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L’entreprise Variscan (liée à des capitaux australiens) prospecte et fait du lobbying pour des projets miniers en Bretagne. Trois collectifs se sont constitués sur les trois zones pour l’instant concernées en Bretagne. Ils ont mené moult initiatives d’opposition et réunions d’infos. Voici leur argumentaire, bon à diffuser car l’entreprise VARISCAN a projeté de prospecter au sud de Fougères sur la commune de Dompierre du Chemin, pour mener des projets similaires.

CONTRE LES PERMIS EXCLUSIFS DE RECHERCHES DE MINES EN BRETAGNE !

À partir des exploitations : • Pollution des sols et de l’eau potable. La séparation des métaux de la roche nécessite de lourds traitements chi­miques qui contaminent nappes phréatiques et réseaux d’eau, puis une zone beaucoup plus vaste que celle du site minier !

• Persistance de pollutions diverses qui ne s’arrêtent pas à la fermeture de la mine mais s’étalent pendant des décennies engendrant des conséquences sur la santé de l’homme, de la faune et de la flore.

• Perturbation de l’activité économique. Une exploitation minière polluante et grande consommatrice d’eau est incompatible avec une économie saine et durable.

Farce démocratique : • L’opinion des populations concernées n’est pas prise en compte. Le rôle des élus est réduit à un simple avis consultatif tandis que le gouvernement brade le sous-sol à des Majors spéculant à tout va : les cours de certains minerais étant très élevés, l’exploitation devient rentable même pour des roches à très faibles teneurs.

Baltimore avril 2015

COMME À ROȘIA MONTANĂ EN ROUMANIE ET AUX SKOURIES EN GRÈCE, LUTTONS POUR ENTERRER LES PROJETS MINIERS DESTRUCTEURS ET EXPLOITEURS. COMME À NOTRE-DAME DES LANDES, FAISONS MORDRE LA POUSSIÈRES AUX MULTINATIONALES !

Sources : http://alternatives-projetsminiers.org/

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Dès les explorations : • Perturbation et déviation des cours d’eaux souterrains à l’occasion des sondages • Dissémination de divers toxiques naturels (arsenic, uranium, autres métaux, …) dans l’eau et l’air, re-concentration sur les sols…

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1 er mai 2 015

La Bretagne attise de nouveau la convoitise de l’industrie minière. La société Variscan Mines basée à Orléans et liée à des capitaux australiens, a déposé en Bretagne à ce jour trois demandes de Permis exclusif de recherches de mines (Perm) auprès des services de l’État, concernant 73 communes sur une surface de de 920 km2 : le Perm de Merléac (411 km2), le P.E.R.M. de Lok-Envel (336 km2) et le Perm de Silfiac (173 km2). Pour l’heure seul le Perm de Merléac a été accordé.

Dans ses projets, Variscan mines prévoit de faire plusieurs centaines de sondages (carottages et forages destructifs), certains allant jusqu’à 1500 m de profondeur par fragmentation des roches. Plusieurs familles de minerais pourront être recherchées : zinc, cuivre, plomb, et autres substances telles que l’indium, le germanium, le cadmium, etc. liées aux nouvelles technologies.

Ces permis, qui s’étendent sur plusieurs zones classées protégeant la faune et la flore (type NATURA 2000), seraient un désastre pour la Bretagne s’ils étaient accordés et exploités par l’ouverture de mines, causant des dégâts environnementaux et sociétaux irréversibles.

grève du

SOLIDARITÉ AVEC LES LUTTES CONTRE LES POLICES RACISTES !

VARISCAN SAUTE SUR LA BRETAGNE !

numéro 1

ASAMBLES A-ENEP GOUENNELOURIEZH AN ARCHERIEN !

/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Depuis quelques jours des milliers de personnes provenant de toute l’Italie (et d’autres pays d’Europe) se retrouvent à Milan pour participer à une semaine de lutte contre l’Exposition universelle, laquelle se tiendra en périphérie de la ville du 1er mai au 31 octobre 2015.

Le thème de l’Expo cette année ? « Nourrir la planète, l’énergie pour la vie ». Parmi les premiers financeurs de l’événement figurent notamment les multinationales de l’agroalimentaire et L’État israélien...

L’organisation de l’Exposition universelle, vitrine du progrès et de la civilisation a aussi été l’occasion d’une tentative de gentrification des quartiers populaires de Milan. Ainsi, en novembre 2014, Roberto Maroni, membre de la Ligue du Nord et président de la région Lombardie, a lancé une vaste campagne d’expulsions des très nombreux logements milanais squattés par les classes populaires (précaires et/ou immigrées). L’objectif est de poursuivre la

politique de spéculation, de privatisation et de rénovation de la ville en vue de l’Exposition, et favoriser les intérêts convergents de l’État, des entreprises, des banques et de la mafia. Maroni annonçait à la presse l’expulsion de 200 logements avant le mois de mai.

Les habitants des quartiers populaires milanais (notamment Giambellino, Cervetto et San Siro) ne se sont pas laissés expulser.

Sur place la résistance s’est organisée, en commençant par des petits déjeuner à même la rue, puis des piquets pour prévenir toute tentative d’expulsion. À Giambellino, l’opération s’est soldée par plusieurs jours d’émeutes, et les barricades, les manifestations, les actions et la solidarité ont eu raison des tentatives d’expulsion de Maroni et sa clique. Victorieux, les habitants de Giambellino et d’autres quartiers du sud de Milan, n’en sont pas restés là.

Pour une fois il est question de ne plus se laisser faire, de ne plus baisser la tête, et il s’agit de s’organiser à l’échelle du

quartier, que ce soit pour la nourriture, les enfants, les problèmes d’argent et l’organisation de la vie sans la police....

C’est donc dans ce cadre que de nombreux étudiants, chômeurs et travailleurs précaires, souvent liés aux lutte pour le logement ou à celle contre le TAV (la ligne à grande vitesse qui prévoit de relier Lyon à Turin en perforant la montagne du Val di Suza) se rassemblent pour une semaine d’ampleur contre l’Expo et son monde. Au delà des convergences réalisées avec la lutte antifasciste ou celle des lycéens contre la privatisation de l’éducation, cette semaine est l’occasion de croiser les différentes expériences d’autonomie et de lutte contre la métropole.

C’est donc dans ce cadre qu’aujourd’hui défilent dans les rues de Milan, plus déterminées que jamais, des dizaines de milliers de personnes en lutte contre L’Expo et son monde.

Da Milano ad Atene, da Istanbul a Kobane, da Berlino a Madrid, da New York a Roazhon since 1886, The Worker’s World Expo !

Chaque jour, les dispositions du plan vigipirate et les discours gouvernementaux visent à nous rappeler « la menace terroriste qui pèse sur la France ». Plutôt que de nous laisser paralyser par l’angoisse, nous gardons à l’esprit que ce n’est pas par hasard qu’un gouvernement tente de faire perdurer, au moment opportun, tel ou tel sentiment de terreur ou de menace. À ceux qui se demandent pourquoi depuis janvier, gauche et droite réunies continuent chaque jour de rappeler que « la France est en guerre», la lecture du projet de loi « sur le renseignement » peut offrir un début de réponse.

Dans la droite ligne des lois « antiterroristes » votées depuis quinze ans, la loi « sur le renseignement » prévoit, dans de nombreux cas, de substituer la logique administrative aux procédures judiciaires. Ainsi, la pose de micros dans un appartement ou dans une voiture, la mise sur écoute du téléphone d’une personne ou l’installation de balises GPS sous son véhicule pourront dorénavant se faire sans l’accord d’un juge. De fausses antennes relais seront aussi mises en place pour faciliter l’écoute des conversations téléphoniques ou la collecte des métadonnées des ordinateurs. Enfin, des « boîtes noires » installées directement chez les fournisseurs d’accès permettront le captage des communications effectuées sur internet.

Une fois collectées, ces données, qui seront classées « secret-défense » et ne pourront donc pas être consultées par les personnes fichées, seront analysées par des algorithmes programmés pour repérer les comportements suspects.

Lorsque les « suspects » seront repérés, eux et leurs entourages pourront faire l’objet d’une surveillance accrue. Dans la mesure où des études ont établi que chaque personne sur internet est à quatre relations d’une autre, ce sont les données de centaines de millions d’individus qui pourront potentiellement être analysées… Si l’ampleur d’une telle surveillance peut sembler inutile en raison du trop grand échantillon de personnes considérées comme des suspects potentiels, il convient de rappeler que l’algorithme sera modifié au fur et à mesure des réussites ou des échecs de la police, sans avoir besoin de faire voter une nouvelle loi.

Si les membres du gouvernement associent dans leurs discours les objectifs de cette loi à « la lutte contre le terrorisme », on s’aperçoit pourtant à la lecture du texte que cet objectif ne figure qu’entre d’une part la défense des « intérêts majeurs de la politique étrangère », des « intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France » et d’autre part « la prévention des atteintes à la forme républicaine

IL EST DONC CLAIR QUE CETTE LOI A AUSSI POUR BUT D’ÉTENDRE LA SURVEILLANCE À CEUX QUI LUTTENT.

ALLO, OUI C’EST POUR UN RENSEIGNEMENT !

des institutions ». Il est donc clair que cette loi a aussi pour but d’étendre la surveillance à ceux qui luttent contre l’ordre existant en se retrouvant sur les piquets de grève, dans les manifestations, dans les émeutes ou sur les Zad. Les médias dominants font peu de cas de la volonté du gouvernement de prévenir les différentes formes de contestation ; comme ils ont fait peu de cas de l’amendement voté le 30 mars au Sénat, qui prévoit de bloquer administrativement l’accès aux sites internet sur lesquels les travailleuses du sexe postent leurs annonces, de la même manière que pour les sites « djihadistes »…

Alors qu’il aurait paru inconcevable il y a quelques années de bloquer l’accès à un site internet sans aucune forme de procès ou de mettre des personnes sur écoute sans autorisation judiciaire, il devient maintenant difficilement contestable que la logique d’exception est en train de dépasser le droit.

Nous ne faisons pas remarquer cela pour regretter le vieux droit, puisqu’il n’est, par exemple, pas nouveau que les flics soient couverts par les tribunaux après avoir tabassé, mutilé ou tué l’un des nôtres.

Nous ne le faisons pas non plus remarquer pour affirmer que « l’État ne respecte pas la démocratie ».

Il est en effet absurde de s’étonner des coups bas de l’ennemi … à partir du moment où on le reconnaît comme tel.

Nous prenons acte du fait que l’usage du droit est une forme de gouvernement en voie de dépassement, contrairement à ceux qui proclament encore régulièrement leur attachement au « respect de l’État de droit ». Puisque nous n’avons toujours pas envie d’être gouvernés, il nous paraît important de s’organiser collectivement contre l’extension de la surveillance.

Sans paranoïa, ni naïveté, savoir qu’il est possible de s’organiser et d’agir collectivement en manifestation, qu’il est important de se masquer si une manifestation vire à l’affrontement, et qu’il vaut mieux éviter de se vanter de ses exploits lorsqu’on parle au téléphone.

Préférer installer sur son ordinateur un système d’exploitation ne laissant aucune trace sur son disque dur1, pour un navigateur permettant de surfer sur internet de manière anonyme2, et pour une boîte mail sécurisée3. Et, si l’on a toujours voulu savoir comment échapper à une filature, lire la brochure publiée par le site Lundi matin.4 1. https://tails.boum.org/ 2. https://www.torproject.org/ 3. https://www.riseup.net/ 4. https://lundi.am/Nouvelle-loi-sur-le-renseignement

MÊME EN PRISON, LA LUTTE PAYE !

Ces dernières semaines, l’actualité a été marqué par la lutte des prisonniers politiques grecs et marocains et par leurs grèves de la faim victorieuse.

Tout d’abord en Grèce la prise de pouvoir de Syriza le 25 janvier a mis la question des prisonniers anarchistes grecs sur le devant de la scène : la prise de pouvoir d’un parti qui se revendique de la « gauche radicale » aurait dû signifier une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques (Mitterand l’avait fait pour les prisonniers politiques n’ayant pas commis de « crimes de sang » lors de son élection en 1981). Cela n’a pas été le cas. Pire, la police continue de réprimer le mouvement révolutionnaire et continue la traque des militants clandestins de la Conspiration des cellules de feu en Grèce comme en Grande‑Bretagne. Le 2 mars, le réseaux des combattants emprisonnés entame une grève de la faim illimitée pour l’abolition des prisons de type C (prisons spéciales de hautes sécurités pour les prisonniers politiques), l’abolition de la législation anti-terroriste, l’abolition de la loi dite de la «cagoule » (circonstance agravante lors d’un délit), un changement dans le prélèvement de l’ADN (actuellement pris de force) et la libération de Savvas Xiros qui souffre de multiples problèmes de santé.

Leur campagne a été fortement relayée en Grèce : attaque de banques, attaque ou occupation de locaux de Syriza, attaque de commissariats, occupation de l’université d’Athènes et manifestations massives ont porté les revendications des prisonniers anarchistes.

Le 18 avril, au bout de 48 jours de grève, le gouver­ nement cède et fait voter une loi reprenant partiellement les revendications des grévistes.

Les prisons de type C sont supprimées, les conditions aggravantes du port de cagoule sont abolies (même si elle est maintenue en cas de braquage), un expert indépendant devra être présent lors de la première prise d’ADN (toujours violente et obligatoire).

Les prisonniers ayant passé plus de 10 ans en prisons et qui sont handicapé à plus de 80% peuvent finir leurs condamnation à l’extérieur assignés à résidence avec un bracelet électronique, Savvas Xiros pourra donc être libéré. C’est donc une victoire pour les grévistes mais une victoire qui montre clairement que le gouvernement Syriza reste dans la droite ligne des précédents gouvernements droitiers : il n’a accepté une partie des revendication des grévistes que sous la pression de la rue et des prisons, ne pouvant s’adonner à une répression aussi aveugle que les gouvernements précédents sous peine d’être décridibilisé, le fait qu’il ait attendu 48 jours pour accepter les justes revendications des grévistes est révélateur.

Par ailleurs la coopération du gouvernement grec et du gouvernement fasciste turc dans la répression du mouvement révolutionnaire turc et du DHKP-C montre clairement quels intérêts défend Syriza. (Bilgehan Karpat est en ce moment maintenu en isolement total dans la prison grec de Nafplio, il est enfermé sans procès depuis un an pour son appartenance supposée à l’organisation marxiste-léniniste turque).

Au Maroc, un mouvement de lutte contre la privatisation des universités, l’amélioration des conditions d’études et pour les libertés politiques et syndicales est confronté aux assassinats, aux arrestations et à la torture de ses militants. L’État marocain essaye d’anéantir l’une des principales organisations qui mènent cette lutte, la Voie démocratique Basiste (MLM) par des arrestation et des condamnations lourdes. Sept étudiants maoïstes ont ainsi été incarcérés : Aziz Elbour, Mohamed Elmounden, Hicham Almskini et Abdelhak Atalhaoui ont été condamnés chacun à trois ans de prison ferme.

Aziz Eikhalfaoui et Rédouane El Aadimi, arrêtés en septembre 2014 ont été emprisonnés sans procès.

Contre les brimades qu’ils subissent au quotidien ces sept prisonniers ont entamé une grève de la faim illimitée le 23 mars pour faire aboutir l’amélioration de leurs conditions de détention, leurs droits à poursuivre leurs études et à avoir des visites de leurs proches. Ils ont très vite été rejoints par d’autres prisonniers politiques notamment les Sarhaouis, et une importante campagne de soutien a relayé leurs revendications hors des murs de leurs prisons, dans les facs et les usines. Après dix-huit jours de grève marqués par l’hospitalisation de plusieurs grévistes, l’administration pénitentiaire a accepté les revendications et quelques jours plus tard Aziz et Rédouane (incarcérés sans procès) ont été libérés.

C’est donc une victoire pour le mouvement révolutionnaire marocain mais une victoire fragile car constamment les droits des prisonniers politiques sont attaqués et les gréves de la faim se succèdent.

Tous ces prisonniers politiques ont également lancé un appel unanime à la libération de George Ibrahim Abdallah, prisonnier communiste libanais et militant de la cause palestinienne emprisonné en France depuis 31 ans, et libérable depuis 16 ans. En novembre dernier, une demande de libération avait une nouvelle fois été refusée par l’État français alors que le mouvement pour la libération de George Abdallah et des autres prisonniers politiques palestiniens comme Khalida Jarrar, Ahmat Saadat, et Lina Khattab prend de l’ampleur.