Zone campus 31 janvier 2017 (impression)

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31 janvier au 13 février 2017 Volume 12, numéro 8 16 pages Bimensuel gratuit

ACTUALITÉS

PSYCHOLOGIE: LES INTERNATS ENFIN RÉMUNÉRÉS PAGE 2

ARTS ET SPECTACLES

GALERIE R3: UNE LARGE GALERIE D’HORIZONS PAGE 9

CARNAVAL ÉTUDIANT 2017

SPORTS

VOLLEYBALL: UNE AUTRE FIN DE SEMAINE PARFAITE PAGE 12

TOUTE UNE SEMAINE «EN MODE CARNAVAL» ARTICLE COMPLET EN PAGE 8


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Volume 12, numéro 8 | 31 janvier au 13 février 2017

DOCTORAT EN PSYCHOLOGIE

Bimensuel distribué à 3 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

La rémunération des internats finalement à l’ordre du jour

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5184 poste 3 Publicité: (819) 376-5184 poste 1 Télécopieur: (819) 376-5239 Jean-Philippe Charbonneau | Directeur général dgcfou@uqtr.ca David Ferron | Rédacteur en chef redaction.zc@uqtr.ca Tanya Beaudin | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Photo de la une | A. Lemieux Caroline Bodin | Actualités caroline.bodin@uqtr.ca Marie Labrousse | Actualités et correctrice marie.labrousse@uqtr.ca Caroline Filion | Arts et spectacles caroline.filion@uqtr.ca Alicia Lemieux | Arts et spectacles alicia.lemieux@uqtr.ca Marie-Christine Perras | Arts et spectacles marie-christine.perras@uqtr.ca Marc-Olivier Dumas | Sports marc-olivier.dumas@uqtr.ca Étienne Lebel-Michaud | Sports etienne.lebel-michaud@uqtr.ca Samuel «Pédro» Beauchemin | Éditorialiste samuel.beauchemin@uqtr.ca Vincent Boisvert | Chroniqueur vincent.boisvert@uqtr.ca Judith Éthier | Chroniqueuse judith.ethier@uqtr.ca Kévin Gaudreault | Chroniqueur kevin.gaudreault@uqtr.ca Alhassania Khouiyi | Chroniqueuse alhassania.khouiyi@uqtr.ca Gwendoline Le Bomin | Chroniqueuse gwendoline.le.bomin@uqtr.ca Anthony Morin | Chroniqueur anthony.morin@uqtr.ca Marie-Ange Perrault | Chroniqueuse marie-ange.perrault@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-5 JEUX DE GÉNIE 3 CARNAVAL ÉTUDIANT 3 LIVRE MÉDIAS ET SOCIÉTÉ... 3 ÉDITORIAL 5 SOCIÉTÉ 6-7 ARTS ET SPECTACLES 8-11 CATHERINE LAURIN JAZZ QUINTET 9 DES LIVRES ET DES RÉFUGIÉ-E-S 10 THÉÂTRE DES NOUVEAUX COMPAGNONS 10 CHRONIQUES 9/11 SPORTS 12-15 SOCCER 12 PROFIL D’ATHLÈTE 13 CHEERLEADING 13 CHRONIQUE 15

MARIE LABROUSSE Journaliste

Le 21 décembre dernier, le gouvernement du Québec et la Fédération interuniversitaire des étudiants en psychologie (FIDEP) sont parvenus à un accord pour une rémunération des doctorants en psychologie effectuant leur internat dans le secteur public, parapublic ou communautaire. Les nouveaux internes en psychologie recevront une bourse de 25 000$ dès septembre 2017. Une situation précaire «Depuis que le doctorat est devenu obligatoire pour exercer, en 2006, les étudiants en psychologie et la FIDEP revendiquent que nos internats soient rémunérés», indique Marilyn Tremblay-Pouliot, présidente de l’Association des étudiants des cycles supérieurs en psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AÉCSP). «En Amérique du Nord, il n’y a qu’au Québec que les internes en psychologie ne sont pas rémunérés, alors qu’au total, ils représentent la moitié des internes en psychologie au Canada. Dans les autres provinces canadiennes, les internes reçoivent entre 30 000 et 35 000$. Et au Québec, les résidents en médecine reçoivent 40 000$ par année. C’était difficilement justifiable qu’on soit les seuls à ne pas être rémunérés», ajoute-t-elle. On estime d’ailleurs que les internes en psychologie travaillent 80% d’un poste à temps plein. Par conséquent, chaque année, l’équivalent de 200 postes à temps plein était assumés par les internes, sans aucune compensation financière, ce qui pouvait rendre leur situation très précaire.

Moyens de revendication En décembre 2015, la majorité des départements des cycles supérieurs en psychologie au Québec ont voté pour un boycottage des

internats, mais également des stages que les étudiants doivent effectuer au cours de leurs études. Le boycottage a été effectif en septembre 2016: «Au moment du vote, beaucoup étaient déjà en stage ou avec des clients, et on ne voulait pas mettre fin abruptement à des suivis. On a donc planifié qu’au début de l’année suivante, on ne commencerait pas de nouveaux stages ou internats», explique Marilyn. Pendant toute la session d’automne 2016, il n’y a donc eu presque aucun stagiaire ou interne en psychologie au Québec, ce qui a permis de constater le poids de leur contribution. «Nous avions un soutien de la part des professionnels du secteur», précise Marilyn. «Par exemple, certains indiquaient qu’ils ne prenaient pas d’internes pendant cette période».

«Dans les autres provinces canadiennes, les internes en psychologie reçoivent entre 30 000 et 35 000$. Et au Québec, les résidents en médecine reçoivent 40 000$ par année. C’était difficilement justifiable qu’on soit les seuls à ne pas être rémunérés.» — Marilyn Tremblay-Pouliot Rapport gouvernemental et négociations En juin 2016, après le vote du boycottage et avant son application effective, le gouvernement a demandé au docteur Luc Granger, un ancien psychologue, d’effectuer un rapport sur le sujet. «On se doutait qu’il ne se passerait pas grand-chose tant que le rapport ne serait pas déposé, mais c’était déjà une réussite pour nous que le gouvernement mandate quelqu’un», déclare Marilyn. «Ce rapport a été décisif, il indique qu’il n’y a aucun argument qui va à l’encontre d’une rémunération des internes», ajoute Marilyn. Remis fin octobre 2016, deux mois après le début effectif du boycottage, le rapport Granger a

PHOTO: M. LABROUSSE

Marilyn Tremblay-Pouliot, présidente de l’AÉCSP. enclenché des négociations entre la FIDEP et la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David. L’accord a été voté et signé par la FIDEP le 21 décembre dernier.

Accord et conditions d’obtention Les internes en médecine recevront donc une bourse de 25 000$ dès septembre 2017. Pour ceux qui auront commencé leur internat entretemps, la moitié de la bourse sera attribuée. En contrepartie, les internes s’engageront soit à travailler deux ans dans le secteur public, soit à effectuer 150 heures d’internat de plus que les 1600 heures déjà prévues. «C’est sûr qu’on aurait aimé avoir plus, en comparaison avec ce qui est offert aux résidents en médecine ou aux internes en psychologie ailleurs au Canada, mais ça reste mieux que rien. La majorité des étudiants étaient contents, c’est une bataille qu’on mène depuis la mise en place du doctorat», conclut Marilyn.

L’Université de la vie

LE MOT DE LA RÉDACTION

DAVID FERRON

Rédacteur en chef

L’Université, c’est un endroit magnifique. Magnifique quand on prend le temps de s’y plonger entièrement… Parmi mes collègues se trouvent des gens ayant des opinions et points de vue différents. J’ai la chance unique de me retrouver avec différentes méthodes de travail, différentes philosophies de vie, différentes expériences. Ça me permet de croire qu’il est possible de créer

quelque chose d’unique à chaque parution. Chaque personne de l’équipe, tout en respectant un cadre défini, apporte une partie de son être, de ses efforts, de sa passion. Ce n’est pas pour rien que le Zone Campus a une couleur vitaminée (pamplemousse). Donc, ni saumon et surtout, ni beige. Parmi les membres de l’équipe, il y a des gens aux diverses croyances (religieuses, politiques, esthétiques, etc.). Je suis personnellement d’accord ou non avec ces points de vue. Peu importe, mon travail n’est pas d’imposer une idéologie, mais de créer un ensemble formant un tout. Ce qu’on exclut d’emblée: tout ce qui peut ressembler à un manque d’effort et pire, à de l’intolérance. Durant mon parcours universitaire, j’ai eu

l’occasion de rencontrer des gens d’origines géographiques et parcours académiques divers. L’université m’a rendu, grâce à toutes ces personnes, sans doute un tout petit peu meilleur chaque jour… Ainsi, travailler au Zone Campus, c’est revivre de manière condensée toutes ces années, et ce, à mon plus grand bonheur!

L’université est un endroit qui rend davantage humain. À mes collègues: restez comme vous êtes. C’est en regroupant une équipe comme la nôtre qu’on peut croire qu’il existe un exemple de vivre-ensemble. Réussir à vivre ensemble, c’est réussir à contrer la fermeture d’esprit, l’intolérance et même… la barbarie humaine.


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ACTUALITÉS ÉCOLE D’INGÉNIERIE DE L’UQTR

De sérieux compétiteurs aux Jeux de Génie «Cette compétition regroupe 120 équipes de partout dans le monde», déclare Simon Houle, chef d’équipe. Confiant, il loue la force de son équipe: «Tout le monde a sa place et son rôle à jouer. Tout le monde peut apporter un plus.» Justin Dodier, chef du projet Baja, avoue viser un certain classement: faire partie du top 50 pour la compétition, qui se déroule à Peoria en Illinois et qui regroupe 120 équipes mondiales, et viser les dix premières places de la compétition à l’université Laval de Québec.

PHOTO: ELOISE BRETON

CAROLINE BODIN Journaliste

Du 3 au 7 janvier 2017, la délégation des 44 étudiants de l’École d’ingénierie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a participé aux Jeux de Génie, qui se sont déroulés à l’École polytechnique de Montréal. Cette compétition, doublée par les projets techniques mis en place sous l’Association des étudiants en Ingénierie de l’UQTR (ITR), offre de véritables occasions pour les futurs ingénieurs d’exposer leurs talents.

Des projets innovants

La délégation des Jeux de Génie 2017.

Relever le défi Depuis 27 ans, cette compétition provinciale met au défi les ingénieurs de chaque université de montrer leurs habiletés et capacités professionnelles, et est organisée par la Confédération pour le Rayonnement Étudiant en Ingénierie du Québec (CREIQ). Les futurs ingénieurs s’affrontent lors de quatre disciplines: académique, sportive, culturelle et machine. Sous le thème des jeux vidéo, la délégation 2017 a non seulement remporté la première place en génie mécanique, mais aussi la seconde en génie-conseil et génie industriel. Si les Jeux de Génie permettent aux futurs ingénieurs de se mesurer face à d’autres adversaires,

l’Association des étudiants en ingénierie de Trois-Rivières offre une autre occasion pour un peu plus de 360 d’entre eux de s’impliquer activement. «L’ITR fournit un pont entre les étudiants et la CREIQ», explique Eloïse Breton, codirigeante de la délégation UQTR des Jeux de Génie. En plus de permettre à ses membres de se regrouper, l’association organise de nombreuses activités et finance de multiples projets et compétitions, auxquels elle invite ses membres à participer. À l’heure actuelle, quatre projets sont en cours de développement: la formule SAE (auto de course), le Mini Baja (véhicule tout terrain), l’Aéro UQTR

CARNAVAL ÉTUDIANT 2017

La tradition se poursuit CAROLINE FILION Journaliste

Pour la 29e édition du Carnaval étudiant de l’UQTR, les participants étaient cette fois «En mode Carnaval», relié aux séries télévisées et aux films aussi récents que marquants pour la génération Y. Alors que la majorité des classiques sont revenus parmi les activités, le comité organisateur a su également intégrer quelques nouveautés à sa manière. La première journée est toujours lancée de manière très forte avec plusieurs activités attendues des carnavaliers. Que ce soit la «Parade» (moment où chacun démontre son talent à se costumer et à être bruyant) ou le montage des salons, le quizz CFOU 89.1FM ainsi que la traditionnelle «Une joke, une bière», les premières activités sont toujours très appréciées et achalandées. Avec

Katherine Levac et David Beaucage comme spectacle d’humour, il y avait un fort engouement pour la première soirée festive. Des journées très intenses ont suivi, remplies d’activités diverses, dont plusieurs étaient de retour dans la programmation. On peut notamment penser au «Bubble soccer» ainsi qu’au «Carnaval’s got talent» qui n’était pas à la programmation en 2016. Les nouvelles activités de l’an dernier telles que le «Quidditch» et les «Hungry Hippo» étaient quant à elles toujours au programme et encore très populaires. On peut dire que les participants ont eu droit encore une fois à une édition dynamique remplie d’épreuves et de défis à la hauteur de leur enthousiasme. C’est la mythique «Chope d’or» qui a conclu les quatre jours d’activités. Lors de cette soirée, les résultats de toutes les activités couronnent le gagnant. Depuis quelques années consécutives, ce sont les étudiants au doctorat en chiropractie qui s’emparent de la coupe, et cette année n’a pas fait exception. L’Association des étudiants en langues modernes est arrivée en deuxième place, alors que l’Association des étudiants en récréologie a décroché la troisième place.

(avion téléguidé) et l’ASUQTR (sous-marin autonome).

Compétitionner encore plus loin Inscrits pour différents concours, les projets ont pour but d’aider les étudiants à développer leurs acquis, tout en usant de créativité et d’innovation. Tel est le cas, remarquable, de la formule SAE, qui a pour objectif de concevoir et fabriquer une voiture de course fonctionnelle selon un cahier de règlements. Cette année encore, l’équipe participera à une des plus prestigieuses compétitions en la matière, à Brooklyn, au Michigan:

Certains projets sont encore à leur tout début, comme l’ASUQTR, qui consiste à concevoir un sous-marin dépourvu d’équipage, capable de réaliser des tâches de type militaire de façon autonome. Nicolas Toupin, chef du projet, explique s’être penché sur l’objet à cause de l’originalité du défi: «Dans le domaine de l’électronique, les drones sont très populaires. Nous avons donc opté pour quelque chose de plus innovant tout en restant dans le même domaine, l’intelligence artificielle.» Grâce à sa structure entièrement faite de plastique, le sous-marin se distingue par son poids, son coût de fabrication, et sa flexibilité de conception. C’est ainsi que l’ITR coordonne et favorise le développement de nouveaux objets et pousse les étudiants à s’engager. Prochain défi pour les membres de l’ITR? Exceller au Congrès du génie industriel d’Halifax, du 20 au 22 janvier.

LANCEMENT DU LIVRE MÉDIAS ET SOCIÉTÉ...

Un ouvrage collectif inédit Rendez-vous était pris ce jeudi 19 janvier au 2063 du Pavillon Michel-Sarrazin pour le lancement du livre Médias et Société – La perspective de la communication sociale. Fruit d’une collaboration entre 12 diplômés à la maîtrise en communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), l’ouvrage connaît un accueil chaleureux dans l’univers académique. Dirigé par le professeur Jason Luckerhoff, l’ouvrage s’articule autour de treize chapitres, rédigés à partir des meilleurs mémoires d’étudiants en maîtrise au programme de communication sociale de l’UQTR. Animé par Stéphane Perreault, l’événement s’est ouvert par une courte vidéo d’Yves Winkin, auteur de la préface du livre, et théoricien de la métaphore de l’orchestre, orchestre représenté en première page du livre. Un par un, les auteurs se sont présentés, ont décliné leur profession ou leurs études actuelles, et ont expliqué le sujet de leurs études. À tour de rôle, ils ont répondu aux questions posées par M. Perreault, axées sur la

contribution de leurs chapitres respectifs pour la recherche scientifique, mais aussi sur ce que leur a apporté concrètement la maîtrise. Alex Drouin choisit d’y répondre par l’humour: «Des nuits blanches et des crises d’angoisse». Marie-Chantal Falardeau confie que la maîtrise lui a permis «d’avoir confiance en [ses] idées et opinions». Stéphanie Gladu raconte: «Ça m’a appris à lire.» Les étudiants présents dans l’auditoire ont pu profiter d’un temps de parole pour formuler leurs interrogations, notamment en ce qui concerne la pertinence du choix d’un sujet de maîtrise. Olivier Champagne-Poirier a tenu à rassurer le public: «Le stage proposé au baccalauréat fait se réveiller des curiosités». Après la traditionnelle séance photo, M. Luckerhoff a conclu en faisant savoir à quel point le projet lui tenait à cœur: «Je suis très fier des diplômés». Actuellement, les premières critiques sur l’ouvrage sont très positives. Notons que le livre est d’ores et déjà inscrit comme lecture obligatoire pour le cours «Médias et société: valeurs, enjeux et perspectives» proposé au baccalauréat à l’UQTR. (C.B.)


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ACTUALITÉS

Volume 12, numéro 8 | 31 janvier au 13 février 2017

C.A. DE L’ASSOCIATION GÉNÉRALE DES ÉTUDIANTS

Élections et assemblée générale extraordinaire Le 22 janvier dernier, le conseil d’administration (C.A.) de l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR) s’est rassemblé pour sa 405e réunion, la première de la session d’hiver 2017. Les administrateurs présents ont notamment discuté de l’assemblée générale du 15 février prochain, et ont élu deux nouvelles officières à des postes vacants au conseil exécutif (CX) de l’AGE UQTR. Point invité Le C.A. a reçu Philippe Compagnon, coordonnateur du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation (CEI) de l’UQTR. Ce dernier était venu présenter le CEI et ses fonctions, lesquelles consistent essentiellement à promouvoir et à soutenir l’entrepreneuriat auprès de la population étudiante. Comme le CEI est un service assez peu connu des étudiants de l’UQTR, monsieur Compagnon a demandé au C.A. de l’aider à diffuser les activités de l’organisme. En effet, plusieurs événements organisés ou co-organisés par le CEI sont prévus

au cours des prochaines semaines, notamment la Clinique de pitch (le 15 février prochain) et le Startup Weekend de Trois-Rivières (3 au 5 mars prochains).

PHOTO: M. LABROUSSE

Élections au conseil exécutif Trois postes du CX de l’AGE UQTR étaient à pourvoir: deux ont été comblés au cours de cette réunion. Naima Tadjer assurera le poste de vice-présidente aux affaires académiques de premier cycle, tandis que Marie-Chantale Delaney sera vice-présidente aux communications. Toutes deux ont été élues à majorité jusqu’au 30 avril prochain, date de la fin de leurs mandats respectifs. Par contre, faute de candidatures, le poste de vice-président aux finances et développement reste encore vacant, et est actuellement ouvert.

Assemblée générale extraordinaire Le C.A. a adopté l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale (AG), qui aura lieu le mercredi 15 février prochain. Il s’agira d’une AG extraordinaire qui traitera des points mis en dépôt lors de l’AG annuelle du 28 septembre dernier, laquelle avait dû être suspendue à cause d’une perte de

Pour la première réunion de la session d’hiver 2017, le C.A. a adopté l’ordre du jour de l’AG du 15 février prochain. quorum. Toutefois, aucune levée de cours ne sera prévue ce jour-là. Les principaux points abordés seront donc la restructuration des statuts et règlements généraux de l’AGE UQTR, les cotisations sur certaines activités étudiantes, et la modification du statut de la Chasse Galerie, décidée lors du C.A. du 18 septembre dernier, à cause d’une loi de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) qui empêche actuellement les étudiants internationaux de siéger au C.A.

Points divers Le C.A. a accepté la création d’un comité pour mettre en place le Projet Multidisciplinaire Étudiant (ProMulE). Ce projet se présente comme un concours multidisciplinaire destiné aux étudiants des cycles supérieurs de l’UQTR. Il se base sur le principe des projets d’intervention dans la communauté (Picom) et devrait permettre à plusieurs équipes d’étudiants d’œuvrer avec divers milieux

professionnels. L’équipe gagnante du concours devrait recevoir une bourse, dont le montant est encore à définir. À l’heure actuelle, le lancement officiel du projet est prévu pour septembre 2017. L’AGE UQTR poursuit sa lutte contre les agressions sexuelles. Le 30 octobre dernier, le C.A. avait adopté une position sociopolitique pour la promotion du consentement et la dénonciation des agressions sexuelles. Le 22 janvier, le C.A. a décidé de demander au gouvernement des sommes récurrentes pour appliquer des mécanismes de prévention et de sensibilisation sur les campus. L’UQTR continuera donc de participer à la campagne «Sans oui, c’est non!», en partenariat avec le Groupe d’Actions Femmes (GAF) de l’UQTR. Toujours le 22 janvier, l’AGE UQTR a participé à la journée de réflexion sur les violences sexuelles à l’université de Sherbrooke. Cette journée avait pour objectif d’émettre des recommandations à ce sujet à la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David. (M.L.)

COLLOQUE ÉTUDIANTS-CHERCHEURS

D’étudiant à professeur d’université L’édition 2017 du Colloque étudiants-chercheurs s’est déroulée la journée du jeudi 19 janvier dernier. Une quinzaine de personnes étaient présentes pour cette occasion, qui avait pour objectif d’exposer aux étudiants les possibilités d’effectuer une carrière à l’université, ainsi que de leur donner des conseils pour être productifs dans la rédaction de leur mémoire ou de leur thèse. Initié par l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGE UQTR), le colloque était organisé par Alexandre Côté, vice-président aux affaires académiques des cycles supérieurs. L’événement s’adressait principalement aux étudiants des cycles supérieurs, mais tous pouvaient participer.

Le parcours typique: un parcours atypique Trois professeurs sont venus parler de leurs expériences respectives: Julie Maheux (département de psychologie), Roxanne Lemieux (département de sciences infirmières), toutes deux titulaires depuis décembre 2015, et Dominick Ganache (département de psychologie), titulaire depuis août 2014. Chacun d’eux a évoqué ses points forts et ses difficultés. Tous étaient d’accord pour affirmer qu’un parcours universitaire sinueux n’est pas forcément pénalisant, au

contraire. L’importance de garder des moments pour soi et de savoir dire non a également été soulevée. Étienne Hébert, doyen des études de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) depuis 2013, a également pris la parole pour évoquer sa transition de l’enseignement aux activités de gestion, rappelant du même coup que l’enseignement et la recherche ne sont pas les seuls moyens de faire carrière à l’université. Pourtant, les activités de gestionnaire permettent de valoriser des compétences différentes: par exemple, la dimension collective est beaucoup plus mise en avant.

«Thèsez-Vous?», ou comment rédiger efficacement L’après-midi, Marie-Ève Gadbois et Sara Mathieu-Chartier, de l’organisme à but non lucratif (OBNL) Blitz Paradisio, sont venues présenter l’activité de rédaction «Thèsez-vous?». Depuis juin 2015, l’organisme propose des retraites de rédaction, afin d’aider les étudiants à avancer efficacement dans leur mémoire ou leur thèse. Plusieurs astuces et exercices sont également proposés pour améliorer l’organisation de l’écriture et éviter les découragements. À l’issue du colloque, un tirage au sort a permis à l’un des étudiants présents de gagner une place gratuite pour une prochaine retraite «Thèsez-vous?» (M.L.)


ACTUALITÉS

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Éditorial.

CONFÉRENCE-MIDI PÉDAGOGIQUE

L’anxiété pathologique, L’HUMAIN APPROXIMATIF un mal qui touche Au revoir madame David les étudiant(e)s Une conférence intitulée «Anxiété de performance: de l’anxiété normale à pathologique» s’est déroulée à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) le jeudi 26 janvier dernier. Présenté par le professeur Frédéric Langlois, l’événement a rassemblé près d’une cinquantaine de personnes. Ensuite, des employées du service aux étudiants (SAE) sont venues présenter les ressources d’aide aux étudiant(e)s disponibles sur le campus. Frédéric Langlois a débuté sa conférence en expliquant ce qu’est l’anxiété et son rôle. Il s’agit d’un mécanisme normal qui apparaît lorsqu’un individu est confronté à un danger immédiat. L’anxiété lui permet alors d’augmenter sa vigilance et ses réflexes, et donc de mieux affronter (ou fuir si besoin) la situation. L’anxiété est donc non seulement utile, mais aussi salutaire, du moins lorsqu’elle est modérée. Au fil du temps, les humains se sont mis à craindre des choses de plus en plus complexes (peur de déplaire, peur de ne pas s’intégrer, peur de ne pas réussir…). L’anxiété n’est donc plus uniquement un mécanisme de défense instinctif, mais a fini par devenir une émotion subjective. Deux problèmes se posent alors: l’anxiété peut apparaître dans des situations qui n’en demandent pas, et elle peut également apparaître de manière excessive. Par conséquent, au lieu de se présenter comme un moteur, ainsi qu’elle l’était de prime abord, l’anxiété devient un frein à la performance. L’anxiété de performance n’est pas un trouble psychologique à proprement parler, car elle n’est pas reconnue dans la classification des troubles mentaux (DSM). En conséquence, il n’existe pas vraiment de diagnostic, mais certains symptômes peuvent alerter, qu’ils soient physiques (tensions musculaires, insomnies, migraines, nausées, crises de panique) ou mentaux («catastrophisation» récurrente des conséquences d’une mauvaise performance, négligence des autres aspects de la vie, procrastination, anxiété continuelle en «toile de fond»).

L’anxiété, la honte et le perfectionnisme S’attaquer uniquement aux manifestations visibles d’une anxiété excessive ne suffit pas: il

faut aussi combattre ses causes. Selon le conférencier, l’anxiété de performance serait souvent la partie visible d’une situation plus complexe. Elle masquerait une certaine honte, une culpabilité et un manque d’estime de soi. Monsieur Langlois fait une distinction entre «honte saine» et équilibrée (qui permet de réajuster un comportement vis-à-vis du groupe) et «honte malsaine» et excessive (lorsqu’une personne considère qu’elle doit absolument réussir pour maintenir des liens avec le groupe). Il précise toutefois qu’il n’existe pas de ligne stricte entre les deux, mais un continuum de situations variées. Cela vaut également pour la notion de perfectionnisme, souvent liée à l’anxiété. Un «perfectionnisme sain» vise des buts réalistes, tandis qu’un «perfectionnisme malsain» fait augmenter continuellement les standards et la recherche d’admiration d’autrui.

Est-ce que je veux réussir pour moi-même ou parce que c’est ce qu’on attend de moi? Quelques pistes de réflexion Le conférencier invite tout d’abord à réenvisager la notion même de performance. Souvent, les étudiant(e)s anxieux(ses) auront tendance à surévaluer l’importance et les conséquences d’une mauvaise performance. Cette propension est accentuée par un climat continuel de course à la performance, tout particulièrement en milieu universitaire. Il faudrait accorder aux étudiant(e)s le droit de ne pas «embarquer là-dedans», mais cela demande de repenser les choses collectivement. Ensuite, les étudiant(e)s devraient réfléchir sur leurs buts et leurs motivations: «Cette activité que je veux absolument réussir est-elle une fin en soi ou un moyen de parvenir à un autre but?», «Est-ce que je veux réussir pour moimême ou parce que c’est ce qu’on attend de moi?» À la fin de la conférence, le SAE a présenté les différentes ressources mises à disposition des étudiant(e)s. Plusieurs activités sont proposées par le service de psychologie, le service de soutien individuel à l’apprentissage et le service d’orientation. (M.L.) PHOTO: MARIE LABROUSSE

SAMUEL «PÉDRO» BEAUCHEMIN Éditorialiste

Françoise David et les étudiants La nouvelle année politique s’ouvre sur le départ de Madame Françoise David, qui met un terme à une carrière publique de plus de 40 ans. En conséquence, je me dois de parler de cette femme qui s’est battue toute sa vie pour une société plus juste. Ne vous inquiétez pas, loin est encore le jour où je serai souverainiste. Il faut savoir que Françoise David est issue d’une famille qui a un important passé politique, son arrière-grand-père étant Laurent-Olivier David. Avocat de formation, il s’est impliqué dans le journalisme et la politique (député libéral en 1886, puis sénateur en 1903). Grand ami de Wilfrid Laurier, il est proche de l’idéologie des «Rouges» et par le fait même de l’Institut canadien, mais reste conservateur sur plusieurs sujets. Nationaliste convaincu, il s’oppose à la pendaison de Louis Riel et critique l’influence politique du clergé catholique. Laurent-Olivier David aura 11 enfants, dont un unique fils, Athanase David.

Sa prise de position en faveur des étudiants durant le «Printemps érable» l’a aidée à être élue. Contrairement à une autre, elle ne s’est pas contentée de jouer de la batterie avec un set de vieux chaudrons. Je l’ai rencontrée en 2013, lors d’une conférence sur l’accès à l’enseignement supérieur qu’elle donnait à la Chasse Galerie. Son discours a su toucher un large public, et beaucoup d’étudiants se sont identifiés à ce parti comme étant un (vrai) parti souverainiste de gauche. Bien que certains considèrent qu’il est trop à gauche. Personnellement, je n’ai pas toujours été d’accord avec ses opinions, spécialement sur la création d’une charte de laïcité. Cependant, avec les exactions du parti (néo) Libéral Québécois, j’aime mieux trop à gauche que trop à droite. Entre les licornes ou la rigueur budgétaire, le choix est simple.

«Nous vivons une époque d’inculture décomplexée.» — Stéphane Bern

Une histoire familiale Ce dernier est un autre personnage important de l’histoire politique québécoise. Il est Secrétaire de la province sous le gouvernement libéral de 1919 à 1936. Athanase David s’est impliqué intensément à mettre en valeur la culture dans la province. C’est dans ce but qu’il approuve la loi sur l’encouragement de la production artistique et scientifique. Il crée aussi le prix littéraire David (aujourd’hui prix Athanase-David). Son fils est le père de Françoise, le docteur et ancien sénateur Paul David. Il est aussi le fondateur de l’Institut de cardiologie de Montréal. Il aura en tout six enfants. Tous vont s’impliquer dans la culture et/ou la politique. Françoise n’était pas la seule à siéger au Parlement, il y a aussi sa sœur Hélène, qui siège pour le Parti libéral du Québec (PLQ) et qui, à l’occasion, mange ses crottes de nez.

Une femme de cœur Avant même de fonder son propre parti, madame David s’est impliquée beaucoup dans sa communauté, surtout auprès des femmes. Elle a été présidente de la Fédération des femmes du Québec et est aussi l’instigatrice d’Option citoyenne. Elle signe en 2005 le manifeste Pour un Québec solidaire. Ce manifeste aborde notamment les problèmes qu’elle va tenter de combattre une fois élue, à savoir, la défense des aînés, l’écologie, les frais de scolarité et bien d’autres. Elle fonde l’année suivante Québec solidaire (QS) avec Amir Khadir.

L’anxiété de performance masquerait une certaine honte de soi, selon Frédéric Langlois, conférencier.

On se souviendra tous également du débat des chefs, le 20 mars 2014, durant lequel elle resta calme et concise devant un Philippe Couillard et une Pauline Marois beuglant à tue-tête.

La fin du triumvirat C’est avec émotion que le 19 janvier dernier, Françoise David annonçait sa démission sans réclamer d’allocation, entourée de Manon Massé et son rhum, d’Andrés Fontecilla, président et porte-parole du parti, et de Khadir. Elle laisse dans le deuil l’éclatée famille indépendantiste, mais aussi l’unique important parti de gauche québécois. Le nombre de membres de partis indépendantistes (je compte le PQ pour cette fois) qui ont démissionné ou qui ont quitté la politique depuis 2012 est impressionnant. Pour faire une liste rapide: Pauline Marois, Jean-Martin Aussant, Pierre-Karl Péladeau, Bernard Drainville, et j’en oublie sûrement.

L’avenir orange pâle Désormais, il ne reste plus que Massé et Khadir au Parlement en tant que députés de QS. Comme l’a dit Fontecilla durant la conférence de presse: «Elle est irremplaçable». Je ne sais pas comment ce parti politique va survivre, de plus, le temps ne joue pas en notre faveur. Il n’y a pas que l’élection de Trump que nous devons craindre. Le parti Conservateur canadien a réussi à dénicher son propre Donald en la personne de Kevin O’Leary. Comme disait le journaliste français Stéphane Bern lors d’une entrevue pour Le Monde: «Nous vivons une époque d’inculture décomplexée» (Marie Godfrain, Le Monde, 19 décembre 2016, http://bit.ly/ 2i7zmCW).


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Volume 12, numéro 8 | 31 janvier au 13 février 2017

SOCIÉTÉ UN ŒIL SUR L’ACTUALITÉ INTERNATIONALE

Les éternels invisibles GWENDOLINE LE BOMIN Chroniqueuse

Ils dorment au coin de la rue, dans des parcs, nous les croisons furtivement, notre écharpe montée jusqu’au nez, et nous nous demandons bien comment ces derniers passent la nuit dehors. Le malheureux tweet de Yann Perreau, lancé le 14 janvier dernier, rappelle la situation des itinérants au Québec, mais surtout l’image que l’on peut avoir d’eux. À la suite des réactions, parfois virulentes, l’auteur-compositeur-interprète a tenu à s’excuser le lendemain et à éclaircir toutes ambiguïtés. À l’origine, il a souhaité dénoncer les fumeurs de crack, auparavant rencontrés dans l’ascenseur du métro, alors qu’il se promenait en famille. Pendant ce temps, à Montréal, plus de 3000 personnes (Le Devoir, 8 juillet 2015) sont sans domicile. Le sujet des sans-abris revient chaque hiver, comme s’il s’agissait d’un problème saisonnier, oubliant presque le fait que ces personnes vivent tout au long de l’année dans la rue. On les voit sans vraiment les remarquer, laissés dans

l’indifférence. Lorsqu’ils viennent à nous, on préfère les éviter. Se dessine alors une itinérance invisible. D’ailleurs dans la métropole, les sans-abris ne sont pas toujours les bienvenus, et les associations dénoncent des mesures prises indirectement par la Ville à leur égard. En 2015, la mise en place d’accoudoirs SUR les bancs à la station Beaubien crée quelques remous chez les usagers. Ces derniers interprètent cette nouvelle installation comme une mesure «anti-itinérants», puisqu’ils ne peuvent plus s’allonger pour dormir. La fermeture du square Viger pour des travaux de réaménagement, en mai 2016 à Montréal, provoque des inquiétudes sur le sort des itinérants, qui doivent alors se déplacer. En effet, il s’agissait l’un des rares endroits où les sans-abris étaient tolérés. D’autres réaménagements de parcs portent à croire que les sans-abris n’ont pas leur place dans ces lieux. Plus récemment, en décembre dernier, l’installation d’une clôture à la station de métro Berri-UQAM empêche dorénavant les sans-abris de venir se reposer à l’intérieur. Les refuges étant fermés la journée, cet édicule était utile pour ceux qui souhaitaient se réchauffer.

La Nuit des sans-abris Chaque automne, depuis 1989, un évènement solidaire a lieu dans plus de 30 villes québécoises. Lancé d’abord à Montréal, sous le nom de

la Nuit des jeunes sans-abris, le rassemblement solidaire se veut plus inclusif et prend le nom, en 2001, de la Nuit des sans-abris. Peu à peu, d’autres villes se joignent au rassemblement. Depuis près de 30 ans, la Nuit des sansabris se déroule le troisième vendredi du mois d’octobre. Le but est de sensibiliser la population québécoise aux difficultés auxquelles les itinérants font face quotidiennement. Ainsi, les volontaires sont invités à passer une nuit à l’extérieur, généralement, de 18h le soir au lendemain matin à 6h. Plusieurs activités sont organisées, comme des performances artistiques, ou encore, la distribution de vêtements, de nourriture. Ce rassemblement annuel est l’occasion de rencontrer des itinérants et d’entendre leurs témoignages. Être au plus près de leur réalité permet de mieux comprendre ce qu’ils vivent et ressentent face à l’exclusion et à la solitude.

L’itinérance n’est pas un choix Cela semble être de toute évidence, pourtant, les sans-abris ne se retrouvent jamais à la rue sans raison. À la suite de la perte de son emploi, d’une séparation, on perd la maison, les voisins, les amis, la famille. Un jour, on se retrouve dans la rue, les liens avec les autres ont disparu, c’est l’exclusion sociale. Dans un monde où l’on est de plus en plus connecté à nos proches grâce aux réseaux sociaux, les itinérants font tache. On devrait parler de l’itinérance au féminin

également. Par honte, elles se font toutefois plus discrètes, mais ce phénomène toucherait de plus en plus de femmes. En 2016, on recense plus de 500 femmes (Métro, mise à jour le 7 mars 2016) sans domicile fixe à Montréal. Ce chiffre est une estimation, puisque la situation d’itinérance chez les femmes est souvent cachée. Face au manque de moyens et de places dans les refuges pour les sans-abris, il existe plusieurs formes d’aide que chacun de nous pouvons apporter. Le plus simple, mais qui reste encore difficile pour la plupart, est d’offrir un sourire, un simple bonjour. Il vaut mieux éviter d’être indifférent, mais plutôt donner un peu de dignité humaine envers ces personnes déjà marginalisées. Si nous souhaitons les aider, il faut savoir aussi quoi donner. Le but n’est pas de les inciter à rester à l’extérieur en leur fournissant des couvertures, ou des sacs de couchage. Il est aussi nécessaire de les informer sur les hébergements disponibles, où dormir, par exemple. On compte plusieurs refuges à Trois-Rivières, comme le Centre Le Havre, ou Lauberivière, situé à Québec. Aussi, la prochaine fois que vous rencontrerez un sans-abri, pensez à sa situation et dites-vous qu’il ne s’est pas retrouvé dans la rue par hasard. L’indifférence est le pire comportement que l’on puisse adopter. D’ailleurs, on devrait se rappeler plus souvent le thème de l’évènement solidaire: Personne n’est à l’abri.

ENTRE LES DEUX PÔLES

La syllogomanie: «Trop, c’est comme pas assez» KÉVIN GAUDREAULT Chroniqueur

Qu’est-ce que la syllogomanie? Il s’agit d’un terme rarement utilisé et méconnu du public. Cependant, les manifestations observables de ce trouble sont facilement repérables pour l’entourage. Selon le DSM V (2013), il est possible de présenter le signe typiquement associé à la syllogomanie comme étant la continuelle difficulté à jeter ou à se séparer d’objets, et cela, peu importe la valeur qui y est réellement associée. D’un côté, il y a un besoin important de conserver des objets, et de l’autre, une souffrance reliée à l’idée de s’en séparer. La plupart du temps, les individus qui souffrent de cette pathologie accumulent une quantité importante d’objets à leur domicile. Les biens encombrent les lieux et limitent les gens dans leurs déplacements. Dans les cas sévères de syllogomanie, l’accumulation d’objets est imposante au point qu’il est difficile de placer un pied devant l’autre. Il y

a peu de place pour ajouter des meubles, inviter des proches à loger ou faire des activités nécessitant des mouvements. Ce trouble peut causer des dérangements, autant chez la personne qui en souffre que pour l’entourage. Un niveau de désordre important peut aussi être présent. Les individus touchés vivront chacun à leur manière une altération ou des dérangements au sein de leurs activités relationnelles, professionnelles et sociales. Il n’est pas rare qu’ils entrent en conflit avec les personnes qui oseront les interroger, les critiquer ou remettre en question le «bien-fondé» de leurs habitudes à accumuler ces biens. Il arrive également que ceux et celles qui en souffrent y consacrent un temps important. Que ce soit un ami, un enfant, un conjoint ou une conjointe, ou un voisin, les individus souffrant de syllogomanie ne cèdent pas facilement aux tentatives d’autrui pour les inciter à se défaire de leurs objets, ou à y changer quelque chose. Dans certains cas, le moyen de changer la situation est d’utiliser une stratégie de déplacement majeure et totale des biens. Par exemple, une possibilité peut être de déménager les choses dans un garage tout près de la maison, ou de construire un lieu d’entrepôt pouvant abriter le tout sur le terrain résidentiel. La motivation derrière cette stratégie est de pouvoir permettre un soulagement immédiat.

Il n’est pas recommandé d’utiliser cette stratégie dans tous les cas, car certaines personnes qui en souffrent pourraient vivre un choc provoquant chez elles de l’anxiété ou de la colère contre leurs proches. Elle comporte donc des risques. Cependant, lorsque les conditions semblent sécuritaires et convenables, selon la situation, il s’agit d’une possibilité d’intervention pouvant être aidante. Il est possible qu’il soit peu envisageable pour une personne souffrant de syllogomanie de se défaire graduellement de ses biens, car ils sont tous précieux pour elle et il est très difficile d’en sélectionner quelques-uns. Il arrive qu’une personne souffrant de ce trouble puisse avoir un niveau de conscience plus ou moins élevé de son problème. Dans les situations les moins sévères, les individus sont en mesure de reconnaitre que leurs habitudes impliquent des impacts problématiques sur leur vie et sur leurs relations. Alors que les cas les plus graves de syllogomanie peuvent impliquer des idées délirantes chez les personnes qui en souffrent, au point d’être convaincues de leurs positions, peu importe la nature des arguments d’autrui leur démontrant le contraire. Certaines personnes accumuleront également des biens, même s’ils n’ont aucune importance et qu’il n’y a plus de place pour les mettre. Dans ce cas, il est question d’accumulation excessive.

Mentionnons qu’il y existe certains troubles spécifiques reliés à la syllogomanie. Premièrement, le syndrome de Noé est l’accumulation d’animaux. Les personnes touchées peuvent avoir en leur possession une grande quantité de chats, de chiens ou d’autres animaux, et ne pas nécessairement en prendre soin. Il peut être très difficile pour l’entourage ou pour les services de protection des animaux qui iront dans leur domicile, de faire cesser leurs négligences envers les bêtes. Elles peuvent aussi se défendre fortement et accuser autrui de mauvaises intentions à leur égard, lorsqu’elles sont confrontées face à leurs habitudes. Finalement, il y a le syndrome de Diogène à deux. Ce type de trouble peut être typiquement représenté par la présence du trouble de syllogomanie chez au moins une des deux personnes au sein d’un couple. Si ce ne sont pas les deux personnes qui sont touchées, il est possible que l’autre partenaire devienne la personne qui en sera fortement affectée. Les causes de la syllogomanie sont psychologiques, environnementales et génétiques. Les personnes de nature indécise, et ayant des proches de premier degré qui le sont également, sont plus à risque d’être touchées (DSM V, 2013). Par ailleurs, environ 50% des personnes qui en souffrent ont un proche touché par ce trouble de santé mentale.


SOCIÉTÉ

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LA P’TITE VITE

Pour l’avenir de la sexologie! ANTHONY MORIN ET MARIE-ANGE PERRAULT Chroniqueurs

À l’aube de 2017, toutes les régions du Québec en matière d’éducation sexuelle sont contrôlées par les domaines de la médecine, de la psychologie et des autres sciences de la santé et de l’enseignement… Toutes? Non! Un petit groupe d’irréductibles sexologues (étudiants et professionnels) résistent encore et toujours à l’envahisseur. Vous vous en doutiez sûrement, ou pas: vous n’êtes pas à la lecture du dernier Astérix, mais bien des tribulations d’un simple étudiant en psychologie. Avec stupeur et effroi, voire avec plaisir, certains d’entre vous s’exclameront peut-être: «chic, chic, chic, un Romain». Je vous rassure, mes premières amours, les seules, les vraies, vont à la sexologie, alors pitié, ne me tapez pas!

Engagez-vous! Engagez-vous qu’ils disaient! Mes rêves de professionnel en sexologie ne tiennent qu’à un fil. Au fil des rencontres, des recherches et des questionnements, on m’assure que la sexologie n’est pas une excellente avenue

pour qui veut décemment gagner sa vie, et encore moins ici, en région (Mauricie). Brisé par des perspectives d’emplois sombres et ternes, un choix difficile s’impose: poursuivre ou succomber à considérer comme un passe-temps cette science qui m’anime intrinsèquement. Cette réalité ne m’est pas unique, au contraire. Combien de jeunes femmes et de jeunes hommes feront l’expérience d’une telle désillusion dans les années à venir? Suivez-moi dans ma réflexion et, qui sait, cela pourrait bien vous être utile à vous aussi.

Un portrait désolant, mais où l’espoir est permis Quand je regarde le Québec, je me désole et me console à la fois. Je suis fier des progrès faits par la sexologie depuis 1969. Les détracteurs d’hier et d’aujourd’hui peuvent bien dire ce qu’ils veulent: la sexologie est une science et une profession unique et essentielle. Toutefois, lorsque je vois les comportements des membres de cette société: hyper sexualisation, homophobie, transphobie, violence sexuelle, augmentation du taux de transmission des ITS (rapport du directeur national de santé publique sur l’état de santé des Québécois, 2016) et j’en passe, je suis forcé d’admettre qu’il y a encore du travail à faire. Est-ce que comme société nous avons les ressources pour remédier à ces fléaux? La réponse à cette trop longue question est non!

Plus de formation, pour plus d’ouverture, mais… L’apologie de l’éducation sexuelle n’est plus à faire. La sexualité touche tout le monde, ainsi que les comportements qui y sont liés. Beaucoup des enjeux de demain, qu’ils soient psychologiques, physiques, sociaux et économiques, en dépendent. Toutefois, la corde sensible demeure: à qui incombe la tâche délicate? Aux enseignantes et enseignants? Ils ont déjà le lourd fardeau d’éduquer correctement notre progéniture grouillante et parfois peu coopérative… Non, je ne crois pas!

Ce n’est pas parce que papa a déjà fait l’amour avec maman qu’il est un expert en sexologie… Aux infirmières et infirmiers, voire, aux médecins de prendre le flambeau. Si l’épuisement professionnel ne les guette pas déjà, peut-être pourraient-ils prendre l’une de leurs trois heures de sommeil consécutives, de façon à assurer à nos bambins semi-boutonneux une éducation sexuelle digne de ce nom. De nouveau, la réponse est non!

Avoir une vie sexuelle n’est pas un gage de compétence! Pourtant, beaucoup de parents considèrent que c’est leur rôle, et celui de personne d’autre, que de prodiguer ce genre de formation. Certes, maman peut réparer elle-même l’évier, ou encore,

papa peut reproduire l’une des fichues recettes de Ricardo sans mettre le feu. Toutefois, le fait de savoir ou non cuisiner ne fait pas de nous des spécialistes en la matière. De même qu’être en couple et avoir déjà fait l’amour ne nous confèrent pas la science infuse. Alors pourquoi, comme société, tolérons-nous encore cet illogisme? Trop souvent, les conseils reçus sont basiques et très peu développés sur l’aspect affectif de la sexualité, et c’est à Internet, dans cet océan de désinformation, que revient l’apprentissage du reste. Tout ce que le professeur Ron Jeremy m’a appris, c’est que tout ce qu’il faut pour avoir du succès, sexuellement parlant, c’est avoir un très gros pénis et une moustache proportionnelle à la taille dudit engin. Pour ma part, j’ai choisi la barbe! Tirez-en vos propres conclusions.

J’ai fait un rêve… Oui, à l’instar du très peu célèbre Martin Luther King, j’ai fait un rêve, celui d’un monde où la sexologie prenait la place qui lui revient de droit, aux côtés des grandes sciences de la médecine et de la psychologie. J’ai fait le rêve où, tous unis, nous progressions vers un monde meilleur et plus sain. Vers un monde où la femme n’est pas la proie de l’homme, mais son égale, et ce, peu importe l’endroit, du monde où l’on se trouve. J’ai fait un rêve d’amour, de compassion de tolérance, un rêve qui rappelle, sans contredit, les valeurs que porte la sexologie. J’ai fait le rêve d’un monde un peu meilleur… (A.M.)

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

Le Canada n’a pas 150 ans! (partie 1) JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur

Même si Ottawa envisage de dépenser en 2017 autour de 500 millions (Agence QMI, 6 janvier 2017) de dollars pour célébrer le 150e anniversaire du «Canada», il est impératif de revenir sur quelques faits historiques entourant la fondation de cette patrie nordique. Pour commencer ma série d’articles consacrés à la Confédération canadienne, revenons dans le temps pour préciser les véritables origines du pays dit canadien. Dès juillet 1534, le navigateur malouin Jacques Cartier (1491-1557) débarque à Gaspé, afin de prendre possession d’un nouveau territoire au nom de François 1er, roi de France. L’année suivante, lors de son deuxième voyage, Cartier devient le premier Européen à découvrir et à pénétrer dans le majestueux fleuve Saint-Laurent, qui deviendra l’axe de l’empire colonial français en Amérique. Après discussion avec deux Autochtones, il comprend qu’une partie de ce territoire s’appelle «kanata», ce qui voudrait dire «village» en langue huronne ou iroquoise. Les Amérindiens lui indiquent «le chemyn de Canada», que les cartographes retiendront à leur tour, et que

Jacques Cartier situera dans un territoire entre l’Isle-aux-Coudres et Hochelaga (Montréal). En septembre 1535, il entre dans la «rivière de Canada» et arrive à l’archipel d’Orléans, qui est «le commancement de la terre et prouvynce de Canada». Selon l’historien Marcel Trudel, le nom de Canada ne s’applique alors qu’à la région actuelle de Québec. Lors de son troisième et dernier voyage (1541-42), le découvreur originaire de St-Malo est nommé capitaine général de la nouvelle expédition qui doit se rendre à «Canada et Ochelaga», afin d’explorer l’intérieur du continent. Sur les cartes de 1547, tout le territoire au nord du fleuve Saint-Laurent est alors appelé «Canada». * Plus de 60 ans plus tard, Samuel de Champlain (v. 1574-1635) quitte La Rochelle en France pour tenter d’établir officiellement une colonie française en Amérique du Nord. Dès 1603, il désigne sous le nom de «rivière de Canadas» ce qui deviendra le fleuve StLaurent après 1604. En fait, même si le mot n’apparaît pas sur ses cartes les plus célèbres, Champlain en est en quelque sorte le fondateur légitime. Lors du 400e anniversaire de la ville de Québec en 2008, le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, avait pourtant créé une grande controverse en déclarant que «La fondation de Québec est aussi la fondation de l’État canadien […] La gouverneure générale est la successeure aujourd’hui de Samuel de Champlain, le premier gouverneur du Canada.»

Par contre, il faut attendre le 30 avril 1663, lorsque la France adopte l’Édit de création du Conseil souverain, pour que la Nouvelle-France devienne officiellement une province du royaume de la France, et pas n’importe laquelle: sa première colonie royale. D’après le constitutionnaliste Christian Néron, aussi historien du droit et des institutions, il s’agit de notre première constitution.

Célébrer les «150 ans du Canada» est une insulte à la mémoire du Canada français. Enfin libérée de la Compagnie des Cents-associés, la Nouvelle-France amorce réellement son développement grâce à l’arrivée de presque 800 Filles du Roy et du régiment Carignan-Salières, qui doublent le peuplement de la colonie en seulement dix ans. Des administrateurs comme l’intendant Jean Talon, le marquis de Tracy et le gouverneur de Courcelles rêvent également de voir naître en Amérique un nouveau royaume français, la création d’un «État fort» et autonome. En 1664, le célèbre gouverneur de Trois-Rivières, Pierre Boucher (1622-1717), aussi le premier Canadien à être anobli par Louis XIV, avait publié en quinze chapitres son Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du PAYS de la Nouvelle-France vulgairement dite le CANADA. En 1665, c’est au tour de l’intendant Talon

de défendre l’avenir de la Nouvelle-France en insistant sur un aspect économique: «La cession du Canada à la Compagnie des Indes occidentales est avantageuse au Roi si le motif est d’augmenter les profits de la compagnie.» En mai 1666, le roi réplique à Jean Talon par l’entremise de son ministre Colbert, responsable de la colonie; «Il ne sera pas de la prudence de dépeupler son royaume comme il faudrait pour peupler le Canada.» Devenu gouverneur, Louis de Buade de Frontenac écrit au roi en 1672 pour l’encourager à agir vite: «Si le Roi voulait seulement faire pour la conservation du Canada ce qu’il fait pour la moindre des villes qu’il a prises aux Hollandais et envoyer pour le Canada et l’Acadie ce qu’il y a de garnisons dans la plus petite de ces places, nous serions à couvert de toutes sortes d’insultes et en état de faire des choses très avantageuses pour l’augmentation d’un pays qui peut devenir un jour un Royaume considérable.» * Si Ottawa veut souligner quelque chose, que le gouvernement fédéral de Trudeau fils s’intéresse d’abord aux origines manifestement françaises du Canada, ou encore au sombre bilan du 150e de la Confédération canadienne (1867-2017). J’aurai d’ailleurs l’occasion de revenir sur les scandales entourant l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. Enfin, souhaitons que personne n’ose célébrer les «150 ans du Canada»! Autrement, cela serait une insulte à la mémoire du Canada français.


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Volume 12, numéro 8 | 31 janvier au 13 février 2017

ARTS ET SPECTACLES CARNAVAL ÉTUDIANT 2017

Soirée festive avec Karim Ouellet CAROLINE FILION Journaliste

Encore cette année, c’est à l’équipe de CFOU 89.1 FM qu’a été confié le mandat d’organiser le spectacle musical du carnaval. Présenté par Vidéotron mobile, Karim Ouellet a su faire bouger les étudiants de l’UQTR qui semblaient bien connaître l’artiste. Lors des éditions passées, la programmation du Carnaval nous a préparés à des artistes québécois de renom. La qualité des spectacles présentés s’égale chaque année, même si les styles musicaux sont variables. Karim Ouellet était l’un des invités lors du spectacle de la rentrée en automne 2015, et encore une fois, il a su livrer une performance à la hauteur des attentes. Le public étudiant de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) semble toujours très enthousiaste lors de la venue de l’artiste. Il n’a toutefois pas réussi à remplir le 1012, mais la foule présente était particulièrement dynamique et chantait avec force ses chansons aux refrains accrocheurs. Le jeune artiste est monté sur la scène avec

un masque de renard, alors que les musiciens portaient tous un masque animalier. Tout en commençant à jouer de la guitare, il a invité le public à crier leurs noms tout en même temps, après s’être lui-même présenté à la foule. Cette formule semble être un classique lorsqu’il fait une prestation. On retrouve même cette tradition sur son nouvel album, au début de la chanson Il était une fois. L’artiste est doté de cette assurance sur scène et dans sa musique, qui lui concède une prestance imposante sur scène. Même si on ne connaît pas les paroles des chansons, on est attentif à chacun de ses mots. Karim a plusieurs fois fait appel au public pour chanter avec lui, mais la plus belle partie du spectacle a été son interprétation de la chanson «Marie-Jo», tirée de l’album Fox. Le public a chanté pratiquement la moitié de la chanson, et l’artiste-invité écoutait en jouant de la guitare. C’est en mars 2016 qu’était lancé Trente, le troisième album de sa carrière. Dès la sortie de sa chanson Karim et le loup en décembre 2015, on sentait que l’engouement pour sa musique n’avait pas diminué. On compte plus de 120 000 visionnements du vidéoclip de la pièce sur Youtube. Il faut dire que son album précédent datait de 2012, donc les fans de l’artiste étaient impatients d’entendre de nouvelles compositions. Sur Trente, on entend également beaucoup

PHOTO: ALEX DESCHÊNES

Karim Ouellet en performance dans le cadre du Carnaval étudiant 2017. plus la collaboration avec les musiciens de Valaire (Thomas Hébert et Jonathan Drouin) dans ces nouvelles pièces, où la trompette et le saxophone sont très présents. On se souvient que Valaire et Karim Ouellet avaient lancé ensemble un simple, L’amour est un monstre, qui a su préparer les fans à une collaboration imminente. Toujours aussi accrocheuses, les pièces de l’album forment un ensemble très efficace.

Il est évident que la dernière chanson en rappel du spectacle a été Karim et le loup. Même si c’était la fin, les musiciens sur scène sont partis sur une note explosive en faisant éclater des confettis dans l’assistance. Cette chanson très entrainante a bien conclu la soirée, qui a été bien balancée entre les nouvelles chansons et celles plus anciennes, comme L’amour, que les fans apprécient réentendre et chanter à l’unisson.

SHOW D’HUMOUR DU CARNAVAL ÉTUDIANT 2017

L’humour: toujours gagnant ! ALICIA LEMIEUX Journaliste

Dans le cadre du Carnaval étudiant 2017, les humoristes Katherine Levac et David Beaucage qui ont franchi la scène du 1012 à la suite du traditionnel événement «Une joke, une bière». Fidèle à son habitude, cette soirée a rejoint une grande majorité de carnavaliers prêts à s’esclaffer aux blagues savoureusement adaptées des deux humoristes. La relève à l’honneur

PHOTO: A. LEMIEUX

David Beaucage a fait rire les carnavaliers.

Les humoristes de la relève sont souvent favorisés lors de ce mythique lundi soir de Carnaval. Leurs blagues sont ordinairement bien adaptées au contexte universitaire. Ce sont en effet des gags sur les futures enseignantes du primaire ou une intrusion dans une salle de classe qui ont, entre autres, fait lever les rires. La soirée a débuté à 21h avec l’humoriste David Beaucage joliment vêtu de sa veste de l’Université du Vermont. Bien qu’il soit moins connu que Katherine Levac, ses blagues, son aisance sur

scène et ses imitations ont tout de même réussi à convaincre le public. Parmi ses imitations, un peu loufoque, on retrouvait entre autres un étudiant français au Québec qui veut montrer qu’il s’est intégré, un aveugle mythomane ou bien un politicien qui se mélange avec les paroles de Black Eyed Peas. Pour illustrer certaines histoires, l’humoriste se faisait caméléon en figurant la voix de plusieurs personnages à la fois, comme celle d’un bébé qui s’évanouit plutôt que s’endormir dans les bras d’une tante.

Programmation principale Évidemment, l’artiste tant attendue de la soirée était Katherine Levac. Celle qu’on a pu voir dans l’émission Code F à Vrak. TV et Like moi! à Télé-Québec reçoit une attention médiatique importante depuis la dernière année. C’était une chance de la recevoir à l’UQTR, alors que sa carrière prend son envol. En effet, l’humoriste franco-ontarienne est diplomée de l’École nationale de l’humour en 2013, et s’est déjà démarquée en remportant En route vers mon premier gala Juste pour rire en 2014, et en occupant les premières parties de Jean-François Mercier. En place sur scène, cette dernière remercie son prédécesseur David Beaucage en le comparant à un gars qui pourrait se faire recruter par les Thrashers d’Atlanta avec ses cheveux mi-longs et son vieux

coton du Vermont. Sa petite voix oscillante la caractérise, alors qu’elle joue beaucoup avec cet aspect dans ses personnages. Elle s’est, entre autres, attardée pendant son numéro aux choix de carrière parfois décevant pour les parents, de l’utilité des cure-pipes, aux types des futurs professeurs du primaire et de l’enrôlement des enfants à la première communion. Tous ses thèmes venaient rejoindre en général les étudiants qui se reconnaissaient dans les anecdotes réalistes, mais caricaturées. L’humoriste savait aussi capter les réactions des étudiants et précisait à l’occasion les noms de programmes d’étude, en conservant certaines blagues sur des groupes visés. «Moi je suis diplômée de l’Université d’Ottawa. Bien non, je sais, on n’a pas de programme en récréologie». C’est aussi sa vivacité d’esprit qui a étonné le public lorsqu’elle a répliqué lors de moments imprévus, comme lorsqu’une étudiante a crié Code F pendant une réplique. «Ça, tu vois, c’était très pertinent dans ce que je disais. Cette fille-là est d’adon. Elle s’est dit “j’ai quelque chose à dire et je vais le dire maintenant.” On t’en remercie.» Cependant, au bout d’une heure, le public semblait être moins attentif. La durée du spectacle était donc très raisonnable, et les carnavaliers sont ressortis le sourire aux lèvres du 1012 (salle située au pavillon Nérée-Beauchemin de l’UQTR) pour poursuivre la soirée à la Chasse-Galerie avec DJ Krona.


arts et spectacles

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GALERIE R3

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LE QUÉBEC UNE PAGE À LA FOIS

Une galerie d’horizons Poèmes ou poésie retrouvés? PHOTO: GALERIE R 3

JUDITH ÉTHIER

Chroniqueuse

Les longs murs de la Galerie R 3 permettent la tenue de projets audiovisuels. La Galerie R 3 présente le projet visuel La fusion des horizons d’Eva Quintas jusqu’au 3 février 2016. Grâce à la configuration du centre d’art, il est possible de s’émerger «dans» l’œuvre, qui se veut un exemple de médiation culturelle, c’est-à-dire la rencontre des gens avec l’art au cœur du quotidien. Prenant toute la largeur du mur face à l’entrée de la galerie universitaire, la proposition de madame Quintas se présente en une projection de photos qui se divisent la plupart du temps en trois parties. Alternant textes sur fond noir et photographies ou combinant les deux simultanément, la projection exige de se laisser aller dans cet univers audiovisuel. Pour Lorraine Beaulieu, attachée à l’administration pour le R 3, l’œuvre de madame Quintas permet de prendre un temps d’arrêt, de profiter du moment présent et de vivre en direct un moment de beauté. Madame Beaulieu met l’accent sur la nécessité qu’un tel projet soit présenté à une époque où l’humanité vit plein de bouleversements. Les photographies qui défilent, prises dans

plusieurs villes dont Barcelone, Bogota et Montréal, représentent des gens «sous le thème général de l’art, de la ville et de la citoyenneté.» Ces images illustrent le concept de la «fusion des horizons» de Hans-Goerg Gadamer. Ce philosophe allemand stipule que cette fusion survient lorsque l’horizon d’une personne vit une compréhension parfaite par rapport à l’objet observé. Ainsi, appliquer ce concept signifie pour madame Quintas d’«articuler une vision universelle à partir d’un corpus photographique multiple élaboré autour du travail des artistes et des citoyens.» Pour ancrer davantage sa vision artistique, la photographe s’est entourée de l’auteur Michel Lefebvre (textes) et de Thierry Gauthier (musique). Bien que la présentation de La fusion des horizons se termine avant la parution du prochain numéro de Zone Campus, il est possible de visionner la vidéo sur YouTube (mise en ligne par l’artiste ellemême). Il suffit d’utiliser le nom du projet comme outil de recherche. La prochaine exposition tenue par la Galerie R3 sera présentée par Agnès Aubague avec son projet Socles de parole, présenté du 9 février au 3 mars. (D.F.)

CATHERINE LAURIN JAZZ QUINTET AU ZÉNOB

Jazz, cigare, cognac Le Café-Bar Zénob accueillait, le soir du vendredi 20 janvier, Catherine Laurin et ses acolytes musiciens, pour leur spectacle intitulé Catherine Laurin Jazz Quintet. Le mythique sous-sol proposait une ambiance toute propice aux vieux succès jazz et contemporains. Il ne manquait plus qu’une odeur de cigare et de cognac pour se replonger dans l’esprit des boîtes à chansons d’un Chicago des années 50. C’est aux sons du classique Petit matin de Sylvain Lelièvre que débutait délicatement la soirée. Au programme: des standards jazz revisités et des pièces du répertoire populaire réarrangées. La formation, composée de Daniel Quirion au clavier, Francine Dufour au violon, Éric Charland à la batterie, Sébastien Saliceti à la contrebasse et Catherine Laurin à la voix et au violon, tire son inspiration de styles musicaux variés. «Ayant tous un parcours un peu différent (classique, rock, jazz, blues, etc.), nous avions envie d’utiliser notre bagage éclectique pour proposer un projet original, tout en ayant le jazz comme socle.» C’est ce que nous mentionne l’interprète du groupe, Catherine Laurin. À la grande surprise de tous, le groupe a offert un grand classique de Nirvana, judicieusement réarrangé par Daniel Quirion, et doucement livré par la voix de Catherine Laurin. Le public semblait unanime sur la qualité du

spectacle qui lui était présenté. En effet, l’aisance avec laquelle se laissaient porter les musiciens sur des morceaux variant entre cadence et volupté témoignait d’une habileté technique indéniable. Le choix des pièces et leur ordre de passage pendant la soirée ont également permis de créer un univers convivial et intimiste. Bien que le Catherine Laurin Jazz Quintet semble un nouveau projet qui veut prendre son envol, Catherine Laurin n’en est pas à ses premiers pas. Effectivement, la jeune chanteuse du groupe Cosmophone se taille tranquillement une place dans le décor mauricien et québécois. Le groupe qui a sorti son premier EP, Cosmophonie, il y a maintenant un an, se produira à nouveau au Zénob le 11 février prochain, en compagnie de High Waters. Il se prépare également à la production d’un premier album pour le moment. «Le prochain album sera plus mûr et réfléchi, et affirmera plus clairement la direction stylistique du groupe», endosse Catherine en relatant l’opportunité un peu précipitée que le mini-album avait signifiée. «Dans un an, nous aimerions lancer notre album et partir en tournée. C’est ce qu’on vise», termine-t-elle. De son côté, à travers tous ces beaux projets, le Catherine Laurin Jazz Quintet tentera de rester actif cet été en essayant de participer à quelques festivals. Ils sont d’ailleurs à la recherche d’un nouveau nom pour leur formation. Avis aux intéressés! (A.L.)

Les poètes d’aujourd’hui sont beaucoup plus libres de contraintes, ils n’ont pas à prouver leur valeur avec des rimes. Ils la montrent avec les mots. Car la langue française et si riche de beauté et de possibilités. Un poète de la Mauricie Gatien Lapointe est un homme et un poète de chez nous. Mauricien né en 1931, il étudiera au Petit séminaire de Québec. Il entrera ensuite à l’Université de Montréal où il obtiendra sa licence en lettres, avant de s’initier plus tard à l’édition. Une bourse de la Société Royale du Canada lui permettra d’aller étudier à la Sorbonne et au Collège de France, tout en visitant l’Espagne et l’Italie. Ce n’est qu’à son retour, après avoir enseigné pendant sept ans la littérature québécoise au collège militaire de St-Jean, qu’il se joindra à l’équipe de l’Université du Québec à Trois-Rivières en tant qu’animateur d’atelier de création littéraire, avant d’être véritablement professeur de création. C’est sans doute le tout premier à avoir donné des cours de création à cette université. En 1971, il cofonde les éditions Les Écrits des Forges, une maison d’édition devenue très importante en Mauricie. Au cours des années et grâce à ses nombreuses publications, dont Ode au St-Laurent (1963) qui est considérée comme «l’une des œuvres phares de la poésie québécoise», il remportera de nombreux prix (Prix du gouverneur général, Prix de la Province de Québec (deux fois), Prix du Maurier, Prix du Club des Poètes (France)). Il explorera non seulement toutes les particularités du langage, mais également la sonorité des mots. L’aspect sonore du langage poétique l’aura énormément captivé vers la fin de sa carrière.

Un recueil de poèmes pour compléter tous les autres Je vous présente ici un recueil de poèmes colligé et présenté par un de nos très chers professeurs du Département de lettres et communication sociale, Jacques Paquin. Cet ouvrage vient compléter l’ensemble des œuvres complètes de l’auteur, puisqu’il contient des textes n’ayant jamais été publiés «sous forme de recueil». On y retrouve des poèmes inédits, et d’autres ayant paru dans des revues ou des journaux au fil des années. En ce début d’année, dans le froid, la neige, le redoux et la pluie, je redécouvre la beauté de la Terre à travers les écrits de Gatien Lapointe. Je revois le ciel bleu de l’été, les oiseaux aux printemps, le vent de l’automne, le fleuve qui coule et longe la terre sans jamais s’arrêter.

Le fleuve de Gatien Lapointe est le même que celui que l’on voit s’écouler, jour après jour, le long des rives de Trois-Rivières. Le temps qui passe et ne s’arrête pas est le même que celui d’il y a 30 ou 40 ans. La nostalgie du temps et de la jeunesse perdue que nous ressentons tous à un moment ou à un autre est la même qui étreignait le cœur du poète il y a des années. Tous ces thèmes se retrouvent dans le recueil que je vous présente ici. Ils alimentent l’écriture et l’imaginaire de l’auteur. La vie et la mort, inévitable fin pour nous tous, font également partie de son inspiration. C’est avec beaucoup de style qu’il utilise tous ces thèmes, un style que l’on ne retrouve pas dans tous les recueils de poésie qui nous tombent sous la main. Il y a beaucoup d’images et d’accumulations d’idées et de sentiments dans les textes de Gatien Lapointe. Ses poèmes font souvent l’énumération des gestes de la vie par exemple, ou de toute autre chose par rapport à lui-même. Il semble prendre conscience de son être dans son intégrité à travers son écriture. Son corps fait partie d’un univers plus grand que lui. Le pouvoir de la poésie, c’est de donner du sens à ce qui n’en a pas à première vue. L’écriture poétique permet de faire ressortir ce que la parole ne peut pas dire ou exprimer. À eux seuls, les mots sont capables d’extérioriser tout sentiment humain possible d’être ressenti, et ils les décrivent avec parfois une telle vérité que l’on peut éprouver ce sentiment dont l’auteur parle, à l’aide de la simple lecture des mots. Et il n’y a pas meilleur moyen de ressentir les mots que de les lire: «Il écrit pour se devenir et se vivre AUTREMENT, DIFFÉREMMENT, et plus cru, et plus immédiat. Il parle proche et brut. Il écrit pour mettre en marche le métaphorique de chaque être. Il transcrit de la vie et de l’imaginaire. IL INVENTE DES ÉCLATS DE POSSIBLES. IL INVENTE DES ÉCLATS D’ÉCRITURE. Futur présent, il dynamite l’inconnu et, remontant l’immémorial, il se rappelle. Il jaillit dans l’instant. Advenant dans ce qu’il est depuis toujours, il parle de tous les temps, il parle à tous les temps. Il vient essayer dans les vôtres son désir et sa vie. Et cela s’écrit aussi ÊTRE SEUL.»

PHOTO: J. ETHIER

LAPOINTE, Gatien, Poèmes retrouvés, choisis et présentés par Jacques Paquin, édition Les Écrits des Forges, Trois-Rivières, 2016, 225 pages.


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arts et spectacles

PREMIER ANNIVERSAIRE POUR DLDR

Se réfugier dans la littérature Le premier anniversaire de l’organisme Des livres et des réfugié-e-s (DLDR) a été célébré au Café Frida. Ce vendredi 27 janvier, une vingtaine d’invités ont pu se rassembler autour de Adis Simidzija et de sa solide équipe, qui ont mené une première année fort satisfaisante. Les liens familiaux et amicaux qui unissent les membres de l’organisation donnent une couleur de solidarité tout indiquée pour ce genre de bataille. Arrivé au Québec en 1998, alors âgé de presque dix ans, Adis est un réfugié de Bosnie-Herzégovine. Il foule le sol trifluvien avec sa mère et son frère aîné, venant alors rejoindre des cousins déjà au pays depuis deux ans. Vivant une intégration houleuse, les jeunes adolescents se fraient un chemin dans un monde qui n’est pas le leur. Il le deviendra peu à peu au fil de rencontres et d’amitiés sincères qui se créent autour d’un ballon de basketball. C’est sur un terrain de basketball que tout a commencé. Ne sachant pas encore parler français, les jeunes garçons pouvaient tout de même parler un langage universel, celui du sport. Quelques regards, quelques échanges de signes, et voilà que la complicité naissait. Jour après jour, ce terrain devenait un lieu de rencontres privilégiées entre beaucoup d’étrangers et de jeunes Trifluviens. Parmi eux se trouvait Sébastien Salois, qui assume aujourd’hui un rôle majeur au sein de l’organisme, en plus d’être pratiquement devenu un membre de la grande famille. L’organisme à but non lucratif DLDR amasse des fonds pour aider les réfugiés à faciliter leur scolarisation et leur socialisation. Adis Simidzija, président fondateur de l’organisme et étudiant à la maîtrise en études littéraires à l’UQTR, a écrit

Confessions d’un enfant du XXIe siècle, son premier livre publié au compte de l’OBNL. Avec l’aide précieuse de son équipe de bénévoles, il a pu mettre en vente ce livre, qui s’est épuisé après 350 exemplaires. Tous les profits ont été investis pour venir en aide aux nouveaux arrivants. Pour sa première année d’existence, DLDR a amassé 2000$. Une partie de cette somme a permis de donner des sacs à dos et des fournitures scolaires à des enfants, en partenariat avec le Service d’accueil aux nouveaux arrivants (SANA). Lors de la soirée de vendredi, le président a fièrement remis une bourse d’études de 1000$ à Paula Lopera, étudiante à la maîtrise en éducation à l’UQTR. Le travail de recherche de madame Lopera consiste à créer un guide accompagnateur pour les familles immigrantes et les intervenants du milieu de l’éducation. Concernant directement les valeurs de l’organisme, ce soutien financier s’inscrit dans une démarche à long terme pour l’atteinte des objectifs d’intégration visés par le projet d’Adis. En plus de profiter du rassemblement pour remettre cette bourse, le jeune auteur en a profité pour faire, en exclusivité, une lecture de textes. Il a lu un récit et un poème, deux textes qui paraîtront dans de futurs recueils. Le recueil Âmes crépusculaires, qui regroupe cinq poètes et poétesses, sera la deuxième publication de l’organisme. Le lancement officiel se fera lors du prochain Salon du livre de Trois-Rivières. La troisième publication se prépare pour l’automne. Pour l’occasion, ce sera une dizaine d’auteurs qui partageront de courts récits. Le recueil de poésie sera en prévente à compter du mois de février. Pour plus de détails, il est possible de visiter la page Facebook de l’organisme. (M.-C.P.)

Volume 12, numéro 8 | 31 janvier au 13 février 2017

THÉÂTRE DES NOUVEAUX COMPAGNONS

La noce a des boules Le metteur en scène Stéphane Bélanger a décidé de briser une partie du quatrième mur en proposant une production qui place le spectateur dans une position participative. L’idée, excellente sur papier, apporte ses réserves dans sa mise en action. La Noce de Robert Duparc a été présentée par une équipe efficace à la salle Louis-PhilippePoisson de la Maison de la Culture de Trois-Rivières, du 19 au 21 janvier derniers. Faisant dégringoler certaines conventions théâtrales, la production se déroulait en intervalles prolongés entre courts dialogues des comédiens, et soirée dansante quétaine où le public est invité à danser ou à faire le train au son de grands succès des années 80. Les spectateurs sont donc dans une partie de l’espace de jeu et peuvent être en rapide interaction avec des personnages. Tout était là pour illustrer le misérabilisme québécois cliché et sans profondeur. Entre mononcle vicieux à moustache et enfant prodigue qui débarque à l’improviste se retrouvent la tante ivre qui finit à moitié nue et les secrets qui éclatent dans l’abus des bulles de mousseux cheaps. Le jeu des comédiens est pertinent. Les quelques interventions arrivent à tirer un sourire. L’humour est facile et prévisible, mais l’esthétique globale est en corrélation avec la caricature proposée par l’auteur. Les personnages sont typés et bien interprétés, la fête bat définitivement son plein à la table d’honneur, le plaisir de l’équipe est palpable. La place donnée au public est par contre beaucoup trop importante. L’élément dramatique ne dure qu’une quarantaine de minutes, alors que l’ensemble de la production s’étale sur plus de deux heures. Le point fort du travail du metteur en scène et

de son assistante, Isabelle Marchand, est d’avoir rassemblé tous les éléments quétaines inhérents à un mariage bas de gamme. La trame musicale est savamment sélectionnée, les allures des personnages sont parfaitement kitsch. Dans l’ensemble, tout est à sa place, tout est calculé et bien ficelé. Les attitudes corporelles d’Yves Deguire sont sublimes, il incarne physiquement le fêtard à la fin de la veillée qui commence à ramollir sans s’en apercevoir. Comme la majeure partie du temps, les comédiens se meuvent en silence et miment des conversations, les postures et les mimiques sont primordiales. À souligner aussi le faciès de Martin Bergeron qui arrive à bien incarner le pauvre homme qui reluque sa nièce dans le silence de son alcoolémie. La prestation d’Ève Lisée est également à souligner. Elle incarne Monique, la tante ivre et sans scrupules de la bande. Son intensité, qui commence à se faire connaître dans la faune théâtrale trifluvienne, a bien servi la comédienne. Sa désinvolture et son énergie sont justement dosées. Adamao Ionata assume bien son rôle de père de la mariée et par le fait même de leader de la pièce. En somme, ce moment de théâtre ressemble plus à une soirée dansante et animée qui collerait davantage à un événement corporatif ou festif qu’à une expérience de théâtre. Quiconque n’a pas envie de danser en ligne et de se prêter au jeu du lancer du bouquet ne trouvera pas son compte dans ce genre de production. Malgré la qualité de l’équipe, la soirée demeure longue et passablement ennuyeuse, d’autant plus que la panoplie de sandwichs pas de croûtes servis à l’ensemble des spectateurs a fini dans les poubelles. Certaines stratégies seraient à revoir pour bonifier ce genre de happening. (M.-C.P.)


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VERNISSAGE AU CENTRE CULTUREL PAULINE-JULIEN

Le côté obscur de Cindy Loup

CHRONIQUE D’UNE CITOYENNE DU MONDE

L’art face à la guerre ALHASSANIA KHOUIYI Chroniqueuse

J’ai toujours eu une affection particulière pour les cours d’histoire. Non parce que j’aimais apprendre par cœur des dates, mais plutôt parce qu’ils alimentaient grandement ma curiosité.

PHOTO: M.-C. PERRAS

La peintre Cindy Loup a accueilli le public avec une toute délicate attention.

MARIECHRISTINE PERRAS Journaliste

Le Centre culturel Pauline-Julien fait place à l’artiste Cindy Loup. Pour son exposition Troubles, la jeune femme propose une quinzaine de toiles grand format d’une perplexe noirceur. Les portraits accrochés ont des regards difficilement cernables et témoignent des angoisses vécues par la peintre. Malgré la grande tourmente se dressant sur les murs, l’ambiance était plutôt à la célébration ce dimanche 22 janvier lors du vernissage. Cindy Loup est inscrite au baccalauréat en arts visuels, profil arts plastiques de l’UQTR, mais effectue un arrêt pour l’année en cours. La grande pression occasionnée par les cours et les évaluations ont eu raison de son plaisir de créer. Elle se retire donc quelques mois, afin de reprendre le goût, de revenir à ses pulsions créatrices. Cette remise en question se ressent dans l’ensemble de l’exposition. Les doutes et les nuits blanches se retracent dans les visages présentés. Les plans très serrés des protagonistes s’additionnent au sentiment anxieux qui s’échappe de l’exposition. La composition des toiles demeure une grande force pour l’ensemble des tableaux. La quasi-absence de couleurs participe à l’ambiance globale, ce qui lie davantage les œuvres entre elles. L’homogénéité de l’exposition fait en sorte que la visite coule facilement, malgré la lourdeur qui émane des toiles. Les traits des personnages sont grossiers, donc pratiquement anonymes. Les visages errent en suspens comme autant de spectres. Ils paraissent flotter dans l’esprit de celui qui tourne dans ses pensées sans pouvoir se poser tout à fait. Les quelques pointes précises d’ocre enluminent les tableaux et aident à poser le regard. À leur manière aussi, les taches de rouge brisent le rythme presque morbide qui rôde sur les canevas. Cindy Loup intègre toujours du sable à ses peintures. C’est une vieille habitude qui remonte à son enfance, alors qu’elle peignait ses premières toiles. Cet élément exogène ajoute de la

texture aux tableaux sans toutefois les saturer, le sable demeurant discret et bien dosé. En peignant sur des toiles de grand format, Cindy Loup peut alors privilégier le geste. C’est en effet ce qui ressort de ses œuvres, la place au mouvement. Ce geste traduit l’expressivité excessive qui habite l’artiste et le lâcher-prise nécessaire à la libération émotive. Cindy Loup a invité le duo Les folles du Roi à venir offrir quelques chansons, afin de rendre le vernissage plus festif. Sarah Genest et Lorri Audet étaient accompagnées de Jean-Philippe Therrien à la guitare, pour reprendre des chansons à succès. L’attention avec laquelle la peintre a accueilli le public démontre la grande douceur de l’artiste, qui n’a rien à voir avec la troublante exposition.

Les plans très serrés des protagonistes s’additionnent au sentiment anxieux qui s’échappe de l’exposition. Derrière la délicatesse de Cindy Loup se cache une tourmente qui paraît s’estomper. La création n’est pas toujours de tout repos et l’espoir de retrouver une série de tableaux plus lumineux se pointe. Peut-être à l’occasion de son projet de fin d’études, l’artiste aura expulsé tout ce qui lui reste de sombre. Originaire de Victoriaville, Cindy Loup habite Trois-Rivières depuis sept ans. Elle est venue étudier au Cégep de Trois-Rivières en Théâtre et créations médias, pour ensuite poursuivre ses études à l’UQTR. La jeune femme a d’ailleurs participé à la dernière production du Théâtre des Gens de la Place, assumant un rôle dans la pièce Lucky Lady de Jean-Marc Dalpé.

PHOTO: M.-C. PERRAS

Les personnages anonymes semblent flotter dans un trouble néant.

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Après tant d’attente venait enfin le jour où l’on allait parler de la Deuxième Guerre mondiale. De tout ce qui nous entoure dans l’univers, cette période de l’histoire est ce qui suscite le plus ma curiosité; peut-être à cause de Hitler, mais ceci est une autre histoire. C’est là que mon professeur s’était attardé sur le changement drastique dans l’art de la guerre au fil du temps. Il n’était plus question de se rencontrer dans un champ de bataille pour voir quelle armée est plus forte ou quel clan jonche de soldats les plus braves. Il n’était plus question de s’emparer des cours d’eau dans le désert pour avoir un avantage tactique. Non, les armées s’emparent désormais des villes et en font des arènes. Fini l’époque des guerriers romanesques et des samurais. La guerre est devenue une guerre de fondations. Pendant longtemps, je me suis fait à cette idée, bien que je ne comprenne point le désir de détruire mutuellement des infrastructures qu’on a passé des dizaines, voire des centaines d’années, à bâtir. Dans mon esprit candide, je me demandais toujours pourquoi les dirigeants qui décident de faire la guerre ne s’affronteraient pas et celui qui gagne remporte la guerre… que c’est candide! Je vous l’avais bien dit.

Les armées s’emparent désormais des villes et en font des arènes. Fini l’époque des guerriers romanesques et des samurais. La guerre est devenue une guerre de fondations. Puis un jour, on m’a offert Samarcande, de l’auteur franco-libanais Amin Maalouf. Un livre qui me marquera à jamais, et où l’on parle de l’attaque de l’armée mongole contre l’Irak à travers les yeux d’Omar Khayyâm, l’illustre poète perse. J’ai alors réalisé que les attaques de Gengis Khan et de son petit-fils Houlagou sont sans doute parmi les fléaux les plus dévastateurs qui ont jamais frappé le Proche-Orient. J’étais devant un livre qui allait encore bouleverser ce que je connais de la guerre. L’histoire raconte que Houlagou ne voulait pas juste conquérir l’Irak, mais effacer toute trace de l’empire abbasside. Il en avait après la culture arabo-musulmane, les cultures antiques traduites, et surtout la littérature et l’art arabe. Le lendemain de la grande attaque, il ne restait plus rien de l’immense bibliothèque de Bagdad, ni des

écoles, ni des maisons d’art: tout était réduit en cendre ou presque. Ce qui n’a pas été brûlé a été lancé dans le Tigre. On raconte que l’eau du Tigre est devenue noire sous l’effet de l’encre, pour illustrer le nombre vertigineux de livres qui y ont été jetés. Bien sûr, il n’y a rien pour corroborer cette version de l’histoire, mais il reste que plusieurs œuvres manquent dans le patrimoine littéraire arabe et turc, surtout la littérature d’avant l’islam. Alors mon professeur n’avait pas tout à fait raison, il y a toujours eu des gens qui voulaient détruire le patrimoine d’une nation et qui en voulaient à l’héritage culturel des peuples. À quelques siècles de cela, le Tigre se voit encore témoin d’une destruction massive des représentations culturelles. S’il lui manque la parole et la main humaine, le Tigre nous est prodigieusement supérieur pour conter les atrocités que les sites culturels en Irak ont subies au fil du temps. Cette fois-ci, c’est au tour de Mossoul de se voir réduite en amas de pierres et nuages de poussière.

Elle détruira peut-être des musées et des cités, mais elle ne réussira jamais à éteindre la flamme de la relève. Lorsque Daech, terme arabe de l’État Islamique, s’est emparé de Mossoul, il détruit aussitôt la cité antique de Nimroud, célèbre par le palais du roi Assurnasirpal II (883-859 av. J.-C.) et des multiples statues de taureaux ailés. Ainsi, la bêtise humaine a détruit si aisément un patrimoine de presque trois millénaires. Aucune raison ne peut justifier une telle destruction, cela a même été reconnu comme crime de guerre par les instances internationales. La cité qui a été la deuxième capitale de l’empire assyrien avait réussi à résister aux dégradations à la suite de la chute du régime de Saddam Hussein, en 2003. Mais Daech en a décidé autrement, les 360 hectares de vestiges archéologiques ont été démolis. Que reste-t-il d’un peuple lorsqu’on lui prend son passé, d’une nation lorsqu’on la prive de son patrimoine? Mon cerveau de mortelle n’arrivera jamais à comprendre les raisons qui animent un tel «nettoyage culturel». Heureusement, la relève est assurée par des gens qui ont à cœur l’histoire de l’humanité. Âgé d’à peine 17 ans, Nenous Thabit tente de ramasser les miettes d’une civilisation révolue. Réfugié au Kurdistan, ce jeune artiste reproduit des sculptures de la cité détruite dans une démarche qu’il qualifie de «lutte par l’art contre les djihadistes». Il a réussi à restaurer une dizaine de statues, dont le célèbre taureau à tête humaine et ailes d’aigle, qui est une divinité assyrienne. Il s’agit là d’un message des plus forts. Dans un pays où l’art est passible de prison ou même de peine de mort, l’initiative du jeune sculpteur est d’une audace séduisante.


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Volume 12, numéro 8 | 31 janvier au 13 février 2017

SPORTS PATRIOTES VOLLEYBALL

Une autre fin de semaine parfaite PHOTO: PATRIOTES

MARCOLIVIER DUMAS Journaliste

L’équipe de volleyball des Patriotes était à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) vendredi 20 et samedi 21 janvier derniers, pour leur troisième tournoi de la saison. Les représentantes trifluviennes ont tour à tour défait le Nordet de l’UQAR 3 à 1, les Piranhas de l’École de technologie supérieure (ETS) 3 à 0, et les Torrents de l’UQ en Outaouais (UQO) 3 à 0.

Jade Charpentier (à la réception), Dominique Marcoux (au centre) et Ellen Beck (à droite) ont aidé les Patriotes à vaincre le Nordet de l’UQAR 3 à 1.

Les Patriotes sont arrivées à Rimouski avec une fiche parfaite de six victoires et aucune défaite, et n’avaient toujours pas perdu un set depuis le début de la saison. Elles affrontaient d’ailleurs les locaux en lever de rideau. Les Pats ont rapidement pris les devants dans le match, grâce à un set gagné par la marque de 25 à 19. Le deuxième set a fait l’affaire des Trifluviennes, qui l’ont emporté 25 à 15. C’est lors du troisième set que les joueuses du Nordet ont finalement montré signe de vie et fait subir à leurs adversaires leur premier revers dans un set, pour un

résultat toutefois serré de 26 à 24. Les Patriotes ont remporté le quatrième set 25 à 23 pour s’envoler avec la victoire. À noter dans le match l’excellente performance d’Allison Servant de l’UQAR, qui a fait un total de 21 points. Les deux autres matchs de la fin de semaine n’auront été que formalité. D’abord, les Patriotes de l’UQTR ont disposé des Piranhas en trois manches consécutives de 25-14, 25-13 et 25-9. Par la suite, dans leur dernier match de la fin de semaine, les représentantes de l’UQTR l’ont facilement emporté sur les Torrents de l’UQO en trois manches. Elles ont créé un raz-de-marée, comme en témoignent les marques suivantes: 25-7, 25-12 et 25-9.

Les Patriotes trônent au sommet du classement du RSEQ, grâce à une fiche immaculée de neuf victoires et aucune défaite. Grâce à ces trois victoires, les Patriotes trônent au sommet du classement du RSEQ dans la division 2 de la ligue universitaire, grâce à une fiche immaculée de neuf victoires et aucune défaite. Elles ont deux victoires de plus que Chicoutimi, leur plus proche rivale.

PATRIOTES SOCCER

Coup d’envoi de la saison hiver 2017 Les équipes de soccer des Patriotes reprenaient l’action le 22 janvier dernier au Centre Sportif Alphonse-Desjardins. L’équipe féminine a été la première à s’activer lors de cette rencontre inaugurale, alors que les Patriotes accueillaient les Stingers de l’Université Concordia. Dès le début du match, on constate la domination de l’équipe hôtesse. Les Pats enfilent rapidement le premier but alors que les dix premières minutes n’ont pas fini de s’écouler. Catherine St-Jean prend ensuite les choses en main, faisant 2-0 juste avant la mi-temps à la suite d’une excellente exécution défensive. Puis, celle qui porte le numéro 12 en rajoute en deuxième demie et inscrit le but final, pour un résultat de 3-0. Vient le tour des hommes. Dès les premières secondes, Guy-Alain Fahé menace les Stingers, sans toutefois pouvoir compléter. Il se reprend de belle façon quelques minutes plus tard par un but. La tension monte d’un cran durant la deuxième partie du match. La frustration monte chez Concordia et l’on assiste à du jeu agressif, souvent illégal. Ce changement de rythme

semble toutefois revigorer l’équipe perdante, qui réussit à percer la muraille du gardien Provost à deux reprises avant la fin du match. L’équipe de ce dernier réussit également à profiter de ce style de jeu plus robuste par l’indiscipline de ses adversaires et marque également deux autres buts, pour l’emporter par un impressionnant 5-2. La saison se poursuit ensuite le dimanche 29 janvier. Nos représentants se déplacent alors pour aller affronter les Citadins de l’UQAM. Les hommes de Roch Goyette se trouvent dans l’impossibilité de répéter leurs performances offensives et sont à sec après un match de cinq buts; ils s’inclinent 2-0. La réalité est encore plus dure pour nos filles, qui se font servir la même médecine qu’elles ont servie à Concordia, voire un peu plus. Malgré un effort digne de mention, elles rentrent au bercail avec une cuisante défaite de 4-0. Les prochains matchs nous permettront de confirmer si l’on pourra vraiment qualifier ces performances de début de saison de dentsde-scie. La saison est encore jeune, et tout est encore possible sur ces courtes saisons de sept matchs. (É.L.-M.)


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SPORTS

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PROFIL D’ATHLÈTE: MYRIAM DESBIENS

Une succession de succès ÉTIENNE LEBELMICHAUD Journaliste

Myriam Desbiens a toutes les raisons d’afficher le sourire contagieux que l’on remarque dès qu’on croise son chemin. Membre de la puissante équipe de volleyball féminin des Patriotes, elle a également été nommée Patriote féminine de la semaine pour la semaine du 9 janvier 2017. C’est qu’elle a beaucoup d’expérience dans des équipes de haut niveau. Elle entame sa carrière de joueuse en même temps que son secondaire dans sa ville natale de La Malbaie. Après avoir participé aux Jeux du Québec en volleyball et en curling, elle abandonne ce dernier afin de se concentrer uniquement sur le premier, sa plus grande passion. Les Élans du Cégep Garneau l’accueillent dans leurs rangs, alors qu’elle complète un diplôme d’études collégiales en sciences naturelles. Se trouvant dans une équipe reconnue pour son excellence depuis de nombreuses années, Myriam remporte à chacune de ses trois saisons le championnat québécois de la division AAA. L’équipe termine

également deux fois finaliste au niveau canadien, notre athlète sur le six partant.

Gagner sans cesse Recrue de cette année pour les Patriotes, l’étudiante au baccalauréat en sciences infirmières continue de faire partie d’une équipe gagnante. À l’exception de la défaite en finale à la Coupe de l’Est du Canada les 6, 7 et 8 janvier, la troupe de l’entraineuse Marie-Ève Girouard n’a accumulé que des victoires au moment d’écrire ces lignes. Encore mieux, elle n’a perdu aucun set dans l’ensemble de ses parties dans le cadre de la saison du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

«À ma position, on est souvent moins reconnues car on ne fait pas les points, on les prépare.» — Myriam Desbiens Myriam, qui se décrit comme étant toujours positive et prête à encourager ses coéquipières, n’a donc aucune difficulté à garder le moral des troupes élevé. «On a une équipe unie qui travaille très fort ensemble afin d’atteindre nos buts communs.» Ce but, bien sûr, est de rester au sommet du classement, afin d’être en position avantageuse pour remporter le championnat.

CHEERLEADING

Une deuxième place pour les Patriotes Le samedi 28 janvier 2017 se tenait la deuxième compétition annuelle de cheerleading pour les Patriotes de l’Université de Québec à Trois-Rivières (UQTR). L’équipe, qui avait été couronnée championne de la première compétition de la saison, défendait cette fois son titre. La rencontre s’est finalement soldée par une deuxième place. Même si elle espérait encore une première place, l’équipe de cheerleading est malgré tout satisfaite des résultats: «Nous sommes très heureux d’avoir obtenu la deuxième place lors de cette deuxième compétition qui vaut 20%, d’autant plus considérant les embûches des dernières semaines», affirme Pamela Caron, entraineuse de l’équipe. En effet, lors d’une pratique mercredi dernier, une blessure importante à l’une des voltiges est venue chambouler la chorégraphie, qui a donc dû être modifiée au dernier moment. Ce type de situation peut survenir n’importe quand, en raison des nombreux efforts physiques exigés des athlètes de haut niveau. Cela n’a pas découragé les Patriotes, qui se sont présentés confiants et déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes et à défendre leur première place du 3 décembre 2016. «Une pratique le matin même de la compétition les a beaucoup aidés à se sentir prêts», explique madame Caron. Il faut mentionner que les adversaires avaient augmenté considérablement le niveau de compétition, d’après les dires de l’entraineuse.

«On s’attend à continuer sur notre lancée. On sait que les autres équipes vont avoir monté leur niveau, mais on a progressé nous aussi.»

Malgré les résultats tout de même satisfaisants compte tenu des circonstances, les Patriotes ne se contenteront pas d’une deuxième place pour les prochaines compétitions: «Nous ne serons pas satisfaits de cette position et allons travailler encore plus fort d’ici la prochaine compétition» affirme madame Caron. L’équipe vit également plusieurs changements à cause de la séance de recrutement qui avait lieu le 7 décembre dernier, qui a ajouté deux recrues. La prochaine compétition de cheerleading se déroulera en sol trifluvien le samedi 25 février 2017 au Complexe sportif Alphonse-Desjardins. (C.F.) PHOTO: PATRIOTES

L’équipe de cheerleading des Patriotes lors de la compétition du 28 janvier 2017.

Un élément clé Ses performances individuelles contribuent de façon non négligeable aux succès de la formation trifluvienne. Lors des trois matchs constituant chacun des évènements du RSEQ, la nouvelle venue estime qu’elle prend déjà part à en moyenne sept sets sur neuf. Ce qui la réjouit, même si elle n’aurait aucun problème à voir une autre joueuse à sa place. «On a une belle profondeur. N’importe quelle joueuse pourrait être sur le terrain et ça irait aussi bien.» Ce point constitue d’ailleurs l’un des plus grands atouts de l’équipe par rapport à ses adversaires, dont le banc est en général moins fort que les joueuses de la formation partante. C’est autant la qualité que la quantité de ce temps de jeu qui ont fait en sorte que le nom de Myriam Desbiens est maintenant associé à l’Étoile de la semaine du 9 janvier. La passeuse s’en dit très contente. «Ça démontre que je travaille fort. À ma position, on est souvent moins reconnues, car on ne fait pas les points, on les prépare. Je trouve ça bien d’avoir un peu de reconnaissance.» Son secret n’a rien de bien sorcier: la clé est dans la préparation. S’isoler pour se réchauffer

PHOTO: É. LEBEL-MICHAUD

Myriam Desbiens est une vraie passionnée de volleyball. tout en visualisant les passes à faire, mais aussi analyser l’autre côté du filet, afin de trouver les endroits où le ballon devra être envoyé après la passe. Un travail de discipline et de rigueur, qu’elle compare un peu à son futur métier d’infirmière.


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Volume 12, numéro 8 | 31 janvier au 13 février 2017

SPORTS

PATRIOTES HOCKEY

PATRIOTES NATATION

Plusieurs bons résultats Une ambiance enflammée Le samedi 28 janvier dernier avait lieu au Centre de l’activité physique et sportive de l’Université du Québec à Trois-Rivières (CAPS de l’UQTR) la quatrième coupe universitaire de la saison. Les Patriotes étaient représentés par plusieurs nageurs, et plusieurs d’entre eux ont eu un résultat plus que respectable, alors que le niveau de compétition est très relevé. Les Patriotes avaient des nageurs inscrits dans 13 des 20 épreuves présentées au cours de la journée. Finalement, c’est dans seulement 12 épreuves que l’on a pu voir des nageurs trifluviens. En effet, Nicolas Gilbert a déclaré forfait avant le début de son épreuve du 50m brasse. Les meilleures performances de la fin de semaine appartiennent à l’Université de Montréal (UdeM) qui se classe tout en haut du classement. Les Patriotes se sont classés au dernier rang dans le classement par équipe, cinq points et demi derrière l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Bien que les Patriotes aient fini derniers en tant qu’équipe, on ne doit pas passer sous le radar plusieurs performances individuelles de

qualité. D’abord, lors du 100m brasse féminin, la cinquième épreuve de la journée, Raphaële Roberge a signé le quatrième temps grâce à un chrono de 1:13.95. Elle était à un centième du podium seulement. Sa collègue Gabrielle Cyr a aussi réussi à percer le top 10, avec une belle huitième position. D’ailleurs, Cyr a également effectué une performance qui l’a amenée tout juste au pied du podium. En effet, elle a terminé quatrième au 50m brasse féminin, grâce à un temps de 34.12. La meilleure performance masculine est venue d’Antoine Gélinas, avec une sixième position au 50m libre masculin. Il a effectué un temps de 23.92, et était à 17 centièmes d’une place sur le podium. Malgré le fait qu’aucun nageur trifluvien n’a réussi à se classer pour les championnats canadiens, on doit noter que plusieurs nageurs ont réussi à battre le temps de référence du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et seront aux championnats provinciaux les 10, 11 et 12 février prochain dans les épreuves qualifiées. C’est le cas de Gabrielle Cyr, Raphaële Roberge, Antoine Gélinas, Justine Ricard, Sarah Villeneuve et Marika Plourde-Couture. (M.-O.D.)

qui donne des ailes

PHOTO: PATRIOTES

Les Patriotes ont fait plaisir aux 869 partisans entassés dans l’aréna en signant une victoire de 5 à 2. Les Patriotes recevaient le mercredi 25 janvier dernier les Stingers de Concordia pour le fameux match du Carnaval. Les partisans étaient nombreux (plus de 870) pour ce rendez-vous annuel qui donne droit à des foules impressionnantes. Portés par la foule, les Patriotes ont remporté une victoire sans appel de 5 à 2.

match. Lorsque les Patriotes marquaient, la foule était en délire et criait tellement fort qu’on se serait senti dans un aréna de la Ligue nationale de hockey. Tout au long du match, on pouvait entendre la foule scander «Go Pats go!» et d’autres slogans pour encourager leurs favoris.

La «classique Carnaval»

Les Patriotes ont été portés par la foule et ont dominé leurs rivaux. Ils ont d’ailleurs marqué quatre buts consécutifs en deuxième période, dont un en désavantage numérique. Les Stingers quant à eux ont profité de deux avantages numériques en fin de deuxième période pour marquer deux buts rapides. Jeremy Ouellet-Beaudry a complété la marque en troisième période pour l’équipe trifluvienne. Les Patriotes devaient se défendre sans leurs sept meilleurs éléments, alors que ceux-ci sont partis à Almaty, au Kazakhstan, pour représenter le Canada aux Universiades. Les joueurs présents ont tout de même répondu à l’appel de leurs partisans en signant une victoire de 5 à 2. (M.-O.D.)

Le match du carnaval est un classique auquel les étudiants se donnent rendez-vous chaque année. Cette année, c’était les Stingers de l’Université Concordia qui devaient braver Le Colisée de Trois-Rivières en «mode Carnaval», et les nombreux étudiants venus encourager leur favori et faire la fête. L’ambiance était plus qu’au rendez-vous, et les étudiants des différentes associations étudiantes étaient déchaînés. À un tel point que lors de la première période, à force de coups répétés dans la baie vitrée pour encourager les leurs, des étudiants ont fini par la fracasser. La partie a donc été retardée, et l’on a dû aller à l’Aréna Claude-Mongrain pour compléter le

Sans les meilleurs éléments, les Patriotes gagnent

PATRIOTES HOCKEY

Un point malgré sept joueurs en moins Les Patriotes étaient en visite le samedi 28 janvier dernier au Memorial Gardens, pour y affronter les Lakers de l’université Nipissing. L’équipe trifluvienne s’est défendue du mieux qu’elle le pouvait, mais ses joueurs se sont tout de même inclinés 3 à 2 en tirs de barrage. Le match a mis du temps à se mettre en branle du côté des deux équipes. Le jeu était très fermé, et les deux équipes avaient de la difficulté à avoir des chances de marquer. La première période s’est conclue sans but, avec seulement quatre tirs de part et d’autre. Les Patriotes ont accéléré le rythme en deuxième période, et leurs efforts ont été récompensés. En effet, Carl-Antoine Delisle a ouvert la marque, en avantage numérique, grâce à un tir de la pointe qui s’est faufilé entre les défenseurs des Lakers. Nipissing n’a pas mis trop de temps pour répliquer, alors que Colin Campbell

marquait le but égalisateur exactement trois minutes plus tard. Si les deux premières périodes ont été bonnes de la part des Patriotes, on peut difficilement en dire autant de leur troisième période, ainsi que des deux périodes de prolongation. Les Lakers ont rapidement pris les devants en tout début de troisième période et ont dominé les Trifluviens. Les Pats sont parvenus à égaliser la marque au milieu du troisième engagement et à envoyer tout le monde en prolongation, laquelle a été complètement à sens unique. Lors de la première période de prolongation, les représentants de l’UQTR n’ont tiré que deux fois contre six. Lors de la deuxième période de prolongation, la domination des Ontariens était encore plus intense, alors qu’ils ont tiré sept fois au filet trifluvien contre seulement un tir des Patriotes. C’est finalement en tirs de barrage que le match s’est décidé, avec le troisième et décisif but pour les Lakers. (M.-O.D.)


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SPORTS

LES PHILANTHROPES

Marcher au suivant PHOTO: VÉRONIQUE GERMAIN

EN ÉCHAPPÉE

Patriotes hockey: le fan fantôme VINCENT BOISVERT Chroniqueur

Ah! Fin janvier. Ce temps de l’année si spécial pour l’étudiant le moindrement impliqué dans une vie parascolaire. Qui dit fin janvier, dit Carnaval! Cette semaine d’activité haute en couleurs qui permet de rassembler une grande portion d’étudiants le temps de quelques jours, afin de fraterniser avec ses amis, et de créer de toutes nouvelles amitiés. Soit dit en passant, félicitations au comité organisateur, qui fait un travail colossal année après année.

Les Philanthropes est un organisme offrant un choix d’activités des plus variées. Au mois de mai 2014, Véronique Germain se dit qu’elle en a assez de vivre dans l’isolement et décide de se mettre à la marche. Devant l’absence d’un groupe pour les débutants tels qu’elle-même, elle va de l’avant et fonde le Groupe de marcheurs Les Philanthropes. Un projet qui n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis. Dès le 6 juin de la même année, l’organisme est enregistré en tant qu’organisme sans but lucratif (OSBL). Il commence rapidement à recevoir de nombreuses requêtes demandant d’organiser d’autres types d’activités. Après tout, tous les gens souhaitant sortir de leur solitude ne veulent et/ou ne peuvent pas forcément faire partie d’un groupe de marche. Les Marcheurs philanthropes deviennent ainsi Les Philanthropes, avec un choix d’activités beaucoup plus variées.

significativement si la transition se faisait: cet argent ferait un grand bien à l’organisme. En effet, les coûts d’assurance, de promotion, et bien sûr d’organisation des activités, sont importants. Conséquemment, et combiné à un manque de temps et de bénévoles, la friperie des Philanthropes, qui se trouvait directement dans le sous-sol de la fondatrice, ferme ses portes. Véronique Germain reste toutefois positive. Le nombre de commanditaires augmente, le partenariat avec le CAPS de l’UQTR a été aisément remplacé par le Complexe Sportif Alphonse-Desjardins lorsque l’université n’a pas renouvelé l’entente, et le nombre de villes concernées continue d’augmenter. D’ailleurs, Gatineau vient de se joindre à la partie, portant le nombre de membres à 179 en décembre dernier. Beaucoup de travail est effectué de ce côté, alors que l’on cherche en premier lieu à garder la gratuité de la carte de membre.

Le Québec en mouvement Sur une période d’un peu plus de deux ans, le groupe se fait connaître et déborde des frontières de sa ville mère, Trois-Rivières. Une douzaine de villes au Québec peuvent maintenant profiter des cafés-rencontres, soirées de jeux de société et autres évènements offerts par Les Philanthropes. Une réalité qui semble encore parfois fiction pour Véronique Germain, qui ne s’attendait simplement qu’à avoir un petit groupe de marche trifluvien à gérer.

Les bénévoles à la rescousse Heureusement, une solide équipe de bénévoles est présente pour l’épauler dans sa tâche. Des responsables dans chacune des villes, un conseil d’administration dévoué et un comité légal assidu sont tous des pièces maitresses de la réussite de l’organisation. D’ailleurs, l’équipe juridique se penchera dès que possible sur un dossier très important: devenir une œuvre de bienfaisance. Ce changement de catégorie serait un autre plus pour l’organisme. Un OSBL ne peut remettre de reçus à ses donateurs, les dons reçus ne sont donc pas déductibles d’impôts. L’inverse est vrai pour une œuvre de bienfaisance. Les dons reçus pourraient augmenter

Une douzaine de villes au Québec peuvent maintenant profiter des activités proposées par Les Philanthropes.

Et, chaque année, il y a, noble geste, une activité planifiée avec les Patriotes hockey. Donnant un nombre de points X à leur association respective, les étudiants sont invités à aller encourager les Patriotes hockey au Colisée. Geste noble, et qui permet aux joueurs de sentir l’appui de leurs confrères étudiants, le temps d’un match. Et c’est ça le problème. Un match seulement. Malgré des moyens financiers très limités, les Patriotes font ce qu’ils peuvent sur le plan du marketing et de la communication, mais malheureusement, sans grand succès. Ce n’est pas la première fois que je le dis, mais nous sommes extrêmement chanceux ici à Trois-Rivières de pouvoir compter non seulement sur une équipe de hockey, mais également l’une des plus talentueuses, d’un océan à l’autre. Pourtant, malgré leurs succès sur la glace répétés depuis quelques années, les hommes de l’entraîneur-chef Marc-Étienne Hubert ne peuvent compter que sur une poignée de partisans match après match. Bien que le département de marketing/ communication des Patriotes puisse faire un meilleur travail, avec la visibilité peu présente de leurs équipes, il est très triste de savoir que les Patriotes attirent environ 300 à 500 partisans par match. Et bien souvent, ces chiffres baissent drastiquement.

Toujours en expansion De nombreuses autres villes se joindraient au mouvement, s’il n’y avait pas une problématique: le nombre insuffisant de bénévoles. L’organisme fait l’objet d’une grande demande sur tout le territoire québécois, ce qui n’est pas étonnant avec une mission si noble. Celle qui est à l’origine de toute cette charité raconte l’histoire touchante d’une dame qui s’est jointe aux Philanthropes et a repris une vie extérieure active, elle qui n’était pas sortie de chez elle depuis le décès de son mari. Madame Germain relate également le récit d’une membre, inspirée par la fondation des Philanthropes à démarrer sa propre compagnie qui, d’un retour de balancier propice, est en voie de devenir un partenaire majeur du groupe. Avec le développement de nouvelles cellules, de nombreuses autres personnes pourront sans aucun doute profiter des activités de l’association pour sortir de l’isolement. (É.L.-M.)

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Trouver une place de stationnement, c’est du sport… Oui, et heureusement, il y a quelques étudiants qui sont de vrais partisans, et qui se présentent à presque tous les matchs locaux. Je leur lève mon chapeau, puisque nos joueurs le méritent. J’aborde ici le thème du hockey, mais les autres sports font encore plus pitié en termes d’affluence. Demandez aux joueurs et joueuses de soccer combien de partisans se déplacent pour venir les voir. À part les membres de leurs familles, il y a peu de partisans qui viennent encourager l’élite sportive de l’UQTR.

Je l’ai déjà dit et je le répète, mais il est grand temps que les étudiants se réveillent: ils ont la chance, et ce, gratuitement avec leur carte étudiante, de regarder du hockey de très haut niveau. Félicitations à l’organisation du Carnaval de répéter cette activité chaque année. Au moins un match par année, les joueurs des Patriotes hockey seront encouragés comme il se doit. Étudiants, montrez aux autres équipes de quel bois vous vous chauffez! * Dans un tout autre ordre d’idée, j’ai décidé aujourd’hui de terminer ma chronique en abordant un sujet plus ou moins relié au sport. J’avais envie de parler un tout petit peu du stationnement à l’UQTR. Comme vous le savez tous, des fois, trouver une place de stationnement, c’est du sport! Étant propriétaire d’un véhicule électrique, j’ai la chance d’avoir une place de stationnement «réservée», celles aux bornes de recharges près du pavillon Tapan K-.Bose. Par contre, tous les propriétaires de véhicules électriques, et il y en a de plus en plus, qui veulent se stationner à l’UQTR se doivent d’avoir une vignette. Jusque-là, pas de problème.

Demandez aux joueurs et joueuses de soccer combien de partisans se déplacent pour venir les voir. À part les membres de leurs familles, il y a peu de partisans qui viennent encourager l’élite sportive de l’UQTR. Là où le bât blesse, c’est que devons participer au même tirage que les autres, pour avoir les mêmes vignettes que les autres. J’ai fait une demande au comité de stationnement de l’UQTR. Je leur ai demandé s’il était possible qu’ils puissent créer une vignette spéciale, «verte», au même coût que les vignettes régulières, mais qui serait réservée strictement aux voitures électriques. Ainsi, plus de gens auraient la chance de gagner une vignette de type A, puisque les propriétaires de véhicules électriques auraient leur propre vignette. Malheureusement, je me suis fait poliment refuser cette demande. L’UQTR avait la chance d’être visionnaire ici, en créant une vignette verte pour les étudiants qui possèdent ce type de véhicules. Malheureusement, à cause leur entêtement à garder les choses telles quelles, les propriétaires de véhicules électriques devront se stationner dans les autres aires de stationnement, prenant ainsi encore plus de place, alors qu’elle est déjà limitée. Si l’un des gestionnaires du comité de stationnement lit cette chronique, je vous adresse par la présente une demande officielle pour l’installation d’une troisième borne de recharge.



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