ENTRETIEN
Les double-diplômes des Grandes Écoles : quelles opportunités ? Par Elise CASADO (Rédactrice en chef adjointe de Mister Prépa)
Les opportunités qui s’ouvrent à vous en étant diplômé d’une Grande École de management sont énormes. Ce qui rend ces opportunités encore plus incroyables est la possibilité de renforcer votre cursus en effectuant un double-diplôme. Depuis plusieurs années, les doubles-diplômes se multiplient en Grande École et visent à être accessibles à tous. En effet, l’objectif n’est plus de profiter à quelques élus (2 ou 3 étudiants sur une promo de 500) mais bien de permettre à tous ceux qui souhaitent se spécialiser dans un domaine spécifique de pouvoir le faire. Pour ce faire, les Grandes Écoles ont renforcé leur catalogue de double-diplômes et chacun peut s’y retrouver !
Qu’est-ce-qu’un double-diplôme ? Il est d’abord important de différencier les types de double-diplômes : • les double-diplômes internes à l’école. Ce sont les MSc proposés par les écoles en dernière année et qui correspondent à la spécialisation choisie par les étudiants • les double-diplômes en collaboration avec une autre école française. Les partenariats les plus répandus sont ceux avec les Instituts d’Etudes Politiques (IEP) ou les écoles d’ingénieurs présentes dans la même région que votre école. Vous êtes ainsi diplômé de votre école de management et d’une autre Grande École à la fin de votre cursus • les double-diplômes internationaux. Ces derniers se font avec des universités partenaires de votre école et permettent de passer un an à l’étranger afin de suivre des cours dans une université étrangère À travers ces formations, chacun peut développer un double niveau de compétences et se spécialiser dans un domaine qui n’est pas enseigné dans son établissement d’origine. Les diplômés se retrouvent ainsi avec une formation unique qui les différencie lors de leur entrée sur le marché du travail. En effet, un manager doublé d’une formation d’ingénieur devient tout de suite beaucoup plus intéressant pour un poste de supply chain manager par exemple. Les avantages sont nombreux, mais il ne faut pas oublier que les double-diplômes demandent aussi un investissement personnel important. Tout d’abord, ce sont des formations souvent très sélectives, qui nécessitent un certain processus de recrutement chronophage et dense avant même de commencer à suivre la formation. Bien que la formation en soi ne permette pas d’obtenir le même niveau de compétences qu’un étudiant qui aurait effectué tout son cursus dans l’établissement, elle rend tout de même accessibles des concepts qui ne sont absolument pas enseignés en école de commerce. Cela représente donc deux années intenses pendant lesquelles il faut être capable d’assimiler sans cesse de nouvelles compétences et de jongler entre sa formation d’origine et les nouveautés.
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Pour plus d'informations : www.misterprepa.net
Les double-diplômes répondent à une demande des entreprises Le développement des double-diplômes ces dernières années répond avant tout à la demande des entreprises, qui recherchent des candidats au profil « hybride ». Les recruteurs sont, par exemple, très intéressés par les profils manager-ingénieur qui représentent une combinaison des compétences enseignées en école de commerce et d’ingénieur. Cela assure à l’entreprise d’embaucher un manager qui connait aussi le coeur de métier et qui est capable de conceptualiser les problèmes de ses ingénieurs. Outre le point de vue professionnel, il est aussi important de souligner que, pour les étudiants qui suivent ce cursus, un double-diplôme permet d’enrichir ses connaissances personnelles et de répondre à la soif de connaissances et de curiosité qui a été cultivée pendant la prépa. En effet, les double-diplômes assurent aux étudiants qui avaient choisi de faire prépa, afin de se donner quelques années de plus pour réfléchir à leur projet professionnel, de se spécialiser dans un domaine totalement différent. Ainsi, de nombreuses écoles proposent des double-diplômes dans l’humanité, dans les arts, dans le luxe ou encore dans la recherche. C’est sans compter les formations plus classiques en partenariat avec les écoles d’ingénieurs ou les IEP.
