Journal du golf n°3

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n°3 •juillet mai 2007 n°1• 2006>>GRATUIT GRATUIT

SPORT > TENDANCES > PEOPLE

Jérôme Theunis O Severiano Ballesteros O Justin Onclin

FOOT DE GOLF

INTERVIEW DE ROGER VANDEN STOCK


International 2007

www.bmw.be/golfcup

Le plaisir de conduire

n°3 • mai 2007

BMW Golf Cup

BMW Golf Cup International 2007

SPORT > TENDANCES > PEOPLE

>8 4> HAPPY FEW

La marche avant Comment se porte le golf en Belgique ? Pas mal en ce mois de mai, si on en juge par l’organisation d’une épreuve du Challenge Tour, le Telenet Trophy au Royal Waterloo Golf Club. Depuis 2006, le

12> TOP CAT

Tour européen fait à nouveau étape dans nos frontières et l’événement est d’importance pour le développement et la notoriété du sport. L’occasion sera belle de suivre Nicolas Colsaerts. Seul pro belge à avoir accès au Tour européen, Colsaerts possède, on le sait, un jeu formidable avec des frappes de balle étonnantes. Certes, les résultats n’ont pas encore atteint les espoirs qu’il suscite, mais tous les observateurs notent que c’est une question de temps. Et le temps, météorologique cette fois, sera un acteur important du succès de ce tournoi. Pluie, sécheresse, orages, ou encore plein soleil, l’avenir nous le dira. Toujours est-il qu’avec le manque de précipitations, la Marache a eu le temps de se présenter sous des aspects très compétitifs. Les surfaces de green ont bien séché et à 10 jours du tournoi, la vitesse des putts est assez impressionnante. S’il ne pleut que quelques gouttes avant le tournoi, les ondulations du green et l’effet tambour de la surface durcie formeront un sérieux casse-tête pour les 150 pro’s qui se lanceront à l’assaut de la victoire de cette épreuve du Challenge Tour. L’autre homme à suivre sera le leader des amateurs belges, Xavier Feyaerts, qui fera ici son baptême du circuit pro, toujours en tant qu’amateur. Après avoir mené son club de Keerbergen à la victoire aux Interclubs, voici une nouvelle occasion pour Xavier de se mettre en évidence. En conclusion, et à l’heure de cette visite internationale, peut-on dire que le golf en Belgique se porte à

>16

merveille ? C’est peut-être aller vite en besogne. Mais toujours est-il que nos professionnels se battent avec courage sur les circuits et que certaines initiatives font bouger le petit monde du golf dans notre pays comme par exemple Golf.be TV (www.golfbe.tv) ou encore le golf « corporate » qui compte avec le Winbooks Open un nouvel événement de taille à sa disposition. Bonne lecture, La rédaction

28> SHOPPING Pour la 19e fois d’affilée, BMW Belux et les concessionnaires BMW belges organisent les manches qualificatives à la BMW Golf Cup International sur quelques-uns des plus beaux parcours de Belgique. Cette compétition de golf pour amateurs réunit chaque année plus de 100.000 golfeurs dans 50 pays. Elle est la plus importante au monde et traduit

34> JUSTIN ONCLIN

G&CO

à merveille les valeurs chères à BMW telles que le dynamisme, l’innovation, l’authenticité et l’esprit compétitif. La finale

A la une : Roger Vanden Stock Portrait par Seb et Enzo pour Journal du Golf

mondiale de l’édition 2007 se tiendra en Australie et sera précédée de 19 tournois qualificatifs en Belgique ainsi que d’une finale nationale ayant lieu le 21 septembre au Royal Zoute Golf Club. Que le meilleur Drive !

Edité par : Golf Magazine SPRL clos de la Maloue, 33 1410 Waterloo Tél. 0473 84 64 54 info@journaldugolf.be

>20

Redacteur en chef : Arnaud Tillous atillous@journaldugolf.be

Conception graphique : Frank Jurquet

Redaction : Vincent Borremans, Xavier Champagne, Catherine Tisseron, Nicolas Jeanneau, Martin Coulomb, Fabrice Balédent, Patrick Mbaya, Mireille Szalay, Patrick Lebon, Valentin Grégoire.

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Webpartner : Golf.be

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« Je regrette. Je n’aurais pas dû cracher dans le trou après ces trois putts sur le 13. Je n’ai pas d’excuse. Cela n’arrivera plus. » SERGIO GARCIA, lors de la deuxième étape des Championnats du monde au Doral Resort.

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« Ca m’arrive de dire m... après un mauvais coup. Mais cracher dans le trou après un putt raté comme Garcia, non, jamais. »

TIGER WOODS

« Dites, docteur, quand pourrai-je rejouer au golf ? »

Près de 35 degrés ce jour-là sur le

« D’ordinaire, on me demande

parcours de Palm Springs, en Californie.

quand on pourra à nouveau faire la

Trop chaud pour l’ancien président

vaisselle, par exemple » répond le

américain George Bush, aujourd’hui

docteur Zehr, spécialiste des greffes,

âgé de 82 ans. Alors qu’il jouait avec

plutôt surpris par la question de son

des amis californiens, Bush Senior,

patient Brandt Jobe. Fin 2006, le

déshydraté, a été victime d’un petit

joueur américain nettoyait son garage

malaise. S’il a vite repris ses esprits,

lorsque son balai se cassa net, lui

l’ancien président a tout de même été

sectionnant un bout de l’index et du

placé une nuit en observation.

pouce de la main gauche. « On aurait

En voyage officiel en Amérique du sud,

dit de la pelure d’oignon », raconte le

L’as des aces

Un putt de trois pieds, soit moins d’un

L’ace, c’est un mot qu’il connaît bien.

mètre, pour la victoire. Une misère que

A chaque match, James Blake, numéro

Boo Weekley rate sur le dernier trou de

6 du tennis mondial, en sort quelques-

Palm Beach en Floride lors du Honda

uns de sa raquette. Au golf, l’ace,

Classic : envolés le trophée et le chèque

autrement dit le hole in one, le trou en

d’un million de dollars.

un, est un exercice autrement plus déli-

Dans le play-off à quatre qui suit,

cat. Sauf pour Blake. Plutôt habile club

c’est un autre Américain, Mark Wilson,

en main, comme la plupart des tennis-

qui rafle la mise. Quinze jours plus

men, l’Américain vient d’en réussir deux

tard, toujours en Floride, au deuxième

en l’espace de trois mois. Le premier sur

tour du Palmer Invitational, nouvelle

un parcours près de chez lui, à Saddle-

boulette de Boo : putt improbable de

brook en Floride, puis plus récemment

vingt-cinq mètres de son partenaire

en Californie, à La Quinta. Heureux au

sur un green infernal et Weekley bon

golf mais malheureux au tennis l’ami

AFP

Coup de chaud

Boo le gaffeur

A HIGHER INERTIA. FASTER BALL SPEED. LONGER WALKS.

AFP

>HAPPY FEW

Textes de Fabrice Balédent

camarade qui se précipite pour enlever

Blake. Au tournoi d’Indian Wells qui se

le drapeau. Bingo, c’est dedans et bing

déroulait cette semaine-là et dont il

sur la carte de Weekley : deux points

avait été finaliste en 2006, l’Américain

de pénalité. L’Américain a enfreint la

disparut dès les premiers tours.

règle 17-2 : son partenaire ne lui avait pas demandé de prendre le drapeau en charge. « C’est le golf... », a conclu

AFP

AFP

avec philosophie le pauvre Weekley.

George Bush junior s’est empressé d’ap-

joueur qui ramassa les deux morceaux,

peler son père, depuis l’avion présiden-

les mit dans un sac plastique rempli de

tiel Air Force One, pour prendre de ses

glace avant de prendre la direction de

nouvelles.

l’hôpital de Dallas, où il se fit opérer sur le champ. La greffe réussie et les doigts bien protégés, Brandt Jobe a repris depuis peu sa carrière de golfeur.

4

Journal du Golf

mai 2007

« Peur de quoi ? De jouer avec Mickelson, le tenant du titre ? Vous plaisantez ? Le Masters, c’est mon rêve de gosse. » RICHIE RAMSAY, l’un des cinq amateurs invités à Augusta cette année.

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> INTERVIEW

Propos recueillis par Vincent Borremans

JÉRÔME THEUNIS : « CONCENTRÉ SUR LE CHALLENGE TOUR »

Après un passage par une université texane et différents traumatismes au dos, Jérôme Theunis construit sa carrière professionnelle à sa mesure. Aujourd’hui, à 27 ans, fraîchement marié en décembre dernier, le Bruxellois affiche clairement ses ambitions.

En progressant à votre vitesse depuis quelques années, qu’attendez-vous de 2007 ?

Photos : Philippe Gaudy pour Journal du Golf

Les dates-clés : 1980 Naissance à Bruxelles

1992 Première inscription dans un club de golf

1998 Equipe nationale : Participation aux Championnats du Monde amateur au Chili

1998-2003 : Université au Texas – Licence en psychologie

2002 Passage professionnel

2003 Première saison en tant que Pro sur circuit

2004 Première victoire pro en Belgique à l’Omnium d’Houthalen

2004 Première victoire sur l’Alpstour à l’Open de Neuchâtel

2007 Première saison entière sur le Challenge Tour

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Journal du Golf

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Pour moi, cette saison sera soit une année de confirmation, soit une année tremplin. En tout cas, mon objectif est clair : je vise le top 20 à l’Ordre du Mérite du Challenge Tour. Après deux années où j’ai roulé ma bosse sur les EPD et AlpsTour, 2006 a été une année révélatrice. Je sais que ma place est légitime à côté des meilleurs du Challenge Tour. J’ai côtoyé les leaders l’année dernière et ils ne frappent pas mieux la balle que moi : ils ont soit plus d’expérience, soit un meilleur scoring.

Votre préparation pour cette nouvelle saison en a tenu compte ?

Outre mon travail physique, j’ai effectivement soigné mon putting en allant visiter Harold Swash, le gourou britannique du putting, car mes longs putts méritaient quelques coups de tournevis. J’y ai eu quelques révélations, surtout au niveau de ma posture et du rouler de balle. Quant à ma technique de swing, j’ai privilégié ma descente et la zone d’impact pour favoriser une balle plus pénétrante. J’ai voulu plus de compression dans la balle et Christian Ditlefsen m’a donné les exercices nécessaires pour y arriver.

Revenons au physique, vous êtes plutôt du genre athlétique ?

Certes, mais je vois les choses un tantinet différemment qu’auparavant. Après deux mois (novembre et décembre) de renforcement musculaire accompagné d’un régime alimentaire protéiné pour gagner en muscles, je suis passé à partir du mois de janvier à un programme de type cardio accompagné de stretching. Mon dos a besoin de s’étirer et de ne pas trop se muscler, c’est une erreur que j’ai faite par le passé.

Le Challenge Tour s’animera assez tard dans la saison...

Effectivement, c’est à la fin avril que le calendrier rentre dans une cadence plus soutenue. Récemment, je suis allé au Mexique et 3 semaines en Amérique du Sud. Si, au Mexique, j’ai très bien joué, les 3 semaines sud-américaines ne m’ont en revanche pas souri. J’en ai même gardé un très mauvais souvenir, outre la sale bronchite qui m’a clouée au lit.

Il paraît que vous avez vu le tarmac de près ?

C’est une histoire que je n’oublierai jamais. Ayant décollé de Paris pour Bogota, des membres de l’équipage sont venus vers moi à 2 heures de la fin du vol. J’avais ressenti pas mal d’excitation au sein de l’équipage. Quelque chose ne tournait pas rond. Deux membres de l’équipage m’ont pris à part et m’ont demandé si j’étais mentalement assez fort car on aurait besoin de moi près d’une porte en cas d’évacuation de l’appareil. En fait, les flaps de freinage ne fonctionnaient pas. On m’a expliqué que le commandant avait choisi d’atterrir à la Guadeloupe au niveau de la mer sur un tarmac bien chaud pour avoir le moins de portance possible et pour pouvoir s’arrêter dans la mer le cas échéant. Il faudrait donc organiser les issues de secours, ne pas ouvrir trop tôt les portes pour que l’eau ne rentre pas trop vite, veiller aux gilets de sauvetage, aux enfants, etc... Ils avaient besoin de quelqu’un de costaud aux portes. On m’a prévenu que le commandant allait procéder à un atterrissage brutal pour essayer de débloquer les

freins. Personne parmi les passagers ne savait, jusqu’à ce que le pilote vide ses réservoirs de kérosène et demande à tous les enfants de moins de 6 ans de se placer sur les genoux des parents avec des coussins entre eux. Heureusement, le premier choc a débloqué plusieurs flaps et, pour finir, on s’est arrêté tant bien que mal ! Mais je n’oublierai jamais cet épisode et l’ambiance qui régnait au sein de tous les passagers. Souvenir horrible... Après 4 heures de réparation, on a pu à nouveau s’envoler.

Les émotions d’un tournoi sont donc plus agréables ?

A qui le dites-vous ! De toute façon il ne s’agit pas de la même chose. Sur le Tour, même après certains échecs, je garde de bons souvenirs comme ce fut le cas à l’Open de France en 2006, où j’ai raté le cut d’un fifrelin...

Pour cette année de nouvelles tentatives sur le Tour européen ?

Ecoutez, non. On ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois. Ou on se concentre sur le Challenge Tour, ou on tente le Tour européen. Mais cette décision ne doit pas cacher que je ne veux pas traîner sur le Challenge Tour, cela coûte trop cher. Le Challenge Tour est un circuit exigeant, qu’on se le dise. Au début 2006, je jouais sur l’Alps Tour et je me suis rendu compte que ma place n’était plus là. Les 8 invitations que j’ai reçues de la FRBG grâce au Telenet Trophy ont permis de me mettre le pied à l’étrier sur le Challenge. J’ai saisi ma chance et j’ai gagné ma carte grâce à une 81e place à l’Ordre du mérite.

« Je ne veux pas traîner sur le Challenge Tour, cela coûte trop cher. » Vivement le Telenet Trophy qui se jouera dans votre club ?

Cela se présente effectivement bien. J’aurai quelques tournois dans les jambes et je connais La Marache comme ma poche. Cela fait du bien de pouvoir jouer devant son public. Enfin, chez soi. Le Royal Waterloo s’y prépare bien et je conseille à tout le monde de venir nous soutenir, ce sera très intéressant.

Où se mesure la progression que vous avez réalisée en deux ans ?

Cette progression à bien jouer régulièrement ne se mesure pas seulement à la frappe de balle car le score dépend aussi de la stratégie de jeu et de l’expérience. Tout se joue à un seul et unique coup en tournoi, le cut ou la victoire. Un coup n’est à la fois rien et beaucoup. Quand on joue, il faut apprendre à mieux se connaître et à ressentir les sonnettes d’alarme qui vous préviennent que votre jeu se grippe. C’est à ce moment qu’il faut réagir, ou il est trop tard et le coup est perdu.

On vous voit souvent avec Nicolas Colsaerts ; votre amitié remonte à longtemps ?

J’avais rencontré Nicolas au Zoute, nous n’avions pas 10 ans, nos appartements étaient voisins, on ne jouait pas au golf. Mais bizarrement, on a chacun commencé le golf de notre côté sans se concerter, moi à Overijse et lui à Boitsfort. Notre amitié, quant

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Nouveau matériel Cette saison, j’ai fait le choix personnel de jouer Callaway. En plus j’ai eu un bon contact avec Cédric de Woot, le représentant de Callaway en Belgique et la marque a rejoint mes sponsors. C’est Hila Bahbout et Anthony Feuillade qui s’occupent de mes sponsors parmi lesquels on accueille cette année Lacoste auprès de Capital@Work, Golf 36, Titleist et Footjoy et le Royal Waterloo.

DISCOVER THE

Real golf, real Networking, really Exclusive à elle, a véritablement commencé à la mer (je lui mettais des doses au cuistax). Elle s’est ensuite poursuivie au golf. Nous nous sentons comme frères. A partir de fin 1996, il a commencé à me battre, pour s’envoler définitivement dès 1997. Peu peuvent imaginer à quel point il est compétitif. Pas un Belge ne peut rivaliser avec lui. Même si aujourd’hui il joue au yoyo avec le Tour européen, croyezmoi, cette situation est toute temporaire.

« Etes-vous fort mentalement ? L’avion n’a plus de frein ! »

Qui sont vos amis sur le Challenge Tour ?

Oh, ce sont les joueurs que j’ai connus lors de ma période amateur, comme Raphaël de Sousa, Julien Clément, Raphaël Eyraud ou Mickaël Dieu. Tiens, mais voici de quoi étonner les lecteurs : les étrangers ont beaucoup de respect pour les golfeurs belges. On frappe en général mieux la balle que tous les autres et on mord sur notre chique, comme on dit chez nous. Vraiment, les gens nous respectent. Et puis on parle plusieurs langues et on comprend les cultures des autres.

EUROPEAN CORPORATE TOUR 2007

TEAM OF 2 PLAYERS PLAYING TOGETHER REPRESENTING A COMPANY

More info & Registration : www.golf.be/ect ect@golf.be

Pour terminer, quels terrains vous conviennent le mieux ?

J’aime bien me retrouver dans les bois, là où il faut une bonne stratégie et de la précision comme à Houthalen ou à Waterloo. Mais en fait, je n’ai pas vraiment de terrain de prédilection. Comme je jouais des trajectoires assez hautes avant, j’étais moins confortable dans le vent, sur les terrains ouverts. C’est ce que j’ai travaillé cet hiver. Non vraiment, je me sens aujourd’hui capable de bien jouer sur tous les terrains. Par ailleurs, je suis impatient de me retrouver sur le circuit en avril et je lorgne surtout avec intérêt cette semaine du mois de mai où le Tour sera en Belgique. 10

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Algarve I Portugal

Tournament in 4BBB

Vous êtes ce qu’on peut appeler un vrai bilingue ?

J’ai été élevé en flamand, ma mère est flamande, ma femme est flamande et moi je suis à l’aise avec tout le monde. C’est cela, le vrai Belge. Par ailleurs, en parlant à des étrangers, on est triste de devoir expliquer qu’avec notre pauvre contingent de 45.000 golfeurs nous avons 4 fédérations (avec la PGA), que chez nous, tout est divisé et que rien d’ambitieux ne se crée vraiment. Pour la petite histoire, les fédérations étrangères utilisent la Belgique pour expliquer à leurs joueurs qu’ils ont de la chance d’être en Suède, Suisse, France ou Allemagne, car, en Belgique, ils auraient beaucoup moins de moyens et de possibilités. Du coup, les autres joueurs ont de la compassion pour nous. Drôle, non ?

6 - 9 October 2007 At the Vila Sol Spa & Golf Resort

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36 holes Championship 4 DAYS IN A HIDDEN GEM 5 STARS HOTEL AND COURSE

EUROPEAN CORPORATE TOUR 2008 : PORTUGAL, FRANCE, ITALY


>HAUT NIVEAU

UNE NOUVELLE IMPULSION POUR LE GOLF EN BELGIQUE

Texte de Valentin Grégoire

d’encadrement au niveau professionnel et la quasi-absence de médiatisation des performances n’aident guère à s’épanouir dans un sport présentant pourtant le deuxième plus grand nombre d’affiliés dans le monde. Le développement du golf sur le territoire belge a du mal à enclencher la vitesse supérieure. Le nombre de parcours, tout comme le nombre d’affiliés, évolue très faiblement par rapport à certaines nations voisines présentant des données statistiques comparables. Parent pauvre de l’information sportive, le golf fait face à très peu de visibilité, un contexte qui ne favorise pas l’arrivée de sponsors. Et, certains de s’interroger sur la manière de convaincre les jeunes des bienfaits du golf quand certains journalistes sportifs ne le considèrent même pas comme un sport !

Plus qu’un team, une communauté

Lara Tadiotto

Bonne ou mauvaise idée ? Les joueurs professionnels de golf belge semblent faire part des parents pauvres du sport en Belgique. Ils ont des difficultés à financer une saison, à voyager, s’entraîner et, en définitive, à performer dans des compétitions qui sont de facto internationales. TOPCAT semble lancer une idée nouvelle qui est celle de la création d’une corporation de golfeurs professionnels actifs sur les différents tours de compétitions. Bonne ou mauvaise idée ?

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Fort heureusement, les initiatives ne manquent pas pour faire évoluer le golf sur notre territoire. En 2006, sous l’impulsion de Philippe Relecom, président de la Fédération Royale Belge de Golf, la Belgique a à nouveau organisé une compétition internationale, le Telenet Trophy. Cette épreuve inscrite au calendrier du Challenge Tour a permis aux meilleurs professionnels belges de bénéficier d’invitations dans des tournois étrangers. Un soutien salutaire qui a pratiquement permis à Nicolas Vanhootegem de remonter partiellement sur le Tour européen. Mais, de façon bien compréhensible, la FRBG oriente ses objectifs prioritaires sur le monde amateur. Les idées innovantes se devaient de venir du monde professionnel. Et la dernière en date apportera sans doute un vent de fraîcheur au sein du golf belge. Si les meilleurs joueurs belges actuels ont traversé bien des déserts et goûté bien trop peu à des oasis, Anthony Otterström, head pro au Royal Golf de Belgique et enseignant dans les programmes de la PGA, est persuadé que leur expérience et leurs connaissances constituent un atout indéniable pour la communauté golfique belge. C’est pour cette raison qu’il a créé la société TOPCAT (Tour Players’ Career Assistance Team). TOPCAT, six lettres pour soutenir les meilleurs touring pros et apporter le soutien nécessaire à l’évolution de leur carrière sur le circuit. Six lettres pour médiatiser le golf et permettre son avancée dans notre pays. Ce projet a suscité un vif intérêt auprès des professionnels, enchantés à l’idée de se réunir et de mettre leur force en commun. TOPCAT est une société qui s’articule autour de différents axes de communication et de services dont pourraient profiter les entreprises et les sociétés. Celles-ci se voient offrir des possibilités de sponsoring sur l’ensemble des joueurs et des activités du Team TOPCAT. De plus, elles trouvent à destination de leur top managers, de leur personnel ou de leurs clients des activités golfiques, aussi bien sportives que théoriques, données par les meilleurs joueurs du pays. Une manière de démontrer que la culture du succès en entreprise n’est pas très éloignée de celle au niveau sportif, surtout en cas de success stories de la part des joueurs du Team.

La société TOPCAT a pour ambition de permettre aux joueurs de talent de s’épanouir au plus haut niveau. Dans cette optique, elle lance un appel à la communauté des golfeurs.

A

u mois d’août prochain, on fêtera les dix ans du sacre du Belge Didier de Vooght comme champion d’Europe amateur, sur le parcours du Domaine Impérial à Gland, près de Genève. Une prestation exceptionnelle, couronnée d’un total de -10 et qui lui permit de devancer un jeune Espagnol du nom de Sergio Garcia... Cette performance unique couronna sa carrière amateur et le propulsa de manière magistrale vers les plus belles destinées professionnelles. Invité l’année suivante au Royal Birkdale pour le British Open, l’enfant du golf de Kapellen franchissait le cut et démontrait l’étendue de son potentiel. De nombreux observateurs américains n’hésitaient d’ailleurs pas à faire de notre compatriote l’un des héros possibles de l’équipe européenne de Ryder Cup en 2003. Aujourd’hui, l’Anversois végète dans les profondeurs du classement mondial et a perdu sa carte sur la deuxième division du Tour européen, le Challenge Tour. Grandeur et décadence de l’un des plus beaux joueurs du golf belge de ces dernières années. Avec le recul, on se dit qu’il est

impossible de tomber plus bas alors que tous les atouts semblaient réunis pour qu’il s’illustre au plus haut niveau. Mais, on en est loin. Un gâchis bien réel, un rien affligeant, voire carrément désolant. Cet exemple est symptomatique de l’évolution connue par de nombreux joueurs extrêmement talentueux qui ont opté pour la vie de touring pro ces dernières années. Nicolas Vanhootegem, Arnaud Langenaeken, Lara Tadiotto, autant de noms qui ont tenté avec courage et détermination de se faire une petite place sur la planète golf à l’échelle internationale. Autant de noms qui ont éprouvé, et éprouvent, de grandes difficultés à obtenir le soutien et l’encadrement nécessaires à l’évolution de leur carrière. Ce phénomène ne date apparemment pas d’hier. Déjà en son temps, Flory Van Donck, le plus grand golfeur belge de l’histoire, tenait des propos éloquents sur les raisons de son retrait du circuit : « La Belgique n’est pas un pays où on

facilite la vie des joueurs professionnels. On n’y fait même rien pour les aider, au contraire ! » (D. Gendebien, « Flory Van Donck, Observer pour vaincre », PlayGolf n°21, Fév. 1990, p20-21). Etre professionnel sur un circuit, c’est une lutte de tous les jours et surtout une lutte financière. « Quand on a une famille à charge, ce n’est pas possible de baser ses revenus sur des gains de tournois. Philippe Toussaint a dû, lui aussi, rentrer au pays pour les mêmes raisons malheureusement bien compréhensibles. Puissent leurs successeurs être mieux épaulés ! » (Ibid p21). La Belgique aurait-elle donc tant de mal à s’enorgueillir de ses champions de golf ?

La dure réalité des touring pros en Belgique Trop souvent livrés à eux-mêmes, les touring pros belges analysent leur carrière avec une certaine amertume et une relative frustration. Immanquablement, ils jettent un regard sur l’évolution de joueurs étrangers qu’ils côtoyaient en amateur, vis-à-vis desquels ils n’avaient rien à envier et qui, aujourd’hui, tutoient les sommets. Leurs espoirs les plus fous ont bien souvent fait place aux désillusions les plus cruelles, la dure réalité du golf belge les rattrapant au pas de charge. Force est de reconnaître qu’être professionnel de golf en Belgique est une situation un peu ingrate. Le trop peu

Un site Internet (www.topcatgolf.be) pour soutenir le golf TOPCAT, c’est également un site Internet se présentant comme une véritable plateforme interactive. Les passionnés de golf disposeront d’un outil leur permettant de parfaire leur swing grâce à des séquences de coaching virtuel. De plus, ce site Internet offrira une approche riche, diversifiée et informative du monde du golf, et ce dans les deux langues nationales. Jeux-concours, forums, rubriques historiques et séquences burlesques permettront à tous les mordus de la petite balle blanche de vivre intensément leur sport. En adhérant à ce site web, les golfeurs, qu’ils soient initiés ou non-initiés, contribuent au développement du golf en Belgique et à la carrière des meilleurs professionnels sur la scène internationale. En effet, la contribution de 65 euros pour être membre du site, soit l’équivalent du prix de deux leçons par an, est destinée à soutenir la carrière des touring pros belges et à financer des programmes d’enseignement pour les juniors au sein des différents clubs du royaume. Ainsi, en devenant membre de TOPCAT, chaque golfeur devient lui-même un acteur majeur de l’avancée du golf en Belgique. Une bien belle façon de se dire que, dans un sport individuel, il n’y a finalement qu’ensemble que l’on peut aller de l’avant. mai 2007

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« ÊTRE PRO,C’EST TOUTE UNE LOGIQUE »

>HAUT NIVEAU

Propos recueillis par Valentin Grégoire

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sur le 2ème article textile

Quelques dates : 1970 Date de naissance

1983 Débuts golfiques au Royal Golf Club du Waterloo

1988 Candidat en économie et gestion à l’UCL

1992 Fondateur du Golf Club UCL

1994 Capitaine Juniors du Golf Club de Louvain-la-Neuve

1996 Licencié en Communication sociale (Médiation des savoirs) à l’UCL

1998 Diplômé PGA of Belgium

2004 Auteur du livre « Coups de golf »

2005 Head Pro au Royal Golf Club de Belgique (Ravenstein)

2006 Diplômé de la Solvay Business School (programme BESMAC-Sport management)

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Comment est née l’idée du projet TOPCAT ? A.O. : L’année passée, j’ai suivi le programme de Sport Management de la Solvay Business School. A la base, j’avais l’idée d’un projet de consulting pour les juniors. Mais, en rencontrant de nombreuses personnalités sportives inscrites à la SBS, il est paru plus porteur d’établir un projet d’assistance de la carrière de touring pro. Et, cela s’est vérifié en sondant tous les golfeurs pro. Ceux-ci ne disposent pas de structures d’encadrement. Ils ne rentrent pas vraiment dans la logique de la Fédération dont les plans d’action sont limités, vu le nombre peu élevé de licenciés en Belgique.

Les touring pros belges seraient-ils donc si mal lotis ? A.O. : A une époque, j’ai eu des aspirations de touring pro. Mais, aujourd’hui, en voyant tous mes copains sur le circuit, je me dis que ce fut ma chance d’être moins doué qu’eux. A 30 ans, ils ne disposent pas de patrimoine et doivent se battre pour boucher des trous financiers. Bien souvent, il y a une méconnaissance de la vie de sportif. Etre professionnel, c’est toute une logique : Une logique d’encadrement, de communication, de vente de son image... De ce point de vue, en Belgique, on est en présence d’un relatif amateurisme alors que vous avez des joueurs qui optent pour le professionnalisme. C’est tout le paradoxe. Et, TOPCAT est en mesure de leur apporter cette logique sur le long terme.

A ce jour, combien de joueurs ont rejoint le projet TOPCAT, et de qui s’agit-il ? A.O. : Actuellement, il y a dix joueurs qui ont montré un vif intérêt pour le projet. Pour deux d’entre eux, certains détails juridiques doivent encore être réglés. Mais, ils désirent

Un des services majeurs de TOPCAT prend la forme d’un site Internet qui propose de nombreuses rubriques, notamment du coaching virtuel. Une grande première en Belgique ? A.O. : Aux Etats-Unis, de tels sites existent déjà. Mais, en Belgique, ce sera effectivement quelque chose de nouveau. Ce sera surtout une nouvelle forme de visibilité pour le golf qui reste fort marginalisé sur le plan médiatique. Nos joueurs réaliseront des vidéos d’enseignement et des petits reportages lors de leurs tournois à l’étranger, ce qui garantit une large couverture d’information. Il va de soi que cette mise en avant a une valeur et un prix. Mais, si nous demandons aux gens de nous rejoindre, c’est parce que nous sommes en mesure de répondre à leurs besoins et à leurs attentes.

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Justement, TOPCAT compte beaucoup sur la communauté des golfeurs pour faire évoluer le golf en Belgique. Pensez-vous que votre appel sera entendu ? A.O. : Aujourd’hui, le golf est pratiqué par des couches sociales très diverses. Mais, chacun y poursuit des intérêts différents et s’y épanouit différemment. Le public du British Open n’est pas composé essentiellement de golfeurs mais de fans de sport. Même chose pour le football. Dans cette optique, TOPCAT veut intéresser toutes les composantes du golf. Si, demain, 5.000 golfeurs nous rejoignent et qu’ils ont deux enfants, cela fait 10.000 personnes qui fonctionnent autour du concept qu’est le golf. De plus, de nombreux seniors jouent au golf avec le désir de transmettre leur passion aux générations futures. C’est la raison pour laquelle TOPCAT veut miser sur les jeunes et garantir des subventions « juniors » aux clubs. Si on assiste à un avènement du golf, tout le monde s’y retrouvera.

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Anthony Otterström est l’initiateur du projet TOPCAT. Ses recherches théoriques devraient permettre aux meilleurs joueurs professionnels d’être au coeur d’une logique de développement du golf dans notre pays.

fortement être intégrés dans la cellule. TOPCAT réunit tous les joueurs actifs, ou qui ont été actifs, sur des circuits professionnels et qui ne disposent pas actuellement d’une cellule d’encadrement. Pour ceux qui sont déjà pris en charge, TOPCAT ne leur ferme pas du tout la porte. Bien au contraire, nous serons ravis de leur faire bénéficier de nos structures de soutien.

Photo : Patrick Mbaya

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> INTERVIEW

Propos recueillis par Mireille Szalay et Patrick Mbaya

ROGER VANDEN STOCK : « LA COURSE EN TÊTE » Avec Luc Nilis, Michel Preud’homme, Marc Wilmots, les footballeurs professionnels sont des mordus du golf. Qu’en est-il du Président du mythique club d’Anderlecht ?

Photos : Portraits réalisés par Seb et Enzo pour Journal du Golf

Les dates-clés : 1942 Naissance à Bruxelles

1989 Membre du Comité Exécutif de l’URBSFA

1991 Vice-Président de l’URBSFA

1996 Président du RSC Anderlecht

1996 Membre de la Commission Technique de l’URBSFA

2007 Démission de l’ensemble des ses mandats à l’URBSFA Membre du Comité des Gouverneurs de la PGA of Belgium

En tant que Président du RSCA, membre des différentes institutions belges et européennes de football professionnel, quelle est votre opinion sur l’évolution du golf et de sa popularité dans le royaume ? Soyons clairs. Aujourd’hui, pour moi, à 65 ans, le golf est avant tout un loisir. C’est le côté « sociable » du golf qui prime : m’amuser avec mes amis, passer des vacances dans de très beaux endroits... Mes proches et moi-même aimons l’environnement du golf. Jeune homme de 24 ans, ma vision de ce sport était bien différente. J’étais orienté « résultats sportifs » : essayer d’être le meilleur possible, améliorer mon handicap. C’était il y a 40 ans ! Déjà à cette époque, rien n’était fait pour les jeunes pratiquants. Le golf, c’était prendre des leçons individuelles et puis c’était tout ! À l’heure actuelle, ce sport est de plus en plus populaire. Et, cependant, il n’est pas organisé de manière active. Il n’y a pas d’entraînements systématiques. Étonnant ? Pas vraiment car les enfants de cette classe sociale doivent avant tout réussir leurs études. Par conséquent, les parents ne font pas l’effort d’emmener leurs enfants trois fois par semaine à l’entraînement ou le week-end aux compétitions. On ne leur enseigne pas l’esprit de compétition. Ce qui est tout à fait le contraire du football.

Selon vous, est-ce que le coût de l’encadrement et du matériel de golf constituent un frein à la pratique de ce sport par les jeunes ?

Comparaison n’est pas raison... Mon expérience de l’encadrement des jeunes m’invite tout naturellement à faire le parallèle avec le football. Le foot, sport populaire par excellence, coûte tout de même aux parents entre 100 et 250 euros par enfant. De nos jours, on n’a rien pour rien et surtout on n’éduque plus pour rien. Le bénévolat ? Tout a bien changé. À Anderlecht, cela reste encore gratuit ; mais partout ailleurs il faut payer des cotisations. Au golf, les cotisations sont dues soit par individu soit par famille (réductions). Dans ce dernier cas, le coût étant réparti sur plusieurs personnes, cela reste modique par enfant. Il s’agit donc davantage pour les clubs de golf de s’organiser, de promouvoir et ainsi de favoriser la pratique de ce sport par la jeunesse.

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Mon épouse était membre du Royal Latem Golf Club et j’ai donc tout naturellement opté pour son club. En plus, c’était plus pratique car il est proche d’Anderlecht. Pendant de longues années, j’ai défendu les couleurs du club en essayant de jouer au mieux. J’ai toujours aimé la compétition. Aujourd’hui, j’apprécie le côté familial de Latem. Même si, à l’époque, j’avais parfois émis le reproche d’un manque d’esprit de compétition du club.

Entre vos nombreuses activités internationales liées à vos mandats et la présidence du RSCA, avezvous eu le temps de vous créer de beaux souvenirs de parcours formidables ?

Ah bien sûr ! Et je dois dire que Pebble Beach (USA), à mes yeux, est le plus beau parcours sur lequel j’ai tapé la balle : le long de la mer, des falaises, des greens et des trous exceptionnels. Royal Dornoch (Ecosse) pour sa beauté sauvage, ses trous ondulés entre les dunes, un par 3 redoutable au-dessus des genêts, m’a aussi marqué. Le Parcours Rouge du Royal Golf de Dar Es Salam (Maroc) : un parcours très long (6702 mètres) et technique qui oblige à penser et à planifier chaque coup, pour le grand bonheur des stratèges qui trouvent là un adversaire de taille ! Son trou numéro 9 est célèbre dans le monde entier : un grand lac, un green juste au milieu et 172 mètres à jouer entièrement au-dessus de l’eau et des nénuphars ! Il y a quelques années, j’allais y jouer le Trophée Hassan-II qui a pour vocation de réunir tous les passionnés de ce sport, les meilleurs joueurs, bien sûr, mais aussi des personnalités du monde des affaires, des arts, de la culture... qui partagent ce même amour du golf. C’était du temps de Donald Swaelens, alors Touring Pro du Waterloo, bien que né et ayant grandi aux Buttes Blanches à Latem-Saint-Martin (ndlr : les Buttes Blanches est l’ancienne appellation du Royal Latem Golf Club), un ami et également un fervent supporter d’Anderlecht. Pour l’anecdote, je lui avais offert un sac de golf mauve !

Etes-vous toujours membre du Board de la PGA ?

Mon ami Eric Tavernier, joueur scratch (handicap 0) m’a fait découvrir le golf au Zoute. J’ai essayé et cela m’a plu. Joueur de tennis, j’avais le sens de la balle, cela aide ! Au golf, il y a de suite un challenge. Pour le débutant, c’est taper à 100 m. Ensuite, on vous donne un handicap et il s’agit de taper les bons coups requis. Le golf est très excitant ! « Je remercie mon copain, Eric Tavernier, de m’avoir initié au golf », c’est un remerciement devenu une boutade entre nous.

Oui, et ce en dépit de mes nombreuses occupations. La dernière réunion du Board de la PGA s’est d’ailleurs tenue dans les salons d’Anderlecht. Je suis membre en raison de ma connaissance du monde du golf et du souci permanent de garder un équilibre entre les membres francophones et néerlandophones. La PGA a en Belgique des difficultés de reconnaissance. Nous avons toujours œuvré afin d’apporter une image positive.

Expliquez-nous la boutade !

Je suis toujours très étonné des écoles suédoises et françaises. En Belgique, on pense toujours que nos jeunes vont décoller et puis en définitive non. Une lancinante question me vient

En fait, j’ai fait la connaissance de ma femme sur un parcours de golf. Le golf est un des seuls sports mixtes. Nous avons toujours

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Et vous êtes membre de quel club ?

« Je pense que je ne serais pas devenu golfeur si je n’avais pas rencontré ma femme sur un golf. »

Comment avez-vous découvert le golf ?

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pris beaucoup de plaisir, ma femme et moi, à jouer ensemble. Je pense que je ne serais pas devenu golfeur si je n’avais pas rencontré ma femme sur un golf. Voyez-vous, le choc des deux a été irrésistible.

Que pensez-vous de nos espoirs en golf ?

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TÉLÉMÈTRES LASER BUSHNELL ®

Indique la distance par rapport à une cible tout au long du parcours.

Permet une acquisition précise du drapeau en ignorant l’arrière-plan.

ADOPTÉ PAR 95% DES JOUEURS SUR LE PGA TOUR.* Dans un monde où les golfeurs professionnels jouent tous avec

Une défaite cuisante mais un beau souvenir « L’envie de jouer au golf ne se perd jamais ! J’ai eu la chance de jouer avec des grands messieurs du golf : Nick Faldo, Sam Torrance, et Isao Aoki. Au Zoute, j’ai vu jouer Montgomerie lors d’un match junior entre l’Ecosse et la Belgique. Il y a de cela à peu près 25 ans. C’est un souvenir golfique qui reste gravé dans ma mémoire ! Bon, on a évidemment pris la pâtée. »

alors à l’esprit : pourquoi eux et pas nous ? Dans ces pays, le golf est un sport davantage reconnu auquel des moyens financiers plus importants sont consacrés. La Belgique est un pays plus culturel que sportif. Il est temps que le sport prenne sa place. Quoi de plus beau et de meilleur pour la société que les citoyens fassent partie d’un groupe et apprennent à gagner et à perdre seul et en équipe ? Et qui plus est, il est utile et nécessaire, notamment pour les finances publiques, que chacun puisse faire attention à sa santé par la pratique du sport. Et le golf est indiqué : C’est en effet un des seuls sports qu’on peut jouer de 7 à 77 ans. Nos politiques feraient mieux de le comprendre.

c’est d’abord ça ! Le mécénat sportif est en voie d’extinction. Aider, participer, apporter son soutien à un sportif était en soi une satisfaction. Aujourd’hui, pour beaucoup, c’est désuet. Le sponsoring est avant tout un business. Les sponsors veulent avant tout du return (on a vu, on a lu, on a en retour, ndlr) car tout le monde se bat pour avoir un morceau du budget. Une initiative privée est la bienvenue et peut plaire aux sponsors. Il faut cependant du temps avant de récolter les fruits de ses semences. J’ai dû mal à imaginer comment des privés peuvent satisfaire aux exigences d’un return rapide en 2, 3 ans. Pour moi, c’est avant tout le travail de la Fédération.

Selon vous, le golf est-il un sport physiquement exigeant ?

Dans un avenir proche, pensez-vous pouvoir rejouer plus souvent au golf ?

Pour moi, la préparation physique du golfeur n’est pas suffisante, ni suffisamment apprise. Jouer 18 ou 36 trous, voire plus en quelques jours, cela exige une bonne préparation physique. À défaut, il est difficile d’être précis. La « tremblote » peut vous gagner ! Peut-être suis-je un peu critique mais c’est la réalité. Je compare beaucoup. La PGA essaye de faire bouger les choses même si ce n’est pas facile dans le contexte actuel avec la Fédération qui vient de « splitter ». On entre dans une nouvelle période de construction. Il faudra plusieurs années avant de récolter les fruits de cette politique de changement pas toujours en faveur d’un sport.

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il est remarquable de voir que presque 100% des pros du PGA Tour utilisent un télémètre laser de marque Bushnell®. Comme les meilleurs joueurs au monde, si vous hésitez avant de jouer de peur d’être trop long, pour choisir votre club, faites confiance aux télémètres laser Bushnell®. Les télémètres laser

Je joue de moins en moins. J’ai perdu l’habitude de m’inscrire à un concours le week-end. Pour jouer, il faut penser à s’inscrire longtemps à l’avance. Au Zoute, par exemple, il faut se manifester deux semaines avant la compétition. C’est aujourd’hui peu compatible avec mon emploi du temps. Et puis, il y a la famille qui s’agrandit et qui prend le pas sur d’autres activités. Le manque d’assiduité fait qu’on joue plus souvent seul, que les amis au club-house se font plus rares... et pour être tout à fait honnête, moins on s’entraîne, moins on joue et plus mal on performe sur le parcours. Passer d’un handicap 5 à un handicap de 10 ou 12, c’est difficile à accepter ! Mais bien entendu, je suis toujours membre des Golfs de Latem et du Zoute.

Bushnell® évalueront avec précision les distances tout au long du parcours. Bushnell®, le choix absolu des pros

« La Belgique est un pays plus culturel que sportif. »

Saluez-vous les initiatives privées visant à promouvoir le golf, à lui donner une image plus positive et ainsi inciter les sponsors à investir dans la carrière de nos sportifs professionnels, voire d’un team belge ? La PGA doit travailler avec une Fédération. Que va-t-on décider ? Chercher auprès des sponsors un financement pour la formation des jeunes ou pour un autre objectif ? Regrouper les fleurons du golf belge dans une équipe, pourquoi pas ! Selon moi, cette initiative doit venir de la Fédération ou de la PGA. Le sportif doit se concentrer exclusivement sur son sport pour être performant. Demander à un athlète de s’occuper de contrats, de comptabilité... c’est le perturber. Et en plus, au golf, le golfeur a besoin d’un bon caddie. Le team au golf,

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des clubs de marque différente,

du PGA Tour.

Pour terminer, un petit mot pour nos jeunes talents ?

Le talent est indispensable mais insuffisant. Ensuite, il faut travailler, travailler et encore travailler énormément. Dans le monde, beaucoup sont talentueux et beaucoup sont travailleurs. En alliant les deux, on ne peut que gagner. Et enfin, il faut faire la différence. La botte secrète reste pour moi le travail. Téléspectateur, je regarde les grands tournois. Le jeu des pros semble toujours facile. Confronté au parcours, je réalise alors la virtuosité et les prouesses de leur jeu. Le golf professionnel est un véritable métier comme le football professionnel. Mon vœu le plus cher est que tous nos jeunes le comprennent.

Sergio GARCIA

Partenaire Technique Officiel de la Fédération Royale Belge de Golf Informations : +32 4 263 89 90 chantal.grimard@grimard.be www.bushnellgolf.com

*Étude réalisée par Darrell Survey Co. dans le cadre d'interviews de pros du PGA Tour utilisant des télémètres laser au cours du Western Open de 2005. **L'utilisation de tous les modèles de télémètres laser Bushnell, à l'exception du Bushnell PinSeeker 1500 Slope Edition, est autorisée lorsque la règle locale USGA 14-3/0.5 est appliquée. PinSeeker® est une marque de fabrique de Worldwide Golf Enterprises, Inc. enregistrée au Bureau Américain des Brevets et Marques. © 2007 Bushnell Outdoor Products.


>HISTOIRE

SEVE BALLESTEROS : GRAND D’ESPAGNE ET MONSIEUR JADIS

Texte de Nicolas Jeanneau

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ILS ONT DIT DE LUI « En près de 40 ans de carrière, et à l’exception d’Arnold Palmer et Johnny Miller, je n’ai jamais suivi un joueur aussi excitant que Severiano Ballesteros. Seve était excitant même lorsqu’il adressait simplement la balle. J’ai toujours préféré le voir se mettre en position de jeu que de voir frapper bon nombre de joueurs. » Dudley Doust, Golf Monthly, août 1996

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« Seve m’a dit un jour : ‘Etre un champion, c’est quelque chose que l’on a en soi, que l’on sent dans son cœur et dans son corps. Cette fibre, certains l’ont, d’autres pas. Voilà pourquoi il y a beaucoup de bons joueurs mais peu d’authentiques champions.’ » Lauren St. John, Links Magazine, avril 2005 « Il passe toujours des lueurs de meurtre dans le regard de l’Espagnol, dévorant à grandes enjambées les fairways émeraude d’Augusta National. » Denis Lalanne, L’Equipe, 12 avril 1986

britannique. En bleu marine comme toujours. Et, comme un symbole, sur le vieux links de Royal Lytham, où il avait gagné son premier ciel neuf ans plus tôt. Ce dernier triomphe précédera de peu la plus vertigineuse descente aux enfers de l’histoire du golf de compétition.

Severiano Ballesteros fête cette année son cinquantième anniversaire. Une belle occasion pour Journal du Golf de revenir sur les carrières de ce champion d’exception, vainqueur à cinq reprises dans le Chelem. Premier épisode ce mois-ci : le douloureux destin de l’icône et Icare ibère Seve Ballesteros.

Il y a vingt ans de cela, Severiano Ballesteros jouissait d’un statut très comparable à celui de Sa Sainteté Tiger aujourd’hui. Question charisme et magnétisme, il nous semble même qu’au temps de sa splendeur, le génie de Pedrena, œil sombre et chevelure de jais (en somme l’archétype même du latin golfer que les ladies golfers apprécient tant), aurait pu en montrer un rayon à son cadet. Mieux : tandis que le nouveau Messie a fini par banaliser l’exploit, le rendre prévisible, Ballesteros sur un parcours, c’était la pochette-surprise qui vous sautait à la figure. Impossible avec ce diable de champion de connaître le menu du jour : soupe à la grimace ou spéciale du chef, tout dépendait de l’inspiration. Avec Ballesteros, tout n’a d’ailleurs toujours été qu’inspiration et instinct.

Ces années pleines de Seve

Severiano Ballesteros Né le 9 avril 1957 à Pedrena (Espagne). 87 victoires entre 1974 et 1995, dont cinq titres majeurs (Masters 1980 et 1983, British Open 1979, 1984 et 1988), Trois fois vainqueur de la Ryder Cup en tant que joueur (1985, 1987, 1995), une fois en tant que capitaine (1997).

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Allez, nous voilà encore pris en flagrant délit de nostalgie, partis à rabâcher, une fois de plus, sur ces années pleines de Seve. Mais que voulez-vous, nous n’en démordons pas, il fut vraiment très doux de découvrir le jeu avec le magicien espagnol, de l’accompagner sur ses chemins de traverse. Pour le jeune spectateur que nous étions alors, les parcours s’éclairaient d’un jour nouveau. Car l’ami « Balles’ » a toujours été un adepte de l’école buissonnière. Ce grand fauve au tempérament bouillonnant, que l’arrosage systématique ne refroidissait pas (bien au contraire !), ne se sentait dans son élément que dans la savane ou au coin du bois. Il s’y savait attendu. Et s’en délectait. Pour cet impitoyable champion, ce tueur-né, naviguer hors du sentier tondu était une manière d’être, qui lui permettait non seulement d’honorer ses contrats mais également de gagner le plus souvent ses parties de « cash-cash » avec les promoteurs de tournois... Le coup était-il impossible ? Seve l’inventait, lui donnait corps et cœur. L’Espagnol fut sans aucun doute le plus grand manieur de balles de l’histoire, le maître absolu dans l’art ô combien exigeant du recovery. Dans nos colonnes l’an passé, André-Jean Lafaurie se souvenait d’une séance d’entraînement de l’Espagnol à Augusta lors du Masters. L’artiste accomplissait des

A quoi bon ?

sorties de bunker en explosion au fer 1. Oui, oui, au fer 1. Le grand champion texan Ben Crenshaw, qui passait par là, en était, paraît-il, resté comme deux ronds de flan.

Sublime matador, premier des conquistadores

Sublime matador et premier des conquistadores, Severiano Ballesteros a très jeune planté avec autorité son drapeau en plein cœur de l’America (à se demander d’ailleurs si le logo du vénérable club d’Augusta, dont il avait fait son jardin, n’avait pas été inventé pour lui !). En défrichant les roughs les plus épais d’une terre qui n’avait, pour lui, jamais été si promise que cela, Seve traça un fairway pavé d’or qu’empruntèrent bientôt les Faldo, Langer, Lyle et autres Woosnam. Dégoulinant de gloire à tout juste vingt ans, Ballesteros aurait pu mettre les Etats-Unis à feu et à sang. Seulement, en parfait émule de Don Quichotte, le héros de son compatriote Cervantès, cette tête de mule (au sang chaud,

Dégoulinant de gloire à 20 ans c’est un fait entendu...) aimait un peu trop croiser le fer avec des moulins à vent, se mettre à dos la terre entière. A l’image d’un John Mac Enroe, autre immense prodige, la superstar espagnole puisait sa force dans l’adversité. Seulement, le sens des responsabilités - réelles ou supposées - et la conscience aiguë de son propre génie finirent par composer une charge insupportable. Bizarrement, la tête chez Ballesteros céda bien avant le dos, ce dos qu’il avait pourtant toujours eu bien fragile...

En bleu marine avant le naufrage

Le champion avoue ne s’être jamais vraiment remis du coup de fer 4 manqué sur le 15e trou d’Augusta lors du dernier tour du légendaire Masters 1986. Il reste même persuadé qu’il posséderait aujourd’hui cinq ou six vestes vertes dans son dressing s’il avait su contenir le retour de Jack Nicklaus. On veut bien le croire. Deux ans après son naufrage à Augusta, Ballesteros s’imposera pourtant une dernière fois dans le Chelem, lors du 117e Open

AFP

Un Palmer version Latino

Dès le début des années 90, Seve, swing et dos en compote, consulte à qui mieux mieux gourous et rebouteux. Sans le moindre résultat. Mais le champion, dont le coup dit « du parking » a fait la légende, ne se résout pas à se ranger des voitures. « Pourquoi continuer et se torturer de la sorte ? », s’interrogeait il y a peu David Feherty, ancien compagnon de Ryder Cup. Cette question, seul Ballesteros pourrait y répondre. Mais il s’en gardera. L’homme est bien trop fier et orgueilleux. Un de ses biographes a dit un jour de « Seevy » qu’il préférait le jeu de golf à la vie. Qu’il n’a finalement jamais connu dans l’existence de plus grande joie que de taper le plus purement qu’il soit dans une petite balle blanche à alvéoles. Qu’il espère sans doute secrètement la dompter à nouveau. Cette obstination a le goût rance du dernier combat que l’on sait

Une vertigineuse descente aux enfers être celui de trop. Pour autant, il ne nous viendrait à aucun moment l’idée de déboulonner l’ex-idole des eighties. A quoi bon brûler ce que l’on a adoré lorsque l’on sait que le sujet en question est tout simplement carbonisé ? A quoi bon surtout priver d’un immense plaisir cette dernière poignée de fidèles qui ne manquerait pour rien au monde les apparitions de l’icône et Icare ibère, étrange confrérie qui guette au détour d’un fairway (ou plus probablement d’un rough) la toute dernière étincelle du douloureux génie. Histoire d’entretenir à sa façon une flamme...

IL A DIT « Soit vous tuez votre adversaire, soit il vous tue, il n’y a pas d’autre alternative. Si vous vous sentez désolé pour lui, alors mieux vaut rester à la maison. » « Mon objectif est de taper dans la balle le plus fort possible afin de me rapprocher au maximum du green. Qu’elle finisse dans les arbres ou dans le rough importe peu. » « La défaite au Masters 1986 m’a beaucoup affecté. Si j’avais gagné cette année-là, je pense que Severiano Ballesteros, plutôt que Jack Nicklaus, serait aujourd’hui détenteur de six vestes vertes. »

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DR

Severiano Ballesteros dispute ses premiers tournois sur le circuit européen au printemps 1974. Il est seulement âgé de 17 ans. L’apprentissage est rude. Le jeune espoir manque le cut des quatre premières épreuves européennes auxquelles il s’aligne et rend même une carte de 89 à l’Open du Portugal ! De retour chez lui en Espagne, il s’impose dans le championnat espagnol des moins de 25 ans. L’année suivante, Ballesteros finit la saison en tête de l’Ordre du mérite d’Europe continentale et est sacré numéro 1 espagnol. A l’été 1976, il fait sensation sur les fairways du Royal Birkdale en tenant trois tours durant la tête du British Open avant de s’incliner face à la star américaine Johnny Miller. Un mois plus tard, le « Kid from Spain » comme l’a surnommé un commentateur britannique, remporte sa première victoire à l’Open de Hollande avant de signer un grand coup à Saint-Nom-la-Bretèche en dominant, en mano a mano, Arnold Palmer lors du Trophée Lancôme.

1983-1985 : le sommet Après une seconde veste verte acquise en avril 1983, Seve porte à vingt le nombre de ses victoires sur le circuit européen à l’issue de la saison. Il n’en ajoute qu’une supplémentaire à son palmarès l’année suivante mais la plus prestigieuse, l’Open britannique. A Saint Andrews, Ballesteros ravit l’aiguière d’argent à Tom Watson, double tenant du titre. Seve est alors à son apogée. En 1985, le champion décroche quatre titres sur le circuit européen (dont son troisième Open de France), un aux Etats-Unis (l’USF&G Classic de La Nouvelle-Orléans), s’impose pour la quatrième fois en cinq ans dans le Championnat du monde de match-play et est surtout l’un des principaux artisans de la première victoire de l’équipe européenne en Ryder Cup.

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1974-1976 : les débuts

Dès sa première apparition sur le PGA Tour en 1978, Ballesteros remporte l’Open de Greensboro. Cette année-là, il ajoute sept autres épreuves à son palmarès, en Europe, au Japon et même en Afrique, lors du très exotique Open du Kenya. En juillet 1979, Seve décroche le gros lot au Royal Birkdale lors du British Open. Premier joueur d’Europe continentale à s’emparer de la Claret Jug depuis Arnaud Massy en 1907, il est également cette année-là le premier non-Britannique à être sélectionné en Ryder Cup. Au printemps 1980, l’Espagnol écrase le 44e Masters et en devient à 23 ans tout rond son plus jeune vainqueur. En tête du tournoi de bout en bout (il ira même jusqu’à posséder dix coups d’avance sur ses poursuivants à neuf trous de la fin !), il s’impose finalement de quatre coups sur l’Américain Gibby Gilbert et l’Australien Jack Newton. Seve est le premier golfeur européen à endosser la veste verte.

1986-1991 : derniers éclairs Suspendu par les instances du circuit américain pour n’avoir pas disputé un minimum de quinze épreuves sur le PGA Tour lors de la saison 1985, Ballesteros se présente au Masters 1986 avec la ferme intention de clouer le bec à ses nombreux détracteurs. Confortablement installé en tête du tournoi à cinq trous de la fin, il commet une erreur énorme sur le quinzième trou, où son coup de fer 4 se noie dans l’obstacle d’eau qui protège le green. Le vétéran Jack Nicklaus, revenu du diable vauvert, en profite pour s’offrir, à la surprise générale, sa sixième veste verte. A l’époque, difficile de croire que cette défaite en Géorgie a lourdement entamé la confiance du champion espagnol : il remporte en effet six tournois en Europe lors de la saison 1986 (et réalise sur notre sol le doublé Open de France-Trophée Lancôme) ! Après une année 1987 décevante, où il manque une nouvelle fois le coche au Masters en s’inclinant dans le play-off qui l’oppose à l’Américain Larry Mize et l’Australien Greg Norman, Ballesteros revient sur le devant de la scène en 1988 : outre quatre titres sur le circuit européen, il ajoute à son palmarès un troisième au British Open à Royal Lytham en signant une extraordinaire carte de 65 le dernier jour pour prendre le meilleur sur Nick Price et Nick Faldo. En 1991, Seve réalise la dernière très grande saison de sa carrière. Vainqueur du PGA Championship et du British Masters, il s’impose également pour la cinquième fois dans le Championnat du monde de match play, est pour la sixième fois sacré numéro 1 européen (un record à l’époque) mais échoue dans sa quête d’un quatrième succès dans l’Open britannique au Royal Birkdale, où il ne peut rien faire face à un Ian BakerFinch éblouissant. Ce sont les derniers rayons de soleil d’une carrière qui va dès lors s’engager dans un long tunnel...

En 1993, et pour la première fois depuis 18 ans, Ballesteros ne parvient pas à ajouter la moindre épreuve du circuit européen à son palmarès. Il renoue avec la victoire la saison suivante au Benson and Hedges International. Et, comme un symbole, signe sa cinquantième et dernière victoire européenne chez lui, en Espagne, dans son Open national au mois de mai 1995. En net retrait, Seve est néanmoins sélectionné quatre mois plus tard pour la Ryder Cup. Son expérience et son aura en font un des leaders de l’équipe européenne qui va reprendre à Oak Hill le trophée perdu quatre ans plus tôt à Kiawah Island. Nommé capitaine européen dans la foulée de cet improbable triomphe (Seve est le premier continental à accéder à ce poste), Ballesteros prend sa tâche très à cœur et mène de main de maître son équipe à Valderrama. Il peut s’enorgueillir d’être le premier golfeur européen vainqueur de la Ryder Cup en tant que joueur et capitaine.

20002000-2007 : toujours là...

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1978-1980 : la consécration

1993-1997 : trous d’air et trou noir...

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>HISTOIRE

GRAND D’ESPAGNE ET MONSIEUR JADIS

Texte de Nicolas Jeanneau

La suite de la carrière du champion s’inscrit en pointillés. Victime de blessures à répétition, en proie à de graves problèmes de dos, il dispute sa dernière saison pleine sur le circuit européen en 2001 et franchit son dernier cut en Europe lors de l’Open de Madère à la fin du mois de mars 2003. Il y a quelques semaines, lors d’une conférence de presse, Severiano Ballesteros a annoncé qu’il allait désormais se concentrer sur le Champions Tour (circuit senior américain). Le vétéran espagnol devrait également être présent au Masters en avril prochain. Afin de parfaire sa préparation pour ce premier rendez-vous majeur de l’année, il devrait disputer quelques épreuves du PGA Tour. Ce qui est plutôt surprenant, Seve n’ayant jamais caché son peu de goût pour l’American Way of Life...


Philippe Gaudy

>COACHING

Les golfeurs sont souvent à la recherche d’avis ou de conseils concernant leur sport favori. Journal du Golf a demandé à Michel Vanmeerbeek de répondre à vos questions et à celles de la rédaction. Mes articulations sont particulièrement sensibles, me conseillez-vous néanmoins de faire du practice en hiver ?

Michel Vanmeerbeek 44 ans, formation en éducation physique Pro depuis 1987 Clubs où il a professé : Winge, la Tournette, Rigenée, Waterloo Coach national de 2002 à 2005 Coach de Nicolas Colsaerts Donne des cours au Royal Hainaut et à Overijse Il a fondé sa propre méthode, ALPgolf (Active Learning Process) Selon lui, la meilleure façon d’apprendre est le coaching où le golfeur est plongé en groupe dans des sessions allant de 2 heures à une journée complète où tout le jeu est étudié. Michel organise aussi à l’étranger des stages de 5 jours pour tous niveaux de joueurs

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S’entraîner l’hiver n’est hélas principalement possible que sur tapis. Il est indispensable que ces derniers soient non seulement en bon état mais aussi de qualité. Les doubler pour mieux amortir les impacts est une bonne démarche. On reconnaît par ailleurs les meilleurs clubs à leurs tapis de practice. Néanmoins quelques vérifications techniques peuvent être déterminantes pour vos soucis d’articulations. Je vous donne trois pistes : 1. Beaucoup de « stress » vient se loger dans le coude quand le club est tenu dans le milieu de la paume de la main gauche. Il est plutôt indiqué de faire passer le grip entre la base des doigts et la partie charnue en-dessous du muscle à la base de la paume. 2. Autre élément, on ne relâche jamais assez les doigts. L’excès de pression sur le grip en cours de swing met les poignets et les coudes inutilement sous pression. Une pression plus légère vous donnera, en plus du confort, un potentiel de vitesse de club supérieur. 3. Les douleurs d’épaules proviennent de l’action de soulever le club lors de la préparation par le bras et l’épaule droite et de le tirer lors de la traversée de la balle par le bras et l’épaule gauche. Les épaules fonctionnent alors en sortant à chaque coup de leur cavité articulaire. Les nombreux ligaments qui assurent la bonne mobilité de l’articulation travaillent dans des mauvais axes. Il est indispensable de swinguer le club plus par un système de levier et d’armement qu’en utilisant la force des épaules pour soulever le club.

LA BALLE, CE GÉANT !

>MATÉRIEL

CONSEILS DU COACH

Propos recueillis par Vincent Borremans

En analysant mes parcours en compétition, j’ai remarqué que mes premiers trous me coûtaient trop de coups perdus. Merci pour vos suggestions.

Arriver 30 minutes avant votre « tee time » est idéal pour taper quelque longs coups, des approches et quelques putts. L’ordre dans lequel vous procédez peut avoir une influence. Le schéma classique est de commencer par des longs coups suivis ensuite de quelques approches pour terminer sur le putting green. Les premiers coups sur le terrain par contre sont des longs coups. Vous pouvez renverser le schéma. Vous puttez en premier pour approcher ensuite et finir par les longs coups. Gardez 3 ou 4 balles pour répéter les 2 ou 3 premiers coups du parcours, je pense aux deux premiers drives et aux coups vers le green des trous 1 et 2. Autre exercice utile : en vous rendant à votre club, faites le « film » des 2 ou 3 premiers trous. Voyez-vous sur le premier tee avec le fairway devant vous. Voyez-vous swinguer et surtout voyez voler et atterrir la balle sur le fairway. Deux éléments ici sont importants : la visualisation et la cible. Voir ce qu’on doit faire et savoir exactement où la balle doit arriver sont de bons exercices mentaux pour mettre l’esprit en confiance. A vous alors de vous convaincre que votre balle ira à cet endroit, sans doute ni hésitation. Rien ne vous empêche ensuite de garder cet état d’esprit à l’ensemble du parcours. L’aventure des 18 trous est longue. Il peut arriver plein de choses au début, au milieu et à la fin. De cette manière vous rentrerez dans le fameux mode « coup par coup » dont parlent tellement les professionnels.

De notre envoyé spécial au Japon Patrick Lebon Photos de Patrick Lebon

Un des marchés les plus florissants dans le domaine du golf est celui de la balle. C’est l’accessoire le plus consommé puisqu’il est celui qui se dégrade le plus rapidement. Quelques poids lourds de l’industrie se partagent aujourd’hui ce marché mirifique. Au nombre de ceux-ci, on trouve Srixon, filiale du géant Sumitumo Rubber Industries et numéro deux du golf au Japon.

S

itué à quelque quatre-vingt kilomètres de Kobe, le Sports Development Center de Srixon regroupe sur un même site le centre de recherche “Golf Science Center” ainsi que la production des balles de golf haut de gamme de la marque. Le visiteur du Centre comprend très vite que le hasard n’a pas sa place ici. Les installations comprennent un practice de 300 mètres, des greens avec plusieurs variétés d’herbe et des bunkers composés de différents sables. On cherche ainsi à recréer les conditions de jeu les plus fréquentes, ce qui assure des conditions de tests réelles. De part et d’autre du practice, des bâtiments techniques abritent des robots ainsi que plusieurs systèmes d’analyse qui permettent d’organiser des tests répétés dans différentes conditions météorologiques. On constitue ici des banques de données volumineuses sur base de d’informations relatives à la distance, au vol, la vélocité, l’angle d’envol et la quantité de spin des balles ainsi que les effets produits à l’impact, comme la distorsion de la balle, sa vélocité initiale ainsi que le son émis.

Données des Pros

Les données sont collectées à partir des swings de professionnels sous contrat Srixon (Jim Furyk, Tom Lehman, Alex Cejka, Robert Allenby, Laura Davis, Fuzzy Zoeller, Carl Mason, Isao Aoki pour n’en citer que quelques-uns) mais aussi du mouvement de plusieurs centaines d’autres joueurs de catégories d’âge et de niveaux d’adresse très différents. Toutes les données sont exploitées jusque dans les moindres détails. Les nouveaux produits reflètent les conclusions auxquelles aboutissent ces études minutieuses. Dans le domaine des balles, l’offre couvre toutes les exigences. Le haut de gamme propose la Z-URS et la Z-URC, composées de trois couches. Ces modèles profitent aux joueurs et joueuses qui possèdent une vitesse de swing plus élevée. URC, son enveloppe présente une épaisseur

exceptionnelle d’un demi-millimètre ; l’effet recherché est d’obtenir le spin le plus neutre possible au drive mais très élevé sur les petits fers. Et une enveloppe ultrafine produit les meilleurs résultats dans ce domaine. L’URS est plus douce que l’URC et convient à beaucoup de joueurs. La Z-URC en revanche ne bénéficiera qu’à ceux dont la vitesse de swing se situe au-delà de 140 km/h.

Large gamme

La gamme la plus répandue comprend l’AD et la Soft Feel. Il s’agit ici de balles deux pièces. La première convient en fait à toutes les vitesses de swing. La Soft Feel est étudiée pour des vitesses de mouvement modérément élevées. Dans des conditions hivernales, la Soft Feel se révèle être extrêmement performante pour les joueurs de tous niveaux. Une version pour dames a également été déclinée. Enfin, l’entrée de gamme comprend la Distance. Il s’agit également d’une balle deux pièces mais dotée d’un nombre d’alvéoles plus élevé. Un peu plus dure au toucher, la Distance est résistante et ne se détériore que très lentement. Et, pour faciliter les choses, on se repère facilement grâce au code couleurs : anthracite, (Z-URC), argent (Z-URS), bleu (AD) , vert (Soft Feel), rose (Soft Feel for Ladies) et rouge (Distance). Quelle que soit la catégorie, chacune de ces balles se classe dans une gamme de prix parfaitement raisonnable.

Quelques Chiffres Srixon est le N° 2 en balles de golf en Belgique Pour cette année, Srixon projette de vendre audelà de 120.000 balles en Belgique (hors balles de practice) AD 333 est la balle la plus vendue de la gamme Tarif à la douzaine Z-URS et URC : 55,95 EUR AD 333 : 35,95 EUR Soft Feel : 29,95 EUR Distance : 19,95 EUR

Enfin, le site web européen de Srixon vient d’être complètement revu. Plus clair, complet et bien plus soigné, il mérite une visite (www.srixon.co.uk)

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>PUBLI ZOOM

« TIROLER ZUGSPITZGOLF » STAGES FACE AU SOMMET ST. ANDREWS

BERLIN

BIARRITZ

COPENHAGEN

DUBLIN

DÜSSELDORF

FRANKFURT

D

epuis bientôt deux ans, la Tiroler Zugspitz Arena est devenue le paradis des golfeurs. Avec son parcours de 9 trous, ouvert en juin 2005, cette magnifique région attire tous les joueurs de golf qui savent apprécier l’ambiance unique de ce parcours face à l’imposant Zugspitze, le plus haut sommet d’Allemagne. Le complexe de golf Tiroler Zugspitz se fond harmonieusement dans le paysage idyllique, la végétation composée de mousses et l’impressionnant massif montagneux du Wetterstein entre Lermoos et Ehrwald. Face à ce décor naturel de rêve, les passionnés de golf trouveront les conditions idéales pour de longs drives et des putts précis. Ce terrain de golf tout à fait exceptionnel s’est logiquement vite fait une place au sein de la ligue élitaire des parcours de golf et est devenu le lieu de rendez-vous privilégié de tous les amateurs de golf.

Pour plus d’informations : Tourismusregion Tiroler Zugspitz Arena A-6632 Ehrwald, Am Rettensee 1 Tel. +43 5673 20000 Fax +43 5673 20000-110 info@zugspitzarena.com www.zugspitzarena.com

Driving-Range éclairé et chauffé, école de golf dirigée par Andreas Stöcklein, professionnel de golf, membre de la PGA : les débutants, quel que soit leur âge, deviennent rapidement des pros. Après s’être entraînés sur le parcours, les golfeurs peuvent se détendre dans le club ultra-moderne et son élégant restaurant, profiter de la boutique et de son matériel de golf professionnel. « Nous voulons offrir le meilleur golf possible. Il n’existe pas d’endroit plus idyllique pour réaliser cette ambition », déclare Christina Haueis, la gérante du golf Tiroler Zugspitz Arena. Pour ceux qui désirent diversifier leur expérience, il existe, dans un rayon de 100 kilomètres, plus de 20 excellentes places de golf.

HAMBURG Vous souhaitez vous initier au golf ou améliorer votre technique et votre jeu pendant vos vacances ? Les « Golfgründer-Betriebe » sont des hôtels, pensions de famille ou appartements qui vous proposent des offres spéciales « golf » avec un entraînement de base destiné aux débutants plus cinq jours de stage initiation ou des cours de perfectionnement pour les golfeurs chevronnés. Soyez des nôtres et bénéficiez de conditions en or et d’un service exceptionnel. Si vous désirez en savoir plus sur le club de golf Tiroler Zugspitzgolf, les avantages dont bénéficient ses membres, et les cours proposés, n’hésitez pas à consulter notre site www.tiroler-zugspitzgolf.at ou www.zugspitzarena.com.

KITZBÜHEL

LONDON

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OFFRES SPECIALES « GOLF » DANS LA TIROLER ZUGSPITZ ARENA 7 jours demi-pension, cours et taxes comprises,

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hôtel****, à partir de 769 euros par personne 4 jours demi-pension, 2 X parcours Greenfee 18 trous, hôtel ****, à partir de 240 euros par personne

PARIS

SYLT 26

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T h e wo rl d ’ s a g o l f c o u rs e .


Texte de Catherine Tisseron

>SHOPPING SHOPPING

LES ESSENTIELS DE KATE Pour soigner son look sur les fairways printaniers, Journal du Golf a sélectionné pour vous ce mois-ci :

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1 DOCKERS

La nouvelle ligne golf de la marque américaine. Polo (45 €), ), pantalon (85 85 €). € Renseignements : www.dockers.com

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3 HUGO & ENZO Collection très élégante et raffinée. Celles-ci sont en véritable python ! Prix : 585 € Renseignements : adonis5@wanadoo.fr

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5 PUMA Look très tendance, j’adore ! Prix : pull (90 €), pantalon (90 €), ceinture (45 €) Renseignements : 00 32 247 80 000 28

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>TÉLÉMÈTRES

INDISPENSABLE TELEMETRE ?

Texte de Martin Coulomb et Vincent Borremans

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Miguel Angel Jimenez et son caddie

ongtemps réservé aux professionnels des différents circuits, un petit outil oculaire a fait une apparition remarquée dans les sacs de nombreux amateurs l’an dernier : le télémètre laser. Il n’est ainsi plus rare de partager sa partie du dimanche avec un accro de la distance « exacte au mètre près » pointant chaque drapeau ou chaque obstacle et annonçant sans ciller à propos de son prochain coup : « 124 mètres pour moi ! ». Pourtant le coût d’un tel outil (entre 200 et 600 euros selon les modèles et les degrés de sophistication) peut paraître prohibitif si on le rapporte au degré d’utilité pour des joueurs au handicap à deux chiffres. Autrement, le jeu en vaut-il la chandelle quand on ne veut pas forcément devenir un as ? Journal du golf a interrogé sur la question plusieurs joueurs amateurs et professionnels du Tour.

Enlever le doute

Télémètre et circuit pro Puisqu’il devient possible au monde amateur d’utiliser un télémètre laser conforme en compétition, pourquoi les pros n’y songeraientils pas eux aussi ? « Pascal Vincent, l’un des arbitres du tour européen me confirmait il y a peu l’absence de pression des joueurs du Tour à ce sujet », confie Christian Gresse, l’un des arbitres fédéraux de référence en France. « Je ne vois pas l’intérêt qu’auraient les pros, qui possèdent des carnets de parcours précis et des caddies à disposition, d’utiliser un tel objet », ajoute Jean-Charles Cambon, organisateur de tournois. Nous ne sommes donc pas près de voir nos idoles fusiller du laser tous les drapeaux en compétition !

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Un télémètre laser ne sert qu’à mesurer une distance d’un point à un autre mais on peut également s’en servir hors du parcours. Nicolas Colsaerts, joueur du Tour européen : « J’utilise bien sûr mon télémètre en partie d’entraînement pour connaître toutes les distances possibles et imaginables, mais il m’est surtout très utile lors de mes reconnaissances de parcours avant un tournoi ou quand je dois marcher le terrain sans pouvoir le jouer. Je suis très attentif au contrôle des distances avec mes clubs en rapport avec les cibles que je choisis de jouer et les divers obstacles, le télémètre me permet de relever les illusions d’optique qui trompent l’œil et les sensations. » Michel Vanmeerbeek est également adepte du télémètre dans la préparation des compétition pour les amateurs des équipes nationales : « Le télémètre est indispensable dans le coaching des reconnaissances des parcours. Il aide les amateurs à bien étalonner les distances pour choisir les bons clubs et surtout identifier les zones les plus favorables pour placer la balle. En compétition internationale, le terrain est souvent inconnu et on joue le terrain qu’une ou deux fois, nous devons dès lors très vite établir la bonne stratégie pour chaque trou. »

Sauf que je ne suis pas certaine que les hauts handicaps fassent si attention que cela aux distances précises, surtout s’ils jouent un parcours qu’ils connaissent par cœur, tempère Anne-Lise Caudal, jeune joueuse du circuit européen féminin. J’ai appris à appréhender les distances avec mon propre regard et je pense que cette manière de faire fait partie intégrante du jeu de golf. A mon sens, rien ne remplace un bon coup d’œil. Je pense même que si j’étais restée au niveau amateur, je n’aurais pas utilisé de télémètre. » Le télémètre n’est-il donc utile qu’aux seuls professionnels et amateurs d’élite ? « C’est un investissement qui vaut le coup pour tous les joueurs, estime Alban Lammens, l’un de nos meilleurs amateurs. C’est un outil idéal pour progresser puisqu’au fil du parcours on connaît chaque distance à jouer, au fur et à mesure on va mieux choisir ses clubs que l’on soit scratch ou 20 de handicap. »

Un caddy de poche

Certains golfs n’ont ainsi pas hésité à adopter la récente règle 14-3/0.5 qui autorise dans certains cas les joueurs à utiliser des instruments de mesure des distances (1). A côté du GPS, il s’agit d’un nouvel instrument pour l’agrément du golfeur. La technologie continue sa progression. Certes, on ne swinguera pas mieux, mais il s’agit là d’une aide précieuse pour établir une stratégie de jeu plus cohérente avec le parcours de façon à espérer l’économie de quelques coups. Le temps des caddies humains qui connaissaient les 18 trous comme leur poche, tellement ils y passaient de temps, est malheureusement révolu et regrettable. Leur souvenir est à présent ravivé par cette aide technologique.

Anne-Lise Caudal : « Rien ne remplace un bon coup d’oeil. »

Coup d’œil contre télémètre

À en croire ces deux cadors, le télémètre est à conseiller à n’importe quel joueur puisque la notion de distance est prépondérante chez l’écrasante majorité des amateurs. «

(1) D’après la Décision sur les Règles 14-3/0.5 : «Un comité peut établir une règle locale autorisant les joueurs à utiliser des instruments qui mesurent uniquement la distance. Cependant, l’utilisation d’instruments qui évaluent ou mesurent d’autres éléments qui pourraient influencer le jeu d’un joueur (par exemple le vent ou le dénivelé) n’est pas autorisée. En l’absence d’une telle règle locale, l’utilisation d’instruments de mesure de la distance serait contraire à la Règle 14-3.» (Rodolphe Gyselinck – arbitre FRBG).

AFP

Apparu en masse dans les sacs des amateurs, le télémètre laser semble faire office de quinzième club. Effet de mode ? Objet réellement utile ? Le débat fait rage.


>PUBLI-ZOOM

RESTAURANT – HOSTELLERIE DE BARRIER : LES GOLFEURS S’Y SENTENT COMME CHEZ EUX

PUBLI-RÉDACTONNEL

La province du Limbourg est appréciée pour sa nature bucolique et son accueil chaleureux. Au sein de cet écrin de verdure, une perle : le Restaurant – Hostellerie DE BARRIER . Au milieu du XIXème siècle, DE BARRIER était une halte, un relais où les cavaliers trouvaient du repos et se sustentaient. Une bien agréable façon de ménager sa monture le long de la route commerciale et postale Den Bosch-Liège. De nos jours, l’établissement DE BARRIER (une étoile au guide Michelin) est un idyllique havre de paix propice à rechercher le bien-être, à pratiquer un sport ou entretenir des relations d’affaires.

Jeu concours Envie d’une nuitée haut de gamme et de deux greenfees au Limburg Golf d’Houthalen? Il suffit de répondre à la question suivante : « Quelle joueuse professionnelle limbourgeoise participe au Ladies European Tour ? » et d’envoyer la réponse par courriel à info@debarrier.be. Les vainqueurs recevront, une nuitée dans une des chambres luxueuses de l’établissement

A

la croisée des chemins donc mais aussi des parcours ... En effet, l’amateur de golf qu’il soit débutant ou confirmé pourra s’adonner au plaisir du golf sur les cinq magnifiques parcours que compte la province. Le Limburg Golf & Country Club de HOUTHALEN est une valeur sûre du golf belge qui a su allier tradition et modernité. Le parcours fascinant du Limburg Golf & Country Club a été dessiné en 1966 par l’architecte renommé F.W. Hawtree. Le parcours est très agréable à jouer et se prête à tout niveau d’handicap. Les doglegs font appel à un jeu dynamique. Ce parcours est un des plus variés du pays. Ellen SMETS est la Touring-pro du Limburg & Country Club. Une synergie existe entre le prestigieux LIMBURG GCC et la Direction « DE BARRIER » afin d’assurer des séjours golfiques agréables et de qualité.

De BARRIER, deux greenfees pour le Limburg Golf & Country Club d’Houthalen. Tous les participants moins chanceux recevront un plaisant petit cadeau lors de la réservation d’un séjour et tout spécialement pendant le Mid Summer Day prévu le dimanche 17 juin 2007. Un must absolu.

M. Rik VANDERSANDEN et son épouse Chris se feront ainsi une joie de vous recevoir et de mettre tout en œuvre pour vous assurer un séjour gastronomique d’exception : • Un accueil personnalisé à l’écoute de l’hôte de marque que vous êtes • Une cuisine internationale, des plats créatifs qui

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raviront au fil des saisons vos papilles de fins gastronomes. • Un sommelier expérimenté qui vous conseillera l’accord mets-vins le plus subtil parmi 250 crus (France, Italie, Chili, Australie) • Quatre salles de restaurant aux ambiances étudiées, une salle de réception pour vos mariages, congrès,... un lounge bar, un salon chaleureux pour des fins de soirées prolongées entre amis, une magnifique terrasse et un patio au décor végétal pour vous restaurer lors des après-midi ensoleillées • Dix chambres luxueuses • Une équipe organisation de fêtes pour planifier de A à Z vos événements de prestige

Une situation priviligiée

Le Restaurant – Hostellerie DE BARRIER jouit d’une situation privilégiée au cœur de l’offre golfique limbourgeoise. A quelques drives à peine, à l’Est, en direction du Spiegelven Golf Club Genk , plus au Sud, le Flanders Nippon Golf & Business Club (HASSELT), suivant la course du soleil vers

l’Ouest, en direction du Millenium Golf (PAAL-BERINGEN). Trois parcours ayant chacun leurs difficultés et leurs spécificités propres :

Trois golfs magnifiques

Le Spiegelven Golf Club Genk a un parcours varié qui demande un jeu balancé. Le parcours a été intégré totalement dans le paysage campinois où la faune et la flore rivalisent de beauté. Les premiers 9 trous se situent dans les bois et demandent beaucoup de précision. Les autres trous se trouvent dans un environnement de bruyères et sont plutôt longs. L’architecte R. Kirby a réussi à conserver l’aspect naturel du paysage tout en tenant compte des exigences des joueurs de tous les niveaux d’handicap. Le parcours de 18 trous du Flanders Nippon Golf & Business Club se situe à proximité de Hasselt. Le terrain, ébauché par P. Rolin, est plat avec beaucoup de plans d’eau et demande un jeu précis et technique. Les joueurs moins expérimentés seront enchantés par le parcours compact de 9 trous. Etre au top, c’est l’objectif avoué du Millenium Golf. Un projet récent et d’envergure en Belgique qui a misé sur un magnifique lay-out du parcours situé dans la paisible « Paalse Plas » avec comme point

d’orgue un club house aussi imposant qu’intriguant à considérer comme le plus beau de Belgique. Beaucoup d’occasions en perspective de faire agréablement perdre le Nord à tous les golfeurs !

Un séjour à gagner

Envie de profiter d’un séjour golfique au Restaurant – Hostellerie DE BARRIER ? Rien de plus simple. Il suffit de répondre à la question suivante : « Quelle joueuse professionnelle limbourgeoise participe au Ladies European Tour ? » et d’envoyer votre réponse par courriel à info@debarrier.be pour avoir peutêtre la chance de gagner une nuitée pour deux personnes avec greenfees au Limburg Golf d’Houthalen. Profitez-en ! N’hésitez plus et dépêchez-vous de réserver votre séjour au Restaurant – Hostellerie DE BARRIER lors du Mid Summer Taste qui sera organisé le 17 juin. Un petit cadeau témoignage d’amitié vous sera offert ainsi que lors de vos weekends passés à l’Hostellerie en dehors de cet événement de l’agenda golfique.

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>18 TROUS AVEC…

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Propos recueillis par Xavier Champagne

TROUS AVEC… JUSTIN ONCLIN

UN DES PLUS GRANDS COURTIERS DES VINS DE BORDEAUX AU MONDE, JUSTIN ONCLIN, EST AUSSI PROPRIÉTAIRE DES “ CHÂTEAU PRIEURÉ LICHINE “ À MARGAUX , “CHÂTEAU BRANAS GRANDPOUJEAUX ” À MOULIS ET “ CHÂTEAU VILLAMAURINE ” À SAINT-EMILION. IL EST AUSSI ÉDITEUR DU GAULT&MILLAU ET DU GUIDE FRANÇAIS DU GOLF “LE GOLF”

« D’ABORD DE L’EAU POUR ÉTANCHER LA SOIF ET PUIS DU VIN »

TROU N°1 : Votre Home club ? JUSTIN ONCLIN : Je suis membre au Limburg Golf & Country club. TROU N°2 : Votre handicap ?

> En ce moment, mon handicap est de 16,4.

TROU N°3 : Quand avez-vous frappé vos premières balles de golf ?

> C’était il y a une douzaine d’années en Espagne. En rentrant au pays, et chez moi à Hasselt, je suis allé immédiatement au Flanders Nippon me faire membre.

TROU N°4 : Quel matériel trouve-t-on dans votre sac ?

> Tous mes clubs sont des Callaway. Je n’imagine pas changer de matériel, je trouve que cela prend pas mal de temps de s’acclimater à une nouvelle série.

> Cela va de soi : « Je ne joue pas assez... »

TROU N°12 : Que vous faut-il pour encore progresser ?

> Mes scores pourraient s’améliorer de belle façon grâce à un jeu de fer plus précis.

TROU N°13 : Votre 4 balles de rêve ?

> Tiger Woods, sans hésiter, fait partie de ce quatuor que je complèterais de quelques copains...

TROU N°5 : Votre coup préféré ?

TROU N°14 : Votre parcours préféré ?

TROU N°6 : A 120 mètres du drapeau, quel club prenez-vous ?

TROU N°15 : Quel parcours avez-vous envie de jouer ?

> Le drive...

> Je devrais y arriver avec un fer 7.

TROU N°7 : Votre club que vous appréciez le moins ?

> Sans hésiter le fer 3, je me demande ce que ce club fait encore dans mon sac !

TROU N°8 : Combien de parcours jouez-vous par mois ?

> Je joue à deux vitesses. En hiver, je ne joue quasiment pas et, en été, je peux jouer jusqu’à deux fois par semaine.

TROU N°9 : Votre coup inoubliable ?

> Sans conteste, un trou en un réussi sur les « Vignes », un des deux parcours du Golf du Médoc.

TROU N°10 :

Votre meilleur souvenir ? > Bien entendu ce Hole in One, d’autant qu’il a été réalisé sur un trou qui est sponsorisé par le Château Prieuré Lichine ; j’étais chez moi, en quelque sorte...

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TROU N°11 : Votre excuse la plus employée ?

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> Valderrama. Tout y est parfait... un rêve golfique. > L’Old Course à St Andrews est tellement mythique... Chaque véritable golfeur doit absolument y jouer au moins une fois. Je me réjouis de m’y rendre un jour, le plus vite possible.

TROU N°16 :

Votre idole en golf ?

> J’ai toujours été impressionné par Nick Faldo, non seulement en tant que champion mais également en tant qu’homme. Il possède une classe particulière, une véritable personnalité très intéressante.

TROU N°17 : Votre meilleure carte ?

> J’ai signé une carte de 84, un score, à l’époque, bien en-dessous de mon handicap.

TROU N°18 : Votre rêve ultime ?

> Pouvoir jouer deux fois par semaine, pas plus. Ce serait bien...

TROU N°19 : Nous sommes au club-house, que prenez-vous ?

> D’abord de l’eau pour étancher la soif et puis, bien entendu, du vin !


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