Catalogue de la biennale mulhouse 017

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La culture n'a pas de prix www.novomag.fr


édito

La Ville de Mulhouse organise du 10 au 13 juin 2017, la 12ème édition de l’exposition biennale d’art contemporain « mulhouse 017 ». Cette exposition regroupe une centaine d’artistes issus des écoles supérieures d’art européennes, simultanément à l’organisation de la Foire d’Art de Bâle – Art’Basel, plus grand rassemblement mondial en faveur de l’art contemporain. Mulhouse développe une politique culturelle active et innovante en faveur des disciplines artistiques contemporaines autour notamment de la HEAR (Haute Ecole des arts du Rhin), de la Kunsthalle- centre d’art contemporain de Mulhouse, de la Filature, Scène nationale de Mulhouse, de commandes publiques importantes et plus récemment sur le développement des « cultures urbaines » et de clusters dédiés. Une politique culturelle dont la biennale est aujourd’hui l’un des symboles importants. Au cœur de ces synergies et de cette mise en réseau des acteurs de l’art contemporain, la biennale mulhouse 017 favorise l’émergence d’une scène artistique contemporaine au sein d’un ensemble européen. Mulhouse 017 marque une nouvelle évolution vers d’autres pays et partenaires, la vocation européenne de la manifestation se conforte pour une participation progressive de l’ensemble des écoles d’art européennes, au cœur d’un environnement culturel et transfrontalier véritablement privilégié. Jean ROTTNER Maire de Mulhouse Vice-Président du Conseil Régional

Michel SAMUEL–WEIS Adjoint au Maire Délégué à la Culture

The city of Mulhouse organizes from 10 to 13 June 2017, the twelfth biennial art contemporary exhibition of “mulhouse 017”. This exhibition will bring together approximately a hundred or so artists from European art schools, at the same time to the organization of the Basel exhibition – Art’Basel, the largest gathering of contemporary art in the world. Mulhouse develop an active and innovative cultural policy for contemporary artistic disciplines in particular on the HEAR (Haute Ecole des arts du Rhin), the Kunsthalle, centre d’art contemporain de Mulhouse, the Filature, Scène nationale de Mulhouse, important commissioning public works and more recently on the “urban cultures” development. The biennal is today one of the important symbols of this cultural policy. At the heart of these synergies and this networking of art contemporary players, the biennal mulhouse 017 encourages the emergence of a contemporary art scene in Europe. Mulhouse 017 is one further evolution towards other countries and partners, the European vocation of the event is reinforced with the progressive participation of all European art schools, in the heart of a cultural and cross-border environment truly privileged.

Vom 10. bis zum 13. Juni 2015 organisiert die Stadt Mulhouse die 12. Biennale der zeitgenössischen Kunst «mulhouse 017 ». Bei dieser Ausstellung, die parallel zu der weltweit größten Kunstmesse Art’Basel stattfindet, stellen an die hundert junge Künstler aus europäischen Kunsthochschulen ihre Werke aus. Die Stadt Mulhouse fördert mit einer aktiven und innovativen Kulturpolitik die verschiedenen Sparten der zeitgenössischen Kunst in Mulhouse, beispielsweise an der Kunsthochschule HEAR (Haute Ecole des Arts du Rhin), der Kunsthalle - dem Zentrum für zeitgenössische Kunst Mulhouse, in der Filature Scène Nationale de Mulhouse, oder durch bedeutende öffentliche Aufträge und durch die Entwicklung der sogenannten «urbanen Kultur». Mit diesen Kooperationen und der Vernetzung der Akteure der zeitgenössischen Kunst leistet die Biennale mulhouse 017 einen wichtigen Beitrag für die Weiterentwicklung einer modernen Kunstszene auf europäischer Ebene. Mulhouse 017 öffnet sich vermehrt für weitere Länder und neue Partner. Die Veranstaltung, die im Herzen eines wahrhaft bevorzugten kulturellen und grenzübergreifenden Umfelds angesiedelt ist, wird immer europäischer und strebt in Zukunft die Teilnahme sämtlicher Kunsthochschulen Europas an.

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Programme

Vendredi 09.06

Dimanche 11.06

➞ 18h30 : Inauguration générale de mulhouse 017 au Parc des Expositions

Ouverture au public : 12h – 20h

➞ 18 – 22 : Graffiti Jam - Bâtiment « 57 » sur site DMC (Association Fox Camp) h

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➞ 22h : Soirée « Punisher Party » - sur site DMC organisée en collaboration avec Odl, Pétasse d’Alsace et le Noumatrouff, partenaires de la biennale.

Samedi 10.06 Ouverture au public : 12h – 20h ➞ 10 : Exposition Grand Bassin, par Agathe Berthaux Weil, Yuni Hong, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, lauréates de la biennale mulhouse 015, Bains municipaux de Mulhouse h

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➞ 11h : Exposition COLD WAVE, par Aurore Bagarry, Camille Michel, Anna Katharina Scheidegger Visite en présence de Camille Michel, lauréate du prix Filature de la biennale mulhouse 015, entrée libre ➞ 14h – 22h : Graffiti Jam - Bâtiment « 57 » sur site DMC (Association Fox Camp) ➞ 16h : Exposition Grand Bassin, par Agathe Berthaux Weil, Yuni Hong, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, lauréates de la biennale mulhouse 015, Bains municipaux de Mulhouse ➞ 19h : Vernissage de l’exposition La jambe au Séchoir, Mulhouse ➞ 20h : Concert de Diziz la Peste, site DMC, organisé par le Noumatrouff En journée et soirée : exposition O(ff)017, par l’association « Mulhouse Art Contemporain ». Exposition dans divers lieux du centre ville de Mulhouse

➞ 10h : Exposition Grand Bassin, par Agathe Berthaux Weil, Yuni Hong, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, lauréates de la biennale mulhouse 015, Bains municipaux de Mulhouse ➞ 11h : Vernissage de l’exposition Grand Bassin, par Agathe Berthaux Weil, Yuni Hong, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, lauréates de la biennale mulhouse 015, Bains municipaux de Mulhouse ➞ 14h – 18h : Graffiti Jam - Bâtiment « 57 » sur site DMC (Association Fox Camp) En après-midi : Visites ateliers famille proposés par les Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques En journée et soirée : exposition O(ff)017, par l’association « Mulhouse Art Contemporain ». Exposition dans divers lieux du centre ville de Mulhouse

Lundi 12.06 Ouverture au public : 12h – 20h ➞ 10h30 – 12h : Rencontre professionnelle : « Le statut d’artiste-auteur - Les clés de la profession », organisée par le Réseau Versant Est ➞ 18h : Exposition Grand Bassin, par Agathe Berthaux Weil, Yuni Hong, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, lauréates de la biennale mulhouse 015, Bains municipaux de Mulhouse

Mardi 13.06 Ouverture au public : 12h – 17h ➞ 1 4h : Remise du prix de la jeune création mulhouse 017 et des différents prix attribués par les structures partenaires.

En parallèle Le Séchoir Vernissage le 10.06 – 19h de l’exposition collective « La jambe » et de l'exposition personnelle « Tuco at the gunshop » de Mathias Zieba (ex élève de la HEAR, chargé de mission à la HEAD, Genève) Mulhouse, 03 89 46 06 37 – www.lesechoir.fr Fondation François Schneider 29.04 — 10.09.17 : Exposition « Talents Contemporains – édition 2015 » Avec les œuvres de Julie Chaffort, Rebecca Digne, Zhang Kechun, Mathilde Lavenne, Akmar Nijhof, Benoît Pype, Alex Seton. Wattwiller, 03 89 82 10 10 – www.fondationfrancoisschneider.org


Entretien

Michel Samuel-Weis Adjoint au maire délégué à la Culture La biennale de la jeune création contemporaine devient la biennale de la jeune création dans l’art contemporain ? La création contemporaine, ça peut être du design ou du théâtre. Je tenais à ce que l’on précise que la biennale est une exposition d’art contemporain. Le nom n’a pas changé, c’est biennale Mulhouse 017. Même si la manifestation est connue, il faut que ce soit clair, c’est bien une exposition d’art contemporain et pas une exposition de mode ou de design. Cette année, c’est le changement dans la continuité ? Mulhouse 017 est aujourd’hui une manifestation ancrée dans son territoire et dans le monde de la jeune création artistique au sein de l’art contemporain en France. Il n’y a pas de raison de changer de formule. L’objectif de la manifestation en 2017 comme pour les années à venir est évidemment d’accentuer la représentation territoriale et de devenir, comme on l’espère depuis très longtemps, une manifestation européenne. C’est pour ça que dès cette année, on a invité toutes les écoles d’art européennes. Quels sont les axes de développement de la manifestation ? Nous travaillons d’abord à un développement quantitatif, c’està-dire qu’avec davantage d’écoles représentées on espère forcément une sélectivité accrue. Avant, on invitait régulièrement deux artistes par école. On n’en aura bientôt plus qu’un seul par école puisque le nombre de places n’est pas extensible, même si je souhaite qu’il augmente légèrement. Le deuxième objectif, c’est d’ancrer davantage encore la manifestation dans son territoire avec de nombreux événements périphériques comme la Punisher Party très appréciée par les artistes présents à Mulhouse ou de nouveaux partenariats comme avec le Séchoir.

Comment percevez-vous le rayonnement de la biennale ? Je rappelle que les deux piliers de mulhouse 00 sont l’existence de l’école d’art et la présence de la foire d’art de Bâle à cette époque de l’année à quelques kilomètres de Mulhouse. Je me rends compte que le rayonnement de la manifestation progresse en regardant les cv des artistes qui exposent dans les galeries à travers la France. De plus en plus souvent, la biennale de Mulhouse figure dans leur cv. Cette année, Thu-Van Tran qui a été lauréate de la biennale de Mulhouse et qui a exposé à la piscine municipale est présente à la Biennale de Venise dans le cadre de l’exposition internationale Viva Arte Viva. On a été les premiers à découvrir son travail. La notoriété de la manifestation se fait sans tambour ni trompette, mais elle se fait essentiellement par du bouche à oreille dans les milieux spécialisés. Les gens viennent naturellement parce qu’ils savent que la manifestation existe. Mon regret, c’est qu’une partie du public qui aurait vocation à être intéressé par l’art contemporain ne soit pas plus attiré par la manifestation. Pourtant, les gens qui ont du pouvoir d’achat ont beaucoup plus de chances de trouver un artiste qui sera important à mulhouse 00 que dans d’autres manifestations.

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appe l Appel à candidatures Call for applications

2017

3e cycle Post-master’s programme Atelier national de recherche typographique, ANRT Nancy, France Applications must be submitted online from March 1st to June 30th Les candidatures doivent être déposées en ligne du 1er mars au 30 juin www.anrt-nancy.fr

L’ANRT est un 3e cycle de recherche typographique basé à l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy (ENSAD), France. Il est ouvert à des candidats diplômés des écoles d’art (niveau master / bac +5), en communication visuelle ou design graphique, ainsi qu’à des professionnels ayant un niveau d’étude équivalent – sans limite d’âge. Les champs balayés concernent en particulier le dessin de caractères typographiques (création d’alphabets latins et non-latins) et le design éditorial (sur support papier et / ou écran). Le post-master peut également accueillir des projets concernant les relations de la typographie à l’espace, au mouvement, à l’architecture, aux technologies innovantes, à l’écriture ou aux arts plastiques.

ANRT is a post-master’s research programme in typography based at ENSAD Nancy (École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy) in France. The programme is open to art school graduates in visual communication and graphic design who have completed a master’s degree or equivalent, and to professionals – no age limit applies. Areas covered by the programme include, in particular, typeface design (Latin and non-Latin typefaces) and editorial design (paper- or screen-based). The post-masters can also host projects involving the relation of typography to space, to movement, architecture, innovative technologies, writing and art.

‫يُوفر « املعهد الوطني للبحث التيبوغرايف » برنامج بحث‬ ‫ و يُنجَ ز بـ « املدرسة الوطنية العليا‬،‫السلك الثالث‬ ّ ‫من‬ ‫ و يُسمح‬.‫ بفرنسا‬،‫للفن و التصميم » بمدينة نانيس‬ ‫بالتسجيل يف املعهد لخريجي املدارس الفنية تخصص‬ ‫االتصال املريئ والتصميم الجرافييك (مستوى املاسرت‬ ‫) و أيضاً للمهنيني املتوفرين عل نفس‬5+ ‫ باكالوريا‬.‫الكفاءات الدراسية – دون تحديد لسنّ أقىص‬ ‫أما مجاالت البحث املتوفرة فتتعلق باألساس‬ ‫بتصميم الخطوط الطباعية (إنشاء خطوط التينية‬ ‫وأبجديات أخرى) و التصميم ال ّتحريري (للطباعة أو‬ ّ ‫ و يُمكن أيضاً أن يضم الربنامج مشاريع تتناول‬.)‫للشاشة‬ ،‫ باملب َنى‬،‫ بالحركة‬،‫عالقات التصميم الطباعي بالفضاء‬ .‫ بالكتابة أو بالفنون التشكيلية‬،‫بالتكنولوجيا املبتكِرة‬

2017

‫نداء لتقديم طلبات االلتحاق‬ ‫السلك الثالث‬ ّ ‫املعهد الوطني‬ ‫للبحث التيبوغرايف‬ ‫ فرنسا‬،‫نانيس‬ ‫النداء لتقديم طلبات االلتحاق‬ ‫ يونيو‬30 ‫مفتوح من فاتح فرباير إىل‬ ‫يتم دفع الطلب عىل املوقع اإللكرتوين‬ www.anrt-nancy.fr


Les Prix

Le jury

Prix de la jeune création

José-Manuel Goncalves

Mulhouse 017 est un concours ouvert aux artistes issus des écoles supérieures d’art. Un jury composé de personnalités du monde de l’art se réunira afin de désigner un lauréat auquel sera attribué, par la Ville de Mulhouse, une bourse d’un montant de 15 000 € pour soutenir un projet d’exposition à Mulhouse (aide à la création et production d’une publication).

Directeur du CENTQUATRE-PARIS

Autres prix décernés pendant mulhouse 017 — Prix de La Filature, Scène Nationale Mulhouse Décerné par la directrice de la structure, pour la présentation d’une exposition à La Filature à l’occasion de la prochaine édition de la biennale. — Prix du Centre Culturel Français de Freiburg Décerné par la directrice du centre et un jury de professionnels pour la présentation d’une exposition à l’occasion de la prochaine biennale. — Prix de l’Institut Français de Timisoara Décerné par l’Institut Français pour une résidence et pour l’organisation d’une exposition.

Président du jury

Michel Paysant Artiste

Patrice Joly Rédacteur en chef de la revue O2

Frédéric Bugada Galeriste

— Prix NOVO Décerné par l’équipe de la maison d’édition pour une publication d’une double page dans le magazine NOVO.

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Rendez-vous professionnels individuels

Rencontre professionnelle 12.06 • 10h30 – 12h

Rendez-vous professionnels entre des artistes de mulhouse 017 et des professionnels de l’art contemporain du Grand Est.

Organisée par Versant Est réseau art contemporain en Alsace

VERSANT EST propose aux artistes de la biennale, des rendez-vous professionnels avec les membres du réseau, directeur-trices artistiques ou chargées de programmations des différents lieux d’art contemporain du Grand Est. Occasion d’un face à face privilégié, la possibilité sera donnée aux artistes de mieux faire connaitre leur travail aux professionnels qui à leur tour pourront découvrir plus longuement la démarche des artistes.

“Le droit d'auteur chez l'artiste plasticien” Intervention d'un expert de l'ADAGP Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques sur les questions liées au droit d'auteur et au droit d'exposition. Cette rencontre sera suivie d'un temps d'échange avec la salle. à destination des artistes de la biennale, des artistes et des professionnels de la culture Intervenant : ADAGP - Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques. Entrée libre sur inscription : adeline.garnier@versantest.org Tél. 09 51 40 21 57 Parc des Expositions 120, rue Lefebvre – 68100 Mulhouse


Née le 21.10.94 à Caen Né le 17.05.94 à Mont-Saint-Aignan 06 77 70 31 79 / 06 01 42 60 47 louise.aleksiejew@gmail.com antoinemedes@gmail.com Joli projet, 2016 Crayon de couleur, encre aquarelle, pierre noire sur papier Arches 25 × 21 cm

Diorama en carton-pâte – artefact muséal – brocante fructueuse – plan d’architecte – intervention dans l’espace public – collection printemps-été.

Louise Aleksiejew & Antoine Medes ESAM Caen Cherbourg Notre collaboration, née en 2014 en parallèle de nos pratiques individuelles, met en place un dialogue plastique qui réunit nos iconographies personnelles pour constituer un nouveau corpus. Notre production est orientée par un intérêt pour une interprétation des images à l’époque de leur reproductibilité technique et numérique. Par l’hybridation des formes, nous semons les indices d’une narration aussi bien nourrie par l’histoire de l’art que par la culture populaire, remettant en question toute hiérarchie stylistique ou technique. Le dessin et le volume sont des outils de traduction du monde qui nous entoure, la réappropriation devenant un moyen de compréhension. Produire en duo questionne également le statut unique de l’auteur en démystifiant l’acte de création, pour rendre au hasard et à la spontanéité leur légitimité.

Working together since 2014 aside from our solo work, we combine our personal iconographies in a visual conversation, building up a new collection of pictures. We take an interest in the interpretion of images in the age of their mechanical and digital reproduction. We cross different forms to scatter narrative clues related to art history but also to pop culture, questioning any stylistic or technical hierarchy. Drawing and sculpture are our ways to translate, recapture and comprehend the world around us. Working together is also a way to challenge the single status of the author by demystifying the creative act, acknowledging chance and spontaneity as rightful ways to work.

8 Née le 19.06.86 à Limoges Née le 17.08.92 à Ambilly 06 67 20 27 72 et 06 71 46 27 67 calz.info@gmail.com Un jour bleu en sommeil, 2017 Installation vidéo Dimensions variables

Nous filmons « un jour bleu », un jour de brouillard et de neige, où l’on peine à distinguer le sol du ciel. Tôt le matin, nous prenons le premier téléphérique, dans le brouillard, nous regardons les autres arriver et repartir. Nous recherchons cette lumière bleue, dans le studio comme à l’extérieur. Réalisée avec le soutien de l’école nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon.

Charlotte Audoynaud + Ludivine Zambon ENSBA Lyon Nous nous intéressons à l’idée de “photographique” par le médium de la photographie mais aussi par les textes qui figent des images et par l’utilisation du plan fixe dans les vidéos. Nous fabriquons des récits hyper-narratifs et non-linéaires où ellipses, hors-champs et objets familiers participent au caractère fictionnel et dramatique de nos ensembles. Nos espaces sont comme givrés et en attente. Nous explorons des territoires intimes par des corps féminins où le “elle” vacille entre plusieurs identités de l’individualité au multiple. Dans des discussions, nous évoquons des souvenirs de l’enfance, de l’adolescence et de femme que nous reprenons au travers des récits que nous installons. Nous questionnons la construction de l’identité, l'histoire personnelle où sont confondus le souvenir, l’intimité et le rêve.

We are interested in the idea of "photographic" through the medium of photography but also through texts that freeze images and the use of static shot in videos. We build hyper-narrative and nonlinear stories where ellipses, off-camera and everyday life objects participate in the fictional and dramatic aspect of our projects. Our spaces are as if they were frosted and pending. We explore intimate territories through feminine bodies where the "she" wavers between several identities from individual to plural. In discussions we bring up memories from childhood, teenage years and of women, that we develop through the stories we set in. We question the construction of identity, the personal history in which memories, dreams and intimacy are blended.


Née le 05.06.88 à Guilherand-Granges 06 38 50 99 04 stessie.audras@gmail.com Trap, 2015 Céramique, métal 20 × 250 × 100 cm Photo : Stessie Audras

Piège à loup géant en métal avec des dents humaines modelées en céramique.

Stessie Audras ENSA Villa Arson Nice Attraction et répulsion, familiarité et étrangeté, réalisme et fantasmagorie. Les curieuses créations de Stessie Audras naissent d’un paradoxe et jouent de leurs contradictions apparentes. De la vision de ses doigts à la sensation de sa langue, l’artiste examine et retranscrit la perception de son propre corps pour constituer un répertoire de formes, parties d’un corps fractionné et recomposé à l’aide d’objets quotidiens dans un assemblage surréaliste. Le corps se retrouve réifié quand les choses deviennent charnelles. La technique parachève la perversion par l’utilisation de la céramique, matériau « noble » qui use de son lustre léché pour mieux séduire et déranger le spectateur de ces ironiques pop sculptures tout droit sorties d’une science-fiction personnelle.

Attraction and repulsion, familiarity and strangeness, realism and phantasmagoria. The curious creations of stessie audras arise from a paradox and play their apparent contradictions. From the vision of his fingers to the sensation of his tongue, the artist examines and retranscribes the perception of his own body to form a repertoire of forms, parts of a body split up and reconstructed with everyday objects in a surrealist assembly. The body becomes reified when things become carnal. The technique completes the perversion by the use of ceramics, "noble" material that uses its luster to lure and seduce the spectator of these ironic pop sculptures straight out of a personal science fiction. Colette Angeli

Colette Angeli

9 Née le 24.10.89 à Mulhouse 06 88 24 97 47 charlottebeltzung@yahoo.fr à l’aise les souvenirs, 2017 Terre, mousse polyether Dimensions variables Photo : Club Superette

Sur leur support de mousse, les souvenirs posés n’attendent qu’à être écoutés.

Charlotte Beltzung EESI Angoulème Les souvenirs sont une série de sculptures en terre. Creuses, elles abritent chacune une partie vide propre à leur origine et qui marque leur identité. Elles se regardent, s’écoutent et se touchent indépendamment, comparables à des êtres vivants. Réunies, elles forment un tout, leurs caractères s’affirment, l’ensemble les sublime. Pour révéler leur potentiel, j’ai demandé aux deux artistes du Club Superette de leur penser une installation, un support moelleux sur lequel elles se poseraient, à l’aise. Ces souvenirs ont besoin de communiquer avec le spectateur, visuellement ils provoquent l’intrigue, on peut alors venir plus près, les toucher, les écouter. Une pièce sonore permet d’établir un contact sensoriel avec chaque souvenir. La relation qui s’établit entre les sculptures et celui qui s’en approche doit être naturelle et spontanée.

Souvenirs are a series of ceramic sculptures. Each shape hosts a personal empty space, specific to their origins and that claims an own identity. Sculptures have to be seen, listened to and touched independently, like a living being. Together they can be a whole, their characters are affirmed and together they are glorious. To reveal their potential, I have asked the two artists of the Club Superette to think about an installation, a mellow bottom on which they will be lain, at ease. Souvenirs need to communicate with the viewer, at first they catch our eyes, we come closer, touch, listen in. An acoustic work allows us to get in touch physically with every souvenirs. The relationship created between the sculptures and people who approach has to be natural and spontaneous.


Née le 23.01.86 à Milan, Italie +39 34 78 46 99 66 melis.sabrina@gmail.com bermuda404@gmail.com Sugar coated needs, 2017 VR vidéo / sculpture en cire 30 × 60 × 10 cm Photo : Sabrina Melis

L’œuvre Sugar coated needs fonctionnent avec l'univers iconographique de la religion et de la beauté; à travers l’installation d’un mini-temple sous forme de chapelet, le tout considéré à l’aide d’une paire de lunettes. Grâce à cela, le travail interroge les voies du désir contemporain.

Bermuda Collective

Sabrina Melis ADBA Brera Milan

Sugar coated needs travaille avec l’univers iconographique de la religion et de la beauté; il met en place un mini-temple sous forme de chapelet, qui concentre son offre en paire de lunettes VR. Grâce à ça, le travail met en question les façons du désir contemporain: il présente un spectacle de vidéos qui promettent des rêves, des espoirs et des attentes vers une génération habituée à chercher ses propres miracles personnels sur le web. L’objet sacré, fonctionne généralement comme un médiateur à double face, de sorte que par cette chose, le passage à une autre dimension de la réalité - le divin - est ouvert. Mais dans ce travail, l’objet sacré perd son pouvoir rassurant, traduit dans un matériel pas encore manipulé - la cire - si que le chapelet montre l’impossibilité d’agir, en laissant l’un, et le seul, à voir.

Sugar coated needs works with the iconographic universe of religion and beauty; sets up a mini-temple in the form of rosary, that concentrate its offer in pair of VR glasses. Through these, the work questions the ways of contemporary desire: presents the spectacle of videos that promise dreams, hopes and expectations to a generation accustomed to seek their own personal miracles in the web. The sacred object, transitional by definition, works usually like doublesided mediator, invested by the subjects of second meanings, so that through this thing the passage to an other dimension of reality - the divine - is open. But in this work the sacred object loses its comforting and reassuring power, translated into a material not further manipulated - wax the rosary show the impossibility to act, leaving the one, and the only, of seeing.

10 Née le 18.10.91 à Jesi, Italie +39 33 49 22 32 21 perla.sard@gmail.com bermuda404@gmail.com Caro, Cara, 2017 Installation vidéo 150 × 300 × 300 cm Photo : Perla Sardella

Caro, Cara est une double projection vidéo basée sur les textes d'une vraie correspondance de sept ans entre Alfredo et Teresa, deux amoureux qui vivaient très loin l'un de l'autre à la fin des années 40 en Italie. L'installation montre les deux côtés de chaque histoire, évoquant l'état d'esprit des sujets, leur attente entre une lettre et la suivante, et nous montrant un amour qui ne peut être vécu que par écrit mais pas en personne.

Bermuda Collective

Perla Sardella ADBA Brera Milan

“Ti amo Alfredo!”, écrit Teresa dans les nombreuses lettres qu'elle adresse à son amoureux. D'un bout à l'autre de l'Italie, entre Turin et Messine, c'est un échange épistolaire qui commence à la fin des années 40 et durera sept ans. La correspondance, achetée sur ebay par l'artiste, devient une installationvidéo. Caro, Cara se compose d'une double projection sur deux toiles semi-transparentes, recréant ainsi physiquement la distance entre les deux sujets tout en produisant un reflet de chaque côté sur l'autre. L'installation redonne vie aux états d'âme des sujets, à leur attente entre deux lettres, et nous montre un amour qui ne peut être vécu que par l'écrit plutôt qu'en présence. Cette suspension du temps ne serait plus tenable aujourd'hui, du fait que la possibilité d'être joignable à tout moment est devenue normale.

"Ti amo Alfredo!" Teresa writes in various letters to her loved one. From the two ends of Italy, Torino and Messina, in the late 40s takes place a letter exchange that will last seven years. The correspondence, bought by the artist on ebay, becomes a video-installation. "Caro, Cara" is a double video projection on two semi-transparent sheets, recreating physically the two subjects' distance but reflecting each side on the other one. The installation evokes the subjects' state of mind, their waiting between a letter and the next one, and showing us a love that can only be lived in writing but not in person. This suspension in time can't be sustained today because of the constant availability of each one of us.


Née le 24.06.91 à Chiari, Italie +39 33 43 71 70 13 federicazotti.24@gmail.com bermuda404@gmail.com Pet me Please, 2017 Photographie numerique 17,43 × 9,81 × 2,5 cm

Avec Pet me Please, l'artiste explore le monde de la sexualité dans le dualisme Daddy-Little ; dans les relations spécifiques sur le Web où Daddydom représente la figure dominante / paternelle et Littlegirl, la soumise, coincée dans un monde enfantin / adolescent. Leur affaire n'a pas de limites d'âge. Seuls les commandements à suivre.

Bermuda Collective

Federica Zotti ADBA Brera Milan

Avec Pet me Please l'artiste explore le monde de la sexualité dans le dualisme Daddy-Little, spécifiquement dans les relations nées en ligne où le Daddydom représente la partie dominante/ paternel et Littlegirl la partie régressive, bloquée dans un monde infantile, d'adolescents. La relation n'a pas de limite d'âge. A la base il y a la nécessité de fuir de l'impréparation de l'âge réel. Ce manque tend à être compensé à travers un sas de fuite psychologique-sexuel, "choisissant de ne pas choisir", laissant le corps libre de toute responsabilité, pour être mieux dirigé par le Daddy, avec ses ordres à suivre. Avec un regard féminin extrême, clin d'oeil à la légère esthétique féministe post-internet, avec des lieux feints chargés de symbolismes de culture de masse où l'on peut se retrouver tous les jours. Rejoins ce voyage de relation, laisse toi porter.

With Pet me Please the artist explores the world of the sexuality in the dualism Daddy-Little; in the specific within the web-based relations where Daddydom stands for the dominant/paternal figure, and Littlegirl the submissive, stuck in a childish/adolescent world. Their affair has no limits of age. At the basis stands the need to escape from the unpreparedness of the effective age. This loss tent to be fulfilled through a psychological-sexual relief valve, by “choosing not to choose” and by letting the body free from responsibilities to be better ruled by Daddy, with his commandments to follow. With an extreme female gaze, blinking its eye to the careless feminist post internet esthetic, with fake places loaded of mass culture symbolism in which we can find ourselves everyday. Join this relation-trip, let yourself be looked after.

11 Née le 24.05.92 aux Lilas 06 35 66 14 06 louise.boghossian@gmail.com PAS SEC, 2017 Plâtre, vernis, barre de métal 220 × 90 cm

Louise Boghossian ENSAV La Cambre Bruxelles Louise Boghossian a étudié dans l’atelier de Sculpture de La Cambre. Elle est cofondatrice de ABILENE (artist run space/BE). Son travail est du registre de la fracture et conjointement de celui du leurre. Il ne faut pas prendre un collage de peaux de poissons pour un nuage, ou imaginer que les rayons du soleil que des morceaux de miroirs actionnés par deux femmes soient là pour parfaire leurs teints hâlés, il est question de faux-semblant et d’aveuglement. Chacune de ses pièces trouve sa source dans un moment particulier - une impression visuelle, l’interprétation d’une situation ou encore la pensée fugitive qui s’empare d’elle dans des situations quotidiennes. Toutes renvoient à l’être humain, à la communication entre les corps avec la peau pour frontière. Son travail crée des oppositions entre blanc et couleur, trivialité de certains matériaux et apport magique de la lumière.

“One night; Im going in a house with a big tree inside - coming from the ground someone tells me this house has a big garden with a big albino rabbit. some hours after, the rabbit had become an obsession in me so I go outside to look at it. I was dressed with a white coat, I was increasingly bending, I crawled. Totally obedient to him, Rabbit ! Rabbit ! I found this insolent “cliché” albino, the most big and beautiful ears I’ve ever seen. the most red and beautiful eyes I’ve ever seen. It stops its walk for a look at my ginger hair dripping in the mud. I take a picture. 45 seconds, and continues to his burrow. He smiles. When I retrieve my negative only this picture is missing. It doesn’t exist”


Né le 05.09.91 à Poggibonsi, Italie +39 33 36 65 65 80 bonellisaverio@gmail.com TOC, 2016 Pierres 80 × 20 × 150 cm

Toc est un serpent qui représente une avalanche et son nom est le même qu’une montagne qui a détruit le barrage Vajont en Italie

Saverio Bonelli ADBA Carrara La Terre, le monde et sa nature magnifique, souffrent et sont blessés : les troncs, le bois, les arbres et les roches, symboles de la vie, sont entrelacés et tordus. Ils prennent la forme d'un 'Tornado' ou d'un champignon atomique: 'Little Boy' qui a le même nom de la première bombe atomique. "Toc" est un serpent qui représente une avalanche et son nom est le même de la montagne qui a détruit le Vajont. Et le plastique aussi, le fléau environnemental par exellence : un ours, un bonhomme de neige, un jet d'eau fait en plastique, avec des capuchons et des bouteilles. Les déchets quotidiens, si communs qu'ils sont presque inaperçus s’il n’y avait pas l'Art qui nous rappelle de cette décadence avec grâce et ironie. Les sculptures, symboles de critique, grandissent et gagnent de la force de la lutte folle entre l'homme et la nature.

The Earth, the world and its magnificent nature, is suffering and is injured: trunks, wood, trees and rocks, symbols of life, interwined and twisted. They take the form of a ' Tornado ' or of a mushroom cloud ' Little Boy ' which has the same name of the first atomic bomb. In ' Toc ', a snake represents an avalanche and its name is the same of the mountain that destroyed the Vajont. And plastic too, the environmetal sore par exellence: a bear, a snowman, a water jet made of plastic caps and bottles. Scrabs and daily waste, so common that they are almost unnoticed if it wasn’t for the Art which riminds us of this decay with gracefulness and irony. Sculptures, symbols of condemnation, grow and gain strength from the mad fight between the man and nature.

12 Né le 19.04.90 en Kabylie, Algérie + 33 7 61 63 20 13 moumenbouchala@gmail.com Scène d'un naufrage, 2015 Plâtre sur structure métallique Dimensions variables Photo : Moumen Bouchala

Moumen Bouchala ISBA Besançon Les travaux de Moumen Bouchala qu'il s'agisse de peintures, vidéos, installations, performances ou de fictions écrites, composent un vaste ensemble doux-amer d'où surnage pourtant une tendre et très belle mélancolie, peut-être la permanence d'un fol espoir. Celui-là même qui pourrait nous permettre de croire encore en l'homme et à la possibilité d'un Etat qui n'opprimerait pas, d'un amour qui ne serait pas contrôlé par le religieux. Ainsi, Nietzsche peut-il être convoqué ici dans ce qu'il appelle le caractère intempestif d'une oeuvre qui vaut vraiment ; chez Moumen, la colère signifie avant tout que l'on est encore vivant, que l'on n'a pas abdiqué et que l'on croit que toute feuille trop blanche doit être froissée, porter sa marque, fut-elle modeste, plutôt que d'accueillir des lignes serviles dictées de l'extérieur. Laurent Devèze

Moumen Bouchala’s works composed a real universe from videos down to writing which seems to be always melancholic. Nevertheless this nostalgic feeling is balanced with a strong hope. The hope of a free and fair world for humanity and a hope of a State which could be not controlled anymore by religious or ideological beliefs. That is to say that Nietzsche should be convene here as this creation is strongly « intempestiv ». When Moumen is angry it proofs that he is still vivid and able to fight. Better to fold a white sheet of paper than to cover it by lines inspired by a dictatorship. Laurent Devèze


Née le 17.04.89 à Sèvres 06 60 89 82 52 mabouture@gmail.com Sphères n°3, 2017 Technique mixte Dimensions variables Photo : Marion Bouture

Les Sphères sont des installations adaptables, dont le contenu change partiellement. Cette pièce propose des traces de rencontres et de transformations ; autant de marqueurs symboliques et poétiques pour traduire l'instabilité, la perméabilité que nous connaissons en tant qu'habitant.

Marion Bouture ESAL Metz Mon travail suit de très près ce que je vis. Il questionne le fait d’habiter un lieu. Mais aussi, d'être habité par de multiples espaces. Comme si nous étions porteur d'une zone d'interpénétrations où se mêlent l'étranger et l'intime, le proche et le loin. Je suis une glaneuse. Mon grand-père est géologue, j’ai hérité de sa manière d’observer un ensemble par le détail. Je m’efforce de pénétrer des contextes qui me sont étrangers, d’explorer des expériences humaines, espérant assister à des carambolages de logique, d’habitude, d’imaginaire. Comment se bricole-t-on une place ? Comment les expériences qui nous habitent resurgissent-elles? Comment garder une posture active face à notre environnement? Mes pièces explorent des potentiels, relatent d'avantage un cheminement qu'un enchaînement de constructions figées. Faire, défaire, refaire.

My work follows what I live very closely. It questions the fact of living somewhere. But also of being inhabited by many spaces. As if we were carrying an area of interpenetration where the stranger and the intimate, the near and the far mingle. I am a gleaner. My grandfather is a geologist, I have inherited his way of observing a set in detail. I try to penetrate unfamiliar contexts, to explore human experiences, waiting for collisions involving logic, culture and imagination. How to build our place ? How do the experiences that inhabit us appear ? How do we keep an active posture in front of our environment ? My pieces of work explore potentials, convey progress rather than a chain of frozen constructions. Do, undo, redo.

13 Né le 10.03.89 à Seriate, Italie +39 34 63 71 78 75 simone.brolis@gmail.com How they met themselves, 2017 Installation 65 × 138 × 34 cm Photo : Roberto Funeita

Simone Brolis ADBA Carrara Bergame How they met themselves est un autoportrait, l’essai de l’artiste de se représenter en des termes d’espace. La maquette architecturale ne simule pas un espace réel ou vraisemblable, mais c’est un labyrinthe augmenté d’impulsions et de suggestions. L’oeuvre emprunte le titre à l’aquerelle de Dante Rossetti, qui représente un couple qui rencontre son double spectral (doppelganger) dans la forêt. Saisis de frayeur, la femme s’évanouit et l’homme dégaine l’épée. Plongées entre lumière et obscurité, les pièces de Brolis se nourrissent de cette perturbante suggestion et la déclinent au moyen de plusieurs éléments narratifs dont elles sont jonchées. On invite l’oeil de l’observateur à scruter dans ces pièces, à franchir des seuils, des cloisons, des pénombres et à s’égarer dans les détails.

How they met themselves is a self-portrait, the artist's attempt to represent himself in spacial terms. The architectonic maquette is not the simulation of a real or plausible space, but a labyrinthine accumulation of stimuli and suggestions. The work takes its title from the watercolour by Dante Rossetti, which depicts a couple meeting with their own spectral double (doppelganger) in the forest. In shock, the woman faints and the man draws his sword. Immersed between lights and dark, Brolis' rooms feed on this uncanny suggestion, and explore it through the numerous narrative elements they are scattered with. The eye of the observer is invited to scrutinise the rooms, cross the threshold, diaphragms, shadows: to become lost in the details.


Né le 11.04.92 à Saint-Marcellin 06 88 21 81 56 axel1brun@gmail.com Espace(s), 2016 Tuyaux de pvc Dimensions variables Photo : Pierre Medurio

Des tuyaux de canalisation en pvc remplissent une architecture, maintenus en équilibre dans ses points de tension, ils en soulignent les détails. Il est compliqué de les contourner, on commence alors à rentrer dans le labyrinthe - l'intra-urbanisme -qui se déploie sous nos pieds.

Axel Brun ESAD Valence Dissonante et trébuchante, voilà un jeu de mots à partir d’une expression qui, si on la détourne de son sens originel, caractérise bien la production plastique d’Axel Brun. Dissonante comme ces phrases qu’il a écrites sur son oeuvre papier et qui, de par leur côté dérisoire et saugrenu, parce qu’elles défient le sens commun et nous provoquent, engendrent l’esquisse d’un sourire : « le carré que je hais », « le carré est en vérité falsifié »...Cet humour subtil, parce qu’il convoque l’absurde et qu’il n’est ni grinçant, ni bon enfant. Axel Brun ne se construit pas, comme beaucoup d’artistes, une mythologie, sa mythologie. Tout au contraire, au lieu de cela, il pointe, en réalité, la nature de cet univers étrange et déroutant qui est le sien, mais qui est aussi le nôtre, et sur lequel on finit toujours tous par trébucher.

'Dissonant and stumbling', a french expression that characterizes the artistic work of Axel Brun. Dissonant as are the sentences he writes on paper and walls, according to the laughable and absurd, they defy the common meaning, provoke us, and finally bring about a hint of a smile : « the square I hate », « the square is in truth falsified »... This subtle humour summons the absurd that's neither cynical nor naive. Axel Brun doesn't build a mythology, his mythology, as do a lot of artists. On the contrary, he points out the nature of his strange and disturbing world, one that is also ours, upon which we all stumble in the end.

14 Né en 1987 à Crailsheim mail@saschabrylla.de M_ms, 2016 Gouache on wasli 28 × 19 cm

Sascha Brylla Weißensee Kunsthochschule Berlin Mes peintures traitent le symptôme de l'absence. Elles se réfèrent à quelque chose qui n'est pas - et documentent principalement mon désir très subjectif pour le disparu. Elles créent ainsi un espace de réflexion qui ne peut être anticipé, qui dépend uniquement des souvenirs et des associations des spectateurs. Il s'agit de cette ouverture interne et externe - et du potentiel de ne pas réaliser un objectif ou de fabriquer un produit, mais ce qui nous rapproche de ce qui nous échappe.

Les souvenirs sont des conditions émotionnelles qui sont toujours liées au présent de notre réalité. Le présent colorie le passé et déforme nos souvenirs encore et encore. Chaque acte de rappel sera une nouvelle création et, par conséquent, chaque événement à venir modifiera l'histoire entière. Le passé n'a pas réussi.

My paintings address the symptom of absence. They refer to something that isn’t – and primarily document my very subjective desire for the vanished. Thereby they create a space for reflection that cannot be anticipated, dependent solely on the viewers own memories and associations. It's about that internal and external openness – and about the potential of not accomplishing an objective or manufacturing a product but approximating what eludes us.


Hugo Caillaud

Né le 05.08.90 à Suresnes 06 50 05 95 70 hg.caillaud@gmail.com

ENSA Paris-Cergy

12028, 2017 Animation 3D Photo : Hugo Caillaud

www.hugocaillaud.com

Ce que je porte ? Eh bien, je porte des chants. Mon ventre est rempli de mauvais chants. Mon ventre ne pouvait plus tenir quelque uns d’entre eux, voila pourquoi je les porte sur le dos. Il y a longtemps que je n'en ai plus chanté un seul et justement à présent j'en ai tant sur moi. Pendant mon voyage, je n'ai rencontré personne qui ait voulu danser pour moi et qui m'ait fait chanter. Il y a donc longtemps que je n'ai plus chanté pour personne. (...) Ils dirent alors au Fripon : « grand frère, oui, si tu veux chanter pour nous, nous danserons. Depuis quelque temps déjà, nous avions envie de danser. Mais nous ne pouvions pas le faire parce que nous n’avions pas de chants ».

What do I wear? Well, I wear songs. My belly is filled with bad songs. My stomach could no longer hold any of them, which is why I wear them on my back. I have not sung a single song for a long time and now I have so much on me. During my journey, I met no one who wanted to dance for me and who made me sing. So I have not sung for a long time. " (...) They then said to the Fripon: "Big brother, yes, if you want to sing for us, we will dance. For some time we had wanted to dance. But we could not do it because we did not have songs. " Extract - Le fripon Dvin

Extrait - Le fripon divin

15 Née le 06.08.92 à Dijon 06 46 83 37 77 chakravache@yahoo.fr Down, 2016 Plastique, colle 300 cm × 500 cm Photo : Charlotte Carteret

Toile aux dimensions de celles d'un parachute, faite de pochons ayant contenu de la drogue, assemblés les uns entre les autres.

Charlotte Carteret ENSA Dijon Les états contemplatifs, considérés comme alternatifs aux états de vigilance ordinaire, génèrent des expériences dont on peut dire qu’il s’agit de la transcendance ultime de l’imagination et du raisonnement déductif pour parvenir à l’acte intemporel de la pure intuition intellectuelle. Pourtant les moyens de transmission dont nous disposons se trouvent bien limités, et ces expériences demeurent par nature indescriptibles au moyen de symboles verbaux qui ne leur correspondraient pas de manière suffisante. C’est ainsi que la recherche plastique prend toute son importance en tant que tentative de réactiver en nous l’expérience contemplative de façon immanente, et de donner à voir ce que nous ne faisons qu’effleurer à peine à chaque fois que surviennent en nous ces états de conscience modifiés.

Contemplative states, considered as alternative to regular vigilance states, generate experiences about which we can say it is the ultimate transcendence of imagination and deductive reasoning to reach the timeless act of pure intellectual intuition. However the transmission mediums we have at our disposal are very limited, and these experiences keep being indescribable by verbal symbols that wouldn't match them enough. That’s why the plastic research takes its importance as an attempt to reactivate the contemplative experience by an immanent way, and give to see what we only highlight when arise these modified states of consciousness within us.


Né le 19.01.93 à Meudon la Forêt 06 80 17 03 54 tclerc.contact@gmail.com Sur les Traces du Bronteion, 2016 Installation 20 m2 Photo : Rémi Angéli

Deux machines sonores constituant l'orchestre mécanique face à la vidéo qu'elles sonorisent. (IRCAM, Paris, mars 2017)

Tanguy Clerc ESBA TALM Le Mans - IL N Y A PAS D'ENCEINTE DANS LA PIECE Ce projet consiste à bruiter en direct une vidéo muette via des objets acoustiques disposés directement dans l’espace de projection. Ces machines sonores constituent, comme un orchestre, la bande son du film. Les images projetées sont des plans plus ou moins figuratifs filmés dans des lieux de productions industrielles : deux imprimeries (Firmin Didot et Soregraph). Chacun des plans vidéo est ainsi sonorisé à la manière des bruiteurs, mais le bruitage est ici automatisé : une fois activée, l’installation ne nécessite plus d’intervention humaine, elle se trouve ainsi au croisement des mondes cinématographique, sonore et sculptural.

- THERE IS NO SPEAKER IN THE ROOM This project is about making live foley of a video, using mechanical sound machines disposed directly in the projection space. These sound machines constitute, as a mechanical orchestra, the soundtrack of the film. The images are sequences captured in places of industrial production: two printing houses (Firmin Didot and Soregraph). The sounds of each sequence are created in real time in the manner of a Foley artist, but here the installation doesn’t need a human control: everything is computerized. In this way we can see the installation as something with cinematographic, sound art and sculptural aspects. Thus, the project is about the materialisation of the soundtrack of a video. But it’s also the question of bonding elements spatially and temporarily different threw the sound material.

16 Né le 23.10.88 à Bois Bernard Née le 12.08.90 à Hazebrouck 06 87 46 12 65 collectif.ekphrasis@gmail.com TIME - May 23, 2016 - CAPITALISM, 2016 Impression numérique 40 × 40 × 01 cm Photo : Collectif Ekphrasis

Il s’agit d’un scan à 360° d’un magazine du TIME faisant sa une sur le capitalisme, soit un tour complet du «temps», l’image qui en résulte se trouve entre une courbe de graphique, schéma d’évolution, ou un drapeau et sa combustion.

Collectif Ekphrasis Jérémy Bindi & Céline Turlotte ESA Nord Pas de Calais Dunkerque Le Collectif Ekphrasis est constitué et mené par Jérémy Bindi et Céline Turlotte. L’Ekphrasis (expliquer jusqu’au bout en grec ancien) désigne aussi une forme littéraire consistant à décrire au sein d’un texte une œuvre d’art réelle ou imaginaire. Ne concevant aucune différence entre la théorie et la création plastique, le Collectif Ekphrasis mène une recherche sur « Le Mal » et son origine dans la société, dont les faits divers semblent être une émanation constante et invariante du monde contemporain. C’est en puisant dans les écrits théoriques, sciences humaines, œuvres littéraires et histoire de l’art que les créations du Collectif Ekphrasis prennent forme. Il se constitue ainsi un alphabet qu’il agence comme les mots d’une phrase afin de créer du « sens ».

The Collectif Ekphrasis is composed and led by Jérémy Bindi and Céline Turlotte. Ekphrasis means « explain right until the end » in ancient Greek and represents a literary style consisting in describing a real or an imaginary piece of art in a text. The Collectif Ekphrasis does not conceive any difference between theory and visual creation and leads a research on «Evil » and its origins in society, which news item seem to be a constant and invariant emanation in our contemporary world. It is by drawing from theoritical writings, social science, literary works and art history that the Collectif Ekphrasis’s creations take shape. Céline and Jérémy thereby build themselves an alphabet that they arrange like the words of a sentence in order to create meaning.


Né le 09.11.91 à Rome, Italie Né le 17.04.87 0 Montreux, Suisse 0039 328 543 98 28 et 0041 79 833 89 66 chris.constantin87@gmail.com Résolution d'un problème contemporain, 2017 Installation 210 × 180 × 100 cm Photo : Marco de Rosa Work in progress, 2017 Photographie 128 × 89,5 cm Photo : Marco de Rosa

L'œuvre est une fontaine composée d'une pome de tubes zinqués, d'un sceau et de briques en terre cuite. Diptyque de photographie imprimés en format mondial, collé sur panneau de bois.

Marco De Rosa + Christophe Constantin RUFA Rome Christophe Constantin et Marco De Rosa sont un duo d'artistes romains. Leurs pratiques artistiques sont autonomes l'une de l'autre, ce qui ne leurs empêche pas de dialoguer entre elles. A travers la simplicité et la banalité formelle de leurs travaux, tous deux soulignent les absurdités de la société contemporaine. Constantin avec "Résolution d'un problème contemporain" nous représente un circuit temporelle sans réel changement; le dispositif créé par l'artiste est une tentative de contenir une fuite de manière précaire. Les photographies présentées par De Rosa sont, elles aussi une représentation de "Bricole", sans réelle utilité. Les compositions d'outils présentées par l'artiste recherche une perfection apparente de laquelle rien ne se crée. Le duo joue avec ironie sur les incohérences et les incongruités de notre ère.

Christophe Constantin and Marco De Rosa are a duo of Roman artists. Their artistic practices are autonomous from one another, which does not prevent them from interacting with each other. Through the simplicity and formal banality of their work, both emphasize the absurdities of contemporary society. Constantin with "Resolution of a contemporary problem" represents a temporal circuit without real change; The device created by the artist is an attempt to contain a leak precariously. The pictures presented by De Rosa are also a representation of "Bricole", without real utility. The compositions of tools presented by the artist seek an apparent perfection from which nothing is created. The duo plays ironically on the inconsistencies and incongruities of our time.

17 Né le 25.12.88 à Dechy 06 65 77 93 11 deflorenne.charles@laposte.net Paysage, 2015 Techniques mixtes 52 × 257 × 155 cm Photo : Marine Segond

Inspiré des peintures rurales de l’artiste russe Kasimir Malevitch, les couleurs cubo-futuristes appliquées par le peintre sont substituées sur de la moquette par des teintes issues de compositions chimiques développées par les firmes de l’agrochimie, et qui sont essentiellement issues de la teinturerie traditionnelle.

Charles Deflorenne ENSA Limoges Par le prisme de l’agriculture et de l’art, j’interroge notre société contemporaine. L’interaction produite par ces domaines m’offre la possibilité d’aborder divers systèmes tels que l’industrie, l’économie, l’environnement et la technologie, dans la logique marchande et globale qui régit actuellement nos comportements. L’uniformisation accrue des matériaux et pratiques qui touche ces deux ensembles me permet de jouer avec les ambiguïtés de ces champs d’actions comme le fait Juvénal dans sa satire « du pain et des jeux ». Ma pratique emprunte indifféremment des caractéristiques variées qui appartiennent à ces secteurs d’activités tels que l’industrie du divertissement, des recherches diverses sur la couleur, ou encore des pratiques territoriales spécifiques, afin de révéler l’influence de l’industrie agroculturelle.

By the prism of agriculture and art, I examine our contemporary society. Interacting these domains gives me the opportunity to approach various systems such as industry, economy, environment and technology, within the today's liberalised global market that currently governs our behaviors. The increased standardisation of supplies and methods in these sets, allows me to juggle with the vagueness of these different fields of activities such as Juvenal did in his satire « bread and circuses ». My practice draws indifferently from several characteristics of these sectors like the mass media industry, color theories or even specific territorial practices in order to show the awesome power of the agrocultural industry.


Né le 23.05.90 à Cherbourg 06 48 29 36 55 delecroix.alexandre@gmail.com True colors n°1 (ciel), 2017 Impression numérique 160 × 210 cm Photo : Alexandre Delecroix

Série de 7 impressions numériques dont 6 de dimension 50 × 75 cm et un protocole au format 30 × 40 cm constitué par un texte ayant fonction de cartel indissociable de la série. Répétition excessive de traduction picturale du code informatique de la couleur bleu ciel.

Alexandre Delecroix ESA Avignon « True colors » est un ensemble de séries de 7 impressions numériques dont 6 grands formats et un texte ayant fonction de cartel indissociable d'une série. Par exemple, pour la première série du projet, « True colors n°1 », le protocole, noté « (Ciel) » stipule que le 1er grand format est un monochrome bleu ciel ; le 2ème est une traduction picturale du code binaire de la couleur bleu ciel en 24 bits RVB, avec 0=blanc et 1=bleu ciel ; dans la 3ème l’opération de traduction décrite précédemment est répétée dans les surfaces rectangulaires bleu ciel restantes dans le format précédent, etc. jusqu'au 6ème et dernier format. Le propos consiste en une tentative définition de plus en plus fine du mot associé à la couleur par la traduction picturale du code binaire. Plus la définition est fine, plus la couleur disparaît.

"True colors" is a set of series of 7 digital impressions among which 6 large formats and a text having function of inseparable cartel of a series. For example, for the first series of the project, "True colors n°1", the protocol, noted "(Ciel)n" stipulates that the 1st large format is a sky blue monochrome ; the 2nd is a painterly translation of the binary code of the color sky blue in 24 bits RGB, with 0=white and 1=sky blue ; in the 3rd the operation of translation previously described is repeated in the sky blue rectangular surfaces remaining in the previous format, etc. until the 6th and last format. The subject consists of a more and more precise definition of the word associated with the color by the painterly translation of the binary code. The more the definition is precise, the more the color disappears.

18 Née le 09.01.91 à Strasbourg 07 82 87 93 73 deutsch.ju@gmail.com Boussaye, 2016 Photographie 93,3 x139,4 mm Photo : Julie Deutsch

Boussaye (ou Bassalane) : dérivé de l'arabe palestinien bassa "oignon". Plante sauvage utilisée par certaines tribus bédouines du Nagab (Néguev, Israël) pour délimiter leurs territoires. En Algérie, elle est connue sous le nom de feraoun. Selon Louis Charles Trabut (botaniste et médecin français), ce nom aurait été donné à la plante en souvenir de l'invasion du peuple d'Orient qui se nourrissait de très gros oignons.

Julie Deutsch ENSAD Nancy Après s’être intéressée aux médias et à leurs systèmes de représentation (Press-Theater, 2012), Julie Deutsch développe sa pratique en Palestine où elle séjourne durant une année (2013-2014). A la suite de cette expérience fondatrice, son travail s'ancre autour de ce territoire et de ses frontières : visibles et invisibles, officielles ou officieuses. Elle interroge ces frontières qui déplacent les communautés, les divisent, les séparent, ou en recréent de nouvelles. Elle examine les enjeux et les effets engendrés par ces frontières, mais aussi les moyens utilisés par l’artiste pour les mettre en exergue, au risque de les affirmer, au risque de bien d’autres enjeux. Julie y réalise plusieurs pièces, notamment Expérience #1 (2017), Le bien des absents (2016), Boussaye (2016), De zéro à 480 (2015), ou encore Hotel Paradise, Palestine (2015).

After being interested in the French newspapers and its representation systems (Press-Theater, 2012), Julie Deutsch has developed her practice in Palestine, where she lived for one year (2013-2014). During this learning experience, she developed her work about the issue of territories and its borders, visible or invisible, official or unofficial. These boundaries that divide, separate, or create communities. Julie’s work examines the issues and effects created by these borders, and the ways that an artist can address these borders without asserting their legitimacy, among many other issues. Julie has produced some works in relation to this experience ; particularly Expérience #1 (2017), Le bien des absents (2016), Boussaye (2016), De zéro à 480 (2015), ou encore Hotel Paradise, Palestine (2015).


Née le 01.08.88 à Lons-le-Saunier +49 157 5106 8389 contact@mathildedumont.com À Prés-le-Bigbang, 2017

Mathilde Dumont Muthesius Kunsthochschule Kiel

Techniques mixtes, dimensions variables 80 × 70 cm Photo : Mathilde Dumont

À l'aide de différents papiers blancs, je constitue une couche fine dure autour de la pierre. J'ouvre ensuite cette enveloppe et obtient le développement complet du volume. À partir de ce déploiement, prenant à chaque fois une forme nouvelle, je base mon travail.

Une pierre cueillie au bord de la Baltique. Pas un petit galet, non, une grosse pierre lourde et massive. Qu'est-ce que je vois lorsque je l'observe de près ? Des traits, des lignes, des coupures, des plis. De la matière repliée sur elle-même. Un volume irrégulier, brut ; qui a vécu. Un ensemble de signes visibles, d'autres repliés contenant autant plus de mystère. Je cherche à déplier ce volume : des petits continents se forment, des vides, différents espacements entre chaque plein. Le déploiement de cette pierre prend soudainement des allures de carte du monde. Un nouveau monde, un espace poétique. “À Prés-le-Bigbang” est le commencement d'un égarement, le début d'une rêverie ; un voyage cosmologique, à travers les continents de la pierre “Misa”, qui invite à l'imagination.

A stone picked to the edge of the Baltic See. Not a small one, no, a rock, heavy and massive. What do I see, when I observe it closely? Strokes, lines, fissures; wrinkles. Folded matter on itself. An irregular and raw volume, which has a long story. A set of visual signs, others folded containing even more mystery. I try to unfold this volume : small continents take form, blanks, different interspaces between every whole. The deployment of this stone suddenly looks like a world map. A new world, a poetic space. "À Prés-le-Bigbang" is the beginning of a distortion, the origin of a reverie ; a cosmologic travel, through the continents of the stone "Misa", which develops our imagination.

19 Né le 09.11.93 à Essey-les-Nancy 06 68 53 90 42 contact@cyrilduret.com D’Après Georges Mathieu (à Bandol), 2016 Huile sur toile 145 × 200 × 3cm Photo : Cyril Duret

Peinture d’après d’une carte postale envoyée par Georges Mathieu à son entourage dans les années 70 et réhaussée d’un dessin de son cru.

Cyril Duret ENSAD Nancy Que faire des archives d'un peintre ? Dans les papiers de Georges Mathieu, Cyril Duret a trouvé un ensemble de documents dont des cartes postales, des photographies... Refusant la fétichisation, à partir de ces traces, il a fait acte de peinture. Il en a usé pour les mettre en devenir dans l'œil du visiteur. Qu'est-ce que peindre si ce n'est justement montrer le regard. Le jeune peintre s'inscrit volontairement par ce geste dans une histoire de l'art – celle de la pratique de la copie en particulier – mais il s'en détourne aussi et fait rupture en proposant une forme inédite d'archivage ; il abandonne la figure de l'élève ; il propose par cette série une "reconstitution" ; désormais la photographie du paysage n'est plus photographie, le tracé du peintre n'est plus inscription, l'ensemble s'agence dans une matière picturale totale qui fait modestement mais assurément œuvre. Philippe Artières

What is to be done with a painter’s archives? In Georges Mathieu’s files, Cyril Duret found a number of documents including postcards, photographs… Refusing fetishization and starting with these traces, he posits an act of painting. He uses them to make them become in the visitor’s eye. What is painting exactly if not showing the act of looking? By this gesture the young painter deliberately places himself within a history of art – in particular the history of copying – but he also breaks away from it by offering a new form of archiving: leaving behind the figure of the disciple, he wants this series to be a ‘reconstitution’; from now on the photography of the landscape won’t be a photograph, the painter’s line is no longer inscribed, the whole set is arranged into a total pictorial experience which modestly but assuredly claims to be art work.


Né le 02.12.87 à Friburg-im-Brisgau, Allemagne +49 157 38 08 06 71 simonertel@gmx.de There are holes in the floor of the mind, 2017 Encre de chine et aquarelle sur papier 134 × 127 cm Photo : Simon Ertel

Un escalier roulant dans un centre commercial en ruine remplis de divers étranges objets se deversant comme une cascade dans une surface d'eau opaque encadré de palmiers et de racines.

Simon Ertel Kunsthochschule Mainz Simon Ertel intègre dans ses dessins des éléments de science-fiction qui posent un regard singulier sur l’incertitude d’un avenir dont il colle en toile de fond les éléments architecturaux. “There are holes in the floor of the mind” dévoile les vestiges d’une civilisation en déclin. Les ruines y demeurent en abondance, barricadent le chemin vers le haut. Offrent-elles protection ou sont-elles une véritable menace ? “The collector” révèle des objets étranges présentés au cœur d’une architecture futuriste en bord de mer. Dessin, encre de chine et aquarelle nous entrainent dans un nouvel univers en réalisant le fusionnement de mondes apparemment incompatibles. Les travaux de Simon Ertel montrent comment élargir ses propres frontières subjectives, ils nous incitent à reconstruire un autre code binaire entre le soi et l’autrui, entre un lieu et un non-lieu.

Simon Ertel integrates in his drawings elements of science fiction which take a singular look at an uncertain future, whose architectural elements he collages to a backdrop. “There are holes in the floor of the mind” reveals the vestiges of a civilization in decline. Their remnants are in abundance and barricade the way upwards, but do they provide protection or are they the real threat? “The collector” shows several bizarre objects that are displayed in futuristic architecture by the sea. Drawing, ink and watercolour draw us into a new universe by realizing the merge of seemingly incompatible worlds. The work of Simon Ertel shows how to broaden its subjective boundaries; they induce us to reconstruct another binary code between the self and the other, between a place and a nonplace.

20 Né le 15.01.88 à Saint Chamond 06 10 89 45 52 cedric.esturillo@gmail.com Le Soupeur, 2016 Grès, faience et porcelaine 150 x 36 × 36 cm env. Photo : Esturillo Cédric

Cette pièce est inspirée du pilier djed, un symbole égyptien lié au Dieu Osiris. Elle fait également référence à une pratique sexuelle liée aux vespasiennes des années 70. Sur le pilier de grès, les parasites de faïence évoquent autant des piques apéritifs que des perce-oreilles

Cédric Esturillo ENSBA Lyon Last night lo-fi (2017)

Last night lo-fi (2017)

Last night lo-fi est une installation fantasmée et nostalgique. Elle évoque deux approches du désir, différentes par leurs époques. Last night lo-fi est inspirée, d’une part, par la série de gravures « Un gant » (« Ein Handshuh » ) de Max Klinger, achevée en 1881. Cette série met en scène une quête amoureuse, à travers la trouvaille d’un gant par un jeune homme. Le gant, sujet de cette passion, est ici représenté sous différents traits, accompagné de la lune comme témoin. Last night lo-fi réinterprète aussi les codes de la vapowave, un genre musical qui puise ses racines dans une nostalgie des années 80. A travers l’utilisation de couleurs et de symboles liés à ces périodes et à des techniques multiples, Last night lo-fi propose un rapprochement de ces deux fantasmes, sur le plan formel comme spirituel.

Last night lo-fi is an installation about fantasy and nostalgia. It evoke two approach of desire, from different times. Last night lo-fi is inspired, on one hand, by an illustration’s set « a glove » (« Ein Handshuh ») finish in 1881 by Max Klinger. This set represent a romantic quest, which begin with a glove found by a young men. This glove, subject of this passion, is here present many times, with the moon for witness. Last night lo-fi reinterpret the vaporwave’s code too, a musical style inspired by 80’s nostalgia. With utilisation of colors and symbolics close to this two periods and multiple technicles. Last night lo-fi propose a comparison between these both fantasies, formally and spiritually.


Née le 28.11.86 à Brive-la-Gaillarde 06 37 80 00 80 camille.formet@yahoo.fr Haïkus (serie), 2015 Techniques mixtes Dimension variable Photo : Michèle Gottstein

Un poème, quelle forme ça a ? Parole et souffle ?

Camille Formet ESAM Caen Cherbourg explorer le langage, les langages pensée, bouche, souffle, mains, doigts comment il traverse le corps, l'habite, le quitte, s'écorche regarder s'échapper les mots qui essaient d'en parler – les perdre, ou les statufier : pâtemot fait sculpture (Tarkos) de l'importance de l'infime, de l'imperceptible, de l'interstice : la brèche comme trésor tout ce que dit le silence, et à l'inverse : cacophonie – trop fort, trop long, trop de bouche à oreille, la perte : téléphone arabe, chinois, français… tourner en boucle, remâcher, ressasser, – tout faire taire de la sphère intime – je, tu – à la sphère sociale – on, eux – frôler le politique

to explore language, languages thought, mouth, breath, hands, fingers how it moves through the body, live in it, leave it, grazes itself to watch the escape of the words which try to talk about to loose them, or to statue them : word-past is making sculpturs (Tarkos) where matters minute, imperceptible things, slit : breach as treasure all things that silence says and the other way : cacophony – too loud, too long, too much from mouth to ear, loss to ruminate, to keep turning over, to keep trotting out – to make all be quiet from intimate sphere – I, you – to social sphere – we, them – to brush against politics through its fragility, in quintessence

au bout de sa fragilité, en quintessence, lui faire la peau ou une autre

21 Née le 11.05.91 à Paris 06 07 36 84 81 gauthieranais@hotmail.fr Meule, 2016 Céramique, métal 245 × 100 × 100 cm Photo : Anais Gauthier

La forme en grés évoque quelque chose d'organique par ses boursouflures et ses creux. Elle nous surplombe grâce à une structure qui la retient comme pour empêcher sa chute. La structure est pensée pour être traversée et ainsi permettre une rencontre directe avec la sculpture. Cet objet en céramique renvoie à une meule. Un mécanisme motorisé permet à la forme en céramique de tourner sur un axe central et sur elle même.

Anais Gauthier EESAB Lorient Par l’inachèvement, la suspension ou la motorisation, je souhaite donner une énergie et du mouvement à mon travail. Je m’attarde en particulier aux mouvements circulaires et cycliques en utilisant notamment des formes plastiques telles que la bobine, les engrenages, les poulies et les actes comme tourner et rembobiner. Mon imaginaire se place dans le moment éphémère de l’inconnu. La fragilité, autant dans les pores de la matière que dans leur mise en espace se cache derrière une apparence robuste. Chaque sculpture, par ses caractéristiques, renvoie à un acte que nous pouvons faire, tel que filtrer ou broyer. Le corps y est absent mais se manifeste par des objets du quotidien, reproduits ou réels, posant un regard distancié face au monde matériel qui nous entoure. Mes sculptures prônent l’inutilité, le dysfonctionnement et l’indéterminé.

By the incompleteness, the suspension or the motorization, I wish to give energy and movement to my work. I especially focus on circular and cyclical movements using in particular plastic shapes such as coil, gears, pulleys and acts like turning and rewinding. My imagination is in the ephemeral moment of the unknown. The fragility, both in the pores of matter and in their layout hides behind a robust appearance. Each sculpture, by its characteristics, refers to an act that we can do, such as filtering or grinding. The body is absent, but it is manifested by everyday objects, reproduced or real, taking a distanced view of the material world around us. My sculptures advocate uselessness, dysfunction and indeterminacy.


Né le 09.04.91 à Colombes 06 07 54 02 31 giraudodamien@gmail.com ORI UNO, 2016 Soudure 9,5 × 99 × 27 cm Photo : Gitaudo Damien

ORI 1 se présente sous la forme de trois bandes rectangulaires en cuivre. Chacune d'elles acceuille une tôle en acier déployée qui vient s'encastrer dans des entailles prévues à cet effet.

Damien Giraudo ESAD Reims C’est une anecdote ou plutôt une superstition qui est à l’origine de ces pièces puisque depuis toujours, dans la région d’où je viens, pour chaque construction, de petits pots en verre contenant des photos sont insérés dans les fondations. Or, le choix du cuivre pour la réalisation de ces pièces n’est pas anodin. Communément employé dans le bâtiment afin de relier les différents flux d’eau, il s’avère être un matériau conducteur par excellence. A l’image de la notion de « machines célibataires » de Marcel Duchamp, l’utilisation du cuivre confère à ces pièces, une dimension tautologique. Ces dernières, autonomes, viennent dessiner leur propre espace et leur propre latence aussi. A l’instar de ces pots en verre détruits à chaque déconstruction tandis que les images contenues perdurent, le cuivre continu de vivre et de s’oxyder alors que le moirage au feu sur l’acier reste, lui, pérenne.

It's a story, or rather a superstition that is the origin of these works as always, in the region in Italy, for each construction houses or building, small pots in glass photos are inserted in the foundations. However, the choice of copper for the realization of these works is not trivial. Commonly used in the building in order to connect the different streams of water, it turns out be a material driver by excellence. The image of the notion of 'single machines' of Marcel Duchamp, the use of copper gives to these works, a circular dimension. This last, autonomous, comes to draw its own space and its own latency too. Like these glass jars destroyed at each deconstruction while the contained images ongoing, continuous live and then oxidize copper the moiré to fire on the steel remains, him, perennial.

22 Née le 13.01.92 à Athis-Mons 06 76 97 11 06 goncalves.coralie@yahoo.fr Les Trucs de plage, 2015 Vidéo 3 min Photo : Coralie Gonçalves

Sisyphe balaye, Le paon fait la roue, Tati s'échauffe, La sirène est à la mer

Coralie Gonçalves EESAB Quimper Par mes recherches plastiques je tente d'écoper le réel. Pour cela je collecte des « matières à fictions » (lieux, personnes, gestes, objets) qui me permettent d'ouvrir des portes vers des mondes parallèles. Elles trouvent ensuite leur place dans des vidéos que j'envisage comme des pièges qui capturent un événement et le condamne à exister à l'infini. Je crée en fait des anecdotes poétiques qui nous connectent à une réalité alternative remplie d'espoir et d'amour. Je distinguerai un autre temps dans ma pratique qui est celui des gyms tonics. Il s'agit d'échauffements artistiques pour garder la forme. Ce sont des petits formats très colorés qui témoignent d'une recherche formelle. Chaque gym tonic est une série dont le protocole de création (taille, medium...) est établi au départ pour une facture automatique.

Through my plastic research i try to relieve the reality. To that end i collect « fiction materials » (places, people, gestures, objects) that i use in videos. I envisage my videos like traps that capture an event and condemn it to exist infinitly. I create poetics anecdots that connect us with an alternative reality full of hope and love. I would dinstinguish an other time in my practice the one i call gym tonics. They are artistics warm up to keep « la forme ». They are colorfull small formats. They are witnesses of a formal research. Every gym tonic is a serie define by a protocole at the beginning (size, materials...) for an automatic creation.


Née en 1984 à Würzburg, Allemagne +49 157 77 09 80 77 hanna.gottschalk@gmx.de OEM, 2017

Aquarelle et lettres adhésives sur carton coupé 80 × 70 cm

Hannah Gottschalk Staatliche Akademie der Bildenden Künste Karlsruhe En fait, je m’intéresse en particulier aux petits ânes, presque encore bébés et aux femmes, aux hommes, aux enfants, aussi aux embryons, qui nagent encore dans le sac et aux grands avec les jambes à battements, qui peuplent les steppes australiennes, bien sûr je ne pense pas aux vagues blanches, qui frappent la côte, oui, dans mon imaginaire il n’y a pas de côte, seulement une surface blanche et bleutée de néant.

I am mainly interested in small donkeys, almost babies, and female, male, children, also embryos, who still swim in the bag and the big ones with beating legs, who inhabit the Australian steppes, of course I do not think of the white waves, which strike the coast, yes, in my imagination there is no coast, only a white surface and bluish of nothing.

23 Né le 16.03.93 à Rouen +41 79 951 54 84 antogoud@gmail.com Foraminifera, 2016 Cuir 45 × 45 × 30 cm Photo : Antoine Goudard

Une origami abstraite où la peau se mue en enveloppe indicible.

Antoine Goudard ECAL Lausanne Au sein de ses pièces se jouent des questions anthropologiques, rapport fantasmé à la singularité des êtres qui se font et se défont. Corps et formes enchevêtrés se devinent et s’accumulent évoquant avec subtilité des fragments de vie. Antoine Goudard fait ainsi naître une curiosité qui s’effaçant laisse apparaître le désir. Ces objets altérés, ces corps auscultés sont arrangés avec méticulosité tendant vers une certaine forme d’abstraction. Dans ses sculptures, ses peintures comme ses dessins, Antoine Goudard donne au sujet une force et crée un sentiment d’intimité accru par des pièces immersives et narratives.

Within his works, anthropological questions are played out, a fantasized relation to the singularity of the beings who make themselves do and break up. Body and tangled shapes are guessing and accumulates, evoking subtle fragments of life. Antoine Goudard thus gives birth to a curiosity which effacement leaves desire to appear. These auscultated bodies, these altered objects are arranged with meticulousness tending towards a certain form of abstraction. In his sculptures, paintings and drawings, Antoine Goudard gives the subject a strength and creates a feeling of intimacy reinforced by immersive and narrative pieces.


Né le 14.07.91 à Falkirk, Royaume-Uni 06 32 95 61 72 mathias.greenhalgh@gmail.com FoMu #01, 2015 Photographie Argentique 39,5 × 39,5 cm

Photographie argentique moyen format prise au Musée de la Photographie à Anvers. L'architecture présentait un fort potentiel d'abstraction. La technique ainsi que le cadrage utilisé donne une vue idéalisée et épurée de l'espace qui n'est pas le fruit de retouches numériques.

Mathias Greenhalgh ESBA TALM Le Mans De Février à Juin 2015, j’ai effectué un séjour Erasmus à Bruxelles au 75 en section photographie. J’ai tout de suite été frappé et attiré par la variété de l’architecture à Bruxelles et ailleurs. Plusieurs séries ont découlé de ce séjour formant un même projet, un compte rendu de mon temps en Belgique : FoMu, Bruxelles Nuit et LaarBeekLaan. Ce travail, et mon travail en général suit deux lignes directrices. La première est la marche ou le déplacement; exploration, découverte et redécouverte me permettant de m'imprégner de l'environnement et de le retranscrire dans le monde dans lequel je vis. La deuxième est la multiplicité des résultats, du vocabulaire et des moyens de diffusion. A la fois le fruit des outils, et la variété des supports; tendant ainsi à présenter une exploration des différentes voies qui peuvent partir d’une même source.

From February to June 2015, I spent time in the photography section of the 75 in Brussels as part of the Erasmus program. I was instantly touched by the variety of architecture in the city and elsewhere. Three series that form one project where taken there :FoMu, Bruxelles Nuit et LaarBeekLaan. This work and my work in general follows two ideas. The first is the idea of movement and walking, exploration, discovery and rediscovery that allow me to immerse myself in the environment and to transcribe the world in which I live. The second idea is that of the multiplicity of the results, the vocabularies and the means of communication. This is the fruit of the different tools and the forms of presentation of the work, showing an exploration of the different directions that can come from a same source.

24 Né le 03.10.94 à Moulins 06 36 36 27 74 benjamin.grivot@hotmail.com Moon, 2015 Batterie acoustique, placoplatre 115 × 155 × 120 cm Photo : Benjamin Grivot

Cette pièce se déroule en trois temps. La première étape est le kit de batterie sur lequel le placoplâtre remplace les peaux et cymbales. Vient ensuite la performance, lors de laquelle je joue des chansons de The Who, Green Day, Sonic Youth, Nirvana et d’autres groupes ayant détruit leurs instruments sur scène. Enfin, le kit reste, partiellement détruit et entouré de débris. La batterie devient alors un instrument éphémère.

Benjamin Grivot ENSA Dijon Etant musicien, je m’intéresse à la frontière érigée entre les différents domaines de l’art pour la briser et donner un nouveau point de vue. Mon intérêt est plutôt porté sur la musique rock et son univers. Entre l’humour, l’actualité et l’engagement politique, mes recherches tiennent à des déplacements d’objets ou de matériaux. L’apprentissage technique est central dans mon travail, et entre directement en compte dans mes réalisations. Récemment je me mets en scène dans des perfomances pour rendre mes travaux plus percutants. En 2015, je réalise un mémoire sous forme d’enquête sur le mouvement punk de nos jours, fait de moments de rencontres marquantes avec différents artistes, musiciens et autres acteurs de cette scène. Cette recherche aboutit sur des réalisations plus engagées et avec un parti-pris plus fort.

As a musician, I’m interested in the limits between different artistic fields to break it and give a new point of view. Particularly interested in rock music and its universe, I shift objects and materials in my work. With humour, those shiftings are sometimes related to actuality and political engagement. Learning techniques is central in my practice, and is essential in the production of my pieces. More recently, I seek outstanding performances by staging my work. In 2015, I wrote a thesis about punk movement nowadays. Meeting with artists, musicians and other actors had an impact on the artwork. My work became more committed and loud.


Jordan Grosse

Né le 18.03.89 à Argentan 06 49 60 84 86 jordan.grosse@gmail.com

HEAR Strasbourg

Strasbourg, 2016 Photographie numerique 90 × 60 cm Photo : Jordan Grosse

Champ de tir

Dans la démarche de Jordan Grosse le temps du regard est décisif. Il permet en effet de déclencher la création de séries de sculptures et de photographies. Ce temps se joue pendant la marche : il parcourt des paysages urbains et ruraux à la recherche de formes, le plus souvent proches de son lieu de travail. La photographie comme la sculpture l’aide à comprendre leurs compositions. La sculpture est une manière de prolonger son regard en donnant corps à ce dernier. Les formes produites évoquent un paysage aux contours abstraits, transitoires, liées à la construction, à l’architecture et à la ligne. La création de séries provoque un mouvement perpétuel de formes ne demandant qu'à s’élargir vers de nouvelles. Elles constituent alors un vocabulaire pour l'artiste et se déploient dans l'espace d’exposition tendant à imposer ses propres règles.

In Jordan Grosse’s work, looking is the starting point of a new piece. Sculptures and photographs are the result of this first look. During walks close to his studio, Grosse looks for forms in the urban and rural landscape, then photography and sculpture allow him to understand them. The idea of the line is also very present in his creative process. Grosse’s work reminds us of an abstract landscape, transitory yet with an emergent architecture. He works in series of several forms which develop some movements and dialog with each other.

25 Né le 27.04.85 à Izmir, Turquie 07 82 84 46 99 onni.info@gmail.com Etat des Lieux, 2016 Installation, Sérigraphie sur papier 50 × 70 cm chacune Photo : Marjorie Ober

Faire face au vacarme d’images et de messages de notre monde. Accumulés, collés, ces images et messages composent un panorama aux lectures multiples.

Onur Gülecek ESADHaR Le Havre En tant qu'artiste dans l’héritage dadaïste en prélevant des éléments du réel, collectant dans la rue, ça et là, des fragments : brochures, prospectus, morceaux d'affiches et autres rebuts graphiques du quotidien, Onur Gülecek les assemble dans des collages à la manière d’un poète de la Beat Generation, se délectant des collusions ironiques ou saugrenues qui lui apparaissent. Dans une autre mesure, il joue avec les mots comme avec les images, raturant par exemple le texte d’un roman pour y trouver une autre histoire. Il nous invite à dériver et à nous plonger au cœur de ces surfaces pour y trouver des récits ou simplement, se faire surprendre par des détails déroutants. Onur Gülecek dresse visuellement l’état des lieux, entre absurdité et inquiétude, d’une cacophonie sociale actuelle.

As an artist in the Dadaist heritage, by collecting fragments of daily life; brochures, flyers, posters and other graphic scraps in the streets, Gülecek then assembles them in collages in the manner of a Beat Generation poet, reveling in the ironic or absurd collusions that appear to him. In another measure, he plays with words as with images, for example, crossing the text of a novel to find another story. He invites us to drift and immerse ourselves into the heart of these surfaces to find stories or, simply, to be surprised by disconcerting details. Onur Gülecek visually draws up the state of affairs, between absurdity and anxiety, of a current social cacophony.


Né le 23.04.89 à Saint-Avold 06 41 85 08 37 heintz.paul@wanadoo.fr Non contractuel, 2015 Film, photogramme 16 minutes 20 secondes

Ils font la comptabilité, s’occupent des ressources humaines ou sont responsables des ventes chez un concessionnaire automobile. Ils répondent au téléphone, tapotent sur leurs claviers, organisent des réunions et font des pauses repas. Ils apprennent à taper plus vite, articuler mieux, avoir l’air sûr d’eux. Avec leur salaire, ils achètent de luxueux séjours de vacances ou des pythons géants... Que se trame-t-il dans cette entreprise (presque) comme les autres ? Avec un humour décalé, Paul Heintz sème peu à peu le doute dans ce film qui met en lumière la dimension absurde du travail en entreprise. Jusqu’à quel point la fiction peut-elle contaminer le réel ? Sans commentaire, l’artiste nous dévoile avec pertinence ce drôle de manège qu’est le monde du travail contemporain.

Paul Heintz Le Fresnoy Tourcoing Le terrain d’action de Paul Heintz est un étrange ensemble de cas où le réel est largement imprégné de fiction, et où la normativité sociale pèse en même temps de tout son poids. Il y a une toxicité propre à l’imagination et à la fiction lorsqu’elles allient leur agrément à la norme sociale, comme c’est le cas par exemple avec le storytelling. De là, Paul Heintz entre dans la logique de la fiction, la poursuit plus loin, et fait entrer par cette prolongation un courant d’air salvateur. Son travail qui se traduit à travers l’objet, le son, la vidéo et l’installation a été présenté lors d’événements d’art contemporain tels que le Salon de Montrouge, Paris Nuit Blanche, le festival de la jeune photographie européenne Circulation(s).

Paul Heintz’s field of action is a bizarre set of cases where what is real is largely imbued with fiction, and where social normativity also makes its weight entirely felt. There is an inherent toxicity to imagination and fiction when they combine their approval of the social norm, as is the case with storytelling for example. From there, Paul Heintz enters the logic of fiction, takes it futher and lets through redeeming current. His work goes through object, sound, video and installation has been presented at contemporary art event such as Le Salon de Montrouge, Paris Nuit Blanche, the festival of young european photography Circulation(s).

26 Née le 26.01.90 à Metz 06 79 40 99 09 violainehigelin@gmail.com Ceci est mon corps, 2017 Vidéo 16:9 Bande son réalisée en collaboration avec Hadrien Deveaux

Le corps semble demeurer le terrain du sacré ; certains interdits et tabous liés au corps – et par extension à la sexualité – s’imposent encore au nom de la pureté et de la vertu. Un corps sacré mis à l’épreuve ici à travers un récit vidéo éroticocculte, s’apparentant à un rituel d’exorcisme.

Violaine Higelin ESAL Metz Oscillant d'évocations liturgiques vers des formes plus brutes de la représentation de soi, le travail artistique de Violaine Higelin traverse les dogmes et les déterminismes socioculturels qui régissent nos corps en opérant des biais critiques. Fluidité, atmosphères, passages, traces et reliquats, sa démarche charrie les formes normatives pour opérer en elles une métamorphose créatrice, et surtout émancipatoire. Par un système d’analogies au monde occidental et aux aberrations qui le/ nous composent, ses performances et vidéos affirment en de subtiles scènes la manière dont la marge imposée aux « non normatifs » est un terreau fondateur et puissant. C’est à partir de cette marge comme zone politique du discours identitaire que sa détermination prend corps, et active les leviers d’une auto-proclamation en actes et en perpétuel mouvement.

Violaine Higelin’s artistic work hoovers from liturgic evocations towards rawer forms of self-presentation. By crossing the dogmas and sociocultural determinisms which govern our bodies, she then creates critical means. Fluidity, atmospheres, passages, traces and residues, carry along the normative forms to operate within them a creative and emancipative metamorphosis. Through a system of analogies to the occidental world and to the aberrations that it/we are part of, her performances and videos affirm, in subtle scenes, the way in which the margin imposed to the “non-normative” is a powerful and innovatory breeding ground. It is from this same margin, which carries a political debate around identity, that her determination forms itself throughout acts and perpetual movement.


Née le 08.09.89 à Obernai 06 14 12 97 94 camilleholtz@gmail.com Le rocher, 2017 Photographie numérique, impression jet d'encre 60 × 80 cm Photo : Camille Holtz

Camille Holtz École documentaire de Lussas Camille Holtz est une artiste intégrant des objets à ses ensembles d’images. À côté d'une étagère remplie d'objets et de photos, une vidéo tourne en boucle sur un moniteur. On y découvre deux adolescentes soufflant ensemble les bougies d’un même gâteau d’anniversaire. Dans la continuité de son film En attendant, huis clos dans la chambre de deux jeunes sœurs, Camille Holtz nous propose d’entrer dans l’univers intimiste d’adolescents vivant à la campagne. Dans ce décor, l’artiste tente de retrouver les derniers fragments d’un trésor, celui de l’enfance.

Camille Holtz is an artist who associates objects to her pictures. Next to a shelf filled with objects and photos, a video loop runs on a television. It shows two teenagers blowing candles on a birthday cake. As in her film En attendant, which takes place in the room of two young sisters, Camille Holtz offers us to enter in the intimate world of teenagers living in the countryside. In this setting, the artist tries to recover the last pieces of a treasure, the treasure of childhood.

Les tours d’un château apparaissent derrière un rocher.

27 Né le 25.08.92 à Athènes, Grèce +30 69 84 80 39 99 anestisioannou@gmail.com Ever get the feeling you’ve been cheated ?, 2017

Terre, peinture et aérosol sur toile 140 × 160 × 30 cm Photo : Valentina Tsagka

Ever get the feeling you’ve been cheated ? est une toile inclinable créant une connexion directe entre l'objet et la salle d'exposition. Traiter le canevas en tant qu’objet de commentaire de représentation et d'illusion.

Anestis Ioannou School of Fine Arts, University of Ioannina Anestis Ioannou suit actuellement des études pour son Master à LUCA, l’école d’art de Bruxelles en Belgique. Il a été diplômé, en 2015, de l’Université de Ioannina, Ecole des beaux arts de Grèce (Département des beaux arts et des sciences de l’art). Grâce au programme Erasmus, il a pu étudier à l’Université de Castille-La Manche (UCLM), à la Faculté des beaux arts de Cuenca en Espagne. Anestis est également co-fondateur du groupe d’art FIST, fondé en 2015 en Grèce. Son travail a été présenté lors de plusieurs expositions en Grèce et à l’étranger. Il vit et travaille actuellement entre Bruxelles et à Athènes.

Anestis Ioannou, was born in 1992, in Athens, Greece. He is currently studying for his MFA in LUCA school of arts, Brussels, Belgium. He graduated in 2015, from the University of Ioannina (UOI), School of Fine Arts (Department of Fine Arts and of the Sciences of Art), Greece. He has studied, with the Erasmus scholarship program, in 2014 at the Univesidad de Castilla la Mancha (UCLM), Facultad de Bellas Artes, Cuenca, Spain. Anestis is also co-founder of the ''FIST'' art group, which established in 2015, Greece. His work has been featured in several exhibitions in Greece and abroad. He currently lives and works in Brussels and Athens.


Née le 10.08.91 à Lviv, Ukraine 07 83 32 12 30 kebalo.natalia@yahoo.com Autoportrait #29, 2016 Huile et acrylique sur toile 120 × 120 cm Photo : Natalya Kebalo

Pour la réalisation de cette peinture, j'ai assimilé une photo à des images extraites d'internet qui ont par la suite été retouchées et rapportées aux dimensions de la toile.

Natalya Kebalo isdaT Toulouse Jeune artiste ukrainienne, Natalya Kebalo questionne avec son travail son identité et la culture de sa génération. Avec ses autoportraits empreints d’ironie et de double sens, elle exprime de manière subtile son ressenti vis-à-vis de la pensée dominante imposée par la société. L’impact de la culture, de la nationalité et du territoire, ainsi que les relations entre identités et genre deviennent alors indissociables dans son travail. En pointant l’influence et l’impact qu’ont sur nous les mass-médias et notre contexte culturel et sociétal, elle se place comme une représentante de sa génération. Elle pose dans chacune de ses peintures des questions liées à divers problèmes sociaux. Les tensions ironiques entre sujet et objet, entre identité choisie et imposée, entre réel et fictif, y sont prépondérantes. Avec le soutien de l’institut supérieur des arts de Toulouse (isdaT)

Through her work, Ukranian artist Natalya Kebalo questions her identity and the culture of her generation. Her ironic and enigmatic selfportraits express her subtle view on ideologies imposed by society. The impacts of culture, of nationality and territory, as well as issues between identity and gender become interrelated, through the use of colours and shapes hyperbolically attributed to femininity. She designates herself as a representative of her generation, revealing the impact that our surroundings and that mass media have on us. In each painting different questions arise, relevant to social problems. The ironic tension between subject and object, between intended identity and imposed identity, between reality and fiction, dominates in Natalya’s works.

28 Née le 05.09.86 à Amiens 06 88 69 52 41 eleonor.klene@gmail.com THERMOCLINE ERROR 01 (Desert sun don’t suck them out, still more pointing teats), 2017 Mixte 2×4×5m Photo : Tony Ceppi (croquis prépararoire)

Y a plus de soleil, c’est la thermocline : environnement hors saison

Eleonor Klène ESAD Marseille Méditerranée La thermocline est la zone de transition thermique rapide entre eaux superficielles et eaux profondes. Dans l'espace interstitiel agité, les flux s'activent, snobant la blessure du soleil. L'environnement hors saison place entre 2 eaux les images solarisées d'une catastrophe passée ; soumises au beugue stroboscopique d'un bain révélateur à la surface laiteuse, elles croisent fébrile chlorophylle, relique de genou sanctifiable et peau irradiante traînant sur réplique d’un débri du radar transhorizon Duga-3. Nom de code Thermocline error 01 : dans jeux de transparence et de révélation, l'organisation trace une séquence de survie. Plus de soleil, ah ouais sa mère. Au summun de Tchernobyl, une force invisible agissante. Qui peut être destructrice comme la radioactivité due à l’erreur humaine, ou encore créatrice comme ... la foi. Penser à checker l’inverse. L’énergie n’a pas de conscience, elle dérive.

Thermocline is the fast thermal transition between surface waters and deep waters. In the agitated interstitial space, fuxes activate snubing wounds from the sun. The low season environment places solarized images of a past catastrophy between two waters; subjected by the stroboscopic bug of a revelation bath with a milky surface, they cross febrile chlorophyll, sanctifable knee relic and irradiating skin hanging on a debri replica from the transhorizon Duga-3 radar. Code name Thermocline error 01: in a transparent and revelation game, organisation traces a survival sequence. No more sun son of a bitch. At Chernobyl's pinnacle, an acting invisible force. Which can be destructive as much as radioactivity because of human fault, but also a creator like... faith. Remember to check the other way round. Energy has no consciousness, it drifts.


Née le 11.01.93 à Mulhouse 06 06 44 14 37 marikol611@gmail.com Tous les Jours, 2015 à aujourd'hui Dessin au carbone sur papier 21 × 29,7 cm

Chaque soir, je reproduis avec précision des photos issues d'Internet pour décrire des situations intimes, des scènes non-idylliques, des clichés familiaux porteurs de doute et de malaise. Ils sont là pour évacuer ma peine et mes cauchemars, et vous les renvoyer à la face.

Marie Kolb HEAR Mulhouse Je me rappelle de tout, t’imagines même pas. Un chewing-gum à la fraise et des claques dans la gueule. Mes souvenirs, mes recherches sur les espaces sociaux de l’école et de la famille me poussent à montrer un portrait étiré de la condition de l’enfance, loin d’être uniquement un état d’enchantement. Quand on porte en soi le message d’une génération élevée dans l’idéal d’un bonheur permanent, monde magique qui nous fait croire que le divertissement et la consommation seront toujours là pour nous procurer des sensations positives, on se prend en grandissant la réalité du monde en pleine figure. Voilà aujourd’hui ces adultes adolescents, affalés sur un divan occupés à regarder des émissions TV voyeuristes et sadiques, pendant que leurs enfants protoadultes choisissent la paire de baskets qu’ils porteront le lendemain à l’école pour ne pas se faire persécuter par leurs camarades.

I remember everything, you can’t even imagine. Strawberry chewing-gums and slaps in the face. My memories, my researches about social spaces of the school and the family pushed myself to show another portrait of childhood, which is not only a delightful situation. When you carry with yourself the message of a generation that has been raised with the ideal of a permanent happiness in a magical world, letting you believe that entertainment and consumption will always be able to procure you positive sensations, real world’s realities appear to yourself violently at the same time you grow up. Today I can see those teenage-adults slouched on a couch, watching sadistic TV programs, while their grown-up-looking kids are choosing the pair of sneakers they are going to wear at school, to avoid being bullied by their schoolmates.

29 Née le 27.06.1990 à Würzburg +49 16 24 73 03 35 susanne_kunkel_@web.de Zeitimpuls, 2016 Fusain, découpage 150 × 100 × 120 cm Photo : Susanne Kunkel

L’œuvre se compose d'une partie supérieure tournante et de «panneaux de journaux» fusionnés. Les articles de journaux choisis proposent une sorte de «reportage congelé» des dix derniers mois. En raison de la surface en verre dichroïque, le spectateur et l'environnement font partie de l'installation. Mon travail traite du temps et de l'analyse consciente des affaires mondiales. Le spectateur est invité à refléter sa position concernant les articles présentés.

Susanne Kunkel IKKG Hochschule Koblenz Après son diplôme académique, Susanne a étudié au College Technical Glass d’Hadamar (D). Ensuite, elle s'est inscrite dans le département du verre à l'Institut des Beaux-Arts de Koblenz et a terminé son diplôme en juillet 2016. Actuellement, elle poursuit des études de maitrise dans le programme MFA à l'IKKG. Elle a obtenu des bourses du CMoG (U.S) et du Bild-Werk Frauenau (D). À côté de ses études, elle coopère avec une entreprise verrière pour des réalisations artistiques et elle participe à des programmes éducatifs en tant qu'assistante d’artiste. Son travail traite de l'apparence du verre ; influencé, intensifié et combiné avec différents matériaux. La source d'inspiration est son intérêt pour la politique des affaires intérieures et extérieures, concernant le rythme rapide des journaux et leur contenu. Elle crée un travail en référence au temps, à la politique, à la réclamation et à l'introspection.

After the academic high school Susanne attended the College for Technical Glass in Hadamar, DE. Following she enroled in the glass department at the Institute of Fine Arts (IKKG) and finished her BFA in July 2016. Currently she is in her Master studies of the MFA-program at the IKKG. She received scholarships at the CMoG, USA and Bild-Werk Frauenau, DE. Beside her studies she cooperates with a glass company for artistic realizations and is involved in educational programs as an artist assistant. Her own work deals with the appearance of glass; influenced, intensified, and combined with different materials. The source of inspiration is her interest in the politics of inner and outer affairs, concerning the fast pace of newspapers and their content. She creates work which refer to time, politics, grievance, and selfreflection.


Née le 30.10.93 à Nevers 06 31 87 72 03 marinelahaix@hotmail.com Electric City, 2016 Film en couleur 10’55 Capture d’écran extraite du film (avec Kamilla Azimova)

A mon retour, le livre était troué de toutes parts. Les affaires l’entourant échappèrent à ces entailles, mais le livre subit une procédure quelconque, et fut endommagé. Comme une sorte de censure. Cependant, l’apparition de cette constellation de petits points pouvait également faire penser à de nouvelles lucioles qui, s’étant échappées du livre, auraient laissé à leur place quelques trous.

Marine Lahaix ENSA Bourges L’histoire de ce film est celle d’une partance. D’une quête d’orage, d’une énergie que l’on ne trouve pas dans les centrales, mais qui anime nos corps. Ou disons, de ces moments où l’électrique est aussi une affaire de montage. Selon le mythe, la Fée électricité amena dans nos villes la lumière de la science. Que reste-t-il à présent de nos lumières ? Notre fée se serait-elle peu à peu transformée en sorcière ? Diffusant sa lueur aveuglante au détriment de ces lumières fluettes que Pasolini appela des lucioles. Dans ce monde palpitant de lumières froides, quels écrans peut-on encore ajouter aux innombrables qui appellent nos regards ? Electric city est un appel à la contemplation. Il fait partie de ces films dont le scénario est une poésie. Au milieu du monde électrisé, il restait quelques lueurs... «des lueurs malgré tout».

The story of this film comes from a travel. In search of a storm, of an electricity that does not comes from the power stations but the one that bring life to the body. Or, say, these moments when electricity is all about editing. Now that screens are everywhere, what kind of films can be made ? What screens can we add to the countless ones that already grasp our eyes ? In the myth of the birth of electricity, science enlight the cities like a fairy tale. But what kind of light remains from this tale ? Did Fée électricité become a witch, spreading her dazzling light to the cost of the fluet ones that Pasolini called lucciola : the resisting energy , fragile but frank enough so we can look them in the eyes. Electric city is an invitation to contemplation. Its scenario is a poem. In the middle of the electric world, remained a glow... « des lueurs malgré tout ».

30 Né le 21.03.90 à Nimes 06 63 02 35 34 hugodietur@gmail.com Ayhan Dot Ay, 2016 Chaine hi-fi off, tuner off, plaid, oranges 110 × 160 × 50 cm Photo : Hugo Laporte

Scroller énergiquement à la recherche de reliques technologiques. Par hasard tomber sur une pièce d'art brut post digital. Acquérir la pièce. #giovannianselmo #artepovera

Hugo Laporte ESAA Annecy Agglomération Hugo Laporte est un artiste pluridisciplinaire français. Bien que ses travaux questionnent principalement la sculpture, l’installation, la photographie et la musique, il reste ouvert à tout media, y compris le « commissariat d’exposition », dans un souci d’ouverture maximum et de nouvelles expériences sensibles. À la manière de l’outil “loupe” d’un software de postproduction, il s’amuse à zoomer et dézoomer dans le réel comme dans le virtuel, sans cesse à la recherche de détails révélateurs non pas d’un goût soit disant bon ou mauvais, mais plutôt d’une « absence de goût » créatrice d’esthétiques hybrides. Prélèvements d’indices Street décadents, la philosophie d’une « photographie pauvre », soumise à la flânerie et au romantisme allemand, nourrie la recherche de motifs, textures, matières, couleurs et formes.

Hugo Laporte is a multidisciplinary French artist. Although his works mainly question sculpture, installation, photography and music, he remains open to any media, including "curating", in a concern for maximum openness and new sensitive experiences. Like the "magnifying glass" tool of a postproduction software, he enjoys either zooming in and out in real life or in virtual life in search of revealing details not of a so-called good taste or bad, but rather of an « absence of taste », creative of aesthetic hybrids. Sampling decadent urban details, the philosophy of a "poor photography", subdued by idleness and German romanticism, nourishes the search for patterns, textures, materials, colors and shapes.


Née le 23.04.91 à Bordeaux 06 33 72 15 87 corentine.le.mestre@live.fr Le Jardin de la Reine, 2016 Vidéo 5’40 Corentine Le Mestre

L’image latente d’un ancien jardin botanique se retrouve inversée, projetée sur le mobilier d’un intérieur transformé en camera obscura. Cette ancienne technique, aux prémices de l’invention de la photographie, fonctionne alors comme une parade pour pénétrer dans ce jardin clos et fantasmé.

Corentine Le Mestre ESBA Montpellier Méditerranée Métropole Corentine Le Mestre a été diplômée de l’Esbama en 2016. Membre artiste du groupe de recherche Skéné à Montpellier, elle a exposé son travail en collaboration avec le Frac LR, le CCN de Montpellier et le Musée Atger. Sa vidéo Le Jardin de la Reine, lui vaut d’être finaliste du festival international Jean-Rouch Hors les murs, organisé par Gilles Remillet. Actuellement installée à Nantes, elle poursuit un travail photographique, à mi-chemin entre les techniques argentiques et le numérique. Elle envisage le paysage comme une matière oublieuse, un produit inachevé que l’on ne cesse de façonner au présent pour rendre apparent de nouveaux sens. Son travail se développe autour des rapports de tensions entre recouvrement et excavation, état de latence et révélation, d’où émergent des relations entre paysage et photographie.

Corentine Le Mestre graduated from Esbama in 2016. An active participant of Skéné, an art & research group based in Montpellier, she hed her work exhibited in a number of institutions such as the Frac LR, the CCN of Montpellier and the Atger museum. The success of her video Le Jardin de la Reine, saw her participate as a finalist in the international festival JeanRouch Hors les murs, organized by Gilles Remillet. Currently living in Nantes, she pursues a photographic practice that embraces both analogue and the digital processes. She considers the landscape as a forgetful material - an unfinished product that we keep shaping in order to make new meaning. Her work develops through exploring the tensions between covering and excavation, latent and revelatory states visual encounters where the relation between photography and landscape emerge.

31 Née le 29.12.91 à Quessy 06 66 15 88 87 lelong.lidia@orange.fr Les Tours de Guet, 2017 Dessin, collage 21 × 29,7 cm Photo : Lidia Lelong

Cette série de sept dessins représentent des tours de guet de bord de plage. Les formes sont elles aussi prélevées de souvenirs de voyage. J'ai supprimé les accès aux tours ainsi que leur toiture, ce qui leur confère un aspect d'architectures flottantes, inutilisables.

Lidia Lelong ENSA Limoges Ma démarche plastique consiste à collecter des images mentales d’objets, de formes, présentes dans l’espace urbain et dans l’architecture. Je les modifie, leur enlève leur valeur d’usage puis je me les approprie en les réinsérant dans un nouvel espace. Je rassemble ainsi ces différentes formes prélevées de leurs espaces respectifs pour les réunir dans un seul et même lieu, changeant ainsi notre rapport sensible et notre circulation autour et à travers elles. Mes voyages me permettent de collecter ces formes qui ressurgissent par la suite via l’utilisation d’autres matériaux. La couleur, quant-àelle, prend une place importante et me sert de signalétique dans ce parcours. Je choisis la couleur de façon subjective. Elle me permet d’identifier un moment, des souvenirs, des sortes de signaux «flash» qui mettent en chronologie les événements.

My artistic approach is based on mentally collecting images of objects or forms present in urban space and in architecture. My appropriation of them begins by a process of transforming their original functions, then placing the resulting forms in a new spatial context. Collected in different environments and situations, they are finally brought together in a single location, changing the viewer’s perception of them and inducing fresh perspectives. Colour is an important factor and guideline in the work I do. It contributes equally with the shape of pieces to create a whole entity and not just as a support. I choose colours subjectively, and they can be associated with a particular moment, evoke memories or signpost events experienced in the past.


Né le 25.10.89 à Vannes 06 86 07 32 38 come-lequin@orange.fr Machines à Dessin, 2016 Matériaux mixtes Dimensions variables Photo : Côme Lequin

Dessiner plus pour produire plus. Les machines à dessin sont nées d'un besoin de l'artiste de pouvoir rentabiliser et optimiser son temps de production. Lorsqu'il se met en marche, l'artiste devient lui-même un élément d'un système de captation et de retranscription du réel.

Côme Lequin EESAB Quimper La collecte est à la base de mon travail. Je conserve et stocke des images personnelles qui renvoient à une imagerie commune (photo de famille, carte postale, photo d’identité...). A partir de mes collections je mets en place des protocoles de création. A travers la répétition de gestes, les contraintes que je m’impose, je pousse mon corps aux bords de ses limites. Je m’intéresse aux questions de productivité et de rentabilité qui sont primordiales dans le monde du travail et qui aujourd’hui cadencent notre quotidien. Je mets en place des systèmes de captation du réel, qui, absurdes par la nature même de leur finalité, tentent de retenir et de représenter ce qui ne peut que s’échapper.

Collecting is the foundation of my work. I treasure personal images that are linked to popular imagery (family portraits, postcards, ID photos…). These collections are a starting point for setting up my creation protocols. Through gesture repetition and selfimposed constraints, I push my body to its very limits. I am interested in productivity and profitability, two crucial concepts in the world of work today that set the pace of our everyday lives. I create systems to capture reality -which is an absurd task by definition- and through them I try to represent what can only be elusive and impossible to grasp.

32 Né le 23.10.87 à Berlin, Allemagne +49 (0) 176 52 82 51 88 krikelkrakel@arcor.de Mission to.. (I-V) - Creatures and Landscapes, 2016 Photo : Maass Josef

Série des photogrammes en couleur, des photos prises sur le vif de l'univers, tirage à la main.

Josef Maass Weißensee Kunsthochschule Berlin La série Mission to.. (I-V) Creatures and Landscapes nous montre des planètes inexplorées et leurs organismes extraterrestres. Créées par l'imagination de l'artiste, les images donnent l'impression qu' on regarde des photos prises sur le vif, réalisées par un spationaute lors de ses premiers pas sur cellesci. Conservées sur du papier photographique, des figures de cire extra-terrestre sont mises en scène dans un environnement fantasmagorique. L'artiste lui-même pose, habillé en spationaute, devant le firmament -son visage retranscrit un mélange d'émerveillement et de stupéfaction. L'univers proposé par Josef Maass aborde ce thème avec profondeur et légèreté. Il combine des photographies en couleur à celle de la technique du photogramme.

The series Mission to.. (I-V) - Creatures and Landscapes presents the viewer with visions of undiscovered planets and extrateresstrial creatures. The images give the effect of looking at snaphots made by a spaceman who is currently taking a first step on an undiscovered planet in outer space. Extraterrestrial waxfigures are set in scene in breathtaking high resolution sourroundings and fixed on photographic paper. The artist himself takes the stage as a spaceman in front of a starry sky in his space suit – his facial expression contorted from what he has seen. Josef Maass space fantasies are deep-rooted and fleetflooted at once. His production method is a combination of analog coulour photography with photogram procedure.


Née le 16.03.89 à Antibes 06 20 03 05 34 amandine.maillot06@gmail.com Vanité, 2016 Vidéo 3’15 Dimensions variables Photo : Amandine Maillot

Les vieux jours s’ensevelissent peu à peu sous le poids de ceux qui les succèdent. Durant cet écoulement, chacun d’eux s’est silencieusement installé dans nos recoins, comme un dépôt flottant dans l’épaisseur de nos chimères, faisant mine de s’être tout simplement évaporé avec le temps. Mais dans un profond silence, par un imperceptible mouvement, ces vieilleries insolubles traversent les âges et émergent à nos surfaces.

Amandine Maillot Pavillon Bosio, ESAP Ville de Monaco Attentive à l’état transitoire des choses, à ces liens imperceptibles et impalpables que nous tissons avec l’Autre et avec le Monde, c’est par le biais de la sculpture, de la vidéo et du dessin que je mets en scène ces dialogues fragiles. Sensible face à la conscience du passé et du processus de métamorphose qu’il entraîne continuellement, je suis profondément animée par la nécessité de réparer les “choses” abîmées, témoins de nos vies, passeurs de mémoire. Dans l’espoir de changer quelques vérités trop amères, je tente alors de reformuler l’histoire et d’en raccommoder les restes. La demeure devient mon site archéologique, un terrain fertile et propice à la métamorphose continuelle de l’Être. À travers l’expérience intime et quotidienne de la famille je prélève et formule un vocabulaire métaphorique à travers le désir d’animéité.

Attentive to the transient state of things, to these imperceptible and impalpable links that we weave with the others and with the World, I stage these delicate dialogues using the means of sculpture, video and drawing. Sensitive to the consciousness of the past and of the process of metamorphosis that it constantly leads to, I am profoundly animated by the necessity of repairing damaged «things», like witnesses of our lives or boatmen of a memory. Hoping to change a few overly bitter truths, I then try to reformulate history and mend its remains. The home becomes my archaeological site, a fertile and propitious ground for the continual metamorphosis of the Being. Through the intimate and daily experience of the family I take and formulate a metaphoric vocabulary through the desire of “animacy”.

33 Née le 14.08.81 à Eckernförde, Allemagne +4917 682 166 934 m.malmberg@gmx.de Konvolut, 2015 Sculpture Photo : Maria Malmberg

Un solide cube de poussière prélevé de l'atelier d'artiste Arfrade, qui existe depuis plus de 25 ans. Les participants non avertis sont notamment : Samuel Seger, Wiebke Wolkenhauer, Sebastian Severin, Marc Pospiech, Anna Hochhalter, Lieven Meyer, Thomas Jürs, Simon Reich, Johannes Flechtenmacher, ... et bien d'autres encore.

Maria Malmberg Muthesius Kunsthochschule Kiel Comment fonctionne l’espace, les matériaux, les attentes des hommes par rapport à un environnement donné, et quand leurs qualités et leurs spécialités se rencontrent ? Mes pensées, se développent quand je m’immerge dans un certain espace, sont soutenues par les idées philosophiques de la perception humaine et de nos comportements. Je travaille sur les habitudes et les comportements des hommes dans le présent, en regard et en considérant les perceptions changeantes : historique, cognitive et avec un aperçu dans le futur. Plus particulièrement, le changement constant et les lignes mêlées entre l’imagination et la réalité de l’homme et ses perceptions, me mènent à considérer les pensées de catégorie et à travers des modèles fixes. Je joue avec les matériaux, l’espace, pour trouver un nouveau moyen de percevoir et de valoriser l’image interne.

How do space, material, the expectations of humans or other living beings in regard to the given environment, come together with their qualities and it’s specialities? My thoughts, which occur when I plunge into a certain space, are underlined with philosophical ideas about human perception and behaviour. Like theorists Friedrich Nietzsche and Thomas Fuchs, I also work, artistically, with the views, habits and behaviors of humans in the present-day, alongside a critical consideration of changing perceptions: historical, cognitive, and with a glimpse to the future. Especially the permanently moving and mingling line between imagination and reality of the human perception leads me to considerations about fixed thinking of categories and thought patterns. To find a different way of perceiving and valuing, I shift material, space, the inner picture and release it as a modulated context.


Née le 23.07.92 à Compiègne 06 01 72 38 97 maltotzoe@gmail.com Big Thumb Big Inch, 2015 Impression pigmentaire sur papier satiné contre-collée sur aluminium 119 × 87 cm Photo : Zoé Maltot

Alors que le geste du point serré et du pouce levé est initialement associé à une unité de mesure ou à l’autostoppeur, il est aujourd'hui édifié comme la figure du le phénomène du like. Ici ce signe est ainsi décontextualisé et rematérialisé dans un jeu d’interaction avec des matériaux brutes. Il est remis en scène par le moyen d’une prothèse molle qui, comme une sorte de protubérance exagère la signification de ce signe et le rend burlesque.

Zoé Maltot EESAB Rennes Basée sur la porosité de l’acte photographique, je réalise des pièces hybrides qui confrontent simultanément la planéité de l’image à la tridimensionnalité de la sculpture. Mon travail apparaît ainsi comme un champ d’expérimentations entre « l’image-sculptée » et de «sculpture-imagée » en passant par la prise de vue en studio. Je bouscule les esthétiques de la photographie publicitaire, commerciale, ainsi que celle appartenant à la vieille tradition du portrait en studio. Et je propose ainsi une représentation ambiguë de la figure humaine sous l’influence des notions de mou, d’excroissance et du signe. Les perceptions sensorielles et visuelles, saisies par le truchement de l’appareil photographique, s’étirent et s’épanouissent au-delà de la prise de vue par un jeu visuel de couleurs, de formes et de matières.

Based on the porosity of the photographic act, I realise hybrid pieces which simultaneously confront picture’s flatness and sculpture’s three-dimensionality. My process appears like an aesthetic experimentation lab in which I developed the notion of «carved image» and «sculpture in photographs» via studio shooting. I rewrite publicity, commercial codes but also the tradition of studio portrait. I suggest an ambiguous representation of the human figure under the influence of slack, and outgrowth notions. The sensory and visual perceptions captured by camera are stretched away beyond the photo shoot with a visual interplay of colors, shapes and materials.

34 Né le 15.04.89 à Catania, Italie +39 400 67 14 09 marullo.emanuel@gmail.com Entro certi limiti, 2017 Installation Dimensions variables Photo : Emanuele Marullo

Construction in situ faite de baguettes de bambou et fil sur un dessin au mur d'encre et graphite.

Emanuele Marullo ABDA Albertina Turin Deux axes en croix dessinés sur le mur déterminent dans un premier temps l’espace bidimentionnel sur lequel je construis unetensostruttura (structure en tension). La ligne devient un fil qui se déplace ensuite selon une trajectoire faisant interagir les baguettes de bambou entre elles et avec le plan. Le travail in situ amène la notion de ressenti instantané comme acte performatif. Cela-dit, cette intention expressive vient en contradiction avec la linéarité architecturale en tension qui s’étend vers les extrémités des axes orthogonaux. L’acuité formelle de la pièce Entro certi limiti (« Dans une certaine mesure ») veut contredire le caractère infini de l’imagination.

First, two cross axes drawn on the wall define the two-dimentional space where I build the tensostruttura (structure in tension). Then the line become a thread moving according to a trajectory where the bamboo elements interact between them and within the wall. Working in situ brings out the dimension of a performative act in the instant feeling. But the expressive intention refutes the architectural linearity in tension extending toward the extremities of the orthogonal axes. The formal regularity of Entro certi limiti (« within some limits ») contradicts the infinite of the imagination.


Née le 08.04.83 à Gifhorn, Allemagne 0049 157 778 992 94 fraumertens@web.de Scharmützel, 2016 Installation 8 m2

Jana Mertens Burg Giebichenstein Kunsthochschule Halle Un duel est un combat de bord sans stratégie. Dans celui-ci, le Saint Antoine lutte comme dans le tableau de l’autel de Matthias Grünewald contre ses vices : créatures, famille, tanks dans des paysages montagneux, du ciel rayonne la lumière d’un phare divin. Qu’est ce qui est à portée de mains dans le travail artistique ? Rien n’est sûr ... tout peut être changé, transformé, détruit. Présence de formes spontanées et chaos, l’ordre est fugitif. Beaucoup de formes vont être dépassées, comment surmonter la lutte ? Rien n’est sans danger, ce qui importe est dans le moment et la sensation. Des noms, une histoire, des caractères apparaissant dans le conflit. L’installation forme un paysage d’événements pour cette lutte intérieure et extérieure.

A skirmish is a minor battle with no strategy. In this skirmish, St Anthony is battling his vices, just like in the altar piece by Matthias Grünewald : creatures, family members, tanks in a mountain landscape, a divine spotlight shining down from heaven. This artwork makes use of anything to hand. Nothing is safe; anything can be transformed, destroyes or altered. Forms are found in spontaneity and chaos; order is transient. The work sweeps through many forms; it is unclear who or what survives the battle; what matters is the moment and the sensation. Names, stories and characters arise out of the conflict. The installation provides a setting for this internal and external battle.

35 Né le 28.12.91 à Lipova, Roumanie +40 749 800 754 parausanu_am@yahoo.com 3D Model of the recomposing pigmentary color sustem, 2016 Engraved Aluminium plate and bars coloured wooden spheres 120 × 130 × 120 cm Photo : Vlad Cîndea

Une représentation tridimensionnelle des mélanges de couleurs qui permettent de recomposer les couleurs primaires et secondaires.

Andrei-Marius Parausanu Faculty of Arts and Design, West University of Timisoara Le projet proposé, sous la formule présentée dans le cadre de cette édition de la biennale, consiste d’une sélection des expérimentations et des résultats de la recherche chromatologique, qui se sont déroulés pendant la période 20142016 comme projet de dissertation coordonné par Mme. Prof. univ. dr. Dana Constantin. La phénoménologie de la recomposition des couleurs pigmentaires présente les expérimentations, les diagrammes et les modèles tridimensionnels du système chromatique développé, qui atteste la possibilité de la recomposition des couleurs primaires et binaires, la dynamique du gris coloré (obtenu de la mixture en rapport égal des couleurs complémentaires) et des méthodes alternatives pour obtenir le gris chromatique parfait.

The proposed project, under the formula presented within this edition of the Biennale, consists of a selection of the experiments and results of the chromatological research carried out between 2014-2016 as a dissertation project coordinated by Mrs. Univ. Prof. PhD Dana Constantin. The phenomenology of recomposing pigmentary colors presents the experiments, diagrams and threedimensional models of the developed color system, which certifies the possibility of recomposing the primary and binary colors, the dynamics of colored gray (obtained from the equally mixture of the complementary) and alternative methods for obtaining the perfect chromatic gray.


Née le 22.05.89 à Teheran 06 59 58 72 72 saghi.parkhideh@gmail.com Premiere emplacement de La Boutique de Mes choses Précieuses, Galerie ESAD Grenoble Juin 2016, 2015 Installation 2,5 m2 × 2,5 m2 Photo : Fatemeh Zohrenejad

Créées en tant qu’une boutique éphémère, "mes choses Précieuses" est une installation multimédia qui vise à inviter le public à s'engager avec le concept créé par l'artiste. La boutique a tout ce qu'il faut pour une boutique normale: un(e) vendeur / vendeuse, une caisse, une imprimante de ticket caisse, un comptoir, etc. Ce que la boutique propose à ses «clients» c'est des enveloppes scellées créées chaque année par l'artiste et à chaque fois en 250 éditions (jusqu'à présent 3 éditions créées : 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017) chaque édition est vendue pour un prix symbolique de 1 euro et ne peut être ouverte qu'une fois qu'elles sont achetées.

Saghi Parkhideh ESA Grenoble Les termes du corps humain sont divisés en public et privés. Dès le début, nous apprenons la valeur de notre corps précieux, nous apprenons quand et comment le cacher, avec qui et comment le partager et comment agir dans les normes de conduite morales et culturelles. La façon dont les femmes apprennent à connaître leur corps dans une société patriarcale est complètement différente des expériences masculines sur le même sujet. Les petites filles apprennent à préserver leur corps pour le bon moment car il serait précieux. Ce qui ne veut pas dire que le corps masculin n'est pas précieux : un corps féminin perd sa valeur si révélé, tandis que le corps masculin conserve sa valeur. La « boutique de mes choses Précieuses » est une représentation symbolique de la valeur imposée au corps féminin et de la structure objectifiante créée pour lui.

The terms of the human body are divided into public and private. From early on we learn the value of our precious body , we learn when to hide it and how , with whom and how to share it and how to act within moral standards and cultural guidelines . The way females learn about their body in a patriarchal society is completely different from the male experiences of the same subject. Little girls learn to hide and save their body for the right time since it is valuable and precious. This structure does not indicate that a male body isn’t precious : A female body loses its value if shown and revealed to many while the male body keeps its value. My precious things boutique is a symbolic representation of imposing value to the female body and the objectivism structure created for it. In order to bring this subject as public as possible The project is created in a form of gallery/boutique so that not only the audience can be the witnesses but he or she can take part in the process.

36 Née le 06.06.85 à Sophia, Bulgarie 07 61 28 84 00 boo.petkova@gmail.com Pensées en verre, 2017 Papier, crayon, verre 6 × 4 cm Photo : Boryana Petkova

Pensées en verre sont des petites sculptures réalisées au chalumeau dans les ateliers du CIAV à Meisenthal dans le cadre du laboratoire La Céramique Comme Expérience de Limoges. 3 têtes en verre sont posées sur des micro dessins réalisés au crayon sur papier. Le contact entre les deux matériaux crée un troisième espace qui donne naissance à un regard nouveau et qui donne à lire les pensées endormies.

Boryana Petkova ESAD Valenciennes Boryana Petkova mène un travail multidisciplinaire avec un intérêt particulier pour le dessin – notamment aux intersections entre dessin classique et dessin contemporain. Son travail consiste à la fois le geste d'un long apprentissage technique, qui soumet aux contraintes du réel et le geste d’un mouvement condensé qui questionne la ligne. Le but est de rapprocher (ou séparer), confronter, créer une union dans la dissemblance en interrogeant les notions comme le double, la symétrie, mais aussi la coupure, la destruction, la blessure. De trouver le geste qui conjoints émotion et acte. La méthodologie consiste à imaginer tous les scénarios, toutes les manières d’arriver à réunir. Les espaces, les êtres et les idées. A co-concevoir en expérimentant des mediums et des pratiques différents et éloignés d’une manière ouverte, rigoureuse et sensible.

Boryana Petkova is multifaceted artist with a particular interest in drawing especially at the intersections between classical and contemporary drawing. Her work consists the gestere of a long technical learning subjected to the constraints of real and the gesture of a condensed movement that questions the line. The idea is to o bring together (or separate) to confront, to unite, to create unity in dissimilarity and dissymmetry by questioning the notions notions such as double, symmetry but also the cut, the destruction, the wound. To find the gesture that conjoins emotion and act. The methodology consists of imagining all the scenarios, all thepossible ways to reach unity. For spaces, human beings and ideas. To co-conceive by experimenting with different and distant mediums and practices in an open, rigorous and sensitive way.


Né le 06.07.89 à Paris 06 32 73 49 29 portier.thomas@gmail.com The fair voyager, 2016 Vidéo 4 minutes 29 Photo : Thomas Portier

Court métrage présentant la naissance d'une nouvelle nation, flottant dans la mer de Chine et s'agençant autour d'un énorme paquebot.

Thomas Portier EESAB Rennes Le travail de Thomas Portier, par le biais de différents médiums comme la vidéo, la performance ou l’installation, met en place des espaces aussi bien réels que fictifs, dans le but de questionner notre rapport à une réalité ou une fiction sociologique, architecturale ou historique. La construction de ces récits, nourrie de recherches théoriques, lui permet de mettre le spectateur en rapport avec sa propre vision des choses et sa propre conception d’un espace. Dans ses travaux les plus récents, dont les enjeux sont le développement et la pérégrinité de l’espace urbain, vient s’ajouter un questionnement plus large sur l’opposition entre réalité et fiction. Cette opposition laisse au spectateur la possibilité de se perdre, autant dans les projections créées, que dans son propre imaginaire et sa propension à croire.

The work of Thomas Portier, through various mediums like video, performance or installation, sets up real or fictitious spaces, in order to question our relation to sociological, architectural, historical fiction or reality. The construction of these narratives, nourished by theoretical research, allows him to put the viewer in touch with his own vision and his own conception of spaces. In his most recent works, the stakes of which are the development and the perpetuity of the urban space, is added a broader questioning on the opposition between reality and fiction. This opposition leaves the viewer the opportunity to lose himself, both in the projections created, than in his own imagination and propensity to believe.

37 Née le 18.10.91 à Bordeaux 06 58 59 19 68 manon.riet@gmail.com 13 nœuds, 2016 Sérigraphie 70 × 405 × 2 cm Photo : Manon Riet

Sur l'île de Noirmoutier, la vitesse moyenne du vent est de 13 nœuds par an. Cette vitesse est considérée comme une douce brise car elle ne déracine pas les arbres mais aplatit la végétation. Cette série de 9 images est la capture de l'empreinte laissée par le vent.

Manon Riet EESAB Rennes La déambulation à travers un paysage naturel est la base du travail de Manon Riet. Ses errances sont source de création et lui permettent de produire ses travaux photographiques. Les constats faits, suite à ces déambulations, pointent du doigt les effets d’éléments naturels sur le paysage. Les dispositifs mis en place, éditions, installations, performances, convoquent cette volonté de restituer l’expérience d’un espace. La matérialité de l’image imprimée tient un rôle très important dans le travail de Manon Riet et se retrouve dans la majeure partie de ses travaux. Que ce soit dans le processus de prise de vue, d’impression ou dans le choix du papier, une forme de tautologie se met en place, liant sujet et support.

Walking through a natural landscape is the basis of the work of Manon Riet. Her wanderings are a source of creation and allow her to produce her photographic works. The observations made, after these strokes, point to the effects of natural elements on the landscape. The devices set in place, editions, installations, performances, gather this desire to render the experience of a space. The materiality of the printed image has a very important role in the work of Manon Riet and is found in most of her works. Whether in the process of shooting, printing or in the choice of paper, a form of tautology appears, binding subject and support.


Né le 27.06.91 à Rabat, Maroc +32 4 84 26 27 29 mostafasaifirarahmouni@gmail.com L'aquarium des mots, 2016 Verre, bois et métal 28 × 20 cm

Mostafa Saifi Rahmouni ENSAV La Cambre Bruxelles Après des études à l’Institut National des beaux-arts de Tétouan au Maroc, rejoint le département sculpture de La Cambre, puis poursuit son Post-Diplôme au Hisk à Gand. Vit et travaille à Bruxelles. Saïfi Rahmouni use de divers médiums afin de réaliser des œuvres franches et directes. Ses réalisations prennent toutes appui sur des faits ou évènements réels, personnels ou collectifs afin d’interroger notre monde parfois de façon provocante voire dérangeante. Nancy Casielles

Des residus d'un texte personnel. Le texte avait été préalablement gravé dans une plaque d'acier et détruit afin d'en garder que les résidus. Seule une phrase de Jean Genet accompagne le travail.

After studying at Institut National des Beaux-arts of Tetouan in Morocco, he joins the sculpture department of la Cambre in Brussels, and pursues his Post-Graduate at Hisk in Ghent. He thus lives between Brussels and Rabat. Saifi Rahmouni brings a humanist touch to his work, by confronting us to images, objects, sound and visual installations… in order to show off Human’s sourness. As an artistic agitator, he wills to change our perception of the present time by challenging it with new codes. He is a multimedia artist who uses images of reality, isolate them and give it back to us in the form of questions (like Plato’s shadows). He faces us to our responsibility as thinking beings, questioning us about the different relations (signifying – signified ; apparent subjects – real subjects) he set up in his images’ metaphors. Johan Muyle

38 Né le 13.04.92 à Aubenas 06 78 59 70 44 maxime.sanchez924@gmail.com Juracing 1, 2017

Maxime Sanchez ESBA Nîmes

Plâtre, film hydrographique, caisse de transport 80 × 70 cm Photo : Nassimo Berthommé

Juracing est une série de sculpture représentant les prélèvements de possible traces de pattes de dinosaures, effectués dans la région Rhône-Alpes. Leurs spécificités sont d’être traitées à l’aide de films hydrographiques, une technique à la base propre au Nail-Art, puis par la suite industrialisé pour le domaine du tuning automobile. Cet objet permet donc la rencontre fortuite entre un membre préhistorique et une technologie contemporaine.

Le travail de Maxime Sanchez est en dialogue avec l’actualité, à travers des pratiques et des références populaires comme le tuning, la sciencefiction, le rap, l’orpaillage, l’agriculture ou le bricolage. Elles constituent des réservoirs de matériaux, de gestes, de processus et de codes qu’il rejoue dans le champ de la sculpture. Des contraires et des ères éloignées s’affrontent via des utilisations détournées de matériaux ou de techniques d’impression contemporaines, à la recherche de formes imparfaites. Il retravaille des objets pour les parfaire ou les augmenter. Des objets autant esthétiques qu’utilitaires : outils de récolte, toile de teepee, caisse à savon, grille, pompe à main… Ils donnent à voir une autre possibilité du banal par des formules et combinaisons formelles insolites et étranges.

Maxime Sanchez’s work engages in dialogue with current topics through popular practises and references such as car tuning, science-fiction, rap, gold panning, agriculture and handiwork. They work as an inspiration, a collection of gestures, processes and codes that are then reenacted in the artistic field. Opposites and distant eras clash through diverted uses of materials or of modern printing techniques, seeking imperfect shapes. A sculpture often starts from the “ready-made” object, which he then reworks to refine or enhance it. Objects that are as aesthetically pleasing as they are useful : harvesting tools, teepee fabric, soapboxes, grillz, hand pumps.. They shed a different light on the ordinary through unusual, if not strange combinations, such as a raft made of PVC pipes, or prehistoric forms covered by the use of modern cosmetic processes.


Née le 11.05.92 à Miramas 06 48 20 49 22 marion.schutz789@gmail.com Les ruines du présent, 2017 édition - sérigraphie 16 × 12 cm

Image de la destruction d’une statue gardienne représentant un taureau androcéphale ailé, issue du palais nord-ouest construit sous Assurnasirpal II, sur le site archéologique de Nimrud (Irak). Photogramme extrait d’une vidéo de propagande de l’État Islamique publiée par la BBC le 07 mars 2015.

Marion Schutz HEAR Mulhouse L’histoire pourrait être autre, si nous l’écrivions différemment. Nous produirons un nouveau récit, d’une pierre corrodée érigée dans le paysage. Une forme simple, parvenue par fragments. Aujourd’hui disparue. Au beau milieu de nos ruines, un artefact brille dans le sable. Il sera le point d’origine d’une reconstitution fictionnelle et artificielle du récit historique. Pour cela il faudra traverser la hantise générée par la vision d’une mémoire ravagée au marteau piqueur. Quelque part entre Nimrud et Palmyre, une série de dessins présentent des paysages réduits à une opposition résolue entre l’ombre et la lumière. Sur cette première image réalisée à l’encre, se superposent différentes visions. Sérigraphies transparentes de spectres, silhouettes drapées issues d’évocations surnaturelles, ou d’architectures monumentales fantasmées.

« A Klee painting named Angelus Novus shows an angel looking as though he is about to move away from something he is xedly contemplating. His eyes are staring, his mouth is open, his wings are spread. This is how one pictures the angel of history. His face is turned toward the past. Where we perceive a chain of events, he sees one single catastrophe which keeps piling wreckage upon wreckage and hurls it in front of his feet. The angel would like to stay, awaken the dead, and make whole what has been smashed. But a storm is blowing from Paradise; it has got caught in his wings with such violence that the angel can no longer close them. This storm irresistibly propels him into the future to which his back is turned, while the pile of debris before him grows skyward. This storm is what we call progress.» Walter Benjamin, On the concept of history, IX, 1940 Gallimard Edition, 2000. p. 434

39 Né le 28.02.79 à Vercelli, Italie +39 34 79 79 91 60 leardosciacoviello@libero.it Portami su quella che canta, 2015 Techniques mixtes 100 × 150 × 100 cm Photo : Leardo Sciacoviello

Dr Cota, un psychiatre de Turin, était censé soulager la douleur des patients de l’hôpital psychiatrique de Collegno mais au lieu de cela, il infligea une douleur atroce en usant de cinq types de thérapies par électrochocs.

Leardo Sciacoviello ABDA Turin En 2009, la mort de Stefano Cucchi, arrêté pour possession de drogue, marque fortement la communauté italienne. L’autopsie a prouvé qu’il est mort à cause des lésions et pour abandon thérapeutique. L’œuvre représente le corps émacié et dégradé de Cucchi. Ce travail inachevé invite le spectateur à tirer ses propres conclusions. Tout comme la vérité, les bords de ce corps restent flous et ne seront jamais définis. Le titre, Emmenez-moi celle qui chante, fait référence à une phrase du Dr. Coda, psychiatre à l’hôpital de Collegno, qui infligeait des douleurs atroces en expérimentant les électrochocs. Contrairement au travail Di Stato si muore, qui se concentre sur les injures physiques, cette œuvre met l’accent sur l’aliénation des individus qui ont été abusés autrefois dans des asiles, et qui aujourd’hui demeurent enfermés dans des maisons de soins.

In 2009 the death of Stefano Cucchi, who was arrested for drugs possession, resounded loudly among the Italian community. The autopsy proved he died for battery and therapeutic abandonment. The work represents Cucchi’s emaciated and degraded body. The choice to leave the work unfinished invites the audience to draw their own personal conclusions. Like the truth, the border of his body is blurred and will never be defined. The title (Bring me the one who sings), refers to a statement made by Dr. Coda, psychiatrist at the Psychiatric Hospital of Collegno inflicted excruciating pain by using electroshock therapy. Unlike, the first work, “Di Stato Si Muore”, which focuses on the physical damage, this work focuses on the alienation of individuals who were formerly abused in asylums and who are now behind the closed doors of care homes.


Née le 22.07.86 à Nantes 06 59 78 84 71 scottaamelie@gmail.com Alcazar, 2015 Film d'animation projection / 2min Photo : Amélie Scotta

Une ode animée à la forme géomètrique, pièce maîtresse de l'architecture islamique.

Amélie Scotta ENSAV La Cambre Bruxelles Je dessine de manière lente et répétitive, confrontant l’aléatoire de la main à la perfection de la machine. Il y a dans mon travail ce contraste de l’emploi des techniques laborieuses du temps long et de la tradition, pour dire une temporalité de la technologie et de l’instantané. J'aime également le dessin pour son caractère « pauvre ». Il nécessite peu de moyens et n’a aucune limite, si ce n’est celle du temps. Dans « Alcazar », je me suis intéressée à la forme géométrique comme pièce maîtresse de l'architecture islamique. De la géométrie des arts de l'Islam se dégage une vision du monde déterminée par l’idée d’ordre, d’équilibre, de rigueur et de mesure. Pour autant, cet emploi ne produit pas une esthétique froide, perfectionniste ou déshumanisée, mais bien au contraire fluide, sensible et volontairement imparfaite.

I draw slowly and repetitively, confronting the randomness of the hand with the perfection of the machine. Laborious and traditional technicals are my tools to talk about a technologic and frenetic society. I also like the drawing by its « poor » character. It requires little means and has no limit, except that of time. « Alcazar » is an animated movie about geometric patterns in islamic architecture. Islam art shows a human vision which is determined by orderliness, harmony, precision and measurement. However, this esthetic isn't static or deshumanized, but moving, sensible and voluntarily imperfect.

40 Née le 17.05.86 à Saint-Etienne 06 69 92 53 57 serre_chloe@outlook.fr Les deux, 2017 Sculpture sur bois 60 × 26 × 13 cm Photo : Chloé Serre

Les deux est une sculpture en bois massif reprenant le motif de certaines amulettes égyptiennes. Métonymie du corps humain, ils font partie d'un ensemble de sculptures nommé "car elle entend toujours le bourdon… soit disant… dans l'oreille".

Chloé Serre ESAD Saint-Etienne La question de l’habiter traverse mon travail, considérant l’habiter dans un rapport de domestication du monde, plus que dans une interrogation sur l’habitation. Autrement dit comment fait-on usage du monde ? Quelles sont les tactiques que nous mettons en œuvre, dans les manières de faire comme dans les manières d’être. Quelles sont ces microrésistances, ces appropriations discrètes, ces révoltes silencieuses ? Comment le corps s’inscrit-il dans un espace et quels sont les enjeux de cette occupation ? Entre posture et tenue, repli et déploiement, ces interrogations font écho à la pratique même de la sculpture. Les gestes a priori insignifiants, vernaculaires, les situations « somme toute » banales génèrent des potentiels points d’appuis pour creuser des formes qui deviendront sculpturales ou performatives, si ce n’est les deux réunies.

The matter of settlement is transversal to my work. The settlement as a way to domesticate the world, more than a way to live in it. In other words, how do we make use of the world? Which tactics do we implement in the way we do things and in the ways of being? What are those tiny resistances, discreet assimilations and silent rebellions? How does the body set in an area and what are the stakes of this settlement? With stance and behaviour, fallbacks and deployment, these questions have a lot in common with the very practice of sculpture. Insignificant gestures and every-day situations are raw materials which can become the basis of sculptures or performance, if not both.


Née le 10.10.93 à Décines-Charpieu 06 46 73 10 26 amandine.simonnet@hotmail.com Pi, 2015 Vidéo 52 min 51 sec Photo : Amandine Simonnet

Sans quitter le centre de ma feuille, recouverte de graphite et de poudre noire, je tente d’obtenir un cercle parfait à la gomme. Un miroir, fixé au plafond, me permet de prendre mes repères, mes distances, sur le disque en construction. Temps du dessin : jusqu’à l’épuisement (53 min).

Amandine Simonnet ESA Aix en Provence Dans le travail d’Amandine Simonnet, il est avant tout question d’un dialogue, entre le geste, l’espace et le temps ; d’une navigation entre le contrôle et l’abandon du corps dans la pratique du dessin. Explorant ce méduim dans une approche processuelle et performative, cette jeune artiste établit préalablement des protocoles de dessin qui contraignent son corps à adopter un déplacement ou un tracé, dans un temps ou une rythmique donné. Ce processus, mis en place dans chacune de ses pièces, donne alors naissance à des « chorégraphies » dans lesquelles le geste est systématiquement répété, enduré voire épuisé. Interrogeant sans cesse les notions d’automatisme et d’accident, le travail d’Amandine Simonnet pourrait alors se définir comme une mise a l’épreuve du « corps-outil », une exploration de sa résistance et de ses potentialités.

Amandine Simonnet’s work is above all else about a trialogue between gesture, space and time. It is about a back and forth journey between control and abandon of the body while drawing. By exploring the medium in a processual and performative approach, this young artist begins, for each one of her works, with setting up drawing protocoles that force her body to assume a certain movement or to follow a certain outline, within a given time or rhythmic constraint. This process then gives birth to « choreographies » in which gesture is systematically repeated, endured or even exhausted. Always questionning the concepts of automatism and accident, Amandine Simonnet’s work could thus be defined as a test of the body as a tool, an exploration of its resistance and potentialities.

41 Né le 14.04.90 à Rennes 06.85.58.87.40 contact@vincenttanguy.com AFK, de 2014 à 2017 Performance Durée variable Photo : Vincent Tanguy

Ce personnage réel, placé face au coin de l’espace d’exposition, courant sur place ou restant immobile, fait référence à l’univers du jeu-vidéo au moment où le glitch se produit. Portant une combinaison servant à capturer les mouvements afin de représenter un personnage en temps réel, il se place entre la réalité et sa représentation instantanée. Le fond blanc de l’espace d’exposition devient alors, par sa neutralité, le fond bleu ouvert servant à l’incrustation des mondes possibles.

Vincent Tanguy EESAB Brest Le travail de Vincent Tanguy s'articule autour d'un ensemble de gestes d'appropriation et de détournement d'une réalité codifiée qu'il s'agit pour lui de décrypter, de remettre en scène et de transformer pour mieux en révéler les potentialités. Mêlant l'économie à l'art autant que la science à la fiction, il interroge notre modernité par le prisme du mouvement, entre simulation et spéculation. Ainsi, l'artiste rompt les écarts, expose les correspondances et autres analogies présentes au sein d'un répertoire diversifié. Formulant son geste de capture et de connexion, l'artiste devient l’architecte d’une réalité instable et incongrue qu'il s'agit alors de réinventer, faisant de cette dernière la trame symbolique d'une possible fiction à activer.

Vincent Tanguy’s work revolves around a series of gestures of appropriation and diversion, of a codified reality which it is for him to decrypt, re-stage and transform in order to reveal its potentialities. Blending economics with art as much science with fiction, he questions our modernity by the prism of motion, between simulation and speculation. Thus, the artist breaks the gaps, exposes the correspondences and other analogies present within a diversified repertory. Forming his gesture of capture and connection, the artist becomes the architect of an unstable and incongruous reality that must then be reinvented, making it the symbolic framework of a possible fiction to activate.


Né le 17.01.90 à Savona, Italie +39 34 82 93 34 92 info@fabiotasso.com 66 Boxes, 2016 Mosaïque en verre 148 × 93 cm Photo : Fabio Tasso

Il s’agit d’un travail sur la topologie, où des formes cubiques font référence à la 3D d’un monde de projection et d’icônes. Les mosaïques, grâce à leur forme, gardent un lien avec le système graphique contemporain des pixels et rappellent les motifs des métiers à tissage.

Fabio Tasso ADBA Carrara Fabio Tasso est intéressé depuis toujours dans les liens topologiques entre l’espace et le corps, le vide et le plein, la surface et la matière. Avec une machine, fabriquée à l'aide de composants recyclés et à bas prix, il empaquète les objets avec une membrane artificielle. Les résultats sont des corps parfaits qui suivent les lois naturelles de l'agrégation, gravité et compression. Ses sculptures n'ont presque rien de lui sauf l'idée. La seule action qu'il fait est de convertir l'état de la matière, en transformant quelque chose d'éphémère dans quelque chose de permanent au moyen du procédé de moulage. Ses oeuvres n'ont généralement aucun titre, mais des codes, qui contiennent les informations sur la dimension, l'année et le matériel. Il ne cherche pas la signification, mais une condition archétype et poétique où le signifiant devient symbole.

Fabio Tasso has always been interested in the topological links between space and body, emptiness and fullness, surface and matter. With a machinery, made using recycled and low cost components, he wraps objects with an artificial membrane. The results are perfect bodies that follow the natural laws of aggregation, of gravity and compression. His sculptures have almost nothing that comes from him but the idea. The only action he makes is to convert the state of matter, turning something ephemeral like an object wrap in a permanent condition thanks to the casting process. His works have usually no titles but codes, which contain all the information about dimension, year and material. His sculpture research does not look for the significance but to a poetic and archetypical condition where the signifier becomes symbol.

42 Né le 18.07.90 à Senlis 07 70 19 49 76 tejero@hotmail.fr Bisous d'Angers, 2016 Céramique, émail 25 × 20 × 20 cm Photo : Benjamin Tejero

Partie de deux éditions, Bisous d’Angers est une série de 13 céramiques. A base de tonalités qui n’éveillent pas le soupçon, je joue de la complaisance dont la couleur, par l’émail, fait l’objet, pour livrer aux yeux de tous la plus douce des violences, la perte d’un parent au cours d’un accident routier.

Benjamin Tejero ESAM Caen Cherbourg Mon travail s’articule autour de brèves de vies, les miennes ou bien celles de personnes que je rencontre. Tout part d’une expérience personnelle, un emploi saisonnier en hôpital gériatrique durant lequel j’ai été confronté à une nudité toute particulière, celle des personnes âgées. Parce que je ne reconnaissais pas ces corps, je m’en méfiais. La tendance s’est ensuite inversée. La connaissance de l’autre, dans ses différences, est certainement un des premiers pas dans son acceptation. Mettre en lumière celles et ceux vivant cachés, rendre lisibles à un public tous ces témoignages, ces histoires que je récolte, leur donner une forme graphique, c’est le principal enjeu que je me suis fixé. Cela passe très souvent par l’image, que ce soit par le dessin ou encore la photographie mais aussi par le volume et plus particulièrement la céramique.

My work revolves around brieves of life, mines or those of people I meet. Everything starts from a personal experience, a seasonal job in a geriatric hospital during which I was confronted to a particular nudity, that of the elderly. Because I did not recognize these bodies, I was suspicious. The trend then reversed. Knowledge of the other, in its differences, is certainly one of the first step in its acceptance. To highlight those who live hidden, to make readable to a public these testimonies, these stories that I collect, give them a graphic form, it is the main stake that I have set myself. This often by the image, whether by drawing or photography but also by volume and more particularly the ceramic.


Née le 22.02.90 à Lille 06 63 24 01 87 tiphaine.touzalin@live.fr Fluide mécanique, 2016 Sculpture installation. Roues de vélo, moteurs, acier, bois et sangles Dimension variable Photo : Tiphaine Touzalin

Fluide mécanique fonctionne comme une installation, une machine à provoquer la rencontre. Ce qui se joue entre ces constellations mécaniques ce sont véritablement les rapports humains. Le parcours a trait au cycle et le motif du cercle par ailleurs omniprésent permet de donner l’idée du mouvement autant que d’évoquer la thématique de la répétition.

Tiphaine Touzalin ESA Nord Pas de Calais Tourcoing La notion de répétition forte au sein de mon travail tant sur le plan tangible que métaphorique est l’outil qui me permet de questionner l’existence, le temps, l’espace et le mouvement. Je m’exprime au travers de différents médiums tels que : vidéo, son, sculpture-installation… La différence naît de la répétition : le même est aussi différent. Celle-ci se retrouve au sein de notre quotidien, de nos habitudes et de nos échanges. Elle est présente autour et en chacun de nous, nous renvoyant à notre condition et à notre place en tant qu’individu au sein d’une organisation sociétale. Nous sommes amenés à vivre notre existence de telle sorte qu’elle sera inévitablement influencée par « les autres ». Ceux-là que nous-même influençons. De quelle façon intervient-on dans la vie de l’autre ?

The notion of strong repetition within my work, tangibly as well as metaphorically, is what allows me to question life, time, space and movement. I express myself through different means such as video, sound, Sculpture-installation. The difference arises from repetition: the same is also different. It lies within our daily life, our habits and interactions. It lies around and within ourselves, sending us back to our condition and place as individuals in the midst of a social organisation. We are led to live in such a way that we will inevitably be influenced by « the others ». Those we ourselves influence. But how do we interfere with other people's lives?

43 Né le 20.05.86 à Ludwigsburg, Allemagne +49 17 03 01 47 73 ftt@fabiantreiber.de Cover, 2017 Acrylique, encre de Chine, peinture et résine synthétique sur toile 140 × 120 cm Photo : Fabian Treiber

Mes peintures se déplacent entre le sujet et le matériel. Les souvenirs sont transférés directement sur la toile. Mon objectif est de réinitialiser mon vocabulaire pictural et de trouver une représentation autonome.

Fabian Treiber Staatliche Akademie der Bildenden Künste Stuttgart Le monde visuel de Fabian Treiber est caractérisé par la mixture des éléments abstraits et figuratifs. Il nous offre des fragments narratifs dans le tableau unique, mais aussi entre plusieurs œuvres d’une série entière, motivé par le processus artistique. Ses œuvres sont basculantes et vibrantes. On voit des formes à travers d’un tapis vieux rose. Des souvenirs sous une couche de peinture, peut-être des idées illustrées, qui restent sous la surface, mais qui nous montrent, que cela n’est pas un vrai tapis mais une peinture. L’usage habile du matériau reste pourtant très important, car il crée la forme et le style signifiant dans l’image. Fabian Treiber explore l’espace qu’on regarde, et il nous invite à faire nous-même des découvertes entre l’abstraction et la figuration, entre la clarté et le mystère.

The interplay of abstract and figurative elements in the image increase the options to sharpen the gaze and to see more attentively. This is what characterizes the visual world of Fabian Treiber. Narrative fragments not only emerge in single paintings, but also a whole series bears relations, which are motivated by the artistic process. His works are vibrating and pulsating. Something seems to be shining through underneath a light rose coloured carpet. Memories painted over, thoughts that have turned into an image perhaps, lurking under the surface they implie that this is not a carpet in its own right, but a painted one. The masterly use of the material is ever so important, paving the way for arising forms and finally a unique style. Fabian Treiber explores the space in which we are staring and invites us to make new discoveries of our own, between abstraction and figuration, between unambiguousness and mysteriousness – or as he puts it: «There was always something disturbing».


Née le 19.01.92 à Vénissieux 06 95 92 55 38 camille.varenne@hotmail.fr Wéfo, 2015 Vidéo HD couleurs et son 15 minutes Courtesy de l'artiste – Photo : Camille Varenne

Deux éléments reviennent : le cheval et la scrutation. Le film est tourné au Burkina Faso. Regarder quelqu'un en train de regarder, c'est déjà un peu se glisser dans son intuition, son appréhension du monde. Quant à l'animal, il évoque assez immanquablement la célèbre conférence de 1997 de Derrida, l'Animal que donc je suis, où le philosophe rappelle que l'animal nous regarde, aux deux sens du terme : sa vie s'adresse à nous comme vie, par delà la différence spéciste.

Camille Varenne ESA Clermont Métropole Camille Varenne souhaite faire du “vacillement” une “condition d'être” pour accueillir l'altérité. Pas de délimitation mais un incessant va-et-vient. Elle a réalisé plusieurs films en Afrique de l'Ouest. « L’attitude ne pourra donc pas être le je qui ressent, mais au contraire l’apostrophe du milieu au voyageur, de l’exotique à l’exote qui le pénètre, l’assaille, le réveille, et le trouble. C’est le tu qui dominera. » Victor Segalen, Essai sur l’exotisme,1908. La place de la caméra est au coeur de ses recherches : dans la lignée de la « caméracontact » de Jean Rouch, elle veut activer la « caméra participante », voire « pénétrante » selon sa formule – celle qui rapproche, facilite le partage d’existence, se fonde sur la réciprocité. Camille Varenne filme à l’unisson de son sujet, au plus près des corps.

Camille Varenne wants to turn a « flickering » into a « being condition » to host the otherness. No boundaries but a relentless back and forth. She directed several films in Ouest Africa. « The behaviour will not be the I who feels, whereas it will be the apostrophe from environment to traveler, from the exotic to the exot who penetrates, confronts, wakes up and murkies him. This is the You who will dominate .» Victor Segalen, Essai sur l'exotisme, 1908. Caméra's place is the center of her research : like the « contact-camera » of Jean Rouch, she wants to enable the « participanting-camera », even « penetrating » according to his formula – the camera which approaches, makes more easy to share the existence, etablishes itself one the reciprocity. Camille Varenne shoots along with her subject, as closely as possible to bodies.

44 Née le 01.07.86 à Kun ming, Chine 06 21 63 55 17 wy198671@gmail.com Vivre comme vivant, 2016 Sculpture 10cm × 25cm × 8cm

Yao Wang ESADHaR Rouen Nous habitons l’absence, nous habitons l’oublie. Non, j’ai beaucoup d’histoire dans ma tête. Même les toutes petites choses : les sentiments fins, la fluidité de l’humeur, la beauté fugitive de la nature... Je voudrais les enregistrer avec ma façon. We live the absence, we live forget. No, I have a lot of history in my head. Even the tiniest things: the fine feelings, the fluidity of the mood, the fleeting beauty of nature ... I would like to record them with my way.


Née le 30.09.90 à Shanxi, Chine +49 152 08 41 22 80 qiwang798@gmail.com Orfèvrerie, conception de circuit, 2016 Goldsmith, circuit design 20 × 25 × 5cm Photo : Nima Ashrafi

La peau touche la pièce et permet à l'électricité de passer par le corps et d'allumer les ampoules. A ce moment, la pièce transfère le corps en matériau conducteur. La participation du corps accomplit la pièce.

Qi Wang Trier University, Faculty of Design, Idar Oberstein La coiffe transforme le corps en un conducteur électrique. Elle est façonnée par rapport à la circonférence transversale de la tête humaine. Une fois que le porteur met la pièce, deux points de cuivre touchent la peau autour des tempes. Par le toucher, une petite quantité d'électricité passe de la pièce au corps et allume les ampoules qui sont placées dans des tubes devant les yeux. J’ai toujours été intéressée de voir les relations physiques entre les choses quand elles se rejoignent, se dissocient et se croisent. La plupart des bijoux n'ont que des réactions avec la «deuxième peau», les vêtements humains. Mais l'électricité représente le progrès invisible de la fusion entre le bijou et la peau, tout comme l’impact énorme que les bijoux ont apporté à l'homme. La coiffe est complète lorsque le porteur la met et qu’elle s’allume. Qui s'allume?

The head piece transfers the body into conductive material. The piece is shaped after the cross-section circumference of human’s head. Once the wearer puts on the piece, two copper points will touch the skin around temple area. Through the touch, a small amount of electricity goes from the piece into body and lights up the bulbs which are placed inside tubes in front of the eyes. I am always interested in seeing the physical relationships between things as join, disjoin and intersect. Most of the jewellery only has reaction with the “second skin” , human clothes. But electricity represents the unseen progress of intersection between jewellery and skin, just like the huge impact jewellery brought to human through different senses. The real piece completes when the wearer puts it on and it lights up. Who lights whom up?

45 Né le 31.08.90 à Dieppe 06 08 28 46 53 thomaswattebled.1@gmail.com LEVEL 3, 2016 Sculpture, techniques mixtes 210 × 100 × 60 cm Photo : thomas wattebled

Thomas Wattebled ESBA TALM Angers Décorations de ronds-points, slogans de supporters, appelants de chasses, le travail de Thomas Wattebled prend sa source le plus loin possible de l’art, sur les terrains du loisir et des pratiques populaires. De là, il prélève des éléments ordinaires pour explorer leurs limites sémantiques et trouve un point de déséquilibre qui les ferait exister en autonomie. Roundabouts decoration, football fan’s slogan, hunting objects, the work of Thomas Wattebled takes its source as far as possible from art, on the grounds of the leisure and popular practices. From there, he takes ordinary items to explore their semantic limits and finds a point of imbalance that would make them exist independently.

Chaise longue à plusieurs étages qui se déploie dans l'espace.


Né le 13.07.90 aux Lilas 06 52 18 77 72 contact.justinweiler@gmail.com Operire, 2017 Encre de Chine 217 × 270 cm

Le rideau de fer c'est ce qui ouvre et ce qui ferme. C'est également ce qui cache. Il protège de la lumière, du regard et de l'exhibition. Cette frontière devient une fenêtre opaque. Pourtant, malgré ce cloisonnement la lumière devient intérieure.

Justin Weiler ESBA Nantes Métropole « Operire », c’est un protocole, un jeu formel que je me suis imposé, une série de panneaux du même format, avec le même motif et la même source de lumière qui évolue du halo au faisceau jusqu’à jouer avec les vibrances du noir dans un éclat sombre avec un jeu d’ombres. Les traces du temps sont visibles, la pollution, le processus d’altération, les coulures d’eau. C’est par l’obsession du geste et la répétition mécanique des successions de couches monochromatiques que le sujet initial devient support représenté et la trace le dessin. Une bande son basée sur le même pattern a été créée et des motifs aléatoires, aux aspects résonnants et métalliques viennent frapper la structure et donner une autre perception de la partition initiale. De l’obsession du geste à l’obsession sonore, je crée une répétition auditive qui retranscrit la gestuelle du visuel.

« Operire », is a protocol, a formal game that I impose myself, a series of the same format panels with an identical pattern, where the light origin evolve from halo to beam and play with a different vibrancy of black color, showing dark lightning interacting with shadows. Signs of time are visible, pollution, alteration process, water dripping... With a compulsive gesture and the succession of mechanical monochromatic layer, the initial subject become a prop to the drawing shape. A soundtrack based on the same pattern was made and random vibrant, metallic patterns strike the structure to give a different perception to the original score. From a compulsive gesture to a compulsive sound, a recurrent euphony is created which interpret the visual gesture.

46 Née le 09.04.90 à Bordeaux +49 151 436 465 28 wnuk.laura@gmail.com untitled, 2016 Impression lasser, sérigraphie 26 × 59 × 4 cm Photo : Laura Wnuk

Laura Wnuk ESAM Caen Cherbourg Flâner, Amasser, Collecter, Archiver, S’approprier, Réinterpréter, Ce qui est. Là. Je déambule et j’entasse les choses, les banalités, autant dans ma tête que dans des boîtes. Je les ressors un jour, un jour où je veux venir interroger cet ordinaire et le faire devenir infra-ordinaire.

Manipulé. Un va et vient entre extérieur et intérieur, entre figuratif et absrtait. Et inversement. L'accumulaton traverse les pages, le papier forme des couches sédimentales. Comme une boucle, un élément mène à un autre. Indéfiniment.

La collecte est la base de mon travail, la mémoire ma préoccupation première. Je cherche à faire revivre ces éléments délaissés, parfois oubliés. Réparer la trace laissée en me l’appropriant, en lui donnant une autre manière d’être là, et de circuler. Mon travail est comme une boucle, un élément menant sans cesse à un autre, une pensée allant vers une autre. Enchainement. Sans fin.

Strolling, Gathering, Collecting, Archiving, Appropriating, Reinterpreting, I wander and I accumulate ordinary things, banalities which are as much in my head as in boxes. Sometimes I take them out, on those days when I want to examine their ordinariness and transform it into the infra-ordinary. Collecting is the basis of my work, memory is my principal concern. I seek to revive those elements which have been neglected and sometimes forgotten. I want to repair the lost trace through re-appropriation, give those elements another means of existing, of circulating in the world. my work is like a loop ; one element leads ceaselessly to another, from one thought to other. An endless chain.


Gaia Lucrezia Zaffarano

Née le 08.02.91 à Rho, Milan +39 34 89 87 75 20 lucrezia.zaffarano@gmail.com

ADBA Brera Milan

Io, Te, Me, Stessa, 2016 Gravure en taille-douce sur papier d'impression, feuille d'or, plexiglas 70 x 50 cm

Installation de 6 gravures en taille-douce.

L'identité est une idée née du désir de parler avec une liberté totale, de soi-même, dans cet exposé de soi, collé à son être inné dans chaque manifestation. Manifestations qui apparaissent en dialogue avec l'Autre, mais il est impossible d'être «autre que soi-même». Tout comme un jeu de miroirs impossible, le moi est l'acteur, le spectateur, le narrateur et l'auditeur tous regroupés en une seule personne. Il est le protagoniste d'un jeu qui célèbre le soi comme un autre, exactement parce que les conditions imposent l'absence d'un autre qui est vraiment un autre. Nonobstant, il n'est pas satisfait, parce qu'il apprécie spontanément l'illusion. Démontrable et en même temps récurrent, l'existant est toujours consigné à la relation avec l'autre. Tout le chemin de la vie se laisse enfin ressentir comme un dessin qui a du sens.

Identity is an Idea born from the desire to speak with total freedom, of one own's self, in this exposition of self, glued to one's innate being in every manifestation. Manifestations which appear in dialogue with the Other, but it is impossible to be "other than oneself". Just like an impossible game of mirrors, the self is the actor, the spectator, the narrator and the listener all bundled into one person. He is the protagonist of a game that celebrates the self as another, exactly because the conditions dictate the absence of another who is really another. I Hoping to "create" a relationship of daily interchange, consisting of one's own signs of being and of one's own daily clothes. Indeed, the relational statute of identity always postulates the other as necessary. Every life, at last, can be observed like a drawing that makes sense.

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Les participants Louise Aleksiejew & Antoine Medes / ESAM Caen Cherbourg Charlotte Audoynaud & Ludivine Zambon / ENSBA Lyon Stessie Audras / ENSA Villa Arson Nice Charlotte Beltzung / ÉESI Angoulême Bermuda Collective (Sabrina Melis, Perla Sardella, Federica Zotti) / ADBA Brera Milan Louise Boghossian / ENSAV La Cambre Bruxelles Saverio Bonelli / ADBA Carrara Moumen Bouchala / ISBA Besançon Marion Bouture / ESAL Metz Simone Brolis / ADBA Carrara Axel Brun / ESAD Valence Sascha Brylla / Weißensee Kunsthochschule Berlin Hugo Caillaud / ENSA Paris-Cergy Charlotte Carteret / ENSA Dijon Tanguy Clerc / ESBA TALM Le Mans Collectif Ekphrasis (Jérémy Bindi, Céline Turlotte) / ESA Nord pas de Calais Dunkerque Christophe Constantin & Marco De Rosa / RUFA Rome Charles Deflorenne / ENSA Limoges Alexandre Delecroix / ESA Avignon Julie Deutsch / ENSAD Nancy Mathilde Dumont / Muthesius Kunsthochschule Kiel Cyril Duret / ENSAD Nancy Simon Ertel / Kunsthochschule Mainz Cédric Esturillo / ENSBA Lyon

Camille Formet / ESAM Caen Cherbourg Anais Gauthier / EESAB Lorient Damien Giraudo / ESAD Reims Coralie Gonçalves / EESAB Quimper Hannah Gottschalk / Staatliche Akademie der Bildenden Künste Karlsruhe Antoine Goudard / ECAL Lausanne Mathias Greenhalgh / ESBA TALM Le Mans Benjamin Grivot / ENSA Dijon Jordan Grosse / HEAR Strasbourg Onur Gülecek / ESADHaR Le Havre Paul Heintz / Le Fresnoy Tourcoing Violaine Higelin / ESAL Metz Camille Holtz / Ecole Documentaire de Lussas Anestis Ioannou / School of Fine Arts, University of Ioannina, Grèce Natalya Kebalo / isdaT Toulouse Eleonor Klène / ESAD Marseille Méditerranée Marie Kolb / HEAR Mulhouse Susanne Kunkel / IKKG Hochschule Koblenz Marine Lahaix / ENSA Bourges Hugo Laporte / ESA Agglomération Annecy Corentine Le Mestre / ESBA Montpellier Méditerranée Métropole Lidia Lelong / ENSA Limoges Côme Lequin / EESAB Quimper Josef Maass / Weißensee Kunsthochschule Berlin Amandine Maillot / Pavillon Bosio, ESAP Ville de Monaco Maria Malmberg / Muthesius Kunsthochschule Kiel Zoé Maltot / EESAB Rennes Emanuele Marullo / ADBA Albertina Turin

Jana Mertens / Burg Giebichenstein Kunsthochschule Halle Andrei-Marius Părăuşanu / Faculty of Arts and Design, West University of Timisoara Saghi Parkhideh / ESAD Grenoble Boryana Petkova / ESAD Valenciennes Thomas Portier / EESAB Rennes Manon Riet / EESAB Rennes Mostafa Saifi Rahmouni / ENSAV La Cambre Bruxelles Maxime Sanchez / ESBA Nîmes Marion Schutz / HEAR Mulhouse Leardo Sciacoviello / ADBA Albertina Turin Amélie Scotta / ENSAV La Cambre Bruxelles Chloé Serre / ESAD Saint-Etienne Amandine Simonnet / ESA Aix-en-Provence Vincent Tanguy / EESAB Brest Fabio Tasso / ADBA Carrara Benjamin Tejero / ESAM Caen Cherbourg Tiphaine Touzalin / ESA Nord pas de Calais Tourcoing Fabian Treiber / Staatliche Akademie der Bildenden Künste Stuttgart Camille Varenne / ESA Clermont Métropole Yao Wang / ESADHaR Rouen Qi Wang / Trier University, Faculty of Design, Idar Oberstein Thomas Wattebled / ESBA TALM Angers Justin Weiler / ESBA Nantes Métropole Laura Wnuk / ESAM Caen Cherbourg Gaia Lucrezia Zaffarano / ADBA Brera Milan


Grand Bassin 10 — 12.06

Lauréates mulhouse 015

Agathe Berthaux Weil, Aurélie Ferruel & Florentine Guédon et Yuni Hong Agathe Berthaux Weil, Aurélie Ferruel & Florentine Guédon et Yuni Hong, lauréates du prix de la Jeune création mulhouse 015, se réunissent lors d’un évènement essentiellement dédié à la performance. Grand Bassin est un rendez-vous. Donner une fonction aux objets, faciliter le transport des œuvres, choisir précisément une intonation, le médium performatif peut être utilisé pour bien diverses raisons. Les quatre artistes, qui questionnent ce support dans leur travail, l’utilisent à des fins différentes. Elles présentent pour Grand Bassin trois performances, au sein desquelles se dessine cependant un point commun : un désir de transmission par le vivant, dans un lieu dédié à la vie quotidienne et aux loisirs. Dans l’odeur du chlore et le souvenir des bonnets de bain, une trajectoire organisée nous mène d’une performance à l’autre. Ainsi, Yuni Hong, nageuse au maillot de bain trop grand ou trop petit, le remplit au cours de scènes successives, véhiculant différentes manières d‘être. Aurélie Ferruel & Florentine Guédon invitent deux porteuses d’eau. Habillées d’un tissage de lourde perles en grès, elles peinent à remplir l’amphore centrale. Portée à bout de bras, l’amphore vient mouiller des graines de bois. Agathe Berthaux Weil nous guide durant la visite historique du bâtiment du début du XXème siècle. Elle mentionne l’ambiguïté de la frontière entre les histoires et l’Histoire. La visite est accompagnée d’une conférence de logique fictive reformulant les instructions techniques du fonctionnement des bassins.

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Archives de Mulhouse Bibliothèque A3 (Centenaire de la SIM)

Aux Bains Municipaux de Mulhouse 7 rue Pierre et Marie Curie 68100 Mulhouse Vernissage le dimanche 11 juin à 11h Programme des performances : — Samedi 10 juin à 10h et 16h — Dimanche 11 juin à 10h — Lundi 12 juin à 18h


Cold Wave 16.05 — 25.06

Expositions

Aurore Bagarry, Camille Michel, Anna Katharina Scheidegger Trois photographes, trois femmes au cœur aventureux s’attachent à représenter des espaces aux confins de la terre – glaciers des Alpes et du Grand Nord – pour souligner la beauté mais aussi la fragilité de ces lieux menacés de disparition. Les paysages qu’elles photographient appartiennent à une double tradition, celle de la description poétique et intimiste du paysage, et celle qui considère le paysage d’un point de vue scientifique et précis. Entre exploration plastique et démarche documentaire, leurs images sont le fruit d’une expérience de la randonnée glaciaire dans les Alpes ou de l’expédition en embarcation entre la Gaspésie et le Groenland. Les couleurs et les matières sont celles des lieux extrêmes : banquises s’évanouissant dans le ciel, reliefs des moraines, pointes des glaciers. Elles semblent révéler à notre regard la profondeur de la terre engendrant la surface - épiderme du monde dont le spectacle nous brûle et nous agite.

— Exposition du mardi 16 mai au dimanche 25 juin 2017 Vernissage mardi 16 mai 19h en présence des artistes Entrée libre — Club sandwich jeudi 18 mai 12h30 Visite guidée le temps d’un pique-nique tiré du sac Entrée libre sur inscription au 03 89 36 28 35 — Visite en présence de Camille Michel samedi 10 juin 11h dans le cadre de la biennale mulhouse 017 Entrée libre Galerie de La Filature 20 allée Nathan Katz – 68100 Mulhouse www.lafilature.org Du mardi au samedi : 11h — 18h30 Soirs de spectacle et dimanches : 14h — 18h

Uummannaq, © Camille Michel / Hans Lucas

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A World Not Ours 01.06 — 27.08 Azra Akšamija / Taysir Batniji / Tanja Boukal / Ninar Esber Aslan Gaisumov Mahdi Fleifel / Stine Marie Jacobsen / Sven’t Jolle Sallie Latch / Éléonore de Montesquiou / Giorgos Moutafis Marina Naprushkina / Juice Rap News / Somar Sallam / Mounira Al Solh et Diller Scofidio & Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan et Ben Rubin en collaboration avec Robert Gerard Pietrusko et Stewart Smith, d’après une idée de Paul Virilio

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A World Not Ours est une exposition consacrée à la crise actuelle des réfugiés et des déplacements forcés de population. L’exposition, dont le premier volet a été inauguré l’été dernier à l’Espace Pythagorion de la Schwarz Foundation, sur l’île de Samos en Grèce, cherche à contrebalancer la vision réductrice d’une crise trop souvent limitée à des images d’embarcations de fortune et de traversées périlleuses. L’idée est de se pencher sur l’avant et l’après de ces moments dramatiques. Alors que la première partie de l’exposition était consacrée à l’expérience de la fuite, au voyage périlleux et à l’économie clandestine qui entretient la précarité des réfugiés, le volet mulhousien se penche davantage sur l’accueil réservé aux réfugiés, sur les procédures légales et les réalités quotidiennes auxquelles ils sont confrontés, « la terre promise » atteinte. Cette seconde partie s’attache également à observer la façon dont les européens vivent la crise migratoire, à explorer les problèmes de représentation de la souffrance et à poser la question de la « propriété » des images de réfugiés et du droit de les représenter. A World Not Ours regroupe artistes, photographes, cinéastes et militants qui pour beaucoup sont originaires de régions directement confrontées au danger, à la guerre et à l’exode. Ils ont une expérience personnelle, voire intime, du traumatisme et de la souffrance collective. Utilisant des médiums aussi divers que l’installation, la photographie, la vidéo et l’art action, ils nous plongent au cœur de la condition des réfugiés et révèlent la complexité de l’origine du problème en le situant dans un contexte plus large. Une proposition de Katerina Gregos, une co-production avec la Fondation Schwarz.

Sven’t Jolle, Sans papiers, 2005 Plâtre pigmenté Courtesy de la Galerie Laurent Godin, Paris. Photo : © Hugard & Vanoverschelde

La Kunsthalle Mulhouse, centre d’art contemporain La Fonderie 16, rue de la Fonderie 68093 Mulhouse Cedex Tél. +33 (0)3 69 77 66 47 kunsthalle@mulhouse.fr www.kunsthallemulhouse.com Mercredi au vendredi : 12h — 18h Samedi et dimanche 14h — 18h Nocturne les jeudis de juin jusqu'à 20h. Visites guidées les dimanches à 15h Dimanche 11 juin à 15h Jeu de loi "Parcours des migrants", en partenariat avec l'association La Cimade. Entrée libre


O(ff)17 10 — 13.06

Expositions

Laurent Lacotte A l’instar des précédentes éditions, Mulhouse Art Contemporain (MAC) propose un événement off en marge de mulhouse 017 qui prendra la forme d’une œuvre performative, déployée à Mulhouse sur plusieurs temps / lieux au moment de la biennale de la jeune création contemporaine, du 10 au 13 juin 2017. Suite à un appel à projets lancé en février, le travail artistique de Laurent Lacotte a été choisi parmi 52 candidatures pour être présenté à Mulhouse. À travers cette initiative, MAC poursuit son travail de promotion de l’art contemporain avec la conviction qu’il faut donner à voir, à partager pour mieux comprendre… Laurent Lacotte privilégie le travail contextuel et les ressources déjà en place sur les territoires pour mener à bien ses projets. Ce, dans une volonté de valoriser ce dernier en faisant émerger ses qualités poétiques et en engageant régulièrement un travail resserré avec les forces en présence. Sa pratique de la déambulation, forme d’errance volontaire, lui permet d’observer ou de fabriquer des situations qui vont révéler certaines qualités singulières des endroits traversés. Ses installations, gestes ou situations voient le jour aussi bien dans les espaces très passants que dans les zones plus reculées, souvent délaissées. Par ailleurs, sa pratique est jalonnée de projets collaboratifs aux formes parfois inédites ; en témoigne par exemple le projet « Trail » mené sur le territoire rennais en 2016 avec le Phakt, Centre Culturel Colombier. L’artiste a alors mis en place un protocole de travail avec des habitantes et habitants du territoire qui ont abouti à la cosignature d’œuvres réalisées dans l’espace public. Aujourd’hui, dans le cadre de la manifestation O(FF)17, Laurent Lacotte propose un projet dans la juste lignée de ses préoccupations en adaptant sa démarche au format de l’évènement. Pendant toute sa durée, l’artiste sera joignable sur une ligne téléphonique dédiée, donnant l’opportunité à quiconque de le rejoindre sur ses zones de productions, toujours mouvantes. Trois jours pour éprouver l’espace et inventer des territoires émotionnels. Trois jours pour réaliser un parcours d’œuvres éphémères dans la ville. Trois jours où la ville est traversée en long, en large et en travers. Trois jours où chaque soir l’on revient sur ce qui a été fait au travers de moments conviviaux dédiés à la rencontre (projections des travaux réalisés dans la journée, échanges avec le public autour d’un verre).

Pour suivre le déploiement de l’œuvre de Laurent Lacotte : Tél. 06 21 85 97 72 0FF17-Mirage-de-Laurent-Lacotte-341798396237345 Mulhouse Art Contemporain Cour des chaînes 15 rue des Franciscains 68100 Mulhouse stephanie.fischer@laposte.net mulhouseartcontemporain@yahoo.fr www.mulhouse-art-contemporain.fr laurentlacotte.com

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Laurent Lacotte, Bouquet de chantier, 2016 Tuyaux de construction en plastiques trouvés sur un chantier et réagencés sur tas de pierre et gravas, Migennes. Photo : © Laurent Lacotte


10 juin — 08 octobre 2017 La Terre la plus contraire Les artistes femmes du prix Marcel Duchamp

2, rue du Ballon 68300 Saint-Louis (Fr) www.fondationfernet-branca.org

Manish Nai, Untitled, 2016 – Indigo jute, wood, 228.6 × 10 cm

Manish Nai


L’attente-l’oubli 10 — 13.06

Expositions

Rebecca Topakian La BPM - Biennale de la Photographie de Mulhouse présente L’attente-l’oubli, projection de photographies de Rebecca Topakian réalisées en Cisjordanie à l’automne 2016. « Ariha, le parfum : voici le nom de Jéricho, ville mythique éternellement détruite et reconstruite, renaissant de ses cendres – oasis fertile sous le signe de la lune – au milieu du désert. Dans un temps arrêté, sous une lumière toujours poudrée d’or, ses ruines antiques, modernes ou futures se superposent comme la somme de tous les temps passés et à venir. À l’écart de la guerre et de l’occupation, Jéricho s’offre en terre magique de tous les récits possibles. » Diplômée de philosophie et de géographie en 2010, Rebecca Topakian s’oriente par la suite vers la photographie et intègre, après un an de formation à l’ENS Louis Lumière, l’ENSP Arles, dont elle est diplômée en 2015. Elle travaille actuellement sur un projet collectif de création d’une résidence d’artistes à Jéricho nommé El Atlal. Son travail a fait partie de plusieurs expositions collectives plusieurs expositions dont récemment aux Rencontres d’Arles 2015 et lors de la Biennale de la Photographie de Mulhouse 2016.

Parc Expo Exposition ouverte du 10 au 13 juin 2017 Samedi, dimanche & Lundi : 12h — 20h Mardi : 12h — 17h Association L’agrandisseur 28 rue de Stalingrad – 68100 Mulhouse Tél. 06 82 10 91 74 www.biennale-photo-mulhouse.com facebook.com/BiennaleDeLaPhotographie DeMulhouse

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zoo, designers graphiques

exposition dnsep/master 30.06 → 02.07

Haute école des arts du Rhin 1, rue de l’Académie, Strasbourg → Vernissage le vendredi 30.06 à 18 h 30 → samedi et dimanche de 12 h à 19 h

exposition Le seuiL au CeaaC Un choix d’œuvres d’étudiants en DNSEP/master Art 30.06 → 30.07

Centre européen d’actions artistiques contemp. 7, rue de l’Abreuvoir, Strasbourg → Vernissage le jeudi 29.06 à 18 h 30

éChos par les dnsep / master sCénographie 30.06 → 02.07

Manufacture des Tabacs, 7, rue de la Krutenau, Strasbourg accès gratuit sur réservation diplomes2017.hear.fr

ConCerts Par les étudiants de l’Académie supérieure de musique 01.07 et 02.07 à 17 h 30

Haute école des arts du Rhin 1, rue de l’Académie, Strasbourg

Vidéos et animations séleCtion 2016 – 2017 01.07 à 20 h

UGC Ciné Cité, 25 avenue du Rhin, Strasbourg accès gratuit sur réservation diplomes2017.hear.fr

ConCerts-examens dnspm / master 06.06 → 04.07

Cité de la musique et de la danse, Strasbourg sessions ouvertes au public, info. : +33 (0)3 68 98 60 73

www. diplomes2017. hear.fr


Expositions

Graffiti Jam 02 — 11.06

Dans le cadre du festival Mécaniques Urbaines Le Graffiti Jam Mulhouse, porté par l’association Fox CAMP (Culture, Art, Musique et Patrimoine) propose cette année une formule inédite. Au programme : une expo collective en before, une rencontre de graffeurs en warm up et la jam dans une des friches DMC investie pour la première fois ! — Exposition du collectif Orbit119 Vendredi 2 juin à 19h Galerie Orlinda Lavergne Rare en galerie, le collectif ORBIT 119 sera pour l’occasion composé de quatre de ses membres : Antistatik, 345, Ugöe et Jean. Pour cette exposition, ils ont peint une série d’œuvres à deux, trois ou quatre. Résultat : un surprenant mélange de peinture abstraite, d’illustration figurative, de graphisme géométrique et ornemental. — Rencontre graffiti Samedi 3 juin à 14h Quai des pêcheurs Mulhouse Second acte, samedi 3 juin à 14h avec la rencontre graffiti organisée Quai des Pêcheurs à Mulhouse.

— Graffiti Jam Vendredi 9 juin : 18h — 22h Samedi 10 juin : 14h — 22h Dimanche 11 juin : 14h — 18h Friche DMC Bâtiment 57 Rue de Pfastatt – 68100 Mulhouse Trois jours de graff et de peinture dans le cadre du festival Mécaniques Urbaines avec, à l’affiche, une quinzaine de peintres de la région Kevlar, collectif Orbit119, Poter+Gilet, collectif Schlager, VJ’s crew - du béton brut et sale, des surfaces énormes, du chrome, du noir, des gris et une touche fluo. Un retour aux sources du graffiti de terrain à découvrir aussi de nuit grâce à la mise en lumière du site proposée par l’association Filament Collectif. Rendez-vous vendredi 9 juin de 18h à 22h, samedi 10 de 14h à 22h et dimanche 11 de 14h à 18h. — Concert de Diziz la Peste Samedi 10.06 à 20h Site DMC Organisé par le Noumatrouff, Scène de Musiques Actuelles Mulhouse. Association Fox Camp http://foxcamp.fr

An Accumulation of Time 09.06 — 28.07 Charuwan Noprumpha Mon travail se construit par le regard et l’observation accumulés jour après jour. La nature, la vie actuelle de tous les jours, les souvenirs, les voyages, les paysages de Thaïlande où je suis née et ceux de France ont certainement influencé mon travail. Je transmets et représente mes sensations par l’Abstraction : formes, lignes, couleurs et choix des matériaux. Je m’intéresse aux valeurs de la répétition. Chaque pièce est faite de la répétition, patiente et concentrée des mêmes gestes. Cette répétition permet l’installation d’un temps propice à la compréhension plus profonde et plus honnête de mon travail. Qu’il s’agisse de productions sur papier ou en volume, les pièces seront ensuite rassemblées dans l’espace d’exposition pour provoquer des sensations, des instants et un temps particuliers. Poésie, légèreté et finesse sont les caractéristiques de mon travail. Charuwan Noprumpha est lauréate du prix du Centre Culturel Français de Freiburg, biennale mulhouse 015 Vernissage le 8 juin 2017 à 19h Centre Culturel Français de Freiburg Münsterplatz 11, Im Kornhaus D-79098 Freiburg Tél. 0761 / 207 39 0 www.ccf-fr.de Lundi au Jeudi : 9h — 17h30 Vendredi : 9h — 14h Samedi : 11h — 14h

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Bilingual 9.50 €

artpress.com

n°45

En vente en librairies en kiosques et sur

TRIMESTRIEL

8, rue François Villon 75015 Paris T. 01 53 68 65 65 - F. 01 53 68 65 77


La Punisher Party IX 09.06 • 22h

Concert

Les associations Pétasse d’Alsace, l’association ODL et Punisher s’associent pour la neuvième Punisher Party. La couleur de ce rendez-vous ne changera pas, de la musique sautillante, de l’electro splash, des griffes de guitares improbables, des prestations scéniques de qualités avec un goût prononcer pour le mélange des genres.

Casse Gueule fr

Une neuvième Punisher Party placée sous le signe de la savate fluo. Nous invoquerons l’esprit d’Arthur Cravan qui nous rappelle combien dans ce passionnant siècle il est bon de savoir parfois monter sur le ring. Monter sur le ring avec punch, afin de faire vibrer nos corps à l’unissons d’une musique sautillante. Arthur / Punisher Party même combat, jouir de plaisirs décalés se rappeler que notre corps est le support parfaitement dédié à la poésie.

Kid Simius Es

Electro équilibriste

Tenir debout, droit sur le ring, ils savent le faire. Vous ne pourrez vous empêcher de faire fonctionner vos neurones miroirs en les voyant et donc de bouger jambes à la manière d’un boxeur. A vos jeux de jambes ! casse-gueule.bandcamp.com/

Electro savate

Kid Simius aime monter sur scène comme un boxeur, avec une seul idée en tête nous mettre dans le rythme d’un troisième round effréné. Vous pourrez baissez votre garde car Kid Simius ce n’est que tendresse. Une musique aussi vibrante qu’un gong final. soundcloud.com/kidsimius

Violence Conjugale fr Friche DMC Bâtiment 63

Electro romantique

Rue de Pfastatt 68100 Mulhouse Entrée : 5 € Renseignements : Service développement culturel Tél. 03 69 77 77 50

Enfin un sujet qu’il fallait aborder dans une Punisher Party ! Le romantisme ! Un duo remarquable qui enchaine uppercuts musicaux et crochets délicats, la science du combat à l’état brut. Que de l’amour. violenceconjugale.bandcamp.com/

Kemical Kem Fr Rock uppercut

Kemical Kem... euh Kemical, par monts et par vaux, il parcourt le monde à la recherche de petites musicales. Un chercheur d’or qui nous distillera des titres de premiers choix, de quoi offrir un rond final à la Punisher Party à la hauteur d’une ceinture mondiale des poids lourds de la musique.

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Organisation M. Jean Rottner Maire de Mulhouse Vice-Président du Conseil Régional M. Michel Samuel-Weis Adjoint au Maire Délégué à la Culture de la Ville de Mulhouse M. Alan Becu Directeur Général Adjoint des Services Ville de Mulhouse Mme Anne-Claire Boyard Directrice du Pôle Culture M. Eric Vincent Chef du Service du Développement culturel – Ville de Mulhouse Et l’ensemble du Service du Développement culturel de la Ville de Mulhouse

Remerciements

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Coordination générale mulhouse 017 M. Eric Vincent, Chef du Service du Développement culturel – Ville de Mulhouse

Chargés de projet pour la coordination mulhouse 017 Mlle Elodie Mosnier, Chargée de mission Arts Plastiques Et l’équipe du Service du Développement culturel de la Ville de Mulhouse

Gestion de l’exposition des lauréates mulhouse 015 Direction des Sports / Piscine Pierre et Marie Curie Mme Amandine Jaegle, Gestionnaire de la piscine Et l’ensemble des équipes de la piscine. M. Olivier Glaentzlen, Régisseur Général, et les équipes techniques du Théâtre de la Sinne

mulhouse 017 est soutenu par

Ont collaboré à cette manifestation

Mme Françoise Nyssen

La Filature, Scène nationale M. Bertrand Jacoberger, Président Mme Monica Guillouet-Gelys, Directrice Générale Mme Emmanuelle Walter, Conseillère artistique arts visuels et numériques

Ministre de la Culture et de la Communication Direction Régionale des Affaires Culturelles Grand Est Mme Anne Mistler, Directrice Régionale M. Bernard Goy, Conseiller Arts Plastiques Conseil Régional d’Alsace M. Philippe Richert, Président du Conseil Régional M. Pascal Mangin, Président de la Commission Culture, identité régionale et bilinguisme du Conseil Régional d’Alsace

La Kunsthalle Mulhouse, centre d’art contemporain Mme Sandrine Wymann, Directrice Et l’ensemble de son équipe La Haute Ecole des Arts du Rhin M. Alain Fontanel, Président M. David Cascaro, Directeur Mme Frédérique Olland, Administratrice M. Nicolas Schneider, Responsable des Expositions Versant Est, réseau art contemporain en Alsace Mme Sandrine Wymann, Présidente Mme Adeline Garnier, Chargée de coordination et de projets Mulhouse Art Contemporain M. Dominique Bannwarth, Président Et l’ensemble des membres de l’association

Directeur de la publication : Philippe Schweyer Siret 507 961 001 00017 Création graphique pour mulhouse 017 : Secrétariat de rédaction : Service du Développement culturel – Ville de Mulhouse Impression : PubliVal — Dépôt légal : juin 2017 ISBN : 978-2-918932-64-2 — © médiapop 2017 Ce catalogue est édité par Médiapop – www.mediapop.fr En partenariat avec le magazine Novo – www.novomag.fr Gojiki, Le Géant des Beaux-Arts et Réseau Like, villes et régions européennes pour la culture sont partenaires de la biennale mulhouse017

L’association Fox Camp Mme Fanny Papa Christodulu, Présidente Et l’ensemble des membres de l’association Le Noumatrouff Scène de Musiques Actuelles Mulhouse M. Olivier Dieterlen, Directeur Et l’ensemble de son équipe Fédération Hiéro/Noumatrouff M. Matthieu Stahl, Président Et l’ensemble de son équipe

Organisation des entretiens professionnels et de la rencontre professionnelle Versant Est - réseau art contemporain en Alsace Mme Adeline Garnier, Coordinatrice

Organisation et gestion des visites scolaires Les Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques – Fonderie / Ville de Mulhouse M. Cyrille Saint-Cricq, Responsable Et l’ensemble de son équipe.

Exploitation du site d’exposition mulhouse 017 Parc des Expositions de Mulhouse M. Laurent Grain, Directeur Général M. Arnaud Rollin, Directeur Technique Mme Adeline Leder, Chargée d’affaires Mme Claire Perrin, Chargée d’affaires M. Philippe Freund, Technicien principal

Pour la Punisher Party Punisher L’association Pétasse d’Alsace Mme Audrey Lanfranca, Présidente Et l’ensemble des membres de l’association L’association Ödl M. Jacques Lopez, Président Et l’ensemble des membres de l’association L’association l’Agrandisseur Jean Yves Guénier, Président Et l’ensemble des membres de l’association L’Istituto Italiano di Cultura de Strasbourg M. Raffaello Barbieri, Directeur Mme Pina Chiai, Bibliothécaire Mme Giulia Silvestrini, Secrétaire L’institut Français de Timisoara M. Daniel Malbert, Directeur Mme Ingrid Diac, Chargée de mission Culture et Communication Et l’ensemble de l’équipe de l’Institut Le Centre Culturel Français de Freiburg Mme Martine Chantrel, Directrice Et l’ensemble de son équipe L’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région M. Jean-Pierre Walter, Président Mme Marie Garcin-Zaiter, Directrice L’Auberge de Jeunesse de Mulhouse Mme Lysiane Schlegel, Responsable Auberge de Jeunesse


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1

Parc Expo de Mulhouse 120, rue Lefebvre Tél. 03-89-46-80-00 www.parcexpo.fr

2

La Filature, Scène nationale

20 allée Nathan Katz Tél. 03 89 36 28 28 www.lafilature.org

3

La Kunsthalle Mulhouse Centre d’art contemporain La Fonderie 16 rue de la Fonderie Tél. 03 69 77 66 47 www.kunsthallemulhouse.com

4

Le Séchoir Salle d'expositions et atelier (Programmation en parallèle) 25 rue Josué Hofer Tél. 03 89 46 06 37 www.lesechoir.fr

5

Bains Municipaux

2 rue Pierre et Marie Curie

6

Friche DMC

Bâtiment 63 Rue de Pfastatt

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Sven’t Jolle, Sans papiers, 2005, plâtre pigmenté – Courtesy Galerie Laurent Godin, Paris – Photo : © Hugard & Vanoverschelde

01.06 — 27.08 2017

A World Not ours

Exposition collective

Coproduction la Kunsthalle et la Fondation schwarz

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