Echo 2012-2

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N°2 de l’année 2012 Etienne SCHNEIDER Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur

Claude Wiseler, Ministre du Développement durable et des Infrastructures

Dan Kersch, Président du Syndicat Minett Kompost

Théo Thiry, Bourgmestre de la Commune d’Echternach

Directeur général de la Direction générale de l’Energie

Gilbert Théato Directeur myenergy

Ady Emering Directeur Sudstroum

Pierre Wolff Directeur Energieagence

Georges Lespinoy CEO Siemens

Romain Poulles Solarwind

Laurent Winkin Conseiller de direction auprès de SEO en charge des Energies Renouvelables

Marc Eicher Directeur Enviro Services International

François Thoumsin Twinerg

Henri Hinterscheid Président du TICE

Robert Funk, Directeur Transport Wolfgang Schroeder, Directeur Mobilité Sales Lentz

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N°2 de l’année 2012

Sommaire

Etienne SCHNEIDER Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur

Claude Wiseler, Ministre du Développement durable et des Infrastructures

Dan Kersch, Président du Syndicat Minett Kompost

Théo Thiry, Bourgmestre de la Commune d’Echternach

Directeur général de la Direction générale de l’Energie

Gilbert Théato Directeur myenergy

Ady Emering Directeur Sudstroum

Pierre Wolff Directeur Energieagence

Georges Lespinoy CEO Siemens

Romain Poulles Solarwind

Laurent Winkin Conseiller de direction auprès de SEO en charge des Energies Renouvelables

Marc Eicher Directeur Enviro Services International

François Thoumsin Twinerg

Henri Hinterscheid Président du TICE

Robert Funk, Directeur Transport Wolfgang Schroeder, Directeur Mobilité Sales Lentz

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Newcom s.àr.l.

B.P. 143 L-4902 Bascharage Tél. : +352 23 650 175 Fax: +352 23 650 174

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Edito

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Préface d’Etienne Schneider, Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur

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Avery Dennison, entretien avec Michel Schuetz

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Entretien avec Tom Eischen, directeur général de la DG Energie

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Myenergy, entretien avec Gilbert Théato

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Sudstroum, entretien avec Ady Emering

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Enovos, entretien avec Daniel Christnach et Erny Huberty

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Energieagence, entretien avec Pierre Wolff

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Siemens, entretien avec Georges Lespinoy, CEO

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Siemens, entretien avec Jupp Huber

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Siemens, entretien avec Christine De Ridder

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Siemens, entretien avec Christian Dietz

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Solarwind, entretien avec Romain Poulles

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Soler, entretien avec Laurent Winkin

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Electrocalor

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Enviro Services International

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Naturgas Kielen

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Minett Kompost, entretien avec Dan Kersch

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Twinerg, entretien avec François Thoumsin

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WPS

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Famaplast

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ATS Cranes

58

Belval se prépare à l’arrivée de l’Université

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Les Jardins de Luxembourg

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Commune d’Echternach

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Partenariat Ketterthill – Association Don de moëlle

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News Fonds du Logement

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Présentation de la stratégie globale pour une mobilité durable « MoDu »

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TICE, entretien avec Henri Hinterscheid, président

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TICE, entretien avec Steve Arendt, directeur

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Sales-Lentz, entretien avec Robert Funk et Wolfgang Schroeder

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Entreprise Julien Cajot

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Qube Solutions

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Windsor, la haute gastronomie appliquée au service traiteur

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N°2 de l’année 2012 Etienne SCHNEIDER Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur

Claude Wiseler, Ministre du Développement durable et des Infrastructures

Dan Kersch, Président du Syndicat Minett Kompost

Théo Thiry, Bourgmestre de la Commune d’Echternach

Directeur général de la Direction générale de l’Energie

Gilbert Théato Directeur myenergy

Ady Emering Directeur Sudstroum

Pierre Wolff Directeur Energieagence

Georges Lespinoy CEO Siemens

Romain Poulles Solarwind

Laurent Winkin Conseiller de direction auprès de SEO en charge des Energies Renouvelables

Marc Eicher Directeur Enviro Services International

François Thoumsin Twinerg

Henri Hinterscheid Président du TICE

Robert Funk, Directeur Transport Wolfgang Schroeder, Directeur Mobilité Sales Lentz

Edito

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S’il est un sujet plus complexe qu’il n’y parait, c’est bien celui de l’énergie. Il est aisé d’y faire des amalgames aussi fâcheux qu’erronés. Premier exemple, ce n’est pas parce que l’on a des éoliennes à côté de chez soi que l’on consomme l’énergie qu’ils produisent. En effet, l’énergie produite est revendue au réseau qui lui-même la revend sous forme d’énergie verte. Ce qu’il faut pour consommer de l’énergie verte est un contrat de fourniture verte. A l’heure actuelle, les distributeurs luxembourgeois fournissent quasi exclusivement de l’énergie verte à leurs clients. Cela dit, on peut, pour un surplus symbolique, avoir de l’énergie plus verte, par exemple produite par des installations récentes et ainsi promouvoir la création de nouvelles centrales de production d’énergie renouvelable. Le réseau électrique peut être comparé à un grand lac et les centrales de production d’énergie aux sources qui approvisionnent ce lac. Lorsque l’on prend de l’eau du lac, nul ne peut dire de quelle source elle provient. Par contre, plus il y a de sources propres plus l’eau du lac est pure. Le réseau peut aussi être comparé à un ensemble de routes. Plus il y a de routes et meilleure est la mobilité. S’il n’y a qu’une route d’un point A à un point B, elle risque fort d’être régulièrement engorgée et bloquée au moindre incident. Le fait d’avoir une route vers un pays ne veut pas dire que l’on importera ses produits. Ainsi, ce n’est pas parce qu’on ajoute une connexion vers la France que l’on consommera de l’électricité nucléaire. Par contre, on accroitra la sécurité de notre approvisionnement par une interconnexion supplémentaire. Nos distributeurs pourront vendre à leurs clients français leur énergie verte mais on continuera de ne produire et de n’acheter que de l’énergie non nucléaire. Ce n’est qu’en jouant sur la demande que l’on développera les énergies renouvelables, tout comme c’est en purifiant les sources qui se déversent dans le lac que l’on purifiera son eau. J.Fitten

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Préface

Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique: partie intégrante de la croissance durable du Luxembourg Il est une réalité incontestable que notre société et notre économie dépendent très largement de l’énergie. Pour atténuer cette dépendance, le Luxembourg doit miser prioritairement sur l’efficacité énergétique et les économies d’énergie. Le solde doit être couvert par l’énergie provenant de sources renouvelables. Le gouvernement a souligné l’importance de soutenir la croissance du pays qui doit aller de pair avec une conversion vers des formes d’énergies plus durables, même en temps des restrictions budgétaires. Vu les coûts croissants de l’énergie et les conséquences néfastes pour l’environnement, nous devons de plus en plus substituer les énergies fossiles par les énergies renouvelables. L’Europe doit franchir le pas vers la 3ème révolution industrielle qui sera basée sur les énergies renouvelables ce qui implique d’investir davantage dans la recherche et le développement des écotechnologies et continuer à appuyer les énergies renouvelables. Ces investissements auront des retombées à moyen voire long terme. Pourtant, je suis sûr que c’est une win-win situation, tant pour l’économie que pour les citoyens. Dans le contexte de la stratégie de croissance LU2020, le gouvernement a mis en évidence le secteur de l’énergie en tant que pilier essentiel du développement du pays en définissant des objectifs clairs jusqu’en 2020.Le plan d’action national en matière d’énergies renouvelables et le plan d’action en matière d’efficacité énergétique reprennent les mesures qui doivent être adoptées pour atteindre les objectifs suivants: 11% d’énergies renouvelables dans la consommation finale, 10% d’énergies renouvelables dans le transport et 9% d’amélioration de l’efficacité énergétique jusqu’en 2016. D’une part, j’ai pour objectif la réduction conséquente de notre consommation énergétique et, d’autre part, le doublement des énergies renouvelables jusqu’à la fin de mon mandat. Pour atteindre ces buts, la promotion d’énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les utilisations finales sont essentielles. Le gouvernement a mis en place un échéancier clair pour réduire la

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consommation énergétique dans le secteur de la bâtisse. A partir de 2018, seules des maisons à consommation énergétique quasi nulle seront autorisées. Cette politique se traduira par une plus-value considérable en faveur des entreprises du bâtiment ainsi que pour nos citoyens en termes de frais de consommation énergétique. Les projets qui vont contribuer à la réalisation de ces objectifs sont nombreux. Récemment j’ai inauguré un parc avec 5 éoliennes à Binsfeld. Ce nouveau parc souligne indubitablement que l’exploitation de l’énergie éolienne a pris ses marques au Grand-Duché. De plus, le développement du véhicule électrique est un élément clé dans nos objectifs de réduction des émissions de CO2 ainsi que dans la réduction de notre dépendance face aux énergies fossiles. J’ai présenté ensemble avec mon collègue Marco Schank une stratégie pour déployer l’électro-mobilité au Luxembourg. Dans ce contexte, le gouvernement table sur un taux de pénétration du véhicule électrique dans le parc roulant de 10% en 2020, représentant environ 40 000 véhicules. Ceci s’articule autour d’une infrastructure comptant 800 bornes de charges normale et accélérée sur les emplacements intermodaux. D’autres projets très intéressants sont en cours, notamment deux projets de biomasse de grande taille. Last but not least, l’adaptation du secteur de l’industrie est un pas marquant pour l’innovation de et dans l’économie luxembourgeoise. Le Luxembourg n’est pas toujours suffisamment compétitif par rapport aux pays émergeants concernant ses coûts de production. Ainsi, l’industrie à la pointe du progrès sera à l’avenir l’atout de l’industrie made in Luxembourg. Le Luxembourg a besoin de croissance, mais pas à n’importe quel prix. Nous devons la cadrer en l’adaptant aux besoins du pays et la rendre durable. Je suis confiant que nous allons atteindre ces objectifs si nous persévérons dans nos efforts. Etienne SCHNEIDER Ministre de l’Economie et du Commerce extérieur

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Entretien avec

Michel Schuetz

Vice President Supply Chain & Operations Comment définiriez-vous l’état du marché de façon générale ? Michel Schuetz: Il y a clairement une tension sur le marché. On est dans l’attente mais personne ne sait de quoi. Aujourd’hui le monde est un village. Du coup, la situation géopolitique et ses incidences sur les prix du pétrole influence directement notre activité en Europe et donc au GrandDuché de Luxembourg.

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Que pensez-vous du débat sur l’indexation automatique des salaires ? Michel Schuetz: Pour la première fois cette année, j’ai au Luxembourg les mêmes coûts qu’en Allemagne ou en France. Il faut bien comprendre comment fonctionne l’industrie. Nos sites sont en concurrence les uns par rapport aux autres. Le site le moins rentable est par définition menacé.

Je pense que le système d’indexation ne peut plus continuer sous sa forme actuelle mais doit être flexible et adapté à la conjoncture. Il faut bien voir qu’une économie saine a besoin de plusieurs piliers et que l’industrie est un pilier qu’il conviendrait de davantage valoriser. L’industrie crée de l’emploi local et pour chaque emploi industriel 3 à 4 emplois de service se créent. Trouve-t-on facilement de la main d’œuvre qualifiée dans votre domaine d’activité ? Michel Schuetz: Trouver de la main d’œuvre qualifiée et motivée est aujourd’hui très difficile. Il y a une véritable bataille pour les talents. A l’heure actuelle, nous devons recruter les ingénieurs avant même la fin de leurs études. Même si le chômage atteint des niveaux record, il n’en reste pas moins que bien recruter est de plus en plus difficile. Nous avons d’un côté un chômage qui grimpe et de l’autre des entreprises qui ont du mal à recruter avec une quasi-impossibilité à faire se rencontrer les deux.


Avez-vous réussi à atteindre vos objectifs en 2011 ? Michel Schuetz: 2011 a été une année où notre société est passé loin de ses objectifs, même si nous n’avons pas perdu d’argent. Du coup c’est notre première année à « bonus 0 » pour tout le monde. Et comment voyez-vous 2012 ? Michel Schuetz: Nous avons prévu une croissance très faible. C’est la première fois qu’on planifie si peu. Le souci est l’extrême volatilité de nos coûts. En 2011, nous avons connu une augmentation de 85% pour les produits chimiques, 25% pour le papier, etc. Même si nous continuons à améliorer notre productivité, ça ne suffit pas

toujours à amortir ces hausses que nous ne pouvons plus répercuter sur nos clients. Comment se positionne Avery Dennison par rapport à la concurrence ? Michel Schuetz: Nous avons un grand concurrent qui est très bon, ce qui est très motivant. Nous sommes leaders européens de notre secteur avec 38% du marché. Quelques mots pour conclure ? Michel Schuetz: Avery Dennison est une entreprise dynamique qui sait adopter les bons choix stratégiques. L’un de ces choix a été de céder notre division « Office and Consumer Products » à 3M. Cette division est l’un des principaux fournisseurs

mondiaux de produits destinés aux bureaux, aux écoliers et aux étudiants, comme les étiquettes, les classeurs, les produits de présentation, d’archivage et d’indexation, les instruments d’écriture et autres produits pour l’organisation du bureau et de la maison. Je pense que ça a été un excellent choix stratégique pour les 2 parties. Pour notre part, cette activité tendait à devenir moins intéressante alors qu’elle entre complètement dans la stratégie de 3M. Le fait de se renforcer financièrement en cette période trouble nous permet de continuer à investir afin de conserver notre position de leader dans notre domaine d’activité. 

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Entretien avec

Tom Eischen

Directeur général de la Direction générale de l’Energie

gétiques dont il a besoin. Notre travail se fait en collaboration constante avec d’autres ministères et d’autres acteurs, provenant du secteur privé ainsi que public, concernés directement ou indirectement par la politique énergétique. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ? Tom Eischen : J’occupe le poste du Directeur général de la Direction générale de l’Energie depuis à peine une année suite à une réorganisation des services du ministère de l’Economie et du Commerce extérieur. Je suis aujourd’hui responsable d’une équipe de 10 personnes. Auparavant, j’étais en charge de la direction de l’énergie, qui était intégrée, à l’époque, dans une autre Direction générale. Quelles sont les attributions de la Direction Générale de l’Energie ? Tom Eischen : La Direction générale de l’Energie s’occupe des questions liées aux produits pétroliers, au gaz naturel, à l’électricité, aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Notre équipe s’occupe notamment de créer le cadre légal qui permet au pays de disposer des produits éner-

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Quels sont vos grands chantiers en cours ? Tom Eischen : Au cours des derniers mois, nous avons travaillé sur la législation en matière des marchés de l’électricité et du gaz naturel ainsi que sur certaines réformes en matière de performance énergétique des bâtiments et des énergies renouvelables. Ces réformes visent une réduction considérable de la consommation des bâtiments et ont pour but de donner un nouvel élan au développement des énergies renouvelables. En outre, nous sommes actuellement en train de préparer la réforme de la législation sur les produits pétroliers. Notre pays doit disposer de 90 jours de stockage pétrolier pour respecter les obligations prescrites au niveau européen et international. L’objectif de la nouvelle législation est de renforcer le cadre législatif pour le secteur des produits pétroliers et la création d’une agence nationale de stockage poursuivant notamment l’objectif de soutenir la création de nouvelles capacités de stockage national sur notre

territoire. Deux nouveaux sites sont actuellement poursuivis, un premier à Bascharage et un second à Cessange et le gouvernement soutient un projet privé de capacités de stockage dans le port de Mertert. Ainsi, la sécurité de l’approvisionnement national pourra être renforcée de façon considérable dans un secteur dont on est dépendant de nos pays limitrophes: Nos produits pétroliers viennent à 74% de la Belgique, à 10% de l’Allemagne, à 8% de la France et à 8% des Pays-Bas. Ils sont acheminés à 50% par la route, 23% par le rail, 16% par barge et 11% par pipeline. Quels sont vos projets en ce qui concerne l’électricité ? Tom Eischen : Des travaux sur une nouvelle réforme du cadre législatif dans ce secteur sont actuellement en cours et vont entrer en vigueur prochainement. Notre Direction générale vise en outre une meilleure interconnexion de notre pays avec les réseaux électriques de tous les pays limitrophes. Actuellement, le pays est raccordé aux réseaux allemand et belge. Des interconnexions supplémentaires permettront d’optimiser l’accès aux marchés de l’électricité et constituent une importante contribution pour mieux intégrer les énergies renouvelables dans le réseau européen à moyen et long terme.


Est-ce à dire que le Luxembourg consommera de l’énergie nucléaire?

Avez-vous la même philosophie concernant l’approvisionnement en gaz naturel ?

Tom Eischen : Tout d’abord, il y a lieu de souligner que le marché de l’électricité est libéralisé et que chaque client peut se décider pour le fournisseur et le produit d’électricité de son choix. C’est le consommateur qui décide donc de sa fourniture, et le cumul de toutes ses fournitures donne le mix national, qui inclut actuellement une certaine quote-part d’énergie nucléaire. Considérant les discussions sur des interconnexions supplémentaires de notre pays aux réseaux de pays limitrophes, il y a lieu de préciser que la création d’une nouvelle ligne électrique n’implique pas ipso facto une consommation plus importante de l’une ou de l’autre forme d’énergie produite dans ce pays limitrophe. Ce n’est pas parce que vous ouvrez une route vers un pays limitrophe du Luxembourg que vous êtes obligés de consommer un produit spécifique de ce pays! La question de l’interconnexion est donc généralement indépendante de la question du type d’énergie achetée par les clients.

Tom Eischen : Notre philosophie est similaire à celle du secteur de l’électricité; se raccorder pour sécuriser notre approvisionnement et avoir accès au marché pour garantir des prix compétitifs. Notre pays dépend, sur base des données disponibles de l’année 2009, à 100% d’importations: 50% du gaz naturel que nous consommons vient de Norvège, 25% de Russie et 12,5% du Quatar. Nous avons deux connexions vers la Belgique, une vers l’Allemagne et une petite vers la France. Nous sommes en train d’analyser les aspects technico-économiques en vue d’une éventuelle interconnexion supplémentaire avec la France. Quelle est votre politique quant aux énergies renouvelables ? Tom Eischen : Notre politique est de faire le plus de renouvelable possible sur le territoire national et de doubler la quote-part jusqu’en 2014, tout en essayant de maîtriser le coût de l’opé-

« Notre philosophie est claire : se raccorder pour sécuriser notre approvisionnement, organiser l’accès au marché pour garantir des prix compétitifs et mettre en œuvre une politique énergétique durable sur le territoire national. »

ration à moyen et long terme. Nous visons une politique de subvention durablement acceptée par le public. Notre pays étant limité en ressources d’énergies renouvelables, nous devons encore, plus que dans le passé, nous concentrer sur les économies d’énergie, aussi bien dans le secteur des bâtiments que dans le secteur des transports. La réglementation en matière de performance énergétique des bâtiments et le certificat de performance énergétique, introduit dès 2008 portent leurs fruits. L’objectif est de construire, d’ici 2018, plus de bâtiments à consommation d’énergie quasi-nulle. La meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas; il nous reste à innover dans ce domaine et combiner nos activités avec le développement économique de notre pays! Quelques mots pour conclure ? Tom Eischen : La question énergétique est et restera un défi, spécialement pour un pays économiquement ouvert et pauvre en ressources énergétiques comme le Luxembourg. Il nous faudra trouver nos propres solutions dans ce domaine, tout en essayant d’intégrer au maximum les expériences des autres pays, notamment européens. Il s’agira de rendre notre approvisionnement plus durable, garantir la compétitivité des prix de l’énergie pour permettre un développement économique sain et maintenir voire améliorer la sécurité de l’approvisionnement de notre pays. Dans ce contexte, le grand défi sera de générer des retombées économiques positives pour le pays. Pour cela, nous essayons de mener une politique énergétique intégrée cohérente en créant une législation claire et efficace, en encadrant les secteurs pour se former, tout en établissant des liens entre la politique énergétique et la recherche et l’innovation. 

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myenergy Entretien avec

Gilbert Théato myenergy a été créée en 2008 sous forme de groupement d’intérêt économique (GIE) et se définit comme la structure nationale en matière d’information et de conseil dans les domaines de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelables. Ses missions principales reposent sur trois domaines d’activités: l’information et la sensibilisation, le conseil de base et le conseil à la politique énergétique. myenergy est soutenu par l’Etat du Grand-Duché de Luxembourg, représenté par le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur et par le ministère du Développement durable et des Infrastructures. myenergy est dirigé depuis juillet 2010 par Gilbert Théato. Quel est votre bilan de l’année 2011 ? Gilbert Théato : Il est très positif car nous avons bien progressé dans tous les domaines. Nous comptons des « infopoints » dans 72 communes et plus de 450 conseils sur rendez-vous ont été donnés en 2011. A côté de cela, notre salon « myenergy days » a été un franc succès avec 50% d’exposants supplémentaires et une affluence en hausse de 66%. 1.500 personnes ont été conseillées sur les foires et 2.900 questions ont été abordées. En tout, plus de 2.000 personnes ont été conseillées en di12

rect et 3.000 personnes ont contacté notre hotline. Ces chiffres montrent que nous remplissons aujourd’hui notre mission de conseil auprès des particuliers. Avez-vous aussi une mission auprès des entreprises ? Gilbert Théato : Nous avons fait un premier pas vers les entreprises en signant une convention avec la FEDIL visant à faire de l’assistance aux grandes industries afin de les aider à améliorer leur intensité énergétique. Notre rôle à ce niveau est de faire de la sensibilisation et du conseil de base pour les technologies trans-

versales : production de chaleur et de froid, éclairage, air comprimé, moteurs, etc. Nous renseignons aussi les entreprises sur les aides spécifiques auxquelles elles peuvent prétendre. Il faut savoir que de nombreux investissements énergétiques sont pertinents dans le domaine industriel. Cela concerne-t-il aussi les PME ? Gilbert Théato : La convention signée avec la FEDIL concerne uniquement l’industrie. Nous développons parallèlement des prestations adaptées aux PME et d’ici peu un site internet dédié aux entreprises en général sera mis en ligne.


« Que ce soit pour les particuliers, les entreprises ou les acteurs publics, notre ambition est d’être un partenaire privilégié qui aide à réaliser des économies d’énergie, ce grâce à une vision globale et indépendante. »

Que proposerez-vous concrètement aux PME ? Gilbert Théato : Il est très important de bien connaître sa situation énergétique. A cet effet, nous recommandons aux entreprises la réalisation d’un management énergétique de base. Il s’agira d’installer des compteurs aux endroits spécifiques pour analyser les consommations, moyennant un système de comptabilité énergétique et de voir ainsi sur quels leviers on peut agir pour faire des économies. En plus, un suivi régulier des consommations et des objectifs qu’on s’est fixés est indispensable. Dans tout cela, notre rôle est toujours celui d’informer et de stimuler pour faire réaliser des économies d’énergie. Vous vous positionnez donc en partenaire de toutes les entreprises… Gilbert Théato : Oui. Notre but n’est pas de vendre telle ou telle technologie mais de travailler main dans

la main avec les entreprises pour les aider à réaliser des économies d’énergie. On pourrait par exemple envisager la création d’un réseau d’entreprises afin que chacun puisse profiter des bonnes et des moins bonnes expériences des uns et des autres. L’idée est de mettre les gens ensemble afin d’avoir une approche globale et proactive pour tout ce qui concerne les économies d’énergie. Quelques mots pour conclure ? Gilbert Théato : J’aimerais conclure sur un nouveau produit qui vient d’être adapté au Luxembourg par le Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur et auquel nous avons également participé lors des travaux d’adaptation : le contrat de performance énergétique. Par l’intermédiaire d’un tel contrat, les propriétaires de bâtiments d’une certaine envergure ont la possibilité de réaliser des économies d’énergie dans leur bâtiment grâce à l’aide d’une entreprise de contracting. Les investissements nécessaires à la réalisation

des mesures d’économies ne sont pas engagés par le propriétaire du bâtiment lui-même, mais par un contracteur, qui est à son tour financé par les économies d’énergie réalisées. Un contrat type, régissant les aspects du contrat de performance énergétique, a été élaboré par la Berliner Energieagentur en collaboration avec myenergy, par ordre du Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur. Ce contrat-type a un caractère informatif et sera affirmé par des projets pilote. Que ce soit pour les particuliers, les entreprises ou les acteurs publics, notre ambition est d’être un partenaire privilégié qui aide à réaliser des économies d’énergie, ce grâce à une vision globale, neutre et indépendante.  myenergy GIE 28, rue Michel Rodange L-2430 Luxembourg Tél. : +352 40 66 58 Hotline : 8002 11 90 Email : info@myenergy.lu www.myenergy.lu 13


Sudstroum Entretien avec

Ady Emering La société Sudstroum a été créée et est détenue à 100% par la Ville d’Esch-sur-Alzette. Elle est chargée de l’achat et de la vente de l’électricité pour le compte de la commune. Elle s’illustre en étant la première société du pays à ne proposer que de l’énergie verte. Rencontre avec son directeur, Ady Emering

Comment définiriez-vous la philosophie « Sudstroum » ? Ady Emering : Nous pensons que le meilleur moyen de forcer la croissance de l’énergie verte est d’agir sur la demande en ne proposant que ce type d’énergie à nos clients. Nous sommes le seul fournisseur du pays à avoir cette approche y compris pour nos clients professionnels. Que ce soit en ou hors notre réseau, pour des clients particuliers ou professionnels, nous ne fournissons que de l’énergie verte, et ce depuis 2009 déjà, ce qui nous démarque clairement de notre concurrence qui n’a commencé à fournir de l’énergie verte à tous ses clients résidentiels qu’en automne 2011. Là, les clients professionnels ne bénéficient pas encore d’office des avantages de l’énergie verte.

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Avez-vous beaucoup de clients professionnels ?

coup avoir de bons prix. Ce n’est pas toujours vrai.

Ady Emering : Nous n’en avons pas beaucoup en nombre mais ils représentent un gros volume, voir même supérieur au volume des résidentiels.

Ce qu’il faut, c’est trouver des fournisseurs qui ont à peu près votre taille pour assurer votre fourniture en électricité. Un grand fournisseur achètera son énergie à un grand producteur et sécurisera ainsi son approvisionnement.

Le fait que votre énergie soit verte est-il un plus pour les clients professionnels ? Ady Emering : Pour certains oui. Il y a des clients professionnels qui se sont même fixé l’utilisation d’énergie verte dans leurs stratégies de marketing, pour d’autres c’est une question de principe par conviction de l’idée de notre concept. Pour d’autres seuls le prix compte. Cela dit nous arrivons à être concurrentiels au niveau du prix même face à l’énergie grise de nos concurrents. Comment est-ce possible ? Ady Emering : On pourrait croire qu’il faut être grand pour acheter de grandes quantités d’énergie et du

Vu notre taille plus modeste, nous pouvons acheter notre énergie verte à bon prix à des petits producteurs. S’ajoute à cela le fait que notre actionnaire unique, la Ville d’Esch-surAlzette, nous demande certes une certaine rentabilité mais en aucun cas de réaliser des bénéfices indécents. Vous comprendrez du coup que nous arrivons à proposer la qualité verte à très bon prix. Pourquoi avoir 2 sortes d’électricité verte ? Ady Emering : Notre idée de base est que plus la demande en énergie verte sera forte plus les producteurs investiront dans la production d’énergie verte.


De quel ordre est le surcoût engendré par un abonnement en Terra Invest pour le client ?

Cela dit, on peut aller plus loin. Avec « Terra Invest », nous proposons à nos clients une électricité à 50% hydroélectrique, et à 50% produite avec des installations éoliennes de moins de 6 ans. Le fait de ne choisir que des installations de production récentes incite les producteurs à investir dans leur outil de production renouvelable.

Ady Emering : Le surcoût est de 0.4 centimes par kWh. Cela représente, pour une famille de 4 personnes qui consomme 5.000 kWh par an un surcoût annuel de seulement 20 euros.

La composition de vos produits a-t-elle évolué ?

Avez-vous des projets de production d’énergie verte ?

Ady Emering : Notre électricité verte « Terra » était composée en 2010 de 95% d’énergie hydroélectrique contre 5% d’éolien. En 2011, nous avions 90% d’ hydroélectrique pour 10% d’éolien, et en 2012 85% d’ hydroélectrique pour 15% d’éolien. Nous augmentons chaque année de 5% la part d’éolien dans notre offre de base « Terra » ce qui augmentera constamment la qualité et la demande.

Ady Emering : Notre actionnaire, à savoir la ville d’Esch-sur-Alzette, étudie différents projets d’investissements, notamment dans le photovoltaïque et l’éolien, mais ce ne sont pour l’instant que des études et des discussions.

Quelle est la part de « Terra Invest » dans votre volume global ? Ady Emering : « Terra Invest » correspond à 9,5% de l’ensemble de l’énergie que nous commercialisons.

Cela dit, pour notre part, l’intégralité des bénéfices engendrés par Terra Invest est réinvestie dans un projet d’amélioration de l’efficience des installations photovoltaïques. Il s’agit d’un contrat de recherche pure passé avec le Centre de Recherche Public Henri Tudor et portant sur 3 ans. Par ce contrat et en surplus des résultats attendus au niveau de recherche, Sudstroum contribue ainsi à la valorisation de l’économie locale.

« Que ce soit en ou hors notre réseau, pour des clients particuliers ou professionnels, nous ne fournissons que de l’énergie verte »

Nous avons aussi des idées pour investir dans l’e-mobility. Nous prévoyons de construire d’ici peu des stations de chargement pour voitures électriques. Un projet est en préparation dans le parking du Brill. Ce sera gratuit dans un premier temps et ensuite les clients pourront choisir leur fournisseur qui reportera l’énergie chargée sur la facture mensuelle du client. D’autres stations de recharge sont en discussion. Quelques mots pour conclure ? Ady Emering : Même si nous n’avons pas de politique commerciale agressive, nous avons connu pour l’exercice 2009/2010 une croissance de 4.9% et de 11% pour 2010/2011, ce qui est supérieur à la moyenne du secteur. Cela s’explique probablement d’une part par notre excellent rapport qualité prix et d’autre part par une bonne visibilité de notre marque auprès des équipes sportives de qualité eschoises et de certaines manifestations culturelles connues au niveau national que nous sponsorisons et qui commence à porter ses fruits. Nous sommes convaincus que notre concept est à la hauteur de la demande de notre clientèle et nous continueront à le faire évoluer en travaillant déjà sur des nouvelles facilités bientôt offertes au client. 

Sudstroum 12, rue Xavier Brasseur L-4040 Esch-sur-Alzette Ouverture du guichet: 7h30 - 17h00 (Lundi, mardi jeudi, vendredi) 7h30 – 18h00 (Mercredi) Tél.: 26 783 787 - 686 Fax: 26 783 787 - 87 Contact: mail@sudstroum.lu www.sudstroum.lu

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Entretien avec

Entretien avec

Daniel Christnach

Head of Renewable Energies & Cogeneration Quelle est la stratégie d’Enovos en ce qui concerne les énergies renouvelables ? Daniel Christnach : Depuis sa création il y a 3 ans, il y a toujours eu chez Enovos une réelle volonté d’investir dans les énergies renouvelables. Plutôt que d’être un investisseur purement financier parmi d’autres, nous avons toujours suivi une logique d’investisseur industriel en mettant en avant nos compétences de fournisseur d’électricité et de gaz naturel afin de mettre nousmêmes en place notre propre portefeuille de production d’énergie verte. Vous tenez donc à produire vousmême votre énergie verte ? Daniel Christnach : Tout à fait. Nous sommes un fournisseur d’énergie avec une expertise historique de plus de 80 ans dans le domaine de

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Erny Huberty

Head of Corporate Marketing

l’énergie électrique. Ainsi cela coule de source que nous tenons à rester actifs au niveau de la production des énergies renouvelables dans les trois piliers que sont :  le développement de projets,  la construction,  l’exploitation. Notre ambition est d’être un acteur de référence pour tout ce qui touche à la production d’énergies vertes au Luxembourg et en Europe. Avez-vous des projets en cours en ce moment ? Daniel Christnach : Nous construisons en ce moment un nouveau parc éolien de 10 MW à Souilly près de Verdun. Ce nouveau parc, qui sera achevé en août 2012, sera composé de cinq

éoliennes d’une puissance installée de 2 MW chacune. Avec une production de plus de 20.000.000 kWh/an, le parc pourra satisfaire de façon écologique les besoins en électricité d’environ 5.500 ménages, ce qui correspond à une ville de la taille de Verdun. Grâce à la production d’électricité verte provenant du parc de Souilly, plus de 9.200 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre seront évitées chaque année. Autre projet important, nous construisons une installation de biogaz produisant de l’électricité et de la chaleur à Tongres, en Belgique. D’une capacité d’environ 3 MW, elle produira un volume d’électricité qui correspond à la consommation annuelle de 6 500 ménages et permettra une réduction annuelle de CO2 d’une valeur de 10 000 t.


Aujourd’hui, Enovos dispose désormais d’une capacité totale de production sur base d’énergies renouvelables de près de 270 MW au Luxembourg, en Allemagne, en Belgique, en France et en Italie. Investissez-vous aussi au GrandDuché de Luxembourg ? Daniel Christnach : Nous avons créé une structure commune avec SEO, « SOLER », afin d’investir dans des projets renouvelables au Grand-Duché de Luxembourg. Le Luxembourg a un fort potentiel de développement dans l’éolien : Ainsi, à côté du projet de construction du parc éolien de Binsfeld, nous sommes aussi en train d’étudier l’extension des parcs éoliens de Kehmen-Heiderscheid et de Gemeng Hengischt. Nous travaillons également avec SOLER à développer le potentiel biogaz du pays.

voltaïque concentré. Nous ne voulons pas miser sur une seule technologie mais diversifier notre portefeuille de production au niveau technologique et géographique. A titre d’exemple, nous avons une participation dans un parc éolien offshore en mer du Nord ainsi qu’une participation dans le Energiepark Trelder Berg près de Hambourg, l’une des plus grandes

travail administratif non négligeable. Nous proposons aux communes de réaliser des projets innovants sans risque financier pour elles et sans devoir prendre en main la planification et l’exécution. Pour les particuliers, l’avantage est de pouvoir investir dans les énergies renouvelables sans dénaturer leur toiture et sans risque de malfaçon. Le fait de mutualiser l’investissement des particuliers leur permet aussi une meilleure rentabilité qu’un projet isolé.

« Notre ambition est d’être un acteur de référence pour tout ce qui touche à la production d’énergies vertes au Luxembourg et en Europe »

Nous sommes enfin partenaires du projet Kiowatt, qui permettra de réaliser environ 5% du total envisagé à réaliser sur le territoire national en matière de production d’électricité, chaleur et froid à partir d’énergies renouvelables à l’horizon de 2020. Investissez-vous aussi dans l’énergie solaire ? Daniel Christnach : A côté de plusieurs parcs photovoltaïques en Allemagne, nous avons investi dans des parcs photovoltaïques d’une capacité totale d’environ 100 MW dans les Pouilles en Italie, région bénéficiant d’un ensoleillement extraordinaire. Nous avons aussi un projet de recherche au Portugal portant sur la technologie prometteuse du photo-

installations de biométhanisation d’Allemagne. Au Luxembourg, nous sommes un partenaire des communes pour les aider à réaliser des projets photovoltaïques en copropriété. Quelle sorte de partenariat proposez-vous aux communes ? Erny Huberty : Il s’agit d’installer en coopération avec les communes une ou plusieurs centrales photovoltaïques clé en main sur les toitures communales et de donner aux habitants la possibilité d’acheter des parts et de participer ainsi activement à la production d’énergies vertes. Nous mettons à disposition des communes et de leurs habitants notre expertise dans le développement de projets, la réalisation et l’exploitation de projet. Quels sont les avantages pour les communes et leurs habitants ? Erny Huberty : Les projets liés aux énergies renouvelables représentent d’importants investissements en argent et en temps, sans compter un

Quelques mots pour conclure ? Daniel Christnach : L’ensemble de nos projets montre la volonté d’Enovos d’être un acteur majeur dans la production d’énergies renouvelables au Luxembourg et en Europe. Ainsi, notre objectif d’ici 2014 est d’avoir une capacité de production d’énergie verte d’au moins 150 MW pour une production annuelle d’au moins 500 GWh. 

Enovos Luxembourg S.A. 2, rue Thomas Edison L-1445 Strassen Tél. : 27 37-66 99 Fax : 27 37-61 11 Email : conseils@eneovos.eu www.enovos.eu

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Energieagence

Entretien avec Pierre Wolff directeur

Comment vous sentez-vous dans vos nouveaux locaux ? Pierre Wolff : Nous nous sentons très bien à cette nouvelle adresse. Nous avons ici la chance de disposer d’une belle salle de formation et d’un parking pour nos clients, ce qui nous permet de travailler dans d’excellentes conditions. Peut-on dire aujourd’hui que vous avez atteint votre vitesse de croisière ? Pierre Wolff : On peut le dire. Nous avons ainsi lancé plusieurs nouvelles formations qui ont connu un franc succès. Citons par exemple celle de « conseiller en énergie pour les bâtiments d’habitation », « bilans carbones », ou encore « planificateur

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L’energieagence prend ses racines dans l’Agence de l’Energie S.A. qui a été créée en 1991 et réformée en 2008, date à laquelle elle s’est scindée avec d’une part myenergy, un GIE subventionné à 100% et d’autre part l’« energieagence ». Les actionnaires de l’energieagence sont l’Etat du Grand-Duché de Luxembourg, représenté par le ministère de l’Economie et du Commerce extérieur et par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, ainsi qu’Enovos Luxembourg S.A. et la Société électrique de l’Our S.A.. L’energieagence est, à côté de l’Etat du Grand-Duché de Luxembourg, membre fondateur de myenergy (GIE). Par ailleurs, l’energieagence est partenaire de MyClimateLux et du fonds nova naturstroum ainsi qu’actionnaire des parcs éoliens “Gemeng Hengischt”, “Kehmen-Heischent” et “Burer Bierg”. La société est active dans trois principaux domaines : le conseil en énergie, la gestion de l’énergie et la formation. Pour faire face à son développement, l’energieagence vient de déménager dans de nouveaux locaux. Rencontre avec Pierre Wolff, directeur maisons passives ». Toutes nos formations s’adressent aux architectes et ingénieurs conseils. Vous proposez aussi aux entreprises les services pour lesquels vous donnez des formations… Pierre Wolff : Il est vrai que nous formons à ce que nous faisons. Nous réalisons par exemple des bilans carbones pour deux entreprises luxem-

bourgeoises et en même temps nous formons à ce métier. N’est-ce pas un peu étrange de former votre future concurrence ? Pierre Wolff : Pas vraiment car notre formation est ainsi directement ancrée dans la réalité du terrain. Il faut bien comprendre que si nous sommes obligés d’être financièrement viables, notre objectif n’est pas de réaliser des bénéfices outrageux


ou d’avoir une croissance exponentielle mais plutôt de remplir une mission visant à permettre d’économiser de l’énergie dans l’industrie et les bâtiments. Nous n’avons pas vocation à remplir seuls cette mission. Du coup, il est logique que nous formions à nos métiers. Nous créons afin ainsi une mutualité de compétences dédiées aux économies d’énergie. A qui est destinée votre activité d’audit énergétique ? Pierre Wolff : Nous avons créé un partenariat avec Enovos afin de réaliser des audits énergétiques et des bilans carbone pour l’industrie d’une part, et pour les bâtiments d’autre part. Dans les deux secteurs, l’audit énergétique est la première étape nécessaire avant toute action d’amélioration de performance énergétique. Seule une bonne connaissance de la situation énergétique permet de mettre en place une politique efficace

de réduction des consommations. Au niveau de l’industrie et des PME, un audit montre souvent que l’on peut gagner 10 à 15 % sur sa facture sans le moindre investissement matériel.

« Les potentiels d’économies d’énergie sont très conséquents tant au niveau de l’industrie que des PME » Quelle est la différence entre un audit standard et un audit détaillé ? Pierre Wolff : L’audit énergétique standard vise à une évaluation rapide du potentiel d’économies d’énergies et à définir les premières recommandations de travaux simples à mettre en œuvre.

L’audit détaillé, quant à lui, permet de proposer des programmes d’économies d’énergie. Il doit permettre au maitre d’ouvrage de décider du programme d’investissement approprié pour améliorer ses performances énergétiques. Si on voit bien les leviers à actionner pour réaliser des économies d’énergie dans les bâtiments, quels sont les leviers sur lesquels on peut agir dans l’industrie ? Pierre Wolff : Nous n’agissons bien entendu pas sur les processus industriels mais nous cherchons plutôt à valoriser les pertes énergétiques par de la récupération de chaleur. Nous travaillons aussi sur l’efficacité énergétique des bâtiments industriels. Avez-vous une offre spécialement adaptée aux PME ? Pierre Wolff : Nos audits ont été développés autour des besoins

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Votre fonction se limite donc à l’audit et à l’accompagnement du client ? Pierre Wolff : Tout à fait. Nous ne sommes liés à aucune technologie, marque ou entreprise et nous tenons à rester neutres à ce niveau. Nous conseillons et c’est au client de décider au final de ce qui doit être fait et par qui ça doit être fait.

spécifiques des PME. Il faut savoir qu’un audit peut dans certains cas entraîner un subside étatique de 50%. Comment cela se passe-t-il concrètement ? Pierre Wolff : Nous commençons par demander les consommations des 3 dernières années ainsi qu’un

schéma des installations techniques. Ensuite, nous faisons le tour du site avec un responsable. Cela nous permet d’avoir une bonne première idée et de présenter nos premières préconisations à la direction de l’entreprise. Il s’agit de l’audit standard. Ensuite, si la direction de l’entreprise décide d’investir pour optimiser ses installations, nous réalisons un audit détaillé.

Quelques mots pour conclure ? Pierre Wolff : Les potentiels d’économies d’énergie sont très conséquents tant au niveau de l’industrie que des PME. Nous avons, à titre d’exemple, permis à un client industriel d’économiser 3 GWh/a pour un investissement amorti en seulement un an et demi. Nous essayons, à travers notre travail, de faire concilier harmonieusement économie et écologie pour nos clients. 

Energieagence SA 60A, rue d’Ivoix L-1817 Luxembourg Tél. : 40 65 64 fax : 40 65 64 - 2 Email: info@energieagence.lu www.energieagence.lu

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Entretien avec Georges Lespinoy CEO

Commençons par parler du volet santé…

Quels sont les secteurs d’activité de Siemens Luxembourg ? Georges Lespinoy : Depuis 2011, Siemens Luxembourg est active dans 4 secteurs distincts : l’énergie, l’industrie, « infrastructure & cities », et enfin les technologies de la santé. Le secteur « infrastructure & cities » est né en 2011 et regroupe certains services auparavant partagés entre l’industrie et l’énergie. A travers ces secteurs, nous travaillons sur 4 thèmes principaux. Le premier est l’adaptation à la globalisation, le second le vieillissement de la population, le troisième la préservation du climat, et le 4ème le développement des nouvelles mégalopoles.

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Georges Lespinoy : Lorsque vous allez à l’hôpital faire une radio ou que vous entrez dans une salle d’opération, vous remarquez que beaucoup d’appareils portent la marque Siemens. Cela dit, Siemens se positionne en acteur tant de la thérapie que de la prévention. C’est pour cela que nous avons développé de nombreux équipements et solutions informatiques destinés à établir des diagnostiques et des données statistiques. Ils permettent via des bases de données centralisées de regrouper et d’analyser toutes sortes d’informations permettant ensuite aux responsables médicaux de concevoir des programmes de prévention adaptés. A quels niveaux Siemens s’engage-telle pour la « protection du climat » ? Georges Lespinoy : La préservation de l’environnement est un fil rouge qui représente plus de 30% de notre activité, tous secteurs confondus. Au Grand-Duché, nous sommes par

exemple très actifs dans le bâtiment technique avec notre département « infrastructure & City » et nous disposons d’un éventail complet de technologies et de compétences permettant de rendre les bâtiments énergétiquement efficients. Siemens est à ce jour le plus grand fournisseur mondial de technologie éolienne offshore. Nous investissons énormément dans les énergies vertes, ce qui ne nous empêche pas d’être également présents dans les énergies fossiles avec des technologies qui permettent d’être le plus économe possibles. Nous avons par exemple la turbine à gaz la plus efficiente du moment. Nous travaillons sur toutes sortes de moteurs, y compris électriques. Au niveau mondial, le groupe Siemens a décidé de complètement se retirer du marché nucléaire, malgré une compétence reconnue dans le domaine. Ce faisant, Siemens affiche clairement une politique qui fait primer l’éthique sur l’économique. Quel est votre axe de travail quant au développement des villes ?


« Au niveau mondial, Siemens a décidé de se retirer complètement du marché enérgie nucléaire, malgré une compétence reconnue dans le domaine. Ce faisant, Siemens affiche clairement une politique qui fait primer l’éthique sur l’économique »

Georges Lespinoy : Les grandes villes sont de plus en plus grandes et de plus en plus concentrées, ce qui n’est pas sans poser des problèmes tant au niveau de la mobilité, que de la pollution, que du bien-vivre en ville. Partant de ces constatations, Siemens a fait réaliser une étude de toutes les grandes villes du monde incluant toutes les problématiques urbaines. Nous avons, au niveau de Siemens Luxembourg, fait réaliser la même étude pour la Ville de Luxembourg. Elle montre que notre capitale est agréable à vivre mais que l’on pourrait améliorer l’efficience énergétique des bâtiments anciens et le transport afin de favoriser la mobilité douce. Etes-vous également actifs dans la distribution de l’énergie ? Georges Lespinoy : Nous sommes actifs dans la distribution et la transmission de l’énergie. Dans ces domaines, on peut réaliser de nombreuses économies en évitant les pertes liées au transport de l’énergie. Prenons l’exemple du projet Desertec. Il s’agit d’installer un gigantesque parc photovoltaïque en Afrique. Le seul problème est d’acheminer

l’énergie jusqu’en Europe. Pour ce projet, Siemens a été primée il y a 2 ans pour avoir développé une technologie innovante permettant de transférer l’énergie en haut voltage avec très peu de pertes.

dans les années à venir avec des smart grid et micro grid qui rendront le réseau « intelligent » afin d’intégrer toutes les sources de production tout en garantissant la stabilité et la suffisance de la production électrique.

Quel sera le grand défi à réaliser dans le domaine énergétique dans les années à venir ?

Quelle est la plus grande force de Siemens Luxembourg ?

Georges Lespinoy : Le grand défi sera d’intégrer les différentes sources d’énergie renouvelables dans le réseau. Il faut comprendre que le réseau a besoin d’être stable, qu’il ne supporte en aucun cas de sur ou de sous-tension. Comme l’énergie est à ce jour difficilement stockable, il faut constamment qu’il y ait adéquation entre l’énergie produite et l’énergie consommée. Tant qu’il y avait un nombre restreint de grosses centrales de production, c’était assez simple. Avec le développement des énergies renouvelables, il va falloir intégrer dans le réseau de nombreuses petites unités de production électrique dont une bonne partie reste dépendante des éléments naturels, soleil ou vent. C’est pour cela que les réseaux devront évoluer

Georges Lespinoy : Notre plus grande force est de pouvoir tout proposer à Luxembourg. Nous comptons ici 110 collaborateurs et nous avons 4 départements, nous travaillons avec une logique Siemens One avec un interlocuteur unique si le client le désire. Chaque client est différent et nous tenons à lui offrir un service adapté à ses besoins. Quelques mots pour conclure ? Georges Lespinoy : Nous sommes, chez Siemens comme partout ailleurs, dépendants de la bonne santé de l’économie. Nous avons cependant la chance de pouvoir nous appuyer sur 4 piliers forts. Notre objectif est donc de continuer à progresser en proposant toujours une offre pertinente à nos clients. 

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Interview mit Jupp Huber,

Business Unit Manager Building Technologies

Total Building Solutions als Eckpfeiler für Nachhaltigkeit und Energieeffizienz in der Gebäudetechnik. Die Verknüpfung der einzelnen Funktionen führt zu einer Vervielfachung der Leistungen. Worauf basiert Total Building Solutions? Mit der intelligenten Integration der Gewerke in einem Gebäude liefern Total Building Solutions passende Antworten auf die Anforderungen, die an Gebäude und ihre Betreiber gestellt werden. Gerade für Anwendungen wie, Data Center, Bürogebäude, Krankenhäuser, Hotels oder Flughäfen werden hochwertige Lösungen zunehmend unverzichtbar. Welche Vorteile ergeben sich für den Endkunden oder Betreiber? Das Prinzip Lautet: intelligente Kommunikation dank Integration Die Gewerke in einem Gebäude funktionieren schneller, flexibler und effizienter, wenn sie ohne Umwege miteinander kommunizieren können. Genau das bewirken Total Building Solutions: Sie befähigen zwei oder mehr Gewerke sich direkt auszutauschen und automatisch zu interagieren, wobei das Ergebnis mehr als die Summe aller Teile ist.

Hat Siemens zu diesen hohen technischen Anforderungen ein adäquates Portfolio? Wir bieten zertifizierte Lösungspakete für reale Bedürfnisse. Eine Stärke von Siemens Total Building Solutions sind ihre konsequente Ausrichtung auf praxisorientierte Applikationen und konkrete Bedürfnisse unserer Kunden. Aufgrund von branchenspezifischen Szenarien stellen wir die optimalen Lösungen zusammen. Somit bieten wir dem Markt die Funktionen, die er von uns erwartet. Zusätzlich profitieren unsere Kunden davon, dass jedes neue Lösungspaket im eigenen Zertifizierungscenter vielfach

getestet und erst angeboten wird, wenn es sich das Qualitätssiegel „Siemens zertifiziert“ verdient hat. Es handelt sich also um mehr als nur den Zusammenschluss von diversen technischen Gewerken? Es steckt viel mehr dahinter, als nur eine technische Integration. Mit Total Building Solutions ist der Flexibilität Ihrer Gebäudetechnik kaum Grenzen gesetzt. Denn aus der intelligenten Zusammenarbeit von Gewerken wie Gebäudeautomation, Brandschutz und Sicherheit lassen sich je nach Anforderung immer wieder neue Funktionen ableiten. Dabei reichen die Qualitäten von Total Building Solutions weit über die technische Integration hinaus – dank einer einzigartigen Palette an Dienstleistungen, die Sie nur bei Siemens als Komplettanbieter in der Gebäudetechnik finden.

Total Building Solutions: mehr als technische Integration

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Total Building Solutions beginnt bereits mit integrierten Lösungen bei der Raumautomation , „ Total Room Automation“ In Verbindung mit einer intelligenten Gebäudeautomation werden bereits hier die Daten für ein effizientes Gebäudemanagement inklusive Energie Monitoring & Controlling zur Verfügung gestellt. Bedeutet dies, dass Total Building Solutions auch bei der Energieeinsparung helfen kann? Unsere Werte – verantwortungsvoll, exzellent und innovativ – sind seit über 160 Jahren das Fundament für den Erfolg von Siemens. Dies verpflichtet uns heute mehr denn je, unseren Kunden Produkte und Lösungen zur Energieeinsparung zur Verfügung zu stellen.

Raumautomationsstation Desigo TRA ist eine einheitliche Lösung, welche die Steuerung von HVAC, Beleuchtung sowie Beschattung in Einzelräumen umfasst. Desigo TRA benutzt ein innovatives, effizientes Feature namens RoomOptiControl. Dieses Feature erkennt automatisch unnötigen Energieverbauch in einem Raum und zeigt den Bedienern dies an, indem die Farbe des „Green Leaf“Symbol auf der Raumbedieneinheit sich ändert: Ist der Energieverbrauch eines Raumes effizient, so ist das Symbol grün. Falls ein Bediener Einstellungen eingibt, die zu unnötigem Energieverbrauch führen, so wird das Symbol rot. Damit die Raum-Kontrolle wieder auf den energie-effizienten Modus wechselt, muss der Bediener nur auf den Bildschirm drücken und das „GreenLeaf“-Symbol wird wieder grün.

Total Room Automation mit „ grünen Applikationen „ RoomOptiControl,sowie Desigo Eco-Monitoring sind ein Bestandteil von Desigo V5.

Eine einzige Raum Automation Station kann mehrere Räume bedienen. TRA bietet eine komplette Integration von KNX, DALI und Funkeinheiten sowie existierenden oder neuen Sensoren.

Die « Total Room Automation » ermöglicht es Energie zu sparen ohne dabei den Komfort zu reduzieren Die freiprogrammierbare

Sind ähnliche Maßnahmen zur Energieeinsparung auch oberhalb der Raumautomation möglich?

Green Leaf-Anzeige Energieoptimaler Betrieb Unnötiger Energieverbrauch Potenzial für Energieeinsparungen Mit einem einfachen Tastendruck Rückkehr zum energieoptimalen Betrieb

Mit den in Desigo integrierten Lösungen, Energy Reports und Eco Monitoring, haben unsere Kunden auf der Gebäudeautomationsebene Zugriff auf leistungsstarke Instrumente zur Überwachung und Optimierung Ihrer Energieverbräuche jeglicher Kategorie. Im Rahmen des umfassenden Serviceangebots von Siemens eröffnen Ihnen unsere Energiedienstleistungen zahlreiche Möglichkeiten, um Ihre Energieverbräuche nachhaltig zu senken. Wir helfen Ihnen bei der Einrichtung und Umsetzung Ihres eigenen Energiemanagementprozesses. Unsere modularen Service-Pakete werden allen Ihren speziellen Anforderungen und Bedürfnissen gerecht. Abgerundet bieten wir unseren Kunden mit EMC, Energy Monitoring & Controlling, eine Internetbasierte Lösung für ein effizientes, kostenwirksames Energiemanagement , geringer Energieverbrauch – geringe Kosten Ein abschließendes Wort zu diesem sehr komplexen aber wichtigen Thema? Mit Rücksicht auf die uns nachfolgenden Generationen sollten wir viel stärker die Aspekte der Nachhaltigkeit und den Umgang mit den vorhandenen natürlichen Energiereserven in unser tägliches Handeln einbeziehen. Dies gilt sowohl im privaten als auch im professionellen Umfeld. 

RoomOptiControl mit Green Leaf-Anzeige für den energieoptimalen Betrieb

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Entretien avec Christine De Ridder

Business Manager Industry Automation & Drive Technologies Division IA & DT De quoi s’occupe votre division ? Christine De Ridder : Nous sommes une petite équipe de 8 personnes. Chez nous, vous trouverez tous les produits, systèmes et services que Siemens, en tant que spécialiste dans le domaine, puisse offrir dans l’automatisation industrielle. Du contacteur à l’automate programmable en passant par les moteurs, les réducteurs et les variateurs de fréquence, cela représente +/- 150.000 références. Quelles sortes de produits commercialisez-vous dans le domaine de l’efficacité énergétique ? Christine De Ridder : Le cycle de l’énergie peut être structuré en trois phases : mesurer, évaluer et réaliser. Nous proposons des produits et des solutions pour toutes les phases de l’Energy Management.

Christine De Ridder : Tout à fait. Pour mesurer les flux électriques, nous proposons toute une gamme de centrales de mesures ou Sentron Pac avec un nombre conséquent de fonctions et possibilités de communication. Pour les autres flux d’énergie (eau, air, …), nous avons un catalogue complet de capteurs de débits, de pression, de température et des compteurs d’énergie qui servent à savoir où et comment l’énergie est consommée. Pour la phase d’évaluation, nous avons des logiciels qui permettent de centraliser, interpréter et analyser à l’aide de graphiques les mesures prises précédemment. Enfin, nous avons toute une gamme de produits qui permettent de mieux gérer les installations électriques en termes de coûts. A titre d’exemple, nous commercialisons des démarreurs progressifs électroniques, des convertisseurs de fréquence et une nouvelle génération de moteurs permettant de réaliser des économies d’énergie non négligeable avec des retours sur investissements courts. Pouvez-vous nous citer, pour conclure, une ou deux applications concrètes auxquelles vous avez participé ?

Vous proposez des références pour ces trois phases ?

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Christine De Ridder : Prenons l’exemple d’un datacenter ici au

Luxembourg où le client est très attentif aux dépenses énergétiques. Pour la distribution du courant électrique, nous lui avons proposé, pour réduire ses pertes énergétiques, d’utiliser des rails d’énergie préfabriqués qui remplacent les câbles électriques de grosse puissance. Des centaines de centrales de mesure, connectées à une plateforme de supervision, mesurent et surveillent constamment la consommation électrique et la qualité de l’énergie électrique en termes d’harmoniques.

Un autre projet très intéressant, réalisé par nos collègues de Siemens en Belgique, est la collaboration avec Van Hool où des bus hybrides sont équipés de moteurs électriques SIEMENS. Ceci permet de réduire les nuisances sonores, l’émission de Co2 et d’optimiser les coûts de carburant. 


Interview mit Christian Dietz, Bereich IC LMV und Energie

Mit „intelligenter Energie“ in die Zukunft Was umfasst Ihr Bereich? Christian Dietz : Wir betreuen den Sektor IC in den Bereichen Medium Voltage (MV) und Smart Grid / Energie Automation (SG /EA) sowie den Sektor Energie. Was steckt hinter MV? Christian Dietz : Wir haben alle Produkte und Dienstleistungen im Portfolio, die unsere Kunden zur sicheren und effizienten Elektroenergieverteilung in Ihren Verteilnetzen von >1 bis 40,5kV benötigen. Dies sind insbesondere Luftund Gasisolierte Schaltanlagen inklusive aller Montage- und Wartungsarbeiten. Siemens kann gerade im Bereich gasisolierte Mittelspannungsschaltanlagen auf die größte Erfahrung im Weltmarkt verweisen. Unsere Schaltanlagenfertigung in diesem Bereich geht auf das Jahr 1985 zurück, in dem wir die weltweit erste gasisolierte Mittelspannungsschaltanlage auf den Markt gebracht haben. Bis heute werden diese Anlagen in unserem Werk in Frankfurt/Main gefertigt.

Bsp. Kompaktstation mit Lastschaltanlage

Die bisher produzierte Anzahl an Feldern liegt bei:  mehr als 130.000* Leistungsschalter anlagen für primäre Verteilungsnetze bis 40,5 kV und  mehr als 840.000* Schaltfelder für sekundäre Verteilungsnetze bis 24 kV *(Stand 11/2011) Was versteht man unter smart grid? Christian Dietz : Smart grid bedeutet vereinfacht „intelligentes Netz“. Konkret bedeutet dies, das „intelligent Machen“ unseres Stromversorgungsnetzes hinsichtlich einer sich stark verändernden Erzeugungs- und Verbrauchsituation. Wo man früher starre Strukturen von einer zentralen Stromerzeugung bis zum Endverbraucher hatte (Beispiel vom Großkraftwerk über diverse Umspannanlagen bis letztendlich zum Endverbraucher) werden zukünftig viele neue kleine und mittlere Erzeuger, wie Solar-, Biomasse oder Windkraftanlagen

Bsp. Leistungsschaltanlage NXPLUS

Fertigung im Schaltanlagenwerk in Frankfurt/Main

Bsp. Leistungsschaltanlage 8DB10

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aus diversen Punkten in unser Netz einspeisen. Diese Energien sind zum Teil sehr schwankend in ihrer Erzeugung. Da diese Energien auch anteilig selbstdeckend sind (Bsp. Solaranlage im Privathaushalt,..), verändert sich bedingt die Verbrauchssituation. Die Folge ist eine benötigte schnelle und intelligente Netzregelung. Diese Netzregelung muss flexibel und gut organisiert werden. Um das zu erreichen, werden wir in Zukunft viel mehr Netzdaten benötigen. Diese müssen dann zu den zentrale Systemen unserer Verteilnetzbetreiber übertragen werden. Umgekehrt werden die Schalt- und Regelungsmöglichkeiten der Verteilnetzbetreiber ausgeweitet werden müssen. Wo sehen Sie die Herausforderungen für die Zukunft? Christian Dietz : Die Kunst wird darin bestehen Erzeugung, Verbrauch und

Speicherung elektrischer Energie auszubalancieren, um so eine möglichst effektive und umweltfreundliche Energieerzeugung und Nutzung zu gewährleisten. Im Einzelnen bedeutet das  Ausbau des Übertragungsnetzes, Aufbau eines Kommunikationsnetzes  Aufbau von Speichermöglichkeiten elektrischer Energie  das sicherstellen eines stabilen Netzbetriebs  die Anpassung und Erweiterung der Schutzeinrichtungen der Netze  die Integration der erneuerbaren Energien Siemens kann mit seinen Sektoren IC und Energy seinen Kunden ein durchgängiges Portfolio zu diesen Punkten anbieten. Unser Sektor Energy bietet Produkte und Lösungen von der Energieerzeugung, Übertragung bis hin zur Hochspannungsverteilungsebene an.

Ebenso ist die Erneuerung, Modernisierung und Optimierung (Repowering) bestehender Kraftwerksanlagen ein Thema für die Zukunft. Siemens kann auch in diesem Bereich auf eine große Erfahrung zurückgreifen und bietet individuelle Lösungen dazu an. Können Sie mir einige Projekte und Aktivitäten aus Ihrem Bereich beschreiben? Christian Dietz : 1.Beispiel Bereich IC LMV MV SG/EA: Modernisierung und Erweiterung der Eigenbedarfsschaltanlage Trafostollenmittelblock des Pumpspeicherkraftwerkes Vianden. Hier haben wir eine Komplettlösung für  den Austausch einer Mittelspannungsschaltanlage (MV) die Automatisierung mit Visualisierung der Synchronisation zweier Hausmaschinen mit Schutzerneuerung (SG/EA)  Demontage und Montagearbeiten sowie Schutzparametrierungen und Prüfungen. umgesetzt. 2. Beispiel Bereich Energie: Modernisierung des Laufwasserkraftwerkes Palzem. Neben der Erneuerung der kompletten Elektrotechnik, dem Turbinenregler und Errichtung eines Leitsystems, haben wir hier auch den hydraulischen Teil des Kraftwerks erneuert. Dieser Part wurde von einem unserer Partner unter unserer Projektleitung durchgeführt. 

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Solarwind Entretien avec

Romain Poulles

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ? Romain Poulles : Je me suis mis à mon compte après des études d’ingénieur civil et un master en gestion d’entreprise. Ma première entreprise était CSD, un bureau d’études et de consultance et d’ingénierie spécialisée dans la protection de l’homme et de ses biens. Je suis aussi le fondateur de Project, Progroup et Pronewtech. Comment est née votre passion pour l’écologie ? Romain Poulles : J’ai toujours été intéressé par les questions liées à

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l’environnement. Le développement durable repose sur trois piliers : économique, environnemental et sociétal. Dès 1996, avec CSD, j’ai imposé la philosophie du respects des budgets prévus pour tous nos projets, ce qui était plutôt rare pour ne pas dire exceptionnel à l’époque. A ce moment, la sécurité et le respect de l’environnement étaient uniquement vus par les clients comme des facteurs de coût. J’ai voulu montrer qu’on pouvait faire des projets respectueux de l’environnement et de la sécurité des gens tout en étant économiquement viables. Peu à peu, la sécurité et l’environnement n’étaient

plus perçues uniquement comme des coûts mais comme une plus-value pour le projet. De fil en aiguille, ma passion pour l’environnement s’est développée en même temps que les techniques, ce qui nous permet aujourd’hui de limiter de plus en plus l’impact négatif des projets de construction sur notre environnement. Je suis père de 5 enfants et je me suis souvent posé la question de ma responsabilité quant à la terre que nous leur laisserons. J’ai aussi vite compris qu’au niveau environnemental, pour convaincre la masse, il faut que les projets fassent sens d’un point de vue économique. C’est là


que j’ai découvert le concept Cradle to Cradle (C2C). Qu’est-ce que le Cradle to Cradle ? Romain Poulles : Le C2C est une philosophie qui dit qu’il ne faut pas essayer de diminuer notre impact négatif sur l’environnement mais plutôt augmenter notre impact positif. Là où nous construisons le projet Solarwind, il y avait au départ de l’herbe. Nous avons donc fait faire un inventaire de la faune et la flore présente et nous sommes engagés à accroître la biodiversité sur le site avec notre projet. Au lieu de se contenter de rejeter moins de CO2, pourquoi ne pas purifier l’air grâce à la végétation ? J’intègre à mon projet une logique de cycle. J’utilise l’eau de pluie et je purifie l’eau que je rends à la nature. Un cerisier produit des cerises, que celles-ci soient consommées ou pas. Celles qui ne sont pas mangées par les hommes ou les oiseaux sont intégrées dans un cycle biologique. La notion de déchet n’existe pas dans la nature. Nous avons appliqué cette philosophie à tout notre projet Solarwind, développé ensemble avec le promoteur et co-investisseur Schuler. Dans ce bâtiment, presque tout est prévu

pour pouvoir être démonté et réutilisé. Les façades en bois pourront être démontées puis brulées ou réutilisées. Au dernier étage, on n’utilise pas de plâtre mais de l’argile et l’ensemble des murs est en bois massif, sans colle. Pourquoi juste au dernier étage ? Romain Poulles : Simplement parce que cette philosophie a été mise en oeuvre quand le projet était déjà commencé. Notre projet est un projet pilote et nous essayons de constamment l’améliorer selon les 4P : people, planet, profit, pedagogy. Revenons un peu sur la conception du projet Solarwind... Romain Poulles : Nous avons voulu, avec le projet Solawind, réaliser un bâtiment exemplaire. C’est un véritable « nearly zero energy building ».

« Le C2C est une philosophie qui dit qu’il ne faut pas diminuer notre impact négatif sur l’environnement mais plutôt augmenter notre impact positif »

Tout a été fait pour le rendre éfficient en tenant compte des contraintes légales et urbanistiques. Ainsi, tout en respectant la typologie du terrain, nous avons réussi à avoir une implantation Nord-Sud idéale. Notre bâtiment a une forme assez compact en L, soit une juxtaposition de 3 cubes. Quels matériaux avez-vous employé pour les façades ? Romain Poulles : Nous avons une façade en bois sur les étages courants avec 40 cm de ouate de cellulose injectée sous pression, sauf au dernier étage où nous avons utilisé 36 cm de bois massif selon la technique brevetée par l’autrichien Monsieur Thomas. De nombreuses maisons passives sont construites ainsi. Pourquoi n’avoir pas une seule technique ? Romain Poulles : Pour pouvoir concrètement comparer les 2 techniques ! N’oubliez pas que ce bâtiment a autant une valeur écologique qu’une valeur pédagogique. Il en est de même pour les fenêtres. Nous avons cherché le compromis

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entre une bonne lumière naturelle et une bonne isolation thermique. Du coup, chaque façade a son propre vitrage spécialement adapté à son exposition. Le toit, quant à lui, a été isolé de façon conséquente avec une étanchéité performante et des fils photovoltaïques intégrés. Une partie a été réalisée en toiture végétalisée. Nous avons aussi une façade végétalisée sur un coté qui sert à protéger contre le soleil rasant. Pourquoi juste un côté ? Romain Poulles : Parce que notre budget, s’il se veut confortable, n’est pas non plus illimité. Une façade végétalisée coûte 500 à 600 euros le m2. Notre ambition, avec la façade et la toiture végétalisée, est aussi d’améliorer la biodiversité sur le site, selon la philosophie « cradle to cradle ». Avez-vous également combiné différentes techniques pour le chauffage et le refroidissement ?

Romain Poulles : Pour le chauffage et le refroidissement, nous avons adopté un système combinant géothermie avec forage vertical de presque 6 km et d’une dalle active. C’est plutôt long à chauffer ou à refroidir mais ce système a l’avantage d’apporter une très grande inertie au bâtiment. Ce système est combiné à un puits canadien pour préchauffer et pré-refroidir l’air renouvelé dans le bâtiment; à des éoliennes sur le toit; 500m2 de panneaux photovoltaïques côté sud; le refroidissement adiabatique utilisant l’eau de pluie; une chaudière biomasse bois aux déchets, au maximum juste pour l’eau chaude des douches. Les déchets de bois proviennent de notre voisin (réduit le transport). Toutes ces techniques sont complémentaires pour conférer un bon équilibre au tout. Et en ce qui concerne les économies d’eau ? Romain système pluviales dans un

Poulles : Nous avons un de récupération des eaux que nous faisons passer tube transparent et visible

de tous : cette transparence a une fonction purement pédagogique, on montre ce qu’on fait. Nous utilisons aussi des urinoirs sans eau. Votre bâtiment est-il certifié ? Romain Poulles : Notre projet bénéficie d’une triple certification environnementale. Là aussi l’objectif est de pouvoir comparer les certifications entre elles. Dans ce bâtiment, nous avons pris le parti de laisser l’aspect pédagogique prendre parfois le pas sur l’aspect de rentabilité. Est-ce à dire que travailler dans vos bureaux coûtera plus cher ? Romain Poulles : Nos prix sont dans la moyenne de la zone. Comme nos occupants n’auront quasi pas de frais énergétiques, travailler dans le bâtiment Solarwind coûtera moins cher qu’autre part. Si nous sommes dans la même tranche tarifaire que d’autres bâtiments comparables, c’est parce que nous avons mis la priorité sur l’écologie et non sur certaines finitions luxueuses que nous considérons commes superflues. Et qu’en sera-t-il de la qualité de vie dans le Solarwind ? Romain Poulles : Nous avons placé la barre très haut en termes de qualité de vie pour les occupants. Nous avons ainsi prévu une crèche, une salle de fitness, de la restauration, des salles de réunion en location libre, le wifi partout, des salles équipées pour la téléconférence, etc. Nous avons aussi, toujours dans notre logique de ne rien gaspiller, demandé à des artistes reconnus de réaliser des œuvres avec des déchets du chantier. Le bâtiment dispose enfin de terrasses exposées plein Sud avec un terrain de boules et même un putting green.

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Combien de personnes pourra accueillir votre bâtiment et reste-til de la place de libre ?

Windhof une zone agréable à vivre et à travailler dans laquelle l’environnement est respecté.

Romain Poulles : Le bâtiment devrait accueillir environs 500 personnes et la moitié est d’ores et déjà réservée.

Nous achetons ensemble notre énergie verte pour moins cher qu’avant notre énergie grise. Nous avons ensemble mis en place une crèche qui a été remplie en 3 semaines et nous allons en construire une seconde.

Quelques mots pour conclure ? Romain Poulles : J’aimerais pour conclure parler un peu de notre zone Ecoparc Windhof, dont je suis le président. Au départ, le Windhof était un vilain petit canard. Pour le transformer, j’ai convaincu la majorité des propriétaires de la zone de se regrouper en un GIE afin de mutualiser les services dont nous avions besoin et de combiner nos efforts pour faire de

Nous avons aussi mis en place un site internet avec une centrale d’achats qui permet non seulement de bénéficier de meilleurs tarifs mais aussi d’économiser du carburant car nous avons demandé à être livrés de façon groupée. Nous avons également ensemble souscrit un contrat de sécurité qui couvre toute notre zone y compris cer-

taines habitations privées. Nous avons organisé le covoiturage et avons demandé à la commune des chemins pour pouvoir marcher ou courir. Toutes ces initiatives ont fait que nous avons été contactés afin de réaliser un projet de recherche sur le Craddle To Craddle non à l’échelle d’un bâtiment mais de tout l’écoparc et un projet de recherche sur les smart grid. L’écoparc est une spirale positive pour tout le zoning avec des effets visibles car il devient toujours plus beau et écologique, avec des nouveaux bâtiments verts qui emmergent et des effets invisibles comme l’achat groupé d’énergie verte pour tout le zoning. 

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Soler S.A.

an SEO and Enovos jointventure Entretien avec

Laurent Winkin

Conseiller de direction auprès de SEO en charge des Energies Renouvelables

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ? Laurent Winkin : Ingénieur diplômé de formation, j’ai occupé le poste de chef de projet auprès de SES ASTRA. En 2008 j’ai intégré la SEO afin de développer le secteur des énergies renouvelables. Quelles sont les activités de l’entreprise Soler ? Laurent Winkin : Soler a été fondée le 27 juin 2001 pour exploiter les centrales au fil de l’eau de Rosport, Esch-sur-Sûre et Ettelbruck. L’an dernier, SEO et Enovos ont pris la décision d’étendre les activités de Soler afin de développer les énergies renouvelables au GrandDuché de Luxembourg et dans la Grande Région. Le regroupement des compétences existantes de la SEO en hydroélectrique et éolien et de Enovos en biogaz et biomasse permet de développer via un seul

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Soler S.A. ( « Société Luxembourgeoise des Energies Renouvelables » ) est une société détenue à 50% par SEO et à 50% par Enovos. L’objet de la Soler est la planification, la construction et l’exploitation d’installations de production d’énergie à partir de sources d’énergie renouvelables au Grand-Duché de Luxembourg et dans la Grande Région. interlocuteur les projets de façon professionnel. Soler représente aujourd’hui 36% de l’énergie renouvelable produite au Luxembourg. Environ 15 personnes de SEO et Enovos travaillent à temps plein pour Soler, dont 8 salariés sur les sites des centrales hydroélectriques. Le Luxembourg ayant pour objectif de produire de façon renouvelable 11% de l’énergie consommée d’ici 2020, dont nous pouvons assumer une partie essentielle via nos projets. L’énergie éolienne a-t-elle un bon potentiel de développement au Luxembourg ? Laurent Winkin : Nous avons le potentiel pour multiplier par 4 l’énergie

éolienne produite actuellement. Entre une éolienne de première génération et la dernière en construction au Luxembourg, il y a un ratio de 4 à 5 ! Donc, nous pourrions quadrupler la production d’énergie éolienne en doublant seulement le nombre d’éoliennes. Le nombre des éoliennes va diminuer par la suite à cause du cycle de renouvellement « Repowering ». De grands projets sont en cours de constructions, notamment à Binsfeld où nous mettons en service 5 éoliennes de 2,3 Mégawatts chacune. Nous construisons aussi une douzième machine de 2,3 Mégawatts dans le Wandpark Gemeng Hengischt. Plusieurs projets sont en phase d’autorisation sur le territoire national et d’autres en études de faisabilité.


N’est-ce pas compliqué de construire des éoliennes au Grand-Duché ? Laurent Winkin : Les parcs éoliens sont développés dans des zones agricoles. Les études de faisabilité et les études d’impact sont par conséquent spécifiques et complexes en considérant toutes les contraintes du site pour réaliser finalement le projet. Actuellement la plupart des gens acceptent dans leur région un parc

éolien afin de permettre une limitation du recours aux centrales conventionnelles polluantes et de réduire les émissions de CO2. Quelle est votre façon de procéder ? Laurent Winkin : Dès que l’étude de faisabilité est réalisée, nous demandons l’avis des responsables de la commune. De là, nous organisons des réunions avec les habitants et

nous leur expliquons le projet en détail. Nous travaillons en toute transparence. Nous donnons aussi aux communes et aux habitants la possibilité d’investir dans le projet afin d’en faire un parc participatif pour assurer une retombée économique aux citoyens et collectivités locales. Les études annexées aux dossiers d’autorisations considèrent tous les avis des responsables au départ pour optimiser le temps de la procédure d’autorisation. Les projets sont développés d’une manière professionnelle considérant le fait que nous exploitons les centrales nous-même par la suite. Combien d’éoliennes exploitezvous au Luxembourg ? Laurent Winkin : Il y a 44 éoliennes sur notre territoire, dont 26 appartiennent via des participations dans des parcs éoliens à Soler avec une puissance installée de 34,8 Mégawatts. Ceci représente 80% de la puissance totale au Grand-Duché. Une participation dans une éolienne est-elle un bon placement ? Laurent Winkin : C’est fort dépendant du site, du projet et finalement de l’exploiteur du parc éolien. À mon avis le placement est intéressant, d’autant plus que l’épargne rapporte assez peu actuellement. Pour notre part, nous sommes absolument transparents avec nos partenaires et nous garantissons une exploita-

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tion professionnelle des centrales en énergies renouvelables Continuez-vous aussi à investir dans les centrales au fil de l’eau ? Laurent Winkin : Les centrales hydroélectriques ont un faible potentiel de développement. Nous sommes en ce moment en pleine étude de faisabilité du potentiel existant. En même temps, nous analysons des optimisations de nos centrales et nous allons procéder à des études portant sur l’ensemble des centrales à faible puissance. Développez-vous d’autres domaines de compétences ? Laurent Winkin : Nous réalisons aussi des études de faisabilité visant à construire des centrales de biogaz. Notre pays a un fort potentiel de développement dans le biogaz et la biomasse. Quelques mots pour conclure ? Laurent Winkin : Nous avons acquis une bonne expérience dans le déve-

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loppement de projets renouvelables et dans l’opération des centrales. Ces compétences couvrent l’ensemble des phases du projet, de l’étude à la conception jusqu’à la construction et l’exploitation. En ce sens nous sommes une véritable référence dans le domaine des énergies renouvelables. En ce qui concerne le développement de nos projets, nous voulons continuer à travailler main dans la main avec les communes et les

habitants du pays. Par la suite, nous pourrons exporter notre savoir-faire en développant des projets dans la Grande Région. 

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ENVIRO SERVICES INTERNATIONAL s.àr.l.

Marc Eicher

Depuis, la société n’a cessé d’évoluer tout en s’adaptant aux besoins du marché et aux modifications du cadre législatif et réglementaire. Aujourd’hui, les activités de Enviro Services International s’articulent autour des axes majeurs suivants :  Assainissement de sites pollués  Etudes environnementales  Zones de protection des sources  Etudes géothermiques, études

La société Enviro Services International, créée en 1972, a pour but de réaliser l’étude et l’assainissement de sites pollués. La société a connu un premier grand succès en intervenant lors du nettoyage des plages suite au naufrage du pétrolier Amoco Cadiz en mars 1978. Elle s’est aussi illustrée lors d’une autre catastrophe : l’explosion de millions de litres de fuel dans un dépôt à Uckange, en Lorraine. L’impact sur la nature fut considérable et c’est avec l’équipement et les services fournis par Enviro Services que la dépollution a été effectuée.

de « due diligence », expertises judiciaires  Autres études et services

lution approprié est préparé et le chantier peut démarrer. La coordination et le suivi des opérations d’assainissement et la certification de réussite de dépollution sont également effectués par nos soins pour ce type de chantier.

Assainissement de sites pollués

études environnementales

C’est l’activité « traditionnelle » de la société. Elle regroupe la détection et la caractérisation de la pollution via des prélèvements et des analyses. Suivent la modélisation géologique et hydrogéologique de la répartition de la pollution et l’établissement d’un plan d’action avec dossier de demande d’autorisation. L’équipement de dépol-

Ce volet regroupe l’ensemble des autorisations nécessaires dans le domaine environnemental, tant naturel qu’humain, ainsi que des prestations, soit complémentaires, soit individuelles, pouvant varier d’un projet à un autre. On citera les notices et les études d’impact (notamment les SUP), le suivi de mesures compen-

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satoires et de chantiers sensibles du point de vue environnemental, la réalisation de dossiers de classement et de plans de gestion de zones protégées, le bilan de biotopes existants/ projetés, les plans simples de plantations, les autorisations selon la loi du 19 janvier 2004 et les demandes d’autorisation d’exploitation. Zones de protection des sources D’après la loi du 19 décembre 2008, les communes sont tenues de :  assurer l’approvisionnement en eau potable au moyen d’infrastructures collectives,


 garantir que l’eau potable ne contienne pas une concentration de micro-organismes, de parasites ou de substances constituant un danger potentiel pour la santé humaine,  protéger les ressources en eau contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles et contre une détérioration due aux rejets des eaux résiduaires. La désignation des zones de protection des sources doit se faire jusqu’au 22 décembre 2015. Enviro Services International a les compétences et l’agrément nécessaires à l’élaboration des dossiers des zones de protection. Études de géothermie, de due dilligence et expertises judiciaires Nous offrons conseil et assistance dans les domaines suivants :

  

Études géothermiques, Expertises judiciaires, Études de due diligence.

Autres études et services  Diagnostics de polluants dans les bâtiments,  Formations portant sur des thématiques environnementales,  Vente de produits et d’équipements divers, notamment utilisés dans les interventions d’urgence : produits dispersants, barrages, coussins, pompes, séparateurs etc  Intervention de nettoyage après déversement accidentel de mazout ou d’huile. Le SPAD Enviro Services International offre le Service de Permanence Alertes et Dépannages, abrégé SPAD. Les en-

treprises désirant obtenir un service performant en cas d’épanchement accidentel de mazout, essence, huile ou autres substances chimiques (non gazeuses) potentiellement dangereuses pour l’environnement pourront accéder à une équipe spécialisée en interventions de dépollution. Une équipe professionnelle Le personnel de Enviro Services International comprend des géologues et ingénieurs, des techniciens ainsi qu’un service administratif. En moyenne, ces professionnels ont plus de 10 années d’ancienneté et par conséquent ont participé à un grand nombre d’études et de réalisations de chantiers. Avec des projets dans les régions frontalières, la société travaille dans un rayon de 400 km, ce qui nécessite une grande mobilité et une aisance pour s’adapter aux conditions locales. Autant d’atouts que possède

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ENVIRO SERVICES INTERNATIONAL s.àr.l.

l’équipe de Enviro Services International. Actuellement, cette équipe pluridisciplinaire compte 10 employés à Livange. A qui s’adressent nos services ? La clientèle de Enviro Services International se caractérise par sa diversité. Ainsi, la société travaille tant pour le secteur privé (industrie, promoteurs immobiliers, distributeurs de carburants, fournisseurs d’énergie, particuliers…) que public (communes, syndicats intercommunaux, institutions étatiques, centres d’intervention …). Nos agréments Une partie des prestations offertes nécessite un agrément délivré par les ministères. L’octroi de ces agréments ministériels contient un certain nombre d’obligations, notamment la condition que les missions s’exé-

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cutent sous la surveillance et avec la collaboration des autorités compétentes. La société Enviro Services International dispose des agréments suivants:

Ministère du Développement durable et des Infrastructures  Administration de l’Environnement pour l’environnement humain,  Administration de la Nature et des Forêts pour l’environnement naturel, Ministère de l’Intérieur et à la Grande Région  Administration de la Gestion de l’Eau. Objectifs à moyen terme L’équipe de Enviro Services International est très solide et englobe toutes les compétences et expériences nécessaires à la continuité des activités actuelles. La société évolue pour faire

face aux exigences et attentes de ses clients. Une gamme plus large de services est à offrir et des marchés supplémentaires seront à développer. Il faut considérer aussi que la concurrence est très dynamique, entraînant des pressions sur les performances à délivrer. Ainsi, la présentation de la société à un large public luxembourgeois et transfrontalier est une étape importante. 

ENVIRO Enviro Services International Rue de Bettembourg L-3378 Livange Tél. : 52 09 80 Fax : 52 09 85 www.enviro.lu contact@enviro.lu


Naturgas Kielen

Le premier « biométhane » produit au Luxembourg

Fondée en 2004, « Naturgas Kielen » est une coopérative agricole composée de 30 agriculteurs de la commune de Kehlen et ses communes avoisinantes. Son objectif est la construction et l’exploitation d’une centrale de biogaz. Cette centrale produit de l’énergie renouvelable sous forme de « biométhane » qui est ensuite injectée dans le réseau de gaz existant. Avant de prendre leur décision finale, les membres de la coopérative ont visités, lors d’une étude de faisabilité, plusieurs centrales similaires en Suède et au Danemark, des pays dans lesquels ce genre d’installation existe depuis les années 80. En Suède, certaines villes n’ont qu’un réseau alimenté par du « biométhane » qui sert tant pour les besoins thermiques des maisons que comme carburant pour les véhicules.

De plus, eux ont l’expérience de la transformation de déchets organiques en biogaz. Ces voyages ont achevé de convaincre l’équipe et après 3 ans de planification, le premier coup de bêche de la « Naturgas Kielen » a été donné le 30 octobre 2008. En juillet 2010, la station de biogaz a lancé le process de fermentation et injecte depuis le 25 novembre 2010 le premier biométhane dans le réseau de distribution de gaz naturel luxembourgeois.

Priorité au respect de l’environnement La station de biogaz a été installée en dehors du village de Kehlen, le long de la route nationale, entre le Quatre-Vents et Kopstal. Cette implantation a le double avantage de ne pas générer de trafic supplémentaire dans les communes alentours et de protéger les riverains contre d’éventuelles odeurs.

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Tout dans la construction a été fait pour économiser de l’énergie et des ressources naturelles. Ainsi, les réacteurs ont une autre forme que celle connue au Luxembourg, plus haute que large, qui ne nécessite qu’un seul moteur contre trois pour un réacteur classique. Le résultat est une consommation d’électricité plus faible. De plus le chauffage est moins intensif car le principe est le même que pour le café qui reste plus longtemps chaud dans une tasse que dans un bol. Le chauffage est alimenté par des énergies renouvelables c à d par leur propre « biométhane ». La station a fait de plus des efforts sur la récupération des eaux pluviales avec non pas une mais deux cuves de récupération des eaux pluviales séparées. La première, au niveau des chemins asphaltés, permet de récupérer l’eau sale qui est recyclée

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et ensuite réutilisée. L’eau propre du toit est récupérée dans la seconde et directement réutilisée. Tout cela dans le but de protéger la ressource naturelle « eau ».

Sa matière première se compose :

La centrale est la première usine de biogaz équipée d’un biofiltre de traitement d’air afin de réduire les odeurs au minimum.

Tout a été pensé pour optimiser au maximum les voyages. Si un camion emmène le digestat vers une cuve décentralisée, il passera au retour chez l’agriculteur pour charger du lisier et l’emmène à la station de biogaz. Suivant cette organisation on évite des voyages vides et le trafic se réduit. Différentes matières premières La station de la « Naturgas Kielen » fera fermenter +/- 50.000 tonnes de matière organique par an.

 

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de sous-produits agricole : fumier, lisier, de produits agricole : différentes sillages, de déchets du marché : fruits et légumes, de chutes de production venant de l’industrie alimentaire, de déchets de cuisines, cantines des poubelles vertes organiques, des déchets verts : tonte de gazon des déchets provenant de l’industrie : produits alimentaires périmés.

Le biogaz produit a un taux de méthane (CH4) de +/- 55%. Sa qualité devra être augmentée à > 98 % CH4 pour être injecté dans le réseau de gaz naturel, ce qui consti-


tue une première au Grand-Duché de Luxembourg. Le système Toutes les matières premières sont réceptionnées sur trois différentes chaînes. Les produits et sous-produits agricoles sont introduits dans les digesteurs après leur préparation. Les livraisons des déchets sont séparées automatiquement et les matières inertes sont enlevées en deux fractions, légère (bois, plastique, …) et lourde (verre, métal, …). Ces déchets non utilisables sont enlevés par un transporteur agréé pour être recyclés si possible. Les déchets organiques restants sont ensuite hygiénisés selon la loi 1774/2002 pendant 1h à 70 °C. Tout un système de traçabilité a été mis au point afin de réduire le risque d’erreur au minimum. Le gaz produit dans les digesteurs est stocké dans un réservoir de gaz. Ce biogaz est ensuite enrichi, passant de 55 à 98% de méthane, grâce à un procédé de lavage à eau sous pression. Ce bio-méthane passe ensuite par toute une batterie de contrôles puis est ensuite injecté dans le réseau interne vers la station de « Creos », qui l’odore et l’injecte dans son réseau de gaz naturel. Le digestat final sera stocké volontairement dans des bassins avec une capacité de stockage de 13 mois, demandé suivant la loi actuelle 6 mois, puis servira comme engrais organique naturel aux surfaces des agriculteurs. Avec ce système, on ferme le cercle naturel des flux des nutriments organique.

Avantages du « biométhane » L’augmentation du biogaz en qualité de « biométhane » combiné avec l’injection dans le réseau de gaz naturel existant à plusieurs avantages :  possibilité de transport sur long distance (Exp. : Russie - Europe de l’Ouest)  transformation en trois différentes formes d’énergies : électrique, thermique et cinétique (comme carburant)  transformation de l’énergie intégrée avec une meilleure efficacité et rendement dans la forme nécessairement utilisée sur place  source d’énergie pour fournir l’électricité renouvelable destinée à la mobilité électrique (voiture électrique)  possibilité de servir comme base pour la production d’hydrogène Des partenaires La coopérative « Naturgas Kielen » est seul maître d’ouvrage, propriétaire et exploitant de l’usine de biogaz. Avec «Bil », « Spuerkees » et « La Luxembourgeoise », la coopérative a pu compter sur des partenaires de renom de la finance et des assurances, sans lesquels ce projet n’aurait jamais pu être mené à bien. Les autres partenaires qui soutiennent ce projet pilote sont la Commune de Kehlen, qui fait partie de l’alliance pour le climat, et les trois Ministres de l’ Agriculture, Economie et Développement Durable. Naturgas Kielen est la première station de biogaz avec injection de « biométhane » du Luxembourg  fait fermenter +/- 50.000 tonnes de matière organique par an 

produit de l’énergie renouvelable sous forme de « biométhane » = « gaz vert »  produit environ 2,8 Mio. m³ par an de « biométhane », ce qu’il est équivalent thermique d’environ 3.500 maisons à basse consommation d’énergie ou d’environs 7.200 maisons passives  utilisant ce volume comme carburant, on atteint une distance de 40 Mio. km en voiture, soit 1.000 fois le tour du monde par an  permet de réduire l’équivalent de 5.500 tonnes de CO2 par an 

La centrale de biogaz « Naturgas Kielen » offre un concept écologique global. Les matières agricoles et les déchets organiques sont d’une part transformés en gaz et les restes sont réutilisés comme engrais. En même temps, les systèmes de récupération des eaux pluviales garantissent une utilisation rationnelle de l’eau. La même chose s’applique également pour le chauffage combiné avec les échangeurs de chaleur. Aussi la production de « biométhane » apporte une panoplie de flexibilité et d’avantages écologiques. Le fait d’avoir construit une usine économe en énergie par l’adoption de techniques nouvelles, cumulé à une logistique étudiée, font de « Naturgas Kielen » un fleuron de la production de biogaz non seulement au Luxembourg, mais dans toute l’Europe. 

Naturgas Kielen B.P. 26 Route N12 L-8205 Kehlen Tel.: 26 30 38 Fax: 26 30 38-39 info@ngk.lu www.ngk.lu

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Minett Kompost Entretien avec

Dan Kersch, Pouvez-vous nous présenter le Minett-Kompost en quelques mots ? Dan Kersch : L’histoire commence en 1989 avec un projet de compostage du Ministère de l’Environnement. Nous avons commencé avec les communes de Mondercange, Schifflange et une partie d’Esch-sur-Alzette à savoir Lallange pour introduire la poubelle verte et composter son contenu. C’est en 1993 que le syndicat MinettKompost a été fondé et a repris le projet du Ministère. Il comptait au départ 16 communes du sud du pays

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et en compte 21 aujourd’hui, couvrant un total de 185.000 habitants. Nous exploitons depuis 15 ans une station de compostage. Quelle est la capacité de votre station de compostage ? Dan Kersch : Sa capacité est de 20.000 tonnes de déchet livré par an. Cela dit, notre capacité a rapidement été dépassée par les livraisons des poubelles vertes (biodéchets), des déchets verts communaux et privés. C’est alors posée la question de « que faire avec ces excédents ? ».

président du syndicat Dès 2001, nous avons entamé des études pour trouver une solution alternative et nous avons ensuite lancé les procédures pour la construction d’une station de bio méthanisation. J’aimerais d’ailleurs rendre hommage à mon prédécesseur, Will Hoffmann, qui a présidé le Minett-Kompost jusqu’il y a peu et qui a mené le projet de main de maître. Vous aviez beaucoup de surplus ? Dan Kersch : Oui, nous recevons jusqu’à 32.000 tonnes par ans alors que notre capacité maximale était de


« Nous produisons 1.600.000 m3 de biogaz purifié ce qui correspond à la consommation de 1.000 maisons existantes et à une économie de 2.500 tonnes de CO2 par an en plus de 10.000 tonnes de compost de qualité »

20.000 tonnes. Nous étions obligés d’envoyer notre excédent vers l’étranger. Grace à notre nouvelle installation, nous pouvons traiter l’ensemble des biodéchets et déchets verts que nous recevons. Nous produisons du biogaz et un compost de qualité.

continu afin d’avoir un biomethane, gaz de qualité homogène ayant le même pouvoir calorifique que le gaz naturel.

Qu’est-ce qui est exactement fait ici ?

Dan Kersch : Nous produisons au maximum 1.600.000 m3 de biomethane ce qui correspond à la consommation de 1000 maisons et à une économie de 2.500 tonnes de CO2 par an.

Dan Kersch : Depuis 2011, l’essentiel des poubelles vertes est acheminé vers l’installation de méthanisation. Le gaz produit est purifié et repris par Sudgaz qui l’intègre dans son réseau une fois celui-ci odorisé. Une multitude de paramètres sont contrôlés en

Combien de biogaz produisezvous par an ?

Pourquoi ne pas avoir décidé de produire de l’électricité avec le biogaz ?

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Dan Kersch : Ça aurait été la solution de facilité mais ça aurait eu une influence négative du point de vue du protocole de Kyoto. En plus, l’utilisation de la chaleur perdue sur le site n’aurait pas été possible. Du coup, sur demande du Gouvernement, nous avons opté pour la purification du biogaz produit et son introduction dans le réseau de Sudgaz, ce qui nous a valu le statut de projet-pilote. Aussi, nous nous sommes décidés pour un système innovant de lavage aux amines du biogaz produit , permettant d’économiser de grandes quantités d’eau et surtout de minimiser fortement la perte de méthane ayant une incidence climatique beaucoup plus importante que le CO2 . Pour quelles raisons, le syndicat a mis en place un sentier didactique pour enfants? Dan Kersch : J’estime qu’une sensibilisation effective doit commencer dès le jeune âge. Le tri sélectif des déchets est une des priorités d’une bonne gestion des déchets surtout que la fraction des déchets verts en représente plus d’un tiers. Les déchets verts livrés vers notre centre

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constituent une matière première à la fabrication de compost comme engrais et amendement des sols et de biométhane comme source d’énergie. Nous voulons apprendre aux enfants le cycle de la nature et leur montrer le fonctionnement du compostage et l’utilisation de ce produit précieux dans le jardin. Aussi, avonsnous mis en place un parcours pour aiguiser les sens e.a. l’odorat et le toucher. Nous accueillons beaucoup de classes d’écoles avec un total de plus de 600 enfants par an.

Quelques mots pour conclure ? Dan Kersch : Je suis heureux que le syndicat Minett-Kompost, en ces temps difficiles, n’ait pas augmenté depuis 2008 ni ses tarifs fixes ni le prix à la tonne des déchets pour les communes membres. On essaie ici de faire la meilleure qualité, au meilleur prix, de compost et terreau FloraVitalis certifiés par un organisme allemand. 

Minett-Kompost Um Monkeler - Zone Industrielle Esch-Schifflange L-4149 Esch-sur-Alzette BP : 3 L-3901 Mondercange Tél. : 55 70 09 21 Fax : 55 70 09 50 www.minett-kompost.lu


Twinerg Entretien avec

François Thoumsin quement en continu pour fournir de l’électricité à ses trois clients et actionnaires. La production de Twinerg correspond à peu près à 40% de la consommation luxembourgeoise.

Pouvez-vous vous présenter, vous-même ainsi que Twinerg, en quelques mots à nos lecteurs ? François Thoumsin : Twinerg a été créée fin des années 90, au moment où Electrabel a été retenue comme partenaire à hauteur de 65% pour la construction d’une centrale TGV aux côtés de deux autres actionnaires : Sotel, le réseau d’Arcelor Mittal et Cegedel, nouvellement Enovos qui possèdent chacun 17,5% du capital. La centrale a été mise en service en 2001 et a, depuis, tourné prati-

Pour ma part, je suis ingénieur civil électro-mécanicien de formation et j’ai intégré Electrabel en 1997. J’ai occupé différentes responsabilités aussi bien en maintenance qu’en exploitation dans différentes centrales avant de prendre la direction de Twinerg en mai 2009. Qu’est-ce qu’une centrale TGV ? François Thoumsin : Une centrale TGV est un convertisseur d’énergie ; en l’occurrence de gaz naturel en électricité. Dans un premier temps, on brûle le gaz et la puissance ainsi dégagée actionne une première turbine. Cela génère également de la chaleur qui est récupérée pour

transformer de l’eau en vapeur à 540 degrés, vapeur qui est injectée dans une seconde turbine. Les deux turbines (vapeur et gaz), font tourner un seul et même axe, auquel est raccordé un alternateur qui génère du courant triphasé, qui sera envoyé sur le réseau, après être passé de 24.000 à 220.000 Volts au sein d’un transformateur. La centrale Twinerg est également équipée d’appareillages lui permettant de détecter et de réagir automatiquement et quasi-instantanément à une variation de fréquence sur le réseau, ce qui lui permet de participer à ce que l’on appelle la régulation de fréquence, dont le but est de maintenir une fréquence de 50 Hertz sur le réseau en compensant les différences entre production et consommation électrique, ce qui est un must quand on sait que l’énergie électrique ne peut être stockée.

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Quels sont les avantages d’une centrale TGV ?

rité d’approvisionnement), Economie (prix compétitif) et Environnement.

meilleur service à un prix compétitif pour nos clients.

François Thoumsin : On évite généralement de comparer les différentes énergies entre elles, parce que le rendement n’est pas uniquement une question de type de combustible mais également de technologie. Il est cependant exact que le gaz naturel, comme toute énergie fossile, a le principal défaut de produire du CO2 mais, à puissance égale, il en dégage relativement moins que d’autres technologies plus anciennes. Cela dit, la stratégie du groupe est d’utiliser un mix énergétique, c’est-à-dire d’exploiter toute la plage de moyens de production existants en se focalisant sur les meilleures technologies disponibles et d’assurer ce que nous appelons les trois E : Energie (sécu-

Quelle est votre philosophie d’entreprise ?

Enfin, d’un point de vue environnemental, le développement durable fait partie de nos priorités.

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François Thoumsin : Nous pouvons la résumer en faisant référence aux trois E. Sur un plan énergétique d’abord, nous préconisons, au niveau du Groupe, un mix idéal entre les différentes technologies et les différents combustibles afin d’assurer une sécurité d’approvisionnement. Ensuite, d’un point de vue économique, une attention permanente pour l’excellence opérationnelle et la rentabilité de nos projets nous permet de maîtriser nos coûts et d’assurer le

Ainsi, nous promouvons le plan « Ensemble pour moins de CO2 » d’Electrabel. Les engagements d’Electrabel en Belgique se déclinent en plusieurs axes. D’une part, Electrabel s’est engagée à augmenter la performance énergétique de son parc de production électrique, ce qui se traduit par l’amélioration du rendement des centrales existantes ou le cas échéant par le remplacement des centrales les plus anciennes par des centrales nouvelle génération qui ont un rendement plus élevé. D’autre part Electrabel investit dans le développement


de son parc de production renouvelable. Enfin, cette philosophie passe par le conseil au client, notamment aux clients industriels, conseils leur permettant d’utiliser rationnellement l’énergie, et par conséquent de diminuer leur consommation. Plus spécifiquement, Twinerg a réalisé récemment des projets à caractère environnemental, comme par exemple la création d’un bassin d’eau de pluie qui permet d’économiser plusieurs milliers de m3 d’eau potable. Depuis mars 2011, la liaison entre la centrale de Twinerg et le chauffage urbain exploité par Sudcal est opérationnelle. Cette installation fournit aujourd’hui 4 à 5 Megawatts à Sudcal et pourra à terme fournir un maximum de 28 Mégawatts thermiques au réseau de chauffage, soit l’équivalent de 2.000 chaudières domestiques. Nous avons aussi procédé en 2011 à un upgrade profond de notre turbine gaz. Ces modifications nous ont permis non seulement de réduire la maintenance de notre machine, mais aussi et surtout de réduire de 30 à 40% nos émissions d’oxyde d’azote (Nox). L’amélioration continue est au cœur de notre politique. Ainsi, pour aller plus loin dans les économies d’eau potable, nous avons un projet en

cours de finalisation destiné à optimiser la récupération d’eau dans nos processus. La modification de nos tuyauteries en ce sens entrainera une économie annuelle de plusieurs milliers de m3 d’eau. Nous avons également un projet actuellement en phase d’engineering visant à utiliser l’eau de notre bassin de pluie dans notre processus de déminéralisation de l’eau en y couplant un procédé d’ultrafiltration et/ou d’osmose inversée. Dernier projet en cours, nous étudions diverses solutions pour mieux nettoyer notre aérocondenseur et ainsi augmenter le rendement global de notre installation. Nos valeurs fortes sont la qualité, l’environnement et la sécurité. Nous avons ainsi vu, en novembre 2011, notre triple certification reconduite pour 3 ans. Il s’agit des certifications ISO 9001-2000 pour la qualité, 14001 pour l’environnement, et OHSAS 18001 pour la sécurité. Quels sont vos objectifs à moyen terme ? Comment voyez-vous le marché de l’énergie évoluer dans les années à venir ? François Thoumsin : La priorité est de poursuivre notre recherche d’excellence.

Nous continuerons pour cela à réaliser des projets d’amélioration. Nous entendons maintenir la centrale au meilleur niveau technologique possible, entre autres dans un souci environnemental et améliorer encore nos processus, tant au niveau qualité que sécurité. Twinerg est représentatif d’un partenariat de long terme et d’une présence du groupe dans la Grande Région. Twinerg s’inscrit dans la politique énergétique du pays et développe une réelle volonté d’intégration et de respect de la politique locale. Nous voulons maintenir une présence solide et équilibrée au Luxembourg. Nous avons la volonté de continuer, dans le futur, à nous positionner comme un acteur important, concerné et durable. 

Centrale TGV d’Esch-sur-Alzette 201, route d’Ehlerange L-4108 Esch-sur-Alzette Tél. : 26 55 49 1 Fax : 26 55 14 76 www.twinerg.lu

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NEWS

Belval se prépare à l’arrivée de l’Université

Augmentation du nombre de nouvelles boutiques à BelvalPlaza, nouveaux résidents, forte augmentation du nombre de visiteurs dans le centre commercial et des utilisateurs de la nouvelle gare Belval-Université, construction de 50.000 m2 de nouveaux locaux – voici le bilan 2011 de Belval. Le nouveau quartier a par ailleurs également été honoré l’an dernier comme l’un des premiers quartiers urbains durables en Europe à avoir obtenu la pré-certification « Or » par la DGNB (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen).

Nouvelles routes d’accès, évolutions des projets immobiliers

Science et recherche confirment leur ancrage à Belval En 2011, le site de Belval s’est développé d’une manière exponentielle. Avec le Luxembourg Centre for Systems Biomedecine et l’Institut de recherche sur la population et la

Vue aérienne du site de Belval.

pauvreté, la politique économique et sociale (CEPS / INSTEAD), la recherche universitaire s’est installée à Belval. Les travaux de la Maison du Savoir, bâtiment central de l’Université, ceux de la Maison des Sciences Humaines prévue pour y abriter la faculté des sciences humaines, et de la Maison du Livre (Bibliothèque de l’Université), se déroulent conformément au planning. Tout est mis en œuvre pour assurer le grand déménagement de l’Université en 2014. Nouvelles routes d’accès et infrastructures autour de la gare Les routes d’accès ainsi que les infrastructures ont beaucoup évoluées. DeFuture maison des Sciences et la terrasse.

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puis octobre 2011, l’accès sud à Belval est en effet ouvert. Les utilisateurs et visiteurs qui viennent de France ou de Belvaux, accèdent désormais aisément au nouveau quartier. La construction du tunnel de la « liaison Micheville « (735 mètres de long sous le quartier Square Mile) est quant à elle presque achevée. De même, avec le nouveau rond-point derrière la gare, cette liaison est à présent arrivée à la frontière en attendant la connexion directe avec la France prévue dans moins de deux ans. Son exploitation devrait donc être effective pour le déménagement de l’Université. Enfin au nord du site, la route des Etangs est totalement opérationnelle depuis septembre 2011. Du côté des transports en commun, le nombre d’utilisateurs de la gare Belval- Université a, selon les CFL, bénéficié d’une sensible augmentation en 2011. Par rapport à l’année précédente, sa fréquentation a en effet été en hausse de 40 pour cent. 2011 a également vu le lancement de la construction du nouveau P&R dont la livraison d’ici 2013 offrira 1.600 places de stationnement pour les usagers du rail.

NEWS Vie trépidante sur la Terrasse des Hauts Fourneaux

Autour des anciens Hauts-Fourneaux actuellement en cours de rénovation, l’activité augmente de manière significative. Après l’ouverture de l’hôtel Ibis l’année dernière, ce sera dans les prochains mois au tour de l’Agence de l’Environnement, de l’Administration des Eaux, de la Commission nationale de protection des données et du Fonds Belval d’établir définitivement leur siège dans le nouveau Bâtiment Administratif de 12 étages en cours d’achèvement. A proximité du HautFourneau B, l’ancien Vestiaire transformé en incubateur d’entreprises actives dans le domaine des technologies nouvelles, accueillera prochainement 15 start-up pour un total d’environ 90 collaborateurs. Premiers bâtiments dans le Square Mile Directement à l’Ouest de la Terrasse des Hauts-Fourneaux, le quartier Square Mile, le quartier des affaires de Belval, voit approcher la fin des travaux de ses deux premiers bâtiments. Le premier, réalisé par le promoteur

Bâtiment administratif de l’Etat.

luxembourgeois Technoconsult, offre un important espace de bureaux de 8.600 m2. 500 collaborateurs de l’Adem et l’ITM s’y installeront dès le mois prochain. A la limite Sud du Square Mile, un second bâtiment sera également livré cette année. Il s’agit de la première des trois tours du promoteur Belimmo, développeur du concept Southlane. Déjà loué à 80%, le bâtiment abritera notamment l’ILNAS - «Institut de la Normalisation Luxembourgeois de l’Accréditation, de la Sécurité et Produits et Qualité de services». Lancement de quatre autres projets également prévu cette année Cette année encore verra le début de la construction d’un bâtiment destiné à accueillir les laboratoires Ketterthill qui souhaitent y installer l’ensemble de leurs activités d’analyses médicales ainsi qu’un centre de santé. Les deux autres tours South-

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NEWS lane sont également programmées. L’une d’elles accueillera un nouvel hôtel design 4 étoiles du groupe Kameha. Enfin, le lancement du premier projet de logement étudiant est également prévu en 2012. Le bâtiment du promoteur Everop proposera un hébergement pour 234 personnes ainsi que des services de restauration, cafétéria et fitness pour ses locataires. Plus d’unités résidentielles dans le quartier nord de Belval Dans le quartier résidentiel de Belval Nord, ce ne sont pas moins de 4 nouvelles résidences totalisant 98 unités qui seront livrées dans les prochains mois. 8 parcelles supplémentaires d’une capacité totale d’environ 230 logements ont quant à elles été récemment vendues. Le lancement des chantiers est également prévu dans le courant de cette année. Enfin, le centre intégré pour personne âgée (CIPA) de la Commune de Sanem et ses 120 studios modernes accueillera ses premiers résidents dès l’automne.

Vue aérienne CIPA + BN.

Début de planification pour le quartier résidentiel de Belval Sud Belval Sud se distinguera par son mélange équilibré d’appartements et de maisons unifamiliales, à la vente ou à la location. Les réflexions

préalables à la révision du plan directeur seront menées dans le courant de cette année. La viabilisation du quartier sera engagée à partir de 2013 pour permettre le démarrage de la construction des premiers bâtiments en 2015. En raison notamment de sa proximité immédiate avec le lycée Bel-Val inauguré en septembre dernier, et de l’école primaire de Sanem située à l’autre extrémité du parc de Belval, cette nouvelle zone essentiellement résidentielle se destinera, plus encore qu’à Belval Nord, aux familles. Achèvement des premières phases dans le parc de Belval Le Parc Belval qui reliera le nord et le sud des quartiers de Belval, prend forme progressivement. Verdure, détente et respect du paysage existant sont les mots d’ordre du projet. De nouvelles approches sont conçues pour développer cette surface de 19 hectares au cœur de Belval. L’ensemble harmonieux se

Belval Nord.

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NEWS

Place Marcelle Lentz-Cornette.

structure au travers de différents jardins à thèmes, zones calmes, aires de jeux et de détentes pour petits et grands. Le skatepark, implanté à proximité du Lycée, en constitue la première pièce. Il a été inauguré le 09 juin. « Belval prend de l’ampleur et se dynamise. Pour cette seule année, près de 1.000 emplois nouveaux seront créés. 70.000 m2 de nouveaux locaux seront une fois de plus mis en construction. Les nombreux nouveaux résidents de la Terrasse des Hauts Fourneaux ainsi que du quartier Belval Nord participeront activement à la dynamique sociale du site. Le Centre commercial, le cinéma et la Rockhal sont pour leur part de plus en plus fréquentés. Belval qui devient progressivement une véritable « Place to be » se prépare activement à recevoir l’Université en 2014 » conclu Vincent Delwiche, directeur d’Agora. 

Belval Plazza.

Bâtiment Technoconsult, futur ADEM.

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Belval Nord.


Les Jardins de Luxembourg

Un nouveau quartier de ville, un nouveau quartier dans la ville « Les Jardins de Luxembourg » sont bien plus qu’un projet immobilier, c’est un nouveau quartier de la ville de Luxembourg entièrement développé par l’association European Direct Property Fund / Thomas & Piron SA. En plein cœur de la ville, écoles, parcs, commerces, infrastructures culturelles et sportives sont à quelques pas, faisant de ce nouveau lieu de vie un espace unique et exclusif. Les concepteurs des Jardins de Luxembourg ont résolument positionné ce projet d’envergure dans une dynamique alliant confort, qualité architecturale et respect de l’environnement.

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Le premier immeuble, Terra Nova, construit en 2008, a posé les jalons d’un projet qui se veut une référence du bien vivre dans la capitale.

vatifs, tantôt communs, pensés et mis en scène par un architecte paysagiste dans un même esprit de sérénité.

« L’architecture est une question de clarté »

Les façades en enduit blanc contrastent avec les volumes creusés par des terrasses.

« La configuration du terrain a conduit à une volumétrie qui s’articule autour d’une cour semi-ouverte en paliers, aménagée d’espaces verts, tantôt pri-

La résidence souligne son caractère exclusif en habillant ses penthouses d’une peau de verre. » Yannik Buyle, architecte

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En face, le Terra Luna, son frère jumeau, est en cours de livraison. Philippe Boulard, administrateur, nous explique que l’on travaille aujourd’hui « Terra Verde », situé sur la Place Thorn. Il s’agit d’une résidence de 53 unités d’habitations, avec des surfaces commerciales au rez-dechaussée. Si la livraison n’est prévue que d’ici fin 2013, le caractère exclusif du site et le standing de construction font que tout est déjà vendu.

« Nous avons aussi commencé le terrassement de « Terra Bella ». Il s’agit d’un immeuble situé également sur la Place Thorn. Le rez-de-chaussée accueillera des surfaces commerciales et les étages 22 unités d’habitations, quasi toutes vendues. Nous sommes dans une période charnière car nous lançons trois bâtiments simultanément. »

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Un Prix d’Excellence pour « Les Jardins de Luxembourg » « Les Jardins de Luxembourg » / Résidence Terra Nova a été le lauréat du Prix d’Excellence « Residential » FIABCI 2011, récompensant les meilleurs projets et prestataires immobiliers du Luxembourg et de la Grande Région.

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La plus grande place du pays Le projet s’articule autour d’une nouvelle place, lieu central de rencontres et d’échanges, et d’un parc public, lieu de loisirs et de détente. Ces deux axes sont les fondements pour le développement de nouveaux lieux d’habitat, de travail, de loisirs et de commerce.

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La place Thorn, entièrement aménagée par « Les Jardins de Luxembourg », avec 200 mètres de longueur pour une largeur de 50 mètres, sera la plus longue place du Luxembourg. Elle sera délimitée d’un côté par de grands bacs bordés de murets qui joueront le rôle de bancs publics, dont l’intérieur sera planté d’arbres et de

verdure, et de l’autre par une grande fontaine à jets et miroir d’eau, avec un plan incliné qui donnera accès au parc public situé en face. La partie centrale servira à l’organisation de différentes manifestations. Le parc public, quant à lui, servira autant aux habitants immédiats qu’aux riverains.


Bientôt : 70.000m2 de nouvelles constructions Maintenant que le PAP est finalisé et approuvé par le Ministre de l’Intérieur, « Les Jardins de Luxembourg » vont entrer dans leur seconde phase, à savoir la construction de 600 appartements de haut standing s’étalant sur les 6 prochaines années, ainsi qu’une résidence service pour personnes âgées. Vu l’engouement rencontré par le projet jusqu’ici, mieux vaut d’ores et déjà se renseigner pour réserver son appartement.  100.000 m2 de développement de haut standing  Haute performance énergétique 50.000 m2 de parkings privatifs souterrains  Plus de 35.000 m2 d’espaces verts.

Une certification BREEAM sur « Les Jardins de Luxembourg » Le 7 octobre 2011 le bâtiment Terra Grande du projet « les Jardins de Luxembourg » a obtenu la certification BREEAM (acronyme de « Building Research Establishment Environmental Assessment »). La certification BREEAM est l’une des méthodes la plus utilisée pour évaluer et améliorer les performances environnementales des bâtiments. A ce jour, plus de 6.000 immeubles de

bureaux ont été évalués grâce à cette méthode. La certification BREEAM évalue la performance des bâtiments sur le système de management, l’énergie, la santé, le bien-être, la pollution, le transport, l’occupation des sols, la biodiversité, les matériaux et l’eau. Des points sont attribués sur chacun de ces aspects en fonction des performances atteintes.

Les Jardins de Luxembourg est un projet dans lequel la mixité est privilégiée avec des commerces de proximité, un supermarché de quartier et des habitations aux étages, sans oublier des espaces de bureau, une crèche, une maison pour personnes âgées… tout pour un mélange harmonieux des générations. Les jardins de Luxembourg redéfinissent ainsi une vision contemporaine de l’art d’ « habiter en ville ». 

Les Jardins de Luxembourg Promoteur : Les jardins de Luxembourg S.A. Constructeur : Thomas & Piron S.A. www.lesjardinsdeluxembourg.lu BUREAU DE VENTE SUR PLACE Boulevard Marcel Cahen, 27 L-1311 Luxembourg Merl du lundi au vendredi : de 10h à 13h et de 14h à 18h le samedi : de 10h à 13h00 et de 14h à 17h Tél. : 34 18 14 1 Fax : 34 18 14 55

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Comment vous sentez-vous suite à votre réélection ? Theo Thiry : Je me sens très bien. Même si les calomnies qui ont circulé à ce moment ont été un moment difficile à vivre car représentant ce qui peut se faire de plus bas en politique, je suis heureux de pouvoir continuer à travailler avec notre nouvelle équipe au bien-être des habitants de notre commune. Nous venons d’ailleurs de finaliser le budget communal.

Commune d’Echternach Entretien avec

Theo Thiry

Chef-lieu de son canton dans le district de Grevenmacher, Echternach est une ville située le long de la vallée de la Sûre, marquant la frontière avec la Rhénanie-Palatinat allemande. Si elle est surtout connue pour son abbaye et sa procession dansante du mardi de Pentecôte, c’est aussi une ville culturelle avec le Trifolion, qui ajouté au festival international de musique classique, en fait un lieu privilégié pour tous les mélomanes. Echternach fait partie de la région naturelle surnommée Petite Suisse Luxembourgeoise. Son centre récréatif comprend un lac de 30 ha et des infrastructures de loisirs de haut niveau, dont deux campings de première catégorie. Rencontre avec Theo Thiry, bourgmestre d’Echternach. 70

Quel a été le grand sujet de débat lors des discussions sur le budget ? Theo Thiry : Une grande décision a été prise, celle de vendre notre réseau électrique. Il ne s’agit pas de se défaire des bijoux de famille comme certains ont voulu le faire croire. La vérité est que notre réseau nécessite aujourd’hui de lourds investissements dont nous n’avons pas les moyens, d’autant que ces investissements ne seront pas couverts par le revenu de la location, y compris à moyen terme. Il s’agit donc d’une gestion des deniers communaux en bons pères de famille. D’autant que le Trifolion avait coûté cher… Theo Thiry : C’est exact, cela dit nous avons malgré tout réussi, pendant la précédente période, à réduire notre dette de 22 à 15 millions d’euros. A l’heure actuelle, notre dette est de 3.130 euros par habitant, ce qui reste « raisonnable », d’autant que les taux d’intérêts sont très bas. La dette nous coûte bien moins cher aujourd’hui


qu’il y a 20 ans. Le budget de 2012 est en équilibre parfait et nous avons réussi à absorber le déficit de 2011. Nous n’avons de plus pas programmé d’emprunt pour 2012. Je dirais donc que notre gestion est saine. Vous pourrez donc assumer de nouveaux investissements ? Theo Thiry : Si nous entendons continuer à maîtriser notre budget, il n’en reste pas moins que certains investissements seront nécessaire pour maintenir le haut niveau de qualité de vie de notre commune. Nous allons ainsi sous peu devoir investir dans la rénovation de notre hall sportif. A ce niveau, plusieurs options sont ouvertes. Comme notre lycée a aussi besoin d’un hall sportif, nous pourrions lui en construire un et l’utiliser provisoirement le temps de rénover l’autre. Cela dit, la meilleure solution serait à mon avis de construire un nouveau hall sportif pour tout le monde, le lycée, les écoles et les différents clubs sportifs. Après moult recherches, nous avions enfin trouvé un terrain mais il se trouve qu’il pose problème aux Sites et Monuments. Bref il y a encore du travail mais ce sera le grand projet de cette législature. Et qu’en est-il des alentours du Trifolion ? Theo Thiry : Un beau projet existe sur papier, il a plusieurs options, avec ou sans parking souterrain. Il est en cours d’étude de faisabilité technique et financière. Disposez-vous de suffisamment d’infrastructures d’accueil pour les enfants ? Theo Thiry : Nous avons de la place mais la demande sans cesse croissante nous a fait programmer un

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agrandissement de la maison relais Lyra. Cela faisait partie de notre programme électoral et a été mis au budget. Y a-t-il d’autres projets qui verront le jour prochainement ? Theo Thiry : Il y a l’agrandissement du cimetière dont les plans sont presque prêts. Ne reste qu’à réaliser un échange de terrains et les travaux pourront commencer. Avez-vous signé le Pacte Logement ? Theo Thiry : Nous l’avons signé et de nombreux projets de construction

sont en cours. Nous discutons en ce moment avec le Fonds de Logement pour qu’il construise 24 unités d’habitation à Echternach et 11 unités d’habitations au lieu-dit « Oachtergaert ». Nous avons aussi un lotissement en cours de construction et un second en préparation à Altforweiler. Quelques mots pour conclure ?

cette année l’Europiade IVV. Nous attendons à cette occasion 10.000 promeneurs de toute l’Europe. Grâce à toutes ces manifestations, Echternach est un haut lieu du tourisme, ce qui profite non seulement à nos commerçants mais aussi à la qualité de vie de chacun des habitants de notre commune. 

Theo Thiry : Je terminerais par quelques mots sur le tourisme. En plus de nos manifestations habituelles comme la procession dansante, la randonnée Charly Gaul, le marathon, le « ballon trophy », le festival de musique classique…, nous accueillons

Administration Communale d’Echternach Hôtel de Ville 2, Place du Marché L-6401 Echternach B.P. 22 L-6401 Echternach Tél. 729222 - 1 Fax 729222 – 51 www.echternach.lu

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Dans le cadre de son partenariat avec l’Association Don de moelle Luxembourg, le laboratoire Ketterthill a soutenu l’action Télévie que l’association Don de moelle avait initiée pour l’édition du 21 avril 2012. Partenariat Ketterthill – Association Don de moelle L’Association Don de moelle Luxembourg a pour mission de sensibiliser, d’informer, de promouvoir et de soutenir toute initiative qui a trait au

Ketterthill – Association Don de moelle : un partenariat au service de Télévie don de moelle osseuse. La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison pour de nombreuses personnes atteintes de maladies graves du sang. Les activités du laboratoire Ketterthill couvrent la prise en charge des analyses pour tous les domaines multidisciplinaires de la biologie médicale. Le laboratoire Ketterthill, représente 53% de parts de marché de la biologie médicale ambulatoire privé du Luxembourg et assure une prise en charge quotidienne de plus de 1300 patients grâce à un réseau ayant une couverture territoriale nationale de près de 50 lieux de prélèvements. Le Laboratoire Ketterthill donne le soutien médical nécessaire à l’association au niveau des prélèvements, de la logistique et du contact avec le partenaire allemand, la Fondation Morsch, qui prend en charge les analyses de typage HLA et la gestion de la base de données. Importance du don de moelle

Visite de Mme la Ministre Marie-Josée Jacobs au stand à Weiswampach.

Lorsque la moelle d’un malade fonctionne de façon anormale et ne produit plus les cellules souches, une greffe de moelle osseuse est indiquée. La greffe permet de remplacer

la moelle osseuse malade par une moelle osseuse saine prélevée chez un donneur compatible. Les principales indications de la greffe de moelle osseuse sont les leucémies, qui représentent 80% des cas de greffe de moelle. Les leucémies aiguës sont les premiers cancers chez l’enfant. Chaque personne possède une « carte d’identité biologique », transmise génétiquement, le groupe HLA. C’est la similitude entre 2 groupes HLA qui détermine la compatibilité entre 2 personnes et la possibilité de faire une greffe. En théorie, un malade a 1 chance sur 4 d’être compatible avec un frère ou une sœur (4 possibilités différentes de distribution des antigènes HLA). Lorsqu’il n’y a pas de donneur compatible dans la fratrie, il est nécessaire de trouver un donneur apparenté compatible. Le médecin fait appel au registre pour y trouver un donneur dont les caractéristiques génétiques sont aussi proches que possible de celles du malade. La probabilité d’être compatible entre deux individus pris au hasard est infime: 1 chance sur 1 million. Trouver un donneur compa-

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Action Télévie 2012 Les 4 centres de promesse ont mis à disposition un stand d’information pour l’Association Don de moelle ainsi qu’un local de prélèvement pour les préleveuses du Laboratoire Ketterthill.

tible est rare, c’est pourquoi chaque donneur inscrit peut être sollicité plus ou moins rapidement, ou jamais. Toute nouvelle inscription augmente pour chaque malade les chances de trouver le bon donneur et d’être greffé.

De cette façon la possibilité était donnée au grand public de s’inscrire dans le registre international des donneurs potentiels de moelle osseuse dans les 4 centres de promesse et par l’intermédiaire de son partenaire, le laboratoire Ketterthill, les prélèvements en vue du typage HLA ont pu être réalisés sur place. Finalement les deux partenaires ont le plaisir d’annoncer que l’action de sensibilisation dans le cadre de la journée Télévie 2012 a été couronnée de succès.

Le bilan des inscriptions 174 donneurs potentiels Mertzig Weiswampach Schuttrange Differdange

se chiffre à 35 36 47 56

Les partenaires tiennent à remercier toutes ces personnes qui ont fait preuve de générosité envers les malades en s’inscrivant tout en sachant que le don de moelle osseuse est un acte volontaire, anonyme et gratuit. Un grand merci est également adressé aux administrations communales des 4 centres de promesse pour la mise à disposition d’un endroit adapté à l’activité ainsi qu’aux responsables de l’organisation qui ont su intégrer cette activité dans leur programme déjà très chargé. Répertoire des donneurs potentiels Les données médicales du donneur potentiel sont transmises conjointement avec l’échantillon sanguin à la Fondation Morsch qui prend en charge les analyses de typage HLA et enregistre les données anonymisées dans un registre international de donneurs potentiels. Les médecins à la recherche de donneur pour un malade spécifique contactent ces bases de données afin de trouver un candidat dont les caractéristiques génétiques sont aussi proches que possible de celles du malade. L’inscription au registre des donneurs implique un réel engagement le donneur accepte de donner un peu de son temps il doit informer tout changement important concernant son état de santé ou son changement d’adresse.

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L’équipe Ketterthill en action à Weiswampach.


Prélèvement de M. le Bourgmestre Claude Meisch à Differdange.

Bus faisant le tour des 4 centres de promesse.

Cependant le donneur peut renoncer à son engagement à tout moment, sans aucune justification. Implication de Ketterthill en relation avec un don potentiel Une fois un donneur potentiel sélectionné, des analyses biologiques supplémentaires seront réalisées afin de s’assurer de la compatibilité de la greffe avec le groupe HLA du malade. En même temps, afin de s’assurer que le donneur est en bonne santé un entretien médical aura lieu avec un médecin en vue de la greffe. Le laboratoire Ketterthill recontacte le donneur potentiel sélectionné, assure la réalisation des prélèvements supplémentaires et les achemine vers les laboratoires spécialisés. 

Le stand d’information Don de moëlle à Mertzig.

Le stand d’information Don de moëlle à Schuttrange.

Siège: 37, rue Romain Fandel • B.P.143 • L-4002 Esch-sur-Alzette Tél. (+352) 488 288 -1 • Fax: (+352) 488 288-306

E-mail: info@ketterthill.lu • www.ketterthill.lu • www.llam.lu

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NEWS ESCH-SUR-ALZETTE / NONNEWISEN MAISONS UNIFAMILIALES ET BI-FAMILIALES & IMMEUBLE À APPARTEMENTS INAUGURATION D’UN ENSEMBLE RESIDENTIEL COMPRENANT 29 MAISONS ET UN IMMEUBLE A APPARTEMENTS POUR ETUDIANTS AVEC SURFACES COMMERCIALES À ESCH-SUR-ALZETTE - NONNEWISEN Le Fonds pour le développement du logement et de l’habitat a procédé à l’inauguration d’un nouvel ensemble résidentiel à Esch-sur-Alzette, au lieu-dit « Nonnewisen », en présence de Monsieur Marco Schank, Ministre du logement, et de Madame Lydia Mutsch, Bourgmestre de la Ville d’Esch-sur-Alzette, le mercredi 2 mai 2012, achevant ainsi la deuxième phase de construction du vaste projet mené sur quelque 28 hectares en collaboration avec la Ville d’Esch-surAlzette. Au total, ce projet commun comptera 900 logements de tous types (maisons, appartements, duplex, lofts, logements pour étudiants, ...), une école préscolaire et primaire, des commerces de quartier. De larges espaces verts et un parc public en cours de réalisation agrémenteront l’ensemble du projet. La conception de l’ensemble inauguré ce mercredi 2 mai 2012, comprenant 25 maisons unifamiliales et 4 maisons 76

bi-familiales, ainsi qu’un immeuble abritant 42 logements pour étudiants et 4 surfaces commerciales, a été confiée au bureau d’architecture Arco de Luxembourg. Les maisons, construites en 3 rangées, forment, avec l’immeuble abritant les commerces et les logements pour étudiants, un îlot dont le cœur est composé de jardins privés et d’un parc commun, créant ainsi un noyau vert et un espace de rencontre agréable pour les habitants. L’îlot est connecté au réseau de chauffage urbain et comprend un système séparatif pour les eaux usées et les eaux pluviales. Les 29 maisons, de 5 types différents, se répartissent comme suit :  9 maisons unifamiliales d’une surface habitable d’environ 140 m2, comprenant 3 chambres à coucher, 2 balcons et un grenier aménageable, - 4 maisons bi-familiales offrant 8 logements de 52 à 106 m2, comprenant res-

pectivement 1 et 3 chambres à coucher,  5 maisons unifamiliales d’environ 140 m2 comprenant 3 chambres à coucher, 1 balcon (excepté une maison) et un grenier aménageable,  2 maisons unifamiliales de 95 et 140 m2, comprenant respectivement 1 et 4 chambres à coucher.  9 maisons unifamiliales d’environ 120 m2, comprenant 3 chambres à coucher et un balcon. A l’exception de la maison no.4A, les maisons unifamiliales disposent toutes d’un jardin privatif avec un accès direct sur le parc commun, tandis que les maisons bi-familiales bénéficient d’une grande terrasse ou d’un jardin privatif. Un parking souterrain, commun à l’ensemble des maisons, sera à disposition des habitants à partir de septembre 2012.     


NIEDERKORN

210, AVENUE DE LA LIBERTÉ RÉSIDENCE MIXTE DE 6 APPARTEMENTS & 1 STRUCTURE D’ACCUEIL POSE DE LA PREMIERE PIERRE D’UN IMMEUBLE RESIDENTIEL SIS 210, AVENUE DE LA LIBERTE A NIEDERKORN Le Fonds pour le développement du logement et de l’habitat a procédé à la pose de la première pierre d’un immeuble résidentiel à fonction mixte au 210, avenue de la Liberté à Niederkorn, le lundi 30 avril 2012. Sise dans un quartier de type urbain, proche des transports en commun et des commerces de proximité, la résidence comprendra 6 unités de logement destinées à la location, ainsi qu’une structure d’accueil pouvant répondre aux besoins de petites associations et de l’Administration communale de la Ville de Differdange. Le rez-de-chaussée, comprenant 2 bureaux et une salle polyvalente de +/- 42 m2, sera réservé à la structure d’accueil, tandis que les 3 étages,

desservis par un ascenseur, comprendront chacun deux appartements de 1 à 3 chambres à coucher, avec terrasse ou balcon, pour une surface d’habitation allant de 51 à 89 m2. Le sous-sol abritera les caves, les locaux techniques et la buanderie, ainsi qu’une grande réserve pour les besoins de la Ville de Differdange. L’arrière de la résidence sera aménagé en petit parc public, accessible par un passage piéton de plein pied depuis de la rue, offrant un espace de repos et de verdure aux habitants du quartier.

La conception du projet a été confiée au bureau d’architecture HBE Architectes de Luxembourg. Les autres hommes de l’art y participant sont le bureau IC-LUX sarl de Linger pour le génie statique, Dal Zotto & associés de Differdange pour le génie technique et H.B.H. sa de Luxembourg pour la coordination de sécurité et de santé sur chantier. 

Le bâtiment sera de classe B / B / B (basse énergie). Le coût total des travaux est estimé à 1.219.985,63 € HTVA. 77


La stratégie globale pour une mobilité durable « MODU »

Claude Wiseler, Ministre du Développement durable et des Infrastructures

Présentation de la stratégie globale pour une mobilité durable

« MoDu »

En date du 19 avril 2012, Claude Wiseler, Ministre du Développement durable et des Infrastructures, a présenté la «Stratégie globale pour une mobilité durable – pour les résidents et les frontaliers», appelée «MODU».

La situation socio-économique du Grand-Duché de Luxembourg, qui se caractérise par une croissance économique et démographique très forte, largement supérieure au reste de l’Europe, accompagnée d’une augmentation géographiquement très déséquilibrée du nombre d’emplois, conduit à un développement très important des besoins en mobilité. Cette tendance entraîne une situation en

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matière de mobilité qui a atteint ses limites surtout aux heures de pointe et qui impacte négativement la qualité de vie, l’environnement et l’économie. C’est pourquoi, la présente stratégie nationale de mobilité constitue une approche intégrative des différentes mesures permettant de donner une réponse aux défis de la mobilité, de favoriser l’utilisation des transports

en commun, respectivement de la mobilité douce et de définir les priorités infrastructurelles pour garantir que l’offre en mobilité durable évolue au même rythme que et en symbiose avec le développement économique et urbain de notre territoire. En outre, elle met en œuvre les principes du Programme directeur d’aménagement du territoire (PDAT), développe sensiblement les éléments clés du


concept «mobil 2020» respectivement de l’IVL, et concrétise les éléments qui, depuis leur présentation officielle, ont évolué en raison notamment de l’impact de la crise économique et financière, des évolutions en matière de politique climatique et environnementale et des décisions du gouvernement actuel. Elle est complémentaire au plan directeur sectoriel Transports (PST), qui, de son côté, décrit de manière détaillée les différents projets et mesures nécessitant un cadre règlementaire. Le phasage des différents projets, prévu par l’avant-projet du PST, a été revu et certains projets ont été développés sur base de ces nouvelles réflexions afin de diminuer les coûts, tout en maintenant le principe d’accorder la priorité aux projets en relation avec les transports en commun. Une des mesures principales de la présente stratégie constitue la création de chaînes de mobilité efficaces, avec une optimisation des ruptures de charge, permettant de combiner différents modes de transports et favorisant l’utilisation des transports en commun et la mobilité douce, et donc la création d’un véritable réseau global (méta-réseau) intégrant tous les modes de transports et permettant une connexion efficace des différents réseaux entre eux. Au niveau national, respectivement transfrontalier, une réorganisation de l’offre et une amélioration des infrastructures des transports en commun

s’avère nécessaire pour en améliorer l’accessibilité et augmenter leur attractivité. C’est dans cette optique qu’il s’agit, notamment, de renforcer le réseau P+R dans les zones rurales, où une bonne desserte en matière de transport en commun s’avère souvent difficilement réalisable. Toutefois, la réorganisation et la réalisation d’infrastructures routières à certains endroits stratégiques est également nécessaire, en vue, notamment, de réduire les incidences négatives des goulots d’étranglement routiers sur l’économie ainsi que sur la qualité de vie des citoyens. Au niveau de la Ville de Luxembourg et de sa proche périphérie, le désengorgement des deux principales plateformes multimodales de la capitale pour les transports en commun, à savoir la Gare centrale et Hamilius, se confirme comme étant indispensable. S’y ajoute le besoin de pôles d’échanges entre les bus interurbains, le train et le tram pour accéder aux principaux pôles de développement. La création de nouveaux pôles d’échange à l’entrée de la capitale est ainsi nécessaire pour pouvoir multiplier les connexions avec le réseau ferré et pour éviter de devoir systématiquement transiter par la Gare centrale. Cette démultiplication des interconnexions entre les différents modes de transport au niveau de la capitale et de sa périphérie permet de passer d’un système de transport en commun en forme d’étoile à un système en forme de maillage et de donner ainsi une réponse à la forte croissance polycentrique de la

Ville et de sa périphérie ainsi qu’aux besoins croissants en mobilité de l’agglomération. Néanmoins, la seule réorganisation du réseau de transport en commun au niveau de la Ville de Luxembourg n’est pas suffisante, puisque malgré l’objectif politique fixé en matière de partage modal pour la mobilité douce et les transports en commun, le trafic individuel motorisé connaîtra aussi une augmentation importante. En conséquence, la restructuration du réseau routier dans la Ville de Luxembourg s’avère nécessaire afin de délester, entre autres, certains axes pour accueillir à moyen terme les charges de trafic supplémentaires suite au renforcement des transports en commun au centre-ville (tram et bus). Finalement, ladite stratégie constitue un cadre de référence intégratif pour l’aménagement du territoire, la planification de la mobilité et des infrastructures, et permet également de sensibiliser les acteurs concernés à différents niveaux, tels l’État, les communes et les citoyens, aux enjeux d’une mobilité durable à moyen et à long terme.  Source: www.gouvernement.lu

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Entretien avec

Henri Hinterscheid Président du TICE

communes de Dudelange, Differdange, Esch-sur-Alzette, Käerjeng, Kayl, Pétange, Rumelange, Schifflange et Sanem.

Quel est votre rôle en tant que président du TICE ? Henri Hinterscheid : Le statut du TICE a ceci de particulier qu’il est assujetti à la législation communale. On peut dire que le bureau est un peu le pendant du collège échevinal et le président le pendant du bourgmestre. En tant que président du TICE, je suis responsable de l’orientation politique du syndicat, ce en concertation avec les communes membres. Peut-on revenir en deux mots sur l’histoire du TICE ? Henri Hinterscheid : Le TICE a été fondé en 1914. Il fêtera bientôt son centenaire. Il est composé des

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Au départ, il s’agissait de transporter la main d’œuvre des communes du bassin sidérurgique ainsi que les écoliers. Le transport se faisait initialement en tramway. Les bus ne sont apparus que plus tard. Je ne peux que recommander la lecture de deux ouvrages particulièrement bien documentés sur le sujet : « De Minettstram » et « De Minettstram fréier an haut ». Comment voyez-vous l’avenir du transport en commun ? Henri Hinterscheid : Le fait est que l’on s’approche de plus en plus de l’infarctus au niveau de la mobilité individuelle. Le défi à relever par le TICE et par le transport en commun en général est d’offrir une véritable alternative au transport individuel en répondant aux besoins de mobilité du citoyen à coût supportable. Pour l’heure, nous sommes dans une

logique de prix subventionnés. L’état finance le km parcouru de la même façon pour toutes les sociétés, qu’elles soient publiques ou privées. Nous sommes donc, pour notre part, tant financés par nos communes membres que par le Ministère du Développement Durable et des Infrastructures. Y a-t-il une différence de coût entre le TICE et une société privée ? Henri Hinterscheid : Il y a une différence de coût générée par le statut du personnel. Cette différence est en partie compensée par le fait que nous n’ayons pas besoin de faire des bénéfices pour un actionnaire privé. Cela dit, nous veillons à identifier les différences de coût et à faire en sorte qu’elles soient limitées à cette différence de statut. Notre challenge, en tant qu’entreprise publique, est de mettre en place une organisation efficace tout en tenant


« Notre challenge, en tant qu’entreprise publique, est de mettre en place une organisation efficace tout en tenant compte des acquis et des conditions sociales de notre personnel »

compte des acquis et des conditions sociales de notre personnel. A organisation et outil de travail équivalent, il ne doit pas y avoir une grande différence de coût entre une société publique et une société privée. D’où l’audit qui vient d’être rendu public ? Henri Hinterscheid : Tout à fait. Nous avons fait réaliser un audit par une société externe afin de rendre notre entreprise plus efficace, toujours dans le respect de notre personnel. Preuve que l’efficacité est possible dans le secteur public ! Quel est le principal défi que vous devez relever au TICE ?

Henri Hinterscheid : Notre mission est d’intégrer les besoins individuels des communes dans une vision régionale. C’est un défi permanent. Notre offre doit tout le temps s’adapter. Si un nouveau centre d’attraction émerge, que ce soit une nouvelle entreprise, une école, un cinéma, un théâtre, un centre sportif… nous devons l’intégrer. Chaque année il y a une révision des lignes dans le cadre de la semaine de la mobilité, ce de concert avec la Régie Générale des transports avec qui nous avons une collaboration permanente. Quelques mots pour conclure ? Henri Hinterscheid : Le second défi que nous devrons relever est

de réduire nos émissions de CO2. Notre ambition à moyen-long terme est d’avoir une flotte neutre en émissions de CO2. C’est un objectif très ambitieux que nous atteindrons en choisissant au fur et à mesure des années les meilleures technologies écologiques. La première étape sera d’utiliser le gaz naturel produit par le syndicat « Minett-Kompost » pour faire rouler nos bus. Nous préparons en ce moment un papier d’orientation pour la gestion écologique de notre flotte. En résumé, nous travaillons selon 2 axes. Le premier est de proposer une alternative pertinente au transport individuel et le second de réduire au maximum nos émissions de CO2. 

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TICE

Entretien avec

Steve Arendt, directeur

De combien de bus disposez-vous ? Steve Arendt : Nous comptons actuellement 113 bus qui parcourent 5 millions de km par an et transportent plus de 21.000 personnes par jour. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?

Quels types de services offre le TICE aujourd’hui ?

Le tout de la façon la plus écologique possible ?

Steve Arendt : J’ai suivi des études d’ingénieur en mécanique à Aixla-Chapelle. Après 10 ans dans le secteur privé, j’ai intégré le TICE en 2003 et en suis devenu directeur en 2009.

Steve Arendt : Nous offrons aujourd’hui principalement 3 types de services différents. Le premier est le service de ligne. Cela concerne l’ensemble des lignes entre les communes syndiquées.

Que représente le TICE aujourd’hui ?

De même, nous offrons un service de Citybus pour les communes d’Eschsur-Alzette et de Dudelange car elles ont la masse critique suffisante pour un tel service.

Steve Arendt : Nous sommes les premiers et les seuls à avoir des bus qui roulent au gaz naturel. Nous sommes directement reliés au réseau Sudgaz et nous avons nos deux propres stations de compression pour faire le plein des bus.

Steve Arendt : Le TICE est un syndicat intercommunal qui regroupe les communes de Dudelange, Differdange, Esch-sur-Alzette, Käerjeng, Kayl, Pétange, Rumelange, Schifflange et Sanem. Notre mission est d’assurer le transport en bus des habitants des communes membres. Nous employons en tout 309 personnes, dont 261 au service mouvement et 42 au service entretien.

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Nous offrons enfin un service de ramassage scolaire pour tous les élèves du secondaire des communes syndiquées. A ce niveau le terme de service est très important car nous emmenons à l’aller comme au retour les élèves de leur domicile aux portes de leur lycée.

Avec 39 bus au gaz, presque la moitié de notre flotte standard roule au gaz naturel. Quels sont les avantages du gaz naturel ? Steve Arendt : Le TICE fait figure de pionnier dans la technique des bus au gaz naturel. Si les premiers bus manquaient de puissance, aujourd’hui, un bus au gaz naturel est équivalent à un bus au diesel.


presque la quantité complète de gaz produite par le syndicat Minett-Kompost. Nous pourrions donc à terme rouler plus de 2 millions de km avec un bilan CO2 nul. Pourquoi ne pas faire rouler que des bus au bio-gaz ? Steve Arendt : Tout simplement parce que ce n’est pas nécessairement toujours pertinent et que nous sommes limités par la quantité de bio-gaz disponible resp. par la capacité de notre station de gaz. Notre politique est d’avoir des bus qui soient les mieux adaptés écologiquement à leurs parcours. Notre objectif à terme est d’avoir un bilan CO2 à tendance 0 !

Votre réseau va-t-il croître avec la fusion de Bascharage et Clemency ? Steve Arendt : En raison de cette fusion, notre syndicat intègre aujourd’hui les anciennes communes de Clemency et de Fingig. Nous analysons actuellement comment les nouvelles communes peuvent être intégrées idéalement au réseau TICE en accord avec le Ministère du Développement Durable et des Infrastructures et en tenant compte de l’offre actuelle RGTR et CFL. Avez-vous d’autres projets d’avenir ? Steve Arendt : Nous sommes depuis

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Nous sommes en phase d’établissement d’un « strategy paper » pour notre flotte de bus. Toutes les alternatives et technologies y seront évaluées et analysées afin de définir quel type et quelles quantités de bus sont les mieux adaptées à la topographie et aux types de ligne du TICE. Une stratégie prometteuse est de passer du gaz naturel au biogaz. Aujourd’hui, nous parcourons plus de 2 millions de km au gaz naturel, ce qui représente une consommation d’environ 1,2 millions de m3 de gaz, soit

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près d’un an en phase d’audit. Cet audit concerne autant le service mouvement que le service entretien et vise à nous rendre plus performants dans tous les domaines. A côté de cette réorganisation, nous devons nous occuper de l’extension de notre réseau au niveau du site de Belval qui est au cœur de nos 9 communes syndiquées. N’oublions pas que l’objectif pour Belval est d’avoir un modal split de 40% en faveur des transports en commun. Pensez-vous que l’on pourrait encore augmenter l’attractivité des transports en commun et si oui comment ? Steve Arendt : Aujourd’hui, avec des fréquences de lignes intercommunales de 15 minutes, l’offre au niveau

des transports en commun est très bonne. Circuler en bus pendant 2 heures coûte moins cher que garer sa voiture pendant la même période. Cependant il faut encore faire des efforts afin de privilégier le bus dans la circulation routière. Les voies prioritaires manquent. Tous les axes principaux devraient avoir des couloirs réservés au bus pour que nous puissions garantir nos horaires même pendant les heures de pointes. Si nous avions la rapidité en plus d’une offre suffisante et de prix attractifs, alors les avantages des transports en communs sur route seraient si évidents que les utilisateurs des voitures individuelles renonceraient à leurs déplacements réguliers pour ne pas se retrouver coincés dans un embouteillage.  Syndicat T.I.C.E. 290 Boulevard Charles de Gaulle L-4083 Esch-sur-Alzette LUXEMBOURG Tél. : 57 42 32 1 Fax : 55 03 05 www.tice.lu

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Robert Funk, Directeur Transport et Wolfgang Schroeder, Directeur Mobilité

Entretien avec

L’histoire de Sales-Lentz commence après la guerre. Jos Lentz adorait le football et surtout son équipe, le FC Progrès Niedercorn. A cette époque, assister à toutes les rencontres était presque impossible car il n’y avait pas de connexions de bus et la voiture était un luxe rare. C’est donc avec son camion que Jos Lentz assurait le transport des supporteurs pendant les weekends. Quand il n’y avait pas de matchs, le marchand de blé organisait des excursions à la mer. Ainsi, il entreprît avec sa famille et ses amis régulièrement des weekends à la côte belge. Cependant, au lieu de passer les nuits dans un hôtel, on dormait dans le camion, un Dodge. Ce furent des excursions aventureuses, mais populaires. Si Sales-Lentz est aujourd’hui l’un des leaders luxembourgeois du tourisme et du transport en général, c’est que la société a su garder tout au long de son histoire cette volonté de proposer aux gens des services qui collent à leurs besoins. Rencontre avec deux de ses directeurs, Robert Funk, directeur transport et Wolfgang Schroeder, directeur mobilité

Quelle est la différence entre le secteur « transport » et le secteur « mobilité » au sein de votre entreprise ? Wolfgang Schroeder : Notre société comptait initialement deux départements : transport vente et transport exploitation. Depuis le début de cette année, les deux départements ont

été redéfinis ; d’un côté on retrouve maintenant le « transport » avec tout ce qui a trait au transport régulier, et de l’autre la « mobilité », ou autrement dit le transport à la demande. Commençons par parler du transport régulier. Quelles sont vos relations avec l’Etat et les communes ?

Robert Funk : Pour tout ce qui concerne le RGTR, notre donneur d’ordre est le Ministère du Développement Durable et des Infrastructures. La répartition des lignes et des roulements est faite en respectant la régionalité ainsi que les différents acteurs du transport. Nous travaillons aussi en tant que sous-traitant pour la Ville de Luxembourg. Enfin, nous avons

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En quoi une entreprise de transport public peut-elle se démarquer par son service ? Robert Funk : Nous essayons d’être un véritable partenaire pour les communes avec qui nous travaillons. Nous ne voulons pas juste vendre du transport mais nous voyons notre rôle aussi au niveau conseil afin d’aider à optimiser le service au citoyen. Nous disposons de bus pouvant transporter de 15 à 180 personnes et nous sommes flexibles afin de mettre les capacités nécessaires le moment venu.

des contrats avec différentes communes, notamment pour le transport scolaire. En tout, les départements du transport occupent chez Sales-Lentz 630 personnes pour un parc roulant de plus de 400 véhicules. Sur quoi portent vos efforts pour vous démarquer de la concurrence ? Wolfgang Schroeder : Déjà nous essayons de nous démarquer par une attitude exemplaire vis-à-vis de notre concurrence. Nous rejetons ainsi toute pratique contraire aux principes éthiques et respectons toutes les autres entreprises. Si nous essayons de nous démarquer, c’est surtout par la qualité de notre service et en jouant un rôle de précurseur dans le monde du transport en général. A quels niveaux avez-vous été des précurseurs ? Robert Funk : Notre politique est résolument tournée vers l’écologie et le respect de l’environnement. Nous possédons ainsi la plus grande flotte privée de bus hybrides en Europe Nous avons été parmi les premiers à ache-

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ter ces bus, certes plus chers à l’achat, mais permettant d’économiser jusqu’à 30% de carburant et de CO2. De même une grande partie de nos véhicules sont équipés avec un système Eco-Start. Nous avons aussi fait réaliser un bilan carbone pour l’ensemble de notre entreprise et une grande partie de nos bâtiments sont équipés d’installations photovoltaïques. Comment définiriez-vous votre politique vis-à-vis de votre flotte ? Wolfgang Schroeder : Notre flotte est très récente avec une moyenne d’âge de trois ans. Notre objectif est d’avoir la flotte la mieux adaptée à nos parcours. Nous utilisons un mixe de technologies intégrant même 2 bus électriques (entre le Glacis et la Ville Haute). A souligner qu’en première mondiale Sales-Lentz a acheté un bus électrique. Nous assurons nous-même l’entretien de notre flotte et nos ateliers sont agréés par Daimler et Van Hool. Nous disposons d’équipes techniques dans tous nos dépôts et nos techniciens travaillent 24/24 heures et ceci 7/7 jours.

Wolfgang Schroeder : La flexibilité est au cœur même de notre métier. Nous proposons ainsi le Flexibus aux communes, pour lequel nous mettons à disposition notre propre call center. Le Flexibus a un véritable rôle social. A Mersch par exemple, certaines personnes âgées ne sortaient plus de chez elles avant que nous ne mettions en place le Flexibus. Du fait qu’il s’agit d’un service porte à porte, de nombreuses personnes âgées ont ainsi la possibilité de retrouver une vie sociale. Nous avons créé sur ce même modèle le Night Rider. C’est le même principe que le Flexibus mais de nuit. Pouvez-vous nous citer pêle-mêle les autres services que vous proposez ? Wolfgang Schroeder : Pour le sightseeing de la Ville de Luxembourg, outre le petit train qui circule depuis 1984 et dont les deux locomotives roulent entretemps au gaz, nous proposons également des circuits avec un itinéraire attrayant avec le Hop on Hop off. Autre service que nous avons développé, le Flibco. Il s’agit d’une liaison


« low cost » entre le Luxembourg et les aéroports de Hahn, Charleroi et Lille, ainsi que de Francfort/Main. Une ligne Flibco longue distance circule deux fois par semaine entre le Luxembourg et le Portugal, ceci à partir de 55 euros. Le Flibco transporte environs 260.000 passagers par an et a son propre site internet : www.flibco.com La clientèle d’affaire n’est pas oubliée. Nos « business vision » sont le moyen de transport idéal pour les déplacements des hommes/femmes d’affaires, à des destinations non desservies par les avions. Cette limousine privée avec chauffeur, et ses équipements fait fonction d’un petit bureau. Enfin, nous avons le « cool bus » qui est un bus scolaire américain équipé d’un bar. Toute personne ou société désireuse de fêter un évènement quelconque de façon spéciale peut louer ce bus.

Comment définiriez-vous votre politique vis-à-vis de vos collaborateurs ? Robert Funk : Notre leitmotiv est « des collaborateurs passionnés pour des clients enthousiastes ». Une entreprise se définit surtout par ses collaborateurs et par l’image qu’ils donnent à l’extérieur. La satisfaction de nos clients passe par celle de nos collaborateurs. Voilà pourquoi nous soutenons une politique de formation très active à tous les niveaux. Quelques mots pour conclure ?

partenaires et de nos concurrents. Nous sommes aussi attentifs à l’écologie et veillons à ce que les 27 millions de kilomètres que nous parcourons annuellement pèsent le moins possible sur l’environnement grâce à un parc véhicule écologiquement adapté à nos différents types de parcours. Selon notre triptyque : respect des personnes, respect de l’environnement, et adaptation constante aux besoins du marché, notre objectif est de faire de Sales-Lentz la référence dans l’accomplissement des désirs de voyage et de mobilité au Luxembourg et au-delà des frontières. 

Robert Funk : Depuis le premier camion de Jos Lentz, notre entreprise n’a cessé d’évoluer en essayant de répondre aux attentes du marché voire en les devançant. En même temps, nous sommes conscients de nos responsabilités sociales et sociétales. Nous veillons à être une entreprise responsable vis-à-vis de nos collaborateurs, de nos clients, de nos

Sales-Lentz ZAE Robert Steichen 4, rue Laangwiss L-4940 Bascharage BP 39 Tél.: 2 36 26-1 Fax: 50 10 67 www.sales-lentz.lu

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