Metropolis N°6

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M. En Turque ? KB. (rires) J’ai eu la même réaction, je lui ai dit “en Turque ?”, il m’a dit : “non non, tu peux parler Français, Arabe, Darija... comme tu veux”. C’était des capsules satiriques, décalées. J’ai fait deux ou trois capsules, et le public a aimé. Après j’ai intégré l’équipe en tant que directrice artistique. Je m’occupais de toute la partie musique de production, des génériques.

M. Vous avez eu également des propositions pour le grand écran, notamment avec Nabil Ayouch qui vous a proposé le premier rôle dans Une minute de soleil en moins. Pourquoi avoir refusé ?

KB. En fait, il y avait une scène de nu. J’avais 21 ou 22 ans, et il m’était impossible d’assumer une scène de sexe à l’écran. Je n’avais pas encore appris à séparer le corps et l’esprit. Je ne viens pas d’une formation de comédienne, c’était ça en fait. Aujourd’hui, je ne regrette pas, mais... M. Il faut aussi remmettre ça dans son contexte. Les conséquences d’une scène de nu seraient peut être moins lourdes aujourd’hui... KB. Je ne sais pas, mais maintenant j’assumerai beaucoup plus, parce que je m’assume plus en tant que femme déjà. J’ai 33 ans aujourd’hui, j’ai plus ou moins coupé le cordon avec les traditions, je me connais mieux, AOÛT-SEPTE,BRE 2012 / NUMERO 6

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