Semaine d’action « Garder un œil sur les risques – un jeu d’enfant ? »
EMS
Polymédication et sécurité de la médication
Série « Changemaker »
Léo Wildhaber : l’interprofessionnalité vécue au quotidien
SwissSkills
Promotion de l’apprentissage d’assistant en pharmacie
Université de Lausanne
Jérôme Berger nommé professeur associé
Schweizer Apothekerzeitung | Journal Suisse de Pharmacie | Giornale Svizzero di Farmacia
Derma Calm®-d
Atténue les démangeaisons et apaise ainsi les piqûres d’insectes, irritations de la peau, réactions cutanées allergiques, coups de soleil
Association de deux principes actifs complémentaires:
Principes actifs /
Propriétés
Posologie
Aide au conseil
• 0,5% d’acétate d’hydrocortisone: exerce un effet anti-inflammatoire et anti-allergique, atténue les démangeaisons
• 5% de dexpanthénol: favorise la guérison de la peau
• Adultes et enfants à partir de 2 ans: 1 à 2 applications quotidiennes en couche mince, faire pénétrer la crème en massant légèrement
• Ne pas utiliser plus de 2 semaines
• L’effet rafraîchissant de la crème favorise le déploiement de toutes ses propriétés
• Sert au nettoyage de la zone cutanée inflammée ou irritée
• Peut être utilisée chez l’enfant à partir de 2 ans
L’hydrocortisone a de multiples emplois possibles, p. ex.:
Piqûres d’insectes
DermaCalm®-d
Coup de soleil, brûlures légères (sans plaie ouverte)
C: Acétate d’hydrocortisone 5 mg/1g, Dexpanthénol 50 mg/1 g. I: Pour le traitement local d’inflammations et d’irritations cutanées non infectées. Lors de réactions cutanées après des piqûres d’insectes, en cas de prurit, et coup de soleil. P: 1–2 applications quotidiennes en couche mince, en massant légèrement. CI: Hypersensibilité à l’un des composants, application aux yeux et sur des plaies ouvertes. Préc.: Enfants de moins de 2 ans. Pas d’application pendant de longues périodes. Grossesse, allaitement. Effet de rebound possible. IA: Aucune interaction n’a été identifiée à ce jour. EI: Infections, troubles métaboliques et nutritionnels, réactions de la peau. Catégorie de remise D. Pour une information détaillée: www.swissmedicinfo.ch.
En avant vers l’avenir
Chère lectrice, cher lecteur,
Il faut bien le reconnaître : suivre une assemblée des délégués pour ensuite rédiger un article à ce sujet peut sembler quelque peu ennuyeux. Il faut en effet écouter pendant des heures, ce qui, comme nous le savons toutes et tous, peut parfois sembler fastidieux. Et pourtant, l’assemblée des délégués qui s’est tenue fin juin a été très animée, sans aucune trace d’ennui. De nombreuses thématiques, des informations passionnantes et des discussions stimulantes ont marqué ces deux journées. Il est rapidement apparu que la branche, tout comme le monde politique, est en pleine évolution, notamment avec le 2e volet de mesures visant à maîtriser les coûts.
La mise en œuvre de ces mesures se profile à l’horizon, et les premières étapes nécessitent un travail important. Lors de l’assemblée des délégués, les exigences à satisfaire pour que certaines prestations soient prises en charge à l’avenir par l’assurance obligatoire des soins (AOS), comme le prévoit la révision de la loi, ont été mises en évidence. Vous trouverez plus de détails à ce sujet dans l’article consacré à l’assemblée des délégués dans ce numéro. En bref : un travail considérable est nécessaire, et il s’inscrira dans la durée.
Mais il s’agit d’un investissement important pour l’avenir. Le 2e volet de mesures visant à maîtriser les coûts renforce le rôle des pharmacies dans les soins de base, en fait un acteur encore plus important dans le système de santé et leur ouvre de nouvelles perspectives. Plusieurs délégués ont toutefois souligné que toutes
les pharmacies ne proposeront pas l’intégralité des prestations à l’avenir. Il est clair que le contexte varie d’une pharmacie à l’autre et que nombre de pharmaciennes et pharmaciens sont déjà débordés. En parallèle, il existe une certaine pression pour offrir ces prestations le plus largement possible, d’autant plus qu’elles sont prises en charge par l’AOS. « Les caisses-maladie attendent qu’une prestation AOS soit offerte dans toute la Suisse, sans quoi elles peuvent la supprimer. C’est pourquoi nous devons développer ces prestations et prendre notre place dans les soins de premier recours », a déclaré Martine Ruggli lors de l’assemblée des délégués. « De plus, si nous ne proposons pas ces prestations, d’autres le feront à notre place. » Il s’agit donc de saisir cette opportunité.
Dans ce numéro, nous donnons également la parole à deux représentantes de la jeune génération. Les deux étudiantes, qui sont sur le point de passer l’examen fédéral, parlent de leurs études de pharmacie avec sincérité, réflexion et une touche d’humour. Leur enthousiasme est palpable : quand on leur demande quels ont été les moments forts de leurs études, elles ont du mal à s’arrêter de parler. Mais elles évoquent aussi les aspects difficiles. « Il faut s’accrocher », admet Natacha Scheidegger. « Mais vous rencontrez des gens formidables et ensemble, vous y arrivez. » Toutes deux soulignent l’importance de la collaboration avec le corps médical. « Plus nous acquérons de compétences, mieux nous pouvons soulager les médecins surchargés et devenir un bon partenaire pour le corps médical », explique Melanie Santschi.
Le pharmacien neuchâtelois Léo Wildhaber, dont vous pouvez lire l’histoire dans ce numéro, incarne l’interprofessionnalité et s’y engage. Le service d’infectiologie de l’hôpital neuchâtelois et plusieurs pharmacies du canton se sont mis en réseau depuis quelque temps pour les cas d’infections au VIH nouvellement diagnostiquées. Cette collaboration interprofessionnelle a fait ses preuves, souligne Léo Wildhaber. Il est convaincu que d’autres domaines, tels que la diabétologie ou l’oncologie orale, pourraient également en bénéficier.
On le constate : les idées et l’engagement pour faire évoluer la branche sont présents un peu partout.
C’est précisément ce que nous voulons mettre en avant lors du Congrès Suisse des Pharmaciens en novembre. C’est pourquoi nous vous invitons à participer et à poser votre candidature pour le pharmaSuisse Innovation Award ! Vous trouverez plus d’informations sur : www.congrespharmaciens2025.ch.
ESCP Spring Workshop 2025: prescribing pharmacists –
Herpès labial : les conseils à donner
Oesch-Storch
Causé par le virus Herpes simplex de type 1, l’herpès labial est une infection aussi désagréable que contagieuse. Bien qu’il guérisse en général spontanément en quelques jours, il est possible d’accélérer (un peu) le processus de guérison en utilisant des préparations topiques. La prudence est de mise lorsque l’infection concerne des nourrissons ou des personnes dont le système immunitaire est affaibli. Ces groupes de personnes peuvent en effet développer des complications graves.
La famille des virus herpétiques comprend plus de 130 espèces dont huit sont pathogènes pour l’être humain. Le virus Herpes simplex de type 1 (HSV-1) entraîne des infections dans la région oro-faciale (herpès labial ou boutons de fièvre), tandis que le virus de type 2 (HSV-2) est surtout à l’origine d’infections génitales (herpès génital). C’est principalement sur la base de
la localisation de l’infection que l’on détermine s’il s’agit de HSV-1 ou de HSV-2, car, du point de vue virologique, il n’y a pratiquement pas de différences entre les protéines de ces deux virus. Après la primoinfection, tous les virus herpétiques persistent à vie dans l’organisme de l’hôte, parfois sans occasionner de symptômes. La transmission des virus herpétiques se fait par gouttelettes ou par contact direct. [1–4]
Décours de l’infection
Dans le cas des boutons de fièvre, il s’agit en général d’une réactivation du virus, autrement dit d’une infection secondaire ou tardive. Au stade prodromique, une sensation de brûlure, des picotements, une tension cutanée, des rougeurs ou une douleur légère apparaissent, mais ne persistent en général pas plus de quelques heures. Il s’ensuit une phase virale caractérisée par des vésicules souvent douloureuses, remplies de liquide et très infec-
tieuses. Celles-ci se rompent après quelques jours, puis se dessèchent et prennent l’aspect de lésions croûteuses purulentes qui guérissent en général après 7 à 14 jours maximum. Ces lésions apparaissent surtout au niveau des lèvres, plus rarement sur la muqueuse sur le palais, parfois aussi dans le nez, les oreilles, sur les organes génitaux ou au niveau des yeux. Aussi longtemps que les vésicules ne sont pas recouvertes d’une croûte, d’autres personnes peuvent facilement être infectées par simple contact avec les vésicules.
L’infection primaire a lieu en général durant l’enfance (avant le cinquième anniversaire) par transmission verticale de la mère à l’enfant et passe souvent inaperçue. Il est toutefois aussi possible que les enfants développent une gingivostomatite herpétique (ou stomatite aphteuse). Celleci s’accompagne de vésicules très douloureuses sur la muqueuse buccale avec parfois de la fièvre, une adénopathie et un état général fortement affecté. Des gels analgésiques, des comprimés à sucer ou des suppositoires fébrifuges peuvent éventuel-
Sibylle
Liste B+
lement apporter un soulagement. La prise de boissons et de nourriture devenant difficile, certains enfants courent un risque de déshydratation et doivent être hospitalisés. Après la primo-infection, les virus restent surtout présents dans les ganglions nerveux de la région du visage.
S’il y a transmission des HSV-1 dans la région génitale, les virus peuvent y déclencher un herpès génital.
Parmi les causes possibles de la réactivation des virus dans les ganglions nerveux se trouvent les infections, la fièvre, le stress, l’exposition à un rayonnement solaire intense, des fluctuations hormonales (comme pendant la menstruation, la gros-
Limites de l’automédication
Le traitement de l’herpès labial en automédication ne doit pas aller au-delà de quelques jours. Si les vésicules ne guérissent pas dans ce laps de temps ou si les symptômes s’aggravent, une consultation médicale s’impose. Par ailleurs, il faut consulter rapidement lorsque les lésions herpétiques sont étendues, qu’elles dépassent le pourtour des lèvres (zone oculaire ou région génitale notamment), en cas de fièvre, de sensation générale de maladie et si les personnes concernées sont des patientes et patients immunosupprimés, des femmes enceintes, des nouveau-nés ou des patientes et patients atteints d’eczéma atopique. [5,6]
sesse ou la ménopause) ou un système immunitaire affaibli (p. ex. suite à un traitement immunosuppresseur à base de stéroïdes ou de cytostatiques ou suite à une infection par le VIH). [1–9]
Complications
Une infection par le HSV-1 est normalement bénigne. Toutefois, les nouveau-nés et les personnes concernées par une immunosuppression sont exposées à un risque d’évolution sévère avec, parfois, des complications potentiellement mortelles. En cas de système immunitaire déficient, par exemple suite à une infection par le VIH, l’infection par le HSV-1 peut se prolonger pendant des semaines ou plus et se disséminer.
Il arrive, dans de rares cas, que le HSV-1 infecte l’œil et provoque une kératite herpétique, aussi appelée herpès oculaire. Elle est particulièrement redoutée, car elle fait partie des principales causes de cécité dans le monde.
Les HSV peuvent aussi conduire à des infections du système nerveux central telles que la méningite virale ou l’encéphalite herpétique.
Si les virus de l’herpès sont présents dans leur zone génitale au moment de la naissance, les femmes enceintes peuvent dans certains cas transmettre les virus à l’enfant à naître. Une infection néonatale est alors possible au cours de l’accouche-
Tableau 1. Exemples de préparations topiques à utiliser en cas d’herpès labial [3,10]
Classes de substances actives (exemples) Posologie
Virostatiques
Aciclovir 50 mg/g crème
Appliquer 5 fois par jour (environ toutes les 4 heures) pendant 4–10 jours
Penciclovir 10 mg/g crème (aussi en crème teintée) Environ toutes les 2 heures au cours de la journée pendant 4 jours
Produits à base de zinc
Sulfate de zinc heptahydraté 5 mg/g + héparine sodique 175 UI/g sous forme de gel
Antiseptiques
Appliquer en couche mince 3 à 6 fois par jour pendant 7–10 jours au maximum
Povidone iodée 100 mg/g onguent Appliquer une à plusieurs fois par jour
Médecine complémentaire
Extrait de mélisse hautement concentré sous forme de baume labial
Appliquer 2 à 4 fois par jour
ment. La morbidité et la mortalité de l’infection néonatale à HSV disséminée et non traitée sont élevées.
L’eczéma herpétiforme est une infection herpétique qui se propage sur le terrain d’une autre maladie cutanée inflammatoire, comme par exemple l’eczéma atopique. L’eczéma herpétiforme est souvent la principale infection à HSV, mais peut également résulter d’une infection récidivante chez les patientes et patients atteints de dermatite atopique. L’atteinte cutanée peut se propager sur une surface relativement importante et les personnes concernées se sentent mal et ont une forte fièvre. [5,7,8]
Traitement topique
Le but du traitement local est de soulager plus rapidement la douleur et d’accélérer la guérison des lésions. Le choix du traitement dépend surtout des préférences de la patiente ou du patient et de ses expériences précédentes. Les virostatiques topiques aciclovir et penciclovir sont les seules substances dont l’efficacité est démontrée, mais il existe de nombreuses autres options de traitement, notamment dans le domaine de la médecine complémentaire ou sous forme de dispositif médical (patchs). En première intention, on a recours aux virostatiques, aux astringents ou aux médicaments phytothérapeutiques. Grâce aux préparations topiques, il est
Remarques
• Liste B+ : tubes de 5 et 10 g
Liste D : tubes de 2 g
• Ne pas utiliser chez les enfants <12 ans
Contient du propylène glycol et peut occasionner des irritations locales
• Ne pas utiliser chez les enfants <12 ans
• Ne pas utiliser chez les enfants <1 an ni en cas de troubles de la fonction thyroïdienne/maladies thyroïdiennes
possible d’atténuer les douleurs et la tension cutanée et de réduire la durée des symptômes de 1 à 2 jours au maximum. Des exemples de préparations topiques sont mentionnées dans le tableau 1. [3,6,9]
Virostatiques
Pour le traitement topique, les virostatiques aciclovir et penciclovir sont disponibles sous forme de crèmes. Après activation intracellulaire, l’aciclovir et le penciclovir sont utilisés en tant qu’analogues de la guanosine pour la synthèse de l’ADN viral, ce qui entraîne ensuite un arrêt de la réplication virale. Une utilisation dès les premiers signes, c’est-à-dire au stade prodromique, est recommandée.
• L’aciclovir raccourcit la durée de la maladie à condition de débuter le traitement dans les 12 heures suivant l’apparition des premiers symptômes. Le schéma posologique est de 5 applications par jour à intervalles d’environ 4 heures durant 10 jours au maximum.
Une des préparations commercialisées contient de l’hydrocortisone en plus de l’aciclovir. Le corticoïde doit aussi contribuer à atténuer la sévérité des symptômes et à accélérer le processus de guérison.
L’aciclovir topique à la concentration de 50 mg/g est disponible en tubes de 5 et 10 g qui figurent dans la liste B+. Selon leur autorisation, ces préparations sont également indiquées en cas d’herpès génital. Toutefois, conformément aux lignes directrices actuelles, le traitement systémique par des virostatiques est l’option recommandée en cas d’herpès génital. Par ailleurs, le traitement de l’herpès génital est du ressort d’une ou d’un médecin.
• En crème, le penciclovir s’applique environ toutes les 2 heures au cours de la journée pendant 4 jours. Le traitement peut débuter même après l’apparition des premières vésicules. Son efficacité est moins bien établie que celle de l’aciclovir.
L’aciclovir comme le penciclovir ne réduisent toutefois pas la survenue de récidives et ne limitent pas le risque de transmission. [2,3,6,9–12]
Astringents
À la fin de la phase virale, le traitement sert essentiellement à assécher les lésions et à prévenir une surinfection bactérienne des lésions cutanées.
Les produits à base de sulfate de zinc sont indiqués durant cette période en raison de leurs propriétés astringentes, encore renforcées par l’ajout d’héparine. Comme on attribue aussi un effet virostatique aux ions zinc, les préparations topiques à base de zinc peuvent également être utilisées dans la phase virale initiale de l’éruption. Les taux de réussite sont considérés comme plutôt faibles. [2,4,6]
Antiseptiques
En automédication, les antiseptiques locaux à base de povidone iodée sont un complément utile. Ils préviennent ou combattent une surinfection bactérienne. [2,4]
Médecine complémentaire
Si la cliente ou le client souhaite un produit issu de la médecine alternative, on peut par exemple lui recommander un produit à base d’extrait sec de feuilles de mélisse. On attribue également un effet antiviral à cet extrait. Les composants de l’extrait de mélisse sont supposés réduire
l’activité des virus herpétiques et bloquer les récepteurs à la surface des cellules cutanées, ce qui les empêche de pénétrer dans ces cellules. L’efficacité clinique n’est cependant pas suffisamment démontrée. Rhus toxicodendron, Dulcamara et Hepar sulfuris figurent notamment parmi les souches homéopathiques utilisées contre l’herpès labial. [2,4,6,9]
Pansements
Suivant le principe de la cicatrisation en milieu humide, les patchs hydrocolloïdes semi-occlusifs favorisent la ré-épithélialisation et limitent la formation de croûtes. Ils protègent également contre une dissémination des virus après un contact involontaire et préviennent la contamination des lésions par d’autres micro-organismes. Le patch doit rester sur les vésicules jusqu’à ce qu’il se décolle de lui-même. Maquillage et rouge à lèvres peuvent être utilisés sans problème pour masquer le patch. [2,4,6]
Traitement systémique par des virostatiques
Un traitement systémique peut être nécessaire dans certaines situations, par exemple en cas d’eczéma herpétiforme ou d’éro-
Conseils à donner : règles générales de conduite [3,5,6,8]
• Ne pas toucher la zone infectée, le cas échéant se laver soigneusement les mains.
• Pendant l’éruption, porter des lunettes plutôt que des lentilles de contact pour éviter une éventuelle dissémination dans les yeux.
• Ne pas partager de verres, de services, de linges ou de serviettes avec d’autres personnes. Pas de contact direct de peau à peau ou de peau à muqueuse (baisers, rapports sexuels (génitaux ou oro-génitaux)). Prudence surtout en présence de nourrissons et d’enfants en bas âge : pendant l’éruption, renoncer aux baisers et aux câlins, porter un masque pendant l’allaitement.
• Appliquer les préparations topiques à l’aide d’un coton-tige propre.
• Ne gratter ni les vésicules ni les croûtes.
• Éviter les rayons UV, utiliser éventuellement un écran total pour les lèvres.
Il est possible d’accélérer un peu le processus de guérison en utilisant des préparations topiques.
sions très marquées. On utilise alors en priorité l’aciclovir ou, alternativement, le valaciclovir ou le famciclovir (par les voies orale ou parentérale). Cinq jours de traitement sont en général suffisants; avec une réduction de la durée de la poussée d’environ un jour, l’efficacité est relativement modeste chez les personnes immunocompétentes. Chez les patientes et patients immunodéprimés, un traitement systémique est l’option de choix; en raison du risque de récidive, il est souvent suivi d’un traitement antiviral suppressif. [3,5,9] n
Adresse de correspondance
Sibylle Oesch-Storch
Dr phil., pharmacienne
Courriel : s.oesch-storch@gmx.ch
Littérature
[1] SURF Guidelines en médecine interne générale, version en ligne. Herpes simplex virus (HSV). Disponible sur https://surfmed.co. Dernière consultation le 26.05.2025.
[2] Finke D. Herpes-Viren – Einmal infiziert, immer infiziert (30.01.2022). Disponible sur www.pharmazeutische-zeitung.de. Dernière consultation le 26.05.2025.
[3] Pharma-News, le journal de l’équipe officinale (2020, n° 178). Triage et prise en charge en pharmacie lors d’infections cutanées virales (herpès). Disponible sur www.pharmacap.ch. Dernière consultation le 26.05.2025.
[4] Hinsken A. Bumerang Lippenherpes (29.06.2023). Disponible sur www.deutscheapotheker-zeitung.de. Dernière consultation le 26.05.2025.
[5] Kremser K, Kopacek A. Lippenherpes: Wie es dazu kommt und was man tun kann (03.10.2023). Disponible sur www.apotheken-umschau.de. Dernière consultation le 26.05.2025.
[6] Bruhn C. Lucky lips (24.05.2018). Disponible sur www.deutsche-apotheker-zeitung.de. Dernière consultation le 26.05.2025.
[7] Le Manuel MSD pour les professionnels. Infections par le virus Herpes simplex (HSV), mise à jour 12/2023). Disponible sur www.msdmanuals.com. Dernière consultation le 26.05.2025.
[8] Kinder- & Jugendärzte im Netz. Herpes simplex. Disponible sur www.kinderaerzte-im-netz.de. Dernière consultation le 26.05.2025.
[9] Pharma-News, le journal de l’équipe officinale (2017, n° 143). Traitements topiques contre les boutons de fièvre. Disponible sur www.pharmacap.ch. Dernière consultation le 26.05.2025.
[10] Information sur le médicament. Disponible sur www.swissmedicinfo.ch. Dernière consultation le 26.05.2025.
[11] Office fédéral de la santé publique (OFSP). Remise simplifiée des médicaments soumis à ordonnance: liste des médicaments (Liste B+, état octobre 2024). Disponible sur https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home.html. Dernière consultation le 26.05.2025.
[12] Deutsche STI-Gesellschaft (DSTIG). Leitfaden STI-Therapie (4. Auflage 2023/2024). Disponible sur www.dstig.de. Dernière consultation le 26.05.2025.
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Série sur les EMS, 2e partie
Polymédication et sécurité de la médication
Les pharmaciennes et pharmaciens peuvent soutenir les EMS dans tous les domaines ayant trait à la sécurité de la médication. Dans ce deuxième article de la série, nous nous intéressons aux aspects technologiques, aux activités et processus ainsi qu’à l’influence de l’environnement de travail. Nous présentons par ailleurs l’indicateur de qualité médical (IQM) « polymédication ».
Aspects relatifs à la sécurité de la médication (suite)
3. Outils et technologies
Échange électronique de données sur la santé La communication électronique entre le corps médical et pharmaceutique ou l’amélioration de l’accès aux données communes encouragerait et simplifierait la
collaboration interprofessionnelle. Elle optimiserait ainsi la sécurité de la médication dans les EMS.
En Suisse, l’échange de données électroniques sur la santé entre les pharmaciens et les médecins de famille varie beaucoup en fonction de la région linguistique. L’étude de Favez et al. réalisée en 2023 a montré que dans la plupart des EMS, un tel échange de données électroniques ne se fait pas encore, alors qu’il serait pourtant une condition nécessaire à la réussite de la collaboration interprofessionnelle. Le manque d’accès à des données sur la santé importantes des résidentes et résidents complique le travail clinique des pharmaciens. Sans diagnostics connus ni paramètres de laboratoire pertinents, comme la fonction rénale, il n’est pas possible de procéder à la revue exhaustive de la médication et au conseil pharmaceutique qui en résulte. Cet état de fait se reflète aussi dans les résultats de l’étude : dans les EMS de Suisse alémanique interrogés, moins de 60 % des phar-
maciens ont assumé une mission de pharmacie clinique ou pu accomplir des activités cliniques.
Accès aux outils d’aide à la décision clinique Pour le personnel officinal et des soins, le fait d’avoir accès aux outils d’aide à la décision clinique (Clinical Decision Support Tools) augmente la sécurité de la médication. En fonction du logiciel utilisé, les EMS ont accès à de tels outils, grâce auxquels il est possible de vérifier les interactions avec d’autres médicaments, mais aussi avec certains aliments, ainsi que les médicaments potentiellement inappropriés (MPI) pour les personnes âgées, les posologies en cas de fonction rénale réduite, etc. Quand ces outils sont disponibles, le personnel de soin manque toutefois souvent de temps pour mener ces investigations, ou il n’a pas assez de connaissances spécialisées en pharmacie pour pouvoir interpréter les données (p. ex. chez les professionnels de la santé fréquemment impliqués dans le processus de médication). Marcum et al.
Barbara Lardi, Franziska Zúñiga, Jianan Huang, Carla Meyer-Massetti
(2013) ont pu montrer que l’usage d’un tel système sur une période de six mois a permis de découvrir 50 fois plus d’erreurs de médication que l’examen classique des dossiers des résidents.
De façon générale, les EMS de Suisse alémanique sont toutefois peu nombreux à avoir implémenté ces systèmes d’aide à la décision clinique (Clinical Decision Support Systems, CDSS) et à les utiliser de manière concluante. Enfin et surtout, ces outils représentent pour les EMS un facteur de coûts à ne pas sous-estimer.
4. Activités et missions
Les processus suivants font tous partie de la gestion des médicaments : de la prescription à la surveillance en passant par la préparation, la remise et la documentation. Des erreurs peuvent se produire partout (voir aussi fig. 1 dans la 1re partie, pharmaJournal 6–7/2025). La surcharge de travail et la pression liée à la contrainte de temps influencent considérablement la sécurité de la médication. Une assistance pharmaceutique permet d’analyser les différents processus et, si possible, de les simplifier et de les optimiser. En élaborant des procédures standardisées dans un SAQ, le pharmacien peut apporter une contribution
Conseils pour la pratique : éviter les erreurs de transmission d’ordonnances dans le système informatique
• Obligatoirement établir et documenter le double contrôle indépendant lors de la transmission des ordonnances papier dans le programme informatique du système d’assurance qualité (SAQ) (ou saisie protégée par mot de passe effectuée directement par la ou le médecin).
• Mise à disposition d’une liste de contrôle comportant des considérations pharmaceutiques complémentaires (p. ex. : ce médicament peut-il être préparé pour une semaine ? S’agit-il d’un stupéfiant ? Y a-t-il d’autres exigences spéciales relatives à la conservation, à l’administration, etc. ?).
• Procéder si possible au contrôle de la plausibilité (p. ex. : ce traitement a-t-il un sens pour la résidente X ?).
• Consigner les investigations éventuelles.
importante à la sécurité de la médication. Les instructions de travail formulées en collaboration avec le personnel des soins doivent être validées par la ou le responsable technique (Rt) et le personnel des soins doit bénéficier d’une formation intensive. Les nouveaux membres du personnel ne doivent pouvoir effectuer des activités en lien avec des médicaments qu’après avoir été initiés au SAQ et à l’ensemble des processus ayant trait à la gestion de la médication (y c. documentation de la formation). Ici encore, le pharmacien peut avoir un rôle de soutien en vérifiant par exemple, dans le cadre d’un audit, la mise en œuvre du SAQ et en apportant son aide dans le développement des mesures. 91,5 % des EMS interrogés lors de l’étude SHURP réalisée en Suisse disposaient de règles et directives internes sur le processus de médication (Zúñiga et al. 2018). Néanmoins, selon les indications des responsables de service, des processus pour rechercher systématiquement les cas de polymédication et adapter le nombre de médicaments des résidents n’avaient été appliqués que dans 48,3 % des services (n = 186). Moins d’un quart des EMS disposait de listes des préparations à privilégier (liste d’assortiment) et 12,7 % d’entre eux avaient une liste d’identification des MPI.
5. Environnement de travail
Une organisation judicieuse de l’environnement de travail et des processus réduit le risque de s’interrompre et de se laisser distraire pendant la préparation des médicaments. Parfois, des mesures simples peuvent aider à supprimer de telles sources d’erreurs (voir encadré page 10). Néanmoins, celles-ci doivent d’abord être identifiées en tant que telles. Afin de pouvoir trouver la cause de telles erreurs systémiques, il est essentiel de documenter et d’analyser rapidement et régulièrement toutes les erreurs de préparation. L’accumulation de certains types d’erreurs ou l’augmentation des erreurs à certaines heures de la journée peuvent fournir des indications précieuses sur la base desquelles il est possible d’engager des mesures de réduction des erreurs.
Devoir s’interrompre pour répondre aux questions de l’équipe soignante est souvent inévitable et réduit la capacité de
Conseils pour la pratique : mettre à jour régulièrement le SAQ et veiller à la formation
• Un journal des modifications fournit des renseignements sur l’utilisation du SAQ au quotidien : Un SAQ bien implémenté au quotidien entraîne automatiquement des adaptations et des améliorations qui doivent être consignées dans un journal des modifications.
• Formation du personnel des soins sur les instructions de travail standard contraignantes (SOP = Standard Operating Procedure) ; plus particulièrement, elles ne sont valables que si elles ont été validées par la ou le Rt.
• En général, au moins une formation annuelle dispensée par les pharmaciens est recommandée; la participation à celle-ci est documentée. Afin d’atteindre l’ensemble du personnel, il se peut qu’il soit nécessaire de répéter l’offre.
concentration, notamment quand la préparation se fait dans la salle de soins. Dans un hôpital suisse, 36,8 interruptions par heure ont été comptabilisées en moyenne pendant la préparation et 27,5 pendant le double contrôle. Grâce aux formations et au port de gilets munis de l’inscription « Prière de ne pas déranger », il a été possible de réduire les interruptions pendant la préparation à 28,3 par heure et à 15 par heure pendant le double contrôle. Cette mesure a permis non seulement de réduire considérablement le temps de préparation, mais aussi d’abaisser clairement le pourcentage d’erreurs (Huckels et al. 2017).
Des formations et le port de gilets réduisent le pourcentage d’erreurs.
Conseils pour la pratique : mesures possibles pour réduire les sources de distraction et les interruptions pendant la préparation des médicaments
• Prévoir si possible une salle séparée pour la préparation et le contrôle des médicaments (cela est en général exigé dans les nouvelles constructions et en cas de transformations). Maintenir la porte de la salle fermée pendant la préparation ; placer une pancarte correspondante sur la porte.
• Poser des stores à enroulement sur les portes ayant des vitres.
• Si les médicaments sont préparés dans la salle de soins, il faut porter un casque anti-bruit et/ou un gilet avec l’inscription « Ne pas déranger » (associée à une formation, cette mesure a, selon une étude réalisée en Suisse, entraîné une réduction considérable des erreurs de préparation ; Huckels-Baumgart et al. 2017).
• Confier officiellement le téléphone à une ou un collègue ou dévier la ligne.
• Organiser le planning de façon à ce que la personne en charge de la préparation des médicaments ne doive pas réaliser des soins pendant qu’elle s’occupe de cette tâche spécifique.
• Confier régulièrement la préparation des médicaments à toutes les personnes ayant la compétence de le faire, de sorte qu’une certaine routine puisse s’installer.
Le grand potentiel que recèlent les interventions pharmaceutiques a déjà été présenté. Sur le plan fédéral, la nécessité d’agir au niveau des EMS a toutefois été reconnue et des instruments qui doivent servir à réduire la polymédication inadéquate ont été créés. Des indicateurs de qualité médicaux ont été établis dans cette optique. Ceux qui sont pertinents pour le corps officinal dans le cadre de l’assistance pharmaceutique des EMS sont présentés ci-après.
Introduction d’indicateurs de qualité médicaux
Dans la littérature internationale, on parle en général de polymédication en cas de
prise journalière d’au moins cinq médicaments. Pour les EMS de Suisse, la limite de la polymédication dans le cadre de l’indicateur de qualité est fixée à neuf principes actifs ou plus.
Depuis 2019, les établissements médico-sociaux de Suisse sont tenus de soumettre des données relatives à six indicateurs de qualité médicaux (IQM) à l’Office fédéral de la statistique (OFS). L’IQM « polymédication » évalue le pourcentage de résidents qui ont utilisé au moins neuf principes actifs au cours des sept derniers jours ayant précédé l’assessment (d’ici 2026, on passera aux trois derniers jours).
La prise en compte de la polymédication peut ainsi contribuer à identifier les effets indésirables ou les interactions et à éliminer les principes actifs inutiles ou même nocifs, et a donc le potentiel d’améliorer la qualité de vie des résidents.
Selon l’évaluation de l’IQM « polymédication », entre 21 % et 40 % des résidents des établissements médico-sociaux de Suisse ont utilisé chaque jour au moins neuf principes actifs en 2022. Cependant, cette valeur limite purement quantitative n’indique absolument pas si la polymédication est adéquate ou non.
Les IQM pour l’échange entre pairs en comparaison cantonale
Même si les IQM ne représentent que partiellement la qualité des soins, ils donnent des indications, dans ces thématiques, sur le potentiel de développement au niveau de l’EMS ou en comparaison avec d’autres établissements. Il convient toutefois ici de replacer systématiquement les valeurs dans le contexte global. L’IQM « polymédication » d’un EMS spécialisé dans la démence pourrait être différent. Pour le rapport public, l’IQM est toutefois ajusté au risque avec le degré des déficiences cognitives, le niveau de soins requis et l’âge des résidents. Par conséquent, les différences relatives à ces trois thèmes sont déjà prises en considération pour l’établissement du rapport. Les valeurs en elles-mêmes, mais aussi l’évolution au fil des ans contribuent à montrer les domaines présentant des défis spécifiques et un potentiel élevé d’amélioration. Si une
valeur est nettement supérieure à la valeur moyenne cantonale, cela indique assurément qu’il faut chercher des explications et, au besoin, engager des mesures éventuelles. Cette analyse fait partie d’un système apprenant, dans la mesure où les IQM ne sont qu’un point de départ pour l’application de mesures de promotion de la qualité, pour le bien des résidents.
Algorithme pour la mesure de l’IQM « polymédication »
CURAVIVA a publié une fiche d’information définissant un mode de comptage contraignant. En pratique, il s’avère néanmoins nécessaire d’avoir des connaissances spécialisées pour saisir correctement les principes actifs. Dans le cadre du programme national de mise en application « Qualité des soins de longue durée dans les établissements médico-sociaux » (NIP-Q-UPGRADE1), on a constaté que le comptage n’est pas facile à mettre en œuvre et peut parfois déboucher sur des résultats différents (différence entre le comptage manuel ou automatisé et en fonction du logiciel utilisé). Les algorithmes pour le comptage sont donc remaniés par l’équipe NIP-Q-UPGRADE en collaboration avec les développeurs afin d’éliminer les confusions et de simplifier le comptage automatisé (voir fig. 2). Avec le programme NIP-Q-UPGRADE, les bases sont également posées pour obtenir ou étendre les résultats scientifiques sur les mesures d’amélioration de la qualité. Il ne faut compter que les médicaments avec code de produit thérapeutique (code ATC) prescrits par un médecin et autorisés par Swissmedic qui sont habituellement prescrits dans les soins de longue durée (p. ex. médicaments synthétiques, phytomédicaments, médicaments biotechnologiques). Les principes actifs de médicaments ayant un potentiel d’interactions systémiques sont comptés. Les médicaments de réserve sont comptés s’ils ont été administrés dans l’intervalle de contrôle (désormais) de trois jours. Les préparations avec libération retardée le sont si une prescription active était disponible pendant la phase de saisie de trois jours.
• Les combinaisons d’insuline basale, d’insuline mixte et d’insuline bolus comptent ensemble pour un, indépendamment de la combinaison d’insuline et du nombre d’injections
Les produits suivants ne sont pas comptabilisés :
• Solutions électrolytiques (B05BB01)
• Préparations magistrales (contiennent certes notamment des principes actifs à effet systémique, mais elles ne peuvent être prises en considération dans un comptage automatisé, donc elles ne sont pas comptabilisées.)
• Dispositifs médicaux
• Compléments alimentaires
• Produits chimiques
• Médicaments sans potentiel d’interaction systémique
• Codes de produits thérapeutiques Swissmedic explicitement exclus
Produits prescrits médicalement
Médicaments autorisés par Swissmedic Catégories de remise A, B, D et E
Codes de produits thérapeutiques Swissmedic inclus, p. ex. Médicaments synthétiques • Phytomédicaments Médicaments biotechnologiques
Potentiel d’interaction systémique Toutes les formes galéniques solides Formes galéniques topiques à action systémique, etc.
Médicaments non autorisés par Swissmedic Préparations magistrales Dispositifs médicaux Compléments alimentaires Produits chimiques
Codes de produits thérapeutiques Swissmedic exclus, p. ex. Produits sanguins • Antidotes, antivenins Médicaments ayurvédiques, homéopathiques, tibétains, anthroposophiques, etc. Préparations à base de bactéries et de levure, etc.
Aucun potentiel d’interaction systémique, p. ex. Produits de soins pour la peau, soins des lèvres Soins lavants intimes Larmes artificielles
LTC ASC = nombre de principes actifs Tous les autres médicaments LTC ASC = 1 -Phytomédicaments - Préparations d’insuline - Préparations à base de vitamines - Suppléments minéraux - Toniques LTC ASC = 0
Solutions électrolytiques Solution NaCl, liquide de Ringer, etc.
LTC ASC : long term care active substance count
Exemple de comptage des principes actifs pour l’IQM « polymédication » :
Ordonnance
Aspirine Cardio®
Perindo Amlo Indap Mepha® 10/5/2,5
Atorvastatin Sandoz® 20 mg
Padma® 28 N
Principes actifs
Acide acétylsalicylique 100 mg
Périndopril 10 mg
Amlodipine 5 mg
Indapamide 2,5 mg 3
Atorvastatine 20 mg 1
Médicament tibétain à base de plantes 0
Becozym® forte Complexe de vitamines B 1
Magnesiocard® 10 mmol
Aspartate de magnésium
Fentanyl-Mepha® patch 12 mcg/h, toutes les 72 h Fentanyl 12 mcg/h
Redormin® forte 500 mg
Zoldorm®, au besoin ½ comprimé avant de dormir ; dernière administration il y a 5 jours
Lacrycon® gel ophtalmique
Excipial® U Lipolotion
Perenterol® 500
IQM « polymédication »
Extrait sec de valériane
Extrait sec de houblon
Zolpidem 10 mg
Acide hyaluronique
* n’est plus comptabilisé, car 1 point a déjà été comptabilisé pour Becozym®.
Potentiel lié aux interventions pharmaceutiques
L’IQM « polymédication » doit contribuer à identifier les résidents qui sont particulièrement exposés à des problèmes associés à la médication, notamment en raison d’une polymédication inadéquate. L’IQM fournit certes une indication relative sur les résidents potentiellement à risque, mais ne permet pas d’affirmer si les médicaments prescrits sont utiles. En fonction de l’objectif thérapeutique, une polymédication peut également s’avérer judicieuse. L’IQM « polymédication » amène toutefois aussi l’équipe thérapeutique à regarder la situation de plus près.
En 2021, trois IQM supplémentaires ont été proposés (escarres, revue de la médication et projet anticipé de soins), qui sont en cours d’élaboration et de définition. La mesure de ces trois indicateurs sera mise sur les rails pour 2026, de façon à pouvoir effectuer les premières analyses. Ce n’est qu’une fois ces analyses terminées qu’une décision définitive sera prise pour savoir si tous les nouveaux IQM ou seulement une partie de ceux-ci sont recommandés par l’Office fédéral de la santé publique pour le rapport public. La simple prise en compte de la polymédication n’améliore concrètement la qualité de vie des résidents que si des mesures supplémentaires y sont inférées, comme une revue de la médication. Dans ce contexte, un IQM « revue de la médication » est donc également introduit et recèle un grand potentiel pour la collaboration interprofessionnelle impliquant le corps officinal. Ce nouvel IQM « revue de la médication » sera présenté en détail dans la 3e partie de la série d’articles. n
Littérature sur demande
Adresses de correspondance
Dre sc. nat. Barbara Lardi-Studler
Courriel : barbara.lardi@hin.ch
Prof. Dre phil. II Carla Meyer-Massetti
Courriel : carla.meyer-massetti@unibe.ch
Figure 2. Nouveau mode de comptage (simplifié) pour la mesure de l’IQM « polymédication » à partir de l’automne 2025
Série « Changemaker »
Pour que chaque patient se sente en confiance
A la tête de la Pharmacie du Marché à Vevey, Léo Wildhaber est habité par une passion aussi vive que son ancêtre qui avait fondé la Pharmacie de l’Orangerie à Neuchâtel voici 113 ans. Il alchimise tradition et modernité. Son voeu : pérenniser la collaboration avec les hôpitaux pour que chaque patient se sente inclus et entouré – notamment en matière d’IST.
La Grande Place de Vevey est baignée d’un soleil sans nuages. C’est le jour de marché, comme chaque mardi. Il y en a, des tissus sur l’étal. Les classiques en carmin, ambre ou vert bouteille, en motif cachemire, fleuri ou à pois jaune vif. Sans compter les étoffes cachées dans les recoins ou sous d’autres matières. On pourrait ne pas les voir.
Peut-être en va-t-il ainsi, aussi, de la diversité des patients. Certains se voient
tout de suite, d’autres se devinent à peine. Ils ont toutes sortes de raisons d’entrer dans une pharmacie, mille et une questions en tête en fonction de leur vécu et de leur personnalité. Et puis, il y a également des motifs de ne pas oser en franchir le seuil. Ce peut être la gêne ou la crainte d’être incompris, voire jugé. Il est donc primordial de tisser une forme de filet de sécurité, pour que chaque patient soit pris en compte et accompagné.
Tel est l’avis de Léo Wildhaber, 39 ans. Un pharmacien au verbe clair et aux yeux limpides. Il nettoie soigneusement ses lunettes, ne veut rater aucun détail. Finesse et sensibilité transparaissent à travers sa voix et son phrasé précis. Instantanément s’installe une atmosphère de grande ouverture, faisant sentir que tout ce qu’on souhaite aborder pourra l’être. Un art de l’écoute. Un respect des silences, comme en musique. Il laisse son interlocuteur cheminer sur sa propre partition.
Un art de l’écoute
Le Neuchâtelois tient à cultiver un environnement sécurisant. Il s’enthousiasme pour l’entretien motivationnel, un processus qui, après l’acceptation d’une maladie, facilite celle du traitement. Objectif : devenir partenaire du patient. Tenter de lui transmettre la motivation en permanence, c’est risquer qu’il dise oui uniquement par convention. Mieux vaut être suffisamment attentif pour déceler à quel moment la personne est prête à recevoir certaines informations. Quelques paroles ou une question peuvent indiquer un signe d’ouverture. « Si on intervient au bon moment, on touche la cible. »
Cette posture de non jugement englobe aussi l’utilisation des outils numériques. « J’ai besoin de cette crème ! » « Pourquoi ? » « C’est ChatGPT qui me l’a dit. » Avant, lorsque les gens arrivaient avec des infos trouvées sur internet, la réponse était
souvent : « Ne lisez pas ça. » Aujourd’hui, il est impossible de les en empêcher. Cela appelle une posture neutre : « Cette question à l’IA, posez-la moi aussi, et on compare les résultats. » A la fin, la personne doit être convaincue. C’est important, d’autant plus que tout échec d’inclusion d’un patient dans une décision médicale implique des surcoûts pour le système de santé, souligne Léo Wildhaber.
Collaboration interprofessionnelle dans les cas de VIH
Pour un accompagnement au plus près des besoins de chacun, la collaboration développée pour la prestation du « suivi d’adhésion en officine » a été une aubaine. Le service d’infectiologie de l’hôpital neuchâtelois et plusieurs pharmacies du canton se sont mis en réseau pour les cas de
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nouvelles infections au VIH. Le service d’infectiologie demande au patient s’il souhaite bénéficier de cette prestation de suivi proposée en pharmacie. Ce dernier peut ainsi avoir un interlocuteur pharmaceutique direct pour tous les aspects de la thérapie entre les rendez-vous médicaux, plutôt que d’être lâché dans la nature avec des doutes ou difficultés.
Un premier entretien a lieu pour faire connaissance avec le médicament et commencer à l’apprivoiser, suggérer des bonnes habitudes de prise et trouver des solutions pour les éventuels freins rencontrés. Les suivants ont lieu mensuellement. Lorsque le traitement est bien établi, le suivi est espacé. Au début, un pilulier électronique est utilisé. Cela peut sembler être un contrôle, mais la réalité est bien différente. Il s’agit d’accompagner la personne, en la laissant s’exprimer, relève Léo Wildhaber. Identifier les barrières et trou-
ver des stratégies, en se concentrant sur ce qui favorise une bonne prise du médicament.
Exemple : « Je prends le comprimé le matin, car c’est facile pour moi. » Après vérification, cela peut ne pas être aussi simple le week-end, surtout en cas de grasse matinée. Autre situation : « En semaine, je ne prends pas la boîte avec moi, parce qu’elle fait du bruit dans mon sac ! » Même si personne alentour ne sait que c’est un pilulier pour le VIH, le patient sait. Ça peut le stresser.
Les pharmacies neuchâteloises ont ainsi appris à entretenir des échanges réguliers avec le service d’infectiologie dès qu’elles identifient un problème, toujours avec l’accord du patient. Entretemps, de nouveaux traitements injectables sont arrivés, ne nécessitant plus la prise orale quotidienne de comprimés. Certains patients n’ont donc plus besoin d’un suivi en pharmacie.
maintenant à pharmaMONTANA !
Cette année encore, nous vous avons préparé un programme riche, varié et passionnant.
JEUDI 25 SEPTEMBRE 2025
Plenum I Tabac et autres produits nicotinés. Connaissances actuelles et recommandations pour le sevrage tabagique en 2025
Plenum II „Blueprinting“ : optimiser les opérations de service pour la performance et l’expérience client
Apéritif et dégustation de vin
VENDREDI 26 SEPTEMBRE 2025
Plenum III Oncologie intégrative : accompagner les patients avec des médecines complémentaires
Plenum IV Le Covid long, où en est-on?
Soirée valaisanne
SAMEDI 27 SEPTEMBRE 2025
Plenum V IA & Pharmacie : 5 usages qui changent la donne
Entre les plenums, vous pouvez vous inscrire à différents ateliers interactifs ainsi qu‘à des conférences des partenaires et composer votre programme personnel de la journée.
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Arcadium, Astrea, avosano, Bauerfeind, Benu, Biomed , Direct Care, ebi-pharm ag, Gollmann-Zwick, Hänseler, Laboratoire homéopathique
D. Schmidt-Nagel , L‘Oréal Suisse, Medbase Pharmacies, PARI Swiss, Pharmaceutical Tribune, Pharmacieplus , Pharmapost, pharmaSuisse, Pharmavital, ProPharma Systems, Sandoz pharmaceuticals, Spirig Healthcare, Stratpharma, Swiss Young Pharmacists Group
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Léo Wildhaber s’engage pour la collaboration interprofessionnelle.
Pérenniser ce lien précieux
Alors pour Léo Wildhaber, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un prolongement naturel de cette collaboration. En Suisse, son autorisation est arrivée plus tard que dans l’UE, et en l’absence d’un générique, le coût de 600 à 700 francs n’était alors pas remboursé. Pour l’obtenir à moindre prix, il fallait participer à une étude menée par le fabricant, essentiellement dans des grandes villes.
En 2019, à Neuchâtel, il a appris que des clients s’approvisionnaient à l’étranger ou en ligne, malgré les risques de fraude. Il a alors importé un générique autorisé via une pharmacie allemande. D’abord utilisé pour 2 ou 3 patients, ce canal a vu la demande croître jusqu’à 120 boîtes en 2024 – alors qu’un générique bon marché est
Pharmacien de la quatrième génération
désormais remboursé. Selon lui, c’est parce que l’équipe connaît bien le sujet et le climat de confiance est déjà instauré.
D’où son attachement à proposer la PrEP en pharmacie plutôt qu’en vente par correspondance, encore la norme en Suisse. Certains ne se sentent pas à l’aise d’en parler à leur médecin traitant. Ils peuvent se tourner vers un centre spécialisé, mais redoutent parfois d’y croiser une connaissance.
Or, il est essentiel qu’ils puissent bénéficier d’un suivi facilement accessible et qu’un dialogue soit noué. A la Pharmacie du Marché, la remise de la PrEP est rare, observe-t-il, alors que le contexte est comparable. Il veut donc favoriser son accès, notamment pour les personnes peu informées, via des pharmacies inclusives et non stigmatisantes.
Santé sexuelle tout public
La PrEP freine la propagation du VIH, dont les chiffres restent stables. Mais d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) – comme la gonorrhée, la chlamydiose ou la syphilis – progressent, faute de contrôles réguliers. Plus le dépistage tarde, plus le risque de transmission augmente. Pour Léo Wildhaber, les pharmacies peuvent jouer un rôle de santé communautaire en devenant des lieux de dépistage sérieux et accessibles. Une telle prestation de dépistage sera prochainement lancée dans son groupement afin d’ouvrir l’accès aux dépistages à toutes et tous.
Il a aussi suivi une solide formation –en allemand – sur la santé LGBT. Il reste en contact avec Najman Mohammed, le pharmacien zurichois à l’origine de cette formation, et espère la voir proposée en Suisse romande. Et pourquoi pas l’introduction d’un label. « De par ma personnalité, j’ai la chance de partager des valeurs fortes liées à cette cause », remarque-t-il. Il souhaite que les enjeux de santé sexuelle et d’inclusion soient reconnus à l’échelle nationale, et pas uniquement pour les personnes LGBT. Ces compétences sont essentielles pour accompagner toute personne concernée, que ce soit pour un dépistage ou une contraception d’urgence.
La collaboration interprofessionnelle mérite de perdurer. « Ce savoir-faire, ce serait dommage de l’archiver », image le Neuchâtelois. « Si on ne fait rien, il s’éteindra, alors qu’on a une porte grande ouverte. » Il souhaite donc ardemment pérenniser cette dynamique à Neuchâtel, et l’étendre à Vevey et au-delà. D’autres domaines, comme la diabétologie ou l’oncologie orale, pourraient en bénéficier. n
Né à Neuchâtel, Léo Wildhaber a effectué son Bachelor en pharmacie à l’Université de Genève et son Master à l’Ecole polytechnique de Zurich en 2016. Il fait partie de la quatrième génération dans un réseau familial d’officines développé en Suisse romande et au Tessin, à partir de celle de l’Orangerie fondée en 1912 à Neuchâtel par son arrière-grand-père Antoine Wildhaber. « C’est la pharmacie dans laquelle j’ai grandi », dit-il. Après avoir travaillé à Zurich et Aarau jusqu’en 2018, le Neuchâtelois a poursuivi sa carrière au sein de la Pharmacie de l’Orangerie, dirigée par son père, un autre Antoine Wildhaber. Depuis 2023, il a rejoint la Pharmacie du Marché à Vevey avant d’en reprendre la responsabilité en juillet 2024. Cette pharmacie à Vevey a été achetée en 1998 par Jacqueline Badoud-Wildhaber, la cousine de son père. « Mes cousins et moi-même avions envie de nous unir pour sauver cette pharmacie indépendante et lui offrir une continuité familiale. Toutes nos pharmacies familiales sont souveraines », souligne-t-il. C’est-à-dire qu’elles sont toutes indépendantes, même si certaines sont groupées et recherchent les synergies. « On reste nos propres capitaines. On choisit nos partenaires. »
Études en pharmacie
« Les gens devraient avoir conscience de toutes nos compétences »
Deux jeunes femmes, un parcours commun :
Natacha Scheidegger et Melanie Santschi racontent avec sincérité, réflexion et une touche d’humour leurs études en sciences pharmaceutiques à l’Université de Berne. Entre frustration face à la physique, joies du laboratoire et véritables moments de réussite, une chose est claire : le métier de pharmacienne est exigeant, varié et plus important que jamais.
Il y a près de cinq ans, vous avez décidé d’étudier les sciences pharmaceutiques à l’Université de Berne. Pour quelles raisons ?
Natacha Scheidegger : J’ai toujours été intéressée par les professions médicales et je voulais un travail qui me permet d’aider les gens. Melanie Santschi : Enfant, j’accompagnais régulièrement mes parents à la pharmacie ; c’est peut-être grâce à cela que j’ai développé un fort intérêt pour le quotidien en pharmacie. De plus, des amis proches de mes parents travaillent en pharmacie. J’ai saisi l’occasion et ai passé une semaine dans une pharmacie à SaasFee. Les connaissances approfondies des pharmaciennes et pharmaciens m’ont particulièrement impressionnée. Je me suis dit : « Waouh, leurs connaissances sont tout simplement remarquables ! » Ces deux éléments ont certainement en partie influencé mon choix. Mais pour être honnête, pendant longtemps, j’ai hésité entre médecine et pharmacie.
Penchons-nous sur la période entre le début des études et la fin du cursus : comment votre vision du métier de pharmacienne a-t-elle évolué au cours de ces cinq années ?
Melanie Santschi : Nous en avons déjà discuté toutes les deux. Au début des études, on a une image de la manière de fonctionner d’une pharmacie : on entre, on donne son ordonnance et on attend, les boîtes sont préparées et contrôlées, puis on ressort avec ses médicaments. Entre-temps, nous avons compris que ce métier recouvre bien plus que cela. Nous disposons de compétences beaucoup plus étendues et pouvons proposer des services très variés
Natacha Scheidegger : et travailler dans plusieurs domaines professionnels ! Outre la pharmacie d’officine, il existe de nombreuses autres possibilités. Nous n’en étions pas vraiment conscientes avant de commencer nos études.
Le cursus de bachelor est le même pour tout le monde. En master, les étudiantes et étudiants peuvent choisir entre l’option « Drug Sciences » et « Pharmacie d’officine ». Vous avez opté pour cette dernière. Pourquoi ?
Natacha Scheidegger : Je voulais ne fermer aucune porte. On nous a rendues attentives à ce point à plusieurs reprises lors de nos études. Si l’on choisit l’option « Drug Sciences », les débouchés professionnels sont plus restreints ; il n’est, par exemple, pas possible de passer directement à la pharmacie d’officine.
Melanie Santschi : Moi aussi, je voulais garder les deux options ouvertes.
Quels ont été pour vous les moments forts de vos études ?
Natacha Scheidegger : Le PharmaINTENSIV1 au Rigi , c’était très sympa !
Melanie Santschi : Tout à fait d’accord ! C’était génial car nous avons abordé de nouveaux thèmes et découvert des conférences exclu-
1 Séminaire de plusieurs jours pour les étudiantes et étudiants en pharmacie organisé par l’Université de Berne. Il permet aux étudiants d’élargir leurs connaissances au-delà des matières obligatoires et leur donne un aperçu des débouchés professionnels grâce à des conférences données par des intervenants invités et des représentants d’entreprises sélectionnées.
sives. Nous avons par exemple étudié de plus près les aliments pour nourrissons et les avons même goûtés ! Un autre point que j’ai beaucoup apprécié : nous nous sommes familiarisées avec les différentes chaînes et groupements, avons noté les différences et avons pu poser toutes nos questions. Nous avons eu accès à beaucoup d’informations que nous n’aurions pas pu obtenir autrement. Natacha Scheidegger : Je me souviens aussi que j’ai beaucoup apprécié le cours au jardin botanique. C’est un endroit magnifique et passionnant et l’ambiance est très différente de celle d’un cours magistral classique dans un amphithéâtre. Nous avons parcouru le jardin ensemble et avons beaucoup appris sur les différentes plantes médicinales, c’était vraiment génial !
Melanie Santschi : Pour finir, j’aimerais dire que j’ai beaucoup aimé tout ce qui concernait les travaux pratiques en laboratoire. J’ai toujours aimé être au laboratoire, que ce soit pour la chimie classique ou la chimie physique. Les travaux pratiques étaient amusants, on pouvait enfin mettre en pratique toute la théorie apprise. Et pour terminer, le dernier point, promis : je dois encore souligner que les compétences cliniques (Clinical Skills) sont uniques à l’université. C’était vraiment amusant et une excellente préparation à l’examen fédéral.
Quels ont été les plus grands défis et les moments les plus difficiles que vous ayez rencontrés jusqu’à présent ?
Melanie Santschi : Les nombreux examens, de longues journées et périodes de révision et beaucoup de stress. Même actuellement, nous avons encore une fois traversé une période très intense avec des stages d’assistanat et des cours magistraux en parallèle ; en même temps, nous avons dû nous préparer aux derniers examens de master, sans parler de l’examen fédéral.
Natacha Scheidegger : En fait, dès le début de notre formation, nous sommes sur plusieurs fronts à la fois. Il faut rendre des rapports de physique complets dans des délais très courts, préparer et réviser les cours… et tout cela en même temps.
Melanie Santschi : À propos des rapports de physique : c’est grâce à eux que nous nous sommes rencontrées ! Nous deux, comme d’autres, avions du mal avec ces rapports et avions parfois l’impression de n’avoir rien compris. De compagnes d’infortune à amies, tout ça grâce aux rapports de physique.
Natacha Scheidegger : J’aimerais ajouter quelque chose. Nous avons commencé nos études pendant la pandémie de coronavirus, il était donc difficile de faire connaissance avec les autres, car nous ne pouvions pas être sur place. Après la pandémie, il a fallu se créer un réseau à partir de rien, pour ainsi dire.
Melanie Santschi : J’ai également trouvé les examens plus difficiles que d’habitude à ce moment.
Vous êtes actuellement en année d’assistanat. Comment décririez-vous cette période ? Quelles ont été vos expériences jusqu’à présent ?
Melanie Santschi : Je dirais que cette période est « correcte ». Je dois avouer que parfois, on a un peu l’impression d’être une main-d’œuvre bon marché. Je ne serai donc pas extrêmement malheureuse lorsque cette période sera terminée et que je serai considérée comme une employée à part entière.
Natacha Scheidegger : Heureusement, ce n’est pas mon cas. J’ai vraiment l’impression qu’on prend le temps de s’occuper de moi
et qu’on veut m’apprendre des choses. Je peux faire beaucoup de tâches intéressantes, conseiller la clientèle de manière autonome… Je trouve ça super !
Quelles sont les leçons les plus importantes que vous avez apprises pendant votre année d’assistanat ?
Natacha Scheidegger : On peut se faire confiance, croire en ses capacités et aborder les choses calmement. Nous avons beaucoup appris et pouvons nous fier à nos connaissances. Nous sommes compétentes !
Melanie Santschi : Il ne faut pas se laisser stresser, même si la personne de l’autre côté du comptoir est nerveuse ou stressée.
L’examen fédéral approche à grands pas. Comment vous y préparez-vous ?
Natacha Scheidegger : On nous a souvent dit qu’il fallait déjà connaître la matière des derniers examens de master. Je ne me laisse pas déstabiliser par cela et j’y vais petit à petit.
Melanie Santschi : Mon année d’assistanat ne s’est terminée qu’à la fin du mois de juillet. Je n’ai donc qu’un mois environ pour étudier intensivement et me préparer de manière optimale. Cela me stresse un peu.
Quels aspects de vos études à l’Université de Berne vous ont particulièrement plu ?
Toutes les deux : L’aspect interprofessionnel des études. Nous avons par exemple suivi des cours avec le Dr Sven Streit, médecin généraliste. Nous avons trouvé ces échanges entre pairs enrichissants et motivants, car nous cherchions ensemble la meilleure solution possible pour les patientes et patients. Cela nous motive également pour nos futures relations avec les médecins. L’échange interprofessionnel entre les étudiants pourrait être encore davantage encouragé, en particulier avec les étudiants en médecine. Un tel échange a eu lieu, mais il n’était obligatoire que pour les étudiants en pharmacie et était facultatif pour les étudiants en médecine. C’est dommage.
Selon vous, quelles compétences ou connaissances acquises pendant vos études vous seront particulièrement utiles dans votre future carrière de pharmacienne ?
Natacha Scheidegger : La fabrication !
Melanie Santschi : Je suis d’accord. Car nous sommes les seules professionnelles de santé autorisées à fabriquer des médicaments. D’ailleurs, cela a également surpris certains étudiants en médecine.
Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants qui s’intéressent également à la pharmacie ?
Natacha Scheidegger : Vous pouvez y arriver et devez absolument vous lancer dans cette aventure ! Lorsque je me suis inscrite, je me suis demandé si j’allais vraiment y arriver, mais finalement, tout s’est bien passé. Il faut s’accrocher, c’est vrai. Mais vous rencontrez des gens formidables et ensemble, vous y arrivez. Les pharmaciennes et pharmaciens sont vraiment des personnes sympathiques. Sans mes amis et leur soutien, je n’aurais peut-être pas réussi. Cela va me manquer !
Melanie Santschi : Je suis du même avis. Il ne faut pas penser que c’est trop difficile.
Quels domaines de la pharmacie vous intéressent particulièrement ? Et pourquoi ?
Melanie Santschi : De manière générale, la fabrication. La biologie végétale était également passionnante et la pédiatrie m’a toujours intéressée. Je trouve également la dermatologie captivante.
Natacha Scheidegger : La microbiologie est très intéressante, car notre professeur était vraiment fasciné par le sujet et l’a très bien transmis. Cela m’a vraiment impressionnée.
Comment voyez-vous l’avenir de la profession de pharmacienne et pharmacien ?
Melanie Santschi : Je pense qu’elle va de plus en plus se rapprocher de la profession médicale, si je peux m’exprimer ainsi. Les médecins sont souvent surchargés. C’est là que nous intervenons, en tant que premier point de contact dans le domaine de la santé. Plus nous acquérons de compétences, mieux nous pouvons les soulager et devenir un bon partenaire pour le corps médical.
Natacha Scheidegger : Je suis d’accord. J’ai également l’impression que la collaboration interprofessionnelle s’améliore avec la nouvelle génération.
Melanie Santschi : C’est vrai, bonne remarque ! Je pense que les jeunes se considèrent beaucoup plus d’égal à égal et souhaitent trouver ensemble la meilleure solution pour les patientes et patients. En effet, les médecins et les pharmaciens disposent chacun de connaissances très vastes et approfondies dont les gens doivent pouvoir bénéficier.
Dans quels domaines voyez-vous un potentiel pour les équipes officinales au cours des prochaines décennies ? Et pourquoi ?
Melanie Santschi : Les résultats de laboratoire, les mesures… mais aussi la collaboration avec des laboratoires externes, par exemple pour les prélèvements sanguins veineux, ou la prise en charge de diagnostics simples. Une pharmacie avec plusieurs salles de consultation, comme une sorte de coach santé pour les patientes et patients.
Natacha Scheidegger : À mon avis, dans le domaine des services et la collaboration entre pharmacies et centres médicaux, que tout soit sous un même toit. Je pense que cela apporte une valeur ajoutée à toutes les parties concernées.
Selon vous, quelles sont les plus grandes différences entre les études et le travail réel de pharmacienne et pharmacien ?
Melanie Santschi : Nous avons eu beaucoup de chimie, ce dont nous n’avons malheureusement plus vraiment besoin aujourd’hui. Il en va de même pour la physique.
Natacha Scheidegger : À l’université, tout est noir ou blanc, alors qu’en pharmacie, c’est beaucoup plus complexe et il n’est pas toujours aussi facile de faire la distinction.
Melanie Santschi : Il y a aussi ce qu’on n’apprend pas vraiment non plus, par exemple les compétences en matière de gestion. Mais cela viendra certainement avec la formation postgrade FPH.
Que doit absolument savoir la population au sujet du métier de pharmacienne et pharmacien ?
Melanie Santschi : LES ÉTUDES SONT INDISPENSABLES ! De plus, beaucoup de gens ignorent tout ce que nous savons faire et toutes les connaissances que nous avons.
Natacha Scheidegger : Dans de nombreux cas, les gens peuvent s’adresser à nous et nous pouvons leur proposer une solution. De plus, une grande partie de la population pense que les études de médecine sont très difficiles et strictes, ce qui est vrai. Mais de nombreux étudiantes et étudiants en médecine nous ont déjà dit que nos études étaient tout aussi rigoureuses, voire plus parfois. Ce serait bien que les gens le sachent aussi. Et, comme Melanie l’a déjà mentionné, qu’ils aient davantage conscience de toutes nos compétences !
Y a-t-il une expérience ou une anecdote pendant vos études ou votre année d’assistanat qui vous a particulièrement marquées, que ce soit de manière positive ou négative ?
Natacha Scheidegger : Une cliente avait besoin d’un antibiotique et je lui ai conseillé le D-mannose. Elle est revenue à la pharmacie le lendemain et m’a chaleureusement remerciée pour mes conseils avisés et compétents. Elle était ravie de me revoir. Ce retour – et la manière dont il m’a été fait – m’a fait très plaisir.
Melanie Santschi : J’ai vécu une expérience similaire. Une femme est venue pour son mari, qui devait reprendre un antibiotique. Elle m’a dit qu’il avait développé une forte éruption cutanée dans le dos, mais qu’il devait poursuivre le traitement pendant une semaine. Une telle éruption cutanée dans le dos m’a semblé suspecte et j’ai donc immédiatement contacté le médecin. Je n’ai malheureusement pas réussi à le joindre lors de ma première tentative, j’ai donc renvoyé le couple chez lui en leur disant que je m’occuperais de la situation et que je les tiendrais informés. Lorsque j’ai finalement réussi à joindre le médecin traitant, il m’a été très reconnaissant de l’avoir appelé, car il n’était pas au courant de la réaction du patient et ne savait pas qu’il était allergique à la pénicilline. Le traitement a alors été adapté et un autre antibiotique a été administré. Le couple m’a été extrêmement reconnaissant de mes efforts et a beaucoup apprécié mon intervention. À la fin, ils m’ont même donné un pourboire. Ils étaient vraiment adorables !
Dernière question : quels sont vos projets après vos études ?
Envisagez-vous de commencer directement à travailler ou souhaitezvous d’abord voyager ou vous engager dans d’autres activités ?
Melanie Santschi : Voyager et me détendre ! C’est en tout cas ce qui est prévu. Je ne sais pas encore exactement où, mais j’ai besoin de vacances pendant un certain temps.
Natacha Scheidegger : Voyager, bien sûr ! Je pars un mois au Mexique. J’ai vraiment besoin de cette pause. n
Interview : Gregory Nenniger
Leur enthousiasme pour la pharmacie est palpable : Melanie Santschi (à gauche) et Natacha Scheidegger.
AD de juin 2025
Cap sur l’avenir : les jalons sont posés
Maja Briner
Quelle est notre vision pour l’avenir de la pharmacie, que faut-il pour la concrétiser et comment l’association faîtière doit-elle évoluer ? Voici quelques-unes des réflexions de fond qui ont occupé l’assemblée des délégués (AD) de juin, dans le cadre du 2e volet de mesures visant à freiner la hausse des coûts et de la stratégie de formation. La révision des statuts faisait également partie des sujets brûlants.
Un programme aussi varié qu’ambitieux attendait les délégués lors de l’assemblée de deux jours en juin : de la stratégie de formation aux actualités politiques, en passant par la RBP V. Cela ne fait aucun doute : des changements sont en cours, tant au sein de la branche que sur le plan politique. Martine Ruggli, présidente de pharmaSuisse, a ouvert l’assemblée avec un succès politique majeur, le 2e volet de mesures visant à freiner la hausse des coûts. Celui-ci permettra à l’avenir aux pharmacies de voir certaines de leurs prestations – telles que la vaccination, les mesures d’optimisation du traitement médicamenteux ou de l’observance thérapeutique – prises en charge par l’assurance obligatoire des soins (AOS). Un succès considérable, mais aussi un défi de taille, souligne Martine Ruggli. « Il nous faut mettre au point les prestations et prendre
notre place dans les soins de premier recours », explique-t-elle dans son rapport sur la situation actuelle. « Si nous ne proposons pas ces prestations, d’autres le feront à notre place. »
Plan de mise en œuvre pour le 2 e volet de mesures visant à freiner la hausse des coûts
Deux types de prestations pourront à l’avenir être prises en charge par l’AOS grâce au 2e volet de mesures visant à freiner la hausse des coûts : premièrement, les prestations fournies par les pharmaciens dans le cadre de programmes de prévention nationaux ou cantonaux ; deuxièmement, les prestations pharmaceutiques visant à optimiser le traitement médicamenteux et l’observance thérapeutique, fournies en collaboration interprofessionnelle (voir pharmaJournal 4/2025). Une avancée notable pour les pharmacies, mais qui nécessite d’abord un travail considérable. Martine Ruggli et Stephen Jenkinson, responsable du département Innovation, ont expliqué clairement pourquoi la mise en œuvre ne pourra pas se faire du jour au lendemain. La loi révisée devrait entrer en vigueur en janvier 2027. Toutefois, pour que les prestations soient remboursées par l’AOS, d’autres conditions doivent encore être remplies.
En premier lieu, il faut démontrer pour chaque prestation que les critères EAE (efficacité, adéquation et économicité) sont remplis. À cette fin, des études sont nécessaires, y compris en Suisse, comme cela a été clairement établi. « L’Office fédéral de la santé publique accorde une grande importance aux études », a déclaré Stephen Jenkinson, « et pour cela, nous dépendons aussi de votre participation ». Avec myCare Start, pharmaSuisse a déjà lancé la première étude clinique. En outre, une seconde étude est prévue pour myCare Support. Par ailleurs, l’association soutient aussi des projets partenaires, tels que Simple ID ou encore P3S. Même en ce qui concerne la vaccination, pharmaSuisse doit démontrer que les critères EAE sont remplis ; heureusement, il n’est toutefois pas nécessaire de mener une étude spécifique en Suisse.
Stephen Jenkinson a présenté les éléments nécessaires à la tarification des prestations, notamment la définition précise de la prestation, un déroulement structuré, un déploiement à l’échelle nationale, la formation du personnel ainsi qu’un suivi permettant de démontrer les économies réalisées. Parallèlement, les tarifs devront être négociés en amont de l’introduction. En résumé : cela prendra du temps. pharmaSuisse se concentrera donc dans un premier temps sur quelques pres-
tations, probablement la vaccination, l’analyse de la médication et le dépistage du cancer colorectal. Le comité élaborera un plan de mise en œuvre complet en collaboration avec la direction, qui inclura les investissements, comme l’a précisé Martine Ruggli. Les délégués seront informés d’ici novembre et appelés à se prononcer sur la décision de financement lors de l’AD.
Plusieurs délégués ont souligné que toutes les pharmacies ne proposeront pas l’ensemble des prestations. « Je suis de plus en plus convaincue que nous ne serons jamais tous sur la même ligne », a déclaré Natalia Blarer (ZH). Concédant ce fait, Martine Ruggli a toutefois rappelé qu’il est essentiel qu’un maximum de pharmacies participe aux prestations du 2e volet de mesures, car celles-ci sont attendues tant par les milieux politiques que par les caisses-maladie.
Comment les pharmacies et leurs équipes peuvent-elles s’y préparer ? Stephen Jenkinson a cité quatre aspects potentiels :
• Renforcer les compétences en communication au sein de l’équipe officinale, car ces compétences deviendront encore plus centrales avec les nouvelles prestations.
• Promouvoir la collaboration interprofessionnelle locale, puisque, selon la loi, les prestations dans les domaines de l’adhésion thérapeutique et de l’optimisation du traitement médicamenteux ne sont remboursées que si elles sont fournies en concertation avec les médecins traitants.
• Maintenir les connaissances à jour.
• Renforcer la prise de responsabilité au sein de l’équipe.
L’essentiel des décisions en bref
« Stratégie Formation des pharmacien·ne·s 2027+ »
Cela nous amène à la prochaine thématique clé : la formation initiale, continue et postgrade. pharmaSuisse a lancé le projet « Stratégie Formation des pharmacien·ne·s 2027+ » afin d’adapter la formation aux nouvelles conditions-cadres. Benjamin Kuoni, responsable du département Formation depuis septembre 2024, présente le contexte : « Les soins de premier recours vont connaître une forte mutation au cours des 10 à 15 prochaines années : la population augmente et vieillit en même temps. La demande en prestations médicales va croître, alors que l’offre sera confrontée à des défis tels que la pénurie de personnel qualifié et l’évolution des coûts. Par ailleurs, le cadre légal joue également un rôle déterminant – notamment le 2e volet de mesures de maîtrise des coûts, ainsi que d’éventuelles révisions législatives cantonales. » La formation initiale, continue et postgrade doit s’adapter pour répondre à ces nouveaux paramètres. Cela soulève la question suivante : quel sera le rôle de la pharmacie dans les soins de premier recours à l’avenir ? La réponse à cette question constitue une base importante pour le projet « Stratégie Formation des pharmacien·ne·s 2027+ », comme l’a expliqué Benjamin Kuoni. Il s’agit donc, dans un premier temps, de concevoir un modèle générique de la pharmacie 2040 : quels seront ses groupes cibles, quelles prestations offrira-t-elle, etc. Sur cette base, il sera possible de définir les rôles et les activités de demain, tant pour les pharmaciens que pour les assistants en pharmacie. Il faudra ensuite analyser les connaissances, les
compétences et les attitudes requises pour ces fonctions. La formation initiale, continue et postgrade devra alors être adaptée en conséquence, tant pour les pharmaciens que pour les assistants en pharmacie. Il faut faire en sorte que des perfectionnements et des spécialisations soient possibles tout au long de la carrière.
Une équipe de projet élargie a été constituée, réunissant notamment des représentants de chaînes et de groupements, de pharmacies indépendantes, d’universités, de prestataires de formation et de formateurs. Benjamin Kuoni a insisté sur l’importance de ce large soutien, qu’il considère comme une condition indispensable à la réussite du projet. « Nous devons partir d’une base qui convienne à la majorité des pharmacies – en gardant à l’esprit qu’il y aura toujours plusieurs variantes. »
• Finances : Les délégués ont approuvé les comptes annuels 2024 et donné décharge au comité. « La situation financière de pharmaSuisse est bonne », a déclaré Raphael Heuberger, responsable du département Finance. Il apparaît d’ores et déjà que d’importants investissements seront nécessaires, notamment pour financer la stratégie en matière de données et pour mettre en œuvre le 2e volet de mesures contre la hausse des coûts. Comme l’a souligné Sébastien Marti, membre du comité, ces investissements substantiels ne pourront pas tous être couverts par le budget ordinaire. Au cours des quatre dernières années, pharmaSuisse a toutefois pu réaliser d’importantes économies et constituer des réserves. Il est maintenant temps d’utiliser ces moyens de manière ciblée, car une occasion unique s’offre à nous pour faire progresser la profession. Une proposition d’investissement sera soumise lors de la prochaine AD.
• Cahier des charges de la commission FPH Officine : Les délégués ont approuvé le remplacement de l’organigramme de la commission FPH Officine par un cahier des charges. Concrètement, les changements suivants sont à relever : les membres seront désormais élus par le comité et leur obligation de rendre compte à ce dernier sera renforcée. Cette réforme vise également à accroître l’agilité et la flexibilité de la commission.
• Fonds de qualité et de recherche : Les délégués ont approuvé la demande déposée par Ofac et Ifak Data SA, qui demandaient que leur soit attribué le mandat de facturation de la contribution de 0,2 % de la ristourne à la caisse-maladie (RCM) perçue auprès des pharmacies dans le but d’alimenter le fonds de qualité et de recherche. Ne disposant pas de la compétence pour statuer sur cette attribution, pharmaSuisse transmettra cette requête à la commission de gestion du Fonds (VKF).
Le concept stratégique sera élaboré dans les mois à venir, et les préparatifs de la mise en œuvre devraient commencer en 2026.
Le projet a été accueilli favorablement par les délégués. Les interventions furent unanimes : il faut aller de l’avant. Federico Tamò (TI) a déclaré : « La profession a changé : nous devons former des décideurs, et non des exécutants ». Plusieurs délégués ont relevé des aspects à améliorer.
RBP V : décision imminente
La RBP V, déposée en été 2024 auprès de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), entre désormais dans sa phase décisive. pharmaSuisse a répondu dans les délais aux nombreuses et très détaillées demandes de l’OFSP, comme l’a expliqué Andrea Küffer, responsable du département Tarifs, données et numérisation. Fin mai, les derniers documents et éléments de réponse ont pu être transmis à l’OFSP. Le 6 juin, la convention sur la structure tarifaire révisée, incluant les mesures de surveillance prévues à l’article 47c, a été déposée.
Le Conseil fédéral devrait rendre sa décision en septembre. En cas d’approbation, la RBP V entrera en vigueur comme annoncé au 1er janvier 2026. Comme l’a expliqué Andrea Küffer, les préparatifs battent leur plein ; des formations destinées aux pharmacies ainsi que des supports d’apprentissage complets sont en cours d’élaboration. pharmaSuisse est bien
sûr en contact étroit avec les fournisseurs de logiciels pour les pharmacies. Il est essentiel que les prestations soient correctement intégrées dans les systèmes POS, souligne Martine Ruggli. En outre, tous sont conscients que si le Conseil fédéral approuve la RBP V, le délai d’introduction sera très court. « Nous avons la chance d’avoir le soutien de prio.swiss », a-t-elle déclaré, ce que les délégués ont salué par des applaudissements. La nouvelle faîtière des assureurs, prio.swiss, est née début 2025 de la fusion entre curafutura et santésuisse. Jusqu’alors, seule curafutura participait aux discussions sur la RBP V. Sous réserve de son approbation par le Conseil fédéral, la RBP V sera introduite pour une durée limitée à trois ans. Cette limitation s’explique par le fait que certaines valeurs ne reposent pas sur une modélisation économique. pharmaSuisse doit dès lors réaliser une étude, qui est déjà en cours.
Révision des statuts : mise en place du groupe de travail
« Je viens à la partie chaude », a déclaré Martine Ruggli, avant d’aborder un sujet sensible. Et en effet, la discussion sur la révision des statuts s’est avérée animée. Elle portait, une fois encore, sur la répartition du nombre de délégués entre les différents acteurs. Le comité entend se pencher à nouveau sur ce sujet, même s’il est conscient que cela ne sera pas facile. « Il est très important d’engager cette révision », a déclaré Martine Ruggli. « Nous devons faire évoluer l’association. » Il s’agit de trouver une solution équitable qui permette de représenter correctement à la fois la branche et la profession au sein de l’assemblée des délégués et du comité, puisque pharmaSuisse assume le double rôle d’association professionnelle et de faîtière de la branche.
Le comité avait élaboré une première proposition, qu’il entendait discuter avec les délégués dans le cadre d’un atelier. L’orientation générale était la suivante : la branche recevrait davantage de sièges, tandis que les représentants de la profession en auraient un peu moins – tout en restant clairement majoritaires. Cette proposition devait servir de base à une discussion large et ouverte. Mais une courte majorité des délégués (38 voix contre 34,
avec 7 abstentions) s’est opposée à ce que cette proposition soit discutée lors de l’AD. Sur proposition de Christophe Berger (VD), la discussion a été écartée et un nouveau groupe de travail a été constitué. Parmi les critiques exprimées figuraient la nécessité d’élaborer une nouvelle proposition émanant directement des délégués, ainsi que la clarification du terme « branche ».
Martine Ruggli a souligné que le comité avait mené une réflexion approfondie sur la question et que sa décision d’opter pour la procédure choisie reposait sur plusieurs raisons. Déplorant que la discussion n’ait pas pu avoir lieu lors de l’AD, elle a aussitôt réagi en constituant un groupe de travail. Neuf personnes se sont spontanément portées candidates et ont été élues : Martin Affentranger, Christophe Berger, Karin Fünfschilling, Sara Iten, Lukas Meister,
L’essentiel en bref
• Campagne conjointe avec GFH : Au lieu de mener deux campagnes distinctes – celle de pharmaSuisse sur la consultation en pharmacie et celle de l’Union commerciale du secteur de la santé GFH – une campagne commune sera désormais organisée, conformément au souhait des délégués. Le contrat de partenariat a été conclu et les travaux sont en cours. La première campagne conjointe est prévue en 2026.
• Convention de qualité : Les négociations sur la convention de qualité ont repris en octobre 2024. L’objectif est de pouvoir la déposer d’ici la fin de l’année. Elle sera présentée aux délégués en novembre 2025.
• OrTra assistant en pharmacie : L’AD a chargé le siège de pharmaSuisse d’analyser l’organisation de l’OrTra assistant en pharmacie. Le comité a décidé d’appliquer la variante « commission de formation OrTra assistant en pharmacie ». L’objectif est de former la commission d’ici fin 2025 pour qu’elle puisse commencer ses activités à partir de janvier 2026.
• Congrès Suisse des Pharmaciens : Organisé par pharmaSuisse et la GSASA, le Congrès Suisse des Pharmaciens aura lieu les 20 et 21 novembre. Des intervenants de renom sont annoncés. Le congrès sera ouvert par la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. En plus du prix du meilleur poster, un Innovation Award sera décerné pour la première fois (cf. pharmaJournal 5/2025).
Benjamin Kuoni, responsable du département Formation.
Virginie Pache, Christophe Rossier, Emmanuelle Schelsohn et Laurent Vuithier. Avec deux membres du comité, ils élaboreront une proposition qu’ils soumettront aux délégués lors de la prochaine AD.
Stratégie de numérisation
Ulrich Schaefer, membre du comité, a présenté un bref état d’avancement de différents projets dans le cadre de la numérisation.
• E-Ordonnance : on constate une hausse de l’utilisation. Le taux d’émission d’ordonnances électroniques est en constante augmentation. Le taux de traitement des ordonnances électroniques progresse également, bien que plus lentement. De nombreux fournisseurs de solutions destinées aux officines sont déjà très avancés et prêts à se déployer, tandis que d’autres
prévoient des mises à jour d’ici fin 2025. Comme annoncé, pharmaSuisse a élaboré un tutoriel sur ce thème. Une campagne pour les réseaux sociaux est en cours de planification avec la FMH et HIN. L’objectif reste inchangé : que d’ici à 2029, pratiquement toutes les prescriptions se fassent par le biais de l’ordonnance électronique.
• pharmaGo est destinée à devenir la plateforme principale regroupant les données de base les plus récentes des pharmacies. Il est donc essentiel que les profils soient tenus à jour. Grâce au 2e volet de mesures contre la hausse des coûts, les pharmacies verront leur offre de prestations AOS élargie. Il est donc d’autant plus important de disposer d’un outil neutre comme pharmaGo, pour permettre au public de visualiser les différentes prestations et les pharmacies qui les proposent.
• La cybermédication est un sujet important. Dans le cadre du 2e volet de mesures de maîtrise des coûts, des processus basés sur les données et de nouvelles fonctions sont nécessaires. Par conséquent, des discussions intensives sont en cours avec les parties impliquées.
Stratégie en matière de données
Andrea Küffer a présenté la feuille de route et le plan de projet relatifs à la stratégie en matière de données. Actuellement, le projet en est à sa phase 1. Il s’agit principalement d’établir un inventaire des données déjà disponibles, d’identifier les données qui seront nécessaires à l’avenir, ainsi que les sources susceptibles de les fournir. D’ici la fin de l’année, l’objectif est de finaliser l’analyse de l’ensemble des catégories de
GSASA
données, d’évaluer les fournisseurs potentiels et de lancer l’acquisition des données prioritaires (niveau 1), à savoir celles requises par la législation.
Révision complète RoKA
Dans le cadre de la révision de la RoKA, pharmaSuisse a retenu, à l’issue d’un appel d’offres, BAK Economics SA comme nouveau prestataire d’étude. pharmaSuisse bénéficie ainsi d’un interlocuteur unique pour l’ensemble des prestations : système d’enquête, réalisation et évaluation de l’enquête, assistance et conseil. L’étude compte toujours deux questionnaires, désormais divisés en différentes sections. Les questions resteront inchangées dans un premier temps ; elles feront l’objet d’une révision lors de la phase 2 du projet. À la demande de nombreuses pharmacies, le benchmark individuel a été réintroduit. Désormais, les participants bénéficieront en outre d’une fonction pour déléguer des droits, p. ex. à des fiduciaires pour le remplissage de questionnaires individuels ou de l’ensemble de la RoKA.
La RoKA 2025 débutera le 1er septembre comme habituellement. En même temps que la lettre d’invitation, les pharmacies recevront également des instructions pour rejoindre le nouveau portail, intitulé APOS. Au cours de ce processus, chaque pharma-
Dates des AD 2025 et 2026
• lundi 10 et mardi 11 novembre 2025
• mardi 9 et mercredi 10 juin 2026
• mardi 3 et mercredi 4 novembre 2026
• Assemblée générale mars 2026
cie devra consentir ou s’opposer au transfert des données RoKA entre l’ancien partenaire d’étude (KOF) et BAK. Comme jusqu’à présent, pharmaSuisse reçoit les données évaluées exclusivement sous forme fortement agrégée ; la protection des données reste une priorité absolue.
Pour terminer : le tour de l’actualité politique
Sur le plan politique, la situation est très dynamique, comme l’a exposé Elise de Aquino, responsable du département Public Affairs, qui quittera prochainement ses fonctions. Elle a souligné que les milieux politiques s’interrogent de plus en plus sur les moyens de mieux exploiter le potentiel des pharmacies – en particulier face à la pression croissante sur les coûts de la santé et à la surcharge des services d’urgence hospitaliers. Dans ce contexte, pharmaSuisse a récemment publié un nouveau document de position intitulé : « Pharmacies: prise en charge des cas médicaux simples et redirection (triage) ».
Parallèlement, des évolutions moins réjouissantes sont à l’œuvre. Actuellement, des démarches sont en cours au sein du Parlement pour assouplir le principe de territorialité – une évolution que pharmaSuisse voit d’un œil très critique. Aux côtés d’autres acteurs, pharmaSuisse s’engage résolument pour s’y opposer et mettre en évidence les conséquences d’un tel assouplissement. pharmaSuisse continue par ailleurs de formuler des revendications politiques visant à rendre plus visible et à renforcer durablement le rôle des pharmaciens en tant qu’acteurs clés des soins de premier recours et principaux points de distribution des médicaments.
Nouveaux membres de la délégation de négociation Tarifs
… et des chiffres réjouissants : part relative à la distribution et consultations
Terminons sur trois constats positifs. Premièrement : le premier monitorage de la part de distribution révisée a montré que le revenu global des officines est resté stable, a rapporté Stefan Wild, membre du comité. Selon les projections, le bilan devrait même devenir positif. Un succès important, puisque les revenus dépendent fortement de la part de distribution.
Deuxièmement, une analyse des pharmacodes montre à quel point les consultations en pharmacie sont désormais répandues : les pharmacies fournissent en moyenne 27 à 35 prestations de conseil par mois (données issues d’un échantillon non représentatif, n~200). Plus de 80 % d’entre elles fournissent au moins 10 consultations en pharmacie par mois (y compris la contraception d’urgence).
Troisièmement, un sondage auprès de la population réalisé cette année par l’institut de sondage Sotomo sur mandat de pharmaSuisse montre une évolution très encourageante. Stéphanie Logassi Kury, responsable du département Communication, en a présenté les premiers résultats. Fait réjouissant : les pharmacies sont désormais plus fréquemment citées comme première référence en matière de prestations médicales qu’il y a trois ans. Plus concrètement, 25 % des personnes interrogées ont indiqué les pharmacies comme premier point de contact pour les premiers soins en cas de petites blessures, contre 17 % seulement en 2022. D’autres résultats du sondage seront présentés lors de l’AD de novembre. n
Une proposition de la Suisse romande demandait que la délégation de négociation, actuellement composée de six membres, soit élargie à huit. Le comité s’y est opposé, faisant valoir qu’une délégation restreinte est plus dynamique et plus efficace. Il a proposé une autre solution : élire une personne supplémentaire comme membre suppléant. Cette dernière participerait à toutes les réunions internes – sans prendre part aux négociations – et rejoindrait automatiquement la délégation en cas de départ d’un membre. Les délégués ont approuvé cette proposition par 58 voix contre 12 et une abstention.
L’élection a ensuite eu lieu. Les délégués disposaient d’un large choix : huit personnes s’étaient portées candidates pour le siège vacant ainsi que pour le poste de membre suppléant. Nicolas Lutz a été élu, tandis que Philipp Venetz a été désigné comme membre suppléant. Les membres actuels ont tous été réélus : Stefan Ullmann, Christophe Rossier, Dieter Blattner ainsi que Sébastien Marti et Stefan Wild (membres du comité).
Nouveau membre du Conseil de famille
Les délégués ont par ailleurs élu Sven Inäbnit, seul candidat au siège vacant, au sein du Conseil de famille, qui compte cinq membres.
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des métiers
Promotion de l’apprentissage d’assistant en pharmacie aux SwissSkills
Maja Briner
La Société Suisse des Pharmaciens pharmaSuisse va participer cette année pour la première fois aux SwissSkills, le plus grand salon des métiers de Suisse. Sur 110 mètres carrés, les jeunes pourront découvrir les multiples facettes du métier d’assistante et assistant en pharmacie CFC – et ce, en français, en allemand et en italien.
C’est la plus grande vitrine de la formation professionnelle suisse : plus de 120 000 visiteuses et visiteurs sont attendus entre le 17 et le 21 septembre 2025 aux SwissSkills à Berne. Des élèves venus des quatre coins de la Suisse pourront y découvrir plus de 150 métiers différents – et pour la première fois aussi le métier d’assistant en pharmacie CFC. De manière divertissante, les jeunes auront ainsi l’occasion de découvrir, sur le stand de pharmaSuisse, ce métier passion-
nant aux multiples facettes. L’objectif est d’éveiller l’intérêt de jeunes talents pour un apprentissage – compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, il est en effet tout à fait essentiel de trouver les assistantes et assistants en pharmacie de demain.
Une large palette d’activités proposée
Diverses activités seront proposées aux jeunes afin de susciter leur intérêt. Ils pourront ainsi tenter de répondre à un quiz développé par pharmaSuisse pour les salons des métiers : face à une trentaine de situations, ils devront deviner si une visite à la pharmacie est indiquée – ou s’il faudrait se rendre chez le médecin ou aux urgences. « De nombreux jeunes s’étonnent à chaque fois du nombre de ces situations où se rendre à la pharmacie est le bon choix », constate Patricia Reichen, responsable du projet Promotion de la relève.
Les élèves pourront également prendre la tension sur une main artificielle ou s’essayer à remplir correctement un semainier d’après un dossier de patient et trois ordonnances différentes. Un jeu avec buzzer servira à attirer les jeunes vers le stand. Tous ces outils ont déjà fait leurs preuves dans le cadre de la campagne « Choose your impact » lancée par pharmaSuisse en faveur de la promotion de la relève.
Chaque jour, huit personnes (formatrices, formateurs, (futurs) assistantes et assistants en pharmacie) seront présentes au stand pour fournir aux jeunes des informations de première main en français, en
Concours : venez nous voir ! Vous avez envie de voir ce qui se passe aux SwissSkills ? pharmaSuisse tire au sort 5 fois deux billets pour le dimanche 21 septembre.
Salon
allemand et en italien. Notre appel aux volontaires a trouvé un large écho et plus de 170 personnes se sont annoncées, un constat très réjouissant !
Un investissement pour le futur
pharmaSuisse s’engage depuis plusieurs années pour la promotion de la relève, notamment au travers de sa campagne « Choose your impact ». « Selon les retours que nous avons reçus, il y a plus de jeunes avec de meilleurs résultats scolaires et plus de garçons qui s’intéressent à cet apprentissage depuis que nous avons lancé la campagne », explique
Patricia Reichen, qui, avec Eliane Ramseier (département Formation) et Stéphanie Logassi Kury (responsable du
département Communication), organise la présence aux SwissSkills.
« Les SwissSkills ont une très grande place en Suisse », poursuit Patricia Reichen, « c’est pourquoi il est important que nous y soyons aussi présents. » L’écho médiatique est également large : aux derniers SwissSkills qui se sont tenus en 2022, la portée médiatique a atteint 55 % de la population1, plus de 2700 articles ont paru dans la presse et les réseaux sociaux ont cumulé plus de 12 millions d’impressions.
En 2025, la présence médiatique devrait être aussi forte. Et cette fois, nous espérons que quelques jeunes rentreront chez eux avec un intérêt tout fraîchement aiguisé pour le métier d’assistante et assistant en pharmacie. n
1 Source : sondage représentatif de la population effectué par l’institut Link
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Flector® Dolo Forte
Adresse de correspondance
Patricia Reichen
Responsable de projet Promotion de la relève pharmaSuisse
Courriel : choose-your-impact@pharmaSuisse.org
Date et lieu
Du 17 au 21 septembre 2025 sur le site de BERNEXPO à Berne. Le stand de pharmaSuisse se trouvera dans la halle 3.2 (numéro du stand 010).
Pour plus d’informations : https://swiss-skills2025.ch/fr
https://choose-your-impact.ch/ swissskills-fr/
La petite capsule molle anti-inflammatoire et analgésique.
www.flector.swiss
Littérature :
Contient diclofénac épolamine sous forme liquide.
- Moins de lésions gastro-intestinales grâce au faible dosage.1
- Agréable à prendre grâce à la petite taille de la capsule.2
- Particulièrement adapté aux patients ayant des difficultés à avaler.
- Fabriqué avec la technologie PearlTec® brevetée par IBSA.
1. Hawkey et al. Endoscopic evaluation of the gastro-duodenal tolerance of short-term analgesic treatment with 25 mg diclofenac-K liquid capsules. Aliment Pharmacol Ther. 2012 Apr; 35(7): 819-27. 2. Jones WJ et al. Softgels: consumer perceptions and market impact relative to other oral dosage forms. Adv Ther. Sep-Oct 2000; 17(5): 213–21. Les professionnels peuvent demander les références à IBSA.
C : diclofenacum epolaminum (Liquid Caps Dolo 12,5 mg et Liquid Caps Dolo Forte 25 mg). Liste D. I : Dorsalgies, douleurs articulaires et ligamentaires en cas d’accidents, douleurs à la tête, aux dents, douleurs menstruelles, pour diminuer la fièvre en cas de maladies grippales. P : 1 - 3 capsules par jour, au maximum 75 mg par jour. CI : ulcère gastroduodénale, hypersensibilité connue à la substance active; grossesse 3ème trimestre, allergies aux AINS, graves insuffisances cardiaques, rénales ou hépatiques, douleurs post opératoires après bypass coronaire, enfants de moins de 14 ans. EI : nausée, vomissement, dyspepsie, douleurs à la tête, vertiges, eczéma. INT : lithium, digoxine, phénytoïne, anticoagulants, diurétiques, SSRI, méthotrexate, quinolones, inhibiteurs des CYP2C9, cyclosporine. PR : emballages de capsules molles de 10 pièces (25 mg) et 20 pièces (12,5 mg). Pour de plus amples informations, veuillez consulter www.swissmedicinfo.ch
IBSA Institut Biochimique SA, Swiss Business Operations, Via Pian Scairolo 49, CH-6912 Lugano-Pazzallo, www.ibsaswitzerland.ch
Douleurs menstruelles
Mal de dents
Maux de tête
Douleurs musculaires et rhumatismales
Sécurité des patients
Semaine d’action « Garder un œil sur les risques – un jeu d’enfant ? »
Du 15 au 19 septembre 2025, la semaine d’action sera entièrement consacrée aux risques liés aux soins de santé – elle mettra l’accent sur une sélection de thèmes qui concernent particulièrement certains groupes spécifiques de patients pour lesquels des risques non identifiables de prime abord existent. L’un des thèmes centraux sera notamment le dosage des médicaments.
Avec le slogan « Garder un œil sur les risques – un jeu d’enfant ? », la Fondation Sécurité des patients Suisse fait référence au thème de l’OMS pour la Journée mondiale de la sécurité des patients de cette année : « Safe care for every newborn and every child ». En effet, les nouveau-nés et les enfants sont exposés à un risque accru de préjudices évitables liés aux soins de santé, notamment en matière de sécurité de la médication : dans de nombreux domaines, l’utilisation sûre des médicaments n’est pas encore suffisamment étayée par des preuves scientifiques solides, en particulier en ce qui concerne les dosages adaptés aux groupes cibles, les effets (secondaires) et les formes galéniques.
Pour autant, nombre de risques ne concernent pas uniquement les enfants. D’autres groupes de patients – comme les personnes âgées, les malades chroniques, les personnes souffrant d’une insuffisance organique ou les patients atteints de multimorbidité – se heurtent à des défis comparables lors des soins au quotidien, par exemple en raison de modifications physiologiques ou de la polypharmacie.
Mettre les risques en lumière
La semaine d’action pour la sécurité des patients 2025 vise à sensibiliser à ces risques dans tous les domaines de soins par l’information et l’échange, afin de renforcer ensemble la sécurité des patients. Toutes les organisations de santé sont donc invitées à prendre part à la semaine d’action afin de sensibiliser tant le personnel que les patients.
Les pharmacies : un rôle clé pour la sécurité
Les pharmaciennes et pharmaciens et leurs équipes jouent un rôle central à cet égard : ils sont souvent le premier point de contact
facilement accessible dans le système de soins pour divers groupes de patients, ils conseillent sur le dosage individuel, les effets et l’administration, vérifient les interactions, identifient les risques liés aux prescriptions et à l’automédication ainsi qu’aux contre-indications, informent les patients et font le lien avec d’autres domaines de soins. Les autres thèmes prioritaires de la semaine d’action s’inscrivent
Informations et matériel sur la semaine d’action 2025
Informations sur les activités, les offres et l’action de visibilité, ainsi que matériel à télécharger et commande gratuite des autocollants de la semaine d’action sur : www.patientensicherheit.ch/ semaine-daction
également dans ce travail quotidien des pharmacies : surmonter les barrières linguistiques et les biais inconscients, dépister précocement la septicémie et prendre en compte les spécificités liées au genre dans le processus de traitement.
Offres dans le cadre de la semaine d’action
La Fondation Sécurité des patients Suisse organise différentes activités et met à disposition divers supports destinés aux professionnels, notamment :
• connaissances approfondies sur des thèmes centraux : série de webinaires dédiés à divers thèmes, notamment avec un exposé et une séance de questions-réponses sur les risques liés au dosage des médicaments chez les enfants, avec le Prof. Dr méd. Christoph
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Berger, président de SwissPedDose et médecin-chef en infectiologie et hygiène hospitalière à l’Hôpital universitaire des enfants de Zurich
• rafraîchissement de ses connaissances de manière ludique : série de quiz virtuels dédiés à divers thèmes, notamment sur la sécurité de la médication, pouvant être intégrés dans vos propres activités
• une action de visibilité, portée par le plus grand nombre possible d’organisations de santé, en orange, la couleur de la sécurité des patients, pendant la semaine d’action ou plus particulièrement le 17 septembre, Journée mondiale de la sécurité des patients, avec une boîte à outils comprenant des dépliants, des affiches et des modèles numériques pour faciliter la participation des organisations de santé.
Améliorer la visibilité de la sécurité des patients – également dans votre pharmacie
Participez ! Rejoignez la semaine d’action avec votre pharmacie et contribuez à améliorer la visibilité des risques pour la sécurité des patients – pour votre équipe et vos clients.
Garder un œil sur les risques n’est pas un jeu d’enfant, mais grâce à une prise de conscience et à un engagement commun, il est possible de réduire efficacement les risques. n
Adresse de correspondance
Malinda Kocher
Collaboratrice scientifique et responsable de la semaine d’action
Fondation Sécurité des patients Suisse
Courriel : kocher@patientensicherheit.ch
Tous les chemins mènent à la pharmacie
25 SEPTEMBRE 2025
Formation postgrade de pharmacien·ne spécialiste en pharmacie d’officine
Ils sont quatre à avoir brillamment réussi !
Pas moins de trois candidates et un candidat à l’examen final pour le titre fédéral de formation postgrade de « Pharmacien spécialiste en pharmacie d’officine » ont démontré de façon impressionnante lors de la session d’examen d’avril 2025 que cela vaut la peine de bien se préparer ! Avec un excellent résultat de 89 points sur 98, ils ont brillamment réussi l’examen et se verront décerner le prix pharmaForum lors de l’assemblée des délégués de novembre.
Plus de 180 personnes ayant suivi la formation postgrade se sont présentées à l’examen final d’avril dernier, ce qui marque aussi un record. Au Centre universitaire vonRoll de l’Université de Berne, les candidates et candidats ont répondu à 100 questions à choix multiple pendant 3,5 heures. Il s’agissait de questions pratiques tirées du quotidien dans l’officine avec pour objectif de vérifier les connaissances et aptitudes approfondies que les spécialistes en pharmacie ont acquises. Les nouvelles porteuses et nouveaux porteurs du titre peuvent maintenant demander l’autorisation d’exercer leur profession à titre privé, sous leur propre responsabilité professionnelle, et facturer leurs prestations via l’assurance obligatoire des soins.
Nous adressons nos sincères félicitations à l’ensemble des personnes qui détiennent désormais ce titre pour cette étape importante de leur carrière professionnelle ! Depuis l’adaptation de la formation postgrade en 2019, 871 titres fédéraux de pharmacien spécialiste ont été délivrés au total. Actuellement, 711 pharmaciennes et pharmaciens diplômés sont en train de suivre le cursus de formation postgrade.
Cérémonie de remise des diplômes
En avril 2025, 163 des 183 candidates et candidats ont réussi l’examen. Lors de la cérémonie de remise des diplômes qui a eu lieu fin juin, leurs résultats ont été salués comme il se doit, en même temps que ceux des diplômées et diplômés s’étant présentés à l’examen de novembre. Par un temps radieux et sous des températures estivales, ils se sont vu remettre leur diplôme ainsi qu’un cadeau de reconnaissance lors de la cérémonie organisée à cet effet à la « Grosse Schanze », à Berne.
La présidente de pharmaSuisse Martine Ruggli, qui a souhaité une cordiale bienvenue à l’ensemble des diplômées et diplômés, leur a également rendu hommage. Dans le même temps, elle a souligné l’importance de se former sans relâche et insisté sur les possibilités en cours d’élaboration
de futures prestations dans les pharmacies grâce à l’acceptation du deuxième volet de mesures visant à maîtriser les coûts et à la fin des négociations relatives à la RBP V. L’apéritif et les nombreux amusebouche qui ont suivi ont permis à la soirée de prendre une tournure conviviale, offrant aux jeunes diplômées et diplômés l’occasion d’échanger, de développer leur réseau et de nouer des contacts en trinquant à leur réussite ainsi qu’à ce jalon bien mérité.
Le prix pharmaForum
Le pharmaForum a été fondé en 1902 sous le nom de « Syndikat für die Interessen der schweizerischen Pharmazie ». Grâce à une coopération solidaire entre les groupes de membres (fabricants, importateurs, grossistes et pharmaciens d’officine), le marché suisse des médicaments, qui n’était encore soumis à aucune législation uniforme, a alors été réorganisé au profit de l’ensemble des partenaires, également dans l’intérêt de la patientèle.
En 2005, l’assemblée générale a pris la résolution à l’unanimité, sur proposition du comité, de dissoudre la communauté d’intérêts et a décidé de verser la fortune du fonds à la Société Suisse des Pharmaciens, sous réserve que celle-ci décerne chaque année le prix pharmaForum.
Actuellement, la candidate ou le candidat qui obtient la meilleure note à un examen reçoit un prix de 1500 francs. Le prix est remis lors de l’assemblée des délégués de la Société Suisse des Pharmaciens pharmaSuisse en novembre de chaque année.
La formation postgrade de pharmacienne et pharmacien spécialiste en pharmacie d’officine
La formation postgrade pour obtenir le titre fédéral de « Pharmacien spécialiste en pharmacie d’officine » est une formation postgrade structurée, contrôlée et en
cours d’emploi dans une pharmacie d’officine reconnue au titre d’établissement de formation postgrade et sous la responsabilité d’un pharmacien formateur certifié ou d’une pharmacienne formatrice certifiée.
La formation postgrade dure de 2 à 5 ans. Elle permet d’acquérir, dans le cadre de modules théoriques et pratiques, les connaissances spécifiques, les aptitudes, les capacités, les compétences sociales et la personnalité pour exercer l’activité de pharmacien d’officine à titre indépendant et sous sa propre responsabilité. En outre, elle rend le pharmacien et la pharmacienne d’officine en mesure d’agir selon les règles actuelles en sciences pharma-
Les lauréates et le lauréat du prix pharmaForum
ceutiques et médicales ainsi que d’anticiper les développements futurs.
En cas d’intérêt pour la formation postgrade de pharmacien spécialiste en pharmacie d’officine ou de questions à ce sujet, veuillez contacter le Secrétariat FPH Officine. n
Secrétariat FPH Officine
Stationsstrasse 12
3097 Berne-Liebefeld
Courriel : wb-fp@fphch.org
https://fphch.org/fr/formation-postgrade
Que pensent les trois lauréates et le lauréat de la formation postgrade ? Quels sont leurs projets d’avenir ?
Nous les avons interviewés.
Fabienne Dürr
Qu’est-ce qui vous attend dans un proche avenir ?
Je vais travailler à temps partiel dans une pharmacie et me réjouis de pouvoir désormais le faire sous ma propre responsabilité.
Comment avez-vous trouvé la formation postgrade ?
Les cours étaient très intéressants et la formation postgrade m’a donné envie de m’intéresser à de nouveaux sujets.
Quels conseils donnez-vous aux personnes qui commencent la formation postgrade ?
Il me paraît très important d’entrer en relation avec des personnes qui sont en train de suivre cette formation postgrade ou qui l’ont déjà terminée.
Fabienne Auchli
Qu’est-ce qui vous attend dans un proche avenir ?
Je vais continuer de travailler dans la même pharmacie, parce que c’est une profession captivante et que maintenant, je peux assumer une fonction de codirigeante au sein de l’équipe existante.
Comment avez-vous trouvé la formation postgrade ?
Elle m’a offert la possibilité de parfaire ma formation et m’a aussi donné la motivation de consacrer le temps nécessaire à cette fin. J’ai pu mettre à jour mes connaissances de spécialiste en pharmacie. Il est très important de bien gérer son temps pour suivre cette formation tout en travaillant à plein temps.
Quelle conclusion tirez-vous de ces deux bonnes années de formation continue ?
Pour moi, ce n’était pas une obligation, mais une opportunité.
Ils ont obtenu le meilleur résultat : Fabienne Dürr, Fabienne Auchli, Céline Leiggener et Elias Fux (de gauche à droite).
Céline Leiggener
Qu’est-ce qui vous attend dans un proche avenir ?
Je vais continuer de travailler dans la pharmacie dans laquelle j’ai suivi ma formation postgrade, mais en élargissant mes responsabilités.
Comment avez-vous trouvé la formation postgrade ?
C’est une bonne opportunité de développer ses aptitudes et de les mettre en pratique.
Quels conseils donnez-vous aux personnes qui commencent la formation postgrade ?
D’être ouvertes et curieuses. Et d’exploiter les possibilités qui leur sont offertes d’apprendre de nouvelles choses.
Elias Fux
Qu’est-ce qui vous attend dans un proche avenir ?
Je peux maintenant prendre plus de responsabilités et travailler seul à tout moment en tant que pharmacien dans l’officine.
Comment avez-vous trouvé la formation postgrade ?
Elle était très intéressante et m’a permis de parfaire ma formation. Je considère que c’est un moyen de valoriser notre profession.
Quels conseils donnez-vous aux personnes qui commencent la formation postgrade ?
Établissez un plan clair de la formation postgrade en accordant une importance particulière à ce qui vous intéresse.
Nomination comme professeur associé
«
Cette combinaison est unique en Suisse »
Jérôme Berger, pharmacien chef de la Pharmacie d’Unisanté, a été nommé professeur associé par l’Université de Lausanne. Il explique dans cette interview pourquoi cette nomination est importante – et pas uniquement pour lui.
Toutes nos félicitations ! Que signifie pour vous cette nomination ?
Jérôme Berger : Une nomination en tant que professeur est une forme de reconnaissance par la faculté des capacités à mener conjointement un ensemble d’activités cliniques, d’enseignement et de recherche et à faire des liens entre elles. Avoir le CV correspondant demande du temps ! C’est aussi une forme de reconnaissance pour le travail de l’ensemble de mon équipe, qui comprend plus d’une quarantaine de personnes. Mais cette nomination est importante au-delà de ma personne.
Pourquoi ?
En 2019, les universités de Lausanne et Genève ont revu leur convention de collaboration concernant l’enseignement et la recherche en pharmacie. Dans ce cadre, les personnes qui avaient leurs activités cliniques à Lausanne (à Unisanté ou au CHUV) et qui étaient engagées en parallèle par l’Université de Genève pour leurs activités académiques ont été transférées à l’Université de Lausanne. Ce rattachement
permet la combinaison d’une fonction académique à une fonction de direction d’une officine au sein de la même institution, à savoir Unisanté. Cette complémentarité s’intègre pleinement dans la vision de 1993 d’un centre académique en pharmacie d’officine à Lausanne, porté notamment par pharmaSuisse. Ma nomination permet de concrétiser ce poste basé sur la pertinence de combiner activités académiques et cliniques. Cela semble évident à mes collègues hospitaliers ou médecins, mais pour la pharmacie d’officine, c’est unique en Suisse à ce jour.
Vous écrivez sur LinkedIn que vous exercez un métier ayant quatre fonctions : pharmacien, manager, enseignant et chercheur. Qu’est-ce qui vous plaît dans cette combinaison ?
De pouvoir tisser des liens entre ce que j’observe dans ma pratique et des sujets de recherche ou d’enseignement à diffuser auprès des étudiants ou des autres professionnels. Par exemple, dans la supervision de la prise en charge de cas complexes que nous rencontrons à Unisanté, j’ai souvent travaillé les notions de raisonnement clinique, évaluation de la balance bénéfice/ risque ou de la pesée d’élément comme l’urgence et l’importance d’intervenir. Ce sont des éléments auxquels je sensibilise les étudiantes et étudiants. Nous avons aussi déjà lancé des études que la pratique m’a inspirées. Nous ne sommes pas des
chercheurs dans notre « tour d’ivoire », nous avons un pied dans la pratique.
Que pensez-vous du transfert des connaissances entre la recherche et la pratique ?
Pour moi, il fonctionne. Mais on estime qu’il faut compter 15 à 20 ans pour un tel transfert complet.
La pharmacie d’officine peut encore être considérée comme une discipline relativement jeune au niveau académique. C’est donc trop tôt pour donner une réponse absolue ! On observe dans tous les pays que renforcer les compétences des pharmaciens d’officine au niveau de la formation prégraduée et post-graduée est nécessaire, mais
À propos de Jérôme Berger
Jérôme Berger est pharmacien chef de la Pharmacie d’Unisanté depuis 2021. Depuis plusieurs années, il est aussi chargé d’enseignement à l’Université de Genève. Avant sa nomination il a été privat-docent et maître d’enseignement et de recherche clinique à l’Université de Lausanne. Il a également publié de nombreuses études et contribué entre autres au développement d’une formation post-graduée à Unisanté ainsi que du CAS « Pharmacie clinique – prestations dans les soins de base ». Son domaine de recherche particulier est lié au développement de prestations innovantes.
pas suffisant. Il faut accompagner et évaluer le transfert vers la pratique.
D’après vous, quels sont les enjeux auxquels la pharmacie d’officine sera confrontée à l’avenir ? Et quelles sont les opportunités ?
Je vois plusieurs enjeux auxquels les pharmaciennes et pharmaciens peuvent principalement répondre : la pénurie de personnel dans le système de soins, le vieillissement de la population, une difficulté croissante d’accès aux médicaments. C’est une opportunité pour que les pharmaciens prennent leur place et leur responsabilité, en tant que profession médicale. Leurs compétences doivent être plus directement mises au service du système de santé, en optimisant la prise en charge des pathologies courantes ou encore le suivi de patients sous médication chronique. Nous devons aussi nous position-
Publireportage
ner pour soutenir les prescripteurs dans l’optimisation des régimes médicamenteux, notamment aux interfaces de soins.
Quel est le principal message que vous aimeriez transmettre aux étudiants ? Le pharmacien joue un rôle central dans l’accès aux médicaments et pour assurer leur bon usage. C’est sur ce rôle d’expert qu’il peut bâtir d’autres activités et la collaboration avec d’autres professionnels. Je dis ainsi parfois de « lever le nez des boîtes de médicaments et de considérer la personne dans son ensemble » ! Il faut que nous soyons excellents dans les connaissances et le bon usage des médicaments pour être identifiés comme des partenaires indispensables dans la prise en charge des patients. Il est important de développer des prestations dans les pharmacies, mais on doit le faire en restant excellent par rapport à des aspects comme la gestion des médicaments.
Sinon, nous risquons de perdre notre identité et la plus-value que nous apportons.
Pour conclure, une question personnelle : pourquoi autrefois avez-vous décidé de suivre des études de pharmacie ? J’avais envie d’exercer une profession liée aux soins et d’être en contact avec les gens, mais sans gestes cliniques. J’avais aussi envie d’une formation professionnalisante et variée. J’aimais bien me rendre en pharmacie parfois avec mes parents. Je voyais l’accès facile à une personne pouvant résoudre des problèmes de santé. C’était un rôle que je trouvais intéressant. Finalement, je voyais aussi ceci comme un défi : n’étant pas très scolaire, j’avais toujours eu des notes justes suffisantes pour mon parcours. Je voulais faire des études que je voyais comme suffisamment exigeantes ! n
Interview : Maja Briner
Pansement silicone pour cicatrices
Les cicatrices font partie de la vie. DermaPlast® effect soutient un traitement structuré –discret, doux pour la peau et basé sur des preuves cliniques.
Les pansements en silicone sont la référence en matière de traitement des cicatrices. DermaPlast® effect associe du silicone médical à un revêtement hydrogel qui maintient un environnement humide et régule l’excès de collagène.
Grâce à sa couverture continue et à l’hydratation, le pansement peut lisser la cicatrice et atténuer les rougeurs. Son filtre UV intégré (UPF 50+) protège contre l’hyperpigmentation – un atout, surtout pour les cicatrices récentes.
Facile à utiliser: le pansement transparent s’applique sur une peau propre et sèche, et peut être porté jusqu’à sept jours. Il est réutilisable, lavable et repositionnable.
Découpable, testé dermatologiquement, il convient aussi aux peaux sensibles. Deux formats permettent une adaptation flexible aux cicatrices courtes ou longues.
Recommandez-le activement – notamment aux clientes et clients qui achètent
des pansements postopératoires en pharmacie, présentent une forte formation cicatricielle ou ont des attentes esthétiques.
Plus d’infos et conseils: ivf-pharmacy.ch
IVF HARTMANN AG
Victor von Bruns-Strasse 28 CH-8212 Neuhausen am Rheinfall
Tel. +41 52 674 31 11, Fax +41 52 672 74 41
Spring Workshop 2025
Prescribing pharmacists – are we ready?
Monika Lutters, présidente de l’ European Society of Clinical Pharmacy (ESCP), rend compte du Spring Workshop consacré au thème « The Prescribing Pharmacist ».
L’ESCP Spring Workshop s’est tenu les 7 et 8 avril 2025 à Egmond aan Zee (Pays-Bas) avec pour thème « The prescribing pharmacist – a prescription for better patient care ». Dès l’an prochain, les diplômés en pharmacie de Grande-Bretagne posséderont des droits de prescription complets en tant qu’« independent prescribers », au même titre que les médecins.
Le workshop a permis de faire le point sur ce qui se passe dans le reste de l’Europe. Tout d’abord, Thomas Kempen a offert une vue d’ensemble des initiatives et droits déjà existants dans de nombreux pays du continent. Il a notamment montré que les droits de prescription étaient déjà étendus en Suisse, alors que dans beaucoup de pays, les pharmaciens ne sont pas autorisés à substituer les préparations originales par des génériques ou des biosimilaires.
Les participants ont également eu la possibilité de développer le modèle de prescription adapté à leur pays et à leurs conditions lors de l’atelier intitulé « Ready, Set, Prescribe! » animé par Henk Kwint, Thomas Kempen et Marianna Abadier. Freyja Jonsdottir (Islande) et Anita Weidmann (Autriche) ont fait part des avancées qu’elles ont obtenues dans leurs pays et présenté dans un atelier leur modèle I-UTtER, conçu pour guider les possibilités d’implémentation : Increased Understanding, Increased Trust, Increased Empowerment, and Increased Reach.
Kayleigh Davison (Angleterre) a raconté ses expériences d’independent prescriber au sein du cabinet d’un médecin de famille, une fonction qui requiert une bonne formation initiale et continue et une supervision régulière. Stephen Doherty a présenté la façon dont les choses ont évolué au Royaume-Uni mais aussi parlé des
nombreux obstacles qu’il reste à surmonter afin que les pharmaciennes et les pharmaciens puissent acquérir la capacité et la confiance nécessaire leur permettant de contribuer le mieux possible à la prise en charge des patients.
Les exposés, les ateliers et les nombreuses discussions ont permis à bon nombre de participants, venus à Egmond avec un certain scepticisme, de retourner chez eux inspirés, motivés et riches de nouvelles idées et de confiance. Kamila Urbanczyk (Pologne), membre du comité de l’ESCP, a résumé les Take home messages de la façon suivante :
• It’s time to move away from the term «non-medical prescribing». Pharmacists are prescribers.
• Don’t wait for perfect legislation. Many of us are already operating in the so-called «grey area» – but we must shift from *thinking* about prescribing to *doing* it, or we risk being unprepared when opportunities arise.
• Full access to patient data is not a prerequisite for initiating prescribing. Several countries began without it.
• We must not be afraid to speak openly about pharmacist prescribing – it doesn’t diminish our profession, it strengthens it.
• We don’t need to replicate the UK model. Instead, we should aim for implementation models tailored to our national and local contexts. Examples include prescribing under collaborative agreements, limited independent prescribing, or fully independent prescribing for diagnosed (or even undiagnosed) conditions. See figure from this article (https://lnkd.in/dZtwK_tW) for an overview.
Et en Suisse : sommes-nous prêts ? n
Adresse de correspondance
Monika Lutters, présidente de l’European Society of Clinical Pharmacy (ESCP). Courriel : monika.lutters@ksa.ch
vitagate sa Rue Thomas-Wyttenbach 2 2502 Bienne Le combi d’annonces qui vous permet d’atteindre l’ensemble du personnel spécialisé des pharmacies et des drogueries avec une seule commande.
CAS Médicaments et dispositifs médicaux en situation d’urgence et de catastrophe
En 2020, la pandémie de COVID-19 a mis en avant de manière concrète le rôle clé que doit jouer le personnel de santé, y compris les pharmaciennes et pharmaciens, dans la gestion des crises sanitaires. Au sortir de cette pandémie, l’augmentation des conflits armés, y.c. interétatiques, a rendu le monde plus instable et généré de graves crises sanitaires dans certaines régions. L’avenir géopolitique reste donc incertain, même en Europe. De plus, les ruptures croissantes de médicaments ont souligné le rôle crucial que notre profession peut jouer pour assurer la sécurité d’approvisionnement en tout temps. C’est dans ce contexte que le Centre spécialisé de pharmacie d’urgence et de catastrophe de l’Université de Genève ouvre les inscriptions pour la quatrième édition du CAS « Médicaments et dispositifs médicaux en situation d’urgence et de catastrophe ».
Les cours, dispensés en anglais, s’articulent en six modules. Ils se dérouleront alternativement dans les cantons de Genève, Vaud et Berne. Les modules pourront également être suivis de manière individuelle :
• Module 1. Contexte, conduite et organisation sanitaire en cas de crise
• Module 2. Usage des médicaments et dispositifs médicaux en situation d’urgence ; partie I : bases théoriques
• Module 3. Usage des médicaments et dispositifs médicaux en situation d’urgence ; partie II : applications pratiques
• Module 4. Danger NRBC : toxicologie, gestion médicale et utilisation des antidotes
• Module 5. Gestion du risque biologique en santé
• Module 6. Logistique et production pharmaceutique en cas de catastrophe et d’évènement extraordinaire.
La formation débutera le 4 février 2026 et se terminera au mois de juin 2027. Les six modules seront répartis entre début février et début novembre 2026. De décembre à juin, les participantes et participants devront effectuer un petit travail de diplôme. Le délai d’inscription est fixé au 30 septembre 2025.
Informations et inscription sur https://www.unige.ch/formcont/en/ courses/medicines-emergency-disaster
Actuellement, ni les ordonnances sur papier ni les ordonnances électroniques ne font clairement la distinction entre les
Where Vision Meets Impact: FutureHealth Lausanne 2025
ordonnances uniques et permanentes. Il n’existe pas de disposition légale permettant de les délimiter. Pour faciliter la collaboration interdisciplinaire, le groupe de travail « E-Ordonnance Suisse » a publié un document de travail sur cette thématique. Ce document offre des instructions claires sur l’utilisation pratique du service E-Ordonnance Suisse, incluant des conseils de bonnes pratiques, des exemples d’utilisation et des remarques d’ordre réglementaire. Cela permet ainsi de mieux distinguer les ordonnances uniques des ordonnances permanentes grâce à des éléments d’information spécifiques, aussi bien dans les pharmacies que dans les cabinets médicaux.
Source : infolettre du 29 juillet 2025 (contenu réservé aux utilisateurs enregistrés)
Innovation Qualité 2026 : les inscriptions sont ouvertes !
Le prix Innovation Qualité de l’Académie suisse pour la qualité en médecine de la FMH vise à récompenser les meilleurs projets en faveur de la qualité des soins en Suisse et à donner des impulsions novatrices au débat entre spécialistes. Il est
On 30 September 2025, Lausanne becomes the epicenter of healthcare innovation. Visionary leaders from practice, research, and industry meet at the SwissTech Convention Center – united by one goal: driving innovation and shaping the healthcare of tomorrow. Experience bold ideas and visionary perspectives from top healthcare minds. Discover cutting-edge technologies and solutions transforming patient care. Connect with pioneers from the life sciences community during the networking breaks.
Programme
• Block 1: Integrated Healthcare – Where Collaboration Meets Impact
• Block 2: Emerging Health Technologies – From Vision to Impact
• Location: SwissTech Convention Center, Lausanne
• Time: 1:00 PM – 6:00 PM
More information on the programme and speakers is available on the conference’s website: https://www.futurehealth.swiss/en/future-health-lausanne-start/konferenz
For the first time, FutureHealth Lausanne carried out an Innovation Challenge. Five winners will pitch their breakthrough solutions on stage. Explore visionary concepts in the Innovation Zone and witness how technology becomes real-world impact.
décerné dans trois catégories, dont deux dotées de 15 000 francs chacune (choix thématique « Un virage ambulatoire réussi » et Sécurité des patients), et une dotée de 10 000 francs (Prix spécial du jury). Déposez votre projet sans attendre ! Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 1er décembre 2025 et la remise des prix aura lieu le 12 juin 2026 à Berne.
Vous trouverez de plus amples informations sous www.innovationqualité.ch.
Après plus de 10 ans, la Société Suisse des Pharmaciens pharmaSuisse et la Société suisse des pharmaciens de l’administration et des hôpitaux (GSASA) organisent à nouveau un congrès commun les 20 et 21 novembre 2025 sur le thème « Patients as Partners : Together for Inclusive Care ». La conseillère fédérale Elisabeth BaumeSchneider ouvrira officiellement le congrès. Les membres de pharmaSuisse bénéficient des rabais, le tarif Earlybird se termine le 1er septembre 2025.
Plus d’informations : www.congrespharmaciens2025.ch
Source : infolettre du 18 juillet 2025 (contenu réservé aux utilisateurs enregistrés)
Ils nous ont quittés
Nous avons le regret de vous faire part des décès de :
• Juliette Valérie Lanz (6 avril 1935 –4 juillet 2025), Pharmacienne, Berne, membre de la société depuis 1960 et membre libre depuis 2006,
• Dr Jürgen Rohmeder (7 avril 1941 –6 juillet 2025), Pharmacien, Valais, membre libre depuis 2015.
Le comité de pharmaSuisse présente à leurs familles et proches ses condoléances les plus vives et les plus sincères.
En faillite : l’assureur maladie KLuG cesse ses activités
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) retire à l’association KLuG Assurance-maladie son autorisation de pratiquer l’assurance-maladie sociale au 31 décembre 2025. Pour protéger les près de 9300 assurés, l’OFSP a déclaré l’assureur insolvable. KLuG Assurance-maladie dont le siège se situe à Zoug a également demandé ces deux mesures.
Jusqu’au 31 décembre 2025, les près de 9300 assurés concernés resteront affiliés auprès de KLuG.
Source : Communiqué de presse de l’OFSP du 12 août 2025
National Pharmacy Student Weekend à Zurich
Le National Pharmacy Student Weekend (NPSW) aura lieu cette année à Zurich du 24 au 26 octobre. L’événement est organisé par des étudiants de l’ETH de Zurich en collaboration avec l’asep, l’Association suisse des étudiant·e·s en pharmacie, et s’adresse aux étudiants de toute la Suisse. Le thème du NPSW de cette année est « Pharmacy of the Future ». Plus d’informations sur Instagram : @asep.npsw
Conférence internationale pour les 100 ans du Musée de la pharmacie de l’Université de Bâle
Le Musée de la pharmacie de l’Université de Bâle organise pour son centenaire une conférence scientifique autour du thème « Comment la collecte d’objets anciens a modernisé la pharmacie ». La conférence se tiendra du 17 au 18 octobre à Bâle
(nombre de places limité, inscription souhaitée). Pour marquer ce jubilé, une fête est également organisée le week-end des 20 et 21 septembre. L’exposition spéciale « 100 ans du Musée de la pharmacie de l’Université de Bâle » s’étend quant à elle du 18 septembre 2025 au 1er février 2026.
Plus d’informations : https://pharmaziemuseum.ch/fr/
International Autumn Symposium of the European Society of Clinical Pharmacy (ESCP)
This year’s symposium, taking place from 26–28 November 2025 in Grenoble (France), will spotlight a crucial and timely theme: Interprofessional Collaboration in Clinical Pharmacy.
As recognized by the World Health Organization (WHO), fostering interprofessional collaboration in both education and practice is a powerful strategy in addressing the global healthcare workforce crisis. However, the mechanisms shaping this collaboration differ across health systems. Clinical pharmacists, by nature, never work in isolation. They are accustomed to working closely with a diverse array of healthcare professionals and patients and contribute actively to the development of this interprofessional collaboration. This evolving model of care emphasizes a higher level of interaction between clinical pharmacists in both hospital and community settings, along with physicians, nurses, and (most importantly) patients and their families. During the conference, we will explore the opportunities for advancing interprofessional collaboration in clinical pharmacy, both in education and in practice. The ESCP Symposium is an excellent opportunity to share experience with international experts and clinical pharmacists and enhance practices in interactive workshops.
More information and registration: https://escpweb.org/
Communication importante relative à la sécurité des médicaments | Rotkreuz, aôut 2025
Informations importantes relatives à la sécurité d’entente avec
Données manquantes dans l’information aux patients d’Entresto
En accord avec Swissmedic, Novartis Pharma Schweiz AG, informer d'indications erronées dans le texte de la notice d'emballage (information patient) d'Entresto.
• Dans la rubrique « Quelles sont les précautions à observer lors de l'utilisation d'Entresto ? », la mise en garde suivante a été supprimée par erreur lors de la dernière mise à jour de l'information destinée aux patients: si un patient présente des événements psychiatriques tels que des hallucinations, de la paranoïa et des troubles du sommeil, l'arrêt du traitement par sacubitril/valsartan doit être envisagé.
• Dans la rubrique « Quels effets secondaires Entresto peut-il provoquer ? » sous la fréquence « Occasionnel (concerne 1 à 10 utilisateurs sur 1000) », l'effet indésirable suivant a été supprimé par erreur lors de la dernière mise à jour de l'information destinée aux patients : de faibles taux de sodium dans le sang (hyponatrémie, détectée par un test sanguin).
• Toutes les autres informations figurant dans la notice d'emballage (information patient) sont correctes. Vous trouverez ici l'information patient et l'information professionnelle corrigées : www.swissmedicinfo.
• Les lots concernés peuvent être ceux dont la date de péremption est comprise entre 06/2026 et 02/2028.
Il est recommandé aux professionnels de consulter les informations relatives au médicament mises à jour sur www.swissmedicinfo.ch et de signaler les effets indésirables comme d’habitude via le système le système d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System).
Si vous avez des questions ou si vous avez besoin d’informations supplémentaires concernant l’utilisation de Entresto®, veuillez contacter swiss.medinfo@novartis.
08.2025 / FA-11484657
Health Professional Communication
Communication importante relative à la sécurité des médicaments | Rotkreuz, aôut 2025
Informations importantes relatives à la sécurité d’entente avec
Mesures de précaution supplémentaires pour les nouveau-nés avec Tegretol 2 % suspension buvable
En accord avec Swissmedic, Novartis Pharma Schweiz AG informe des nouvelles mises en garde concernant l’utilisation de Tegretol 2 % suspension buvable chez les nouveaunés. Une prudence particulière s’impose en raison de la teneur en propylène glycol dans la formulation. Le propylène glycol possède des propriétés toxiques potentielles, pour cette raison les nouveaunés doivent être étroitement surveillées, car chez eux les clairances métabolique et rénale sont encore immatures. La surveillance porte sur l’accumulation éventuelle du propylène glycol dans l’organisme, qui peut survenir lors d’administrations répétées et peut entraîner des effets indésirables graves.
Par conséquent, Tegretol 2 % suspension ne doit être administré à des nouveaunés (nés à terme de moins de 4 semaines et les prématurés de moins de 44 semaines post-menstruelles) qu’après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque. Il existe en alternative une préparation contenant de la carbamazépine sans propylène glycol qui doit être utilisée de préférence. Pour les enfants à partir de 4 semaines, la recommandation valant jusqu’ici reste inchangée.
Il est recommandé aux professionnels de consulter les informations relatives au médicament mises à jour sur www.swissmedicinfo.ch et de signaler les effets indésirables comme d’habitude via le système le système d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Si vous avez des questions ou si vous avez besoin d’informations supplémentaires concernant l’utilisation de Tegretol®, veuillez contacter swiss.medinfo@novartis.
Communication importante relative à la sécurité des médicaments | Berne, juin 2025
Nouveau: sceau distinctif apposé sur les communiqués relatifs à la sécurité des médicaments (DHPC) et sur le
matériel d’information exigés par l’autorité compétente
Madame, Monsieur,
Swissmedic souhaite vous informer que, depuis juillet 2025, les DHPC et le matériel d’information exigés par l’autorité compétente sont estampillés de manière à être identifiables.
Résumé
• À l’avenir, le sceau « Information de sécurité rouge » sera apposé sur tous les « communiqués relatifs à la sécurité des médicaments » (Direct Healthcare Professional Communication, DHPC) approuvés par Swissmedic. Les communications qui ne seront pas approuvées par l’autorité compétente ne seront, elles, pas estampillées
Informations importantes relatives à la sécurité d’entente avec !
• Le matériel d’information exigé par l’autorité compétente sera, quant à lui, estampillé avec le sceau « Information de sécurité bleue ». Ce cachet sera réservé à l’usage exclusif du matériel d’information exigé par Swissmedic.
Matériel d’information exigé par l’autorité compétente
• Ces cachets permettront aux DHPC et au matériel d’information d’être reconnus par leurs destinataires et identifiés comme des informations importantes relatives à la sécurité, et ainsi de minimiser les risques de perte d’information.
Sceau « Information de sécurité rouge » des DHPC
Les DHPC, qui sont un outil important de communication des risques, sont rédigées par les entreprises pharmaceutiques et approuvées par Swissmedic. L’institut exige généralement une DHPC en présence de nouvelles informations importantes relatives à la sécurité concernant un ou plusieurs médicament(s), informations nécessitant des changements majeurs de comportement et devant par conséquent être portées rapidement à la connaissance des professionnels de la santé. Une DHPC est par exemple de mise en cas de restriction d’indication, de nouvelle contreindication, de modification de la posologie pour des raisons de sécurité, de défauts de qualité liés à la sécurité ou de pénuries de médicaments vitaux. De nouvelles recommandations visant à prévenir ou à traiter des effets indésirables ou à éviter un usage abusif ou des erreurs médicamenteuses peuvent également faire l’objet d’une DHPC.
L’introduction du sceau « Information de sécurité rouge » doit permettre à la DHPC d’être reconnue par ses destinataires comme une information de sécurité importante exigée par l’autorité compétente, ceci afin d’améliorer la sécurité d’emploi des médicaments et donc des patients.
Ce cachet avec un point d’exclamation rouge est apposé sur l’enveloppe ainsi que sur la DHPC depuis le 1er juillet 2025. Ce sceau, aisément identifiable, vise à vous permettre, en tant que destinataire des informations importantes relatives à la sécurité, de les distinguer facilement du matériel publicitaire présent dans votre courrier.
Sceau « Information de sécurité bleue » du matériel d’information
Le matériel d’information exigé par l’autorité compétente favorise l’utilisation sûre des médicaments et, partant, apporte une contribution majeure à la sécurité des médicaments et des patients. L’information professionnelle et l’information destinée aux patients (notice d’emballage) indiquent quant à elles comment utiliser un médicament de manière appropriée et présentent les risques associés selon l’état actuel des connaissances. Elles constituent les informations officielles et approuvées par l’autorité compétente concernant un médicament. Cependant, pour certains médicaments, il peut être nécessaire d’ajouter du « matériel d’information » pour informer les professionnels de la santé et/ou les patients en détail sur l’utilisation sûre du médicament. Différents supports sont utilisés, tels que des guides et des listes de contrôle (checklists) à l’attention des professionnels de la santé, ou encore des brochures d’information et des cartes pour les patients. Des exemples concrets de matériel d’information exigé par l’autorité compétente incluent : « le guide de prescription » pour les professionnels de la santé et la « carte de surveillance du patient » concernant le risque d’hémorragies sévères
Health Professional Communication
liés aux médicaments contenant du rivaroxaban ou le matéries d’information relatifs aux médicaments contenant du valproate concernant le risque pour les enfants en cas d’exposition maternelle ou paternelle (guide à l’attention des professionnels de la santé, brochures d’information pour les patients, formulaire d’information sur les risques, carte patient).
La mise à disposition de tel matériel d’information complémentaire est exigée par Swissmedic. Pour certains médicaments, l’introduction de matériel d’information est même une condition nécessaire pour obtenir une autorisation de mise sur le marché. En Suisse, quelque 250 médicaments sont actuellement assortis de matériels d’information exigés par Swissmedic. Les titulaires d’autorisation sont tenus de porter ces matériels d’information à la connaissance des médecins, pharmaciens et, le cas échéant, d’autres milieux spécialisés. Ils peuvent être obtenus auprès du titulaire de l’autorisation du médicament concerné.
À l’avenir, tout le matériel d’information exigé par Swissmedic sera également mis à la disposition du public via une plateforme centrale. Swissmedic publiera de plus amples informations à ce sujet en temps utile.
Depuis le 1er juillet 2025, les nouveaux matériels d’information exigés par l’autorité compétente sont identifiés de manière standardisée. Pour les matériels d’information existants, une période de transition sera accordée jusqu’au 30 juin 2026 pour l’identification rétroactive.
Le cachet avec le point d’exclamation bleu est apposé sur le matériel d’information exigé par l’autorité compétente et, en cas de remise physique, également sur l’enveloppe. Ce marquage contribue à une distinction claire entre les informations exigées par l’autorité compétente et les supports publicitaires/le matériel promotionnel des entreprises pharmaceutiques. Cette distinction a pour but de vous aider, en tant que destinataires, à identifier les informations importantes pour la sécurité après qu’elles aient été exigées par l’autorité compétente.
Contact
Pour toute question complémentaire ou demande d’informations supplémentaires, nous vous invitons à prendre contact avec riskmanagement@swissmedic.ch.