Projet de diplôme | Tome 2

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Tome

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Matthias / Matthias / meunier meunier

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m a s t è r e s t r at égie m a s t è r e s t r at égie école école de c ommunic at ion de c ommunic at ion de de p a r l’ i m a g e p a r l’ i m a g e condé condé

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p r o j e T

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diplome diplome PROMOU V OIR LA MUSI Q UE AU T REMEN T

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sou t enu pa r sou t enu pa r laurence barre y / laurence barre y / julien gargot julien gargot

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06 recherches GRAPHIQUES 28 HYPOTHeSES DE TRAVAIL  1

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29 Une présence graphique 36 des contenus enrichis

40 hypotheses de travail  2

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41 création d’affiches personnalisées par le public 47 Le tweet live

50 hypothese de travail  3

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51 expositions musicale

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64 intentions de finalisation

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recherches graphiques

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La musique est l’art consistant à arranger et à ordonner ou désordonner sons et silences au cours du temps. Le rythme est le support de cette combinaison dans le temps, la hauteur, celle de la combinaison dans les fréquences… Elle est donc à la fois une création, une représentation et aussi un mode de communication. Elle utilise certaines règles ou systèmes de composition, des plus simples aux plus complexes (souvent les notes de musique, les gammes et autres). Elle peut utiliser des objets divers, le corps, la voix, mais aussi des instruments de musique spécialement conçus, et de plus en plus tous les sons (concrets, de synthèses, abstraits, etc.). Cette simple définition de la musique permet d’étudier graphiquement et plastiquement cette notion de prime abord plus auditive que visuelle. Aussi, il est nécessaire de songer à tout ce qui entoure la musique, au-delà de son aspect technique. Si musique il y a, musicien il se doit d’y avoir. Lorsque l’on parle du musicien, nous pouvons penser à ses sentiments, ses motivations qui le poussent à créer et composer. Nous imaginons également son rapport aux instruments. En effet, il existe un lien très fort entre l’artiste et ses outils de créations.Ils sont le prolongement de sa pensée et de son âme. C’est grâce à son instrument qu’il peut exprimer ce qu’il cache au fond de lui, qu’il peut transmettre des émotions ou raconter des histoires. D’ailleurs pour transmettre, l’artiste dépend également de son public. En effet que serait-il, et que serait son œuvre sans personne pour en profiter ? Quelle est la vocation d’une œuvre sans public ? Quels sont les liens qui unissent et rassemblent le musicien et son public ? Il faut également garder en tête qu’un artiste possède généralement plusieurs auditeurs, que ces auditeurs peuvent être réuni par un engouement commun autour d’un musicien. Quelles relations entretiennent ces personnes ? À partir de quel moment le spectateur devient ce que l’on appelle un fan ? Quels sont leurs codes ? C’est à dire, comment peuvent-ils se reconnaitre comme appartenant un à groupe, une communauté réunie sous le joug d’un même artiste, d’une même passion ? Il parait d’ailleurs essentiel de s’intéresser justement aux signes et codes qu’utilisent les artistes pour être identifiables. Que reste-t-il d’Alice Cooper sans son maquillage ? Pourquoi l’éclair maquillé sur le visage de David Bowie reste aujourd’hui encore un symbole fort de son image ? Toutes ces réflexions et interrogations ne font qu’appuyer l’importance de l’image, du graphisme dans la musique et sa communication. De fait, pour comprendre les mécanismes liant au mieux musique et graphisme afin de proposer les meilleures solutions quant à la promotion musicale, il semblait intéressant si ce n’est nécessaire d’explorer visuellement toutes les notions qui incombent à la musique.


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Collages de visage de fans sur celui de musiciens. Sentiment d’appartenance à une communauté, une façon de penser et de vivre. Une certaine façon de se laisser rêver à être à la place de ces artistes.

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Afin de valoriser l’importance du public et des fans lors d’un concert, la résolution des artistes a volontairement été réduite,comme pour rendre leur présence presque moins essentielle que celle de leur public.

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Incrustation du public sur le corps des artistes rappelant ainsi que sans public, sans fans pour le soutenir dans son œuvre, l’artiste n’a pas vraiment de raison d’être.

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L’artiste et son instrument s’effacent, se fragmentent pour laisser leur place au public.

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Détournement, fusion entre deux genres de fans musicalement opposés. Décloisonnement des genres afin de réunir les fans de musique autour d’une passion plutôt que d’un seul groupe.

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Expérimentations graphiques autour de l’association et de l’identification du public et des fans par rapport aux artistes qu’ils supportent.

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Interrogation autour de l’identité des artistes/musiciens. Ici, des portraits de célèbres musiciens se retrouvent couvèrent par une affiche de concert du groupe dans lequel ils évoluent.

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Travail autour d’artistes qui possèdent un personnage scénique, sorte d’alter-ego musical.

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Dissimulation du visage des artistes, pourtant reconnaissables de par des univers et des identitĂŠs fortes.

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Expérimentations liées à l’identité des musiciens. Une fois déshumanisés, que reste-t-il pour les reconnaitre ?

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Expérimentation graphique autour de l’importance de l’instrument de musique pour le musicien, son outil de travail et d’expression.

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Création d’une partition, d’un rythme graphique.

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Retranscription du rythme à partir de l’image même des musiciens. Cette répétition de forme rappelle également une approche numérique du graphisme.

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hypothese de travail  1

... placer le fan au coeur de la strategie de communication musicale

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I/ Une présence graphique Nous pouvons nous accorder à dire que l’artiste ne serait rien sans son public. En tout cas, il ne gagnerait probablement pas sa vie. C’est le public qui écoute, qui partage, qui consomme. Imaginons une stratégie marketing visant à rehausser l’importance du fan, du public, dans la stratégie de communication des artistes. En faire l’élément moteur de cette machine qu’est l’industrie musicale. Nous pouvons de ce fait travailler à partir de l’image des artistes, leurs identités, pour les effacer ou les confondre avec celles de ses fans. Il s’agit donc de créer des campagnes de communications totalement axées sur les fans et le public plutôt que sur les artistes. Le fan s’identifie très souvent à l’artiste qu’il affectionne. Il en va du simple accessoire (vêtement, bijoux, tatouage...) à un véritable mimétisme au point de sculpter son image à celle de son idole. Un simple hommage d’un artiste à ses fans peut faire la différence dans le cœur de ses derniers. Se retrouver ainsi au sein de sa communication est un formidable moyen d’enrichir l’affection que son public lui porte. Partenaires : Labels musicaux  (PIAS, Naïve, Guerilla Asso, Flix Records...) Cibles : Public musical  Fans

Le public et les fans se sentent valorisés Principe graphique fort et facilement identifiable Effet buzz propagé par le bouche-à-oreille Les artistes n’ont plus beaucoup de choix en matière de direction artistique Quelle durabilité pour le projet ? Problème de redondance.

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Supports : Pochettes d’album et leurs artworks  Affiches de concert

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Principe d’affichage interactif destiné aux panneaux numériques désormais présent dans les grandes villes. Dans ces panneaux peuvent être intégrées des webcams grâce auxquelles il serait possible de jouer et d’interagir avec les passants. Ici, l’idée serait de permettre à l’individu passant devant l’affichage de jouer avec la webcam afin de faire coïncider son visage avec celui de l’artiste en concert. Une façon ludique de détourner l’affichage numérique et d’inviter le spectateur à interagir avec.

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Ce principe graphique rend compte d’une volonté de mettre en retrait l’artiste au profit de son public. Le nom du groupe est ainsi partiellement recouvert par une représentation pixelisée d’un membre du groupe. Ce principe permet également de réinterroger la question de l’identité des artistes. Comment les reconnaît-on ? Comment et pourquoi le public s’y identifie-t-il ? Qu’on t-il en commun ?

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Travail autour du portrait. Ce principe graphique a pour volonté de confondre le visage de l’artiste de celui de son public, de rapprocher ces deux entités afin de symboliser la relation, souvent fusionnelle, qu’ils entretiennent.

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Un bon public est généralement la source d’un concert réussi. Son énergie nourrit l’artiste, ou le groupe qui le lui rend en offrant une prestation de qualité. Ici, l’artiste et son public se répondent, graphiquement, par superposition de photographie tout comme ils se répondent et se complètent émotionnellement lors d’un concert.

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hypothese de travail  1

... Des contenus exclusifs pour satisfaire les fans et les remercier

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II/ Des contenus enrichis Notre cible, âgée de 18 à 30 ans est une cible dite “hyper connectée”. Sur un ordinateur, une tablette ou un smartphone cette tranche de la population surfe sur Internet quotidiennement. Facile d’accès et simple d’utilisation pour cette dernière, il semble nécessaire d’exploiter son utilisation. Dès lors, nous pourrions concevoir un lecteur d’image, à la manière des QR code, permettant aux artistes de proposer des contenus exclusifs auprès de leur public.Voyons les choses ainsi : suite à l’achat d’un album, son détenteur se voit invité à télécharger un lecteur d’image sur son smartphone. Par la suite, chacun des supports créés pour un groupe se retrouve estampillé d’une image détectable par le lecteur afin de proposer une expérience unique aux détenteurs de l’objet. Nous pourrions, par exemple, créer des vidéos d’animations, des vidéo-clips pour chacun des morceaux d’un album que l’on viendrait directement scanner dans le livret accompagnant le disque. Imaginons également cette même image, ce motif détectable par le lecteur, présent sur une affiche de concert du groupe. Nous pourrions par ce biais permettre au fan de revivre, par exemple, un concert de la tournée en réalité augmentée, ou des vidéos exclusives des backstages... Les possibilités de contenus à proposer son immense. Nous pouvons même pousser ce procédé en la stratégie de communication d’une maison de disque. Chaque artiste aurait sa propre image clé à scanner, ses propres contenus. Partenaires : Labels musicaux (PIAS, Naïve, Guerilla Asso, Flix Records...) Majors (Universal, EMI, BMG...) Cibles : Public musical     Fans     Entre 18 et 30 ans (principaux utilisateurs de smartphone)

Satisfaction du public face à des artistes proche d’eux Rassemblement des communautés de fans Possibilité d’échange et de partage entre communautés de fans Cible limitée Il existe toujours des possibilités de diffuser de manière illégale les contenus numériques proposés aux acheteurs potentiels

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Supports : Pochettes d’album et leurs artworks  Affiches de concert   L’application en question

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Création d’un pictogramme facilement identifiable permettant une reconnaissance à la fois numérique pour le lecteur de code et graphique pour les potentiels acheteurs. Le logo a été conçu de manière à être assimilé à un label, comme si la maison de disque apposait son tampon sur la production de l’artiste, à la manière d’un label qualité. Afin de le rendre exploitable par tout type de support (vinyle, cd, livret, affiche...) il est nécessaire de définir une forme graphique traduisant la musique dans son ensemble, au-delà de toute notion de supports (toujours évolutifs). L’onde sonore semblait donc la forme la plus appropriée à ce projet. Qu’importe le support, le son, sa vibration, reste la notion clé de ce projet.

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hypothese de travail  2

... Creation d affiches a partir de photographies dites pirates

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I/ Création d’affiches personnalisées par le public D’après une étude du professeur Peter DiCola de la Northwestern University School of Law, 28% des revenus d’un artiste proviennent de ses tournées et concerts. Il s’agit donc de sa principale source de revenus. Nous savons également que dans la plupart des concerts, nous retrouvons des stands de marchandising sur lesquels le public peut s’acheter divers produits dérivés (cd’s, affiche, vêtements, stickers…). Il serait intéressant de mêler concert, marchandising et hommage au public au sein d’un même projet. D’après une étude réalisée par le CNIL, 84% des possesseurs de smartphone l’utilisent comme appareil photo. Nous savons également que la plupart des salles de concert interdisent l’utilisation d’appareil photo durant un show alors qu’il s’agit de l’unique moyen pour une grande partie des personnes présentent dans la salle de conserver un souvenir de l’événement. Il semblerait donc judicieux de concevoir un événement allant à l’encontre de ce principe. Proposer des concerts qui autoriseraient la prise de photo et qui iraient même jusqu’à en faire un véritable atout dans la vente de billets. Le lieu pourrait développer un site web dédié à la réalisation d’affiche à partir de photographies et d’enregistrements captés par un smartphone. Imaginons une série d’éléments graphiques prédéfinis (quelques typographies, quelques textes, une dizaine de grilles différentes), auxquels chacun viendrait ajouter une photographie prise pendant le concert. Nous pourrions proposer au public et aux fans de créer leur propre affiche, unique, du concert. Une manière simple et ludique de leur faire plaisir tout en jouant sur l’effet « buzz » que cette pratique pourrait opérer afin de transformer un potentiel public de curieux en fans. Par la suite, rien n’empêche les salles partenaires ou les artistes à publier un recueil des affiches réalisées par le public ou à se servir des plus belles réalisations comme outils de promotion pour les artistes. Partenaires : Salles de concert d’envergure raisonnable   (Bataclan, La Cigale, Trabendo, Gaîté Lyrique...) Cibles : Public musical     Fans      Entre 18 et 30 ans (génération connectée)

Cible limitée Créer son affiche seul devant un écran d’ordinateur va à l’encontre de l’esprit des concerts, de l’union du public et des musiciens.

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Supports : Site internet       Template d’affiches Détournement d’un acte illégal en outil promotionnel Principe inédit lors d’un concert = effet buzz Satisfaction du public pouvant créer une affiche unique et personnelle

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Conception de grilles d’affiches prédéfinies à l’usage du public. Grâce à un code d’activation donné, les acheteurs d’un billet pour les concerts proposant ce concept pourront se rendre sur un site web destiné à la réalisation de leurs affiches personnalisées. L’affiche reprend les éléments de base d’une affiche de concert : le nom du groupe, la salle partenaire et la date. De plus, l’utilisateur verra son affiche numérotée (série limitée) et signée à son nom (objet unique). Plusieurs grilles permettent de jouer avec les photographies en fonction de leur qualité. Une photographie de moins bonne qualité (prise avec un smartphone par exemple) peut-être plus intéressante une fois coupée, déstructurée que simplement posée au centre de l’affiche.

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Toujours sur le même principe, ces templates d’affiche intègrent le logo du label de l’artiste ainsi que la set-list du concert, chaque tournée ayant une set-list différentes cela permet au spectateur de garder une trace des morceaux qu’il aura vu en live. Cela permet également au public qui ne connaissait pas l’artiste avant le show de retrouver facilement le titre des morceaux.

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hypothese de travail  2

... strategie de comunication numerique et participative

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II/ Le tweet live Ceux qui assistent régulièrement à des concerts le savent, prendre des images, des vidéos ou du son pendant un concert est strictement interdit. Cependant, tout le monde le fait et la sécurité en charge du bon déroulement d’un show reste bien souvent dans l’incapacité de lutter contre cette forme de piratage. Dans ce cas, plutôt que de continuer à lutter vainement, autant en profiter pour détourner ces photographies pirates et en faire un élément clé durant les concerts. Deux options sont envisageables : Événement annoncé : Un hashtag particulier est proposé aux spectateurs du concert pour tweeter des photographies en direct sur les réseaux sociaux. En fait, ce hashtag fera office de filtre pour une équipe de graphistes placée dans la salle réalisant ainsi en direct des affiches à partir des photographies prises par le public. Les affiches réalisées seraient diffusées en direct du concert sur des écrans situés au niveau de la scène, entourant ainsi les artistes en pleine performance. Événement surprise : De la même manière que dans la version annoncée de l’événement l’idée reste de placer une équipe de graphiste dans la salle de concert pour réaliser des affiches et les diffuser en live durant le show. La différence se trouve dans la dissimulation de cette performance graphique. En effet, le public ne serait pas au courant de l’utilisation et de la diffusion de ses photographies en tant qu’affiche. Il suffirait d’utiliser un simple routeur pour récupérer les informations envoyées sur internet via les smartphone de leurs propriétaires pour détourner les photographies émises et en faire des affiches. Après tout, si le public se joue de l’interdiction de prendre des photos durant un concert pour la salle de concert en question n’en profiterait pas pour en jouer ? L’effet de surprise pour le spectateur diffusant une photographie sur un réseau social retrouvant sa photographie au cœur d’une affiche diffusée durant le concert serait du meilleur effet. Partenaires : Salles de concert d’envergure raisonnable   (Bataclan, La Cigale, Trabendo, Gaîté Lyrique...) Cibles : Public musical     Fans      Entre 18 et 30 ans (principaux utilisateurs de smartphone)

Cible limitée Faible investissement du public dans la création graphique Peu de création graphique à réaliser à amont de l’événement.

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Supports : Template d’affiches Détournement d’un acte illégal en outil promotionnel Principe inédit lors d’un concert = effet buzz Satisfaction du public à se retrouver diffusé en live

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Conception graphique sobre. Le graphiste en charge de la diffusion des créations doit filtrer les contenus publiés en ligne (pour ne pas diffuser n’importe quoi). Il ne doit donc pas perdre du temps sur de la mise en page alors que le principe de ces tweet-live est de diffuser essentiellement les photographies du public. Les tweets accompagnant les photographies sont d’ailleurs utilisés, permettant ainsi au public de retrouver son nom en direct sur les écrans de la salle de concert.

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hypothese de travail  3

... Reevaluer l essence de la musique, son histoire et celle de ses musiciens

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I/ Exposition musicale Nous avons constaté que le principal problème avec notre cible résidait dans son mode de consommation “en zapping”. À force d’être acculée de nouveaux “artistes produits” en permanence, de morceaux jetables se succédant les uns après les autres notre cible tend à perdre les valeurs plus nobles que la musique pouvait inspirer il y a encore quelques années. Au-delà d’un morceau, la musique possède une essence, elle est imprégnée de la vie de ses musiciens, de leurs parcours, leurs vies, leur maitrise d’un instrument. C’est pour cela que nous retrouvions des fans très proches de certains artistes, au point de pouvoir parler de communauté. C’est donc vers cette image “plus noble” de la musique que nous voulons pousser notre cible. Il faut réussir à lui montrer tout ce qu’elle implique autour d’elle au-delà d’un simple titre. Envisageons de créer, au cœur de lieux culturels ou même de salles de concert, des expositions dédiées uniquement à un artiste (ou groupe) afin de permettre à ceux qui s’y rendent de comprendre et d’appréhender tout ce qui se passe autour de lui. Imaginons que toute une semaine avant un concert, une salle organise un espace dans lequel nous retrouverions des vidéos, des textes, des explications, des photographies, des morceaux, des productions graphiques en rapport avec l’artiste ou le groupe en lumière. Il serait intéressant de créer une espace de ce genre, favorisant le partage et la discussion entre les personnes participant à l’exposition et d’y distribuer une collection de supports spécifiques (par exemple : la biographie du groupe, des interviews, des explications concernant morceaux et albums, pourquoi pas un recueil d’affiches de concerts…) qui permettrait par la suite d’être collectionnés puis prêtés et échangés entre amis, inconnus ou fans de divers horizons musicaux. Il suffit ensuite de laisser le bouche-à-oreille, le plus efficace des marketings alternatifs,faire son travail pour que les visiteurs de l’exposition se laissent conquérir au point de venir au concert et d’éventuellement acheter de la musique ou des produits dérivés. Partenaires : Lieu culturel (Le 104, La Gaîté Lyrique...) Cibles : Public musical / Fans / Curieux en tout genre

Création d’un lieu unique et donc facilement identifiable La cible peut être aussi large que possible Comment trier les artistes aptes à participer à ces expositions ? Les lieux culturels existants possèdent bien souvent une charte graphique. Est-il possible de changer ou de la modifier ? Exportation du projet en dehors de Paris ?

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Supports : Affiche de l’événement  Collection des supports présents dans l’exposition

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Travail autour de l’identité des artistes. Si dans le fond, nous retrouvons une photographie du groupe dans son ensemble, nous retrouvons au premier plan chaque musicien accompagné de son instrument. La composition fragmentée traduit justement une volonté de montrer qu’un groupe est un ensemble d’individus, possédant chacun un passé, une vie différente. Ce sont ces fragments de vie qui font du groupe cette entité si particulière. Chacun des membres possède sa propre vie en dehors de celle d’artiste, alors qu’être un groupe fait également partit de la vie de chacun d’entre eux.

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Ici, la photographie de l’artiste est volontairement réduite et volontairement floue. L’idée étant de ne pas focaliser l’attention du public sur le physique d’un musicien, mais sur son nom, signature de l’empreinte musicale qu’il laissera derrière lui. Certains artistes en ont d’ailleurs fait leur signature en restant volontairement anonymes à l’exemple des Daft Punk ou de Buckethead. Preuve que le talent d’un artiste ne réside (pas toujours) dans on physique.

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En réponse à l’affiche précédente, celle-ci souhaite au contraire mettre en avant les artistes en les montrant pleinement. L’idée étant d’insister sur l’aspect humain des groupes musicaux. La lisibilité du nom du groupe est volontairement altérée afin d’obliger le spectateur à se concentrer sur sa lecture et ainsi mieux le retenir.

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L’affiche de cette exposition musicale exprime la volonté de rapprocher l’artiste et son public. Au second plan, un portrait noir et blanc de l’artiste sujet à l’exposition. Sur son visage vient s’ajouter celui d’un ou d’une fan, en couleur. Le triangle pointant vers la droite, dans le sens de la lecture donc renvoie directement au logo "play" des dispositifs d’écoutes.

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Cette série d’affiches s’intéresse à un élément souvent oublié par le public au sens large alors qu’il est un élément moteur pour le lien qui unit l’artiste et ses fans : les paroles d’une chanson. Beaucoup de fans s’identifient aux paroles composées par leur artiste favori, simplement parce qu’ils se retrouvent en elles. Il me semblait donc intéressant de travailler cet aspect de la composition musicale en créant une affiche dynamique, rythmée, lui rendant hommage.

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La composition typographique de cette affiche lui confère un certain rythme lors de sa lecture. Ici, le travail s’opère en partenariat avec un label de punk français, Guerilla Asso, d’où l’intérêt d’avoir cette lecture saccadé de l’information renvoyant ainsi aux rythmes énergiques de ce courant musical. L’utilisation de la croix est également un rappel quant à l’influence qu’a eu ce mouvement au-delà de son impact musical. La croix est un symbole de désobéissance, de refus dans l’imaginaire punk.

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DÊclinaison de la charte graphique des affiches sous forme de brochure que nous pourrions retrouver sur les lieux d’expositions des groupes.

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intentions de finalisation

... Ces multiples hypothèses de travail m’ont conduit à explorer divers angles d’approches, diverses stratégies de communication par lesquelles il serait le plus intéressant de promouvoir la musique autrement qu’à l’accoutumée. Entre le rapport des artistes et de leurs fans, la participation du public à la communication des artistes, l’utilisation des nouvelles technologies, cette nécessité de fidéliser le public afin de créer une communauté de fan autour d’un artiste... En étudiant tant les aspects positifs que négatifs de ces multiples propositions, une ébauche de stratégie commence à se dessiner suivant ainsi le cheminement de pensées et l’évolution logique de ce projet de mémoire. En l’état, cette intention de finalisation n’est pas une finalisation. Elle fera office d’une étude approfondie prenant en compte de nombreux paramètres (cohérence, faisabilité, moyens techniques mis en place, adaptabilité, coûts de réalisation...). Suite à ces études, les pistes les plus intéressantes, celles qui sauront répondre de la meilleure des manières aux attentes de mon sujet seront développées dans le tome 3 de ce projet de mémoire, auquel il est destiné.

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LE BRIEF Un label de punk-rock souhaite promouvoir la scène punk en France. Conscient des problèmes que rencontre actuellement l'industrie musicale, le label souhaite développer une nouvelle stratégie de communication pour la promotion de ses artistes. Désireux de conserver les valeurs inhérentes au mouvement punk, ce label souhaite travailler sur la promotion des artistes, leurs histoires, leur passion, plus que sur la promotion d’un titre phare. Le label cherche en fait à créer des liens forts entre les musiciens et le public dans l'espoir et l'envie d'en faire des fans. Attiser suffisamment leur curiosité pour qu'ils s’intéressent et s'investissent plus qu'à l'accoutumée dans leur rapport à la musique. Qu’ils récompensent l’investissement d’un artiste plutôt que l’achat d’un produit. Toutefois, avant d'établir cette nouvelle stratégie il faut garder en tête quelques points clés :

x Le public ne prendra pas forcément le temps de se renseigner par lui même, d'aller chercher lui même les groupes, les artistes et leurs histoires.

x  Le public sait apprécier les artistes proches de leurs fans, leur investissement ainsi que leur accessibilité.

x Selon la loi Pareto, 80% des revenus des artistes sont générés par 20 % de son public, les fans.

x 30 % des revenus d'un artiste proviennent des recettes de ses concerts (première source de revenus)

x Pour fidéliser son public et conserver ses fans, il faut lui proposer

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des contenus exceptionnels, des choses qu'il ne trouverait pas ailleurs. 65


LES LABELs envisagés Fat Wreck Chords (prononcé "Fat Records") est un label américain de punk rock, fondé en 1990 par Fat Mike, chanteur et bassiste du groupe NOFX. Aujourd'hui, Fat Wreck Chords est l'une des plus importantes maisons de disques indépendantes spécialisées dans le punk rock aux États-Unis. Pourtant ce label n'est pas très connu en France. Les groupes qui y sont signés ne se retrouvent pas dans les grandes surfaces et sont destinés aux vendeurs et disquaires indépendants. Le label souhaite donc s'ouvrir à notre pays et souhaite remettre au goût du jour la communication autour de la musique punk. Il est vrai que ce genre musical est indéniablement sous-représenté d'un point de vue médiatique. Pourtant, il fait partie des mouvements musicaux les plus emblématiques, atteignant des proportions sociales et communautaires immenses. Ses protagonistes ont toujours prôné la simplicité, la proximité entre les personnes et l'entre-aide. Ces valeurs sont restées au cœur même de Fat Wreck Chords. Le label tente de proposer des prix honnêtes, organise régulièrement des séances de dédicaces et des showcase pour permettre aux musiciens et au public de se rencontrer. Il continue également à presser des vinyles et distribuer des fanzines, comme pour commémorer cette époque ou le punk était un véritable mouvement socioculturel.

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– Son besoin de visibilité en France – Courant musical fort, possédant une histoire – Courant musical peu médiatisé – Le label n'a pas de charte graphique à imposer

– Export du concept à l'étranger ? – Une fois les groupes du label épuisé, que devient le projet ?

Guerilla Asso est une association créée début 2004 par Till Lemoine (chanteur et guitariste de Guerilla Poubelle). L’association possède une triple vocation : label de musique « Do it yourself », organisation de concerts et d’événements ainsi que distributeurs de produits musicaux. GxA (Abréviation de Guerilla Asso) regroupe plusieurs groupes et artistes indépendants de la scène punk française et internationale. Digne héritier du label Folklore de la Zone Mondiale des Berurier Noir, GxA est l’un des derniers labels français dédié à la culture punk. Il produit chaque année des albums compilations, regroupant de nombreux groupes indépendants (pas toujours des groupes du label), permettant ainsi de découvrir de nouveaux musiciens. La distribution gérée par Guerilla Asso est un ensemble de disques (CD, mais aussi LP, cassettes audios, etc.), d’objets dérivés (badges, patchs, stickers), de vêtements (des T-shirts, le plus souvent) et de lectures (art books, fanzines, etc)...

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– Label français – Mêmes avantages que Fat Wreck Chords – La démarche du label s’inscrit avec celle du projet

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– Beaucoup de jeunes groupes qui ne possèdent pas encore suffisamment de vécu pour un projet de cette ampleur. 66


Le LIEU Supposé Le théâtre de la Gaîté est une salle de spectacle parisienne, située dans le 3e arrondissement de Paris. Abandonné puis rénové, c'est en 2001 que la Ville de Paris prend la décision d'y créer un centre culturel consacré aux arts numériques et aux musiques actuelles. Prévus à l'origine pour ouvrir en 2005, les travaux s'achèvent en janvier 2011. Bien que la rénovation du bâtiment soit conséquente, le projet veut respecter les parties historiques du bâtiment. Ainsi, la gaîté lyrique se présente comme un « bâtiment outil » au service des artistes et des thématiques mises en place chaque année. Il se présente comme un endroit pour comprendre les relations entre les progrès techniques et l’évolution des formes artistiques en permettant la rencontre de la culture, de l’histoire et de la modernité. Il témoigne ainsi de l’hybridation des médias propre à l’expression artistique du XXIe siècle. Le lieu comprend maintenant un centre de ressources dédié aux cultures numériques capable également d'accueillir des artistes, des débats, des ateliers, des performances, des rencontres, etc. En dehors des grands classiques présents dans la plupart des lieux culturels (bar, boutique...) ce qui nous intéresse également avec ce partenariat réside dans la salle de concert que possède l'espace.

– Lieu culturel reconnu / gage de qualité – Attrait pour la culture numérique – Salle de concert

– Salle parisienne, excluant la province

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Des expositions Nous avons vu qu’un label souhaitait développer une nouvelle stratégie de communication autour de la promotion de ses artistes plutôt qu'à partir de leurs nouveaux morceaux. Sa volonté étant, dans un premier temps, d'attirer le public autour du vécu des artistes, de leur histoire, l'essence de leur créativité. Toutefois il faut garder en tête de fidéliser ce public. Le faire passer d'auditeur à fan. Nous sommes également au courant, chiffre à la clé, que ce sont désormais les concerts qui font office de principale source de revenus pour les artistes. Il semble donc logique de chercher à fidéliser ce nouveau public en proposant de nouveaux concepts autour des concerts des artistes du label. Dans un premier temps, afin d'inviter le public à découvrir et s'enrichir à propos des artistes, le label et La Gaîté Lyrique organiseraient des expositions d'une semaine totalement dédiée à un des groupes du label. Ces expositions, retraçant la formation des groupes, leur histoire, souhaite réellement se baser se les côtés humain et créatif de la musique. Au-delà d'une simple exposition photographies de concert elles auront pour vocation d'offrir un regard informatif, mais touchant autour de l'univers de ces gens qui, comme vous et moi, possèdent un passé et qui ont décidé d'en faire un art, un exutoire ou un passe temps.

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Au cœur de cette exposition seront exposés certaines informations et certains documents incontournables à l'univers des artistes, pour que le public en devenir puisse retrouver et comprendre les éléments forts à la progression du groupe, mais elles posséderont également des anecdotes, des histoires, des informations ou des documents plus rares, peut être même inédits et retrouvés pour l'exposition afin de permettre aux fans des groupes de pouvoir en apprendre plus à leur sujet sans avoir l'impression de rester en surface des choses. Nous retrouverions ainsi tout ce qui a fait de ces musiciens les artistes qu'ils sont aujourd'hui. Nous rentrons en quelque sorte dans leur intimité, non pour en faire des légendes à idolâtrer, mais au contraire pour les humaniser, permettre de s'y identifier. Les rendre accessibles. Ainsi, le public pourra s'approprier une partie de l'histoire de ces groupes, comprendre au travers du prisme de leurs vies, leurs démarches, leurs choix, leurs envies, leurs inspirations... Appréhender l'artiste, et la musique autrement.

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Des CONCERTS...? Si la première partie de ce projet permet aux curieux, aux passionnés de musique et aux fans de renouer avec l'essence de cette dernière, ce n'est pas tout ce que nous souhaiterions mettre en place. Il ne faut pas oublier qu'un label, aussi indépendant qu'il soit, est certes conçu pour accompagner des artistes, mais il doit également gagner de l'argent. Tout en conservant cette volonté de rapprocher les artistes et le public, le label doit vendre. Il doit donc fidéliser son public pour au final le pousser à acheter de la musique. Et bien voilà l'un des points forts de ce lieu qu'est la Gaîté Lyrique. En plus d'être un lieu d'exposition réputée, elle possède également une salle de concert, ce qui tombe très bien lorsqu'on organise des expositions liées à la musique. Néanmoins, nous ne souhaitons pas proposer de simples concerts. C'est une nouvelle fois grâce à son intérêt pour le numérique que la Gaîté Lyrique prouve qu'elle reste le lieu idéal pour ce projet, permettant ainsi au public une expérience unique...

Oui, mais pas que !

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Nous pouvons nous accorder à dire que le concert représente la quintessence de la relation entre les artistes et le public. Chacun est là pour voir l'autre, chacun de se nourri de l’énergie de celui qui est en face. Peu importe de quel côté de la scène on se trouve. Nous pouvons également rappeler que la plupart des salles de concert, si ce n'est toutes, condamnent la captation d'images ou de vidéos durant une représentation. Pourtant cette interdiction n'a jamais vraiment empêché le public de s'en donner à cœur joie tant l’exercice est d'une simplicité enfantine, surtout depuis l'avènement des appareils photo présents sur les téléphones portables. En effet, la prise de photographies reste malgré tout un bon moyen pour le public de garder un souvenir de ce moment passé. Il semblerait donc judicieux de concevoir un événement allant à l’encontre de ce principe. Proposer des concerts qui autoriseraient la prise de photo et qui iraient même jusqu’en faire un véritable atout dans la vente de billets. L'idée serait donc d'encourager le public à réaliser des photographies "pirates" du concert, de détourner l’illégalité pour en faire un atout dans une stratégie en deux temps.

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Du tweet live... Le principe est très simple. Un hashtag prédéfini serait proposé aux spectateurs du concert pour partager des photographies en direct sur les réseaux sociaux. En fait, ce hashtag ferait office de filtre pour une équipe placée dans la salle triant et rediffusant, sur des écrans géants présents au fond de la scène, les photographies prises par le public. Par exemple, à la suite d'une exposition sur le groupe MxPx, un concert sera organisé et le hashtag proposé au public afin de partager ses photographies sur les réseaux sociaux serait :

#MxPxàlagaîté

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Ce principe de tweet live permettra dans un premier temps au public de participer à la scénographie du groupe. Retrouver ses propres images, ses souvenirs diffusés lorsque le groupe est un bel hommage entre ces deux parties (artistes et public). Mais cela ne s'arrête pas là puisque le public se prêtant au jeu fera gratuitement la promotion de l’événement sur tous les réseaux sociaux auquel il est inscrit. Une forme de marketing alternatif qui ne coûte absolument rien.

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...à la création d'affiches ? Ce n'est pas tout. Nous proposions en seconde hypothèse de réponse de permettre au public de créer une affiche exclusive à partir de ses propres photographies de concert sur un site internet dédié. Toutefois, il semblerait dommage d’isoler les membres du public pour réaliser ce projet. La musique, le concert, les expositions tous ces événements ont vocation à rassembler la foule plutôt que de la disperser et de l’éparpiller devant des écrans d’ordinateur, seul chez soi. Il serait intéressant de trouver un autre procédé permettant au public de ne pas s’isoler pour réaliser son affiche. Par exemple, la Gaîté Lyrique et le label proposeraient de revenir à l'exposition suite au concert pour y retrouver un atelier de création d'affiches. Il ne faut pas oublier une chose, le fan adore être choyé, il aime également se savoir important pour les artistes et posséder quelque chose de plus que le reste du public musical. C'est pour cela que de nombreux groupes conçoivent des packs spéciaux pour les fans, avec des goodies exclusifs. Pour le différencier du reste des "écouteurs de musique". C'est pour cela que serait intéressant de créer cet atelier de conception d'affiche. Permettre au public et aux fans de concevoir une affiche unique et personnelle du concert. Le principe serait alors le suivant : plusieurs grilles d'affiches auront été précomposées en lien direct avec la charte graphique de l'événement, et les spectateurs ayant pris des photographies durant le concert pourront venir y intégrer leurs propres images à partir d'ordinateurs mis à la disposition du public dans l'espèce d'exposition. Ils auront également la possibilité de signer leur "création". L'idée étant de fidéliser le public et de rendre hommage aux fans, il n'y a rien de mieux pour ces derniers que de leur proposer de réaliser un objet graphique UNIQUE et PERSONNALISÉ.

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Les participants revenus à l'exposition pour réaliser leur affiche pourraient repartir avec un tirage A2 de cette dernière. Enfin, les plus belles réalisations pourraient faire l'objet d'une parution éditoriale épisodique et limitée afin de conférer à cet immense projet un caractère exclusif et collectible.

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