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l’auteur, sont alors parcourus par toute une armée de photographes, véritables photoreporters avant la lettre, chargés d’alimenter une industrie pesant quand même 120 millions de cartes postales pour la seule année 1910… « La plupart de ces cartes postales ont été retrouvées en France, car c’était leur principal pays de destination. » Le résultat ce sont ces vues saisissantes des anciens royaumes malgaches, tels que les découvrent les Européens qui mettent le pied sur la Grande Île à l’aube du XXe siècle. Un tour de l’île où l’on se plaît à reconnaître les grands centres de l’époque (Diego, Nosy Be, Mahajanga…), mais également des bourgs plus modestes comme SoanieranaIvongo, Maintirano, Morondava. Antananarivo n’est évidemment pas oubliée eu égard à son statut de capitale économique et administrative. « J’ai un faible pour la série consacrée au marché du zoma. Je l’ai bien connu avec son grouillement étourdissant qui a laissé comme un vide dans la capitale », confie Luc Monteret. Si sa collection recèle quelque 5 000 cartes postales anciennes portant essentiellement sur les pays où il a habité, « celles de Madagascar sont plus nombreuses, car je suis à moitié malgache, ou plus exactement malgache par ma moitié » Arrivé sur la Grande Île en 1976 dans le cadre d’une mission d’évaluation de sociétés commerciales fraîchement nationalisées, il y rencontre sa future épouse avec laquelle il vit aujourd’hui en France, une union scellée par la naissance de deux filles. Le projet de Luc Monteret a toujours été la publication d’un livre qui couronnerait son travail de plus de trois décennies. Un tel projet s’avère évidemment onéreux et les éditeurs ne se bousculent pas. Après plusieurs projets avortés, il décide donc de le

Chapelières de Tananarive

réaliser à compte d’auteur, en proposant d’y associer des entreprises malgaches sous forme de souscriptions. « Il serait regrettable que ce patrimoine historique malgache passe à côté des Malgaches », estime-t-il. Les souscriptions sont ouvertes dès maintenant et si tout se passe bien le livre sortira en octobre. On peut souscrire en se rendant sur le site Mada100 que l’auteur vient d’ouvrir. « Sans fausse modestie, je pense que c’est un témoignage unique et de qualité sur le passé de la Grande Île. J’ai pratiquement tous les lieux notables du Madagascar d’autrefois, excepté le massif de l’Isalo dont je n’ai qu’une carte moderne ». Avis aux amateurs ! Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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