Section syndicale ACAQB Jean-Yves PETIT Représentant section syndicale Sud santé sociaux ACAQB Sud.section_acaqb@yahoo.fr
Bordeaux, le 19 mars 2014 LETTRE OUVERTE AUX CANDIDATS DEMOCRATIQUES A L’ELECTION MUNICIPALE DE BORDEAUX Madame, Monsieur, Je me permets de vous écrire car vous vous présentez aux élections municipales à Bordeaux. A ce titre, je souhaiterai recueillir votre sentiment sur la gestion de L’Association des Centres d’Animation de Quartiers de Bordeaux, avec ses 11 centres d'animation répartis sur tout Bordeaux, dont le tout dernier est le centre d’animation Sarah Bernhardt dans l’éco-quartier de Ginko. Se présentant comme indépendante, cette association est en réalité totalement contrôlée par la ville de Bordeaux, qui verse près de 65% de son budget annuel, soit environ 6,5 millions d'euros par an (budget 2013, source ACAQB). Son « indépendance » ne trompe d'ailleurs personne puisque son président est un ancien collaborateur direct de Monsieur Chaban-Delmas, qu’il cite à chaque discours, tout en affirmant à tous que l’association ne fait pas de politique et que les animateurs doivent être neutres. Il n’est ignoré également, que par ceux qui font semblant de ne rien voir, que ses orientations globales et les grands projets de cette association sont totalement dépendants de choix municipaux, comme par exemple ses projets internationaux, toujours avec les villes jumelées à Bordeaux, ou sa participation à tous les évènements et projets proposés par la Mairie de Bordeaux. Seuls ses personnels ne sont pas, hélas… municipaux. Grâce à cela, cette association permet à Bordeaux de proposer beaucoup d’accueils périscolaires, interclasses, accueils de jeunes, accueils de loisirs…, et cela dans chaque quartier. Ils sont encadrés par de très nombreux animateurs en contrats précaires, dont beaucoup de mi-temps contraints, et parfois avec des contrats de 8h par semaine seulement. La municipalité garde ainsi les mains "propres" puisqu'elle se cache derrière une association, parait-il indépendante. Tout serait parfait dans le plus beau des mondes si depuis des années, son président, Monsieur Lajugie, et son Directeur Général, Monsieur Benguigui, n’exerçaient pas sur cette association une emprise totale, avec des pressions sur les personnels, animateurs, personnels de services et administratifs pour empêcher toutes critiques internes et souvent pour protéger une minorité de cadres amis. Parachutages de proches à des postes clefs, non respect de la convention collective, non respect de la loi, notamment en ce qui concerne le droit syndical, menaces de sanctions en tous genres, de mutations, tout est bon pour empêcher toutes critiques de la gestion et des orientations de l'association. Il y a quelques mois par exemple, j’intervenais, en tant que représentant syndical, pour demander des explications sur la nomination d’un jeune homme au poste d’adjoint de direction du centre d’animation de Monséjour, dans le quartier de Caudéran. Il était propulsé là par la seule volonté de Monsieur Lajugie et de Monsieur Benguigui, alors qu’il n’avait même pas le profil prévu par la fiche de poste émise en interne par le directeur général lui-même, notamment en terme d’expérience. De plus, des salariés bien plus expérimentés, présents depuis longtemps dans l’association avaient postulé. S’en étaient suivis des menaces et des pressions très importantes sur les personnels, et sur moi-même, et cela à plusieurs reprises. Dans un autre exemple, depuis quelques semaines, la section syndicale Sud santé-sociaux ACAQB soutient l’un de nos collègues, qui vient d’être licencié de son poste d’adjoint de direction au Centre d'Animation de Bacalan. Celui-ci est victime d'un licenciement motivé par des faits inventés de toutes pièces par son ancien Directeur au Centre d'Animation de Bacalan, avec l’appui du directeur Général, monsieur Benguigui. (Voir le courrier que j’ai envoyé aux administrateurs de l’association). Depuis son licenciement, nous avons constaté d’énormes pressions, voir des menaces, auprès de ses collègues, afin qu’il ne bénéficie pas de leur soutien, et que tous les salariés de l’association se taisent. Cette grande association, à pourtant les ressources humaines et techniques, en termes de compétences, d’expériences, et de savoirs. Elle devrait alors affirmer son indépendance, s’interdire toutes précarisations de l’emploi, être géré par des dirigeants exemplaires, dans le dialogue social et le respect des salariés. Pourtant, force est de constater qu’elle est inféodée à la ville de Bordeaux, emploie de nombreux contrats très précaires, méconnait le dialogue social et que ses dirigeants s’appuie sur des pratiques issues d’une autre époque pour éteindre toutes contestations internes, et bâillonner ses salariés… Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de mes respects les plus sincères. Jean-Yves Petit Représentant section syndicale SUD santé sociaux ACAQB