Or Norme N°11 - Art & Culture

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Le Point de convergence - Raymond Wayedlich

Raymond Waydelich, LA rencontre… Rentré à Strasbourg avec la ferme idée de s’investir à fond dans l’art contemporain, le désormais ex-banquier fera tout pour rencontrer deux des « stars » alsaciennes, Tomi Ungerer et Raymond Waydelich. Ce dernier restera sourd à ses appels mais là encore, la constance et l’opiniâtreté finiront par payer. Dans un restaurant à Osthouse, Christophe Fleurov tombe sur deux amis proches du peintre. « Venez lundi, il sera là pour l’apéro ». C’était LA rencontre : « Il m’a pris sous son aile et il m’a peu à peu tout expliqué et surtout, tout montré. Je l’ai peu à peu accompagné dans sa vie professionnelle pour mettre en place des expos ou participer à des ventes. Il m’a finalement engagé à ses côtés : je le suivais partout, chez les céramistes, chez les fondeurs, j’ai découvert le travail du bronze, les mélanges, la patine, ce qu’il fallait faire pour éviter l’oxydation… Je me sentais comme un apprenti qui était en train de tout découvrir en compagnie d’un maître qui était à fond dans le partage… ».

Raymond Wayedlich

C’est d’ailleurs lors d’une de ces rencontres et de la découverte d’un superbe plan-relief à Erfurth, en Allemagne, qu’est née l’idée de la sculpture «  Le Point de convergence » réalisée par Raymond Waydelich et qui est installée désormais à demeure Place d’Auszterlitz… Un projet qui aura des prolongements. On peut désormais

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l’annoncer : en septembre 2014, pour l’inauguration des festivités du millénaire de la cathédrale, une sculpture identique sera offerte au yeux de tous. La cathédrale y sera reproduite au 125ème. Elle fera 1,90 m de haut, 1,10 m de long et 60 cm de large, le tout dressé sur un socle de granit de 80 cm. L’œuvre sera entièrement financée par les Rotary Club de Strasbourg. Et signée Raymond Wayedlich, bien sûr…

Et… le bilan de St-art 2013 ? « Très positif pour moi » confie Christophe Fleurov. « Autour de Raymond Waydelich, j’ai présenté des œuvres de Tomi Ungerer, des sérigraphies et des girouettes, et aussi trois grands formats d’un jeune architecte suisse, Tobias Weber. On s’est rencontré cet été, il a beaucoup marché dans les rues de Strasbourg et il a produit ces toiles au style si particulier qui ont vraiment attiré l’œil des collectionneurs. Il sera de retour à Strasbourg à la mi-décembre. C’est là que les achats se concrétiseront. Je participais aussi à St-art pour développer mon relationnel et de ce côté-là, que du positif encore… Selon moi, St-art va perdurer car depuis deux ans, sous la houlette de son nouveau directeur artistique, la Foire est plus aérée et plus cohérente, malgré ce site du hall 20 qui est vraiment le plus handicapant de tous. Ce qu’il faudrait, avant même d’investir les nouveaux équipements prévus pour 2017, c’est pouvoir créer un poste de responsable du mécénat comme Karlsruhe le fait depuis toujours. L’apport des mécènes ferait ainsi baisser le coût des locations pour les galeristes… ». Reste un point particulier dont Christophe Fleurov se fait l’écho : « J’ai remarqué qu’on est beaucoup sur l’achat coup de cœur à St-art. Or, il faudrait aussi introduire de la raison dans les achats. Le coup de cœur raisonné, quoi… mais accompagné d’un expert ou d’un galeriste qui connaît les artistes et peut aider à mesurer leur influence. C’est important si on veut fidéliser des acheteurs. » conclut ce « self-made man » de l’art contemporain. Qui a eu l’excellente idée d’abandonner son métier de banquier pour vivre à fond sa passion…


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