Journal du Golf Belgique

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n°1 • juil - août 2006 GRATUIT n°1• juillet 2006 > >GRATUIT

SPORT > TENDANCES > PEOPLE

Nicolas Colsaerts O Guy Delacave O Telenet Trophy Centenaire du Ravenstein O Jean-Michel Saive

BELGE ATTITUDE OPEN DE FRANCE ALSTOM : 100 ANS D’HISTOIRE


n°1 • juillet - août 2006

oyster perpetual yacht-master

SPORT > TENDANCES > PEOPLE

>8 14> ABÉCÉDAIRE

100% Belge Le Journal du Golf et son frère jumeau Golf Trends, en version néerlandophone,

18> TELENET TROPHY

apportent un nouveau vent de fraîcheur au sein du monde du golf belge. Avec une formule qui connaît un succès retentissant notamment en France, notre journal fera la promotion de nos joueurs et de notre golf. Mais sous un angle novateur, très qualitatif, avec un regard neuf, une mise en page originale, des photos différentes et résolument modernes, tout en restant gratuit. Oser prendre des risques, quitte à flirter avec les roughs, telle est notre devise. Rapporter l’actualité qui vous intéresse vraiment et vous donner les tendances du golf contemporain, voilà notre volonté. Pour ce premier numéro nous avons évidemment choisi de placer Nicolas Colsaerts en une, il sera notre ambassadeur. Derrière une telle tête d’affiche, tout le golf belge doit continuer sa progression et prendre la place qui lui revient en Europe. Ce journal est édité à 25.000 exemplaires et grâce à vous deviendra le plus lu en Belgique. Le Journal du golf vous réservera des surprises tout au long de l’année où nous avons prévu de 8 à 10 rendez-vous annuels ! Merci pour votre accueil !

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Bonne lecture, La rédaction

20> GUY DELACAVE 32> ROYAL GOLF CLUB A la une : Nicolas Colsaerts Portrait par Seb et Enzo pour Journal du Golf Edité par : Golf Magazine SPRL clos de la Maloue, 33 1410 Waterloo Tél. 0473 84 64 54 info@journaldugolf.be Editeur responsable : Patrick Mbaya

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Directeur de la publication : Patrick Mbaya pmbaya@journaldugolf.be

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Directeur éditorial : Frédéric Schmitt

GILSON

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Redacteur en chef : Arnaud Tillous atillous@journaldugolf.be

Conception graphique : Frank Jurquet

Redaction : Khadidja Cissé, Arnaud Tillous, Nicolas Jeanneau, Vincent Borremans, Catherine Tisseron, Piet Vandenbussche, Xavier Champagne, Tom Vannier, Patrick Mbaya, Alain Bogaerts

Remerciements : Magali et Mireille Szalay, Emanuel Clément (ACCOR), Didier Dehouse, Sophie Joffo (Régie France) et Bart Declercq (Roularta).

Responsable de la diffusion : Patrick Mbaya Rédacteur graphiste - Fabrication : Jean-Louis Guimar jlguimar@journaldugolf.be Impression / Routage : Roularta Printing, Roeselare.

Régie publicitaire : Media Selling Place Directrice de la Publicité : Arlette Schellens Responsable de la Publicité : Pascale Bataille Place des carabiniers 15 1030 Bruxelles - Tél. 02 241 55 55 media.selling@euronet.be

Webpartner : Golf.be

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« SI ELLE VEUT TENTER DE SE QUALIFIER POUR L’US OPEN, C’EST SON PROBLÈME. » CURTIS STRANGE, À PROPOS DE MICHELLE WIE, DOUBLE VAINQUEUR DE L’ÉPREUVE EN 1988 ET 89.

Manhattan se met au vert

Rose, rouge de confusion

Qui l’eu cru ? Avec ses buldings

Agé de seulement 25 ans, Justin Rose

et son herbe trop rare, Governors

continue d’apprendre le métier de

Island, située à l’extrême sud de

joueur professionnel. Le joueur anglais

Manhattan, accueille le Manhattan

qui avait connu la gloire à 18 ans en

Golf Classic. Une petite magie d’archi-

tant qu’amateur avant des débuts

tecte et hop, Annika Sorenstam

professionnels difficiles. Cette fois ,

et Nathalie Gulbis vont se confronter

c’est une erreur de jugement qui lui a

à Denis Quaid, Craig T. Nelson ou Bruce

coûté cher lors des dernières qualifi-

« D-Day » MCgill. L’événement a

cations de l’US Open, le lundi 5 juin, à

pour thème « la guerre des sexes :

Colombus dans l’Ohio. Positionné à -4

pros vs célébrités ».

après 36 trous, Rose, persuadé que la

« Je suis sûre que les fans new yorkais

qualification se jouerait aux alentours

s’en souviendront très longtemps »,

de -6 a quitté le golf avant l’annonce

s’enthousiasme déjà Sorenstam.

des résultats. Quelques minutes après

Nouveau prodige

Daly perd gros

Décidément, il pousse des génies de

L’alcool et les relations tumultueuses

la petite balle blanche à Hawaï ! Après

avec ses femmes ne sont finalement

Michelle Wie, c’est Tadd Fujikawa qui

pas les plus gros problèmes de la vie de

fait parler de lui. A l’instar de sa compa-

John Daly. Dans son autobiographie,

triote, le joueur de 15 ans s’est qualifié

qui vient de paraître aux Etats-Unis,

pour *l’US Open. Ayant raté de peu le

John Daly, ma vie dans et hors du rou-

titre du plus jeune participant (en 1941,

gh, le champion américain révèle qu’il

Tyrell Garth avait 14 ans !), il n’est pas

perdu près de 60 millions d’euros au jeu

déçu : « c’est dans mes rêves les plus

lors des douze dernières années. « Si je

fous que j’avais pensé en arriver là ! ».

n’arrive pas à contrôler mes pulsions,

Une graine de champion qu’il va falloir

je vais me ruiner », écrit le double vain-

suivre de très près.

queur en Grand Chelem. Daly raconte

Et le jeune homme a été loin d’être

notamment qu’après sa défaite en

ridicule bouclant son premier tour en

play-off face à Tiger Woods au WGC

81 (+11). Tadd a fait plus fort encore

American Express Championship en

au deuxième tour, rendant un joli 77

octobre dernier, qui lui avait rapporté

à un tout petit coup d’un certain

près d’un million d’euros, il en avait

Tiger Woods. Le jeune Hawaïen s’est

perdu le double dans la soirée aux

finalement classé 140e, laissant quinze

machines à sous de Las Vegas...

AFP

>HAPPY FEW

Textes de Khadidja Cissé

AFP

AFP

professionnels derrière lui.

Rendez-vous du 19 au 22 octobre

son départ, les organisateurs annon-

prochain.

caient que les quatorze joueurs situés à -4 partaient en play-off pour une place. Trop tard. Maigre consolation pour Rose, Kirk Triplett, âgé de 44 ans, a connu la même mésaventure...

Si c’est la meilleure façon pour elle de tirer le meilleur parti de son potentiel alors elle fait le bon choix. Mais la victoire appelle la victoire. Tout le monde sait cela. Il ne faut pas qu’elle commence à douter parce qu’elle se bat pour passer des cuts chez les hommes. Alors qu’on sait tous qu’elle est compétitive chez les femmes. Curtis Strange, toujours à propos de Michelle Wie. ���������������������������������������������� �����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

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Journal du Golf

juillet - août 2006


Textes d’Arnaud Tillous

>PLANÈTE GOLF

OGILVY AU BOUT DU SUSPENS

®

MA

Ladies European Tour - La Française Gwladys Nocera remporte sa première victoire sur le Tour européen au Deutsche Bank Open de Suisse. Qautre fois deuxième ces deux dernières saisons, la joueuse tricolore conforte sa première place à l’Ordre du mérite où elle compte 70000 euros d’avance sur Laura Davies, sa dauphine en Suisse. European Tour - Thomas Björn s’impose pour la neuvième victoire de sa carrière en Europe, malgré un 78 au premier tour, au Nissan Irish Open qui se termine le lundi en raison de fortes pluies. Le Danois avait perdu ce même tournoi en play-off il y a trois ans et connu un véritable naufrage l’an dernier rendant une carte de 86 le dernier jour alors qu’il avait attaqué le quatrième tour en dernière partie.

Le chiffre

37 Comme le nombre de cuts consécutifs passés en Grand Chelem par Tiger Woods avant de rater celui de l’US Open à Winged Foot de trois points après deux cartes de 76 (+6). Le n°1 mondial n’avait jamais raté un cut dans un Majeur depuis qu’il est passé professionnel fin 1996.

PGA Tour - Victoire de Tim Herron au Bank of America Colonial au Texas grâce à un birdie au deuxième trou de play off face au Suédois Richard S Johnson. C’est la quatrième victoire de Tim Herron sur le PGA Tour et la première depuis le Bay Hill Invitational en 1999. LPGA Tour - Lorena Ochoa triomphe au Sybase Classic, disputé dans l’Etat de New York. C’est la deuxième victoire de la saison de la jeune Mexicaine de 24 ans qui continue une série de feu ; entre le 2 avril et le 21 mai, Ochoa a en effet terminé première ou deuxième de ses six derniers tournois !

Dimanche 28 mai

European Tour - A Wentworth en Angleterre, le BMW Championship, le plus gros tournoi européen après les tournois du Grand Chelem est remporté par David Howell avec cinq coups d’avance. L’Anglais, déjà en tête de la Money List, confirme qu’il est bien le n°1 européen actuel. Challenge Tour - Un 59 et la victoire pour Mork Lors du Tikida Hotels Agadir Maroccan Se Ri Pak Classic, le Français Adrien Mörk. signe le premier 59 de l’histoire du circuit européen lors du deuxième tour et remporte par la suite le tournoi. Ladies European Tour - L’Italienne Veronica Zorzi conserve son titre au Vediorbis Open de France Dames à Arras, devant Laura Davies.

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juillet - août 2006

Dimanche 4 juin

LPGA Tour - Au Shoprite LPGA Classic, disputé ce week-end dans le New-Jersey, c’est une jeune Coréenne de vingt ans, Seon Hwa Lee qui s’impose avec trois coups d’avance sur un trio dans lequel figure Annika Sorënstam. C’est la sixième victoire d’une Coréenne, à chaque fois différente, cette saison sur le LPGA Tour en treize tournois !

Dans un monde où les golfeurs professionnels jouent tous avec des clubs de marque différente, il est remarquable de voir que presque 100% des pros du PGA Tour utilisent un télémètre laser de marque Bushnell . Comme les meilleurs joueurs au monde, si vous hésitez avant de jouer de peur d’être trop long, pour choisir votre club, faites confiance aux télémètres laser Bushnell . Les télémètres laser Bushnell évalueront avec précision les distances tout au long du parcours. Bushnell , le choix absolu des pros du PGA Tour.

PGA Tour - Le Suédois Carl Pettersson remporte le Memorial Tournament organisé par Jack Nicklaus, chez lui à Muirfield dans l’Ohio. Agé de 28 ans, le joueur nordique remporte sa deuxième victoire sur le PGA Tour et, 51e mondial avant le début du tournoi, échappe aux qualifications de l’US Open qui devaient se dérouler le lendemain.

®

Dimanche 11 juin

LPGA Tour - Le deuxième tournoi féminin du Grand Chelem, le Mac Donald’s Championship se termine comme le premier, le Kraft Nabisco Championship, par un play-off. Mais l’Australienne Karrie Webb, vainqueur de la Mexicaine Lorena Ochoa en mars, s’incline cette fois face à la Coréenne Se Ri Pak, auteur d’un birdie au premier trou du play-off. Souvent blessée ces deux dernières années, la Coréenne, vainqueur de son cinquième Majeur, ne s’était plus imposée sur le tour depuis 2004 et en Grand Chelem depuis 2002. Michelle Wie termine cinquième, à deux coups, un point devant Annika Sorenstam. PGA Tour - Une semaine avant l’US Open, Vijay Singh revient en forme au bon moment et remporte au Barclay’s Classic, disputé sur le parcours du Westchester Country Club, à moins de dix kilomètres de Winged Foot, théâtre du 106e US Open. C’est la 29e victoire de la carrière de Singh et donc la première cette année alors que le Fidjien s’était imposé quatre fois l’an passé et neuf fois en 2004.

Permet une acquisition précise du drapeau en ignorant l’arrière-plan.

ADOPTÉ PAR 95% DES JOUEURS SUR LE PGA TOUR.*

® ®

®

Sergio GARCIA

AFP

Dimanche 21 mai

Indique la distance par rapport à une cible tout au long du parcours.

T N A N INTE

S É S I R O T AU OURNOI EN T

AFP

Geoff Ogilvy a remporté le 106e US Open, le dimanche 20 juin, avec un score inédit à ce niveau depuis trente ans de +5 mais l’Australien peut remercier Colin Montgomerie et Phil Mickelson qui lui ont offert le tournoi sur un plateau au 18e et dernier trou. Terrible pour l’ensemble des meilleurs joueurs du monde pendant quatre jours, le parcours de Winged Foot a été le théâtre d’un dénouement tout simplement hallucinant sur son 72e trou. A l’abord du dernier trou Phil Mickelson et Colin Montgomerie faisaient figure de favoris, tous les deux à +4 avec un coup d’avance sur Ogilvy positionné à +5. C’est d’abord l’Ecossais qui après un drive parfait, se trompait de fer au deuxième coup et expédiait sa balle dans le rough juste avant le green. Dans une position injouable, « Monty » ne pouvait faire mieux que double bogey et voyait l’Autralien dans la partie suivante rentrer le putt pour le par pour rester à +5. Mickelson, se présentait alors au 18 mais expédiait son drive complètement à gauche et au lieu de se recentrer tranquillement attaquait comme à ses plus belles heures mais ratait complètement son coup qui touchait les branches et s’arrêtait à 30 mètres de là. Après être passé par un bunker, « Lefty » ne pouvait faire mieux lui aussi que double bogey, offrant le titre à Ogilvy. Vainqueur à 29 ans du Championnat du monde de match play en début de saison, l’Australien confirme avec ce premier Majeur qu’il fait bien désormais partie des meilleurs joueurs du monde.

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* Etude réalisée par Darrell Survey Co. dans le cadre d'interviews de pros du PGA Tour utilisant des télémètres laser au cours du Western Open de 2005. **L'utilisation de tous les modèles de télémètres laser Bushnell, à l'exception du Bushnell PinSeeker 1500 Slope Edition, est autorisée lorsque la règle locale USGA 14-3/0.5 est appliquée. PinSeeker® est une marque de fabrique de Worldwide Golf Enterprises, Inc. enregistrée au Bureau Américain des Brevets et Marques. © 2006 Bushnell Outdoor Products.


> INTERVIEW

Propos reccueillis par Arnaud Tillous et Vincent Borremans Photos par Seb et Enzo pour Journal du Golf

Les dates-clés : 1982 Naissance le 14 novembre

1989 Découvre le golf au Brussels GC avec son père

1992 Rencontre avec Michel Vanmeerbeek

1996 Handicap scratch à 13 ans

Carrière Pro 2000

Passe Pro et gagne sa place sur le circuit grâce à sa 5e place aux cartes européennes

Passage Pro et gain de sa carte pour le Tour européen en devenant le plus jeune à réussir cette performance

2003

2001

2000

5e au Trophée Lancôme et termine 77e à l’Ordre du Mérite

2005 2e à Gleneagles au Johnnie Walker Championship et victoire à l’Open de Bordeaux

Termine 172e à l’ordre du mérite et perd sa carte

2002 Joue sur le Challenge Tour, termine 10e et retrouve le Tour

2003 77e, atteint sa meilleure place à l’ordre du Mérite et conserve sa carte

2004 Année noire. Termine 120e, perd sa carte et rate les finales européennes

2005 Avec sa catégorie 12, joue quelques tournois sur le Tour européen et termine 104e, reprend sa carte grâce notamment à sa 2e place au Johnnie Walker Championship

NICOLAS COLSAERTS : « ÊTRE MAÎTRE DE CE QUE JE FAIS » A 23 ans, Nicolas Colsaerts n’a jamais semblé aussi fort même si sa position à l’Ordre du mérite ne reflète pas encore ses bonnes dispositions.

Quand avez-vous commencé le golf ?

Mon père a joué au hockey sur gazon pendant vingt ans et comme beaucoup de pratiquants de cette discipline, aux alentours de 35-40 « bâtons », il s’est mis à jouer au golf avec ses potes. J’ai suivi. Je devais avoir cinq ans et demi. J’ai démarré avec un petit fer 7 que ma grand-mère m’a offert. Comme je jouais déjà au hockey sur gazon, j’avais le « sens de la balle ». Cela a toujours été hyper facile pour moi comme pour tous les gamins d’ailleurs. J’ai eu constamment un instrument dans les mains pour taper dans une balle, que ce soit une raquette de tennis, un stick de hockey ou un club de golf. Cela a toujours été naturel.

Quand avez-vous décidé de passer pro ?

Je me souviens d’avoir lu un article quand j’avais 12-13 ans sur Bernhard Langer qui avait arrêté l’école à 14 ans. J’ai dit à mon père que je ne prolongerais pas mes études et que je comptais bien passer pro. Il m’a répondu qu’il fallait d’abord que je termine mes « humanités » mais je ne suis pas allé jusque-là. A partir de 15 ans, je partais trois semaines par mois sur des tournois. A17 ans, j’ai annoncé à mes parents que j’arrêtais le lycée. Les études n’étaient pas pour moi, je l’ai toujours su. Je suis passé pro le jour de mes 18 ans, le 14 novembre 2000. La

A quel moment avez-vous décidé d’aller jouer en Afrique du Sud ?

J’avais décidé de tenter l’aventure avant de faire ma troisième place à l’Open d’Afrique du Sud, j’avais même déjà payé mes droits pour intégrer le Sunshine Tour. Mes deux premiers résultats, sur ce que l’on peut considérer comme les deux plus gros tournois du circuit sud-africain, m’ont permis de marquer énormément de points à l’Ordre du mérite. J’ai donc décidé de jouer ma chance à fond sur le Sunshine Tour et de faire l’impasse sur les premiers tournois de la saison européenne. Je savais que les trois premières places à l’Ordre du mérite sudafricain ouvraient pas mal de portes et offraient des invitations pour de très gros tournois.

Comment appréhendez-vous cette vie sur le Tour ?

Je n’ai quasiment jamais connu autre chose et je n’envisage pas ma vie ailleurs que sur le Tour. Je connais ses mauvais côtés, les avions, les hôtels et le fait de rentrer chez soi un lundi pour préparer ses affaires et sauter dans un autre avion immédiatement. Vous mangez au resto tous les jours et vous dormez parfois dans des chambres d’hôtel pourries. Mais il y a des moments fabuleux. Depuis que je suis passé pro, j’ai vu des endroits où

« Quand je compare mon jeu à celui des ténors du Tour, je me sens très à l’aise » finale des cartes européennes commençait un mercredi, Michel (ndlr : Vanmeerbeek) étais mon caddy, j’avais 18 ans le lundi et j’ai décidé de passer pro ce jour-là. Cette année-là, j’ai passé les deux premières phases des qualifications européennes. Après quatre tours lors de la finale, j’étais en tête ! En fin de compte, j’ai terminé cinquième. Ma carte européenne dans la poche, c’était vraiment le plus beau cadeau qu’on puisse imaginer.

Vous n’avez donc pas galéré...

Tout à fait. Quand je vois tous ces joueurs qui sortent du Challenge Tour après des années de bataille, je me dis que je m’en suis bien sorti pour avoir le droit d’intégrer le grand circuit européen. J’ai débarqué sur le Tour à 18 ans et ne l’ai jamais vraiment quitté même si j’ai perdu ma carte complète fin 2004. J’étais d’ailleurs fou de rage parce que je sais très bien que ma place est au minimum sur le Tour européen. 8

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juillet - août 2006

je ne me serais certainement jamais rendu si je n’avais pas joué le circuit. C’est une vie assez bizarre mais avec des moments géniaux. Je me souviens du dernier Lancôme en 2003. C’était vraiment un tournoi extraordinaire disputé sur un parcours fantastique et je jouais le feu. J’ai joué dans la dernière partie le samedi et le dimanche. J’ai même tapé le dernier tee-shot de l’histoire du Lancôme. J’avais d’ailleurs pris la balle « pleine plaque » et j’ai même cru une seconde que j’allais faire un trou en un. Oui, ce sont des moments qui restent...

Vous formez avec les joueurs français un groupe soudé...

Avec Greg Havret, Jeff Lucquin, François Delamontagne, nous sommes tout le temps ensemble. Nous les Belges, avons tous un petit côté Benoît Poelvoorde en nous, nous sommes très décalés. Et ça fait marrer les Français ! D’ailleurs, j’en joue énormément. Avec mes histoires et juillet - août 2006

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mon accent, quand je me laisse aller, ils sont tous par terre ! J’ai imposé le mot « peï » que l’on entend maintenant sur le Tour comme en plein Marolles...Mais j’aime bien jouer aussi avec Maarten Lafeber ou Jan Derksen. Maarten frappe une belle balle, il est beau à voir, on partage toujours de bonnes parties.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le golf ?

Faire « tourner » la balle exactement comme je le veux. Prendre une décision et réussir ce que j’avais dans la tête. Je sais que je peux réussir tous les coups du golf et j’ai du mal à ne pas tenter, à rester sur la réserve. Ne pas toujours savoir quand mettre du gaz et quand rester un peu en dedans, çà c’est mon défaut. Parfois, je devrais jouer à 50%, rester patient, ne pas aller chercher les drapeaux. Avec l’expérience, c’est ce que tu apprends, placer la balle et attendre que les birdies arrivent. Il faut construire. A ce niveau, le golf ressemble aux échecs. C’est difficile pour moi. Je sais que je peux tout faire mais il ne faut pas que je tente tout le temps.

Vous êtes réputé pour votre frappe de balle...

Il n’y a rien de plus beau que de frapper un bon coup de fer parfaitement, tous les bons joueurs savent cela. Quand tu prends un fer en plein « dans le gras », exactement comme tu le veux, c’est une sentiment incroyable. Tu ne sens presque rien ! Quand tu tapes un coup de fer 7 à 155 mètres pour le « poteau » et que la balle ne quitte pas de l’axe du trou et s’arrête pile à l’endroit voulu, c’est la classe. Quand la balle, avec de l’effet, épouse à la perfection la forme du dog-leg, à droite ou à gauche, c’est magique. Plus le coup est compliqué, plus je me casse la tête pour trouver un moyen : passer au dessous d’une première branche et au-dessus d’une autre, j’adore ! Il y a moyen de faire tellement de choses. Mais c’est aussi là que je deviens compliqué ; je ne devrais voir que deux ou trois options au lieu d’en considérer dix...

Comment-vous entraînez vous ?

Je travaille avec Michel Vanmeerbeek comme coach depuis que j’ai 8 ans. C’est le complice de toujours, doublé d’un ingénieur du swing. Il 10

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est très fort et aurait franchement sa place sur les practices du Tour. La saison dernière, j’ai aussi travaillé mon petit jeu avec Roger Sabarros. Son petit jeu est terrible. Il n’y a qu’à le voir descendre dans un bunker pour comprendre. Benoît Ducoulombier m’aide aussi un peu et jette encore un œil de temps en temps à mon swing car il est très souvent présent sur les tournois. Mais après cinq ans de circuit, je pense que je commence à avoir une idée de ce que je veux faire. Un coach, pour moi, doit être quelqu’un qui est là pour te recadrer s’il y a un problème technique que ce soit la position des mains sur le grip, la posture ou l’orientation de la face de club. Il est évident qu’on sait tous swinguer correctement. Et durant les deux heures de practice que nous effectuons chaque jour, il faut savoir être carré. Mais après, sur le terrain, il faut se souvenir que le golf reste un jeu, tout en continuant à réfléchir, à penser tactique et gérer la fatigue quand arrive le week-end. On sait tous faire des « shots » et ensuite sur le parcours, ça se joue au mental.

Quels sont vos objectifs ?

Je suis obligé de gagner ! Il n’est pas possible que dans les six mois qui viennent ou au cours de la saison, je ne « plante » pas une fois. Je veux gagner des tournois, bien jouer dans les gros, notamment les Majeurs, jouer la Ryder Cup. Mais surtout être bien sur le circuit, être bien sur les tournois, en harmonie avec moi-même, accepter de faire un double dès le deuxième trou et me dire que je suis encore capable de faire 68 ou 69. Je veux être maître de ce que je fais, emmagasiner une énorme confiance en moi. Mais sans mépriser les autres. Cette sérénité me fera gagner. Une victoire me permettra aussi de donner un bon coup de chapeau à mes sponsors comme Lacoste, Rolex, Siemens, Jeep, Mizuno, Titleist et le Royal Waterloo Golf Club, des marques avec qui j’entretiens une relation sincère et durable, atout important dans ma vie professionnelle.

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Ces dernières semaines, on vous a vu aux avantpostes après 3 tours sans concrétiser ?

Je sais que mes supporters sont impatients mais il faut savoir qu’un

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Les Nouvelles Séries G5

quatrième jour est un tour particulier. Si vous prenez les moyennes de scores des 50 meilleurs mondiaux, vous verrez que leur plus mauvaise moyenne se situe lors du parcours final. David Toms et Padraig Harrington sont les deux seules exceptions puisque le 4ème tour arrive en 3ème position. Un 4ème tour en tête demande beaucoup d’expérience. Cet environnement du 4ème tour, là où tout ce décide, là où les spectateurs et la presse observent, rend tout plus difficile. Un fairway de 15 mètres de large devient minuscule. Un putt d’un mètre devient un putt d’un mètre et demi. La prestation de Couples au Masters cette année constitue un bon exemple. Quelque uns des putts cruciaux, rentrés les trois jours précédents, ne sont pas tombés dimanche et Mickelson en a profité. Pour ma part, c’est un palier que je dois encore réussir à franchir, mais j’apprends, tournoi après tournoi, et la patience de mes supporters sera un jour récompensée.

Feel. Forgiveness. Fun*

Vous vous sentez prêt pour le Top 60 européen ?

Ben oui, bien sûr ! J’ai laissé tombé 200.000 euros sur les tournois depuis le début de l’année. Ce sont des places au classement que j’ai données aux autres. Quand je vois mon jeu et que je le compare à celui des ténors du Tour, je me sens très à l’aise. Ils « blindent » mieux leur prestation du dernier tour, mais ce n’est qu’une question de temps. A ma décharge, j’ai été victime plusieurs fois cette année de crises d’allergies importantes, dues au rhume des foins. Je n’ai pas encore trouvé la bonne médication qui ne me coupe pas les jambes ou ne m’empêche pas toute concentration. Les des derniers tours du Portugal et du Celtic Manor, ce fut affreux, une véritable catastrophe, j’ai éternué des milliers de fois et le pire se situe au niveau de mes yeux qui sont irrités et gonflés. Or mes yeux constituent mon principal atout, ils me donnent l’inspiration des coups, ce sont eux qui puttent, le corps ne fait qu’obéir à ce qu’ils voient et ressentent. Dans ce contexte, j’ai beaucoup de réactions de mes fans qui m’écrivent, la plupart, des médecins, souffrant aussi de cette allergie, et qui me suggèrent des solutions. Je les en remercie.

Comment cela se passe avec vos fans ?

Etonnamment, les gens m’écrivent des quatre coins de la planète. Récemment, j’ai eu un fan américain qui me demandait comment s’appelait la couleur de mon polo Lacoste car il ne la trouvait pas aux Etats-Unis. Comique, non ? En fait, j’ai la chance de compter sur les inconditionnels et les impatients. Les impatients ne sont que Belges et souvent proches. Ils veulent tellement que je « perce », qu’ils sont déçus quand cela ne se passe pas comme ils l’espèrent. Il faut dire que cela fait 32 ans qu’un Belge n’a plus gagné sur le Tour... Mais un Top 20 du Tour ou une Ryder Cup ne se fait pas en un jour et je n’ai jamais que 23 ans. J’ai tout de même l’impression que les impatients ne se rendent pas bien compte de la difficulté de ce business. Mais c’est le lot de tout sportif de haut niveau, non ?

On vous voit accompagné d’un caddy assez original avec un chapeau unique sur le Tour ?

C’est une des raisons pour lesquelles je l’ai choisi ! Mais c’est surtout un des meilleurs caddys du Tour. A côté de son image de surfeur australien (ndlr : il est réellement Australien), voire rock and roll, on trouve en réalité un ancien pro du Tour, qui, un jour, a décidé de caddyer. Roachie a même fréquenté le Tour américain pendant 5 ans, il est vraiment excellent « sur le sac ». A 38 ans, on ne la lui fait plus et il a le respect de tous ses collègues. Le courant passe bien, j’ai l’impression que nous allons faire de belles choses ensemble. Si vous voulez le voir en action avec ses baskets oranges et ses chapeaux originaux, nous donnons rendez-vous à vos lecteurs à l’Open de France ! Le spectacle sera au rendez-vous, c’est un tournoi magnifique ...

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juillet - août 2006

* Sensation. Tolérance. Plaisir


>HISTOIRE

DE A À Z, LE SIÈCLE DU FRENCH

de l’été 1906. Si le grand Triumvirat Vardon-Braid-Taylor ne fit pas le déplacement à Versailles, le premier Open de France attira tout de même deux grands professionnels britanniques : Tom Vardon, le frère cadet de Harry, et Ted Ray, futur vainqueur des Opens britannique (1912) et américain (1920). Avec un score de 292, le Français Arnaud Massy remporta l’édition inaugurale de l’Open de France avec 11 coups d’avance sur Tom Vardon. Ted Ray prit la troisième place du tournoi, 16 coups derrière Massy.

Journal du Golf survole cent ans d’Open de France. En toutes lettres. Et en quelques chiffres.

TOUS LES VAINQUEURS Allenby Ballesteros Barnes Boomer Braid Brews Broadhurst Butler Cavalo Cotton Dallemagne De Vicenzo Devlin Duncan Edgar Faldo Gadd Gallacher Garaialde Gassiat Golding Goosen Graham Grappasonni Hagen Hassanein Hayes Hunt Hutchinson Jaeckel Lacey Langer Liang-Huan Locke Lyle Mackenzie Martin Massy Murray Miguel Montgomerie Nagle Nelson Norman Ockenden Olazabal Oosterhuis Pose Remesy Rivero Rocca Roe Romero Sota Taylor Thomas Tolley Torrance Tshabalala Van Donck Walton Whitcombe E.

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Texte de Nicolas jeanneau Photos : NKJ Collection - Presse Sport

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(AUS) (ESP) (ECO) (ANG) (ECO) (AFS) (ANG) (ANG) (FRA) (ANG) (FRA) (ARG) (AUS) (ECO) (IRL) (ANG) (ANG) (ECO) (FRA) (FRA) (ANG) (AFS) (AUS) (ITA) (USA) (EGY) (AFS) (ANG) (AFS) (USA) (ANG) (ALL) (TAI) (AFS) (ECO) (ANG) (ESP) (FRA) (AUS) (ESP) (ECO) (AUS) (USA) (AUS) (ANG) (ESP) (ANG) (ARG) (FRA) (ESP) (ITA) (ANG) (ARG) (ESP) (ANG) (PDG) (ANG) (ECO) (AFS) (BEL) (IRL) (ANG)

juillet - août 2006

(1996) (1977, 1982, 1985, 1986) (1975) (1921, 1922, 1926, 1929, 1931) (1910) (1934, 1935) (1995) (1968) (1948) (1946, 1947) (1936, 1937, 1938) (1950, 1960, 1964) (1963) (1913, 1927) (1914) (1983, 1988, 1989) (1933) (1979) (1969) (1912) (2003) (1997, 1999) (1970) (1949) (1920) (1951) (1978) (1967) (1966) (1972) (1932) (1984) (1971) (1952, 1953) (1981) (2002) (1992) (1906, 1907, 1911, 1925) (1962) (1956) (2000) (1961) (1955) (1980) (1923) (2001) (1973, 1974) (1939) (2004, 2005) (1987) (1993) (1994) (1991) (1965) (1908, 1909) (1959) (1924, 1928) (1998) (1976) (1954, 1957, 1958) (1990) (1930)

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Albatros Dessiné par Hubert Chesneau et Robert Van Hagge, l’Albatros fut inauguré le 5 octobre 1990 par les Américains Ray Floyd et Jeff Sluman, l’Australien Greg Norman et le Français Marc-Antoine Farry. Au printemps 1991, le parcours accueille pour la première fois l’Open de France. Treize des quinze dernières éditions de l’Open ont été organisées au Golf National.

E

Alstom Le nouveau partenaire de l’Open de France. Spécialisé dans l’équipement de production d’énergie, les équipements et services de transports ferroviaires et la construction navale, le groupe international Alstom est devenu, au début de l’année 2006, le principal partenaire de l’Open. ASO Amaury Sport Organisation (ASO), qui organise le Tour de France, le Dakar et le marathon de Paris, a pris en main les destinées de l’Open de France de golf en 2003. Avec un an d’avance sur son tableau de marche, ASO est parvenu dès cette année à porter la dotation du tournoi du centenaire à quatre millions d’euros.

B

Boomer (Aubrey) Aubrey Boomer, grand champion des années 20, demeure le recordman absolu des victoires dans l’Open de France. Le joueur anglais, qui officia de nombreuses années à SaintCloud et participa aux Jeux Interalliés de 1919 et aux deux premières éditions de la Ryder Cup en 1927 et 1929, a remporté le tournoi à cinq reprises (1921, 1922, 1926, 1929, 1931).

F

G

Ballesteros (Severiano) Quadruple vainqueur de l’Open de France (1977, 1982, 1985 et 1986), l’Espagnol Seve Ballesteros est le recordman des victoires dans l’épreuve depuis la seconde guerre mondiale. Seve, par son magnétisme et son charisme, permit de faire décoller le golf en France au milieu des années 80. Eloigné du circuit depuis plusieurs années, Ballesteros, qui a fêté en avril dernier ses 49 ans, doit faire son grand retour à la compétition au National.

C

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Clerc (Patrice) Ancien directeur des tournois de tennis de Roland-Garros et Paris-Bercy, golfeur passionné, Patrice Clerc est nommé à la présidence du groupe Amaury Sport Organisation au mois d’octobre 2000, en remplacement de Jean-Claude Killy. Sous son impulsion, ASO diversifie ses activités et acquiert l’Open de France en 2003. Patrice Clerc annonce alors vouloir faire du French le plus gros tournoi d’Europe Continentale. En terme de dotation, l’objectif est d’ores et déjà réalisé.

H

Deschamps (Pierre) Personnage central du golf français au début du XXe siècle, ce diplomate, membre fondateur de la Société du Golf de Paris, créa l’International Amateur (1904), l’Open de France (1906) et l’Union des golfs de France (1912) dont il fut le premier président. Doublé Après Arnaud Massy (1906-1907), John Henry Taylor (1908-1909), Aubrey Boomer (1921-1922), Sydney Brews (1934-1935), Henry Cotton (1946-1947), Bobby Locke (1952-1953), Flory Van Donck (19571958), Peter Oosterhuis (1973-1974), Severiano Ballesteros (1985-1986) et Nick Faldo (1988-1989), Jean-François Remésy est devenu l’an dernier le onzième joueur de l’histoire à réaliser un doublé dans l’Open de France. Débuts Le premier Grand Championnat Omnium se déroula sur le parcours de la Boulie au début

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Exotiques Exotiques les victoires de l’Egyptien Hassan Hassanein en 1951 et du Taiwanais Lu Liang Huan en 1971. En 1951, Hassanein remporta l’Open de France à Saint-Cloud, l’Open d’Egypte ainsi que les championnats d’Egypte de match-play en disposant en finale du grand champion australien Norman Von Nida. Vainqueur de l’Open d’Italie 1949 et de quatre Opens d’Egypte consécutifs de 1949 à 1952, Hassanein est toujours considéré comme le plus grand joueur nord-africain de l’histoire. Le pauvre Hassan Hassanein mourut en 1956, à l’âge de 40 ans, brûlé par l’explosion d’une cuisinière ! Quant au Taïwanais Lu Liang Huan, affectueusement surnommé « Mister Lu », il remporta l’Open de France 1971 à Biarritz, une semaine après avoir décroché la deuxième place du British Open de Birkdale derrière Lee Trevino. Avec un total de 262 (-22), et deux cartes de 62 et 63 aux deuxième et troisième tours, Mister Lu termina avec deux coups d’avance sur un duo argentin composé de Roberto de Vicenzo et Vicente Fernandez.

Français Il sont cinq Français à avoir remporté l’Open de France : Arnaud Massy (1906, 1907, 1911, 1925), Jean Gassiat (1912), Marcel Dallemagne (1936, 1937, 1938), Firmin Cavalo (1948), Jean Garaialde (1969) et Jean-François Remésy (2004-2005).

Garaialde (Jean) Le plus beau palmarès du golf français. Dix sept fois vainqueur de l’Omnium de France, 12 fois vainqueur du Championnat de France professionnel, Jean Garaialde remporta l’Open de France à Saint-Nom-la-Bretèche le 17 juillet 1969. Grâce à une dernière carte de 68 et trois birdies sur les trois derniers trous, Garaialde put rentrer en play-off face à Roberto de Vicenzo et battit l’Argentin au troisième trou du barrage.

Hagen (Walter) Walter Hagen (1892-1969) fut le premier Américain à s’imposer dans le French en 1920. Après une performance très moyenne au British Open à Deal, où il apparaissait pour la première fois, et où il bouscula les conventions et les traditions en garant son cabriolet face au clubhouse, narguant les organisateurs, l’Américain fit sa première apparition à l’Open de France à La Boulie en juillet 1920. Si l’on en croit les souvenirs de Hagen, une écurie servait alors de vestiaire aux joueurs à Versailles : « L’odeur qui imprégnait l’endroit était épouvantable et des centaines de mouches l’avaient investi. » Outrés par le traitement qui leur était réservé, Walter Hagen et les professionnels britanniques George Duncan (vainqueur cette année-là du British Open) et Abe Mitchell menacèrent de se retirer du tournoi. Les officiels de La Boulie finirent par accepter que les trois vedettes se changent dans le club-house. Le mercredi 7 juillet 1920, Walter Hagen, grâce à deux cartes de 75 et 74, battit de cinq coups le Français Eugène Laffitte en play-off et remporta son seul titre de l’Open de France.

International Amateur Doyenne des compétitions internationales de golf organisées en France, l’International Amateur fut créé deux ans avant le Grand Championnat Omnium. juillet - août 2006

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En 1912, Pierre Deschamps rédige un Rapport sur le Golf et consacre quelque lignes à la naissance de ces deux compétitions majeures du calendrier français : « Le Comité du golf de Paris, s’inspirant des exemples donnés par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, décida de créer pour le nouveau sport les grandes manifestations publiques qui devraient contribuer à le mettre en pleine lumière. C’est ainsi que la société de La Boulie, fidèle à son titre de Société d’Encouragement au Golf, vota en 1904 et 1905, les crédits nécessaires pour instituer en France deux grandes épreuves internationales et annuelles, analogues aux concours classiques déjà fameux de l’autre côté de la Manche et de l’Atlantique. La première créée fut le « Grand Championnat international » réservés aux amateurs de tous clubs et de tous pays (Amateur Championship of France, si l’on prend la dénomination anglaise), dont les conditions furent absolument copiées, comme importance de prix et comme règlements sportifs sur l’Amateur Championship anglais.»

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Jaeckel (Barry) Seuls trois représentants de la bannière étoilée figurent au palmarès de l’Open de France. Après Walter Hagen en 1920 et Byron Nelson en 1955, Barry Jaeckel fut le dernier Américain à s’imposer dans l’épreuve en 1972 à La Nivelle. Aujourd’hui, les joueurs américains boudent l’Open de France (à quand Tiger Woods au National ?). Mais il n’en fut pas toujours ainsi. On trouve trace d’une participation américaine au French dès l’été 1911 : le grand amateur Chick Evans, en tournée sur le Vieux Continent, disputa l’Open de France au début du mois de juillet et se classa à la 13e place avec un score de 306. Une semaine plus tard, l’Américain remportait les Internationaux de France en battant en finale son compatriote John G. Anderson. En 1912, le double vainqueur de l’Open américain Johnny McDermott fut une des têtes d’affiche du septième Open de France.

K-O L’an passé, Jean Van de Velde manqua d’un cheveu la victoire à l’Open de France, s’inclinant en play-off devant Jean-François Remésy. Mais le Montois avait déjà subi une terrible déconvenue lors de l’Open de France 1993, année de sa première victoire sur le circuit européen au Roma Masters. Grâce à une deuxième carte de 64, VDV prit la tête du tournoi au soir du cut. Après trois tours, le Français comptait un coup de retard sur l’Italien Costantino Rocca. Toujours en course pour la victoire après 69 trous, Van de Velde vit ses espoirs de victoire se noyer dans l’obstacle d’eau du 16. Il se classa finalement sixième du tournoi.

La Boulie Temple du golf parisien, le parcours de La Boulie, créé en 1901 par la Société du Golf de Paris, a accueilli l’Open de France à vingt reprises entre 1906 et 1986, ce qui constitue un record. Les sept premiers Opens de France se jouèrent à Versailles. Puis le parcours de Chantilly reçut pour la première fois l’épreuve en 1913. Severiano Ballesteros décrocha sa quatrième et dernière victoire dans l’Open de France à la Boulie en 1986.

Majeurs Dix-huit des 62 vainqueurs de l’Open de France ont inscrit leur nom au palmarès du Grand Chelem (1). Vingt-quatre ont participé à la Ryder Cup (2). Seuls quatre joueurs ont réalisé le doublé British OpenOpen de France : Arnaud Massy en 1907, John Henry Taylor en 1909, James Braid en 1910 et Bobby Locke en 1952.

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Massy (Arnaud) Premier vainqueur de l’Open de France en 1906, Arnaud Massy (1877-1950) reste également le recordman français des victoires dans

l’épreuve. Le Basque a remporté l’Open à quatre reprises en 1906, 1907, 1911 et 1925. Massy arracha sa quatrième et dernière victoire à 48 ans en s’imposant à Chantilly face au Britannique Archie Compston, à l’issue d’un play-off de 36 trous. Lors du troisième tour, le champion biarrot signa une magnifique carte de 68 pour revenir dans la course. Dans son numéro du mois de décembre 1925, Golf Illustrated consacra un papier à la surprenante victoire de Massy : « Depuis cinq ans, Arnaud Massy demeurait dans l’ombre. Professionnel attitré du golf de la Nivelle, le champion basque consacrait le plus clair de son temps à ses élèves, au premier rang desquels figurent André Vagliano, Pierre Manœuvrier et Simone Thion de la Chaume. Massy était pourtant déterminé à retrouver son rang de leader du golf professionnel français. Le champion se remit donc au travail et au prix d’un entraînement intense et d’un régime draconien, il perdit une bonne dizaine de kilos l’an passé. Sa récente victoire à l’Open de France, prouve que Massy reste non seulement le plus grand des professionnels français mais l’un des meilleurs professionnels au monde. »

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Nationalités Quinze nationalités figurent au palmarès de l’Open de France. Mais ce n’est pas demain la veille que le record de victoires anglaises dans le tournoi sera battu ! Les joueurs d’Albion se sont en effet imposés à 26 reprises dans le French. Les Français comptent eux 12 victoires, les Espagnols et les Sud-Africains neuf et les Ecossais huit.

Olazabal (Jose Maria) Le double vainqueur du Masters est un des joueurs les plus fidèles à l’Open de France. Vainqueur du tournoi en 2001 à Lyon, l’Espagnol, grand ami de Bernard Pascassio, est à nouveau présent cette année au National.

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Pascassio (Bernard) Inlassable promoteur du jeu dans l’Hexagone, Bernard Pascassio est le directeur des événements golf chez ASO. Il est également consultant golf pour Canal + depuis le lancement de la chaîne en 1984.

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Qualifications Deux cent quatre-vingt onze joueurs ont cette année participé au premier tour des qualifications de l’Open de France.

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Romero (Eduardo) Eduardo Romero fut le premier vainqueur au Golf National en 1991. L’Argentin a l’an dernier établi un nouveau record du parcours de l’Albatros en rendant une carte de 62 (-9) lors du premier tour de l’Open.

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Stoïber (Edward George) On sait très peu de choses sur le donateur du trophée récompensant le vainqueur de l’Open de France. Dans son Rapport sur le Golf, publié en 1912, Pierre Deschamps nous livre quelques bribes d’informations sur le mystérieux Edward George Stoïber: « La Société de La Boulie a eu soin de doter le Grand Championnat Omnium de plus de trois mille francs de prix, en s’inspirant exactement des allocations attribuées aux huit premiers dans le Royaume-Uni et l’un de ses membres américains, M. Edward George Stoïber, aujourd’hui disparu, a doté cette épreuve d’une coupe-tournoi pour faire pendant au trophée anglais. »

Tolley (Cyril) L’Anglais Cyril Tolley est le seul amateur à avoir gravé son nom sur le trophée Edward George Stoïber. Vainqueur du British Amateur en 1920 et 1929, le Britannique s’imposa deux fois dans l’Open de France sur le parcours de La Boulie : en 1924, année où il battit les Américains Walter Hagen et Gene Sarazen, et en 1928.

champion français de l’entre-deux-guerres reste en effet le seul joueur à avoir remporté le tournoi trois fois de suite de 1936 à 1938. Jeff Remésy a donc cette année l’occasion de rejoindre son glorieux aîné dans les annales de l’épreuve.

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Vardon (Harry) Harry Vardon, le plus grand professionnel anglais du début du XXe siècle n’a jamais pu graver son nom sur le trophée de l’Open de France. Une anomalie au regard de l’impressionnant palmarès du champion britannique.

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Walton (Philip) Aussi étonnant que cela puisse paraître, deux joueurs irlandais seulement ont remporté l’Open de France : John Douglas Edgar gagna l’édition 1914 de l’Open Touquet et Phillip Walton s’imposa en 1990 à Chantilly.

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X? Qui sera le vainqueur de l’édition du centenaire de l’Open de France ? Faites vos pronostics sur notre site Internet (www.journaldugolf. info) et gagnez de nombreux cadeaux.

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Yards Des yards, toujours plus de yards. Cette année la distance totale du parcours de l’Albatros (par 71) a été portée à 7225 yards (contre 7202 yards l’an passé) soit un peu plus de 6600 mètres.

Yvelines Quarante-sept des 89 éditions de l’Open de France se sont déroulées dans le département des Yvelines : le parcours versaillais de La Boulie a reçu l’Open de France à vingt reprises entre 1906 et 1986. Neuf Opens ont eu lieu à Saint-Germain, trois à Saint-Nom-la-Bretèche et deux à Fourqueux. Cette année, le Golf National accueillera l’Open de France pour la quatorzième fois depuis 1991.

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Zéro Pas un centime d’appearance money pour les têtes d’affiche, c’est le credo d’ASO depuis que la société préside aux destinées de l’Open de France. En augmentant régulièrement la dotation du tournoi, les organisateurs de l’Open espèrent un jour faire de l’épreuve un rendez-vous incontournable du calendrier international. Le pari est en bonne voie si l’on en juge par le plateau présent cette année au National. (1) Massy, Taylor, Braid, Duncan, Hagen, Cotton, Vicenzo, Locke, Nelson, Nagle, Graham, Ballesteros, Norman, Lyle, Faldo, Langer, Goosen, Olazabal. Ces dix-huit joueurs ont gagné dans le Chelem à 60 reprises. (2) Duncan, Hagen, Boomer, E. Whitcombe, Lacey, Cotton, Nelson, Thomas, Hunt, Butler, Oosterhuis, Barnes, Gallacher, Lyle, Langer, Ballesteros, Rivero, Faldo, Walton, Rocca, Broadhurst, Torrance, Montgomerie, Olazabal. L’Espagnol Miguel Angel Martin, vainqueur de l’Open de France 1992, obtint sa qualification pour la Ryder Cup en 1997 mais fut contraint de se retirer de l’équipe européenne en raison d’une blessure au poignet.

Unique Unique, le triplé de Marcel Dallemagne dans l’Open de France ! Le grand

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Textes de Vincent Borremans Photos : Frank Vuylsteke et Philippe Gaudy pour Journal du golf

>TOURNOIS

TELENET CHALLENGE TROPHY : DE SANG FROID

Laurent Richard, seul rescapé belge chez nos Pro’s !

Deux victoires en Grand Prix en France cette année et une magnifique 22e place pour l’amateur Quentin de Valensart

Le public encadre le 72e trou !

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à une dernière carte de 68, il a gardé un précieux stroke d’avance sur l’Anglais Gary Lockerbie et l’Espagnol Ivo Giner, tandis que le Français François Calmels prenait seul la 4e place à -11. Son compatriote Jean-Baptiste Gonnet se réservait la 5e position en compagnie de l’Argentin Rafael Echenique. Le Telenet Challenge Trophy se déroulera en 2007 sur le terrain relooké de la Marache, avec la participation de tous les licenciés de la fédération dont le coût de la cotisation fédérale sera agrémenté de 2 euros supplémentaires par personne pour soutenir ce projet. Quant aux meilleures lames du pays, gageons qu’ils seront là dans de bien meilleures dispositions comme semble le prouver déjà Nicolas Vanhootegem 4e au Maroc et 3e à Manchester après sa 100e place à Houthalen. Karjalainen remporte également un beau succès

our son retour en Belgique, le Challenge Tour a directement été confronté à notre météo nationale. Le Telenet Challenge Trophy n’a donc pas été épargné entre le 18 et le 21 mai dernier. Le magnifique parcours d’Houthalen a résisté aux intempéries, certainement grâce, au travail efficace de l’équipe organisatrice mis en place autour de Jan-Peter Baert pour le sponsoring, Jos Vankriekelsvenne pour la logistique et Philippe Vanderstricht pour le parcours. Sous la baguette feutrée mais efficace de Benoît Levecq, cité souvent comme futur président de la FRBG, le club proposa un challenge compétitif avec des fairways étroits redessinés pour l’occasion et de bons greens bien roulants. Outre le terrain, on retiendra côté belge, la belle performance de Quentin de Valensart, 22ème à –5 et celle de Laurent Richard 45ème dans le par. Voilà qui est néanmoins bien maigre et donne le ton du niveau belge face au niveau européen !

Le sang froid de Kerjalainen

Aux avant-postes, dès les premiers tours, le Finlandais Toni Kerjalainen n’a pas faibli face aux attaques de ses poursuivants. A -14 grâce

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auprès des Limbourgeoises


> INTERVIEW

Propos reccueillis par Vincent Borremans Photos : Philippe Gaudy

Les photos : Philippe Gaudy, depuis le PGA Championship à Wentworth

GUY DELACAVE : « NOUS SOIGNONS CERTAINS PRO’S DEPUIS PLUS DE 15 ANS ! » Guy Delacave anime depuis 15 ans le Red Bull Physio Unit, le centre mobile de soins et de kinésithérapie qui accompagne le Tour européen semaine après semaine.

Les dates-clés : 1944 Né à Beveren

1967 Diplômé de la VUB avec une licence en revalidation motrice et réhabilitation

1970 Nommé chef du service de revalidation à la clinique de Beveren

1980 Commence sa collaboration avec l’ATP

1990 Donne des soins dans les vestiaires du Tour européen

1992 Met sur pied la première unité mobile de soins kiné

2003 Red Bull devient « title » sponsor du Physio Unit, aux côtés des Gatorade, 3M et Nestlé sponsors principaux

Guy Delacave,... Voici quelques années que vous avez votre « carte » sur le Tour européen. Vous êtes devenu une valeur sûre du circuit ?

Ce doit être grâce à mon grip que je suis depuis 1992 sur le circuit... (rires) ... malheureusement ce n’est pas grâce à mon swing ! Non, c’est plutôt par hasard que je suis arrivé dans le monde du golf, toutefois l’idée devait être bonne et le besoin bien présent car aujourd’hui les joueurs nous disent que nous sommes devenus indispensables !

Comment êtes vous arrivé à monter cette unité de soins pour joueurs du Tour ?

Après mes études à la VUB (licence en revalidation motrice et réhabilitation) et 10 années passées comme chef de service en revalidation à la clinique de Beveren près d’Anvers, j’ai été amené à collaborer avec l’ATP dans le cadre du tournoi de tennis de Bruxelles. Ensuite, j’ai été invité à accompagner l’ATP en Europe centrale. Comme je donnais cours à l’université, j’en profitais pour y envoyer mes étudiants effectuer leurs stages. Un jour, Eric Drossart, un des patrons d’IMG (organisateur de tournois), m’a parlé du besoin d’une structure identique dans le monde du golf.

Est-ce qu’à l’époque vous connaissiez le golf ?

Nous étions au début des années nonante et le monde du golf m’était étranger. Et ce nouveau challenge m’a plu. Avec un autre kiné belge, Kris Huizenga, nous sommes parti sur le Tour européen avec notre baluchon. Nous travaillions alors dans les vestiaires. Même si les conditions n’étaient pas idéales, cette activité m’intéressait et je me suis mis à imaginer une unité mobile. Il me fallait un camion et des sponsors pour financer cette opération car les joueurs n’allaient pas pouvoir supporter financièrement ce projet. Gatorade fut le premier sponsor séduit par mon idée, puis 3M a emboîté le pas, ensuite Nestlé et depuis 3 ans Red Bull ! Le Tour européen intervient à hauteur de 15% et le reste est financé par Red Bull ainsi que par des sponsors associés et des fournisseurs officiels.

Avec l’expérience, nous avons pu agencer une plate-forme adéquate pour répondre aux besoins des golfeurs. Kris et moi Journal du Golf

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Quels sont les services que vous proposez aux pro’s ?

Tout d’abord, nous donnons des soins en cas de blessures pour éviter les abandons : c’était notre métier à l’origine. Au fil du temps nous sommes intervenus pour conseiller les joueurs dans la prévention des accidents. Elle entraîne aussi le souci de préparation. Nous voyons la problématique physique dans son ensemble. Aujourd’hui, un joueur vient dans le camion Physio Unit tant pour le traitement kiné que pour la prévention, les massages, la condition physique, la puissance et la proprioception.

Et vous suivez les athlètes sur le long terme ?

C’est effectivement une des caractéristiques du golf, on passe de longues années ensemble. Nous suivons les mêmes sportifs depuis plus de 15 ans. Si Colsaerts reste sur le Tour comme les autres jusqu’à 45 ans, il y sera resté pendant 27 ans ! Nous répertorions donc tous les traitements dispensés pour parfaitement connaître l’évolution de chacun. Cet aspect de long terme nous oblige à ne pratiquer que ce qui est optimal. Cela veut dire que nous sommes très attentifs à l’investissement humain et au matériel que nous utilisons. Les pro’s peuvent aussi choisir leur technique de soins préférée comme par exemple faire le choix entre l’ostéopathie et la chiropraxie. J’insiste aussi pour qu’entre praticiens, nous échangions continuellement nos expériences entre telle ou telle technique médicale pratiquée.

« Nous suivons les mêmes sportifs depuis plus de 15 ans. Si Nicolas reste sur le Tour comme les autres jusqu’à 45 ans, il y sera resté pendant 27 ans ! »

Le camion est splendide ! Combien êtes-vous à y travailler ?

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sommes toujours là, mais 3 personnes full time nous ont rejoint et nous employons également 3 kinés à mi-temps.

Et vous travaillez en étroite relation avec les médecins des joueurs ?

Bien sûr, nous irons même plus loin. Avec l’aide de la firme General Electric, nous allons pratiquer des échographies dont nous pourrons envoyer les images par satellite. Ce système s’appelle « Muscular Squeletic System ». D’une part, les échographies pourront nous donner la confirmation de notre diagnostic et nous indiquer l’endroit précis à soigner. D’autre part, le « Muscular Squeletic System » nous permettra de consulter le cas échéant des spécialistes extérieurs. Nous serons les seconds à appliquer cette technique après l’expérience des Jeux Olympiques de Turin. juillet - août 2006

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Depuis 15 ans, sentez-vous une différence physique chez les professionnels du circuit européen ?

Kris Huizinga et Guy Delacave

Il est indéniable que les golfeurs d’aujourd’hui deviennent mieux préparés et plus puissants. C’est par ailleurs Gary Player qui avait jeté les bases d’une sérieuse préparation physique. Il a été suivi par les Langer, Faldo et Norman. Ballesteros, quant à lui, faisait beaucoup de vélo dans le camion. Mais il est évident que l’effet Woods a donné un grand coup d’accélérateur à ce phénomène.

Quels sont les points fragiles des golfeurs ?

Coels, fan de Delacave « Une raideur par ci, un torticolis par là, un conseil médical, un soin, un antihistaminique quand je suis surpris par une crise de rhume des foins, pour nous, le physio unit est véritablement devenu indispensable, raconte Nicolas Colsaerts. On se fait soigner et on confesse aussi, c’est un camion à potins. Avec les 3 tables de massage l’une à côté de l’autre, les kinés peuvent écrire un livre ! En plus, dans mon cas, Guy et Kris me permettent de « zwanzer » à la belge, de prendre des nouvelles de Tom Boonen, de Kim Klijsters ou d’Anderlecht quand nous sommes loin du pays pendant 3 à 4 semaines. Parce que comme nous, ils sont tout le temps en voyage, mais pire, c’est en camion, et quand, vous devez faire en 5 semaines l’Autriche, St Omer, Gleneagles en Ecosse et Paris-Golf National vous avez vu du pays à 80 km à l’heure ! »

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Tout d’abord, je voudrais stigmatiser la programmation du calendrier annuel. Les épreuves du Tour sont très exigeantes, c’est un sport à part entière. Certes différent du marathon ou du décathlon, mais la dépense physique est certaine. Le problème le plus sournois est qu’en golf, bien souvent le pro oublie de récupérer. Or le corps a besoin de se régénérer. Il faut sacrifier des semaines entières à se reposer. D’après ce que j’entends, je vois et je lis dans la littérature spécialisée, un pro ne devrait pas dépasser l’alternance de 3 semaines de tournois et 1 semaine de repos. L’autre problématique reste « l’over-use ». Le bas du dos, les hanches, les lombaires, le thorax, les épaules et le poignet sont mis à rude épreuve ! Entraînements et tournois se succèdent mois après mois et années après années. Jamais l’adage de « ménager sa monture » n’est aussi pertinent. Mais les choix sont difficiles. Il faut courir derrière sa carte, jouer des company days, des sponsor days. Beaucoup d’apprentis sorciers circulent aussi, bref ce n’est pas évident d’accepter de s’épargner et de faire succéder, toujours dans l’ordre, les périodes de repos, d’entraînement et de compétition.

pros : « Faites un check-up de ce dont le corps est capable, avant d’enseigner un swing ! ». Le message est très important. Swinguer comme Woods (ndlr : avec le club devant soi) demande un corps d’athlète, ce que Tiger a travaillé pendant des mois ! Il serait dangereux et inconscient d’apprendre ce swing à un junior de 16 ans !

Avec Kris Huizinga dans le camion, Jos Van Stiphout sur le practice et Nicolas Colsaerts sur le terrain. Vous êtes parmi les seuls Belges sur le Tour, vous suivez Nicolas ? Quel plaisir de pouvoir parler de notre petite Belgique ! Kris et moi sommes très fiers de Nicolas. Il vient tous les jours. On voit qu’il a pris de la caisse cet hiver. Nicolas devient très méticuleux dans sa préparation. Tous les grands pros le sont par ailleurs. Bien entendu, nous sommes des supporters inconditionnels, c’est formidable ce qu’il fait à 23 ans. Il est par ailleurs à l’aube de franchir un nouveau palier sur le Tour, il faut juste être patient. C’est le problème des fans en Belgique, ils voudraient des victoires tout de suite mais n’imaginent pas l’exigence du Tour européen !

« Pour un senior, le golf est un sport d’avenir. »

Est-ce que les amateurs de club connaissent les mêmes problèmes ?

En général, les situations sont différentes. Les amateurs souffrent plutôt à cause de mauvais swings. En plus, les amateurs essayent d’exécuter des swings que leurs corps ne sont pas capables d’exécuter. Je crois que là se trouve la plus grande préoccupation des coaches de juniors. Le World Physio Team de Titleist n’a pas d’autre message aux Teaching

Vous aussi vous jouez au golf à présent ?

A force de fréquenter les golfeurs, je m’y suis mis. Habitant à Beveren, je suis allé voir Sylvain Bouillon à Ternesse. Et puis j’en ai eu tellement marre du tunnel Kennedy que j’ai cherché un driving range près de chez moi. Je suis allé voir le bourgmestre de Beveren et nous avons trouvé un endroit propice. Aujourd’hui nous avons 1 driving range, 6 trous et 550 membres. Je crois beaucoup à ce type de structure car elle ne demande pas trop de place ce qui est un problème en Flandres. De plus, les seniors sont très contents de pouvoir moduler leurs efforts en faisant 6, 12 ou 18 trous.

Vous conseillez le golf aux seniors ?

Pour un senior, le golf est un sport d’avenir ! Avec le golf on garde des gens actifs, qui se lèvent tous les matins avec l’appel du tee n°1 ! Comme les ministres souhaitent que les plus de 60 ans restent en forme pour coûter le moins possible, ils devraient construire des terrains de golf. Et fort de mon expérience clinique, je vous affirme qu’il est très important de rester actif et motivé, alors vive le golf !


>BUNKERBABES

Texte de Xavier Champagne Photos : Ladies European Tour

BEAUTÉS DES GREENS

29 juin>2 juillet GOLF NATIONAL

Lynn Kenny

P

Qui l’emportera ? Le Ladies European tour et la LPGA américaine se font âpre concurrence à la poursuite de public, de sponsors et de championnes. L’ancien continent sera-t-il à nouveau à la traîne face à la machine commerciale américaine ? Aujourd’hui il semble qu’à l’instar de ce qui se passe sur le circuit messieurs, les Etats-Unis engrangent le plus de moyens. Il n’est donc pas étonnant d’y voir affluer nos meilleures joueuses. Heureusement le Tour Européen continue néanmoins de former d’excellentes joueuses qui, de surcroît font la joie des photographes et des magazines et puis, le vent, un jour, peut tourner... Pour info, un site à visiter : www.annarawson.com

ourquoi le tennis féminin est-il si attirant ? Quel élément rend le Beach Volley si attrayant ? Qu’est ce qui permet au patinage artistique de séduire tant de téléspectateurs ? Comment se fait-il que les tenues sportives féminines se réduisent à quelques centimètres carrés de textile ? Cela tombe pourtant sous le sens : il faut y voir une raison hormonale. Les quatre lettres qui composent le mot « sexy » expliquent à elles seules la raison de ce succès. Il ne s’agit nonobstant pas du « sexy » qui dévoile tout et crûment mais bien celui qui charme en toute sensualité tout en gardant un certain mystère. Il faut avouer que le monde du sport féminin a souvent été dominé par des championnes assez « athlétiques ». Le golf n’a pas non plus échappé à cette règle. Laura Davies, les sœurs Lunn et autre Dale Reid swinguent à merveille, mais ne sont pas spécialement invitées à poser dans des magazines de mode. Leur métier est le sport et non le défilé. Certes, mais voilà, tout change et, depuis peu, on assiste à une réelle métamorphose du golf féminin... Le Ladies Tour en quête d’audience. En bonne partie imaginé par la direction du Tour féminin, on a commencé à promouvoir les tournois différemment. En fait, la stratégie a été inspirée par celle victorieuse du monde du tennis. Les conseillers en communication n’ont pas seulement joué sur les talents des Kim et Justine mais aussi sur les apparences de Anna Kournikova, Maria Sharapova, Ashley Harkleroad et autre Maria Kirilenko. Kournikova est parmi les tenniswomen les mieux rétribuées, sans jamais avoir remporté un tournoi WTA. Pas mal, non ? Maria Sharapova aussi fut portée aux nues avant d’avoir réalisé un exploit extraordinaire. Et pourquoi donc ? La réponse se trouve en image : ses célèbres jambes interminables captivent le regard. Et la leçon fut très vite apprise. Inspiré par ces beautés européennes, Ashley Harkleroad devint très rapidement la réponse américaine à l’offensive des « Barbie Girls » de Russie.

Guapa Paula

C’est pour les raisons citées ci-dessus que le LPGA Tour américain est allé à la recherche de beautés sportives. Et il n’a pas fallu chercher longtemps! Paula Marti s’est imposée comme candidate parfaite à ce poste, avec en point d’orgue, quelques piercings bien discrets ! Et si sa personnalité

Journal du Golf

100 ans c’est grand

Le Tour féminin change. Fini le temps où les plus charmantes des proëttes pensaient que leurs places n’étaient pas sur les greens des tournois. Les “bunkerbabes” arrivent et suscitent un énorme intérêt !

Danielle Masters

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Saint-Quentin-en-Yvelines

juillet - août 2006

vestimentaire particulière a fait se froncer plus d’un sourcil conservateur, c’était « fun ». L’influence de « Guapa Paula » s’étendit assez vite pour mettre en lumière des choix de tenues plus originaux. La Suédoise Catrin Nilsmark a joué la première avec des shorts assez courts, appelés « hotpants ». Diana Luna, la réponse italienne à l’Espagnole Marti, s’est souvent montrée munie de chemisiers plus habituellement portés du côté de St-Tropez. Même les Britanniques ont participé à l’engouement. Les jumelles Head ont rivalisé entre elles pour être la première à figurer en page 3 des fameux journaux « people » anglais, course qui fut gagnée par Samantha avec une longueur... de poitrine ! Mais celle qui met tout le monde d’accord se nomme Carin Koch. Elle est Suédoise et fut choisie par les lecteurs de Playboy comme la plus belle golfeuse sur terre ! Voilà qui jetait un pavé dans la mare des coryphées américaines comme Natalie Gulbis ou Kelly Khuene qui étaient persuadées être les « America’s sweethearts » ! Cela dit, quelques beautés exotiques se paient aussi la part du lion tant au niveau sportif qu’extra sportif. Se Ri Pak enchante et Grace Park envoûte par sa beauté mystérieuse toute asiatique. Quant à Jennifer Rosales, elle a tous les atouts pour participer à Miss Philippines. Au-delà de tous ces jolis minois, force est de constater que toutes ces golfeuses s’y entendent néanmoins pour frapper une formidable balle, la beauté seule ne suffit pas en sport !

L’Australie envoie ses plus belles sirènes

Retour au Tour européen. Même le très sérieux establishment britannique a baissé les bras, au revoir les polos classiques copiés du monde masculin et bonjour les « tops » colorés et dessinés par des créateurs. Des marques spécialisées se concentrent sur ses « marchés-niches ». Robes et bermudas raccourcissent et même les tenues que l’ont croyait réservées aux magazines tels que Golfpunk envahissent les podiums de golf tant chez les dames que chez les hommes. Et les marques traditionnelles n’ont pas tardé à emboîter le pas en jonglant avec les couleurs et les coupes les plus osées pour le plus grand bonheur des proëttes qui pouvaient enfin faire remarquer leur féminité ! Mais aujourd’hui qui est donc la

Anna Rawson

reine des « bunkerbabes » ? Même si les goûts et les couleurs sont personnels, le Tour européen semble l’emporter grâce à deux ... Australiennes. Et l’on pense directement à Anna Rawson. C’est elle qui monte indiscutablement sur la plus haute marche du podium. La nymphe d’Adélaïde qui fêtera ses 26 ans le 5 août prochain possède tous les atouts physiques pour détrôner toute concurrence américaine. Et même si d’autres auraient à sa place choisi de devenir mannequin, Anna, elle, a multiplié les entraînements et les sacrifices pour devenir professionnelle de golf. La « Nicole Kidman » du golf monte donc pas à pas la hiérarchie européenne avant, un jour, de traverser un océan, l’Atlantique cette fois pour aller développer ses talents au grand dam de certaines « sweethearts ». Gulbis et Creamer n’auront plus alors que leurs larmes pour pleurer ! Et la place laissée vacante par Rawson pourra alors être occupée par sa compatriote Carlie Butler. Et Nike ne s’y est pas trompé car Carlie, très « Glamour Girl », est devenue leur égérie, porte-drapeau à l’assaut de ce nouveau marché.

Et les Européennes ?

Hors de question de ne pas louper ce train en marche. Le Ladies European tour ne se prive pas de pousser à l’avant-scène de jeunes starlettes européennes du swing. Comme ce fut le cas de Dani Masters, l’Anglaise, qui semble bénéficier d’un « perfect body », ou l’Espagnole Marta Preto, pas seulement célèbre pour ses longues chaussettes colorées ou encore l’Allemande Anja Monke impressionnante au drive ! Ces demoiselles ne doivent néanmoins pas se reposer sur leurs lauriers, les lumières des catwalks ou les couvertures des magazines sont très agréables mais le classement à l’ordre du mérite reste une vérité implacable. Toutefois, plus d’une porte s’ouvrira au destin de celle qui pourra associer une image affriolante avec un classement flatteur ! juillet - août 2006

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Textes de Catherine Tisseron et Tom Vannier

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Textes de Tom Vannier

Meena Lee out

Le pactole de Saint Andrews

Poulter toujours

Clarke grand seigneur

Vainqueur du deuxième tournoi de la saison, la joueuse coréenne figure au 11ème rang du classement sur le LPGA Tour. Pour sa deuxième année sur le circuit, ses résultats la placent parmi les golfeuses les plus prometteuses. Exemptée pour l’US Open fin juin Lee devait simplement renvoyé le formulaire que lui avait adressé les organisateurs par mail. Certainement par étourderie, la Coréenne a oublié de se plier à cette petite formalité dans les temps et du coup tente de se qualifier en remportant un tournoi. Après sa défaite en playoff fin mai au Corning Classic , la Coréenne doit impérativement gagner en juin une des deux épreuves qu’il lui reste à disputer.

C’est avec un immense plaisir que le Royal and Ancient a récemment publié le montant des recettes réalisées au cours de la dernière édition du British Open. Comme à chaque fois que le tournoi se tient à Saint Andrews, les résultats dépassent tous les records. En 2005 l’épreuve a généré plus de 13 millions d’Euros contre 5.5 millions habituellement. Ces fonds servent à financer des opérations visant à développer le golf sur les 5 continents. L’exemple le plus remarquable concerne Camillo Villegas dont les performances ont valu récemment au R&A d’être chaleureusement remercié par la fédération colombienne.

Il ne se passe pas un mois sans que Ian Poulter ne se fasse remarquer. Qu’il s’agisse de ses tenues, de sa coupe de cheveux ou d’un écart de langage, l’Anglais n’est jamais à court d’idées. Cette fois ce sont quelques insanités proférées ici et là lors du dernier Open d’Irlande qui ont valu à Poulter d’être sanctionné. Sans doute passablement énervé d’avoir assisté impuissant à la défaite d’Arsenal au Stade de France le mercredi, Poulter s’est laissé emporter en cherchant une balle égarée dans le rough. George O’Grady, le patron du circuit européen, certainement trop heureux d’avoir récupéré quelques uns de ses meilleurs éléments partis sur le PGA Tour s’est montré clément. Il a proposé à l’Anglais de choisir lui-même le montant de l’amende. Sans rien nous révéler de la somme qu’il a versée, Poulter s’est exécuté de bonne grâce avant de s’excuser en promettant qu’on ne l’y reprendrait plus. A noter que Nicolas Colsaerts partageait la partie de Poulter lors de ce 4e tour.

L’Irlandais Darren Clarke n’a pas gagné l’Open de son pays mais il a certainement signé le plus beau geste du Nissan Irish Open qui s’est déroulé du 18 au 21 mai. Le dimanche alors qu’il mène le tournoi Clarke retrouve sa balle au milieu des hautes herbes sur le 9 juste avant que le jeu soit interrompu. Le lendemain lorsqu’il revient là où il a laissé sa balle, le rough a été aplati, sans doute par des supporters un peu trop zélés. Si la veille atteindre le green en 2 est impossible le nouveau lie dont il bénéficie le lui permet. Pourtant après que l’arbitre l’a autorisé à jouer librement Darren Clarke décide de se recentrer comme il aurait été contraint de le faire sans cette favorable intervention nocturne. Un geste de sportivité comme on en voit trop rarement sur tous les terrains de sport... Bravo Monsieur Clarke.

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UPDOWN Après avoir réussi l’exploit de remporter une des épreuves pré-qualificatives à l’US Open masculin (faut il encore le préciser ?) Michelle Wie tentait début juin de décrocher son billet pour Winged Foot sur le parcours de Canoe Brook, théâtre d’une des épreuves de qualification pour l’Open américain. Un parcours pas très long mais dont le champ des engagés était très relevé. Après 18 trous disputés le matin sur le South Course, la jeune joueuse d’à peine 16 ans (il convient de le rappeler !) se hissait parmi les plus sérieux prétendants à un des 18 sésames pour le deuxième majeur de la saison. Son excellent 68 la plaçait en effet dans le top 15 et électrisait un peu plus les 4000 personnes massées sur le parcours du New Jersey. L’après midi les choses se corsaient pour Wie sur le North Course. Trois bogeys sur le retour lui ôtait toute chance de figurer parmi les heureux élus, la faute à un putting encore trop inconstant. Près de cent cinquante journalistes s’étaient déplacés pour l’occasion. Longtemps la joueuse d’Honolulu aura entretenu l’espoir d’accomplir l’exploit auquel ils étaient venus assister. Une preuve supplémentaire que si ses rêves de gloire, formulés plus jeune, n’en sont plus, c’est tout simplement parce qu’ils se sont transformés en promesses !

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US Open

Wie, encore raté

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CLUBHOUSE

Textes de Vincent Boormans et Piet Vandenbussche

Green de l’Espoir Nicolas Colsaerts parraine cette année encore le « Green de l’Espoir », une épreuve qui se déroule dans plus de 30 clubs et qui soutient la lutte contre la Mucoviscidose. Outre la gravité de cette maladie respiratoire et digestive, chaque famille doit malheureusement supporter des frais annuels non remboursés de plus de 4.000 euros. C’est là que l’association, qui fête cette année ses 10 ans, intervient grâce aux sommes récoltées lors des tournois du Green de l’espoir ! Chacune des épreuves sélectionne un gagnant pour la finale internationale disputée le 8 et 9 octobre au Golf de l’Odet en France ! La mucoviscidose peut s’éviter si un des deux parents n’est pas porteur du gène responsable de cette maladie. Une personne sur 20 est porteur du gène !Un enfant par semaine naît en Belgique victime de la maladie.

La Marache requinquée Datant du début des années 60, le terrain de la Marache, le parcours phare du Royal Waterloo, vient de recevoir une sérieuse cure de jouvence. Dans le but de retrouver une compétitivité perdue au fil de l’évolution du golf ces dernières années, La Marache a été sérieusement rallongée d’une part, mais surtout les surfaces des 18 greens avec les contours et les bunkers ont été complètement redessiné par l’architecte Martin Hawtree. Le fils du concepteur initial (Fred Hawtree) a bénéficié d’un budget de 1,5 millions d’euros pour donner un caractère « championnat » contemporain à ce parcours qui a déjà accueilli beaucoup de tournois internationaux. « C’est en effet un gros sacrifice financier et de disponibilité qu’ont accepté les membres du club, explique Francis Remacle, le Président du club. Mais aujourd’hui nous disposons enfin d’un sérieux défi qui sera par ailleurs testé en 2007 par les joueurs du Challenge Tour pour le Telenet Trophy. »

Le programme futur de Colsaerts Open de France Alstom Smurfit European Open The Barclays Scottish Open 135th British Open (if qualified) The Deutsche Bank Players Ch’ip Scandinavian Masters The KLM Open The BMW International Open

Golf National The K Club Loch lomond Royal Liverpool Gut Kaden Barseback, Sweden Kennemer München

Juin 29-2 juillet Juillet 6-9 Juillet 13-16 Juillet 20-23 Juillet 27-31 Août 3-6 Août 10-13 Août 31-3 septembre

Le centre GOLFlife Sterrebeek a ouvert ses portes ! La première phase du projet Sterea imaginé sur l’Hippodrome de Sterrebeek vient de s’ouvrir le premier juin dernier. Sterea est appellé à devenir un complexe multifonctionnel comprenant notamment un parcours de championnat de 18 trous et une école de golf. GOLFlife Sterrebeek est la première infrastructure golfique portant le label GOLFlife imaginé par Piet Vandenbussche de Golf.be en compagnie de Probel Capital Management SA, le développeur du projet. Ce concept à la fois nouveau et unique se base sur approche professionnelle du golf. GOLFlife Sterrebeek pourra compter sur le parrainage de Pete Cowen, un des meilleurs coachs de golf en Europe et sur son équipe de pro’s de Compatible Golf Academy. On trouve au centre toutes les facilités d’entraînement les plus professionnelles, avec un vaste driving range, des puttinggreens synthétiques, des installations indoor, le tout accompagné du matériel électronique dernier cri pour agrémenter les leçons ! 6 trous d’entraînement seront opérationnels début juillet tandis que le proshop propose dès à présent ses produits tant pour les débutants que pour les confirmés. Et après l’effort, le restaurant accueillera les golfeurs à l’étage, profitant d’une vue imprenable sur l’ensemble du projet. Plus d’info’s : http://www.golflife.be - Tel: 02/769.70.10.

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LE CENTENAIRE DU PÈRE DES CLUBS BELGES

passionnant. C’est pour cette raison que le comité a estimé important d’éditer un livre de grande qualité. C’est un sacrifice financier important, certes, mais que nous assumons dans l’esprit du club que nous a légué le Roi Léopold II ». Outre la vie d’un club à travers cent ans, deux guerres mondiales, de grands Opens et des destins sportifs extraordinaires, le grand mérite du livre est de recréer l’histoire du golf en Belgique marquée à jamais par le Ravenstein.

Bon anniversaire centenaire !

Une grande équipe belge, celle de 1958 qui gagna au Ravenstein le triangulaire contre la France et la Hollande. On reconnaît le Roi Baudouin qui participa au succès en gagnant son match contre le capitaine hollandais 4 et 2. Debout de gauche à droite : Walter Mortelmans, Charles Laurencin, Jack du Vivier (Capitaine), le Roi, Jacky Moerman et Philippe Washer. Accroupis de gauche à droite : Freddy Rodesch et Richard van Wijck. Le Roi Baudouin restera sans doute longtemps le seul souverain régnant ayant participé à des tournois internationaux comme par exemple les Internationaux de France où il s’inscrivait sous le nom de Baudouin de Rethy.

Flory Van Donck où la noblesse d’un swing d’une élégance rare.

Premier club créé et animé par des Belges, et non des moindres, le Royal Golf Club de Belgique fête cette année son centenaire en éditant un livre remarquable. Léopold II visionnaire

Alors qu’à l’aube du 20ème siècle, son pays se profile comme la 3e puissance économique au monde, le Souverain désire attirer et fidéliser des industriels et des financiers de tous horizons. L’ambassadeur américain le lui a répété : « Votre pays est formidable Sire mais il y pleut trop et, faute de parcours, je ne peux pas pratiquer mon sport favori ». Dès le milieu des années 1890, Léopold II plonge dans sa cassette personnelle et s’endette pour construire deux grands hôtels à vocation internationale, l’hôtel des Thermes à Ostende et le Château Royal à Ardenne. Il demande ensuite à deux proches collaborateurs dont le gestionnaire de ses avoirs privés, le Baron Goffinet, de mettre en place la construction de trois terrains de golf à Ostende, Tervuren et Ardenne. Dès 1900, ce groupe animé aussi par Edmond Drugman, vice-président du Jockey Club, enquête à Londres (Sunningdale) et à Paris lors des Jeux olympiques où l’épreuve de golf se déroule à Compiègne. Les chantiers démarrent en 1901 et c’est à Ostende (au Coq-sur-mer) que les travaux avancent le plus vite, le club s’ouvre en juillet 1903, Tervuren sera terminé au printemps 1906.

Le livre : « Ravenstein 1906-2006, 100 ans d’histoire du Royal Golf Club de Belgique » est une édition luxueuse de 300 pages comptant plus de 500 photos comportant un DVD de photos illustrant le terrain pendant les 4 saisons. Ce livre édité par le RGCB et écrit par Vincent Borremans est disponible uniquement au Pro-Shop du club au prix de 110 euros. Il existe en version française et néerlandaise. Contact : Tel : +32 (0)2 767 55 60 Pro Shop RGCB Château de Ravenstein 3080 Tervuren

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Le Léopold Club

Spa ou Hainaut. Edmond Solvay fonde la Fédération belge de golf en 1912 et c’est à Ravenstein que naîtra aussi, mais 25 ans plus tard, l’Association européenne de golf. Les Opens de Belgique se succèdent et jusque dans les années trente, l’équipe nationale, qui défait plus qu’à son tour ses voisins français, hollandais ou allemands, est en fait composée uniquement de joueurs du RGCB. Un événement viendra, un beau jour de 1935, couronner le rôle du club puisque le talent d’un enfant du club éclate au grand jour : Flory van Donck s’adjuge la 2ème place de l’Open de Belgique

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Voilà très certainement un des plus beaux sourires du golf belge, Flory brandissant son trophée suite à une de ses victoires sur le sol britannique, le Manchester Evening Chronicle en 1947.

Flory et les autres

La plume de Vincent Borremans recrée bien la carrière de champion mondial que connut Van Donck. Outre son destin, Flory influencera celui de bien d’autres champions comme Donald Swaelens, Jacky Moerman, Philippe Washer, Freddy Rodesch et Philippe Toussaint. Professeur, conseiller, inspirateur, partenaire, Van Donck, champion du monde en 1960 et seul Belge a à avoir disputé le Masters (à deux reprises) est très certainement la plus grande fierté sportive du club.

Pour animer ce club composé de deux terrains (celui d’Ardenne est uniquement touristique), Drugman et Goffinet attirent tous les milieux sportifs et en particulier ceux qui gravitent autour des fédérations mais surtout les membres du Léo. Footballeurs (le football n’était pas alors un sport aussi populaire qu’aujourd’hui) et tennismen sont conquis par le golf. Plusieurs de ces champions adoptent alors la petite balle blanche. Quelques noms importants : Solvay, Hamoir, van der Straeten Best, du Vivier, Reintjens, Feyerick, de Hemptinne, van Halteren, Velge. Bien entendu, la haute société qui fréquentait les champs de course est également invitée par Edmond Drugman à faire partie de l’aventure golf.

Les Rois

Le développement du golf belge

Le comité du club a décidé de consacrer beaucoup d’énergie et de moyens dans cette entreprise et a même décidé d’éditer lui-même le livre sous la houlette de Baudouin Nagelmackers : « C’est une aventure de cinq années, avec la recherche de cinq cents photos et l’écriture de cinq cent mille signes. La recherche fut longue et parfois fastidieuse mais le sujet nous est apparu chaque jour encore plus

Le livre extrêmement bien illustré et documenté nous raconte que le Ravenstein jouera le rôle de père fondateur en aidant les autres clubs à se former. Le club attire des personnalités golfiques de haut vol comme le pro George Pannell ou le secrétaire Beatty Smyth, dont le know-how servira à la concrétisation d’autres clubs comme Latem,

N°1 Français du chariot électrique

Créé par Léopold II, animé par Léopold III et Baudouin, le sort du club fut toujours emprunt de cette paternité royale. A travers ces trois rois, on retrouve les valeurs de passion du jeu de golf, d’amour de la nature et de prise de responsabilité au sein de la communauté belge. Le respect de ces trois valeurs a fait du Ravenstein ce club si caractéristique, accueillant toujours les ambassadeurs et hommes d’affaire visitant notre pays. Le soin de présenter un décor naturel d’exception et l’organisation de tournois internationaux pour juniors ou autre championnat d’Europe répond à cette même logique.

Un livre remarquable

Pratique

Recherches, développements & technologie “made in France*”

Le parcours centenaire de Ravenstein possède certes 18 trous de légende mais aussi un jeune voisin cinquantenaire de 9 trous. Old Course : Par 72 - 6.033 mètres - Hcp min 20 messieurs et 24 pour les dames

sont les trois piliers fondateurs de FOISSY GOLF. C’est certainement pour cela que depuis 17 ans, nous sommes le Numéro 1 Français.

New Course : Par 32 - 1.937 mètres - Hcp min messieurs et dames : 36

Green-Fees : Green fees : 100 euros

L’avancée technologique des chariots FOISSY GOLF nous amène aujourd’hui à proposer la gamme de chariots la plus complète du marché européen.

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Accès : A partir des « Quatre bras » sur le Ring O sortie « Kraainem

- Tervuren », prendre la direction Tervuren – Leuven (N3). Après 450 mètres tournez à droite et suivez le chemin boisé.

RETRIVER Sensor

Royal Golf Club de Belgique Secretary : Château de Ravenstein - B- 3080 Tervuren - Belgium Tel: +32 0(2) 767.58.01 - Fax : +32 0(2) 767.28.41 Ravenstein.golfclub@skynet.be

chariot électrique 2 roues

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Chariot ultra-léger

Ouverture du bar - Restaurant :

Le bar est ouvert de 9h30 à 18h00. Le restaurant de 12 à 15h00, petite restauration jusque 16h00.

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>ZOOM SUR

Texte de Patrick Mbaya Photos : RGCB et Philippe Gaudy

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18

Propos reccueillis par Alain Bogaerts

TROUS AVEC… JEAN-MICHEL SAIVE

JEAN-MICHEL SAIVE FUT NUMÉRO 1 MONDIAL EN TENNIS DE TABLE PENDANT 17 MOIS, ENTRE 1994 ET 1995, MAIS RESTE, À 36 ANS, TOUJOURS CLASSÉ PARMI LES 10 MEILLEURS JOUEURS AU MONDE AVEC PLUS DE 130 MÉDAILLES ET 300 SÉLECTIONS NATIONALES À SON PALMARÈS.

« EN MATCH PLAY, JE NE DONNE RIEN ET JAMAIS ! »

TROU N°10 :

A 150 mètres du drapeau, vous prenez quoi ? > Comme avec mon driver, je ne suis pas très long. Donc, je choisirais un Fer 4 ou un Fer 5.

TROU N°1 : Quel est votre classement ? JEAN-MICHEL SAIVE : Je n’ai jamais eu de meilleur classement que celui que j’ai aujourd’hui : 9,8.

TROU N°2 : Votre meilleure carte ?

> Je l’ai jouée sur un parcours, pourtant assez difficile, Flanders-Nippon. J’ai joué 4 au-dessus du par. En partie amicale, il est vrai.

TROU N°3 : Tes premières balles ?

> J’ai tapé mes premières balles avec mon frère et Bruno Taloche au golf de Five Nations. Cela devait être en 1994. Mais j’ai, en fait, vraiment débuté en 1996.

> On ne peut parler de tricherie. En match play, j’aime bien pousser mon adversaire à me donner un putt. C’est marrant : moi, je ne donne jamais rien. Tout le monde peut rater n’importe quel putt.

TROU N°12 : Votre dernier coup de sang ?

> Je ne m’en souviens pas vraiment. Mais ça me rend dingue de foutre une carte en l’air sur un trou raté.

TROU N°13 : Votre excuse préférée ?

> Je ne sors jamais mon fer 3 du sac. J’opte plutôt pour un fer 4 ou mon bois 5.

TROU N°7 : Le plus beau coup de votre vie ?

> Certainement le hole-in-one que j’ai réalisé sur un Par 3 de 145 yards au Qatar. Certes, c’était en partie amicale avec mon frère... mais il y avait une tempête de sable !

TROU N°8 : Vous drivez à quelle distance ?

> Oh, pas tellement loin : entre 200 et 220 m. Je ne suis pas très long ; par contre je joue assez droit.

TROU N°9 :

Combien de parcours par mois ? > Cela dépend vraiment du calendrier de tennis de table. En saison, il m’arrive de ne pas jouer pendant 4 à 5 mois. Par contre, hors saison de « ping », je peux jouer 3 à 5 fois par semaine !

Journal du Golf

juillet - août 2006

entendeur. Un esprit d’équipe axé sur le résultat. Deux individus unissant le savoir faire et l’expérience. Cette idée est le point commun entre le golf et les services financiers de Van Lanschot. Van Lanschot s’adresse à un groupe sélect de gens. Des individus qui professionnels là où ils ont besoin de coaching ou d’assistance.

TROU N°15 : Votre pire partenaire ?

TROU N°6 : Le club que vous détestez ?

croisent. Votre pro vous indique le club suivant de ses yeux. Un regard

les greens étaient difficiles, quel vent,... C’est bien ça qu’on entend dans tous les clubhouses ?

TROU N°5 : Votre club préféré ?

démodé, il est vrai. Mais je le sens bien.

Un coup d’œil à votre sac. Une main qui se tend. Des regards qui se

mettent à profit leurs propres capacités. Et qui font appel à des

TROU N°14 : Votre meilleur partenaire ?

> Forcément, mon driver. Je joue avec un Callaway Big Bertha, un peu

Depuis le rough, la balle vous défie. Comment la jouer? Vous hésitez.

> Peut-être comme chaque golfeur : les conditions n’étaient pas terribles,

TROU N°4 : Votre coup préféré ?

> Sans hésiter, mes départs au driver !

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TROU N°11 : Votre dernière tricherie ?

Votre jeu, notre compétence.

> Un joueur qui ne s’énerve pas.

Ressentez la différence.

> Il y a quelques années, celui qui m’a demandé si j’avais fait un air shot sur un coup d’essai, alors que ce fut vraiment un coup d’essai. Allez savoir pourquoi, au trou suivant, j’ai fait un air shot...mon dernier, je crois !

TROU N°16 :

Votre parcours préféré ?

> J’aime bien Ostende, le parcours de mes débuts : Five Nations et les parcours au Qatar.

TROU N°17 : Le parcours de vos rêves ?

> J’ai eu le privilège de jouer l’Old Course à St Andrews. Un parcours mythique mais tellement impressionnant. Donc, je dirais Augusta.

TROU N°18 : Votre rêve golfique ?

> Un peu comme tout le monde, jouer avec Tiger Woods. Encore que je ne suis pas certain que ce soit si amusant, tant il est concentré sur son jeu. Donc je me répète : jouer à Augusta.

TROU N°19 : On arrive au 19ème > Un coca light, merci !

trou, vous buvez quoi ?

SORTIE DU NUMÉRO 2 LE 15 SEPTEMBRE

Pour plus d’informations, veuillez-nous contacter au courriel info@vanlanschot.be ou aux numéros suivants Anvers, 03-244 12 00 Bruxelles, 02-531 14 00 Gand, 09-244 73 20 Hasselt, 011-85 89 30 Courtrai, 056-24 50 50 Lanaken, 089-71 03 00 Turnhout, 014-44 36 50 Relations Institionnelles, 02-531.14.09


La conduite “tout terrain” doit se faire dans le respect du code de la route et de l’environnement. Emission de CO2 de 265 g/km à 375 g/km. Consommation de 10,0 l/100 km à 15,6 l/100 km. Informations environnementales [AR 19/03/04]: www.landrover.be

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