Bulletin 71 Cen lorraine

Belleville Au Dessus des Vannes Chaudeney-sur-moselle Ilôt des Clamées & Les Ellées Tonnoy Prairie de la Vezouse - Manonviller Prairie de la Seille - Arraye-et-Han Sous les Côtes - Jaulny, Thiaucourt-regnieville Le Pâtis - Champey-sur-Moselle La Ramonette - Othe / Velosnes Marais - Pagny, Foug, Lay St Rémy Neuf-Etang - Mandres-auxQuatre-Tours, Rambucourt Méandres de la Moselle - Bainvilleaux-Miroirs, Gripport, Mangonville, Virecourt, Chamagne, Socourt Les Sangsues & Noue des Pâtureaux - Pouilly-surMeuse L’huillière - Nixeville-Blercourt Mouillonlieu - Longchamps-sur-Aire Haty - Dompcevrin Second Bouchot-Haie la Caussy Lachaussée La Raffe - Saint-Amand-sur-Ornain La Champagne à Menonville - Chauvoncourt Cumenaille - Billy-sousMangiennes, Loison Côte du Mont-Champ au Beuze - Villecloye Vallée de la Meuse - Mouzay, Stenay, Wiseppe Bulletin d’information no 71 - décembre 2015 Etang d’Amel - Amel-sur-l’Etang, Senon Jumont - Dun-sur-Meuse Grotte Sainte Lucie - Saint-Mihiel Frana - Nixeville-blercourt Fort de Troyon - Troyon Sur L’Atre - Resson Côte du Mont - Troussey Etang de Romagne - Romagne-sous-les-Côtes Côte Chandelle - Thillot-sous-les-Côtes La Blanche Côte - Champougny, Pagny-la-Blanche-Côte La Crevée Terre - Salmagne La Sirotte - Salmagne Préau de L’Ecole - Chalaines Fort de Vacherauville -Charny-sur-Meuse Tunnel en Forêt du Mort-Homme Bethincourt Fort de SouvilleDepuis plusieurs mois, les Conservatoires d’espaces naturels d’Alsace, de Fleury-devant-Douaumont Ouvrage de Froideterre Bras-sur-Meuse Champagne-Ardenne et de Lorraine ont engagé une réflexion commune Citadelle de Montmédy - Montmedy Sapes du Mont -surLoupmont leur adaptation à la nouvelle carte administrative.

Côte de Veau - Mogneville Le Jolibois - Reffroy L’enjeu n’est pas mince puisque nos 3 structures auront à transformer un Les Truaux - Inor Etang de Vigneulles - Vigneulles-les-Hattonchatel partenariat jusqu’à présent construit avec chacune des régions fusionnées Pelouse de Behonne - Behonne pour s’adresser à une collectivité unique dès le début de l’année prochaine.

Caves à Chiroptères - Dun-sur-Meuse Fort de Moullainville - Eix entité créée s’étend du cœur du bassin parisien au couloir La nouvelle La Voie de Neufchâteau - Vaudeville-le-Haut Pelouse de Jovalrhénan - Naives-Rosières en passant parVigneulles les vallées de la Meuse, de la Moselle et le massif Etang de Réminaux - Lachaussée, La Côte d’Haudrimont - Elle affiche une diversité écologique remarquable dont la vosgien.

Les Souhesmes-Rampont Marmonfossé - préservation Valbois est déjà bien engagée.

Le Jolicot - Apremont-la-Forêt Bevenacker - Albestroff En effet, le bilan cumulé de l’action des 3 CEN s’apprécie à l’aune des Marais de L’Albe - Francaltroff Marais Francaltroff/Erstroff - Francaltroff, 1 000 sites protégés et gérés sur Erstroff une superficie de 13 000 ha répartis sur Marais Hombourg-Budange - Hombourg-Budange l’ensemble de la nouvelle région. Leur assise sociale repose sur un total de Le Neuglen - Ham-sous-Varsberg Marais d’Honskirch - Honskirch près de 2 700 adhérents parmi lesquels 532 s’impliquent fortement sur le Pfaffenberg - Bitche Marais de Léning Lening grâce à leur statut de conservateur bénévole. Les équipes salariées Schwangerbachterrain - Reyersviller Vallon de Belles-Forêts - quant à elles 90 équivalents temps plein (ETP) hautement regroupent Belles-Forêts Marais de Lelling-Guessling-Hemering - Guesslingqualifiés.

Hemering, Lelling Bannstein - Philippsbourg La carte d’identité de l’action conservatoire n’est donc pas à créer mais elle La Salière - Remilly doit cependant pas occulter des réalités locales diverses en particulier Prairie Humide -neBrouviller Marais de Metting - Metting dans champs partenariaux tissés, chacun en ce qui les concerne, par les Marais d’Ormersviller les - Ormersviller Pré Léo - Moyenvic, Vic-sur-Seille 3 CEN. Tourbière d’Ippling Sarreguemines,De Welferding l’avis de tous, leur Rnv du Hammelsberg-Bois Hufelz - mise à niveau passe par une étape de mutualisation Apach, Merschweiller de compétences qui Marais de Vittoncourt - Vittoncourtdoit être facilitée par la culture commune aux 3 Marais de Kappelkinger Kappelkinger associations et qui doit rendre rapidement lisible l’identité Conservatoire Marais de Rahling - Rahling auprès de la nouvelle administration régionale.

Petite Nachtweide Qu’on l’apprécie ou qu’on la déplore, la nouvelle organisation territoriale Vahl-les-faulquemont Sauer Acker - Schweyen le risque de voir les entités néoformées prendre un certain retard, Croix Saint Marcporte - Ottange Sur Grauve - Ottange par rapport aux régions maintenues, du fait des délais engendrés par les Eberswinkel - Veckersviller Le Pré de Desbordes - Ley,adaptations Lezey nécessaires Le Gründ - Puttelange-les-Thionville administratives.

Le Grundwiese -Dans Obergailbach le domaine de la protection des milieux naturels, tout retard pris Marais de Maizeroy - Maizeroy Côte des Moineaux - Algrange, pourrait se payer Nilvange cher compte tenu du rythme toujours soutenu de Spanisloch - Merten, Creutzwald d’artificialisation des espaces. Il importe donc que, La Petite Seille -consommation Amelecourt,etLubecourt, Puttigny, Gerbecourt dès le lendemain du scrutin, nos trois Conservatoires soient constitués L’ancienne Saline Chateau-Salins,enSalonnes interlocuteur opérationnel pour engager au plus vite un partenariat Côte de Lorry - Lorry-Mardigny La Côte et la Taye aux Vaches - Plappeville fructueux avec la nouvelle région.

Zones Humides du Val-de-Guéblange - Le Val-deGuéblange L’occasion d’engager une nouvelle année en ordre de marche, dans un Prairie du Killebrick - Havange Pottaschutte - Sturzelbronn climat que chacun souhaite à coup sûr plus apaisé…

L’Etang Hamant - Blanche-Eglise, Val-de-Bride Pelouse de Bacourt - Bacourt RN de Montenach - Montenach Alain SALVI Prairies du Kohlmatt - Insviller Scierie - Bitche Président du CEN Lorraine Pelouse à Orchidées - Ritzing Rocher de la Fraze Novéant-sur-moselle Petersbuch - Guinkirchen Anciennes Carrières - Klang Le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine est Le Quart en Réserve membre de la Fédération des Conservatoires d’espaces Audun-le-Tiche naturels.

Fédération Le Paquis des Oies - La Saint-Médard www.reseau-cen.org Le Grand Pâtural - Marsal Les Salées Eaux - Juvelize Côte de Delme - Juville,

Connaître, Protéger, Gérer, Valoriser les

Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine

Espaces naturels de Lorraine Editorial

www.cen-lorraine.fr Association reconnue d’utilité publique

Sommaire : Actualités départementales Meurthe-et-Moselle Visite de l’Agence Française pour la Biodiversité en vallée de la Moselle

Meuse À la recherche de Myrmica schencki Protection du site de l’Abbaye d’Etanche

Moselle L’Œillet superbe à Réchicourt-leChâteau

Vosges Inauguration du sentier d’interprétation de la RNN de TanetGazon du Faing

Dossier Les pelouses calcaires de Lorraine

Vie du Conservatoire Actualité du Conseil scientifique

Vipère aspic

Espaces naturels de Lorraine n° 71

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Actualités départementales Meurthe-et-Moselle

Visite de la future Agence Française pour la Biodiversité en vallée de la Moselle

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Le 23 avril dernier, Alain Salvi, Président du CEN Lorraine, a accueilli sur la Réserve Naturelle Régionale 88 Epinal de la Moselle Sauvage, Olivier Laroussinie, directeur de la mission de préfiguration de l’Agence française pour la biodiversité accompagné de la directrice générale de l’Onema, Elisabeth Dupont-Kerlan, Patrick Weingertner, délégué régional de l’Onema, Jean-Baptiste Schweyer, chef du service départemental et plusieurs collaborateurs. De nombreuses thématiques ont été abordées autour du partenariat entre le Conseil Régional de Lorraine, Nancy

autorité de classement, le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine, gestionnaire de la RNR et l’Onema (la problématique des invasives, les pêches électriques, les missions de surveillance, la communication…).

Cette visite sous le soleil s’est inscrite dans un cadre plus global dont l’objectif était de découvrir plus en détail les missions concrètes de l’Onema sur le terrain. Daniel Béguin, Vice-président du Conseil Régional de Lorraine, a rejoint la délégation présente pour échanger le temps du repas.

actualités départementales

Recherche de Myrmica schencki

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Meuse

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Nancy

L’Azuré de la croisette (Maculinea alcon écotype rebeli) est un petit papillon bleu qui fait partie des 5 espèces du genre Maculinea, toutes protégées en France, bénéficiant d’un Plan National d’Actions depuis 2010 et toutes présentes en Lorraine.

En 2012, la déclinaison lorraine du Plan National a été rédigée par le CEN Lorraine et la Société Lorraine d’Entomologie.

persistent et il s’avère primordial de mieux 88 Epinal connaître leur répartition sur les sites et leur chevauchement avec les pieds de Gentiane croisette. Aussi, un protocole « fourmis », élaboré par une équipe de chercheurs et l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE), a été mis en place sur le site de Resson, en Meuse. Aidé par deux étudiants et une bénévole, le CEN Lorraine a échantillonné le site ces derniers mois.

Comme toutes les espèces du genre Maculinea, l’Azuré de la croisette est un papillon au cycle de vie complexe.

Sa vie dépend d’une fleur, la Gentiane croisette, et d’une fourmi spécifique, Myrmica schencki, qui sont toutes deux indispensables à la croissance des chenilles. En Lorraine, l’Azuré de la croisette ainsi que sa plante hôte sont très localisés. Une population subsiste dans le Barrois qui se répartit sur plusieurs pelouses calcaires gérées par le Conservatoire.

L’échantillonnage consiste en la pose d’appâts de sucre sur des carrés de papiers cartonnés, en ligne (transect) de façon à ce qu’ils soient au maximum représentatifs des différents faciès de végétation et d’habitats du site.

Cependant, des lacunes sur la connaissance des fourmis hôtes

Après une heure de pause, la récolte des fourmis est réalisée à l’aide d’un aspirateur à bouche. Les fourmis échantillonnées sont conservées dans l’alcool à 70 % puis déterminées au laboratoire.

Le CEN Lorraine remercie l’association Antarea, Henri Philouze, Alexandre Gink, Coralie Thuillier et Lise Camus-Ginger sans qui ce protocole n’aurait pas pu être mis en place.

Protection du site de l’Abbaye de l’Etanche L’abbaye de l’Etanche est située dans un vallon isolé des Hauts de Meuse traversé par le ruisseau du Bosmard. Ce cours d’eau, qui traverse trois anciens étangs de pisciculture, possède un bassin-versant majoritairement forestier avec une partie anciennement cultivée (friche post-culturale) et des terrains riverains occupés par d’anciennes pâtures. Ce contexte préservé lui confère une haute valeur patrimoniale avec la particularité d’accueillir deux populations d’Écrevisses autochtones et protégées : l’Écrevisse à pieds blancs et l’Écrevisse à pattes rouges. Avec des faciès d’écoulement diversifiés et des substrats variés, il constitue un cours d’eau de tête de bassin a priori exempt de perturbations.

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88 Mosaïque d’habitats, le vallon de l’Etanche voit se succéder des sources calcaires plus ou moins pérennes où s’imbriquent cariçaies, vasques d’eau et saulaies, des prairies humides, des pelouses calcaires… Enfin, l’abbaye, outre son intérêt historique, accueille plusieurs espèces de chiroptères dont les deux Rhinolophes et l’Oreillard roux.

L’ensemble de ces milieux a été récemment acquis par la SAFER Lorraine et rétrocédé pour partie à l’EPFL. Le fond de vallon, les prairies adjacentes, les coteaux secs parsemés de sources calcaires et l’abbaye ont alors été confiés au CEN Lorraine par bail emphytéotique d’une durée de 99 ans.

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Moselle

La prairie du Grand Friche, située à Réchicourt le Château, abrite une station d’Œillet superbe découverte en 2002. Suite à un appel à dons lancé en 2009, le CEN Lorraine est devenu propriétaire du site et a rédigé un plan de gestion en 2013.

colonisation ligneuse. Les fourrés et fragments de boisements à l’intérieur du site, seront contenus, et, en périphérie, une ouverture dans le boisement sera effectuée afin de favoriser les échanges avec les pelouses environnantes.

La pelouse marneuse à Brome érigé, habitat d’intérêt européen, recouvre une grande majorité du site protégé. Cette pelouse, en plus d’héberger des espèces oligotrophes (qui ne supportent pas la fertilisation) telles que la Succise des prés et plusieurs espèces d’orchidées, a la particularité d’accueillir la seule station mosellane d’Œillets superbes. Plusieurs espèces d’insectes remarquables ont été identifiées comme l’Azuré du jonc ou le Gazé.

Afin de déterminer le pas de temps nécessaire entre deux interventions, le site a été divisé en deux parties : l’une avec un cycle d’intervention triennal, l’autre annuel. Un suivi de l’Œillet superbe permettra de connaître la gestion la plus appropriée.

Le diagnostic écologique a permis de mettre en évidence les enjeux présents sur le site, et de fixer des objectifs de gestion dont le maintien de la population d’Œillets superbes, la conservation de la pelouse marneuse et la préservation du cortège d’insectes mésophiles.

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Brome érigé

Afin d’atteindre ses objectifs, un gyrobroyage suivi de fauches par un agriculteur sera mis en place sur la pelouse marneuse permettant de maîtriser la

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Œillet superbe

actualités départementales

L’Œillet superbe à Réchicourt le Château

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Vosges Inauguration du sentier d’interprétation de la RNN de Tanet-Gazon du Faing

Initié en 2007, le plan d’interprétation de la Réserve Naturelle Nationale du Tanet-Gazon du Faing avait pour objectifs d’harmoniser la signalétique, de mettre en place un scénario d’accueil du public et de mutualiser les connaissances sur le territoire. L’interprétation est une technique particulière de valorisation du patrimoine utilisant plus l’évocation que l’information afin de révéler l’âme d’un site.

Après quelques réajustements et adaptations aux contraintes d’un terrain difficile, les différents médias ont pu être mis en place : des panneaux d’entrée-sortie, une plateforme de protection et présentation de la tourbière grâce à une table de lecture du paysage, une table de lecture sur le thème des chaumes et des saisons, des panneaux toponymiques très illustratifs, des messages noté sur des troncs disposés au sol, et des panneaux hivernaux pour inciter au respect des pistes. Le cœur

du projet est un carnet de découverte appelé « Carnet de voyage » qui permet de faire le lien entre tous ces médias et le travail d’interprétation de la réserve naturelle.

Ce document est un véritable guide de découverte qui fait le lien entre des éléments du paysage, sortes de jalons naturels, et des thématiques d’interprétation, le tout présenté à travers plusieurs personnages clés de la réserve naturelle.

La stratégie adoptée n’est pas d’attirer plus de monde sur ce site fragile et déjà très fréquenté mais de renforcer les moyens de communication pour informer le plus grand nombre. Entre les informations régle­ mentaires, pédagogiques et interprétatives, chaque visiteur doit être touché et sensibilisé aux bons comportements pour bien respecter et profiter du lieu.

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Dossier

Les pelouses de Lorraine De l’ancien français peleus, en provenance du latin pilosus (poilu), la pelouse se définit comme une formation herbacée relativement rase, composée essentiellement de plantes herbacées vivaces et peu colonisée par les arbres et arbustes. C’est un milieu plus ou moins ouvert avec un sol pauvre en éléments nutritifs, en grande majorité calcaire et bénéficiant d’un ensoleillement important.

Exemple d’évolution* d’une pelouse mésophile sans gestion conservatoire

Boisement

Fourrés

*Sur env. 50 ans

Les pelouses sont pour la plupart le résultat d’activités humaines datant pour les plus anciennes de la Préhistoire.

Ourlet

On distingue 3 types de pelouses : Pelouse

• La pelouse primaire, très peu présente en Lorraine, s’est créée et se maintient de manière naturelle par des facteurs limitants (vent, éboulis, pente…) ; • La pelouse secondaire, très fréquente en Lorraine, est issue d’une déforestation ancienne et était entretenue par pâturage ovin, caprin ou bovin.

On y retrouve un sol pauvre où l’évolution de la végétation est assez lente ; • La pelouse tertiaire, également bien représentée en Lorraine, provient de l’abandon de cultures (chanvre, vignes,…). Le sol, plus riche que sur une pelouse secondaire, permet un rapide retour des arbustes comme l’Aubépine.

Stade forestier (plus de 30 ans)

Colonisation arbustive (10 à 50 ans) Stade pionnier (1 à 3 ans)

Fermeture du tapis herbacé (2 à 20 ans)

Une flore et une faune méridionales L’ensemble des conditions offertes par les pelouses sèches a permis le développement d’une faune et d’une flore spécifiques à ces milieux.

L’exposition des versants et la nature filtrante des roches calcaires procurent un microclimat favorable à l’installation d’espèces à affinités méridionales et leur présence en Lorraine en est d’autant plus intéressante.

Les pelouses lorraines accueillent 26 % des espèces végétales protégées au niveau national et régional, soit 45 espèces. Parmi les plus remarquables on retrouve de nombreuses orchidées (Orchis singe, Orchis brûlé, Ophrys bourdon 1 …), l’Euphorbe de Séguier 2 à Rosselange (seule station de Lorraine), ou encore le Botryche à feuilles de Camomille 3 sur les pelouses sableuses des Vosges du Nord. Les plantes aromatiques telles que le Thym et l’Origan sont aussi fréquentes sur ces milieux.

Certains insectes, oiseaux, mammifères et reptiles trouvent sur ces milieux secs des conditions adaptées à leurs besoins. Ce sont certainement les insectes, papillons et orthoptères (criquets et grillons) notamment, qui sont les mieux représentés. Les plantes hôtes ou nourricières constituent un élément indispensable pour bon nombre d’entre eux. On peut y observer l’Azuré du serpolet 4 , papillon d’intérêt européen, qui pond sur des buttes de Thym à condition qu’elles hébergent une espèce de fourmi particulière qui prendra soin de ses chenilles pendant plusieurs mois. Deux espèces de reptiles particulièrement remarquables sont aussi présentes sur les pelouses lorraines, la Vipère aspic sur les côtes de Moselle et de Meuse, et la Couleuvre verte et jaune 5 dans les Vosges et le Barrois.

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Un milieu menacé…un milieu à préserver Grâce à des activités agricoles originales, et en particulier la transhumance ovine, la Lorraine présentait jadis de très nombreux milieux pelousaires.

Des troupeaux d’Est à Laine Mérinos traversaient la Lorraine depuis l’Alsace jusqu’en Champagne, empruntant notamment la vallée du Rupt de Mad. Sur d’autres sites, le berger communal conduisait les chèvres, moutons, vaches et même les porcs sur ces espaces de pâtures collectives.

Depuis la moitié du XXème siècle, près de 90 % des surfaces de pelouses ont disparu.

La déprise pastorale en particulier a libéré l’évolution spontanée de la végétation sur ces milieux (boisements feuillus, pinèdes). L’intensification des pratiques agricoles (retournement, impacts des intrants en bordure de culture,…), la surfréquentation (VTT, moto-cross, parapente,…), la création et l’agrandissement de carrières, les aménagements urbains, ont aussi apporté leur part de destruction.

Face à ce constat, le CEN Lorraine a développé d’ambitieuses actions de protection et mis en place une gestion adaptée pour protéger ces écosystèmes exceptionnels.

Les prochains enjeux de protection Le Plan d’Action Quinquennal du CEN Lorraine identifie deux enjeux de maîtrise foncière sur les pelouses : 1. protéger des pelouses présentant un enjeu « espèces », avec présence notamment de l’Azuré du serpolet - Maculinea arion et de l’Azuré de la croisette - Maculinea alcon rebeli, ou un enjeu « habitats prioritaires ».

2. constituer un réseau de pelouses intégrant la trame thermophile à construire à l’échelle régionale.

L’objectif majeur du SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) est la mise en place d’une stratégie d’aménagement du territoire afin de maintenir des écosystèmes fonctionnels et limiter la perte de biodiversité. Il a été élaboré à l’échelle régionale. Le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine et un acteur important pour la mise en œuvre de ce schéma.

Les sites du CEN Lorraine, considérés comme des réservoirs de biodiversité, jalonnent en effet de véritables corridors écologiques permettant aux espèces de se déplacer. Pour atteindre cet objectif de mise en réseau, le CEN Lorraine réfléchit à la création d’un corridor entre les côtes de Meuse (55), la rencontre des Côtes de Meuse et de Moselle (55/57) et la la Côte Infraliasique du pays de Mirecourt (88).

Une gestion conservatoire Le 1 inventaire des pelouses lorraines a été réalisé dans les années 1985-1990 et a été affiné au fil des années. La Lorraine abrite actuellement 152 pelouses, soit 1 500 ha d’habitats pelousaires, et le CEN Lorraine protège 70 sites représentant une superficie totale de 1 202 ha dont seulement 483 ha sont des habitats pelousaires (chiffres au 31/12/2013). er

Les pelouses requièrent d’importants efforts de gestion pour limiter la fermeture du milieu qui entraîne la disparition des habitats et de leur faune associée. Ainsi, toute action de protection des pelouses doit intégrer cette nécessité de gestion qui est préalablement définie dans un plan de gestion en fonction de différents critères : habitats/espèces, état de conservation de la pelouse, contexte local, dynamique d’évolution, Deux grands types de gestion sont généralement mis en œuvre : • une gestion mécanique (abattage, fauchage, débroussaillement) ; • une gestion pastorale, technique traditionnelle d’entretien des pelouses sèches que le CEN Lorraine tend à privilégier.

Cette dernière technique nécessite un partenariat avec des éleveurs d’ovins qui acceptent un cahier des charges spécifique prescrivant notamment des dates et des zones de pâturage. Le Conservatoire dispose également de sa propre troupe ovine composée de 150 têtes déployée sur la Réserve Naturelle Régionale de la Côte de Delme, et d’une troupe itinérante de 50 brebis conduite sur les sites du Rupt de Mad et du pays messin.

Dossier

Un bilan des suivis écologiques mis en œuvre sur les pelouses gérées par le CEN Lorraine a été réalisé en 2013. Ce bilan a permis entre autres de mesurer l’impact de 15 années de gestion sur un échantillon de pelouses protégées.

Ce bilan nous permet de définir à présent un schéma décisionnel des modalités de gestion les plus favorables. Prioriser les interventions de gestion sur les pelouses permettra d’optimiser les différentes pratiques de gestion sur ce type d’habitat.

Enfin, les différents suivis et adaptations de gestion permettent une amélioration constante des connaissances sur les habitats de pelouse.

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Couleuvre verte et jaune

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Azuré du serpolet

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Dossier

Les pelouses de Lorraine Réseau de pelouses et trame thermophile en Lorraine Côte de Moselle Pays Haut

Côte de Moselle Nord

Côte des Bars

Côte de Meuse

Conception et réalisation: CEN Lorraine - déc 2014

Côte du Muschelkalk

Côte de Moselle Rupt de Mad

Barrois Côte de Moselle Centre

Côte de Meuse Pays de Neufchâteau

Légende Pelouses (2014) 0

10

20

40 Kilomètres

Pelouses protégées par le CEN Lorraine

Sources: Trame thermophile Conseil Régional de Lorraine - 2010 Pelouses CG57, CG54, CG55, CG88, DREAL - 2014

Trame thermophile (2010)

Les pelouses du Grand Est Les Conservatoires d’espaces naturels régionaux jouent un rôle essentiel pour la préservation des pelouses calcaires. Leurs actions sont parfaitement en phase avec les objectifs nationaux de protection de ces milieux fixés dans les années 2000 dans le cadre d’un projet européen Life « Protection des pelouses relictuelles de France ».

Grâce à leurs actions de protection et de gestion, les Conservatoires entretiennent un réseau fonctionnel de pelouses assurant en partie son rôle de corridor écologique. Ainsi, comme en Lorraine, les Conservatoires d’Alsace et de Champagne-Ardenne sont largement investis dans la protection des pelouses calcicoles.

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Les Orchi

dées

avec la

collaboration

Lorrain

de

e-Alsac

Par ailleurs, le CSA mène des actions sensiblement similaires au CEN Lorraine en matière de protection et gestion des pelouses.

Il gère actuellement 80 sites intégrant des pelouses sèches.

Le CEN Champagne-Ardenne au secours des « savarts » Un savart est le nom régional qui désigne les grands espaces de pelouses pâturées des campagnes champenoises. Largement favorisée par sa géologie, et en dépit des changements d’usage des sols à grande échelle, la région présente en effet encore de belles surfaces de pelouses calcaires. Le Conservatoire d’espaces naturels de Champagne-Ardenne (CEN ChampagneArdenne) en gère ainsi près d’une cinquantaine avoisinant 1 000 ha. Tout récemment le Conseil Régional a créé la Réserve Naturelle Régionale des Pelouses et Bois de Villemoron (52), sur une surface de 87 ha dont la gestion a

Conse

Espèces emblématiques des pelouses, les orchidées sont des indicateurs d’une biodiversité élevée dans le milieu où elles sont présentes du fait de leurs fortes exigences écologiques. Le Conservatoire des Sites Alsaciens (CSA) a réalisé un guide « Aide-terrain pour les Conservateurs bénévoles », en collaboration avec la Société Française d’Orchidophilie de LorraineAlsace. Ce document permet d’accompagner les conservateurs bénévoles sur le terrain dans la recherche des espèces d’orchidées, de compléter leurs connaissances et par conséquent d’améliorer leur participation à la

veille naturaliste. Les données recueillies permettent à l’équipe scientifique du CSA d’accroître la qualité des plans de gestion et des suivis écologiques en adaptant, par exemple, la gestion conservatoire en fonction des espèces ciblées. Ce document a la vocation d’être le premier d’une collection d’aides-terrain qui pourrait concerner d’autres taxons.

Aide-terrairvatoire des Site n pour les Conserv s Alsaciens ateurs bén évoles

Des conservateurs bénévoles pour suivre les orchidées d’Alsace

été confiée au CEN Champagne-Ardenne. Protégée depuis 2008 par le CEN, cette réserve abrite des milieux remarquables et notamment l’unique station en Champagne-Ardenne de deux habitats naturels de pelouses très sèches (alliance du Xerobromion). Le versant exposé au sud accueille entre autres des Chênaies pubescentes très rares en région ainsi qu’un site archéologique.

Orchis pyramidal

Comme en Lorraine, le pâturage ovin et caprin est également utilisé comme outil de gestion sur certains sites en partenariat avec des éleveurs locaux, comme à Spoy près de Bar sur Aube (10) ou encore dans la pointe de Givet (08).

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Quelques espèces rares des pelouses lorraines

Parole d’éleveur M. HANDRICK Norbert, Ferme du Chambeyron 57480 RETTEL. M. Handrick est éleveur ovin et maraîcher, sur la commune de Rettel depuis 1987. Il travaille en partenariat avec le CEN Lorraine depuis 15 ans.

Orchis brûlé

Il met à disposition une troupe de 50 brebis et 2 béliers de race Île de France et Noires du Velay pour pâturer les pelouses calcaires de la Réserve Naturelle Nationale (RNN) de Montenach, gérée par le Conservatoire.

CEN Lorraine : Qu’entendez-vous par « espace naturel » ? Comment définiriez-vous cet espace ?

Un espace naturel est un espace où les éleveurs peuvent vivre en harmonie avec la nature. C’est un espace préservé des excès et respecté. Ça ne doit pas être un espace clos que les éleveurs ne pourraient pas utiliser surtout s’il y a de la ressource.

CEN Lorraine : Comment s’intègrent les pelouses calcaires de la RNN de Montenach dans votre exploitation ? Quels en sont leur intérêt ?

Les pelouses permettent de me décharger d’1/7e de mon troupeau (50 brebis sur 350) qui ne sont alors pas sur mon exploitation pendant la saison de pâturage (environ 6 mois). Les brebis y sont très bien, elles ont de quoi manger et elles ont de l’ombre. Elles rentrent à la bergerie en fin de saison en bonne santé.

Anémone sylvestre

Les brebis qui pâturent les pelouses sont celles qui ont un faible besoin nutritionnel donc elles pâturent de façon extensive.

CEN Lorraine : Est-il intéressant pour vos brebis de pâturer une pelouse calcaire, qui de prime abord semble moins appétante qu’une prairie ?

Il ne me semble pas y avoir un impact sur la qualité de la viande, en tout cas il est difficile de le mesurer. Les brebis y sont surtout très bien.

Orchis singe

De plus, le partenariat se passe vraiment bien avec le CEN Lorraine. On parle le même langage et on trouve un terrain d’entente sur l’aspect agronomique et écologique.

C’est agréable pour moi d’aider à la préservation des pelouses de cette manière.

CEN Lorraine : Pourquoi avoir accepté le partenariat avec le Conservatoire ?

Pour l’entretien d’un patrimoine naturel en prenant en compte l’aspect agronomique. Et parce que j’ai une estime de leur travail.

Par ailleurs, le partenariat entre le CEN Lorraine et moi-même a entraîné le développement de mon réseau avec les collectivités territoriales, les écoles, la presse et les consommateurs locaux.

CEN Lorraine : Vous sentez-vous impliqué dans la gestion des pelouses calcaires de manière globale ?

Gentiane croisette & Azuré de la croisette

Oui, j’ai beaucoup de contacts avec l’équipe du Conservatoire.

Cependant, j’aimerais m’investir plus dans la reconnaissance des fleurs, participer à des animations… mais bien souvent c’est au moment de la cueillette des fraises.

Aster amelle

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Espaces naturels de Lorraine n° 71

Vie associative

Agrion de mercure

Après 30 années passées à la présidence du Conseil scientifique de notre Conservatoire, appelé à des fonctions loin de sa région natale, Serge MULLER a souhaité passer la main tout en gardant un œil attentif sur les actions à venir de notre Conservatoire.

Serge a aussi été fondateur du Conservatoire des Sites Lorrains et il en fut le premier président. Professeur à l’université de Lorraine, il est à présent détaché au Muséum National d’Histoire Naturelle où il assure notamment la responsabilité scientifique de l’herbier national. Il a par ailleurs été nommé tout récemment membre de l’Autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable. Son éloignement temporaire du CEN Lorraine est l’occasion de rendre hommage à son action durant ces 3 décennies et de recueillir son avis sur ce bout de chemin accompli ensemble et sur sa poursuite…

Quel bilan tires-tu de ton engagement à la présidence du Conseil scientifique (CS) durant 30 ans ?

Le Conservatoire a beaucoup évolué en 30 ans. D’une équipe de quelques naturalistes passionnés, il est passé à une structure d’un grand professionnalisme. Cette structure a développé une expertise pluridisciplinaire sur la biodiversité, terme qui n’existait pas encore en 1984, lorsque nous avons créé le Conservatoire des Sites Lorrains.

Le CEN a-t-il su « utiliser » au mieux les orientations et avis du CS ?

Oui, c’est l’impression que j’en retire. Les avis du CS ont toujours été pris en compte et suivis dans la mesure du possible (et des moyens financiers mobilisables…), que ce soit au niveau des priorisations d’actions sur des sites pour lesquels le CS recommandait une intervention que des plans de gestion de sites validés par le CS.

Le bilan global de l’action du CEN répond-il à tes attentes compte tenu de ta connaissance particulière des grands enjeux régionaux et nationaux ?

Globalement oui, dans la limite à nouveau des moyens. Le CS intervient sur tous les grands types d’écosystèmes en Lorraine, avec des priorités sur ceux qui sont les plus vulnérables et menacés.

J’ai toujours plaidé (et je continue à le faire) pour une forte implication du CEN Lorraine pour la protection des milieux prairiaux, et en particulier des prairies humides oligotrophes, qui sont des habitats très originaux, riches et très menacés par l’évolution des pratiques agricoles.

Vers quelles priorités majeures souhaiterais-tu voir s’engager le CEN dans les années à venir ?

Je souhaite la poursuite des actions engagées et l’accroissement des surfaces préservées (dans la mesure du possible), mais, plutôt que de vouloir faire du « chiffre », en ciblant tout de même les priorités sur les habitats les plus précieux et les plus menacés, abritant des espèces patrimoniales pour lesquelles la Lorraine a une responsabilité importante dans leur conservation. Par exemple il y a encore des marais salés en Lorraine (comme La Grange Fouquet à Vic-sur-Seille) qui ne sont toujours pas protégés… Je plaide aussi pour un bon équilibre, sans dogmatisme, entre des objectifs de « naturalité » (libre évolution des milieux, avec une intervention minime ou nulle de l’homme) dans certains sites (ou parties de sites) - ce qui est la solution de facilité (et la moins onéreuse) - et la réalisation d’actions de gestion conservatoire favorables (voire indispensables) au maintien de certains groupes d’espèces dans d’autres sites, lorsque évidemment cette gestion est justifiée. Cela est particulièrement le cas pour les pelouses calcicoles qui sont, dans leur très grande majorité, des habitats « secondaires », créés par des activités agro-pastorales et qui ne se maintiennent que si elles font l’objet d’une gestion conservatoire, autant que possible en partenariat avec la profession agricole.

Quelle est ton appréciation globale de l’action des 3 CEN de la nouvelle région en faveur des pelouses calcicoles ?

Les trois CEN de la future région ACAL ont des pelouses calcicoles assez différentes (et donc complémentaires au niveau de leur richesse et originalité) par leurs habitats et les cortèges faunistiques et floristiques qui leur sont liés, du fait de différences géologiques, climatiques et biogéographiques entre ces territoires. Les actions de préservation et de gestion sur ces milieux sont donc à poursuivre, à mettre en cohérence, en recherchant également des continuités territoriales pour répondre au mieux au changement climatique.

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Espaces Naturels de Lorraine

En Garet - Waville publié par le Conservatoire Côteest Barine - Pagneyd’espaces naturels de Lorraine derriereBarine, Ecrouves Les Pontances - Jezainville Siège social Côte de Voirémont - Aingeray 3, rue Robert Notre Dame des Schuman Gouttes 57400 Sarrebourg Allamps, Barisey-la-cote Fontaine de Tél. : Corbey 03 87 03 00 90- Sancy SurCourriel : la Côte - Sexey-auxForges censarrebourg@cren-lorraine.fr Côte d’Urbul - Charency-Vezin Antenne Meurthe-et-Moselle et Meuse Grandes et Petites Hières Chambley Planet’Air - Tour de contrôle Rosieres-aux-salines Mont Saint54470 JeanHagéville Jeandelaincourt Tél. : 03 82 20 88 00 Côte du Rudemont - la Côte Courriel : centhiaucourt@cren-lorraine.fr Arnaville Trou du Gros Bois - Rogeville Fort de Manonviller Antenne Nord-Moselle Manonviller Maison la Nature du -Pays de Sierck Grotte dedeChemin L’eglise Bouillonville d’Evendorff Montenach Poudrière57480 du Bois Sous Roche Tél. : 03 82 83 62 84 Chaudeney-sur-Moselle Courriel : cenmontenach@cren-lorraine.fr Salle Casematée du Fort Domgermain Antenne Vosges Maison Forestière de Boucq Boucq, Royaumeix 58, boulevard de Granges - Kichompré Grotte du Bois Colonel 88400 du Gérardmer Vezelise Tél. : 03 29 60 91 91 Carrière Champ le Lièvre Courriel : cengerardmer@cren-lorraine.fr Xeuilley, Pierreville Ancienne Carrière de Gypse Gripport Directeur de la Publication Côte d’Obson - Saint-Julienles-Gorze Alain Salvi Zone Tufeuse - Allamps Prairie Humide des Saulxy Rédaction Belleville BERRY, Véronique CORSYN, Julien AuRoseline Dessus des Vannes DABRY, Marie-Hélène DEGEORGES, Cyrille Chaudeney-sur-moselle DIDIER, Anne DISS, Murielle& GOTORBE, Clément Ilôt des Clamées Les Ellées - HENNIAUX, Delphine JUNG, Manuel LEMBKE, Tonnoy Joëlle OSZCZAK, Pascale RICHARD, Alain SALVI Prairie de la Vezouse Manonviller de relecture Prairie deComité la Seille - Arraye-etHan Didier ARSEGUEL, Armand BEMER, Véronique Sous les Côtes Jaulny, CORSYN, Julien DABRY, Marie-Hélène Thiaucourt-regnieville DEGEORGES, Cyrille DIDIER, Anne DISS, LeGaëlle Pâtis - Champey-surGRANDET, Joëlle OSZCZAK , Stéphanie Moselle La Ramonette - Othe / PEYROUZÈRE, Pascale RICHARD, Velosnes SALVI et Pierre WERNAIN MaraisAlain - Pagny, Foug, Lay St Rémy Neuf-EtangCoordination - Mandres-auxQuatre-Tours, Rambucourt Marie-Hélène DEGEORGES Méandres de la Moselle Bainville- Pierre WERNAIN aux-Miroirs, Gripport, Crédit photographique Mangonville, Virecourt, Chamagne, Socourt Véronique CORSYN, B. KAUFMANN, Marie LesKNOCHEL, Sangsues & Noue des Manuel LEMBKE, OPUS, Vincent Pâtureaux - Pouilly-surMUNIER, Eric SARDET, Pierre WERNAIN Meuse L’huillière - Nixeville-Blercourt Mouillonlieu - Longchamps-surConception graphique Aire Opus Design.fr Haty - Dompcevrin Second Bouchot-Haie la Caussy - N° ISSN : 2116-553X Lachaussée La Raffe - Saint-Amand-surLes partenaires du Conservatoire Ornain La Champagne à Menonville d’espaces naturels de Lorraine Chauvoncourt Cumenaille Billy-sousUnionLoison Européenne Mangiennes, Côte du Mont-Champ DREAL Lorraine au Beuze - Villecloye Lorraine Vallée de laRégion Meuse - Mouzay, de l’eau Rhin-Meuse Stenay,Agence Wiseppe Etang d’Amel Amel-surConseil Départemental de la Meurthel’Etang, Senon et-Moselle Jumont - Dun-sur-Meuse Grotte Sainte Lucie -deSaintConseil Départemental la Meuse Mihiel Conseil Départemental de la Moselle Frana Nixeville-blercourt Départemental des Vosges Fort Conseil de Troyon - Troyon Sur L’Atre Ressonde Lorraine Banque- Populaire Côte du Mont Troussey Et plus de 230 communes Etang de Romagne Romagne-sous-les-Côtes et intercommunalités lorraines …

Côte Chandelle - Thillot-sousles-Côtes Ce bulletin a été réalisé La Blanche - de : grâceCôte au soutien Champougny, Pagny-laBlanche-Côte La réalisation de ce bulletin est co-financée La Crevéepar l’Union Terre - Salmagne Européenne.

La Sirotte - Salmagne L’Europe s’engage en Lorraine avec Préau de L’Ecole - Chalaines de développement Fortle Fonds deeuropéen Vacherauville -Charnyrégional. sur-Meuse Tunnel en Forêt du MortHomme Bethincourt Fort de Souville Fleury-devant-Douaumont Ouvrage de Froideterre Bras-sur-Meuse Citadelle de Montmédy Montmedy Sapes du Mont - Loupmont Côte de Veau - Mogneville Le Jolibois - Reffroy Les Truaux - Inor Etang de Vigneulles Vigneulles-les-Hattonchatel Opération de réalisée avec le concours-financier Pelouse Behonne Behonne du Conseil Régional de Lorraine Caves à Chiroptères - Dun-