Zone campus 6 octobre 2015 (impression)

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6 au 19 octobre 2015 Volume 11, numéro 3 24 pages Bimensuel gratuit

10 ANS!

ACTUALITÉS

RETROUVAILLES DES DIPLÔMÉS 1969-1974

Le samedi 26 septembre dernier avaient lieu les premiĂšres retrouvailles institutionnelles de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR). Pour l’occasion, plus de 300 anciens Ă©tudiants, ayant...

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ARTS ET SPECTACLES

BERNARD ADAMUS À L’EMBUSCADE

À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Sorel Soviet So What, Bernard Adamus se produisait dans une formule intime Ă  l’Embuscade CafĂ© Galerie le 30 septembre et le 1er octobre dernier...

52 500$ AU PROFIT

SALON DES VINS, BIÈRES ET SPIRITUEUX DE TROIS-RIVIÈRES

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DES PATRIOTES

SPORTS

UQT’AIR: ACTIVITÉ DE SLACKLINE

Ce mercredi 30 septembre a eu lieu l’indĂ©modable activitĂ© slackline organisĂ©e par l’UQT’Air. Cette derniĂšre s’est dĂ©roulĂ©e de midi Ă  17h sur l’une des pelouses de l’universitĂ©...

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Par Laurence Gagné, journaliste

Plusieurs centaines de personnes se sont dĂ©placĂ©es au CAPS ce vendredi 25 septembre pour participer au Salon des vins annuel des Patriotes de l’UQTR. La soirĂ©e a Ă©tĂ© encore une fois une rĂ©ussite pour tous ceux qui y ont participĂ©, les exposants comme les visiteurs.

Les neuf disciplines des Patriotes accueillaient le public afin d’amasser des fonds qui sont remis au Fonds des Patriotes de la Fondation de l’UQTR. Le Salon a rĂ©ussi Ă  amasser 52 500$ cette annĂ©e, 9 000$ de plus que l’an dernier. Le bilan s’annonce comme Ă©tant le plus Ă©levĂ© de l’histoire de l’évĂšnement. Ces fonds servent Ă  offrir des bourses d’études aux Ă©tudiants-athlĂštes de toutes les disciplines. Ces athlĂštes Ă©taient d’ailleurs tous bien actifs lors de la soirĂ©e, donnant un coup de main

dans la salle pour aider le bon fonctionnement de l’évĂšnement, que ce soit pour compter des coupons ou pour remplir les seaux de glaces.

Un salon dans la bonne humeur et l’échange Le gymnase LĂ©opold-Gagnon du CAPS regorgeait d’exposants prĂȘts Ă  rencontrer leurs clients...

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6 au 19 octobre 2015

ACTUALITÉS ASSOCIATION GÉNÉRALE DES ÉTUDIANTS

Assemblée générale annuelle PHOTO: L. MARSEILLE

Bimensuel distribué à 3 000 exemplaires

LYSANNE MARSEILLE

sur le campus de l’UQTR et dans la rĂ©gion de Trois-RiviĂšres.

Actualités

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-RiviÚres (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5184 poste 3 Publicité: (819) 376-5184 poste 1 Télécopieur: (819) 376-5239 Jean-Philippe Charbonneau | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Alexandra Lemire | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Louis-Philippe Cantin | Rédacteur-adjoint et chroniqueur redaction.zc@uqtr.ca Laurence Gagné | Actualités laurence.gagne1@uqtr.ca Lucas Hubert | Actualités lucas.hubert@uqtr.ca Gwendoline Le Bomin | Actualités gwendoline.le.bomin@uqtr.ca Lysanne Marseille | Actualités lysanne.marseille@uqtr.ca Philippe Bourgoing Alarie | Arts et spectacles philippe.bourgoing.alarie@uqtr.ca Alicia Lemieux | Arts et spectacles alicia.lemieux@uqtr.ca Marie-Christine Perras | Arts et spectacles

Le mercredi 23 septembre 2015 dernier Ă  13h30 au 1012 PavÉ avait lieu l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale (A.G.) annuelle de l’Association gĂ©nĂ©rale des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres. Le taux de participation Ă©tait modeste de la part du corps Ă©tudiant, mais quelques points ont retenu l’attention. En effet on parle notamment du vote Ă©lectronique et des bouteilles d’eau Ă  la Chasse-Galerie, point qui avait d’ailleurs Ă©tĂ© soulevĂ© Ă  la derniĂšre AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale. L’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale avait lieu le 23 septembre dernier, au 1012 PavÉ. L’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale dĂ©bute en force avec une bonne nouvelle de la part du comptable de l’AGE UQTR quant aux Ă©tats financiers 2014-2015. Bien que l’équilibre budgĂ©taire ne soit pas atteint, on note une rĂ©duction assez importante en terme de pertes, notamment grĂące Ă  des ententes signĂ©es au printemps dernier.

marie-christine.perras@uqtr.ca Nadia Tranchemontagne | Arts et spectacles nadia.tranchemontagne@uqtr.ca Louis-Philippe Carbonneau | Sports louis-philippe.carbonneau@uqtr.ca Étienne Dubois | Sports etienne.dubois@uqtr.ca ChloĂ© Labreveux | Sports chloe.labreveux@uqtr.ca Camille Durand-Plourde | Chroniqueuse et correctrice camille.durand-plourde@uqtr.ca SĂ©bastien F. Guertin | Éditorialiste sebastien.fguertin@uqtr.ca KĂ©vin Gaudreault | Chroniqueur kevin.gaudreault@uqtr.ca Alexandre LaramĂ©e ZouĂ©ki | Illustrateur alexandre.laramee.zoueki@uqtr.ca Normand Leclerc | Chroniqueur normand_leclerc@hotmail.com Kristina Monfette-Fortin | Chroniqueur

Avis de motion relative au vote de grĂšve Ă©lectronique Depuis le printemps Ă©rable de 2012, plusieurs Ă©tudiants manifestent leur intĂ©rĂȘt pour un vote Ă©lectronique de grĂšve, lorsque les circonstances le veulent. C’est au printemps dernier, lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de grĂšve sur la question de l’austĂ©ritĂ©, que certains Ă©tudiants ont rĂ©itĂ©rĂ© leur intĂ©rĂȘt en ce qui concerne ce moyen de fonctionner. L’argumentaire de ces derniers Ă©tait que plusieurs Ă©tudiants ont de la difficultĂ© Ă  se dĂ©placer lors de ces A.G. spĂ©ciales, ce qui brime leur droit de vote. D’autant plus, ils soutiennent que la population Ă©tudiante de l’UQTR est trĂšs dispersĂ©e vu le nombre de campus satellites (ex : Longueuil, Drummondville, etc.).

Un Ă©tudiant en mĂ©decine podiatrique s’est donc chargĂ© de soulever ce point lors de l’AssemblĂ©e. Toutefois, le Conseil exĂ©cutif a soulignĂ© un point important vis-Ă -vis cet enjeu. Bien qu’il sera considĂ©rĂ© ultĂ©rieurement lors de Conseils d’administration, le vote Ă©lectronique de grĂšve telle quelle entre en conflit avec certains statuts et rĂšglements de l’Association. Pour cette raison, un avis de motion a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© pour la prochaine AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, qui aura lieu Ă  l’hiver.

Accepter le vote de grĂšve Ă©lectronique telle quelle entrerait en conflit avec certains statuts et rĂšglements de l’Association. Litige concernant la vente de bouteilles d’eau Ă  la Chasse Galerie Certains Ă©tudiants ont manifestĂ© leur mĂ©contentement au sujet des bouteilles vendues Ă  la Chasse Galerie. L’annĂ©e derniĂšre, Ă  l’A.G. de l’hiver, l’AGE UQTR, appuyĂ© de plusieurs Ă©tudiants, avait

pris position sur cet enjeu Ă©cologique qui prend de l’ampleur dans plusieurs cĂ©geps et universitĂ©s quĂ©bĂ©coises. MalgrĂ© tout, des bouteilles d’eau continuent de se vendre au cafĂ©-bar appartenant aux Ă©tudiants. Myriam Beauchamp, vice-prĂ©sidente aux finances et au dĂ©veloppement du conseil exĂ©cutif de l’AGE, explique que, pour une raison contractuelle, l’Association n’aurait aucun droit quant Ă  la marchandise distribuĂ©e Ă  la Chasse Galerie. Ces droits seraient uniquement rĂ©servĂ©s Ă  la gĂ©rance de la Chasse Galerie.

Frais institutionnels obligatoires: 55 000$ Ă  l’Association! Perçus en trop entre 2008 et 2010, des frais non rĂ©cupĂ©rĂ©s variant entre 1$ et 2$ pour les Ă©tudiants ont Ă©tĂ© remis Ă  l’AGE UQTR. Lors de l’AssemblĂ©e, les membres ont dĂ» voter quant Ă  la façon d’utiliser la somme qui monte Ă  55 000$. En fin de compte, cet argent servira de bourses pour les Ă©tudiants. Ainsi, des bourses totalisant 5 500$ seront distribuĂ©es Ă  la communautĂ© Ă©tudiante, et ce, sur une pĂ©riode de dix ans.

kristina.monfette-fortin@uqtr.ca Simon Murphy-Gauthier | Collaborateur simon.murphy-gauthier@uqtr.ca@uqtr.ca Marie-Odile Richard | Chroniqueuse marie-odile.richard@uqtr.ca MichÚle Robitaille | Chroniqueuse michele.robitaille@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur et correcteur

Sacraliser le réel

LE MOT DE LA RÉDACTION

jean-francois.veilleux@uqtr.ca Tanya Beaudin | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Photo de la une | L. Gagné

LOUISPHILIPPE CANTIN

RĂ©dacteur-adjoint

Les textes publiĂ©s n’engagent que la responsabilitĂ© de leurs auteurs.

SOMMAIRE

ACTUALITÉS 2-9 Éditorial 7 SOCIÉTÉ 10-11 LOISIRS 12 ARTS ET SPECTACLES 13-19 Chroniques 16-18 SPORTS 20-23

Vous aurez peut-ĂȘtre su apprĂ©cier les deux derniĂšres chroniques culturelles que j’ai signĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de ce journal. Maintenant, c’est avec une grande fiertĂ© que je vous annonce que je prends la barre du Zone Campus comme rĂ©dacteur adjoint en Ă©quipe avec Alexandra Lemire, qui assurera le prochain mot de la rĂ©daction. Pour les lecteurs assidus, vous savez probablement que le mot du rĂ©dacteur Ă©tait assurĂ© Ă  chaque deux semaines par l’ancienne rĂ©dactrice en chef Myriam Lortie. J’aimerais donc prendre ces quelques lignes pour la remercier de la confiance et de l’appui qu’elle aura su nous apporter tout au long cette

«passation des pouvoirs» ainsi que pour souligner le travail impeccable qu’elle a su accomplir durant son annĂ©e au sein de l’équipe du Zone Campus. Nous espĂ©rons vivement parvenir Ă  garder la barre aussi haute pour les numĂ©ros qui suivront. RĂ©digeant dĂ©jĂ  la chronique culturelle, il est Ă©vident que je ne souhaite pas ici me rĂ©pĂ©ter. Cependant, il est instinctif pour moi d’utiliser chaque tribune qui m’est disponible pour traiter de culture, et d’autant plus de culture locale. Pour ce numĂ©ro, j’aimerais traiter d’un sujet qui tend Ă  m’harasser au plus haut point : La dĂ©shumanisation de l’artiste. Je m’explique ici. Quand je parle de dĂ©shumanisation, je ne parle pas non plus de dĂ©monisation telle qu’utilisĂ©e par multiples dĂ©magogues pour dĂ©nigrer la collectivitĂ© artistique quĂ©bĂ©coise. Au contraire, la dĂ©shumanisation de l’artiste se dĂ©roule plutĂŽt chez le public admirateur, celui qui sacralise l’artiste. À un point poussĂ© Ă  l’extrĂȘme nous retrouvons le vedettariat hollywoodien qui va presque jusqu’à dĂ©ifier certains acteurs ou musiciens forts d’une notoriĂ©tĂ© toujours

grandissante. Il reste nĂ©anmoins qu’au QuĂ©bec, le grand public possĂšde Ă©galement ses grandes vedettes et ses figures caricaturales. Prenez par exemple Jean Leloup. N’est-il pas cocasse de constater que le grand public s’attend davantage Ă  rire de ses bouffonneries lors d’une entrevue plutĂŽt qu’à porter attention Ă  ce qu’il dit vraiment? VoilĂ  ce que j’entend par dĂ©shumanisation; sacraliser un personnage jusqu’à ce que celui-ci devienne un simple personnage du grand imaginaire collectif. Cette rĂ©flexion me pousse tout de mĂȘme Ă  me demander si l’humain au sens large, n’aurait pas tout simplement besoin de ce crĂ©er cette mythologie collective dans un univers occidental aseptisĂ© oĂč le spirituel a depuis plusieurs annĂ©es pris le bord. Comme les grecs, nous nous construisons notre propre mythologie, basĂ©e sur un rĂ©el qu’on ne peut comprendre. Cette fois-ci, cette rĂ©alitĂ© est celle des crĂ©ateurs, ĂȘtres incompris qui ne collent pas toujours au rationnel du monde dans lequel ils subsistent.


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www.zonecampus.ca

ACTUALITÉS LE 24E SALON DES VINS, BIÈRES ET SPIRITUEUX DE TROIS-RIVIÈRES RÉUSSI

52 500$ amassĂ©s pour les Patriotes de l’UQTR ActualitĂ©s

Les neuf disciplines des Patriotes accueillaient le public afin d’amasser des fonds qui sont remis au Fonds des Patriotes de la Fondation de l’UQTR. Le Salon a rĂ©ussi Ă  amasser 52 500$ cette annĂ©e, 9 000$ de plus que l’an dernier. Le bilan s’annonce comme Ă©tant le plus Ă©levĂ© de l’histoire de l’évĂšnement. Ces fonds servent Ă  offrir des bourses d’études aux Ă©tudiants-athlĂštes de toutes les disciplines. Ces athlĂštes Ă©taient d’ailleurs tous bien actifs lors de la soirĂ©e, donnant un coup de main dans la salle pour aider le bon fonctionnement de l’évĂšnement, que ce soit pour compter des coupons ou pour remplir les seaux de glaces.

Un salon dans la bonne humeur et l’échange Le gymnase LĂ©opold-Gagnon du CAPS regorgeait d’exposants prĂȘts Ă  rencontrer leurs clients suite de la une et leur faire dĂ©couvrir leurs produits. Les visiteurs avaient droit Ă  5 coupons de consommations Ă  utiliser lors de la soirĂ©e, avec la possibilitĂ© d’en acheter d’autres. Plusieurs restaurants comme Le Rouge Vin, le Castel des PrĂ©s, le Gambrinus et le TrĂšfle Ă©taient prĂ©sents. D’ailleurs, certains exposants comme le TrĂšfle offraient de la nourriture en Ă©change de coupons pour ceux qui souhaitaient prendre une bouchĂ©e pendant leur visite. Parmi les autres exposants, nous pouvions retrouver des kiosques comme la SAQ, partenaire officiel de l’évĂšnement, des agences de vins et biĂšres comme La CĂ©leste Levure, LBV international, Le marchand de vin, Monvino, etc.

« J’ai de bons feedbacks et nous n’avons pas d’urgence. Tout roule bien, on est trĂšs contents »

— Daniel Payette, coordonnateur de l’évĂšnement

Un des plus gros kiosques Ă©tait occupĂ© par Le MarchĂ© du BoisĂ©, un dĂ©panneur de Trois-RiviĂšres, qui prĂ©sentait 140 sortes de biĂšres. La propriĂ©taire, Julie Lemieux, est prĂ©sente depuis plusieurs annĂ©es au Salon des vins et elle est toujours trĂšs heureuse de participer Ă  cet Ă©vĂšnement: «On n’a pas vraiment de Mondial de la biĂšre Ă  Trois-RiviĂšres alors c’est une occasion pour nous de faire gouter nos nombreuses

Quatre candidats dĂ©libĂšreront OrganisĂ© par la Gazette de la Mauricie, un dĂ©bat aura lieu le jeudi 8 octobre de 19h Ă  21h entre les quatre candidats de la circonscription de Trois-RiviĂšres Ă  l’amphithĂ©Ăątre 1200 du pavillon Albert-Tessier. L’évĂšnement abordera les thĂšmes du dĂ©veloppement durable de la rĂ©gion et les enjeux sociaux auxquels elle est confrontĂ©e.

LAURENCE GAGNÉ

Plusieurs centaines de personnes se sont dĂ©placĂ©es au CAPS ce vendredi 25 septembre pour participer au Salon des vins annuel des Patriotes de l’UQTR. La soirĂ©e a Ă©tĂ© encore une fois une rĂ©ussite pour tous ceux qui y ont participĂ©, les exposants comme les visiteurs.

DÉBAT DES CHEFS À L’UQTR

PHOTO: GRACIEUSETÉ

Daniel Milot, prĂ©sident d’honneur, ancien capitaine des Patriotes et directeur gĂ©nĂ©ral de la Fondation de l’UQTR, Denis Grenon, FinanciĂšre Banque Nationale, Johanne GiguĂšre, vice-rectrice Ă  l’administration et aux finances de l’UQTR, Martin Lampron, propriĂ©taire du restaurant Le Carlito, Daniel Payette, coordonnateur au dĂ©veloppement des affaires pour les Patriotes, Dany Trahan, directeur gĂ©nĂ©ral de la succursale SAQ sĂ©lection, Martin Abel, directeur gĂ©nĂ©ral de la SAQ dĂ©pĂŽt et Yves Desmarais, prĂ©sident d’honneur, retraitĂ© de la SAQ et bĂątisseur du Salon des vins. biĂšres Ă  des nouveaux clients. On dirait que c’est toujours de plus en plus gros chaque annĂ©e». En plus des exposants qui faisaient dĂ©guster leurs produits, plusieurs autres services Ă©taient sur place comme la Fondation Katherine Beaulieu qui sensibilisait les gens au danger de l’alcool au volant avec les alcootests. Juste Ă  cĂŽtĂ© se trouvait le kiosque de raccompagnement Le prix du gros. Veuve Clicquot et Le Carlito prĂ©sentaient un atelier bulles et gastronomie, le camion Au pied de cochon se trouvait Ă  l’entrĂ©e et un aprĂšs-salon prĂ©sentĂ© par Jack Daniel’s prenait place Ă  partir de 21h.

Les organisateurs comblĂ©s Le coordonnateur de l’évĂšnement et ancien joueur de hockey des Patriotes, Daniel Payette, affirmait passer une trĂšs belle soirĂ©e. «On voyait depuis 2 semaines que ça avait pris une tangente positive, alors que nous faisions dĂ©jĂ  salle comble avec les exposants. On voyait aussi la vente de billets en ligne

qui Ă©voluait bien. Ce soir, j’ai de bons feedbacks et nous n’avons pas d’urgence. Tout roule bien, on est trĂšs contents». Les nombreux visiteurs prĂ©sents semblaient tous apprĂ©cier leur expĂ©rience. «Je viens ici pour le social, parce que je connais plein de monde. Évidemment, ça me fait plaisir d’encourager la bonne cause des Patriotes, le sport Ă©tudiant», s’exclamait Michel Charland, un habituĂ© du salon, en prenant soin d’ajouter qu’il n’est «jamais bien loin du kiosque de biĂšre!»

La 25e Ă©dition dĂ©jĂ  en prĂ©paration M. Payette et son Ă©quipe voient dĂ©jĂ  des dĂ©veloppements pour le salon de l’an prochain: «Ce sera le 25e. Dans notre planification pour cette annĂ©e, on a dĂ©jĂ  placĂ© des pions pour l’an prochain. Nous aimerions ajouter encore d’autres partenaires. Par contre, si nous voulons avoir plus d’exposants, il faudra revoir la salle puisque nous avons dĂ» en refuser deux cette annĂ©e.»

En collaboration avec la Caisse d’économie solidaire Desjardins, La Gazette de la Mauricie propose une alternative en ce qui concerne les sujets qu’on aborde gĂ©nĂ©ralement dans le cadre des Ă©lections fĂ©dĂ©rales canadiennes, comme les questions qui portent sur l’économie, la sĂ©curitĂ© ou les finances publiques. Cette fois-ci, les quatre candidats, qui ont tous rĂ©pondu Ă  l’invitation au journal communautaire Ă  but non lucratif, prĂ©senteront la position de leur parti Ă  propos des enjeux sociaux et environnementaux de la Mauricie. Les quatre partis politiques seront prĂ©sents : il s’agit de Robert Aubin (NPD), Yvon Boivin (PLC), Dominic Therrien (PCC) et AndrĂ© Valois (BQ). L’évĂšnement est gratuit et ouvert Ă  tous.

L’évĂšnement abordera les thĂšmes du dĂ©veloppement durable de la rĂ©gion et les enjeux sociaux auxquels elle est confrontĂ©e. ThĂšmes amorcĂ©s Dans un prĂ©cĂ©dent numĂ©ro, le journal s’est entretenu avec les candidats sur des thĂšmes tels que le transport pĂ©trolier sur le fleuve Saint-Laurent, sujet qui sĂšme la controverse. Ces candidats ont donnĂ© Ă©galement leur avis sur le logement social, ainsi que sur l’avenir des stations rĂ©gionales de la SociĂ©tĂ© Radio-Canada (SRC). (G.L.B.)


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6 au 19 octobre 2015

ACTUALITÉS

REPORTAGE

Présent et avenir du stationnement universitaire LUCAS HUBERT Actualités

Comme chaque annĂ©e, les problĂšmes de stationnement entourant la rentrĂ©e universitaire viennent prendre place dans l’actualitĂ© rĂ©gionale. Cette fois encore, les gens habitant les quartiers rĂ©sidentiels en pĂ©riphĂ©rie de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR) se plaignent que les Ă©tudiants envahissent les espaces de stationnement de leurs rues et compliquent leur vie, que ce soit pour recevoir de la visite, pour des travaux ou pour le dĂ©neigement durant l’hiver. RĂ©sultat: la ville fait poser de plus en plus de pancartes «Stationnement 90 minutes», coupant ainsi l’herbe sous le pied de ceux et celles dont les cours sont d’une durĂ©e de trois heures et qui ont perdu le tirage ou qui voulaient tout simplement s’éviter l’achat d’une vignette. La ville rĂšglemente aussi certaines zones de stationnement rĂ©sidentiel «avec vignette», permettant ainsi exclusivement aux rĂ©sidents du quartier de se garer dans ces rues. La vie universitaire entraine donc son lot de problĂšmes et je propose ici de faire un comparatif avec ce qui se fait dans les autres universitĂ©s quĂ©bĂ©coises en ce qui concerne la gestion des stationnements, pour ensuite voir de quelle façon sera gĂ©rĂ©e la hausse de l’achalandage Ă  l’UQTR dans les prochaines annĂ©es.

L’UQTR, donc, un mois avant chaque dĂ©but de session, ouvre un tirage au sort oĂč peuvent s’inscrire les Ă©tudiants. Ceux qui seront choisis pourront s’enquĂ©rir de leur vignette pour la somme de 90$, et les vignettes non rĂ©clamĂ©es sont vendues deux semaines plus tard aux premiers arrivĂ©s, de sorte que beaucoup finissent par passer une partie de la nuit devant une porte de local pour s’assurer une vignette. Puisque l’UQTR est une universitĂ© de rĂ©gion et que les gens de l’extĂ©rieur ne sont pas assurĂ©s d’avoir accĂšs Ă  une vignette, des stationnements alternatifs gratuits sont offerts plus loin du campus, avec un service de navette au cout de 5$ par mois. Les autres universitĂ©s rĂ©gionales n’offrent pas, de leur cĂŽtĂ©, un nombre limitĂ© de vignettes. L’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Chicoutimi, par exemple, vend ses vignettes Ă  116$. L’UniversitĂ© du QuĂ©bec en Abitibi-TĂ©miscamingue vend ses vignettes Ă  67$ pour ses deux campus principaux et laisse le stationnement gratuit pour les autres. L’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Rimouski vend les siennes Ă  environ 160$ pour deux sessions et l’UniversitĂ© du QuĂ©bec en Outaouais, pour son campus principal, les laisse Ă  150$ par session. Le fait de vendre un nombre illimitĂ© de vignettes a l’avantage d’éviter l’apparition d’un marchĂ© noir de vignettes, comme celui existant sur notre campus. Cela a toutefois le dĂ©savantage que la possession d’une vignette ne garantit pas une place libre de stationnement. L’UniversitĂ© de Sherbrooke est un cas particuliĂšrement intĂ©ressant. Elle offre des vignettes de stationnement au cout de 131$ par session. L’UniversitĂ© prend par contre une cotisation Ă  mĂȘme les frais

PROGRAMME DE RÉCUPÉRATION DES APPAREILS ÉLECTRONIQUES

Nouvel Électrobac Depuis la rentrĂ©e, l’universitĂ© met Ă  disposition un bac afin de collecter les appareils Ă©lectroniques usagers pour les Ă©tudiants ainsi qu’au personnel. Se situant sur le campus, ce programme vise en premier lieu Ă  rĂ©duire les produits destinĂ©s Ă  l’enfouissement et permet ainsi de limiter la pollution de l’environnement. Le bac Électrobac permet de rĂ©cupĂ©rer de nombreux types d’appareils Ă©lectroniques personnels comme les lecteurs MP3, les tĂ©lĂ©phones portables ou encore les chargeurs de toutes sortes. Le bac se situe au deuxiĂšme Ă©tage, prĂšs de la bibliothĂšque. Quant aux plus gros produits Ă©lectroniques, tels que les ordinateurs, ils doivent ĂȘtre amenĂ©s directement Ă  la Coopsco, au rez-de-chaussĂ©e. NĂ©anmoins, les appareils appartenant Ă  l’UQTR ne sont pas acceptĂ©s, mais ils devront ĂȘtre remis au Service de l’approvisionnement.

durable, rappelle que «tout le matĂ©riel Ă©lectronique est excessivement polluant». En effet, ils contiennent pour la plupart du plomb, du mercure et plusieurs autres substances nĂ©fastes pour l’écosystĂšme. Par exemple, de plus en plus de personnes possĂšdent un cellulaire et ne le gardent que sur une pĂ©riode plus ou moins courte. Un cellulaire reprĂ©sente alors un nombre Ă©levĂ© de contaminants. Ce nouveau dispositif cherche Ă  sensibiliser le plus grand nombre grĂące Ă  la haute frĂ©quence sur le campus. De plus, ce programme de rĂ©cupĂ©ration permet de faciliter l’accĂšs au recyclage des produits Ă©lectroniques. Les Ă©tudiants n’auront pas alors Ă  se dĂ©placer dans un coin de la ville pour les dĂ©poser. Il existe Ă©galement plusieurs points de collecte dans la rĂ©gion. (G.L.B.)

Un recyclage responsable L’universitĂ© est l’un des points officiels de collecte de l’ARPE-QuĂ©bec (L’Association pour le recyclage des produits Ă©lectroniques). L’association assure que tous les produits Ă©lectroniques recueillis sont acheminĂ©s vers des entreprises approuvĂ©es et conformes aux normes en vigueur au Canada. Ils seront recyclĂ©s de façon sĂ©curitaire, sure et Ă©cologique.

Geste Ă©cologique

Valérie Larose, conseillÚre en développement

PHOTO: A. LEMIRE

L’Électrobac se situe au deuxiĂšme Ă©tage, prĂšs de la bibliothĂšque.

affĂ©rents Ă  l’inscription au cours. Une cotisation avec laquelle, en partenariat avec le transport en commun de la ville, elle offre le transport en commun gratuitement Ă  tous les Ă©tudiants. L’UniversitĂ© Laval (UL) et celles de MontrĂ©al, vu la forte demande en stationnements, demandent des couts beaucoup plus Ă©levĂ©s. Cela leur Ă©vite la crĂ©ation d’un marchĂ© noir de vignettes. L’UL, donc, demande entre 234$ et 468$ par session. À l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, cela se chiffre plutĂŽt Ă  663$ par session alors que l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al demande 195$ par mois (donc 780$ pour quatre mois). L’UQTR, avec son stationnement alternatif, a donc une approche unique. Une approche qui satisfait l’Association gĂ©nĂ©rale des Ă©tudiants de l’UQTR (AGEUQTR). QuestionnĂ© Ă  ce sujet, Jean-RenĂ© Leblanc, prĂ©sident de l’AGEUQTR, rĂ©pond que la position de l’Association consiste principalement Ă  refuser d’amĂ©nager de nouveaux espaces de stationnement sur le campus au dĂ©triment des boisĂ©s environnants ainsi qu’à encourager les modes de dĂ©placements alternatifs et plus Ă©cologiques. Mais comment gĂ©rer le nombre sans cesse augmentant d’étudiants Ă  l’UniversitĂ©? Selon Christian Montembeault, directeur du Service de la protection publique de l’UQTR, l’universitĂ© espĂšre conclure une entente avec les diverses institutions du savoir de la rĂ©gion: le Centre hospitalier, le CollĂšge LaflĂšche, le CĂ©gep de Trois-RiviĂšres, la Commission scolaire du Chemin du Roy ainsi que l’UQTR. Une telle collaboration aurait permis de diminuer les couts de services reliĂ©s aux stationnements alternatifs, tout

PHOTO: A. LEMIRE

en augmentant l’efficacitĂ©. En ayant, par exemple, des passages de navette plus rĂ©guliers entre les diverses institutions et les stationnements. Le CĂ©gep de Trois-RiviĂšres ne partagerait pas cette vision avec l’UQTR, favorisant plutĂŽt une collaboration avec la SociĂ©tĂ© de Transport de Trois-RiviĂšres. Cette collaboration permettrait d’obtenir un droit universel aux Ă©tudiants des diverses institutions au transport en commun, qui serait financĂ© Ă  mĂȘme les frais de scolaritĂ©, comme cela se fait Ă  Sherbrooke. L’UQTR Ă©met des rĂ©serves sur cette option, argĂŒant qu’un grand nombre d’étudiants viennent de l’extĂ©rieur de la ville et paieraient donc pour un service auquel ils n’auraient pas accĂšs. Les nĂ©gociations se poursuivent donc et aucun autre changement n’est prĂ©vu dans un avenir proche pour la gestion du stationnement.

POLITIQUE DES RELATIONS DE PRESSE DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES

Forte opposition entre les dirigeants et les syndicats AprĂšs avoir fait la une dans plusieurs journaux quĂ©bĂ©cois et Ă  plusieurs reprises l’annĂ©e derniĂšre, les dirigeants de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres dĂ©cident d’implanter une politique de gestion des relations de presse. Selon La Presse, depuis le mois de juillet, les discussions entourant cette politique restent sur la table puisque les syndicats des professeurs s’y opposent fermement. C’est lors de la prochaine rĂ©union du Conseil d’administration, le 2 novembre, qu’elle sera discutĂ©e.

dans laquelle les professeurs sont bĂąillonnĂ©s - parce que c’était l’impression que cette politique-lĂ  nous donnait - c’est une sociĂ©tĂ© qui n’ira nulle part.» Enfin, le directeur des communications de l’UQTR explique que l’institution va prendre le temps de «mener Ă  bien la consultation comme il le faut». Pour cette raison, la politique se verra peaufiner par des membres de la direction afin de rĂ©pondre plus largement Ă  la communautĂ© Ă©tudiante. (L.M.)

Cette politique viserait Ă  filtrer ce qui est dit aux mĂ©dias. Si elle est implantĂ©e, les professeurs ne pourront pas se donner en entrevue, peu importe le mĂ©dia et peu importe le sujet. Ils devront rediriger le mĂ©dia en question aux services des communications de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR). Le Syndicat des professeur(e)s a manifestĂ© son mĂ©contentement par rapport Ă  cette situation et signale leur intention de bloquer du mieux qu’ils peuvent cette politique qui, selon leurs dires, brimerait la libertĂ© d’expression des professeur(e)s de l’UQTR. Le prĂ©sident du Syndicat des professeur(e)s de l’UQTR, IsmaĂŻl Biskri, s’exprime: «C’est une politique que nous n’acceptons pas parce que l’universitĂ©, le milieu professoral, c’est un milieu oĂč l’on est en droit et je dirais mĂȘme en devoir de donner une opinion. Si le professeur ne le fait pas, qui va le faire? Une sociĂ©tĂ©

Lors du prĂ©cĂ©dent numĂ©ro, une erreur s’est glissĂ©e dans l’article portant sur la hausse des frais universitaires pour les Ă©tudiants français. Il est important de faire la diffĂ©rence entre les Ă©tudiants internationaux permanents et les Ă©tudiants internationaux en Ă©change. Ces derniers paient leurs frais de scolaritĂ© Ă  leur universitĂ© d’attache dans leur pays natal, alors que les Ă©tudiants internationaux permanents doivent payer leurs frais universitaires Ă  l’UQTR. «Il n’est donc pas possible d’affirmer que la hausse des frais de scolaritĂ© pour les Ă©tudiants français n’affectent pas le recrutement d’étudiants internationaux permanents pour l’instant», affirme Nicolas LacoursiĂšre, conseiller en communication au bureau de l’international et du recrutement.

ERRATUM



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6 au 19 octobre 2015

ACTUALITÉS

LA RECHERCHE À L’UQTR

IdentitĂ© du peuple quĂ©bĂ©cois ClartĂ© de l’identitĂ© sociale, comment les gens dĂ©finissent leur groupe?

GWENDOLINE LE BOMIN Actualités

StĂ©phanie Gladu est Ă©tudiante Ă  la maĂźtrise en communication sociale et elle a commencĂ© depuis septembre les recherches prĂ©cĂ©dant la rĂ©daction de son mĂ©moire. La jeune Ă©tudiante a choisi de porter ses recherches autour de deux temps forts dans l’histoire quĂ©bĂ©coise : ceux des RĂ©fĂ©rendums, qui ont eu lieu, respectivement en 1980, puis en 1995. Pour elle, il s’agit «d’un bel exemple d’une situation oĂč on se pose une question sur un des paramĂštres de l’identitĂ© sociale, celui du territoire». La particularitĂ© de son mĂ©moire, c’est qu’il repose sur l’interdisciplinaritĂ©. En effet, bien qu’elle s’intĂ©resse aux problĂ©matiques communicationnelles, elle aborde le sujet sous l’angle psycho-social. Il faut Ă©galement savoir que son directeur de recherche, StĂ©phane Perrault, provient lui-mĂȘme du domaine de la psycho-sociale. Pour la rĂ©daction de son mĂ©moire, StĂ©phanie est partie d’une rĂ©flexion de deux chercheurs (Morling et Lamoreaux) pour qui, la culture d’un peuple peut ĂȘtre mesurĂ©e par les produits culturels qui la composent.

Comment le QuĂ©bec parle du QuĂ©bec? L’étudiante va se baser sur un corpus de magazines politiques d’opinion, plus particuliĂšrement sur L’Action Nationale, une revue plus souverainiste et CitĂ© Libre qui est du cĂŽtĂ© fĂ©dĂ©raliste. Pour cela, l’étudiante va relever des pronoms possessifs tels que «notre» ou «nos». Elle va analyser les magazines

datant de deux ans prĂ©cĂ©dant et suivant les deux Ă©vĂšnements afin de voir quelle tournure a pris l’écriture des auteurs ou les possibles liens, similitudes, ou encore des diffĂ©rences entre les deux types de magazine. À travers ces revues politiques, elle espĂšre trouver des indices culturels sur ceux qui les rĂ©digent et sur les lecteurs qui les ont consommĂ©es. Le choix sur le type de revues n’a pas Ă©tĂ© pris au hasard puisqu’on peut s’attendre Ă  ce que les indices dans les discussions autour de l’enjeu identitaire soient plus flagrants. De plus, la seule publication de ce genre de revues montre la prĂ©sence d’un flou quant Ă  la dĂ©finition de l’identitĂ© quĂ©bĂ©coise, surtout lors d’une victoire ou d’une dĂ©faite de l’un des deux partis.

Son stage de troisiĂšme annĂ©e lui «a donnĂ© la piqure» pour continuer ses Ă©tudes en maĂźtrise. Future chercheuse Commençant son baccalaurĂ©at en communication sociale avec un enthousiasme relatif, rien ne prĂ©destinait StĂ©phanie Ă  la recherche. Toutefois, c’est au cours de la troisiĂšme annĂ©e, lors de la rĂ©alisation de son stage dans le laboratoire, qui, selon l’étudiante, «[lui] a donnĂ© la piqure». En effet, pendant ces quatre mois, l’étudiante a manifestĂ© beaucoup d’intĂ©rĂȘt Ă  la recherche et c’est Ă  la fin de son stage qu’elle a dĂ©cidĂ© de poursuivre ses Ă©tudes en maĂźtrise. StĂ©phanie a d’ores et dĂ©jĂ  constituĂ© son dossier de candidature pour commencer un doctorat Ă  la rentrĂ©e prochaine. Selon l’étudiante, le fait de devenir doctorant est trĂšs motivant car «tu veux devenir l’expert de ta patente». Quant au sujet de sa thĂšse, StĂ©phanie reste dans la dynamique des relations dans les groupes mais cette fois-ci dans un cadre environnemental. Elle s’intĂ©ressera Ă  la maniĂšre dont les groupes rĂ©agissent face aux problĂšmes environnementaux.

ÉLECTIONS FÉDÉRALES

Les cinq candidats de Trois-RiviĂšres dĂ©battront Ă  l’UQTR PrĂ©sentĂ© par l’Association GĂ©nĂ©rale des Étudiants de l’UQTR (AGE UQTR), un dĂ©bat Ă©lectoral fĂ©dĂ©ral aura lieu au local 1012 du pavillon NĂ©rĂ©e-Beauchemin le 7 octobre prochain. Les cinq candidats seront prĂ©sents pour l’occasion; Robert Aubin du Nouveau Parti dĂ©mocratique du Canada, Dominic Therrien du Parti Conservateur, Yvon Boivin du Parti LibĂ©ral, AndrĂ© Valois du Bloc QuĂ©bĂ©cois et Éric Trottier du Parti Vert. Ils devront s’exprimer sur les thĂšmes de l’économie, de l’environnement, de l’éducation, de la recherche, de la dĂ©mocratie, des institutions, du rĂŽle des jeunes et des relations internationales. Des dĂ©marches avaient Ă©tĂ© faites pour avoir un bureau de vote Ă  l’UQTR, ce qui n’a pas fonctionnĂ©. La vice-prĂ©sidente sociopolitique de l’AGE UQTR, Christine Ndanga, voulait tout de mĂȘme organiser un dĂ©bat Ă©lectoral : «Notre objectif premier c’est d’inciter les jeunes Ă  faire leur choix. Si les candidats venaient se prĂ©senter devant les jeunes et rĂ©pondait Ă  leurs questions, ça pourrait ĂȘtre un incitatif majeur Ă  leur dĂ©cision.»

DĂšs 11h30, les candidats Ă  la course seront prĂ©sents pour parler avec les personnes intĂ©ressĂ©es sur place. Le dĂ©bat commencera Ă  midi et se dĂ©roulera en deux parties. En premier lieu, il y aura des questions Ă©crites par l’AGE UQTR et ensuite aura lieu une pĂ©riode de questions pour tous les participants dans la salle.

«Notre objectif premier c’est d’inciter les jeunes Ă  faire leur choix. Si les candidats venaient se prĂ©senter devant les jeunes et rĂ©pondait Ă  leurs questions, ça pourrait ĂȘtre un incitatif majeur Ă  leur dĂ©cision.»

— Christine Ndanga, vice-prĂ©sidente sociopolitique Ă  l’AGE UQTR

Christine Ndanga attend entre 50 et 100 personnes au 1012 le 7 octobre prochain : «On publicise au maximum, des affiches sont installĂ©s aux quatre coins de l’université  On espĂšre avoir une bonne participation». (L.G.)

PHOTO: G. LE BOMIN

StĂ©phanie, Ă©tudiante en maĂźtrise en communication sociale, s’intĂ©resse Ă  l’identitĂ© du peuple quĂ©bĂ©cois autour des rĂ©fĂ©rendums de 1980 et 1995.

OUVERTURE DU CAFÉ FRIDA AU CENTRE-VILLE

Un cafĂ© Ă  la vocation culturelle Le CafĂ© Frida ouvrait ses portes il y a deux semaines dans l’ancien local du restaurant Dalton. DĂ©jĂ , le cafĂ© accueille beaucoup de clients, en grande partie des Ă©tudiants. La propriĂ©taire, Gabrielle Cossette, est aussi propriĂ©taire du restaurant ÉlĂ©phant. Bien que le cafĂ© soit la spĂ©cialitĂ© du commerce, l’offre y est diversifiĂ©e. Des toasts sucrĂ©s et salĂ©s y sont offerts ainsi que plusieurs pĂątisseries. Le directeur de la place, Gabriel Lefebvre, pense aussi Ă  modifier le menu dans les prochaines semaines pour offrir des repas plus adaptĂ©s au souper. Actuellement, le menu est identique tout au long de la journĂ©e. Des brunchs sont Ă©galement offerts la fin de semaine. «À MontrĂ©al, il y a beaucoup d’endroits oĂč tu viens prendre ton cafĂ© et tu repars. À Trois-RiviĂšres, nous n’avons pas nĂ©cessairement le bassin de population pour cela donc nous avons essayĂ© de mettre de la chair autour de l’os et d’en faire un concept de restauration et de culturel», explique Gabriel en parlant de l’origine du cafĂ©. Il est amoureux de son nouveau lieu de travail. «Je ne te donnerai pas un mokaccino, je vais te faire essayer le cafĂ© lattĂ©. Notre cafĂ© est tellement bon, tu dois le gouter!» Leur cafĂ© est celui des torrĂ©facteurs de Calgary, Phil & Sebastian, qui considĂšrent que le cafĂ© est une science. Ces mĂȘmes torrĂ©facteurs importent quant Ă  eux leurs grains de cafĂ© depuis plusieurs pays d’AmĂ©rique du Sud tels que le Panama ou le Costa Rica.

accueillera son premier spectacle le 29 octobre, le groupe montrĂ©alais Big Brave. L’entreprise espĂšre d’ailleurs recevoir leur permis d’alcool d’ici cette date, pour lequel les dĂ©marches sont complĂ©tĂ©es. Ce permis leur permettra de servir des consommations sur place.

«On veut ĂȘtre un des centres culturels importants Ă  Trois-RiviĂšres.» — Gabriel Lefebvre, gĂ©rant

Un centre-ville qui renait Lorsqu’on lui demande s’il croit Ă  la renaissance du centre-ville, Gabriel n’hĂ©site pas Ă  rĂ©pondre que oui. Il ressent beaucoup d’entraide entre les nouveaux entrepreneurs, qui ne se voient pas comme de la compĂ©tition, mais comme un effet de boule de neige qui amĂšnent les jeunes au centre-ville. Il est persuadĂ© que les jeunes voudront de plus en plus se diriger vers le centre-ville avec les nouveaux commerces qui Ă©mergent (Le Temps d’une Pinte, Le Bureau de Poste, Le Pot, etc.). «On est 100% lĂ -dedans. Il y a beaucoup d’entraide. On est super proches des jeunes entrepreneurs de la microbrasserie Le Temps d’une Pinte et du restaurant Le Poivre Noir. Ce sont de bons amis.» Le CafĂ© Frida est ouvert du lundi au vendredi de 7h Ă  22h et les fins de semaine de 8h Ă  22h. (L.G.) PHOTO: GRACIEUSETÉ

La culture en avant-plan Le CafĂ© Frida deviendra bientĂŽt un endroit culturel, avec l’ajout d’expositions et de spectacles. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard puisque, au dĂ©part, le nom vient de la peintre mexicaine Frida Kahlo, dont l’univers colorĂ© plait beaucoup Ă  la propriĂ©taire. DĂšs le 1er octobre commenceront les expositions. Le calendrier d’exposant est dĂ©jĂ  rĂ©servĂ© jusqu’en mai, suite Ă  une annonce Facebook que le gĂ©rant a mis sur la page du cafĂ©. La rĂ©ponse a Ă©tĂ© trĂšs rapide et il a tout de suite vu l’enthousiasme pour le projet. «On veut ĂȘtre un des centres culturels importants Ă  Trois-RiviĂšres», affirme Gabriel. Le gĂ©rant semble enthousiaste Ă  l’idĂ©e d’accueillir des spectacles dans le cafĂ©. Il s’associera avec des jeunes professionnels pour filmer et publier des vidĂ©os sous forme de capsules YouTube de ces soirĂ©es. Le cafĂ©

Le Café Frida, nouveau café à vocation culturelle.


www.zonecampus.ca

ACTUALITÉS

Éditorial.

PREMIÈRES RETROUVAILLES INSTITUTIONNELLES DE L’UQTR

Les diplÎmés de 1969-1974 de retour sur le campus LYSANNE MARSEILLE Actualités

Le samedi 26 septembre dernier avaient lieu les premiĂšres retrouvailles institutionnelles de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR). Pour l’occasion, plus de 300 anciens Ă©tudiants, ayant frĂ©quentĂ© l’universitĂ© entre 1969 et 1974, se sont prĂ©sentĂ©s. Plusieurs activitĂ©s leur Ă©taient proposĂ©es afin qu’ils puissent renouer avec le passĂ©. Une programmation complĂšte Ă©tait offerte pour les participants de l’activitĂ© des retrouvailles. D’abord, en matinĂ©e, les anciens Ă©tudiants ont pu visiter le centre-ville de Trois-RiviĂšres et diner au Salon rouge de l’UQTR. Ensuite, en aprĂšs-midi, une visite guidĂ©e du campus leur Ă©tait rĂ©servĂ©e. D’ailleurs, plusieurs Ă©taient Ă©tonnĂ©s des nombreux changements sur le campus suite Ă  leur dĂ©part. Pour terminer, un rassemblement festif avait lieu au pavillon NĂ©rĂ©e-Beauchemin et des expositions de photos d’antan Ă©taient sur place. De plus, les anciens Ă©tudiants avaient la possibilitĂ© de se faire

Plus de 300 anciens Ă©tudiants, ayant frĂ©quentĂ© l’universitĂ© entre 1969 et 1974, se sont prĂ©sentĂ©s Ă  l’évĂšnement des retrouvailles. «Nous sommes trĂšs heureux de ce succĂšs, d’autant plus que ce type d’évĂšnement Ă©tait une premiĂšre pour notre universitĂ©. Les commentaires recueillis auprĂšs des diplĂŽmĂ©s prĂ©sents sont excellents. Nous avons atteint nos objectifs, Ă  la fois en termes de participation et de satisfaction. Nous comptons renouveler l’expĂ©rience l’an prochain avec l’organisation de retrouvailles visant d’autres cohortes de diplĂŽmĂ©s», commente Danielle StAmand, directrice du Service du dĂ©veloppement institutionnel.

La communautĂ© universitaire aimerait ĂȘtre considĂ©rĂ©e

C’est le rĂšglement gĂ©nĂ©ral 11 sur le processus de consultation en vue de la dĂ©signation des chefs d’établissements qui dĂ©finit les modalitĂ©s du choix du recteur. Il relĂšve donc du siĂšge social de l’UQ. L’UQAM est la seule universitĂ© du rĂ©seau qui est totalement responsable de l’embauche du recteur. L’universitĂ© n’est pas assujettie au rĂšglement numĂ©ro 11, ce qui donne au conseil d’administration la marge de manƓuvre nĂ©cessaire pour l’embauche du recteur ou de la rectrice. MĂȘme s’il y a une consultation auprĂšs de la communautĂ© universitaire, cette derniĂšre n’est pas nĂ©cessairement prise en considĂ©ration dans le choix de la personne. «Ne serait-il pas temps pour l’UQTR de revendiquer le statut d’universitĂ© associĂ©e et ainsi choisir son recteur, Ă©mettre ses diplĂŽmes et signer librement des ententes avec des Ă©tablissements d’enseignement et de recherche? Cela ne serait pas nĂ©cessairement l’assurance de meilleurs choix... mais au moins ces choix seraient les nĂŽtres». Le prĂ©sident du Syndicat des professeur(e)s, IsmaĂŻl Biskri, souhaite

Le prix de la critique SÉBASTIEN F. GUERTIN

Les organisateurs et les diplÎmés comblés

CHOIX DE LA NOUVELLE TÊTE DIRIGEANTE DE L’UQTR

Les procĂ©dures pour la nomination d’un nouveau recteur ou d’une nouvelle rectrice sont enclenchĂ©es Ă  l’UQTR, mais l’entrĂ©e en poste ne se fera probablement pas avant 2016. Bien que les candidatures soient acceptĂ©es jusqu’au 28 septembre, la dĂ©marche pour la nomination est un long processus. Six personnes dĂ©cideront de la nouvelle tĂȘte prĂ©sidente, ce qui ne fait pas l’affaire de toute la communautĂ© universitaire.

TOLÉRANCE ET DISCOURS IRRATIONNEL

photographier avec la toge et le mortier, comme Ă  la collation des grades.

MalgrĂ© les nombreuses annĂ©es qui les sĂ©parent de leur derniĂšre rencontre, les anciens Ă©tudiants semblaient heureux du dĂ©roulement de leur journĂ©e. D’autant plus, les organisateurs de l’évĂšnement Ă©taient trĂšs satisfaits de la tenue de cette premiĂšre Ă©dition des retrouvailles institutionnelles.

que la communautĂ© universitaire soit incluse dans la dĂ©cision du nouveau recteur ou de la nouvelle rectrice, comme c’est le cas de l’UQAM prĂ©sentement. Il s’est exprimĂ© dans un texte dans Le Point d’ancre, le journal interne des professeurs de l’UQTR, invitant ses membres Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  cette possibilitĂ©. Le comitĂ© de sĂ©lection du nouveau recteur est composĂ© de la prĂ©sidente de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec, Sylvie Beauchamp, la prĂ©sidente d’Essence conseil stratĂ©gie inc., Annie Tremblay, le directeur de l’École de technologie supĂ©rieure, Pierre R. Dumouchel, la prĂ©sidente du conseil d’administration de l’UQTR, Francine Ruest-Jutras, une membre du conseil d’administration de l’UQTR, Éliane Moreau, ainsi que le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UQ, qui est prĂ©sentement aussi recteur intĂ©rimaire de l’UQTR, AndrĂ© G.Roy. (L.G.)

PHOTO: GRACIEUSETÉ

AndrĂ© G. Roy, l’actuel recteur par intĂ©rim de l’UQTR.

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Éditorialiste

En 2005, un philosophe amĂ©ricain a publiĂ© un minuscule essai poĂ©tiquement intitulĂ© On Bullshit. Celui-ci traitait de la prĂ©sence accrue du discours irrationnel dans l’espace public, un an avant le dĂ©but du rĂšgne conservateur Ă  Ottawa. CoĂŻncidence? Oui et non. Loin de moi l’idĂ©e de prĂ©tendre savoir ce que lisent les stratĂšges de M. Harper. Ceci Ă©tant dit, parler de communication instrumentalisĂ©e porte rapidement Ă  l’esprit les stratĂ©gies de dĂ©sinformation prĂ©conisĂ©es par le parti bleu foncĂ©. Pour illustrer ce de quoi je parle, discutons un brin du fameux niqab scandaleusement prĂ©sent sur la tĂȘte d’une candidate Ă  la citoyennetĂ©. Le message conservateur Ă  ce sujet Ă©tait que la dame devait retirer son voile intĂ©gral afin de pouvoir participer Ă  la cĂ©rĂ©monie oĂč elle prĂȘterait allĂ©geance Ă  cette chĂšre reine d’Angleterre. Juste avant le dĂ©clenchement des Ă©lections, une directive ministĂ©rielle avait Ă©tĂ© Ă©mise en ce sens. Or, la directive en question Ă©tant battue d’avance par une loi, deux instances juridiques majeures l’ont annulĂ©e et ont encouragĂ© le gouvernement Ă  discuter de la question au parlement. La rĂ©ponse du ministre concernĂ©? «Nous faisons appel en cours suprĂȘmes, afin de dĂ©fendre les valeurs canadiennes.» Depuis ce jour, on nous dit qu’il est impĂ©ratif d’empĂȘcher l’assermentation Ă  visage dĂ©couvert «pour le respect des valeurs canadiennes». Si lâ€șidĂ©e ne semble pas si mauvaise pour certains, nâ€șoublions pas que ce nâ€șest pas de cela dont il est question ici. Un peu, quand mĂȘme, mais plus comme prĂ©texte. Qui avait entendu parler de cette histoire de directive ministĂ©rielle avant? Ce que l’on se fait dire depuis des semaines, c’est que la cour d’appel du Canada a donnĂ© le feu vert Ă  l’assermentation le visage cachĂ©. Peu importe notre opinion sur le niqab, reste que: 1.Ce sur quoi la cour d’appel a statuĂ©, c’est sur un ordre ministĂ©riel mal rĂ©alisĂ©. 2.Il y avait, avant, la possibilitĂ© d’ĂȘtre assermentĂ© en privĂ© afin que la dame puisse ĂȘtre Ă  l’aise de se dĂ©couvrir. 3.Ça arrive Ă  un moment oĂč les conservateurs ont de la difficultĂ© Ă  se dĂ©marquer dans la campagne Ă©lectorale. En fait, ce Ă  quoi on assiste ici est un exemple typique de wedge politique, c’est-Ă -dire d’une stratĂ©gie visant Ă  crĂ©er de toutes piĂšces une controverse qui polarise l’opinion publique. M. Harper, sachant que les libĂ©raux et les nĂ©odĂ©mocrates allaient plaider la tolĂ©rance, le premier ministre sortant pouvait ainsi se distinguer en adoptant la ligne dure. Assez rĂ©pugnant comme stratĂ©gie, peu

importe notre position sur le niqab. Pourquoi ça fonctionne? Parce que les gens ne critiquent pas, Ă©videmment. Rares furent les acteurs publics qui ont dĂ©montrĂ© une rĂ©elle investigation de l’histoire avant de commenter. Par exemple, le NPD et les libĂ©raux ont omis de dĂ©noncer la tactique pour mieux se positionner «pour la tolĂ©rance». Et ne parlons pas de l’opportunisme du Bloc QuĂ©bĂ©cois qui s’est fait ici l’alliĂ© des conservateurs, au lieu de ramener le dĂ©bat vers quelque chose touchant aux intĂ©rĂȘts quĂ©bĂ©cois. Cette histoire met en relief le dĂ©faut de pensĂ©e critique qui afflige nos concitoyens Ă  l’heure actuelle, y compris la prĂ©tendue Ă©lite de notre sociĂ©tĂ©. Il m’apparait dĂ©solant de constater Ă  quel point il est maintenant aisĂ© de dire n’importe quoi impunĂ©ment. N’importe qui en Ăąge de voter devrait ĂȘtre en mesure de dĂ©celer un raisonnement aussi fautif que ce dont je parle ici. N’importe qui devrait avoir le rĂ©flexe de se demander si c’est vraiment toute l’histoire, face Ă  des faits du genre. C’est d’autant plus vrai quand il est question d’universitaires.

«Rares furent les acteurs publics qui ont dĂ©montrĂ© une rĂ©elle investigation de l’histoire avant de commenter.» En effet, mĂȘme si de telles stratĂ©gies partisanes regardent l’ensemble des citoyens, les gens les plus cultivĂ©s de la sociĂ©tĂ© devraient ĂȘtre les premiers Ă  monter aux barricades pour dĂ©noncer l’instrumentalisation des faits. Or, nous apprenions rĂ©cemment que notre universitĂ© adorĂ©e allait, Ă  compter de novembre, imposer un contrĂŽle aux interventions publiques des enseignantes et enseignants. Évidemment, la nouvelle directive exigeant de rĂ©fĂ©rer toute demande dâ€șentrevue au service des communications semble plutĂŽt logique pour qui garde en tĂȘte les tumultes des derniĂšres annĂ©es Ă  la haute direction. Probablement que le but ici est dâ€șunifier le message des reprĂ©sentants de lâ€șUQTR afin dâ€șĂ©viter des mauvaises surprises sur la une du Nouvelliste. DĂ©plorons cependant la volontĂ© de pensĂ©e unique qui ressort de cette idĂ©e. Peu importe l’instance, vouloir faire taire la critique Ă  tout prix n’est jamais signe d’un milieu trĂšs sain. De plus, il est Ă©vident qu’en bureaucratisant ainsi les prises de parole de nos enseignants sur la place publique, l’universitĂ© et ceux-ci se coupent d’une visibilitĂ© importante. Finalement, c’est aussi toute la sociĂ©tĂ© qui en pĂątit, Ă©tant donnĂ© que les experts non partisans ne peuvent ainsi plus apporter leur contribution Ă  la dĂ©libĂ©ration publique. Les politiciens nous bullshitent et les intellectuels se font censurer. Tout semble ainsi concourir Ă  rendre les gens plus imbĂ©ciles.


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6 au 19 octobre 2015

ACTUALITÉS

GALA DES PYTHAGORE 2015

Lorie Hamel, laurĂ©ate au prix Pythagore Maquilleuse artistique et adepte du bodypainting, Lorie Hamel est l’une des sept laurĂ©ats qui ont reçu un Pythagore. Ce prix rĂ©compense les accomplissements de personnes remarquables. Les laurĂ©ats recevront leur prix lors d’un gala prestigieux, le jeudi 15 octobre prochain, Ă  l’atrium C.E.U. de l’UQTR. Le nom de la soirĂ©e fait bien sĂ»r rĂ©fĂ©rence au philosophe et mathĂ©maticien de la GrĂšce antique. Passion pour le bodypainting Titulaire d’un baccalaurĂ©at en Art de l’UQTR en 2011, c’est Ă  l’universitĂ© qu’elle a dĂ©cidĂ© de rĂ©aliser des maquillages fantaisistes pour les enfants. Avec cet emploi Ă©tudiant, Lorie a dĂ©couvert sa passion pour le maquillage. Son talent s’est dĂ©veloppĂ© et elle a fini par explorer ce don sur la totalitĂ© du corps: elle rĂ©alise son premier bodypainting en 2009. Selon la maquilleuse, «il faut avoir le coup de pinceau et la rapidité». En effet, le modĂšle n’est prĂ©sent qu’un temps limitĂ© et l’on ne peut bien sĂ»r pas recommencer. C’est de «l’art impulsif» et chaque coup de pinceau est unique. Pendant son cursus universitaire, elle a suivi un cours avec Alex Hansen. Il lui a conseillĂ© de

participer à des compétitions internationales. Lorie Hamel rafle alors toutes les premiÚres places.

«J’ai une carriĂšre qui va trĂšs bien» Quatre ans aprĂšs la fin de ses Ă©tudes, les contrats s’accumulent pour Lorie Hamel. Elle participe actuellement Ă  un tournage pour un film d’horreur oĂč elle rĂ©alise des maquillages d’effets spĂ©ciaux. Elle travaille dans tous les domaines, comme les festivals, les tournages de films et de vidĂ©oclips, ou encore, dans le haut de gamme. Elle participe d’ailleurs Ă  la fashion week de ShangaĂŻ. Elle a crĂ©Ă©, entre autres, un bodypainting pour le film Immortals de Tarsem Sight. Son mĂ©tier la fait voyager Ă  travers le monde: elle a travaillĂ© autant en Europe qu’aux États-Unis. Ses diffĂ©rentes compĂ©titions l’ont Ă©galement amenĂ©e aux quatre coins de la planĂšte. En 2010, elle gagne la troisiĂšme place mondiale lors du World Bodypainting Festival, en Autriche. La ville autrichienne de Pörtschach devient chaque Ă©tĂ© la capitale de la peinture corporelle et il s’agit de l’un des plus grands Ă©vĂšnements de ce genre au monde. Cette troisiĂšme place reprĂ©sente pour elle «une belle reconnaissance» qui l’a beaucoup encouragĂ©e

PHOTO: JEAN SÉBASTIEN ST-PIERRE

Maquilleuse artistique et adepte du bodypainting, Lorie Hamel est l’une des sept laurĂ©ats qui ont reçu un Pythagore. Ă  participer Ă  d’autres compĂ©titions. D’ailleurs, l’annĂ©e derniĂšre, elle a remportĂ© le premier prix en facepainting, dans la catĂ©gorie effets spĂ©ciaux, au mĂȘme festival. Lorie a gagnĂ© Ă©galement la premiĂšre place lors du NZ Body Art Awards, en Nouvelle-ZĂ©lande, qui est une compĂ©tition reconnue pour la discipline des effets spĂ©ciaux. Ses Ɠuvres sont d’ailleurs publiĂ©es dans The art of bodypainting.

Prix Pythagore: «Super honneur» Les laurĂ©ats sont choisis en raison de leurs rĂ©alisations professionnelles, de la reconnaissance de leurs pairs, de leur implication dans la communautĂ© ainsi que des liens qu’ils conservent avec

l’UQTR. Pour Lorie, il s’agit d’«une belle surprise, je ne savais mĂȘme pas que j’étais nominĂ©e». Ce prix rĂ©compense les plus beaux parcours, les personnes Ă  la carriĂšre accomplie. Le comitĂ© de sĂ©lection est composĂ©, entre autres, de Marie-Chantal Denis, prĂ©sidente de l’Association des diplĂŽmĂ©es et diplĂŽmĂ©s de l’UQTR, de Robert W. Mantha, Yves Lacroix, Yvon Laplante, Daniel Milot, AndrĂ© St-Onge et Sylvain Toutant, laurĂ©at Pythagore 2013. Lorie est impatiente d’assister Ă  cette remise de prix: «Je ne sais pas comment la soirĂ©e va se dĂ©rouler, mais j’ai vraiment hĂąte». L’entrĂ©e au gala, incluant cocktail et repas, est au cout de 125$. À ce jour, une trentaine de diplĂŽmĂ©s ont reçu un Pythagore. (G.L.B.)

HAUSSE DES INSCRIPTIONS POUR LE TRIMESTRE D’AUTOMNE

Les cycles supĂ©rieurs connaissent l’augmentation la plus significative Encore cette annĂ©e, le nombre d’inscriptions au trimestre d’automne de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR) a augmentĂ©. Cette hausse est importante notamment aux cycles supĂ©rieurs. La hausse des inscriptions est moins importante aux Ă©tudes de premier cycle qui connaissent nĂ©anmoins une augmentation de 0,20%. L’augmentation est plus importante au doctorat avec une hausse de 2,51%, mais c’est rĂ©ellement Ă  la maitrise que la montĂ©e des inscriptions est la plus significative avec une hausse de 3,63% comparativement Ă  l’an dernier. Cette croissance de popularitĂ© Ă©tudiante Ă  tous les cycles d’études mĂšne le nombre d’étudiants Ă  14 285 pour la session actuelle. De ce nombre, 8613 Ă©tudiants sont inscrits Ă  temps plein, une hausse de 1,45%, et 5672 Ă  temps partiel, une diminution de 0,44% en comparaison Ă  l’an dernier. Ce nombre pourrait augmenter d’ici la fin du trimestre, dĂ» Ă  l’inscription toujours possible dans certains programmes. L’UQTR affiche aussi une forte augmentation des inscriptions d’étudiants internationaux (comprenant

les Ă©tudiants en programme d’échange international), ceux-ci provenant d’une cinquantaine de pays diffĂ©rents. Avec 908 inscriptions pour le trimestre automnal, l’universitĂ© connait une hausse s’élevant Ă  14,9%. Une augmentation des Ă©tudiants français inscrits dans un programme de premier cycle a Ă©tĂ© notĂ©e malgrĂ© la hausse des frais de scolaritĂ© annuelle ayant passĂ© de 2300$ Ă  6650$. 54 nouveaux Ă©tudiants proviennent de la France cette annĂ©e, comparativement Ă  46 l’an dernier. À noter que cette augmentation des frais de scolaritĂ© ne s’applique qu’aux nouveaux Ă©tudiants français inscrits au premier cycle, les Français inscrits depuis le trimestre d’hiver 2015 ayant un droit acquis sous certaines conditions de terminer leurs Ă©tudes au mĂȘme prix que les Ă©tudiants quĂ©bĂ©cois. Comme chaque annĂ©e, l’UQTR tiendra une JournĂ©e portes ouvertes qui permettra aux futurs Ă©tudiants, aux curieux et aux visiteurs de venir voir les installations et de dĂ©couvrir la vie sur le campus. Ils pourront aussi en apprendre davantage sur les nombreuses formations offertes Ă  l’UQTR, tout en ayant la possibilitĂ© d’entrer en contact avec les Ă©tudiants et le personnel. L’évĂšnement aura lieu le samedi 7 novembre prochain, de 11h Ă  16h. (N.T.)


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ACTUALITÉS

DISCOURS DE LA RENTRÉE 2015

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L’ACTUALITÉ DÉMYSTIFIÉE

AndrĂ© G. Roy fait le bilan L’histoire sans fin Le 24 septembre dernier, AndrĂ© G. Roy, recteur par intĂ©rim, ainsi que les membres de la haute direction de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR) se sont prĂ©sentĂ©s devant la communautĂ© universitaire pour le traditionnel discours de la rentrĂ©e. C’est lors de cette rencontre que se fait le bilan des derniers mois et que sont exposĂ©s les enjeux et dossiers Ă  venir pour la prochaine annĂ©e. Le recteur par intĂ©rim a d’ailleurs profitĂ© de l’occasion pour rappeler la nature intĂ©rimaire de son rĂŽle, consistant surtout Ă  prĂ©parer le terrain pour le recteur qui sera choisi. Parmi les dossiers des derniers mois, AndrĂ© G. Roy a notamment parlĂ© des auditions de la Commission parlementaire de la culture et de l’éducation, des rĂ©sultats financiers de l’annĂ©e derniĂšre adoptĂ©s par le conseil d’administration lors de sa rĂ©union quelques jours plus tĂŽt, de la rĂ©ponse positive du plan d’action proposĂ© par l’UQTR suite aux recommandations du VĂ©rificateur gĂ©nĂ©ral du QuĂ©bec (VGQ), et de l’avancement positif des travaux Ă  Drummondville sur le site du nouveau campus. AndrĂ© G. Roy a aussi mentionnĂ© que c’est lors de la rĂ©union du conseil d’administration du 2 novembre prochain que sera adoptĂ© le Plan stratĂ©gique 2015-2020, dossier qui sera d’ailleurs Ă  suivre dans la prochaine annĂ©e. Outre cela, d’autres dossiers seront prioritaires pour l’annĂ©e qui dĂ©bute,

comme les mesures Ă  mettre en place suite au plan d’action prĂ©sentĂ© au VGQ et la crĂ©ation d’un forum des partenaires. C’est surtout le contexte budgĂ©taire qui sera le rĂ©el dĂ©fi de l’UQTR cette annĂ©e en raison des compressions cumulatives auxquelles les universitĂ©s quĂ©bĂ©coises sont soumises. Des solutions inventives devront ĂȘtre trouvĂ©es pour relever ce dĂ©fi et le recteur par intĂ©rim soulignait l’importance de la contribution et de la mobilisation de l’ensemble des membres de la communautĂ© universitaire pour y parvenir.

C’est surtout le contexte budgĂ©taire qui sera le rĂ©el dĂ©fi de l’UQTR cette annĂ©e en raison des compressions cumulatives auxquelles les universitĂ©s quĂ©bĂ©coises sont soumises. AndrĂ© G. Roy rappelait l’importance de remplir pleinement les missions universitaires d’enseignement, de recherche et de service Ă  la collectivitĂ©, et, en ce sens, l’automne amĂšne son lot de bonnes nouvelles. Celles-ci comprennent la crĂ©ation en cours de nouveaux programmes, l’ouverture de l’École de gestion et l’arrivĂ©e d’importantes subventions de recherche pour les professeurs, celles-ci s’élevant Ă  un total de 21,6 millions de dollars au cours de la derniĂšre annĂ©e. (N.T.)

LANCEMENT DU LIVRE D’OPTION NATIONALE

«Le livre qui fait dire oui» Le jeudi 24 septembre dernier, au bar le TrĂšfle, avait lieu le lancement du livre Le livre qui fait dire oui par le parti politique provinciale, Option nationale. Le bar situĂ© au centre-ville Ă©tait rempli de partisans qui ont soif d’indĂ©pendance et qui appuient par le fait mĂȘme le Bloc quĂ©bĂ©cois en vue des prochaines Ă©lections fĂ©dĂ©rales. LancĂ© le 13 septembre dernier, Le livre qui fait dire oui a comme unique but de convaincre les indĂ©cis de voter pour un QuĂ©bec souverain. Le chef du parti Option nationale, Sol Zanetti, explique que cet ouvrage vise Ă  renouveler l’argumentaire relatif Ă  la souverainetĂ©. Cet ouvrage, au prix de 5$ et financĂ© en grande partie par des indĂ©pendantistes, Ă©tait en vente Ă  cette soirĂ©e qui avait la formule d’un 5 Ă  7. TrĂšs illustre, Sol s’exprime: «Il faut laisser tomber le conditionnel, et parler au

futur.» Il vise d’ailleurs un QuĂ©bec souverain pour 2018.

12 000 copies distribuĂ©es gratuitement Étant donnĂ© que ce livre a comme visĂ©e premiĂšre de relancer un dĂ©bat autour de la question de l’indĂ©pendance du QuĂ©bec, 12 000 copies seront distribuĂ©es gratuitement aux gens qui restent indĂ©cis en ce qui concerne ce projet.

Apparition du Bloc quĂ©bĂ©cois au 5 Ă  7 Cette soirĂ©e avait comme but de lancer le livre du parti politique provinciale, mais trois reprĂ©sentants du Bloc quĂ©bĂ©cois ont tout de mĂȘme pris la parole. C’est en manifestant leur envie d’un QuĂ©bec souverain et en appuyant le lancement du livre de Sol Zanetti qu’ils ont profitĂ© de l’occasion pour faire valoir leur candidature en vue des Ă©lections fĂ©dĂ©rales qui se tiendront le 19 octobre prochain. (L.M.)

MARIEODILE RICHARD Chroniqueuse

Le temps sent le dĂ©but de l’automne au Canada, mais sent la mort en Syrie. Pays ravagĂ© par la guerre civile depuis 2011, il fait de moins en moins bon y vivre. À ce jour, plus de quatre-millions de Syriens ont fui leur pays pour trouver refuge ailleurs dans le monde. Cet ailleurs a Ă©tĂ©, pour certains, le Canada.

passagers se virent refuser l’entrĂ©e Ă  Cuba pour des raisons principalement financiĂšres. ForcĂ© de prendre rapidement une dĂ©cision, le capitaine du bateau tenta de convaincre le prĂ©sident des États-Unis, Roosevelt, d’accueillir les rĂ©fugiĂ©s juifs. S’il montra d’abord une volontĂ© modeste, l’opposition des dĂ©mocrates lui fit rapidement changer d’avis et il interdit l’entrĂ©e en ses terres au Saint-Louis. Le Canada ne donna pas une rĂ©ponse plus favorable et le capitaine du bateau ne put faire autrement que de repartir en direction de l’Allemagne condamnant, de fait, la plupart de ses passagers Ă  mourir dans les camps de concentration.

Une histoire qui se rĂ©pĂšte Une certaine fiertĂ© s’empare de mon cƓur lorsque je pense Ă  ces vies sauvĂ©es et Ă  ces familles qui n’ont pas eu Ă  ĂȘtre dĂ©chirĂ©es. Lorsque j’y pense, je regagne un peu foi en l’humanitĂ©. Pour quelques minutes Ă  peine.

MontĂ©e du racisme Je n’ai guĂšre le temps de profiter longtemps de ce regain de confiance avant que la mauvaise habitude d’ouvrir ma page Facebook ne me le fasse perdre. Ce matin encore, je voyais un nouveau groupe s’ĂȘtre formĂ© pour revendiquer le droit de porter une cagoule pour aller voter «parce que, t’sais, c’est la mĂȘme affaire qu’un niqab». À l’ùre des rĂ©seaux sociaux, l’ignorance rĂšgne en maitre. J’ai vu un ami d’enfance partager une image sur laquelle on pouvait lire: «ProtĂ©ger son pays d’une invasion n’est pas du racisme ni de la xĂ©nophobie mais du patriotisme!!! AGIR ENSEMBLE». Si je n’avais pas Ă©tĂ© aussi choquĂ©e, j’aurais probablement ri de l’absurditĂ©. Qui est-il pour se rĂ©clamer patriote? Comment un peuple aussi dĂ©cimĂ© que les Syriens peut-il orchestrer l’invasion du Canada? Ça me rappelle une histoire. Une histoire que j’ai lue il y a longtemps. La petite histoire du paquebot Saint-Louis.

Une phrase bien simple pourrait facilement rĂ©gler tous nos problĂšmes liĂ©s au racisme: «La libertĂ© des uns finit lĂ  oĂč la libertĂ© des autres commence.» Petite histoire d’un bateau de rĂ©fugiĂ©s Le 13 mai 1939, le paquebot Saint-Louis quitte l’Allemagne de plus en plus nazie avec, Ă  son bord, 937 passagers dont la plupart sont des juifs allemands fuyant leur pays. Ces derniers ont dĂ» accumuler Ă  la sueur de leur front la somme nĂ©cessaire pour s’offrir une place dans ce bateau menant en AmĂ©rique oĂč, leur disait-on, ils seraient en sĂ©curitĂ©. Si les nazis ont permis au bateau de quitter le port en destination de Cuba, c’était essentiellement Ă  des fins de propagande. Ils voulaient montrer au monde entier que les Juifs avaient le droit d’émigrer lĂ  oĂč ils le dĂ©siraient. Une fois Ă  destination, toutefois, les

Sommes-nous prĂȘts Ă  commettre les mĂȘmes erreurs que dans le passĂ©? Sommesnous prĂȘts Ă  condamner des innocents par ignorance et crainte absurde qu’ils sont venus nous envahir?

Sommes-nous prĂȘts Ă  commettre les mĂȘmes erreurs que dans le passĂ©? Sommesnous prĂȘts Ă  condamner des innocents par ignorance et crainte absurde qu’ils sont venus nous envahir? La diffĂ©rence fait peur. Je peux le comprendre. Les Syriens ont une culture, une religion et mĂȘme une vision du monde diffĂ©rente de la nĂŽtre. Est-ce pour autant qu’ils ne pourraient enrichir notre culture et notre pays si nous leur en donnons la possibilitĂ©? Le QuĂ©bec contemporain est un hĂ©ritage de la RĂ©volution tranquille qui nous a permis de nous Ă©manciper de la religion. N’est-il pas de notre devoir d’aider les peuples venus d’ailleurs d’en faire de mĂȘme. Bien sĂ»r, le QuĂ©bec ne peut se permettre d’accueillir Ă  bras ouverts un nombre illimitĂ© de rĂ©fugiĂ©s, ne serait-ce que pour des questions Ă©conomiques. Toutefois, il est de notre devoir de faire notre part, non seulement dans le sauvetage de milliers de familles, mais aussi vers l’obtention d’un monde meilleur oĂč les Hommes sont libres de croire en ce qu’ils veulent et de prier Dieu, Allah, Bouddha ou le Rock’n Roll si ça leur chante.

Principe de libertĂ© et d’égalitĂ© Comme c’est le cas dans beaucoup de dĂ©bats de sociĂ©tĂ©, le gros bon sens semble ĂȘtre mis de cĂŽtĂ©. Depuis quand est-ce nĂ©gatif d’aider son prochain? Plus largement, le racisme ne se limite pas aux Syriens. Trop souvent, j’entends que telle priĂšre n’a pas lieu d’ĂȘtre, que tel objet ne devrait pas ĂȘtre vu en public, que tous les migrants du monde devraient s’adapter Ă  leur pays d’accueil. Une phrase bien simple pourrait facilement rĂ©gler tous nos problĂšmes liĂ©s au racisme: «La libertĂ© des uns finit lĂ  oĂč la libertĂ© des autres commence.» Si la simplicitĂ© de la solution est dĂ©sarmante, je doute malheureusement de notre capacitĂ© Ă  l’appliquer. Toutefois, je vous en supplie, prouvez-moi le contraire.


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6 au 19 octobre 2015

SOCIÉTÉ

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«ENTRE LES DEUX PÔLES»

La nostalgie: retour vers le futur KEVIN GAUDREAULT Chroniqueur

La nostalgie est une Ă©motion sociale et complexe, entourĂ©e de diverses Ă©motions variĂ©es. Dans la vie, les Ă©motions ne sont pas nĂ©gatives ou positives en elles-mĂȘmes. Elles font partie de l’existence humaine. Toutefois, la nostalgie est gĂ©nĂ©ralement plutĂŽt dĂ©crite par les personnes comme un mĂ©lange d’émotions «agrĂ©ables» et «moins dĂ©sirables» pour chaque individu. Ceci est un critĂšre Ă©tablissant la diffĂ©rence entre un bon souvenir ou, au contraire, un mauvais souvenir racontĂ©. Pour certains, la nostalgie est surtout vĂ©cue avec plaisir, alors que pour d’autres, c’est plutĂŽt une Ă©motion Ă  «éviter». Le temps fait partie de la vie. Il est impossible de le modifier, de l’arrĂȘter ou d’y voyager physiquement. Cependant, il est possible de le revisiter d’une certaine façon. Dans le langage populaire, la nostalgie est frĂ©quemment associĂ©e aux Ă©motions, comme la tristesse, l’ennui ou les regrets. Ceci peut ĂȘtre vrai dans certaines situations, car plusieurs Ă©tudes ont trouvĂ© qu’il pouvait y avoir des effets

indĂ©sirables liĂ©s Ă  la nostalgie, comme dans le mal du pays lorsqu’il y a une absence de continuitĂ© entre deux temps: passĂ© et prĂ©sent. Mais, d’un autre cĂŽtĂ©, il y a Ă©galement des recherches rĂ©centes aux États-Unis qui dĂ©montrent que la nostalgie temporelle a la capacitĂ© de servir de ressources d’adaptation face Ă  l’adversitĂ© et de favoriser l’équilibre psychologique. Ceci est le cas au cƓur de situations impliquant l’ennui ou la peur face Ă  la mort, puisque la nostalgie peut devenir un facteur d’équilibre dans des moments de crise. (Routledge, Wildschut, Sedikides, & Juhl, 2013) Pourquoi la nostalgie peut-elle avoir des effets bĂ©nĂ©fiques sur la santĂ© psychologique dans certaines situations? Sa capacitĂ© d’amĂ©liorer l’impression de continuitĂ© de l’identitĂ© chez l’individu en est un exemple significatif et non nĂ©gligeable. Puisque ce type de souvenir comprend, la plupart du temps, le sujet lui-mĂȘme ainsi que des sources de l’entourage (ex.: personnes, lieux, choses, etc.), l’histoire nostalgique consiste Ă  connecter immĂ©diatement avec un sentiment reliĂ© Ă  cette pĂ©riode prĂ©cise. L’impression de lien entre le passĂ© et le prĂ©sent influence la maniĂšre de vivre et de ressentir la nostalgie. Si un individu croit qu’il y a une brisure importante concernant un sujet le rendant nostalgique parce que l’étape de vie en question n’a pas Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e dans son histoire, il y a des risques que la nostalgie s’accompagne par exemple d’émotions qui s’apparentent Ă  de l’impuissance ou de l’ennui

lorsqu’il Ă©voque le sujet. Dans un scĂ©nario bien diffĂ©rent, prenez le cas d’une personne vivant une nostalgie pour quelque chose en particulier, mais ayant le sentiment que cette derniĂšre fait partie de qui elle est comme personne dans le moment prĂ©sent. Dans le mĂȘme sens, elle mentionne qu’elle a un lien intact sans coupure avec l’évĂšnement, la personne ou l’objet, et qu’elle peut «y avoir accĂšs». L’impression de continuitĂ© temporelle est ici prĂ©sente et peut susciter des Ă©motions bien diffĂ©rentes que dans l’exemple prĂ©cĂ©dent. En prenant en considĂ©ration ces Ă©lĂ©ments, l’individu est davantage sujet Ă  vivre une nostalgie accompagnĂ©e en grande partie de bonheur et de fĂ©brilitĂ©, ou d’autres Ă©motions dĂ©crites comme Ă©tant plaisantes par celui-ci. Puisqu’il ne s’agit pas d’une Ă©motion simple dans ce cas, il peut Ă©galement y avoir prĂ©sence d’émotions moins dĂ©sirables. Cependant, elles prendront moins de place et ne seront pas vraiment reprĂ©sentatives de ce qui est dĂ©crit dans l’expĂ©rience globale de la personne.

L’impression de lien entre le passĂ© et le prĂ©sent influence la maniĂšre de vivre et de ressentir la nostalgie. Il peut y avoir, dans certaines situations, des effets nuisibles sur la santĂ© psychologique causĂ©s par la nostalgie, en raison d’un blocage dans l’évolution de la personne vers de la nouveautĂ©. À un degrĂ© trop

Ă©levĂ© de nostalgie, il y a des gens dans l’entourage qui peuvent dire que cet Ă©tat amĂšne la personne Ă  «vivre dans le passé». Dans ce cas, il est possible de se questionner Ă  propos de l’effet de la nostalgie sur l’entourage. Possiblement qu’elle ne serait pas toujours une Ă©motion prosociale et n’encouragerait pas les autres Ă  se rapprocher d’une personne vivant trop de nostalgie dans sa vie au quotidien. Ceci est un Ă©lĂ©ment significatif Ă  prendre en compte lorsqu’il est temps de voir l’impact de la nostalgie (bienfaits ou effets nĂ©fastes). L’ĂȘtre humain est gĂ©nĂ©ralement davantage fait pour aller vers l’avant, cheminer vers de nouvelles expĂ©riences et dĂ©montrer une certaine ouverture face Ă  ce qui l’entoure. Dans le cas oĂč une personne ne cesse de comparer les choses au passĂ© en se disant que «les choses Ă©taient bien mieux qu’elles le sont prĂ©sentement», il y a moins de possibilitĂ©s de se diriger vers une adaptation saine Ă  l’environnement (Ă  long terme) si elle est gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Alors que dans le cas oĂč une personne se dit que ses souvenirs nostalgiques lui servent de points de repĂšre afin de se rappeler d’oĂč elle vient et qui elle est maintenant
 cela peut lui servir Ă  un certain degrĂ© Ă  renforcer son estime. À partir d’une impression de continuitĂ© et d’un sentiment d’appartenance qui sont reliĂ©s aux souvenirs, la nostalgie peut servir de source pour dĂ©clencher des rapprochements sociaux. Par exemple, des retrouvailles avec des personnes ou endroits connus.

QU’EST-CE QU’UN ÊTRE HUMAIN?

Un athée?

personne commence Ă  rĂ©flĂ©chir par elle-mĂȘme, l’athĂ©isme n’est pas loin. L’athĂ©isme sera une phase pour devenir plus autonome, plus libre, plus adulte. Bref, l’athĂ©isme sera une valeur transitoire, mais importante, pour l’évolution de l’humanitĂ©.

NORMAND LECLERC

Chroniqueur de l’UniversitĂ© du troisiĂšme Ăąge

Recommandation aux croyants. telle chronique ne peut que monter votre pression... ou pire: donner des boutons. Ne la lisez

Une faire vous pas.

90% DE CROYANTS? 50%? Selon les sondages (l’attitude de l’intervieweur, la formulation des questions, l’échantillonnage, le lieu), le pourcentage de croyants varie Ă©normĂ©ment. Il faut dire que, voilĂ  encore peu de temps, l’athĂ©e Ă©tait innommable. Ce qui s’explique par le principe: «Ce sont les vainqueurs qui Ă©crivent l’histoire.» Qui lâ€șa emportĂ© dans la civilisation occidentale? L’Église. Elle a disposĂ© des pleins pouvoirs religieux, politiques, de censure, pendant prĂšs de 2 000 ans. Elle a tout mis en Ɠuvre pour nous tenir Ă©loignĂ©s de l’athĂ©isme. Une confirmation? Une Ă©tude sociologique rĂ©cente, aux États-Unis, demandait quelle attitude les gens avaient vis-Ă -vis diffĂ©rents groupes sociaux. Les athĂ©es furent cotĂ©s au plus bas de l’échelle des malaimĂ©s, plus bas que les musulmans, les homos, ou les immigrĂ©s. Ceci dit, peut-ĂȘtre que les gens rĂ©pondent ainsi par hypocrisie, pour se conformer Ă  leur environnement social? Quoi qu’il en soit, du moment qu’une

À quoi les gens croient-ils? Les gens qui se pensent croyants le sont-ils rĂ©ellement? N’est-ce pas une illusion? Ne connaissant ni la thĂ©ologie, ni l’exĂ©gĂšse, ils se pensent chrĂ©tiens parce qu’ils en ont entendu parler Ă  la maison, Ă  l’école. De ce qu’ils ont appris, ils en prennent et ils en laissent. Ils croient en tel dogme, non en tel autre, sans se douter qu’en faisant cela, ils ne sont pas de vrais catholiques. Quelqu’un qui s’y connait mieux ne peut faire pareille erreur. Tout repose sur l’infaillibilitĂ© de l’Église et de la Bible. Un seul dogme mis de cĂŽtĂ© fait de ce supposĂ© croyant un hĂ©rĂ©tique... comme s’il n’en croyait aucun. Qui, aujourd’hui, croit Ă  la virginitĂ© de Marie? Qui, ayant vu un cadavre en putrĂ©faction, peut croire Ă  la rĂ©surrection des corps? DĂ©cidĂ©ment, nous pouvons nous demander, avec le curĂ© Meslier (18e siĂšcle): «Aujourd’hui, les hommes croient-ils rĂ©ellement Ă  toutes ces sornettes? Ne jouent-ils pas une comĂ©die?»

Tous les chemins mĂšnent Ă  l’athĂ©isme Qu’il s’agisse des prĂȘtres pĂ©dophiles et surtout de la rĂ©action de la hiĂ©rarchie Ă  ces pervers,

l’étude comparative des religions, celle de la Bible, des dogmes, de l’histoire de la papautĂ©, de l’Église, tout mĂšne Ă  l’athĂ©isme. L’Église a perverti la raison, la morale... Elle nous a fait croire que ce qui est bon est mauvais, que ce qui est beau est laid, que ce qui est naturel est contre nature, que ce qui est raisonnable est folie. De plus, croire en Dieu signifie renoncer Ă  la raison, Ă  la libertĂ©, Ă  la justice. MalgrĂ© cela, la raison est assez puissante pour ruiner la foi... et assez forte pour la remplacer. C’est elle qui Ă©laborera une construction de l’explication du monde. Et si nous nous dĂ©cidions Ă  rĂ©flĂ©chir?

AthĂ©isme; point d’arrivĂ©e ou de dĂ©part? Pendant 1 400 ans, de ThĂ©odose Ă  la RĂ©volution française, l’Église a refusĂ© toute expression d’athĂ©isme sous peine de mort. On considĂ©rait l’athĂ©e comme un flĂ©au social, c’est-Ă -dire quelqu’un qui brisait le tissu social. Et qui l’Église considĂ©rait-elle comme athĂ©e? Ce pouvait ĂȘtre quelqu’un qui n’acceptait pas un de ses dogmes, un protestant, un musulman. Qu’en est-il rĂ©ellement de l’athĂ©e? C’est celui qui dit: «Il n’y a pas de Dieu!» Mais soyons conscients que, si la vague de lâ€șincroyance est irrĂ©sistible, elle ne constitue pas une fin en soi, mais une premiĂšre Ă©tape... de façon Ă  dĂ©molir le systĂšme de la foi. Une deuxiĂšme Ă©tape est indispensable pour rebĂątir un systĂšme

viable dans lequel les gens pourront ĂȘtre heureux.

De l’enfance Ă  la maturitĂ© Autrement dit : de la religion Ă  la philo. Il est vrai que la religion correspond Ă  une premiĂšre mise en ordre du rĂ©el, une premiĂšre organisation mentale de l’univers, mais elle constitue une Ă©tape infantile. Un jour, l’Église et ses mythes ne rĂ©pondent plus au besoin de comprendre des humains. Nous avons besoin de plus de cohĂ©rence. La philo fera passer du surnaturel au naturel. Mais la nouvelle façon de voir le monde n’est pas totale et instantanĂ©e. Elle fait tranquillement son chemin dans des cerveaux replis des anciens mythes et peut prendre des siĂšcles. En fait, cette Ă©tape a dĂ©butĂ© au 16e siĂšcle. Le changement est quand mĂȘme radical: un philosophe refuse tout dogmatisme. Il pense que toute expĂ©rience humaine, toute la vie, tout l’univers sont susceptibles d’ĂȘtre pensĂ©s, remis en question, Ă©valuĂ©s, compris... Et c’en est fini des dogmes. Alors, quelles diffĂ©rences cela fait-il de croire ou pas? 2 exemples. Un croyant sera toujours un enfant de Dieu, un pantin de la religion (quelqu’un qui pose des actions, non en fonction du bon sens, ou de ses besoins, mais en fonction des dogmes de l’Église). De plus, pour un croyant, le bonheur est reportĂ© dans l’au-delĂ , tandis que pour un philosophe, le bonheur se vit ici maintenant.


SOCIÉTÉ 11

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L’ART DE MONTER UNE MAYONNAISE ET AUTRES PROPOS COMESTIBLES

S’emparer de sa ville KRISTINA MONFETTEFORTIN

de notre ville. Afin de contrecarrer cette tendance à récriminer Trois-RiviÚres, je me suis lancé le défi de trouver des initiatives aptes à redorer le blason de la ville.

Chroniqueuse

Des parcs comestibles Les feuilles d’automne tombent, mais la campagne Ă©lectorale demeure. Les candidats ont-ils Ă©puisĂ© leur lot de syllogismes, de fausses controverses et de jingles accrocheurs? Le suspense reste entier! C’est Ă  se demander si tout cela ne se terminera jamais Ă  l’image du tĂ©lĂ©roman L’Auberge du chien noir qui agonise sur les ondes de Radio-Canada. Vous comprendrez que le contexte actuel me plonge dans un Ă©tat de morositĂ©. Lorsque je regarde Ă  plus petite Ă©chelle, la situation ne parait guĂšre plus reluisante. En effet, combien de fois ai-je entendu des quidams ou des connaissances se plaindre de la condition de Trois-RiviĂšres au point de me dĂ©soler moi-mĂȘme de ma ville? Hausse du taux de chĂŽmage, population vieillissante, rapport peu flatteur de la VĂ©rificatrice gĂ©nĂ©rale, et j’en passe. DĂšs lors que l’on s’informe de l’actualitĂ© trifluvienne, une statistique dĂ©favorable semble surgir pour entraver un Ă©ventuel bilan positif

Tout derniĂšrement, alors que je profitais d’une derniĂšre balade Ă  vĂ©lo avant l’hiver, je suis arrivĂ©e par hasard face au jardin communautaire Christophe-Crevier. Cet ilot de verdure, version miniature du jardin d’Éden perdu entre un parc industriel et un quartier rĂ©sidentiel, se dressait devant moi et m’offrait une vision des plus inusitĂ©es: arbres fruitiers, maĂŻs, aubergines, tomates, etc. Bref, imaginez une corne d’abondance, mais juste avant la rĂ©colte. La ville de Trois-RiviĂšres recense neuf de ces jardins communautaires qui permettent au citoyen des diffĂ©rents secteurs de se rĂ©approprier leur quartier et de s’initier Ă  l’agriculture urbaine. En plus de produire des denrĂ©es alimentaires, ces jardins revitalisent et embellissent considĂ©rablement des zones laissĂ©es vacantes. En partenariat avec le Centre rĂ©gional de l’environnement de la Mauricie (CRE), des bĂ©nĂ©voles ont procĂ©dĂ© Ă  la plantation d’arbres fruitiers et d’arbres Ă  noix afin, entre autres, d’attĂ©nuer les effets des ilots de chaleur en rĂ©gĂ©nĂ©rant la faune urbaine. Ce genre de projet est d’autant plus Ă  propos que l’étalement urbain crĂ©e des dĂ©serts alimentaires oĂč la voiture devient un

impĂ©ratif pour s’approvisionner. Les marchĂ©s et les Ă©piceries s’éloignent des lieux de rĂ©sidence et le transport en commun ne rĂ©pond pas toujours aux besoins. Ces jardins communautaires offrent une vision alternative Ă  ses membres, soit un moyen Ă©conomique de se nourrir qui encourage la diversitĂ© et la souverainetĂ© alimentaires.

Les tomates Ă  Henri Mon grand-pĂšre cultivait sans doute les meilleures tomates de Saint-Pierre-les-Becquets. C’est peu dire lorsque l’on sait que ce petit village de la rive sud bĂ©nĂ©ficie d’une rĂ©putation lĂ©gendaire pour la production de ce fruit, en fait foi son cĂ©lĂšbre festival de la tomate (FĂȘte Familiale Tomates et DĂ©lices). Tandis que je me prĂ©pare pour une session intensive de mise en conserve, je repense aux nombreuses anecdotes dont ma mĂšre m’a abreuvĂ©e au sujet de l’époque rĂ©volue oĂč elle accompagnait ses parents au marchĂ© aux denrĂ©es de Trois-RiviĂšres. Ce marchĂ© qui se situait prĂšs de l’actuelle gare d’autobus accueillait divers producteurs agricoles dans les annĂ©es 1960. Aujourd’hui, l’ñge d’or de ce marchĂ© public semble rĂ©volu. NĂ©anmoins, certains Gaulois rĂ©sistent Ă  l’air du temps et y tiennent encore un kiosque. Le mercredi, la ferme La Chouette Lapone dĂ©balle son Ă©talage de fruits et lĂ©gumes biologiques. Les abonnĂ©s de la ferme viennent rĂ©cupĂ©rer leur

panier de la semaine, les travailleurs du centre-ville s’y arrĂȘtent pour acheter des provisions pour le souper. Ces quelques rĂ©sistants colorent ainsi le paysage de la gare qui a perdu en vitalitĂ© en Ă©tant graduellement dĂ©laissĂ©e par les commerçants. Bien que la SociĂ©tĂ© de dĂ©veloppement commercial de Trois-RiviĂšres ait entamĂ© des dĂ©marches auprĂšs de ses collaborateurs en 2012-2013 pour dĂ©velopper un marchĂ© public, le projet a Ă©tĂ© abandonnĂ©. Trop d’écueils, dont un manque de financement, ont empĂȘchĂ© cette idĂ©e de se concrĂ©tiser. Reste Ă  savoir si d’autres maraichers et artisans locaux se joindront malgrĂ© tout aux rĂ©sistants pour graduellement redonner vie Ă  ce lieu emblĂ©matique. Je l’espĂšre.

D’une rive Ă  l’autre Pour ceux qui aimeraient complĂ©ter leur achat fait au marchĂ© aux denrĂ©es tout en se mettant en forme, il existe des navettes fluviales qui relient Trois-RiviĂšres et Sainte-AngĂšle-de-Laval (BĂ©cancour) durant les mois de juillet et d’aout. Ces navettes transportent les passagers (et les cyclistes) pour un cout de 7$ aller-retour. (www.tourismebecancour. com) ArrivĂ© Ă  destination, il vous suffira d’enfourcher votre vĂ©lo, prendre la Route verte jusqu’au marchĂ© Godefroy et encourager les producteurs locaux, dont la Tomaterie de Saint-Pierre-les-Becquets. MĂȘme si mon grand-pĂšre n’est plus de ce monde, les tomates de Saint-Pierre demeurent les meilleures...

JE ME SOUVIENS
 AU POUVOIR, CITOYENS!

Perspectives et bilan de cette 42e Ă©lection fĂ©dĂ©rale JEANFRANÇOIS VEILLEUX

campagne sur le thĂšme «stoppons l’hĂ©morragie», ce qui tĂ©moigne bien de l’urgence de mettre Ă  la porte ce gouvernement rĂ©trograde, militariste et tyrannique.

Parti libéral du Canada (PLC)

Chroniqueur

Nouveau Parti dĂ©mocratique (NPD) Ceci est ma derniĂšre chronique Ă  paraitre avant les rĂ©sultats Ă©lectoraux du 19 octobre prochain. J’ai choisi de dresser un portrait gĂ©nĂ©ral des divers chefs des partis politiques sur la scĂšne fĂ©dĂ©rale pour mieux en saisir les enjeux. Parti conservateur du Canada (PCC) Points forts: Misant sur la sĂ©curitĂ© des citoyens, la rĂ©pression excessive des criminels et la peur du terrorisme, Harper sait rallier non seulement les forces de la droite religieuse canadienne, mais Ă©galement tous les Anglo-Canadiens de l’Ouest qui aiment bien mettre Ă  genoux ses minoritĂ©s nationales, la face dans le pĂ©trole, qu’elles soient francophones ou amĂ©rindiennes. Ses interventions militaires sur la planĂšte (Afghanistan, Ukraine, Syrie, Irak) lui donnent l’image d’un puissant qui sait agir pour la «paix» et le «bien» du monde. Points faibles: AprĂšs avoir enlignĂ© le Canada sur la politique Ă©trangĂšre des États-Unis, l’usure de neuf ans de dictature a gangrĂ©nĂ© les troupes conservatrices (scandale du SĂ©nat, appui inconditionnel Ă  IsraĂ«l, contrats militaires exagĂ©rĂ©s). Si vous ĂȘtes un scientifique, un Ă©tudiant, un chĂŽmeur, un syndicaliste, un employĂ© de l’État, un autochtone, un environnementaliste, un pacifiste, un immigrĂ©, un producteur fromager, etc., vous aurez sans doute de la rĂ©ticence Ă  voter pour Stephen Harper. MĂȘme l’Alliance de la fonction publique du Canada fait

Thomas a dĂ©clarĂ© que c’était «un grand jour pour le Canada»! Il aura beaucoup Ă  faire pour convaincre les nationalistes et les indĂ©pendantistes du QuĂ©bec.

Points forts: Barbu et trĂšs charismatique, le chef nĂ©o-dĂ©mocrate est l’alternative la plus probable au gouvernement Harper. Naviguant sur un bateau dont le capitaine est subitement dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l’étĂ© 2011, Mulcair dĂ©fend une vision progressiste du Canada (rĂ©forme du scrutin, abolition de la loi antiterroriste, commission d’enquĂȘte sur les femmes autochtones, etc.). De plus, la fameuse dĂ©claration de Sherbrooke (2005) du NPD, rĂ©affirmant la lĂ©gitimitĂ© de 50% plus un pour le prochain rĂ©fĂ©rendum sur l’indĂ©pendance du QuĂ©bec, permet Ă  «Tom» de marquer des points sur l’aspect dĂ©mocratique des relations provinciales/fĂ©dĂ©rales. Points faibles: La carriĂšre de Thomas Mulcair s’est Ă©difiĂ©e contre le QuĂ©bec français. D’abord comme avocat d’Alliance QuĂ©bec dĂšs 1983 pour combattre la loi 101, sur la ligne de front dans le camp du NON lors des deux rĂ©fĂ©rendums, et devenu dĂ©putĂ© libĂ©ral en 1994 puis ministre sous Jean Charest, il a mĂȘme hĂ©sitĂ© entre le PLC et le PCC en 2007. Ayant affirmĂ© son appui aux mesures d’austĂ©ritĂ© de Margareth Thatcher, rappelons que Mulcair a appuyĂ© clairement les libĂ©raux de Philippe Couillard lors de l’élection d’avril 2014
 Bref, Mulcair aura beaucoup de mal Ă  dĂ©montrer qu’il dĂ©fend le QuĂ©bec, notamment lorsqu’on regarde l’absence du NPD dans certains dossiers majeurs: que ce soit le scandale du pont Champlain ou lorsque le chantier maritime Davie n’a rien reçu du contrat fĂ©dĂ©ral de 33 milliards de dollars,

Points forts: StimulĂ© et soutenu par l’ombre de son pĂšre en tant qu’ancien premier ministre, Ă  l’instar de George W. Bush, Justin Trudeau est le personnage politique le plus esthĂ©tique. Il suffit de visionner le documentaire God Save Justin Trudeau (2014) pour s’en apercevoir. Ayant reçu l’appui public de la premiĂšre ministre de l’Ontario, le PLC semble s’ĂȘtre enfin dĂ©barrassĂ© de l’étiquette de corruption qu’il trainait depuis le Scandale des commandites.

Mulcair aura beaucoup de mal Ă  dĂ©montrer qu’il dĂ©fend le QuĂ©bec. Points faibles: DĂ©noncĂ© pour l’ambigĂŒitĂ© de ses positions et son inexpĂ©rience Ă  la Chambre des communes d’Ottawa (son taux d’absence est l’un des plus hauts parmi les dĂ©putĂ©s), Trudeau privilĂ©gie une politique-spectacle qui Ă©vacue au maximum le contenu politique afin de miser sur sa famille ou la dĂ©fense acharnĂ©e du multiculturalisme de son pĂšre, qui traine d’ailleurs tout un hĂ©ritage anti-QuĂ©bec (loi des mesures de guerre en octobre 1970, rapatriement de la Constitution en 1982, acharnement contre le mouvement souverainiste).

Parti vert du Canada (PVC) Points forts: Contre l’olĂ©oduc et le pĂ©trole sale comme solution de l’avenir Ă©nergĂ©tique du Canada, le PVC dĂ©fend Ă©galement quelques enjeux sociaux tels que la lĂ©galisation de la marijuana. Sa chef est Ă©galement la seule femme Ă  la tĂȘte d’un

parti politique au fĂ©dĂ©ral. Points faibles: Miser sur un seul cheval de bataille, l’environnement, fait en sorte que le parti perd parfois de la crĂ©dibilitĂ© pour gĂ©rer d’autres conflits ou dossiers importants. À l’échelle du pays, le parti doit encore faire ses preuves. Par exemple, lors de l’élection du 2 mai 2011, 889 788 Ă©lecteurs ont choisi le BQ, au QuĂ©bec seulement, alors que le PVC a recueilli Ă  peine 576 221 voix dans tout le Canada. De plus, vĂ©nĂ©rant le mondialisme ou une certaine prioritĂ© Ă  l’écologie au-delĂ  des peuples, le PVC est malheureusement le seul parti fĂ©dĂ©ral Ă  avoir votĂ© en 2006 contre la motion pour reconnaitre la nation quĂ©bĂ©coise


Bloc quĂ©bĂ©cois (BQ) Points forts: Étant donnĂ© que son but n’est pas de prendre le pouvoir, les motivations du BQ ne sont influencĂ©es ni par la gestion de l’argent public ni enchainĂ©es par le lobbyisme. Comme son Ă©lectorat se situe uniquement au QuĂ©bec, la proximitĂ© du parti avec sa base Ă©lectorale est un avantage indĂ©niable, en plus d’une maitrise plus profonde du terrain. Avec ses vingt ans d’expĂ©rience comme dĂ©putĂ© puis comme chef, Gilles Duceppe a aussi l’avantage sur ses adversaires concernant sa grande expĂ©rience dans les dĂ©bats des chefs. Points faibles: Face Ă  Jack Layton, son chef a mangĂ© toute une volĂ©e aux Ă©lections de mai 2011, plongeant le parti dans un certain coma et le laissant comme moribond. ConsidĂ©rant le NON de 1995, certains croient donc que Duceppe et son parti ont fait leur temps. Reste maintenant Ă  savoir si le BQ saura rallier tous les indĂ©pendantistes et tous les nationalistes quĂ©bĂ©cois Ă  sa cause, celle de dĂ©fendre d’abord, et tout le temps, les intĂ©rĂȘts du QuĂ©bec.


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6 au 19 octobre 2015

LOISIRS Vie de campus ALEXANDRE LARAMÉE ZOUÉKI

Jeux

ThÚme: Cuisine (7 lettres) Assiette Bol Caille Chaudron Chef Congélateur Coupe Couteau Crudités CuillÚre Cuve Décoration Dindon Dßner

Feu Fouet Fourchette Fruit Hotte Jus Lait LĂ©gume Meuble Micro-onde Napperon Pain Passoire Pilon

Poivre Pot Recette Réfrigérateur Repas Riz Robot Souper Table Taco Tasse Thé Ustensile Vin

Mot mystĂšre

Sudoku

Illustrateur

Mots croisés Horizontalement:

1. Menaçant 2. De l’iris de l’oeil - Ancien marĂ©cage assaini consacrĂ© Ă  la culture maraĂźchĂšre 3. Ce qui reste dĂ» aprĂšs un arrĂȘtĂ© de comptes - Sainte 4. Calcium - Faire adopter la langue russe Ă  un peuple 5. PoĂšme lyrique - Conjonction 6. Issu - Engendrai 7. GĂąche - Pourvue d’ailes 8. Elle fut changĂ©e en gĂ©nisse Se laisser aller Ă  la rĂȘverie 9. Ville lumiĂšre - Aussi 10. Raboteux - Pronom personnel 11. Riv. du nord de la France - Tromper 12. Pianiste et compositeur français (1890 - 1956) - Favorable

LA MAXSIM PAR SIMONAK

«Action de grùce : rien de trop beau pour la classe buissonniÚre!»

Verticalement:

1. Excision 2. Dans la mythologie grecque, nymphe des montagnes - Rejeta 3. CĂ©rĂ©ale Ă  petit grain - Partie basse de Budapest, sur le Danube 4. Femme politique israĂ©lienne (1898 - 1978) - Stationnement 5. Alarmera 6. Coutume - Neveu de Richard d’York 7. Accumule - Carte - Ch.-l. de c. de la Seine-Maritime 8. CinĂ©aste français (1908 - 1982) - Plateforme flottante, servant aux rĂ©parations d’un navire - Se dit d’un bouton, d’un abcĂšs prĂšs de percer 9. Richesse - Terrain plantĂ© de fraisiers 10. Ville de Roumanie - Antilles - RuthĂ©nium 11. Ensembles des rĂšgles qui se pratiquent dans une Église Uses un mĂ©tal par frottement 12. AlcaloĂŻde de la fĂšve de Calabar - Note

SIMON MURPHYGAUTHIER Artiste indescriptible


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www.zonecampus.ca

ARTS ET SPECTACLES BERNARD ADAMUS À L’EMBUSCADE

Premier arrivé, premier servi ALICIA LEMIEUX

Arts et spectacles

À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Sorel Soviet So What, Bernard Adamus se produisait dans une formule intime Ă  l’Embuscade CafĂ© Galerie le 30 septembre et le 1er octobre dernier. C’est un public chanceux et comblĂ© qui a pu profiter, en exclusivitĂ©, du deuxiĂšme spectacle de la nouvelle tournĂ©e de l’artiste. Une venue attendue

Alors que le public était convié pour 20h, le

chanteur est arrivĂ© 1h30 plus tard en traversant la foule dĂ©jĂ  bien rassemblĂ©e Ă  l’avant-scĂšne. Rapidement installĂ© en compagnie de ses musiciens, le chanteur n’a pas perdu de temps Ă  entonner ses premiĂšres chansons tirĂ©es de son nouvel album. La venue de ce dernier Ă©tait bien attendue Ă©tant donnĂ© que les quelques 200 billets en circulation furent presque tous vendus prĂšs de trois semaines avant l’évĂšnement. L’ambiance feutrĂ©e rougeĂątre des lieux rappelait l’affiche conceptuelle du nouvel album. Cet effet donnait mĂȘme presque l’impression d’ĂȘtre dans une salle de dĂ©veloppement de photos argentiques.

«J’ai rapaillĂ© du monde avec qui je m’entendait bien, avec qui je savais qu’ils jouaient Ă  mon goĂ»t et voilĂ , on a tapĂ© le disque» — Bernard Adamus

CONVENTION DE TATTOO DE SHAWINIGAN

CĂ©lĂ©brer l’art corporel

Pour une toute premiĂšre fois, la Mauricie accueillera sa propre convention de tatouages qui se dĂ©roulera le 9 et 10 octobre prochain Ă  Shawinigan. Il s’agit d’un concept dĂ©jĂ  bien prĂ©sent dans les plus grandes rĂ©gions comme MontrĂ©al et QuĂ©bec ainsi qu’un peu partout dans le monde. En fait, il ne s’agit ni plus ni moins d’un grand rassemblement pour cĂ©lĂ©brer l’art corporel. Programmation 2015 La Convention de Tattoo «Rendez-vous» de Shawinigan, c’est avant tout plus de 60 artistes tatoueurs sur place qui sont disponibles pour s’exĂ©cuter et pour partager leur univers artistique. C’est donc une trentaine de boutiques de tatouages de la rĂ©gion et de la province qui y sont reprĂ©sentĂ©es. De Trois-RiviĂšres mĂȘme, les boutiques Tatouage Trois-RiviĂšres et FrĂšres d’Encre Tattoo seront fiers reprĂ©sentants. À cela s’ajoutent deux boutiques de matĂ©riels de tatouages en plus de plusieurs autres kiosques de vĂȘtements et d’accessoires. Le slogan de l’évĂšnement «CĂ©lĂ©brons l’art corporel» est significatif du large public que l’organisation veut convier. Tel que le mentionne l’organisateur, Pierre Lorion, c’est littĂ©ralement ouvert Ă  tous, connaisseurs comme amateurs ou mĂȘme ceux n’ayant aucune notion du tatouage. La programmation sera Ă©chelonnĂ©e sur deux jours, laissant place Ă  des concours de tatouages, des moments d’échanges et de prestations de musique en direct. En effet, samedi soir, dĂšs 22h, le «one man band» Alex Coupe Deville Ă©gaillera les oreilles des participants d’un son rockabilly. La formation Devil’s Hotrod suivra pour clore l’évĂšnement. La Convention Tattoo «Rendez-vous» de Shawinigan se dĂ©roulera le 9 et 10 octobre prochain Ă  l’Auberge Gouverneure Ă  Shawinigan. Plus d’informations Ă  www.shawinigantattoo.com. (A.L.)

Du cĂŽtĂ© musical, la variĂ©tĂ© d’instruments utilisĂ©s venait donner une belle complĂ©mentaritĂ© aux compositions. À la fois trĂšs rythmĂ©es au dĂ©but de sa performance, une bonne partie de ses nouvelles chansons s’inscrivaient dans un univers trĂšs mĂ©lancolique de l’artiste. MĂȘme si le public semblait curieux de dĂ©couvrir les fraĂźcheurs d’Adamus, un engouement Ă©tait toujours plus prĂ©sent lorsqu’il entamait ces vieux succĂšs. «Souvent, j’vous aime plus que mes tounes» lançait le chanteur Ă  ses fans avant d’entreprendre sa populaire chanson Brun. Parmi les moments forts de la soirĂ©e, la nouveautĂ© Hola les lolos, le classique La question Ă  100$ et son rappel solo de 2176 ont conquis l’Embuscade qui en demandait toujours plus.

En somme c’est un Bernard Adamus beaucoup plus rĂ©flĂ©chi et encrĂ© dans sa musique qui est venu s’exposer Ă  son public. Le mĂȘme fond charismatique, humain et prĂšs des petites choses anodines de la vie, mais sous une forme plus aiguisĂ©e du produit qu’il dĂ©sire livrer.

Des chansons moins intimes Ayant acquis une maturitĂ© professionnelle, le troisiĂšme album du quĂ©bĂ©cois d’origine polonaise s’inscrit dans un processus de composition plus extĂ©rieur Ă  ses propres sentiments. En effet, ce dernier considĂšre qu’il s’est peut-ĂȘtre trop exposĂ© dans son dernier album, No 2, et sentait le besoin de se dĂ©tacher un peu. Dans l’album qu’il a Ă©crit «on tour», il y reflĂšte davantage ses observations et opinions des autres que de soi mĂȘme. C’est d’ailleurs dans cette mĂȘme perspective que la chanson Jolie blonde, Ă©crite pour sa fille, s’inscrit dans son nouveau tournant.

L’orchestre Bernard Adamus L’arrivĂ©e de Tonio Morin-Vargas comme batteur est synonyme d’un tournant de cap pour Bernard. «C’est beaucoup plus un album de band que de chansons» mentionne-t-il considĂ©rant ĂȘtre trĂšs satisfait de cette Ă©volution. Toujours en collaboration avec Éric Villeneuve pour la rĂ©alisation du troisiĂšme projet, l’apport du batteur Morin-Vargas a permis de faire Ă©voluer les chansons Ă  un second niveau en suggĂ©rant de former «un full band de feu». «J’ai rapaillĂ© du monde avec qui je m’entendais bien, avec qui je savais qu’ils jouaient Ă  mon goĂ»t et voilĂ , on a taper le disque» explique Adamus. C’est d’ailleurs un professionnalisme qui s’entend et se sent sur scĂšne. En matiĂšre de sonoritĂ©, l’album qui a passĂ©

PHOTO: A. LEMIEUX

L’artiste semblait au meilleur de sa forme Ă  l’occasion de la sortie de son nouvel album. prĂšs de s’appeler Dix tounes amĂ©ricaines, est perceptiblement teintĂ© par ces influences. Les sons du banjo et du violoncelle rappellent les airs country, folk et blues de QuĂ©bec Redneck Bluegrass qui sont une rĂ©fĂ©rence de toujours pour le compositeur. La prĂ©sence d’un saxophone tĂ©nor et d’une clarinette basse ajoute Ă©galement un cachet plus blues cabaret.

La tournĂ©e Sorel Soviet So What C’est dĂ©jĂ  plus d’une vingtaine de spectacles qui attendent Bernard Adamus jusqu’en dĂ©cembre. La particularitĂ© de ceux-ci est qu’ils sont dĂ©jĂ  presque tous complets. La formation reprendra tout de mĂȘme ses activitĂ©s dĂšs fĂ©vrier prochain, et ce jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2016. DĂ©jĂ  des projets d’un quatriĂšme album et d’une tournĂ©e de festivals sont envisagĂ©s pour 2017. L’album Sorel Soviet So What est disponible dĂšs maintenant en kiosque ou sur les plateformes iTunes et Bandcamp.


14 arts et spectacles

6 au 19 octobre 2015

LIGUE UNIVERSITAIRE D’IMPROVISATION

LA SAISON 2015-2016 DU KINO3R

Une saison qui promet Pour la premiĂšre fois cette annĂ©e, le lundi 28 septembre dernier, les nouveaux joueurs de la LUITR enfilaient leur chandail officiel et prenaient possession de la scĂšne tant convoitĂ©e de la Chasse Galerie. Devant une salle bondĂ©e, les recrues ont fait preuve de dĂ©termination et de courage ravivant le cƓur de leur auditoire. Une saison qui commence bien et ce n’est qu’un dĂ©but


Invitation aux cinéastes amateurs et professionnels

PHOTO: A. LEMIEUX

C’est le mardi 15 septembre dernier que le mouvement Kino3R a officiellement fait l’annonce de l’ouverture de sa saison 2015-2016. La saison du Kino3R a rĂ©ellement commencĂ© le 21 septembre Ă  19h au CinĂ©ma Le Tapis Rouge, lors de sa premiĂšre soirĂ©e de projection de courts-mĂ©trages.

Camp de recrutement Afin de configurer leur Ă©quipe, les capitaines respectifs de la saison 2015-2016 ont dĂ» recruter leurs joueurs lors du traditionnel camp de recrutement de la LUITR, qui s’est Ă©chelonnĂ© sur deux soirĂ©es, le 21 et 22 septembre dernier. Une trentaine d’étudiants tĂ©mĂ©raires sont venus faire valoir leur place au sein de la ligue. DĂšs 22h, Ă  la fin du camp, les capitaines se rencontraient dans un endroit secret pour dĂ©libĂ©rer et s’assurer de faire le meilleur choix possible. «La formation des Ă©quipes suite au camp a Ă©tĂ© tout un dĂ©fi», souligne Nadia Tranchemontagne, capitaine de l’équipe des Verts. Cette derniĂšre affirme qu’il Ă©tait essentiel de former des Ă©quipes cohĂ©rentes et de mĂȘme calibre. À la vue de ce premier match, elle avoue ĂȘtre bien contente du rĂ©sultat.

Du nouveau sang dans la ligue Lors de la prĂ©sentation des Ă©quipes, plusieurs nouveaux visages sont apparus sur scĂšne. En effectuant un dĂ©compte, neuf nouvelles recrues s’ajoutent Ă  la ligue en plus de onze visages dĂ©jĂ  connus de l’annĂ©e passĂ©e. Il s’agit lĂ  d’une belle diversitĂ© laissant place Ă  des improvisations bien diffĂ©rentes. Au sein des arbitres, Élodie Mongrain ainsi que Maxime Tanguay sont de retour cette annĂ©e, joignant Ă  eux l’ancien capitaine des Verts de la saison 2014-2015, Antoine Lacasse.

Briser la glace À l’occasion du show case d’ouverture de la saison, les quatre Ă©quipes ont eu la chance de performer. Pour dĂ©buter la soirĂ©e, l’équipe des Verts du capitaine Tranchemontagne affrontait celle des Rouges de Gabriel B. Houde. ArbitrĂ© par Élodie Mongrain, le dĂ©part s’est fait tout en douceur pour les deux Ă©quipes en offrant la chance Ă  tous les joueurs de participer lors d’une fusillade. La glace fut rapidement cassĂ©e alors que le capitaine des Rouges et la joueuse Magalie Brousseau-Arcand se sont laissĂ© emporter dans une forme de sorcellerie

Kino3R est un organisme à but non lucratif qui permet à une variété de cinéastes amateurs ou professionnels de présenter leurs films devant public lors de soirées mensuelles. Le mouvement Kino3R se veut rassembleur et cherche à réunir les passionnés du milieu cinématographique de la région et de favoriser les échanges entre les cinéastes de tous niveaux. Ayant connu par le passé une absence de deux ans, Kino3R est de retour activement à Trois-RiviÚres depuis octobre 2013.

Le joueur Marc Lachance s’est particuliĂšrement dĂ©marquĂ© lors de cette premiĂšre soirĂ©e d’improvisation. au thĂšme de Miss Marple au club du mardi. MalgrĂ© la frĂ©nĂ©sie d’un public heureux de retrouver ses joueurs favoris, l’arbitre «maman» Mongrain n’a pas tardĂ© Ă  ramener les troupes en ordonnant Ă  la recrue Vincent Boisvert: «Mets ton chandail Ă  l’endroit!»

Neuf nouvelles recrues s’ajoutent Ă  la ligue en plus de onze visages dĂ©jĂ  connus de l’annĂ©e passĂ©e. Moment cocasse de retrouver la main de fer dans un gant de soi du maitre de jeu. Parmi les moments forts du match, la performance de Jean-François Chapdelaine, invoquant les dieux recteurs de l’UQTR, lui a valu une Ă©toile du match. Du cĂŽtĂ© des Verts, c’est Samuel Desjardins, persĂ©cutant le public d’ĂȘtre dĂ©pourvu d’une tache de naissance incurable, qui s’est vu remporter une Ă©toile. Le joueur Gabriel B. Houde, malgrĂ© certaines interventions de l’arbitre, est reparti avec l’étoile de cette derniĂšre tout en assumant la victoire Ă  son Ă©quipe.

Une fois le public bien rĂ©chauffĂ©, c’était au tour de l’équipe des Oranges et des Bleus de venir clore la soirĂ©e. La partie a Ă©tĂ© arbitrĂ©e par l’ancien joueur Antoine Lacasse. La premiĂšre catĂ©gorie, Ă  la maniĂšre de chaines de tĂ©lĂ©vision, a mis en relief certains duos performants de la soirĂ©e. La recrue, Jonathan Picard, s’est particuliĂšrement dĂ©marquĂ©e en compagnie de Vanessa Fortier animant un poste de rĂ©novation. La catĂ©gorie «confĂ©rence de presse» fut Ă©galement bien apprĂ©ciĂ©e par le public puisque les joueurs se joignaient Ă  la foule, posant des questions Ă  un caporal Rainville rigide et Ă  la fermiĂšre CĂ©lane Dodier-CĂŽte discutant de problĂšmes fĂ©minins. Cette derniĂšre s’est Ă©galement vue remettre l’étoile du cĂŽtĂ© des Oranges, accompagnĂ©e du joueur FredĂ©rick Bernard pour l’équipe des Bleus. Marc Lachance est reparti grand vainqueur de l’étoile assignĂ© par l’arbitre Lacasse pour ses deuxiĂšmes entrĂ©es hautes en couleur. AprĂšs un match serrĂ© et une prolongation, c’est finalement par une marque de 4 Ă  3 que l’équipe d’Alexandre LaramĂ©e ZouĂ©ki l’a remportĂ©. La saison rĂ©guliĂšre de la LUITR se tiendra tous les lundis soir, dĂšs 20h, Ă  la Chasse Galerie de l’UQTR. (A.L.)

Le mouvement Kino3R se veut rassembleur et cherche Ă  rĂ©unir les passionnĂ©s Tous les soirĂ©es de projection ont lieu le troisiĂšme lundi du mois (jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2015) Ă  19h au CinĂ©ma Le Tapis Rouge, comme cela a Ă©tĂ© le cas le 21 septembre dernier. Lors de cette premiĂšre soirĂ©e de prĂ©sentation, plusieurs films ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s, notamment Grignoter l’exil de David Dufresne Denis, Le syndrome du Canard de Sylvain Robert, Les Fleurs du Mal, Ă©pisode 7 d’Émile LafreniĂšre, Une idĂ©e de grandeur de Vincent Biron et plus encore. Il est toujours possible pour les personnes intĂ©ressĂ©es Ă  prĂ©senter un film pour les prochaines prĂ©sentations de s’inscrire et de soumettre un court-mĂ©trage via leur site internet: www.kino3r.tv. La durĂ©e des films doit prĂ©fĂ©rablement ĂȘtre moindre Ă  10 minutes pour une question d’équitĂ© et d’horaire chargĂ©. Des frais d’abonnement annuel de 20$ doivent ĂȘtre dĂ©boursĂ©s par les membres et sont payables sur place. Les dates pour les soirĂ©es de 2016 seront annoncĂ©es dans les prochaines semaines. Les dates Ă  retenir jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2015 sont le 19 octobre, 23 novembre et 14 dĂ©cembre oĂč une variĂ©tĂ© de films de la rĂ©gion sera Ă  l’honneur. (N.T.)

Semaine du 5 au 11 octobre 2015 Les mardis de 15 h Ă  18 h, en rappel les vendredis Ă  17 h

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Artistes Philippe Brach Rosie Valland Rose Fargo Les Conards Ă  l’orange PhilĂ©mon Cimon Arthur Comeau Bernard Adamus Ponctuation Vilaine Fille/Mauvais Garçon Les Incendiaires

PiĂšces Crystel Olympe Velvet L’autobus La musique Pour pĂȘcher Donne-moi z’en PoĂ©sie automatique Constance L’élĂ©phant s’évapore

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Artistes Metric Teen Daze Destroyer She Serpent Ratatat Yukon Blonde Fist City The Dears Jamie XX No Joy

PiĂšces The Shade Pink Dream Lover Black Sawn Abrasive Saturday Night Hey Little Sister I Used to Pray for the Heavens to Fall Loud Places Remember Nothing


arts et spectacles 15

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MARDIS LIVE DU GAMBRINUS

Ça rock avec Les Gars d’ma Shop La musique pour s’amuser ALICIA LEMIEUX

Arts et spectacles

Le mardi 22 septembre dernier, la brasserie artisanale Gambrinus accueillait des gars bien connus Ă  Trois-RiviĂšres, Les Gars d’ma Shop. Érik Ayotte et sa gang avaient prĂ©parĂ© tout un spectacle pour un public qui avait hĂąte de les entendre performer. Un retour aux racines quĂ©bĂ©coises Ne se cachant pas d’ĂȘtre trĂšs fortement influencĂ© par des artistes comme Plume Latraverse, DĂ©dĂ© Fortin, Jean Leloup et RBO, le quintette a offert une performance digne d’une fĂȘte nationale, mais tout de mĂȘme adaptĂ©e Ă  leur image. Des compositions originales, agrĂ©mentĂ©es d’interludes humoristiques improvisĂ©s par le chanteur du groupe, furent offertes au grand plaisir du public. Ces derniĂšres laissaient place Ă  une affirmation du genre «geek» de l’auteur interprĂšte abordant les jeux vidĂ©os, en passant par ses histoires d’ancien barman Ă©puisĂ© des clients «colleux», pour finalement apercevoir les hanches de sa mĂšre sur toutes les filles qu’il croise. Une suite peu logique, mais rafraichissante, oĂč l’esprit peut se laisser aller sans trop se poser de questions. La formation musicale dĂ©jĂ  bien solide est agrĂ©mentĂ©e du piment fort qu’est Érik Ayotte, le chanteur de la formation. Au-delĂ  des paroles nĂ©cessaires Ă  la tenue du spectacle en soi, les mimiques extravagantes et les balbutiements parfois incomprĂ©hensibles de ce dernier donnaient littĂ©ralement la touche Ă©picĂ©e et mĂ©morable de la prestation.

Le groupe, formĂ© Ă  la base de quatre membres, fut crĂ©Ă© en 2011 entre de bons amis qui voulaient tout simplement jouer de la musique pour le plaisir. C’est Ă  ce moment que le nom de la formation fut trouvĂ©, explique Érik Ayotte, alors que les gars s’adonnaient principalement Ă  faire des «mashup». Cet anglicisme rĂ©fĂšre Ă  une forme de reprise de chansons populaires en les juxtaposant, leur donnant un autre rythme, mais reprenant les mĂȘmes paroles. Lors de leur prĂ©sence au Gambrinus, c’est un collage des succĂšs de Bernard Adamus, Richard Desjardins et Plume Latraverse qui fut interprĂ©tĂ© pour le plus grand plaisir du public. Le cinquiĂšme membre, le batteur Françis Harnois, est le dernier Ă  s’ĂȘtre ajoutĂ© au groupe, accompagnant Ă  merveille le chanteur dans ses folies et son humour.

Des compositions originales, agrĂ©mentĂ©es d’interludes humoristiques improvisĂ©s par le chanteur du groupe, furent offertes au grand plaisir du public. Projets Les Gars d’ma Shop cĂ©lĂ©brait pour l’occasion le 1er anniversaire de leur tout premier album, sur lequel on y retrouve les titres Le King du Nin’tendo, l’Truck d’la Shop et Paparazzi du Yable. La formation s’inscrit dans un style musical peu dĂ©finissable, valsant entre le blues, le country, le rock et le rock & roll. Cela ne semble tout de mĂȘme pas ĂȘtre quelque chose que le groupe tente de dĂ©finir, se laissant facilement bercer dans cette ambigĂŒitĂ©. La bande d’Érik Ayotte est prĂ©sentement en pĂ©riode d’écriture et sera par consĂ©quent moins prĂ©sente sur les scĂšnes trifluviennes. Elle

LONG WEEK-END DU COURT

C’est pas parce qu’on est petit qu’on peut pas ĂȘtre grand Le marginal cinĂ©ma Le Tapis Rouge a accueilli, pour une deuxiĂšme Ă©dition, Le long week-end du court. Du 25 au 27 septembre dernier, les amateurs et les fins connaisseurs du septiĂšme art version court ont pu se rassasier pendant ce sprint. Le long week-end du court est une initiative de Travelling, les films qui voyagent dans le cadre du Programme pour les arts et les lettres de la Mauricie. Pour cette deuxiĂšme annĂ©e de festivitĂ©s, les organisateurs ont invitĂ© le cinĂ©aste britannique Daniel Elliot. Il y a prĂ©sentĂ© son film Jade dans le cadre d’une programmation consacrĂ©e aux meilleurs courts mĂ©trages britanniques. En plus de ce volet dĂ©diĂ© aux films anglais, les autres blocs prĂ©sentaient des films rĂ©gionaux, quĂ©bĂ©cois et internationaux. Cette annĂ©e, un grand dĂ©fi de petite durĂ©e a Ă©tĂ© lancĂ© au jeune cinĂ©aste mauricien Anthony Hamelin. Le public pouvait voter en ligne sur des contraintes de temps, de forme, de fond et de technique. Vendredi, Hamelin a reçu les directives et est parti en Ă©criture, en tournage et en montage avec son Ă©quipe. Le film fĂ»t prĂ©sentĂ© le dernier jour de la fin de semaine. Le film devait donc durer 4 minutes 17 secondes

pile-poil, faire allusion Ă  Lara Fabian, avoir une scĂšne Ă©clairĂ©e Ă  la lampe de poche et absolument contenir un french-kiss, qui s’est d’ailleurs Ă©changĂ© entre un acteur et un melon d’eau. Le film ne devait pas parler d’amour, alors il a plutĂŽt glissĂ© vers l’aspect charnel des relations humaines. Ce qui donne lieu Ă  un cours de drague. Le film #CUL sera disponible bientĂŽt sur le site de La fabrique culturelle.

Cette annĂ©e, un grand dĂ©fi de petite durĂ©e a Ă©tĂ© lancĂ© au jeune cinĂ©aste mauricien Anthony Hamelin. Anthony Hamelin a notamment travaillĂ© avec Bears of Legend, Mimi VanDerGlow et Ghyslain Dufresne. Il a dĂ©jĂ  reçu plusieurs prix et mentions depuis le dĂ©but de sa jeune carriĂšre. Il a rĂ©alisĂ© une sĂ©rie web, Vie de chansonnier, disponible sur YouTube Ă  l’adresse https://www.youtube.com/user/ viedechansonnier. L’heure du bilan n’est pas encore arrivĂ©e, mais les organisateurs du peut-ĂȘtre traditionnel Long week-end du court se disent satisfaits de l’achalandage et de la programmation. (M.-C.P.)

nous mentionne tout de mĂȘme avoir encore quelques spectacles d’ici le temps des fĂȘtes qui restent Ă  confirmer. Dans l’idĂ©al des mondes, les membres des Gars d’ma Shop devraient entrer en studio pour l’enregistrement de leur deuxiĂšme album au printemps 2016. Selon les gars, le son devrait ĂȘtre plus mature puisqu’ils ont pris de l’expĂ©rience avec le temps. Le fond devrait toutefois rester sensiblement le mĂȘme, considĂ©rant qu’ils Ă©taient entiĂšrement satisfaits du premier. Il est toujours possible de se procurer le premier album de Les Gars d’ma Shop sur la plateforme bandcamp ou auprĂšs des membres du groupe. Plusieurs items promo sont Ă©galement disponibles en ligne. Pour plus d’informations: www.lesgarsdmashop.com.

PHOTO: A. LEMIEUX

Loufoque et survoltĂ© dĂ©crivent bien l’univers de la sympathique formation.


16 arts et spectacles

6 au 19 octobre 2015

PERCEPTIONS D’UN LUNATIQUE

CHANSONS À LA MAISON FRANCIS-BRISSON

Le stĂ©rĂ©otypage d’une Une boĂźte Ă  chanson culture pas si essoufflĂ©e c’est comme une maison qu’ils le croient

PHOTO: M.-C. PERRAS

LOUISPHILIPPE CANTIN Chroniqueur

Il est une chose qui se produit en moi, lorsque les premiers balbutiements de l’automne se mettent Ă  colorer l’horizon. Il est une Ă©motion Ă  la fois floue et prĂ©cise qui, chaque annĂ©e, oriente mon ĂȘtre vers ce qui le dĂ©finit, lui rappelle, comme le drapeau bleu tendu de fin juin, que mes racines, ocres telles les feuilles qui sĂšchent et puis qui s’échouent, ne se constituent pas uniquement par l’histoire de ma patrie, ni par son territoire aux Ă©tendues changeantes. En fait, c’est ce mĂ©lange entre nature, sociĂ©tĂ© et unitĂ© qui, une fois bien brassĂ©, vient me rappeler ce qui nous fonde comme culture. L’automne est une de ces saisons qui en arrive presque Ă  frĂŽler le clichĂ© par sa beautĂ© de carte postale. Cependant, ne fut-elle pas magnifiĂ©e par les Vigneault, Leclerc ou Miron de ce monde d’une maniĂšre qui frappe bien davantage l’imaginaire que n’importe quel commerce touristique triste et dĂ©pourvu d’ñme qui arbore les rues du Vieux-QuĂ©bec? Je crois fermement que c’est dans cette mĂȘme logique que vient s’inscrire toute notre culture francophone. Serais-je un tantinet vague dans mes propos? Il se pourrait bien que j’ondule entre l’opaque et le limpide en effet. Je m’explique donc bien vitement, certain que vous saisirez l’essence des mes dires, loquaces lecteurs que vous ĂȘtes. Il me fut donnĂ©, Ă  bien des reprises, d’entretenir de fortes intĂ©ressantes conversations avec mes contemporains; de bonnes gens aux esprits tous aussi vifs les uns que les autres. NĂ©anmoins, il est un point tournant de ces conversations oĂč le dĂ©bat ne semblait jamais avoir d’issue: celui que constitue la musique francophone. À bien des occasions, j’ai cru remarquer que nombre de gens, francophones faut-il vous le mentionner, ayant tous l’esprit agrĂ©mentĂ© d’un regard culturel international fort intĂ©ressant, n’arrivaient en aucun cas Ă  parvenir Ă  vibrer au son de musiques provenant de chez eux, du QuĂ©bec. Au fil des dĂ©bats et des discussions, force Ă©tait de constater que ce drĂŽle de problĂšme semblait fort rĂ©pandu au sein de ma gĂ©nĂ©ration, et qu’il le reste encore. J’ai d’ailleurs de gravĂ© dans ma mĂ©moire, quelques commentaires entendus Ă  QuĂ©bec il y a de ça dĂ©jĂ  deux ans aprĂšs un concert du maintenant cĂ©lĂšbre Louis-Jean Cormier sur les plaines d’Abraham. On pouvait lire le lendemain du spectacle sur les rĂ©seaux sociaux que l’auteur-compositeur chouchou du public ne

mĂ©ritait pas les plaines ou qu’il ne parvenait pas Ă  les remplir (commentaire clairement ignorant, puisque la foule comptait plus de 70 000 personnes). Par contre, le type commentaire qui me choqua au plus haut point avait le sens du prĂ©jugĂ© bien plus large. On pouvait effectivement constater que certains croyaient que la musique francophone, plus spĂ©cialement quĂ©bĂ©coise, ne mĂ©ritait pas cette immense tribune locale par le simple fait qu’elle ne comportait pas d’artistes de qualitĂ©. De toute Ă©vidence, ces ignorants ne connaissent pas tous les Marie-Pierre Arthur, SalomĂ© Leclerc Galaxie, Philippe Brach ou Philippe B qui peuplent notre solitude nord-amĂ©ricaine qu’est le QuĂ©bec.

Qu’est-ce qui explique qu’un QuĂ©bĂ©cois dit de souche ne cherche mĂȘme pas Ă  approfondir une musique produite dans la langue qu’il parle? Le problĂšme, du moins celui que je semble dĂ©celer, n’est pas le manque de vitrine que reçoivent ces artistes, mais plutĂŽt le manque d’ouverture d’esprit de ceux qui crachent sur cette culture qu’est la leur. Qu’est-ce qui explique qu’un QuĂ©bĂ©cois dit de souche ne cherche mĂȘme pas Ă  approfondir une musique produite dans la langue qu’il parle? Serait-ce dĂ» Ă  notre isolement langagier, serait-ce dĂ» Ă  la chaudiĂšre de musique anglophone qui nous est garrochĂ©e au visage chaque jour? La rĂ©ponse se trouve probablement un peu partout au sein de ces thĂ©ories. Cependant, j’ai cru remarquer qu’elle se trouve aussi Ă  l’intĂ©rieur de certains clichĂ©s, et c’est ici que mon analogie vient prendre son sens. Comme les stĂ©rĂ©otypes de cartes postales, je crois qu’un certain public au regard critique relativement bien dĂ©veloppĂ© ne fait qu’associer notre musique nationale Ă  certains noms qui, vous venant probablement Ă  l’esprit, sont parvenus Ă  marquer l’imaginaire en ce qui a trait au quĂ©taine. Et pourquoi ces divers artistes qui auraient, comme magasins du Vieux-QuĂ©bec, plutĂŽt mal vieillis, viendraient-ils davantage s’associer Ă  la musique francophone quĂ©bĂ©coise? Peut-ĂȘtre simplement par l’attention mĂ©diatique qui leur est offerte comparativement Ă  ceux qui cherchent Ă  repousser les barriĂšres d’un mouvement culturel qui avait clairement besoin d’un renouveau. Ce vent de fraicheur qui signe l’automne du quĂ©taine, la fin des haricots pour ceux qui n’ont pas su vieillir, je crois fermement qu’il est arrivĂ© et qu’il arrive depuis longtemps, tranquillement, comme cette rĂ©volution qui nous dĂ©finit depuis les annĂ©es soixante. Il se dĂ©finit par la scĂšne alternative, celle qui soulĂšve les vĂ©ritables porte-Ă©tendards d’une culture qui nous reprĂ©sente tels que nous sommes, uniques, unis, mais tous diffĂ©rents Ă  la fois.

L’ñme de la boĂźte Ă  chanson planait dans les airs musicaux grĂące aux mots racontĂ©s et chantĂ©s.

MARIECHRISTINE PERRAS

Arts et spectacles

La Maison de la culture Francis-Brisson de Shawinigan a accueilli un trio bien particulier. Le samedi 25 septembre dernier, la scĂšne de la rustique salle style cabaret Ă©tait occupĂ©e par le spectacle Chansons en boĂźte. La chargĂ©e de cours de l’UQTR et spĂ©cialiste de la chanson quĂ©bĂ©coise, Patricia Powers, a conçu un Ă©vĂ©nement centrĂ© sur une Ă©poque dĂ©terminante pour la culture nationale, l’ùre de la boĂźte Ă  chanson. Elle assurait la narration tout au long de la soirĂ©e et avait Ă  ses cĂŽtĂ©s deux acolytes solides. Fabiola Toupin interprĂšte majestueusement des chansons issues de ce rĂ©pertoire sur la musique de Gilles Hamelin, au piano. InspirĂ©e par une Ă©poque oĂč la chanson fleurissait et racontait un peuple en essor, Patricia Powers fait un montage et une recherche formidables. Tout au long de la soirĂ©e, le spectateur est amenĂ© dans un voyage temporel au son de chansons qui retracent les grands moments et les grands noms des boĂźtes Ă  chanson. ParsemĂ© d’anecdotes de Gilles Vigneault, Robert Charlebois ou Jean-Pierre Ferland, les textes lus annoncent les chansons finement choisies et proposent un ton intimiste. L’ñme de la boĂźte Ă  chanson planait dans les airs musicaux grĂące aux mots racontĂ©s et chantĂ©s. La colossale Ă©nergie et l’innovante spontanĂ©itĂ© des chansonniers des annĂ©es 60 qui ont bĂąti tout un patrimoine culturel se ressent dans la justesse et l’émouvante interprĂ©tation de Fabiola Toupin. La thĂ©ĂątralitĂ© de la chanteuse est dosĂ©e parcimonieusement, toujours efficacement. Elle utilise judicieusement sa charge Ă©motive et elle laisse alors beaucoup de place Ă  la musique et Ă  son exĂ©cutant. Les mots ont une rĂ©sonnance, mais la musique de Gilles Hamelin l’amplifie. Le musicien se permet parfois quelques interventions vocales, ce qui ajoute une sonoritĂ© profonde et un ressenti mĂ©lodieux. La complicitĂ© entre les trois protagonistes est palpable et renvoie la reprĂ©sentation de la boĂźte Ă  chanson Ă  une vĂ©ritĂ© Ă©mouvante. Ce que devait ĂȘtre ces lieux laboratoires ne peut maintenant qu’ĂȘtre racontĂ©. Ces endroits

insolites et nouveaux oĂč les rencontres et l’amitiĂ© s’harmonisaient en un chant patriotique et ludique. De tous ses possibles, l’amour y Ă©tait chantĂ©. Et ici, dans ce lieu historique, la force tranquille dĂ©ferlait. Tous les monuments des boĂźtes Ă  chanson sont interprĂ©tĂ©s. De Claude LĂ©veillĂ©e Ă  FĂ©lix Leclerc, de Jean-Pierre Ferland Ă  Gilles Vigneault en passant par ClĂ©mence Desrochers et Robert Charlebois. De grands classiques pour de grands moments. Mais une des forces de cette production se situe dans le choix des chansons. Ce ne sont pas les sempiternelles ritournelles entamĂ©es dans les reliquats de bars-festifs oĂč s’agglutinent parfois des fĂȘtards en mal de St-Jean. Ce sont des textes moins connus. Des bijoux orfĂ©vrĂ©s par une artiste qui maĂźtrise sa gymnastique vocale. Un rendu simple et touchant.

InspirĂ©e par une Ă©poque oĂč la chanson fleurissait et racontait un peuple en essor, Patricia Powers fait un montage et une recherche formidables. Entre textes humoristiques et fables profondes, Fabiola Toupin tire ses nombreuses flĂšches avec une prĂ©cision renversante. Cette femme est d’une densitĂ© impressionnante, elle occupe son espace non pas seulement sur la scĂšne mais dans les airs. Sa voix transporte et sidĂšre. Son jeu est d’une sensibilitĂ© si droite qu’elle arrive Ă  peindre des tableaux cinĂ©matographiques et ainsi appliquer des couleurs aux mots et Ă  la musique. Gilles Hamelin, Patricia Powers et Fabiola Toupin dĂ©versent ensemble l’essence mĂȘme d’une pĂ©riode quĂ©bĂ©coise qui a jetĂ© les bases Ă  toute une descendance d’auteurs-compositeurs-interprĂštes.

PHOTO: M.-C. PERRAS

Un patrimoine culturel se ressent dans la justesse et l’émouvante interprĂ©tation de Fabiola Toupin.


arts et spectacles 17

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ARTS VISUELS AU CENTRE D’EXPOSITION RAYMOND-LASNIER

Une joute abstraite aux couleurs de l’automne

MANGE, LIS, AIME

De l’écran au rĂ©el CAMILLE DURANDPLOURDE Chroniqueuse

PHOTO: M.-C. PERRAS

La couverture du livre Ma vie rouge Kubrick de Simon Roy est d’un beau bleu paisible, mais elle aurait dĂ» ĂȘtre d’un rouge vif, puisque l’Ɠuvre est tapissĂ©e de sang lugubre et de moments dĂ©stabilisants qui rappellent davantage une vive folie que l’apaisement.

Les sculptures anthropomorphiques longilignes confÚrent une présence énigmatique.

Le Festival international de la poĂ©sie de Trois-RiviĂšres s’installe tranquillement dans la ville. Les couleurs changeantes des arbres annoncent immanquablement cet Ă©vĂšnement de grande envergure. Cette annĂ©e, ce sont les couleurs et les multiples formes de Guy Bailey qui viennent s’arrimer avec la poĂ©sie. Le peintre-sculpteur et poĂšte affiche des Ɠuvres rĂ©centes et inĂ©dites au Centre d’exposition Raymond-Lasnier. L’exposition Jouer pour jouer est prĂ©sentĂ©e jusqu’au 18 octobre prochain.

lignĂ©e de Pollock, Ă  la fois par sa tribalitĂ© et par le all-over, lĂ  oĂč l’Ɠil ne s’arrĂȘte nulle part, oĂč le regard peine Ă  se poser. Toutes ces rĂ©fĂ©rences donnent Ă  penser que Bailey s’est amusĂ© dans la cour de rĂ©crĂ©ation des grands peintres, qu’il a jouĂ© de la truelle et du pinceau accoudĂ© avec ses amis spirituels.

Originaire du Cap-de-la-Madeleine, Guy Bailey Ă©tudie Ă  l’École des Beaux-Arts de MontrĂ©al. C’est dans cette mĂȘme salle qu’il expose ses travaux au dĂ©but de sa carriĂšre en 1971. PrĂšs de 45 ans plus tard, il prĂ©sente le fruit d’un travail de lignes, de textures, de formes et de couleurs. PrĂ©cĂ©dĂ© d’un courant naĂŻf, Bailey en est aujourd’hui Ă  l’abstraction. Bien que dans certaines Ɠuvres, il est possible d’observer des corps, le traitement gĂ©nĂ©ral de l’exposition se range du cĂŽtĂ© de l’abstraction. L’estampe, la peinture et la sculpture cohabitent avec une fluiditĂ© tranquillisante. Les couleurs plutĂŽt sombres et ocre d’un bon nombre de tableaux apaisent. L’ajout de touches et de taches de couleurs plus vives aide Ă  circuler dans l’univers onirique rĂ©vĂ©lĂ© par la matiĂšre. Quelques mots Ă©talĂ©s au grĂ© des toiles proposent une lecture trĂšs douce des Ɠuvres qui s’imposent au spectateur. Les sculptures anthropomorphiques longilignes confĂšrent une prĂ©sence Ă©nigmatique. Le travail d’ombre et de lumiĂšre multiplie les sculptures en autant de silhouettes. La matiĂšre brute visible dans les Ɠuvres et l’empĂątement de la peinture rappellent certains travaux de Riopelle et de Borduas. Quelques-unes de ses Ɠuvres semblent s’inscrire dans le mouvement automatiste, bien reprĂ©sentĂ© par ces deux artistes. «Guy Bailey sculpte et Ă©crit comme il peint: directement, sans dĂ©tour ni mensonge», souligne Marie-Eve BĂ©rubĂ©, la commissaire de l’exposition. Les Ă©lĂ©ments exogĂšnes, comme du papier bulle ou du sable, prononcent davantage le cĂŽtĂ© spontanĂ© de Bailey. Les Ɠuvres plus figuratives font Ă©chos Ă  l’art africain qui a jadis inspirĂ© Picasso. Ce sont les formes et les lignes angulaires, les corps et les visages fractionnĂ©s qui citent ce peintre cubiste. Parfois dans la

Une portion de l’exposition est rĂ©servĂ©e Ă  l’art naĂŻf de Guy Bailey. Un regroupement de scĂšnes du quotidien dans un traitement plus issu de l’illustration et du bon enfant. Des couleurs vives pour reprĂ©senter un quartier, des traits arrondis qui dĂ©tournent la perspective et rendent les images enfantines et amusantes. Le grand parcours artistique de Bailey lui a valu de nombreuses reconnaissances. Ses Ɠuvres naĂŻves sont rĂ©pertoriĂ©es dans plus de 80 musĂ©es en France et au Canada. Le vendredi 16 octobre prochain, l’équipe du Centre d’exposition Raymond-Lasnier accueillera des chefs cuisiniers trifluviens qui viendront proposer des Ɠuvres gustatives inspirĂ©es par les couleurs, les textures, les formes ou les sujets prĂ©sents dans les Ɠuvres de Guy Bailey. Une prestation musicale de Mea Culpa Jazz sera offerte au cours de la soirĂ©e. (M.-C.P.)

Bailey s’est amusĂ© dans la cour de rĂ©crĂ©ation des grands peintres, il a jouĂ© de la truelle et du pinceau accoudĂ© avec ses amis spirituels.

PHOTO: M.-C. PERRAS

Professeur de littĂ©rature au CollĂšge Lionel-Groulx, Simon Roy, petit nouveau dans le monde littĂ©raire quĂ©bĂ©cois, en a surpris plusieurs en signant Ma vie rouge Kubrick, une sorte d’Ɠuvre hybride qui se situe toujours dans un entredeux: entre l’essai et le roman, le rĂ©el et la fiction, l’horreur et la tendresse, le cinĂ©ma et la littĂ©rature. Un entredeux si bien maitrisĂ© par Simon Roy que son Ɠuvre Ă©chappe Ă  toute classification et lui a valu le Prix des libraires du QuĂ©bec 2015.

de l’hĂŽtel Overlook les silhouettes fantĂŽmes de mon passĂ© familial», affirme l’écrivain au milieu de son rĂ©cit. C’est Ă  ce moment que l’Ɠuvre prend son envol et devient vĂ©ritablement captivante. L’écrivain marque une relation entre son obsession pour The Shining et sa «gĂ©nĂ©alogie macabre». L’horreur qui traverse le film semble aussi traverser la vie familiale de Simon Roy. L’auteur nous livre la vie de sa mĂšre traumatisĂ©e et dĂ©pressive qui se suicidera au courant du livre, laissant derriĂšre elle une enfance gĂąchĂ©e par son pĂšre fou et meurtrier. The Shining devient une maniĂšre d’introduire l’horreur du rĂ©el. Simon Roy tisse ainsi sa trame narrative dans cet entredeux surprenant – entre la figure maternelle et l’obsession pour un film d’horreur. J’apprendrai que Ma vie rouge Kubrick a Ă©tĂ© Ă©crit peu de temps aprĂšs le suicide de la mĂšre de l’écrivain. Le lecteur ressent cette douleur, toujours vive, dans l’écriture.

Simon Roy est en plein contrîle de sa galùre. L’Ɠuvre en capsule

Le leitmotiv de Simon Roy: The Shining Le livre naĂźt d’une fascination pour l’Ɠuvre The Shining de Stanley Kubrick, «cette histoire Ă©trange situĂ©e dans un hĂŽtel oĂč s’installent hors saison un Ă©crivain, sa femme et leur garçon aux pouvoirs extrasensoriels». Le film – que je ne connaissais pas – a marquĂ© plusieurs cinĂ©philes depuis sa sortie en 1980. Parmi eux, l’on retrouve Simon Roy, qui a dĂ©couvert The Shining lorsqu’il Ă©tait enfant et qui n’a cessĂ© de le visionner et de le dĂ©cortiquer depuis. «Un peu TOC moi-mĂȘme, j’aime prĂ©tendre que j’ai vu ce film quarante-deux fois, mĂȘme si je sais que c’est bien davantage», avoue l’écrivain. Les allusions au film dans Ma vie rouge Kubrick ne cessent de s’accumuler au fil des pages : l’auteur reconstitue certains dialogues, dĂ©cortique Ă  l’excĂšs des scĂšnes, nous fait part de la rĂ©ception, trace un franc portrait de Stanley Kubrick, relate certaines anecdotes concernant les acteurs et le tournage. Cette manie du dĂ©tail et cette laborieuse documentation ne sont pas Ă©tonnantes: au dĂ©part, Simon Roy voulait consacrer l’entiĂšretĂ© de son Ɠuvre Ă  son film d’enfance. C’est surtout au dĂ©but du livre que Simon Roy nous bombarde d’informations cinĂ©matographiques. Les premiers chapitres sont entiĂšrement consacrĂ©s Ă  The Shining. Qu’on se le dise, ces premiĂšres pages – pour ceux qui ne sont pas amateurs de Kubrick – ne suscitent pas beaucoup d’intĂ©rĂȘts. Je doutais de me rendre jusqu’à la derniĂšre page du livre. Mais, l’on comprend assez rapidement la pertinence de ce laborieux prĂ©ambule cinĂ©matographique.

L’essai de Simon Roy est fragmentĂ© et divisĂ© en courts chapitres. Les titres de chaque segment sont ingĂ©nieux, surprenants, Ă  l’image de l’ensemble de l’Ɠuvre. Simon Roy Ă©crit de maniĂšre trĂšs fluide: rien ne parait difficile Ă  dire, tout coule mĂȘme si l’Ɠuvre relate des Ă©vĂšnements tragiques, tantĂŽt fictifs, tantĂŽt rĂ©els. Dans son Ɠuvre fragmentĂ©e, Simon Roy enchevĂȘtre intertextualitĂ©, analyses cinĂ©matographiques, souvenirs d’enfance, tout en nous faisant ressentir la folie et l’obsession. Ces thĂšmes hĂ©tĂ©rogĂšnes se lient Ă©tonnamment bien. Simon Roy est en plein contrĂŽle de sa galĂšre.

DĂ©tourner les attentes L’écrivain prend Ă  revers toute attente en passant d’une analyse cinĂ©matographique Ă  un rĂ©cit autobiographique, en soudant des sujets qui ne semblent pas toujours complĂ©mentaires, en s’écartant parfois du filon principal. Il n’est pas Ă©tonnant que cette maniĂšre unique et ambitieuse d’écrire ait attirĂ© l’attention. Simon Roy offre une Ɠuvre difficile Ă  dĂ©crire, puisqu’elle ne tient compte d’aucune rĂšgle. Et, Ă  bien y penser, le bleu paisible de la premiĂšre de couverture semble bien choisi, puisqu’il rĂ©pond au projet littĂ©raire de l’Ɠuvre : celui de surprendre, de dĂ©tourner les attentes. PHOTO: ÉD. BORÉAL

L’ingĂ©nieux renversement «Une lassitude aurait dĂ» me gagner depuis longtemps si The Shining ne portait pas en lui les symptĂŽmes tragiques d’une fĂȘlure qui m’habite. Au contraire, c’est comme si la pĂ©nĂ©tration profonde de ce film de Kubrick permettait d’intĂ©grer des Ă©lĂ©ments troubles de mon histoire personnelle, de ma gĂ©nĂ©alogie macabre. Comme si je retrouvais dans les couloirs labyrinthiques Les Ɠuvres plus figuratives font Ă©chos Ă  l’art africain qui a jadis inspirĂ© Picasso.

Simon Roy Ma vie rouge Kubrick Date de parution: 15 septembre 2014 Boréal, coll. «Liberté Grande»


18 arts et spectacles

6 au 19 octobre 2015

LA PETITE TÉNÉBREUSE

Crimes contre l’humanitĂ© La Crise d’octobre

Mort de Pierre Laporte MICHÈLE ROBITAILLE Chroniqueuse

Cette semaine, je m’attaque Ă  une page d’histoire du QuĂ©bec. Si je vous disais qu’il y a maintenant 45 ans, les rues de Trois-RiviĂšres Ă©taient patrouillĂ©es par l’armĂ©e, que plusieurs personnes Ă©taient arrĂȘtĂ©es sans vĂ©ritable raison, que le climat de peur rĂ©gnait dans les foyers quĂ©bĂ©cois, me croiriez-vous? Voyons, le QuĂ©bec, devrais-je dire le Canada, pays pacifique par excellence, sous la gouverne des soldats ? Eh bien oui ! En octobre 1970, le QuĂ©bec vivait la plus grande crise politique de son histoire. RĂ©volution tranquille

Le 17 octobre, le FLQ publie un communiquĂ© annonçant la mort du ministre Laporte. Le mystĂšre est entier quant aux circonstances de la mort de ce dernier. Cependant, la version officielle conclut Ă  un Ă©tranglement. Le corps de Pierre Laporte sera retrouvĂ© au fond du coffre d’une voiture, quelques heures aprĂšs le communiquĂ©. Évidemment, la consternation est grande. Le QuĂ©bec fait face Ă  la plus grande crise politique et humanitaire de sa courte histoire. Selon ce que mes parents m’ont racontĂ©, mĂȘme dans les plus petits villages, tout le monde Ă©tait paralysĂ© par la peur d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©. Les forces de l’ordre arrĂȘtaient n’importe qui, avec la seule prĂ©somption d’avoir des allĂ©geances souverainistes ou un peu trop Ă  gauche. Bien sĂ»r, plusieurs Ă©tudiants furent mis en prison pour quelques jours


Une petite partie de la population se radicalise considĂ©rablement. Ils trouvent que la sociĂ©tĂ© n’évolue pas assez rapidement. Ils veulent changer les choses par tous les moyens possibles, y compris la violence.

Dans les annĂ©es 60, Jean Lesage, nouvellement au pouvoir aprĂšs la Grande Noirceur sous Maurice Duplessis, fait vivre un climat de changements aux QuĂ©bĂ©cois. Il entreprendra plusieurs rĂ©formes, notamment en Ă©ducation et en santĂ©. Le tout sera qualifiĂ© de RĂ©volution tranquille, car bien que l’État soit en constants changements, aucun soulĂšvement populaire ne suivra. MalgrĂ© tous ces changements, le QuĂ©bec n’est pas en bonne posture Ă©conomiquement. Depuis 1966, c’est la rĂ©cession. Le taux de chĂŽmage est trĂšs Ă©levĂ© et malheureusement pour les Francophones, la majeure partie des emplois est gĂ©rĂ©e par des Anglophones. Une petite partie de la population se radicalise considĂ©rablement. Ils trouvent que la sociĂ©tĂ© n’évolue pas assez rapidement. Ils veulent changer les choses par tous les moyens possibles, y compris la violence. Selon eux, la souverainetĂ© du QuĂ©bec est la solution par excellence. Ils veulent se libĂ©rer de l’emprise monarchique et fĂ©dĂ©rale. Ces gens forment le Front de LibĂ©ration du QuĂ©bec (FLQ).

Pour ce qui est du diplomate James Cross, ce dernier ne sera libĂ©rĂ© qu’en dĂ©cembre 1970. Cette libĂ©ration mettra fin Ă  la Crise d’octobre. Encore aujourd’hui, la crise d’Octobre est bien prĂ©sente dans la mĂ©moire des gens qui l’ont vĂ©cue, mais aussi bien imaginĂ©e dans la tĂȘte de ceux qui n’étaient pas encore nĂ©s ou trop jeunes pour comprendre l’ampleur de la situation. Imaginez vous rendre Ă  l’universitĂ©, pĂ©nard, un mercredi matin, encore un peu poquĂ© du karaokĂ© de la Chasse-Galerie, et tomber face Ă  face avec un soldat qui vous demande d’oĂč vous arrivez et ce que vous avez fait dans les derniĂšres 24h
 Il est presque impossible de comprendre, aujourd’hui, toute l’importance de la situation Ă  l’époque.

FLQ

L’aprùs-crise

Les membres du FLQ ne tarderont pas Ă  faire valoir leurs opinions. Ils placeront des bombes dans les bĂątiments fĂ©dĂ©raux et feront mĂȘme exploser plusieurs boites aux lettres. Les revendications atteindront leur paroxysme lorsque, le 5 octobre 1970, James Cross, un attachĂ© commercial britannique, est enlevĂ© par la Cellule ChĂ©nier. Ces derniers, en plus de revendiquer l’enlĂšvement, enverront aux mĂ©dias le Manifeste du Front de libĂ©ration du QuĂ©bec. Cinq jours plus tard, soit le 10 octobre, le ministre du Travail et de la Main-d’Ɠuvre, Pierre Laporte, est enlevĂ© par la mĂȘme cellule. Petit Ă  petit, la peur s’empare de la population, mais surtout du gouvernement. Des soldats seront dĂ©pĂȘchĂ©s pour surveiller les rĂ©sidences des ministres, dĂ©putĂ©s et autres personnalitĂ©s politiques. Une insurrection est apprĂ©hendĂ©e et le 16 octobre, la Loi sur les mesures de guerre sera appliquĂ©e. La Loi sur les mesures de guerre au QuĂ©bec! Du jamais vu. Des soldats seront alors dĂ©ployĂ©s partout Ă  travers la province. Quelque 500 personnes seront arrĂȘtĂ©es sous prĂ©texte qu’elles sont reliĂ©es, de prĂšs ou de loin, au FLQ.

Le gouvernement de Robert Bourassa, de 1971 Ă  1977, fera ficher plus de 30 000 personnes en lien avec le mouvement souverainiste par le Centre d’analyses et de documentation du QuĂ©bec. Un peu Ă  l’instar de J. Edgar Hoover, ancien directeur du FBI, et des communistes, Bourassa sera l’incarnation du mouvement antisouverainiste. Ce centre sera dĂ©mantelĂ© Ă  l’arrivĂ©e au pouvoir de RenĂ© LĂ©vesque et du Parti QuĂ©bĂ©cois. Bien que ce dernier affirme que les archives seront dĂ©truites, certains documents referont surface dans les annĂ©es 90


PHOTO: ARCHIVES NATIONALES DU QUÉBEC

Au centre, le ministre Pierre Laporte.

THÉÂTRE DES NOUVEAUX COMPAGNONS

Lancement d’une 96e saison tout en innovation Le 22 septembre dernier, la compagnie de ThĂ©Ăątre des Nouveaux Compagnons lançait officiellement sa nouvelle programmation devant les mĂ©dias conviĂ©s Ă  l’occasion de leur 96e saison. C’était Ă©galement une opportunitĂ© pour la troupe de faire appel Ă  de nouveaux talents amateurs de la rĂ©gion.

PHOTO: MARIO GROLEAU

Un titre Ă  garder Animant les scĂšnes depuis 1920, la troupe rĂ©itĂšre sa position de plus ancienne troupe de thĂ©Ăątre amateur francophone en AmĂ©rique. Ayant tenu annuellement deux reprĂ©sentations annuelles Ă  ce jour, elle bonifie son offre cette annĂ©e en ajoutant deux offres thĂ©Ăątrales Ă  sa programmation. La premiĂšre piĂšce de la saison, sortie du rĂ©pertoire international, est La dame aux camĂ©lias d’Alexandre Dumas, illustrant un amour impossible entre une fille de joie des annĂ©es 1850 et un garçon de bonne famille. Il s’agira d’une mise en scĂšne de Yves Deguire, laissant place Ă  neuf comĂ©diens et prĂ©sentĂ©e du 12 au 21 novembre prochain. Parmi les nouveautĂ©s de cette saison, la piĂšce Huis Clos de Jean-Paul Sartre sera prĂ©sentĂ©e du 21 au 23 janvier Ă  la salle Louis-Philippe Poisson de la Maison de la Culture. Comme l’explique Martin Bergeron, directeur artistique de la compagnie, il s’agit d’un projet laboratoire dans un plus petit format de production oĂč l’expĂ©rimentation sera mise de l’avant autant au niveau de la mise en scĂšne que des dĂ©cors. Dans cet Ă©lan d’innovation, en mars, une soirĂ©e dĂ©couverte aura lieu pour les nouveaux comĂ©diens,

Animant les scĂšnes depuis 1920, la troupe rĂ©itĂšre sa position de plus ancienne troupe de thĂ©Ăątre amateur francophone en AmĂ©rique. metteurs en scĂšne et crĂ©ateurs afin de crĂ©er un rĂ©seau de partage et de faire entendre leur voix dans le milieu. Le TNC terminera sa saison en retournant Ă  la salle AnaĂŻs-Allard Rousseau pour la prĂ©sentation de la piĂšce quĂ©bĂ©coise La sociĂ©tĂ© de loisirs de François Archambault du 7 au 16 avril 2016. Cette comĂ©die aux rires jaunes relate la vie un peu trop parfaite d’un jeune couple qui chercher un moyen d’agrĂ©menter leur quotidien. «C’est une piĂšce coup de poing et qui fera rĂ©flĂ©chir les gens», souligne M. Bergeron. Le ThĂ©Ăątre des Nouveaux Compagnons est toujours Ă  la recherche de nouveaux talents et tiendra Ă  cet effet une pĂ©riode d’auditions le 1er novembre prochain dĂšs 13h. Pour plus d’information: www.lesnouveauxcompagnons.com. (A.L.)

PHILOSOPHIE ET SOCIOLOGIE D’UN GENRE

À la dĂ©couverte du Heavy MĂ©tal C’est le 29 septembre dernier qu’avait lieu au cĂ©gep de Trois-RiviĂšres la confĂ©rence sur le Heavy mĂ©tal, prĂ©sentĂ©e par JeanFrançois Veilleux, Ă©tudiant Ă  la maĂźtrise en philosophie Ă  l’UQTR. C’est en passant par des groupes cultes comme Black Sabbath et Led Zeppelin et des exemples provenant d’auteurs du milieu que le jeune confĂ©rencier propose une approche sociologique et philosophique du mĂ©tal. Un genre qui peut ĂȘtre un monde de questionnement pour les non-initiĂ©s. DĂšs le dĂ©but de la confĂ©rence, Jean-François Veilleux pose les bases de la musique pour s’orienter par la suite vers le genre mĂ©tal. «C’est avec Bach qu’a dĂ©butĂ© la thĂ©orisation de la musique et la notation musicale, mais le point central de la naissance du genre mĂ©tal dĂ©bute avec l’électrification de la musique qui va se passer vers les annĂ©es 50 et 60. C’est ce qui va devenir la musique rock et mĂ©tal» dĂ©veloppe Jean-François Veilleux. Il est aussi possible de faire des comparaisons entre la musique classique et le mĂ©tal, deux genres qui s’opposent pourtant par leur apparition dans le temps. La vitesse d’exĂ©cution, la rapiditĂ©, la virtuositĂ© et surtout la puissance en sont des exemples concrets. C’est avec cette phrase teintĂ©e d’humour que le confĂ©rencier rĂ©sume son propos : «Je suis sĂ»r que si Beethoven avait connu la batterie, il en aurait mis une dans son orchestre».

MĂȘme si le milieu de la recherche dans ce domaine est assez jeune (seulement 10 ou 20 ans), certains ouvrages sont dĂ©jĂ  reconnus comme des bibles dans le milieu, dont L’ñge du mĂ©tal par Robert Culas ou Sound of the Beast : L’histoire dĂ©finitive du Heavy MĂ©tal par Ian Christe. Pour dĂ©velopper sur les origines de ce milieu, il faut se rĂ©fĂ©rer aux groupes qui ont marquĂ© ses dĂ©buts. Il y a notamment Black Sabbath, Led Zepelin et Deep Purple. Le rock classique va aussi faire sa place dans les annĂ©es 70, avec par exemple Alice Cooper et Kiss. Ce sera un rock plus choquant avec des spectacles plus osĂ©s qui permettront de dĂ©buter le mouvement. Le punk viendra par la suite donner un coup de pied au mĂ©tal de cette Ă©poque, grĂące Ă  ses idĂ©es politiques qui inspireront de nombreux musiciens. Il est important aussi de nommer les valeurs et les thĂšmes qui peuvent prĂ©dominer dans ce milieu. La plupart sont peu frĂ©quents dans la musique populaire et dĂ©rangent pour diverses raisons. Il y a le sexe, la drogue, la violence, dieu, le suicide, le viol, la contestation politique. Des thĂšmes qui restent actuels, peu importe l’époque. Toutes ces caractĂ©ristiques du mĂ©tal sont exploitĂ©es dans le moment phare de cette musique: «C’est dans le concert qu’est l’apogĂ©e du moment musical mĂ©tal. C’est lĂ  que les adeptes se rencontrent et oĂč il y a un dialogue entre l’artiste et son public. C’est lĂ  qu’on peut saisir le cĂŽtĂ© festif de ce genre de musique», explique Jean-François Veilleux. (P.B.-A.)


arts et spectacles 19

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LANCEMENT D’ALBUM AU TEMPS D’UNE PINTE

Un deuxiĂšme album pour June in the Fields ALICIA LEMIEUX

Arts et spectacles

Le Temps d’une Pinte accueillait le 2 octobre June in the Fields pour le lancement trifluvien de Miles behind, miles ahead. Cet album est le deuxiĂšme du duo formĂ© de James Forest et de MĂ©lissa Brouillette. AprĂšs avoir fait le lancement de l’album Ă  Saint-Romuald la veille, le duo a fait un saut Ă  Trois-RiviĂšres pour y prĂ©senter leur plus rĂ©cent opus, ce qui constitue retour de June in the Fields dans le patelin de la chanteuse MĂ©lissa Brouillette, originaire de la Mauricie. Dans une formule 5 Ă  7, qui s’est avĂ©rĂ©e plutĂŽt un 6 Ă  8, la microbrasserie Au Temps d’une Pinte a souhaitĂ© la bienvenue une foule considĂ©rable pour l’évĂ©nement. Dans le dĂ©cor enchanteur de l’endroit, agrĂ©mentĂ© de l’effet impressionnant du soleil couchant dans les grandes vitres de l’établissement et de l’éclairage tamisĂ© de la salle, les musiciens ont interprĂ©tĂ© plusieurs de leurs nouvelles chansons. On retrouve le duo comme on l’a toujours connu : enveloppant, doux et apaisant. Deux chanteurs individuellement talentueux qui offrent ensemble un son incomparable. Le duo rĂ©servait aussi une surprise en annonçant sur leur album la prĂ©sence de chansons en

collaboration avec Elsa Leblanc et Karine Jutras, amies et comparses de MĂ©lissa Brouillette dans le groupe Triaz. Les deux jeunes femmes ont d’ailleurs rejoint June in the Fields sur scĂšne pour interprĂ©ter deux chansons, offrant une performance vocale Ă©poustouflante.

On retrouve le duo comme on l’a toujours connu: enveloppant, doux et apaisant. Deux chanteurs individuellement talentueux qui offrent ensemble un son incomparable. Avec James Forest Ă  la guitare ou au piano ainsi qu’à la voix et MĂ©lissa Brouillette au chant, June in the Fields prĂ©sente des chansons qui donnent le frisson par leur beautĂ© musicale. La chimie des deux artistes sur scĂšne est palpable et fait sourire le public, tout comme leurs histoires de voyage. Le duo racontait effectivement lors de l’évĂ©nement leur rĂ©cent sĂ©jour en Europe, une aventure musicale qui leur a permis de faire de belles rencontres et de s’inspirer. June in the Fields ne reste pas en place, parcourant le QuĂ©bec et bien plus encore. Ils annonçaient d’ailleurs qu’il ne reviendrait pas Ă  Trois-RiviĂšres avant mai ou juin 2016. C’est donc avec impatience que le public trifluvien de June in the Fields attendra les dates de leur prochaine visite.

DANY PLACARD AU CENTRE CULTUREL PAULINE-JULIEN

Santa Maria! Santa Maria! C’est au centre culturel Pauline-Julien qu’avait lieu le 2 octobre dernier le spectacle de Dany Placard, de son vrai nom Dany Gauthier. C’est dans une salle de style cabaret que l’auteur-compositeur interprĂšte est venu prĂ©senter les chansons de son dernier album : Santa Maria, en plus de plusieurs piĂšces de ses prĂ©cĂ©dents opus. Un grand barbu originaire de LaterriĂšre au Saguenay s’est prĂ©sentĂ© sur la scĂšne du centre culturel Pauline-Julien. L’ancien Ă©tudiant en chant classique poussĂ© vers la voie du folk rock entra accompagnĂ© de trois musiciens Ă  la basse, guitare et batterie. C’était Dany Placard et son groupe. C’est Ă  la vue de tables et de chaises que l’artiste entama son rĂ©pertoire. TĂŽt dans la soirĂ©e, ce fut le tour de la piĂšce Santa Maria, chanson Ă©ponyme de son plus rĂ©cent album. C’est aprĂšs dix bonnes rĂ©pĂ©titions de «Santa Maria!» que la foule comprit avec humour qu’elle devrait participer Ă  l’animation de la soirĂ©e. Quelques chansons plus tard, le chanteur lança : «LĂ  je crois que ça serait le moment pour qu’on se lĂšve et qu’on pousse les tables dans le coin. Mais il reste beaucoup de chansons, ĂȘtes-vous capable de rester debout longtemps?» C’est pris d’orgueil que la foule s’est levĂ©e pour le reste de la premiĂšre partie. L’ambiance se rĂ©chauffa et le groupe commença Ă  jouer des piĂšces plus rythmĂ©es, utilisant d’autres instruments comme la lapsteel, la guitare ou l’harmonica. Dany Placard pris le temps entre chaque chanson d’introduire la prochaine. On peut citer l’histoire de la piĂšce : Julie BĂ©langer, une jeune femme qui suivait

PHOTO: REDVERS BAILEY

un cours pour devenir coiffeuse Ă  son Ă©cole secondaire. Il y en avait beaucoup comme elle et il raconta en riant qu’il tomba de nombreuses fois amoureux cette annĂ©e-lĂ . C’est seulement plus tard qu’il apprit le nom de celle qu’il avait Ă©tĂ© trop gĂȘnĂ© d’aller aller voir dans sa jeunesse. AprĂšs une pause d’une quinzaine de minutes oĂč il Ă©tait possible d’aller rencontrer les musiciens, le chanteur encouragea la foule Ă  rester assise le temps d’une chanson plus intime, seul Ă  la guitare. La soirĂ©e continua ensuite debout. Plusieurs succĂšs et deux rappels terminĂšrent la soirĂ©e.

C’est pris d’orgueil que la foule s’est levĂ©e pour le reste de la premiĂšre partie. L’ambiance se rĂ©chauffa et le groupe commença Ă  jouer des piĂšces plus rythmĂ©es, utilisant d’autres instruments comme la lapsteel la guitare ou l’harmonica. Pour en savoir plus sur les prochaines dates de spectacles et les parutions tĂ©lĂ©visuelles, vous pouvez vous rĂ©fĂ©rer Ă  la page Facebook de l’artiste et Ă  son site web : danyplacard.com. Il est Ă©galement possible d’écouter ses albums sur les diffĂ©rentes plateformes numĂ©riques, dont iTunes, Spotify et Bandcamp. Il est aussi possible de se procurer la musique de son ancien groupe Plywood 3 $3 sur iTunes. Pour ce qui est du centre culturel Pauline-Julien, vous pouvez aller sur leur site : ccpj.ca ou sur la page Facebook de la salle pour en savoir plus sur les prochains spectacles prĂ©sentĂ©s. (P.B.A.)

MĂ©lissa Brouillette et James Forest de June in the Fields lors du lancement de leur deuxiĂšme album au Temps d’une Pinte.


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6 au 19 octobre 2015

SPORTS DÉBUT DE SAISON DE NATATION

Une année de transition pour les Patriotes LOUISPHILIPPE CARBONNEAU Sports

L’annĂ©e 2014-2015 fut certainement satisfaisante pour les Patriotes. MalgrĂ© le fait qu’ils devaient compĂ©titionner avec de gros programmes de natation, ils ont tout de mĂȘme tirĂ© leur Ă©pingle du jeu en amassant au passage leur lot de podiums. Les choses risquent toutefois d’ĂȘtre bien diffĂ©rentes cette annĂ©e alors que l’UQTR devra composer avec un jeune groupe de nageur pour entamer la prochaine saison. On le voit souvent dans la Ligue de hockey junior majeur du QuĂ©bec, les Ă©quipes ne restent pas au sommet bien longtemps et le cycle de reconstruction revient assez rapidement. Sans dire que nos reprĂ©sentants Ă©taient parmi l’élite du circuit universitaire, ils rĂ©ussissaient tout de mĂȘme Ă  faire bonne figure lors de la plupart des compĂ©titions. C’était parce qu’ils pouvaient compter sur un bon groupe de vĂ©tĂ©ran pour tirer l’équipe. Parmi ceux-ci il y avait Caroline Lapierre-Lemire qui s’était Ă©tablie comme une des meilleures nageuses au pays durant les

derniĂšres annĂ©es. Celle-ci terminait malheureusement sa derniĂšre annĂ©e universitaire ce qui veut donc dire qu’elle ne sera pas de retour cette saison. Les Pats ont Ă©galement perdu les services du Français CĂ©dric Campanelli qui est retournĂ© dans son pays natal pour complĂ©ter ses Ă©tudes. Comme si ce n’était pas assez, la troupe de Charles Labrie devra Ă©galement se dĂ©brouiller sans Anthony GĂ©linas, qui aurait Ă©tĂ© un des piliers cette annĂ©e, en raison d’une blessure. Heureusement pour Trois-RiviĂšres son frĂšre Alex, qui a participĂ© aux championnats canadiens l’annĂ©e derniĂšre en Colombie-Britannique, sera encore avec l’équipe pour la prochaine campagne. «Je mentirais si je disais que la perte de plusieurs vĂ©tĂ©rans nous ne fera pas mal cette saison. La blessure d’Anthony n’aide pas vraiment la cause Ă©galement. Mes nageurs savent ce que j’attends d’eux, ils se sont entraĂźnĂ©s fort durant l’étĂ© et nous partons avec la mentalitĂ© que nous aurons tout Ă  gagner le 9 octobre prochain Ă  Sherbrooke», affirme Labrie.

L’UQTR fait de plus en plus sa marque Plusieurs podiums, des mĂ©dailles aux championnats canadiens et une prĂ©sence(en 2015) aux universiades, la plus grosse compĂ©tition universitaire au monde. Il s’agit des nombreux exploits qu’a rĂ©ussis Caroline Lapierre-Lemire. Selon Labrie, il ne fait aucun doute que le passage d’une telle nageuse

PHOTO: PATRIOTES UQTR

Alex GĂ©linas sera un des rares vĂ©tĂ©rans de retour avec l’équipe cette saison. au sein de la formation des Patriotes ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique pour le futur recrutement en natation Ă  l’UQTR. «Des nageurs de ce calibre, on n’a pas vu cela

souvent ici, c’est bon pour un programme comme le nĂŽtre, car ceux qui proviennent du collĂ©gial ou de l’extĂ©rieur seront tentĂ©s davantage Ă  se joindre Ă  nous.»

PREMIÈRE ACTIVITÉ DE LA SESSION AVEC L’UQT’AIR

L’indĂ©modable slackline remporte un franc succĂšs PHOTO: KELLY B. LEMAIRE

CHLOÉ LABREVEUX Sports

Ce mercredi 30 septembre a eu lieu l’indĂ©modable activitĂ© slackline organisĂ©e par l’UQT’Air. Cette derniĂšre s’est dĂ©roulĂ©e de midi Ă  17h sur l’une des pelouses de l’universitĂ©. L’UQT’Air est une association de troisiĂšme niveau qui offre la possibilitĂ© aux Ă©tudiants de pratiquer des activitĂ©s ludiques de type plein air et de favoriser l’éducation aux saines habitudes de vie. Antoine NoĂ«l Stinson, le prĂ©sident de l’UQT’Air souligne que «la mission principale de cette association est de rendre des activitĂ©s peu coĂ»teuses et accessibles Ă  tout Ă©tudiant de l’universitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres».

Une popularité inattendue

Un Ă©tudiant s’initiant Ă  la slackline lors de l’activitĂ© du 30 septembre organisĂ©e par l’UQT’Air.

Lors de cette neuviĂšme Ă©dition de slackline, Antoine NoĂ«l Stinson a tenu Ă  souligner l’engouement dont les Ă©tudiants ont fait preuve : «l’activitĂ© a Ă©tĂ© particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©e par les Ă©tudiants. Nous avions gĂ©nĂ©ralement 15 personnes en tout temps et nous avons atteint environ 50 personnes dans le pic de l’activitĂ©. Les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes,

on ne pouvait compter qu’un maximum de huit personnes. C’est donc une amĂ©lioration considĂ©rable pour nous». Il a ensuite rajoutĂ© qu’il Ă©tait «fier de l’évĂ©nement et surtout content de la participation des membres de l’association qui contient aujourd’hui plus de 700 membres».

Le dĂ©roulement L’activitĂ© comportait trois slacklines, que les Ă©tudiants pouvaient utiliser Ă  leur guise, ainsi qu’une highline, que les amateurs ne pouvaient pas utiliser, qui Ă©tait rĂ©servĂ©e Ă  deux professionnels qui y montraient leur talent. Un INDOboard Ă©tait Ă©galement prĂ©sent. De la soupe et du thĂ© Ă©taient distribuĂ©s gratuitement aux participants. Un systĂšme de son a Ă©tĂ© gracieusement prĂȘtĂ©, en accord avec le partenariat entretenu par l’UQT’Air et la radio CFOU. L’annĂ©e derniĂšre, l’UQT’Air avait dĂ©jĂ  organisĂ© diffĂ©rentes activitĂ©s telles que de l’escalade, de l’initiation Ă  la slackline, des raquettes, du ski de fond, des visites de dĂ©couverte du parc de la Mauricie, des randonnĂ©es au parc de la Batiscan, de l’initiation Ă  l’escalade sur glace et bien d’autres encore. Notons qu’aux vues de la grande satisfaction et Ă  la demande des Ă©tudiants, il n’est pas exclu de refaire une activitĂ© slackline au cours de la session. Afin d’ĂȘtre au mieux informĂ© des activitĂ©s de l’association, une page facebook nommĂ©e «UQT’Air» a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e.


SPORTS 21

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DÉBUT DE SAISON DE CROSSE AU CHAMP

Trois-RiviĂšres trĂŽne au sommet

CROSS COUNTRY

Nos patriotes sur les Plaines d’Abraham Cette fin de semaine a eu lieu une compĂ©tition de cross country, Ă  QuĂ©bec.

PHOTO: LACROSSE TROIS-RIVIÈRES

Lors de cette compĂ©tition, les hommes devaient parcourir une distance de huit kilomĂštres, en effectuant quatre boucles de deux kilomĂštres, et les femmes, six kilomĂštres, en effectuant trois boucles de deux kilomĂštres, le tout sur le champ de bataille des plaines d’Abraham.

Nos athlĂštes se sont illustrĂ©s Jean-Daniel LavallĂ©e, entraĂźneur adjoint de l’équipe des Patriotes de cross country et Ă©galement chargĂ© de l’encadrement des recrues revient sur cet Ă©vĂ©nement : «C’était une grosse compĂ©tition universitaire, une course dont le niveau est trĂšs relevĂ©. Plusieurs Ă©quipes maritimes y Ă©taient. Plusieurs coureurs se sont illustrĂ©s, surtout du cĂŽtĂ© masculin. Marc-Antoine Seneville, par exemple, est arrivĂ© 37e et est 23e sur le circuit RSEQ. Nicolas Gilbert une de nos recrues, quant Ă  lui, est arrivĂ© en 40e position et est 25e sur le circuit provincial RSEQ. Chez les femmes, une de nos recrue nommĂ©e Charlotte est arrivĂ©e 63e et se trouve ĂȘtre 40e sur le circuit RSEQ, juste devant Gabrielle Racine, arrivĂ©e 64 e et 41e au classement RSEQ». Trois-RiviĂšres tentera de s’emparer seul de la tĂȘte du classement le 18 octobre prochain Ă  Drummondville.

L’équipe de lacrosse de l’UQTR peut dire mission accomplie pour ce premier droit de la saison. AprĂšs une dĂ©faite crĂšve-cƓur face Ă  l’UniversitĂ© Sherbrooke lors de la premiĂšre fin de semaine de compĂ©tition, la troupe de Serge Lafleur a su bien rebondir en remportant ses trois matchs suivants. Avec une fiche de trois victoires et un seul revers en quatre matchs, les Trifluviens se retrouvent donc au premier rang classement de la Ligue universitaire de crosse au champ du QuĂ©bec (LUCCQ). Le coup d’envoi de la saison Ă©tait donnĂ© en Estrie le 27 septembre dernier, malgrĂ© un bon match face Ă  Sherbrooke, Trois-RiviĂšres est sortie bredouille de ce premier duel de la campagne en s’inclinant 6-5 en prolongation. Les reprĂ©sentants de la Mauricie devaient se dĂ©brouiller Ă  seulement onze joueurs lors de cette journĂ©e ce qui n’a certainement pas aidĂ©. MalgrĂ© cela, l’UQTR s’est tout de mĂȘme inscrite dans la colonne des victoires plus tard dans la journĂ©e en Ă©crasant l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Chicoutimi (UQAC) 11 Ă  1. Marc-Olivier St-Pierre a Ă©tĂ© la bougie d’allumage pour l’UQTR lors de cette compĂ©tition en faisant bouger les cordages Ă  cinq occasions. À l’issue de la compĂ©tition, l’entraĂźneur Serge Lafleur affirmait ĂȘtre bien content du dĂ©roulement de la journĂ©e.

«On a bien appliquĂ© le plan de match et jouĂ© intelligemment sur les deux cĂŽtĂ©s du terrain.» — Gabriel Desrosiers

«Nous avons jouĂ© de bons matchs, mais puisqu’il manquait plusieurs de nos gars, nous avons manquĂ© de jambes Ă  la toute fin face Ă  Sherbrooke.»

Pas d’effectif rĂ©duit cette fois-ci!

Les Trifluviens pouvaient compter sur une

Ă©quipe complĂšte dimanche dernier (3 octobre) Ă  Trois-RiviĂšres pour le deuxiĂšme tournoi du calendrier. Ces derniers n’ont pas déçu leurs partisans en ayant raison de Sherbrooke 4-2 et de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al au compte de 6 Ă  2. Cette fois, c’est Michael Bertrand qui s’est distinguĂ© avec six buts lors de ces deux duels. Le capitaine Gabriel Desrosiers, reconnu pour ses grands talents de passeur, se disait trĂšs fier de ce qu’a accompli l’équipe lors de ce premier segment de la saison. «On a bien appliquĂ© le plan de match et jouĂ© intelligemment sur les deux cĂŽtĂ©s du terrain. Une bonne chimie est en train de s’installer avec les gars!» (L.-P.C.)

Un ancien Patriote, StĂ©phane Saint-Martin, a Ă©galement terminĂ© deuxiĂšme. CĂŽtĂ© masculin, au classement gĂ©nĂ©ral par Ă©quipe, l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres a terminĂ© huitiĂšme et cinquiĂšme au classement RSEQ. CĂŽtĂ© fĂ©minin, nos Pats ont sont arrivĂ©es aux neuviĂšmes et sixiĂšmes positions au classement RSEQ.

«C’était une grosse compĂ©tition universitaire, une course dont le niveau est trĂšs relevé» — Jean-Daniel LavallĂ©e, entraĂźneur adjoint de l’équipe de cross country de l’UQTR

Un entraĂźnement de taille Jean-Daniel LavallĂ©e tient Ă©galement Ă  souligner qu’il s’agit «d’une des courses les plus difficiles au QuĂ©bec avant le championnat canadien. Bien plus relevĂ©e que le championnat provincial». Notons que la prochaine compĂ©tition aura lieu Ă  Chicoutimi et se dĂ©roulera le 17 octobre. Les championnats provinciaux auront ensuite lieux le 30 octobre, Ă  Grand-MĂšre, sur le parcours de golf. (C.L.B.)

PHOTO: PATRIOTES UQTR

Des athlĂštes en plein effort lors de la compĂ©tition ayant eu lieu cette fin de semaine, sur les Plaines d’Abraham Ă  QuĂ©bec.


22 SPORTS

6 au 19 octobre 2015

SOCCER UNIVERSITAIRE QUÉBÉCOIS

Les Patriotes trĂ©buchent contre McGill un total de 16 points. Seul les Citadins de l’UQAM (6-0-1, 19 points) se retrouvent devant les Pats.

PHOTO: BENOÎT VILLEMURE

ÉTIENNE DUBOIS

Premier point pour les filles

Sports

AprĂšs un dĂ©but de saison plus difficile que celui des garçons, la formation de Ghislain Tapsoba a rĂ©ussi Ă  mettre un point au tableau du classement gĂ©nĂ©ral. À la suite d’une dĂ©faite de 4-1 aux mains de l’UQAM le jeudi soir, les Patriotes ont soutirĂ© un match nul aux Gaiters de Bishop’s le dimanche suivant. AprĂšs un but de Kimberly Fontes Ă  la 59e minute de jeu, AmĂ©lie Poulin a ramenĂ© tout le monde Ă  la case dĂ©part 11 minutes plus tard, et c’est finalement par la marque de 1-1 que la partie s’est terminĂ©e.

AprĂšs avoir soutirĂ© un match nul face Ă  la meilleure Ă©quipe au pays, les Citadins de l’UQAM, et vaincu les Carabins de MontrĂ©al, la formation de Roch Goyette a finalement subi son premier revers de la saison. Le onze trifluvien a pliĂ© l’échine 2-0 contre les Redmen de McGill dimanche soir dernier au Stade Percival-Molson. «C’est un premier match que l’on joue sans trop d’émotion, sans la rage de bien faire les choses. J’ai l’impression qu’on prend pour acquis que tous les matchs seraient accessibles. Nous avons jouĂ© contre un adversaire (McGill) qui Ă©tait trĂšs prĂȘt techniquement et prĂȘt Ă  nous battre. Il s’agissait de notre premier match pas de qualitĂ© dans la saison, mais il faut le voir positivement, ça va permettre de remettre le focus dans le bon sens et de reprendre du rythme Ă  l’entraĂźnement», avoue Roch Goyette. MalgrĂ© ce premier faux pas des Patriotes cette saison, impossible de passer sous silence leur solide prestation le jeudi 24 septembre dernier face aux Citadins de l’UQAM, rĂ©pertoriĂ©s premiers au pays selon le classement du Sport Interuniversitaire canadien (SIC). Les Trifluviens ont fait match nul 1-1 contre leurs adversaires de la mĂ©tropole, tout en ne permettant qu’un seul but Ă  une offensive qui avait une moyenne de prĂšs de quatre filets marquĂ©s par match depuis le dĂ©but de la saison.

Guy-Alain FahĂ©(#14) a Ă©tĂ© le seul buteur des Patriotes dans la victoire de 1-0 face aux Carabins de MontrĂ©al, vendredi dernier. «C’était notre plus gros test de la saison. On jouait un excellent match et on menait par un but, avant qu’il ne nous arrache le 1-1 un peu plus tard dans le match. Ce sont des matchs hyper Ă©motifs dans lesquels on laisse beaucoup d’énergie et la prĂ©paration est supĂ©rieure pour les joueurs. C’était un match intense des deux cĂŽtĂ©s oĂč les deux Ă©quipes voulaient gagner, un match avec un niveau de motivation trĂšs Ă©levĂ©, donc ça a donnĂ© un match de qualité», a indiquĂ© Goyette. C’est Maxime Cormier qui a Ă©tĂ© l’unique marqueur chez la formation trifluvienne. Les Patriotes avaient poursuivi sur cet Ă©lan

vendredi dernier en battant 1-0 les Carabins de MontrĂ©al, grĂące Ă  un filet de Guy-Alain FahĂ©. «Il faudrait que je m’assure de la chose, mais selon mes souvenirs, il s’agissait de la premiĂšre fois que nous battions MontrĂ©al chez eux dans les 20 derniĂšres annĂ©es. Juste ça, c’est un exploit en soi. On rĂ©ussit Ă  les battre Ă  la maison en marquant avec seulement huit minutes Ă  jouer, donc c’était un match trĂšs encourageant», racontait fiĂšrement l’entraĂźneur des Patriotes. AprĂšs sept rencontres, les Patriotes pointent au deuxiĂšme rang au classement gĂ©nĂ©ral grĂące Ă  une rĂ©colte de cinq gains, un revers et un match nul, pour

«C’est un premier match que l’on joue sans trop d’émotion, sans la rage de bien faire les choses.»

— Roch Goyette

Puis, malgrĂ© des performances encourageantes de l’équipe fĂ©minine la semaine suivante, les Pats ont dĂ» s’avouer vaincues 3-2 face aux Carabins de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al vendredi, puis 1-0 contre les Redmen de McGill deux jours plus tard. «Dans le match contre Bishop’s, nous avons perdu deux points. Au nombre d’occasions que nous nous sommes crĂ©Ă©es, nous nous devions de gagner. Puis, face Ă  l’UdeM, on a rĂ©ussi Ă  bousculer une Ă©quipe qui ne s’attendait sĂ»rement pas Ă  nous voir sortir fort et jouer comme on l’a fait. Le travail collectif a Ă©tĂ© important et on a vu lors de ce match l’identitĂ© de l’équipe», a commentĂ© Tapsoba.

COMPÉTITION PAR ÉQUIPE MIXTE (UQTR)

Les Pats envoient un sĂ©rieux message Ce sont des Patriotes affamĂ©s qui se sont prĂ©sentĂ©s au CAPS LĂ©opold-Gagnon samedi dernier. AprĂšs une annĂ©e de misĂšre en 2014-2015, les Trifluviens ont envoyĂ© un message important aux autres Ă©quipes : ils ne feront pas de quartier Ă  leurs adversaires cette saison. MĂȘme s’ils ont montrĂ© un dossier de 0-4 dans leurs sĂ©ries 3 de 5 lors de la fin de semaine, les Pats ont donnĂ© beaucoup de fil Ă  retordre aux autres universitĂ©s en se permettant mĂȘme de gagner quelques matchs au passage. La nouvelle Ă©dition de 2015-2016 avait donc la chance de prouver ce qu’elle avait dans le ventre devant ses propres partisans. Le premier coup d’éclat est provenu de la raquette de Juliette Saury qui a eu raison de la reprĂ©sentante de l’UniversitĂ© McGill Sharon Yang en deux manches identiques de 21-9. La nouvelle venue a Ă©galement impressionnĂ© en double mĂȘme si elle n’a pas Ă©tĂ© en mesure de donner de point supplĂ©mentaire Ă  son Ă©quipe. L’entraĂźneur-chef de l’équipe, Sabrina LĂ©vesque-Bouchard avait d’ailleurs de bons mots Ă  l’endroit de sa joueuse Ă  l’issue du tournoi. « C’est fascinant de voir Ă  quel point elle est puissante malgrĂ© son gabarit. Elle ne fait pas beaucoup d’erreurs dans ses matchs et c’est ce qui explique qu’elle connaĂźt du succĂšs.»

Il ne faut pas toujours se fier au rĂ©sultat Les choses ne se sont pas passĂ©es comme les Patriotes l’auraient espĂ©rĂ©, certes, mais il faut dire que malgrĂ© deux revers de 5-0 face Ă  l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al (UQAM) et Ă  l’UniversitĂ© Laval, l’UQTR n’a pas Ă  ĂȘtre gĂȘnĂ©e de sa performance. Beaucoup de matchs ont nĂ©cessitĂ© une manche ultime et la plupart des sets ont Ă©tĂ© Ăąprement disputĂ©es. Selon l’instructeur des Patriotes, ces rĂ©sultats sont doublement satisfaisants considĂ©rant la qualitĂ© de leurs adversaires.

PHOTO: PATRIOTES UQTR

«Ça fait du bien pour la confiance de gagner deux matchs», mais ce qu’il faut retenir c’est la belle tenue de l’équipe. «Nous avons Ă©tĂ© en mesure de rivaliser Ă  plusieurs reprises avec eux. Ce sont de gros programmes alors c’est trĂšs encourageant pour nous», rajoutait LĂ©vesque-Bouchard aprĂšs la compĂ©tition. Du cĂŽtĂ© masculin, les gars n’ont pas Ă©tĂ© en reste. Pascale Villemure et Vincent Gauthier-DenommĂ© ont bien fait en double eux qui ont eu raison d’Alexandre Dubois et de FrĂ©dĂ©ric Grenier-LĂ©tourneau de l’universitĂ© de Sherbrooke au compte de 9-21, 23-21 et 21-13. Ce ne fĂ»t malheureusement pas suffisant pour battre la formation de l’Estrie qui l’a emportĂ©e 3-2 au cumulatif. Gauthier-DĂ©nommĂ©

Avec une victoire en simple et en double, Vincent Gauthier-DenommĂ© s’est distinguĂ© des siens lors du premier tournoi de la saison. en a pour sa part rajoutĂ© plus tard dans la journĂ©e en dĂ©faisant Guillaume Pilon de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al lors de son match de simple en trois manches de 19-21, 23-21 et 21-19. Le vĂ©tĂ©ran de trois saisons estimait que sa performance Ă©tait trĂšs satisfaisante, mais qu’au final, ce qu’il fallait retenir Ă©tait la belle tenue de l’équipe. «Ça fait du bien pour la confiance de gagner deux matchs comme ça, mais ce que je retiens le

plus c’est la combativitĂ© de tous les membres de l’équipe durant les parties. C’est trĂšs intĂ©ressant pour la suite des choses.» Les Patriotes auront la chance de continuer sur leur lancĂ©e le 24 octobre prochain Ă  Laval lors du deuxiĂšme rendez-vous de la saison. Toutefois, seuls les garçons participeront Ă  ce tournoi puisqu’il ne s’agit pas d’une compĂ©tition mixte. (L.-P.C.)


SPORTS 23

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HOCKEY UNIVERSITAIRE MASCULIN

CHAMPIONNAT PROVINCIAL UNIVERSITAIRE DE GOLF

Place à la saison réguliÚre Les Patriotes ratent leur

qualification de peu pour le championnat canadien

PHOTO: BENOÎT VILLEMURE

En marge du championnat provincial universitaire qui se tenait sur les allĂ©es du club de golf de l’Île de MontrĂ©al – parcours Irlande – les 27-28-29 septembre derniers, les golfeurs des Patriotes avaient toujours une chance de se qualifier pour le championnat canadien.

Les Patriotes ont dĂ» s’avouer vaincus lors du match Tanguay – Le Nouvelliste par la marque de 6-2 aux dĂ©pens du Blizzard de Trois-RiviĂšres.

AprĂšs un tournoi prĂ©paratoire en France et quatre parties hors-concours, dont une rencontre face au Blizzard de Trois-RiviĂšres, les Patriotes sont maintenant prĂȘts pour le dĂ©but de leur saison rĂ©guliĂšre des Sports Universitaires de l’Ontario (SUO) le vendredi 9 octobre Ă  Toronto. La formation de Marc-Étienne a conclu de belle façon son calendrier prĂ©paratoire, battant les Redmen de McGill par la marque de 4-1 dans un match marquĂ© par l’indiscipline de part et d’autre. Au total, 60 minutes de pĂ©nalitĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©es dans la rencontre. SĂ©bastien Auger a Ă©tĂ© solide devant son filet, bloquant 28 des 29 tirs dirigĂ©s vers lui. Pierre-Olivier Morin a menĂ© l’attaque des Trifluviens avec deux buts. Marc-Olivier Mimar et Guillaume Asselin ont Ă©galement enfilĂ© l’aiguille dans la victoire.

«On a progressĂ© Ă  chaque match depuis notre de retour de la France.» — Marc-Étienne Hubert

«On a progressĂ© Ă  chaque match depuis notre de retour de la France. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus satisfait de la façon dont on s’est comportĂ©s avec et sans la rondelle. C’est certain que ce n’est pas encore parfait, mais reste que ça a Ă©tĂ© un bon match Ă  ce niveau-là», a fait valoir Marc-Étienne Hubert au terme de cette rencontre face Ă  leurs Ă©ternels rivaux.

DĂ©faite contre le Blizzard Les Patriotes se sont inclinĂ©s 6-2 dans le cadre du tout premier match Tanguay – Le Nouvelliste qui les opposait au Blizzard de Trois-RiviĂšres de la Ligue Nord-AmĂ©ricaine de hockey (LNAH), dont l’enjeu Ă©tait la coupe Chaussures Pop. Les amateurs des Patriotes ont pu renouer avec le vĂ©tĂ©ran portier de quatre saisons avec l’équipe, Guillaume Nadeau, qui avait Ă©tĂ© appelĂ© en renfort en raison de la blessure de Francis Desrosiers et de la prĂ©sence de SĂ©bastien Auger au camp des Wolves de Chicago. Nadeau a Ă©tĂ© le meilleur joueur chez les Patriotes,

Ă©tant nommĂ© la deuxiĂšme Ă©toile de la rencontre. Du cĂŽtĂ© de l’attaque, c’est Tommy Giroux qui a marquĂ© les deux filets de son Ă©quipe. «C’est notre pire match au niveau de l’exĂ©cution depuis que nous avons recommencĂ© Ă  jouer en aoĂ»t. Ça s’est jouĂ© sur les unitĂ©s spĂ©ciales, pas de doute», a relatĂ© Marc-Étienne Hubert au terme d’une rencontre oĂč l’intensitĂ© Ă©tait au rendez-vous.

DĂ©but de la saison Les Patriotes entameront leur saison rĂ©guliĂšre cette fin de semaine en Ontario, alors qu’ils visiteront les Varsity Blues de l’UniversitĂ© de Toronto samedi au Varsity Arena, avant de se rendre au Mattamy Athletic Centre Arena pour y affronter les Rams de Ryerson le lendemain. Le premier match Ă  domicile aura lieu le vendredi 16 octobre au ColisĂ©e de Trois-RiviĂšres. Pour l’occasion, les Thunderwolves de l’UniversitĂ© Lakehead seront en ville pour un programme double, le vendredi et le samedi. (É.D.)

En raison de leur cinquiĂšme position au classement aprĂšs les deux premiers tournois, les athlĂštes trifluviens ne se retrouvaient qu’à quelques points du quatriĂšme rang, dĂ©tenu par l’École de technologie supĂ©rieure (ETS) et ainsi, d’une participation au championnat canadien. «Le championnat provincial s’est fait en plusieurs temps. On est arrivĂ©s en sachant trĂšs bien notre position, soit la cinquiĂšme. On se devait de connaĂźtre une bonne performance pour entrer dans le top 4. Avant de commencer, les gars Ă©taient en confiance puisque leur prĂ©paration avait Ă©tĂ© vraiment bonne», a expliquĂ© d’entrĂ©e de jeu l’entraĂźneur Pascal Garneau. À l’aide de leur cumulatif (total des quatre meilleures rondes) de 308 au terme de la premiĂšre journĂ©e, les Patriotes ont affichĂ© le deuxiĂšme meilleur rĂ©sultat global parmi les 11 universitĂ©s prĂ©sentes. «Cette deuxiĂšme position Ă©tait vraiment excellente pour nous. Nous nous sommes approchĂ©s Ă  seulement 30 points de l’ETS. Sommes toutes, on se disait qu’avec cette premiĂšre ronde, on Ă©tait en confiance pour la deuxiĂšme ronde», a poursuivi Garneau. Malheureusement, cette ronde mĂ©diane a Ă©tĂ© un «rĂ©el dĂ©sastre» pour les Patriotes. Un cumulatif de 322, bon pour la 8e position de la journĂ©e, a grandement compliquĂ© les chances de l’UQTR de se qualifier pour le championnat canadien. «En marge de la troisiĂšme journĂ©e, nous savions que mathĂ©matiquement, les chances Ă©taient minces, mais il fallait quand mĂȘme y croire.» Lors du troisiĂšme parcours, le deuxiĂšme meilleur cumulatif depuis le dĂ©but de la saison, soit un total de 300, aura permis Ă  Garneau et son Ă©quipe d’y croire jusqu’à ce que les derniers quatuors rentrent

au chalet, mais en vain. «Au final, si on avait jouĂ© un coup de moins et que UdeM avait jouĂ© deux coups de plus, on aurait eu notre qualification pour le championnat canadien», explique-t-il. «ConsidĂ©rant notre trĂšs bonne derniĂšre journĂ©e, je n’ai pas Ă©tĂ© si déçu, parce que les gars ont jouĂ© du golf solide et n’ont jamais lĂąchĂ©, mais j’étais trĂšs fier d’eux. Au final, c’est le tournoi Ă  Milby et la deuxiĂšme ronde au championnat provincial qui nous auront coulé», analysait l’entraĂźneur, qui pourra compter sur ses trois meilleurs golfeurs (Mooijekind, Demers et Langlois) du championnat provincial la saison prochaine.

«Au final, si on avait jouĂ© un coup de moins et que UdeM avait jouĂ© deux coups de plus, on aurait eu notre qualification pour le championnat canadien.» — Pascal Garneau

Sur le plan individuel, c’est François Mooijekind qui s’est signalĂ© du cĂŽtĂ© des Patriotes, lui qui a pris la sixiĂšme position au terme du championnat provincial, grĂące Ă  des rondes de 76-77-75 pour un total de +15. De son cĂŽtĂ©, la recrue Anthony Demers est revenu trĂšs fort d’une deuxiĂšme ronde dĂ©cevante, terminant Ă  Ă©galitĂ© en 14 e position Ă  +19, aprĂšs avoir jouĂ© 77-83-72. Mikael Langlois a Ă©galement bien fait, brisant la barre des 80 lors des trois rondes afin de terminer Ă  Ă©galitĂ© en 19e position (+21, 77-79-78). Pour sa part, le capitaine Jason MacKenzie a conclu sa carriĂšre avec les Patriotes avec un cumulatif de +23 (78-8375), bon pour une 23e position. Carl GĂ©linas a Ă©galement pris le dĂ©part pour les Pats, terminant en 48e position avec un total de+39 (87-87-78). Quant Ă  lui, Marc-Olivier Moyen n’a pas pris part Ă  la ronde finale, aprĂšs avoir remis des cartes de 90 et 91 lors des deux premiĂšres journĂ©es. (É.D.)



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