Nouvelles N° 2179

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ACTUALITÉ SANTÉ

PROJECTION-DÉBAT À BIGANOS

Pas de trêve électorale pour l’intersyndicale CGT-FO-SUD

Solidarité autour des réfugiés

L’intersyndicale CGT-FO-SUD annonce une série de meetings régionaux et un rassemblement national des personnels de santé, paramédicaux et de l’action sociale début 2017. Après la mobilisation réussie du 8 novembre, le boycott du Haut Conseil aux professions paramédicales (HCPP) et du Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH) en fin de semaine dernière, l’intersyndicale CGT-FO-SUD annonce une série de meetings régionaux et un rassemblement national des personnels de santé, paramédicaux et de l’action sociale début 2017. « Élection ou pas, nous ne lâcherons rien. Nous voulons mettre les questions de la santé et du social au cœur de la campagne de la présidentielle », ont déclaré les responsables des trois syndicats, vendredi 25 novembre, au cours d’une conférence de presse commune. La veille, leur rencontre avec le directeur du cabinet de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, les a laissés dubitatifs. « C’est pathétique. Le ministère partage notre constat mais en reste là », a commenté Denis Basset (FO). Les syndicats espéraient une oreille plus attentive sur le carcan budgétaire imposé aux établissements et au personnel du secteur. « Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est à un niveau historiquement bas, la colère est forte », a rappelé Mireille Stivala (CGT). Pour preuve, mercredi, les chefs d’établissements de santé prenaient le relais des anesthésistes qui avaient manifesté la semaine précédente. Sylvie Ducatteau, dans l’Humanité du 28 novembre

La salle des fêtes de Biganos était comble, le 25 novembre pour la projection du film Les Migrants ne savent pas nager, organisée par l’Association d’entraide sur le Val de l’Eyre (A.R.E.V.E.) WELCOME, la Ligue des Droits de l’Homme, Entraide 33. Dans le débat qui a suivi, de nombreuses personnes ont évoqué la nécessité de la Paix, face à de telles détresses humaines, et que le Gouvernement de la France cesse d’alimenter des logiques de guerre et de chaos. Le terme « émouvant » est faible pour exprimer ce que l’on peut ressentir devant la détresse de ces malheureux qui essaient de sauver leur peau au milieu d’une mer souvent bien agitée, sur leur canot pneumatique. Le film projeté montre l’action de l’AQUARIUS qui, grâce à l’opération S.O.S. Méditerranée, maraude sur les flots à la recherche des canoës en déshérence, chargés au-delà du supportable d’émigrés, d’hommes, de femmes et d’enfants. L’équipage après avoir repéré une embarcation de fortune, s’approche de celle-ci pour sauver et délivrer un nombre impressionnant de migrants. Des nourrissons passent des mains de leur mère vers les sauveteurs, pour être ensuite pris immédiatement en charge par le médecin de bord et l’infirmière. L’ensemble des migrants ainsi récupérés est immédiatement visité par le médecin de bord, suivent d’autres prestations nécessaires à la

MÉRIGNAC

Pour la réouverture du bureau de poste de Chemin long Des habitants de Chemin Long et la section du PCF de Mérignac appellent à se joindre à leur pétition pour demander à la Poste une concertation avec les usagers, habitants et les élus de Mérignac pour ré-ouvrir le bureau de poste de Chemin long. Cette pétition peut être signée en ligne sur le lien suivant : http://www.mesopinions.com/petition/social/poste-merignac/26120

Le débat était animé par Raymond Blet, avocat honoraire, « la Cabane juridique Calais » survie de ces hommes et femmes. Le sauvetage effectué, chaque personne peut se reposer et se nourrir, le temps de la traversée, pour arriver sur les côtes de Lampedouza, où un garde côtes va les récupérer pour assurer la suite du suivi. La projection du film a été suivie d’une conférence-débat menée par Me Raymond Blet, avocat à la retraite, qui a passé plusieurs mois dans la Jungle de Calais, ayant constitué là-bas, un groupe juridique chargé d’aider les migrants dans leur identification et démarches pour obtenir l’asile politique. Il a fort bien expliqué les différentes difficultés tant humaines que juridiques rencontrées par ces migrants pour poursuivre leur parcourt d’intégration sur le sol européen, sans compter quelques exactions de certains membres du service policier. L’assistance nombreuse, dans la salle des fêtes de Biganos, a été profondément émue de cette projection. Certaines personnes ont ensuite manifesté leur désir d’apporter leur aide pratique

en direction des réfugiés arrivés en Aquitaine après le démantèlement de la Jungle de Calais. Déjà, sur le Val de l’Eyre et le bassin d’Arcachon une trentaine de familles reçoivent en séjour court, des réfugiés, hébergés dans les différents C.A.O. de la région, et qui viennent « souffler un peu » au sein d’un foyer chaleureux. Et ça se passe très bien ! Des aides sont également souhaitées pour des actions d’accompagnements : approche de la langue française, interprétariat en arabe, loisirs, etc… Heureusement, les français qui s’émeuvent et viennent en aide à ces émigrés qui cherchent l’asile politique en respect de la convention de Genève, sont beaucoup plus nombreux que ceux qui s’élèvent contre l’arrivée sur leur commune de cette population en souffrance totale. Michèle GOUAUX, section Pcf Bassin d’Arcachon-Val de l’Eyre

À BORDEAUX, LE 3 DÉCEMBRE

Contre le chômage et les précarités, pour la justice sociale

SERVICES PUBLICS

L’APEIS et AC ! Gironde ont tenu une conférence de presse pour appeler, avec plus de 17 organisations politiques et syndicales, à la 14ième manifestation des privés d’emploi et précaires ce samedi. Tout d’abord, un constat d’échec. La politique de l’emploi ne réussit pas à inverser la courbe du chômage comme promis par François Hollande. Après le chantage du Medef, les mesurettes, l’UNEDIC annonce son augmentation en 2017. Comment s’en étonner, la seule politique économique à l’œuvre est basée sur l’aide aux entreprises sans contreparties et sans obligations. Le CICE, c’est des dizaines de milliards de cadeaux au patronat : PSA a perçu 80 millions d’euros pour 8000 suppressions d’emploi, La Poste 297 millions d’euros pour 4 500 suppressions d’emploi. Cette logique destructrice est à remettre en cause de toute urgence. Les vies des millions de chômeurs-précaires sont à peine des survies, des parcours du combattant semés d’embûches, des courses quotidiennes d’urgence en urgences. La réalité, c’est 6,5 millions de chômeurs, 5, 7 millions pour les seules catégories A, B et C. L’explosion de la catégorie B montre le développement de la précarité, des petits boulots, petits contrats ou courtes missions, trop souvent le lot des femmes. La conséquence, ce sont des petits salaires, des revenus insuffisants, plus de pauvreté et de misère. Ces chiffres, qui sont des vies, ne tiennent pas compte des radiations, des découragés, des invisibles, de celles et de ceux n’ayant aucun droit. Les exigences doivent être le CDI à temps plein, la réduction du temps de travail sans perte de salaire, la retraite à 60 ans, le SMIC à 1700 euros, la revalorisation des indemnisations de toutes les formes de chômage, la gratuité des transports, le développement de tous les services publics et les moyens pour tous de vivre dignement. En urgence vitale, est exigée une allocation exceptionnelle de 500 euros dite « prime de Noël », l’arrêt des contrôles, des radiations et des trop perçus, la garantie, avec ou sans emploi, d’un revenu minimum personnel ayant le SMIC pour référence.

Communiqué de la section du PCF. À Bordeaux, tout se développe, le tourisme, les espaces réservés aux promoteurs immobiliers, les lignes à grand vitesse… Mais les services publics, eux, se rabougrissent ! Stupéfaction, le relais de caisse d’allocation familiale (CAF) de proximité, à Saint-Pierre, doit fermer ses portes en janvier 2017. Ceux qui prennent cette décision renvoient les familles à Internet, au téléphone et, si vraiment ils insistent, à Belcier ou Bordeaux Nord ! Derrière la prétendue « modernité », il n’y a en réalité que recherche d’économies sur le dos des services publics. « Réduire la dépense publique », ils n’ont que cela à la bouche après avoir renfloué par milliards les caisses des banques prises en faute suite à la crise de 2008. Ici, ce sont les collectivités locales qui doivent réduire leurs dépenses et donc baisser le niveau des investissements utiles, là ce sont les bureaux de poste qui ferment les uns après les autres, et maintenant les relais de CAF. En novembre déjà, la Poste a pris la décision de fermer le bureau de Poste du cours Aristide Briand, laissant celui de la Victoire absorber le flux de tous ceux qui ont encore besoin de ce service de proximité. Vivre dans le centre-ville, comme vivre dans une

Manifestation Samedi 3 décembre 15 h place de la Victoire-Bordeaux 2 • Les Nouvelles 1 décembre 2016

Non à la fermeture de la CAF rue du Mulet ! zone rurale, c’est aussi avoir besoin de services publics de proximité, pratiques et utiles. Voilà pourquoi nous refusons cette nouvelle fermeture qui toucherait de plein fouet des allocataires CAF déjà trimballés de rendez-vous téléphoniques en applications Internet sans jamais voir de véritable amélioration du service rendu. Nous soutenons les agents de la CAF en grève pour de meilleures conditions de travail et demandons aux politiques et aux dirigeants de la CAF de revenir sur cette décision, en maintenant le relais de la rue du Mulet (Saint-Pierre). Oui, maintenir et développer les services publics, c’est possible si on prend la peine d’aller chercher l’argent là où il se trouve : dans les poches des actionnaires, dans les profits des grands groupes et dans les intérêts prélevés par les banques sur le dos des usagers ! Pour signer et faire signez la pétition, vous pouvez envoyer vos coordonnées à sectionbordeauxpcf@gmail.com. Mobilisation du personnel Depuis septembre, les personnels de la CAF de Gironde ont participé à plusieurs journées d’action pour protester contre des décisions de gestion qui poussent les personnels à bout et qui dégradent les conditions d’accueil

du public. Après la journée nationale d’action, à l’appel de l’intersyndicale FO/CGT du 22 novembre dernier, la centaine de salariés rassemblés sur le parvis de la CAF Gironde a décidé de poursuivre le mouvement. Interviewés par TV7, des agents expliquent comme il est « difficile de garder une certaine neutralité quand on reçoit des personnes dans la même situation que soi », une jeune femme qui témoigne travaille à 80% et perçoit 1000 euros, des salaires « très précaires avec plusieurs années dans l'établissement, des salaires qui augmentent peu alors que dans d'autres établissement ça évolue différemment ». « Il y a de plus en plus d'allocataires et de moins en moins de monde pour les accueillir, nous explique Servane Crussière, déléguée CGT. Outre la diminution du nombre de points d’accueil en Gironde, pour un oui ou pour un non, ceux-ci sont fermés pour rattraper le traitement des dossiers car nous n'avons plus de délais raisonnables pour le faire ». Les salariés demandent donc l'arrêt de la réduction des effectifs, des embauches en CDI et à temps plein mais aussi une augmentation des salaires gelés depuis 7 ans. De nouvelles actions étaient prévues en cette fin de semaine.


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