Accroître la productivité dans les entreprises du secteur africain de l’emploi salarié moderne pour encourager la croissance de l’emploi des jeunes
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Figure 6.14 Décomposition de la productivité de l’industrie textile a. Moyenne de la productivité totale des facteurs des entreprises
b. Efficience des entreprises
Brésil Thaïlande Colombie Malaisie Mexique Maroc Afrique du Sud Chine Angola Kenya Guinée Zambie Tanzanie République démocratique du Congo Rwanda Swaziland Nigéria Botswana Gambie Ouganda Namibie Guinée-Bissau Burundi
Chine Malaisie Brésil Colombie Mexique Maroc Burundi Tanzanie Botswana Afrique du Sud Thaïlande Nigéria République démocratique du Congo Swaziland Ouganda Zambie Kenya Angola Namibie Guinée-Bissau Guinée Gambie Rwanda 0
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2
3
–0.5
En (log) milliers de dollars EU de 2000 Afrique subsaharienne
0
Hors d’Afrique subsaharienne
Source : Élaboré à partir des enquêtes de la Banque mondiale auprès des entreprises, 2002–08.
Chine, les entreprises non productives ont accaparé une trop grosse part de marché en Tanzanie. Une comparaison entre l’Afrique du Sud et la Chine illustre encore plus clairement l’importance de l’efficacité de cette allocation des ressources. La productivité moyenne des entreprises textiles d’Afrique du Sud est en fait supérieure à celle de leurs homologues chinoises, mais cet avantage est réduit à néant par la prédominance des entreprises non productives sud-africaines. Plusieurs distorsions du marché peuvent expliquer pourquoi les entreprises non productives sont plus susceptibles de survivre et d’occuper de larges parts de marché en Afrique. Le marché du crédit en est un bon exemple. À court terme, le manque de fonds de roulement peut empêcher une entreprise relativement productive de produire autant qu’il le faudrait pour être rentable.13 Les obstacles au crédit peuvent également empêcher une jeune entreprise productive d’investir dans du capital fixe et de se développer pour atteindre sa taille
0.5
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1.5
2
Indice d’efficacité de l’affectation des ressources
optimale. Les opérateurs les plus grands et les plus anciens peuvent avoir un accès plus facile au crédit, même s’ils sont moins productifs. De même, le favoritisme politique, tel que l’accès préférentiel à la terre ou à d’autres intrants, accordé aux entreprises ayant des relations politiques, peut permettre aux entreprises non productives de s’octroyer une grande part de marché. Les réglementations peuvent également empêcher d’allouer les ressources de façon efficiente. Par exemple, la réglementation du marché du travail peut empêcher l’affectation de la main-d’œuvre à ses utilisations les plus productives, en limitant la mobilité des travailleurs entre les entreprises.14 Les barrières à l’entrée (telles que les coûts élevés ou les procédures complexes nécessaires à la création d’une nouvelle entreprise) peuvent également permettre aux entreprises non productives de conserver d’importantes parts de marché en empêchant la concurrence de nouveaux venus qui pourraient être plus