Zone campus 15 octobre 2013 (impression)

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15 au 28 octobre 2013 | Volume 9, numéro 4 | 24 pages | Bimensuel gratuit

ACTUALITÉS

ÉLECTIONS MUNICIPALES 2013 Dans le cadre de la campagne électorale municipale 2013, la toute première tribune publique pour les candidats à la mairie de Trois-Rivières a eu lieu le mercredi 9 octobre. L’activité, organisée par l’Association générale des étudiants de l’UQTR, offrait aux candidats présents à la Chasse Galerie la chance d’exposer... ARTICLE COMPLET EN PAGE 5

CHAMPIONNAT CHAMPIONNAT PROVINCIAL PROVINCIAL DE DE GOLF GOLF

ARTS

SOCALLED, BOURRÉ DE TALENT Le 25 octobre prochain, l’artiste multidisciplinaire Socalled sera en spectacle à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la culture et prendra l’occasion pour présenter la comédie musicale qu’il a produite, The Season. Rencontre avec un des artistes les plus talentueux du Québec... ARTICLE COMPLET EN PAGE 13

PREMIER TITRE DU RSEQ POUR ROUILLIER Le capitaine de l’équipe de golf des Patriotes, Francis Rouillier, est revenu couvert d’or du championnat provincial universitaire de golf qui s’est tenu les 22 et 23 septembre derniers sur le terrain de l’Université Bishop, à Lennoxville. C’est donc pour une troisième année que la formation trifluvienne s’envolera Par Hugo St-Pierre Hould, journaliste

vers Winnipeg pour le championnat canadien. En plus du titre de champion, le capitaine s’est trouvé une place sur l’équipe étoile et a été nommé joueur par excellence du tournoi. Après une performance difficile lors de la deuxième journée de compétition, il n’était pas simple d’appréhender positivement la dernière journée. Les joueurs des Patriotes ont su se relever pour connaitre une magnifique ronde

finale, leur donnant ainsi le troisième rang québécois et un accès au championnat canadien. «Les verts du terrain de Bishop sont très difficiles et ce n’est pas la force de nos joueurs. Néanmoins, comme nous sommes maintenant habitués, les gars ont répondu sous la pression», commente fièrement l’entraineur... ARTICLE COMPLET EN PAGE 23


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ACTUALITÉS

15 au 28 octobre 2013

CLINIQUE PODIATRIQUE COMMUNAUTAIRE

Un projet qui se démarque au gala Forces AVENIR

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5184 poste 3 Publicité: (819) 376-5184 poste 1 Télécopieur: (819) 376-5239 Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

«Nous ne voyons pas le monde tel qu’il est, nous voyons le monde tel que nous sommes.»

Photo: Gilles Fréchette

ANN-JULIE DUROCHER Journaliste

— Kant Jean-Philippe Charbonneau | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Stéphanie Paradis | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Anne Larose | Actualités actualites1@zonecampus.ca Ann-Julie DuRocher | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandra Carignan | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Félix-Antoine Désilets-Rousseau | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca Marie-Philippe Bibeau | Sports sports1@uqtr.ca Hugo St-Pierre Hould | Sports sports2@uqtr.ca Myriam Lortie | Journaliste myriam.lortie@uqtr.ca Lili Brunet St-Pierre | Chroniqueuse lili.brunet.st-pierre@uqtr.ca Laurent Constantin | Chroniqueur laurent.constantin@uqtr.ca Sébastien Dulude | Chroniqueur sebastien.dulude@uqtr.ca Kévin Gaudreault | Chroniqueur kevin.gaudreault@uqtr.ca Marie-Hélène Gauthier | Chroniqueuse marie-helene.gauthier@uqtr.ca Nicolas Gauthier | Chroniqueur nicolas.gauthier@uqtr.ca Stéphanie Gladu | Chroniqueuse stephanie.gladu@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Alexandre Laramée Zouéki | Illustrateur alexandre.laramee.zoueki@uqtr.ca Hubert Samson | Illustrateur hubert.samson@uqtr.ca Valérie Venne | Correctrice valerie.venne@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Virginie Lessard | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Photo de la une : Patriotes Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Le 2 octobre dernier, Angelo Macaluso et ses collègues du programme de médecine podiatrique ont reçu une bourse de 4000$ à l’occasion du gala Forces AVENIR. C’est dans la catégorie «Avenir santé» que ses étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) se sont démarqués avec leur projet de Clinique podiatrique communautaire. Lors du gala qui se déroulait au Théâtre Granada de Sherbrooke, le projet de clinique, qui dispense gratuitement des services de santé podiatrique aux personnes qui fréquentent l’Accueil Bonneau de Montréal, a été primé. La somme obtenue lors du gala sera réinvestie pour assurer la pérennité de la Clinique podiatrique communautaire. C’est à l’hiver 2012 que les bases du projet ont été jetées. L’idée est venue à la suite d’une visite à l’Accueil Bonneau où deux étudiants étaient allés prodiguer des soins podiatriques aux sans-abris. L’objectif était simple, venir en aide aux plus démunis de la métropole. Depuis, le projet n’a cessé de prendre de l’ampleur. En effet, des travaux sont présentement en cours à l’Accueil Bonneau afin de permettre l’aménagement d’un espace physique pour faciliter aux étudiants de l’UQTR en médecine podiatrique, programme unique au Québec, la promulgation de soins à la clientèle.

Un service de qualité Ce concept unique au Québec, en s’installant à l’Accueil Bonneau, a permis à plus de 200 sans-abris de la métropole de bénéficier de nombreux conseils et de soins utiles. En ouvrant la clinique, les 90 étudiants qui se sont impliqués dans le projet ont permis de donner un service de santé de qualité à une cli-

Les étudiants du projet de Clinique podiatrique communautaire. entèle qui autrement n’y aurait pas accès. Les étudiants offrent une variété de soins allant de l’évaluation et du dépistage de problèmes de santé des pieds aux traitements afin de prévenir des plaies ou leur aggravation. Ils vont aussi pratiquer des chirurgies mineures et effectuer des examens neurologiques et vasculaires. C’est ainsi que la Clinique podiatrique communautaire contribue à soulager des douleurs en apportant une amélioration directe à l’état de santé des plus démunis.

Nomination À l’occasion de cette même soirée, MariePierre Gravel, étudiante de l’UQTR à la maitrise en éducation, concentration orthopédagogie, s’est aussi démarquée avec une nomination dans la catégorie «Avenir, personnalité 2e et 3e cycle». C’est avec la création d’outils et la mise sur pied d’activités destinées à favoriser la réussite scolaire que l’étudiante s’est démarquée dans plusieurs écoles de la région de Lanaudière. Lors du gala, animé par Stéphan Bureau,

21 finalistes de projets engagés et 12 finalistes étudiants engagés étaient présents pour représenter l’engagement étudiant dans neuf catégories. Forces AVENIR est un organisme sans but lucratif qui vise à reconnaitre, à honorer et à promouvoir l’engagement de la

Ce concept unique au Québec, en s’installant à l’Accueil Bonneau, a permis à plus de 200 sans-abris de la métropole de bénéficier de nombreux conseils et de soins utiles. jeunesse dans des projets qui enrichissent le savoir. Ainsi, il souhaite susciter le gout de la réussite, le dépassement personnel et le développement du sens civique en contribuant à la formation de citoyens conscients, actifs et responsables, à la fois enracinés dans leur collectivité et ouverts sur le monde.

ENJEUX ACADÉMIQUES

La FEUQ organise une première table d’échanges

SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-7 Soupe populaire sur le campus

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Campagne de sensibilisation

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SOCIÉTÉ 8-11 ARTS ET SPECTACLES

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Keith Kouna

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Improvisation

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SPORTS 19-23 Natation

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Soccer

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Hockey

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Le 12 octobre dernier, se déroulait à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) à Québec, la première Table d’échanges sur les enjeux académiques du Québec (TÉEAQ). Celle-ci était organisée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et a regroupé 14 associations étudiantes de campus de partout au Québec ainsi que la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) comme observatrice. La Table offrait, à la quarantaine d’étudiants présents, un «espace de discussion afin de permettre aux participants d’échanger sur plusieurs enjeux académiques», tel que mentionné dans le cahier du participant. La journée s’ouvrait sur une présentation de

l’avis du Conseil supérieur de l’éducation paru le 18 juin 2013 sur les nouvelles façons de réaliser un projet d’études universitaires. La présentation était assurée par Mélanie Julien, coordonnatrice de la Commission de l’enseignement et de la recherche universitaires du Conseil supérieur de l’éducation. Lors de la conférence, les participants se sont attardés au parcours universitaire des étudiants au cheminement non traditionnel. Par la suite, sous forme de table ronde, les participants ont discuté du plagiat, de la formation à distance, du soutien financier, de l’offre de cours, de l’évaluation des enseignements, des communications et d’une enquête sur les sources de financement et les conditions de vie des étudiants qui sera faite par le FEUQ en 2014.

Apparence de conflit Depuis le mandat 2011-2012, l’AGE UQTR organise, annuellement, le Rassemblement national académique (RNA). Ce rassemblement offre la possibilité à toutes les associations locales d’échanger sur les enjeux académiques et ce, sans bannière nationale. Le conseil d’administration de l’AGE UQTR avait décidé de tenir le RNA le 12 octobre, soit la même semaine que l’an dernier. Toutefois, l’édition a dû être reportée à l’hiver étant donné que les deux activités étaient organisées en même temps. La vice-présidence aux affaires académiques de premier cycle de l’AGE UQTR, Mathilde Loiselle Davidson, affirme à cet effet qu’«il est dommage qu’une association nationale vole une initiative d’association locale sans même la consulter.» (A.-J.D.)


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ACTUALITÉS ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’AGE UQTR

La charte des valeurs québécoises incluse dans les débats ANNE LAROSE Journaliste

La charte des valeurs québécoises a été ajoutée aux discussions de l’Assemblée générale annuelle (AGA) de l’Association générale des étudiants de l’UQTR qui s’est tenue le 1er octobre dernier. Suite à une proposition faite par un étudiant, il a été discuté que l’AGE UQTR prenne position contre la charte. Un amendement a été ajouté afin que la charte soit même dénoncée publiquement. Puisqu’il ne restait qu’environ une soixantaine de personnes présentes dans la salle au moment où le point a été abordé, un étudiant s’est questionné: «Ce n’est peut-être pas représentatif de l’opinion de l’ensemble des 10 000 étudiants que représente l’AGE UQTR». Une participante a ensuite pris la parole pour signifier son malaise de procéder trop rapidement dans ce dossier. Puis, la proposition a été «mise en dépôt». Cette procédure a pour effet de mettre un terme aux discussions. Ainsi, les étudiants pourront obtenir plus d’informations sur la question. Au terme de ces procédures, il a été convenu que cette proposition serait de nouveau soumise aux discussions à l’Assemblée générale de l’hiver prochain, période suggérée pour que les étudiants suivent l’évolution du dossier et se forgent une opinion. Lors de la même rencontre, il a été con-

venu de réaffirmer que l’Assemblée générale à préséance sur les décisions de toutes les autres instances de l’AGE UQTR. La première action qu’a portée l’Assemblée a été de modifier le plan d’action 2013-2014, afin d’inclure les démarches nécessaires pour rendre le café bistro la Chasse Galerie plus accessible aux personnes à mobilité réduite. Cette résolution ne devrait pas entrainer de frais supplémentaires, puisque les sommes requises pour les rénovations seront réclamées à l’UQTR.

«Ce n’est peut-être pas représentatif de l’opinion de l’ensemble des 10 000 étudiants que représente l’AGE de l’UQTR» — Participant étudiant à l’AGA De plus, plusieurs membres ont préconisé une plus grande accessibilité des documents officiels en ligne comme cela avait été demandé dans une Assemblée l’an dernier. D’autres préoccupations ont été formulées quant au respect des décisions de l’Assemblée, compte tenu de situations survenues lors d’une perte de quorum en octobre 2012. À cette occasion, un participant a rappelé que le Conseil exécutif avait dû en quelque sorte suspendre les décisions votées en raison de zones grises dans le code Morin dans de tels cas. Lors de l’AGA, la perte de quorum s’est de nouveau produite à la fin de la journée, mais les décisions demeureront donc valides selon les déclarations de la présidence de l’AGE lors de l’Assemblée. Le sujet des ser-

Photo: S. Paradis

Les étudiants présents à l’Assemblée générale annuelle passent au vote. vices aux étudiants n’a pas pu être abordé et sera discuté lorsque l’Assemblée générale annuelle sera terminée lors d’une convocation future.

Question de budget Le budget 2013-2014 qui a été déposé présentait entre autres un déficit projeté de 14 991$. Parmi les postes budgétaires affichant une augmentation se retrouvaient les dépenses reliées à l’administration. Le programme d’assurances aux étudiants sera lui aussi déficitaire à partir de cette année, mais l’AGE compte compenser les sommes requises. Des pertes de l’ordre de 82 000$ ont été observées en 2012-2013 à la Chasse Galerie entre autres en raison de rénovations. En 2013-2014, dans le pire scénario, l’entreprise

devrait afficher un déficit d’environ 63 000$ en route vers l’équilibre budgétaire au cours des prochaines années. Pour ses premiers mois, la halte-garderie pourrait quant à elle afficher l’équilibre budgétaire, mais il est trop tôt pour présenter une analyse concluante.

Les quatre grandes orientations Le Conseil exécutif se penchera sur quatre grandes priorités en 2013-2014. Ces grandes orientations sont: favoriser le sentiment d’appartenance des membres envers l’AGE, améliorer substantiellement les communications de l’AGE, développer les services offerts par l’AGE et responsabiliser davantage les exécutants, administrateurs et employés à leurs droits et devoirs respectif, un dernier objectif dit «interne».

LE SYNDICAT DU PERSONNEL PROFESSIONNEL S’AFFICHE

Les employés mis en valeur Les travailleurs professionnels impliqués dans le soutien aux étudiants occupent des fonctions importantes dans le cheminement universitaire. Dans des postes aussi diversifiés que conseillers en aide financière, agents de recherche ou psychologues, ces personnes sentent qu’elles ne jouissent pas toujours du prestige souvent accordé à leurs collègues du système académique. Le Syndicat du personnel professionnel de l’UQTR (SPPUQTR) a donc décidé de faire connaitre ses membres et de les mettre en valeur par des actions de promotion sur tout le campus. Si l’on pouvait croire que ces activités de relation publique avaient un lien avec les récentes

tensions observées entre le Syndicat et la haute direction de l’UQTR, Mario Groleau, président du Syndicat depuis 2005, a expliqué qu’il n’en est rien: «En avril dernier, nos membres se sont prononcés quant au climat de travail à l’UQTR, mais il y a eu beaucoup d’améliorations depuis ce temps et nous continuons à suivre la situation. La présente campagne a pris naissance dans un cadre plus large suggéré par la Fédération du personnel professionnel et de la recherche (FPPU) sous l’initiative première de Madame Claude Fortin de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue», a-t-il souligné. «Ces gens sont oubliés dans les universités, mais partout ce sont eux qui vont recevoir les étudiants, dans les divers services», a-t-il poursuivi. Les personnes retenues pour les affiches

et la page web sont des employés qui ont posé leur candidature. Des douze candidatures reçues, six ont été retenues après un sondage auprès des membres du Syndicat. Monsieur Groleau s’est dit déçu que les auxiliaires de recherche ne soient pas représentés dans le lot: «Les auxiliaires de recherche ont des emplois à statut précaire qui dépendent des subventions obtenues par les professeurs ou les directeurs de recherche. Dans le jargon, ce sont des corps d’emplois «sous octrois de subvention», ce qui forme l’acronyme SOS. Ça illustre bien leur situation», a exprimé Monsieur Groleau, qui souhaite que leurs contributions soient davantage reconnues à l’avenir. Le SPP compte 180 membres réguliers et 124 membres occasionnels. Les témoignages des employés peuvent être visionnés sur le site www.fppu.ca. (A.L.)

Photo: A. Larose


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15 au 28 octobre 2013

INITIATIVE ÉTUDIANTE

Projet de soupe populaire sur le campus ANN-JULIE DUROCHER Journaliste

Le tout nouveau projet de soupe populaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières a pris son envol le 1er octobre dernier. Les trois organisatrices, Véronique Veilleux, Catherine Charbonneau et Frédérique Chevarie, ont pour l’occasion préparé et servi de la soupe gratuitement. Installées à l’extérieur, entre le pavillon à la vie étudiante et l’aire des Patriotes, les trois étudiantes du baccalauréat en Loisir, culture et tourisme ont rempli les bols et les estomacs de la communauté universitaire. Cette initiative vise à rendre accessible un repas chaud aux étudiants et étudiantes du campus. Le tout «dans une ambiance agréable et conviviale», les personnes désirant un bol de soupe aux légumes n’avaient qu’à se présenter à la table avec leur récipient pour avoir une portion. Par l’organisation de cet événement, les trois étudiantes de l’UQTR voulaient aussi démontrer à la population étudiante qu’il est facile de partir un nouveau projet. Pour Madame Veilleux, il est important que «se développent des initiatives étudiantes sur le campus, puisque cela permet une vie universitaire en santé». Les or-

ganisatrices estiment à environ 90 le nombre de repas servis.

Photo: A.-J. DuRocher

Une deuxième édition déjà au calendrier Une deuxième édition de la soupe populaire est déjà prévue pour le 15 octobre. Accompagnées de bénévoles, elles seront présentes au même endroit de 11h30 à 13h30 et ce, même en cas de pluie. L’argent amassé lors du lancement du projet, par le biais des contributions volontaires, permettra de financier cette deuxième édition. Les cuisinières n’avaient pas encore choisi le menu, mais elles continueront d’offrir un choix santé. Ainsi, elles veulent partager leur amour pour la cuisine aux étudiants et montrer qu’il est possible de cuisiner santé de façon abordable.

Pour Madame Veilleux, il est important que «se développent des initiatives étudiantes sur le campus, puisque cela permet une vie universitaire en santé». Afin de réaliser cette initiative, les organisatrices sont allées chercher l’accord de l’UQTR par le biais du Service aux étudiants (SAE-UQTR). Elles ont aussi reçu plusieurs bons mots de professeurs pour leur projet.

Les trois organisatrices ont préparé et servi de la soupe gratuitement.

PRATIQUE SAGE-FEMME

Des étudiantes impliquées dans les négociations Depuis juin 2011, l’association professionnelle des sages-femmes et le Regroupement des sages-femmes du Québec (RSFQ) sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. Par contre, depuis juin 2013, les négociations ont été rompues et, depuis, les moyens de pression se succèdent. Leur principale demande vise à faire reconnaitre le travail des sages-femmes au même titre que le travail de tous les professionnels de la santé. L’UQTR est la seule université au Québec à offrir le programme de formation en pratique sage-femme et ce, à environ 80 étudiantes. Les futures sages-femmes reçoivent une formation d’une durée de quatre ans et demie et y développent les compétences pour assumer les responsabilités du suivi prénatal, de l’accouchement ainsi que du suivi postnatal jusqu’à six semaines, autant pour la mère et que pour le nouveau-né. Leur formation met l’emphase sur la continuité relationnelle, démontrée pour diminuer la prématurité et les interventions obstétricales. Les membres de l’Association des étudiantes en pratique sagefemme du Québec (AÉSFQ) affirment être formés pour être disponibles pour les femmes et les familles. «Lorsque nous allons graduer, cette garde et ces horaires défavorables ne seront même pas rémunérés.» En effet, le modèle de pratique des sagesfemmes permet aux femmes et aux familles de choisir le lieu de naissance. Pour ce faire, les sages-femmes à temps complet sont de garde 24 heures sur 24, 10 jours sur 14, et reçoivent une prime de 1$ de l’heure, contrairement aux autres professionnels de la santé qui doivent assurer une garde et qui reçoivent une heure de salaire pour huit heures de garde. De plus, les sages-femmes n’obtiennent aucune prime d’horaires défavorables à l’inverse des autres professionnels de la santé. Aussi, les sages-femmes sont appelées à se déplacer à toute heure du jour et de la nuit

pour se rendre à des accouchements, qui peuvent avoir lieu dans divers lieux, en plus d’effectuer des visites. Toutefois, leur entente ne contient aucune modalité adaptée pour le remboursement de frais de déplacement. Elles revendiquent aussi des changements concernant les modalités de progression dans les échelons salariaux. Lors de l’Assemblée générale à l’automne de l’AÉSFQ, qui a été créée en 2001, les membres se sont positionnés en faveur du maintien de la négociation des sages-femmes. De plus, l’Association a «grandement» invité ses membres à participer aux diverses actions du RSFQ. Pour elles, il faut travailler en étroite collaboration avec le RSFQ, puisque ses négociations concernent les futures conditions de travail de ses membres. Pour ce faire, la responsable des affaires externes de l’AÉSFQ, Jessyka Boulanger, siège sur le comité de mobilisation du RSFQ, ce qui «facilite la communication et la concertation». Cela permet «d’intensifier et de diversifier les moyens de pression». Pour les étudiantes en pratique sage-femme, cette brisure dans les négociations génère beaucoup de frustration. «Au-delà du salaire, c’est la philosophie de la pratique qui est en jeu. Les perspectives globales de reconnaissance de notre profession, qui est encore jeune, ne nous rassurent pas du tout.» Si les négociations n’aboutissent pas, ces femmes considèrent que les conséquences «seront très grandes pour toute les femmes et les familles du Québec». «C’est ce qui nous donne l’énergie de continuer à faire ce qui nous passionne. Si les négos n’avancent pas, on va continuer à lutter avec les femmes pour que leurs droits soient respectés.» Présentement, l’association est en train d’organiser une campagne virale de photos sur le web et d’autres actions sont à venir. Il est important pour elles de préciser que cette mobilisation est une initiative étudiante. De plus, l’instance universitaire n’a pas pris officiellement position par rapport à un appui éventuel aux négociations. (A.-J.D.)


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ÉLECTIONS MUNICIPALES 2013

Débat, idées et promesses! ANN-JULIE DUROCHER Journaliste

Dans le cadre de la campagne électorale municipale 2013, la toute première tribune publique pour les candidats à la mairie de Trois-Rivières a eu lieu le mercredi 9 octobre. L’activité, organisée par l’Association générale des étudiants de l’UQTR, offrait aux candidats présents à la Chasse Galerie la chance d’exposer leurs idées et de répondre aux questions des étudiants. Parmi les six candidats à la mairie, seul un avait décliné l’invitation faite par l’AGE. En effet, le maire actuel Yves Lévesque a laissé une chaise vide le représenter. Cette situation a semblé décevoir l’AGE UQTR et la vice-présidence aux affaires sociopolitiques, Christian Jr Bourdon, qui a affirmé qu’«un candidat désirant un emploi se doit de se présenter à l’entrevue». Les autres candidats et candidates, Sylvie Tardif, Marcelle Girard, Richard St-Germain, Pierre-Benoît Fortin et Catherine Dufresne, se sont quant à eux prêtés au jeu. Étudiants, membres du personnel de l’UQTR et citoyens étaient présents et, pour l’occasion, la Chasse Galerie a fait salle comble. De plus, il était possible pour les trifluviens d’écouter le débat sur les ondes de CFOU 89,1 FM qui diffusait en direct sur ses ondes. Animé par le président de l’AGE, Mathieu Roy, les candidats avaient chacun une minute pour se présenter. Par la suite, ils étaient invités à répondre à trois questions qui leur avaient été transmises préalablement. En ouverture, les candidats ont été questionnés sur ce qu’ils auraient à offrir aux étudiants s’ils étaient élus. À cette question, Madame Tardif propose que la ville adopte une politique jeunesse. Elle voudrait aussi faire connaitre d’avantage la ville et ses services aux étudiants. Pour Madame Girard, cela passerait par le pilotage d’un chantier de planification et de gestion qui permettrait aux jeunes de «dessiner une ville qui leur ressemble.» Monsieur St-Germain propose quant à lui d’écouter les citoyens et, pour Monsieur Fortin, cela passerait par la création d’un comité pour créer de la synergie entre la ville et l’université. Finalement, pour Madame Dufresne, il faut «amener TroisRivières à un autre niveau». Cela serait réalisable en passant par l’innovation, la culture entrepreneuriale et les jeunes.»

Exode des diplômés Par la suite, Monsieur Roy a questionné les candidats sur l’exode des diplômés et sur ce qu’ils comptaient faire pour accroitre la popu-

lation étudiante à Trois-Rivières. Pour Madame Tardif, cela passerait par la création d’emploi. Tout comme pour Madame Tardif, Madame Girard a parlé de création d’emploi, mais aussi de rendre la vie à Trois-Rivières favorable à l’épanouissement des jeunes familles. Elle a toutefois profité de son temps de parole pour souligner la déception qu’elle a de voir que, selon elle, les jeunes ne se renseignent pas. Monsieur St-Germain, pour sa part, parle d’un virage technologique en plus de l’offre de services municipaux adéquats et d’arrêt de l’augmentation de la dette. Monsieur Fortin veut lui aussi se tourner vers les technologies en offrant des bourses d’innovation technologique. Madame Dufresne propose de faire une «pépinière de PME» en offrant 100 000$ pour partir un projet d’affaire pour les jeunes qui sortent de l’université et qui «ont un projet innovant et promoteur en s’engageant à rester à Trois-Rivières».

Transport en commun Finalement, pour la dernière question de l’AGE UQTR, ils ont interrogé les candidats sur le système de transport en commun et sur la façon dont ils envisageaient son amélioration. Madame Dufresne croit pour sa part à l’amélioration et à la création de lignes directes ainsi qu’à un projet de monorail entre les grandes villes. Monsieur St-Germain croit lui aussi au projet de monorail comme solution. Monsieur Fortin suggère d’utiliser des autobus plus petits et moins énergivores pour remédier aux problèmes. Madame Girard propose la création de davantage de stationnements incitatifs tout en respectant la capacité à payer de la ville. Madame Tardif, de son côté, veut s’inspirer d’autres villes étudiantes, particulièrement de celle de Sherbrooke, mais aussi adapter les horaires d’autobus aux horaires de cours des étudiants de l’université et des deux cégep, soit le Cégep de Trois-Rivières et du Collège Laflèche. En dernière partie de la tribune, les personnes dans la salle étaient invitées à poser leurs questions. Quatre étudiants ont interrogé les candidats sur le transport en commun, l’accès gratuit aux sports, l’intégration des immigrants et la Charte des valeurs québécoises. Deux étudiants ont aussi demandé s’ils avaient des projets pour favoriser l’effervescence culturelle de la ville et favoriser la création d’un quartier étudiant. Avec cette activité, l’AGE UQTR souhaitait intéresser les jeunes à la vie démocratique et permettre aux étudiants de se renseigner sur les candidats ainsi que, dans un même élan, sur leur rôle de citoyen. À cet effet, la participation des jeunes aux élections municipales au Québec frôle le 30%.

Laurent Constantin

Voyage au centre du campus LE VENT DANS LES VOILES

Un automne chaud en débats Comme mon mandat est de commenter l’actualité du campus à ses différents niveaux, j’ai d’abord cru que je n’aurais pas à écrire à propos de la charte des valeurs québécoises. Le débat aura pris du temps à arriver, mais la conférence de presse pour l’inauguration du pavillon à la vie étudiante fut le moment où la rectrice s’est fait demander quelle était la position de l’UQTR vis-à-vis la charte. Contrairement à l’Université McGill, qui s’est rapidement positionnée contre sans réelle consultation, la rectrice a répondu de façon très diplomate. Il y aura un «forum de discussion» d’organisé sur le sujet, voire même un mini-colloque. Serait-ce un simple exercice de relations publiques? Ce ne serait pas la première fois pour Madame Ghazzali. Gagez qu’elle va réserver les gymnases du CAPS pour cette consultation et que moins de cent personnes s’y présenteront. Deux semaines plus tard, lors de l’Assemblée générale annuelle de l’AGE UQTR, le sujet est amené à l’ordre du jour, prenant de court les participants. C’est à ce moment que l’assemblée observa une minute de soupir. Le point fut finalement débattu en dernier et, alors que le quorum vint à manquer, on le mit en dépôt jusqu’à une prochaine assemblée cet hiver. L’intention de débattre de ce sujet était bonne. Surtout que le ministre Drainville attendait les commentaires des Québécois sur sa charte jusqu’au 1er octobre à minuit. Toutefois, nul ne semblait d’attaque pour aborder de front la question. Voici donc comment la charte des valeurs québécoises s’est introduite dans l’actualité du campus. Qu’est-ce qui cloche exactement dans cette charte pour en débattre autant? La rectrice, elle-même, dit que certains aspects de la loi sont acceptés par tous, mais que certains autres posent problème. Alors, quels sont ces fameux éléments qui semblent poser problème?

Vaut mieux prévenir que guérir Est-ce qu’il y a eu des demandes d’accommodements déraisonnables à l’UQTR? Dur à dire. Bien que certains professeurs se soient prêté à l’exercice, l’université n’a officiellement remis aucun mémoire à la commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles (Commission Bouchard-Taylor) tenue en 2007. Dommage. Il n’y aurait donc pas de crise? Pour faire un parallèle, en économie, il n’est pas nécessaire d’attendre la récession avant d’intervenir.

Signes religieux ostentatoires La charte des valeurs québécoises prescrit l’interdiction de tous signes religieux ostentatoires pour les employés de l’État. Photo: A.-J. DuRocher

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Sincèrement, est-ce que cette mesure affecte quiconque à l’université? Connaissez-vous un professeur, chargé de cours, caissière chez Sodexo, videur à la Chasse Galerie ou tout autre employé à l’université qui porte une trop grosse croix au cou, une kippa, un turban ou un hidjab? Si jamais vous en connaissez, présentez-les moi, il s’agit probablement de minorités invisibles. Ici, il n’y aura pas trop de conséquences. Mais, en pensant aux communautés culturelles à Montréal qui peinent à s’intégrer, on s’aperçoit que la réalité, là-bas, est bien différente. Ce n’est pas les immigrants qu’il faut montrer du doigt, mais bien les politiques d’immigration. Le Québec n’est peut-être pas en mesure d’accueillir cinquante mille immigrants par année… ou, devrais-je dire, Montréal n’est pas en mesure d’accueillir cinquante mille immigrants par année.

Un devoir de réserve Il va de soi que si l’État québécois est laïque, ses employés doivent l’être aussi dans l’apparence et dans l’agissement. Une institution publique n’est pas une coquille vide. Ce sont les gens qui y œuvrent qui la modèlent. Un tribunal laïque l’est-il toujours si les juges et chaque procureur de la Couronne s’affichent de signes religieux et prêchent pour leur confession respective? Un peu difficile à croire. C’est pourquoi le devoir de réserve, s’appliquant déjà aux convictions politiques, doit s’appliquer aux convictions religieuses. Le lieu de travail n’est pas un lieu de culte ni un parlement.

Droit de retrait Si jamais le projet de loi du Parti québécois est adopté tel quel, l’UQTR pourrait suivre le pas de l’Université McGill et de l’Université de Montréal et se prévaloir de son droit de retrait. Ce droit de retrait permettrait aux institutions le désirant de se soustraire de la charte. J’y vois ici bien plus de discrimination que dans l’interdiction des signes religieux ostentatoires pour les employés de l’État. Une loi, c’est pour tout le monde. Riche ou pauvre, jeune ou vieux, religieux ou athée. Montréal serait multiculturelle et Québec laïque? C’est ridicule. Certains ne veulent pas de système de santé à deux vitesses, moi je ne veux pas de laïcité à deux vitesses. Finalement, pour les profanes dont le crucifix à l’Assemblée nationale irrite profondément, patience, il sera un jour retiré. Oui, c’est Maurice Duplessis qui l’a placé là en symbole de l’alliance entre l’Église et l’État. Depuis plus de cinquante ans, il est sous terre. Cependant, enterrer vivante une génération entière pour qui cela fait encore du sens relèverait de l’eugénisme. Le patrimoine vivant, j’y crois.


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15 au 28 octobre 2013

CAMPAGNE DE SENSIBILISATION

Des piétons et des automobilistes à sensibiliser ANNE LAROSE Journaliste

Dans le cadre du mois de la sécurité routière qui se déroule en octobre, le Service de la protection publique (SPP) de l’UQTR a mis en branle une campagne de sensibilisation pour promouvoir l’adoption d’une conduite automobile responsable chez les membres de la communauté universitaire. Concrètement, le SPP effectuera des opérations quotidiennes sur le campus afin de s’assurer du respect de la limite de vitesse, soit 30km/h, ainsi que des panneaux de signalisation routière. Les conducteurs qui auront adopté une conduite exemplaire pourraient se voir remettre un billet de récompense plutôt

qu’une infraction. «Même si l’Université est située sur un terrain privé, les règles énoncées dans le Code de la sécurité routière et dans le règlement relatif à la sécurité s’appliquent, a tenu à rappeler les responsables du SPP. Lorsque l’on parle de la circulation sur le campus, mais aussi à l’extérieur, le mot d’ordre demeure la courtoisie entre les piétons et les conducteurs». Selon la Société de l’assurance automobile du Québec, huit piétons par jour en moyenne sont happés par des automobilistes au Québec. Ces accidents se produisent surtout dans les zones urbaines. Les deux types de populations les plus touchées sont les personnes de plus de 64 ans et les jeunes de 15 à 24 ans. Dans le cas des jeunes, la négligence, l’inattention et la distraction seraient la cause de la majorité des accidents, tant du côté des piétons que des conducteurs. Comme les

PROGRAMME DE BOURSES

piétons sont les plus vulnérables, la SAAQ recommande d’être attentif à la circulation, notamment lorsque le port d’écouteurs réduit les bruits ambiants. Il est également recommandé d’établir un contact visuel avec

Photo: A. Larose

«Lorsque l’on parle de la circulation sur le campus, mais aussi à l’extérieur, le mot d’ordre demeure la courtoisie entre les piétons et les conducteurs.» — Responsables du SPP les conducteurs et de circuler aux endroits prévus. Les automobilistes, quant à eux, s’exposent à des amendes et à la perte de trois points d’inaptitude s’ils enfreignent les règles à l’égard des piétons.

Sur le campus, les automobilistes cohabitent avec de nombreux piétons.

CAMPAGNE MAJEURE DE FINANCEMENT

Étudier au 2e cycle avec 27 millions pour la un diagnostic de TDAH Fondation de l’UQTR «Lorsque j’étais étudiante au Cégep, je croyais que c’était ma personnalité qui était en cause dans mes problèmes d’études. Je me sentais un peu comme un bateau sans capitaine. J’avais de la difficulté à terminer ce que je commençais». Celle qui s’exprime ainsi est étudiante au 2e cycle à l’UQTR, mère et professionnelle. À la suite de l’octroi d’une des quatre bourses offertes au Canada à des étudiants présentant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), elle a accepté de confier son vécu de façon anonyme. «Comme beaucoup d’adultes avec le TDAH, mon diagnostic est arrivé à l’âge adulte. Mon fils a eu son diagnostic avant moi. Toutefois, ça a pris plus de temps avant que je consulte. Quand les évidences se sont accumulées, j’ai pris du temps pour accepter cette éventualité et j’ai fini par consulter, confie-t-elle. Inscrite à la maitrise, j’avais alors beaucoup de textes à lire. Mais peu importe la volonté que je tentais de déployer et même l’intérêt que je portais à mes travaux, je me suis sentie dépassée. Je n’étais tout simplement pas capable de garder ma concentration.» La bourse offerte est jumelée à un coaching personnalisé, pour une année. Elle a expliqué en quoi cette formule lui sera utile: «Le coaching est débuté depuis septembre et la coach m’aide énormément. Elle me soutient, m’aide à organiser mon horaire et mes travaux, cherche avec moi des façons de me rendre plus efficace et me recentre sur mes objectifs et mes besoins. C’est une approche globale, parce que je ne peux pas séparer l’étudiante du reste de ma personne.» L’aide offerte est octroyée par une coach qui a elle aussi vécu avec le TDAH. Avant l’obtention du support quotidien,

l’étudiante procédait par la formule d’essais et erreurs: «J’essayais des choses par moi-même, mais avec un succès mitigé. C’est vraiment facilitant d’avoir un coach pour relativiser quand quelque chose ne marche pas. Par exemple, il est souvent conseillé d’éviter les distractions. Mais c’était impossible pour moi de tenir dix minutes assise à la bibliothèque. Mais au lieu d’essayer autre chose, j’essayais de suivre cette «prescription» qui a surement du sens pour beaucoup de monde. J’utilisais aussi mes propres connaissances en TDAH. Je faisais beaucoup d’efforts, mais je n’y arrivais pas toujours. J’en assumais les conséquences». La récipiendaire a choisi de conserver l’anonymat pour plusieurs raisons: «Il y a beaucoup de préjugés dans la société en général par rapport à cette problématique et c’est aussi un objet de débat dans les médias. Je ne veux pas être associée directement à ça. J’ai peur que cela me coupe des opportunités dans le milieu également. Je tiens à faire connaitre la bourse, mais je suis restée discrète par rapport à ma problématique, sauf quand je pensais que ça pouvait aider un autre étudiant qui semblait se trouver dans ma situation. C’est important d’aller se chercher de l’aide et des outils. Avant, je ne comprenais pas et je détestais ma personnalité. J’étais toujours trop expansive, toujours en retard, toujours désorganisée. Aujourd’hui, j’essaie de travailler avec ça, plutôt que contre ça. C’est meilleur pour l’estime de soi!» La bourse de 1500$ et les honoraires de l’année de coaching d’une valeur de 4400$ sont offerts par la compagnie pharmaceutique Shire Canada à travers son programme de bourse d’études. L’expertise du coaching est quant à elle proposée par Edge Fondation. Au total, ce sont quatre Canadiens ayant reçu un diagnostic du TDAH poursuivant leurs études postsecondaires qui recevront la bourse et le coaching. (A.L.)

Photo: Courtoisie

C’est un montant de 27 millions de dollars qu’aura permis d’amasser la campagne majeure de financement 2009-2014 de la Fondation de l’Université du Québec à Trois-Rivières. L’annonce a été faite le jeudi 3 octobre lors de la cérémonie de clôture. Pour l’occasion, le coprésident d’honneur de la campagne de financement, le très honorable Jean Chrétien, était présent et accompagné de son épouse Aline Chrétien, coprésidente, ainsi que de plusieurs dignitaires. Sous le thème S’investir pour le savoir, la campagne majeure de financement a permis de dépasser l’objectif de départ fixé à 20 millions de dollars et d’obtenir la somme la plus élevée jamais amassée au cours d’une campagne de financement. Lors de la première phase de la campagne, un montant de 5,2 millions a été recueilli auprès du personnel de l’UQTR, des étudiants et de leurs parents. Avec les fonds recueillis, il sera possible pour la Fondation de l’UQTR d’accroitre son aide financière aux étudiants et de permettre la réalisation d’une vingtaine de projets de développement.

Merci infiniment Durant la cérémonie, les deux coprésidents ont souligné l’importance qu’apportent les universités «au progrès des sociétés». Pour eux, «y investir, c’est faire en sorte qu’un plus grand nombre de nos jeunes accèdent à des études supérieures. C’est aussi donner à nos chercheurs et à nos entrepreneurs les moyens d’être plus créatifs, plus innovants, plus audacieux, une aspiration qui devrait être une priorité collective. Le succès de la campagne orchestrée par la Fondation de l’UQTR nous donne tout lieu de croire que beaucoup partagent cette ambition.» Ils ont aussi tenu à remercier les donateurs qui «ont montré ce dont est capable une région universitaire». La rectrice de l’UQTR, Nadia Ghazzali, s’est quant à elle réjouie du succès de la campagne de financement. «L’ensemble de la communauté universitaire exprime sa plus profonde reconnaissance à tous ceux et celles qui ont eu la générosité d’appuyer ses efforts et de S’investir pour le savoir», mentionne-t-elle. La Fondation de l’UQTR a présentement à son actif trois campagnes majeures de financement. De cette façon, la Fondation a pu répondre aux besoins des étudiants ainsi qu’à ceux de l’Université. (A.-J.D.)


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UQTR ET COLLÈGE MÉRICI

Nouveau programme DEC-BAC intégré ANNE LAROSE Journaliste

Le premier programme DEC-BAC en éducation spécialisée – psychoéducation au Québec est désormais créé suite à une entente conclue entre l’UQTR et le Collège Mérici. Les étudiants admis cet automne au niveau collégial en éducation spécialisée pourront poursuivre leur formation à l’UQTR pour l’obtention d’un diplôme universitaire, au terme de quatre années d’études au total. Les cours de niveau universitaire seront offerts au Centre universitaire de Québec de l’UQTR, situé dans les locaux du Complexe Bellevue. «Le programme de psychoéducation de l’UQTR est fortement reconnu au Québec, tout comme celui de techniques d’éducation spécialisée du Collège Mérici. Les besoins sont grandissants dans la profession de psychoéducateur, alors notre association avec le Collège Mérici était toute naturelle, surtout que notre université est bien présente à Québec depuis plus de 30 ans», souligne Caroline Couture, professeure et directrice du programme de baccalauréat en psychoéducation de l’UQTR au

Centre universitaire de Québec. L’horaire des cours sera aménagé de manière à faciliter le transport des étudiants entre les deux institutions. Une vingtaine de places seront disponibles chaque année pour les étudiants de Mérici. «Fier de la renommée de son programme en techniques d’éducation spécialisée, le Collège Mérici offrira une formation continuellement mise à jour afin de répondre aux besoins des étudiants et aux exigences des milieux d’intervention», souligne Paul Roberge, coordonnateur du programme de techniques d’éducation spécialisée du Collège Mérici.

«Les besoins sont grandissants dans la profession de psychoéducateur, alors notre association avec le Collège Mérici était toute naturelle» — Caroline Couture Le centre universitaire de l’UQTR à Québec dessert plus de 560 étudiants répartis dans 12 programmes de premier et de deuxième cycle. Le Collège Mérici accueille quant à lui quelque mille étudiants dans ses divers programmes.

DIANE PICARD ET STÉPHANIE MASSÉ

Récentes nominations à l’UQTR Diane Picard, qui assumait depuis aout dernier les fonctions de registraire par intérim, s’est vu officiellement confirmer au poste de registraire le 1er octobre dernier. Titulaire d’une maitrise en gestion de projet et d’un baccalauréat en administration, elle a également occupé les postes de registraire adjointe et de coordonnatrice au Bureau du registraire, ainsi que d’attachée d’administration au Centre de ressources multiservice de l’UQTR. Ses nouvelles responsabilités de registraire concerneront la gestion des services reliés à l’admission des divers programmes, à l’inscription aux cours, à la conservation des dossiers des étudiants, à l’application des règles académiques et à l’émission des documents officiels tels les attestations d’études et les relevés de notes. Elle assurera également la gestion du Centre de ressources multiservice de l’UQTR. Stéphanie Massée, qui agissait quant à elle à titre d’agente de recherche au vice-rectorat aux études et à la formation de l’UQTR depuis janvier 2012, aura pour nouveau mandat d’assister le vice-recteur aux études et à la formation dans l’exercice de ses responsabilités en matière d’études de premier, deuxième et troisième cycles, de formation continue et de

formation hors campus. Elle soutiendra également le vice-recteur dans ses fonctions dans le domaine de la réussite étudiante ainsi que des affaires professorales. Titulaire d’une maitrise en études littéraires et d’un doctorat en lettres de l’UQTR, Madame Massé a également réalisé un stage postdoctoral à l’Université Laval, à la Faculté des lettres. Avant l’exercice de ses tâches administratives, elle a été chargée de cours au Département des littératures de l’Université Laval et au Département de lettres et communication sociale de l’UQTR. (A.L.)

GEORGES CROTEAU, PRÊTRE À LA CHAPELLE DE L’UQTR

Oui, bonjour, je cherche Dieu s’il vous plait… MYRIAM LORTIE Journaliste

J’ai eu bien du mal à trouver la chapelle dans l’Université. La chapelle? Oui, il y en a bien une quelque part dans les confins de l’UQTR. C’est à la sortie d’un sousterrain que m’attend, comme une lumière au bout du tunnel, le prêtre Georges Croteau, m’accueillant avec une tasse de thé et un dépliant des activités pastorales pour la communauté universitaire, que je regarde d’un œil détaché. Un petit lampion à batterie et quelques affiches à caractère religieux ornent les pauvres murs dégarnis pour nous faire oublier l’imposante tuyauterie au plafond. Se qualifiant lui-même de «meuble dans l’Université», Monsieur Croteau s’y sent à sa place. Son cœur est aussi jeune que les étudiants avec qui il échange les parties de badminton. *** Je suis toujours aussi fascinée de voir des gens pour qui l’éducation a été un mode de vie. Titulaire de nombreux diplômes universitaires, dont trois baccalauréats (psychoéducation, théologie, ès arts), une licence en psychopédagogie et un «Master in Theology», Georges Croteau détient un doctorat en philosophie de l’éducation. Avant de s’occuper des activités pastorales, Monsieur Croteau a enseigné pendant presque 30 ans au Département de théologie de l’UQTR. Jadis, il avait enseigné au primaire et au secondaire, et c’est à lui qu’on doit la toute première école privée de type «Sport-Études» au Québec, alors qu’il était directeur à Shawinigan-Sud, école inspirée de ses voyages à Vanves, en France, et à Winnetka, près de Chicago. Quand il n’est pas à l’UQTR ou en train de donner une conférence en Inde, ou encore s’il n’est pas en mission à Singapour, en Malaisie, en Thaïlande, en Afrique, à Haïti ou en Europe, il n’en demeure pas moins occupé, puisqu’il est aussi curé pour la paroisse de Saint-Vincent-dePaul qui compte quatre églises.

La vie de religieux Photo: Courtoisie

Diane Picard, registraire de l’UQTR.

Les frères de Saint-Gabriel, les Frères de la Charité, les Frères Maristes, les Frères du SacréCœur… Il faut dire que je ne suis vraiment pas familière avec la vie de «religieux». Je ne comprends pas comment ça fonctionne, ni trop pourquoi on le fait. Quand on entre chez une communauté de frères, c’est une famille pour la vie. Il m’explique qu’on y verse son salaire et qu’en retour, la mise en commun des ressources facilite les voyages à caractère humanitaire et l’aide aux plus démunis, ce qui lui a permis, entres autres, d’amener plusieurs jeunes aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Sydney, Rome, Toronto, Denver, Cologne et Rio (d’où il revient tout juste), ou encore de venir en aide à des

réfugiés au Laos. Je lui demande si ce fut ce qu’on appelle une «vocation» pour le petit garçon originaire de Saint-Nicolas, près de Québec. Il me répond que c’est bien un appel qu’il a senti. Et il a répondu par des vœux perpétuels (!) de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ça me fait un peu peur moi, la perpétuité. Ça a bien dû être difficile à un moment, Monsieur Croteau? Le questionnement est inévitable dans toute une vie, semble-t-il, surtout dans la vingtaine, mais c’est simplement une occasion de réfléchir, puis de réaffirmer son choix.

Photo: M. Lortie

Georges Croteau, prêtre responsable des activités pastorales à l’UQTR.

Les frères enseignants Sous un Post-It «À Myriam» soigneusement déposé sur le bureau du journal, je retrouve son ouvrage Les Frères Éducateurs 1920-1965: Promotion des études supérieures et modernisation de l’enseignement public. Écrit de sa main, ce livre «veut montrer que les Frères ont joué un rôle déterminant dans la genèse et l’évolution du niveau secondaire public», tel que le mentionne le Frère Untel dans la préface. Malgré la réputation parfois ternie des religieux, il faut sans doute reconnaitre le travail des nombreux frères enseignants qui ont œuvré avec humilité, dans l’obscurité presque, sans recherche de prestige ou de pouvoir. *** Je ne sais jamais trop par où commencer, ni finir d’ailleurs, quand je dois relater la vie de quelqu’un qui a autant d’expérience ou d’éducation, par peur d’en oublier le plus important, de délaisser au passage les plus beaux morceaux. J’essaie tant bien que mal, en très peu de mots, de partager ce que je perçois, en tentant de mettre en lumière l’essence de cette personne qui croise mon chemin. Je garde en tête que sa plus grande fierté est de s’occuper de ses prochains dans leur intégralité, sans égard aux croyances ou à la religion, mais bien dans toutes ses dimensions, soit intellectuelle, physique et spirituelle. Monsieur Croteau, c’est un «distributeur de sourires», une présence accueillante qui fait la différence. Il aime raconter que la pastorale, c’est comme le sucre à la crème qu’il distribue une fois par mois, ça fait du bien. Un peu comme lui d’ailleurs. J’ai entendu entre les branches qu’il allait fêter ses 80 ans prochainement. Si vous le croisez, pourquoi ne pas lui échanger un sourire, ou pourquoi pas, une partie de badminton?


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15 au 28 octobre 2013 Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

SOCIÉTÉ L’APLOMB DANS LA TÊTE

Le monstrueux féminisme LILI BRUNET ST-PIERRE Chroniqueuse

J’ai cherché fort une façon d’aborder le thème suivant afin de susciter de l’enthousiasme, mais c’est le genre de sujet qui met habituellement les gens tellement à l’aise qu’ils s’empressent de faire une blague un peu sarcastiquesexiste pour détendre l’atmosphère. Et ça marche même pas. Si l’on tente l’exercice en classe de demander aux élèves qui se considèrent féministes de lever la main, que se passe-t-il? Dans une classe de cent personnes disons: deux mains levées avec conviction, quatre levées tranquillement en regardant autour comme un petit animal, et le reste qui lèvent au ciel des yeux exaspérés. Sans parler de tous ceux qui catégorisent automatiquement la professeure de butch sexuellement frustrée qui garde le poil long en hiver. Pourquoi cet état des choses, cette interprétation péjorative du qualificatif «féministe», devenue presque réflexe? Qu’est-ce-que le

féminisme pour nous génération Y, à part un mot un peu effrayant, source d’un inéluctable jugement? Pourquoi nous dissocions-nous de ce terme aussi rapidement, le repoussonsnous du pied comme une bestiole tentaculaire et potentiellement venimeuse? Car généralement, quand on aborde la vision adoptée par la plupart des organismes d’orientation féministe, cette préconception négative se transforme. On en vient même à y adhérer: Ah, dit comme ça, on pourrait dire que je suis féministe. N’est-ce-pas curieux? Peut-être serait-il pertinent de redéfinir ce monstrueux soulèvement du temps de nos mères, et d’actualiser nos pensées à son sujet. Par souci de clarté, j’ai consulté quelques organismes travaillant à la cause du féminisme afin de déterminer une définition actuelle de celui-ci. Les dames de la Table de concertation du mouvement des femmes du Québec et de l’Institut canadien de recherches sur les femmes ont prit le temps de répondre à mes questions en ce sens. La coordonnatrice de la Table m’a défini le féminisme d’aujourd’hui comme un féminisme pluriel, pluraliste, mélangé. Il n’est plus aussi défini théoriquement et rigide qu’à l’essor du mouvement. D’ailleurs, aucun des organismes n’a pu me fournir une description bien campée du féminisme à laquelle ils

se réfèreraient tous. Ils s’identifient toutefois majoritairement au courant réformiste. Le réformisme politique se définit comme une tentative d’amélioration des structures sociales, politiques et économiques, s’effectuant par des modifications législatives progressives, s’opposant donc à la révolution. Il pourrait alors s’avérer erroné de donner encore aujourd’hui au courant féministe une intention révolutionnaire, même s’il s’oppose au conservatisme et au statu quo. Suite à ces discussions et mures réflexions, j’ai tendance à considérer le féminisme de notre temps comme un féminisme d’action. On ne prend plus le temps de le définir ou de le théoriser. Les associations féministes se rassemblent parce qu’elles ont le même but, le même idéal, et aspirent aux mêmes réformes. Et quels sont ces changements tant souhaités par les féministes? Considérons quelques hypothèses: A) Dominer les hommes. B) Obtenir plus de droits que les hommes, leur extorquer leur rôle de pourvoyeur et leur retirer leurs enfants. C) Éradiquer le chromosome Y, avec pour idéal la vie en communauté amazone/lesbienne. D) Aucune de ces réponses. Point. *** La Marche mondiale des femmes est un mouvement d’actions féministes prenant

lieu partout dans le monde. Bien que centrée sur la mise en action, elle a défini clairement ses principes dans les dernières années au moyen notamment de l’adoption d’une charte mondiale des femmes pour l’humanité. On y identifie «le patriarcat comme le système d’oppression des femmes et le capitalisme comme le système d’exploitation d’une immense majorité de femmes et d’hommes par une minorité». Elle encourage à se rallier à un idéal: un monde où l’oppression, la domination et l’exploitation n’existeraient plus, et où les droits et libertés de chacun seraient respectés. À la fin, je crois que cette poursuite d’idéal est ce qui réunit et définit les féministes d’aujourd’hui. Et c’est avec le même idéalisme que je lève ma main dans la classe, et chaque fois que l’occasion se présente. Alors, dis-moi, pourquoi es-tu gênée de lever la tienne?

deux pierres verticales, n’ont pu se rendre là qu’en étant déposées sur les deux autres. Le seul et unique moyen, à mon sens, de poser sur deux blocs verticaux de 6,5 mètres de haut un bloc horizontal de 40 tonnes, c’est de le soulever. C’est donc ce qui m’a amené à me pencher sur l’histoire des grues. Et c’est exactement là que Stonehenge est problématique, car aucune grue n’a pu faire un tel exploit avant la révolution industrielle. Pour preuve, la grue romaine, première vraie grue de l’histoire, fonctionnait avec une «roue de hamster» dans laquelle des hommes couraient. Cette technologie est demeurée pendant un millénaire et ne pouvait soulever qu’un maximum de 500 kilogrammes. C’est lors de la construction des cathédrales telles Paris, Reims et Cologne que les ingénieurs ont dû innover. Ils ont donc construit des «roues de hamster» géantes pouvant soulever un maximum de cinq tonnes. Celle de Cologne, la plus grandiose, en bois, était plus haute que la cathédrale et est demeurée là quatre siècles durant. Les ingénieurs médiévaux ont donc dupliqué la même technologie que les Romains, mais à très grande échelle, et ce n’était pas encore suffisant pour soulever les pierres de Stonehenge. Les morceaux de cathédrales ne pesaient jamais plus de cinq tonnes (les morceaux les plus lourds étant les cloches). C’est donc avec l’invention de la ma-

chine à vapeur et de l’hydraulique qu’on a enfin pu soulever un poids de 40 à 50 tonnes. Enfin, tous ces mots, et une connaissance générale approfondie de l’histoire des grues, pour revenir au problème initial… Comment des hommes de l’âge de bronze ont-ils pu soulever un monolithe de 40 tonnes? Si on considère le présupposé qu’ils n’avaient pas de grue, il doit bien exister une technique simple pour qu’un bloc de granite de 40 tonnes se retrouve à 6,5 mètres du sol. C’est nécessairement possible, Stonehenge existe. Et c’est là dans ma réflexion que j’ai compris! Si vous ne trouvez pas, pensez-y avant de lire la réponse, c’est comme pour une énigme, ce problème est solvable. Et ma théorie est: ils ont dû enterrer les monolithes debout dans le sable, ils ont trainé les pierres horizontales dessus et on simplement retirer le sable. C’est probablement aussi avec le sable qu’ils ont pu placer à la verticale des monolithes de 50 tonnes. En bon moderne, je réfléchissais à ce problème avec l’ingénierie et la machine alors que la réponse était si simple. Il ne faut jamais sous-estimer nos ancêtres, ils étaient dotés de la même intelligence que nous, ils avaient seulement moins de machines et de connaissances. En fait, peut-être étaient-ils plus intelligents que nous, du moins plus polyvalents, en raison de l’absence de machine?

TOUT EST BIZARRE

Le cas Stonehenge NICOLAS GAUTHIER Chroniqueur

L’Histoire, cette fascinante suite chaotique de misères et de triomphes. J’adore la lire, cette histoire, c’est le parcours de l’espèce, là d’où on vient et un avant-gout d’où on va. Néanmoins, il me semble que plus l’histoire remonte loin dans le temps, plus elle est mystérieuse, incohérente et incomprise. Par exemple, les ruines des stades des Mayas sont officiellement imputées à des rituels sacrificiels. Mais est-il possible qu’il ne s’agisse que de stades sportifs? Que diront nos descendants, dans 3000 ans, lorsqu’ils croiseront les ruines d’un stade de football? Je vous parie qu’ils plaideront les rituels tribaux. Pour faire une analogie, c’est comme lorsqu’on se remémore nos souvenirs d’enfance. Comment peut-on être certain de comprendre la manière dont on comprenait les choses à ce moment? N’avez-vous pas des anecdotes d’enfance qui échappent à vos analyses d’adulte? C’est la même chose pour l’histoire

humaine. Néanmoins, de toutes les ruines du monde de jadis, il y en a une qui, par ses non-sens techniques, éveille particulièrement mon intérêt. On parle souvent des mystères des pyramides, je serai donc original et je vais vous parler du gros problème que représente l’existence du site de Stonehenge. Et je compte bien démystifier ce problème technique. Pour la mise en contexte, ces ronds de grosses pierres datent précisément de -2120 ans avant notre ère. Ils ont donc été construits dans l’âge de bronze, soit 400 ans après la grande pyramide de Gizeh (je sais, les pyramides sont beaucoup plus impressionnantes). De plus, ces immenses monolithes de 40 à 50 tonnes ont nécessairement été extraits de carrières situées à 40 km au nord du site. Le transport de ces pierres est en soi un fait exceptionnel, mais on peut aisément plaider, comme pour les pyramides, l’utilisation de billots de bois juxtaposés devant les pierres. Il s’agit probablement d’un exploit de cordes et de bois occupant des milliers d’hommes pour plusieurs décennies. Mais cet exploit est presque banal lorsqu’il est remis dans son contexte. Ce genre de travail monumental se trouve partout dans l’antiquité. Là n’est pas le problème technique. Il y a un fait singulier particulièrement impressionnant à Stonehenge. En effet, les pierres du dessus, celles à l’horizontale au sommet de


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VA VOIR AILLEURS (JY SUIS)

Trop facile. SÉBASTIEN DULUDE Chroniqueur

«J’ai toujours été un bûcheur, un type qui s’angoisse et se débat à chaque phrase, et même les meilleurs jours je ne fais que me traîner, ramper à plat ventre tel un homme perdu dans le désert. Le moindre mot est pour moi entouré d’arpents de silence et lorsque j’ai enfin réussi à le tracer sur la page, il a l’air de se trouver là comme un mirage, une particule de doute scintillant dans le sable.» – Paul Auster, Léviathan Un soir, je donnais un show quelque part, avec mon band de noise expérimental The band called fly like an eagle to the sea like you never DO before, tu te souviens?, et puis j’ai réalisé pendant le show que je ne prenais plus ça au sérieux. J’avais fait le tour. Je jouais sur le pilote automatique pendant qu’on était supposé être le groupe le plus weird et intense de la région. Ça m’a frappé fort, ce sentiment de dilettantisme aigu. Imposture de donner un show sans conviction, alors que les musiciens talentueux qui n’ont pas l’occasion de jouer devant un public sont légion. J’ai arrêté de donner des shows de musique

un bon moment après ça. Fini. Puis, le feu m’est revenu, un autre projet de mongols s’est dessiné et j’ai sauté dedans – dessus – à pieds joints. Je me présente sur une scène, des gens crient ou s’en crissent (ça revient au même défi), je m’assois derrière mon drum et je frappe. De toutes mes maudites forces. Avec toute l’arrogance que ça implique. C’est un privilège extraordinaire. Comment on fait ça, donner un show, montrer son film, ses sculptures, danser devant les gens, leur lire ses poèmes, faire du théâtre? Dans le contexte où une grosse moitié obèse de la population tend à penser que les subventions aux artistes sont du BS de luxe? Qu’elle se fâche si une toune ne parle pas en bien de sa ville? (Pis l’autre twit qui s’en va s’excuser ensuite. Bin oui, on va s’aimer encore, bin oui, inquiète-toi pas.) Ça prend du front, pour donner un show. Et de la gueule. Et des couilles. Et des bras. Et une colonne. Et du cœur. Bon, vous comprenez. Quand même, c’est significatif toutes ces parties du corps utilisées pour décrire… pour décrire quoi au juste? Une éthique. Une façon d’être, d’incarner son œuvre, in carne, dans la chair, de façon aussi vraie que des jointures qui enflent après avoir frappé. Je ne tolère plus rien en deçà de ce critère: je veux ressentir d’un artiste qu’il a buché. Le résultat peut être imparfait; tant qu’il est vrai. L’art n’est pas là pour être parfait, pour fitter avec tes meubles, pour mettre de l’ambiance. Il est là pour

transmettre quelque chose de vrai, de vivant, que les lecteurs et les spectateurs ressentiront à leur tour. Ce qui ne veut pas nécessairement dire souffrir, hein? Je veux dire, pas besoin d’avoir gravé ton poème sur tes avant-bras avec une lame de rasoir ou composé ton album séquestré dans le cachot d’un prédateur sexuel. C’est valable de vouloir transmettre autre chose qu’une souffrance. Mais si ton œuvre coule de toi aussi facilement que le Purell dans les mains d’une esthéticienne, non merci, j’ai pas soif. On m’a déjà assez soulé de cette eau claire. Stérile comme une rime facile.

Le trash est le nouveau quétaine J’aimerais toutefois apporter une nuance qu’on n’entend pas assez souvent. Je pense qu’on comprend bien de mes propos qu’à ma fête tu m’amènes pas voir Dominic et Martin, tu m’inscris pas aux Anges de la rénovation si je te dis que je suis tanné de mon appart, t’invites pas mon band à jouer dans un 5 à 7 de la Chambre de commerce, et tu me demandes jamais, jamais, si j’ai déjà rencontré Rafaëlle Germain dans une soirée de poésie. Ça, c’est clair. C’est facile. Mais voici ma nuance: le facile cheap n’existe pas juste dans les quétaineries commerciales. Il faut savoir les reconnaitre partout et être absolument in-

transigeant. Tu peux évoluer dans les milieux artistiques les plus sur la coche et rencontrer de la facilité, du banal à tout moment. Tout peut devenir banal. Même le trash. Même ta toune de dégueulage sa’rue Ontario. Ton vidéo de filles décâlissées qui se frenchent. Ton rap battle qui sonne comme un cours d’anatomie. Ton tumblr où tu cockslappes des Père Noël de centres d’achats (non ok, ça je veux voir ça). Ton projet de performance où tu laisses entendre que tu vas kidnapper des enfants (histoire vraie et récente). Le trash pour le trash. Le trash agace. Le trash facile. Le trash, comme le quétaine, n’est pas le problème en soi. Tout est dans l’imaginaire, la recherche, le travail. Le reste n’est que langage et matériaux; des gros morceaux, certes, mais qui ne sont rien sans contenu. Mais si tu n’as rien à me proposer, ne compte plus sur le trash pour attirer mon attention. Dans 10 ans, 5 ans, le mois prochain, ton p’tit truc trash va être aussi usé qu’une sitcom de Gilles Latulippe. Ceci dit, ça m’arrive de réagir au trash. D’en être authentiquement dérangé. J’adore ça. Dans ma prochaine chronique, je vous parlerai d’une sélection de quelques morceaux trash qui valent la peine. Du trash qui marche. D’ici là, si t’as des idées à me suggérer, tu peux me les faire parvenir au sebastiendulude@gmail.com. Photos de ta snatch acceptées. (Bin oui, ‘était trop facile.)

ENTRE LES DEUX PÔLES

Mentor et élève: l’échange de la confiance et de la passion KÉVIN GAUDREAULT Chroniqueur

Peut-être avez-vous déjà rencontré une personne qui a eu une influence particulièrement significative dans un domaine personnel, professionnel ou social de votre vie. Un homme ou une femme passionné par ses occupations, par ses loisirs ou par les gens en général. La passion, contagieuse, vous a été transmise par cette personne, et vous éprouvez une grande reconnaissance pour cette dernière. Le mentor, de sexe masculin ou féminin, peut être n’importe qui: un grand-père ou une grand-mère, un oncle ou une tante, un collègue de travail ou un supérieur, un partenaire sportif ou artistique, et même un personnage public (ex.: athlète, acteur, chanteur, écrivain, etc.). Le mentor est une figure significative, venant de l’extérieur du lien parent-enfant. Cette description du mentor pourrait faire l’objet de débats, si certaines personnes affirment au contraire l’inclusion des parents dans la définition. Le mentor peut être une source d’inspiration, vous amenant à vous y référer lors de moments particuliers (ex.: épreuves, réussites, questions,

conseils, etc.). Il est également possible de vouloir suivre ses traces. Le respect pour cette personne est habituellement inconditionnel de la part de l’élève et l’est aussi «idéalement» entre les deux. Il est possible que le mentor soit connu (réellement) ou pas du sujet plus jeune. Toutefois, une chose est indispensable à la relation de mentorat: le désir de transmission. C’est aussi une intention de former ou préparer une nouvelle génération, en étant une représentation de «don du flambeau». La relève, en d’autres mots. Ensuite, avec le temps, il est possible que l’élève devienne lui-même un mentor à son tour, grâce à son expérience. La relation entre mentor et plus jeune est caractérisée par la réciprocité dans les échanges, par le désir de découvrir, d’apprendre, de s’améliorer, d’écouter et d’échanger. Du côté du mentor, on retrouve plutôt le désir d’enseigner et d’accompagner. Ce dernier est habituellement expérimenté et partage son expérience à l’élève. Il peut être sévère ou critique, toutefois il reste quand même juste. Cet équilibre peut être stimulant et inspirant pour l’élève, qui sera ensuite tenté de persévérer dans les projets et face à l’adversité. Alors, le lien de confiance est ce qu’il y a de plus fondamental dans cette relation, puisqu’il peut être favorablement intact et entier. Dans la relation entre mentor et élève, la confiance sera partagée dans les deux sens et augmentera proportionnellement à la qualité du lien, qu’il soit personnel ou professionnel.

Ceci résulte donc en quelque chose de nourrissant et d’épanouissant. Un mentor peut être le substitut d’un parent «absent» ou «inadéquat», en ayant un impact positif tout aussi important dans la vie d’une personne. Il peut faire une différence entre l’espoir et le désespoir. Le mentor peut aider son élève en étant disponible et présent pour celui-ci, en lui enseignant les trucs d’une discipline, en lui donnant des conseils concernant le fonctionnement d’un système, ou en lui partageant ses histoires personnelles dans le but de le soutenir ou de le rassurer face aux difficultés.

Un mentor peut être le substitut d’un parent «absent» ou «inadéquat», en ayant un impact positif tout aussi important dans la vie d’une personne. Il est possible qu’une relation entre mentor et élève ne dure pas éternellement dans les faits, ou même qu’elle se termine par une rupture. Toutefois, malgré les désaccords, ce type de relation reste quand même toujours dans le temps en raison de sa charge émotionnelle et de sa signification particulière. Il n’est pas possible d’effacer et d’oublier les mémoires et souvenirs qui y sont associés, ou d’en devenir complètement indifférent. Beaucoup de films

et d’histoires ont été basées sur cette base solide de scénario. Le mentor est l’entraineur sportif qui vous a fait confiance, l’enseignant(e) à l’école secondaire qui a cru en vous, l’artiste qui vous a accompagné dans votre art, le psychoéducateur qui vous a soutenu lorsque vous en aviez besoin, le général ou le capitaine dans l’armée en qui vous aviez complètement confiance lors de vos missions et avec qui le sentiment était partagé, la gardienne qui s’occupait de vous dans votre enfance, le maitre des arts-martiaux qui vous a enseigné une discipline, et bien plus d’exemples à votre couleur pourraient venir s’ajouter à cette liste. Dans la relation mentor-élève, c’est la relation affective du père spirituel, de la mère spirituelle, du fils spirituel ou de la fille spirituelle qui est en jeu et qui peut être alimentée. Le deuil du décès d’un mentor peut être tout aussi important, ou sinon davantage, que le deuil d’un parent. Le mentor, ayant été une figure bienveillante, a toujours eu une place significative aux yeux de l’élève. Source d’accueil, de sagesse, de justice, de disponibilité, de loyauté, de fierté, de respect et de patience. Pour le plus jeune, le mentor est considéré comme un «membre de sa famille proche», car symboliquement, c’est ce qu’il représente. Si vous avez un mentor, il est fort probable que vous ayez pensé à lui ou à elle tout en lisant ce texte. Ayons une pensée honorifique pour ces personnes.


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SOCIÉTÉ

15 au 28 octobre 2013

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

Manifeste pour un Québec laïque JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur

L’actualité politique québécoise m’oblige à reporter ma chronique sur la «dérive populiste» et à m’abstenir de commentaires sur la course à la mairie pour 1103 municipalités du Québec. Le 1er octobre dernier, la veille de mon 29e anniversaire, j’ai été l’un des invités du Cercle philosophique Est-Ouest de Trois-Rivières pour une table ronde sur la controversée charte des valeurs québécoises. Je profite donc de l’occasion pour mettre à jour ma pensée sur la laïcité. En premier lieu, le débat sur la neutralité religieuse de l’État québécois n’est pas récent. Déjà dans la déclaration d’indépendance de la République du Bas-Canada par Robert Nelson le 28 février 1838, à l’article 4, il était mentionné: «Que toute union entre l’Église et l’État est à présent déclarée dissoute, et que chaque personne aura la liberté d’exercer telle religion ou croyance qu’il lui sera dictée par sa conscience.»

Il ne suffit pas de laisser la liberté de croyance aux immigrants ou le droit de porter des symboles religieux dans leur travail pour réussir à les intégrer. Alors que la France va instaurer dès 1904 sa première loi de laïcité (du grec «laikos», qui appartient au peuple), au Québec, il faudra attendre les années 1960 et la Révolution tranquille pour rendre laïques ses institutions d’enseignements et de soins de santé. *** L’auteure de Ma vie à contre-coran (2009), Djemila Benhabib, adhère aussi comme moi à l’opinion selon laquelle les symboles religieux ont des discours politiques intrinsèques. Avant même que la personne qui porte un signe religieux ouvre la bouche, tout symbole en luimême porte un message de propagande. Le voile musulman, par exemple, a été imposé uniquement pour contrôler la sexualité des femmes et leur érotisme. Même si la personne qui le porte, au Québec, trouve cet attribut super pacifique, ça reste un outil de contrôle social et d’inégalité entre les sexes. Même le crucifix (un instrument de torture romain) qui porte un cadavre humain mutilé et humilié, c’est agressant. À ce sujet, j’appuie l’association des évêques catholiques du Québec qui veulent retirer le crucifix de l’Assemblée nationale, mis en place par Duplessis en 1936. À mon avis, cet emblème du patrimoine québécois aurait bien mieux sa place au Musée des religions de Nicolet! Toutefois, il ne faut pas virer fou et supprimer la croix du fleurdelisé et celle du Mont-Royal… J’applaudis aussi l’intérêt du gouvernement à enlever le droit de retrait. Car des exceptions aux trois grands monothéismes (chrétienté, islam,

judaïsme) ouvriraient la porte à d’autres mouvements encore pires comme la scientologie ou le créationnisme. J’ai hâte de voir la face d’un patron ou d’un recteur lorsqu’il se fera demander pour motif religieux de porter la croix nazie ou d’avoir une salle exclusive pour ses orgies raëliennes *** À mon avis philosophique, la liberté de conscience commence seulement lorsque la religion disparait. Je n’ai rien contre la spiritualité, même athée, tribale ou païenne, mais je considère comme une grave erreur de jugement d’ouvrir la porte de nos institutions étatiques, donc politiques, au culte personnel des représentants de l’État. Et contrairement à Philippe Couillard, je crois qu’il est impossible de séparer les deux: laïciser une institution sans les professionnels qui s’y trouvent. Rappelons que la charte des valeurs québécoises n’est pas là pour empêcher le monde de croire au Dieu qu’il veut ou quelconque entité. La charte de laïcité du PQ (première recommandation du rapport Bouchard-Taylor au printemps 2008) ne brime en rien la liberté de conscience, elle mise plutôt sur une laïcisation complète de nos institutions gouvernementales. La croyance est dans la tête, non dans le signe. Nous n’avons certainement pas sorti les catholiques des écoles pour faire entrer d’autres religions. C’est pourquoi je prône une égalité totale des personnes devant la loi, et une croyance religieuse n’est pas un motif suffisant pour accommoder une personne à son travail. Un handicap physique ou toute autre dysfonction biologique (allergie par exemple) mériterait davantage notre attention. À l’heure actuelle, d’autres marginaux avec tatouages trop visibles, piercings dans le visage ou chevelures étranges sont DÉJÀ discriminés dans plusieurs emplois. Pour terminer, soulignons que le cours ECR, largement contesté, est le grand absent de ce débat social. Il faudrait aussi se pencher sur notre capacité à intégrer des immigrants (55 000 par année), car il ne suffit pas de leur laisser la liberté de croyance ou le droit de porter des symboles religieux dans leur travail pour réussir à vraiment les intégrer. «Le langage est le lieu de toutes les significations», disait Jean-Paul Desbiens dans les Insolences du frère untel (1960). L’écrivain JeanClaude Germain vient compléter avec poésie cette pensée à laquelle j’adhère profondément: «Avant d’habiter un pays, on habite une langue.» En conséquence, c’est notamment par la francisation que les néo-Québécois pourront vraiment participer à nos grands débats publics: lire nos journaux puis écrire des lettres d’opinions, regarder nos émissions télévisuelles et chaines d’informations, entendre et comprendre les débats de nos politiciens, etc. Si le Québec veut enfin parachever l’un des plans de la Révolution tranquille – ceux de la gratuité scolaire et de l’autonomie politique du «Maitre chez-nous» / «Égalité ou Indépendance» reviendront en temps opportun – il est temps d’accélérer notre modernisation vers une laïcité stricte autant que possible. Une pétition pour appuyer la charte a été mise en ligne par le Collectif Laïcité Québec au http://www.laicitequebec.org.

Par Hubert Samson

«Un peuple comme le nôtre doit se servir des instruments de libération économique dont il peut disposer. […] Le moment est venu de nous attaquer à fond, sans délais et sans hésitation, à l’œuvre exaltante de la libération économique du Québec […] Pour la première fois dans son histoire, le peuple du Québec peut devenir maître chez lui! L’époque du colonialisme économique est révolue. Nous marchons vers la libération.»

C’est avec le slogan «Maintenant ou jamais maîtres chez nous!» que Jean Lesage et son équipe du tonnerre se font (ré)élire aux élections provinciales de 1962. Ils entendent redonner aux Québécois le contrôle sur leurs ressources naturelles, trop longtemps monopolisées par l’industrie privée. C’est ainsi que la plupart des rivières et barrages hydroélectriques du Québec passent sous l’administration publique. Si à cette époque, les cours d’eau font figure de levier économique et d’instrument de libération économique pour les Québécois, aujourd’hui, on privilégie surtout leur fonction récréative. Durant la saison chaude, l’ouverture des réservoirs et des barrages hydroélectriques fournissent l’eau nécessaire aux activités de plaisance et de villégiature. Dans notre société du loisir, être maître chez nous, c’est revendiquer le droit de se tremper le gros orteil. Plutôt que de faire des cours d’eau un outil de prospérité et d’affirmation nationale, les Québécois préfèrent s’en servir comme d’une pataugeoire. Accrochons-nous à notre bouée de sauvetage pour éviter de nous noyer dans le ridicule.


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LOISIRS Le p’tit Zouéki illustré

Jeux

Mot mystère

Sudoku

Par Alexandre Laramée Zouéki

Thème: Métro de Montréal (11 lettres) Acadie Angrignon Atwater Autobus Berri Cadillac CAM Fabre Frontenac Guy Henri Bourassa Honoré Beaugrand Île

Jarry Jean Talon Langelier L’Assomption Laurier McGill Métro Monk Namur Parc Peel Pie IX Plamondon

Radisson Rosemont Sauvé Square STCUM STL Terminus Train UQAM Verdun Viau Ville

Mots croisés Horizontalement:

Verticalement:

1. Estime que l’on a pour qqn. Parvint à 2. Interjection utilisée attirer l’attention. Ignobles 3. Déesse de la Sagesse. Peuple de l’île de Hainan. De naissance 4. Série de coups de baguettes donnés sur le tambour. Fonderai mes calculs sur 5. Personnage de l’Iliade (Mythologie grecque). Gaz peu réactif. Madame 6. Golfe du nord-ouest de l’océan Indien. Ville d’Espagne 7. Hagard. Éculée 8. Agence de presse française. Résidences temporaires 9. Becs. État du nord-est du Brésil 10. C’est-à-dire. Restaurants spécialisés dans les grillades (anglic.). Adverbe 11. Élucidaient 12. Conjonctions qui marquent une opposition

1. Barre servant à fermer une porte. Caféier originaire d’Arabie 2. Commune de Suisse. Compositeur et pianiste irlandais (1782 - 1837) 3. Ville de Belgique. Automobiles à quatre roues motrices. Avenue 4. Étendue d’eau stagnante. Personne vorace 5. Petit mollusque comestible. Abasourdir 6. Père. Sensibles à l’érosion 7. Bradype. Série de zigzags. Première épouse de Jacob 8. Plante potagère. Fragment d’un objet brisé 9. Faute de liaison. Pape de 1503 à 1513 10. En les. Accumula. Électronvolt 11. Tissu utilisé pour les jeans. Courroie fixée au mors du cheval 12. Résine malodorante. Gracieux


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15 au 28 octobre 2013

ARTS ET SPECTACLES SPECTACLE

L’électrisant Keith Kouna ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Le 11 octobre dernier, le Centre culturel Pauline-Julien recevait l’auteur-compositeur-interprète Keith Kouna. C’est un spectacle plein d’énergie qui attendait le public. Forger sa place Keith Kouna fait partie de la scène musicale québécoise depuis longtemps. Avant de se partir une carrière solo, il était le parolier ainsi que le chanteur principal du groupe Les Goules, qui a laissé sa marque dans le rock alternatif québécois. En 2008, un an après la fin des Goules, il décide de sortir son premier album solo, Les années monsieur, qui est en fait une compilation de plusieurs chansons écrites entre 1995 et 2000. C’est en 2012 qu’il sortira Du plaisir et des bombes, son deuxième album solo. Si lors de la sortie de son premier album il était un peu moins connu, c’est avec son nouvel opus qu’il va officiellement se faire un nom dans l’univers de la chanson québécoise en tant qu’artiste solo. Son album est d’ailleurs en nomination dans trois catégories à l’ADISQ, soit album

rock, auteur compositeur ainsi que révélation de l’année. Dernièrement, c’est plus particulièrement la chanson Batiscan qui a attiré l’attention. Avec ses airs de ballade, elle a longtemps été sur le Palmarès CFOU et a remporté cet été le prix de la chanson SOCAN. Ce n’est pas rien puisque l’artiste était en compétition avec les Sœurs Boulay, Dany Placard, Avec pas d’casque ainsi que Gros Mené. C’est donc avec le vent dans les voiles que Keith Kouna présentait son album au Centre culturel Pauline-Julien.

Photo: A. Carignan

Rock intimement énergisant C’est plus de 30 personnes qui ont accueilli le chanteur Keith Kouna le 11 octobre dernier. Dans la salle de style cabaret intime, l’énergie était palpable, et ce, dès l’entrée de l’artiste. Être en nomination pour auteur compositeur ne rime pas obligatoirement avec ballade et chanson douce, ce que l’artiste s’est empressé de nous montrer. Si la salle était tranquille durant la première chanson, Comme des macaques a su la réveiller et la déchainer. Il faut dire qu’il est difficile de rester immobile ou assis en écoutant un spectacle de Keith Kouna. Son rock électrique est contagieux et on ressent rapidement le besoin de bouger avec lui. C’est d’ailleurs un bel équilibre entre

Keith Kouna a fait une performance inoubliable au CCPJ le 11 octobre dernier. rock et poésie que l’on retrouve lors de ses concerts. En effet, avant chaque chanson, l’artiste récite un petit monologue introduisant sa prochaine composition. Ces lectures souvent satiriques ressemblaient beaucoup à du slam, très lyrique et rythmé. Si certains ont résisté à l’envie de se lever et de danser durant la première partie, la suite les a finalement fait céder. Commençant le tout avec un photoroman absurde sur la vie de

Jennifer Cruze et James Robert (le tout imagé par les meilleurs moments des catalogues Sears), Kouna a enchainé avec Tic Tac et Pas de panique, conquérant ainsi la salle. Il a terminé le tout avec le rappel durant lequel il a interprété les touchantes Labrador et, évidemment, Batiscan. Si vous avez manqué Keith Kouna lors de son passage à Trois-Rivières, il vous sera possible de le voir à Saint-Tite le 26 octobre prochain à la Microbrasserie À la Fût.

ANTOINE DUFOUR AU CENTRE CULTUREL PAULINE-JULIEN

Le magicien des cordes FÉLIX-ANTOINE DÉSILETS-ROUSSEAU Journaliste

Tout le monde rêve un jour de pouvoir gratter la guitare, mais rares sont ceux qui le font véritablement et encore plus rares sont ceux qui la jouent brillamment. Antoine Dufour est ce surhomme dont les doigts voyagent à une vitesse ahurissante sur le manche d’une guitare. Il était de passage dans la région trifluvienne pour démontrer l’étendue de son talent le vendredi 4 octobre dernier au Centre culturel Pauline-Julien. Le guitariste s’est présenté sur scène dans toute sa candeur en étant armé d’une simple guitare acoustique à laquelle, bizarrement, un foulard était suspendu. Peu de gens auraient pu prédire qu’une guitare pouvait produire autant de sons, et surtout qu’une fois agencés les uns aux autres, cela pouvait donner des chansons qui n’ont même pas besoin de paroles. Dans ses pièces, Dufour joue beaucoup avec l’intensité du son. Il met surtout l’accent sur les crescendo et decrescendo, ce qui captive le

spectateur et donne du volume à sa musique. En guise de percussions, il utilise la technique du tapping, une technique qui consiste à taper sur les cordes et sur la caisse de résonnance de la guitare pour produire des sons particuliers et rythmer les mélodies. À l’intérieur d’une même chanson, les airs sont variés tout en étant justes et conscrits, ce qui donne une belle nuance à sa musique. Aussi, il y a une grande variation entre ses morceaux, ce qui donne l’impression d’assister à plusieurs chansons différentes plutôt qu’à une simple et longue chanson monotone. Cela est une grande qualité pour un guitariste qui offre un spectacle instrumental.

«J’accorde ma guitare entre les chansons, ça me donne la chance de parler au public.» — Antoine Dufour Un nouvel album Le guitariste est allé de ses compositions personnelles tirées de ses cinq albums solos. Sa chanson Catching the Light, composé à Whistler et qui se retrouve sur son album intitulé Existence,

était fort impressionnante. Elle a grandement plu au public en le faisant voyager, l’instant d’un moment, dans cette contrée où les Rocheuses donnent l’espoir d’attraper cette lumière du soleil. Il a aussi joué certaines pièces empruntées à d’autres compositeurs comme Afraid to Dance de Don Ross, morceau qui a changé la vie du guitariste en l’initiant au genre du heavy wood, style de guitare acoustique qui est imprégné du blues, du jazz, du folk et de la musique classique. Dufour a aussi joué une nouvelle chanson qui n’est pas encore nommée et qui se retrouvera sur son nouvel album. Il y travaille depuis janvier dernier en collaboration avec son violoniste Tommy Gauthier. «J’attends que mon album soit fini avant de donner un titre à mes chansons», dit-il en plein milieu du spectacle.

Photo: Courtoisie

Une guitare bien accordée Antoine Dufour tient à ce que sa guitare soit bien accordée non seulement pour jouer de façon juste, mais aussi pour interagir avec le public. «J’accorde ma guitare entre les chansons, ça me donne la chance de parler au public et de dire quelques niaiseries», lance-t-il à la blague avec un grand sourire aux lèvres. Cela a donné lieu à beaucoup de rires entre les chansons.

Antoine Dufour était de passage dans la région trifluvienne le vendredi 4 octobre dernier au Centre culturel Pauline-Julien.


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SPECTACLE

Socalled, bourré de talent ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Le 25 octobre prochain, l’artiste multidisciplinaire Socalled sera en spectacle à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la culture et prendra l’occasion pour présenter la comédie musicale qu’il a produite, The Season. Rencontre avec un des artistes les plus talentueux du Québec.

musicale de ce style. «Comme producteur de hip-hop, j’ai commencé à collectionner les anciens vinyles pour trouver les sons pour faire du sampling. Et c’est comme ça que je suis tombé sur une musique de mon patrimoine un peu perdue et oubliée de la génération de mes parents», ajoute-t-il. Considéré comme le fondateur du hip-hop yiddish, il insère habilement des musiques de théâtre yiddish, de célébrations juives ou encore de musique instrumentale de l’Europe de l’Est dans ses compositions modernes. Avec tous les différents artistes qui participent à son œuvre, ses albums ressemblent au mariage de plusieurs mondes différents qui, au final, donne une énergie harmonieuse et contagieuse.

Découverte fortuite Depuis maintenant plusieurs années, l’univers musical québécois compte en son sein un artiste tout accompli: Josh Dolgin alias Socalled. Rappeur, producteur, chanteur, musicien, dessinateur, marionnettiste et bien d’autres, l’artiste multidisciplinaire a réussi à faire sa marque par son originalité. Il est d’ailleurs très difficile de décrire le style musical de Socalled. On y retrouve autant du rap que de la pop, ou encore de la musique traditionnelle yiddish. C’est d’ailleurs ce dernier style musical qui le caractérise. La musique yiddish traditionnelle n’a pourtant pas particulièrement fait partie de son éducation, malgré le fait qu’il soit juif. Il se dit plutôt un juif culturel que croyant. C’est par pur hasard qu’il a découvert la richesse

La comédie musicale multiethnique Une raison l’amène à Trois-Rivières durant le mois d’octobre: la présentation de sa nouvelle comédie musicale The Season. L’idée est partie d’une demande du directeur artistique du festival POP Montréal. Ce dernier voulait que Dolgin mette en scène un spectacle multidisciplinaire où tous les arts de la scène seraient exploités. Ce qui était censé être un simple spectacle de variétés s’est terminé en comédie musicale pour la simple et bonne raison que Socalled en a toujours été un grand amateur. «Quand il m’a demandé de faire quelque chose de spécial, je me suis dit: Wow! C’est peut-être une opportunité d’essayer de faire ma propre comédie musicale», renchérit-il. En s’inspirant

Photo: A. Carignan

Socalled sera en spectacle le 25 octobre prochain pour présenter The Season. des marionnettes qu’il avait fabriquées, il s’est imaginé une histoire d’amour entre un ours et une extraterrestre, le tout avec des enjeux bien modernes et de la musique de tout genre. The Season est ainsi né. Il a été cherché quelques collaborateurs externes comme Rich Ly, Katie Moore et nul autre qu’Yves Lambert qu’il avait rencontré dans un festival de musique. Le tout a été présenté une seule fois en spectacle complet, soit au mois de novembre 2011, au festival POP Montréal. C’est en 2013 que le tout a été

enregistré en album et que la tournée promotionnelle a débuté. C’est le 25 octobre prochain que Socalled sera de passage à Trois-Rivières. Bien évidemment, ce n’est pas la comédie musicale intégrale qui sera présentée, le projet étant d’une trop grande envergure pour le moment. L’artiste profitera de ce spectacle pour jouer plusieurs chansons de The Season, accompagné de Katie Moore et de ses musiciens. C’est un rendez-vous à ne pas manquer, pour un spectacle qui sort de l’ordinaire.

LIGUE D’IMPROVISATION MAURICIENNE

31 saison de la LIM e

Le 28 septembre dernier avait lieu le camp de recrutement de la Ligue d’improvisation mauricienne ainsi que le spectacle de dévoilement des équipes. Une belle année attend la ligue qui fête son 31e anniversaire. Lors du dévoilement des capitaines pour la saison 2013-2014, une chose aura surement étonné les habitués de la LIM: seul un capitaine de l’an passé a repris son poste. Effectivement, seul Maxime Tanguay a repris son rôle de mentor. C’est Louis-Étienne Villeneuve, Alex Drouin et Jocelyn Garneau qui complètent l’alignement. Ces nouveaux compagnons ne sont pas pour le moins inconnus du paysage de l’improvisation trifluvienne. L’an dernier, Jocelyn Garneau a reçu le titre de joueur recru de l’année, et Alex Drouin ainsi que Louis-Étienne Villeneuve ont non seulement performé pendant plusieurs années à la LUITR, mais aussi à la LIM.

Un camp imposant Le camp de recrutement de la LIM, qui avait lieu le 28 septembre dernier, a donné une belle surprise aux capitaines. En effet, plusieurs vétérans qui avaient quitté la LIM depuis quelques années ont fait leur grand retour en improvisation. Des joueurs tels que Simon Potvin, Marc-André Fortin et

Photo: Laureanne Daneau

Finalement, pour ce qui est des Mauve, dirigée par Alex Drouin, c’est Hélène Martin, Samantha Bérubé, Alexandre Gauthier et Xavier Bouchard-Paquin comme substitut qui complètent la formation. Durant les dernières années, certains changements ont eu lieu à la LIM, puisque plusieurs anciens ont tiré leur révérence. Cette année, la ligue n’a rien à envier aux autres ligues, puisqu’elle a su se monter des équipes solides qui n’ont pas terminé d’épater le public.

Showcase et début de saison

La LIM a eu droit à un camp de recrutement très fort le 28 septembre dernier. Alexandre Gauthier étaient parmi les choix d’improvisateurs présents au camp. Et c’est sans compter les anciens capitaines de l’an passé qui étaient aussi dans la course, c’està-dire Pascal Cholette-Janson, Guillaume Cholette-Janson et Rémi Francœur. C’était donc une tâche difficile pour les capitaines de former des équipes avec un tel bassin de joueurs. Ils ont quand même relevé le défi en présentant des équipes prometteuses. Pour les Blanc, Maxime Tanguay a décidé de

recruter Pascal Cholette-Janson, Marc-André Fortin, Camille Tremblay-Lalancette ainsi que Jean-René Cocotte Boutin comme substitut. Pour l’équipe des Orange, menée par Jocelyn Garneau, c’est Rémi Francoeur, Alexandra Carignan, Élodie Mongrain et Henri Morrissette comme substitut qui forment l’équipe. L’équipe des Vert de Louis-Étienne Villeneuve se compose de Guillaume Cholette-Janson, Gabrielle Champagne, Simon Potvin et Francis Legendre comme substitut.

C’est officiellement le 15 octobre que la 31e saison de la LIM débutera. Le premier match prendra la forme d’un showcase où toutes les équipes performeront. Cette traditionnelle soirée a pour but de montrer un portrait global de la ligue ainsi que de l’allure de la prochaine saison. Comme toujours, les spectacles de la LIM prennent place dans la salle LouisPhilippe-Poisson de la Maison de la culture. Nouveauté cette année, des bières du Trou du Diable seront maintenant servies durant les soirées. La LIM jouera tous les mardis soir à la salle Louis-Philippe-Poisson dès le 15 octobre prochain. Les billets sont au cout de 6,50$ au prix régulier et de 5$ pour étudiants. De plus, quelques spectacles extérieurs sont annoncés pour les mois d’octobre et de novembre. (A.C.)


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ARTS ET SPECTACLES

15 au 28 octobre 2013

MIEUX VAUT EN LIRE

Le Monde de Milo Trêve de bavardage MARIEHÉLÈNE GAUTHIER Chroniqueuse

Le Monde de Milo attirait mon regard en librairie depuis la parution du premier tome au printemps dernier. Quelque chose me tentait, mais, en même temps, me faisait hésiter jusqu’ici. L’hésitation était peut-être due au fait que cette jolie bande dessinée pourrait être classée tant dans la section fantastique que jeunesse. Mon fantastique, je l’aime épique et noir, et je suis plutôt blasée des contes de jeunes garçons abandonnés qui trouvent un passage vers un autre monde, où ils trouveront leur Destinée. Mais, je n’ai vraiment pas envie de me prendre la tête ces temps-ci et je me suis dit qu’il valait peut-être mieux laisser la chance au coureur, même si la prémisse n’est pas des plus originales. Il faut dire que c’est avant tout le fabuleux coup de crayon fluide et animé de Ferreira qui m’a convaincue de dépenser. L’autre argument de vente? L’aventure sera complète lorsque le deuxième album paraitra cet automne.

Je comprends mieux maintenant mon ambivalence du départ. J’ai eu l’impression d’être lancée sans préambule dans l’histoire puis trainée par la main tandis que j’aurais aimé pouvoir profiter un peu du paysage, m’immerger dans les univers de ce lac à deux surfaces. Les personnages sont des archétypes bien définis, il fallait s’y attendre dans un conte, mais malheureusement, je ne les ai pas trouvés attachants. Les dialogues et autres interventions textuelles sont trop présents et j’ai eu la mauvaise impression de me faire entrainer dans l’histoire sans jamais me sentir engagée. Le scénariste aurait bien fait de laisser parler un peu plus les images sublimes du dessinateur et de ne pas se sentir obligé de tout expliquer, en long et en large, à son jeune lecteur. Pleines pages, contre-plongées, panoramas, lignes d’action, onomatopées intégrées, le scénario aurait été mieux servi si on avait plus de place à la narration graphique qui possède déjà tous les ingrédients pour informer et entretenir l’intérêt son lecteur. Comparativement à une œuvre de Miyazaki, Le Monde de Milo manque de temps de contemplation, des moments plus lents qui feraient un contrepoids au récit haletant, qui donnerait au lecteur le temps de s’inquiéter pour les protagonistes.

Un peu d’espoir pour la suite Conte classique Conte fantastique chinois adapté en bande dessinée par Marazano, Le Monde de Milo affiche des influences asiatiques, toutefois bien ancrées dans un décor et un scénario typiquement occidental. L’effet est réussi et, combiné aux panoramas de nature, aux créatures inquiétantes ainsi qu’au graphisme dynamique de Ferreira, il n’est pas sans rappeler les riches univers de Hayao Miyazaki. Ce conte aux thèmes universels est présenté de façon très classique: un jeune garçon d’une douzaine d’années, débrouillard, curieux et volubile, laissé à luimême dans une maison aux abords d’un lac en pleine nature — son père étant souvent absent pour le travail. Trois vieilles tantes veillent sur lui et laissent entendre par leurs dialogues que quelque chose de grand l’attend. Comme son père avant lui? Nous le découvrirons peut-être dans la suite. En pêchant des écrevisses, Milo découvre dans son lac un trésor qu’il s’empresse de rapporter à la maison. Il se rend vite compte que le lumineux poisson d’or qui en éclot et qui grandit à vue d’œil est convoité par des créatures louches qui rôdent aux alentours. Des créatures monstrueuses, certes, mais qui sont légèrement trop polies et candides pour être véritablement terrifiantes. L’esprit vif, Milo réussit à les tenir à l’écart suffisamment longtemps pour découvrir et libérer leur prisonnière Valia, une jeune fille au tempérament frondeur, puis avec son aide, de se sauver sur le lac. Une tempête inattendue les surprend sur le lac, et ils sont transportés vers les profondeurs puis vers une autre rive où, le lecteur sait, une grande aventure l’attend.

Je ne fais très certainement pas partie du lectorat cible. Cette première partie du diptyque est un concentré d’action, et le flot de paroles incessant est peut-être à propos pour l’histoire d’un préadolescent qui ne tient pas en place plus de deux minutes. Je trouve quand même que l’introduction était trop pressée, comme si on avait trop coupé au montage. Je suis restée sur mon appétit et je me surprends à souhaiter quand même qu’on ait bien voulu en faire trois tomes plutôt que deux. Ce n’est pas un si mauvais signe, au fond. Tous les ingrédients pour une réussite s’y trouvent, mais on dirait que le gâteau lève si vite qu’on a peur qu’il s’affaisse aussitôt. J’ose espérer que la suite et fin à paraitre dans les prochaines semaines nous réservera la belle surprise d’un dénouement à la hauteur des attentes créées. Thématique pour l’Halloween à nos portes, Le Monde de Milo plaira à des jeunes qui ne sont pas naturellement attirés par la lecture. Quelques bons frissons et éclats de rire seront pour eux au rendez-vous.

MOSAÏQUES URBAINES – MOSAICOS URBANOS

De Bogota à Trois-Rivières FÉLIX-ANTOINE DÉSILETS-ROUSSEAU Journaliste

Le jeudi 3 octobre dernier avait lieu le vernissage d’un projet artistique inusité, c’est-à-dire le vernissage de l’exposition Mosaïques urbaines – Mosaicos urbanos dans le Corrid’Art du pavillon Ringuet, situé derrière la cafétéria. C’était l’aboutissement d’un projet de longue haleine qui en a valu la peine. Dans le cadre d’échanges interuniversitaires, les étudiants ainsi que les professeurs du Département des arts de l’UQTR ont participé étroitement avec leurs homologues de la Universidad Francisco José de Caldas de Bogota en Colombie sur ce projet impressionnant et grandiose qui a regroupé un total de 122 participants. Durant la période de création, soit 2011 et 2012, les artistes ont été jumelés au hasard avec un autre artiste provenant de l’autre université pour commencer une estampe et en achever une autre provenant de leur homologue. Par exemple, Lina Zombrano R., une artiste de l’université située à Bogota, a fabriqué une estampe sur laquelle elle a utilisé le noir pour représenter une femme nue ainsi que des papillons. Pour compléter l’œuvre, le professeur et chercheur en arts visuels, Philippe Boissonnet, a ajouté des fleurs de lys bleues dans le haut et le bas de l’estampe ainsi que des feuilles d’érable de rouges, pour créer un contraste sur le corps de la femme. C’est en apparence une simple estampe, mais elle se voit enrichie par l’apport de deux créateurs d’origines totalement différentes. C’est en somme le but du projet que de faire porter à ces œuvres d’art une trace du double en ces deux marques, ces

deux identités, ces deux visions. Ces œuvres ont voyagé, elles ont traversé les frontières de ces deux cultures. Derrière l’image de la mosaïque se cache la notion de pluralité. En ce sens, l’ensemble des œuvres permet de constater un regard pluriel qui est porté sur les environnements urbains qui sont habités par l’art. Plusieurs estampes témoignent de cette influence qu’a l’art sur ces espaces urbains en cette forte récurrence d’édifices et de bâtiments qui sont tous traversés d’une manière ou d’une autre par ce mouvement qu’est l’art.

«Nous étions impliqués dans un processus professionnel de création artistique, ce qui est extrêmement enrichissant dans le cadre du baccalauréat.» — Caroline Moreau Une collaboration étroite Le projet avait d’inusité le fait que les professeurs ont travaillé en étroite collaboration avec les étudiants. Cela a non seulement permis une ambiance de groupe et un enseignement plus personnalisé, mais aussi de réunir les deux pôles académiques sous une même thématique. «Nous avions des liens plus proches avec nos professeurs et nous travaillions plus étroitement avec eux, dit Caroline Moreau, une étudiante maintenant graduée qui a travaillé sur le projet. Ce qui était aussi agréable du projet était le fait que nous étions impliqués dans un processus professionnel de création artistique, ce qui est extrêmement enrichissant dans le cadre du baccalauréat.»

Photo: Caroline Moreau

Photo: Éditions Dargaud

Le vernissage de Mosaïques urbaines le 3 octobre dernier.


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FEUX DE FORÊTS DANS LE DÉSERT

Les Indiens et FullBlood au Zénob MYRIAM LORTIE Journaliste

Le vendredi 4 octobre dernier, avait lieu le 34e spectacle de la série présentée par Feux de forêts dans le désert, offrant pour l’occasion au public trifluvien un mélange de rock et de punk, avec les groupes Les Indiens et FullBlood. Les Indiens dans le désert Dans l’ambiance feutrée du Zénob, les quatre membres originaires de Québec ont entamé le spectacle avec leurs sonorités lourdes, inspirées des Premières Nations (comme le rappelle le crâne de rat musqué à vendre à l’entrée), soutenues par une consistance électrique. La formation offre un véritable métissage francophone entre le psychédélique et le stoner rock, caractérisé par des rythmiques hypnotiques, simples et répétitives. Le public n’a eu d’autre choix que de se laisser envouter par cette harmonie forte et puissante, qui unit à la distorsion des guitares, des vibrations à la fois denses et aériennes, créant de façon un peu improbable une sorte de mantra incroyablement apaisant. Les organisateurs de Feux de forêts dans le désert se disent choyés d’attraper ce groupe en pleine ascension qui s’envolera d’ailleurs bientôt pour la Californie, où ils auront le plaisir d’enregistrer au mythique studio Rancho de la

Luna, dans le désert des Mojave. La musique des Indiens est décidément très bien accueillie, pouvant facilement transporter ses admirateurs dans des nuits sans lendemain.

FullBlood: le nom le dit Prenant part pour la première fois à Feux de forêts dans le désert, la formation qui existe depuis maintenant deux ans est «un des bands les plus importants en ce moment à TroisRivières», assurent les organisateurs. Inspiré des groupes cultes tels que Black Flag, Misfits et Chainsaw, «les enfants bâtards du punk-garage» francophone s’enflamment devant des spectateurs secoués au rythme du balancement des corps littéralement ensanglantés. Réel exutoire pour les membres du groupe, les propos crus racontent des meurtres de policiers, de majorettes et de gens qui se font enterrer vivants dans le désert. «On règle nos comptes en chanson, ça nous permet d’agir normalement en société après», rassure Alexandre Dostie, le chanteur de ce groupe qui sortira son premier album sous peu.

Feux de forêts dans le désert Depuis 2009, Feux de forêts dans le désert présente un spectacle par mois à Trois-Rivières. Les deux instigateurs de ce projet, LouisAlexandre Beauregard et Philippe Alarie, sont à l’affut des groupes en émergence afin d’offrir à leur public trifluvien un spectacle varié où la proximité avec les artistes permet un échange intime, privilégié et accessible.

LE SALON DES INDÉPENDANTS

Renouer avec la tradition Du 7 au 18 octobre, en plein cœur du hall Gilles-Boulet du pavillon Albert-Tessier, les étudiants en arts de l’UQTR ont renoué avec la tradition en présentant l’exposition du Salon des indépendants. Le vernissage de l’exposition qui a eu lieu le lundi 7 octobre dernier a pris la forme d’une belle rencontre entre les œuvres et les créateurs. La tradition du Salon des indépendants Le Salon des indépendants est né à Paris en 1884 d’un désir des artistes de l’époque de revendiquer une certaine indépendance dans leur art. Ce salon a de particulier l’absence de récompense et de jury. Or, les étudiants de l’UQTR ont voulu recréer ce même environnement en imposant ce thème aux 14 artistes étudiants. «C’est de remettre en question l’histoire de l’art, de remettre en question tout ce qui est conventionnel», explique LouisPhilippe Boucher, représentant des étudiants de l’aparts (Association des étudiantEs des programmes en arts). «C’est de se demander si nous pouvons aller plus loin, qu’est-ce qu’on peut faire aujourd’hui?» Les exposants ont réussi leur pari, car plusieurs œuvres sont effectivement inusitées et sortent des limites imposées par les conventions. L’exposition présente une belle diversité dans les œuvres en agençant des tableaux avec

des sculptures qui présentent tous des formes éclatées. Toutefois, il est difficile de perdre de vue le fait que l’exposition est présentée dans un contexte universitaire, et non professionnel. Les œuvres sont de grande qualité en raison du processus de sélection qui a fait un appel de dossier dans le département en demandant une pratique éclectique. «C’est notre mandat que de donner des opportunités aux étudiants», confie Louis-Philippe. Les étudiants ont travaillé sur le projet au courant de la dernière année, ils partagent donc le fruit de leur labeur à la population universitaire. (F.-A.D.-R.)

Photo: S. Paradis

Le cadeau de fête de 30 ans que j’ai peint pour mon amie Julie, de Marie-Christine Turcotte.

Photo: M. Lortie

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ARTS ET SPECTACLES

15 au 28 octobre 2013

OFF-FESTIVAL DE POÉSIE DE TROIS-RIVIÈRES

La poésie, le lieu de la liberté théâtrale. Le thème des lectures de poésie a servi d’élément fondateur pour les nombreux sketchs qui ont fait craquer l’auditoire. Ils ont impressionné par leur style libre et éclaté ainsi que par leur ingéniosité qui donnait de l’étoffe au spectacle. Les numéros étaient exceptionnellement bien joués et partaient dans tous les sens, car plusieurs personnages voyageaient entre les improvisations. La prestation des improvisateurs a grandement plu à l’auditoire, malgré qu’ils auraient mérité un plus grand public.

FÉLIX-ANTOINE DÉSILETS-ROUSSEAU Journaliste

Pendant que le Festival international de la poésie grondait et embellissait la région trifluvienne, la septième édition de l’OFF-Festival de poésie de Trois-Rivières faisait quant à elle parler la poésie en attirant plusieurs fidèles des mots les 5,6, 11 et 12 octobre dernier au café bar Le MotDit situé en plein cœur du centre-ville. La soirée du 5 octobre a été une soirée poétique survoltée, car plusieurs poètes de la relève en provenance des quatre coins du Québec ont pris le micro pour faire parler la langue de Molière. L’ambiance du Mot-Dit café était bruyante et propice au développement des émotions que véhicule l’art de la langue. Le café était plein à craquer et rassemblait des gens de tout âge. En effet, plusieurs générations étaient réunies pour entendre les poèmes colorés des auteurs. Avant de lancer officiellement le festival, Érika Soucy a mentionné qu’il manquait une poète de taille à l’évènement, c’est-à-dire la défunte romancière Vickie Gendreau qui était une habituée de l’OFF-Festival. Ces mots de l’animatrice et organisatrice ont ouvert le festival le 5 octobre dernier sous le thème de «La soirée de pouels», thématique qui encourage à découvrir la poésie qui est cachée dans les

L’ambiance du Mot-Dit café était bruyante et propice au développement des émotions que véhicule l’art de la langue.

Photo: F.-A. Désilets-Rousseau

Hélène Martin, membre de Partie intime, effectue une lecture de poésie. endroits les plus obscurs comme le fait, par exemple, la musique heavy métal. Plusieurs lectures de poèmes ont eu lieu, quelques-unes étaient comiques et d’autres plus sérieuses. Le poète Mathieu Arsenault y est allé d’un texte engagé qui parlait du néant qu’a laissé le dernier référendum perdu, tout en évoquant plusieurs intellectuels qui ont marqué l’histoire du Québec. Simon Dumas, auteur originaire de Québec, a opté pour l’humour en traduisant deux textes phares de la musique rock, Hells Bells et Back in Black, pour se les réapproprier et les tourner dans tous les sens. Cela a été une

soirée où l’ambiance des mots a bercé le public pour faire naitre, l’instant d’une veillée, une lueur poétique.

Partie intime, le théâtre spontané à son meilleur La soirée du 6 octobre a attiré moins de fidèles de la poésie, mais ce n’est pas en raison du manque de talent. Partie intime, un groupe de théâtre spontané extrêmement talentueux qui œuvre depuis sept ans, a foulé les planches du Mot-Dit pour offrir à la mince foule une solide prestation d’improvisation

Partouze, Barbara Cartland et YOLO Trois thèmes totalement différents ont accueilli les adeptes de poésie les vendredis et samedis 11 et 12 octobre dernier. Le thème de la partouze proposait une soirée où la débauche gestuelle, oratoire et sensorielle était à l’honneur. La formule 5 à 7 a été adoptée pour montrer un regard caricatural sur la vie et l’œuvre de Barbara Cartland, la célèbre romancière de la littérature sentimentale du XXe siècle. Pour clôturer le festival, les poètes de Poème sale de Montréal ont opté de vivre à fond le moment présent en ce thème YOLO (révolution).

ARTS VISUELS

La belle aquarelle de Diane Saint-Pierre ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Jusqu’au 3 novembre prochain, le Centre culturel Pauline-Julien présente l’exposition Couleurs, audace et spontanéité de l’aquarelliste Diane SaintPierre. Diane Saint-Pierre travaille avec de l’aquarelle depuis plusieurs années. Elle est d’ailleurs présidente de l’association des aquarellistes l’Eau-Vive depuis quatre ans et membre de la Société canadienne d’aquarelle depuis 2010. Et pourtant, Couleurs, audace et spontanéité est sa première exposition solo. C’est grâce à son premier prix au Symposium des arts visuels du parc des Chenaux qu’elle s’est retrouvée sur la programmation du centre. Ce n’est pourtant pas les œuvres d’une débutante que l’on retrouve exposées. Il est à se demander où était cachée cette artiste qui explore l’aquarelle d’une manière si sublime.

L’aquarelle nouveau genre Si le visiteur peut être rebuté par l’idée d’aller voir une exposition sur l’aquarelle, son impression finale est complètement différente. Diane

Saint-Pierre travaille l’aquarelle d’une manière très moderne et abstraite, ce qui donne des toiles qui débordent de couleur et d’éclat. Explorant les motifs géométriques et les formes organiques, elle s’inspire de la nature, sans tenter pour autant de la reproduire. Et surtout, elle adore l’harmonie des couleurs et explore leurs combinaisons. Ce sont des choix parfois étonnants, mais toujours bien amenés sur ses toiles.

Diane Saint-Pierre travaille l’aquarelle d’une manière très moderne et abstraite, ce qui donne des toiles qui débordent de couleur et d’éclat. L’artiste aime d’ailleurs utiliser plusieurs médiums pour faire ses aquarelles. C’est particulièrement la toile et le papier qui l’inspirent. Et sur ces deux matériaux, elle réussit à créer des œuvres qui les habitent magnifiquement bien. C’est au final une exposition impressionnante que l’on retrouve au Centre culturel PaulineJulien et qui saura faire apprécier l’aquarelle aux plus réticents. L’exposition sera présentée jusqu’au 3 novembre prochain.

Photo: Diane Saint-Pierre

Diane Saint-Pierre présente Couleurs, audace et spontanéité au Centre culturel Pauline-Julien.


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NOUS SOMMES DES MASQUES AU MUSÉE PIERRE-BOUCHER

Suspendu à un fil

L’exposition de sculptures de l’artiste originaire de Sainte-Béatrix, Pierre Blais, est en cours au Musée Pierre-Boucher situé au Séminaire Saint-Joseph, en plein cœur du centre-ville. C’est une exposition qui sort du cadre de la normalité et qui utilise des matériaux inhabituels.

Photo: F.-A. Désilets-Rousseau

L’exposition de Pierre Blais au Musée Pierre-Boucher du Séminaire de Trois-Rivières.

Le sculpteur aime bien travailler des matériaux qui ne sont pas conventionnels comme la céramique, le bronze et la porcelaine émaillée pour construire des thèmes qui sont tout aussi marginaux. L’exposition est séparée en deux sections distinctes où chacune des œuvres est accompagnée d’un poème de Mona Latif-Ghattas, en l’honneur du Festival international de la poésie de Trois-Rivières. D’un côté, il y une installation sur le thème principal, soit Nous sommes des masques. La sculpture est saisissante par ses éclats de bleus et ses nombreux masques reliés les un aux autres à l’aide de minces fils de bronze. Elle est massive et frappante, car elle

prend la totalité d’un mur. Cette œuvre est accompagnée de deux autres installations, dont Trois femmes enceintes et La famille. De l’autre côté, ce sont des personnages qui sont aussi en lien avec le thème central des masques. L’artiste présente ces personnages avec de l’éclairage à l’intérieur de la sculpture, ce qui rend l’exposition plus vivante et allumée. Pierre Blais a accompagné ses sculptures d’une série de petits objets de porcelaine comme des bols, des tasses ou des assiettes. C’est une manière pour le public d’avoir accès au travail de l’artiste par l’entremise d’œuvres moins dispendieuses.

Deuxième exposition de Pierre Blais Pierre Blais est déjà passé par le Musée Pierre-Boucher. Toutefois, il présente cette fois-ci quelque chose de plus éclaté. «Pierre Blais est extrêmement professionnel. Il nous présente une exposition qui sort de l’ordinaire», lance Françoise Chainé, directrice du musée, sur un ton cordial. (F.-A.D.-R.)

ENTRE TERRE ET CIEL DE DIANE GENDRON

Entre chaleur et racine Jusqu’au 27 octobre prochain, Diane Gendron présente l’exposition Entre terre et ciel à la galerie-boutique EMA Expérience métiers d’art. La laine autrement Diane Gendron travaille avec une matière peu commune dans le domaine de l’art: la laine. Et pas de n’importe quelle manière: en feutrage. Avec une telle technique, elle réussit à faire des œuvres d’art impressionnantes. Ce qui semble être au premier coup d’œil une simple couverture devient, lorsqu’on s’y arrête, d’une complexité alarmante. L’artiste connait bien ce matériau puisqu’elle fait aussi des chapeaux avec la même technique. Elle a voulu explorer le côté artistique de sa création en présentant cette exposition. Ses œuvres sont un mélange de soie et de laine, toutes présentées comme si elles étaient

des tapisseries. Ainsi, la laine feutrée est tenue par des bouts de bois dans le haut et dans le bas de l’œuvre. Le titre Entre terre et ciel reflète bien ce qui se dégage des œuvres, c’est-à-dire nature et origines. Plusieurs des tapisseries représentent d’ailleurs ce qui semble être des légendes amérindiennes ainsi que leurs symboles. L’utilisation de couleurs vives donne de l’ampleur au travail présenté. Pour accompagner les œuvres chaleureuses de Diane Gendron, EMA s’est associée au Festival international de la poésie de Trois-Rivières pour présenter les poèmes de Joanne Morency. Originaire de la Gaspésie, l’auteure s’est inspirée des thèmes de Diane Gendron pour écrire ses poèmes. Spiritualité, nature et humanité sont donc abordées à travers la poésie de Joanne Morency. Ses poèmes sont dispersés dans l’exposition, faisant un pont entre chacune des œuvres. (A.C.)

Photo: A. Carignan

Diane Gendron présente ses œuvres en laine feutrée chez EMA.

Semaine du 7 au 13 octobre 2013 Jeudi de 15h à 18h, en rappel dimanche à midi et du lun. au mer. à 17h

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Artistes Panache Les Handclaps VioleTT Pi Bravofunken Les Frères Goyette Mimi Vanderglow Klô Pelgag Someurland Mehdi Cayenne Club Lila Dit Ça

Pièces Petit pain J’aime ça Princesse Carnivore Tant pis pour nous Gros Buck Accident de char La fièvre des fleurs Coup de vent L’art pour l’art Tennessee

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Artistes Royal Canoe Braids MGMT Austra The Cat Empire Imaginary Cities Neko Case San Cisco Papermaps The Danks

Pièces Bathtubs Fruend Your Life Is A Lie Home Brighter Than Gold Sooner or Later Man Awkward The Hedonist Experimental Fiction


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SPORTS PROFIL D’ATHLÈTE

Sarah-Maude Braconnier, recrue du cross-country MARIEPHILIPPE BIBEAU Journaliste

Originaire de Sorel-Tracy et passionnée de sports, Sarah-Maude Braconnier est une recrue de l’équipe de cross-country des Patriotes. Étudiante au baccalauréat en enseignement au secondaire, profil univers social, cette jeune athlète n’a pas peur des défis. Depuis son enfance, Sarah-Maude a toujours pratiqué des sports. Sa première passion a été le basketball. En effet, elle a commencé sa carrière alors qu’elle était au primaire. Ensuite, elle a joué ailière-droite pour l’équipe des Polypus de l’école secondaire Fernand-Lefebvre où elle a évolué benjamin A, cadet AA et juvénile AA. Lors de la saison estivale, elle jouait au soccer dans l’équipe Alliance. Par la suite, Sarah-Maude a joué au basketball au sein de l’équipe des Rebelles au Cégep de Sorel-Tracy durant ces deux années de diplôme pré-universitaire. Une vraie passionnée de sports, Sarah-

Maude fait également de l’entrainement en salle, de l’aquajogging, de la course et du ski. Ce qu’elle aime des sports? «C’est principalement le fait qu’on doit se dépasser parce qu’on se donne des objectifs et on veut les atteindre. Ça nous donne un bon mode de vie aussi: on doit bien manger, se coucher tôt… j’aime tout ce qui tourne autour du sport à cause de ça. L’esprit d’équipe, c’est vraiment quelque chose que j’aime», a-t-elle avoué.

Photo: Patriotes

«On doit se dépasser parce qu’on se donne des objectifs et on veut les atteindre.» — Sarah-Maude Braconnier Recrue des Patriotes Ce n’est que cette saison que Sarah-Maude s’est jointe à l’équipe de cross-country. Pratiquant la course depuis deux ans, ce sport occupe maintenant une grande place dans sa vie. «Je me suis entrainée tout l’été avec les programmes d’entrainement que François (l’entraineur) m’avait envoyés. C’est vraiment motivant et c’est ce que je recherchais avec le cross-country. Ça m’a permis de m’améliorer et j’espère vraiment continuer à m’améliorer l’année prochaine», a-t-elle confié.

Sarah-Maude Braconnier.

CROSS-COUNTRY

De bonnes performances L’équipe de cross-country de l’UQTR a participé à deux courses. En effet, il y a eu l’invitation du Rouge et Or et l’interconférence de l’UQAM. L’équipe a très bien performé lors de ces compétitions. Le samedi 5 octobre, l’UQTR participait à l’évènement du Rouge et Or de l’Université Laval. L’équipe a connu une excellente performance et a terminé en 4e position. Du côté des femmes, Gabrielle Racine a mené la troupe vers leur meilleur exploit depuis les débuts de l’équipe. Cette jeune athlète a terminé 14e en faisant le circuit de 4,5 km en 17 minutes 4 secondes. Chez les hommes, Guillaume Ouellet a dominé l’équipe en obtenant la 28e place et il a fait le parcours de 7,5 km en 25 minutes 35 secondes. L’entraineur, François Trudeau, avait de bons commentaires suite à cette course. «Nous avons la chance de pouvoir compter sur de bonnes performances de la part des vétérans comme Gabrielle Racine et Jérémie Labbé, sans compter les solides performances des recrues

Chloé Perreault et Guillaume Ouellet», a-t-il mentionné.

«Nous avons la chance de pouvoir compter sur de bonnes performances de la part des vétérans» — François Trudeau Interconférence de l’UQAM Cette course avait lieu le samedi 12 octobre au Parc Maisonneuve et l’équipe de cross-country était sur place afin de faire face à plusieurs universités du Québec et d’ailleurs au Canada. La température était parfaite. Tous s’encourageaient et étaient très motivés. Ainsi, toute l’équipe a bien performé. Chez les femmes, Sarah Bergeron-Larouche a terminé le 6 km en 21 minutes 45 secondes, et ce temps lui a valu le 5e rang. Ceci est un record puisqu’elle était la première Québécoise à atteindre la ligne d’arrivée. L’équipe féminine a fini 8e sur 13. Chez les hommes, Guillaume Ouellet a, encore une fois, mené l’équipe en terminant le 8

km en 27 minutes 17 secondes. Cela lui a permis de décrocher la 61e place. L’équipe masculine s’est classée 9e sur 13. Sarah-Maude Braconnier, recrue des Pa-

triotes, était à son premier 6 km. «La course s’est bien passée. J’avais peur de partir trop rapidement et avoir de la misère à la fin, mais j’ai bien géré ma course», a-t-elle confié. (M.-P.B.)

Hockey (Colisée de Trois-Rivières) Mercredi 16 octobre à 19h vs Concordia Vendredi 25 octobre à 19h vs Ottawa Samedi 26 octobre à 14h vs RMC Cross-country (Sherbrooke) Samedi 26 octobre à 9h Championnat provincial

Soccer féminin (CAPS de l’UQTR) Dimanche 20 octobre à 15h vs McGill Dimanche 27 octobre à 13h vs Bishop’s Soccer masculin (CAPS de l’UQTR) Dimanche 20 octobre à 13h vs McGill Natation (McGill) Samedi 26 octobre à 12h Coupe universitaire


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SPORTS

NATATION

Première Coupe universitaire de natation de la saison MYRIAM LORTIE

Photo: M. Lortie

Journaliste

C’est le vendredi 11 octobre dernier que s’est ouverte la saison de compétition de natation 2012-2013, au CAPS de l’UQTR, avec la première Coupe universitaire d’une série de quatre. Les Patriotes y ont récolté deux médailles d’argent, toutes deux remportées par la nageuse Caroline Lapierre-Lemire, et ils se sont classés au 4e rang parmi les sept clubs de natation universitaires participants. Les universités participantes étaient l’Université du Québec à Trois-Rivières (Patriotes), l’Université de Montréal (Carabins), l’Université du Québec à Montréal, l’Université Laval (Rouge et or), l’Université McGill, l’Université du Québec à Chicoutimi (Inuk) et l’Université de Sherbrooke.

Deux médailles d’argent pour Lapierre-Lemire Les Patriotes de l’UQTR se sont classés au 4e rang parmi les sept clubs de natation universitaires participants.

Devancée par la nageuse de l’Université de Montréal Sandrine Mainville, Caroline Lapierre-Lemire remporte l’argent au 100 mètres de style libre. Puis, c’est de justesse qu’elle échappe l’or au 50 mètres de style papillon, alors qu’elle arrive moins d’un dixième de seconde derrière la même nageuse des Carabins. Cette performance lui a tout de même valu le 5e meilleur score de la compétition chez les dames. Caroline Lapierre-Lemire, qui est décidément la nageuse à surveiller au sein du Club de natation des Patriotes, rappelle: «La première Coupe sert d’entrainement et de point de comparaison avec les autres nageurs. C’est un peu une pratique pour les futures rencontres, parce que personne n’est préparé pour la compétition en ce moment». La jeune femme étudie en kinésiologie et elle entame sa quatorzième année de natation, dont sa sixième à Trois-Rivières. Pour la nageuse originaire de Rouyn-Noranda, il est toujours agréable de prendre part à des compétitions qui

se déroulent dans sa ville d’adoption. Celle qui revient tout juste du championnat du monde universitaire en Russie en juillet se dit satisfaite de sa performance de cet été, où elle a fait ses meilleurs temps à vie, notamment au 400 mètres de style libre. Le gros objectif du moment de la nageuse de 23 ans est de s’entrainer pour faire partie des Jeux du Commonwealth en 2014, qui auront lieu en Écosse: «C’est la prochaine étape, je suis rendue là», affirme-t-elle.

«La première Coupe sert d’entraînement et de point de comparaison avec les autres nageurs. C’est un peu une pratique pour les futures rencontres parce que personne n’est préparé pour la compétition en ce moment». — Caroline Lapierre-Lemire L’Université de Montréal se démarque Avec ses 47 nageurs, l’Université de Montréal remporte cette première coupe, suivie de l’Université McGill en deuxième position et de l’Université Laval en troisième position. L’Université de Montréal compte parmi ses nageurs «l’athlète féminine» et «l’athlète masculin» de la compétition, soit Sandrine Mainville, 21 ans, ayant remporté quatre mé-dailles d’or, ainsi que Charles Francis, 25 ans, ayant remporté trois médailles d’or et une d’argent.

Le Club de natation des Patriotes Le Club de natation des Patriotes de l’UQTR est constitué de six hommes et cinq femmes, pour un total de onze nageurs, qui joignent leurs entrainements au Club de natation Mégophias de Trois-Rivières. Selon l’entraineur Yann Jacquier, ce qui fait la force de l’équipe des Patriotes est leur bon esprit d’équipe et le fait que les athlètes ont tous un très beau bagage de natation.

Photo: M. Lortie

Cédric Campanelli, nageur au sein du Club de natation des Patriotes.


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SPORTS

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SOCCER MASCULIN

Les Patriotes en bonne position MARIE-PHILIPPE BIBEAU

Photo: M.-P. Bibeau

Journaliste

La formation masculine de soccer a commencé la première fin de semaine d’octobre en remportant un match à l’extérieur. Les Patriotes ont par contre perdu leur match local. Les joueurs des Patriotes étaient à Sherbrooke, le vendredi 4 octobre, afin de se mesurer au Rouge et Vert de l’Université de Sherbrooke. L’UQTR a alors remporté le match par un blanchissage. Le but des Patriotes a été marqué par la recrue Maxime Cormier alors qu’il restait moins de dix minutes à la partie. «C’était un match qu’on n’avait pas le droit d’échapper. Malgré un penalty raté en première mi-temps, le groupe est resté persévérant, et plus la partie avançait, plus on dominait», a raconté Michel Carbonneau, milieu de terrain pour les Patriotes. La marque finale de ce match est de 1 à 0 pour les Patriotes. «Victoire primordiale pour rester quatrième parce que cette position nous permet de faire les séries éliminatoires. Ça va être difficile de monter plus haut que quatrième. On va essayer de se classer pour les séries après ça. On verra. Puisque le soccer se joue match par match, tout peut arriver», a expliqué l’entraineur Pierre Clermont.

Défaite face au Rouge et Or Le dimanche 6 octobre, la formation trifluvienne recevait au CAPS de l’UQTR la visite du Rouge et Or de l’Université Laval. Le mois dernier, les deux équipes se sont affrontées

se sont présentés sur le terrain avec la ferme intention de remporter ce match, mais c’était le même objectif pour le Rouge et Or. Les joueurs de Pierre Clermont ont offert une solide performance vis-à-vis leur adversaire malgré la défaite. Ils ont eu à plusieurs reprises de bonnes opportunités de marquer. Cependant, la chance n’était pas de leur côté puisqu’ils n’ont pas réussi à déjouer le gardien adverse, Jean-François Desrosiers. «On a une équipe relativement jeune, donc on a un peu d’énervement à l’occasion lorsqu’on arrive près du but adverse», a précisé l’entraineur. Malgré le fait que l’équipe soit jeune, les joueurs ont beaucoup de détermination et de volonté de demeurer quatrième au classement.

«Nous avons notre propre destin entre nos mains pour nous qualifier au championnat canadien.» — Michel Carbonneau, milieu de terrain Pour la fin de saison Marc-Olivier Kouo Dibongue et Louis-Thomas Fortier en duel. au stade Telus-UL à Québec et le pointage final était de 2 à 2. Cette fois-ci, les Patriotes ont subi un revers devant le Rouge et Or. «On n’a pas assez bien joué pour gagner, mais je ne pense pas qu’on a assez mal joué pour perdre. On a eu quand même 18 tirs au but contre 10», a confié Pierre Clermont. Il était certain que ce match s’annonçait

compétitif, puisque les équipes se suivent au classement. En effet, ils ne doivent en aucun cas accumuler les défaites en fin de saison afin de s’assurer une place dans les séries éliminatoires. «Nous avons notre propre destin entre nos mains pour nous qualifier au championnat canadien», a affirmé Carbonneau. Victorieux du vendredi, les Patriotes

L’équipe masculine de soccer n’aura pas d’autres choix que de gagner leurs trois derniers matchs si elle veut accéder aux séries éliminatoires. «On doit aller gagner le match à Concordia, ça va être important. On pense qu’on a un parcours un peu plus facile que celui de McGill. Donc on doit gagner à Concordia pour rester en avance sur McGill, avant le match à Trois-Rivières. Il faut absolument qu’on soit capable de rester devant eux», a déclaré Monsieur Clermont.

SOCCER FÉMININ

Les Patriotes triomphent contre l’Université Laval Les Patriotes ont commencé le week-end avec une défaite, mais les filles de Ghislain Tapsoba ont remporté le match local. Le vendredi 4 octobre, les Patriotes étaient sur la route afin d’affronter le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. À sa dernière rencontre, l’UQTR a perdu la partie et encore une fois, cette équipe a eu raison des Patriotes. En effet, les joueuses de l’UQTR se sont inclinées 4 à 1 face à leur adversaire. Le seul et unique but des Patriotes a été marqué par Pascale Lapointe. Du côté de l’UdeS, les deux attaquantes Amélie Tremblay et Marie-Ève Jacques ont connu un excellent match en marquant deux buts chacune.

Victoire contre Québec Les Patriotes accueillaient le Rouge et Or de l’Université Laval, le dimanche 6 octobre, au stade du CAPS de l’UQTR. Ce match s’annonçait de fort calibre puisque cette équipe se situe à la première position au classement, tandis que l’UQTR occupait le dernier rang. Lors de la première demie, les joueuses de l’UQTR se sont montrées convaincantes face à leur adversaire. D’ailleurs, l’équipe a mis beau-

coup de pression sur la défensive du Rouge et Or, puis leur effort constant a permis à Claudia Languedoc de s’échapper avec le ballon. À ce moment même, elle a réussi à déjouer la gardienne, Maude Provencher, et à inscrire le but gagnant à la 27e minute. Les Patriotes se sont battus afin de conserver leur avance jusqu’à la mi-temps.

«L’équipe joue de mieux en mieux depuis quelques matchs.» — Ghislain Tapsoba, entraineur En deuxième demie, le Rouge et Or était beaucoup plus impliqué qu’à la première demie. Par contre, cela n’a pas déstabilisé les filles de Ghislain Tapsoba. Les Patriotes étaient toujours bien placés pour intercepter le ballon ainsi que pour gagner leur duel visà-vis leur adversaire qui se montrait de plus en plus convaincant. Cependant, la défensive a été parfaite avec de bonnes interventions. L’Université Laval semblait désorientée face au type de jeu des Patriotes. En effet, il y avait plusieurs imprécisions du côté de leurs

passes et l’UQTR en a profité pour créer des chances afin d’attaquer la zone du Rouge et Or. Aussi, une erreur défensive a permis aux Patriotes de s’établir dans la zone adverse. Les filles des Patriotes n’ont alors raté aucune occasion pour saisir le ballon. D’un autre côté, le Rouge et Or a eu de belles opportunités d’égaliser la partie, mais Gabrielle Lambert est demeurée solide tout au long du match et la zone défensive a toujours été bien défendue. Les Patriotes ont su maitriser le Rouge et Or et les filles ont remporté fièrement cette partie 1 à 0. Cette victoire signifie énormément pour les Patriotes: elle est la première à domicile et la première victoire à vie contre l’Université Laval. «L’équipe joue de mieux en mieux depuis quelques matchs et nous avons marqué à chacun de nos quatre derniers matchs, ce qui donne encore plus de confiance à l’équipe quant à sa capacité à marquer des buts. C’est très encourageant pour la fin de la saison où nous voulons terminer fort avec les quatre derniers matchs qui nous restent», a mentionné l’entraineur Ghislain Tapsoba. Cette belle victoire a permis à l’équipe de quitter la dernière place du classement. (M.-P.B.)

Photo: M.-P. Bibeau

Gabrielle Lambert, solide face au Rouge et Or.


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15 au 28 octobre 2013

SPORTS

HOCKEY

Match difficile pour clore la pré-saison HUGO ST-PIERRE HOULD Journaliste

Avec plusieurs nouveaux joueurs, une nouvelle équipe d’entraineurs et un nouveau système, l’équipe de hockey des Patriotes doit bâtir une formation compétitive en s’appuyant sur de nouvelles bases. On pouvait donc s’attendre à des matchs préparatoires durant lesquels plusieurs essais étaient à faire. Lors de sa dernière rencontre préparatoire, l’équipe s’est inclinée au compte de 3-1 face au Collège militaire royal (RMC). Les Patriotes ont pourtant marqué les premiers, un but de Cowan Austrie sur une passe de Jason Rajotte à 5 minutes, 47 secondes de la deuxième période. Par contre, l’avantage numérique du RMC est venu gâcher la soirée de la formation trifluvienne, capitalisant à trois reprises en quatre occasions. Le résultat ne reflète néanmoins pas l’histoire du match alors que les Patriotes ont eu trente chances de marquer contre seulement six du côté de leurs adversaires.

Une équipe travaillante L’entraineur-chef, Marc-Étienne Hubert, reste fier de l’effort déployé par ses joueurs au terme de la pré-saison. «Même si c’est inacceptable de perdre face au RMC à domicile, je suis content du travail et de l’effort constant des gars qui étaient présents ce soir, comme dans le reste des matchs préparatoires d’ailleurs. Nous avons reçu un bon coup à l’orgueil, mais par-

fois, c’est ce que ça prend pour qu’une équipe se réveille. Il ne nous reste qu’à construire à partir des bonnes choses que nous faisons, et de bonnes choses, il y en a», commente Hubert au terme de la partie. L’entraineur est notamment heureux du travail de Cowan Austrie, seul marqueur de la rencontre pour les Patriotes: «Austrie a déjà doublé ses minutes de jeu de l’an dernier! Il est parti de loin et il a su saisir sa chance. Il démontre une bonne attitude autant à l’entrainement qu’en match. Nous l’avons un peu brassé et il a très bien répondu», expliquet-il. À noter l’excellente performance du gardien de but du RMC qui «mérite amplement la première étoile de la rencontre», selon l’entraineur des Patriotes.

«Nous avons reçu un bon coup à l’orgueil mais parfois, c’est ce que ça prend pour qu’une équipe se réveille. Il ne nous reste qu’à construire à partir des bonnes choses que nous faisons, et de bonnes choses, il y en a.» — Marc-Étienne Hubert C’est donc un quatrième revers en cinq sorties pour le club de l’UQTR. «Si vous regardez au classement, toujours aucune équipe n’a récolté de point. La vraie saison, elle commence en fin de semaine prochaine et nous serons prêts à démontrer ce dont nous sommes capable», lance Hubert, confiant de présenter

Photo: Patriotes

Cowan Austrie, ailier gauche pour les Patriotes, a compté l’unique but contre RMC. une équipe compétitive à chaque match cette année.

Matchs à l’horaire La saison des Patriotes prendra officiellement son envol en Ontario alors que la formation trifluvienne affrontera coup sur coup Guelph et Western, respectivement le vendredi 11 octobre et le samedi 12 octobre. Ce sont deux clubs de premier plan et les joueurs de Marc-Étienne Hubert devront sortir leur meilleur hockey pour en venir à bout. Le match d’ouverture local se tiendra pour sa part le mercredi 16 octobre

prochain à 19h alors que les Patriotes recevront les Stingers de l’Université Concordia au Colisée de Trois-Rivières. La seule victoire du club en matchs préparatoires était d’ailleurs face à Concordia lors du premier match en septembre. L’organisation des Patriotes promet des présents aux premiers arrivés au Colisée. Les Patriotes devraient pouvoir compter sur le retour au jeu du vétéran défenseur Keven Robert alors qu’il serait peu probable que le joueur de centre Pierre-Olivier Morin puisse prendre part à ces rencontres, toujours ennuyé par une blessure.

DÉBUT DE SAISON EN HOCKEY

Deux défaites crève-coeur en Ontario L’équipe de hockey des Patriotes amorçait sa saison régulière en Ontario en fin de semaine dernière. La troupe de Marc-Étienne Hubert a subi deux revers face aux formations de Guelph et de Western, respectivement vendredi et samedi dernier. Alors que l’UQTR avait bien entamé chacun des matchs, ceux-ci se sont soldés par la marque identique de 5-3 en faveur de leurs adversaires. Guelph Les Patriotes ont connu une excellente première période alors que Keven Robert a marqué le premier but des siens à 8 minutes 11 secondes sur une passe de Jesse Gauthier-Le Breton. À la fin du premier engagement, c’était le tour de Tommy Tremblay de faire bouger les cordages sur une passe de Marc-Olivier Mimar. C’est plutôt en deuxième que ça s’est gâché pour les Patriotes. Malgré un but de Cowan Austrie, assisté de Raphael Boudeau et de Mikaël Langlois à 10 minutes 46 secondes, portant la marque à 3-2, trois buts en quatre minutes pour la formation de Guelph ont brisé le rythme du club trifluvien en fin de deuxième. Lors de cette séquence, Nicklas Huard a marqué deux buts en avantage numérique pour Guelph. Les unités spéciales reviennent

hanter les Patriotes, eux qui avaient eu beaucoup de difficulté dans cette portion du jeu en pré-saison.

Photo: Patriotes

Les unités spéciales reviennent hanter les Patriotes, eux qui avaient eu beaucoup de difficulté dans cette portion du jeu en pré-saison. Western Classée troisième au pays, Western a pourtant vu l’UQTR prendre les devants 3-0 en première période. Le vétéran de troisième année Tommy Tremblay a ouvert la marque à 3 minutes 18 secondes sur des passes d’Anthony Verret et de Marc-Olivier Mimar. Antoine Quévillon a pris le relai à la 17e minute sur une passe de Cowan Austrie, et Olivier D’Aoust est venu clore le premier engagement avec son premier but de la saison, assisté de Jason Rajotte et de Félix Plouffe. Le désavantage numérique a encore une fois fait mal aux Patriotes alors que deux des trois buts de Western en deuxième période ont été marqués à cinq contre quatre. La formation ontarienne a ajouté

Keven Robert a marqué le premier but des Patriotes lors de la rencontre contre Guelph. deux buts en une minute en début de troisième, ce qui a littéralement cassé les jambes du club de Marc-Étienne Hubert. Dans la victoire, Western a dirigé 52 tirs sur le gardien de but des Patriotes Marc-Antoine Gélinas. Les pénalités ont encore une fois fait extrêmement mal à l’UQTR, amassant pas moins de 44 minutes de pénalité dans la rencontre. La frustration s’est fait ressentir chez certains joueurs alors que Tommy Tremblay et Antoine Quévillon ont écopé chacun d’un 10 minutes pour inconduite.

Match d’ouverture Le match d’ouverture local se tiendra le mercredi 16 octobre au Colisée de Trois-Rivières alors que les Patriotes recevront les Stingers de l’Université Concordia. À noter que la seule victoire des Patriotes en matchs pré-saison était face à ces mêmes Stingers par la marque de 3-1. L’organisation des Patriotes remettra des cadeaux souvenirs aux 300 premiers partisans qui se présenteront sur place. Des prix de présence seront également distribués. (H.S.-P.H.)


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SPORTS

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CHAMPIONNAT PROVINCIAL DE GOLF

Premier titre du RSEQ pour Rouillier HUGO ST-PIERRE HOULD Journaliste

Le capitaine de l’équipe de golf des Patriotes, Francis Rouillier, est revenu couvert d’or du championnat provincial universitaire de golf qui s’est tenu les 22 et 23 septembre derniers sur le terrain de l’Université Bishop, à Lennoxville. C’est donc pour une troisième année que la formation trifluvienne s’envolera vers Winnipeg pour le championnat canadien. En plus du titre de champion, le capitaine s’est trouvé une place sur l’équipe étoile et a

été nommé joueur par excellence du tournoi. Après une performance difficile lors de la deuxième journée de compétition, il n’était pas simple d’appréhender positivement la dernière journée. Les joueurs des Patriotes ont su se relever pour connaitre une magnifique ronde finale, leur donnant ainsi le troisième rang québécois et un accès au championnat canadien. «Les verts du terrain de Bishop sont très difficiles et ce n’est pas la force de nos joueurs. Néanmoins, comme nous sommes maintenant habitués, les gars ont répondu sous la pression», commente fièrement l’entraineur suite de la une Pascal Garneau. Parmi les meilleures performances, Francis Rouillier a remis une carte de 71-78-72 pour le premier rang, et Jason Mac-

Photo: Patriotes

Kenzie a terminé pour sa part deuxième avec un pointage de 75-73-75. La recrue Tanael Pelletier a également tiré son épingle du jeu avec le deuxième meilleur score chez les recrues.

«En sept ans avec les Patriotes, c’est la meilleure équipe que j’ai vue.» — Pascal Garneau En route vers le championnat canadien L’équipe des Patriotes a terminée 18 e sur 20 lors des deux derniers championnats canadiens. Autant l’entraineur que le capitaine visent un top 10 cette année alors que l’équipe est plus compétitive que jamais. «En sept ans avec les Patriotes (cinq ans comme joueur et deux comme entraineur), c’est la meilleure équipe que j’ai vue. Nous visons cette année d’enfin participer aux quatre rondes du championnat canadien, ce qui nous placerait parmi les 12 meilleures équipes universitaires au pays», se réjouit Pascal Garneau. Ce championnat accueillera une vingtaine d’équipes de cinq joueurs encore cette année, et les cinq meilleurs joueurs se verront offrir un laissez-passer pour le championnat du monde universitaire. «Avec mon expérience des compétitions canadiennes du SIC, je compte bien apporter mon expérience à l’équipe. Même si la performance individuelle m’importe, c’est une grosse compétition en équipe que je vise. Je crois que l’UQTR pourra enfin percer le top 10 cette année et je compte bien tout mettre en œuvre pour que nous y arrivions», rapporte le capitaine Rouillier au terme de la saison provinciale. Le joueur de quatrième année sera également de la formation en 2014-2015 pour sa cinquième et dernière année au sein du RSEQ.

Jouer au golf en hiver

Francis Rouillier, au centre, est revenu couvert d’or du championnat provincial universitaire.

Photo: Patriotes

L’entraineur des Patriotes se réjouit du nouvel emplacement installé au CAPS pour pouvoir pratiquer le golf durant la saison morte.

Francis Rouillier. «Malgré les nouvelles et belles installations du CAPS, je ne compte pas demander aux gars de s’entrainer au maximum durant l’hiver. Ils sont des étudiants-athlètes et doivent également se concentrer sur leurs études. Le retour des entrainements se fera plutôt aux alentours du mois de mars», commente Pascal Garneau, qui sait que concilier le sport et les études de niveau universitaire, ça demande beaucoup de concentration. De son côté, Francis Rouillier promet de ne pas perdre la main alors qu’il frappe régulièrement des balles en hiver au club de golf de Plessisville, là où il travaille. Le capitaine tient également à souligner le travail de l’entraineur Mathieu Goyette qui fait beaucoup de séances vidéo avec les joueurs afin d’apporter quelques ajustements techniques, la saison hivernale dédiée à ce genre d’accommodations.



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