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L’action territoriale du Musée
Le Musée poursuit son action territoriale du local à l’international. La multiplication des échanges avec son réseau d’acteurs favorise sur les territoires des initiatives qui articulent la valorisation patrimoniale des immigrations du passé aux enjeux contemporains.
L’ÉLARGISSEMENT DU RÉSEAU
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Afin d’inscrire de façon pérenne dans les territoires le débat sur les migrations, le Musée contractualise sur trois ans avec des collectivités territoriales et des organismes susceptibles d’influencer un réseau d’acteurs ou un public spécifique. En raison des circonstances particulières, seule une nouvelle convention a été négociée en 2020 avec la Fédération de l’union des alévis de France. D’autres conventions sont en préparation : avec l’Agence Française de Développement, la Cimade, France Terre d’asile, le Ministère des affaires étrangères et de l’Europe (Pôle de la gouvernance démocratique). Dans ce cadre, le Musée propose des séances de sensibilisation sur ses offres et ressources culturelles, un accompagnement sur les projets des partenaires, un atelier « Préjugés, stéréotypes et représentations » et la diffusion et médiation des cinq expos mobiles en circulation.
L’ANIMATION DU RÉSEAU D’ACTEURS
Le séminaire « Patrimoine de l’immigration en partage » a réuni en février une quarantaine de chercheurs après son lancement au sein des activités de la Fédération des écomusées et des musées de société, dont le Musée est dorénavant membre. Ces échanges ont permis d’optimiser la veille sur la collecte d’objets et de témoignages pour la collection « société » du Musée.
L’année 2020 a été marquée par la préparation du Forum du Réseau afin de repenser les liens du Musée avec les territoires, en partenariat avec le groupe Achac. Cette manifestation, déjà reportée deux fois, se déroulera en 2021. Dans le cadre de ce Forum, le Musée a lancé en 2020 un rapport sur l’état des lieux des partenaires du Réseau et de leurs ressources.
LES EXPOS MOBILES
Depuis plusieurs années, le Musée décline des versions mobiles et légères des expositions temporaires. En 2020, le Musée a produit une nouvelle expo mobile : Frontières. Observer les marges pour questionner le monde, une collaboration avec le bureau France du Parlement européen et ses 90 lycées professionnels, ambassadeurs de l’Europe. Les expos mobiles, fortement impactée par la crise sanitaire, n’ont touché qu’environ 10 000 visiteurs en 2020 contre 69 000 en 2019. Les équipes ont mis le temps de fermeture à profit pour
créer de nouvelles ressources et accompagner ces expos mobiles sous forme de kits, pour développer des essais de médiations audiovisuelles ou des projets spécifiques de programmation.
LES PARTENARIATS ET CO-PRODUCTIONS
De nombreux projets construits en 2020 ont dû être annulés, voire reportés, comme ceux imaginés avec le Printemps de Bourges et le festival Sziget en Hongrie. Le Musée a toutefois conduit un partenariat avec les campus de l’École de Condé et un réseau de chercheurs coordonné par l’historien Yvan Gastaut. Le thème de travail des 50 étudiants impliqués était les préjugés et discriminations dans le passage des frontières. Cette collaboration a donné lieu à la conception d’un carnet de bord relatant les deux ans de partenariat et a débouché sur une installation artistique, reportée en 2021.
Le Musée est toujours partenaire du projet européen « Fusée de détresse ». Piloté par l’association l’Âge de la tortue, il permet la mise en scène des récits de L’Encyclopédie des migrants dans l’espace public de six villes européennes. Chaque résidence réunit acteurs culturels, chercheurs et réfugiés.
Enfin le Musée s’est investi fortement dans le réseau international Migration Museums Network qui réunit 22 musées dans le monde, coordonné par l’International Coalition of Sites of Conscience. Cette année le Musée a participé à une campagne sur les réseaux sociaux valorisant des pièces de sa collection. Il est aussi intervenu lors d’un webséminaire « Rethinking permanent exhibition around the globe ».

