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MMM BUSINESS MEDIA & Co - Périodique bimestriel d’information - Edition française - Prix : 13 EUR - Bureau de dépôt : Awans - P205028

213 avril - mai 2016 www.link2fleet.com

DOSSIER PME

Kris Peeters: « Un budget de mobilité plutôt qu’une voiture de société ! »



Sommaire

Edito

Mobility Management 04 << Interview Kris Peeters :

« Un budget mobilité, mieux qu’une voiture de société ! »

Damien MALVETTI

06 << Budget mobilité : vous êtes pour !

Les PME, moins petites qu’on ne le croit… Dossier >> PME Notre dossier aborde la gestion de flotte au sein des PME au travers de case-studies, mais aussi d’une table ronde qui réunit différents acteurs du marché sur la façon dont ils abordent cette cible spécifique.

07 << 30

Driver Management 25 << C arte des propulsions alternatives

33 << Ecodriving : les pieds lourds au pilori

Car Management 37 << Essai Mercedes Classe E :

encore plus intelligente et efficiente

38 << Essai Opel Astra SportsTourer : un break du même acabit

38 << Essai nouvelle DS3 : toujours plus stylée

40 << Lease Car of the Year 2016 : les vainqueurs

Insight 42 << Automotive & Digital : l’assurance

télématique pour réduire les coûts

44 << LeasePlan racheté par un consortium d’investisseurs

44 << Une Tesla abordable pour tous

49 << PSA veut se profiler en fournisseur de mobilité

49 << 3 questions à Lars Agten,

nouveau Fleet Manager de Kia

Le nombre de petites et moyennes entreprises en Belgique connaît une croissance constante. C’est en tout cas ce qui ressort d’un récent rapport conjoint de l’Unizo, de l’UCM et de Graydon. Si le secteur a connu des temps un peu plus difficiles ces 10 dernières années, il reprend aujourd’hui du poil de la bête. Et au cumul des années, depuis 2005, le nombre de PME à grimpé de près de 20% pour dépasser actuellement le cap du million. Concrètement, ce sont plus de 4 belges sur 10 en moyenne qui travaillent dans une PME, soit l’équivalent de 1.650.000 travailleurs en 2014, ce qui fait de ce type d’entreprises, le plus important employeur du pays. Et les mesures du gouvernement actuel, qui tendent à favoriser l’engagement au sein des entreprises devraient contribuer à renforcer encore ce potentiel de croissance. Parce qu’elles ne disposent souvent que d'une poignée de véhicules, voire même d’une seule voiture, on pourrait penser que les PME sont mises de côté par les acteurs et fournisseurs du secteur fleet. Mais c’est justement tout l’inverse.

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Comme le démontre notre table ronde organisée dans le cadre de ce numéro spécial PME, tous les fournisseurs sont aux petits soins pour offrir aux PME des services d’une qualité égale à ceux offerts aux grandes entreprises. Mieux, ils tentent même souvent de leur proposer des services plus personnalisés pour encore mieux répondre à leurs besoins spécifiques.”

Pourtant, à l’heure où on parle beaucoup de budget mobilité, les PME à adopter des solutions de mobilité alternatives à la voiture de société sont encore rares. Par manque de temps, par manque d’accessibilité des transports en commun, de personnel mais aussi par manque de moyens. Voilà l’un des éléments à prendre en compte dans la mise en place de ce budget de mobilité : l’aide à l’intégration et au développement de ces solutions dans les plus petites structures.

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Mobility Management >> Interview

Yannick Mathieu

Kris Peeters, Ministre Fédéral de l’emploi

« Un budget de mobilité mieux qu’une voiture de société ! » Plutôt que de s’attaquer à la voiture de société, Kris Peeters voudrait l’intégrer dans un budget de mobilité. Objectif: pousser le conducteur à opter pour d’autres moyens de transport quand c’est possible. Quel est l’objectif principal de cette mesure de budget de mobilité ? Le but est de changer le comportement par rapport à l’usage de la voiture et d’inciter à utiliser d’autres solutions. Le travailleur dispose d’un budget qu’il peut utiliser pour différents moyens de transport et dont il décide lui-même l’affectation en fonction de ses besoins, possibilités, souhaits… Il s’agit de stimuler les gens pour passer de ‘l’autosolisme’ à la multimodalité.

« Dans le budget de mobilité, une voiture de société plus petite pourrait s’accompagner d’autres solutions sans précompte ni ONSS. »

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Si tout le monde continue à entrer dans les villes à la même heure, le problème peut-il vraiment se régler ? Le budget mobilité ne sera pas un remède miracle, mais il pourra faire partie d’un ensemble de mesures. Il n’y a pas de cadre légal pour les entreprises permettant de recourir au télétravail occasionnel. Nous allons y remédier afin que les travailleurs fassent davantage attention à leurs déplacements, tant domicile-lieu de travail que de service ou privés. Cette mesure sera-t-elle neutre fiscalement? L’ambition est qu’elle le soit sur le plan

budgétaire pour le travailleur, l’employeur et les pouvoirs publics. Dans les limites du paquet salarial existant, nous allons échanger des avantages salariaux contre un budget mobilité. La valeur de ces avantages doit être convertie en budget mobilité, même si cette valeur devra ressortir sous forme de solutions de mobilité choisies. Si le budget mobilité alloué présente encore une valeur résiduelle, elle sera convertie en une prime salariale brute et décaissée, après toutes les retenues obligatoires. Dans le cas d’un employé qui utilisera pour seule solution de mobilité la voiture de société, qu’est-ce qui changera fiscalement ? Nous n’envisageons pas de changer le traitement fiscal de la voiture de société. Nous nous concentrons sur la simplification fiscale et parafiscale de tous les autres modes de transport. Un conducteur qui dispose déjà d’une voiture de société et qui serait disposé à l’échanger contre une plus petite, à laquelle s’ajouterait un budget mobilité pour un abonnement de train et une indemnité de vélo, continuerait à payer pour cette voiture un ATN qui serait moindre vu qu’il s’agit d’une auto plus petite, et il ne devrait pas payer de précompte ni d’ONSS pour son abonnement de train et son indemnité vélo. Dans quel délai peut-on attendre la mise en application de cette mesure ? Nous voulons entreprendre des démarches concrètes d’ici fin 2016 avec les partenaires sociaux. Ce sont les secteurs qui sont aux commandes et une entrée en vigueur n’est pas liée à la mise en œuvre des autres pistes suggérées.



Mobility Management >> Enquête link2fleet

Damien Malvetti

Budget mobilité

Vous êtes pour ! Vous avez été une centaine à répondre à notre sondage online sur www.link2fleet.com concernant le budget mobilité. Quelles sont vos attentes par rapport à ce projet ? Quelles grandes tendances ressortent des résultats ? Quelles solutions et propositions vous intéressent ? Nous avons analysé vos réponses. Entre Flandre et Wallonie, on remarque une grande différence dans la volonté d’opter pour un vélo de société en plus de sa voiture.

A la question de savoir si vous êtes pour ou contre l’introduction d’un budget mobilité, plus de 73% des participants ont répondu favorablement, sans grande différence entre Wallonie et Flandre. Par contre, les avis entre le nord et le sud sont beaucoup plus tranchés quant à la proposition d’Ecolo-Groen qui souhaite offrir un budget mobilité à l’ensemble des travailleurs et pas seulement à ceux bénéficiant aujourd’hui d’une voiture de société. Les Wallons sont 62% à se montrer favorables à cette idée tandis que les Flamands ne sont que 43%. Et si demain, le cadre légal pour un budget mobilité était mis en œuvre par les autorités, précisons que 52% des travailleurs au sud du pays et seulement 42% au nord accepteraient d’échanger leur véhicule actuel contre un modèle plus petit à coupler à d’autres solutions de mobilité. A ce titre, c’est surtout l’abonnement de transport en commun qui remporte les suffrages (plus de 65% des répondants sont intéressés), mais le vélo de société affiche aussi un bel intérêt en Flandre (plus de 60% de réponses positives). Parmi les autres propositions avancées par les participants, la possibilité de bénéficier d’une moto, de prendre un taxi ou d’utiliser un véhicule ou vélo de pool, une voiture de location court-terme, un véhicule différent selon ses besoins, ou encore le remboursement pure et simple de ses frais de déplacements effectués avec son propre véhicule. La proposition de l’Open VLD, qui consiste à offrir au travailleur, en remplacement de sa voiture de société, du salaire net à utiliser comme il l’entend pour ses déplacements remporte de son côté près de 60% des suffrages.

Pour ou contre l'introduction d'un budget mobilité? 27% CONTRE

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73% POUR

Voilà donc peut-être la solution qui mettra tout le monde d’accord. Mais tout cela n’est encore que pure spéculation, puisqu’à présent, seules 17% des entreprises flamandes et 13% des entreprises wallonnes travaillent avec un budget mobilité. Et si les répondants se disent intéressés de bénéficier d’un abonnement de transport en commun, ils sont aussi 80% à estimer que l’offre n’est pas suffisante entre leur domicile et leur lieu de travail. Ils sont également 67% en Wallonie et 71% en Flandre à habiter trop loin de leur lieu de travail pour s’y rendre à vélo. Il y a donc encore beaucoup de chemin à parcourir. Retrouvez les réponses détaillées via ce QR-Code


Dossier >> PME

08 Case-Study Avec une flotte mixte totale de 6 véhicules, La Centrale offre beaucoup de liberté à ses conducteurs en ce qui concerne le choix des véhicules. Mais le directeur, qui officie aussi comme gestionnaire de flotte, responsabilise ses conducteurs pour éviter les soucis. 12 Case-Study Uhoda, gestionnaire de stationsservices et car-wash, dispose d’une flotte de 36 véhicules répartis dans les différentes PME qui composent le groupe. Portait d’une RH contrainte de gérer une flotte éparpillée mais qui a su imposer certaines règles inédites, notamment en ce qui concerne les amendes.

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Fiscalité automobile Le gouvernement de la région wallonne a - enfin -, décidé de revoir sa fiscalité automobile. Objectif ? La rendre plus favorable aux véhicules propulsés par une motorisation 100% électrique.

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Zone à faible émission Anvers est la première ville du pays à introduire une « zone à faible émission ». Quel en est le principe, quelles en sont les conséquences pour les automobilistes ? On vous dit tout.

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Table ronde Quels sont les besoins spécifiques de PME en termes de service et de mobilité ? Nous avons posé la question à différents fournisseurs du marché.

29 Rouler à l'hydrogène Plein phare sur une propulsion alternative qui débarque chez nous. Comment fonctionne-t-elle et quels sont ses avantages?

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Dossier >> PME

Thierry Hermans estime que la gestion de sa flotte ne lui prend pas plus de 1% de son temps.

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Damien Malvetti

La Centrale

Liberté et responsabilisation des conducteurs Directeur de La Centrale (Liège), Thierry Hermans en est aussi le gestionnaire de flotte. Une flotte pour laquelle il mène une politique assez libérale dans le choix des véhicules, mais au sein de laquelle il a décidé de responsabiliser au maximum les collaborateurs pour éviter les mauvaises surprises. La gestion de flotte, c’est un métier que Thierry Hermans connaît bien. Depuis 2000, il a en effet occupé ce poste au sein de différentes entreprises de la région liégeoise pour gérer des parcs de taille plus ou moins importante. Alors, lorsqu’il est devenu directeur de La Centrale à Grâce-Hollogne (Liège), c’est tout naturellement qu’il a ajouté la gestion de flotte à ses attributions. Il faut dire que cet aspect n’est pas le plus important de sa fonction puisque la PME ne compte que 6 véhicules. « 3 voitures particulières et 3 utilitaires », précise l’intéressé. Sur les 23 collaborateurs que compte La Centrale, seuls 3 bénéficient donc d’une voiture de société : lui-même en tant que directeur, ainsi que ses deux représentants qui sillonnent les routes à la rencontre des clients potentiels. L’entreprise dispose bien d’une car-policy qui édicte les grands principes à respecter dans l’usage quotidien de son véhicule, mais pour le choix de ceux-ci, Thierry Hermans avoue qu’il travaille plutôt au cas par cas. « Quand l’entreprise a été rachetée, toute la flotte de voitures particulières était en propriété. Une politique que je souhaitais voir évoluer. Aujourd’hui, les deux véhicules des représentants le sont toujours, mais le mien est en leasing par exemple. Pour chaque renouvellement de véhicule, j’étudie en fait la solution qui me paraît la plus judicieuse entre l’achat et le leasing. Et j’effectue une étude de marché des trois leaseurs avec lesquels j’ai eu l’habitude de travailler par le passé pour tenter d’obtenir le meilleur prix. C’est seulement après avoir analysé toutes les possibilités que je tranche entre l’achat et le leasing. Je ne suis fermé à aucune possibilité. Et si j’opte pour la seconde possibilité, il s’agit d’un contrat full leasing d’une durée de 4 ans (ou 160.000 km). Je ressors simplement le carburant et l’assurance qui sont gérés en interne pour l’ensemble des véhicules. Au fur et à mesure de mes expériences, j’en ai conclu qu’il n’y avait pas une solution idéale entre achat et leasing. Tout dépend de la situation ». A chacun son choix Cette politique, c’est aussi celle qu’il a décidé de mener pour le choix des voitures. « On laisse vraiment le choix de la marque et du modèle à l’utilisateur dans un budget prédéfini en interne. Budget qui peut cependant évoluer en fonction des opportunités ». Mais Thierry Hermans précise d’emblée qu’il n’a jamais connu de dérives. « Personne ne m’a jamais demandé un coupé sport ou un cabriolet. De toute façon, cela ne cadre pas avec les besoins de nos collaborateurs. Il s’agit bien sûr de voitures « salaires », mais sur lesquelles ils doivent pouvoir compter pour effectuer leur travail. Nos représentants sont ainsi amenés à transporter beaucoup de matériel pour aller à la rencontre des clients. Leur choix se porte donc naturellement sur des modèles break avec un grand coffre facile d’accès. A l’heure actuelle, nous avons surtout des modèles du groupe D’Ieteren au sein de notre parc ». Et dans le choix, ne se pose pas encore la question de l’aspect écologique du véhicule. « Nous n’insistons pas vraiment sur la problématique CO2.

La Centrale en quelques mots Créée en 1948 et rachetée par le groupe liégeois Simon Holding en 2014, La Centrale est un acteur significatif sur le marché de la peinture et des articles liés à la décoration intérieure (revêtements de sols et murs, stores, etc.). La Centrale ne vend que des grandes marques et s’adresse tant aux clients particuliers qu’aux professionnels pour lesquels un espace d’exposition et de vente spécifique a été conçu au sein du magasin installé dans le zoning de Grâce-Hollogne. « Notre politique nous permet d’offrir des tarifs plus avantageux que les grandes enseignes tant aux clients particuliers que professionnels. Ces derniers peuvent d’ailleurs nous contacter directement pour recevoir une offre sur mesure », termine Thierry Hermans.

Vu sa petite taille, l’empreinte de notre flotte n’a que peu de conséquences. J’aimerais évidemment pouvoir intégrer des véhicules hybrides à mon parc, mais l’offre actuelle n’est pas du tout adaptée aux budgets qui sont les nôtres. Pour le budget fixé, et au vu du prix des véhicules hybrides, on peut au mieux disposer d’une petite citadine, ce qui ne correspond pas du tout aux besoins de l’entreprise. Nous ne sommes qu’une petite structure alliée à une société sœur de la même taille dont la flotte compte 3 voitures

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Dossier >> PME

La Centrale propose des articles de peinture et décoration intérieure pour particuliers et professionnels.

particulières et des camions. Ce n’est forcément pas la même chose quand on fait partie d’une grande structure qui dispose de moyens bien plus importants ». Utilitaires en achat Pour les utilitaires par contre, la politique de La Centrale consiste à ne travailler qu’en achat. « D’abord parce que ce sont des véhicules qui travaillent et qui sont donc amenés à souffrir. Et ensuite, parce que nous dépassons souvent largement la durée de vie ou le kilométrage prévus par les sociétés de leasing dans leur contrat. La plupart de nos utilitaires restent dans notre flotte pour au moins 5 ou 6 années, voire plus s’ils le peuvent et au moment où ils en sortent, il n’est pas rare que leur kilométrage avoisine plus de 200.000 km. Le prochain qui va sortir de ma flotte en affiche par exemple 250.000 au compteur ». Par contre, chaque achat d’un utilitaire s’adjoint d’un contrat d’entretien pour une question de facilité de gestion. A ce niveau, l’entreprise a effectué une étude de marché pour trouver le modèle qui correspond le mieux à ses besoins tout en répondant à d’autres critères comme la qualité, la longévité et la résistance à l’usage sur le longterme. « Notre choix s’est porté sur le Sprinter de Mercedes en version fourgon ou cabine avec caisse à l’arrière, selon l’usage », précise le gestionnaire de flotte. Responsabiliser les chauffeurs Si Thierry Hermans peut gérer sa flotte en même temps que ses nombreuses autres activités au sein de l’entreprise, c’est parce que celle-ci ne lui prend que très peu de son temps. Pas plus d’1% en moyenne selon son estimation. « J’ai plutôt choisi de responsabiliser mes collaborateurs. Ils savent quand faire les entretiens, changer les pneus et

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prennent directement les rendez-vous avec les différents partenaires. Chacun est responsable de son véhicule et doit le gérer en bon père de famille. Et cela fonctionne. A la suite d’un bris de moteur sur un utilitaire, je demande aussi à ceux qui conduisent ces véhicules de vérifier une fois par semaine le niveau d’huile et le niveau d’eau de leur moteur. Finalement, les conducteurs me contactent lorsqu’ils ont un problème à régler avec leur véhicule, un incident, un accident,… bref une situation en dehors de la normale ». La question de la revente En optant pour l’achat, Thierry Hermans doit forcément gérer la délicate question de la revente de ses véhicules. « Que ce soit pour les utilitaires ou les voitures particulières, j’essaie toujours de négocier d’abord avec le concessionnaire pour qu’il reprenne ce véhicule à un bon prix. Si ce n’est pas possible, je me tourne vers le marché de l’occasion en postant des annonces sur internet. A ce niveau, c’est beaucoup plus facile pour les utilitaires. Il arrive même que des personnes se présentent dans nos bureaux pour savoir si nous ne revendons pas un véhicule ».



Dossier >> PME

Uhoda

L’art de gérer plusieurs flottes de PME Comme dans la plupart des PME, Giovanna Falzone n’est pas seulement en charge de la flotte automobile au sein du groupe Uhoda. Celle-ci ne représente qu’une partie de son travail. Mais avec une particularité supplémentaire : le groupe Uhoda est composé de plusieurs entreprises qui ont chacune leurs spécificités. Et donc leurs propres besoins en termes de véhicules. A côté de sa gestion globale de la flotte, elle doit donc aussi assurer une gestion personnalisée.

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Damien Malvetti

Le groupe Uhoda Basé en région liégeoise, le groupe Uhoda est notamment actif depuis de très nombreuses années dans le milieu pétrolier. Propriétaire de plusieurs stationsservice en son nom propre à Liège et dans sa périphérie, il a récemment racheté quelques grandes enseignes en Wallonie et dans le Limbourg, ce qui fait de lui le fournisseur de 49 stations en Belgique. La société Uhoda gère aussi des car-wash et des parkings dans le centre de Liège, tout en étant aussi active dans l’Horeca ou l’événementiel, principalement à Bruxelles. Bref, un groupe multifacette dont les sociétés couvrent différents secteurs et qui a donc des besoins différents.

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I l n’est pas toujours évident de gérer une flotte répartie entre plusieurs sites et pour des entreprises différentes. Les besoins et attentes des collaborateurs peuvent varier énormément.” Giovanna Falzone, Uhoda

Lorsqu’elle a été engagée en tant que HR Manager pour le groupe Uhoda en 2011, Giovanna Falzone a repris la gestion des véhicules des différentes entreprises du groupe. « A l’époque, on comptait une quinzaine de voitures et une centaine d’employés répartis dans les différentes entités du groupe Uhoda », expose-t-elle. « Aujourd’hui, de nouvelles entreprises ont été créées et le nombre de collaborateurs a plus que doublé. La flotte automobile a forcément suivi la même courbe, pour atteindre actuellement 36 véhicules : 35 voitures particulières et un utilitaire ». Quant à savoir s’il s’agit plutôt de voitures de fonction ou d’un avantage extralégal offert aux travailleurs, la fleet manager répond : « C’est plutôt un mix des deux. Un grand nombre des collaborateurs qui bénéficient d’une voiture en ont réellement besoin pour effectuer leur travail quotidien, en plus de leurs déplacements domicile-travail. Mais il va de soi que la voiture est aussi partie intégrante du salaire des bénéficiaires. Seul le véhicule utilitaire est un vrai outil de travail qui ne peut pas être utilisé à des fins privées ». Une gestion revue totalement A côté de ses tâches de HR, Giovanna passe donc pas mal de temps à gérer sa flotte. Non seulement en raison de la croissance du parc, mais aussi en raison de la situation du parc existant. « Quand j’ai repris les contrats, une part des véhicules était en achat, une autre en leasing et auprès de différents loueurs. Tout avait été fait de façon individuelle, ce qui rendait la gestion plus complexe. Une de mes premières missions a été de demander des offres de prix aux différents loueurs et de comparer le rapport qualité-prix. Je les ai mis en concurrence pour obtenir de meilleurs prix, ce que je continue à faire encore

aujourd’hui à chaque nouveau contrat. Mon but était d’uniformiser la gestion pour n’avoir plus que des véhicules en leasing et travailler avec les loueurs qui se révéleraient les plus compétitifs. L’idée était aussi de travailler avec moins de partenaires pour acquérir une plus grande force de négociation et développer une relation plus privilégiée avec eux ». Aujourd’hui, l’ensemble de la flotte est donc passé en full leasing. « Excepté les assurances et les carburants, puisque le groupe Uhoda gère des stations-service, il était normal de conserver la gestion de ce poste en interne ». A son arrivée dans le groupe, il y avait bien une car-policy mais il était nécessaire de préciser plusieurs points. « J’en ai donc créé une nouvelle en tenant comptes des spécificités de chaque entreprise du groupe, mais aussi en parant à toutes les éventualités qui peuvent se produire dans la gestion quotidienne ». Car gérer les véhicules de différentes sociétés, même si elles font partie d’un même groupe, implique forcément une méthodologie particulière. « Selon l’entreprise pour laquelle ils travaillent et la fonction qu’ils occupent, les bénéficiaires de voitures de société au sein du groupe peuvent avoir des profils

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Dossier >> PME

Le groupe Uhoda gère près de 50 stationsservices, principalement en région liégeoise.

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très variés, mais aussi des attentes, des besoins et des réactions différentes. Le kilométrage prévu dans les contrats de leasing varie parfois énormément en fonction du profil du conducteur. Tout est fait au cas par cas. Je pense avoir réussi à m’adapter et à trouver le bon équilibre ». Et pour faciliter la sélection de véhicules, les collaborateurs sont répartis en 3 catégories (A, B et C) en fonction de leur statut ou de leur ancienneté dans l’entreprise. « La catégorie A est réservée à la direction et à certains cadres. Ce sont principalement des Audi A4, mais j’ai aussi une BMW, la catégorie B, ce sont surtout des Volkswagen Golf et enfin la C des Polo ». Vous l’aurez compris, le groupe Uhoda travaille principalement avec les modèles de l’importateur D’Ieteren. D’ailleurs, D’Ieteren Lease est le partenaire leasing privilégié du groupe. « Pour leur qualité et leur valeur résiduelle évidemment, mais offrir un choix de marques et de modèles restreint a pour but également de cadrer les collaborateurs vers des modèles qui entrent dans notre car-policy ». Une car-policy qui interdit notamment les SUV, cabriolets et autres coupés et qui offre une palette de couleurs assez restreinte - noir et gris, principalement -, même si la gestionnaire de flotte avoue qu’elle fait parfois des exceptions pour des couleurs qui restent traditionnelles. « Au niveau des options, les véhicules du groupe D’Ieteren sont généralement bien équipés de série. Nous n’obligeons donc que peu d’options supplémentaires, excepté la peinture métallisée qui est un plus au moment de la revente. Pour le reste, nous commençons à sélectionner des véhicules munis de la fonction Stop&Start pour leur côté vert ». Car si le point de vue écologique n’est pas la priorité de Giovanna Falzone dans sa gestion de flotte, il commence tout de même à peser dans le choix des véhicules. « Je ne calcule pas systématiquement le taux de CO2 moyen de ma flotte, mais je m’inquiète de l’empreinte écologique de chaque voiture au moment du choix. On sélectionne toujours le modèle le moins polluant ».

Les amendes retirées du salaire net Si les contrats de leasing couvrent la quasi-totalité des postes, il y en a un que Giovanna Falzone a décidé de gérer personnellement et d’une façon assez particulière : les amendes. « Auparavant, les amendes étaient transmises aux collaborateurs pour paiement mais plusieurs ne les payaient pas. Cela pouvait évidemment poser de gros problèmes : frais de retard, poursuites judiciaires, etc. J’ai donc décidé de m’occuper moi-même de cette tâche. Lorsque les amendes arrivent chez moi, j’en informe le collaborateur. Et puisque je gère aussi les salaires, je retire directement le montant de l’amende du salaire net du travailleur, comme le prévoit la car-policy acceptée par le collaborateur. C’est peut-être une technique radicale, mais cela évite beaucoup de soucis ». L’importance des partenaires locaux En tant que gestionnaire d’une flotte éparpillée entre différentes entreprises situées en régions liégeoise et bruxelloise, Giovanna ne voit pas régulièrement chaque voiture. D’autant que les différentes entités ne disposent pas forcément d’un parking privatif. Pour en assurer le suivi, elle a donc mis en place une relation de confiance avec ses partenaires, qui sont principalement des acteurs locaux. « D’abord, la plupart de mes partenaires viennent chercher les véhicules sur place lorsqu’une intervention est nécessaire par exemple pour changer les pneus. Cela évite au collaborateur de perdre du temps en se rendant au garage. Et lorsqu’un partenaire remarque un dégât qui ne m’a pas été signalé par le conducteur, il m’en informe. Dans certains cas aussi, mes partenaires prennent directement contact avec mes conducteurs pour fixer un rendez-vous. C’est une charge de travail en moins pour moi et cela est possible uniquement parce que nous avons réussi à créer une relation de confiance car nous travaillons avec les mêmes fournisseurs et partenaires depuis de nombreuses années ».



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Wallonie

Moins de taxes pour les électriques « Enfin ! », diront certains. La Wallonie vient de revoir sa politique en matière de fiscalité automobile. Et ce sont les voitures électriques qui en bénéficient directement.

Grâce au nouveau calcul, la TMC d’une Tesla Model S passe de 4957 EUR à… 123 EUR.

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C’était annoncé depuis quelques semaines : le gouvernement wallon prévoyait une refonte de sa fiscalité automobile. Il faut dire que le système en vigueur en Wallonie, basé uniquement sur la puissance du véhicule sans tenir compte de ses performances environnementales, était l’objet de nombreuses et vives critiques de la part de l’opinion publique. Et celles-ci ont été ravivées depuis le début de cette année et le lancement, en Flandre, d’une politique fiscale encore plus favorable aux véhicules dits « verts », avec notamment des exonérations partielles de taxations pour certaines motorisations et même l’exemption totale de taxation pour les voitures 100% électriques. En Wallonie, on n’en est pas encore là. On en est même très loin. Mais un premier pas vient d’être franchi avec la mise en place d’une fiscalité plus adaptée aux véhicules électriques. Concrètement, la nouvelle réglementation réduit les montants dus pour la taxe de mise en circulation et la taxe annuelle de roulage de ces véhicules zéro émission. De 5.000 à 100 euros Prenons l’exemple d’une Tesla Model S de 85 Kw pour illustrer le nouveau système. Elle a beau être le parfait exemple

Damien Malvetti

de la voiture écologique et non polluante, la Model S tombait jusqu’à présent sous le barème le plus élevé de la taxe de mise en circulation wallonne en raison de sa motorisation puissante, à savoir 4.957 EUR. Dorénavant, sa TMC dégringole à 123 EUR, ce qui représente le montant réellement dû pour un véhicule affichant 85 Kw de puissance. Pour certains modèles électriques moins puissants, la TMC minimum est dorénavant de 61,50 EUR, soit le tarif entré en vigueur en septembre 2015 pour la région bruxelloise pour ce type de modèles et qui est aussi le montant minimum de la TMC des véhicules neufs en Wallonie. La taxe annuelle de roulage est également revue à la baisse et plafonne désormais à 77,35 EUR. Voilà donc une nette avancée qui devrait permettre d’accroitre rapidement la flotte de véhicules électriques sur les routes wallonnes. Quid de l’hybride ou de l’hybride plug-in ? Actuellement, le gouvernement wallon n’a communiqué aucune évolution de la fiscalité à ce sujet. Les primes à l’achat de véhicules « verts » offertes en Flandre, ne sont pas (encore) non plus proposées en Wallonie. Mais qui sait ? Il se pourrait bien que d’autres éléments de la fiscalité automobile wallonne soient amenés à évoluer prochainement…



Dossier >> PME

Flandre

Anvers, première ville à introduire une zone à faible émission pour les voitures Depuis le 1er mars 2016, les communes flamandes peuvent introduire une zone à faible émission (ZFE). Le gouvernement flamand a donné le feu vert au cadre légal. La ville d’Anvers sera la première à appliquer le système d’ici 2017. En Wallonie et à Bruxelles, aucun cadre légal n’a encore été approuvé. Qu’est-ce-qu’une zone à faible émission ? Une zone à faible émission est une zone géographique au sein de laquelle ne peuvent entrer que certaines catégories de véhicules, sur base de leur taux de pollution. Les normes sont plus strictes pour les véhicules diesels que pour les essences. Les conditions d’accès sont valables 7j/7 et 24h/24. Mais attention, les règles peuvent varier d’une commune à l’autre. Des critères régionaux ont été fixés, mais les communes peuvent décider de laisser entrer temporairement certaines catégories de véhicules qui ne répondent pas aux critères régionaux, contre paiement. Ce système d'exemptions sape la transparence pour les automobilistes et suppose une bonne connaissance préalable des véhicules homologués et des exceptions possibles pour chaque commune afin d'éviter une amende. A Anvers, le contrôle se fera automatiquement via la plaque d’immatriculation du véhicule. Véhicules qui seront inconditionnellement admis dans la zone à faible émission : - Les électriques - Les plug-in hybrides - Les véhicules hydrogène - Les mobylettes, … - Les véhicules prioritaires - Les véhicules des forces militaires Véhicules qui ne pourront entrer dans la ZFE que sous certaines conditions : - Les véhicules dédiés au transport de personnes (catégorie M). Cela englobe les véhicules personnels (M1), les autobus et autocars (M2 et M3, en fonction du nombre de places assises) ; - Les véhicules dédiés au transport de marchandises (catégorie N). Cette catégorie prend en compte les fourgonnettes (N1) et les camions (N2 et N3, en fonction du poids maximum autorisé) ; - Les tracteurs agricoles ou forestiers (catégorie T).

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On retrouve la catégorie du véhicule sur son certificat de conformité et son certificat d’immatriculation. Toutes les autres catégories de véhicules sont inconditionnellement acceptées dans la zone. Condition d’accès Qu’un véhicule de ces catégories puisse entrer dans une zone à faible émission est dépendant de sa norme Euro, indiquée sur le certificat d’immatriculation du véhicule. Les critères d’accès seront rendus plus stricts en 2020 et 2025 selon le schéma indiqué dans le tableau ci-contre. Introduction en différentes phases Première phase : jusqu’au 1er janvier 2020 Seuls les véhicules essence ou au gaz naturel qui répondent au moins à la norme Euro 1 et les diesels répondant au moins à l’Euro 4 peuvent circuler dans la ZFE. Comme mesure transitoire, les véhicules diesel Euro 3 y auront accès, à condition qu’ils soient équipés d’un filtre à particules. Seconde phase : du 1er janvier 2020 au 1er janvier 2025 Seuls les véhicules essence ou au gaz naturel qui répondent au moins à la norme Euro 2 et les diesels répondant au moins à l’Euro 5 peuvent circuler dans la zone. Troisième phase : à partir du 1er janvier 2025 et jusqu’à une date non-encore fixée Seuls les véhicules essence ou au gaz naturel qui répondent au moins à la norme Euro 3 et les diesels répondant au moins à l’Euro 6 peuvent accéder à la zone. Accès temporaire moyennant paiement L’accès temporaire compte uniquement pour la ZFE sur le


Dans d’autres pays, ce type de zone existe déjà depuis plusieurs années. Ici, à Londres par exemple. La zone concernée pour la Ville d’Anvers est indiquée en rouge sur la carte.

Évolution des conditions d'accès d'ici 2025 A partir du

01/03/2016

Sont autorisés les véhicules pour le transport de personnes (catégorie M)

01/01/2020

Si le moteur du véhicule répond au moins à la norme… Euro 4 ou +

Véhicules essence ou CNG

Euro 1 ou +

Sont autorisés les véhicules pour le transport de marchandises (catégorie N)

Euro 1 ou +

Comment s’enregistrer ? - Au plus tard 24h après avoir circulé pour la 1ère fois dans une ZFE - Sur le site internet ou à l’accueil de la commune concernée - L’enregistrement reste valable tant que le numéro de plaque reste inchangé - Les personnes avec un handicap doivent enregistrer leur véhicule avant chaque modification des conditions d’accès (2020 et 2025) pour s’assurer qu’il répond toujours aux conditions. Ville d’Anvers Anvers a prévu l’introduction de la ZEF pour février 2017. La zone comprend l’entièreté du centre-ville à l’intérieur du ring ainsi que le quartier résidentiel de Linkeroever. Vous

Euro 3 ou +

Euro 5 ou +

Euro 6

Euro 2 ou +

Euro 3 ou +

Si le moteur du véhicule répond au moins à... La phase IIIa ou +

Inscription pour circuler dans une zone à faible émission Il n’existe pas d’obligation d’enregistrement générale. On doit seulement enregistrer son véhicule dans les cas suivants : - Si le véhicule est équipé d‘un moteur Euro 3 et un filtre à particules est installé pour lequel aucune prime n’a été demandée aux autorités flamandes ; - Si le véhicule répond aux exigences d'exception pour les personnes handicapées ; - Si le véhicule est immatriculé à l’étranger et répond aux conditions générales d’accès.

Euro 2 ou +

Euro 3 si le véhicule est équipe d’un filtre à particules

Sont autorisés les tracteurs agricoles et forestiers (catégorie T)

territoire de la commune qui a accordé cette permission. Les conditions d’accès temporaires sont indiquées sur les sites des communes concernées. Anvers prévoit par exemple un accès temporaire contre paiement.

Euro 6

Si le moteur du véhicule répond au moins à la norme… Euro 4 ou +

Véhicules essence ou CNG

Euro 5 ou +

Euro 3 si le véhicule est équipe d’un filtre à particules

Véhicules diesels

Véhicules diesel

01/01/2025

La phase IIIb ou +

La phase IV

Véhicules jusqu'à 8 personnes + le conducteur A partir de

Catégorie M1 Voitures personnelles jusqu’à 8 personnes + le conducteur

Période

Tarif habituel

Tarif réduit

Jour

20

0

Semaine

30

20

Mois

45

30

3 mois

100

60

6 mois

180

100

Année

350

180

pouvez retrouver toutes les infos via le lien ci-dessous. Un outil vous permet aussi de savoir si votre véhicule répond aux normes d’émissions. Si ce n’est pas le cas, Anvers utilise 2 tarifs que vous pourrez trouver via le lien suivant. Il existe aussi des conditions spécifiques pour les citoyens de la ville (https:// www.slimnaarantwerpen.be/nl/lez). Ci-dessous les tarifs anversois pour les véhicules ne répondant pas à la norme minimale ci-dessus.

La parole à l’Expert Michel Willems Fiscalist automotive tax & International fleet & mobility consultant Mobilitas

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Dossier >> PME

PME

Un besoin de services spécifiques Les PME sont une part importante du marché des entreprises en Belgique. A ce titre, elles représentent une cible potentielle non-négligeable pour les acteurs du secteur. Et ils l’ont bien compris puisqu’ils sont nombreux à avoir adapté leur offre et leur méthode de travail à cette cible spécifique, comme en témoigne notre table ronde. Au sein des PME, les gestionnaires de flotte ont un besoin plus important de conseils qu’au sein d’une grande entreprise.

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Les différents acteurs du marché fleet interrogés dans le cadre de cette table ronde s’accordent à le dire : les PME sont une cible qu’ils ne peuvent pas néglier. A titre d’exemple, sur les 4.000 clients et 40.000 véhicules couverts par les services de Touring, 95% sont des petites et moyennes entreprises. « Il s’agit donc de notre clientèle principale », indique Peter Vanderhulst, Key Account Manager TBS (B2B) chez Touring. Chez le concessionnaire Nordicar Volvo à Seraing, « entre 70 et 75% de la clientèle est fleet et les PME sont également majoritaires dans cette tranche ». Profile TyreCenter ne dispose pas, de son côté, de

chiffres exactes. Mais le son de cloche est identique : « Nous travaillons beaucoup avec des clients en leasing et des particuliers, mais les PME sont aussi une part nonnégligeable de notre clientèle », assure Yannis Vermeulen, E-Commerce Manager. Même constat également au sein de la société de leasing CIACFleet : « Notre parc compte énormément de


Damien Malvetti

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vec les PME, il arrive souvent que le conducteur A se présente lui-même chez nous pour choisir sa nouvelle voiture.” Michel Arcq, conseiller Fleet de Nordicar-Volvo

PME, un peu plus de moitié », précise Gudrun Ghijs. « C’est historique car nous nous situons dans une région où le nombre de PME est important (Gand, NDLR), mais aussi parce que nous connaissons parfaitement les besoins spécifiques de ces entreprises ». Rapidité et flexibilité Justement, les besoins des PME ne sont fondamentalement pas les mêmes que ceux des grandes entreprises. Et cela, les fournisseurs autour de la table l’ont parfaitement compris. Tous déploient de grands moyens pour leur proposer des solutions plus adaptées à leur réalité professionnelle et

sociale. La flexibilité et la rapidité sont clairement les deux éléments qui entrent le plus souvent en ligne de compte dans les contacts des fournisseurs avec des PME. Et chacun y répond à sa façon. Chez CIACFleet par exemple : « La rapidité et le contact sont les deux éléments primordiaux pour ces clients. Quand les gestionnaires de flotte de PME sont occupés avec un dossier, ils veulent le boucler au plus vite. C’est pourquoi nous réagissons aussi le plus rapidement possible en leur donnant une réponse ou une proposition concrète ». « Les PME choisissent souvent la solution qui entâme le moins possible leur budget ou qui est la plus rapide », précise Yannis Vermeulen de Profile TyreCenter. Kurt De Vlaminck, Sales Manager Business Solutions chez Touring apporte quelques précisions. « Lorsqu’elles nous contactent, les PME souhaitent obtenir une réponse le plus rapidement possible. Pour les grandes entreprises, il nous arrive souvent de mettre en place un numéro personnalisé que leurs collaborateurs peuvent appeler en cas de besoin. Avec les PME, ce n’est pas possible parce que leur taille ne le permet pas. Mais nous avons tout de même mis en place un système qui trie les appels téléphoniques selon qu’ils soient business ou particuliers et qui les redirige directement vers une personne qui pourra réellement les aider. Nous disposons aussi, au sein de notre service vente, de cinq personnes dédiées spécifiquement aux PME et d’une adresse e-mail spécifique. Pour les aider au plus vite, nous avons également développé une page spéciale ‘business’ sur notre site internet où elles peuvent trouver réponse à un grand nombre de leurs questions ». De quoi

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Dossier >> PME

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de valeur aux véhicules au moment de sa revente par exemple. En tant que concessionnaire, c’est aussi notre rôle de guider nos clients au mieux ». Ce rôle de conseil, il est aussi davantage amené à le jouer auprès des conducteurs. « Il arrive régulièrement que les collaborateurs de PME se présentent directement chez nous pour choisir leur nouvelle voiture plutôt que de passer par leur gestionnaire de flotte comme cela se fait davantage dans les grandes entités. Là aussi, nous devons jouer un rôle de conseil, que ce soit par rapport à ce à quoi il a droit ou non, aux limites qu’il ne peut pas dépasser, à son budget ou à son ATN. Dans la situation idéale, le gestionnaire de flotte prend contact avec nous pour chaque changement de véhicule et nous explique la situation, le budget et les options auxquelles son conducteur a droit. Ainsi, nous sommes bien préparés pour aider celui-ci lorsqu’il se présente chez nous et pour le guider au mieux. Les PME attendent aussi beaucoup de l’après-vente. Ce sont des clients qu’il faut fidéliser sur le long-terme. »

C hez Touring, 90 à 95% de clientèle est composée de PME.” Peter Vanderhulst, Key Account Manager TBS (B2B)

leur permettre de gagner un temps considérable. « En ce qui concerne les besoins particuliers des PME, dans 80 à 90% des cas, nous pouvons travailler avec des services standardisés. Généralement, les PME nous demandent des choses simples, comme un modèle de voiture spécifique en cas de nécessité d’une voiture de remplacement pour le patron, par exemple ». L’importance du conseil En tant qu’ancien Fleet Manager de la société Franki devenu Conseiller Fleet au sein de la concession Nordicar Volvo, Michel Arcq connaît parfaitement les besoins des gestionnaires de flotte. « Mais il y a effectivement une grande différence de besoins dans une PME par rapport à une grande entreprise. Dans les premières, la personne qui s’occupe de la gestion de flotte est souvent un RH, un facility manager ou même un directeur, qui a aussi à sa charge de nombreuses autres tâches et qui n’est donc pas spécifiquement formé pour la gestion de flotte. Face à ce type de profils, nous délivrons des conseils spécifiques sur la manière de gérer sa flotte ou sur les équipements qui permettront de donner davantage

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L’atout de la personnalisation Les besoins de ces entreprises étant différents, l’approche mise en place par les fournisseurs l’est donc tout autant. A ce titre, c’est la personnalisation qui prime chez la plupart des acteurs pour offrir les services les plus adaptés aux PME. Chez Touring par exemple, on travaille davantage au cas par cas avec les clients business. « Nous leur proposons une sorte de menu dans lequel ils peuvent opter pour la couverture de base, tout en y ajoutant des services sur-mesure qui correspondent vraiment à leurs besoins », expose Peter Vanderhulst. « Quand on est face à une flotte de 20 véhicules, il est plus facile de voir l’usage exact qui est fait de ceux-ci et de déterminer les besoins du client. Par exemple un utilitaire de remplacement, une assistance européenne pour le véhicule du patron. D’office pour ces clients, nous offrons aussi une assistance voyage. Nous avons également de plus en plus de PME qui nous demandent une assurance vélo, qui couvre la partie technique avec cotisation annuelle à un prix évidemment plus intéressant que pour les particuliers ». Même son de cloche du côté de Profil TyreCenter : « Contrairement à ce qui se fait avec les grandes entreprises, les PME, nous ne les visitons pas. Ce sont plutôt elles qui viennent directement à nous. Nous n’avons donc pas une approche spécifique envers elles. Cela ne veut toutefois pas dire que nous ne les approchons pas différemment d’une grande entreprise. Si on est un particulier avec une voiture, une PME ou une flotte avec 1000 véhicules, tous sont considérés chez nous comme des clients importants et reçoivent la meilleure qualité et le meilleur service. A ce niveau, nous ne faisons pas de distinction. Notre service clientèle est une proposition de poids dans notre formule. Nous recherchons avec les PME le pneu idéal qui répond à leurs besoins, et nous leur offrons le service qui répond le mieux à leurs souhaits et attentes. En tant que spécialiste du pneu indépendant d’une marque, nous pouvons faire le lien parfait entre nos différents produits et ce dont nos clients ont besoin, tenir compte de leur


budget, de la qualité qu’ils veulent, de leurs besoins de services et bien plus. Chaque client reçoit donc de notre part un conseil personnalisé et sur-mesure ». Le sur-mesure, c’est aussi la méthode utilisée par les petites et moyennes entreprises en ce qui concerne la formule d’acquisition des véhicules, comme l’indique Michel Arcq (NordicarVolvo): « Les PME fonctionnent souvent très différemment au niveau financier. Une grande entreprise choisit quasi toujours la formule leasing pour une question de facilité, tandis qu’une PME va d’abord analyser la situation et les offres avant de porter son choix soit sur le leasing, soit sur l’achat. Les remises offertes varient aussi selon qu’il s’agisse d’une flotte de 200 voitures ou d’une PME. Leur façon de travailler est aussi différente. Une PME opère souvent un choix de modèles pour ses collaborateurs, elle agit davantage comme un client particulier, tandis qu’une grande entreprise leur donne plus souvent la possibilité d’opter pour un modèle dans une liste préconçue. Là aussi, nous devons souvent les guider vers le choix qui correspond le mieux à leur situation propre ».

Petite structure, grand besoin de mobilité En termes de services, la mobilité des travailleurs est aussi un enjeu important pour les PME. Un travailleur qui se rend au garage ou chez un prestataire de services, c’est un travailleur en stand-by et donc qui fait perdre du temps et de l’argent à l’entreprise. Pour éviter ces désagréments, les fournisseurs mettent en place des services spécifiques. Comme l’Office-Service de Nordicar Volvo par exemple. « Plutôt que de proposer un véhicule de remplacement au collaborateur, nous proposons de venir chercher le véhicule sur le site de l’entreprise durant la journée et de l’amener dans nos installations pour effectuer l’entretien, l’intervention ou la réparation nécessaire. Une fois cela effectué, nous ramenons le véhicule sur place. L’employé ne doit donc s’inquiéter de rien », termine Michel Arcq.

Pour éviter aux PME de perdre du temps avec les interventions sur le véhicule, les fournisseurs mettent souvent en place un service qui vient chercher et ramener le véhicule sur le lieu de travail.

Autre paysage, solutions identiques Qu’en est-il de l’autre côté de la frontière linguistique ? A peu de choses près, la situation est identique. C’est en tout cas ce qui ressort de notre table ronde effectuée pour la version néerlandophone de link2fleet. Les fournisseurs du secteur accordent tout autant d’importance aux PME qui représentent près de 600.000 entités actives en Flandre. Les acteurs interrogés soulignent également le besoin de conseils dont font preuve les PME. Mais il y a par contre une différence fondamentale dans les problématiques de mobilité. Car la réalité d’une entreprise située à Namur n’est pas celle de la même entreprise située à Anvers. Il reste chez nous des spécificités régionales qui ont forcément une incidence sur la gestion de flotte. La fiscalité automobile et l’offre de transports n’en sont que deux exemples.

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Driver Management >> Nouvelles motorisations

Damien Malvetti

CNG et bornes électriques

Carte des stations pour propulsions alternatives « La mobilité alternative, c’est du vent. D’ailleurs, il n’y a presque pas de bornes de recharge en Belgique ». Cette affirmation, on l’entend souvent. Et pourtant… On compte plus de 600 bornes sur notre territoire ! Le tout est de savoir où elles se situent. Link2fleet a décidé de vous aider en vous dressant cette carte (voir pages suivantes) qui répertorie l’ensemble des bornes, mais aussi des stations CNG installées sur notre territoire.

Actuellement, on dénombre plus de 600 bornes de recharge électrique en Belgique.

Commençons par les bornes électriques. Avouons-le, la Flandre et Bruxelles sont mieux desservies que la Wallonie à ce niveau, mais les bornes ne manquent toutefois pas dans les grandes villes et aux abords des grands axes routiers dans le sud du pays. En tout, on en dénombre près de 600 sur l’ensemble du territoire. Evidemment, toutes ne sont pas accessibles à tout le monde. Il faut différencier les bornes « publiques » de celles installées chez un privé, sur le site d’une entreprise, d’un restaurant, d’un centre commercial ou chez un concessionnaire automobile. Toutes ne sont pas gratuites non plus. Certaines ne sont accessibles que moyennant paiement, ou sur abonnement à un réseau. Notez toutefois que les parkings de nombreuses grandes enseignes commerciales (Ikea, Decathlon, Delhaize, Cora, Carrefour…) proposent des bornes en accès libre - et souvent gratuit. Les concessionnaires automobiles sont aussi nombreux à posséder des bornes. Mais l’accès y est souvent restreint aux propriétaires d’un véhicule électrique de leur marque. Mais même au sein d’un réseau de concessionnaires, la politique d’accès aux bornes n’est pas toujours uniformisée. Il en va de même pour le tarif. L’idéal est donc de vous connecter à notre carte avant de prendre la route et

de prendre vos renseignements auprès des propriétaires de bornes situés sur votre itinéraire. Attention également de bien vérifier le type de prise disponible car l’uniformité n’est pas non plus reine en la matière. Stations CNG : en développement Si les constructeurs travaillent sur des véhicules à hydrogène, les stations sont encore inexistantes, à l’exception d’une à Zaventem. Par contre, les véhicules CNG sont déjà bien représentés dans les gammes des constructeurs, et les stations d’approvisionnement ne manquent pas. La société DATS24 en possède par exemple une vingtaine tandis que d’autres pétroliers s’y lancent doucement, à l’image de Total ou de Q8. A l’heure actuelle, une quarantaine de stations CNG sont répertoriées sur notre carte. Mais les projets sont nombreux au point que le chiffre devrait doubler dans les mois à venir. Avec notre carte online, vos collaborateurs n’auront plus d’excuses pour ne pas passer à l’électrique ou au CNG. Découvrez notre carte en page centrale de ce magazine.

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Stations CNG Stations du réseau DATS24 Stations du réseau ENoRa Stations du réseau Green Point Supplies Stations du réseau Q8 Stations du réseau Total Autres stations délivrant du CNG Bornes de recharge électrique Borne de recharge publique en accès libre Borne de recharge en accès limité Borne sur le site d’un commerce ou zone commerciale Borne sur le site d’un carwash ou commerce auto Borne sur le site d’une administration communale Borne sur le site d’une entreprise Borne sur le site d’un lieu sportif Borne sur le site d’un parking Borne sur le site d’un hôtel Borne sur le site d’un restaurant Borne sur le site d’une société de leasing Borne sur le site d’une station-service Borne appartenant à un réseau Borne chez un concessionnaire ou sur le site d’une marque automobile Borne sur le site d’une société de parking Borne sur le site d’une gare SNCB Borne sur le site d’un commerce

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Retrouvez notre carte des propulsions alternatives online


e et régulièrement mise à jour via ce QR-code

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Dossier >> PME

Tony De Mesel

Technologie

Rouler à l’hydrogène: une rareté mais une réalité

Ne cherchez pas les stations hydrogènes sur la carte centrale de ce magazine ou sur sa version online, vous ne les trouverez pas. Mais cela ne signifie pas que la technologie en elle-même n’est pas encore prête pour la production. Nous allons ici nous intéresser à la Toyota Mirai, qui est la première voiture de production développée entièrement comme une voiture à pile à combustible.

Tous les composants de la chaine cinématique sont montés de façon basse avec pour avantage de donner à la voiture un centre de gravité très bas.

Comme il l’avait déjà fait avec l’hybride, Toyota veut se positionner en tant que pionnier de la pile à combustible. La Mirai peut en être la preuve. En attendant, Toyota a déjà écoulé 50 exemplaires de sa Mirai avec pile à combustible en Europe. Cette année, le nombre doit grimper jusqu’à 100. Des chiffres qui ne sont évidemment pas spectaculaires, mais c’est un bon début. Avec ses propres installations, la marque japonaise est en mesure de produire jusqu’à 3000 exemplaires pour l’année de production 2017. La majorité sera destinée au Japon. Les plus importants pays exportateurs seront les Etats-Unis et plus précisément la Californie. En Europe, Toyota mise sur le Danemark, l’Allemagne et le Royaume-Uni, mais la Belgique est aussi citée comme marché clé. Seul rejet ? De l’eau ! Dans une voiture à pile à combustible comme la Mirai, l’hydrogène est chargée sous forme de gaz. Pour

Faire le plein d’hydrogène

Ce qui est essentiel pour la percée de la voiture à pile à combustible, c’est évidemment la disponibilité des installations de recharge adéquates. Actuellement, il y a 12 stations dédiées au Danemark. L’Allemagne devrait disposer de 50 stations d’ici la fin de l’année et ce chiffre devrait grimper à 400 d’ici 2023. Au Royaume-Uni, 15 installations sont prévues d’ici fin 2016. La cible pour 2020 est de 65 stations. En Belgique, la première station hydrogène a ouvert officiellement le 22 avril dernier en collaboration avec Air Liquide. D’ici 2020, la Flandre devrait compter 20 stations opérationnelles avec de l’hydrogène. Au prix actuel du produit en Allemagne, faire le plein complet de la Mirai coûte 45 EUR.

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Dossier >> PME L’autre alternative : le CNG

La Toyota Mirai est la première voiture de production de masse qui a, dès le départ, été développée comme une voiture à pile à combustible.

charger complètement le réservoir, il faut compter entre 3 et 5 minutes. L’hydrogène est stocké dans deux réservoirs en carbone renforcé de forme cylindrique. L’hydrogène stocké est utilisé dans la pile à combustible pour créer de l’électricité via une réaction chimique avec de l’oxygène. Le seul rejet produit par le véhicule est de l’eau. Il n’y a donc pas de CO2 rejeté, ni du HS, du SO2 et du NOx. Cela n’a pas seulement à voir avec le travail de la pile à combustible mais aussi avec la propulsion car celle-ci repose sur un moteur électrique. Strictement parlant, la pile à combustible remplace la batterie lithium-ion présente dans une voiture électrique classique. La pile présente l’avantage d’être plus compacte et de permettre un plus grand rayon d’action. Dans le cas d’une Mirai et selon le cycle de conduite européen, une autonomie de 550 km serait possible. Une batterie supplémentaire à haute-tension est également montée pour permettre de récupérer l’énergie pendant la conduite, mais aussi et surtout au moment de la décélération et du freinage. En détails Une pièce cruciale de la Mirai est bien entendu la pile à combustible. Il en existe de différents types en fonction des matériaux qui la compose. Toyota a choisi un électrolyte polymère. La pile à combustible est construite sur base de 370 petites cellules qui livrent ensemble un maximum de 114 kW. Chaque cellule se présente sous la forme d’une membrane d’électrolyte,

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A l’heure actuelle, la Belgique compte 91 stations CNG. La majorité se trouve en Flandre et à Bruxelles. Les autorités flamandes souhaitent arriver au chiffre de 300 stations CNG d’ici 2020. Faire le plein dure de 4 à 5 minutes et se fait via un pistolet et un bouton start/stop qui se trouve sur la pompe elle-même. Ce qui est intéressant pour les entreprises, c’est l’installation ‘slow-fill’ qui peut être installée sur le site de l’entreprise ou à la maison (pour les particuliers et indépendants). Cette installation est reliée au réseau de gaz et est dotée d’une pompe légère qui amène le gaz sous pression. Faire le plein dure de 2 à 3 heures.

une paire d’électrodes (négatif et positif) et deux séparations. Chaque cellule représente 1 volt et lorsqu’elles sont impliquées dans une série, leur tension peut évidemment être augmentée. Une pile à combustible pourrait donc être décrite comme une batterie inversée. Hydrogène L’hydrogène est l’élément chimique le plus commun dans la nature mais présente un inconvénient de taille : en raison de sa structure chimique typique, il ne peut subvenir seul et doit toujours être connecté à un autre élément comme par exemple l’oxygène dans l’eau. Pour devenir de l’hydrogène pur, il doit donc toujours être séparé de son connecteur. Cela nécessite de l’énergie et plus précisément de l’électricité. Cette électricité peut être extraite du réseau pendant, par exemple, les heures creuses. L’électricité peut aussi bien provenir directement de la combustion du biogaz ou de la production d’une éolienne ou de panneaux solaires. L’hydrogène est aussi créé comme sous-produit de l’industrie chimique. Quelle que soit la source, l’hydrogène peut être stocké de deux manières séparées: en tant que liquide par refroidissement à une température de -253 degrés au moins ou sous pression sous forme de gaz. L’hydrogène liquide a été, pendant tout un moment, utilisé comme combustible pour des moteurs thermiques dans des véhicules expérimentaux de BMW et Mercedes. Les problèmes de stockage avec le gaz liquide ont contraint les deux marques à stopper leurs expérimentations. A l’heure actuelle, l’hydrogène est donc seulement stocké dans les voitures sous forme de gaz pour être ensuite utilisé dans une pile à combustible.



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Driver Management >> Ecodriving

Claude Yvens

Tom Tom Telematics

Les pieds lourds au pilori Alors que les premiers systèmes d’ecodriving commencent à faire leur apparition chez les constructeurs, leur potentiel d’économie vient d’être évalué dans le cadre d’un projet européen. Le potentiel est là, mais surtout quand le chauffeur ressent physiquement le conseil que lui donne sa voiture. Bienvenue dans le monde haptique… Il faudra s’y habituer : après la vue et l’ouïe, votre voiture va faire de plus en plus appel à un autre de vos sens : le toucher. Chasse au CO2 oblige, c’est votre pied droit qui sera le premier touché.

BMW est un des seuls à proposer un système d’ecodriving avec Eco Pro et Eco Pro Plus. Un système né au sein de sa gamme i.

Learn, Coach, Evaluate La chasse au gaspillage est une donnée déjà bien intégrée dans le transport routier : quand un litre aux 100 km peut faire la différence entre une perte ou un bénéfice en fin d’année, il est logique de voir fleurir des systèmes qui fournissent au chauffeur des conseils d’écoconduite en temps réel. Voire qui prennent carrément le contrôle de la chaîne cinématique (Predictive Powertrain Control chez Mercedes-Benz). On n’en est pas encore là dans le monde de la voiture particulière, à l’exception d’options prévues par quelques marques premium. Il s’agit donc bien de donner des conseils d’éco-conduite en temps réel et en fonction de la situation de conduite. Un système d’ecodriving combine plusieurs sources d’information : cartographie 3D (pour ‘lire’ le relief et conseiller p.ex. de ne pas accélérer juste avant le sommet d’une côte), divers capteurs et caméras (pour calculer par exemple la distance avec le véhicule qui précède) et le véhicule lui-même (vitesse, régime moteur, accélération latérale…).

Il les analyse et donne en permanence des conseils au conducteur, p.ex. en lui proposant de lever le pied 300 mètres avant une zone à vitesse limitée. Le projet européen EcoDriver a permis de quantifier les bénéfices à attendre de tels systèmes et de leur découvrir quelques avantages inattendus. Consommation et sécurité Puisant dans son expérience du monde des véhicules utilitaires, Taco van der Leij (VP Product Marketing chez TomTom Telematics) insiste d’abord sur l’aspect psychologique : « Il suffit qu’un gestionnaire de flotte annonce qu’il va implémenter un système de suivi de la conduite économique pour que sa consommation moyenne baisse de 5 %. Une fois le programme lancé, on peut tabler sur un gain supplémentaire qui va de 5 à 10 %. » Les résultats du projet EcoDriver sont un peu moins optimistes. Sur

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Driver Management >> Ecodriving

Les systèmes ‘embedded’ sont les plus efficaces quand il s’agit de réduire la consommation, surtout associés à une pédale haptique.

l’ensemble des systèmes testés, le gain en consommation varie entre 2,2 et 5,8 %, avec des pointes à 20 % chez certains conducteurs. Le panel de solutions testées était, il est vrai, très hétéroclite : d’une app installée sur un smartphone (peu recommandée lors de la conduite) à des systèmes intégrés dans le tableau de bord ou projetés sur le pare-brise, développés par les constructeurs eux-mêmes (BMW, Fiat) ou des fournisseurs indépendants. Les systèmes d’écoconduite ont cependant d’autres avantages : ils réduisent la vitesse moyenne (- 3,4 %, surtout à l‘approche des ‘événements’ comme des carrefours ou des passages pour piétons), font changer de vitesse à un régime inférieur, améliorent le taux d’utilisation du frein moteur et réduisent l’amplitude des profils de vitesse. Les accélérations et freinages brusques sont moins nombreux, et, last but not least, la distance de sécurité avec le véhicule qui précède augmente de 6 à 10 %. Les bénéfices des systèmes d’écoconduite sont donc aussi réels en matière de sécurité routière. Pédale à résistance variable Dans le cadre du projet, quelques participants ont utilisé une pédale d’accélérateur à résistance variable. Cette pédale facilite l’accélération quand une accélération est nécessaire et résiste davantage à la pression du pied si l’accélération n’est pas souhaitable. Ces pédales ‘haptiques’ ont un effet positif, en particulier pour maintenir une distance de sécurité avec le véhicule qui précède. Il semble également qu’une pédale haptique soit plus efficace dans les phases de décélération (décourager les ‘gaz’ inutiles) que dans les phases d’accélération. Selon nos informations, un système sans pédale haptique ne coûterait pas plus que quelques dizaines d’euros, et il ne serait donc pas réservé aux seules voitures premium (ou aux packs fleet). On devrait donc retrouver de tels systèmes assez rapidement dans l’offre des constructeurs. Avant qu’ils ne soient rendus obligatoires, comme l’ont été des systèmes de sécurité active ou la surveillance de la pression des pneus ? C’est possible…

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Taco van der Leij (TomTom Telematics) « L’impact est encore plus fort sur la sécurité »

Comment a réagi le marché à votre Optidrive 360 ? Le marché a très bien réagi parce qu’il s’agit d’une approche holistique. Le client peut commencer par une approche simple où le conducteur ne reçoit que des conseils sur ses accélérations ou ses freinages, avant de passer à une version plus complète avec le tracking et les outils d’analyse pour le gestionnaire de flotte. Ce sont les plus grandes flottes qui montrent le plus d’intérêt car elles suivent leurs coûts de plus près, et en particulier au Royaume-Uni où la conscientisation à l’environnement et à la sécurité routière est plus forte. Et, comme nous le savons maintenant, l’impact positif sur la sécurité est plus important encore que l’impact sur la consommation. L’adoption de tels systèmes dépend-elle de la règlementation ? Partiellement. Il doit y avoir une volonté de la part des clients de s’engager dans une démarche d’écoconduite, mais on voit qu’au Royaume-Uni, où existe une réglementation sur la sécurité au volant, la gestion de flotte est nettement plus avancée qu’ailleurs en Europe. Là, les gestionnaires de flotte cherchent vraiment à générer de la valeur à partir de leurs systèmes de gestion, que ce soit en générant des rapports de présence à un certain endroit pour leurs clients ou en abaissant leurs primes d’assurance. Les conducteurs acceptent-ils que de telles données soient partagées ? Cela demande une bonne explication au préalable. Il faut dire pourquoi on le fait et comment. C’est la seule manière de faire accepter le système.



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VANCIA CAR LEASE

Leasing à visage humain On est modeste chez Vancia Car Lease. Guy Hannosette, directeur commercial : « Nous ne sommes pas la plus grande société de leasing ». En ajoutant fièrement : « Nous sommes cependant un excellent partenaire, à visage humain, ce qui n’est pas banal. » Contrairement à la plupart des sociétés de leasing, Vancia Car Lease n’est pas issue du secteur financier. Guy Hannosette y voit des avantages : « Nos racines se trouvent dans le secteur des garages, à savoir le groupe automobile Vandecasteele : nous connaissons donc très bien le secteur automobile en termes d’offre, d’entretien et de TCO. Il y a plus de 30 ans, nous avons commencé avec 3 voitures. Depuis lors, nous gérons un parc de quelque 4.900 véhicules pour plus de 750 clients - aussi bien des PME que de grandes entreprises. »

Vancia Car Lease offre du travail sur mesure à tous ses clients.

Prix compétitifs Le secret de Vancia Car Lease ? Ses origines, ses tarifs compétitifs et le contact direct avec ses clients et les concessionnaires qui livrent et entretiennent les voitures. Guy Hannosette : « Vancia Car Lease limite ses coûts. Nous n’employons pas de commerciaux pour trouver des clients. Nos clients nous trouvent grâce au bouche-à-oreille et sur le conseil des garagistes. Le client choisit en effet son véhicule et son concessionnaire. Sur demande, nous l’aidons à sélectionner un véhicule et une motorisation. Nous tenons compte du profil du conducteur, du TCO et des conditions d’utilisation du véhicule. Avec le temps, nous avons noué d’excellentes relations avec les garages. En plus de pouvoir compter sur une immatriculation et une livraison rapides, ils sont payés dès la mise en circulation des voitures. Ces relations étroites avec le secteur des garages nous permettent aussi de vendre à des prix relativement élevés les voitures en fin de service. Cette valeur résiduelle élevée est cruciale, car elle nous permet de pratiquer des tarifs de leasing avantageux. La structure simple de notre société nous y aide aussi.

Les décisions sont prises rapidement et nos coûts internes sont limités. » Contact direct Guy Hannosette voit un énorme avantage dans la structure simple de Vancia Car Lease : « Nos collaborateurs sont polyvalents. Notre équipe commerciale enthousiaste et professionnelle assure un contact direct avec le client, qui bénéficie d’une approche personnalisée, d’aide et de conseils, par exemple en cas de sinistre, mais aussi pour des questions concernant la car policy, l’ATN, la fiscalité ou la sécurité sociale. » Guy Hannosette mentionne encore un atout : « Grâce à notre implantation à Courtrai, beaucoup de nos clients belges exploitent aussi une filiale en France. A ces entreprises, nous pouvons fournir un véhicule de leasing immatriculé en France via Vancia Car Lease France. Nous nous chargeons des formalités administratives et de l’immatriculation française. » Des sociétés néerlandaises actives en France choisissent même Vancia Car Lease France…


Car Management >> Test

Ferre Beyens

Mercedes-Benz E 220d

encore plus intelligente et efficiente

Qu’en dit l’expert ?

De ce premier contact avec la 10e génération de la berline d'affaires la plus populaire de tous les temps, nous retiendrons deux choses. La nouvelle Classe E possède un QI très élevé et affiche, surtout en diesel, une remarquable efficience. Si le QI d'une voiture est difficile à définir, ce qui est clair en revanche, c'est que cette Classe E hisse le confort, la sécurité et la notion d'assistance intelligente à la conduite à des niveaux inédits. De fait, les innovations techniques ne manquent pas. Disponible en option, le Drive Pilot constitue une grande avancée en matière de conduite autonome et d'intelligence automobile. Mais même sans ce pilote automatique, la nouvelle Classe E a tout d’une surdouée. Elle dispose d'un système de freinage d'urgence automatique (avec détection de piéton), du freinage d'urgence assisté actif (avec fonction de carrefour), de l'assistance de direction active, de la détection de somnolence, de la stabilisation en cas de vent latéral et d'un assistant de parking automatique permettant de la manœuvrer via une appli mobile dans un garage étroit ou une place de parking étriquée. Sous le capot, Mercedes présente un nouveau diesel extrêmement souple et économique, mais surtout respectueux de l'environnement. Ce moteur est toujours associé à une boîte auto à 9 rapports hypersophistiquée. Lors de son développement, ce nouveau diesel avait déjà marqué l'histoire. Selon les cycles de test WLTP et RDE, qui proposent une approche plus pertinente des objectifs climatiques, il met franchement à mal l'évangile « anti-diesel » souvent prêché sans nuance. Mercedes-Benz E 220d Pour

Diesel très économique, faibles émissions de CO2, efficience énergétique A+, référence de la classe selon les nouvelles normes de consommation

Contre

La qualité a un prix

Puissance et couple

120 kW/163 ch

Emissions de CO2

102 g/km

Cons. normalisée

3,9 l/100km

Prix de base HTVA

41.000 EUR

Concurrentes

BMW 5, Audi A6, Jaguar XF

Profil d’utilisateur

Cadres supérieurs

La nouvelle Classe E présente un excellent rapport environnemental.

Gauthier Helleputte, Fleet Manager Mercedes-Benz Belux « La 10eme génération de la E ouvre une nouvelle page dans le livre de la voiture du futur et offre à nos clients BtoB des solutions inédites, tant en termes de conduite autonome, de connectivité que d’écologie. Afin de promouvoir ces technologies, nous avons d’ailleurs lancé en Belgique une version « Launch Edition » à un tarif avantageux. Elle est cumulable avec nos conditions Fleet et complète idéalement l’exécution « Avantgarde extérieur » proposée de série chez nous. Comme sur le reste de la gamme, les services ‘Mercedes Me’ sont proposés de série également et permettent de contrôler ou piloter à distance (via smartphone) de nombreuses fonctions. La Classe E franchit le pas du digital en y ajoutant de nouvelles possibilités : Parking Pilot, Drive Pilot, Digital Car Key en sont quelques exemples. Très bientôt, nous proposerons aux Fleet Managers des outils de gestion intelligents utilisant la télématique embarquée afin d’optimiser le TCO de leur flotte. Affaire à suivre donc. »

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Car Management >> Test

Dirk Steyvers - Damien Malvetti

Opel Astra Sports Tourer

Un break du même acabit Six mois environ après nous avoir fait découvrir la dernière génération de l'Astra, Opel nous a permis de prendre le volant de la version break de ce modèle. Enfin, break… Ne qualifiez jamais de « break » une Opel dotée d'un plus grand coffre. Nous vous parlons de l'Opel Astra Sports Tourer, la version break de la Voiture de l'Année 2016. Sur le plan technique, cette dixième génération de l'Astra suit la même évolution que la version deux volumes : un poids réduit, un habitacle plus spacieux, les équipements d'une berline de catégorie supérieure et une connectivité maximale grâce au système OnStar. Dans la pratique, l'Astra Sports Tourer n'est que 4 mm plus longue que le précédent break, mais le volume de son coffre a été porté à 1.630 litres. Avec un poids réduit entre 110 et 190 kg par rapport à sa devancière, elle affiche d'excellentes valeurs de consommation et d'émissions, en essence (à partir de 97 g/km) comme en diesel (89 g/km). Sur la route, l'Astra Sports Tourer roule « bien » sans pour autant sortir du lot. Même avec le nouveau 1.6 CDTI biturbo (160 ch et 350 Nm), l'Astra reste destinée aux bons pères de famille. On regrette toutefois la lenteur de sa boîte et l'absence (provisoire ?) d'un bon bloc auto ou de motorisations alternatives, du type CNG ou hybride. Avec un prix dépassant d’à peine 850 euros (TVAC) celui l'Astra classique, ce break a toutes les cartes en main pour faire un carton sur le marché fleet.

Opel Astra Sports Tourer 1.6 CDTI BiTurbo Pour

Polyvalence, rapport offre/prix, couple du moteur BiTurbo

Contre

Boîte lente, pas (encore ?) d'autre motorisation

Puissance et couple

118 kW/160 ch

Emissions de CO2

109 g/km

Cons. normalisée

4,2 l/100km

Prix de base HTVA

22.210,74 EUR

Concurrentes

Volkswagen Golf Variant, Ford Focus break, Peugeot 308 SW

Profil d’utilisateur

Délégué technico-commercial

Nouvelle DS3

Toujours plus stylée Modèle important pour DS sur le marché fleet, où elle a écoulé 55% de ses exemplaires ces 6 derniers mois, la DS3 s’offre une cure de jouvence. Pas d’évolution spectaculaire au menu, mais tout de même l’adoption de feux LED à l’avant et l’arrière et surtout de la calandre DS Wings, qui permet enfin à la DS3 d’arborer l’emblème de la marque déjà présent sur la DS4 et la DS5. Les autres nouveautés sont technologiques (caméra de recul, aide au stationnement, Apple CarPlay et MirrorLink), et surtout technique avec l’arrivée d’une boîte auto 6 sur la 1.2 PureTech de 110 ch et d’un tout nouveau moteur 1.2 PureTech 130 ch à boite manuelle. Plus vigoureux que l’ancien 1.4 VTi 120 ch qu’il remplace, réactif même à bas régime, ce dernier se montre aussi dynamique, sans faire pâtir le niveau de confort de la voiture. Lors de notre essai, nous avons consommé en moyenne 7,2l/100 km en adoptant une conduite assez sportive. A noter encore que ses 105g/km de CO2 lui permettent de bénéficier d’une déductibilité fiscale de 90% pour un ATN qui s’élève à 1250 EUR/an. La nouvelle petite citadine de DS ne manque donc pas d’atouts pour plaire à la clientèle professionnelle. Seul bémol : la qualité de ses matériaux. Bien qu’en progression, elle reste en dessous de celle des premiums qu’elle veut concurrencer. L’utilisation de plastique dur est quasi généralisée, excepté sur la casquette de compteurs et le haut du tableau de bord. A noter que la version cabrio profite aussi de ce restylage.

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Nouvelle DS3 1.2 PureTech 130 ch BVM6 Pour

Moteur réactif et dynamique

Contre

Matériaux peu qualitatifs

Puissance et couple

130 ch – 230 Nm

Emissions de CO2

105 g/km

Cons.normalisée

4,5l/100 km

Prix de base HTVA

18.715 EUR

Concurrentes

Mini, Fiat 500, Audi A1, Lancia Ypsilon, Alfa Romeo MiTo

Profil d’utilisateur

Technico-commercial



Car Management >> Event

Damien Malvetti

Lease Car of The Year 2016

L’Opel Astra marche dans les pas de sa devancière

Décidément, la nouvelle Opel Astra rafle tous les prix cette année. Après avoir été couronnée du titre de Voiture de l’Année lors de l’ouverture du Salon de Genève, elle vient de remporter celui de Voiture de Leasing de l’Année, lors de l’élection annuelle organisée par Alphabet Belgique et dont la cérémonie officielle de remise de prix a eu lieu le 21 avril dernier dans le cadre prestigieux du Proximus Lounge. Pour cette 24e édition de l’élection de Lease Car of the Year, Alphabet avait encore quelque peu revu le système de votes, notamment sur base des feedbacks sur le système introduit pour l’édition 2015 et qui avait suscité quelques critiques. Cette année, les critères objectifs et ô combien essentiels à toute bonne gestion de flotte tels que le TCO, la sécurité et la qualité, les émissions de CO2 et l’ATN des véhicules en compétition pesaient pour 50% des points dans la balance finale. 10% des votes revenaient aux clients d’Alphabet, tandis que les essais sur routes, effectués par le jury, comptaient pour 40% des voies. Pour ce test, rien ne changeait. Les 12 membres du jury (4 journalistes, 4 spécialistes interne d’Alphabet et 4 gestionnaires de flotte clients de la société de leasing) étaient invités à tester les 12 véhicules en compétition. Et une fois n’est pas coutume, cette année, ce sont non pas un, mais deux membres de la rédaction de link2fleet qui faisaient partie de ce jury.

L’Opel Astra 2016 succède ainsi à sa devancière qui avait remporté ce concours il y a 5 ans.

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Une victoire logique Une première réunion du jury, organisée en février dernier, avait permis d’effectuer une sélection de 12 modèles (3 par catégorie) parmi les nombreuses nouveautés du monde automobile arrivées sur notre marché en un an. Ainsi, dans la catégorie Economy, on retrouvait la DS3, la Honda Jazz et l’Opel Karl, tandis que l’Opel Astra, la Renault Mégane

et la Mazda CX-3 composaient la catégorie Business. Renault Talisman, Audi A4 et BMW X1 représentaient la Business+ et enfin, la catégorie Executive renfermaient les luxueuses Jaguar XF, Mercedes Classe E et BMW Série 7. En regroupant les résultats des différents critères de votes, la DS3, l’A4, la Classe E et l’Astra ont remporté le challenge dans leur catégorie respective. Des résultats en forte adéquation avec ceux obtenus par les essais sur route du jury. Et c’est la compacte d’Opel qui a remporté le concours, toutes catégories confondues, succédant ainsi à la Ford Mondeo, victorieuse en 2015. Le taux de CO2 exemplaire (102 g/km) et le TCO (663 EUR/mois, carburant inclus) de l’Astra ont évidemment joué en sa faveur. Une victoire qui semble aussi logique, quand on sait que la précédente génération de l’Opel Astra avait également remporté le concours en 2011.



Insight >> Connectivité

Damien Malvetti

Automotive & Digital L’assurance télématique pour réduire les coûts

Voiture connectée, autonome, partagée, mobilité alternative, nos modes de déplacement sont amenés à évoluer dans les années à venir. Des études annoncent en effet 100 millions de véhicules (semi-)autonomes sur les routes européennes et 60% de véhicules connectés d’ici 2030. Au-delà, ce sont aussi les cadres légaux et services, comme les assurances, qui vont devoir s’adapter. Des sujets brûlants abordés lors d’une journée de conférences organisée par CCM Benchmark à Paris le 24 mars dernier. Avant l’arrivée des voitures du futur, il faudra forcément que la législation - et les mœurs - évoluent. Certains marchés s’y préparent déjà, comme celui de l’assurance. « L’émergence de ces technologies aura pour conséquence une baisse de 25% du prix moyen des assurances », avance Matthieu Noël, Senior Strategy Consultant de Ptolemus Consulting Group, qui ajoute qu’un autre facteur important sera « l’assurance à l’usage ». Entend-on par là l’assurance au kilomètre déjà pratiquée par certaines compagnies ? Pas uniquement ! « Autrement appelée assurance télématique, elle prend en compte d’autres éléments dont le comportement du conducteur pour calculer la prime ». Concrètement, un boîtier installé dans le véhicule - ou même une app sur le téléphone du conducteur - enregistre en permanence des informations sur la conduite : vitesse, freinage, accélération, etc. Ces

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informations sont envoyées à la compagnie d’assurance qui les évalue pour fixer le montant de la prime due. Plus le conducteur se montre courtois, anticipatif, écologique et sécuritaire, moins sa prime sera élevée. « Le montant de l’assurance peut diminuer jusqu’à 50% dans les meilleurs cas », précise Matthieu Noël. Baisse de prix et autres avantages Des chiffres basés sur les assurances télématiques déjà proposées sur le marché. On compte en effet à l’heure actuelle 12 millions de polices d’assurances à l’usage dans le monde. « Cette offre a d’abord vu le jour aux Etats-Unis car les consommateurs sont plus enclins à diffuser leurs données auprès de leur assurance. Mais elle arrive en Europe et notamment en France où Axa et Alliance la proposent depuis peu ». Il faut dire qu’en plus de faire s’écrouler le prix des primes, ces assurances nouvelle

génération ont aussi quantité d’autres avantages. « Par exemple d’intégrer des services connectés dans les véhicules : contrôle de niveau de batterie avec envoie d’alerte, géolocalisation du véhicule par les services d’assistance ou en cas de vol, analyse des accidents pour réduire les coûts, optimisation des processus de gestion des sinistres, etc. Des informations qui pourront également servir aux gestionnaires de flotte. Car pour tous les avantages précités, les flottes seront certainement les pionnières des assurances télématiques en Belgique.



Insight

Navya, premier véhicule autonome à être commercialisé Navya, retenez bien ce nom. Ce petit véhicule 100% électrique et autonome produit en France, risque bien de faire parler de lui dans les années à venir. Démuni de pédales et d’un volant, affichant une vitesse de pointe de 45 km/h et pouvant accueillir jusqu’à 15 personnes à son bord, le Navya Arma est le premier véhicule autonome à être commercialisé. L’Arma ne bénéficie pour l’instant pas d’une autorisation de circuler sur la voie publique, mais une expérience est en cours avec des navettes dans la ville suisse de Sion. Des entreprises comme la centrale EDF de Civaux (France) l’ont déjà adopté pour les déplacements intersites des employés.

Une Tesla abordable pour tous La Tesla Model S, c’est un peu la voiture parfaite. Belle, sportive et surtout écologique grâce à son moteur électrique qui lui permet de parcourir jusqu’à 560 km ! Seul bémol : son prix. Rares sont en effet les bénéficiaires d’une voiture de société qui peuvent entrer une telle voiture dans leur budget. La Model 3, dévoilée voici quelques semaines, devrait pallier ce problème. Annoncée à moins de 40.000 EUR, elle affiche un look tout aussi attrayant que sa grande sœur pour une autonomie à peine moins intéressante : 350 km. En 3 jours, près de 300.000 commandes ont été enregistrées.

Opel Ampera-e : future concurrente de la Tesla 3 et de l’i3 Un design plutôt avantageux, un moteur 100% électrique et une autonomie de plus de 300 km. Non, cette fois, on ne parle pas de la Tesla, mais bien de l’Ampera-e, premier modèle électrique qui sera prochainement commercialisé par Opel. Dans une interview accordée à L’Echo, Karl-Thomas Neumann, CEO de la marque au blitz, a annoncé que cette Ampera-e sera la première voiture électrique qui visera le marché de volume, grâce à son positionnement, puisqu’elle devrait être proposée à un prix « raisonnable ». Il y a donc fort à parier qu’elle va venir jouer des coudes avec la nouvelle Telsa 3, voire avec la BMW i3 à qui elle ressemble étrangement…

Leaseplan a été racheté par un consortium d’investisseurs La société de leasing n’est donc plus la propriété de la joint-venture dont faisait notamment partie Volkswagen et Fleet Investmets B.V. Son rachat par l’actionnaire LP Group B.V. a en effet été finalisé. Il s’agit d’un consortium de différents investisseurs internationaux composé de fonds de pensions et d’entreprises diverses. Un rachat qui a coûté la bagatelle de 3,7 milliards d’euros.

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Voiture autonome : Renault la promet d’ici 4 ans… Si tous les constructeurs (ou presque) avouent travailler sur la voiture autonome, tous n’ont pas encore dévoilé leur avancement. Renault vient par contre de le faire avec un Espace. La marque au losange a équipé son modèle phare de capteurs ultrason, de caméras 180°, de radars d’angle et de laser, notamment pour lui permettre de se déplacer en toute autonomie. Et cela fonctionne ! Renault espère avoir totalement développé cette technologie pour une commercialisation d’ici l’horizon 2020/2022.

…Et l’Allemagne change son code de la route Nos voisins allemands viennent d’adopter un projet de loi qui adapte les règles du code de la route et permet l’usage de voitures automatisées. Avec une condition sine qua non : qu’un passager doit pouvoir reprendre le volant à tout moment en cas de problème. C’est l’autoroute A9, en Bavière, qui servira de terrain d’expérience germanique à cette révolution automobile.



fleet essentials Le 1er mars, PAUL JONCHEERE est devenu Directeur des Marques Citroën et DS Belux en remplacement de François Guieysse. Il est le premier belge à assurer cette fonction. GUIDO SAVI a été nommé Febiac Advisor Luxemburg. Il est ainsi chargé de représenter la fédération qui a récemment décidé de représenter également les acteurs du secteur au Grand-Duché du Luxembourg. Suite à la nomination de Johan Portier en tant que Managing Director de LeasePlan, c’est PIETER WAEGENAER qui a été choisi pour lui succéder en tant que Directeur Commercial.

Insight

La marque automobile belge Imperia en faillite C’était un rêve devenu presque réalité pour le passionné de voitures Yves Toussaint. Le Liégeois s’était fixé pour objectif en 2008 de faire revivre la mythique marque automobile Imperia de Nessonvaux. Rapidement, un concept sportif à fière allure et à la motorisation hybride était présenté. Mais le projet n’a jamais atteint la commercialisation et son auteur s’est épuisé financièrement au point d’aboutir à la faillite en 2015. La société Carat-Duchatelet qui rhabille des véhicules de luxe pour le compte de clients fortunés avait fait une offre, mais celle-ci a été refusée par le tribunal de commerce de Liège, qui a donc déclaré Imperia en faillite. Un curateur a été désigné pour trouver un nouveau repreneur. La dernière chance ?

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La première station à hydrogène ouverte Le 22 avril dernier, Toyota a inauguré la première station de recharge d’hydrogène à Zaventem. Construite par Air Liquide sur un terrain appartenant au constructeur automobile japonais, cette première station sur le territoire belge est surtout réservée à la Toyota Mirai, la première voiture dotée de cette motorisation qui s’adresse au grand public. A noter que la Hyundai iX35 Fuell Cell est le premier vrai modèle à hydrogène, mais qu’il était exclusivement réservé aux entreprises.

Le marché de l’hydrogène en expansion S’il n’y a pour l’instant qu’une seule station à hydrogène en Belgique, il y a fort à parier que cette propulsion alternative va rapidement se développer. Hyundai prévoit ainsi de renouveler son iX35 Fuel Cell d’ici 2020. Actuellement, seuls une septantaine d’exemplaires se sont écoulés, mais la marque espère atteindre le cap des 1000 modèles hydrogènes vendus d’ici l’an prochain. Et même une production de 10.000 à 15.000 exemplaires dans un délai de 4 ans. Pour y arriver, un nouveau modèle hydrogène verra le jour à la mi-2017 avec une autonomie de 800 km. La marque cousine, Kia, suivra en 2020.

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Un vélo propulsé par… des panneaux solaires Intégrer à sa flotte des vélos électriques pour permettre à ses employés de circuler pendant leur temps de midi ou au sur le(s) site(s) de votre entreprise, c’est bien. Mais encore faut-il que vos collaborateurs pensent à recharger ces vélos. Voilà peut-être la solution. Solar Application Lab, une jeune société néerlandaise, vient de présenter un tout nouveau concept de vélo électrique hybride alimenté par… des petits panneaux solaires disposés dans la roue avant. Actuellement, le produit n’est encore qu’un prototype, mais il y a fort à parier qu’il dépassera rapidement ce stade.

Voiture autonome : l’ONU a donné son feu vert Voilà un pas de plus vers la voiture autonome. Pour permettre à ces véhicules de circuler librement sur nos routes, il fallait évidemment que la Convention de Vienne, qui régit la circulation routière et datant de 1968, puisse être modifiée. L’ONU, via l’UNECE (Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe), vient d’autoriser les systèmes de conduite automatisée « à condition qu’ils soient conformes aux règlements des Nations Unies sur les véhicules ou qu’ils puissent être contrôles, voire désactivés par le conducteur ». Précisons encore que la Convention de Vienne couvre 73 pays, principalement l’Europe, la Russie, quelques pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud. Les tests sur route dans ces nombreux pays vont donc pouvoir officiellement débuter.

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Insight

La voiture, must-have des familles

Erik Swerts (Alphabet) est devenu le président de Réparer Durablement L’organisation sans but lucratif Réparer Durablement qui récompense les entreprises actives dans le secteur de l’automobile pour leur méthode de travail écologique et durable, vient de nommer un nouveau président à sa tête. C’est Erik Swerts (Director Operations chez Alphabet Belgium) qui a été nommé à ce poste qu’il occupera pour une durée de 3 ans.

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La voiture reste le moyen de déplacement favori des familles belges. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par La Ligue des Familles auprès de 650 familles à propos de leurs déplacements privés. 6 parents sur 10 avouent ainsi utiliser quotidiennement leur voiture : 56% pour emmener les enfants à l’école, et 66% pour les déplacements extra-scolaires. Ils sont même 80% à utiliser leur voiture pour partir en vacances. Un succès de la voiture que les sondés expliquent principalement par le manque de fiabilité et l’insuffisance des transports en commun.


3 questions à...

Bientôt une taxe kilométrique pour les voitures ?

Lars Agten Fleet Manager Kia Motors Belgium

Alors que la taxe kilométrique pour poids lourd entrait en vigueur le 1er avril, Febiac s’est prononcé officiellement en faveur d’une taxation équivalente pour les voitures particulières. L’idée ? Un système où l’automobiliste paierait en fonction des kilomètres effectués, du moment où il circule et de la classification du moteur de son véhicule (Norme Euro). On passerait ainsi d’une taxation de la propriété de la voiture, à une taxation de son usage. Selon Febiac, cette taxe viendrait en remplacement des actuelles taxes de mise en circulation et de roulage, ainsi que d’une partie des accises sur les carburants. Car « l’Etat ne doit pas taxer l’automobiliste davantage qu’il ne l’est aujourd’hui », termine la Fédération. Du côté wallon, le ministre des Travaux, Maxime Prévot, a assuré qu’aucun projet de taxe au kilomètre pour les véhicules de moins de 3,5 tonnes ne figurait dans l’accord du gouvernement 2014-2019.

Ces dernières années, Kia est parvenue à se forger une place dans le top 20 des marques les plus populaires dans notre pays. Fort d’une belle expérience dans le domaine, le nouveau Fleet Manager de la marque, Lars Agten, entend bien en renforcer l’attrait auprès des clients professionnels. Dans quelle mesure Kia s'est-elle développée ces dernières années dans le segment fleet ? Kia a surtout enregistré une forte croissance sur le marché des particuliers. Dans le segment fleet, la croissance a été moins forte, même si nous pouvons être fiers de ce que nous avons réalisé. Aujourd'hui, une Kia sur cinq est vendue sur le marché fleet. Avec quelle politique fleet voulez-vous renforcer cette croissance ?

PSA veut se profiler en fournisseur de mobilité C’est Jean-Baptiste de Chatillon, Directeur financier de Groupe PSA (Peugeot-Citroën-DS) qui l’a annoncé début avril : en plus de se fixer comme objectif d’accroître sa rentabilité et son activité d’ici 5 ans, le premier constructeur français souhaite aussi se profiler davantage en tant que fournisseur de services de mobilité. Il s'agit d'"intégrer progressivement dans notre businessmodel des idées qui naissent autour de nous dans un écosystème très riche, autour de la mobilité, des services connectés", a-t-il indiqué. L’autopartage a notamment été cité en exemple.

Nous souhaitons développer notre présence sur le marché fleet en nous concentrant sur les PME. Pour cela, nous voulons conclure des partenariats et organiser des campagnes, mais surtout soutenir comme il se doit notre réseau de concessionnaires et nos fleet business centers. Ces centres doivent nous permettre de faire découvrir notre gamme et nos services aux marchés locaux. Nous essayons aussi de développer la notoriété de la marque auprès des sociétés de leasing grâce à des présentations de produits et des essais. Quels modèles fleet Kia nous réserve-t-elle pour 2016 ? Kia va encore lancer deux nouveaux modèles, dont le Kia Niro, le premier crossover hybride. Ce modèle reflète la tendance des motorisations alternatives et la popularité croissance des crossovers. Le second sera l’Optima Sportswagon. Le premier break Kia dans le segment D se caractérise par son design expressif et son coffre de 550 litres. Comme toujours, ces deux modèles seront généreusement équipés dès la version de base et proposés à un prix attractif.

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Dans votre prochain link2fleet Mobilty Management EDITORIAL TEAM Editor-in-Chief: Dirk Steyvers (dsteyvers@mmm.be) Contributors: Ferre Beyens, Ken Divjak, Tony De Mesel, Damien Malvetti, Claude Yvens BUSINESS DEVELOPMENT & EXPERT NETWORK Manager: Annick Nemetz Contributing experts: Yannick Mathieu, Michel Willems SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Account Manager: Fabian Cohen (fcohen@mmm.be) Sales Coordinator: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be)

Au travers de case-studies, nous verrons comment les fournisseurs du secteur développent et proposent des services Fleet et Mobilité aux entreprises.

Driver Management Les modifications récentes de fiscalité automobile, au nord comme au sud du pays, vont nous permettre de réaliser un comparatif des taxes de roulage et de la TMC entre les différentes régions du pays.

PRODUCTION Production Manager: Sonia Counet Team: Stéphane Boland, Nathalie Wiertz EDITOR CEO: Jean-Marie Becker Managing Director: Hervé Lilien

Dossier Pour aborder les services Fleet & Mobilité, nous avons choisi de vous proposer un tour d’horizon de tous les acteurs qui existent actuellement dans ce domaine sur le marché belge.

Car Management MMM BUSINESS MEDIA & CO SA/NV Complexe Arrobas Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 Fax: 00 32 (0)4 387 90 87 info@mmm.be www.mmm-businessmedia.com

On vous la montre depuis plusieurs mois, mais cette fois ça y est : nous avons pu tester la nouvelle Alfa Giulia, future star du marché fleet. La nouvelle Audi A3, la Renault Talisman dans sa version break et la Peugeot 2008 n’auront plus non plus de secret pour vous.

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SUBSCRIPTIONS

www.link2fleet.com/shop Contact: Claudia Lilien Subscription: 1 year - 79 EUR CLUB Member: 1 year - 149 EUR CLUB Member: 2 years - 249 EUR Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 (clilien@mmm.be)

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