Mag no comment 51

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n°51 - avril 2014 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg








SOMMAIRE SONDAGE EFFECTUÉ PAR 12 Heureux au boulot ?

CULTURE 34 Doubl’E’Nn : Le rappeur et son double 36 Nova Heart : « Cosmopolites et chinois » 38 Gilles Lejamble : « Personne ne nous attend » 40 Ambi : Le feu sacré

Exeia L'e-commerce réel

CULTURE

MÉDIAS

TRADITIONS

42 MadaGasyArt : À bientôt rue de Rivoli ! 44 Claude Stadelmann : « Ce pays m’inspire » 46 Lettres de Lémurie

53 Vintana alakaosy : Le mois du destin

MÉDIAS 54 Le Daily : Notre info quotidienne

ÉCO 60 Luc Ronssin : « Deux cents Karenjy par an » 62 Rosette Andrianaivo : « Madame tourisme » du Vakinankaratra 62

ASSOS

64 La peste à Tana 68 Fanfare sans frontières

FOMBA AMAM-PANAO

GRAND ANGLE

50 Le bonheur est dans le pré

70 Brigade cynophile

NATURE 76 Baie d’Antongil : Bientôt au patrimoine mondial

ESCALES 78 Evatraha : Entre chasse et pêche

GASTRONOMIE 88 Interview gourmande : Fabiola Deprez du Lokanga

Bakomanga Vedette américaine


NATURE SORTIR

Nosy Boraha « Que d’histoires pour un jardin ! »

98 Look’s chez Ramasy : Tout est bon dans le cochon 100 Golden : On connaît la chanson

LOISIRS 104 Heritiana roulé par le Chery Tiggo !

LA MODE ! 120 Kameleon Rose : 52 façons d’être belle !

DECO 122 Bruno Châteauneuf : Toujours à l’affiche 124 Kokoa Création : Un vrai petit bijou

BIEN-ÊTRE 128 Yoga flux : Respirez, tout va bien !

DOWNTOWN 186 En ville avec Randy Donny


Bourreaux de travail Les Anglais ont ce curieux mot de « workaholic », construit sur le modèle d’alcoolique, pour désigner les accros au boulot. Les lève-tôt, les minutieux, les opiniâtres. Mais franchement, peut-on réussir sans se défoncer un peu plus que la moyenne ?

ROJO ANDRIANASOLO l faut travailler dur pour réussir. Et sans doute aimer ça. Ce n’est Il’émission pas Rojo Andrianasolo qui va dire le contraire. Le présentateur de Rêve d’enfant sur Viva, également fondateur de l’agence Arc

Communication et de l’école E-Media à Ankadifotsy, a dû pas mal cravacher pour en arriver là où il est aujourd’hui. « J’ai commencé comme serveur dans un petit restaurant de la capitale, puis comme manœuvre dans une entreprise de construction », se souvient-il. A défaut d’être né avec une cuiller d’argent dans la bouche, il a su compenser par le travail et une énorme envie de se réaliser, alors qu’au départ ses perspectives de réussite étaient des plus limitées. « Vers la fin des années 2000, en arrivant dans la capitale, je n’avais qu’un sac à dos avec quelques pantalons et teeshirts. Après des années de travail sans relâche, j’ai pu créer mon agence de communication et mon école en multimédias. Je suis fier de ce résultat, beaucoup plus que si tout cela m’avait été donné en héritage... »

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À la force des poignets


ACTUEL

MEIZAH 19 ans, Razakanavalona Mandasoa Fanomezana, À plus connue sous le nom de scène de Meizah, est ce qui s’appelle une bosseuse multifronts. Chanteuse

de R’n’B par passion, étudiante en anglais par intérêt, le reste du temps elle aide sa mère à faire tourner l’entreprise familiale, convaincue que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. « L’effort est toujours payant. Je n’étudie pas pour être une employée, j’étudie pour être un leader, et comme la réussite ne vient pas en un claquement de doigts, il y a intérêt à s’accrocher. » En programmation neurolinguistique, on appelle ça développer un mental de gagnant. De la hargne, de la sueur et une motivation grosse comme ça, avec assez d’intelligence pour ne pas brûler les étapes au risque de se brûler les ailes avec. Sans savoir ce que l’avenir lui réserve comme artiste de R’n’B, elle se prépare au moins à reprendre l’entreprise familiale et pense même y ajouter sa propre boîte de production pour la promotion des artistes malgaches, avec studio d’enregistrement et de vidéo. « La musique, je n’en ferai pas une carrière car tout le monde sait qu’ici, ce n’est pas rentable. Mais ça reste une passion que je veux partager... »

L’effort paye Pages réalisées par Aina Zo Raberanto et Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

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Bien au boulot ? Burn-out, dépression nerveuse ? Non, le travail n’est pas forcément l’enfer qu’on nous décrit souvent, du moins dans la perception qu'on en a. Si une personne sur deux interrogées dans le cadre de cette enquête se dit « insatisfaite » de ses conditions actuelles, une très nette majorité (90 %) se dit optimiste quant à son avenir professionnel. Vivement demain alors ! TOTAL 100% Concernant votre travail ou poste actuel, vous vous sentez…

Plutôt satisfait Plutôt insatisfait Ne se prononce pas

47% 49% 4%

En tenant compte de la durée hebdomadaire du travail, des vacances, des jours fériés et des ponts, diriez-vous que vous travaillez trop ou pas assez

Trop Pas assez Ne se prononce pas

56% 31% 13%

Pour vous, le travail est…

Une activité dont vous aimeriez 3% pouvoir vous passer Une activité qui vous permet avant tout 50% de gagner un revenu

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Une activité qui vous permet avant tout 17% d’avoir une place dans la société Une activité qui vous permet de vous 30% réaliser Dans votre vie en général, diriez-vous que le travail…

est plus important que tout le reste est important mais autant que d’autres choses (vie familiale, vie personnelle, vie sociale.) est assez important, mais moins que d’autres choses (vie familiale, vie professionnelle, vie sociale.) n’a que peu d’importance

64% 29% 6% 1%

Parmi les critères suivants, lequel a été déterminant dans le choix de votre travail actuel ?

La nécessité de trouver un emploi, de ne pas être au chômage L’intérêt du contenu du travail

43% 23%

Le niveau de salaire Les perspectives de carrière L’adaptation des horaires et du rythme de travail à la vie privée

10% 13% 11%

En pensant à votre situation professionnelle, pensez-vous que, d’ici cinq ans vous aurez…

Changé de poste Changé d’entreprise Changé de secteur d’activité Changé de métier, de profession NSP Ne change pas

10% 8% 40% 21% 10% 11%

Qu’est-ce qui vous pousserait à quitter votre travail ?

La charge de travail est trop importante Trop de stress, de pression La mauvaise ambiance Pas de possibilité d’évolution, de promotion Pas d’augmentation de salaire Le manque de reconnaissance NSP

21% 13% 6% 24% 20% 11% 5%

S’agissant de votre avenir professionnel, vous êtes…

Plutôt optimiste Plutôt pessimiste Ne se prononce pas

90% 1% 9%


SONDAGE Le travail est une activité…

3% … qui me permet de me réaliser

30 %

… qui me permet avant tout d'avoir une place dans la société

… dont j'aimerais pouvoir me passer

50 %

17 %

… qui me permet avant tout de gagner un revenu

S'agissant de mon avenir professionel, je suis…

Ne se prononce pas

1

%

9%

90 %

… plutôt optimiste

… plutôt pessimiste

Enquête menée en face à face à domicile sur 400 individus du Grand Tana et représentative des 15 ans et + selon les quotas d’âge et de profession du chef de foyer après stratification géographique, à l’exception des étudiants et des inactifs. Marge d’erreur d’environ 5 %.


COUV’ BY Plus parlant qu’un CV, moins aride qu’une bio, le portrait chinois s’installe dans no comment®. Le dessinateur Ramika, illustrateur de notre couv’, répond du tac au tac.

Si j’étais un objet… Un objet volant non identifié, car je ne veux pas pouvoir être facilement reconnu. Si j’étais une saison… Je serais l’hiver, pour garder la tête froide… Si j’étais un animal… L’aye-aye, le lémurien nocturne vita gasy. Si j’étais un plat… Je serais le sabeda, le vary sosoa (riz bouilli) du matin, là où l’on puise toute l’énergie nécessaire pour la journée. Si j’étais un personnage de fiction…

Le portrait chinois de

Ramika Corto Maltese, le marin solitaire créé par Hugo Pratt. Un globetrotter comme je rêverais de l’être. Si j’étais une chanson… Mifankatiava ihany, faisons l’humour pas la guerre ! Si j’étais une arme… Une sagaie, le lance-roquettes des temps anciens… Si j’étais un personnage historique… Rainandriamampandry, voir dans le dictionnaire historique et géographique de Madagascar (rires). Si j’étais un élément… Je serais l’air… le fond de l’air est frais ! Si j’étais un fruit… Le coco, parce que l’aye-aye l’adore ! Si j’étais un bruit… Le grondement qui suit l’éclair, terrifiant et inimitable. Si j’étais un pays imaginaire… Ambondrombe, le paradis des âmes malgaches. Recueillis par Joro Andrianasolo



C’est vous qui le dites Coups de cœur, coups de gueule, envie d’envoyer un message à une personne qui vous est chère ou simplement de vous exprimer… cette rubrique vous est dédiée. Envoyez vos mails à courrier@nocomment.mg, nous les publierons.

Nouveau site Fidèle de no comment® (toute la collection depuis le numéro 10), j’apprécie beaucoup votre site qui me permet de rattraper tout ce que j’aurais pu rater dans les anciens numéros difficiles à trouver. Il est également très précieux pour ses news quotidiennes qu’on ne retrouve pas dans le magazine, pour ses vidéos et ses enregistrements audio. Mais je trouve quand même qu’il est trop compliqué au niveau de la navigation. Je me perds dans tous ces modules, et en plus il est assez lourd à ouvrir si on n’a pas une bonne connexion Internet... Johary, Ankorondrano

Ce n’est pas la première critique de ce genre que nous recevons, aussi avons-nous décidé de relooker notre site www. nocomment.mg, actuellement en pleine refonte. Pour mieux coller à vos attentes, nous faisons en sorte qu’il soit à la fois plus clair, plus dynamique, plus fluide et plus instinctif côté navigation. De nouvelles applications ont été créées, et nous veillerons qu’il soit adapté à la navigation aussi bien web que sur mobile. Une map devrait bientôt y figurer pour orienter les visiteurs vers les différents lieux où aller, les événements à l’agenda, avec toujours la possibilité de filtrer selon le quartier ou le type d’établissement.

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Traite des personnes Nous recevons ce message du Syndicat des professionnels diplômés en travail social (SPDTS). Mesdames, Messieurs, Poraka Solange, une mère malgache de deux enfants (4 ans et 10 ans) sera enterrée à Toamasina aujourd’hui (17 mars 2014) après avoir vécu un calvaire en Arabie Saoudite, en tant que domestique, sans cadre de protection et surtout sans le respect des droits humains stipulés dans son prétendu « contrat de travail » validé par l’Etat malgache et l’agence de placement. Les membres de sa famille ont fait des signalements depuis plusieurs mois auprès des autorités compétentes, mais sans suite. Nous tenons à remercier les services publics qui ont facilité son autopsie et surtout les médias internationaux et nationaux pour la diffusion des informations. Toutes nos condoléances aux membres de la famille. Enfin, dans le cadre du projet intitulé : « Lutte contre la traite des travailleurs domestiques nationaux et transnationaux (hommes, femmes, enfants), amélioration de la qualité de prise en charge au niveau de la région d’Analamanga et


COURRIER ceux issus des autres régions », financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le SPDTS, il est à noter qu’une autre dépouille mortelle, celle de Marie-Josée Soa, est arrivée le 12 mars 2014 du Koweït. Mais faute d’informations sur sa famille qui serait du nord de Madagascar (Antalaha, Sambava), nous lançons cet appel à toute personne pouvant donner des informations sur sa famille pour pouvoir faciliter la réintégration de sa dépouille mortelle. Merci de faire circuler cette information. Ampitampitao, faites circuler s’il vous plaît ! Je ne suis pas une marchandise ! Ensemble, luttons contre la traite des personnes ! Contact : 020 26 346 80 ou 034 26 346 80 Syndicat des professionnels diplômés en travail social (SPDTS)

Island of Lemurs Dans l’article consacrée au documentaire animalier Island of Lemurs (no comment® n° 50), il fallait lire que la musique a été réalisée par Raosanaivo Hanitrarivo, artiste dont nous vous parlerons plus en détail dans le prochain numéro. À Ravaka Une très grande amie nous a quitté à l’âge de 20 ans (photo ci-contre), je voudrais m’exprimer dans no comment® au nom de tous ses proches en sa mémoire, elle aurait eu 21 ans en mai. Fihobiana

Ravaka, tu étais une personne très appréciée. Je me demande toujours si Dieu laisse voir aux morts leurs funérailles. Si tu avais vu tous ces gens, ma chérie, ils sont tous venus te dire au revoir une dernière fois. Tes parents, tes frères, ta sœur étaient en mille morceaux. Tu es partie subitement, si jeune, si passionnée et épanouie. Notre be feo kely, notre be lou… tu nous manques, puce ! Chérie, tu ne peux pas savoir quel impact tu as eu ici sur terre. Nous sommes tous bouleversés par ton départ. Le plus cool, c’est que tu étais l’amie de tout le monde et ton existence nous a marqués tous. Les gens ont eu leurs mots à dire sur toi, mais au plus profond de moi j’ai toujours cru en toi et je t’ai toujours appréciée, et je t’ai toujours admirée. Tu m’as beaucoup inspirée par ta force, ta passion, ton courage, ta maturité, ta loyauté. Merci pour tout et je remercie le Seigneur de t’avoir connue. J’aurais bien voulu continuer l’aventure avec toi, mais la vie ne l’a pas permis. Ton frère a dit : « Ny mozika tsy vita tety, tohizana rehefa any ». Repose en paix, princesse. Nous t’aimons tous fort.

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Ils font bouger les lignes « Nous ne nous limitons pas au marché intérieur. Nous prévoyons également de lancer des franchises dans certains pays d’Afrique comme le Congo ou le Kenya », explique son directeur général. Par ce système, la Gastronomie Pizza met sa marque, son savoir-faire Dans le cadre du projet d’extension de l’aéroport d’Ivato, et sa méthode commerciale au service du réseau africain. Affaire les aéroports de Madagascar (Adema), en collaboration avec à suivre. la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo, font appel aux opérateurs du secteur privé pour la création d’une BEAM zone d’investissement économique et commerciale. Limitée à 5 hectares dans un premier temps, cette zone devrait à terme Succursales à Maurice s’étaler sur près de 100 hectares. La Chambre de commerce d’Antanarivo recevra les manifestations d’intérêt du secteur privé et aux Comores en relation avec le comité de consultation chargé de recueillir les BEAM (Bois et aggloméré de besoins des opérateurs. L’élaboration du master plan s’achèvera Madagascar) est depuis sa création d’ici fin juillet. en 2000 très implantée sur le marché local pour tout ce qui concerne les placards, les portes, les agencements de LA GASTRONOMIE PIZZA cuisine en bois et mélaminé. D’après Christina Razanatefy, sa gérante et L’Afrique en toute franchise propriétaire, l’entreprise développe La Gastronomie Pizza n’est plus à présenter Christina Razanatefy aujourd’hui des projets ambitieux sur sur le marché intérieur de la restauration la région. « Depuis deux ans, nous participons à des salons et rapide. Cette année, l’entreprise créée en forums organisés à l’extérieur, l’occasion pour nous de prospecter 2002 par Ambinintsoa Randrianaivo (chef les marchés. C’est ainsi que nous avons constaté qu’il existe une Mbinina) compte ouvrir d’autres points de forte demande à Maurice et aux Comores et nous sommes en cours vente à Toliara, Nosy Be et Moramanga. de négociation pour y installer des succursales. »

ADEMA Extension de l’aéroport d’Ivato

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IN&OUT

SOLIDIS 5 milliards pour les PME

BOA MADAGASCAR Abdallah Ikched aux commandes

15 milliards d’ariary d’encours, soit le double des fonds de garantie accordés en 2013, tel est l’objectif de Solidis en 2014, selon son directeur général Hagasata Rakotoson. Créée en 2009, la mutuelle de garantie Solidis soutient le secteur de l’entreprenariat, notamment les petites et moyennes entreprises (PME). Pour atteindre cet objectif ambitieux, la mutuelle s’appuie non seulement sur l’amélioration de la situation politique actuelle mais également sur son arme secrète : Hagasata Rakotoson la nouvelle garantie par lots qui permet de faciliter l’octroi de crédits auprès d’une institution financière. « C’est une délégation de signature de la maison vers une institution financière pour permettre au client de bénéficier des fonds de garantie. Grâce au calculateur de garantie en ligne, les procédures sont accélérées : les banques peuvent tout de suite dire au client s’il est en mesure de bénéficier de fonds de garantie », explique Hagasata Rakotoson. Pour l’heure, grâce à une collaboration avec Microcred, 5 milliards d’ariary de fonds de garantie sont disponibles.

Fin janvier, Jacques Dilet a cédé la place de directeur général de la BOA (Bank Of Africa) Madagascar à Abdallah Ikched, exdirecteur général administratif, pour siéger aujourd’hui au conseil d’administration de la banque. Au cours de la présentation des vœux qui a eu lieu au Krypton début février, le DG entrant a souligné le rôle crucial des banques dans le financement des projets de développement quand les p o u v o i r s publics veulent emprunter : près de 254 milliards d’ariary sont placés en tant Abdallah Ikched que bons du Trésor par adjudication. « À chaque fois que l’État a eu besoin de fonds, la BOA a répondu présent », a-t-il rappelé. Des projets d’extension du réseau figurent parmi les ambitions de la banque pour 2014. Pages réalisées par Tsinjo

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CLINS D’ŒIL 5

1 no comment® éditions présent au salon Confluences 2014 de Maurice, du 5 au 9 mars. 2 Canela a inauguré son service traiteur dans les jardins du groupe Filatex, le 1er mars dernier à Tanjombato. À tous les gourmands : n'hésitez pas à faire appel à eux, pour une prestation traiteur sur mesure, en attendant l'ouverture prochaine du restaurant, pâtisseriechocolaterie ! 3 Festival Fianar Reggae du 30 mars au 1er avril à Fianarantsoa. 4 Présentation de l'exposition Mada 67 par le photographe Pascal Grimaud, à l'IFM, le 17 mars. 5 Un clin d'oeil à Harinjaka Ratozamanana qui nous envoie un cliché avec un no comment® pendant la participation de Madagascar au Global Entrepreneurship à Moscou. Vous aussi, n’hésitez pas à nous envoyer vos photos… 6 Inauguration de Max et les Ferrailleurs, nouveau magasin de Bruno Chateauneuf, le 12 mars.

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7 Soirée jazz à Sainte-Marie, avec l’Alliance française à La Banane le 22 février dernier. 8 Le directeur de Habaka Madagascar Hub entouré de ses partenaires annonçant le coup d’envoi de Startup Cup Madagascar, un concours de projets de création d’entreprise. 9 Clin d’œil à Marc Gansuana qui a retrouvé un collector no comment® à Antanambe.

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10 Présentation du roman Be Kintana par Hajaina Andrianasolo à l’IKM le 5 mars.



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nvité à Confluences, la deuxième édition du salon du livre de Maurice qui a eu lieu du 6 au 9 mars dernier, no comment® éditions a eu comme on dit - l'honneur et l'avantage d'y présenter deux de ses auteurs maison parmi la cinquantaine d'écrivains triés sur le volet qui étaient présents à cette manifestation très must see : à savoir le photographe Rijasolo pour son recueil Madagascar, nocturnes (2013) et l'écrivain mauricien Ronny Rengasamy pour son roman Les souffrances du jeune Kevin (2014), où il relate son expérience quasi initiatique de la Grande Île. Notre ami et collaborateur Johary Ravaloson y figurait également à titre personnel (entendez non-no comment® !), en attendant de voir ses nouvelles parues dans notre magazine réunies en un recueil - cela ne saurait tarder apprendon de sources sûres. Qu'est-ce à dire ? Que la littérature malgache ou parlant de Madagascar se porte plutôt bien, quand bien même le marché local soit des plus restreints faute de lecteurs et de pouvoir d'achat, et que no comment® est fier quoiqu'il en soit d'y apporter sa contribution depuis deux ans. Ajoutez à cela deux événements no comment® qui n'ont pu figurer à l'agenda mauricien par fantaisie du calendrier : Madagascar, Dahalo, enquête sur les bandits du Grand Sud (2014) du journaliste Bilal Tarabey et le recueil Mada 67, journal (2009-2013) de l'excellent photographe Pascal Grimaud dont le travail sur Madagascar nous apparaît d'une remarquable justesse, sans le moindre parti pris de pittoresque ou de misérabilisme. À noter enfin que sort ce mois-ci, toujours aux Éditions no comment®, le recueil Madagascar, fragments d'une vie de Pierrot Men, versant éditorial de l'importante exposition qui a lieu en ce moment et pendant toute une année au Futuroscope de Poitiers, en France. Qui a dit que nous n'aimions pas les livres ?

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EDITO

Mois des livres

AGENDA

Du lundi 24 mars au jeudi 10 avril 2014 AFT : Expositions : « BMOI, Amie des Arts » Du jeudi 27 mars au mercredi 16 avril 2014 Local CRAAM (Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar) - Université d’Ankatso : Exposition : « Trafic de stéréotypes » par Isaac Azaly. L’exposition (entre)mêle installation vidéo, toiles et sculptures afin de récréer un univers saturé d’informations où germent les entraves des stéréotypes sécrétés par l’éducation scolaire et familiale, les valeurs culturelles étrangères ou non, les religions, la science et la technologie Mardi 1er avril 2014 IFM (ex-CCAC) 18h30 : Culture scientifique/Projection/Débat/ Mois de la science - La science en images, les images de la science : « Arbres » (film), salle de spectacle, entrée libre Mercredi 02 avril 2014 AFT 14h : Grand concert orange : « Reggae gasy », scène, durée : 2h30 AFT : Ciné junior : « Un monstre à Paris » de Bibo Bergeron, 1h26 min/animation/2011, lieu : mezzanine AFT : Ciné junior : « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » d’Alain Chabat, 1h44 min/comédie/2002, lieu : mezzanine IFM (ex-CCAC) 14h : Culture scientifique/Conférence-débat d’idées - Fréquence grenouille : « A la découverte des zones humides et de la biodiversité malgaches », salle de spectacle, entrée libre IFM (ex-CCAC) 15h : Lectures et activités manuelles - Animations pour les enfants, espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents. Une lecture et des activités autour d’un livre : « Et l’on chercha tortue » par des enfants du Burkina Faso et ATD Quart Monde IFM (ex-CCAC) 15h : Culturethèque - Ateliers numériques, médiathèque, ouvert à tous les adhérents IFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma : « La femme qui pleure au cha-



peau rouge » de Jean-Daniel Verhaeghe, France, 2010, 1h37 Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libre Du jeudi 03 au samedi 19 avril 2014 IFM (ex-CCAC) : Culture scientifique/Exposition/Mois de la science : « Les forêts tropicales humides, avenir de la planète », hall d’exposition, entrée libre Du jeudi 03 au mercredi 23 avril 2014 Is’Art Galerie : Exposition : « Psychédélique » par Enisa Ramovic (artiste plasticienne) Jeudi 03 avril 2014 In Square 19h : « Pub lounge bar » Kudeta : Soirée clubbing avec Djs Kikoo et Teejay Mojo by no comment® 22h : Cabaret avec Fanaiky Vendredi 04 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 19h : Danse contemporaine : « Match » avec Tahala Company, salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4 000 ar/non adhérents : 6 000 ar In Square 20h : Soirée « Cool tempo » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Tsiliva Kudeta : Soirée clubbing avec Djs Kikoo et Teejay Chillout café 21h : MaroLook - musique traditionnelle Du samedi 05 au samedi 26 avril 2014 IFM (ex-CCAC) : Exposition/Mois de la science : « Raconte-moi la nature », hall de la médiathèque, entrée libre Samedi 05 avril 2014 AFT (matin) : RDV Avril - concours « Timbres de l’orthographe » IFM (ex-CCAC) 14h : Cinéma (séance jeune public) : « Kerity la maison des contes » de Dominique Monféry, France, 2009, 1h20, Animation - à partir de 3 ans IFM (ex-CCAC) 15h : Slam - Séance spéciale : « Tournoi interétablissements », terrasse de la médiathèque, entrée libre

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IFM (ex-CCAC) 16h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Frida » de Julie Taymor, USA, 2002, 2h IFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Séraphine » de Martin Provost, France/Belgique, 2008, 2h In Square 19h : « Sing like star karaoké » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec la famille Jaojoby et social fusion Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et Teejay Dimanche 06 avril 2014 Jao’s Pub 20h : Discothèque Mardi 08 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 18h30 : Conférence/Projection : « Le train sifflera trois fois. Djibouti, Ethiopie, Madagascar » par Hugues Fontaine, salle de spectacle, entrée libre Mercredi 09 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 14h : Culture scientifique/Conférence-Débat d’idées/Mois de la science : « Pour une exploitation durable des forêts humides », salle de spectacle, entrée libre AFT 14h30 : Ateliers culturethèque, séance pour tout public AFT 14h30 : Heure du conte : « Contes sur la danse », salle poly AFT 15h30 : Club de lecture - Préparation de lectures d’extraits des œuvres de l’auteur qui sera présenté lors de la rencontre avec un auteur, salle poly ou mezzanine IFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Violeta » de Andrés Wood, Argentine/Chili, 2011, 1h50 Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libre Jeudi 10 avril 2014 AFT 18h : Soirée de proclamation officielle résultats Tanà BMOI, hall In Square 19h : « Karaoké soft » Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et Shinchan Mojo by no comment® 22h : Cabaret avec Dina Mialinelina accompagnée de Andry Michael (clavier), Hents (bass), Andry Sylvano (batterie)



Vendredi 11 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 19h : Concert/musiques du monde : « Teta », salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4 000 ar/non adhérents : 6 000 ar In Square 20h : « Soirée 100% RNB - Latina » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Fandrama Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et Shinchan Chillout café 21h : Raya et Jimmy - musique du monde en acoustique Samedi 12 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 15h : Cirque/Vidéos/Musique/Texte - Toiles en piste : « Ô Ralila » avec Cie Aléa des Possibles, salle de spectacle, entrée libre IFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Head-on » de Fatih Akin, Turquie/Allemagne, 2004, 2h (interdit aux moins de 12 ans) In Square 20h : « Intimate Evening Soul Music Live » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec la famille Jaojoby Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et Shinchan Dimanche 13 avril 2014 Jao’s Pub 20h : Discothèque Du lundi 14 avril au samedi 03 mai 2014 AFT : Exposition thématique - Thème : « Chorégraphies pour un photographe » de Jean Pierre Gapihan (dans le cadre de la Journée Mondiale de la danse)

Mardi 15 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 15h : Conférence : « Les arts dans l’espace public : Cirque, inclusion et citoyenneté », salle de spectacle, entrée libre Mercredi 16 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 13h : Concert classique de Midi - Madagascar Mozarteum présente un récital de piano avec Herimanitra Ranaivo, salle de spectacle, entrée libre AFT : Ciné junior : « Un monstre à Paris » de Bibo Bergeron, 1h26 min/animation/2011, lieu : mezzanine AFT : Ciné junior : « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » d’Alain Chabat, 1h44 min/comédie/2002, lieu : mezzanine IFM (ex-CCAC) 14h30 : Culture scientifique/Projection/Mois de la science : « Makay, les aventuriers du monde perdu », salle de spectacle, entrée libre IFM (ex-CCAC) 15h : Culturethèque - Ateliers numériques, médiathèque, ouvert à tous les adhérents IFM (ex-CCAC) 15h : Lectures et activités manuelles - Animations pour les enfants, espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents. Une lecture et des activités autour d’un livre : « La cuillère d’Aminata, un conte traditionnel africain illustré par Cécile Arnicot » IFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Camille Claudel » de Bruno Nuytten, France, 1987, 2h50 Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libre Jeudi 17 avril 2014 In Square 19h : « Billard clubbing et karaoké » Kudeta 21h : Concert live de la Fanfare Cuivre Ooga Chaka, entrée libre Mojo by no comment® 22h : Cabaret avec Roy Rakoto Vendredi 18 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 19h : Danse contemporaine : « Plateforme Maray », salle de spectacle, entrée libre In Square 20h : « Funky spirit avec Bim & Tommy »



Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Onja Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan et Kikoo Chillout café 21h : Rengita Velo Fanahy - Beko du sud de Madagascar Samedi 19 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 10h30 : Culture scientifique - Rencontre avec un chercheur : « Internet : la course à la vitesse ! », espace presse médiathèque, entrée libre IFM (ex-CCAC) 16h : Danse contemporaine - Performance collective, salle de spectacle, entrée libre IFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Gilda » de Charles Vidor, USA, 1946, 1h50 In Square 19h : « Sing like star karaoké » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec la famille Jaojoby Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan et Kikoo Dimanche 20 avril 2014 Jao’s Pub 20h : Discothèque Mardi 22 avril 2014 IFM (ex-CCAC) 19h : Concert/Musique classique : Pascal Gallet, salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4 000 ar/non adhérents : 6 000 ar Mercredi 23 avril 2014 AFT 14h30 : Ateliers culturethèque, séance pour les apprenants AFT 14h30 : Club de lecture - Rencontre avec un auteur jeunesse dans le cadre de la journée mondiale du livre et des droits d’auteurs. Lecture d’extraits des œuvres de l’auteur invité par les membres du club Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libre

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Jeudi 24 avril 2014 In Square 19h : « Karaoké soft » Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan, Kikoo et Teejay Mojo by no comment® 22h : Cabaret avec Bolo de Basy Gasy Vendredi 25 avril 2014 IFM (ex-CCAC) : Musique classique - En collaboration avec Madagascar Mozarteum : « Concours national de piano à Madagascar (CNPAM) », salle de spectacle, entrée libre sur réservation Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Da T’kotry Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan, Kikoo et Teejay In Square 21h : Soirée « Funky à l’ancienne 70’s-80’s-90’s » Chillout café 21h : Nainako - musique traditionnelle du sud de Madagascar Samedi 26 avril 2014 IFM (ex-CCAC) : Musique classique - En collaboration avec Madagascar Mozarteum : « Concours national de piano à Madagascar (CNPAM) », salle de spectacle, entrée libre sur réservation In Square 20h : « Billard clubbing et karaoké » Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Aly Mourad Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan, Kikoo et Teejay Dimanche 27 avril 2014 Jao’s Pub 20h : Discothèque Mercredi 30 avril 2014 Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libre Tous les samedis soirs Jao’s Pub : Famille Jaojoby avec invités Pour paraître dans l’agenda, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 AVRIL à : agenda@nocomment.mg



Bakomanga

Bakomanga (premier plan), reine du vakodrazana, avec sa troupe.

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Le temps d’une semaine, la troupe Bakomanga animera en juin à New York le festival DanceAfrica 2014. L’occasion de faire résonner au pays des gratte-ciel le « vakodrazana » traditionnel avec ses tambours, ses trompettes et ses flûtes sodina. Voilà qui promet d’être folklorique !

près le Japon, l’Algérie et la France, le groupe Bakomanga A s’envolera aux États-Unis du 18 au 26 mai pour représenter Madagascar à la semaine DanceAfrica 2014. Il s’agit ni plus

ni moins que du plus grand festival international dédié à la danse africaine et afro-américaine, organisé chaque année par la Brooklyn Academy of Music (BAM). Pour en constituer l’affiche, le chorégraphe Chuck Davis, créateur du festival en 1977, s’était déplacé à Madagascar en août dernier pour auditionner des artistes locaux susceptibles de se produire à New York pour cette 37e édition. Au final, c’est le groupe Bakomanga, grand spécialiste du vakodrazana (littéralement « traditions des ancêtres ») qui a décroché la timbale face à Disaraga, Gaby Vononavoko et Randria Ernest Zanany. « La troupe ne partira pas dans sa totalité, seuls 18 membres sur 50 seront du voyage », précise Mariette Rasoarinala, dit Bakomanga ou « Magnifique ». Proche du hira gasy, né comme lui sur les hauts-plateaux il y a un bon millier d’années, le vakodrazana synthétise de nombreuses traditions populaires (musiques, danses, art du discours) en un spectacle vivant relevant par bien des aspects de l’opérette. Joué dans les campagnes, il est aussi un puissant moyen d’information et d’éducation. « On a toujours beaucoup de succès à l’étranger avec ce genre de spectacle typiquement malgache. Il y a même des danseurs

CULTURE qui viennent prendre des cours et intègrent nos mouvements à leurs chorégraphies. » Les mouvements de mains des femmes (latsi-tanana) ou de jambes des hommes (diamanga) semblent se fondre dans un creuset commun propre à l’Asie du Sud-Est. La musique est plus africaine de par ses rythmes ternaires, comme dans le ba gasy, porté par un orchestre généralement constitué de tambours (amponga), de violons et d’instruments à vent (trompettes, flûtes sodina). Toute chose que la troupe révélera au DanceAfrica 2014, sans pour autant se limiter à un seul folklore. « Il y a aura des musiques et des danses Bestileo, Betsimisaraka, Atandroy, Sakalava et Merina. Nous avons répété deux jours avec le chorégraphe Baba Chuck Davis, dès le lendemain de notre sélection, à Ranomafana. Deux jours de formation intensive pour nous perfectionner et filmer les chorégraphies. » Depuis l’âge de 13 ans, Mariette Rasoarinala chante, danse et anime aussi bien les bals poussière que les mariages. Pour elle, le vakodrazana fait partie d’un héritage culturel qu’il est important de faire connaître au monde, mais également aux jeunes Malgaches qui ont tendance à le snober. Elle compose la majorité des chansons de la troupe, ce qui demande une parfaite maîtrise de l’art oratoire (kabary) des proverbes (ohabolana) et de la poésie populaire (hain-teny). Dès leur retour des États-Unis, Bakomanga et sa troupe prépareront la sortie de leur deuxième album. Avec tambours et trompettes ! Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

VEDETTE AMÉRICAINE

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D oubl’E’Nn Deux décennies au service du rap malgache.

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Le rappeur et


CULTURE Figure emblématique du rap malgache depuis deux décennies, Doubl’E’Nn reste un artiste très sûr de ses choix et sans la moindre concession aux modes. Surtout quand elles sont urbaines. Un cas.

oilà quelqu’un qui trempe depuis presque 20 ans dans les V circuits de la mozikan’ny lalana (musique de la rue), du hiphop si vous préférez, et qui peut se vanter de n’avoir jamais, au grand jamais, transigé avec qui que ce soit en ce qui concerne sa liberté d’artiste. Neufs albums au compteur et pas le moindre label au cou ! Toutes ses galettes en autoproduction ou tellement confiés à des proches (Mafianar Entertainment, Bil Studio) que ça en revient au même. C’est à ce genre de détails qu’on reconnaît les vrais rebelles. Pour dire que ce Joannes Harry Patrick, né le 26 novembre 1977 à Antananarivo, est un sacré loustic. La pierre angulaire de tout ce qui s’est fait d’un peu artiste et sophistiqué sur la scène rap depuis les lointaines années 90. On lui doit, entre autres, le collectif Rayz avec Showa, EDB et Doubl’af en 1996, le clan KVA M’Dona en 1997 et le légendaire clan Bogota – Bonetra Goavan’ny Tany (littéralement les gros bonnets du monde) en 1998. Inutile de préciser qu’on est aux tout premiers instants du hip-hop d’ici, dans un contexte où ce style est complètement marginal, pour ne pas dire diabolisé. Bref, un précurseur on dit. À partir des années 2000, Doubl’E’Nn abandonne la formule gang pour fonctionner essentiellement en solo, et le résultat ce sont sept albums tout aussi indispensables les uns que les

autres pour qui veut entreprendre un jour un doctorat sur le rap malgache. Au hasard, Procès verbal (avec Nost) en 2001, Alter ego trip en 2011ou le très abouti Rima atao paradisa (Rimer mon paradis) en 2012. Sa marque de fabrique, des mots finement travaillés, de vrais concepts et une approche de poète jamais susceptible de tomber dans la facilité, pire dans la démagogie ambiante. « Il ne suffit pas d’aligner des rimes pour faire du rap et de les réciter dans le rythme. Il faut que ce soit consistant et réfléchi », énonce-t-il, très sûr de son art. Un de ses thèmes les plus constants est l’ésotérisme, la philosophie pour initiés, les sociétés secrètes. Comme Léonard de Vinci qui aurait truffé, paraît-il, la Joconde de signes cachés, il aime à glisser dans ses vers des messages codés sur fond de symboles maçonniques (compas, triangle, œil), sans se revendiquer pour autant d’une quelconque loge. « Je trouve juste intéressant d’aborder des sujets que seuls les initiés et les gens documentés peuvent réellement comprendre. Walt Disney le faisait également dans ses dessins animés. » Diplômé en sociologie et en biologie, il s’avoue également très branché en communication interpersonnelle, qu’il a étudiée en Inde, et en programmation neurolinguistique (PNL). Coacher le succès des autres, magnétiser leur mental de gagnants, tel est donc son activité professionnelle quand il n’exerce pas en tant que Mister (ou Dr ?) Doubl’E’Nn. Un artiste tous azimuts.

son double

Solofo Ranaivo

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Les figures de proue de l'electropop chinois ĂŠtaient Ă Tana.

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Nova Heart


CULTURE d’un séjour que j’ai fait à Rome auprès de prostitués travestis. C’est aussi une façon pour nous de mettre en scène le milieu de la prostitution à Beijin. J’ai eu la chance de pas mal voyager, je suis assez cosmopolite. Avant Nova Heart, j’ai créé en 2004 un premier groupe d’electropop qui s’appelait Pet Conspiracy. Ensuite, j’ai ouvert De l’electropop chinois... ma propre boîte de prod Fake Music révolutionnaire ! Media en 2007, ce qui m’a permis de Il y a encore beaucoup de préjugés rencontrer Philipp Grefer, le patron de concernant la vie en Chine. Le pays Gomma Records, un label de musique a complètement changé ces vingt électronique allemand. dernières années, la scène musicale aussi. Rien que pour Beijing, on L’underground chinois et compte des milliers de groupes et l’underground malgache ont-ils des de musiciens underground et une choses à se dire ? centaine de festivals de musique sont Oui, forcément ! Aujourd’hui tout se organisés chaque année à travers le fait à l’échelle de la planète, et c’est Helen Feng, pays. Punk, metal, pop, rock, c’est le siècle de tous les mélanges. Moi, chanteuse sans tabous. très ouvert, beaucoup moins cloisonné c’est grâce à un séjour à Istanbul que qu’en Occident. Nova Heart est né en j’ai rencontré Rodion, un DJ italien 2012 avec Atom à la batterie, Bo Xuan de Gomma Records, qui depuis à la basse et Wang Hui à la guitare. Notre musique est un mélange arrange nos chansons. De plus on adore la musique malgache. de planant et de sons pop psychédéliques, on joue ce qu’on aime. Techniquement et émotionnellement, c’est très fort. Ca nous a Je suis contre l’idée que parce qu’on est Chinois, on ne devrait donné envie de faire venir des groupes malgaches en Chine ou en faire que du traditionnel oriental. Asie. Aujourd’hui, il n’y a plus aucune raison à rester en dehors du grand tourbillon du monde. « Beautiful Boys » est un album très provocateur… Le maxi (EP 4 titres) est sorti en Chine en 2012, l’album complet Propos recueillis par Aina Zo Raberanto est prévu pour juin de cette année. Les morceaux sont inspirés Invité au Festival Libertalia Music Records, Nova Heart, groupe electropop « made in China », n’hésite pas à aborder des sujets encore tabous là-bas, comme la prostitution ou le milieu des travestis. « On parle de tous les changements qui sont intervenus dans nos vies », commente Helen Feng, la chanteuse, reine de l’underground de Beijing.

et Mourchidi Moussafiri

COSMOPOLITES ET CHINOIS

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CULTURE

La deuxième édition du festival « Madagascar, voyage au cœur de la musique malgache » (27, 28 février et 1er mars 2014) a de nouveau permis de mettre une dizaine d’artistes locaux en relation avec des professionnels venus de l’extérieur. Un « mercato » indispensable pour ouvrir enfin la musique malgache sur l’international, estime Gilles Lejamble, directeur de Libertalia Music Records.

Que retenir de cette édition 2014 du festival de Libertalia Music Records ? Cette année, nous avons sélectionné dix artistes dont trois avaient déjà été retenus l’année dernière, à savoir Silo, Mafonja et Tsiliva. On a ajouté Mpamanga, Miary Lepiera, ZikMir, Social Fusion, Moajia, Olo Blaky et Onja Tinondia, soit un tableau assez complet de ce qui se fait aujourd’hui à Madagascar. Le but était de convaincre des professionnels du spectacle qui n’étaient pas les mêmes que l’année précédente. Ils étaient là pour voir et éventuellement faire leur shopping, c’est-à-dire signer des contrats. Il ne faut pas se leurrer : malgré sa haute densité culturelle, il n’y a pas un rôle assigné à Madagascar d’être le pilier mondial de la musique. Il lui faut apprendre les codes extérieurs et surtout changer sa manière de travailler. Pourquoi la musique malgache peine-t-elle à se frayer un chemin à l’international ? Une musique qui ne se vend pas s’effondre, et ce pays a un sérieux problème à l’export. Il y a d’abord un problème

Personne


d’isolement géographique, aggravé par un isolement politique de près de 40 ans. Notre but avec Libertalia Music Records est précisément de mettre les artistes à niveau avec l’aide de coaches qui connaissent bien le marché international. La base du business dans la musique, c’est le réseau professionnel. Or les festivals internationaux font partie de ces outils permettant de mettre les artistes au contact des professionnels de l’extérieur. Y participer est une nécessité si l’on veut exister au-delà de ses propres frontières. Mais il faut choisir les festivals dits « précurseurs », ceux qui préparent l’avenir, où des milliers de journalistes, de producteurs, de directeurs de salles sont présents et font leur marché. C’est à cela que nous préparons nos artistes. Notre espoir sur retour d’investissement, ce sont les droits d’édition et la signature de contrats. Que manque-t-il aux musiciens locaux pour percer ? Il ne s’agit pas de dire que la musique malgache ne répond pas aux critères internationaux. Elle est ce qu’elle est. Par contre, il faut l’amener à ces critères. Par exemple, apprendre à maîtriser sa voix, savoir accorder sa guitare, ça arrive souvent que les artistes aient des difficultés à ce niveau. La musique c’est du travail, les artistes ne s’en rendent pas toujours compte. Notre but est de leur apporter une vraie qualité de préparation que ce soit au niveau scénique, du comportement, du look ou de l’émotion. C’est pourquoi nous faisons appel à des professionnels comme Christophe David, notre directeur artistique, ou Hervé Lebeau, un coach scénique de renom, pour les booster. Et ça marche. Mafonja qui a commencé à travailler avec nous l’année dernière et qui s’est représenté cette année, a fait de gros efforts. Avant il chantait en regardant par terre, aujourd’hui il sait comment évoluer sur scène et trouver l’empathie avec le public. Propos recueillis par Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

Gilles

LEJAMBLE

ne nous attend

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Ambi « SCISSIPARITÉ » (2004 - carton entoilé brûlé, 12 éléments juxtaposés 200 x 150 cm)

« La scissiparité renvoie à la multiplication des cellules qui est un peu le début d’un être humain. En regardant bien, on peut y voir un enfant et sa mère enceinte. L’image n’est pas fixe, son apparence est perpétuellement modifiable. Je n’aime pas forcer la perception des gens, je ne veux pas dicter ce qu’ils doivent voir dedans, chacun peut l’interpréter comme il veut. C’est comme une œuvre organique. »

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Le feu sacré


CULTURE

« Mon surnom d’Ambi (pour Ambinintsoa Andriankajarivelo), renvoie à plein de choses… invitation à s’approcher (ambia) ou ambition, c’est ambigu ! » Vivant à Aix-en-Provence, elle est d’abord passée par l’architecture avant de se réorienter vers les arts plastiques : « Je joue avec les matières, la peinture n’est qu’un ajout parmi d’autres. » Le feu est l’élément qu’elle aime mettre en avant plus que tout autre. « Je suis fascinée par son ambivalence entre bien et mal. Feu purificateur ou infernal, je préfère mettre en avant son caractère créateur plutôt que destructeur. » C’était tout le propos de sa première exposition malgache intitulée A-fo (le feu, mais aussi fo le cœur) qu’elle a présentée l’Is’art Galerie du 30 janvier au 5 février.

« INDIGNEZVOUS » (2013 - Technique mixte : collage, barbelé, ficelle, carton, peinture sur papier Antemoro 70 x 50 cm)

« Au cours de mes études, en février 2007, j’avais beau être parfaitement en règles et avoir de bons résultats en Master, on m’a menacée d’expulsion prétextant que mes études n’étaient pas sérieuses… Je les ai affrontés en justice, soutenue par mes profs et la direction de ma fac, durant deux ans. Jusqu’à aujourd’hui, j’ignore pourquoi c’est arrivé. D’où ce titre de séjour au milieu du tableau… »

« NATURE MALGACHE EN PLEURS » (2013 - acrylique, pastel et brûlures sur papier Antemoro 50 x 40 cm)

« C’est ma vision de la forêt malgache qui brûle. Les traces de feu représentent les arbres brûlés. Le vert c’est la nature, le rouge c’est Madagascar, l’île rouge. Tout est symbolisé par les couleurs, c’est assez abstrait comme tableau. Je ne suis pas écolo, mais je suis sensible à ça. » Pages réalisées par Joro Andrianasolo

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MadaGasyArt

David Hardy (à g.) et Vincent Bardi.

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À BIENTÔT RUE DE RIVOLI !


Depuis 2012, le projet MadaGasyArt attire chaque année à Paris pendant 15 jours les créateurs les plus divers, dans un squat restauré de la rue de Rivoli. Après Pierrot Men en 2013, cette année c’est le jeune cinéma malgache qui occupera le haut de l’affiche…

’art malgache a décidément la cote. MadaGasyArt n’est pas Lartistiques, seulement une association pour le développement de projets éducatifs et écologiques dans la Grande Île. Ce sont

aussi de grandes expositions parisiennes dont la dernière en date (deuxième édition) s’est tenue du 11 au 14 juin 2013 au 59 de la rue de Rivoli. C’est là, dans cette célèbre artère commerciale prise entre le Louvre et le Centre GeorgesPompidou que Vincent Bardi et l’artiste peintre David Hardy dit le « Suisse Marocain » ont décidé de squatter un immeuble rebaptisé Maison Rivoli, tout entier consacré à la promotion de l’art contemporain ! Rénové en 2009 par le maire de Paris Bertrand Delanoë, le 59 est devenu une maison de la culture à part entière fourmillant d’ateliers et de galeries d’art. Depuis 1999, les deux compères y multiplient les expositions, jusqu’à en arriver au projet MadaGasyArt en 2012. « Nous voulons présenter tout ce que recèle de talents ce carrefour de l’océan Indien qu’est Madagascar », explique Vincent Bardi. L’exposition de 2013 avait ainsi rassemblé Pierrot Men, Myriam Merch, Doda, Tahina Rakotoarivony et Flavio Tarquinio… Un large éventail de créateurs de toutes les disciplines, aussi bien malgaches qu’ayant choisi de vivre à Madagascar. « Je vis entre Mada et la France depuis 1996 et comme beaucoup de personnes j’adore la Grande Île. Après un projet avec l’Alliance Française de Mahajanga en 2009, nous avons eu l’idée de créer cette association à but non lucratif afin de promouvoir les artistes contemporains malgaches sur Paris. »

CULTURE Parrainé par Jaojaoby Euzèbe, le projet permet de réunir chaque année pendant 15 jours des peintres, des photographes, des sculpteurs, des musiciens et des danseurs dans l’Aftersquat du 59 rue de Rivoli. Des groupes comme Lamako, Roseliane Vavy ou Silo s’y sont déjà produits. « Notre but est de recréer l’ambiance malgache en plein cœur de Paris. Avec l’écho que l’on sait, car la rue de Rivoli attire chaque année des millions de visiteurs de toutes les nationalités. Le 59 fait près de 100 000 visiteurs par jour… » Pour l’édition 2014, Madagasyart a choisi de collaborer avec le Festival du film court. Tout le premier étage de l’immeuble parisien sera ainsi transformé en salle de cinéma pour la projection de films malgaches d’avant-garde. « Cette une démarche totalement bénévole, l’intégralité des ventes est reversée aux artistes », précise David Hardy. Le concept ne s’arrête pas aux lumières de Paris. Les deux initiateurs sont régulièrement invités au Portugal, au Brésil, au Japon, aux États-Unis, ce qui leur permet de disposer d’un important carnet d’adresses. D’où l’idée nouvelle qui leur est venue « A Madagascar, nous comptons créer une résidence d’artistes qui accueillera des créateurs du monde entier. Ainsi l’île ne sera plus à l’écart des grandes tendances qui traversent le monde. » En plus des expositions, Vincent Bardi et David Hardy organisent chaque week-end à partir de 18 heures des concerts de jazz gratuits où les jeunes talents sont conviés à s’exprimer. « Notre principe est que tout ce qui est gratuit est dans nos prix. Sans se prendre trop au sérieux », s’amuse Vincent Bardi. Parole d’artiste. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

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Réalisateur suisse venu du monde de l'enseignement, Claude Stadelmann défend un cinéma de témoignage et d'éducation.

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Claude STADELMANN


CULTURE Avec la précision d’un horloger suisse, Claude Stadelmann assemble comme autant de rouages les images de la vie malgache. On lui doit le premier docu-fiction consacré à la Grande Île, « Taxi vanille » réalisé il y a 25 ans. Il achève aujourd’hui un grand travail sur le zébu, une oeuvre-somme à la dimension d’un pays qui ne cesse de l’inspirer.

Pourquoi un documentaire sur le zébu ? Le zébu est partout dans la vie des Malgaches : dans les légendes, dans les rizières, sur les billets de banque. On peut tout raconter à travers lui. J’ai eu le déclic il y a trois ans à Antsirabe, au passage d’un troupeau de 800 à 1 000 têtes emmené par ces espèces de cow-boys malgaches. D’où le titre de Dabokandro (transhumance). En ce moment même une équipe tourne des séquences à Ambalavao. Le film devrait être prêt pour 2015. Vous n’êtes pas en train de découvrir le pays. On vous doit même le premier documentaire fiction sur Madagascar… En effet, il y a déjà 25 ans. Au départ, je devais faire un pilote de documentaire sur le thème « une région, un produit » pour la chaîne Antenne 2 de l’époque (France 2 aujourd’hui). J’avais choisi la vanille de Madagascar, en m’inspirant de la vie de la princesse Betty, la fille du roi betsimisaraka Ratsimilaho, qui épousa en 1750 le Français La Bigorne et reçut de son père l’île Sainte-Marie en cadeau de mariage. J’ai tourné deux ans sur ce sujet, au final cela m’a donné de quoi monter le documentaire

Absolue de vanille et le docu-fiction Taxi vanille, le premier du genre sur Madagascar en effet. Le personnage principal se nomme Betsirana, une femme qui gère des plantations de vanille et qui veut concrétiser un rêve de gosse : conduire un taxi-brousse. Pourquoi cette fidélité d’un quart de siècle à Madagascar ? À peine débarqué à Ivato en 1989, j’ai tout de suite été conquis par ce pays, et ça continue ! Avant, j’étais professeur de grec et latin à Genève. J’ennuyais mortellement les élèves et réciproquement ils m’emmerdaient. Madagascar m’a permis de parachever ma reconversion, car j’avais déjà créé ma société Signe Productions, avec même une sélection à Cannes en 1985 pour Derborance, adapté du roman de Ramuz. Je me considère d’abord comme un auteur. J’écris plus que je ne tourne. Là je suis déjà sur un projet de docu-fiction sur l’histoire de Madagascar, racontée à travers une famille zanatany d’origine française, installée ici depuis neuf générations. Je déroulerai l’histoire depuis l’arrivée de Napoléon de Lastelle, l’ancêtre, qui vivait à Toamasina, jusqu’à l’époque actuelle. Sans parti pris quand j’évoque les démêlées avec la reine Ranavalona Ière et toujours avec l’éclairage d’historiens malgaches. Propos recueillis par Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

Ce pays m’inspire

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L ettres de Lémurie

par Johary Ravaloson

«… Il y a un autre monde dehors qui est à nous aussi » Harlem, Eddy Harris. Île Maurice ! Quel plaisir ! Après Mégacomplot à Tananarive (avec Dwa, éditions Des Bulles dans l’Océan, La Réunion, 2012), le dessinateur de presse et de bande dessinée malgache Pov croque avec une légèreté complice l’île Maurice dans son nouvel album sorti chez Graphic Press. Pov a fait ses dents à Midi Madagasikara, puis sévi à l’Express pays, avant de devenir le caricaturiste de L’express de l’île-sœur depuis 2006. En 2009, il sirote les images de L’Île Maurice racontée à mes petits enfants, en tant que dessinateur et adaptateur du texte de Jean-Claude de l’Estrac (secrétaire général de la Commission de l’océan Indien par ailleurs), publié aux éditions Le Printemps (avec d’abord en 2008 le dessinateur mauricien Eric Koo-Sin-Lin, parti depuis en Australie). Ce livre d’éducation au multiculturalisme et à la tolérance, cinquième édition actuellement, représente un véritable phénomène éditorial à Maurice. Pov persévère dans Île Maurice Quel plaisir, cette fois-

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ci tout seul, et en 48 planches n’abordera aucun problème scabreux comme la drogue, le « communalisme » ou la corruption. C’est « bon enfant », le décrit-il lui-même. Apportant un point de vue étranger mais tout à la fois proche, il chatouille Mauriciens et touristes et fait rire touristes et Mauriciens. Tout en mesure sur un sujet qu’il maîtrise. On a envie de lui crier : Pov ! Reviens et fais de même à la maison ! Il a présenté ce nouvel album au salon du livre de Maurice, du 6 au 9 mars dernier. Confluences 2014, salon international du livre, Maurice. Pour arriver au centre Swami Vivekananda adossé à la montagne, à Pailles, où s’est tenu le salon, des deux-voies rapides et lisses traversent des champs de cannes mais aussi des forêts régénérées, des couloirs d’immeubles et des villes intelligentes. Le débit est fluide. Bus pas du tout bondés et qui vont partout, Mercedes, Kia et autres voitures rutilantes. Tout vous fait croire en un ailleurs loin de Madagascar. Qui a dit que Maurice est une île ? Je n’ai pas vu la mer. Ce deuxième salon mauricien a été, comme le premier, ouvert par le Premier ministre Navin Ramgoolam. Citant Camus et Coelho, il a accueilli en « terre métisse » des acteurs du livre venus des trois continents représentant les origines du peuplement de l’île.


D’autres éditeurs, bien sûr, arpentaient également le salon : Alain Serres (Rue du monde), Claudine Serres (Océan éditions), Sophie Bazin (Dodo vole) pour la jeunesse, puis Boaré Dramane (Afrilivre), Betty Mialet (Julliard), Bernard Magnier (Acte sud) et Alexis Villain (no comment® éditions).

CULTURE

Ainsi ont conflué face à un public nombreux, curieux et enthousiaste, 50 écrivains, entre autres Roland Rugero (Burundi), Amuradha Roy (Grande-Bretagne), Natasha Soobramanien (Grande-Bretagne), Mazarine Pingeot (France), Mongane Serote (Afrique du sud), Kunal Basu (Inde), Kangni Alem (Togo), Dai Sijie et Shan Sa (Chine), Axel Gauvin, Joëlle Ecormier (la Réunion), puis de Madagascar, Raharimanana (Vents d’Ailleurs), Pov et Rijasolo, le photographe de no comment®, ainsi que votre serviteur. Les Stars mauriciennes illuminaient les allées : Ananda Devi, Natacha Appanah, Shenaz Patel, Amal Sewtohul, etc. Des jeunes également ont fait des premiers pas prometteurs, comme Ronni Rengasamy ou comme Aqiil Gopee. Le premier raconte dans son premier roman, Les souffrances du jeune Kevin, publié chez no comment®, l’histoire d’un Mauricien qui bouleversé par un livre décide de tout plaquer pour faire un tour du monde. En fait, il restera pendant deux ans dans le premier pays de ce périple. Madagascar, terre enchantée comme on le sait, lui imposera une sorte de parcours initiatique. Le second a tout du jeune prodige : à peine 17 ans, après un roman remarqué, La Pièce, aux éditions Edilivre, Aqiil Gopee sort son deuxième livre, un recueil de nouvelles intitulé Fantômes, préfacé par Ananda Devi, s’il vous plaît ! Il paraît que Jean-Noël Schifano des éditions Gallimard est venu spécialement pour lui.

Salon du livre mais pas seulement salon littéraire. En dehors des habituels thèmes autour de l’engagement, la langue, styles, influences, etc., d’autres ont été abordés, notamment le phénomène Malcolm de Chazal, l’écologie (avec la présence remarquée de Nicolas Hulot), la presse libre (avec Edwy Plenel de Médiapart), et même le courage (avec Ségolène Royal ;-). Pendant quatre jours se sont ainsi succédé conférences en français et en anglais, rencontres avec des auteurs, dédicaces, lectures, ateliers d’écriture, de calligraphie, de reliure, de peinture (à la Chazal), déclamation de poésie, séances de contes, concert de slam, expos photos, projections de films, et même spectacle de danse autour de Petrusmok de Malcolm de Chazal et un film d’animation remarqué de Christel Maurymoothoo toujours autour de « l’artiste intégral ». Le tout servi par des universitaires et autres passeurs indispensables comme Kumari Issur (Université de Maurice), Adelaïde Russo (Louisania State University), Mohammed Assaoui (Le Figaro littéraire), Cristèle de Spéville (La pluie et le beau temps), Robert Furlong (Fondation Malcolm de Chazal) ou encore la comédienne Sandrine Raghoonauth. Bravo et merci Mme Géraldine Joulia-Hennequin, directrice de talent ! Vraiment, Maurice, quel plaisir !

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Cloclo 2012 - France - 145 mn - Biopic de FlorentEmilio Siri avec Jérémie Renier, Benoît Magimel, Sabrina Seyvecou, Ana Girardot.

Égypte, entouré d’une mère Ejeunenaimante et d’un père autoritaire, le Claude François rêve déjà d’une

carrière dans le music-hall. En 1956, sa famille est expulsée à la suite de la nationalisation du canal de Suez. Il a alors 17 ans et débarque à Paris. Après des débuts laborieux, il devient bientôt le chanteur français le plus populaire des années 1970… Soucieux de présenter Claude François tel qu’il était, sans occulter le moindre aspect de sa personnalité, Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes, L’Ennemi intime) signe le portrait réaliste et ultra-documenté de l’icône française des années 1960-1970. Un biopic rythmé, magistralement interprété par un Jérémie Renier confondant de mimétisme. Sorti alors que la France commémorait les cinquante ans de carrière de l’idole de la variété française et des années disco, le film n’élude rien de la carrière et de la personnalité de Cloclo : ni ses succès ni ses amours, pas plus que ses relations parfois compliquées avec son manager, Paul Lederman, ses crises de nerfs ou ses penchants tyranniques. Pour incarner l’interprète de Alexandrie, Alexandra, la production a fait appel au comédien belge Jérémie Renier. Totalement métamorphosé et d’une ressemblance troublante, le comédien fait revivre le mythe. Diffusion sur Parabole les mardi 1er avril à 20 H 45, vendredi 4 avril à 17 H 35, lundi 7 avril à 13 H 30 et mercredi 9 avril à 8 H 30 .

Le Livre du mois Madagascar dahalo par Bilal Tarabey adagascar, mai 2012. Un phénomène d’une ampleur M inédite défraie la chronique. Dans le Grand Sud, les vols de zébus sont de plus en plus nombreux et de plus

en plus violents. Dans la tradition, les dahalo agissent seuls et ne dérobent que quelques zébus pour prouver leur courage et leur virilité. Ici, on parle de centaines de malfaiteurs armés, de milliers de têtes de bétail envolées, de villageois blessés ou tués, d’un trafic organisé à grande échelle et qui rapporterait des millions d’euros. Des opérations musclées de maintien de l’ordre sont lancées depuis la capitale. Elles se soldent par des morts dans les deux camps, des villages incendiés, des victimes parmi les civils et une confusion grandissante, tandis que le chef présumé des dahalo, un certain Remenabila, demeure insaisissable. Ce livre est un récit d’un an d’enquête et de trois voyages sur les traces des dahalo, à la rencontre des ethnies d’éleveurs du Grand Sud malgache, une région immense, aride et déshéritée. Bilal Tarabey est un journaliste français d’origine libanaise et syrienne. Installé à Madagascar depuis 2011, il est correspondant pour RFI, France 24 et Afrique-Asie. Il collabore comme rédacteur et photographe avec l’Agence France Presse.

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CULTURE

Le Film du mois


En dépit de ses liens avec la foi religieuse, le lundi de Pâques s’est transmué en journée de triomphe du prolétariat, une révolution planétaire comme le furent les lois sur la protection sociale. Chômé et payé, il est la journée véritable du travailleur triomphant…

ivement dimanche ? Non. V Vivement Lundi. Après le réveillon de Noël et la nuit de la Saint Sylvestre,

c’est… le lundi de Pâques. Troisième rendez-vous festif majeur du calendrier, la fête, curieusement, est supplantée, depuis toujours, par l’après-fête. Le dimanche, on fait ses Pâques, mais on attend impatiemment de se réveiller le lendemain. La grande évasion, le retour à la nature ou le terroir revisité, le bonheur est dans le pré disait l’autre. Le lundi de Pâques change agréablement avec la nouba à tout casser des fêtes de fin d’année. Antananarivo se vide le lundi de Pâques et ses habitants prennent leurs quartiers dans les campagnes. La ville se vide de ses bus, réquisitionnés par des centaines de milliers de citoyens avides d’air pur. Les Tananariviens ouvrent les yeux et se rendent compte, l’espace d’une journée, qu’il y a une vie en dehors du bus-boulot-dodo. Antananarivo se transporte à la campagne, comme pour se reposer de 364 jours de nuisances. L’avenue de l’Indépendance ou les pavillons d’Analakely arborent une ambiance carte postale des années 1900 : très peu de passants,

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par Mamy Nohatrarivo

très peu de voitures ni - surtout pas - de taxi be. Tout le monde est ailleurs. Les taxis collectifs, la plaie des rues de Tana, s’entassent à l’ombre des eucalyptus des banlieues, avec leurs chauffeurs et les familles qui ont cotisé pour la location. Tout le monde sait qu’il ne faut pas compter sur les bus le lundi de Pâques. Le parc d’Ambohijatovo, la place d’Andohalo ou le zoo de Tsimbazaza tâchent tant bien que mal d’étancher la soif écologique de quelques milliers de citoyens qui veulent oublier Tana. Ils la retrouveront bien vite. Au soir du lundi de Pâques, les routes ou chemins vicinaux engorgés offrent l’image du cauchemar de ce qu’il va falloir endurer les 364 jours suivants. Le lundi de Pâques devrait être célébré comme la journée internationale de la protection sociale contre la toute puissance des patrons. Rester au lit le premier jour de la semaine de travail, c’est le plus fort symbole d’un exploit contre un oukase biblique. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ! » Lundi de Pâques proclame qu’il y a un temps pour tout. Il ne s’agit pas de partir en java, mais de respirer, un chapeau sur les yeux, un brin d’herbe entre les dents, en attendant l’appel du pique-nique de rigueur. Parmi les classiques, la salade russe, la macédoine de légumes à la mayonnaise et le riz cantonnais ou riz safrané à la parisienne sans les olives ni les champignons. Sur chaque assiette, la viande braisée ou la volaille longuement mijotée avec du porc. Ce jour béni entre tous ne se fête pas, mais se goûte et s’apprécie à petites gorgées, minute après minute, heure après heure.

FOMBA AMAM-PANAO

Le bonheur est dans le pré




TRADITIONS

Vintana alakaosy

devenait même plus chargé en bon augure que les natifs des autres signes », explique Rabesandratana On appelle ces « rescapés » les mahery vintana (à la forte destinée). Toute leur vie, leur aura va repousser les mauvais coups du sort, autant pour eux que auve qui peut. Dans la croyance traditionnelle, pour ceux qui les côtoient. toujours d’actualité chez beaucoup de Malgaches, « Dans un accident, même si l’alakaosy les personnes nées sous la vintana alakaosy (destinée est à deux doigts de la mort, il va s’en sortir du neuvième mois) ont tout à redouter. En effet, indemne. Les autres vont périr mais pas les Anciens associaient ce signe lié à l’élément feu lui. On a de nombreux exemples qui le prouvent », à la poisse, aux malheurs, aux accidents. Ils avaient affirme l’astrologue Rabesandratana à titre cru remarquer que de mauvais événements avaient d’exemple. C’est pour cela qu’ils font généralement toujours lieu quand un alakaosy était présent dans le de très puissants sorciers, surtout s’ils sont nés groupe. Même les parents avaient peur d’eux ! « Mais pendant la phase ascendante de la lune. contre toute apparence, ce n’est pas le plus mauvais Beaucoup associent alakaosy au mois de des vintana. C’est même le meilleur ! », rectifie Rabesandratana, septembre du calendrier grégorien. Ce dernier étant solaire et astrologue réputé qui s’est beaucoup intéressé à ce signe. comptant 365 jours (contre 352 pour le calendrier lunaire), cela ne Pour comprendre ce paradoxe, il faut savoir que quand un bébé colle évidemment pas. « Ce peut être aussi bien en avril ou décembre. naissait pendant le mois d’alakaosy, il existait tout un rituel consistant Tout le monde en somme peut-être un alakaosy, c’est ça qui est bien à l’exposer à des dangers afin de tester s’il avait le droit de vivre. avec la destinée », s’esclaffe Rabesandratana. Pour savoir si vous êtes « Généralement, on posait le bébé d’un ou de deux mois devant le de ce signe béni des dieux, inutile de vous jeter sous un zébu… la vie portail de la maison au passage de dizaines de zébus. S’il s’en sortait est tellement pleine de surprises. indemne, ce qui arrivait évidemment le plus souvent, on considérait Solofo Ranaivo qu’il avait déjoué le mauvais sort pour lui et toute la famille. Il Contact sur www.nocomment.mg Dans l’alimanaka ou calendrier lunaire malgache, chaque mois correspond à un destin (vintana). L’alakaosy, le neuvième mois de ce calendrier, est le plus redouté de tous étant traditionnellement associé à la malchance. Sauf si un troupeau de zébus vient à passer…

S

LE MOIS DU DESTIN

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Le

Daily La presse électronique devient une composante normale des sociétés de l’information. Madagascar n’échappe pas au mouvement avec Le Daily, tout nouveau quotidien en ligne qui promet de nous balancer les nouvelles en temps réel et d’apporter sa voix au débat démocratique.

u nouveau sur le web. Le journal en ligne Le Daily (le D quotidien en français) est opérationnel sur la Toile depuis janvier dernier. Son slogan : « La dose quotidienne d’info », avec

une volonté bien affirmée de miser sur la qualité et la diversité des nouvelles. Le tout servi par une équipe dynamique dont la moyenne d’âge n’excède pas 23 ans. « Nous proposons des informations consistantes, fruits d’une bonne investigation », souligne Lilia Ratefiarivony, première responsable du Daily, regrettant que « l’opinion, la polémique et le scandale l’emportent trop souvent sur le factuel dans la presse locale ».

NOT R E


MÉDIAS

Lilia Ratefiarivony bien décidée à faire du Daily un vrai site d'info.

Les rubriques sont celles d’un quotidien généraliste couvrant la politique, l’économie, le social, les nouvelles tendances (« lifestyle ») et les technologies. « Notre objectif n’est pas de concurrencer les journaux en ligne ou sur papier, mais de contribuer à la démocratisation de l’information. C’est pour cela que la visite de notre site est gratuite », précise Lilia Ratefiarivony. Payer pour lire ou recevoir de l’info ? De moins en moins de lecteurs ou de webnautes y consentent.

« Je n’achète le journal que très rarement. Pourquoi le ferais-je ? J’ai l’Internet, au bureau avec les mêmes informations que celles servies par les médias classiques », confie Verohasina, cadre administratif dans une entreprise de construction. Si la presse en ligne est présente à Madagascar depuis des années, le ministère de tutelle ne la reconnaît toujours pas comme un support d’information à part entière au même titre que la presse écrite, la télévision et la radio. « C’est un combat d’arrière-garde. Nous sommes convaincus que le journal en ligne fait déjà partie des grands moyens d’information. Pour les jeunes générations en tout cas », souligne Raoto Andriamanambe, rédacteur en chef du Daily. Comme tous les médias, électroniques ou non, Le Daily a besoin de pub pour fonctionner et se donne également pour mission de favoriser la communication entre tous les acteurs de la vie économique et sociale. « Il est clair que l’Internet est devenu un outil efficace dans la communication des entreprises. Il faut le dire, nous sommes aussi là pour les annonceurs qui veulent faire de la pub », reconnaît Lilia Ratefiarivony. Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

I N FO QUOTIDIE NNE

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Niella Henri (à g.) et Tahina Rajaonarison.

Exeia Lancé officiellement en mai 2013, Exeia se présente comme le premier site d’ecommerce réel à Madagascar. Au moyen de son ordinateur ou de son smartphone, il est désormais possible de passer commander en ligne parmi 60 000 produits de marque référencés. Bienvenue dans l’hyperchoix !

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’e-commerce réel sous«L entend qu’on ne se contente pas de mettre des objets en vente

sur Facebook. On dispose d’une véritable structure d’importation, de traitement de commande sur logiciel spécialisé, avec base de donnée et service après-vente », explique Tahina Rajaonarison, directrice générale adjointe du groupe Xchange Madagascar, dont fait partie Exeia. Le site utilise le paymentgateway, service de paiement en ligne, fonctionnant en partenariat avec Telma MVola. « Le paiement se fait en temps réel en entrant le code et le montant, il ne reste alors qu’à valider la commande sur son téléphone. » Les transactions peuvent également se faire via Paypal, par carte bancaire, virement, chèque, ou dépôt d’espèces dans les sites X-change. Exeia, accessible aussi bien sur ordinateur que sur smartphone, compte 60 000 références

L'e-commerce réel


de produits de toutes sortes (informatique, outillage, bricolage, beauté) avec des marques comme Samsung, Lanaform, Hewlett-Packard, Lexmark. « Nous représentons la cigarette électronique Halo qui est actuellement très demandée », précise Niella Henri, responsable marketing et commercial d’Exeia. La livraison de produits spécifiques que l’on ne trouve pas sur le site est possible. « Pour un produit sur Amazon par exemple, il suffit d’accéder à la plateforme Commandes spécifique, d’y insérer le lien vers le produit concerné et d’indiquer son poids et son prix. » La conversion est faite en ariary par Exeia. « Notre centrale d’achat Exeia France vérifie les produits sur place, et arrivé ici, on les teste une nouvelle fois, donc pas de mauvaise surprises… » Chaque produit présenté sur Exeia est garanti avec une durée variable d’un à trois ans selon le fournisseur. Les clients peuvent soit se faire livrer à domicile, soit récupérer leur colis dans les agences Xchange (trois actuellement dans la capitale, capitale, une à Nosy Be et une à Antsiranana). Des boutiques agréées s’ajouteront ultérieurement à ce réseau. Aujourd’hui, 20 % des commandes Exeia sont à destination des provinces, principalement Antsiranana et Nosy Be. « Nos récentes importations de lingeries ont toutes été liquidées en province, c’est parti en un clin d’œil », se félicite Niella Henri. Le délai de livraison, en partenariat avec Xpress Delivery, dépend du lieu, du transport et du poids du produit. Compter, par exemple, 185 000 ariary pour un écran de télévision 42 pouces livré en deux jours à Fort-Dauphin par avion. Quant aux produits envoyés de l’étranger, ils prennent de neuf à dix jours depuis la France et de quinze à vingt jours depuis les États-Unis. Les responsables déplorent le scepticisme ambiant par rapport à la vente en ligne à Madagascar : « La méfiance est toujours là, mais nous apportons la crédibilité du groupe X-change, un établissement financier qui travaille avec des banques sérieuses », confie Niella Henri. Actuellement une dizaine de commandes sont enregistrées chaque jour, portant principalement sur la téléphonie, les tablettes et l’informatique. Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

MÉDIAS



L’ACTUALITÉ DU JEU VIDÉO VUE DE MADAGASCAR

ADD-ON

Assassin's Creed IV: Black Flag Après un très décevant Assassin’s Creed III, Ubisoft Montréal redresse la barre en s’appuyant sur une des petites innovations apportées par le précédent : la piraterie, auparavant annexe, désormais imbriquée dans les missions principales.

ssassin’s Creed IV n’évolue pas énormément A par rapport aux précédents : un gigantesque monde ouvert, sauf qu’on l’explore maintenant

d’Abstergo Entertainement, entreprise de jeu vidéos fictive (calquée sur Ubisoft ? on se pose la question), présenté en vue subjective, ce qui le déshumanise un peu par rapport à Desmond Miles. Il découvre progressivement les sombres secrets de son entreprise, dont les activités de divertissement financeraient des domaines autrement plus scientifiques. Dans les temps anciens, notre héros est Edward Kenway. Ce dernier, corsaire dans l’âme, n’a pas, contrairement à ses prédécesseurs, été formé aux préceptes des assassins, mais se retrouve costumé par hasard. Il croisera la route des pirates historiques, comme Barbe Noire. Son caractère détaché et arrogant le rend plus intéressant que cette pleureuse de Connor. Le jeu reste assez beau et bien animé (modélisation des visages bien foutue) sur PC, sans être une claque graphique. Une évolution intéressante de cette franchise qui commençait à devenir répétitive.

beaucoup plus sur mers, avec de la bagarre aux poings, au sabre, à la sarbacane. Il intègre aussi des phases de plongée sous-marine, en quête de trésors de toutes sortes cachées dans des épaves. Même les phases de filature se font souvent depuis un navire. Les batailles navales ne sont pas faciles à gérer, du coup les plus paresseux préféreront sauter de leur embarcation pour aller tuer un à un l’équipage ennemi avant d’exploser leur bateau à coups de canon. Bien que l’on explore toujours les temps Joro Andrianasolo anciens dans cette curieuse machine, l’animus, de petits changements sont opérés dans le monde présent et Ubisoft/Ubisoft Montréal - Aventure/infiltration : disponible sur passé. Notre personnage contemporain est un employé anonyme Xbox 360, Playstation 3, Wii U, PC, Playstation 4, Xbox One

À L'ABORDAGE !

Note : 7/10

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LRONSSIN uc Relancée en 2010, la marque au zébu annonce pour cette année un tout nouveau modèle qui se veut encore plus adapté aux besoins et aux budgets malgaches. Le constructeur vise également la grande série avec une production de 200 Karenjy par an. Explication de Luc Ronssin, gérant de l’usine de Fianarantsoa.

Une nouvelle Karenjy doit bientôt sortir des ateliers de Fianarantsoa… Nous n’en sommes encore qu’au stade du prototype et des essais, mais la mise en production de la Mazana 2 est bien prévue pour cette année. C’est un véhicule diesel 4x4 qui est complètement pensé pour le marché malgache, compte tenu de toutes les contraintes que nous connaissons en terme de qualité des carburants ou d’état des routes. Il est économique, rustique, robuste, orienté tout-chemin plutôt que tout-terrain. Deux années d’études ont été nécessaires à la définition du design, au calcul du châssis et à l’adaptation du nouveau moteur.

Deux cents


Fianarantsoa Pourquoi ne produisez-vous pas plus de véhicules alors qu’il existe une véritable demande ? Il est certain que nous n’arrivons pas à satisfaire tout le monde avec notre capacité de production actuelle : une cinquantaine de véhicules depuis 2010. Des modèles comme la Mazana 4x4 Diesel ou la Faoka 2x4 Essence partent d’eux-mêmes, en quelques mois, sans qu’il soit besoin de communiquer. Mais là, on va passer à la vitesse supérieure. On se fixe l’objectif de produire sur le court terme deux Karenjy par mois, avec l’ambition d’atteindre les 200 véhicules par an à partir de 2016. C’est un vrai challenge, mais à notre portée. Qui roule en Karenjy ? C’est très varié. Aussi bien des résidents attirés par le « mythe » Karenjy que des associations ou des PME (petites et moyennes entreprises) locales, sensibles au côté robuste et bon marché. On constate qu’à qualité égale, les Malgaches aiment quand même consommer malgache et qu’ils éprouvent une certaine fierté à conduire cette marque. Dans la légende de Karenjy, il y a la Papamobile construite en 1989 pour la venue du pape Jean-Paul II, un modèle unique toujours visible à Fianarantsoa. Qu’est-ce qui est Renault et qu’est-ce qui est Karenjy dans votre production ? L’usine Karenjy est indépendante et travaille avec plusieurs fournisseurs. Mais il se trouve qu’à l’origine, en 1985, c’est Renault qui nous approvisionnait en pièces. La Mazana D2000 est par exemple un modèle 4x4 construit sur une plateforme de Renault 18. Toutes les anciennes définitions sont équipées d’un moteur Renault, sans pour autant avoir de contacts particuliers avec le constructeur français. En fait, lorsque la production a redémarré en 2010, on s’est contenté de travailler sur le stock existant, qui datait du début des années 90. Aujourd’hui, des négociations sont en cours avec un autre fournisseur pour la fourniture du nouveau moteur de la Mazana 2. Propos recueillis par Solofo Ranaivo Contact sur www.nocomment.mg

Karenjy par an

ÉCO

Luc Ronssin a l'ambition de commencer par deux Karenjy par mois… un vrai challenge.

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Rosette

Antsirabe

ÉCO

ANDRIANAIVO

Après avoir été directrice exécutive de l’Office régional de tourisme du Vakinankaratra (ORTVA), Rosette Andrianaivo vient d’accéder au poste de présidente de son conseil d’administration. Elle vient également de prendre la direction de l’Hôtel des Thermes à Antsirabe.

ée à Antsirabe, Rosette Andrianaivo est gestionnaire de formation. À sa sortie, elle a N pu trouver immédiatement un emploi comme responsable administrative au sein du secteur textile. Sa première expérience dans l’hôtellerie se déroula au sein de l’Antsaha Parc

Hôtel en tant que gérante puis directeur marketing. À l’École supérieure du Vakinankaratra (ESSVA), elle occupa le poste de gestionnaire et directrice des relations publiques. En 2011, elle prend la direction exécutive de l’Office régional de tourisme du Vakinankaratra (ORTVA) dont elle accède à sa présidence au moment même où, à la fin de l’année dernière, elle est recrutée pour diriger l’Hôtel des Thermes actuellement en pleine rénovation « Le tourisme a été et restera toujours une passion pour moi, car je pense que c’est un secteur qui est au centre du développement de l’économie du pays. » Antsirabe se trouvant être une plaque tournante touristique sur l’axe de la RN7 et en direction du Moyen-Ouest, la nouvelle présidente du conseil d’administration entend profiter de toutes les opportunités. « Nous allons recenser et mettre en valeur tous les produits touristiques de notre région qui présente cet atout incomparable de pouvoir immerger les touristes au sein d’un monde rural qui constitue vraiment l’âme de Madagascar. Avant de partir vers d’autres horizons, c’est au sein du Vakinankaratra que les touristes débarquant de l’hémisphère Nord doivent prendre le pouls du pays. » Richard Bohan

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« M A D A M E TO U R I S M E »



La peste à Tana D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Madagascar est depuis deux ans le premier pays au monde en nombre de cas de peste recensés. En 2013, cette maladie qu’on croyait reléguée aux oubliettes du Moyen Âge occidental, n’en a fait pas moins de 80 victimes dans les régions, voire dans la capitale où elle est aujourd’hui bien présente.

ixant du regard la photo de sa femme qu’il tient de la main Fraconte gauche, Michel Rakotonindrainy, veuf depuis décembre, les faits tels qu’il les a vécus, brutalement, inexorablement, à la façon d’un cauchemar. « Hantanirina n’avait que 39 ans quand elle a succombé à une maladie qu’elle a attrapée quelques jours avant sa mort. Cela a commencé par une forte fièvre, elle toussait, crachait du sang et il y avait sous son aisselle gauche une tuméfaction. Nous lui avons fait boire différentes tisanes, sans effet, alors nous l’avons emmenée au centre de santé de base, mais il n’y avait plus rien à faire. » Et quel n’est pas son étonnement quand les autorités médicales de la commune lui annoncent qu’il se pourrait que Hantanirina ait succombé à la peste. « Ils ne nous ont pas laissé nous occuper de son corps pour raison de sécurité. Il n’y a pas eu de veillée funéraire, ce sont les gens de l’hôpital qui l’ont enterrée. » Lui-même et ses proches sont depuis sous surveillance médicale afin d’éviter tout risque de contagion. Une histoire qu’on croirait advenue quelque part au fin fond de la brousse. En réalité, Michel Rakotonindrainy et les

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siens vivent à la périphérie de Tana, dans une petite maison d’Ambohimangakely, non loin du dépotoir municipal d’Andralanitra. Un endroit insalubre où des milliers de sans-abri recueillis par le père Pedro ont trouvé refuge. Les rats y sont légions, courant parmi les immondices. Un détail important quand on sait que la maladie, causée par le bacille Yersinia pestis, est principalement véhiculée par le rat noir qui la transmet à l’homme par l’intermédiaire de puces infectées. En milieu urbain, il semble bien que la prison soit parmi les lieux les plus favorables à la diffusion de la maladie.


ASSOS Débarquée à Madagascar il y a un peu plus de cent ans par les bateaux venant des côtes asiatiques, la peste est bien présente dans la Grande Île. D’après le ministère de la Santé publique, 300 à 600 cas de peste bubonique sont détectés chaque année, pour une population de cinq

millions de personnes exposée à cette maladie et vivant principalement sur les hauts plateaux. Pour la seule année 2012, l’épidémie a emporté 260 personnes, soit le quart des cas mortels signalés dans le monde cette annéelà. « Nous avons 44 districts qui sont reconnus comme étant les foyers de cette maladie. Mais depuis quelques années, on constate qu’elle touche de nouveaux districts et se rapproche de la capitale », explique le Dr Luc Herman Randrianirina, directeur des urgences et de la lutte contre les maladies négligées. « Ce n’est pas un fantasme. Depuis trois ans, on a des cas avérés près du dépotoir public d’Andralanitra », convient le Dr Minosoa Rajerison, responsable de l’Unité peste au sein de l’Institut Pasteur de Madagascar. Mais le plus préoccupant est que la peste bubonique - la forme la plus contrôlable d’un point de vue médical - est aujourd’hui relayée par la peste pulmonaire (ou pneumonique), bien plus dangereuse et extrêmement contagieuse. Dans ce cas de figure, le bacille pénètre directement dans l’organisme par les poumons (et non par la peau, après une piqûre de puce, comme c’est le cas avec la peste bubonique). Même avec un traitement antibiotique approprié, cette forme de peste est souvent mortelle en quelques jours par œdème pulmonaire aigu et défaillance respiratoire. D’après le Dr Luc Herman Randrianirina, ces cas de peste pulmonaire sont notoirement en depuis hausse ces dernières années. « Le bacille Yersinia pestis flotte dans l’air et s’attrape par la respiration. Les transports publics facilitent naturellement sa propagation. » Une situation de pandémie tellement préoccupante que des émissaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont été envoyés au début de l’année pour

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mettre sur pied des stratégies de combat. La terrible peste noire qui avait fait près de 25 millions de morts entre 1347 et 1352, soit plus d’un tiers de la population européenne, est toujours dans les mémoires. Mais n’appartenant pas qu’au passé : aux États-Unis, elle ne tue chaque année pas moins d’une cinquantaine de personnes. Le gouvernement malgache a mis en place une politique nationale pour combattre le fléau. Des agents de santé descendent sur le terrain pour sensibiliser les populations et faire des diagnostics s’ils rencontrent des cas suspects. On sait que la maladie est en relation directe avec la déforestation qui pousse les rats vers les zones habitées, avec des pics d’invasion entre juillet octobre. Madagascar est depuis deux ans le premier pays au monde où la peste sévit avec une telle sévérité. En nombre de cas détectés, il a largement dépassé le Congo qui a tenu pendant des décennies cette place. « Il ne faut pas non plus paniquer. En fait, les chiffres n’ont pas beaucoup changé », fait valoir le Dr Éric Bertherat, médecin spécialisé dans le contrôle des maladies épidémiques à l’OMS. En effet, Madagascar dispose d’une technologie assez avancée pour diagnostiquer la peste en un temps record, ce qui n’est pas le cas au Congo. « Là-bas, beaucoup de cas avérés ne sont pas déclarés aux agents sanitaires », précise le scientifique. Ce qui ne donne pas une idée précise de la réalité. Il existe bien un vaccin contre la peste bubonique, mais il n’est plus fabriqué à grande échelle, étant réservé à des personnes fortement exposées à la maladie (militaires, médecins), avec des effets secondaires importants. De nouveaux essais de vaccins sont néanmoins en cours au Canada depuis 2005. Solofo Ranaivo


Fanfare

SANS FRONTIÈRES

Trois ans après les projets Octopus et Babel Brass Band, Fanfares sans frontières remet le cap sur Madagascar. Le big band sera à Antsirabe le 21 avril pour huit semaines d’intervention pédagogique au profit de l’association Les Enfants du soleil. Explication de Damien Beneschi, un des responsables, depuis Katmandou, au Népal, où le groupe est en tournée...

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Bientôt de retour à Madagascar... C’est une destinations qu’on adore, nos actions ont toujours eu un excellent accueil ici. En 2011, on est venus dans le cadre du projet Octopus, qui nous avait également menés au Cambodge et au Népal. En 2013, on est revenus pour le projet Babel Brass Band après avoir tourné en Equateur et au Cameroun. Cette année, on est là pour Ooga Chaka, une fanfare solidaire constituée de dix bénévoles. La démarche est toujours la même : partager notre passion de la musique en animant des ateliers d’éveil musical auprès d’enfants défavorisés dans tous les pays que nous traversons. A Madagascar, on intervient plus précisément en faveur de l’association Les Enfants du Soleil, mais on est prêts à rencontrer d’autres acteurs associatifs, ne serait-ce que pour partager un après-midi musical ensemble. Quelles genres d’activités proposez-vous ? On est très polyvalents dans tout ce qui se rapporte à la musique. On peut animer des ateliers de corporythme (percussions corporelles), de soundpainting (improvisations gestuelles), de chant, de danse ou encore de création d’instruments à partir de matériaux de récupération. A Antsirabe, on va se consacrer pendant huit semaines aux Enfants du soleil. C’est un temps suffisamment long pour réaliser

Le big band solidaire


ASSOS un travail en profondeur avec eux. Travailler sur le rythme est très formateur quand on s’adresse à des gamins en grande précarité, qui ont toujours été livrés à eux-mêmes. C’est un langage qu’ils comprennent spontanément et par lequel ils sont capables de faire passer beaucoup de choses. C’est le but du grand spectacle qu’on proposera au public à l’usage de ces stages. On veut tout simplement leur réapprendre le plaisir du partage. Pourquoi la musique ? Parce qu’on est des musiciens plus que des éducateurs, même s’il y a parmi nous des psychologues ou des ingénieurs. On est là d’abord parce qu’on aime ça, au sens d’« amateurs », et qu’on croit en la valeur universelle et rassembleuse de la musique. Pour le

côté fun, la fanfare Ooga Chaka est capable de jouer sur tous les registres, aussi bien du jazz, du funk que de l’afrobeat. On en donnera un aperçu en donnant un concert au Kudéta, à Tana, le 17 avril. Les projets à venir ? Un collectif fanfare issu du réseau Fanfare Sans Frontières sera là en même temps que nous, mais concentrée sur Fianarantsoa. Il y aura encore très certainement deux, voire trois fanfares qui se rendront à Madagascar au cours de l’année 2014 pour initier des actions de solidarité de ce genre. Bref, ça va faire du bruit ! Propos recueillis par Henintsoa Mampionona Contact sur www.nocomment.mg


B rigade

cynophile Rattachée à la gendarmerie nationale, c’est la seule brigade cynophile de l’île au service de l’Etat. Détenteurs du « certificat d’aptitude à la piste », spécialisation pistage au sol et antistupéfiants, ses huit flics canins ont statut d’« auxiliaires de la loi », prêts à intervenir en toutes circonstances dès que le devoir les appelle.

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Photos : Parany Ranaivozanany


GRAND ANGLE

LÂCHEZ LES CHIENS !

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e Centre de reproduction et de formation de dressage canin (CRFDC) est une des brigades d’élite de la Lgendarmerie nationale. Elle est composée de huit chiens

policiers, dont six sont spécialisés dans le pistage (détection de traces olfactives au sol) et deux dans l’antistupéfiants. L’équipe fait entre deux et huit interventions par jour, parfois plus. Bien qu’ayant son siège à Ivato, la brigade cynophile peut être appelée à intervenir sur l’ensemble du territoire, pas seulement à l’aéroport pour détecter l’entrée illégale de stupéfiants. Le gendarme principal de classe exceptionnelle (GPCE) Jeannot Honoré Rakotonarivo, adjoint au commandant de l’unité, est affecté à la brigade cynophile en qualité de maître-chien depuis presque 19 ans. Pour cela, il a suivi une formation de deux ans et demi en cynotechnique, plus une année d’approfondissement au sein de la gendarmerie française. Il a déjà eu trois chiens sous sa tutelle, un chien à la fois comme le stipule le règlement. « C’est mieux comme ça, car ils sont jaloux, ils n’aiment pas qu’un autre chien prenne la place dans le cœur de leur maître », fait valoir Jeannot Honoré Rakotonarivo. Son chien à lui s’appelle Rex. Un berger allemand comme l’ensemble des protégés de la brigade. Il le suit depuis qu’il a trois mois. Huit heures par jour en moyenne, c’est dire qu’ils se connaissent bien D’ailleurs, l’animal n’obéit qu’à lui sur le terrain, même si d’autres auxiliaires canins peuvent s’en occuper en dehors des missions : par exemple, le conducteur qui est chargé de le promener, le cuisinier qui lui remplit sa gamelle, celui qui lui fait prendre sa douche et le débarrasse

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des puces. « C’est un vrai pro. Il a un flair fantastique; en cas de pépin, il réagit à la seconde sans jamais perdre son sang froid », souligne Jeannot Honoré Rakotonarivo. Et pour cause, Rex est détenteur de son « certificat d’aptitude à la piste », spécialisation pistage et antistupéfiants. Un document tout ce qu’il y a de plus officiel, délivré par le procureur de la République. « Ils sont des auxiliaires de la loi et ils ont la totale confiance du tribunal », souligne le lieutenant Jean François Evelotaha, commandant de l’unité. Deux des huit chiens de la brigade sont spécialisés dans l’antistupéfiants, la recherche du rongony (chanvre indien) plus précisément. « Nous nous cantonnons à cette substance car nous n’avons pas les moyens financiers d’acheter de la cocaïne ou de l’héroïne pour leur entraînement », expose le lieutenant. Si le berger allemand est le plus employé pour ce type de missions, c’est qu’il est réputé plus vif que les autres. « L’entraînement de pistage d’un berger allemand ne dure que quelques semaines contre au moins six mois pour les autres chiens. Et avec lui, le risque d’erreur est quasi nul. Ses capacités olfactives sont telles qu’il peut renifler un objet suspect à 2 km de distance », précise l’officier. Si le résultat de l’intervention est parfois négatif, ce n’est jamais tout à fait à cause du chien. Des facteurs extérieurs peuvent perturber son intervention. La pluie, par exemple, son odorat est moins efficace dès que la pluie tombe. Ou trop de temps écoulé entre l’acte commis et le moment d’intervention; plus le temps passe, plus l’odeur se dissipe. « En ville, à cause de la circulation et de la pollution, l’odeur laissé par le malfrat peut disparaitre en l’espace d’une demi-journée. Dans la campagne, elle va rester plus de deux jour. »

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Les chiens policiers commencent à ne plus être fiables à partir de huit ans, l’âge de la retraite pour eux. La décision, signée par le procureur de la République, est prise sur ordonnance d’un vétérinaire assermenté. Le chien retraité est ainsi remis à son maître qui devient son seul propriétaire. Dorénavant, c’est lui qui prendra en charge toutes ses dépenses. Mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas. Solofo Ranaivo

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B aie d'Antongil © Marc Gansuana

Le Programme marin du patrimoine mondial de l’UNESCO vise à la sauvegarde et à la conservation des grands écosystèmes marins de la planète. Après la Grande barrière de corail et les îles Galápagos, c’est au tour de la baie d’Antongil de faire valoir sa biodiversité exceptionnelle.

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BIENTÔT AU PATRIMOINE MONDIAL


ce jour 46 sites (sur 936 potentiels) sont inscrits au patrimoine À mondial marin de l’UNESCO, mais deux seulement sont localisés dans la zone de l’océan Indien : le parc d’iSimangaliso

en Afrique du Sud et l’atoll d’Aldabra aux Seychelles. C’est évidemment peu compte tenu du nombre de zones maritimes de « valeur universelle exceptionnelle » que recèle cette région. C’est le critère pour entrer dans la liste de l’UNESCO, selon le Programme marin du patrimoine mondial de 2005. Autrement dit, se présenter comme un environnement marin doté de caractéristiques biologiques et écologiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète et dont la disparition serait une perte irréversible pour le patrimoine commun. En 1981, La Grande barrière de corail en Australie est ainsi devenue le premier site marin à être inscrit. D’autres ont rapidement suivi, en reconnaissance du fait que la moitié de l’humanité dépend des océans pour l’alimentation, le commerce et l’énergie. C’est le cas notamment des Îles Galápagos en Équateur ou du récif de Tubbataha aux Philippines. Et bientôt, sans doute, de la baie d’Antongil au nord-est de Madagascar. Elle figure parmi les six nouveaux candidats de la région occidentale de l’océan Indien susceptibles de figurer prochainement sur la fameuse liste, aux côtés notamment des îles Glorieuses et des îles Éparses dans le canal

NATURE de Mozambique. Telle est en tout cas la recommandation d’une équipe scientifique internationale mise sur pied en 2011 sous l’égide de l’UNESCO et de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN). Si Antongil, la plus grande baie de Madagascar (2 800 km²), est en si bonne position, c’est qu’elle fait état d’une biodiversité tout à fait remarquable avec plus de 140 espèces de poissons, dont 17 sont des requins. On y trouve également 13 espèces de mammifères marins, comme les dugongs et autres cétacés de type baleines à bosse, plus quelques espèces rares de tortues. Les forêts bordant la baie n’en sont pas moins exceptionnelles puisqu’abritant près de la moitié de la flore et de la faune malgaches. Elles sont réparties en trois aires protégées : les parcs nationaux de Masoala et de Mananara, et le parc naturel Makira, la plus grande des aires protégées de la Grande Île. Car ces zones ont constamment besoin d’être protégées par ces fléaux récurrents que sont la pêche illégale et la destruction de la mangrove. Andoniaina Bernard Contact sur www.nocomment.mg

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Evatraha Posé sur la côte rocheuse à une quinzaine de kilomètres de Fort-Dauphin, le village de pêcheurs d’Evatraha est l’un des pôles touristiques les plus en vue de la région Anosy. Une étape obligée avant l’exploration des criques sauvages de la baie de Lokaro et ses plages de sable blanc.

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ENTRE CHASSE ET PÊCHE


a longtemps été la « chasse gardée » des Réunionnais Esaison,vatraha aimant taquiner le gibier des marais à la chevrotine. En de juin à septembre, le village pouvait accueillir jusqu’à

Fort-Dauphin

ESCALES

capacité de douze lits déclinés en chambres simples, doubles ou 10 000 touristes. « Pouvait » car la crise de 2009 est passée par triples, en fait une structure idéale pour les groupes. Une cuisine là, même si l’animation ne demande qu’à reprendre, servie par tout équipée est mise à la disposition des visiteurs, mais Patrice des spots d’exception, propices à toutes sortes d’activités nature : chasse, pêche, Patrice Fleurie sports nautiques, trekking. Patrice Fleurie, (debout à dr.) la cinquantaine athlétique, est l’un de ces vous attend à son gîte. Réunionnais qui « pratiquent » le village depuis des années : deux décennies en ce qui le concerne. « C’est un copain vétérinaire qui m’en a parlé à La Réunion. Comme j’adore la chasse, je suis tombé littéralement amoureux de ce coin. » À tel point qu’il décide de s’y installer en 2005 avec sa femme Jihnie, une Malgache originaire de la côte Ouest, et leurs deux enfants. Dans la foulée, il crée la société Fleurie Voyages spécialisée dans les excursions aventures depuis Fort-Dauphin et les séjours chasse et pêche. Son plus produit, des formules à la carte adaptées à toutes les demandes, puisque peut également se charger de vous préparer ces petits plats créoles c’est vous qui créez votre menu en fonction de votre condition gorgés de soleil dont il a le secret. À moins qu’il ne vous serve la physique, votre budget ou le temps dont vous disposez ! pièce chassée ou pêchée du jour. Si vous avez choisi l’option pêche « Je reçois aussi bien des sportifs que des randonneurs qui au gros, il y aura peut-être du marlin au menu… ne sont pas là pour la performance. Je fais du sur-mesure : des Pour la chasse, sa grande passion, Patrice saura vous guider circuits accompagnés d’une journée à une semaine avec options dans un magnifique paysage de mangroves et de forêts où croît quads à la demande. Comme mode d’hébergement, la maison toute une population typique de pandunus (vacoas), de viha en ville tout confort, le gîte de brousse ou le bivouac. » Pour le (oreilles d’éléphants), de ravinala (arbres du voyageur) gîte, ça se passe précisément au village d’Evatraha dans une belle ou de népenthès, ces orchidées carnivores grandes construction en pierres sèches et de bois, baptisée Mon repos. Sa consommatrices d’insectes qu’elles absorbent au moyen

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chevrotines). « Pour moi, la configuration idéale est d’accompagner un groupe de quatre chasseurs pour une dizaine de jours avec un bon équilibre chasse, repos et découverte de la région. » Un tourisme parfaitement responsable et respectueux des équilibres naturels. Ici, les canards sauvages et les pintades sont de véritables fléaux pour les rizières, on peut donc parler de chasse « utile ». Si vous avez la passion du terrain, c’est ici que ça se passe. Alain Eid Photos : Bernard Wong Contact sur www.nocomment.mg

© ORTFD

de leur suc digestif. C’est ici le domaine des bécassines des marais (keta keta), des pigeons verts, des francolins (tsotso), des sarcelles, des canards et des pintades sauvages (akanga). Pour les plus sportifs, la chasse au potamochère (porc sauvage), uniquement de jour, est le must proposé par Patrice, toujours accompagné de son fidèle labrador. Attention, la chasse est réglementée (de mai à octobre pour le gibier à plumes) et le nombre de cartouches strictement compté (un fusil par chasseur, soit une centaine de cartouches et 10

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Nosy Boraha Des trésors toujours engloutis, témoins de la vie intense que protégeait la baie de Sainte-Marie.

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Que d’histoires pour


Sainte-Marie

ESCALES

L’île de Sainte-Marie (Nosy Boraha) est un véritable jardin qui s’étend nonchalamment à quelques encablures au large de la verdoyante côte Est malgache. Que de péripéties cependant avant que cet Éden ne connaisse le calme olympien qui la caractérise aujourd’hui.

utre les grands cétacés marins, dont les baleines à bosse, les O pirates (et leur célèbre cimetière) font la réputation de l’île de Sainte-Marie. Ce sont néanmoins à de grands navigateurs que

l’on doit la découverte de cette île paradisiaque. Diego Diaz qui accompagnait Vasco de Gama lors de sa découverte de la route des Indes, croise quelques années plus tard au large de Madagascar. Il aperçoit, le jour de l’assomption 1503, une île qu’il baptise Santa Maria. Un siècle plus tard, ce sont vraisemblablement des Hollandais qui entrent les premiers en contact avec les habitants locaux. Au milieu du XVIIe siècle, Jacques Pronis installe, au nom du jeune roi Louis XIV (il a 5 ans), un comptoir de la Compagnie des Indes. Avant de mourir « des fièvres », il aura pu apprécier la gentillesse légendaire de ses habitants qui ne s’est jamais démentie. De la fin du XVIIe siècle au début du XVIIIe, ce sont les pirates qui vont alimenter les chroniques de la zone sud-ouest de l’océan Indien, base arrière idéale afin de piller les galions espagnols ou autre navires qui emmènent les pèlerins à La Mecque. Les plus célèbres de ces malfrats vont épouser les reines et certains, tel l’anglais John Plantain, iront jusqu’à se proclamer Roi de Madagascar ! Les Corsaires du Roy de France anéantiront le commerce de ces

un jardin !

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« écumeurs de mer » et de 1750 à 1960, l’île deviendra une île française parfaitement pacifiée. La légende voudrait que la reine Betia ait offert l’île, en cadeau de mariage, au caporal « La Bigorne » et que celui-ci en fit don au Roi de France. Si cette belle histoire n’est que romance, la présence des pirates a été, à nouveau, attestée par la découverte de nombreuses épaves de navires coulés aux abords immédiats de l’îlot Madame. Un partenariat entre l’archéologue américain, Barry L. Clifford et le comité interministériel de gestion des épaves maritimes de Sainte-Marie va d’ailleurs permettre d’autres expéditions sous-marines. Les précédentes avaient permis de remonter à la surface de très nombreux artéfacts (imposants canons, porcelaines chinoises aux belles décorations de couleur lapis-lazuli et… quelques pièces d’or) trouvés sur deux épaves. Il en reste une demi-douzaine à explorer, échouées à 20 m de profondeur, à quelques dizaines de mètres au large des quais du port. Dans le cadre de ce partenariat, il est prévu la réhabilitation du musée de Sainte-Marie qui deviendrait le grand musée de la marine de l’Océan Indien. Un atout touristique supplémentaire pour Nosy Boraha qui s’apprête à connaître un nouvel élan avec la fin de la construction de la route qui mène jusqu’à l’extrême Nord. Espérons que quelques forbans des temps modernes n’auront pas la mauvaise idée de vouloir ajouter quelques lignes à la longue histoire de l’île Sainte-Marie dont les habitants aspirent tous à une totale quiétude au cœur de leur « île-jardin ». Texte et photos : Richard Bohan



La Réunion

Débarqué à Diego en janvier dernier, le marionnettiste réunionnais Fabrice Boutet participera en mai à une importante résidence de trois semaines qui réunira des troupes de théâtre malgaches et étrangères. Objectif, l’élaboration d’un spectacle commun. autour de ces drôles de poupées de bois dont la vie ne tient qu’à un fil...

COUSINS/COUSINES

mètre 90 et la gueule de Vincent Cassel, FabricBoutet pourrait faire peur 1marionnettes aux vieilles dames croisées dans la rue. Pourtant, grâce au théâtre et aux comme moyen d’expression, il est plutôt pacifiste dans l’âme et

dans ses interventions. Quand il déambule en mode théâtre d’improvisation, déguisé, jouant avec les situations de la vie quotidienne tout en utilisant le décor de la rue, il les fait plutôt rire, les vieilles dames. Fabrice Boutet est intermittent du spectacle à La Réunion. Formé au cirque, au théâtre de cabaret et au slam, il s’intéresse avant tout au « théâtre social », vecteur d’insertion, d’intégration. En janvier 2014, il s’en va à Antsiranana (Diego Suares) créer de nouvelles passerelles artistiques entre Madagascar et La Réunion. C’est là qu’il participera en mai à une résidence de trois semaines en compagnie d’une vingtaine d’artistes d’Europe et de l’océan Indien, dans le cadre des spectacles Les voix de la marionnette. Le Collectif ZonZons de La Réunion et de France métropole y partagera une semaine d’écriture collective avec les artistes malgaches de la Compagnie Zolobé, suivie de deux semaines de conception et de mise en scène. Des ateliers artistiques sont prévus avec les habitants de Diégo : petits et grands vont pouvoir s’initier à la création de personnages et à l’écriture de scénarios. Silo fait lui aussi partie de l’aventure. L’initiateur de ce curieux projet de rencontres à Diégo est le théâtre des Guignols de Lyon. Ce théâtre est justement en train de faire reconnaître le personnage de Guignol, marionnette créée à Lyon en 1808, au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ! L’ancien directeur des Guignols de Lyon s’appelle Filip Auchère. Natif de Madagascar, il n’a cessé entre 2008 et 2011 de transmettre sa passion à plusieurs marionnettistes malgaches. D’où ce lien privilégié tissé jusqu’à aujourd’hui avec la Grande Ile. Pour Fabrice Boutet, la marionnette est un « croisement entre différentes disciplines artistiques », mêlant

Guignol

à Diego

création de décors, inventions de personnages et écriture. « Qu’elle dénonce ou parodie les pouvoirs en place, elle a toujours été un moyen d’expression populaire », souligne-t-il. Et si Guignol est à jamais inscrit au patrimoine culturel français, la marionnette prend peu à peu sa place dans le paysage culturel malgache. Julien Catalan Contact sur www.nocomment.mg

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GASTRONOMIE

INTERVIEW GOURMANDE

Fabiola

DEPREZ

Au Lokanga, les saveurs asiatiques, malgaches et européennes cohabitent dans un bel esprit fusion. Si Fabiola Deprez, la maîtresse des lieux, s’enthousiasme pour la cuisine birmane ou thaïlandaise, sa redécouverte de la gastronomie malgache traditionnelle vaut largement le détour.

ien ne destinait Fabiola Deprez à R la restauration. Après de hautes études (HEC) à Paris, elle intègre le

du Lokanga 88

milieu des agences de voyage, jusqu’à ce que l’occasion se présente pour elle de concrétiser son rêve de monter un hôtel de charme dans la Haute Ville. En octobre 2011, le Lokanga ouvre ses portes à Ambohimitsimbina, avec son petit jardin, sa terrasse si romantiques et sa vue à 180° sur Tana. Le restaurant quant à lui ne fonctionne que depuis avril 2013 avec à la carte un vaste choix de cuisines du monde… et malgache. Présentez-nous votre style… Tout ce que j’aime est à la carte, particulièrement la cuisine asiatique. Un cuisinier indien qui a travaillé à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande est venu former l’équipe, cette année. Comme j’ai grandi ici, j’ai aussi un faible

pour la cuisine malgache : romazava aux fruits de mer, maskitas… Nous avons aussi revisité des desserts malgaches, comme le koba que nous faisons sous forme de mousse, les mofo gasy sauce chocolat ou le menakely au caramel. Toutes les tartes, pains, foie gras, glaces sont faits maison. Quels sont vos produits de prédilection ? En ce moment, le fruit du baobab. Nous proposons un cheesecake au coulis de baobab, mais aussi du fromage blanc au coulis de baobab, un magret de canard au coulis de baobab… En Afrique de l’Ouest, il est beaucoup utilisé pour faire des glaces ou des jus. À Madagascar, c’est bien plus rare ; je n’en ai jamais vu dans un restaurant, ni même en bord de route. Les ingrédients récurrents de vos plats ? Le sweet chili, une épice indienne un peu forte mais plutôt sucrée. Également la cardamine, la menthe, la citronnelle, les graines de sésame, la coriandre et les classiques de Madagascar comme la vanille et le gingembre. Le genre de cuisine que vous n’aimez pas ?


Récemment, je suis allée au Laos j’ai été très déçue par leur cuisine. Étonnant car pays voisins savent vraiment utiliser les épices et herbes. Votre plat préféré ? Le Bunny Chow, un plat d’inspiration malaisienne : un ragoût de viande de bœuf qu’on met dans un pain aux céréales, accompagné de sauces menthe et yaourt. Votre boisson préférée ? Le capuccino, encore mieux si c’est fait avec du Nespresso. What else ? À quelle fréquence changez-vous votre carte ? La dernière fois, ça doit remonter à trois ou quatre mois. Dès que l’équipe est formée à un nouveau plat, nous l’intégrons à la carte. Comment vous y prenez-vous pour créer vos plats ? Un chef indien vient régulièrement au Lokanga pour former à de nouveaux plats. Des amies m’ont aussi fait connaître la recette du carrot cake et du cheesecake, de vraies recettes comme à la maison. Je m’inspire aussi beaucoup de mes voyages, j’y prends parfois des cours de cuisine.

Des chefs modèles ? Je suis admirative de la dextérité des cuisiniers de street-food en Asie du Sud-Est. J’adore l’ambiance de ces restos de rue, on y rencontre aussi bien l’ouvrier que le costard-cravate. Votre recette du moment ? Nous venons d’intégrer le Butter Chicken, du poulet mariné dans du yaourt et des herbes, servi dans une sauce tomate. Votre prochain dîner ? Une bonne crêpe caramel beurre salé chantilly au Phare, avec mes enfants. Votre actualité ? Nous avons une formule tapas depuis environ trois mois, nous les servons surtout le soir pour l’apéro. Depuis ce mois, nous proposons aussi des brunchs le samedi et le dimanche à partir de 10 heures, avec un assortiment de spécialités salées : bouchons, brochettes, makis, riz briyiani, et des desserts comme les tartes sucrées ou les brownies au chocolat. Propos recueillis par Joro Andrianasolo

Recette du mois : Tarte Tatin aux pommes

Ingrédients

Préparation

Pour la pâte sablée : • 120 g de beurre • 200 g de farine • 2 jaunes d’œufs • 60 g de sucre • 1 pincée de sel

Pour la pâte sablée : dans un saladier, mélanger à la main le beurre ramolli, les 2 jaunes d’œufs, le sucre, le sel et la farine jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène mais assez friable. Pour la garniture : couper les pommes en lamelle et saupoudrer de vanille. Faire fondre le sucre en caramel et y rajouter les pommes. Puis étaler la pâte. Présenter l’assiette avec une boule de glace de fruits de saison.

Pour la garniture : • 400 g de pommes Golden • 200 g de sucre • 1 cuillerée à soupe de vanille en poudre

PAR FABIOLA DEPREZ DU LOKANGA

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GASTRONOMIE Salade du Lokanga

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PROPOSITIONS GOURMANDES PAR Butter Chicken


PAR FABIOLA DEPREZ DU LOKANGA Bunny Chow

Cheesecake et coulis de baobab

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LE VIN DU MOIS

GASTRONOMIE

L’AVIS DE L’ŒNOLOGUE « Le Château Gessan, une appellation Saint-Emilion Grand Cru, est exploité par la société civile d'exploitation viticole (SCEV) Gonzales Frères qui a racheté en 1980 cette propriété de 16 hectares sur la commune de St-Sulpice de Faleyrens. La société n'a eu de cesse d'allier le progrès permanent des techniques au respect des traditions. Ce cru à dominance Merlot, vinifié en cuves thermo régulées (béton et inox) et par longues macérations, ZOOM se distingue par son nez complexe, fermé avec des notes de tabac blond et d'épices, Producteur : Vignobles de Langoz et par sa structure tannique dense Appellation : Saint-Emilion Grand et complexe en bouche avec une belle Cru (Bordeaux-Libournais) longueur et un équilibre parfait. Cépages : Cabernet Franc, Cabernet Ce cru se montre gourmand et riche Sauvignon, Merlot dès trois à quatre ans, et gagnera en Millésime : 2006 complexité et finesse dans le temps. »

Pleins feux sur le Château Gessan 2006 LE COMMENTAIRE DU JIM (JEU INTERNATIONAL DE MADAGASCAR) « Le Château Gessan est un assemblage de Merlot et de Cabernet Franc, d’une grande souplesse, où s’expriment des nuances de fruits noirs mûrs (cassis) ; attaque ronde et gourmande, très agréable en bouche. Un vin de plaisir d’une couleur bordeaux intense et ourlée de reflets grenat. De par son appellation Saint-Emilion Grand Cru, ce vin de nature souple s’accorde très bien avec nos spécialités chinoises (canard laqué, poulet rôti, etc.

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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LE COCKTAIL DU MOIS Les filles c’est comme ça : ça parle, ça parle - de préférence en cassant du sucre sur les copines -, mais ça ne lève pas beaucoup le coude. Mais pas avec le Gossip Girl, le cocktail des commères qui adorent s’éclater à la liqueur de framboise avant de ramener leur fraise. Avec modération, bien sûr ! Ingrédients • 4 cl Girl Pink (litchi et framboise) • 4 cl eau gazeuse • 1 cl sirop de fraise • Morceaux d’ananas • Glace pilée

Le

Gossip Girl du Carré

Préparation Mixer dans un blender les 4 cl de Girl Pink avec les morceaux d’ananas. Ajouter l’eau gazeuse, puis les glaçons. Verser le sirop de fraise au fond d’un verre, y ajouter le mélange du blender en le versant délicatement sur le dos d’une cuillère afin que les trois étages de couleur se mettent en place. C’est prêt !

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR L A SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.



Look’s

CHEZ RAMASY

La tête de cochon ou look’s (déformation de lohan-kisoa) a une place de choix sur les tables malgaches, tout comme le tongo-kisoa ou pieds de porc. Servie entière, tout se mange sans en laisser une miette. Le Look’s chez Ramasy en a fait une de ses spécialités. Ben, mon cochon !

Tout est bon


SORTIR

À

Madagascar, on appelle Look’s (de lohan-kisoa, tête de cochon) ces établissements mi-gargotes mi-restaurants où les amateurs de porc sont sûrs de trouver leur bonheur. Témoin, le Look’s chez Ramasy à Andravoahangy, l’un des plus anciens et de plus réputés de la capitale. Depuis son ouverture en 1985, il s’est constitué une large clientèle d’habitués qui viennent s’y régaler à midi ou tard dans la nuit, en semaine comme le week-end. « Nous sommes ouverts de 10 h 30 jusqu’à minuit. Les gens qui viennent manger ici sont des employés, des étudiants ou des marchands. Des personnes qui n’ont pas le temps de rentrer chez eux pour déjeuner. On reçoit aussi des Mauriciens ou des Africains », souligne Razafimalala Marie Goréthie, la bien nommée et sœur du propriétaire. Plus de trente couverts sont servis tous les jours en service rapide. Pour préparer le cochon dans les règles de l’art, il faut compter près de 4 h 30 de cuisson afin que la couenne soit tendre et savoureuse à souhait. « Il faut d’abord bien la nettoyer et la faire mijoter avec des oignons ou tout simplement avec de l’eau et du sel. » Dans le cochon tout est bon, et les amateurs ne se gênent pas pour

choisir leurs morceaux préférés : le groin, les oreilles, les joues et surtout les yeux ! « Certains se battraient presque pour avoir les yeux en premier, chacun ses goûts », s’esclaffe Marie Goréthie. En accompagnement, du riz bien sûr et des haricots en sauce. Le Look’s Chez Ramasy propose d’autres plats malgaches et plus élaborés comme le lelan’omby (langue de bœuf), le henomby ritra (viande de bœuf en sauce), des saucisses, des côtelettes, du crabe et des camarons. « Il faut savoir diversifier les plats pour toucher une plus grande clientèle, mais c’est vrai que la tête de cochon est le plat le plus demandé. Peut-être parce que les gens n’ont pas l’habitude de la cuisiner chez eux. » Les plats varient entre 1 500 Ar pour le riz en sauce à 4 000 Ar pour les camarons. Le plat de tête de porc est quant à lui à 2 500 Ar. Concernant l’hygiène qui est parfois source de débat quand il s’agit de viande de porc servi dans les Look’s, Marie Goréthie est catégorique : « En 29 ans d’existence, nous n’avons jamais reçu une seule plainte. Pas une seule, vous pouvez me croire sur parole. » Cochon qui s’en dédit ? Marie Goréthie

dans le cochon

Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

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Golden Depuis cinq ans maintenant, le Golden fait le bonheur de tous les mordus du micro dans le quartier des 67 Hectares Nord-Est. Et pas qu’eux puisque le Golden a d’abord été un restaurant, et non des moindres.

Irène Mananjara dirige son affaire en or…

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ené par la charmante Irène Mananjara, 34 ans, le Golden M est l’un des endroits festifs incontournables des 67 Hectares Nord-Est. « À la base, c’était un hôtel et un restaurant gérés par mes

parents dans les années 90. Ils l’ont nommé Golden en référence à un établissement qu’ils aimaient beaucoup à Toliara. Le karaoké est venu plus tard… » La mue s’est faite il y a cinq ans, et depuis c’est bien l’activité karaoké qui attire le plus de clients. Ouvert sept jours sur sept à partir de 14 heures, il ne ferme que lorsque « le dernier client est rentré chez lui », précise la propriétaire gérante, en général aux alentours de 2 heures. Le karaoké proposé par le Golden a pour originalité d’être accompagné en live par Johnny, bassiste du groupe Mikea. « Ca fait partie des petites choses que les gens adorent trouver ici, d’autant que Johnny peut tout jouer. » Aussi bien le répertoire R’nB à la mode façon Marion que les dernières nouveautés tropicales des Tence

ON CONNAÎT


Mena ou Black Nadia, toujours très populaires au Golden. La grosse affluence correspond bien sûr au week-end, sachant qu’ici le week-end commence le jeudi ! « C’est assez incroyable, mais on a aussi des fêtards qui ne viennent que les lundis. Chacun fait ce qu’il lui plaît, aucune raison de les refuser. » Bien situé en bord de route, l’établissement est aussi connu pour son excellent rapport qualité prix. « La dernière fois qu’on a monté nos tarifs doit remonter à trois ans », opine Irène Mananjara. Si la consommation est obligatoire, les clients peuvent choisir leurs chansons en toute liberté, à raison de deux par table, les premiers arrivés étant bien sûr les premiers servis. « Quand on est vraiment plein, on passe à une chanson par table pour fluidifier. » Et plein, l’établissement le devient aux heures chaudes du week-end, bien qu’il ait une capacité d’accueil d’une bonne centaine de places. « On a nos habitués, certains font le chemin depuis Ilafy car ils savent qu’ici l’ambiance est toujours au top ! »

SORTIR Le Golden sait aussi varier les ambiances. Entre les cabarets concerts, les animations DJ (à partir de 22 heures), les soirées privées et Irène en personne qui ne se prive de pousser la chansonnette, il y a toujours quelque chose à voir. « Je suis une fêtarde, reconnaît la patronne. J’aime danser, m’amuser, chanter, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai mis en place le karaoké. Par ailleurs, je travaille dans le design de bijoux. » Le Golden devrait s’agrandir d’une terrasse à l’étage : « pour ceux qui ne veulent pas rester assis ici, et qui souhaitent admirer la vue sur le quartier. ». Quant aux habituelles idées reçues sur le quartier, Irène rassure : il y a un parking privé et trois agents de sécurité qui ramènent les clients jusqu’à leur véhicule si besoin est. « Les 67 Ha, ce n’est pas non plus Chicago. Personnellement on n’a jamais eu de problèmes et on fait en sorte pour que ça continue comme ça. » Message reçu !

LA CHANSON

Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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Branche mécanisée du maquettisme, le modélisme radiocommandé a ses adeptes à Madagascar à travers l’association MMR.COM. Trains, voitures, avions, navires… rien n’est jamais trop beau ni trop petit pour ces passionnés de modèles réduits. En voiture !

MR.COM n’est pas le nom d’un site internet, mais bien celui de l’association M Maquette et Modélisme Radio Commandé Océan Madagascar. « La seule association dédiée au modélisme radiocomandé à Madagascar », rappelle son fondateur

et actuel président Emmanuel Océan Justin Josoa Ramanoelina. « Je pratique depuis 2000. Je suppose qu’on le faisait tous dans notre coin, mais ce n’est que vers 2013 qu’on a vraiment commencé à communiquer entre nous, grâce à cette association. » Elle rassemble pour l’instant une quinzaine de modélistes de la capitale, mais devrait bientôt s’ouvrir aux régions, avec une extension déjà en cours sur Toamasina.


Modélisme

LOISIRS

Le petit monde du modélisme est extrêmement spécialisé, partagé entre fondus d’automodélisme, d’aéromodélisme, de modélisme ferroviaire ou naval, pour s’en tenir aux principaux. Océan Ramanoelina est quant à lui résolument auto. Parmi les fleurons de sa collection, une Porsche 911 et une Nissan Skyline, toutes deux à l’échelle 1/7 et roulant au méthanol. Il est intarissable sur les performances de cette dernière capable de pointes à 120 km/h ! « Tout petit, je mourrais d’envie d’avoir ma voiture, alors je m’en suis bricolé une à ma taille, et depuis je suis un vrai mordu », confesse-t-il. Un phénomène très en vogue chez les automodélistes, les véhicules à carrosseries Monster Truck, de gros engins aux roues démesurées, capables de franchir tous les obstacles. Côté portefeuille, le modélisme n’est pas l’activité la plus économique. « Toutes les pièces sont coûteuses et il faut souvent les commander à l’extérieur, surtout le moteur. Rien que les bougies, ça va chercher dans les 22 000 ariary pièce. C’est ça qui décourage les gens de s’y adonner. » C’est en partie pour palier ce problème que MMR.COM a été créé. « À plusieurs, c’est plus facile de trouver des pièces de rechange ou de faire des réparations », reconnaît le président. Prochaines étapes, trouver des pistes pour les sorties de l’association, enseigner le pilotage et proposer éventuellement de la location de modèles réduits.

RADIOCOMMANDÉ

« Les modèles réduits sont plus que de simples jouets téléguidés, c’est l’œuvre de véritables passionnés des sports mécaniques », souligne Océan Ramanoelina. À preuve, les premières rencontres entre modélistes sont parties d’une structure dédiée à la… personnalisation automobile, à savoir le Gapt (Groupement des associations des passionnés du tuning) qui réunit différentes associations de sports mécaniques. C’est donc sans surprise qu’on les a vues aux côtés de MMR.COM lors de la grande parade automobile qui fut donnée au parking Jumbo Score d’Ankorondrano en juillet dernier. Modèles réduits et modèles grandeur nature se retrouvaient logés à la même enseigne, avec partout la même passion pour les pistons, les roulements à bille, les culbuteurs et les soupapes. Car le modélisme se fait fort de reproduire à petite échelle le moindre de ces accessoires, mais surtout de faire fonctionner l’ensemble, ce qui le distingue de la simple maquette plutôt destinée à la décoration. Le modèle réduit diffère également du jouet télécommandé avec des fréquences radio plus élevées : on peut ainsi le faire se mouvoir dans un rayon de 500 mètres à deux kilomètres, contre deux à cinq mètres pour les simples jouets.

Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

Petits mais costauds

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Lancé en 2006 sous lamarque chinoise Chery, le SUV Tiggo est entre les mains du chanteur Heritiana du groupe Rebika pour un petit essai dans les rues de la capitale. Distribué par Continental Auto, ce 4x2 inspiré du Honda CR-V s’adapte aussi bien aux loisirs familiaux qu’à la conduite plus sportive. Vous avez dit crossover ?

PUISSANTE ET FLUIDE

Heritiana 104

roulé par le Chery Tiggo !

Il en a sous le capot ce Chery Tiggo avec ses quatre cylindres en ligne essence et ses seize soupapes. En version 4x2, il possède une boîte automatique à quatre rapports et la transmission est aux roues avant. De ce fait, la gestion électronique de la boîte est correcte et n’a rien à envier avec les autres boîtes auto de segment intermédiaire. Ce petit SUV (véhicule utilitaire sport) annonce une consommation de 8L aux 100 km. « La vitesse est un peu lente avant de passer à la deuxième, mais dès qu’elle est lancée, la voiture est très fluide », observe Heritiana.


TENUE DE ROUTE STABLE

Le Chery Tiggo assure une tenue de route impeccable grâce à ses suspensions de Type Mc Pherson et d’une barre stabilisatrice avec amortisseurs et ressorts hélicoïdaux. « Son amortissement est souple et sa vitesse est légère dès qu’on accélère. Il tient le cap surtout sur les routes mauvaises. De plus, l’angle de braquage est court », constate le chanteur. Il est autant à l’aise sur un long trajet que dans les rues de Tana. Il a un empattement de 2 510 mm pour un poids à vide de 1 420 kg. Ce crossover promet une sécurité sans faille grâce à la progressivité du freinage.

ESSAI DE STARS

CONFORT AU RENDEZ-VOUS

Avec une taille de 4,285 m de long et 1,765 m de large, ce SUV assure un confort au conducteur car il dispose d’un calepied pour le pied gauche et un maximum de profondeur pour allonger la jambe. L’arrière est spacieux pouvant accueillir trois passagers. Le coffre est tout est à fait exploitable. Roulez pendant plus de deux heures à bord du Tiggo n’est qu’un pur plaisir. Bien que la garde au toit soit réduite, il est d’une grande habitabilité. DES ÉQUIPEMENTS AU TOP

Malgré les jantes alliage de 16 pouces, le design est un peu classique et plastique mais les options sont abondantes. Le Chery Tiggo est équipé de régulateur de vitesse, de

répartiteur de frein, de rappels de commandes audio au niveau du volant, de freins ABS, d’un verrouillage centralisé, d’un détecteur d’obstacle et d’une direction assistée. Il présente de multiples espaces de rangement comme les porte-gobelets. « Il est confortable, bien équipé et habitable. Les finitions sont correctes », conclut Heritiana. Aina Zo Raberanto

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D actylo

rock Dedicated to L.C.N.

Actual textile Ensemble Charlotte

Photos : David Bioux & Mat Li

Monsieur le Directeur, sans même le savoir De tous les hommes, vous êtes le plus veinard ! Vous avez des (di bi di bi di bi di) Dactylos rock (di bi di bi di bi di) Elles sont les plus parfaites Elles tapent en chantant à tue-tête Woah ! Be bop a lula !


LA MODE !

Arabesque Robe Netlive 445 000 Ar Pochette perforée 185 000 Ar Collier barrette 80 000 Ar

Chaussures Gorgeous de chez Jet7 225 000 Ar

Elles travaillent le jour et la nuit Et même parfois tous les samedis Les dactylos rock (di bi di bi di bi di)

Dactylo rock (di bi di bi di bi di) Elles sont les plus parfaites Elles chantent en tapant à tue-tête Woah! Be bop a lula!

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Shamrock

Jet7

Écharpe 38 000 Ar

Veste Ekyog 155 000 Ar

Top 72 000 Ar Minishort 38 000 Ar

Débardeur Mango 75 000 Ar

Collier 38 000 Ar

Ceinture fleurie Promod 45 000 Ar Pantalons Mango 155 000 Ar Tenis montante Bensimon 150 000 Ar

Dans tous les bureaux De bas en haut Les dactylos tapent à gogo Et leurs patrons leur disent go ! Elles sont douces et très jolies Ce sont les plus belles filles de Paris Les dactylos rock (di bi di bi di bi di) Dactylo rock (di bi di bi di bi di)

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Team collectors by Tachou


Shamrock Combi-short fleuri 62 000 Ar Chaussures Aldo de chez Jet7 245 000 Ar

Jet7 Robe Mango 185 000 Ar

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Chaussures Gorgeous de chez Jet7 260 000 Ar


Arabesque Robe Caroline 390 000 Ar

Pour faire leur conquête Les directeurs perdent la tête Elles valent bien ça! (Elles valent bien ça!) Dans tous les bureaux De bas en haut On chantera très bientôt Le Rock des dactylos Go!

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Actual textile Top beautiful Short Charlotte


Strass Robe 50 000 Ar Sac 40 000 Ar

Fancy boutique Robe jus d'orange 179 000 Ar Collier 25 000 Ar

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Team collectors by Tachou


Fosa Robe 175 000 Ar Collier en soie sauvage 50 000 Ar

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Gemey Maybelline Eye Studio Master DR Khol Turquoise Rouge à lèvre Color Sensation 413 Delicate Baby Lipstick

Remerciements : Nikita & Linah Prise de vue : ABC La City, ProPneu Pirelli, Sicam Anosizato Make-up : Ainah Matisse avec les produits L'Oréal


Tana Sport Sweet Nike Athletic 180 000 Ar Top Fade Racerback 70 000 Ar Leggings Lift me up 190 000 Ar Chaussures Dance Urlead 280 000 Ar

Monsieur le Directeur Sans même le savoir De tous les hommes Vous êtes le plus veinard Vous avez des (di bi di bi di bi di)

Dactylos Rock (di bi di bi di bi di) Elles sont les plus parfaites Elles tapent en chantant à tue-tête Woah ! Be bop a lula! (Be bop a lula !)

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Leila Rose, une Anglaise qui ne manque pas d'idĂŠe.

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K ameleon Rose


LA MODE ! Non, ce n’est pas une nouvelle espèce de caméléon retrouvée dans les forêts malgaches, mais bien une marque de vêtement créée par Leila Rose. Une révolution dans le monde de la mode et du design car une de ses particularités est de pouvoir se porter de 52 façons différentes…

à Madagascar depuis 2012, Leila Rose, une Anglaise Iounstallée de 28 ans, n’a jamais côtoyé l’univers du design, du stylisme de la mode. Chez elle, à Plymouth, elle était plus familiarisée

avec les pansements et les petits ou gros bobos, étant médecin de formation. « Soigner les gens c’est un beau métier, mais je pense que ce n’était pas ma voie. J’ai donc décidé de tout quitter en 2011 pour suivre une formation en design au Plymouth College of Art. » Après avoir été bénévole dans un hôpital à Toliara en 2007, elle fait un tour du monde, et revient finalement se poser à Madagascar, pays pour lequel elle a un vrai béguin. « L’idée de Kameleon Rose est née en parlant avec des voyageurs qui se plaignent souvent de ne pas trouver à Madagascar de vêtements adaptés à leurs activités. Comme je savais qu’il y a une tradition textile dans le pays, j’ai décidé de lancer ma propre marque en 2012. » Depuis, Leila Rose s’est fait connaître grâce à ce vêtement vraiment multifonctions qui se décline en cinq coloris (rouge, bleu, noir, gris, vert) et se transforme tout à tour en pantalons, robe, jupe, pull, t-shirt, poncho, sarouel, écharpe, bandeau, voire oreiller ! « Les clients peuvent aussi inventer

d’autres façons de le porter », précise-t-elle. La jeune femme a également créé le wrap qui permet de mettre son portefeuille à l’abri des pickpockets. « Je pense que mon inspiration vient du fait que mon cerveau voit toujours les choses dans tous les sens possibles. J’aime porter les vêtements différemment. Par exemple, il m’arrive de mettre une chemise en enfilant les pieds dans les manches… » Excentriques, ces Anglais ? « Étrangers ou Malgaches, tout le monde adore l’idée de pouvoir se transformer avec le même vêtement à tout moment de la journée. » Soucieuse de l’environnement, elle opte pour une matière bio et douce à savoir le bambou qu’elle importe de Chine. Par contre, tout ce qui relève de la confection se fait dans des usines à Tana, comme la fabrication des boutons en corne de zébu. « On défend l’authentique et le naturel, comme les shorts en bambou et les sandales en pneu de voiture. » Les produits peuvent s’acheter en ligne ou dans les boutiques du Sakamanga Antsahavola et au Mama Benz Concept Store Antanimora pour un prix compris entre 50 000 et 110 000 Ar, petit guide d’emploi inclus. Prochaine étape, le lancement de produits en coton bio… En attendant, Leila Rose prépare son défilé pour le samedi 26 avril au Café de la Gare à Soarano. Les bénéfices seront reversés à une association pour aider les enfants à aller à l’école. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

52 FAÇONS D'ÊTRE BELLE !

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Bruno

CHÂTEAUNEUF

Chez Max et les Ferrailleurs, on fait forcément dans la (belle) ferraille, mais aussi dans la dentelle et à coup sûr dans l’affiche. Publicitaires ou de cinéma, celles que Bruno Châteauneuf restaure et collectionne depuis trente ans sont en tout point exceptionnelles. Plus d’un siècle d’affichage à admirer sur place, avec de vraies raretés.

runo Châteauneuf, dit Max, est une figure bien connue du B milieu des chineurs, des collectionneurs et des amoureux d’art. S’il a choisi de baptiser sa brocante du centre-ville Max et les Ferrailleurs, c’est en relation directe avec l’une de ses passions les plus constante : l’affiche. « C’est le titre d’un film des années 70 avec Romy Schneider et Michel Piccoli, mais également une affiche magnifique », considère-t-il. Les affiches, qu’elles soient de cinéma ou publicitaires, il ne fait pas que les collectionner et les admirer. Il les restaure et les conserve selon la technique de l’entoilage consistant à remettre à neuf (ou quasi) un document déchiré, taché ou mangé par les vers, en le marouflant : « J’applique de la colle d’amidon sur un

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Toujours à l'affiche


support et je fixe l’affiche dessus avec un système de raclette. » Plus facile à dire qu’à faire, car les gestes de l’entoileur sont d’une précision infinie. Venu du monde de la publicité, il s’est pris de passion pour les affiches anciennes il y a une trentaine d’années, après s’être intéressé un temps aux plaques émaillées. « Sans se présenter exactement comme des peintres, les affichistes pouvaient faire preuve d’un talent extraordinaire. Des gens comme Cappiello, Steinlein ou Paul Colin qui ont vraiment marqué leur époque. » Reconverti dans la brocante, c’est en France qu’il a pu constituer le plus gros de sa collection riche aujourd’hui de 2 500 pièces. « Ce n’est pas en remuant la ferraille à la Réunion Kely et à Isotry que je peux en dénicher. À Madagascar il n’y a pas de foires à la brocante, pas de réseaux d’antiquaires. Il faut se débrouiller tout seul, être à l’affût de ce que les gens jettent. » C’est pour cette raison qu’il s’octroie deux voyages par an en France, histoire de voir ce qui circule dans les brocantes hexagonales. Chiner peut être une activité rentable, mais à condition de lui consacrer beaucoup de temps et de posséder une réelle culture dans sa spécialité. « Avec un peu de chance on peut trouver sur une brocante une affiche proposée à

DÉCO 150 euros qui vaut en réalité dix fois plus. Aujourd’hui, ça change un peu avec les enchères sur Internet, la pièce rare passe de moins en moins inaperçue. » Parmi les affichistes les plus cotés figure le Tchèque Alfons Mucha, fer de lance de l’Art nouveau vers 1900, dont les œuvres originales se monnaient jusqu’à 40 000 euros. « Il m’est arrivé de dénicher un jour un Mucha que j’ai acheté une centaine d’euros, pour le revendre 18 000 euros à un collectionneur. Ma plus belle prise à ce jour… » Max possède également quelques belles affiches malgaches de l’époque coloniale : « Elles annoncent des fêtes locales, une entreprise qui se crée, un grand magasin qui s’ouvre… J’aime beaucoup celles du Sport Club qui était à l’époque le rendez-vous des férus de tennis de la haute société. » Ajoutée à cela sa collection de quelque 350 tableaux de maîtres malgaches (Émile Ralambo, Henri Ratovo, Gaston Rakotovao), la visite chez Max s’avère de toute beauté. Joro Andrianasolo et Mourchidi Moussafiri Contact sur www.nocomment.mg


K okoa

CRÉATION

Avec un prénom comme ça, tout porte à croire que Perle, la fondatrice de Kokoa Création, était prédestinée à avoir une activité en rapport à la bijouterie. C’est dans son atelier de lapidaire que prennent vie ces gemmes qu’elle taille et facette avant de les monter sur bagues, colliers, ou boucles d’oreille.

oujours inspirée, Perle agrémente la moindre de ses créations T de sa touche kokoa, autrement dit sa touche « en plus ». De par sa formation en gemmologie à Avignon, en France, et en

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Perle, une gemnologue et lapidaire de haute facture.

lapidairerie à Antsirabe, elle est aussi capable de détecter les pierres chauffées se faisant passer pour des saphirs et autres arnaques ayant cours dans le milieu des revendeurs de pierres ! Parmi les minéraux qu’on trouve facilement dans la région des hauts plateaux, figure la tourmaline, une pierre semi-précieuse très convoitée en bijouterie. Attention, seuls le diamant, le rubis, le saphir et l’émeraude ont droit au titre de pierres précieuses, en raison précisément de leur extrême rareté qui en fait grimper le coût. Beaucoup plus abondante dans le sous-sol, la tourmaline n’est certes pas parmi les pierres les plus chères, mais son éclat vitreux et ses couleurs variées de rose à rouge en font un bijou des plus recherchées. Son nom tiré du cingalais turmali signifie « pierre aux couleurs mélangées » et c’est bien ainsi qu’elle s’offre au regard après être passé sous la pointe du lapidaire. A noter que


Antsirabe la tourmaline malgache est l’une des plus recherchées avec celles du Brésil, d’Afghanistan, du Nigéria ou du Mozambique. Chaque année, il s’en découvre de nouveaux filons du côté d’Ibity et d’Ambohimanambola. Pour autant, Perle ne se limite pas à ces carrières : elle emprunte souvent la route du Sud, vers Ambositra et Fianarantsoa, pour se fournir directement sur les lieux d’extraction. « Il a toujours des surprises quand on se déplace soi-même sur le terrain. Récemment, j’ai pu dénicher une variété de cristal de roche avec une inclusion fluide - une bulle d’eau emprisonnée à l’intérieur - ou encore du quartz à inclusion de titane... d’authentiques raretés ! » Retour à l’atelier, les pierres sont triées en fonction de la qualité des cristaux. Les plus opaques sont destinés à être sculptés ou à rester bruts, ceux présentant trop de défauts pour être facettés seront taillés en cabochon. Seules les qualités gemmes seront taillées à facettes. Pour le facettage, Perle travaille aux normes internationales avec un équipement de pointe. « Le facettage est l’opération

Un travail d'orfèvre…

DÉCO

par laquelle on va mettre en valeur à la fois la couleur et les qualités optiques du cristal. Selon le bijou à réaliser, cela peut prendre entre un et trois jours de travail. » Le sertissage, l’étape consistant à assembler et fixer les pierres sur le bijou, peut requérir de son côté jusqu’à une semaine de travail. Dans sa boutique, Perle expose les différentes sortes de gemmes qu’elle travaille. On peut également la consulter avec un modèle bien défini à réaliser sur mesure. Quoiqu’il en soit, chaque bijou est une pièce unique. Et pour ceux qui aimeraient assister au facettage d’une pierre, son atelier est ouvert au public en matinée de 8 heures à 12 heures. Enfin, dans le courant de cette année, Perle prévoit de sortir sa propre ligne de vêtements qu’elle compte associer à ses pierres. Pourquoi faire les choses à moitié, après tout ? Henintsoa Mampionona Contact sur www.nocomment.mg

UN VRAI PETIT BIJOU

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Poisson d'avril Jour béni pour tous les blagueurs, le 1er avril est traditionnellement synonyme de poisson de papier accroché dans le dos des distraits. Une tradition qui remonterait à la plus haute Antiquité.

la plus couramment retenue du poisson d’avril LFrance’origine serait un certain édit du 9 août 1564 par lequel le roi de Charles IX décide d’instaurer le 1 janvier comme er

début de l’année officiel au détriment du… 1er avril. Le camp des opposants aurait alors fait preuve de résistance en s’offrant de faux cadeaux de Nouvel An le 1er avril. Peu à peu ces fausses étrennes se seraient transformées en canulars, en blagues puis en poissons d’avril accroché dans le dos des distraits. Mais pourquoi un poisson ? Parce qu’en cette période de l’année qui marque la fin du Carême, période où la consommation de viande est interdite chez les chrétiens, le poisson était le présent le plus fréquent. Une autre version rappelle que dans la Grèce antique le 1er avril était déjà une journée consacrée au dieu du rire, avec des farces et des inversions de rôles comme pendant le Carnaval. Cette origine n’a rien de prouvée, mais on peut constater que le 1er avril est fêté dans de nombreux autres pays. En Angleterre, par exemple, c’est l’April’s fool day (le jour du fou d’avril) : les farces ne se font que le matin et si vous êtes piégé, vous êtes le « fou » du jour. En Écosse, pour le Cuckoo ou Gowk d’avril, mieux

VINTAGE

vaut être doublement vigilant car les farceurs sévissent également le 2 avril. Au Mexique, le tour consiste à subtiliser le bien d’un ami et en lui remettant en échange des bonbons et un petit mot lui indiquant qu’il s’est fait avoir. Il existe même une version indienne du poisson d’avril, la fête de l’Holi (fête des couleurs), célébrée le 31 mars. Les participants circulent avec des pigments de couleurs qu’ils se jettent l’un à l’autre avec la formule d’excuse rituelle : « Ne soyez pas fâché, c’est la Holi ». Quels blagueurs ces Indiens ! Andoniaina Bernard

C ' T E B O N N E B L AG U E

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Ietje Reerink, une Néerlandaise acquise au yoga depuis huit ans.

Le yoga flux (flow yoga en anglais) Vinyasa ressemble presque à une danse avec une respiration et des mouvements parfaitement synchronisés. Le style et l’ordre des postures varient selon les écoles et les enseignants, mais le résultat est une incroyable sensation de détente. Inspirez, expirez…


flux

ermez les yeux, inspirez, expirez... » Ce sont les premiers mots «F que lance Ietje Reerink à son groupe composé de femmes et d’hommes de tout âge. Cette jeune femme originaire des Pays-

Bas pratique le yoga depuis près de huit ans. « J’ai découvert cette discipline aux Etats-Unis et je vis à Madagascar depuis six ans. Bien que je ne sois pas diplômée, j’ai envie de partager mon expérience à travers ces cours. » Doctrine spécifiquement indienne, le yoga est pratiqué partout dans le monde et ses bénéfices sont universellement reconnus. Le terme yoga signifie « fixer l’esprit », soit la plus merveilleuse école de concentration et de détente corporelle. « Il existe plusieurs types de yoga et plusieurs niveaux. Pour ma part, j’ai choisi de pratiquer le yoga flux Vinyasa qui est l’un des plus pratiqués dans le monde. » Vinyasa signifie en sanskrit « placer d’une manière spécifique ». Il s’agit tout simplement de synchroniser le mouvement avec le souffle. Dans le yoga, la respiration (pranayama en sanskrit) est fondamentale; c’est elle qui donne de l’énergie et de la force pour réaliser les combinaisons de postures (asanas). Le yoga flux privilégie les postures fluides et presque dansantes, un peu comme des vagues. « La séance commence par une posture assise suivie par des exercices de respiration et d’échauffements. Le but est

BIEN-ÊTRE

Yoga

de rester zen et d’éliminer le stress grâce à la respiration. Les traces de la journée partent avec l’expiration. Le yoga permet de se concentrer sur son souffle et son corps, une sorte d’introspection. Il faut terminer avec des étirements des épaules, de la poitrine et du bas du dos. » Du point de vue physique, transpirer permet d’éliminer les toxines et de redynamiser le corps. Du point de vue mental, la respiration synchronisée détend l’esprit et permet de se libérer des blocages du flux d’énergie dans tout le corps. Peu importe l’âge, le sexe ou les conditions physiques, le flow yoga est adapté à tous. Il peut-être utilisé comme un outil pour retrouver un équilibre mental, physique et parfois même peut aider certaines personnes à guérir. « Les sportifs qui sont blessés ou qui ont pratiqué des activités violentes peuvent recourir au yoga pour reprendre petit à petit la maîtrise de leur corps. » Une quinzaine de minutes ou quelques heures, seul ou en groupe, suffisent à retrouver un état de calme, de sérénité et de détente. La séance d’une heure et demie de yoga au Centre Kintana Ampasamadinika vous en coûtera 15 000 Ar. Aina Zo Raberanto Contact sur www.nocomment.mg

RESPIREZ, TOUT VA BIEN !

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Huit ans derrière les platines. DJ Looping, Razakarivony Njaka de son vrai nom, n’est pas prêt d’arrêter. Une passion qui lui permet d’animer les soirées au restaurant-lounge-bar Paprika d’Ankorondrano et de faire écouter du bon son aux auditeurs de la RDJ.

Tes débuts ? J’ai commencé à mixer en 2006 avec Mélo-J, un autre DJ et un grand ami. Ensuite, j’ai intégré le Cohiba, l’actuel Kudéta au Carlton, et ensuite La Plage qui a fermé ses portes. Mais c’est durant cette période-là que tout a commencé. De toute façon, la musique fait partie de ma vie. On m’appelle « looping » parce que je fais souvent des boucles (loop en anglais) quand je mixe. C’est une technique qui permet d’introduire ou de terminer discrètement la seconde piste. (Rires) Il paraît que c’est une des techniques qui signent les bons DJ ! Pourquoi l’électro ? J’ai connu un DJ malgache qui faisait de

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BY NIGHT

DJ Looping

l’electro et je suis tout simplement tombé amoureux de ce genre de musique. C’est pour cela que j’apprécie énormément le travail du DJ néerlandais Armin Van Buuren ou de DJ Moss. Mais ça ne m’empêche pas d’envoyer du ragga dancehall ou de la pop pour faire danser les gens. Un peu de Mickaël Jackson aussi, c’est inévitable ! La musique malgache fait aussi partie de ma liste comme les morceaux de Jerry Marcoss ou de Wawa. L’objectif, c’est que ça bouge ! Tes animations au Paprika ? Je suis DJ au Paprika depuis son ouverture en 2012. Je fais également des événementiels avec le propriétaire Rado Rasam. Je mixe du jeudi au samedi de 18 heures à minuit, mais je prends quelques heures de pause quand les artistes montent sur scène. Il faut savoir que le Paprika organise des cabarets du jeudi au samedi. En parallèle, je suis animateur radio et DJ de la Radio des Jeunes (RDJ). Aina Zo Raberanto

J’en loope pas une...





CAHIERS DE NUIT

Soirée THB

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Airte

Premium Cha l llenge

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AirtOenl e The

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au Mojo


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Festival Re ggae Fianar



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Le Club

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CafĂŠ de la Gare


Le Glacier



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La Suite 101

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La Boussole


La Me&dina La Casbah

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Le B'

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Ange de la nuit by


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vre Le Lou


Dreams


Welcome


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Candy Club


MontpaLren

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Paprika



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Le Ross ini


RÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°50 MOTS CROISÉS — EN L’AIR 3

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SOLUTION DE L’ÉNIGME N°50 La Vie. ENIGME N°51 Dans la chanson « Frère Jacques », il est dit : « Sonnez les matines ». Mais dans la religion catholique, à quelle heure sonnait-on les matines ?

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— MADAGASCAR —

JEUX

HORIZONTALEMENT I. Elle peut être blanche ou à feu - Ont donné leur nom à une baie célèbre de Diego II. Petite ville réputée pour son artisanat III. Célèbre pour son arche - Cargaisons de marchandises IV. Condiment qui a donné son nom à une partie de la Côte Est V. Réfuta - Pronom personnel - Début de rébus VI. Une baie de la Côte Est - Pour les fleurs VII. Idiot - Voyage aventurier VIII. Lac de cratère à l’ouest d’Antananarivo - Parc national du Grand Sud IX. Dieu égyptien du soleil - Massif montagneux dans les Hautes Terres X. Salines proches de Morondava - Ils ont donné le nom à un canyon à Ranohira XI. Obtinrent - A la mode XII. Une petite ville du Sud - Il a donné son nom à un parc national voisin de Diego Suarez. VERTICALEMENT 1. Champion - Ville thermale des Hautes Terres 2. Deux romains - Ecorce de bois 3. Nom du lac sacré aux environs de Majunga - Cheville au golf 4. Trouble - Une île grecque - Opposé au Nord 5. Réserve privée proche de Fort-Dauphin - Conviendra 6. Fleuve italien - Organisme pour l’aide humanitaire (Abrév.) - Ancienne colère 7. Pour une condition (inv.) - Symbole de l’argon - La Capitale en raccourci 8. Coup avec la main ouverte - Indispensable à la vie - Travaux manuels (Abrév.) 9. Individu - Chercher à atteindre 10. Monnaie scandinave - Archipel du Nord-Ouest 11. Nom associé à cette île voisine de l’île Ste Marie - Partagée en parcelles 12. Sur mer ou sur Tsiribihina - Symbole de l’étain.

LA MINUTE NATURALISTE Naturevolution : Sauver le Makay Auteur du documentaire en 3D, Makay, les aventuriers du monde perdu (2010), l’explorateur Evrard Wendenbaum a fondé en 2009 l'association Naturevolution afin de mener une action de sauvegarde de cet espace « particulièrement riche en espèces et largement méconnu parce qu’extrêmement difficile d’accès ». Pour la deuxième année consécutive, Naturevolution lance un grand concours intitulé Challenge Makay, visant à mobiliser en France des équipes d'étudiants pour soutenir un programme de protection de la biodiversité exceptionnelle de ce site inexploré jusqu’en 2010. Les meilleurs projets se verront inviter sur place en août pour une expédition de deux semaines conduite par Evrard Wendenbaum. Ils auront ainsi l'occasion de participer sur place à la lutte contre la déforestation. Des feux de brousse sont en effet relevés régulièrement aux abords du Makay mais aussi en son cœur dévastant ce que la nature a mis des millions d’années à créer . Source : www.naturevolution.org


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Glaneuses et glaneurs

BÉLIER (21 MARS – 20 AVRIL)

astrologique repart sur les chapeaux de roues, tout Ldes’année est frais et nouveau, tout est beau. D’accord, c’est la théorie constellations, des maisons, des ascendants et de tout ce que vous voudrez – cette poudre d’étoiles que les astrologues professionnels jettent aux yeux des gogos qui constituent leur clientèle. Ce n’est pas notre genre : nous connaissons la vraie vie et elle colle rarement aux prévisions des autoproclamés spécialistes. Mais il n’est pas interdit de mettre à profit quelques aspects de ces vieilles superstitions pour en faire son miel et garnir sa pelote. Foncer dans le tas sans se retourner, sauter sur toutes les occasions quitte à les abandonner ensuite comme on jette un mouchoir souillé. Non sans avoir cueilli

au passage quelques arguments pour une existence plus pleine, mieux orientée. Selon les cas, vous aurez ainsi trouvé une information précieuse, une relation à conserver à long terme, une source vive d’énergie… ou un raccourci sans embouteillages pour aller au travail. Glaneuses et glaneurs, ignorez résolument la valeur marchande de votre récolte du mois. Ne considérez que sa valeur symbolique, ou d’usage. Voilà qui suppose, certes, une vision à plus long terme. À la manière de tous les prédictologues, de l’Oracle de Delphes aux romanciers de science-fiction, vous commettrez quelques erreurs. Elles sont inévitables. Aucune n’est grave. Et demain est un autre jour, le cliché n’est pas faux. Ravatobe

TONONANDRO

DERNIÈRES NOUVELLES DES ÉTOILES

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'sié, donne-moi

ABIDI

/ S'il vous plé m

l'arzen !

Mangatakka'ô! /G

mo imme

o p m to

ney!

Voambolana / Vocabulaire / Vocabulary Mpangataka / mendiant / poor guy Phonétique : pàngàtàk Sakafo / à manger / food Phonétique : sàkàf Noana / faim / starving Phonétique : nônà Vola / argent / money Phonétique : voula Manome / donner / give Phonétique : manoumé

Expression 1- Mangataka tompoko fa noana be le zanako. Phonétique : Màngàtàk toumpk fà nônàbé lé zànàk. Donnez-moi de l'argent s'il vous

plaît, mon fils n'a pas mangé. Please, give me some money. My son didn't eat. Explication : Une stratégie d'apitoiement très utilisée. Certains mendiants vont jusqu'à louer des bébés pour un maximum de réalisme... 2- Madama manja kely, ramose tsara fanahy ! Phonétique : màdàmà màndzà kél, ràmousé tssàrà fànà. Ravissante dame, Milord ! Wonderful women, handsome and gently guy. Explication : Ils sont prêts à tout pour vous prendre un peu de thune, même à la plus vile flatterie. Mais si vous ne mettez pas la main à la poche, vous aurez droit à une toute autre chanson, votre standing va s'en ressentir ! 3- Omeo dimampolo

ividianana sakafo azafady. Phonétique : oumew dìmampoul ìvidiànàna sàkàf zafad. Donnez moi 50 Ar pour manger, s'il vous plaît. Give me 50 Ar for food please. Explication : tout le monde sait qu'on n'arrive plus à acheter à manger avec 50 Ar, mais tout est question de marketing. Entendre que 50 Ar est toujours mieux que d'entendre 200 Ar. Qui peut le moins peut le plus ! 4- Omeo vola fa tsisy frais hodiana tompoko. Phonétique : ouméow voula fà tssìss fré oudììna zàfàd. Donnez-moi de l'argent pour pouvoir rentrer chez moi, s'il vous plaît. Give me some money to go back home, please. Explication : On les connaît les

petits malins qui vous présentent un carnet ou une facture, ou vous demandent de leur payer le bus pour soi-disant rentrer chez eux. Les temps sont durs, certes, mais de là à se faire prendre pour une poire... 5- Mba mametraha kely hananganana ny rova. Phonétique : mbà mametrà kél ànàngànànà ni rouv. Laissez-m'en un peu pour construire le palais royal... Leave some rest to build the royal palace. Explication : Cette expression est devenu une habitude entre potes pour avoir un peu de thune. Remboursement très hypothétique puisqu'on sait tous que la réfection du palais royal n'est pas prêt d'être finie...

Natacha

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Ouioui en Malgachie

par Philippe Bonaldi

MAMY CHOCOLU RAZAFINDRAMANANA « Izay mitolona no olona satria velona ao anaty » Les vrais hommes sont ceux qui luttent car ils ont une vie intérieure un lien virtuel entre mes deux voyages en Basquésie Ipleinletyenadepeut-être Malgachie : disons la poésie et l’alcool fort. Après avoir fait le la 4L nous sortons de la grande ville vers d’autres poésies. La

poésie première est celle de ne pas avoir de montre. Cela engendre les fameux kilomètres/mora en guise de kilomètres/heures et la liberté du temps qui passe. Les références d’exactitude sont dans l’inclinaison du soleil, dans le chant du coq malgache, le temps de cuisson d’une cocotte de riz, et si tout va bien dans un joint de culasse encore valide. En Malgachie, c’est une poésie couleur surprise semblable à une journée paquet cadeau. Un cadeau qu’on n’ouvre pas mais qu’on devine. Ici, inutile d’être à l’heure car la vie est elle-même en décalage horaire. Le rythme cardiaque du temps qui passe oscille entre la valse à trois temps et le tsapiky, musique effrénée du sud de l’île. On entend parfois le cliquetis de temps en temps, mais tôt ou tard, c’est le battement du cœur malgache qui ponctue l’espace-temps. En deux mots, nous partons pour Antsirabe avec Mamy. Il n’y a pas de questions de départ ou d’arrivée, juste la décision de partir. Être inconsciemment en retard devient un art subtil. Mamy chante au volant un air de tsapiky et m’observe de temps à autre en rigolant. Me voir découvrir le décor de son pays le rend heureux. Effectivement, je suis totalement

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« bouche-beaucoup » (be) devant le paysage multicolore. Rouge et vert, à l’égal du drapeau malgache, sont là les teintes dominantes à ce stade du voyage. En effet la terre a la couleur du sang, les rizières se déploient en une multitude de dégradés verts. Au-dessus du paysage, les nuages sont épais comme des meringues sur un ciel bleu tout neuf. Rien ne ressemble à chez moi, rien ne me fait penser à chez moi, je suis avec Mamy Chocolu, quelque part chez les poètes moramora. En sortant ma tête de la portière, je laisse le vent chaud parfumé m’inonder le visage. Je ferme les yeux et fonce dans la meringue pour atterrir dans un champ de riz à la sauce tomate. Je plane sur des cocottes en alu, je bois un verre de bois de rose en criant : « Tonga soa » à tous les habitants des villages que l’on traverse. Je suis et me transforme en super moramora, le nouveau voyageur. Émerveillé dans l’émerveillement, cloué comme un girofle gorgé d’adrénaline et de café grillé tel un pèlerin et son bâton de vanille. Là encore, comment ne pas rester insensible à la poésie visuelle ? La nature malgache c’est du cinémascope gratuit, paysage oculaire en trois D. Défilé/Décor/Déconcertant. Et tout à l’œil. Mamy ne me pose pas de questions sur mon pays. Mamy rigole. L’île rouge, pour lui, semble être entourée de rien. C’est son île. De mon côté je l’inonde de questions :


Mamy raconte que le peuple est pauvre car toutes les richesses sont pillées. Il s’arrête un instant de sourire, se tourne vers moi et me dit : « Inzustice ! » puis tout à coup se remet à rire. « Allez, on s’arrête pour manzer. Ici c’est Ambatolampy, ma ville natale ! » Mamy est donc un Ambotolampien. C’est une petite ville sur les hauts plateaux à 70 km/mora au sud de la capitale. C’est ici que l’on fabrique les cocottes en alu et les baby-foot de tout le pays. En hiver, c’est la ville la plus froide mais les habitants se réchauffent en travaillant. Ce n’est pas tous les jours que l’on s’arrête dans une ville pleine de cocottes et de baby-foot. Mamy m’entraîne chez un ami à lui, propriétaire d’une petite gargote. Ici, les gens mangent vite et à peu près tous la même chose. Dans mon assiette un gros dôme de riz blanc (sosoa) avec un peu de bouillon de viande sur le dessus. En boisson, dans un bol, c’est l’eau de cuisson du riz que l’on boit (ranovola). Après dix bonnes cuillères à soupe, et hop, le repas est fini ! Mamy connaît tout le monde ici. Ça papote, ça rigole, ça parle vite et je ne comprends rien excepté quelques mots que j’attrape au milieu du flot des phrases en ra, ny, be, soua. Des mots comme « Choco-papaye » ou « Ouioui ». Les Ambatolampiens me souhaitent chacun leur tour le « tonga soa » de bienvenue et je réponds ce que je peux « Tsy manina messieurs-dames ! » La foule pouffe de rire. C’est très agréable d’amuser les gens en

FICTION

Pourquoi ces gens pique-niquent autour de ce camion ? « Ce camion est un taxi-brousse en panne, ils attendent une réparation pour repartir ! » Y’a une maison en brique sans fenêtre qui brûle ! « C’est un four à brique, la cuisson est très lente… » C’est quoi ces grands tapis au bord de la route ? « Ce sont des graines de céréales qui sèssent au soleil sur une natte ! » Y’a une dame avec quarante canards sur la tête ! « Elle transporte de la volaille zisqu’au marssé pour la vendre ! » Tiens ! Une vache avec une bosse de dromadaire ! « Non ! C’est un zébu ! » Mamy rigole autant que je découvre. Les zébus il y en a partout. Dans les champs au travail, dans les rizières et sur la route. Ils broutent, tirent des outils de labour surveillés par des petits enfants armés de lassos en corde. Le zébu n’est pas marocain car sa bosse est pleine de graisse. La bosse de zébu c’est la partie la plus prisée dans la cuisine malgache. Un zébu a deux cornes qui décollent du front comme des sculptures improbables. Ce n’est pas une vache sacrée mais une sacrée vache. Mamy me dit qu’on fabrique des bizoux avec la corne de zébu. Il me dit que dans son pays il y a toutes les richesses du monde : de l’or, du saphir et une multitude d’autres pierres précieuses, du bois de rose, du palissandre, de l’ébène, des plantes, des arbres et des animaux endémiques.

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prononçant des mots que l’on ne comprend qu’à peine. Parler étranger c’est souette ! Le cerveau se règle en fuseau horaire décalé, cherche la bonne page dans le dictionnaire francomalgache puis la tuyauterie des neurones recrache le mot dans une imprimante couleur directement reliée à l’aéroport USB de la bouche. Pour passer de « tranquille » à « moramora » il n’aura fallu qu’un millième de secondes. Cette technologie universelle est réglée comme une horloge suisse et permet à ceux qui ont de la mémoire de communiquer avec un étranger (vazaha). De plus, la langue malgache est très épurée. Ils ne se compliquent pas la vie avec les pluriels, les masculins féminins, les conjugaisons du subjonctif passé, l’imparfait du parfait et tout le tintouin. Ici, tous ces brouillaminis n’existent pas. Avec seulement vingt et une lettres dans l’alphabet, une phrase se compose d’un sujet, d’un verbe et d’un article : « Mange beaucoup je. Voiture jaune conduire tu. » Pour le temps qui passe, il y a hier, aujourd’hui et demain, il n’y a pas d’air conditionnel, pas d’horaires impératifs, pas d’objets plus féminins qu’un autre, pas de plus au moins. En Malgachie, le passé est automatiquement antérieur. Le présent moramora et demain... on verra. On ne donne pas d’avenir à l’avenir. Ici, c’est tonga soa la grammaire. « Je suis content que Mamy rencontré toi. » « Excité moi Antsirabe ville visitée je » Mamy rigole de plus belle, il dit que je suis « adaladala » (fou) Mamy m’emmène chez Aina Ranaivozanamy, son cousin de la fonderie à cocotte. Gus, mon petit frère mécanicien aurait été épaté de voir comment les blocs moteurs usagés sont mélangés avec l’aluminium pour devenir des cocottes à riz. Chauffé au charbon à plus 900 degrés, le métal devient rouge et pâteux comme les larmes d’un volcan. Aina verse ce coulis brûlant de tomate dans un moule. Il remue un peu la sauce pour la


transformer quelques minutes plus tard en une cocotte sans couvercle. Aina a aussi des moules à joueurs de baby-foot. C’est de la science-métal-physique. Je trouve tout cela surnaturel. C’est la première fois de mon existence que je vois accoucher des casseroles et des footballeurs en alu. Cela entraîne mon cerveau à bifurquer vers des pensées métalliques. M’imaginant l’impensable, je refonds mon idée première sur le désengorgement des embouteillages. Arrêter le pétrole en faisant fondre les blocs moteur de toutes les voitures usagées pour les transformer en cocottes dans la fonderie d’Aina le malgache. J’imagine l’argent récolté de ces millions de cocottes vendues servant à les remplir de riz sossoa. Je ferais gagner un voyage à quelqu’un pour son meilleur slogan trash-métal. Aina serait alors le directeur de « Fond de riz alu ». Mamy Chocolu serait le spécialiste en football métallique. Je ferais déménager Gus, Cocotte et grand-père à Ambatolampy pour rigoler ensemble et tous les jours dans les gargotes aux copains ! « Alefa ! Mandeha ! » Mais il faut partir. Nous voilà en route vers Antsirabe. J’emporte avec moi la fin du rêve et les odeurs de charbon des Ambatolampiens. Avec de l’obstination dans la persévérance et de la clairvoyance dans la sagacité, j’obtiendrai bien un jour le résultat d’un rêve au présent, idée passée, réalisation future. Et tout au singulier, s’il vous plaît !

« Sambo aiza ty fanahy no hitondranao ahy » Vers quel ailleurs, mon âme, veux-tu me transporter ? (À SUIVRE)


ANNUAIRE

• DREAMS KARAOKE : 28 D DIVINA : 034 43 241 22 034 81 350 55 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 • EMMA PLANQUE : 034 07 185 70 • EPICURE : 034 07 185 49 HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ • FLEUVE ROUGE : F FIRST FASHION CAFÉ : 032 84 628 99 A AERO IVATO : 032 82 092 25 • AERO PIZZA : 020 22 482 91 033 04 069 86 • (Les) FLOTS BLEUS : 020 24 614 17 • (La) FOUGERE • AINA HOTEL : 020 22 630 51 • AKOA : 020 22 437 11 (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • FRING’ALL : 020 22 229 13 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79 • ANJARY HOTEL : • (Le) GLACIER HOTEL : G GASTRO PIZZA : 033 14 025 54 020 22 279 58 • ARIRANG : 020 24 271 33 • ARLEQUIN : 034 05 929 020 22 340 99 • (LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 40 • (L’) ART BLANC : 020 22 422 20 • ATLANTIS : 020 24 • (Le) GRAND ORIENT : 020 22 202 88 • (Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 642 71 • AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 24 • (Le) GRILL DU SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • GUEST HOUSE 46 • AU BOIS VERT : 020 22 447 25 • AU JARDIN D’ANTANIMENA : MANGA : 020 24 606 78 H HAPPY DAYS : 033 86 200 42 020 22 663 91 • AU TRIPORTEUR : 020 22 414 49 • AU N’IMPORTE • (Les) HAUTES TERRES : 020 22 255 53 • HAVANNA CAFÉ : 034 14 954 QUOI : 034 01 341 21 B (Le) B’ : 020 22 316 86 • (Le) 69 • HEDIARD : 020 22 283 70 • HOTEL BRETON : 020 24 194 77 BASMATI : 020 22 452 97 • (La) BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 11 • BATOU BEACH : 034 09 500 03 • BESOA I : 22 228 18 I IBIS HOTEL : 020 23 555 55 • (L’) ILE ROUGE : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BISTROT 21 : 032 032 45 507 34 • INDIA PALACE (Antaninarenina) : 020 26 408 16 45 816 89 • BOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 • (La) BOUSSOLE : • INDIA PALACE (Tsiazotafo) : 033 12 563 73 • INFINITHÉ : 032 03 020 22 358 10 • (Le) BRAJAS HOTEL : 888 88 • IN SQUARE : 034 07 066 40 020 22 263 35 • (Le) BUFFET DU • ISLAND CONTINENT HOTEL : Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs :) JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) 020 22 489 63 • IVATO HOTEL : 020 BUREAU : 033 41 590 60 C CAFE CHARLY 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA JAO’S PUB : 034 41 213 33 • (Le) JARD’IN : 032 40 098 64 J GARE : 020 22 611 12 • CALIFORNIA : 032 50 269 68 • (LE) • (Le) JARDIN DU RAPHIA : 020 22 253 13 • JASMIN HOTEL : CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 • CASINO COLBERT : 020 032 07 539 04 • (Le) JEAN LABORDE : 020 22 330 45 • JED ONE : 032 02 22 208 11 • (Le) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 142 • JET CLUB : 034 79 361 56 K KARIBOTEL : 033 15 629 • CH’LUIGGY : 033 37 051 41 • CHALET DES ROSES : 020 22 33 • KUDETA LAPASOA : 034 74 645 52 • KUDETA 642 33 • CHANTACO : 020 22 346 45 • (La) CHAUMIERE : 020 22 442 LOUNGE BAR : 020 22 611 40 • KUDETA URBAN CLUB : 020 22 677 30 • CHEZ AINA GUEST HOUSE : 033 14 565 54 • CHEZ ARNAUD : 020 22 85 • LA PLANTATION : L LA CASBAH : 034 05 134 33 221 78 • CHEZ FRANCIS : 020 22 613 35 • CHEZ JEANNE : 020 22 454 020 22 335 01 • LA SUITE 101 : 032 11 080 80 • LA TABLE 49 • CHEZ LORENZO : 020 22 427 76 • CHEZ MAXIME : D’EPICURE : 020 22 359 83 • (Le) LAC HOTEL : 020 22 447 67 020 22 431 51 • CHEZ SUCETT’S : 020 22 261 00 • CHILLOUT CAFÉ : 034 • LANTANA RESORT : 020 22 225 54 • LAVAZZA : 032 05 045 06 003 78 • CITY GRILL : 020 23 096 75 • CITY PIZZA : 72 • LE BED : 034 98 888 71 • LE BELVEDERE HOTEL : 034 16 950 020 24 165 85 • COFFEE BAR : 020 22 279 09 • COFFEE TIMES : 034 79 • LE BLACK AND RED RESTAURANT : 034 55 251 19 • LE BRETAGNE : 25 991 42 • (LE) COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 • (Le) 033 40 957 87 • LE CARNIVORE (Restaurant) : 032 05 125 04 COMBAVA : 020 23 584 94 • COOKIE SHOP : 032 07 142 99 • LE CARRÉ : 032 60 498 00 • LE CLUB : 020 22 691 00 • LE COIN DU • COTÉ SAVEUR : 034 05 018 10 • CREPERIE LE PHARE : 020 26 323 FOIE GRAS : 034 07 924 83 • LE GAROOGAR : 033 71 534 51

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ANTANANARIVO

Ces établissements acceptent

Ces établissements acceptent



• LE KASS’DALL : 034 15 110 47 • LE KIWI : 033 87 454 56 • LE LOUCHEBEM : 020 22 488 88 • LE WELCOME : 034 13 305 15 • LES HERONS : 033 06 194 65 • LGM : 032 95 408 04 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 • LOKANGA HOTEL : 034 14 555 02 • L’ORION : 034 84 129 29 • (Le) LOUVRE HOTEL : 020 22 390 00 • L-SENS : 032 07 609 18 M MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MAKA AKOO (Fast Food) : 034 20 501 27 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR : 020 22 243 54 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MOJO BAR by no comment® : 034 20 343 47 • MONTPARNASSE (Bar Restaurant) : 020 22 217 16 • (La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 N NERONE : 020 22 231 18 • NIAOULY : 020 22 627 65 • NOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 O O ! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’) OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 • OLD N°7 : 032 72 200 07 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • ORIENTAL : 033 87 111 11 • ORIENT’HALLES : 032 05 105 10 • OUTCOOL : 033 12 12 624 • OZONE : 020 24 749 73 P (Le) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (Le) PALLADIOS : 020 22 373 38 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPRIKA : 034 80 756 54 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PILI PILI DOCK : 020 26 299 42 • PIMENT CAFÉ : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 353 82 • POURQUOI PAS (Restaurant) : 032 02 548 04 • (Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRESTO • PRESTO LOUNGE : 034 05 610 53 PIZZA (Antsahabe, Tana Water Front, Analamahitsy) : 034 19 610 49 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAPHIA HOTEL Ambatonakanga : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL Isoraka : 020 22 339 31 • RATATOUILLE (Artisan Boulanger) : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE : 020 22 448 52 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • (Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • (La)

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RESIDENCE : 020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • RESTAURANT SNACK PK9 : 034 66 407 49 • (La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • (Le) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROTISSERIE-GRILL : 032 11 222 07 • ROVA Hotel : 020 22 292 77 S (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (Le) SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • (Le) SALOON : 033 19 139 10 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SHALIMAR Antsahavola : 020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 • SPUMA GLACE : 034 07 179 63 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL Amparibe : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL Ankorondrano : 020 22 368 29 T (La) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA ARTS CAFE : 034 15 610 56 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA PLAZZA HOTEL : 020 22 218 65 • (La) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • TERRASSE EXOTIQUE : 020 22 244 09 • (La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • TIMGAD : 020 22 327 42 • TOKO TELO : 020 24 657 47 • (Le) TRAM : 020 26 388 28 • TRANO BONGO HOTEL : 020 22 461 32 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 U URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VOHITRA PARADISA : 034 01 807 78 Z ZEBU ORIGINAL BISTROT : 020 22 299 97 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

A ADAN : 034 26 381 83 • ALIA TUTTO ITALIA : 033 16 222 50 • ALL SPORT Tana Water Front : 020 22 644 09 • ALLURE FASHION : 033 25 780 84 • AMBIANCE ET STYLE : 034 05 101 72 • AMPALIS : 034 19 227 85 • ARABESQUE : 032 02 303 42 • ARTS ET


MATIERES : 020 24 522 51 • AT HOME : 020 22 446 38 • AUDACE LINGERIE : 032 70 710 44 • ANTIQUAIRES DE TANA (Tana Water Front et Behoririka) : 032 07 174 50 B BEBE A BORD : 034 07 281 72 • BESPOKE : 034 05 060 64 • BIJOUTERIE AMRATLAL : 020 22 263 03 • BIJOUTERIE MANOU Analakely : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU Antaninarenina : 020 22 256 64 • BIJOUX OREA : 020 22 678 15 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • La BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • BRICO DECO : 020 22 308 35 • BYZANCE : 032 05 233 30 C CAFE COTON : 020 22 302 09 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • CARAMIEL : 033 11 364 09 • CARPETURC : 034 03 521 09 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 22 364 90 • CMH : 020 23 322 26 • COUP DE CŒUR : 032 89 461 45 • COURTS Ankorondrano : 020 22 550 25 • COURTS Tanjombato : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • CRISTAL CADEAUX : 020 22 365 42 D DECI-DELA Ankorondrano : 032 05 00 274 • DECI-DELA Ivato : 032 11 00 277• DECI-DELA Route Circulaire : 032 05 00 272 • DECI DELA Tana Water Front : 032 11 00 278 • DECO FRANCE : 020 22 293 72 • DERNIER CAPRICE : 034 21 160 93 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 Dago Urban Wear : 034 01 083 67 • ELEKTRA : 034 45 520 75 E ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ETHNIK Shop : 020 22 611 40 • ETINCELLE : 034 08 430 72 • EVASION DECO : 033 18 607 97 F FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FEMININE : 034 60 647 38 • FIFTH AVENUE : 034 05 031 15 • FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FOSA SHOP Tana Water Front : 020 26 377 85 • FOSA SHOP Isoraka : 020 26 243 91 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 G G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 H HAZOMANGA : 032 02 527 43 I IMAGE : 034 08 884 90 • IS’ART GALERIE : 033 25 148 71 • IVAHONA (Boutique) : 032 05 090 02 • IVAHONA (Maison) : 032 05 090 06 J JAVA : 032 59 987 82 • JINA CHAUSSURES SMART : 034 02 395 70 K KAPRICE Tana Water Front : 034 08 031 75 • KIDORO (Literie) : 020 23 628 84 • KIF DAGO : 033 78 151 99 • KIVAH&CO : 032 05 874 35 • KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO Isoraka : 033 08 443 19 • KRISTEL BOUTIQUE : 032 40 457 15 • KRYS OPTIQUE Gare Soarano : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE Score Digue : 020 24 229 97 • KRYS OPTIQUE Zoom Ankorondrano : 020 22 318 38

• KUDETA BOUTIQUE : 034 74 645 52 L L’ADRESSE : 034 03 004 55 • LA CAVERNE : 034 01 109 82 • LA CITADINE : 032 05 509 48 • LA COUR CARREE : 032 05 090 06 LA ROMANCE : 033 15 536 85 • LA TOURISTA : 034 87 003 87 • LE 7EME CIEL : 034 84 642 56 • LE MONDE DE BEBE : 034 07 219 84 • LFL MADAGASCAR : 020 24 265 74 • LUMIN’ART : 020 22 431 34 M MADESIGN : 020 22 245 50 • MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44 • MALGADECOR : 020 23 691 98 • MAMA BENZ : 032 05 777 74 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • MEGASTORE by CLEMENTY : 020 22 204 26 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOTOSTORE : 034 07 179 57 • MY SPACE : 020 26 381 83 • MY WORLD FASHION DESIGN : 034 11 605 54 N NEW BALANCE : 034 31 693 10 • NEW MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIL MEUBLE : 020 22 451 15 O OCEAN TEXTILE : 020 26 388 26 • OH PAS CHER : 034 93 219 42 • ON ABI : 020 22 558 59 • OUTSIZE : 020 24 532 33 P PAGE 2 : 034 16 751 84 • PAGE 2 SMART : 034 16 751 12 • PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • PRECIOUS : 034 01 170 39 • PRETTY WOMEN : 032 03 209 03 • PRO PNEU : 020 22 265 16 Q QUE DU BONHEUR : 034 84 049 46 • QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 R REBAREBA MADAGASCAR : 033 42 866 48 • SHOES : 020 24 773 52 • RIVES GAUCHE : 033 02 275 81 • ROSES ET BAOBAB : 032 40 615 60 • ROUGE DESIR : 033 25 780 84 S SAMCKOWA : 020 22 260 40 • SAMSUNG (Analakely) : 020 22 295 53 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAV TECHNO : 034 70 613 44 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79 • SERENITY PALACE : 033 05 374 20 • SHAMROCK : 020 22 549 82 • SHOP STYLE : 034 04 915 01 • SOBEK : 020 24


166 41 • SOPHIA BOUTIQUE : 034 12 869 95 • STOP MARKET : 034 36 818 00 • STORES & VOILES : 020 22 292 30 • STRASS : 034 97 464 00 • SUCCES FOU : 032 44 054 35 T TANA SPORT : 034 07 755 55 • TANT POUR ELLE : 034 96 723 00 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 • TRENDY : 020 22 364 88 V VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • VIVA DESIGN Ankorondrano : 020 22 364 88 • VONY COUTURIER : 033 11 606 05 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 Y YOU SACS & CHAUSSURES : 034 02 016 64 Z ZAZAKELY : 034 04 245 82 SPORTS, LOISIRS

A ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 93 B BLUELINE : 020 23 320 10 • (Le) CARLTON C CANALSAT : 020 22 394 73 FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 D DREAM’IN : 020 24 265 71 F FITNESS CLUB : 034 05 360 51 • FORM + : 020 26 394 98 G GASY QUAD : 032 12 600 00 • GOLF DU ROVA : 020 22 011 90 I INGA : 032 02 260 42 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 L LE CHAT’O : 034 23 033 33 • LE C.O.T. : 032 05 085 40 • LECTURES ET LOISIRS : 020 22 325 83 O OXYGEN FITNESS & SPA : 034 14 240 22 P PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61 S SALLE DE SPORT (Immeuble Aro Ampefiloha) : 020 26 296 27 • STUDIO 101 : 032 57 984 04 T TANA PAINT BALL : 032 28 798 24 • T-TOON : 034 40 612 50 COMMUNICATIONS, AGENCES

020 22 633 36 D DILANN TOURS MADAGASCAR : 032 05 689 47 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 M MALAGASY Travel : 032 41 526 51 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 N NOOR VOYAGES : 034 05 020 90 O OCEANE AVENTURES : 020 22 312 10 • OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 S STA Aviation : 032 73 369 81 • TAMANA TOUR OPERATOR : 034 20 660 00 SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

A APHRODITE : 020 22 540 48 • AMAZONE CITY : 032 05 252 36 • AMAZONE SMART : 020 22 462 12 • AQUA VILLA : 032 07 648 42 • ARIA BEAUTÉ : 020 22 642 69 • ASMARA MASSAGE : 033 24 324 10 • ATELIER DE HAUTE COIFFURE : 032 04 259 82 B BELLISSIMA (Esthétique & Coiffure) : 034 17 404 41 C CENTRE VANIALA : 020 22 538 82 • COCOONING : 034 36 327 27 • COIFFURE DU MONDE : 020 24 380 55• COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 E ESTETIKA : 020 22 201 27 F FELINE Ankadivato : 020 22 288 20 • FELINE BEAUTÉ Zoom : 020 22 364 94 • FLEURS de BEAUTÉ (Salon de beauté) : 020 24 354 97 • FLORIBIS : 032 05 819 33 G GRAINS de BEAUTÉ : 020 22 445 26 H HARMONY BEAUTY : 032 47 361 03 I INTERLUDE : 033 18 529 31 M MAJOREL : 020 22 253 29 P PASSION BEAUTÉ : 020 22 252 39 • PELE MECHE COIFFURE : 034 17 268 59 • PROGDIS : 020 23 256 10 R RAINBOW BEAUTY : 020 22 310 95 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 S SERENITÉ : 032 04 838 81• SILHOUETTE : 020 22 544 14 • SOFITRANS : 020 22 223 30 T TARA’S COIFFURE : 032 05 438 51 Y YVES ROCHER : 020 22 475 20 SANTÉ

A AGENCE FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE NOVOCOM : 020 23 557 47 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AIRTEL MADAGASCAR : 033 11 001 00 • AK…TV : 020 22 385 41 • ARC COMMUNICATION : 020 22 323 91 M MACADAM : 020 22 640 68 R RLI Radio : 020 22 290 16 S SERASERA MADAGASCAR : 034 29 223 00 T TEKNET GROUP : 020 22 313 59 U UDITEC : 020 23 615 34

• CTB A ASSISTANCE PLUS : 020 22 487 47 C CTB : 032 78 488 42 AMBOHIMANARINA : 020 22 450 61 O OPHAM : 034 74 644 23 • PHARMACIE P PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE METROPOLE : 020 HASIMBOLA : 020 22 259 50 22 200 25 • VETCARE : 020 26 409 55 • VET CLINIC : 020 22 415 45

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

176

• AIR MADAGASCAR : A AIR FRANCE : 020 23 230 23 020 22 222 22 • AIR MAURITIUS : 020 22 359 90 C CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CORSAIR :

• ALLIANZ : 020 22 579 00 • ASSIST A ABC : 020 22 423 49 Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • ASSOCIATION ITALIENNE A M/CAR : 020 26 228 00 • ATW : 020 22 610



42 • AURLAC : 033 37 043 36 B BHL MADAGASCAR : 020 22 208 07 • BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 • BRUGASSUR : 020 22 228 62 C CANDY EVENT : 034 05 355 51• CRAAM : 034 19 508 61 D DHL : 020 22 428 39 • DIRICKX : 020 22 446 60 E EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 F FILATEX : 020 22 222 31 G GROUPE SMTP : 020 22 442 20 H HENRI FRAISE FILS & CIE : 020 22 227 21 • HESNAULT MADTRANS : 020 22 618 33 I ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • IFM (ex-CCAC) : 020 22 213 75 • ISCAM : 020 22 224 88 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 J JOCKER MARKETING : 020 22 685 48 L LFL FOOD MADAGASCAR : 020 24 265 75 • LYCEE FRANCAIS (TANA) : 032 21 416 90 M MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 • MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70 • MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 • MICROMANIA : 020 22 558 60 S SARL REGENCY (Passeport VIP) : 034 64 937 00 • SOCIETE FANIRY SARL : 020 22 554 09 • SOREDIM : 020 22 239 27 T TAG IP : 020 22 524 54 • TECHNIBAT : 032 07 223 76 U UCODIS : 020 22 210 13 • UNICEF : 020 22 674 97 • UNIVERSITE ACEEM : 020 26 098 61 V VET CLINIC : 020 22 415 45 • VIMA : 020 22 330 93 • VISY GASY : 020 22 432 25 X X CHANGE : 020 30 889 99 CONCESSIONNAIRES

C CONTINENTAL AUTO : 020 22 644 42 320 52 I INFINITY : 034 14 000 19 254 54 • MATERAUTO : 020 22 233 39 00 O OCEAN TRADE : 020 23 303 03 • SODIREX : 020 22 274 29

• CT MOTORS : 020 23 M MADAUTO : 020 23 • MOTOSTORE : 020 22 600 S SICAM : 020 22 229 61

PHOTOS

D DMT PHOTO Score Digue : 032 02 046 32 • DMT PHOTO Antaninarenina : 020 22 622 19 • DMT PHOTO Analakely : 020 22 611 00 • DMT PHOTO Ankorondrano : 032 62 796 36 • KODAK : 032 62 796 36 IMMOBILIERS

F FIRST IMMO : 020 A ASSIST IMMOBILIER : 020 22 422 90 22 368 68 G GUY HOQUET : 032 07 173 17 I IMMO CONSEIL : 020 22 622 22 P PROMO-TANA : 020 22 617 50 R ROKA IMMO : 032 07 848 02

178

SERVICE RAPIDE

M MALAKY : 032 45 383 32 PAYSAGISTE

P PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45 MATÉRIELS INFORMATIQUES

M MAKATY : 034 04 102 87 P POLYGONE : 020 22 306 20 • PREMIUM INFORMATIQUE : 032 05 115 00 S SHARP STORE : 020 22 422 94 T TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 ANTSIRABE HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 • AUBERGE JENNY : 020 44 990 22 B BAR L’INSOLITE : 032 02 158 14 • BOULANGERIE MIRANA : 020 44 481 20 C CHEZ DOM : 033 11 954 29 • CHEZ SEN : 034 64 603 39 • COULEUR CAFE : 032 02 200 65 • COYOTE CAFE : 020 44 484 54 • CRISTAL HOTEL : 034 44 916 09 F FLOWER PALACE HOTEL : 034 14 870 01 H HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL DES THERMES : 020 44 487 61 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RESTAURANT DIAMANT : 020 44 488 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VATOLAHY : 020 44 937 77 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 L L’ARCHE : 032 02 479 25 • LA VILLA HR : 033 13 801 47 • LE CAFE DE L’ALLIANCE : 034 43 222 26 • LE CENT DIX : 034 98 906 00 • LE COLVERT : 034 11 937 77 • LE ROYALE PALACE : 020 44 490 40 • LE VENISE : 020 44 938 70 R RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 480 66 S SARABANDA RISTORANTE : 034 11 900 27 T TASTY DREAM : 034 96 703 81 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 05 276 46 D DREAM’IN : 034 11 086 00 G GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87



ENTREPRISES, INSTITUTIONS

PHOTOS

M MICROCRED : 032 05 367 01

D DMT PHOTO : 020 62 245 39

MAHAJANGA (MAJUNGA)

TOAMASINA (TAMATAVE)

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ANTSANITIA RESORT : 020 62 911 00 B BAR BACCHUS : 020 62 237 85 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CAPRICE : 020 62 244 48

• COCO LODGE : 020 62 230 23 • COTTON CLUB BAR JAZZ : 020 62 241 30 E ECO LODGE ANKARAFANTSIKA : 034 07 560 59 • EDENA KELY HOTEL : 034 36 577 39 • (L’) EXOTIC : 032 85 392 97 F FISHING HOTEL : 032 04 682 20 • FISHING RESTAURANT : 032 21 131 22 H HOTEL RAVINALA : 020 62 240 76 • HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 K KARIBU LODGE : 033 11 497 51 L LA ROTONDE : 032 45 305 95 • LAKANA MANGA : 034 93 634 13 • LATINO CAFE : 033 07 746 11 • LE GUEST : 032 86 961 61 • LE PALMERAIS : 032 63 432 02 • LOOK NEISS : 032 71 391 58 • LES ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 M MARCO PIZZA : 032 11 110 32 P PARAD’ICE : 032 54 431 52 • PICCOLA CORTE : 020 62 021 94 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 S SAN ANTONIO : 032 05 244 03 • SHAKIRA : 033 71 365 39 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 T TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 V VILLA MENA HOTEL : 032 40 127 58 Z ZAHAMOTEL : 020 62 919 28

A ADAM & EVE : 020 53 334 56 • ANJARA HOTEL : 020 53 303 61 • AUX COPAINS D’ABORD : 032 63 472 32 B (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 • (Le) BORAHA VILLAGE (Sainte Marie) : 020 57 912 18 C CHEZ LUIGI : 020 53 345 80 • CHEZ RASOA : 032 85 177 20 • COM CHEZ SOIS : 020 53 345 80 D DARAFIFY : 034 60 468 82 H HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 • HOTEL FLEURI : 032 25 498 72 • HOTEL H1 : 033 28 358 33 J JAVA HOTEL : 020 53 316 26 L L’AFFICHE : 020 53 315 45 • LA PIROGUE : 033 05 917 17 • LE DOMAINE DES BOUGAINVILLIERS (Mahambo) : 032 04 011 96 • LE TII’WAI : 034 02 123 10 • LONGO HOTEL : 020 53 339 54 M MIRAY HOTEL : 034 10 500 60 N (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 O (L’) OCEAN 501 : 032 64 147 43 P PALM RESORT : 020 53 314 33 • PANDORA : 032 46 087 36 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (La) RECREA : 032 04 610 71 S SNACK-COULEUR CAFÉ : 032 56 298 36 • SUNNY HOTEL : 020 53 336 11 T (La) TERRASSE : 034 45 016 03 V (Le) VERSEAU : 032 05 612 62 • (Le) VIP : 034 85 794 04 X XL BAR : 034 07 043 09

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

C CLEMENTY : 020 62 243 04 M MAKI BEACH : 034 93 634 13 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 02 417 47

D DREAM’IN : 034 11 086 02

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME :

L LA RUCHE DES AVENTURIERS : 020 62 247 79 • SKY SERVICES MADAGASCAR : 032 05 217 40 ENTREPRISES, INSTITUTIONS

180

A ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 O ORTB : 020 62 931 88

A ANTIDOTE : 032 11 692 27 C CHARME : 032 04 900 42 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 46 • CLEMENTY : 020 53 309 90 E ENZO SHOP : 033 09 409 84 M MADA DUTY FREE : 034 07 188 97 N NULLE PART AILLEURS : 020 53 325 06 T TNT : 034 39 025 54 V VATOMAMY BOUTIQUE : 034 06 952 69 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 05 276 02 E EAST ACADEMY : 034 02 335 86

D DREAM’IN : 034 11 086 01

SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

E ESPACE BEAUTÉ : 033 05 252 33 L LA PARFUMERIE : 032 05 252 33



V VITA BEAUTÉ : 034 87 439 59 ENTREPRISES, INSTITUTIONS

S STI : 032 07 788 51 LIBRAIRIES

L LIBRAIRIE FAKRA : 020 53 321 30 TOLIARY (TULEAR) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 • ATLANTIS : 020 94 700 42 B (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020 94 902 13 • BELLE VUE HOTEL (Ambolimalaika) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BŒUF : 032 82 614 68 C CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CHEZ ALAIN : 020 94 415 27 • (Le) CORTO MALTESE : 032 02 643 23 D DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’) ESCAPADE : 020 94 411 82 • (L’) ETOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (Ambolimalaika) : 032 04 362 76 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL MASSILIA : 032 57 604 78 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • HOTEL RESTAURANT LA MIRA (Madio Rano) : 032 02 621 44 • HOTEL SAFARI VEZO (Anakao) : 020 94 919 30 • HOTEL SOLIDAIRE : 034 02 666 60 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 I IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J JARDIN DU ROY / RELAIS DE LA REINE : 020 22 351 65 • (LE) JARDIN : 020 94 428

18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L • LA BERNIQUE : 020 94 449 87 • LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 • LA ROSE D’OR : 032 54 355 29 • LA MAISON : 032 07 727 47 • LE JARDIN DE BERAVY : 032 40 397 19 M MANGILY HOTEL : 032 02 554 28 N (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09 • PLAZZA HOTEL : 020 94 903 02 R (LE) RECIF : 020 94 446 88 • RELAIS D’AMBOLA : 032 45 326 21 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAÏFEE HOTEL : 032 05 552 03 • SALARY BAY : 020 75 514 86 • LE SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL : 020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 T TAM TAM CAFE : 032 02 524 48 • (LA) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 V VICTORY HOTEL :020 94 440 64 • (LE) VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36 Z ZOMATEL MORINGA : 020 94 441 55 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

C CLEMENTY : 020 94 411 91 T TOP GSM : 034 23 118 29 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 46 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

M MAD SUD VOYAGE : 020 94 423 20 ANTSIRANANA (DIEGO SUAREZ) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 C COCO PIZZA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN CITY : 032 62 492 71 • (LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 • DOUX DELICES : 032 60 631 55 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL DE LA POSTE : 020 82 220 14 • HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 • HOTEL FIRDOSS : 020 82 244 22 • HOTEL KARTIFFA : 032 55 978 44 • HOTEL KIKOO : 032 37 954 89 • HOTEL MANGUIER : 032 55 978 44 • PLAZA : 032 04 052 40 • HOTEL RESTAURANT LES ARCADES : 020 82 231 04 • HOTEL RESTAURANT DE LA BAIE : 032 64 457 82 • HOTEL VILLA PALM BEACH (Ramena) : 032 02 409 04 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BELLE AVENTURE HOTEL : 032 44 153 83 • LA CASE EN FALAFY : 032 02 674 33 • LA GOURMANDISE : 032 41 644 42 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • LA


TERRASSE DU VOYAGEUR : 020 82 240 63 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • LE 5 TROP PRES : 032 49 162 64 • LE VILLAGE : 032 02 306 78 • L’ETINCELLE : 032 45 431 50 • LE SUAREZ : 032 07 416 17 • LE TSARA BE VAOVAO : 032 04 940 97 • LIBERTALIA : 032 04 619 87 M MEVA PLAGE : 032 43 817 70 • MEXI COCO : 020 82 218 51 P PIZZERIA DOLCERIA : 032 27 427 93 • PLANET DIEGO : 032 02 288 80 R RESTAURANT LA JONQUE : 032 07 076 54 • RESTAURANT LE PALMIER : 032 85 002 70 • RESTAURANT LE TSARA BE : 032 04 940 97 T TONGA SOA : 032 02 288 20 V VOKY BE : 032 04 012 01

25 • CROIX DU SUD : 020 92 910 56 G GINA VILLAGE : 033 21 326 21 K KALETA HOTEL : 020 92 212 87 L LE FILAO : 032 43 288 58 • LE PORT HOTEL : 034 11 00 188 M MAXI PIZZA : 032 55 671 49 R RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 • SOAVY HOTEL : 032 40 657 46 S SAFARI LAKA : 033 24 453 26 T TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

B BOUTIQUE BLEUE NUIT : 033 09 552 63 • BOUTIQUE INO VAOVAO : 032 02 228 38 C CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 25 341 92 • CHEZ BADROUDINE : 020 82 223 00 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 L LA MAISON DE L’ARTISANAT : 020 82 293 85 M MADA DUTY FREE: 034 07 189 55 • MAKI BOUTIQUE : 032 82 917 76 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 24 A AIR FORT SERVICES : 034 46 122 80 CONCESSIONNAIRES

S SICAM : 032 05 221 59 FIANARANTSOA HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

C CANALSAT : 032 04 122 96 SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

D DIEGO ESTHETIQUE : 032 40 485 42 ENTREPRISES, INSTITUTIONS

M MICROCRED : 032 05 366 92 99

SPORTS, LOISIRS

X X-CHANGE : 020 82 889

CONCESSIONNAIRES

S SICAM : 032 07 033 64 PHOTOS

D DMT PHOTO : 020 82 232 08 FARADOFAY (FORT-DAUPHIN) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 C CHEZ BERNARD : 034 04 409

E ECOLODGE CAMP CATTA : 020 75 923 58 H HOTEL COTSOYANNIS : 020 75 514 72 • HOTEL SORATEL : 020 75 516 66 L L’ANCRE D’OR : 034 12 459 21 • LAC HOTEL : 020 75 959 06 • LA SOFIA : 034 05 838 88 • LES BOUGAINVILLIERS (HOTEL D’AMBALAVAO) : 034 18 469 21 • LE TROPIK HOTEL (HOTEL D’AMBALAVAO) : 033 02 012 91 • LE PANDA : 034 05 788 77 • LE ZOMATEL : 020 75 507 97 R RESTAURANT CHEZ DOM : 034 01 975 78 T TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06


MENTIONS LÉGALES Directeur de la publication : Michaël Landriu / mic@nocomment.mg Directrice adjointe : Natacha Rakotoarivelo - Rédacteur en chef : Alain Eid / redaction@ nocomment.mg - Assistante de direction : Ny Holy Nandrianina - Journalistes permanents : Aina Zo Raberanto, Joro Andrianasolo, Solofo Ranaivo. Ont participé à ce numéro : Mamy Nohatrarivo, Richard Bohan, Julien Catalan, Pierre Maury, Henintsoa Mampionona, Rakoto A, Bernard Wong, Philippe Bonaldi, Eric Castieau, Pieter Baan. Directeur d’édition : Alexis Villain / edition@nocomment.mg Directrice commerciale : Valencia Raharinaivo - Marketing : Manou Andry - Régie publicitaire : 034 05 242 42 / 034 07 141 41 / pub3@nocomment.mg - Photos cahiers de nuit : Anja Andriantiana, Léonce Rakotoarisoa, Mat Li, Dinesh Badouraly - Photos jour : Andriamparany Ranaivozanany, Andry Randrianary - Coordination rubrique mode : Ainah Matisse - Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa Créa pub : Vizecho Media. Responsable diffusion : Ranaivoarison Tsiferana, Rosa Ravoniarivelo (Mahajanga), Rose (Toliara), Meddy Men (Fianarantsoa), Enzo MacKenzi (Toamasina), Yoclane (Nosy Be), Claire Foulon (Fort-Dauphin), Jacky Gabilleau (Diego), Rakoto (Antsirabe), Pierre Wennert (Morondava), Makboul (Sainte Marie) - Back-office : Mirah - Responsable régions : Valencia Raharinaivo - Diffusion : Traces (Jean Claude, Arthur, Sitraka). Imprimé par MYE. Retrouvez-nous sur facebook Prochain numéro : Mai 2014 - DLI n° 2014/03/003 - ISSN en cours Tirage : 27 000 exemplaires distribué gratuitement par l’éditeur. no comment® est un concept et une marque déposés auprès de l’OMAPI depuis le 9 août 2010 sous le n° 111 32. no comment® est recyclé par Papmad. no comment® éditions n’est pas responsable des erreurs qui peuvent se glisser dans la diffusion des informations des différents calendriers. Nous vous invitons cependant à vérifier les informations transmises et à nous faire part de toute erreur ou omission éventuelle afin qu’un correctif puisse rapidement être apporté. Il est à noter que no comment® éditions se réserve le droit de ne pas publier l’information transmise si elle ne convient pas à son mandat ou si l’espace est insuffisant - La reproduction partielle ou intégrale des textes, illustrations, photographies, montages et publicités est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur. Les photos ne sont pas contractuelles. Les manuscrits, documents, photos, dessins reçus par la rédaction ne sont pas retournés. L’éditeur n’est pas responsable des offres et promotions publicitaires qui n’engagent que les annonceurs. Les articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

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SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 21 ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ALLIANCE FRANCAISE : 020 75 515 71 HELL-VILLE (NOSY BE) HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

B BAOBAB CAFÉ : 032 49 163 01 • BELLE VUE : 020 86 613 84 • CHEZ LOULOU : C CAFE DEL MAR : 034 46 753 22 032 69 783 91 • CHEZ SITY : 032 07 925 21 • CHEZ THERESA : 032 04 664 75 D CLUB GDM : 032 40 331 25 D DIAMANT 10 : 032 07 739 14 • DISCOTHEQUE LE DJEMBE : 032 04 944 48 E EDEN LODGE : 032 55 044 68 H HEURE BLEUE : 032 02 203 61 • HOTEL ARC EN CIEL : 032 02 265 30 I INDIA PALACE : 034 21 354 60 L L’ESPADON : 032 44 769 85 • LA PLANTATION : 032 07 934 45 • LE BILLARD : 032 66 586 12 • LE GOLF : 032 28 754 39 • LE MANAVA : 032 43 405 60 • LE ZAIR HOTEL : 032 05 938 80 • LIBERTALIA : 032 69 783 91 N NANDIPO : 032 04 482 32 • NATURE SAUVAGE : 032 04 802 80 • NUMBER ONE : 032 69 074 14 O OASIS : 032 07 199 95 R RESTAURANT DE LA MER : 032 69 074 14 • ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 S SAFARI BAR RESTAU : 032 80 354 49 • SARIMANOK : 032 05 909 09 • SAWADEE BAR : 032 24 645 21 • SENGA : 032 40 378 01 • TAXI BE : 032 59 187 86 T TATIE CHRIS : 032 40 527 45 V VANILA HOTEL & SPA : 032 02 203 60 BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

G GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 L LE TAMARIN : 032 04 944 20 M MADA DUTY FREE : 034 07 189 55 • MAKI : 032 04 014 76 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 33 032 04 802 80

• ULYSSE EXPLORER :


AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

O ORTNB : 032 04 163 78 MANANJARY HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

H HOTEL VAHINY LODGE : 032 02 468 22 SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 05 276 14 MORONDAVA HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

B BAOBAB CAFÉ : 020 95 520 12 C CHEZ MAGGIE : 020 95 523 47 • COULEUR CAFÉ : 032 43 666 54 H HOTEL TRECICOGNE : 020 95 924 25 L LA CAPANINA : 032 04 670 90 • LE GRAND HOTEL DU TSINGY DE BEMARAHA : 034 99 389 99 • LE PALISSANDRE COTE OUEST : 020 95 520 22 • LE RENALA SABLE D’OR : 032 04 976 88 M MADA BAR : 032 04 703 99 AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

O OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 032 40 766 82 ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 72 SAINTE MARIE HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ANALATSARA : 032 02 127 70 B BABOO VILLAGE : 020 57 905 63 • (Le) BORAHA VILLAGE : 020 57 912 18 C CHOCO PAIN : 020 57 909 09 H HOTEL L’ILES AU NATTES : 032 40 445 99 • HOTEL LA CRIQUE : 034 03 117 25 • HOTEL LE RAVORAHA : 032 40 513 90 I IDYLLE BEACH : 032 48 684 81 J JARDINS D’EDEN : 034 31 028 70 L LAKANA HOTEL : 032 07 090 22 • LA ROBINSONNADE : 032 40 445 99 • LIBERTALIA :

032 85 184 05 • L’AIR BLEU : 032 71 386 55 M MANINGORY : 032 07 090 05 • MASOANDRO LODGE : 020 57 910 43 • MIRANA PLAGE : 032 51 896 66 P PARADISE : 032 82 223 58 • PIERROT : 034 01 060 91 • PRINCESSE BORA : 032 07 090 48 S SOANAMBO HOTEL : 032 43 150 58 V VANIVOLA HOTEL : 020 57 357 67 • VOHILAVA et LA VARANGUE : 020 57 900 16 ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ADEMA : 032 48 840 00 • ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 66 M MAK ENGINES : 020 57 913 71 ALLIANCE FRANÇAISE Antananarivo : 020 22 211 07 • Antsirabe 020 44 482 49 • Antsiranana : 020 82 210 31 • Ambanja : 032 77 464 30 • Ambilobe : 032 50 438 75 • Ambovombe : 032 73 441 13 • Andapa : 032 02 729 03 • Antsalova : 020 65 620 11 • Antsohihy : 032 04 872 10 • Ambositra : 020 47 713 52 • Ambatondrazaka : 020 54 814 83 • Antalaha : 032 76 547 84 • Fandriana : 032 45 911 58 • Farafangana : 032 40 984 12 • Fianarantsoa : 020 75 515 71 • Manakara : 020 72 216 62 • Moramanga : 020 56 908 65 • Maintirano : 034 12 218 68 • Mananjary : 034 38 257 85 • Morombe : 032 40 151 98 • Nosy Be : 020 86 613 45 • Sambava : 032 05 119 16 • Sainte-Marie : 032 05 119 66 • Tsiroanomandidy : 03314 702 89 • Tolagnaro : 020 92 902 99 • Toamasina : 020 53 334 94 • Tuléar : 020 94 413 92


En

ville avec

Randy

DONNY

186

On le voit chaque matin sur le petit écran présenter avec son équipe la matinale B-Louh (Grosse tête) sur la RTA. Mais il y a aussi un temps pour la détente. Randy Donny, fondateur et gérant de Dread’s production, nous fait partager ses bons plans à Tana et ailleurs.

DOWNTOWN

ça se passe au Kudéta à Anosy. Un endroit pour t’évader… Alors là, sans hésiter, Hell-Ville à Nosy Be. C’est ma résidence secondaire. J’y vais régulièrement, Ta table préférée ? au moins une fois par ans depuis une bonne Généralement, je donne rendez-vous à mes dizaine d’années. J’en connais tous les recoins et contacts à La Planète Terrasse à Ambohijatovo. les îles aux alentours, mais il reste toujours des J’y ai même passé une fois la Saint Sylvestre ! choses à découvrir… Je fréquente aussi les petits restos du côté des 67 Ha Sud. Sinon, il y a La Colombe du côté Une boutique pour le shopping… d’Antanikatsaka Itaosy, un nouveau resto mini Je ne fais mon propre shopping que s’il m’arrive de par sa taille et ses tarifs, mais mimi par la qualité. passer par Paris, au Forum des Halles ou à Barbès ! Ah oui, j’allais oublier… j’adore l’ambiance du Tes loisirs les plus constants ? Regarder les télés étrangères, les chaînes locales Café de la Gare ! sont « pourries ». Un endroit pour boire un verre ? J’aime bien fréquenter les petits bars assez L’événement artistique qui t’a marqué « louches » de Tana, surtout ceux du côté dernièrement ? d’Ankorondrano. Là, je peuxt refaire le monde Pas exactement un événement, plutôt une personnalité : Tence Mena. Elle m’a scié le jour avec ma bande de chroniqueurs de B-louh. où je l’ai entendu chanter du Ben L’Oncle Soul et Un club pour aller danser ? Je sors surtout quand je suis en provinces. du Lalatiana. Big respect ! J’ai passé des soirées de « ouf » au Ravinala Ton actu ? et au San Antonio à Mahajanga, au Queen’s à On est maintenant à la saison 2 de B-louh. Deux Toamasina, au Moulin Rouge à Fianarantsoa, au ans, c’est court et c’est long. L’émission accapare Tahiti à Antsirabe et au Zazah Club à Toliara. Je tout mon temps. Le jour où j’en sortirai, je ferai n’aime pas trop les clubs de Tana à cause de la du cinéma où j’écrirai des livres. J’en ai déjà fait musique qu’ils passent, on dirait des bruits de quelques-uns dans une vie antérieure (rires). combat. Si je sors, c’est parce qu’on m’a invité Propos recueillis par Solofo Ranaivo et que je ne peux pas me dérober. En général,




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