discrets, sans fioriture mais très bien finis. L’ensemble est léger. La tenue dans les oreilles est presque parfaite. Le câble est très fin. On regrette que sa prise ne soit pas coudée, ainsi que l’absence de boîtier microphone avec commandes. Les Periodic Audio Ti vont donc droit au but, et nous allons voir à l’écoute qu’on peut leur pardonner quelques petites imperfections... En effet, pour ce qui est de la restitution sonore, comme on dit, «ça envoie du bois, et pas qu’un peu…». Personnellement, j’ai rarement entendu des écouteurs aussi à l’aise et précis dans tous les registres. Les descentes dans les graves sont

étonnantes et vertigineuses pour des écouteurs intra-auriculaires et cela sans rogner ou nuire au reste du spectre. L’aigu est clair, précis, détaillé, vif. Au milieu, dans le médium, c’est également irréprochable. Pour des écouteurs à ce prix, la scène sonore semble tout simplement parfaite, naturelle, vaste, captivante. Des écoutes très prolongées n’ont entraîné ni lassitude, ni fatigue ; juste un grand plaisir. Pour être honnête, les Periodic Audio Ti n’offrent pas une restitution magistrale sur tous les genres musicaux. Ce ne sont pas les écouteurs les plus neutres du monde. En revanche, sur tous les genres pour lesquels Periodic Audio les recommande (Electro, Dance, Bass Music...), ils sont les plus indiqués. Pour nous, des heures d’écoute - en passant de Weval à Agoria, Siriusmo, Digitalism et des dizaines d’autres encore - ont été «l’autoroute du kif» comme le dirait une humoriste. Un régal !

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires •Impédance : 32 ohms •Sensibilité : 96 dB SPL/1 mW •Puissance et niveau max. : 200 mW en continu, 117,5 dB SPL •Réponse en fréquence : 16 Hz à 30 kHz •Isolation phonique avec embouts en mousse : 31,3 dB •Poids : 9,3 g l’ensemble •Câbles : standard de 1,5 m •Accessoires fournis : boîte métallique de rangement des accessoires, 3 paires d’embouts en silicone (médical), 3 paires d’embouts en mousse à mémoire de forme, 3 paires d’embouts double frange en silicone, adaptateur jack 6,35 mm, adaptateur avion

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SENNHEISER

57

300 €

Momentum TW

Sennheiser, leader historique du marché des casques et écouteurs, n’est pas du genre à se précipiter et a pris son temps avant de répondre à l’engouement pour les écouteurs true wireless. Deux ans après la sortie des premiers AirPods d’Apple, il a lancé en janvier dernier ses premiers modèles zéro fil, simplement baptisés Momentum True Wireless (ou TW). Sans surprise, il s’agit de modèles haut de gamme, rassurants et au son très travaillé. par Pierre Stemmelin Enfin, en ce qui concerne les performances Pour ses premiers écouteurs true wireless, Sennheiser a choisi de faire des modèles que l’on peut qualifier de «statutaires», élégants et qui en imposent. Ces Momentum TW sont livrés avec un joli boîtier de charge, habillé d’un beau tissu gris texturé. Leur autonomie de 4 heures est dans la bonne moyenne, en revanche les 8 heures supplémentaires apportées par le boîtier de charge sont un peu justes. À l’intérieur des écouteurs, des transducteurs électrodynamiques de 7 mm propres à Sennheiser officient. La transmission sans fil adopte le Bluetooth 5.0 et le codec AptX Low Latency. Nous avons pu noter pendant nos essais que la connexion est très stable et s’établit très rapidement. La latence est en outre fort modérée. On peut utiliser les Momemtum TW pour regarder des vidéos (pas de décalage gênant entre son et l’image). Toutes les commandes sont tactiles et accessibles à partir des boucliers métallisés des deux oreillettes portant le «S» de Sennheiser. En complément, une appli pour smartphone donne accès à un égaliseur ainsi qu’au mode «Transparent Hearing» qui active les microphones pour restituer les sons extérieurs dans les oreillettes. Ces microphones sont d’une efficacité appréciable pour passer des appels téléphoniques, du moins comparativement à ce que l’on a l’habitude de rencontrer sur d’autres écouteurs true wireless. La construction est très soignée, partiellement étanche, avec des connecteurs plaqués or. Les Sennheiser Momentum TW ont une forme lisse, d’une ergonomie astucieuse, qui procure une tenue correcte dans les oreilles sans nécessiter la présence de crochets ou d’excroissances en silicone. Le handicap est plutôt du côté des dimensions. Ces écouteurs relativement massifs ne sont pas faits pour les petites oreilles ni pour le sport et peuvent engendrer un peu de gêne lors d’un usage prolongé.

sonores, Sennheiser a assuré. Le volume manque de sensibilité. Avec le réglage à un «cran» sur iPhone, il est un poil trop fort à notre goût. Mais cela reste un détail. Les Momentum TW délivrent un son très propre et d’un équilibre légèrement descendant, très agréable. À bas niveau, la restitution paraît assez sage. Mais dès que l’on pousse les décibels, on apprécie des timbres qui ont beaucoup de charpente, de la chaleur et de la générosité. Il y a un bon impact. Les basses roucoulent. La scène sonore est d’une excellente ampleur, donnant une sensation d’espace et d’aération assez inhabituelle sur des écouteurs intra-auriculaires. La profondeur dans les graves et la tenue en puissance sont également relativement exceptionnelles pour la catégorie des écouteurs true wireless. On peut monter le volume très fort sans remarquer de trace de saturation. La restitution conserve sa consistance, son aération, sa lisibilité. Musicalement parlant, les Sennheiser Momentum TW ne nous ont pas tout à fait autant séduits que les Master & Dynamic MW007, mais ils sont assurément du meilleur niveau.

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Spécifications

•Type : écouteurs intra-auriculaires true wireless •Transmission : Bluetooth 5.0, SBC, AptX, AptX Low latency, AAC •Réponse en fréquence : 5 Hz à 21 kHz •Protection : IPX4 •Commandes : tactiles •Autonomie : 4+8 heures (avec le boîtier de rangement et recharge fourni) •Appli de paramétrage : oui, avec égaliseur •Accessoires fournis : câble USB/USB-C de recharge, 4 paires d’embouts en silicones •Poids des écouteurs : environ 7 g chacun •Poids du boîtier de charge avec écouteurs : environ 70 g

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8 ENCEINTES NOMADES


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SANGEAN 100 €

130 €

Guenuine Mini et Guenuine Mini Dab+

Les Sangean Guenuine Mini (WR-7) et Guenuine Mini Dab+ (DDR-7) sont à la fois des récepteurs radio et des enceintes Bluetooth. Ils adoptent un style vintage comme de vieux postes datant d’un autre siècle. Mais contrairement à leurs ancêtres qui étaient plutôt ventrus, ils tiennent dans la paume de la main. Ces enceintes sont donc rikiki, mais cela ne les empêche pas d’avoir de la voix. par Pierre Stemmelin

Sangean est une marque taïwanaise spécialisée dans les postes de radio. Elle propose des dizaines de références et les WR-7 et DDR-7, formant la série Guenuine Mini, semblent en être les plus compactes. Ces petites enceintes fonctionnent toutes les deux sur batterie que l’on recharge par leur port micro-USB (pas de transformateur secteur fourni) et sont développées sur la même base. De tailles identiques, leurs coffrets sont réalisés à partir de solides profilés en bois que l’on peut choisir en finition peinte ou habillée de vinyle. La Guenuine Mini WR-7 est la plus simple des deux et aussi celle donc le look est le plus vintage. Elle ne reçoit que les radios analogiques. Elle est équipée de deux microscopiques boutons rotatifs, pour choisir la source (FM, Bluetooth, auxiliaire) et ajuster le volume, ainsi que d’une grosse molette graduée à l’ancienne pour ajuster la fréquence de la station de radio que l’on souhaite écouter. C’est basique, pas ultra précis, mais intuitif et seule une petite diode verte aide à trouver le réglage, à peu près correct, sur la fréquence FM que l’on veut écouter. La Guenuine Mini WR-7 est disponible dans six finitions différentes : noir, blanc, noyer, merisier, vert pomme et rose bonbon. La Guenuine Mini DAB+ DDR-7 est d’apparence plus moderne, plus sobre et disponible en quatre finitions : gris, chêne clair, chêne foncé et turquoise. Elle gagne un petit afficheur et la réception des programmes numériques de la bande DAB (Digital Audio Broadcasting) qui, même en France, après quelques décennies d’attente, est enfin de plus en plus peuplée. Ses commandes sont plus fournies et du coup, un peu moins intuitives. Elle est très facile à utiliser pour les stations DAB dont on fait dérouler la liste avec son bouton rotatif à pression. En revanche pour la FM, le scan automatique ou

le défilement manuel par pas de 0,5 MHz sont nettement moins pratiques que la grosse molette «analogique» de la WR-7. Chacune des Sangean Guenuine Mini possède en façade un petit transducteur large-bande de 3,8 cm à membrane convexe en métal et sur son dos un radiateur passif ovale d’environ 3,8 cm de haut pour 7,5 cm de large. Certes, la puissance acoustique est limitée et les extrémités du spectre sont absentes, mais le son de ces deux petites enceintes est surprenant. Il n’est pas étriqué et donne déjà un semblant de volume très plaisant. Il a de la rondeur et une certaine ampleur. Les timbres sont propres, doux et naturels. C’est fluide, détaillé, d’une très bonne intelligibilité. Nous avons utilisé ces petites radios Sangean Guenuine Mini pendant des heures, avec beaucoup de plaisir. Leur qualité de réception en FM et DAB est fort correcte et si les conditions sont difficiles, il est possible de l’améliorer en branchant à l’arrière l’antenne filaire fournie. De plus, nous ne sommes pas venus à bout de leur batterie.

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Spécifications

•Type : poste de radio et enceinte Bluetooth sur batterie •Réception : FM (WR-7) + DAB (DDR-7) •Entrée auxiliaire analogique sur mini-jack •Connexion Bluetooth •Prise pour antenne filaire •Batterie : Li-ion 3,6 V/2600 mAh •Accessoires fournis : antenne filaire et câble USB/microUSB de recharge •Dimensions : 116 x 64 x 74 mm •Poids : 385 g (WR-7), 400 g (DDR-7)

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BLUESOUND Pulse Flex 2i + batterie

Nous avions déjà testé la Bluesound Pulse Flex. Nous la retrouvons cette fois-ci armée de son battery pack dans sa version de seconde génération qui gagne quelques améliorations acoustiques. À la fois Wi-Fi et Bluetooth, cette enceinte ne parle toujours pas à Google ni à Alexa, mais elle est assurément l’une des plus polyvalentes du marché, très facile à utiliser et d’une conception de haute qualité.

430 €

par Pierre Stemmelin

La Bluesound Pulse Flex 2i peut jouer le rôle d’enceinte multiroom en solo ou en duo pour faire comme un système Hifi stéréo. Elle est aussi capable de se transformer en voie surround Home Cinéma pour accompagner la Bluesound Pulse Soundbar 2i. On peut la garder sédentaire ou bien la transporter au jardin en «coupant» tous les fils grâce à son kit batterie disponible en option. Il est également possible de l’emporter bien plus loin, en balade, là où il n’y a pas de réseau, pour l’écouter en liaison Bluetooth ou filaire directe depuis son entrée auxiliaire. Le battery pack, vendu 80 €, s’emboîte à l’arrière de la Bluesound Pulse Flex 2i. Il y reste solidement arrimé si bien qu’il est possible de l’utiliser comme poignée pour attraper l’enceinte. Son clapet est fermement fixé, mais amovible. Il laisse découvrir 8 piles rechargeables Ni-MH AA de 2300 mAh chacune qu’il sera facile de changer lorsqu’elles seront usées. C’est un gage de durabilité que nous apprécions. Le système de pilotage audio multiroom de Bluesound, s’appuyant sur l’appli BluOS est toujours, comme nous l’avons déjà écrit, le plus avancé, complet et convivial avec celui de Sonos. Il donne accès à un très grand nombre de services de musique en ligne et de webradios tout comme aux fichiers partagés du réseau local qu’il indexe automatiquement avec leurs pochettes et infos détaillées. La compatibilité AirPlay 2, l’intégration de Spotify Connect et le support de l’audio Hi-res sont aussi de la partie. La Bluesound Pulse Flex 2i coûte plus cher que sa principale concurrente, la Sonos One, mais compte quelques arguments en sa faveur. Sa connectique Bluetooth ainsi que son pavé de commande de volume, lecture et accès direct à 6 présélections en sont deux. Elle est aussi équipée d’une entrée auxiliaire analogique et numérique optique sur prise mini-jack, d’une sortie casque également sur mini-jack et d’un port USB pour un périphérique de stockage externe. Par rapport à la version de première génération,

la Bluesound Pulse Flex 2i a gagné 5 watts de puissance. Ses haut-parleurs semblent similaires. Il s’agit toujours, comme sur une vraie petite enceinte Hifi de bibliothèque, d’une configuration 2 voies avec un boomer de 11 cm à membrane en métal et un tweeter à dôme en textile imprégné de 20 mm. L’évent d’accord bass-reflex a en revanche été légèrement modifié puisqu’il est maintenant amorti par un bouchon en mousse. La restitution sonore de la Bluesound Pulse Flex 2i n’en est que plus propre, se caractérisant par beaucoup de définition. Elle délivre toujours un beau registre médium, des aigus cristallins tout en ayant gagné un peu de poids dans les basses fréquences, qui s’avèrent désormais plus profondes et physiques. Il nous a même semblé que l’ajout du battery pack, lorsque l’enceinte est branchée au courant secteur, accroît légèrement la tenue dans les basses fréquences. Lorsqu’elle est poussée dans ses derniers retranchements, il arrive bien à la Bluesound Pulse Flex 2i de se laisser aller à quelques bourdonnements excessifs, mais le niveau et le volume sonores disponibles sont déjà conséquents. La Bluesound Pulse Flex 2i mérite donc toujours sa réputation d’enceinte Wi-Fi/Bluetooth polyvalente, fiable et de conception haut de gamme.

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Spécifications

•Type : enceinte multiroom Wi-Fi et Bluetooth •Fonction réseau : BluOS, AirPlay 2, Spotify Connect •Connectique : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth, entrée analogique et numérique optique sur mini-jack, port USB •Puissance : 25 watts •Boomer de 11 cm et tweeter à dôme de 20 mm •Dimensions : 25 x 183 x 100 mm •Poids : 1,23 kg •Prix : 350 € + 80 € pour le battery pack

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CAMBRIDGE YoYo (M)

Cambridge Audio est une marque anglaise, qui contrairement à ce que laisse entendre son nom, est installée à Londres et non dans la ville universitaire de Cambridge. Faisant partie d’un groupe spécialisé dans la Hi-Fi et le Home Cinéma, elle est connue à travers le monde comme une des meilleures spécialistes des électroniques audiophiles abordables, au même titre que Nad, Rotel ou Marantz. Elle s’était déjà lancée avec succès dans les stations d’écoute avec Go V2. Avec le système YoYo M, c’est deux enceintes Bluetooth pour le prix d’une que propose la marque anglaise Cambridge Audio. En effet si la gamme YoYo comporte plusieurs enceintes monobloc, la version (M) est une paire stéréo. par Pierre Stemmelin Les deux enceintes de ce système sont presque identiques, adoptant des formes sobres, une élégance discrète et un habillage haut de gamme en toile épaisse de chez Marton Mills agrémenté d’un écusson «Great British Sound Since 1968» reprenant les couleurs de l’Union Jack. Chacune de ces enceintes est accompagnée de son petit boîtier secteur pour l’alimentation et la recharge de la batterie. Chacune comporte aussi sous son socle une entrée auxiliaire sur mini-jack ainsi qu’un port USB 5 V pour recharger un périphérique extérieur. Les commandes sont installées au sommet sous un revêtement «soft touch» de protection. Elles sont encore une fois identique sur les deux enceintes et complétées par un système de contrôle gestuel qui donne la possibilité de mettre en pause, relancer la lecture ou changer de plage en passant la main audessus. Ce n’est pas évident au début, mais assez amusant quand on a pris le coup. À l’intérieur, la conception fait penser à celle de véritable petite enceinte HiFi. La encore, les deux enceintes sont identiques, équipées chacune, en charge close, de deux très bons haut-parleurs : un boomer d’environ 9 cm et un tweeter/large-bande de type BMR (Balanced Mode Radiator) de 4,6 cm, à membrane plane, comme on en trouve sur les enceintes HiFi Aero et Aeromax de Cambridge Audio. La marque n’indique pas la puissance des amplis qui alimentent ces haut-parleurs ni la valeur de la batterie, mais promet que celle-ci tient au moins 24 heures. Sur le terrain, les YoYo (M) peuvent être utilisées en stéréo ou en solo. En l’absence de sa conjointe,

350 € celle repérée du logo rond de Cambridge Audio se commute automatiquement en mono. C’est pratique pour partir en vadrouille. Mais naturellement, c’est en duo que ces enceintes trouvent leur plus grand intérêt. La restitution est réellement digne d’un système HiFi en dimension réduite. L’image stéréophonique s’étale en largeur et profondeur. La puissance acoustique n’est pas extrêmement élevée. Les Cambridge YoYo (M) préfèrent ne pas chercher à en faire trop dans ce domaine, privilégiant la qualité à la quantité. Les timbres sont doux, très joliment équilibrés et d’une grande définition. Tous les paramètres musicaux sont savamment dosés, évitant les excès et effets artificiels. Le son des Cambridge YoYo (M) est à la fois vivant et très séduisant.

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Spécifications

•Connectique : Bluetooth AptX, 2x entrées auxiliaires sur mini-jack, 2x port USB 5V •Batterie : n.c. •Poids : 1,5 kg (chacune) •Dimensions : 12,5 x 20,4 x 12,5 cm (chacune) •Prix : 350 € (la paire)

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VIFA

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400 €

Helsinki

Le danois Vifa était autrefois un constructeur de haut-parleurs très coté dans le monde audiophile. Suite à quelques rachats, il a changé de genre, devenant une marque d’enceintes sans fil ultra trendy, mais qui n’a pas perdu son goût de l’excellence. Avec l’Helsinki, Vifa nous propose une enceinte portable très élégante et d’une qualité de fabrication rare. par Pierre Stemmelin La Vifa Helsinki se présente sous la forme d’un petit sac à main habillé de tissu haut de gamme Kvadrat, avec une anse en cuir suédois de chez Tärnsjö Garveri. Elle est disponible dans plusieurs teintes qui, à elles seules, sont déjà tout un poème : noir ardoise, vert saule, bleu brumeux, rose poussiéreux et gris de grès. Cette apparence très élégante cache une construction également fort soignée et robuste. Le cadre de l’enceinte est en aluminium moulé d’un seul tenant et enferme une solide coque en polycarbonate. En façade officient trois transducteurs actifs : deux large-bandes de 5 cm et un boomer de 6 cm. Un second boomer identique au premier est implanté à l’arrière tandis que deux radiateurs passifs rectangulaires de 4 x 7 cm, placés en haut et en bas, renforcent le grave. Ces haut-parleurs sont d’excellente qualité. Les modèles large-bandes ont des cônes en aluminium et des aimants néodyme. Les boomers ont également des moteurs à aimant néodyme et sont dotés de membranes planes en matériau composite sandwich. Ils sont montés dos à dos dans une configuration «Force Balanced» afin de réduire les vibrations parasites. De même, les radiateurs passifs sont placés en symétrie. L’amplification est assurée par des modules PurePath de chez Texas Instruments. Chaque transducteur actif dispose de son propre canal d’amplification. La réponse en fréquence de l’ensemble est optimisée par DSP tandis que l’alimentation est assurée par une batterie d’une autonomie d’un peu plus de 7 h et revendiquant une conception «eco-friendliness». Vifa annonce «le haut-parleur Helsinki est simplement construit pour une relation durable». Etant donnée la qualité de construction du produit, pour une fois, on veut bien le croire. Mais pour que la relation soit vraiment durable, il faut aussi que l’enceinte soit agréable à vivre. En matière de facilité d’utilisation, c’est le cas. L’enceinte ne possède que trois boutons : un d’allumage et d’appairage sur le côté, deux autres cachés derrière

des flèches brodées sur le tissu de la façade pour le réglage du volume. En matière de performances sonores, la Vifa Helsinki ne va pas aussi loin qu’une JBL Xtreme 2. Sa puissance acoustique est moindre et elle est un peu brillante dans le haut de spectre. Néanmoins, cette enceinte se défend pas mal. Sa restitution est d’une étonnante clarté pour une enceinte portable. Elle distille beaucoup de détails. Les timbres sont bien équilibrés, mettant en valeur les voix avec beaucoup de fraîcheur. La réponse en fréquence est d’une grande étendue, avec des basses propres d’une bonne tension, sans être trop en retrait. En conclusion : la Vifa Helsinki est une petite enceinte portable de luxe plutôt réussie.

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Spécifications

•Type : enceinte Bluetooth portable •Dimensions : 156 x 210 x 70 mm Poids : 1,4 kg •Connexion : Bluetooth 4.0 AptX/NFC et entrée mini-jack analogique •Transducteurs : 2 large-bandes de 5 cm, 2 boomers de 6 cm, 2 radiateurs passifs de 4 x 7 cm •Réponse en fréquence à ±3 dB : 58 Hz à 18 kHz

Notre avis


DACkESS9c38Pro:kHyperstreamkII SonkHautekDefinitionk3-bl384kHz DSD-56knatif Sortiekaudiok3G5mm cowon1franceGcom

Sortieksymétriquek4G4mm

distribué par

SortiekOptiqueknumérique Mémoirekjusqu’àk5w-kGo Autonomiek9Hkenklecture


3 BALADEURS ET DACs HI-RES


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CHORD

ELECTRONICS

650 € 550 €

Poly + Mojo Nous avons déjà testé l’excellent petit ampli casque/DAC audiophile nomade Chord Electronics Mojo. Nous nous intéressons cette fois-ci au Poly, qui est conçu comme son complément optionnel, un appareil multitâche qui lui sert à la fois de lecteur de carte micro-SD, de récepteur sans fil Bluetooth et d’interface de lecture de musique en réseau. Un concept étonnant qui ne nous a pas laissés indifférents. par Pierre Stemmelin Mini serveur, récepteur Bluetooth, streamer AirPlay, DLNA et Roon Ready... des possibilités qui donnent le tournis Le Chord Poly est conçu pour fonctionner uniquement avec le Chord Mojo. Il s’y emboîte côté prises micro-USB, optique et coaxiale. Il est lui-même doté d’un port micro-USB qui permet de recharger les deux appareils simultanément. Deux housses en cuir sont disponibles en option pour garder les deux produits solidaires l’un de l’autre,

bien au chaud et protégés. Les deux appareils disposent de leur propre batterie. L’autonomie annoncée est d’une dizaine d’heures, mais l’on peut aussi faire fonctionner le Chord Mojo+Poly, pendant la charge, raccordé au courant secteur. Les possibilités offertes par cette association Mojo+Poly sont multiples. Le Chord Electronics Poly possède un récepteur Bluetooth (malheureusement pas compatible AptX HD) et une antenne Wi-Fi qui lui permet de se connecter à un réseau local ou d’en


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créer un en mode «hotspot». Son petit corps, hyper solide, est en aluminium usiné (comme celui du Mojo) et intègre un slot pour carte micro-SD. L’appareil peut être utilisé comme streamer en AirPlay ou DLNA et il est Roon Ready (le meilleur système actuel de lecture de musique depuis le réseau local). Il peut aussi faire office de lecteur de carte micro-SD et transformer le Mojo en baladeur. Le son est alors restitué sur les deux prises casque du Mojo. Il est également possible de configurer ces sorties casque en mode Ligne pour brancher le Mojo+Poly à une chaîne HiFi. Par ailleurs, le lecteur de carte micro-SD est géré par le système MPD (Music Player Daemon), un système libre pour serveurs de musique. Par conséquent, on peut aussi se servir du Mojo+Poly comme d’un serveur et lire le contenu de la carte micro-SD depuis un autre appareil raccordé au réseau en utilisant le protocole UPnP/DLNA par exemple. Ajoutons enfin que le Chord Mojo+Poly sait lire toutes sortes de formats de fichiers audio Hi-res jusqu’en PCM 768 kHz et DSD256 (Quad-DSD), le DSD étant traité en DoP (DSD over PCM).

Pas totalement «user friendly», mais... Pour ma part, j’adore l’idée et le concept du Chord Poly. Mais je vous avoue que, bien qu’audiophile testeur patenté, je me suis retrouvé, au début, devant le Mojo+Poly un peu comme une poule devant une fourchette. Le système est inédit en son genre (du moins à ma connaissance). Au déballage, il paraît évident d’emboîter le Poly dans le Mojo. L’opération est toute simple, intuitive et ne demande pas d’explication. Je mets donc les deux appareils accouplés à charger sur le courant secteur à partir de la prise micro-USB du Poly. Mais ensuite, que dois-je faire ? Un petit carton dans l’emballage indique que l’on peut télécharger l’appli Chord GoFigure sur son smartphone. Je commence donc par ça, ignorant la notice que l’on est supposé télécharger également en ligne. L’appli est en anglais et demande d’activer le Bluetooth. Je lance une première recherche qui se solde par un échec. C’est normal, je n’ai pas allumé le Poly+Mojo, l’appli m’indique qu’il faut le faire. Je m’exécute et relance la tentative de jumelage qui aboutit cette fois-ci. J’ai alors le choix entre trois modes de connexion : Wi-Fi, Bluetooth ou Hotspot. Si je choisis le Wi-Fi, l’appli me propose alors de sélectionner le mode de pilotage en réseau : Roon Ready ou Everything Else (pour AirPlay et DLNA). Ensuite, il est toujours possible de changer de mode, mais attention : le Poly+Mojo doit alors se

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réinitialiser et cela prend quelques longues dizaines de secondes. À l’usage, je me rends compte que l’appli GoFigure manque de stabilité. Elle plante parfois, elle est lente, limitée dans ses possibilités et demande de garder le Bluetooth de mon smartphone activé pour piloter le Chord Poly. Sur la carte micro-SD insérée dans le Poly, elle ne semble vouloir reconnaître que les «playlists» et pas les fichiers enregistrés en désordre ou rangés dans d’autres dossiers. Elle donne accès à une présélection d’une douzaine de webradios, essentiellement de la BBC, et si l’on veut

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Spécifications (Chord Poly)

•Type : streamer et lecteur portable réservé au Chord Mojo •Lecteur de carte micro-SD intégré associé à un système DLNA serveur et renderer, SMB Server et MPD player •Liaisons Bluetooth et Wi-Fi •Batterie de 2200 mAh •Compatible DLNA, AirPlay et Roon Ready •Formats de fichiers supportés : ACC, WAV, FLAC, AIFF, OGG Vorbis, ALAC, WMA et MP3 •Résolutions supportées : jusqu’en PCM 768 kHz et DSD256 •Dimensions : 50 x 62 x 22 mm •Poids : 90 g Prix du Chord Poly : 650 € Prix du Chord Electronics Mojo : 550 € (pour ses spécifications détaillées, voir le test déjà publié sur ON-mag.fr)

Notre avis Construction

Ergonomie

Fonctions

Qualité sonore


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en sélectionner d’autres, il faut taper leur adresse URL ! Question ergonomie, on a vu beaucoup mieux. D’autant que pour ajuster le volume, on dispose des boutons lumineux du Mojo, sans repérage de niveau, et du réglage disponible dans l’appli. Les deux se marchent un peu sur les pieds. Heureusement, une fois les opérations de paramétrage effectuées, on n’a plus besoin de l’appli GoFigure pour utiliser le Poly+Mojo comme streamer (ou lecteur réseau, si vous préférez). Tout se passe bien avec Roon ou AirPlay tandis que nous n’avons noté que quelques minimes latences en DLNA en faisant appel à l’appli tierce mConnect.

...une arme fatale audiophile ? Nous avons déjà testé le Chord Mojo en tant que DAC et ampli casque. Nous en pensons le plus grand bien d’autant qu’il est capable d’alimenter tous types de casques jusqu’à des modèles d’impédance élevée de 600 Ω et qu’en outre son prix a légèrement baissé depuis notre premier essai. Cette fois-ci, nous nous sommes concentrés sur la fonction streamer qu’apporte le Poly en reliant le système à une chaîne HiFi. Pour utiliser ce mode, il est nécessaire d’appuyer simultanément sur les trois boutons du Mojo lors de l’allumage afin que ses sorties casque se commutent en sortie Ligne de niveau fixe. Nous avons retrouvé les excellentes aptitudes musicales du Chord Mojo qui se révèle aussi efficace pour alimenter un casque audiophile exigeant qu’une bonne chaîne HiFi. Couplé au Poly et piloté par Roon, il nous a fait redécouvrir avec beaucoup de plaisir de vieux morceaux de notre discothèque. Les timbres ont de la matière, de la richesse, une

très belle tessiture. Le son est à la fois souple et dynamique, avec beaucoup de vitalité, un grave vivant, énergique et profond. Sur «Opus 4» de Art of Noise (Album «The Best of Art of Noise» de 1992 en 16 bits/44,1 kHz) nous avons particulièrement apprécié la mise en perspective des voix qui se répondent en écho et forment petit à petit une rythmique complexe tandis qu’éclot la petite mélodie tournoyante du synthétiseur en arrière-plan. Chaque exclamation prend sa place précisément au sein de l’image stéréophonique qui se construit en profondeur derrière le plan formé par les enceintes. L’effet de spatialisation, appuyé par les effets de réverbération soigneusement dosés, est très réussi. Nous avons également été impressionnés par la virulence, le groove des percussions sur «Give It To Me» avec Timbaland, Justin Timberlake et Nelly Furtado (album «Shock Value» de 2007 en qualité CD). Le Mojo+Poly met à merveille en lumière le talent de producteur de Timbaland, sa signature sonore immédiatement reconnaissable, avec une rythmique à la fois très ronde, physique et explosive.

En conclusion Le Chord Electronics Mojo+Poly est un ensemble atypique, sans équivalent. Sa prise en main n’est pas évidente. Son application de paramétrage et lecture GoFigure a encore des lacunes. Cependant, si l’on se contente de l’utiliser dans certains modes que l’on maîtrise bien, sans vouloir en changer en permanence, c’est un appareil très intéressant et ultra performant. Il nous a fortement séduits musicalement parlant.

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GRADO

GW100 WIRELESS –BLUETOOTH SIEA - 323 ch des Plaines – Bât D – 06370 Mouans Sartoux – tel 04.93.47.03.06 www.3d-lab-av.com


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COWON Plenue D2

La gamme Plenue du fabricant coréen Cowon regroupe tous ses baladeurs à vocation audiophile. Le Plenue D2 en est le plus petit modèle. Il est l’évolution du Plenue D de première génération que nous avons testé en 2016 et lui apporte de nombreuses améliorations. Si esthétiquement le produit n’a pas beaucoup changé, en revanche à l’écoute, nous ne l’avons pas reconnu.

350 €

par Pierre Stemmelin

Le Cowon Plenue D2 reprend exactement le même format compact que son prédécesseur. Il est logé dans un solide cadre en matériau composite complété d’un dos en aluminium brossé et d’une façade tout en verre. On retrouve un écran tactile bien lumineux, mais d’une définition toujours un peu juste, de 2,8 pouces ainsi que, sur le côté, des boutons de volume, lecture/pause et sauts de plage. L’ergonomie offerte par tous ces éléments est toujours aussi réussie. L’interface graphique est propre à Cowon et totalement «déconnectée». Elle ne bascule pas automatiquement en mode mosaïque de pochettes comme sur les gros baladeurs de la marque. Cependant, la fonction est bien présente. On doit juste aller la chercher manuellement dans les menus. Ces menus donnent accès, comme d’habitude chez Cowon, à de nombreux modes d’égalisation et DSP que l’utilisateur a le loisir de personnaliser. Pour ce qui est des différences physiques par rapport au modèle de précédente génération, il faut aller les chercher sur la tranche supérieure du Cowon Plenue D2. Le bouton d’allumage a pris du recul afin d’éviter les erreurs de manipulation et la sortie casque est maintenant doublée. Elle comporte une traditionnelle prise mini-jack 3,5 mm asymétrique et une micro-jack 2,5 mm symétrique. La mémoire de l’appareil est également doublée. Elle passe à 64 Go et il reste possible de l’étendre avec une carte micro-SD d’une capacité pouvant atteindre 128 Go. Les changements internes du Cowon Plenue D2 sont encore plus importants. Le baladeur adopte de nouvelles puces de conversion et amplification. Il s’agit de deux Cirrus Logic CS43131 qui travaillent en symétrique. Elles apportent le support en natif du format DSD jusqu’à 5,64 MHz (DSD128) en plus du PCM jusqu’en 24 bits/192 kHz. Le gain de performance sur le papier porte sur tous les points : niveau de sortie, rapport signal/ bruit, distorsion… et, ce qui est le plus intéressant,

ces améliorations semblent avoir un gros effet bénéfique sur la qualité de restitution sonore. Pour nos tests, le Cowon Plenue D2 a fait un très bon mariage avec le casque Audeze LCD2 Closedback. Ce baladeur délivre une image sonore vaste et aérée caractérisée par beaucoup de relief et de profondeur. Ses timbres sont chauds, d’une grande richesse et d’une belle définition. Le niveau de détails est excellent. Mieux encore : ces détails sont parfaitement intégrés au message sonore. Le Cowon Plenue D2 ne joue pas la carte d’une transparence artificielle. Il est très doux, incisif juste ce qu’il faut et quand il faut, dynamique et percutant à bon escient. Son registre grave est également superbe, à la fois généreux, souple, ondulant, bien tenu et dosé. Quel sentiment d’espace, de plénitude, de matière… C’est fluide, c’est vraiment beau et ça sonne vrai en même temps. Le Cowon Plenue D2 est pour nous un must dans sa catégorie.

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Spécifications

•Type : baladeur Hi-res •Stockage : 64 Go intégré, extensible par carte micro-SD jusqu’à 128 Go •Écran : couleur, tactile, 2,8 pouces, 230x320 pixels •Formats de fichiers supportés : DSD, FLAC, WAV, AIFF, ALAC, MP3, WMA, OGG •Formats audio : jusqu’en 24 bits/192 kHz et DSD128 •Sortie : mini-jack 3,5 mm asymétrique et micro-jack 2,5 mm symétrique •Port micro-USB •Niveau de sortie : 2 Vrms asymétrique, 4 Vrms symétrique •Autonomie : 30 à 45 heures •Dimensions : 53,1 x 79,2 x 14,9 mm •Poids : 97 g

Notre avis


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ON mag - Audiophile nomade 2019

AUDIOQUEST DragonFly Cobalt

L’AudioQuest DragonFly Cobalt ressemble à une grosse clé USB revêtue d’une luxueuse peinture métallisée de carrosserie automobile. Mine de rien, il s’agit d’un vrai petit appareil audiophile intégrant un DAC USB et un ampli casque puissant. C’est le troisième du nom : il s’ajoute aux DragonFly Red et Black déjà présents au catalogue de la marque américaine et gagne plusieurs améliorations. du volume de type Bit Perfect sur 64 bits pour éviter

300 €

par Pierre Stemmelin

L’AudioQuest DragonFly Cobalt reprend le format de ses prédécesseurs DragonFly Black et Red, dans une version légèrement miniaturisée et affinée, avec un corps en métal revêtu d’une superbe finition bleu cobalt nacré (comme sa référence l’indique). Il conserve les mêmes équipements : d’un côté un port USB type A mâle et de l’autre une prise minijack 3,5 mm femelle. En complément, il est livré avec un adaptateur USB de type C de grade audiophile (conducteurs à faible teneur en carbone) de chez AudioQuest, qui permet le raccordement à un appareil Android, par exemple. Il est aussi possible de le brancher sur un appareil iOS, mais pour ce faire il faudra acheter un adaptateur Lightning en supplément. L’AudioQuest DragonFly Cobalt est une mini carte son qui permet de transformer un ordinateur (PC, Mac et même Linux), un smartphone ou une tablette en une source audiophile. Sa sortie mini-jack peut aussi bien alimenter un casque audio haut de gamme qu’attaquer une chaîne Hifi. Son fonctionnement est simplissime. Il suffit de le brancher au port USB de la source pour qu’il soit prêt. Il est «plug’n play», c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas l’installation de pilotes. Le Cobalt est le plus avancé techniquement de la série DragonFly d’AudioQuest. Il intègre un nouveau convertisseur ESS Sabre 32 bits (ES9038Q2M) doté d’un filtre à pente douce pour éviter les rotations de phase et duretés dans le haut du spectre. Son processeur Microchip PIC32MX274 est 33 % plus puissant que celui du DragonFly Black. Il met en œuvre l’algorithme «StreamLength asynchronous-transfer» et la technologie «monoClock», spécialement développés pour AudioQuest par Gordon Rankin, grand spécialiste de l’audionumérique. Ces procédés ont pour but d’apporter une réduction drastique du jitter et de limiter fortement les interférences dues aux ondes Wi-Fi, Bluetooth ou cellulaires. Ces circuits sont associés à un contrôle numérique

toute perte de résolution même à faible niveau, ainsi qu’à un ampli analogique ESS Sabre 9601 dont le niveau de sortie est de 2,1 volts.

On le voit, l’AudioQuest DragonFly Cobalt est minuscule et néanmoins bourré de matière grise audiophile. Est-ce que cela s’entend à l’écoute ? Nous répondons immédiatement par l’affirmative. Nous avons notamment essayé le Cobalt avec les casques orthoplanar Audeze LCD2 Closed-Back et Quad Era-1. Il se singularise immédiatement par son haut degré de résolution. AudioQuest déclare à son propos : «un son séducteur et d’une beauté naturelle – en y enlevant le duvet et le brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il ne les entende plus». C’est dit de façon poétique, mais assez vrai. Cette carte son de poche apporte une transparence surprenante, tout en alliant fluidité, douceur et luminosité dans le haut du spectre. Elle ne force pas le trait, sa dynamique n’est pas exacerbée, mais elle explore également bien le bas du spectre jusqu’à ses tréfonds. La restitution sur nos casques orthoplanar a une belle ampleur, de la consistance et de la maîtrise dans les graves. L’image sonore est bien construite, à la fois très détaillée, stable, aérée et en relief. L’AudioQuest DragonFly Cobalt tient donc ses promesses audiophiles.

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Spécifications

•Type : DAC-USB et ampli casque •Connectique : port d’entrée numérique USB-A, prise de sortie analogique mini-jack •Résolution native supportée : PCM jusqu’en 24 bits/96 kHz, MQA •Niveau de sortie : 2,1 volts •Accessoires fournis : housse de protection en cuir, câble adaptateur USB-C •Dimensions : 57.5 x 18.6 x 11.9 mm

Notre avis


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ON mag - Audiophile nomade 2019

BENQ

360 €

GV1 Aussi petit qu’une enceinte audio connectée, ce pico-projecteur diffuse une grande image DLP. Il a une esthétique réussie, des performances vidéo dans la moyenne et une autonomie de trois heures. Sa connectique USB-C est bien adaptée pour le fonctionnement avec les smartphones et ordinateurs de dernière génération. Sa liaison Wi-Fi est un peu plus capricieuse, mais ce vidéoprojecteur ne manque pas d’atouts malgré tout. par Jean-Pierre Labro Quand on a reçu ce petit vidéoprojecteur, on a cru un moment que l’on s’était trompé de produit. C’est que ce BenQ GV1 n’a pas la bouille habituelle d’un diffuseur d’image sur grand écran. Il ressemble plus à une enceinte connectée de type Sonos, avec ses grilles de diffusion sonore et sa verticalité afin d’assurer la diffusion du son. On a vite repéré (c’est la vista des pros) un objectif dissimulé à l’avant et des molettes de mise au point de la netteté présentes de chaque côté. Il s’agit bien d’un petit vidéoprojecteur portable. Ses dimensions lui permettent de se glisser n’importe où dans la maison. Il pèse moins d’un kilogramme, il est donc très facile à transporter. On trouve d’ailleurs dans la boîte une sacoche de transport en tissu gris qui permet de le protéger lors de déplacements.

Un petit vidéoprojecteur portable que l’on peut déplacer facilement partout Ce BenQ fait partie de la famille des picoprojecteurs. Ces derniers sont généralement

faciles à utiliser, peu encombrants mais limités en matière de performances vidéo. Ils servent essentiellement pour les jeux vidéo ou dans une chambre pour projeter ses séries favorites avec une image plus grande que celle du salon… Ce sont des compagnons de loisirs qui brillent avant tout par leur facilité d’installation et de placement. On les pose par terre ou sur une table, on règle la netteté et c’est parti pour une séance. Évidemment, on est loin du home cinéma, il n’est pas ici question de 4K ou de HDR, pour le moment il faut se contenter d’une résolution bien moindre. Ce BenQ GV1 est un 480p, c’est-à-dire que sa résolution native est de 854 x 480 pixels. Cela peut suffire pour envoyer sur le mur des vidéos en provenance d’un smartphone ou d’une tablette. N’espérez pas revivre pleinement comme au cinéma la scène du débarquement du film Le soldat Ryan. Mais on a tout de même le plaisir d’une grande image. On peut aller jusqu’à un peu plus d’un mètre de diagonale de projection, soit 60 pouces sans trop de problèmes. C’est déjà une belle sensation d’immersion !


ON mag - Audiophile nomade 2019

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Une autonomie de 3 heures qui permet de regarder un long film en entier sans recharger Ce petit BenQ est équipé d’une batterie. Son autonomie est d’environ 3 heures si vous n’abusez pas du mode cinéma en projection et si vous restez sage au niveau du volume sonore. Durant le test, on a tenu un peu plus de 2 h 30 mn sans encombre, ce qui permet de visionner un film en entier. Ce pico-projecteur est esthétiquement réussi avec son look d’enceinte connectée et sa grille caractéristique. La partie projection est située en haut du BenQ GV1. On y trouve l’objectif à ultra courte focale fixe, la molette de mise au point de la netteté et, sur le dessus, des boutons de commande. On peut ici mettre en service le BenQ GV1, régler le volume sonore ou basculer en mode enceinte Bluetooth. Une bande jaune vif sert de démarcation entre l’audio et la vidéo, la tête dédiée à la projection peut se mouvoir de 15 degrés verticalement. Voilà un point intéressant car il est n’est pas toujours facile de bien positionner un pico-projecteur. Cela donne un peu de liberté. La correction de trapèze est gérée automatiquement par le système et cela fonctionne plutôt bien.

Le choix de l’USB-C pour la connectique et une liaison sans fil capricieuse La connectique physique comporte une minuscule entrée secteur pour la recharge de la batterie ou son utilisation directe sur le courant et une prise USB-C afin de le relier à un smartphone ou à d’autres appareils dotés d’un tel connecteur. On peut regretter l’absence d’entrées supplémentaires comme une prise HDMI ou mini HDMI afin de brancher directement une console de jeu, par exemple. L’USB-C se généralise mais reste spécifique à certains smartphones et ordinateurs portables de dernière génération. Avec le GV1, BenQ livre un câble USB-C vers USB-C. Pour que l’appareil connecté soit reconnu, il faut qu’il soit compatible DisplayPort 1.1. L’interface utilisateur est assez simple à appréhender, le BenQ VG1 fonctionne sous Android mais prend des chemins pas toujours convaincants. Ainsi n’avons-nous pas réussi à connecter notre smartphone Huawei P20 pour une projection sans fil. En revanche, en passant par le port USB-C et en mettant en fonction le screen mirroring, tout a bien fonctionné. On a également essayé Google Cast pour la connexion sans fil mais cela non plus n’a pas donné de bons résultats. Avec un iPhone, c’est un peu plus simple, mais là aussi, il y a des limitations. Nous n’avons pas réussi à diffuser Netflix ou iTunes sur le BenQ VG1.

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Spécifications

•Type : pico-projecteur DLP •Technologie : puce DLP 3430 de 0,2 pouces •Résolution native : 480p (854 x 480 pixels) •Compatibilité vidéo : de VGA (640 x 480 ) à Full HD (1920 x 1080 ) •Zoom : fixe •Objectif : réglable de 15 degrés en vertical •Mise au point : manuelle •Rapport de projection : 1/3 •Luminosité : 200 lumens ANSI •Contraste : 100 00:1 •Lampe : Osram Q9 LED •Durée de vie de la lampe : 30 000 heures (mode éco) •Bruit de fonctionnement : 28 dB (mode éco) •Taille de l’écran : 75 cm à 2.5 m •Correction keystone : vertical +/- 40 degrés •Circuit intégré : Qualcomm Snapdragon 210 MSM8909 •Système d’exploitation : Android 7.1.2 •Audio : 5 W •Connectique : 1 x USB-C avec mode alternatif Display •Port, Wi-Fi, Bluetooth projection sans fil iOS et Android •Batterie : autonomie de 3 heures •Divers : télécommande, pochette de transport, câble •USB-C vers USB-C, accès à Aptoide •Dimensions (L x P x H) : 80 x 155 x 80 mm •Consommation : 24 W (0,5 W en veille) •Poids : 708 g

Notre avis Construction

Design et finition

Ergonomie

Musicalité


80

ON mag - Audiophile nomade 2019

C’est frustrant, d’autant plus que la mise en place physique du petit projecteur est si simple. Il faut donc s’armer de patience, et parfois redémarrer l’engin pour que cela fonctionne. On a eu droit à des messages d’erreur en allemand alors que nous étions en choix de langue française ! La musique passe plus aisément, l’accès aux services musicaux est rapide et le GV1 est tout de suite reconnu. BenQ utilise le magasin d’applications Aptoide et non Google Play, certaines applications y sont un peu dépassées ou pas totalement optimisées pour une utilisation sur smartphone. Là aussi, après moult tentatives infructueuses pour se connecter à Aptoide, on ne sait pas comment nous y sommes parvenus. C’est dommage que cet aspect utilisateur n’ait pas été plus réfléchi et travaillé, on rêve à une interface plus fluide, simple et aussi facile que celle de Sonos. Une mise à jour réglera certainement certains de ces désagréments. Le BenQ GV1 est en outre livré avec une télécommande ultrafine, il ne faut pas la perdre car elle est la seule capable de piloter le GV1. Cette télécommande n’est pas d’une ergonomie sans faille. Ses touches manquent de réactivité. Elle n’est pas non plus rétroéclairée. Elle donne accès à l’interface, à la validation des choix et sans elle, on ne peut accéder aux fonctions essentielles du projecteur. BenQ n’a pas mis en place d’application spécifique sur smartphone pour commander le GV1.

Des réglages Cinéma à privilégier et une grande image DLP agréable à regarder Pour débuter une séance de projection, il est préférable d’aller fureter dans les menus Image

et Son. Il existe plusieurs modes Image : TV Vif, Cinéma, Sport, lumineux, présentation, normal. Avec en plus des modes Batterie et un mode éco afin de doser la consommation d’énergie. D’après nos tests, si vous voulez privilégier la qualité d’image, il est préférable de brancher l’appareil sur le secteur. On y gagne en luminosité. Le mode Cinéma est comme souvent le plus équilibré. Il évite des dérives chromatiques trop accentuées vers le rouge sur les visages ou de brûler les blancs. Le BenQ intègre une partie audio - un haut-parleur large bande on suppose - offrant une puissance de 5 watts. C’est forcément limité pour du home cinéma mais cela reste agréable, notamment au niveau des dialogues dans une petite pièce. Là aussi il existe plusieurs modes Audio : cinéma, musique, jeu, sport et standard. Le mode Cinéma est le plus agréable pour les dialogues et l’enveloppe sonore est un peu plus large. Avec le BenQ GV1, nous avons regardé des clips en provenance de YouTube, des films via Netflix et la TV en direct. Comme sur tous les vidéoprojecteurs DLP, l’image produite est agréable avec une bonne luminosité et des couleurs assez justes. Les effets parasites arc-enciel sont quasi inexistants. La fluidité est au rendezvous lors des mouvements rapides. Cela manque certes de détails, la résolution 480p ne rend pas forcément hommage à des vidéos Full HD mais cela reste très largement visible. La taille idéale est de 60 pouces de diagonale, avec un recul d’environ 1 m on obtient une image de 78 cm de diagonale. Ce pico-projecteur a des lacunes, mais il est loin de démériter.

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“Les Libellules Rouge et Noire (“DragonFly Red and Black”) figurent parmi les meilleurs exemples d’hifi pour Monsieur Toutlemonde à jamais avoir été publiés dans notre revue. Leurs valeurs de quotient explosent le cadran. ”

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Et le top du top ! La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) €299.95 La Libellule Cobalt (“DragonFly Cobalt”) rassemble tout ce que les auditeurs aiment dans la gamme Libellule (“DragonFly”), le son superbement dynamique et séducteur, dont elle améliore la mise au point tout en enlevant le duvet et le brouillard dont l’auditeur n’avait même pas conscience jusqu’à ce qu’il ne l’entende plus ! La Cobalt dispose de la même tension de sortie 2.1 capable de tout lire que la Rouge, avec son contrôle de volume numérique à bit parfait, une qualité de rendement MQA exceptionnelle et une compatibilité parfaitement fluide avec les appareils Apple et Androïd. Quelques ingrédients importants qui expliquent la performance de Cobalt qui lui permet aujourd’hui de créer un précédent en la matière : • La puce ESS ES9038Q2M DAC dotée d’un filtre de phase minimum à coupure progressive permettant un son plus naturel. • La micropuce PIC32MX274 microprocesseur réduit l’appel de courant et augmente la vitesse de traitement de 33% par rapport aux Libellules Noire et Rouge (DragonFlys Black and Red). • Un système d’alimentation et de filtrage amélioré, conçu spécifiquement pour réduire les bruits de fond cellulaires ou encore ceux dus au Wifi ou au Bluetooth. • Comporte un adaptateur Queue de libellule DragonTail USB-C vers USB-A modulable. Toutes les Queues de Libellule (DragonTails) utilisent les câbles USB à teneur en carbone de chez AudioQuest.

DragonFly Le DAC + Preamp + Amp de Casque Du MP3 au MQA et à la Haute Résolution, les Libellules préservent tout le corps et toutes la chaleur et la couleur naturelle de votre musique. Profitez de plus de beauté musicale chez vous et partout où vous choisirez d’écouter votre musique.

—John Darko, Darko.Audio


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