Cahier OST n°6

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J’encourage tout d’abord vivement à la réalisation d’un document unique. Cet outil managérial, d’une part, renforce la sécurité des agents et d’autre part, permet une prise de conscience des risques par les bénéficiaires. Ce document doit être simple, lisible et accessible. Il doit être mis à la portée des agents et ne doit pas être considéré comme une procédure technocratique supplémentaire, rangée dans un classeur. Bien entendu, le DU intégral de référence doit être stocké à un endroit, mais il faut le décliner pour que les agents l’utilisent. Par ailleurs, je souhaite rappeler le rôle important que peuvent jouer les CHSCT dans le domaine de la prévention. Les représentants du personnel sont des relais et il faut savoir travailler avec eux. Je n’insiste pas sur le rôle capital du médecin du travail dans les collectivités. J’ai la chance de bénéficier de la présence d’un médecin et de plusieurs ACMO. Certes, ces postes représentent un certain coût financier. Pourtant, dans le contexte de raréfaction des ressources publiques, la mise en place d’un médecin de prévention, d’ACMO, d’assistants ou de conseillers de prévention permet un véritable gain dans le bien-être des agents. De plus, ils permettent d’éviter des inconvénients : accidents de travail, maladies professionnelles, maladies circonstancielles ou « diplomatiques ». Cette dimension est fondamentale dans le management d’une collectivité. Il existe un autre aspect très motivant dans les services espaces verts. Je prends l’exemple de Caen où les agents pratiquent l’élevage de coccinelles, mises à disposition des habitants dans une démarche écologique. Les agents deviennent éco-jardiniers. J’ai aussi mis en place des initiatives similaires et j’ai créé un poste d’agent écologique dans ma collectivité. Nous avons choisi une culture particulière, propice au climat sec de la région. Afin de conserver l’humidité dans les jardins et d’aérer les terrains, nous avons entrepris d’élever des lombrics. Nous disposons également de nombreux hectares de forêt et de pinède. Nous y avons planté des graines et créé des espaces florifères. Nous avons, de plus, installé des ruches, avec des abeilles qui produisent du miel sur le territoire. Ce fonctionnement permet de préserver et de développer des espaces naturels et il est également très motivant pour les agents. Nous avons justement employé des personnels reclassés qui ne pouvaient plus continuer à exercer certaines tâches trop physiques. Voilà quelques pistes simples que je livre à votre réflexion. J’ai d’ailleurs envie de reprendre et de compléter la formule de Candide : il faut savoir cultiver son jardin, avec une vision globale de la connaissance du vivant, animal et humain, mais aussi végétal. Jean DUMONTEIL Le but de l’atelier est vraiment d’échanger et de débattre. Nous vous avons livré notre étude et nos retours du terrain, à la rencontre des professionnels et des personnes ressources. Au-delà des recommandations que nous proposons, nous pouvons progresser ensemble, en mettant en lumière les points qui vous intéressent. Hervé BOEUF Je travaille à la direction des espaces verts et du paysage du Conseil général du Val-

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