Nevers ça me botte ! N°156

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un espace d’expression est réservé à chacun des groupes représentés au sein du Conseil municipal. Les textes, informations et chiffres opinions. Ils sont placés sous l’imprimatur du maire de Nevers, directeur de publication du magazine municipal.

Oui, nous vous souhaitons vraiment “une bonne année “ ! vec fraternité et solidarité, avec espoir et combativité. Mais c’est quoi une “bonne année “ ? C’est quoi pour les salariées de la SIL qui ont appris, le 5 décembre, la mise en cessation de paiement de leur entreprise et son passage devant le Tribunal de Commerce à la veille du Réveillon de Noël… alors même que son chif fre d’af faires a été multiplié par 7 depuis 2003, que la lingerie de luxe se porte bien que le Groupe Eminence est le n°1 Français des sous-vêtements ? C’est quoi une ”bonne année” pour ceux de Valéo, mis au chômage technique dès la mi-décembre alors que leur Groupe, qui affiche une marge opérationnelle de 2.6% en 2008, a prévu au dernier trimestre une hausse de 241% des dividendes versés aux actionnaires, qu’il réclame des millions d’euros d’aides publiques et annonce dans le même temps 1 600 sup-

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pressions d’emplois en France ? Vraiment, la crise a bon dos ! Pendant que N. Sarkozy renfloue les banques et les spéculateurs en prétendant “moraliser” le système, pour les salariés ce sont les licenciements, le chômage partiel et les reculs sociaux. Au conseil municipal du 19 décembre, sur proposition des élus communistes, les salariées de la SIL ont pu s’exprimer . Elles ont montré leur courage et leur combativité. Dans le débat, nous avons porté l’exigence de vraies solutions pour sortir de la crise : l’augmentation des salaires, la création d’un pôle financier public pour une autre utilisation de l’ar gent, la suppression des cadeaux fiscaux faits aux plus riches, le soutien aux collectivités qui sont les premiers investisseurs sociaux, de nouveaux droits pour les salariés et les élus locaux dans la gestion des entrepri-

ses… Bref, des mesures qui s’attaquent à la logique même du système capitaliste. Et nous nous félicitons que la majorité municipale ait adopté une motion qui va dans ce sens. Alors oui, “bonne année” à tous ! Qu’elle soit l’occasion d’une riposte puissante aux logiques libérales qui plongent notre pays, l’Europe et la planète dans une crise généralisée. Et qu’elle soit l’occasion de constructions communes, auxquelles les élus communistes travailleront de toutes leurs forces, pour poser les bases d’une société plus solidaire, plus fraternelle, plus démocratique; plus respectueuse de l’être humain et de la planète. François DIOT Pour le groupe des élus communistes et apparentés

Aux actionnaires de payer, pas aux travailleurs !

A

près les banques, c'est "l'économie réelle" comme ils disent aujourd'hui, qui est touchée par la crise. Et cela se voit par les licenciements que subissent les travailleurs en intérim dans beaucoup d'entreprises de la ville comme dans tout le pays, par les suppressions d'emplois annoncés, le chômage technique ou la prise forcée de nos congés. On nous rabâche que les centaines de milliards de crédits accordés aux banquiers, c'est pour sauver le système financier, l'argent des épargnants, et par là, l'économie toute entière. Mais c'est faux. Nous sommes les premiers à en subir les conséquences dans notre emploi et nos revenus. La

seule solution qu'ils nous of frent, c'est celle de travailler jusqu'à 70 ans… pendant que les jeunes ne trouvent pas d'emploi digne de ce nom, et d'ailleurs avec eux nombre de travailleurs plus âgés ! Non les intérêts des patrons et des actionnaires ne se confondent pas avec ceux des travailleurs, en activité ou pas, ou en retraite. Ils sont même rigoureusement opposés. Beaucoup d'entre nous pensent que cela nous dépasse, que c'est le creux de la vague. Mais malheureusement le p ire p ourrait b ien ê tre e ncore devant nous. Nous ne pourrons pas le supporter indéfiniment. Et il y a des luttes : les pilotes d'avions, les cheminots, les salariés de La Poste, les enseignants, mais aussi

les salariés de la Camif et d'autres entreprises menacés de licenciements. Chacun sait bien qu'il faudra que ces luttes se rejoignent et s'unissent si elles veulent gagner. Pour financer le maintien des emplois, il faut puiser dans ces profits accumulés par les grandes entreprises ou leurs actionnaires. Il n'y a pas de raison qu'ils gardent la main sur des profits dont ils ne se servent que pour spéculer et apporter la crise à la société entière. Alors que les travailleurs perdent leur emploi, la seule chose qui leur permet de survivre dans l'économie capitaliste. Geneviève LEMOINE Conseillère municipale Lutte Ouvrière

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