Cité Scolaire Pierre de Coubertin Calais 1969-2019

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Cité Scolaire

Pierre de Coubertin Calais

19692019

L’autorité, c’est la promotion de l’action au sein d’une équipe cherchant à préparer la citoyenneté de demain (qui ne sera pas celle de maintenant), préparer les jeunes à une vie sociale ouverte où chaque citoyen est libre mais où chaque citoyen doit être conscient des obligations que sa liberté lui donne.» déclarait Robert Wattiaux le premier Proviseur de l’établissement qui a vu jour il y a 50 ans.

C’était au tout début des années 70 dans un contexte encore fortement marqué par l’année 68.

50 ans plus tard le postulat demeure le même comme si les mutations qui se sont opérées dans la société, l’établissement, les mentalités, le système éducatif dans son ensemble n’avaient pas altéré les valeurs portées par des représentants du système éducatif, sur la vocation première d’un établissement scolaire.

50 ans d’existence, ce n’est pas rien pourtant ! Deux établissements, le lycée et le lycée professionnel ont longtemps cohabité, avant d’être transformés en cité scolaire.

Les bâtiments construits sur 16 hectares amènent souvent tout un chacun à exprimer le constat suivant : « c’est une usine ! »

Or, Coubertin n’est pas une usine mais une cité avec ce que cela signifie en terme de taille certes, mais aussi en terme d’organisation, de parcours de formations et professionnels, d’aspirations multiples, de mixité sociale et de publics.

C’est bien l’élève qui reste au cœur de l’activité de la cité et c’est bien la relation humaine et pédagogique qui se noue chaque jour tout au long de l’année scolaire.

Ce sont bien les élèves qui vivent quelques années décisives pour leur avenir dans cet espace qu’ils désigneront leur vie durant comme étant « leur lycée ».

Ce sont aussi des générations de personnels de direction, de personnels enseignants et éducatifs mais aussi administratifs d’entretien et de restauration qui se sont engagés et continuent à le faire pour que l’établissement puisse offrir le meilleur aux élèves. Alors, non décidément, le lycée Coubertin n’a de l’usine que la taille. Sa complexité en fait sa richesse aussi.

Lorsque l’on célèbre un anniversaire, on le fait parfois avec un brin de nostalgie en se tournant vers le passé mais le cinquantenaire de la cité est résolument placé sous le signe des retrouvailles, sous celui aussi de la joie de ces dernières, sous celui de la fête, de la chaleur et de la lumière au cœur de l’automne. Le cinquantième anniversaire restera un temps fort symbolique dans la vie de la cité scolaire Coubertin, il sera un point d’étape important mais la vie de la cité, de ses élèves, de ses personnels se poursuivra avec, en ligne de mire, l’avenir le meilleur qui soit pour tous les jeunes qui y effectuent leur scolarité. La cité, selon sa mission, continuera ainsi à participer à la construction de milliers de citoyens de demain.

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EDITO «

Trois ans pour ériger la « cité scolaire de la rue de Verdun »

Mettre fin à la longue nuit du sous-équipement calaisien en matière d’enseignement, mais aussi relever les défis démographiques et économiques à venir, telles sont les grandes motivations à l’origine de l’édification de l’énorme complexe scolaire Pierre de Coubertin de Calais au tournant des années 1960/1970. La cité des Six Bourgeois, alors forte d’environ 75 000 habitants, se caractérise à cette époque par un taux de natalité très dynamique. De plus, en raison des réformes allongeant la durée de la scolarité jusqu’à 16 ans, un nombre de plus en plus important d’adolescents doivent poursuivre leurs études : Calais doit nécessairement être capable de les accueillir dans de bonnes conditions.

Un chantier colossal Aussi, alors qu’une vague de construction de C.E.S. (Collège d’Enseignement Secondaire) est entreprise durant la même période sur son territoire, la ville de Calais est en rapport avec l’État via le préfet du département dès 1965, afin de mettre sur pied un très grand établissement apte à scolariser les élèves sortant du collège : ce sera un lycée de taille adaptée proposant divers parcours débouchant sur une entrée dans le supérieur. Dans une convention en date de 1968 dont

les archives municipales conservent un exemplaire, la ville de Calais met à disposition de l’État, pour la construction d’une cité scolaire pouvant accueillir jusqu’à près de 3 000 élèves, un terrain d’implantation de plus de 10 ha situé avenue Pierre de Coubertin et s’engage à prendre en charge 19,33% des dépenses générées par les futurs travaux. Trois tranches planifiées À l’autorité supérieure reviennent le choix du maître d’œuvre, la passation et la signature des marchés, l’ordonnancement et le paiement des dépenses ainsi que la réception des travaux. En raison du caractère gigantesque du chantier prévu, ces derniers ne sauraient être accomplis d’une traite.

Trois tranches, échelonnées sur un temps relativement court, sont en effet planifiées. Durant plusieurs mois de l’année 1968, bulldozers et grues Poclain s’activent

pour niveler un immense terrain presque toujours boueux en raison de conditions météorologiques souvent défavorables. Il faut notamment détruire plusieurs blockhaus, particulièrement nombreux à cet endroit, et dont certains ont même dû être évacués car ils étaient occupés par des habitants en manque de logements ! Notons que, pour pouvoir aménager cette zone, il a fallu préalablement détourner le chenal d’Asfeld et mettre en place pour le franchir un pont Bailey (surnommé « pont à castagnettes » en raison du bruit causé par le passage des véhicules sur ses planches disjointes ; il a été démantelé en 1982).

Des pieux de 13 mètres

Entre septembre et novembre 1968, cette première phase des travaux s’achève avec la mise en place des égouts, des canalisations d’eau et de gaz et de la voirie. La deuxième tranche, s’étendant jusqu’en décembre 1968, consiste dans la constitution d’une plate-forme, dans la pose de pieux de béton enfoncés de 13 mètres dans le sol pour servir de fondations à l’externat, l’atelier, la chaufferie, l’infirmerie, le bloc administratif et la « tour » des logements. La phase supplémentaire qui débute dans la foulée est consacrée au montage des éléments préfabriqués en usine, tant

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1968, bulldozers et grues Poclain s’activent pour niveler un immense terrain.
Une main d’œuvre essentiellement locale, s’élevant entre 250 et 600 ouvriers selon les périodes.

pour la charpente métallique que pour les éléments du gros œuvre des bâtiments, et à la finition de ces derniers (exécution des cloisons intérieures, des revêtements des sols, des peintures…) ; elle doit prendre fin pour permettre une rentrée des classes 1969 dans des conditions optimales pour les élèves et le personnel. La troisième tranche prend place durant l’année scolaire 1969/1970 pour que l’ensemble de la cité scolaire soit totalement terminé pour la rentrée 1970. Un chantier colossal donc, qui mobilise une main d’œuvre essentiellement locale, s’élevant entre 250 et 600 ouvriers selon les périodes.

Une inauguration en octobre 1969

Le calendrier établi est globalement respecté. Les bâtiments de la cité scolaire étant pour la plupart sortis de terre, le lycée technique et industriel peut ouvrir ses portes… le 1er octobre 1969. En raison de ce décalage par rapport à la date classique de la rentrée, les 669 élèves l’intégrant bénéficient ainsi de quinze jours de vacances supplémentaires ! 892 élèves doivent aussi être scolarisés au C.E.T.

(Collège d’Enseignement Technique) faisant partie de la cité scolaire, mais les salles et les ateliers ne sont pas encore complètement équipés du matériel adéquat, en cours de déménagement depuis le C.E.T. de l’avenue Blériot. Une solide équipe de direction chapeautée par Robert Wattiaux est en place, un premier noyau de professeurs a été recruté.

L’inauguration officielle de la « cité scolaire de la rue de Verdun » a lieu le 7 octobre 1969 à l’occasion des festivités en l’honneur du 25 e anniversaire de la Libération de Calais. En présence du secrétaire d’État à l’Éducation Nationale, Pierre Billecocq, le ruban tricolore tenu par deux matelotes courguinoises formant une barrière symbolique devant l’entrée du hall du principal bâtiment de l’établissement est solennellement coupé ; ce geste inaugural est suivi d’une cérémonie de remise de palmes académiques venant récompenser diverses personnalités du monde de l’Éducation Nationale du Calaisis.

La rentrée 1970 dans une cité scolaire toujours en cours de construction

Il faut attendre mars 1970 pour que la municipalité achève de poser des réverbères rue de Verdun. Quant à l’installation d’un semblable éclairage avenue Pierre de Coubertin, les Ponts et Chaussées ne l’ont pas alors encore commencée… Mais, sur le site, les travaux menés par l’entreprise Littoral Nord avancent à un bon rythme afin que la rentrée 1970 puisse s’effectuer dans les meilleures conditions possibles. Il faut en effet pour cette date scolariser un effectif en croissance - environ 2000 étudiants, 700 pour le lycée et 1 300 pour le C.E.T. – et gérer l’incorporation du lycée classique et moderne transféré depuis la place de la République. Alors que les élèves prennent le chemin des cours, des ouvriers continuent dans l’effervescence de parcourir le site, peintures, chauffage central et installations électriques n’étant pas finalisés et certains édifices restant à construire.

Quels sont alors les éléments saillants qui composent l’immense cité scolaire, laquelle n’a pas encore de nom officiel ? Conçus par l’architecte Maurice Ego, les bâtiments du lycée technique dont l’entrée se fait par l’avenue Pierre de Coubertin s’élèvent sur trois étages, abritent les salles de classe ; derrière ces bâtiments, on trouve d’immenses ateliers, baignés de clarté.

Au centre, les machines-outils ; tout autour ont été installés différents petits laboratoires (automatisme, électronique, électrotechnique…). Donnant sur le boulevard du 8 mai, on trouve le bâtiment des services généraux qui possède un sous-sol où ont été aménagés un garage Alors que la rentrée est faite, les travaux continuent.

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À partir du mois d’octobre 1970 : on peut enfin circuler d’un bâtiment à l’autre à pied sec.

à bicyclettes, un rez-de-chaussée où on trouve une chaufferie, une buanderie, des ateliers pour le personnel, toute une série de salles réservées à l’administration, une réserve, un forum, et l’appartement du concierge ; à l’étage, ont été aménagés les cuisines et le réfectoire, l’infirmerie, un centre médico-sportif, et deux appartements pour les infirmières. Plus loin, l’externat présentant quatre étages, d’une longueur de 116 mètres, ressemble beaucoup à celui de l’internat qui est placé en parallèle, hormis le fait que ce dernier ne comporte que trois étages ; inachevé lors de la rentrée 1970, il est destiné à renfermer des salles d’études, un foyer, des vestiaires, un appartement pour le surveillant général, des chambres d’assistants étrangers de l’établissement, des dortoirs, des chambres pour les maîtres d’internat, et des installations sanitaires. Pas tout à fait achevée non plus la tour de huit étages où doivent être créés les logements à destination des personnels.

Grand progrès cependant à partir du mois d’octobre 1970 : on peut enfin circuler d’un bâtiment à l’autre à pied sec, ce qui n’était pas le cas auparavant, car les voies d’accès ont été définitivement aménagées. De part et d’autre de celles-ci, des tonnes de terre amenées par camions ont été répandues dans des parterres géométriquement dessinés, puis, après ratissage, une pelouse a été semée qui commence rapidement à pousser.

L’efficacité du service de la demi-pension

est saluée par le Recteur de l’académie Guy Debeyre, qui se déplace en personne courant octobre 1970 pour adresser des remerciements appuyés au proviseur Robert Wattiaux, à l’origine d’une modification des plans du réfectoire conçu au départ selon le modèle traditionnel. Pour être en accord avec l’air du temps, Robert Wattiaux a, en effet, plaidé avec succès pour la mise en place d’un système de libre-service, moderne et performant afin de relever le défi de servir des centaines de repas par jour.

Une rentrée 1971-72 définie par une volonté d’achèvement des travaux

C’est une cité scolaire quasiment terminée que les élèves investissent à la rentrée de septembre 1971. Le « coefficient de remplissage » continue de croître légèrement par rapport à celui de la rentrée précédente car la création d’un grand nombre de C.E.S. dans le Calaisis conduit mécaniquement à une augmentation des candidatures à l’entrée en Seconde. De plus, la cité scolaire regroupe dorénavant la totalité des enseignements longs professionnels du secteur, y compris la filière de préparation aux carrières sanitaires et sociales débouchant sur un Brevet de Technicien Social qui existait jusqu’à la rentrée 1970 au lycée Sophie Berthelot ; le recrutement, pour toutes ces classes, s’effectue sur l’ensemble du littoral.

Ce qui sera appelé ensuite le lycée Coubertin atteindra à plusieurs reprises le record de France au point de vue du nombre total d’élèves scolarisés. Robert Wattiaux, originaire de Lens, inaugure la liste des proviseurs placés à la tête de ce gigantesque établissement dont la gestion relève parfois du tour de force. Robert

Wattiaux, spécialisé en mathématiques comme son épouse Léandra qui professe à Sophie Berthelot, s’était auparavant illustré avec elle en signant des manuels de mathématiques dont certains ont été traduits à l’étranger, et en animant des émissions audiovisuelles destinées aux scolaires.

La question de la dénomination Pendant près de cinq années, la cité scolaire de la rue de Verdun n’a pas eu d’appellation officielle. La municipalité calaisienne avait émis le souhait, en juillet 1967, que les établissements scolaires soient baptisés en fonction de l’artère permettant leur accès. La cité scolaire donnant largement sur l’avenue Pierre de Coubertin, il faudrait donc logiquement la baptiser du nom du rénovateur des Jeux Olympiques.

Le maire de la ville d’alors, Charles Beaugrand, dans une lettre en date du 9 novembre 1970 adressée au Recteur de l’académie de Lille, suggère que la prestigieuse structure en train de s’ériger à proximité de la Citadelle pourrait prendre le nom de « lycée François de Guise » afin d’honorer le chef de guerre qui chassa les Anglais de Calais en 1558.

Le Rectorat ne donne pas suite, mais précise qu’avant toute décision définitive, le conseil d’administration de l’établissement doit d’abord émettre un vœu, en vue d’une validation par la municipalité. Ce n’est chose faite que… le 16 février 1974 : il est alors officiellement proposé, dans le cadre du conseil d’administration, d’entériner l’appellation « C oubertin », déjà largement usitée par la population calaisienne. Deux arguments sont émis à l’appui de cette proposition : les élèves de l’établissement participant à des compétitions sportives arborent déjà un maillot frappé du nom « Pierre de Coubertin » ; de plus, aucun autre établissement de l’académie de Lille ne portant ce nom, cela permettrait d’éviter certaines confusions parfois fâcheuses. Ce choix est entériné. Les élèves fréquentant Coubertin sont ainsi devenus des « Coubertinois » !

Pierre de Coubertin est né le 1er janvier 1863 à Paris (France). Il est mort le 2 septembre 1937 à Genève (Suisse). Il est l’auteur de la célèbre phrase : “L’important est de participer”. Il a bataillé pour la mise en place, dans les formations classiques, de l’éducation sportive. En 1894, il lance l’idée d’organiser à nouveau des Jeux olympiques. Il a fondé le comité international olympique. Il en sera le président de 1896 à 1925.

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C’est la hauteur en mètres de la partie externat présente sur 4 étages.
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Quand il est question d’art, de mémoire et de pédagogie

L’établissement a été doté en 1972 de deux œuvres d’art dans le cadre du 1% Malraux.

En effet un arrêté du 18 Mai 1951 prévoit que « 1% des sommes consacrées par l’État pour chaque construction d’établissement scolaire ou universitaire devra financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural ».

Les deux œuvres d’art de la cité scolaire Coubertin ont connu des destins différents.

L’œuvre de René Collamarini aurait disparu lors de travaux effectués pour la création d’une salle d’arts plastiques au LP Pierre de Coubertin, de mémoire d’anciens.

Quand les élèves s’inspirent de l’œuf

La fresque « l’œuf » de 1972 est une énigme aussi complexe que de la poule ou de l’œuf… Nous ne connaissons pas le nom de son auteur et, selon certains, ce travail serait collectif… Toujours est-t-il que sa situation topographique est centrale dans l’espace de Coubertin et que les élèves sont obligés de passer devant quotidiennement. Inscrite durablement dans l’espace elle l’est également dans le temps car elle est très « v intage », ses teintes allant de l’orange ou jaune années soixante dix. En céramique et pâte de verre c’est l’œuvre qui fit travailler un bon nombre d’élèves de « l’Aurore aux doigts de rose » à l’ « Heure crépusculaire » car l’œuf ressemble curieusement à l’astre céleste !

Homère comme Hugo ne seraient pas mécontents des travaux des élèves du LP sur ce sujet qui fut la source d’un dossier envoyé pour le concours « D is-moi dix mots » il y a quelques années et dont le plus réussi fut l’œuf à la manière de Ponge accompagné de « la nef des fous » de Bosch du Musée de Lille.

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© Magali Domain © Magali Domain L’œuf, quant à lui, continue à faire partie du patrimoine culturel de l’établissement.

Mémoire et patrimoine

1989 : Bicentenaire de la Révolution Française

30 ans pour l’Arbre de la Liberté à Coubertin

Brillant de ses feuilles automnales, l’arbre de la Liberté du lycée Coubertin fête ses 30 ans : planté pour le bicentenaire de la révolution française au printemps 1989 il se situe devant le bâtiment H et face aux ateliers. Une stèle de forme triangulaire se trouve à côté de lui pour évoquer ce moment important de notre cité. Planté aux chants de la Marseillaise par une chorale d’élèves et de professeurs, ce tilleul est maintenant un beau sujet dialoguant avec la stèle couverte de lichen et la copie du Phare de Calais qui est face à lui.

1992 Terra : Cinq-centenaire de la découverte de l’Amérique

C’est un arbre de la Liberté doublement symbolique : tilleul, symbole de fécondité qui voit grandir d’année en année de multiples talents futurs que sont nos élèves et a également l’originalité d’être structurellement organisé en deux parties sur un tronc unique. Un arbre bicéphale à l’image de notre cité avec son lycée et lycée professionnel qui forment un organisme vivant.

La commémoration du cinq-centenaire de la découverte de l’Amérique a été l’occasion pour les professeurs du LP Pierre de Coubertin de construire un impressionnant projet pédagogique : expositions, danses, théâtre, sculptures, musiques...

De toutes les créations artistiques, demeure la Rose des vents, travail de la mosaïque en marbres de la Région.

Patrimoine local Projet de Copie du Phare de Calais

Ce chef d’œuvre, copie exacte du phare de Calais, fut un projet marquant mené par un enseignant, aujourd’hui retraité, Jean-Marc Pouilly. Le phare se situe face aux ateliers. L’ensemble des calculs, de l’échelle à la construction furent de nombreux défis que surmontèrent les élèves du L.P Coubertin. Une belle réalisation qui montre un moment fort d’un travail collectif exemplaire et qui reste en parfait état de fonctionnement.

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CULTURE

Design & Street Art

De l’imagination à la création de chaises

Dans le cadre du dispositif « lycée de toutes les chances », des élèves du LP Coubertin ont imaginé un nouveau style de chaises destinées à équiper la cafétéria. Encadrés par M. Daniel Allemand, professeur d’arts appliqués et par Rémi Pagart, designer, les élèves ont travaillé pendant 3 ans à la conception de chaises. Quinze d’entre elles ont ensuite été réalisées par les lycéens du LP Normandie Niemen.

Petits carreaux pour grande œuvre

C’est un projet pédagogique mené par une professeure de philosophie en 2015 qui a conduit l’artiste Stéphane Magnier « Jank » et des élèves volontaires à réaliser « La liberté guidant le peuple » située à l’entrée de la MDL.

Œuvre récente La Liberté guidant le Peuple de Delacroix (1830) est sérieusement remise au goût du jour par un artiste de Street Art régional qui fit une mise au carré de notre œuvre patrimoniale sans doute la plus connue. C’est sous deux angles bien précis que se confondent les centaines de petits carrés pour devenir la toile qui fut un moment au Louvre Lens. Pour l’anecdote, un élève de 3P pro de dire à son professeur d’Histoire : « monsieur, j’ai vu la dame que vous avez présentée en cours… elle était à la cantine ! » Nourriture terrestre et spirituelle se conjuguaient pour cet élève, avec, sans doute un rien de provocation…

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1970-1971

Noella Goidin Degrugilliers

Bac G1, trois ans là-bas, que de bons souvenirs et des amitiés, dont une qui fait toujours partie de ma vie 35 ans plus tard.

Élise Hbt

Ohhh mon dieu, Coubertin! que de bons moments, une section bac pro services au top ! 2 supers années

Martine Dubreuil Bernard

J’y suis allée de 1975 à 1979 ! Interne en plus ! Que de bons souvenirs, de belles rencontres ! J’y suis retournée après pour y travailler comme assistante administrative ! Bonne ambiance

1989-1990

Legrand Sylvie M. Chevandier professeur de mathématiques... Il m’a fait aimer les mathématiques ! Mme Vincent Une super professeur de secrétariat ! Des bons souvenirs... de jolies rencontres et amitiés... des professeurs au top !

Stephanie

De très bons souvenirs, 88, 89 et 90... pff au midi direct Prisunic/ chips, coca cola et lunapark... avec tous les copains et copines... ou à la citadelle, moment inoubliable... j’aimerais tant repartir en arrière.

Amélie Way

De belles années passées là-bas de 1997 à 2002, de très bons souvenirs et des fous rires inoubliables !

1982-1983

Nifioul Mic de Licq

Je ne regrette rien de mes deux années BEP au bac pro secrétariat jusqu’aux enseignants, j’ai adoré ce lycée. Sandrine Focqueur

Audrey Lapotre

J’y ai passé 4 années extra de 2003 à 2006 avec de superbes rencontres pour mon BEP et bac compta les profs étaient géniaux !

Marjorie Martel

Oui j’y suis allée en sanitaire et sociale, des profs au top du top

J’ai passé 3 années à Coubertin, en Secrétariat en 1985-86,87-88, je me souviens que de M. Meney professeur de comptabilité, il était très gentil.

Florence Clity

M. Lemaire mon prof de compta que j’aimais bien ! Et ma rencontre avec mon chéri, toujours ensemble après 31 ans...

1991-1992

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Ismail Saison Kjidaa
SOUVENIRS FACEBOOK

Corinne Playe

Mon dieu... ça ne nous rajeunit pas ! J’ai fréquenté ce lycée et décroché mon baccalauréat à l’âge de 17 ans... arfff en 1987

1997-1998

Christelle Beaumont

Que de bons souvenirs et des amies qui font encore partie de ma vie même si pour certaines nous ne nous voyons pas souvent mais les souvenirs restent, Alex Nico Chevalier, Laetitia Fackeure, ValErie Gr, Virginie Cauchois, Cindy Dagbert.

2000-2001

Christophe Auchedé

J’y ai passé pas mal d’années. Entré à l’époque en quatrième jusqu’au Bac EIE, le premier du genre à Coubertin. Pas de mauvais profs bien au contraire, des surveillants sympa que je côtoie encore aujourd’hui. Mon fils de 14 ans a pris le relais en septembre, que le temps passe ...

2006-2007

Super lycée, j’ai passé mes meilleures années avec les copines, mais surtout j’ai rencontré mon chéri, 7 ans bientôt, avec qui nous avons eu notre princesse... Que de bons souvenirs

Sylvie Delhay

Souvenir de mes années d’apprentissage dans le secrétariat, bon souvenir de ma professeur de sténo dactylo Mme Lambert. Et du professeur M. Perrière, un monument !

2019-2020

Laurent Agneray

Bonjour, superbe!

J’ai la chance d’y travailler merci pour la confiance et merci à toute l’équipe et tous ceux que je côtoie.

Marie Benard-Renaut

Des professeurs super sympa et de belles années passées auprès de personnes sympathiques et surtout une très belle amitié qui dure depuis.

2016-2017

Nathalie Poiret

Oui en G1 e1n tant que demi pensionnaire... Bons souvenirs on allait boire 1 café au café de la Gare avec mon pote bibiche et sa moto et avec ma meilleure amie Armelle.

Leonie Dewez

Pour moi mes années lycée, c’est de septembre 2015 à juin 2018, c’était nickel quand on avait besoin d’aide ou quoi que ce soit les professeurs étaient très sympa avec toi et t’aidaient.

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JEAN-ROBERT LAY

« On garde tous un bon souvenir de ses années lycée, car ce sont elles qui nous forgent. » JeanRobert Lay, codirecteur retraité du Conservatoire de musique, a un petit sourire quand il repense à ces années. De 1970 à 1974, il y a été élève. Quatre années au lieu de trois pour y décrocher le bac alors que, bon élève, il avait une année d’avance. « J ’ai fait deux fois la classe de seconde pour une question d’orientation », souligne-t-il. Car à l’époque, impossible pour lui de trouver à Calais un lycée proposant l’option musique. « Cela n’existait pas, alors je me suis inscrit en littéraire, j’ai passé un bac A6 et je me suis inscrit comme candidat libre pour l’option musique à Lille, où j’ai passé mon bac. Tout en étant élève de Coubertin. Un statut un peu particulier, c’est vrai… » Ce statut ne l’empêche pas de garder bien vivants les souvenirs qui ont jalonné son parcours de lycéen calaisien. « Coubertin, je ne l’ai pas choisi, c’est la carte scolaire qui fait que je suis allé dans cet établissement après le collège. En même temps qu’un certain Didier Lockwood, par exemple.»

CHARLES FRANÇOIS

Professeur au début du lycée

Au lycée, Jean-Robert Lay lie des amitiés, avec des camarades et s’invite dans le mouvement des lycéens engagés qui veulent faire bouger des choses. « Moi, j’ai toujours été contre le bachotage et je me souviens de visites d’expositions, de sorties au cinéma sur lesquelles on discutait ensuite en cours et cela a été une formidable ouverture culturelle.»

Quelques contacts ont survécu au passage des années, à l’écoulement des décennies. « C ’est maintenant que je me rends compte que lorsque je suis entré en Seconde, le lycée était tout neuf. » Après Coubertin, le Conservatoire et Paris ont accueilli Jean-Robert Lay. La musique lui a permis de retourner par la suite dans son lycée, pour faire de la musique, présenter des spectacles. Comme pour poursuivre un peu l’aventure commencée quelques années plus tôt, comme pour ajouter d’autres souvenirs aux bons souvenirs du lycéen Lay.

Le premier poste de Charles François a été en 1968 au lycée pour garçons de Calais près de la place de la République de Calais. Il est originaire de Valenciennes. L’année suivante, en 1969, il est affecté au nouveau lycée de Calais : le lycée Pierre de Coubertin. « Le premier bâtiment était construit, il n’y avait que la partie technique », explique le professeur de mathématiques à la retraite. « On était logé provisoirement au rez-de-chaussée de l’internat car il était libre à l’époque. » En parallèle, il effectuait également des heures à l’IUT. « Il fallait être des deux côtés en même temps. » L’ouverture du lycée a également été synonyme de l’ouverture à

la mixité. « Cela n’existait pas à l’époque. » Peu de temps après, il a fini par rejoindre l’IUT avant d’en devenir quelques années après le directeur. « J ’ai tout le temps eu des relations avec les proviseurs de Coubertin comme Daniel Laurent et Henry Waroczyk. » Et ses enfants ont également fréquenté l’établissement…

PORTRAITS PROFESSEURS
« Un excellent souvenir de mes années lycée… »
« Les cours de philo avec Max, c’était une vraie pagaille »
Cet esprit d’ouverture, Jean-Robert Lay l’a conservé, précieusement, au plus profond de lui. «Oui, je crois que c’est ce qui m’a le plus marqué de mes années au lycée.»
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L’ouverture du lycée a également été synonyme de l’ouverture à la mixité.

RÉGIS VANDEWALLE

CPE, 31 ans au lycée Coubertin

« J ’ai connu les effectifs qui ont grimpé. » Ils sont passés de 1400 élèves à 2300 élèves en générale et technologique.

Régis Vandewalle est arrivé à Coubertin en septembre 1985 et en est parti en mars 2016. « J ’ai fait la première partie de ma carrière à Roubaix, Tourcoing. » Son épouse était également CPE. Deux postes étaient libres à Calais. « Je n’ai que d’excellents souvenirs du premier jour au dernier. »

« En 1998, j’ai créé le club des droits de l’homme. » Le projet a vu le jour au détour d’une discussion avec des élèves durant un voyage scolaire. C’était l’époque du tribunal international pour le génocide rwandais. « Ils avaient aussi de l’intérêt pour le Tibet et le Népal. » Après réflexion, il leur propose un projet : monter une mission au Népal. Alors pendant deux ans, les lycéens du club préparent

STÉPHANE CURVEILLER

Un enseignant de passion(s)

Il n’avait pas encore 40 ans quand le Calaisien Stéphane Curveiller a eu droit à un pot " presque comme un départ en retraite " à Coubertin. Après sept années d’enseignement dans cet établissement, il le quittait. Mais pas pour prendre une retraite… qu’il n’a d’ailleurs toujours pas prise.

« J ’ai enseigné de 1986 à 1993 et j’ai quitté Coubertin parce que j’ai été désigné maître de conférences à l’université d’Artois et c’est vrai que mon départ a été salué par les autres professeurs comme un départ en retraite. Même si j’ai toujours pris beaucoup de plaisir à travailler dans des établissements très différents, comme ce qui était alors le lycée professionnel Blériot ou l’IME, l’institut médicoéducatif. »

Coubertin n’en garde pas moins une place " à part " dans le parcours de Stéphane Curveiller.

« C ’est lorsque j’étais à Coubertin que j’ai

ce voyage qui a eu lieu en 2000. « Le groupe se réunissait toutes les semaines. On voyait comment trouver de l’argent avec des concours, des affiches. » Le club a également préparé un projet de développement local. Les lycéens réalisaient ensuite des expositions pour montrer leurs réalisations. Le Club des droits de l’homme s’est éteint en 2008. En parallèle de ce club, le CPE a entraîné des élèves pour le concours de plaidoirie au mémorial de Caen. Entre un et trois élèves ont dû réaliser une plaidoirie d’une dizaine de minutes sur un sujet autour des droits de l’homme. Ils ont d’abord rédigé un texte d’une dizaine de lignes puis s’ils étaient sélectionnés, ont participé à la finale régionale à Lille. « On a été deux fois premiers à Lille. » Ils ont été alors qualifiés pour aller à Caen. Sensibiliser les élèves est aussi passé par d’autres moyens comme le tournage d’un clip sur le respect. « C ’était pour leur montrer qu’il faut regarder autour de soi et agir, être citoyen du monde. »

aussi assumé deux mandats de présidence des Amis du Vieux-Calais. J’ai alors mis en place la Commission Jeunes… où j’ai vu arriver pas mal d’élèves. Je crois que j’ai réussi à transmettre de la passion pour l’histoiregéographie. » Le but reste néanmoins de conjuguer passion et raison. L’enseignant ne perd pas de vue que l’essentiel pour ses élèves est ensuite de travailler, de réussir leur vie professionnelle.

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« Quelqu’un m’a dit : on ne pourrait pas faire quelque chose au lycée avec ce qu’il se passe dans le monde ? »
«À l’époque, j’étais bien sûr flatté d’être maître de conférences, mais cela me faisait quelque chose de quitter Coubertin. »

MICHEL QUINT

Une anecdote qu’il n’est pas près d’oublier

Dans les dates, Coubertin est bien loin de l’écrivain à succès Michel Quint. Dans l’esprit, les années d’enseignement du célèbre écrivain ne sont pas si loin. « J’ai passé une quinzaine d’années dans l’enseignement à Pierre de Coubertin, avant de partir pour Roubaix », précise le désormais Lillois Michel Quint.

La première image qui lui revient à l’esprit est celle de la taille de l’établissement.

Grand comme la curiosité exprimée par les lycéens auxquels Michel Quint a fait cours. « J ’ai travaillé à la mise en place de l’art dramatique dans l’établissement, j’ai travaillé sur l’ouverture culturelle, avec Monique Daphnis, parce que j’avais envie de transmettre et je sentais que j’avais en face de moi des élèves en attente, en demande. » Preuve en est ce souvenir, évoqué spontanément par Michel Quint : « je venais de faire cours à une classe – ne

me demandez pas laquelle – et il s’agissait pour eux comme pour moi de la dernière heure de travail de la journée. Des élèves m’ont interpellé sur le cours que je venais de donner, et d’une question à l’autre la discussion s’est faite sans que l’on voie le temps passer. Et le temps a passé tellement vite que personne n’a remarqué que l’on était en train de nous enfermer dans l’établissement. On a dû passer quelques coups de téléphone lorsque l’on s’en est aperçu, pour que quelqu’un vienne nous libérer. »

CLAUDINE DEROSES ET ANNA IROLA

personnelles, j’ai enseigné dans le sud, détaille Anna Irola. Et là-bas, la salle des professeurs était vraiment sectorisée, avec le coin des profs de français, celui des maths, etc. Je n’ai pas retrouvé cela à Calais, à Coubertin. Au contraire, on était vraiment une équipe éducative, les disciplines n’étaient pas séparées, c’était très agréable. »

Claudine Deroses a enseigné l’histoire-géographie jusqu’en 2008 au lycée Pierre-de-Coubertin, où elle a commencé sa carrière dans ce que l’on appelait alors le CET, collège d’enseignement technique. « J ’y ai commencé comme stagiaire avant ma rentrée définitive dans les années 80. Je me souviendrai toujours de cet élève qui était venu me parler à l’un de mes tout premiers cours en me disant : « Vous avez 22 ans, j’ai presque le même âge que vous, donc on se tutoie ! »

A nna Irola, elle, est retraitée depuis l’an dernier. Elle enseignait l’anglais au sein de l’établissement.

« Le souvenir que l’on garde de l’établissement, c’est celui des possibles, résument les deux anciennes enseignantes . Le proviseur Daniel Laurent était un chef d’établissement très à l’écoute, qui faisait confiance aux équipes et aux projets que l’on pouvait lui proposer. A condition bien sûr qu’il y ait un intérêt pédagogique dans ce que les profs proposaient », se souvient Claudine Deroses.

Et l’écoute que les enseignants trouvaient, ils ont eu très naturellement la volonté de la mettre en pratique, eux aussi, avec les élèves. « On avait des élèves curieux, au sens noble du terme. » Et cela a aussi beaucoup joué sur l’ambiance au sein de l’établissement. « Avant d’arriver à Calais pour raisons

« Les voyages, par exemple, complète Anna Irola . En fin d’année, lorsque les classes de Seconde étaient libérées, on leur proposait d’aller en Grande-Bretagne. » Au début des années 90, un nouveau défi est en marche : Coubertin se lance dans ce qui va devenir les sections européennes. « On était dans la continuité de ce qui se faisait alors à République au niveau de l’anglais, on a commencé en ayant un peu de mal à avoir des élèves. » Les temps ont changé, ces sections sont aujourd’hui le fer de lance de l’enseignement.

« Mais au niveau de l’organisation, reprend Claudine Deroses, c’était un énorme travail pour organiser les emplois du temps de l’époque avec cette nouvelle approche. Et puis il fallait aussi retravailler nos cours, adapter par exemple l’histoire-géographie pour son enseignement en anglais. C’était très intéressant. »

A nna Irola et Claudine Deroses – elle-même ex-présidente de l’amicale de l’établissement – conservent aussi de cette période beaucoup de photos illustrant cette « belle époque » Dans ce stock, pas facile d’en sélectionner pour l’exposition du cinquantenaire.

PORTRAITS PROFESSEURS 50 ANS LYCÉE COUBERTIN 15
« Dans ma mémoire, Coubertin ne reste pas pour moi un lycée mais un campus. Quelque chose de très grand. »
De Coubertin, les deux enseignantes gardent aussi l’image d’ouverture, preuve du dynamisme de l’établissement.

CLAIRE FRANÇOIS

«Ma première et ma terminale ont vraiment été de super années, avec de bons souvenirs. J’ai eu des professeurs intéressants. Et c’était une bonne promo, on s’entendait bien.

Au bac, j’ai été parmi les meilleures notes de Coubertin, j’ai été vraiment contente. La journée du bac a été une très bonne journée, on était entre amis. Avec la section euro, j’ai participé à des voyages avec des activités intéressantes comme en deuxième année où l’on a été à Londres.

Après le bac, j’ai fait Lettres classiques et je viens d’obtenir mon master. Je commence à préparer l’agrégation en lettres classiques, toujours à Lille, ça va être une année chargée. Cela pourrait me permettre de devenir professeur dans le secondaire mais je vais peut-être faire un doctorat, ce n’est pas encore sûr. »

JUSTINE CARPENTIER

« J ’ai passé mon bac professionnel Logistique en 2013 puis mon BTS transport et prestation logistique en 2015 au lycée Pierre de Coubertin. J’ai découvert les stages qui m’ont déplus. Alors j’ai voulu devenir enseignante en transport et logique car les professeurs ont un rôle important. Je suis partie vers une licence 3 économie et gestion internationale à Dunkerque puis en master économie et gestion option transport logistique. En première année de master, j’ai passé le concours pour être professeure et je suis arrivée deuxième.

J’ai gardé de très bons souvenirs de Coubertin. C’est surtout grâce à une professeure que j’ai réussi à trouver mon projet et à le concrétiser. Après le bac pro, j’ai eu quelques difficultés et elle m’a aidée sans hésiter. On a été bien accompagné durant notre scolarité.

Depuis deux ans, je suis professeure. C’est un métier qui me plaît toujours autant. Le plus bizarre, c’est quand je fais une formation et que je me retrouve avec mes anciens professeurs. C’est rigolo. »

JUSTIN WEIDNER

«Originaire d’Audruicq, je suis entré en septembre 2008 au lycée professionnel Pierre de Coubertin. J’ai passé mon BEP comptabilité puis mon bac professionnel comptabilité. En 2012, j’ai intégré le BTS comptabilité mais j’ai changé d’orientation car j’étais plus commercial. J’ai suivi le BTS MUC (management des unités commerciales). J’ai donc quitté le lycée en juillet 2015. J’ai suivi une licence pro Assurance et j’ai été diplômé en juillet 2016. J’ai été embauché au 1er septembre à la Caisse d’Epargne d’Hazebrouck.

Au cours de mon cursus, j’ai eu la chance de faire un discours et de participer aux 30 ans du bac pro. Le lycée Coubertin est important car j’ai y fait ma scolarité, j’ai été maître d’internat au pair. Coubertin représente une famille.

Pendant ma scolarité, j’ai repris le flambeau de la maison des lycéens qui avait été abandonnée. J’ai fait un grand ménage des lieux et j’ai créé un local avec un bureau. C’est devenu un lieu de vie avec une machine à café, un babyfoot, … J’ai réalisé une action Semaine de la presse, participé à des expositions sur Nelson Mandela, sur Charlie, au Téléthon. Pour moi, il n’y avait pas assez d’animations, ni d’expositions. Le CPE de l’époque m’a bien suivi. Et quand j’étais en BTS, en 2013, j’ai relancé le CVL (conseil de vie lycéen). J’en ai été le vice-président. J’ai remis en place le lien entre les CVL (conseils de vie lycéens) du lycée général et du lycée professionnel avec notamment la journée des Talents. Et en 2018, j’ai créé l’Amicale des anciens. »

REBECCA LUCAS

«J’ai passé le bac ES et le concours de Sciences po Paris que j’ai eus. J’ai choisi le campus de Reims. C’est un campus délocalisé qui porte principalement sur l’Afrique. En deuxième année, je me suis spécialisée dans la filière politique et gouvernement. On fait principalement de la politique comparée, du droit constitutionnel, mais aussi de la pratique comme on fait des débats parlementaires, on parle de QPC (question prioritaire de constitutionnalité), on fait des projets de loi, etc.

Je me suis aussi investie dans une association à partir de ma première année. J’ai été tutrice dans les Cordées de la réussite. L’association vise à aider des collégiens à Reims qui sont ZEP plus.

Au lycée Coubertin, personnellement, les professeurs m’ont beaucoup aidée. J’étais en section athlétisme. Cela m’a entraînée pour le triathlon car j’en fais depuis plus de 8 ans. D’ailleurs, avec le club de Calais, j’ai participé au championnat de France de division 3 par équipes, on a gagné. Donc on va accéder à la division 2. »

16 LYCÉE COUBERTIN 50 ANS PORTRAITS ÉLÈVES

Présentation de la cité scolaire Pierre de Coubertin aujourd’hui

La cité scolaire Pierre de Coubertin de Calais est composée du Lycée Général et Technologique qui scolarise 1176 élèves et étudiants et du Lycée Professionnel qui en accueille 978. Elle est aussi le siège du centre de formation pour adultes, le Greta Grand Littoral.

En voie générale, l‘établissement propose 7 spécialités en 1ère : SVT - Mathématiques - Physique - Humanités/Littérature/Philosophie NSI - LCE Anglais - Histoire/Géopolitique/Sciences Politiques. En voie technologique, sont préparés les baccalauréats STMG et STSS.

L’établissement est doté de 4 sections de techniciens supérieurs : Comptabilité Gestion, Gestion des Transports / Logistique Associée, Management Commercial Opérationnel et Professions Immobilières.

Le Lycée Professionnel accueille 978 élèves préparant un CAP ou un Baccalauréat Professionnel. En secteur Tertiaire, il est possible de préparer 5 baccalauréats professionnels : Commerce, Vente, Accueil Relation, Gestion Administration, Logistique. Du côté Industriel, les élèves peuvent choisir parmi 5 baccalauréats professionnels : Accompagnement Soins et Services à la Personne, Electrotechnique, Technicien d’Usinage, Systèmes Numériques, Maintenance des Véhicules et 2 Certificats d’Aptitudes Professionnelles : Réparation Réalisation d’Ouvrages Electriques, Réparation des Carrosseries.

Le lycée possède aussi une classe passerelle qui permet à des élèves détenteurs d’un baccalauréat professionnel de préparer en un an une entrée en BTS.

Une classe de 3ème préparation métiers offre la possibilité à 24 élèves de construire au mieux leur orientation post 3ème.

L’ouverture à l’international est un axe important dans l’établissement aussi bien au lycée général et technologique qu’au lycée professionnel. Théâtre, cinéma, séjours à l’étranger, sensibilisation aux œuvres d’art, devoir de mémoire, partenariat avec des entreprises ou des associations sont autant de domaines que les élèves pourront explorer durant leur scolarité au sein de la cité scolaire.

Le service de restauration assure la préparation de 850 repas quotidiennement. L’établissement héberge une soixantaine d’élèves au sein de son internat, élèves scolarisés à la cité scolaire mais essentiellement au Lycée Professionnel du Détroit et pour quelques uns au Lycée Professionnel Normandie Niemen et au Lycée Léonard de Vinci.

Plus de 100 0 00 repas sont ainsi préparés et servis à la cité scolaire chaque année.

En outre, l’établissement est cuisine centrale et livre environ 130 repas par jour au lycée Professionnel Normandie Niemen.

PRÉSENT : FILIÈRES, OPTIONS..... 50 ANS LYCÉE COUBERTIN 17

Une Amicale pour que l’esprit de Coubertin perdure

L’Amicale des anciens de Coubertin a été créée en février 2018 par Justin Weidner, qui en est le président. « La première chose qui a été faite a été la mise en place d’un forum d’orientation avec les anciens élèves », explique ce dernier. Cette année, ce sera la quatrième édition. « C ’est super, car il y a de plus en plus de choix. C’est enrichissant de voir autant de filières présentées. »

L’Amicale, c’est d’abord le sentiment d’appartenance au lycée. « On est attachés à l’établissement. Quand on est partis, on a eu un pincement au cœur. On parle d’esprit de Coubertin car on s’y retrouve, on aime bien en parler. L’établissement est très grand, on peut vivre à Coubertin et ne pas avoir la même

expérience », expliquent Justin Weidner, Pierre Choquet et Lucas Lecoustre. Il y avait également la perspective du 50 e anniversaire du lycée. « On compte

pour Justin. Il a été épaulé par Lucas Lecoustre, en terminale économique et sociale et président de la maison des lycéens et Pierre Choquet de l’amicale. « On se complète. »

Pour eux, 50 ans, c’est « 50 générations, mais c’est aussi revoir l’évolution du bâtiment, de la pédagogie, l’évolution de l’éducation en France ».

sur l’événement pour créer des fichiers et faire d’autres événements : créer un lieu de rencontres pour tous les anciens. » Car l’amicale rassemble l’ensemble des anciens de l’établissement : lycéens, agents, professeurs, CPE, etc. L’anniversaire était donc une évidence

Alors après le cinquantenaire, ils veulent pérenniser l’amicale des anciens. « L’association pourrait organiser des retrouvailles ou un concert à l’extérieur une fois par an. » Cela passe également par les réseaux sociaux, alors rendezvous sur leur page Facebook : Amicale des Anciens de la Cité Scolaire de Coubertin.

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Pierre Choquet, Justin Weidner et Lucas Lecoustre (de g. à d.).
AMICALE DES ÉLÈVES
« On a créé cette association pour ne pas couper les ponts. »

L’offre de formation 2019

FILIÈRES LGT COUBERTIN

Seconde Générale et Technologique : Les options

Sciences de Laboratoire Santé Social Management Gestion

1res et Terminales Générales

Spécialités :

SVT - Mathématiques - Physique

Humanités/Littérature/Philosophie

NSI - LCE Anglais

Histoire/Géopolitique/Sciences Politiques

1res et Terminales Technologiques

Spécialités : Sciences et technologies du Management & de la gestion : Gestion et Finance Mercatique

Ressources Humaines et Communication

Sciences & technologies de la santé et du social

Les Options

Musique Chinois Latin EPS Grec Histoire des Arts

Les Sections

Section Sportive Athlétisme, planche à voile

Section Euro et Bi-langue Euro Anglais ou Bi-langue anglais et allemand

Préparation de l’IGCSE de l’Université de Cambridge

Les BTS Comptabilité Gestion Gestion des transports et logistiques

Management Commercial Opérationnel

Professions Immobilières

FILIÈRES LP COUBERTIN

Secteur Industriel

Gestion

Secteur Tertiaire BAC PRO

Accueil, Relations Clients et Usagers

Logistique Classe passerelle

Accompagnement soins & services à la personne

Maintenance des véhicules

Technicien d’Usinage

Métiers de l’Electricité et de ses environnements connectés

Systèmes Numériques

BAC PRO

Réparation des carrosseries

Préparation et réalisation d’ouvrages électriques

3 e préparation métiers

50 ans de la Cité Scolaire Pierre de Coubertin

Directeur de publication : David Guévart Conception et réalisation : les équipes du Groupe Nord Littoral Rédaction : Marie-France Hembert, Laurent Geumetz, Amélie Robbe, Magali Domain et le lycée Coubertin. Service commercial : Carole Genot Crédits photos et graphisme : René Ruet, Pierre et Romain Carèje, Cédric Marquant. Impression : Tirage 3 000 exemplaires. Imprimerie Presse Flamande, Hazebrouck Papier de la couverture 170 g/m2 PEFC 100%. Provenance : Nord de l’Allemagne. Taux émission CO2 pour la fabrication du papier 139 kg/tonne. Papier Intérieur 115 g/m2 PEFC 100%. Provenance : Nord de l’Allemagne. Taux émission CO2 pour la fabrication du papier 56 kg/tonne.

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