INTERMED N°116 - mai 2024

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En attendant l’été

Vous avez entre les mains le 116e numéro de la revue du Club de la Presse Méditerranée 06 qui revient, quelques jours après, sur les temps forts de la soirée de lancement de notre annuaire des médias et de la communication.

Le 6 mai dernier, vous étiez nombreux à vous presser sous les lambris dorés du Grand Château Valrose, siège de la présidence d’Université Côte d’Azur qui, une nouvelle fois, nous accueillait généreusement dans ses murs. Cette petite rétrospective en images sera l’occasion pour les présents de revivre quelques moments conviviaux et pour les autres de goûter un peu le parfum de ces agapes où les échanges professionnels n’étaient toutefois pas en reste.

En attendant l’été, et en ce mois de mai un peu trop arrosé à notre goût, pour parler du temps, Intermed vous propose aussi de revenir sur les

autres événements auxquels le club a pu participer récemment et de vous interroger sur la meilleure façon de déjouer les fake news, cette fois dans le domaine de l’information santé. Voilà un domaine ô combien sujet aux tentatives de manipulation que les journalistes doivent, inlassablement, chercher à déjouer. Il en va de notre santé !

L'actu

vue par Kristian

L’été sera-t-il chaud ? Seule certitude, il sera sportif avec l’arrivée de la Grande Boucle à Nice et surtout les Jeux Olympiques. L’occasion de donner la parole à Orange, l’un de nos partenaires, qui s’active dans l’ombre pour que le jour J les professionnels de l’information disposent des réseaux en capacité de diffuser données, images ou textes. Très bonne lecture à toutes et tous !.

Vincent-Xavier Morvan

Président du Club de la Presse Méditerranée 06

L'Édito / L'actu vue par Kristian ... 2

Actu club : Printemps des arts Monaco... 3

Dossier : Santé : lutter contre les fake news..4

Culture : Miquel Barcelò...................... 7

Métier : 11e Forum Digital IMREDD.......... 8

Culture : Collectif Photon....................... 11

Partenaire : Orange................................ 12

Diaporama soirée MédiasCom'06..14

Actu photo ........................................... 20 L'édito

Actu club Le Club au Printemps des Arts de Monaco

Superbe soirée pour le Club de la presse reçu dans l’écrin somptueux du Musée Océanographique pour un récital Schumann d’une finesse inégalée. La pianiste francoarménienne Varduhi Yeritsyan a interprété les « Scènes de la forêt », les « Variations sur

le nom Abegg,op.1 » ainsi que les différentes mélodies, aussi délicieuses les unes que les autres, composant le « Carnaval,op.9 ».

Un concert illustrant le génie du compositeur allemand loué par le directeur artistique du Printemps des Arts, Bruno

Mantovani, qui a réservé un accueil chaleureux aux membres du Club de la Presse 06. A noter la grande réussite de cette manifestation qui, pour sa 40e édition, s’est achevée notamment sur une soirée grandiose à l’auditorium Rainier III avec la version originelle pour grand orchestre du « Chant de la Terre » de Gustav Mahler par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Kazuki Yamada, avec MarieNicole Lemieux et Pene Pati en solistes.

Un moment magique..

Nicole Laffont

• 2 • Actu : L'Edito
Directeur de la publication - Rédacteur en chef Vincent-Xavier Morvan Rédacteur en chef adjoint Paul Barelli Secrétaire de rédaction - Infographiste Marion Guinochet Ont collaboré à ce numéro Paul Barelli, Josselyne Belieu, Philippe Bellissent, Matthias Galante, Kristian, Nicole Laffont, Vincent-Xavier Morvan. Edition Club de la Presse Méditerranée 06 Maison des associations Garibaldi - 12 Ter Place Garibaldi 06300 Nice /Tél. : 06 60 45 23 45 / info@clubpresse06.com www.clubpresse06.com ISSN : 2107-7002
N°116 - Mai 2024 16 novembre
• 3 • Actu club
été
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DOSSIER Santé : Lutter contre les fake news

médicales

Garantir la fiabilité des informations médicales et scientifiques qu’ils relatent. Tel est le défi auquel les journalistes sont désormais confrontés. Les contraintes sont de plus en plus fortes, avec la masse des informations disponibles sur la Toile et les dérives des fake news.

Un

scandale d’État : l’affaire du sang contaminé

En 1991, les fake news étaient moins invasives qu’aujourd’hui. Les informations médicales sensibles subissaient une forme d’omerta. Cependant, le grand public n’a pas oublié l’affaire du sang contaminé, véritable scandale d’État dévoilé par une journaliste, Anne-Marie Casteret, de L’Événement du jeudi. Cette « plume obstinée », titrait Libération, est morte à 57 ans, en 2006, des suites d’une maladie d’Hodgkin.

Rarement une journaliste aura eu un rôle aussi décisif dans la révélation d'une affaire qui allait bouleverser le monde de la médecine. Au printemps 1991, elle publie un rapport du Centre national de transfusion sanguine daté du 29 mai 1985. Un rapport dans lequel il est fait état que « la plupart des lots de produits sanguins à destination des hémophiles sont contaminés par le virus du sida », et qu'en attendant leur remplacement par des produits chauffés, le CNTS proposait d’« écouler les stocks ». Ce fameux rapport du CNTS, elle l’avait entre ses

mains depuis quelques mois, mais elle s’interrogeait sur le moment de sa publication.

S’il n’y avait pas eu l’obstination et l’habileté de cette journaliste, médecin de formation, l’affaire aurait pu s’arrêter assez vite. « On ne dira jamais assez combien les décisions prises alors, le silence institutionnel ensuite, les omissions officielles enfin, ont constitué une violence atroce pour les hémophiles et les transfusés qui en ont été victimes », a-t-elle écrit dans « L’Affaire du sang».

La dérive médiatique, aujourd’hui, avec un exemple, cancer et hasard.

Une table ronde sur les pratiques du journalisme qui s’est tenue en 2024 a réuni des journalistes spécialistes santé. Stéphanie Chevrel, fondatrice de l’Observatoire de l’Information Santé, a précisé : « On observe depuis quelques années un phénomène de dérives

prévention ».

Stéphanie Chevrel qui a analysé un cas exemplaire de dérive médiatique, qui prend sa source dans la revue scientifique internationale Science. Les reprises médiatiques vont établir une corrélation entre cancer et hasard. Cette dérive démarre le 1er janvier 2015, jour férié : dans la soirée tombent deux dépêches AFP et Reuters précisant que « le cancer est plus souvent dû à un manque de chance qu’à des causes génétiques ».

La machine est en marche. Le buzz est mondial avec 150 articles sur le même sujet sensationnel référencés à la une de Google dans les jours qui suivent et qui vont à l’encontre de toutes les politiques de prévention.

nutrition ou d’exercice physique, mais on ne trouve pratiquement pas d’éclairage général sur l’article de Science.

Un communiqué de presse de l’OMS, 13 jours plus tard, stoppe la dérive

rapidement lors de dérives médiatiques

médiatiques. À la différence des fake news qui sont des informations inventées par volonté de sensationnalisme ou de désinformation, la dérive médiatique repose sur une information réelle, authentique, mais traitée de manière incomplète, erronée ou biaisée, par la grande majorité des médias pendant quelques jours. Cette information va être reprise dans le monde entier sans recul, sans mise en perspective et sans analyse critique. Résultat, lorsqu’il s’agit de santé publique : elle peut avoir de graves conséquences et entraîner des changements de comportement – par exemple, un arrêt brutal de traitement médical ou une modification des opinions comme la perte de confiance envers la vaccination en France. Ces dérives peuvent également contribuer à accroitre la méfiance, voire la défiance de l’opinion envers les émetteurs de l’information : chercheurs, médecins, politiques, institutions et médias. Enfin, elles peuvent également porter atteintes aux orientations de politiques de santé publique : dépistage,

Si 70% de ces articles sont plus ou moins des copier/coller de dépêches, certains journalistes prennent la peine d’interviewer des experts de l’Inserm.

Que disent-ils ? L’un parle de prévention, l’autre de dépistage, un autre encore de

« Non, la plupart des cancers ne sont pas dus à la malchance ». Ce même jour, la journaliste scientifique réputée de Science va faire son mea-culpa sur le site de la revue. C’est à ce moment, attitude assez rare, que les médias vont revenir sur l’article de Science pour dénoncer sa médiatisation, remettre l’étude dans son contexte et rappeler les règles essentielles de prévention.

L’Observatoire de l’Information de Santé pour intervenir

Stéphanie Chevrel a eu l’idée de créer l’Observatoire de l’Information Santé avec le soutien de la Chaire santé de Sciences-Po. Cette plateforme Internet propose près d’une centaine d’interviews d’acteurs de l’information et de la communication ; son compte Twitter @obsinfosante* est destiné à fédérer tous les acteurs pour intervenir rapidement et avec fiabilité dans des cas de dérives tels que celui-ci, en diffusant par exemple rapidement les décryptages des journalistes scientifiques..

*www.observatoiredelinfosante.com et @obsinfosanté #InfoSanté. Publication : Cancer et hasard. Une dérive médiatique passée au crible, Stéphanie Chevrel, Les Tribunes de la Santé, 2016/4 (n° 53), Presses de Sciences-Po.

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Santé : plus d’un tiers des jeunes ne vérifient pas ou rarement leurs sources d’information sur les réseaux sociaux

La Fondation d’entreprise Ramsay Santé organisait le 24 avril 2024 ses 7èmes Rencontres Prévention Santé sous le parrainage du Ministère de la Santé et de la Prévention. Engagée dans une démarche d’information et de sensibilisation autour de la prévention santé, la Fondation a placé ce rendez-vous sous le thème des fake news dans le domaine de la santé et leurs répercussions sur la jeunesse. Sept experts ont pu partager leurs connaissances pour appréhender l'impact de la désinformation dans le domaine de la santé et partager les outils de prévention existants pour lutter contre ce fléau.

Dans un contexte où les jeunes générations sont confrontées à une multitude de contenus et d’informations sur les réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile de discerner le vrai du faux. Face à ce constat, la Fondation Ramsay Santé a réalisé une enquête auprès des 15 à 29 ans, afin de connaître leurs sources principales d’information dans le domaine de la santé, mesurer leur vulnérabilité face à la menace grandissante de la désinformation et évaluer leur capacité à développer leur esprit critique.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête :

• Le médecin apparaît comme la source

principale d’information en ce qui concerne la santé pour seulement 41% des jeunes âgés de 15 à 29 ans, dont 38% d’hommes et 43% de femmes.

• À mesure qu’ils grandissent, les jeunes accordent davantage de confiance à leur médecin et à internet pour toute question en lien avec leur santé plutôt qu’à leurs proches.

• 44% des jeunes de 15 à 29 ans considèrent avoir déjà été victimes d’une fake news. C’est notamment le cas des plus jeunes puisque 42 % des 15-18 ans disent s’être déjà fait avoir plusieurs fois. .

Les journalistes, comme le martèle notre Club de la presse 06 depuis fort longtemps, n’ont plus le choix. Rester passifs face à l’invasion des fake news médicales n’est pas une option. Il faut multiplier les contacts avec tous les acteurs de la santé : médecins, soignants, associations de soutien aux malades. Mais c’est aussi une forêt de contacts au sein de laquelle on peut s’égarer. Un impératif : acquérir une expertise en la matière. Tel est le cas, par exemple, de Nancy Cattan, chargée de la très complète rubrique santé de NiceMatin. Elle a une formation médicale. Pour autant, il existe des journalistes santé qui n’ont pas de diplôme. Leur simple carte de presse devrait suffire à traquer les fake news.

Horizon mer avec Miquel Barcelò à la villa Paloma, à Monaco Culture

L‘océanographie fait partie de l’ADN de la Principauté. C’est la raison pour laquelle l’exposition d’été à la villa Paloma s’inscrit parfaitement dans l’histoire de Monaco. Le NMNM (Nouveau Musée National de Monaco) met en scène l’artiste espagnol né à Majorque, Miquel Barcelò. « Un vrai génie plastique, à la fois peintre et céramiste. Je trouvais intéressant de le mettre à l’honneur sous un prisme très défini qui est celui de son rapport à la mer. Evidemment il y a un sous-texte écologique car, même si son travail n’est pas militant à proprement parler, il interroge nos consciences.

J’aime les expositions qui suscitent plus qu’elles n’expliquent. Barcelò et un îlien, une grande figure méditerranéenne » explique Björn Dahlström, commissaire de l’exposition et directeur du NMNM. Une soixantaine d’œuvres, représentant une quarantaine d’années de création, permettent d’explorer les différents chemins empruntés par l’artiste. On embarque pour un périple passionnant qui part de l’exploration des abysses jusqu’à la figure humaine que l’on devine derrière les marines et les natures mortes. Exposées également, de puissantes compositions de vagues, un bronze ins-

tallé dans le jardin et des céramiques inspirées de l’Antiquité. Il y a même des broderies, tout un bestiaire marin ornant nappes et draps composé à quatre mains avec sa mère, elle-même peintre. Un artiste contemporain de grande envergure devenu océanographe le temps d’une exposition à Monaco.. Nicole Laffont « Miquel Barcelò, océanographe » Villa Paloma. 56, boulevard du Jardin Exotique, Monaco

Dossier coordonné par Paul Barelli, vice-président du CPM 06. Ex-correspondant du Monde dans les AlpesMaritimes.

Culture • 7 • Culture • 6 •

11e Forum digital de l’IMREDD L’IA et les métiers de la communication et du journalisme

L’IMREDD accueillait le 14 mai dernier le 11e forum digital organisé par les étudiants du Master 2 ICONES dirigé par Lorrys Gherardi et Patrizia Laudati dont la communication était coachée par Nicolas Pélissier professeur à l'Université et directeur du Siclab, laboratoire de recherches en communication de l’Université Côte d’Azur.

Cette édition était consacrée à l’IA et les métiers de la communication. Une question brûlante d'actualité car l'utilisation de plus en plus fréquente de l'intelligence artificielle dans les métiers du journalisme et de la communication provoque des inquiétudes importantes chez les professionnels de ce secteur. L’IA représente toutefois un progrès incontestable dans la possibilité de faire gagner du temps aux professionnels de ce secteur pour des tâches répétitives ou chronophages.

Cette journée voyait la participation de Lucile Sassatelli, Directrice EFELIA, IUF, de Marina Alcaraz, Université Paris 2, de Franck Debos, IUT Nice, SIC.Lab Méditerranée, de Nicolas Oliveri, professeur au Groupe IDRAC, SIC.Lab Méditerranée.

Le séminaire débutait par une communication de Jonathan Chan, ancien chef de projet digital, community manager

spécialisé dans le SEO qui retraçait l’historique de l’IA depuis les pionniers comme Warren McCulloch et Walter Pitts en 1943 puis Alan Turing en 1950. Le développement spectaculaire de cette discipline et de ses techniques n’a fait que s'accélérer depuis, et l’avenir de nos sociétés techniciennes se fera avec une IA générale présente dans chacun des secteurs de l’activité humaine.

Si l’IA suscite des inquiétudes légitimes dans de nombreuses catégories professionnelles et particulièrement chez les journalistes et les communicants, on ne peut sous-estimer ses apports positifs dans le champ de la recherche en physique, en chimie, en biologie, en géographie et plus généralement dans toutes les disciplines où se pose la question d’un traitement efficace des images ou lorsque des données gigantesques nécessitent des calculs ou la mise en lumière de correspondances ou des cor-

Pourtant les progrès ahurissants dans la création d’images de synthèse que propose un logiciel comme DALLE rendra plus difficile dans l'avenir le travail de vérification et décryptage. Il est à prévoir qu’à l'avenir de nouveaux emplois se créeront pour vérifier, grâce à l’IA, la véracité des informations présentes dans les médias comme sur les réseaux sociaux. Cette possibilité de sourcer les documents ne dispense pas pour autant d’une réflexion sur les textes proposés car l'IA ne peut pas tout.

Marina Alcaraz chercheuse au CARISM et à l’IMSIC dont les travaux sont orientés sur l’IA dans les métiers de la communication et du journalisme, montrait l’impact récent des nouveaux outils dont la liste ne cesse de s’étendre (ChatGPT, MIDJOURNEY, DALLE, CLAUDE, PI, BARD GEMINI, CHARACTER AI, COPILOT GROCK, MISTRAL). Un autre

domaine dans lequel l'IA apporte à la fois des avantages et des inconvénients est celui de la traduction des documents.

Les logiciels de traduction en ligne permettent rapidement à un journaliste soit de lancer une traduction dans une langue étrangère soit de traduire dans sa propre langue des informations dont il pourra ainsi retrouver la source. Cette possibilité comporte aussi un aspect négatif car les professionnels de la traduction ont vu leur activité se réduire considérablement par cette possibilité de traduction automatique comme le proposent des logiciels comme DeepL ou Google Trad.

L’impact de l’IA est d’autant plus important dans le journalisme que ce secteur est en crise depuis de nombreuses années avec l’arrivée d’Internet et la destruction de son ancien business model. Mais l’IA permettra aussi de nouveaux développements comme la création de

contenus personnalisés suivant les préférences des utilisateurs. Les travaux universitaires sont nombreux sur ces thématiques même si la vitesse à laquelle se modifie le paysage médiatique pose de nombreux défis quant à l'interprétation et aux conséquences de ces changements. L'intervention de Nicolas Oliveri insistait sur les risques pour les professionnels d’une déshumanisation d’un travail où le clic sur un écran remplace les relations interpersonnelles. Ce sont ces risques techno-sociaux qui deviendront un problème de plus en plus prégnant dans nos sociétés de plus en plus plongées dans le numérique où les individus seront confrontés à un syndrome d’épuisement technologique au travail.

La table-ronde animée par Stéphanie Lopez – Data scientist, Therapixel, Université Côte d’Azur, réunissait chercheurs

rélations et en médecine que ce soit par l’aide au diagnostic ou par l'assistance aux professionnels de santé pour des gestes chirurgicaux.

L’inquiétude des professionnels des métiers du journalisme et de la communication est motivée par la capacité d’une IA générative de créer du contenu textuel ou visuel à partir des données considérables stockées dans des serveurs. Il est certain que l’IA permet des gains de productivité considérables et ne sera pas créatrice d’emploi pour ces professions sur cet aspect de la création de contenu même si l’on estime que dans les années à venir l’IA générera plus de 300 millions d’emplois dans le monde d'après une étude de Goldman Sachs. Tout n’est pas forcément négatif dans l’IA car Jonathan Chan insistait sur la possibilité de lutter contre la désinformation et les fake news en déterminant l'origine des textes et des images mises en ligne.

Métier• 8 • Métier Métier • 9

et professionnels impliqués dans ce domaine : Marina Alcaraz – Journaliste du Groupe Les Échos, Arnaud Baechler

Mesnard – Boidalon Consulting Digital, Jonathan Chan – Créateur de contenu, La Brigade du Web, Mona Gabard-Shehata – Ingénieure-chercheuse, Scanlitt, Hélène Titre – Graphiste freelance, design éditorial.

On relèvera dans cette table-ronde l’intervention d’Arnaud Baechler insistant sur la complémentarité entre l’IA et l’utilisation des réseaux sociaux dans le marketing digital et la nécessité impérative d’acculturer l’ensemble de la population française aux usages nombreux des IA, dans toutes les tâches du quotidien, professionnelles et personnelles.

Un sujet abordé par le Président de la République, dans un tweet du 22 Mai 2024, où il insiste sur la formation au collège, en entreprise, dans les collectivités et pour tous les citoyens, notamment grâce à une opération "Cafés IA"..

Quelles pistes pour l’éthique dans l'IA ?

Propos recueillis par Philiippe Bellissent auprès de Franck Debos Enseignant chercheur au SICLAB Université Côte d’Azur

L'IA est l'un des enjeux majeurs de l'ère des technologies convergentes avec des implications bénéfiques dans tous les domaines mais également de nombreux risques et défis potentiels.

Ce contexte s’explique du fait du primat croissant de l’éthique conséquentialiste qui tend à dominer les situations d’évaluation des développements technologiques. Le conséquentialisme désigne une démarche qui détermine le caractère bon ou mauvais d’une intention ou d’une action en regard de leurs conséquences, c’est-à-dire, d’abord, de leurs effets observables et évaluables d’un point de vue donné, ce dernier pouvant varier.

En dépit du tropisme de l’éthique computationnelle dominant le paysage de l’IA, qui privilégie le conséquentialisme, ce n’est pas une seule, mais bien quatre formes d'éthique qui existent.

La littérature de philosophie morale offre la ressource de trois autres formes possibles de raisonnement éthique, a savoir : le déontologisme (ensemble des éthiques qui privilégient l’expérience morale intériorisée ou devoir), l’arétaïsme (terme sous lequel se regroupent

les éthiques des vertus) et l’axiologisme (ensemble des éthiques privilégiant une valeur cardinale à l’instar des éthiques d’origine religieuse).

Dans notre situation contemporaine, pour toute tentative d’évaluation éthique, il serait donc sans aucun doute aussi utile que pertinent de formuler des arguments empruntés non pas à une seule, mais bien aux quatre familles de l’éthique..

Juxtaposer deux photos urbaines dans un même cadre, c’est la dernière proposition du Collectif niçois Photon qui s’expose depuis 2004 sur Nice, le département et même bien audelà (Rencontres d’Arles et Perpignan en 2023). Apparenter un mur graffité et une scène de rue poétique ou cocasse, sublimer deux instants pris au vol dans le théâtre à ciel ouvert de l’architecture, autant de doubles propositions pour révéler des harmonies, esthétiques et/ou porteuses de message.

En parallèle avec une première série inédite exposée jusque-là au Centre culturel La Coupole à la Gaude, c’est l’Espace Magnan qui s’est fait jumeau avec d’autres réalisations sur le même thème. Après la soirée

de finissage qui s’y tiendra le vendredi 31 mai à 19h, vous continuerez à retrouver le collectif Photon sur les grilles du jardin

de la place Armée du Rhin avec « Vertiges de la forêt » et « 4X4 Nature » sur

celui du Parc Impérial, « Etre Urbain » place Alsace Lorraine, « Bruissement des ramures » à la Villa Thiole, ainsi que le « Festival de photographie de Nature » au Parc de Carras. L’avant-goût d’un automne particulièrement riche en thèmes nouveaux qui vous surprendront encore..

Josselyne Belieu

www.associationphoton.com

par
Quand la ville devient vivier
« Duos urbains, saison 2 »
le collectif photographique PHOTON
d’émotions !
Culture • 11 • • 10 Métier Culture
© Josselyne Belieu

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Partenaires 2024

Orange : « Les JO sont un énorme challenge pour Orange »

À moins de deux mois des Jeux olympiques Paris 2024, Valérie Perotti, responsable communication d’Orange pour les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouchesdu-Rhône, fait le point sur les enjeux de l’événement pour l’opérateur téléphonique.

Entretien avec

Valérie Perotti

Propos recueillis par

Vincent-Xavier Morvan

Vincent-Xavier Morvan : Comment Orange est-il associé aux JO ?

Valérie Perotti : Nous sommes à la fois partenaire premium des Jeux olympiques Paris 2024, fournisseur officiel en tant que prestataire de technologies et parrain officiel du Marathon pour tous.

V-X M : Combien de personnes sontelles mobilisées en interne ?

V P : Au niveau national, environ mille

Marseille pour les épreuves de voile et le football et Nice pour le football. Aux derniers JO de Tokyo, il y avait cinq opérateurs. Pour Paris 2024, nous sommes le seul opérateur.

V-X M : Quel va être le rôle d’Orange ?

V P : On va s’occuper de tous les réseaux. Les journalistes, les photographes, les équipes techniques, l’Internet des objets… Tout a besoin de réseaux, notamment pour récupérer les données et les transmettre. Et, à côté, il y a les professionnels qui continuent à travailler, et cela vient en plus. On s’appuie sur notre expérience de la connectivité des grands événements depuis plus de vingt ans, avec l’Euro 2016 ou la Coupe du monde de rugby 2023 mais aussi Roland-Garros ou le Tour de France. Nous avons réalisé 28 tests events en France l’an dernier pour valider tous nos équipements, notamment en juillet dernier sur la Marina olympique de Marseille. La Coupe du monde de rugby a aussi été un test grandeur

nature. Mais la différence avec les JO, c’est l’ampleur de l’événement. Avec les JO, on touche au coeur de notre métier, avec un défi technologique sans précédent.

V-X M : L’événement est-il propice à innover ?

V P : Oui, on va déployer des solutions technologiques jamais utilisées encore. Je peux citer « Push to talk », qui est une sorte de talkie walkie qui utilise le réseau mobile 4G ou 5G d’Orange. Les équipes d’organisation, de secours ou de sécurité pourront communiquer entre elles, à la fois par la voix et l’image, de manière prioritaire et en toute sécurité.

V-X M : Qu’en est-il de la cybersécurité ?

V P : Nous avons des équipes dans ce domaine à Marseille et à Sophia-Antipolis mais ce n’est pas nous qui gérons cette partie pour les JO. Cela dit, nous avons certains clients qui renforcent leur protection parce qu’ils savent que la France peut être une cible pendant cette période.

V-X M : Allez-vous communiquer pendant cette période ?

V P : On a eu quelques opérations avec la presse pour inviter les journalistes sur la Marina olympique de Marseille mais on n’en fera pas plus. On aura de la visibilité avec notre logo, nous sommes portés par la communication de l’événement lui-même.

V-X M : Avez-vous des enjeux importants en matière d’environnement ?

V P : Oui, nous devons faire tout ça de manière responsable, avec de gros enjeux en matière de réduction de notre empreinte carbone. 70% de nos déploiements pour les JO seront pérennes, et 75% des équipements et des câbles seront réemployés..

techniciens, et dans la région, 80, dont 50 à Marseille. Ce sont tous des experts de la gestion des réseaux, qui sont volontaires pour les JO et seront mobilisés à plein temps pendant les Jeux. Pour nous, c’est un énorme challenge que nous préparons depuis deux ans. Les JO, c’est 32 championnats du monde en même temps, pendant vingtneuf jours, avec 100 sites officiels dont 35 sites sportifs. Dans la région, il y a

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La Marina de Marseille, où auront lieu les épreuves de voile des JO 2024. © Orange

Soirée de lancement du MédiasCom’06 2024

Le Club de la Presse Méditerranée 06 présentait, le lundi 6 mai au Château de Valrose, l’édition 2024 du Médias Com’06, son annuaire des médias et de la communication dans les Alpes-Maritimes et Monaco.

Outil de référence du secteur de la communication sur la Côte d’Azur, le MédiasCom’06, l’annuaire du Club de la Presse Méditerranée 06, est le répertoire officiel des journalistes, des conseils et responsables de presse et communication des Alpes-Maritimes et Monaco. Une

maquette claire et fonctionnelle, un format pratique avec spirale et onglets, un index des médias pour cibler rapidement vos recherches : le MédiasCom’06 est un véritable outil de travail pour les journalistes, les étudiants en journalisme, les élus, les professionnels de la communi-

cation, et plus généralement, pour tous ceux dont l’activité s’ouvre sur des horizons publics.

Plus de 70 invités ont participé, le 6 mai, au lancement du MédiasCom’06, l’annuaire des médias et de la communication.

Vincent-Xavier Morvan, président du Club de la Presse, a remercié le président d’Université Côte d’Azur, Jeanick Brisswalter, présent à ses côtés, ainsi que Anne-Sophie Peyran, directrice de la communication et marque d’Université Côte d’Azur, et Delphine Sanfilippo atta-

chée de presse, d’accueillir depuis plus de dix ans le Club de la Presse 06 au château Valrose.

Le président du Club de la Presse 06 a également remercié les annonceurs de l’annuaire : le département des AlpesMaritimes (représenté par Bernard Asso, Conseiller départemental), la ville de Nice/Métropole Nice Côte d’Azur, et l’Office de Tourisme et du Commerce de la Colle-sur-Loup (représenté par son

directeur, Vincent Pomparat).

Sans oublier les partenaires du Club : La Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice, la région Sud, le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes, les Offices de Tourisme de la Colle-sur-Loup et de Théoule-Sur-Mer, Université Côte d’Azur, Orange, la ville d’Antibes-Juan les Pins, la ville de Nice et la métropole Nice Côte d’Azur.

Une partie du conseil d’administration du Club, de gauche à droite : Philippe Bellissent, conseil en communication et RP, Sabine Delabassé, formatrice communication et journalisme, Abdel Azdine, journaliste Le Patriote et correspondant The Daily Telegraph, Nicole Laffont, journaliste et blogueuse, Vincent-Xavier Morvan, journaliste correspondant Le Figaro, Les échos et Président du Club de la Presse 06, Josselyne Belieu, journaliste biographeet Stèvelan Chaisy-Gostovitch, coordinateur de la rédaction RCF Radio. © Marion Guinochet - CPM06

1 et 4 - Le public

2 - Le discours de Jeanick Brisswalter, président d'Université Côte d'Azur.

3 - Le discours de Vincent-Xavier Morvan.

5 - Sacha Froissard, étudiante en journalisme.

6 - Mathilde Tranoy, journaliste Nice-Matin.

7 - Mickael Lemoult, étudiant en journalisme.

8 -Romain Debray, Sales Manager au Riviera Marriott Hotel La Porte de Monaco et Jean-Luc Vannier, psychanaliste.

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9 - Lilas Spak, auteur rédactrice et chroniqueuse, Corinne GlasmanMonmon, journaliste Yes I Cannes et Corinne Korchia, directrice de communication de la Mairie de Vence.
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10 - Sébastien Guiné, directeur de la rédaction Les Petites Affiches des A-M et Isabelle Auzias, rédactrice en chef Tribune Côte d'Azur. 11 - Laurence Guidicelli, corecpondante A-M pour Le Point, Stéphane Robinson, directeur de rédaction de L'Anthroposcène, et Abdel Azdine. 12 - Roberto Scanu, chef de projet informatique et Cédric Stanghellini, journaliste. 13 - Delphine Sanfilippo, attachée de presse Université Côte d'Azur, Valérie Arnulf, diréctrice associée VCOMK, et Sabine Délabassé.

1 - Michel Tschann, président de SHIN Hôtels Nice et Stephanka Strouhalova, journaliste correspondante de presse internationale.

2 - Philippe Déjardin, journaliste, Vincent Pomparat, président de l'Office de Tourisme et du Commerce de La Colle sur Loup et Soraya Bahsoun, RP Château de Crémat.

3 - Isabellle Battarel responsable relations médias au CHU de Nice, et Vincent Pomparat.

4 - Kristian, dessinateur de presse, Philippe Déjardin, Vicky Berardi, journaliste honoraire et Isabelle BilleyQuéré, responsable du service presse de l'Office de Tourisme Métropolitain Nice Côte d'Azur.

5 - Benjamin Martelli, Collaborateur parlementaire de Mme Dominique Estrosi Sassone.

6 - Delphine Sanfilippo.

7 - Christine Nerini, Association Photon, Clothilde Mayeux, chargée de communication, Annunziato Polemini, ingénieur commercial, Nathalie Thuillier, chargée de formation Education nationale et Josselyne Belieu.

8 - Catherine Duponchel, journaliste Médias Direct Editions et Fanny Carrier, journlaiste AFP.

9 - Vincent-Xavier Morvan, Pascal Girardi, chef d'entreprise, Sacha Froissard et Stèvelan Chaisy-Gostovitch.

10 - Marie-Paule Tallois, assistante médicale, Laurent Quilici, journaliste indépendant et Philippe Tallois, journaliste indépendant.

11 - Abdellatif Azdine, Fouzia Ayoub, responsable administrative et financière Musée de la Photographie Charles Nègre et Patrick Allemand, Nice au Coeur.

12 - Gino Giraud, correspondant Dubai-media.tv, Adrien Marioli, correspondant Opportunity Saudi, Pascal Bouverat, gérant société Euro Médias. com, et Nizzar Helin, chef de rédaction Région Sud France et Monaco pour Emirates Magazine.

Photos : © Marion Guinochet et Stèvelan Chaisy-Gostovitch - CPM06

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Que serait l’existence sans la beauté, le regard neuf et les questions que les artistes libèrent ? Aujourd’hui, une nouvelle étape s’annonce. L’art, une ressource plus que jamais vitale. Les neuro-sciences elles-mêmes s’en font l’écho - mars 2024 © Josselyne Belieu

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Le Festival de Cannes, ses stars, ses fans et ses… robes. (16 mai 2024, © Matthias Galante) Pour sécuriser les Moulins à Nice et rassurer les habitants, des gardiens, financés par les bailleurs sociaux, la métropole et la ville, patrouillent dans le quartier depuis peu. (15 mai 2024, © Matthias Galante) Décollage de drapeaux (et de cheveux) sur la Promenade des Anglais (17 mai 2024, © Matthias Galante)

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L’occupation hôtelière azuréenne a atteint 66% en avril avec un record historique pour Nice de 75%. A l’exception des sud-américains, toutes les nationalités sont en progression parmi les visiteurs venus par avion, soit une augmentation de 18% allant jusqu’à 44% pour la clientèle américaine. Quant à la fréquentation touristique régionale, elle affiche une progression de 6% par rapport à 2023

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La page Actu Photo d'Intermed est née en 2008. Elle a pour but de présenter une petite partie du travail du photojournalisme en montrant les deux faces d’une photo : l’image et sa légende originale. Sélectionnées par le photographe et traitant d’un évènement du département ayant une portée nationale, ces photos n’ont pas pour autant vocation à être un résumé de l’actualité locale .

Ci-dessous Comme chaque année, le retour du tournoi de Roland Garros génère des milliers d’émules chez les amateurs… Tandis que plane depuis 1983, la sempiternelle question : quel Français succèdera à Yannick Noah sur le terrain des Mousquetaires ? Légèrement plus récente chez les femmes, la victoire de Mary Pierce en 2000. Nice 2024, © Josselyne Belieu

SNCF devrait devenir l’un des plus grands producteurs d’énergie solaire de France avec mille hectares de panneaux photovoltaïques posés d’ici 2030 sur ses

et bâtiments (l’équivalent de 15 à 20% de ses besoins actuels en électricité)

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Nice © Josselyne Belieu La terrains Mai 2024 © Josselyne Belieu
Conseil Départemental 06, annonceur du Club de la presse 06 Alpes Maritimes, des cyclistes Paradis @AlpesMaritimes @departement06 @Département des Alpes-Maritimes Groupe @Sport06 www.terredevelo06.fr

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