Les clés du DELF B2

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Les clés du

DELF B2 NOUVELLE ÉDITION

Guide pédagogique


TABLE DES MATIÈRES Les clés du DELF : une collection pour s’entraîner au DELF.................................................................................. 4

SOLUTIONS Unité 1............................................................................................................................. 16 Unité 2............................................................................................................................. 20 Unité 3............................................................................................................................. 24 Unité 4............................................................................................................................. 28 Unité 5............................................................................................................................. 32 Examen 1......................................................................................................................... 38 Examen 2......................................................................................................................... 39 Examen 3......................................................................................................................... 40 Examen 4......................................................................................................................... 41 Examen 5......................................................................................................................... 42 Examen 6......................................................................................................................... 43

TRANSCRIPTIONS Unité 1............................................................................................................................. 46 Unité 2............................................................................................................................. 49 Unité 3............................................................................................................................. 52 Unité 4............................................................................................................................. 55 Unité 5............................................................................................................................. 58 Examen 1......................................................................................................................... 62 Examen 2......................................................................................................................... 64 Examen 3......................................................................................................................... 67 Examen 4......................................................................................................................... 69 Examen 5......................................................................................................................... 72 Examen 6......................................................................................................................... 74

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LES CLÉS DU DELF : UNE COLLECTION POUR S’ENTRAÎNER AU DELF Depuis 1985, le diplôme d’études de langue française (DELF) est une référence dans le monde entier pour certifier les connaissances en français. Ce diplôme a évolué avec le temps, et France Éducation international, établissement public du ministère de l’Éducation nationale français, l’actualise régulièrement. Ainsi, les DELF en vigueur depuis septembre 2005 comptent quatre étapes indépendantes (A1, A2, B1, B2) suivies du DALF (C1 et C2). Une nouvelle réforme, initiée en 2020 a conduit à l’évolution des épreuves du DELF A1, A2, B1, B2. Voici les changements pour le niveau B2 qui ont été pris en compte dans ce manuel : COMPRÉHENSION DE L’ORAL ANCIENNES ÉPREUVES

2 exercices 2 documents audio 20 items

ÉPREUVES ACTUELLES

3 exercices 5 documents audio 20 items Disparition des questions à réponses ouvertes

COMPRÉHENSION DE L’ÉCRIT ANCIENNES ÉPREUVES

2 exercices 2 documents écrits 20 items

ÉPREUVES ACTUELLES

3 exercices 5 documents écrits 20 items Disparition des questions à réponses ouvertes

L’équipe d’auteurs propose un manuel qui veut aller plus loin que le simple entraînement à l’examen. Son nom, Les Clés du DELF B2, n’est d’ailleurs pas anodin : il s’agit bien d’apporter non seulement des exercices et des tests, mais également de nombreuses remarques sur l’usage de la langue et surtout des conseils (ou clés) pour aborder chacune des épreuves.

Une structure simple et efficace : 5 unités thématiques + 6 examens complets

Chaque unité thématique comprend une rubrique lexicale, une rubrique grammaticale, une fiche technique et une section de compréhension écrite et orale avec des documents authentiques. En fin d’unité est également proposé un examen d’entraînement avec des recommandations pour les différents types d’épreuves. nD es rubriques Lexique et Grammaire : dans les premières pages de chaque unité, l’utilisateur du manuel trouvera des activités regroupées autour de thèmes (cinq au total) pour réviser ou approfondir en contexte les aspects lexicaux et grammaticaux élémentaires requis pour le niveau B2 du CECRL. En marge de ces activités, les rubriques comprennent des encadrés sur des aspects de la culture francophone (faits historiques, anecdotes culturelles, etc.). La plupart des activités peuvent se faire individuellement à l’écrit. Certaines peuvent être aussi réalisées en petit groupe à l’oral. - Vous observerez que les activités lexicales et grammaticales sont très souvent accompagnées d’illustrations. Ce support iconographique n’est pas seulement esthétique. Il peut servir de déclencheur ou d’élément de soutien pour réaliser et développer l’activité à laquelle il est rattaché.

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- À la fin de la partie grammaticale, vos élèves trouveront un mémento. Il reprend l’essentiel des points grammaticaux abordés dans l’unité de révision et que tout candidat au DELF B2 doit connaître. n Des documents sonores et écrits : le niveau B2 requiert une certaine aisance pour comprendre des documents authentiques. Ces textes doivent permettent aux candidats de s’entraîner à repérer des informations précises dans des domaines variés et de savoir prendre une décision ou réagir en fonction de son contenu. Tous les documents audio sont disponibles sur l’Espace virtuel : espacevirtuel.emdl.fr. nU ne fiche technique : chaque unité permet d’approfondir des techniques à mettre en pratique le jour de l’examen (l’argumentation, rédiger une introduction et une conclusion, élaborer un plan, la lettre formelle, le non-verbal dans l’interaction). n Les épreuves d’entraînement au DELF B2 : chaque unité comprend un examen d’entraînement divisé selon les quatre épreuves de l’examen. Pour chaque partie de l’examen sont proposées des clés sur la façon d’aborder un exercice (les clés de l’émission de radio, les clés de l’interview, etc.) et sur la façon dont le candidat sera évalué. -L es compréhensions de l’oral et des écrits : vous trouverez des conseils pour mieux préparer les élèves et les évaluer. Attention ! Les documents sonores des exercices 1 et 2 de compréhension de l’oral doivent être écoutés deux fois, avec une pause de 30 secondes entre les deux écoutes.

nL a production écrite : c’est un exercice ouvert. L’efficacité de l’argumentation est au cœur des attentes. Le candidat doit être capable de produire un certain type de texte, et vous devez connaître les limites linguistiques et communicationnelles de son niveau. C’est pourquoi nous présentons un échantillon de rédaction d’un candidat accompagné d’une correction-type. Ainsi, vous pourrez évaluer le type de rédaction attendu et connaître le type de correction permettant d’évaluer vos élèves en fonction du niveau B2 (voir Les critères d’évaluation de la production écrite, page 7). nL a production orale : comme pour la production écrite, il n’y a pas de solution fermée. De même, les questions peuvent évoluer en fonction des réponses données. Comme pour l’écrit, nous vous apportons ici des conseils sur l’évaluation de l’oral au niveau B2 (voir Les critères d’évaluation de la production orale, page 10). nL es examens : la dernière partie du livre de l’élève est entièrement consacrée à l’examen. Elle contient six examens complets dont trois du DELF B2 scolaire ou junior. Il s’agit de placer les élèves dans les mêmes conditions que le jour de l’examen. Les

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auteurs

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Tableau récapitulatif des épreuves du DELF B2 NATURE DES ÉPREUVES

DURÉE

NOTE SUR

30 min. environ

25

COMPRÉHENSION DES ÉCRITS (CE) Réponse à des questionnaires de compréhension portant sur plusieurs documents écrits.

1 heure

25

PRODUCTION ÉCRITE (PE) Prise de position personnelle argumentée (contribution à un débat, lettre formelle, article critique…).

1 heure

25

COMPRÉHENSION DE L’ORAL (CO) Réponse à des questionnaires de compréhension portant sur cinq documents enregistrés (2 écoutes). Durée maximale de l’ensemble des documents : 15 min.

PRODUCTION ORALE (PO) Présentation et défense d’un point de vue à partir d’un court document déclencheur. Seuil de réussite pour obtenir le diplôme : 50/100 Note minimale requise pour chaque épreuve : 5/25

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20 min. environ (30 min. de préparation) Durée totale des épreuves collectives : 2 h 30

25

Note totale 100


Les critères d’évaluation

Le niveau B2 marque une coupure importante avec le niveau B1. Le candidat maîtrise désormais l’argumentation. Il va donner ses opinions, les défendre, développer un point de vue, construire une argumentation logique… Dans ses relations avec autrui, il parle avec naturel, comprend dans le détail, prend l’initiative, change de registre de langue. Il a acquis un nouveau degré de conscience de la langue. Il est capable de corriger les erreurs qui peuvent déboucher sur des malentendus, il peut prévoir ce qui va se dire, comment cela va se dire et quel sera l’effet sur le destinataire. Nous vous conseillons vivement de vous reporter aux descripteurs du CECRL afin de prendre conscience du niveau requis pour cet examen.

Les critères d’évaluation de la production écrite

L’étudiant dispose d’une heure pour rédiger un texte de 250 mots environ. L’écrit sera toujours argumenté. On lui demandera de prendre position, d’exposer son avis pour convaincre le lecteur. Le type d’écrit peut prendre différentes formes : une lettre, un article, un rapport. Le destinataire pourra donc être connu comme dans la lettre de réclamation ou la lettre de motivation ; mais le candidat devra également être capable d’attirer l’attention d’un lecteur de journal, par exemple. Nous vous proposons un modèle commenté d’évaluation, selon la grille fournie par France Éducation international. n Exercice 1 Vous habitez dans un quartier très vivant. Il y a des activités (repas entre voisins, fêtes pour les enfants, échanges de cours…) organisées par une association de quartier. La mairie de votre ville a décidé d’expulser l’association de ses locaux. Vous rédigez une lettre au maire afin de vous plaindre de cette décision et vous proposez une autre solution. Exemple de production écrite d’un candidat : Mende, le 13/05/2021 Stefano Villard 7 rue des Fleurs 48000 Mende Monsieur le Maire, J’habite dans un quartier très agreable et très vivant. Il y a toujours de fetes organisé par l’association de quartier et cela me plait beaucoup. Je suis une vieille dame et je vis toute seule depuis la mort de mon mari. Mes enfants sont tous les deux parti habiter dans la capitale et moi, je suis seule. L’association est la chose que me tient compagnie. L’association permet de m’invester dans les activités et aider les autres. J’aide les enfants pour faire les devoirs et puis, je fais des crêpes pendant les jours de fêtes. Mais qu’est-ce que je ferai sans l’association ? J’ai appris que vous vouliez expulser cette association et je vous écris pour me plaindre. Une ville comme nous doit developé les incentives local. Il ne faut pas fermer ! Je dois dire que je ne comprends pas votre objet. Pourquoi voulez-vous fermer cette association ? Vous n’êtes pas content de savoir que dans la ville, les gens sont heureux ? Vous pensez aux prochaines élections ? Je crois que ce n’est pas très bien pour vous fermer. Cela ne rend pas très populaire dans le quartier. J’espère que je vous est convainc qu’il ne faut pas fermer et il faut laisser les locau de la ville à cette association qu’aide les gens du quartier. Merci beaucoup pour avoir lu ma lettre. Stefano Villard

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L’évaluation communicative

Les compétences pragmatiques et sociolinguistiques, c’est-à-dire la faculté à communiquer, représentent la part la plus importante de la note, soit 14 points sur 25. On ne confondra pas l’évaluation de cette compétence avec la correction linguistique. Même si le texte comporte des erreurs grammaticales, un vocabulaire imprécis, vous devez seulement vous attacher au contenu proposé par le texte du candidat. 1. R espect de la consigne : Le candidat a-t-il été capable d’adapter son écrit à l’énoncé proposé ? Le thème, le type de texte, la longueur ont-ils été respectés ? Le thème évoqué par le candidat dans son texte correspond à celui de la consigne. Il parle bien d’une association que le maire veut expulser et il se plaint de la situation. En revanche, il ne propose aucune autre solution. Le type de texte est respecté. Il s’agit bien d’une lettre formelle adressée au maire de la ville. La longueur est respectée. Le texte contient 248 mots. Dans la consigne, on en demandait 250. Néanmoins, le nombre de mots contenus dans l’écrit n’est qu’un des éléments notés dans le respect de la consigne. Le candidat ne doit pas perdre de temps à compter le nombre de mots mais s’habituer à les comptabiliser par ligne. Aucun correcteur ne comptera les mots écrits par un candidat. Rappel pour compter les mots : un mot est un signe graphique encadré par deux espaces. Par exemple : c’est-à-dire = 1 mot / n’est-ce pas = 2 mots / il y a = 3 mots. Note obtenue : 1/2 2. C orrection sociolinguistique : Le candidat a-t-il adapté sa production à la situation ? A-t-il utilisé un registre de langue qui correspond au destinataire ? La langue est formelle, les formules de politesse sont correctes, sauf la salutation finale. « Merci beaucoup » ne convient pas à ce type de destinataire. À ce niveau, on s’attend à un registre de langue plus fin, moins répétitif. (Reportez-vous aux exemples de lettres formelles du livre de l’élève Unité 2 page 57, Unité 3 page 83 et Unité 5 page 135.) Note obtenue : 1/2 3. C apacité à présenter des faits : Le candidat a-t-il été capable de décrire la situation ? Le candidat a décrit avec une grande précision sa situation personnelle. On appréciera « le réel » des faits. Néanmoins, on peut regretter qu’il n’ait proposé aucune alternative. Note obtenue : 2,5/3 4. C apacité à argumenter une prise de position : Le candidat a-t-il été capable de rédiger un texte argumentatif ? A-t-il décelé les points pertinents ? On demande au candidat d’exprimer son insatisfaction. Il devra non seulement se plaindre (ce que le candidat réalise très bien dans son premier paragraphe) mais également donner des arguments pour convaincre le maire. Or, ce texte ne comporte aucun argument, si ce n’est : « Il y a toujours de fetes organisé par l’association de quartier et cela me plait beaucoup. » Les arguments se basent sur les faits et tentent de convaincre le lecteur par les sentiments. Ce n’est pas ce qu’on attend à ce niveau. On valorisera néanmoins la mention des élections, qui aurait pu être un élément argumentatif pertinent du texte. Note obtenue : 0,5/3

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5. C ohérence et cohésion : Le candidat a-t-il été capable de construire un texte fluide et cohérent sur ce sujet ? Connaît-il les règles d’usage de mise en page et de ponctuation ? Le texte est très bien structuré, composé de trois paragraphes distincts. Sa lecture est facilitée par une mise en page et une ponctuation sans reproche. Note obtenue : 4/4 La note de ce candidat en compétences pragmatiques et sociolinguistiques est 9/14.

L’évaluation linguistique

À ce niveau, le candidat peut s’exprimer clairement et exprimer tout ce qu’il souhaite dire. Il possède une gamme assez étendue de langue pour pouvoir faire des descriptions claires, exprimer son point de vue et développer une argumentation en utilisant des phrases complexes. Dans la grille, 11 points sont consacrés à la compétence linguistique : 5 pour le lexique et 6 pour la grammaire. Compétence lexicale / Orthographe lexicale : Le candidat possède une bonne gamme de vocabulaire. Il peut varier ses formulations pour éviter des répétitions fréquentes, mais des lacunes lexicales peuvent encore provoquer des hésitations et l’usage de périphrases. Les confusions sont acceptables si elles ne gênent pas la communication. 1. É tendue du vocabulaire : Le candidat connaît-il un vocabulaire suffisant lui permettant de produire un écrit sur le thème proposé ? Le vocabulaire de ce candidat ne correspond pas à celui d’un étudiant de niveau B2. On sent bien que les mots simples sont connus et maîtrisés mais qu’il manque de lexique pour affiner son écrit. Le mot « association » revient constamment sans qu’il puisse en éviter la répétition. Note obtenue : 0/2 2. Maîtrise du vocabulaire : Le lexique est-il correctement utilisé ? De nombreuses erreurs ont été commises comme « invester » au lieu d’ « investir », « incentives » au lieu d’ « initiatives ». Le vocabulaire n’est que trop approximatif et les interférences avec la langue maternelle ou autres sont trop fréquentes. Note obtenue : 0,5/2 3. Maîtrise de l’orthographe : Le lexique est-il correctement orthographié ? L’orthographe lexicale est mal maîtrisée, des mots élémentaires ont été mal orthographiés (comme « developé ») et les accents manquent sur de nombreux mots (comme « agréable » ou « fêtes »). Note obtenue : 0,25/1

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Compétence grammaticale / Orthographe grammaticale : Le candidat B2 a un bon contrôle de la langue. Il fait encore quelques erreurs grammaticales et syntaxiques, mais sans que cela soit systématique. 1. Choix des formes : Les verbes sont-ils correctement conjugués ? Les accords sont-ils respectés ? Le candidat a seulement utilisé le présent, les verbes sont en général correctement conjugués, mais la situation justifierait un emploi plus varié des temps. L’usage du seul présent laisse donc penser une mauvaise maîtrise des temps. On sent que le candidat n’a pas assimilé certaines formes (« je vous est convainc ») et trop de fautes d’accord subsistent encore (« organisé », « parti »). On notera positivement « j’ai appris que vous vouliez ». Note obtenue : 1/4 2. D egré d’élaboration des phrases : Le candidat construit-il correctement des phrases simples et complexes ? Ce texte est composé presque exclusivement de phrases simples alors qu’à ce niveau on s’attend à des phrases plus complexes avec un éventail plus large de connecteurs et de pronoms relatifs. On le sent limité quand la phrase devient complexe (« je crois que ce n’est pas très bien pour vous fermer »). Les relatifs « qui » et « que » ne sont pas maîtrisés (« la seule chose que me tient compagnie », « cette association qu’aide les gens »). Note obtenue : 0 – 0,5/2 La note de ce candidat en compétence grammaticale et orthographe grammaticale oscille entre 1,75 et 2,25 sur 11.

La note totale du candidat pourra osciller entre 11 et 11,5/25. La compétence communicative joue donc un rôle primordial. Si seules les capacités linguistiques avaient été prises en compte, ce candidat aurait eu une note de 4/25, c’est-à-dire une note éliminatoire ! Si un candidat obtient une note globale supérieure ou égale à 50/100, il réussit son examen. Mais, si, dans l’une des compétences évaluées, sa note est inférieure à 5/25, il ne pourra pas être admis. Il est en effet difficilement envisageable de délivrer un diplôme, qui spécifie un niveau d’apprentissage très précis aussi bien en compréhension qu’en expression orale ou écrite, si le candidat n’a pas ce niveau dans une des compétences évaluées.

Les critères d’évaluation de la production orale

L’éphémérité de la production orale et l’absence d’enregistrement ne permettent pas une réécoute du candidat. Cela rend cette épreuve difficile à évaluer, d’où l’importance de bien connaître les critères d’évaluation qui ont été établis par France Éducation international. Il est aussi conseillé d’avoir en tête les référentiels du B2. La grille différencie les critères d’évaluation des deux parties de l’examen en ce qui concerne les capacités communicatives. En revanche, les capacités linguistiques sont évaluées globalement.

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n Monologue suivi : défense d’un point de vue argumenté Dans cette épreuve, le candidat doit pouvoir comprendre un court document, en dégager le thème de réflexion et exposer son opinion avec des arguments pertinents, illustrés par des exemples. Le candidat doit réussir à capter l’attention de l’examinateur. Des idées intéressantes énoncées clairement et de façon cohérente, un discours original et illustré d’exemples sont autant d’atouts qui seront valorisés lors de l’épreuve. L’expression doit être fluide et relativement spontanée. On rassurera les futurs candidats par rapport aux pauses et hésitations : celles-ci sont naturelles à l’oral même chez un locuteur de français langue maternelle. On appréciera en revanche l’usage des recours propres à la langue orale pour masquer ces phénomènes (comment dire, j’entends par là...). Le candidat devra s’exprimer clairement et de façon à ce que l’examinateur puisse suivre son argumentation sans difficulté. Dans cette épreuve, l’examinateur n’interviendra pas pendant le monologue du candidat. L’évaluation du monologue représente 7 points sur 25, et vérifie les capacités du candidat à dégager le thème, introduire le débat, présenter son point de vue appuyé d’exemples et marquer les relations entre les différentes idées. n Exercice en interaction : débat À ce niveau, l’étudiant doit pouvoir réagir aux sollicitations de l’examinateur. Il devra confirmer, nuancer ses idées, apporter des précisions en restant cohérent et convaincu. Il pourra lancer, poursuivre et clore un discours convenablement, en respectant efficacement les tours de parole. Il saura utiliser correctement des expressions toutes faites pour gagner du temps et garder la parole pendant qu’il réfléchit à ce qu’il va dire. L’examinateur ne sanctionnera en aucun cas les idées du candidat. Ce dernier sera évalué sur sa capacité à argumenter. Si le candidat a répondu clairement aux questions avec cohérence et conviction, sa production doit être valorisée positivement, même si l’examinateur n’est pas d’accord avec les idées défendues. La cohérence du discours et la faculté du candidat à ne pas se laisser déstabiliser par les arguments de son interlocuteur sont ici les points forts à évaluer. L’évaluation du monologue représente 13 points sur 25, et vérifie les capacités du candidat à confirmer ou nuancer ses idées et opinions, apporter des précisions et réagir aux propos d’autrui. n L’évaluation linguistique Cette évaluation représente 12 points sur 25 et se divise en 3 parties : le lexique, la morphosyntaxe et la maîtrise du système phonologique. Le candidat doit posséder un vocabulaire suffisant pour s’exprimer avec aisance sur une gamme variée de sujets et s’exprimer en continu pendant un temps relativement long (20 minutes). La prononciation doit être claire et naturelle ; rien ne doit gêner la compréhension de l’examinateur. Pour la correction de vos élèves, nous vous proposons les grilles de France Éducation international dans les pages suivantes qui vous servent à évaluer le plus justement possible vos élèves.

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Grilles d’évaluation de la production écrite Compétences pragmatiques et sociolinguistiques Respect de la consigne Respecte la situation et le type de production demandée. Respecte la consigne de longueur minimale indiquée.

0

0,5

1

1,5

2

Correction sociolinguistique Peut adapter sa production à la situation, au destinataire et adopter le niveau d’expression formelle convenant aux circonstances.

0

0,5

1

1,5

2

Capacité à présenter des faits Peut évoquer avec clarté et précision des faits, des événements ou des situations.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

Capacité à argumenter une prise de position Peut développer une argumentation en soulignant de manière appropriée points importants et détails pertinents.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

Cohérence et cohésion Peut relier clairement les idées exprimées sous forme d’un texte fluide et cohérent. Respecte les règles d’usage de la mise en page. La ponctuation est relativement exacte mais peut subir l’influence de la langue maternelle.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

Étendue du vocabulaire Peut utiliser une gamme assez étendue de vocabulaire en dépit de lacunes lexicales ponctuelles entraînant l’usage de périphrases.

0

0,5

1

1,5

2

Maîtrise du vocabulaire Peut utiliser un vocabulaire généralement approprié, bien que des confusions et le choix de mots incorrects apparaissent sans gêner la communication.

0

0,5

1

1,5

2

Maîtrise de l’orthographe Peut produire un écrit suivi, clair et intelligible. L’orthographe est relativement exacte mais peut subir l’influence de la langue maternelle. Peut orthographier correctement la plupart des mots attendus à ce niveau.

0

0,5

1

Compétence lexicale / Orthographe lexicale

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3,5

4


Compétence grammaticale / Orthographe grammaticale Choix des formes A un bon contrôle grammatical. Des erreurs non systématiques peuvent encore se produire sans conduire à des malentendus.

0

0,5

1

1,5

2

Degré d’élaboration des phrases Peut utiliser de manière appropriée des constructions variées.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

Grilles d’évaluation de la production orale Monologue suivi : défense d’un point de vue argumenté Peut dégager le thème de la réflexion et introduire le débat.

0

0,5

1

1,5

Peut présenter un point de vue en mettant en évidence des éléments significatifs et/ou des exemples pertinents.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

Peut marquer clairement les relations entre les idées.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

Peut confirmer et nuancer ses idées et ses opinions, apporter des précisions.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

Peut réagir aux arguments et aux déclarations d’autrui pour défendre sa position.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

Lexique (étendue et maîtrise) Possède une bonne variété de vocabulaire pour diversifier sa formulation et éviter des répétitions ; le vocabulaire est précis mais des lacunes et des confusions subsistent.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

Morphosyntaxe A un bon contrôle grammatical, malgré de petites fautes syntaxiques.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

Maîtrise du système phonologique A acquis une prononciation et une intonation claires et naturelles.

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3

Exercice en interaction : débat

Pour l’ensemble de l’épreuve

4,5

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5

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Solutions


Corrigés / Unité 1

SE CONNAÎTRE

LEXIQUE 1 | L’identité : d’où l’on vient

A. • Oser faire quelque chose de courageux : pris mon courage à deux mains • Un cercle d’amis très proches : ma deuxième famille • Avoir des difficultés à se sentir bien dans son pays d’accueil : j’ai eu énormément de mal à m’intégrer • S’adapter à sa nouvelle vie : trouvé mes marques • Se sentir bien intégré dans son nouvel environnement : j’ai trouvé ma place B. Anne Hidalgo originaire d’ - intégration - nationalité Najat Vallaud-Belkacem d’origine - origines - double nationalité - double culture

B. • parler avec quelqu’un, de quelque chose, d’un sujet grave • aborder des sujets polémiques, un sujet sensible • confronter des points de vue • débattre avec quelqu’un, des sujets polémiques, d’une question, de quelque chose, d’un sujet grave • évoquer des sujets polémiques, un sujet sensible • discuter avec quelqu’un, des sujets polémiques, d’une question, de quelque chose, d’un sujet grave • bavarder avec quelqu’un, de quelque chose C. Réponse libre

4 | L’identité, une histoire de génération A. (Proposition de réponse)

C. Réponse libre

CARACTÉRISTIQUES POSITIVES

CARACTÉRISTIQUES NÉGATIVES

2 | L’identité : qui l’on est

- Un goût prononcé pour Internet - Ouverte sur le monde - Multiculturelle - Débrouillarde - Connectée - Loyauté - Sens de l’autorité - Forte capacité d’adaptation - Parfaite maîtrise des outils technologiques - Sens de la hiérarchie à l’horizontale - Originalité - Soif d’entreprendre - Totale transparence - Fonctionnement en réseau

- S’ennuient rapidement - Difficultés avec la technologie - Manque de transparence - Besoin de la sécurité de l’emploi - Peu d’inventivité - Égocentrisme - Défiance vis-à-vis de l’autorité

A. • appartenir à : faire partie de • singulier : unique • être comme : ressembler • distinct : différent • se différencier : se démarquer • pareil : semblable B. Réponse libre

3 | Une identité commune : les sujets de conversation A.

35 %

L’environnement

15 % Le travail

13 % Le bien-être

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15 % La politique

12 % La gastronomie

10 % Les loisirs

B. Réponse libre C. Moi, je ne pense pas appartenir à une génération. Je ne ressemble à aucun profil décrit. Je ne pense pas qu’on puisse s’identifier à une génération ou à une autre, car chaque individu est différent. Je trouve pourtant certains points communs avec les trois générations, mais je ne pense que ça fasse partie de mon identité.


1 5 | Identité et amitié

A. • Faites le premier pas : oubliez votre timidité et allez vers les autres. • Proposez une sortie : prenez des initiatives pour nouer des liens. • Triez par affinités : trouvez les personnes avec qui vous avez le plus de complicité. • Restez vous-mêmes : soyez naturels. • Entretenez votre nouveau réseau : gardez le contact. B. • Créer des attaches avec une personne ou un groupe : se lier d’amitié • Faire connaissance : rencontrer des gens • Avoir un groupe d’amis : avoir une bande de potes (fam.) • S’être rencontrés tout petits : être des amis d’enfance C. Réponse libre

GRAMMAIRE

A. 1. M a mère ayant vécu plusieurs années au Brésil, j’ai toujours eu envie d’aller là-bas. 2. Mes parents ayant une grande bibliothèque à la maison, j’ai passé toute mon enfance à lire des livres. 3. Les enfants de migrants possédant plusieurs cultures, il leur est parfois difficile de toutes les concilier. 4. Mon père étant militaire, on déménageait dans un nouveau pays tous les trois ou quatre ans. 5. Nos enfants ayant eu la chance de vivre en France, au Sénégal et en Algérie, ils ont été confrontés très tôt à des différences culturelles. 6. Je me suis fortement engagée en faveur des revendications féministes m’étant rendue compte que ma vie était très différente de celles de ma mère et de ma grand-mère. 7. La construction de la personnalité s’établissant autant sur des relations personnelles que langagières, la langue joue un rôle important dans l’intégration. 8. Les personnes bilingues, jonglant sans cesse entre deux langues, ont parfois une double personnalité.

3 | La conséquence

1 | La cause

A. (Proposition de réponse) On voit un jeune homme installé confortablement devant la télévision et ses parents qui ont l’air énervé. Je ne sais pas ce que veut dire « Génération boomerang » mais j’imagine que ça parle des jeunes qui ne veulent pas partir de chez leurs parents et qui ne font rien, ils ne participent pas aux tâches ménagères, par exemple… B. La perte d’un emploi, une rupture conjugale, la crise causée par l’épidémie de la Covid-19 en 2020, les situations de précarité. C. Cécile suite à - comme - parce que/car - car/parce que Julien étant donné que/vu que - à cause de - vu que/étant donné que - grâce à D. Réponse libre

2 | la cause : le participe présent

E. Réponse libre

A. (Proposition de réponses) 1. Elle travaille énormément, c’est pourquoi elle n’a pas le temps de se faire des amis. 2. Certains sujets de conversation sont tabous en France de telle sorte qu’il faut parfois réfléchir avant de poser des questions. 3. Je suis arrivée en France pour suivre mon petit copain si bien que, quand je suis arrivée, je ne connaissais personne d’autre que lui. 4. Il a décidé de changer de nationalité ainsi il pourra voter dans le pays où il réside depuis 10 ans. 5. La scolarisation en France est obligatoire dès l’âge de 3 ans donc l’école maternelle est obligatoire. 6. Dans ma culture, on évite de parler de sujets polémiques, c’est pourquoi je ne suis pas habituée à parler de politique. 7. La génération Y a grandi avec les ordinateurs et les nouvelles technologies alors elle a une parfaite maîtrise des outils technologiques. 8. Il se force à plaire aux autres si bien qu’il s’oublie lui-même. 9. Les jeunes diplômés sont en situation précaire d’où l’augmentation des retours au domicile parental. 10. Aujourd’hui, la famille est fondée sur l’amour plus que sur le devoir alors on peut plus facilement se séparer qu’autrefois. GUIDE PÉDAGOGIQUE |

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Corrigés / Unité 1 4 | La cause et la conséquence

SE CONNAÎTRE

A. En Europe, se faire tatouer a longtemps été très mal vu, en particulier parce que/de sorte que le tatouage était interdit par la religion chrétienne. Étant donné qu’/C’est pour cela qu’en occident, seuls les marginaux, les prisonniers ou encore les marins osaient porter un tatouage. Sous d’autres latitudes, en Afrique ou en Océanie par exemple, le tatouage permettait de s’identifier à une tribu ou à un clan. Donc/Sous prétexte que, d’une certaine manière, il servait de carte d’identité. Aujourd’hui, on se fait tatouer de telle façon que/parce que l’on veut se distinguer des autres. Le tatouage permet puisque/ainsi d’afficher un message personnel comme son amour pour quelqu’un, une passion, un trait de sa personnalité... Comme/D’où le tatouage comporte un aspect esthétique, on peut aussi être fier d’arborer un dessin ou un mot calligraphié. Étant donné que/De sorte que le tatouage révèle une partie de son identité, on peut décider qu’il soit réalisé sur un endroit du corps que l’on peut cacher, sous prétexte qu’/si bien qu’on choisit qui le voit et qui ne le voit pas. B. Réponse libre

TEXTES ET DOCUMENTS 1 | Document sonore A

A. • Être père d’adolescent, c’est difficile pour tous les hommes. • Les pères migrants pensent qu’ils ne peuvent rien transmettre à leurs enfants. • Les pères migrants doivent valoriser leur histoire pour que leurs enfants en soient fiers. • C’est pendant l’adolescence qu’il faut valoriser les histoires familiales. B. (Proposition de réponse) Il y a un conflit entre le père et l’enfant. Il y a un « nœud », ça veut sûrement dire qu’il y a des problèmes difficiles à résoudre. C. (Proposition de réponses) 1. C’est plus difficile d’être père pour les hommes migrants parce qu’ils sont dans un pays qui n’est pas le leur. Ils sont loin de leur famille qui pourrait les aider. 2. Les adolescents, fils de migrants, voient leur père comme un modèle dépassé, un modèle qui ne correspond pas au pays dans lequel ils vivent. 3. La psychiatre conseille aux pères migrants de valoriser leur histoire auprès de leurs enfants. Ils peuvent parler de leur histoire et de celle de leur famille, leurs valeurs, etc. pour montrer à leurs fils qu’ils ont surmonté des difficultés et qu’ils sont des personnes fortes. Il faut qu’ils regagnent la fierté de leurs enfants.

2 | Document sonore B

A. (Proposition de réponses) 1. Elle permet aux enfants et aux parents en situation d’illettrisme de constituer leur bibliothèque à la maison. 2. Parce qu’elle donne les moyens aux parents éloignés de la lecture de se familiariser avec elle pour en transmettre le goût à leurs enfants. 3. Il n’ont pas confiance en eux et ont besoin de valoriser leur rapport à la lecture et aux livres. C’est pourquoi l’opération Des livres à soi s’appuie sur des livres faciles à lire, des livres illustrés ou des livres audio qui vont aider les parents qui ne parlent pas bien français ou qui sont en situation d’illettrisme à reprendre confiance en eux.

18 | GUIDE PÉDAGOGIQUE


1 B. (Proposition de réponse) « Oui, il y a des parents qui savent à quel point il est important de raconter des histoires à leurs enfants le soir ou à un autre moment mais qui, tout simplement [...] ne sont pas en situation de le faire puisqu’ils ne peuvent pas lire, comme ils [...] ne parlent pas forcément français, ou ils ne lisent pas forcément le français, ou ils sont en situation d’illettrisme. C’est pourquoi on a mis en place un corpus de “ livres ” et une méthode qui va leur permettre petit à petit de prendre confiance en eux et de s’appuyer sur ces livres qu’ils vont apprendre à raconter, du fait qu’ils s’appuient notamment sur la lecture de l’image. Et petit à petit alors ils prennent confiance pour raconter ces histoires. »

3 | Document écrit A A. Réponse libre

B. • Retrouver ses origines, savoir d’où l’on vient. • Prouver qu’on est l’héritier de quelqu’un. • Découvrir si on a des ascendances nobles. • Voyager dans le temps, découvrir des coutumes du passé. C. Réponse libre

D. Réponse libre

4 | Document écrit B Junior

A. (Proposition de réponse) Ce sont les traces, les infos personnelles, les centres d’intérêt, les relations, les points de vue, les activités. Toutes ces données collectées sur Internet constituent l’identité numérique. B. (Proposition de réponse) On se crée une image qui peut ne pas nous ressembler en réalité. Tout ce qu’on poste ne nous appartient plus. Les informations sont irrécupérables et peuvent revenir nous hanter des années plus tard.

les moments de la vie quotidienne réelle, les efforts, le travail, etc. et accepter que, dans la vraie vie, les défis et les frustrations existent. Et enfin, il faut renforcer la communication réelle.

S’ENTRAÎNER Compréhension de l’oral Exercice 1

1. L ’intérêt d’apprendre les langues nationales africaines. 2. essentiellement orales. 3. Certaines langues ne sont plus parlées et elles disparaissent. 4. Une langue nationale africaine n’apporte rien à une personne sur le marché du travail. 5. Il a dû aller en France pour étudier une langue nationale africaine. 6. L’enseignement des langues africaines n’est pas organisé au niveau politique. 7. Le fait de parler une langue nationale africaine aide à s’intégrer dans un pays africain.

Compréhension des écrits Exercice 1 Junior

1. L ’apparition d’un nouveau mode de consommation. 2. Défaire les codes associés aux femmes et aux hommes. 3. Les jeunes filles et les jeunes garçons privilégient les vêtements unisexes. 4. se reflète aussi dans les goûts des acheteurs de parfums. 5. ils se considèrent avant tout comme des personnes. 6. la volonté des marques de suivre les évolutions de société. 7. donne aux marques des idées pour être en harmonie avec l’époque.

Production écrite Exercice 1

Réponse libre C. (Proposition de réponse) Il faut trouver d’autres sources d’identification et de reconnaissance de soi qui soient extérieures aux réseaux sociaux. Cela peut être des parents, des amis ou des professeurs. Il faut aussi se concentrer plus sur

Production orale Exercice 1 Junior Réponse libre

Exercice 2

Réponse libre

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

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Corrigés / Unité 2

S’ENGAGER

LEXIQUE

4 | Les voisins solidaires

1 | Les abréviations et les sigles

A. • Une ONG : une organisation non gouvernementale • Les allocs (fam.) : les allocations • La Sécu (fam.) : la Sécurité sociale • L’hosto (fam.) : l’hôpital • Une asso (fam.) : une association • Le RSA : le revenu de solidarité active • Le smic : le salaire minimum • Un SDF : un sans domicile fixe • La CAF : la caisse d’allocations familiales • Des restos (fam.) : des restaurants • Le pacs : le pacte civil de solidarité B. 1. 2. 3. 4. 5.

Sécu allocs SDF ONG resto

6. RSA 7. asso 8. CAF 9. pacs 10. hosto

2 | Libre de choisir A. 1. 2. 3. 4.

élire choisir revendiquer sélectionner

5. 6. 7. 8.

3 | Les droits des femmes A. (de gauche à droite) mixité - parité - égalité B. Réponse libre C. Réponse libre D. Réponse libre

20 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

adopter opter solliciter voter

A. • l’amabilité : la cordialité • l’ensemble des voisins : le voisinage • qui rend facilement service : serviable • une aide ponctuelle : un coup de main • une aide mutuelle entre personnes : l’entraide, la solidarité • le fait de penser au bien des autres : la bienveillance • des personnes qui vivent ensemble et ont des intérêts communs : une communauté B. Réponse libre C. • SINCÈRE  : aide les migrants à s’insérer, à trouver un logement et à réaliser leurs projets professionnels. • VOISINS ET PARTAGE : met en relation les habitants d’un même quartier pour échanger des outils ou pour des coups de main. • SOLI FINANCE  : propose de placer son argent dans un compte d’épargne solidaire pour financer des actions liées à l’emploi, au logement ou aux entreprises. • L’HABIT SOLIDAIRE  : offre des vêtements aux demandeurs d’emploi dans le besoin et leur apporte des conseils professionnels. • VOYAGES SOLIDAIRES  : propose d’utiliser les voyages pour aider au développement des pays de destination et à la solidarité internationale. D. Réponse libre


2 GRAMMAIRE 1 | L’expression du but

A. • de manière à améliorer les déplacements et les moyens de transports. • en vue d’alléger fortement les frais de transports pour les personnes avec des revenus modestes. • de sorte qu’elles puissent se déplacer en bénéficiant d’importantes réductions. • afin que vous puissiez évaluer votre situation. • pour savoir si vous y avez droit. • afin de pouvoir bénéficier de la tarification Solidarité transport. • de façon à vous identifier auprès de nos services. B. LE CONNECTEUR EST SUIVI D’UN VERBE À L’INFINITIF

LE CONNECTEUR EST SUIVI D’UN VERBE AU SUBJONCTIF

- de manière à - en vue d’ - pour - afin de - de façon à

- de sorte que - afin que

C. Réponse libre

2 | Le but dans les propositions infinitives

B. 1. U n groupe de migrants est allé à la préfecture réclamer une étude rapide des demandes de titres de séjour. 2. Une ONG est partie porter secours aux habitants dans le sud du pays. 3. Elle a dû retourner à Pôle emploi expliquer sa situation à un agent. 4. Une assistante sociale est venue évaluer les besoins de la famille. 5. Un agent de la CAF est passé vérifier que je respectais mon arrêt maladie. 6. Le responsable du service devrait sortir parler avec le groupe de manifestants. 7. Un infirmier est resté surveiller l’état du malade. 8. Un agent des douanes est monté contrôler la cargaison du bateau.

3 | Indicatif, infinitif ou subjonctif

A. établir - protéger - a pris - ait connu - a ouvert bénéficient - puisse - soient - a permis - pouvoir ne s’effondre INFINITIF

INDICATIF

SUBJONCTIF

- afin d’ - dans le but de

- dès que - parce qu’

- bien que - de manière à ce que - pour que - de peur que - de crainte que

A. 1. I l a préféré accepter ce boulot de peur d’être radié des listes de Pôle emploi. 2. Elle a présenté un dossier à la CAF afin de toucher les allocs. 3. Vous devez déposer un dossier pour faire valoir vos droits. 4. Elle doit faire un stage de manière à compléter sa formation. 5. L’association ne reçoit que sur rendez-vous de crainte de ne pas pouvoir faire face à l’afflux de demandeurs. 6. L’association Droit au logement se déplace dans les rues de façon à apporter des solutions aux sans-abri. 7. Le Secours populaire demande une subvention aux services de la ville dans le but d’offrir aux enfants une journée à la plage.

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

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Corrigés / Unité 2

S’ENGAGER

TEXTES ET DOCUMENTS 1 | Document sonore A A. argumentatif

B. (Proposition de réponse) C’est un agriculteur qui milite pour aider les migrants dans la vallée de la Roya (frontière France-Italie). Il a eté accusé d’avoir aidé des migrants à passer illégalement d’Italie en France. Il a eu un procès et a été condamné à des amendes et 4 mois de prison avec sursis. Mais il va y avoir un deuxième procès en appel car on ne peut pas condamner quelqu’un qui fait preuve de fraternité. C. (Proposition de réponses) 1. La journaliste évoque la fraternité car c’est un des trois mots de la devise de la France et c’est la valeur qui a été invoquée pour défendre Cédric Herrou. 2. Selon Cédric Herrou, le préfet des Alpes-Maritimes entrave la demande d’asile à la frontière ce qui oblige les migrants à passer illégalement la frontière pour pouvoir accéder à la demande d’asile. D. (Proposition de réponse) Pour Cédric Herrou, ce qui n’est pas normal, c’est que des enfants soient en danger, qu’il n’y ait aucune prise en charge du côté italien, que l’on oblige des gens à passer illégalement la frontière et à s’exposer à des dangers parce qu’ils n’ont pas accès à la demande d’asile à la frontière.

2 | Document sonore B Junior A. informatif

B. 1. L e Secours populaire a mis en place la journée des oubliés des vacances : 5 000 enfants franciliens, qui n’ont pas eu la chance de partir en vacances, vont passer la journée à la plage à quelques jours de la rentrée scolaire. 2. Des sorties culturelles, des activités comme le ping-pong ou la piscine, du golf, la visite de musées et de l’Assemblée nationale. 3. Parce qu’elle est bénévole au Secours populaire depuis trois ans. 22 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

4. P arce que, même en travaillant toute l’année, elle n’a pas les moyens d’envoyer ses enfants en vacances et le fait de passer avec eux une journée où il n’y a pas de soucis, où elle peut voir le sourire sur le visage de ses enfants, c’est magique et c’est un moment où elle se sent comme les autres. C. (Proposition de réponse) Le Secours populaire est une association à but non lucratif qui intervient sur le plan matériel, médical, moral et juridique auprès des personnes victimes de l’injustice sociale, des calamités naturelles, de la misère, de la faim, du sous développement, des conflits armés.

3 | Document écrit A

A. (Proposition de réponse) FÉMINISME AVANT 2020

FÉMINISME EN 2020

- luttes pour le droit de vote, la dépénalisation de l’avortement, le droit d’ouvrir un compte en banque - viser l’adoption d’une loi - manifester dans la rue contre le harcèlement de rue

- écriture inclusive - traquer le patriarcat - lutter contre les injonctions à la maternité ou à l’éternelle jeunesse - s’attaquer aux stéréotypes sexistes - dénoncer les violences faites aux femmes - utiliser les réseaux sociaux pour dénoncer le sexisme

B. (Proposition de réponse) C’est évidemment grâce aux luttes faites par le passé que certains droits fondamentaux ont été obtenus. C’est pour cela que, dans les combats féministes d’aujourd’hui, on peut se concentrer sur d’autres aspects, qui semblent moins importants mais qui le sont tout autant. C. Réponse libre D. Réponse libre


2 4 | Document écrit B Junior

A. c’est tellement bon pour la santé ; qui nous met du baume au cœur ; qui nous réconcilie avec notre société ; la bonne nouvelle supplémentaire ; si bien accueilli ; il s’y sent déjà en famille ; affection, transmission, solidarité… B. L’aide à l’insertion et la centralisation puis la distribution de denrées alimentaires. C. L’idée fausse serait que les bénévoles seraient principalement les seniors. Or, une enquête publiée par France Bénévolat et Recherches et Solidarités montre que les plus de 65 ans et les moins de 35 ans sont en réalité à égalité ou presque. D. aider les autres - se sentir utile - faire avancer une cause E. Réponse libre

S’ENTRAÎNER Compréhension de l’oral Exercice 1

1. i l a une longue expérience en tant que juge. 2. les juges ne sont pas toujours conscients de la réalité vécue par les demandeurs d’asile. 3. sont incapables de prouver les persécutions subies. 4. la loi donne au demandeur d’asile un statut spécifique. 5. montrer que les idées reçues sur l’accueil des immigrés sont fausses. 6. jouent leur vie en quelques minutes. 7. parfois faire des efforts pour garder son objectivité.

Compréhension des écrits Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

n festival créé par la Fondation Abbé Pierre. U les initiatives urbaines contre les SDF. C’est choquant. dénonçant sur les réseaux sociaux ce qu’ils voient. L’humour. satisfaisante. ne va pas vraiment aider les sans-abri.

Production écrite Exercice 1

Réponse libre

Exercice 2 Junior Réponse libre

Production orale Exercice 1

Réponse libre

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

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Corrigés / Unité 3

TRAVAILLER

LEXIQUE 1 | Le travail et les contrats de travail

A. temporaire - intérimaires - employés - congé - prime salaire - missions - contrat à durée déterminée - contrat à durée indéterminée - couverture - employeur B. Réponse libre C. LES CONDITIONS DE TRAVAIL

LE RECRUTEMENT

LE PERSONNEL

- Salaire - Poste - SMIC - Fonction - Expérience - Rémunération - Fiche de paye

- Embaucher - Candidature - Postuler - Employer

- Gérant - Ouvrier - Patron - DRH - Entrepreneur - Artisan - PDG

D. 4 J’ai un poste de direction et je n’ai jamais assez de temps pour finir mes rapports. 3 Me voilà auto-entrepreneuse à présent, j’ai monté ma propre boîte de traduction. 1 J’en ai marre d’avoir toujours des boulots précaires ; je viens de passer un concours pour être fonctionnaire. 2 Je travaillais au noir ! E. Réponse libre

2 | Le travail et moi A. Réponse libre

3 | Les candidats

A. (Proposition de réponse) Je pense que le candidat B a été recruté parce qu’il a un meilleur niveau d’italien et qu’il a plus d’expérience que le candidat A. B. Réponse libre

24 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

C. (Propositions de réponses) • autoritaire : qui sait diriger • cordial/e : sympathique, agréable • créatif/ve : qui a des idées originales • dynamique : actif/ve, énergique • enthousiaste : motivé/e, intéressé/e • entreprenant/e : qui prend des initiatives • organisé/e : ordonné/e, rigoureux/euse • prévoyant/e : qui anticipe les choses • prudent/e : qui fait attention • flexible : qui s’adapte aux changements • tolérant/e : ouvert/e d’esprit • patient/e : attentif/ive, calme • rigoureux/euse : précis/e, organisé/e • autonome : qui peut travailler seul/e • réactif/ve : qui va vite • ponctuel/le : qui arrive à l’heure D. Réponse libre E. Réponse libre


3 GRAMMAIRE 1 | Donner son avis (1) A. 1. T - A - G 2. A - T - G 3. T - A - G

B. • Exprime un point de vue : Pour moi ; En ce qui me concerne, Selon moi • Demande l’avis de l’autre : Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? • Réagit par rapport à une opinion : Pour rebondir sur ce que tu viens de dire ; Effectivement • Exprime l’accord  : Je crois que tu as raison ; Je suis d’accord avec vous ; Effectivement • Exprime le désaccord : À mon avis, tu te trompes ; Je ne suis pas d’accord avec cette idée • Exprime une nuance : Moi, ce que je voulais plutôt mettre en avant ; C’est probable, mais

B. 1. 8 mars : journée de luttes, de conquêtes de droits et de reconnaissance. Les fleurs peuvent attendre un peu, par contre pour l’égalité c’est urgent ! 2. Contrairement à ce qui a été dit par le gouvernement, le pourcentage de chômeurs continue d’augmenter. 3. Même si nos ventes ont baissé de 54,3 %, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, nous y travaillons. 4. Malgré la crise, le secteur s’active… 5. Bien que la fatigue sociale soit de plus en plus fréquente, il ne faut pas baisser les bras ! 6. Alors que tout semblait prendre une mauvaise direction, j’ai réussi grâce à vous.

4|Q uoique ou quoi que ; où que ; quel(s) que ; quelle(s) que

A. où que - quoi qu’ - quelque - quoique - quelques quelle que

C. Réponse libre

2 | Donner son avis (2) A. Réponse libre B. Réponse libre

3 | Opposition et concession

A. 1. Q uoiqu’elles permettent aux salariés d’avoir une meilleure qualité de vie, les 35 heures sont souvent perçues comme mauvaises pour l’économie. 2. Les CDD ont beau être précaires, les travailleurs continuent d’espérer qu’ils se transforment en CDI. 3. Bien que la grève des fonctionnaires soit compréhensible, elle a créé un fort mécontentement d’une partie des travailleurs du secteur privé. 4. La réunion a été reportée or tous les chefs de service n’ont pas été prévenus. 5. Sandrine fait beaucoup d’heures supplémentaires alors qu’elles ne lui sont pas payées. 6. Elle va devoir accepter ce travail même s’il ne correspond pas exactement à ce qu’elle cherchait. 7. En dépit de la validation des négociations de salaires, la direction refuse de les appliquer.

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

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Corrigés / Unité 3

TRAVAILLER

TEXTES ET DOCUMENTS 1 | Document sonore A A. Réponse libre

B. (Proposition de réponse) Titre : Les femmes sont l’avenir du syndicalisme Aujourd’hui, le syndicalisme traverse une crise et doit se réinventer. Ce serait l’occasion d’accorder plus de place aux femmes pour mieux représenter le monde du travail. C. (Proposition de réponse) Le document cite certains métiers considérés comme particulièrement féminins, qui sont : la couture, l’enseignement, la poste. D. Réponse libre

2 | Document sonore B Junior A. Réponse libre

B. La mairie de Suresnes propose aux salariés de venir travailler accompagnés de leur animal de compagnie. C. Certaines personnes interrogées sont contre cette initiative car elles pensent que ce n’est pas la priorité ou qu’être toute la journée entouré d’animaux est embêtant. D. Les bénéfices que souhaite apporter la mairie sont le fait que la présence d’animaux de compagnie au bureau va être source de créativité, va stimuler les salariés et va apaiser l’ambiance de travail.

3 | Document écrit A

A. (Proposition de réponse) On voit ses collègues autrement car avec la visioconférence on peut voir dans quel type de logement vivent nos collègues, leur décoration, leur intérieur, etc. On en apprend donc plus sur leur mode de vie. B. Réponse libre

C. Réponse libre

4 | Document écrit B Junior A. Réponse libre

B. • Ne pas avoir beaucoup de besoins, c’est essentiel pour faire le choix de ne pas travailler. • C’est compliqué de faire comprendre à ses proches qu’on ne veut pas travailler. • Pour la majorité des Français, le travail définit qui l’on est. • Le nombre d’adeptes de la vie sans travail pourrait augmenter en France. C. Les personnes interrogées ont décidé de changer de vie pour avoir plus de liberté, de créativité, de meilleurs rapports humains et de temps pour leurs loisirs. D. CAMILLE

SIMON

LÆTITIA

N’a pas de logement et peu d’exigences de confort.

N’a pas de logement et vit avec 4 000 euros par an qu’il gagne en tant qu’animateur.

A réduit ses besoins au maximum et fait attention à ses dépenses et déplacements.

E. Ce n’est pas la première fois qu’un tel projet est proposé en France, plusieurs entreprises privées l’ont déjà mis en place.

E. (Proposition de réponse) Selon Baptiste Mylondo, le revenu minimum est un revenu suffisant, sans aucune condition ni contrepartie, versé toute la vie. Camille est pour, car il pense que cela permettrait aux benéficiaires de faire ce qui les intéresse vraiment et d’être plus créatifs.

F. Réponse libre

F. Réponse libre

26 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

G. Réponse libre


3 S’ENTRAÎNER Compréhension de l’oral Exercice 1

1. Il a changé de nombreuses fois de métier. 2. se sont précisées avec les années. 3. C’est quelque chose dont on doit pouvoir parler avec enthousiasme. 4. Tous les deux ans et demi. 5. Le rapport aux autres. 6. Avoir son propre atelier. 7. Il a un rythme de travail équilibré.

Compréhension des écrits Exercice 1 Junior

1. D es emplois vont voir le jour pour répondre à de nouveaux besoins. 2. Il faut se former en continu. 3. La flexibilité. 4. Un avantage indispensable pour l’avenir. 5. va bouleverser considérablement le monde du travail. 6. Le métier que l’on exerce est amené à évoluer très rapidement. 7. est facilitée par l’envie d’apprendre, indépendamment de l’âge.

Production écrite Exercice 1

Réponse libre

Production orale Exercice 1

Réponse libre

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

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Corrigés / Unité 4

DEVENIR CITOYEN

LEXIQUE

GRAMMAIRE 1 | L’hypothèse avec si

1 | Les droits et les devoirs A. Réponse libre

A. gagnons - ferai - avions remporté - avions assuré aurait - avaient été - avaient su - ne connaîtrait pas - vous vous êtes déplacés - avez - souhaitez - vous déplacez - remporterons - pourrons - doutais - tiendrais

B. Réponse libre

2 | Les symboles de la France A. 1. 2. 3. 4. 5. 6.

ville - roi mairies - buste emblème portrait présidentiel chant nationale - République

B. Réponse libre C. Réponse libre

2 | L’hypothèse : les articulateurs

A. serait - adoptent - doivent - se trouve - dispose

B. 5 La Marseillaise

1 Le drapeau tricolore

6 Le 14 juillet

4 La photo du président

2 Marianne

3 Le coq

C. Réponse libre

D. Réponse libre

3 | Les démarches pour étudier en France

A. (Proposition de réponse) Bonjour Driss, Pour ton projet d’études en France, il faut que tu te connectes sur www.etudierenfrance.com et que tu crées un compte. Tu dois indiquer tes coordonnées, les études que tu as suivies et ton projet d’études en France. Tu peux mentionner ton choix d’établissement. Il faudra indiquer les formations que tu veux faire. On te demandera des frais de gestion avant ton entretien. B. Réponse libre

4 | La journée défense et citoyenneté

A. citoyen - devoirs - institutions - convocation engagement - civisme - égalité - évaluations B. Réponse libre

28 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

B. 1. A u cas où vous souhaiteriez proposer un projet dans le cadre du budget participatif, rendez-vous à la page : ecrivons.angers.fr/. 2. À condition qu’ils soient localisés dans la ville, tous les projets sont acceptés. 3. Même si votre projet peut sembler insolite ou inhabituel, nous vous invitons à le proposer. 4. Dans la mesure où votre projet est suffisamment précis en termes financiers, techniques et juridiques, il pourra être soumis au vote des habitants. 5. Au cas où votre projet obtiendrait suffisamment de votes, il sera retenu. 6. Dans l’hypothèse où votre projet serait retenu, il sera entièrement financé. C. (Proposition de réponses) • Nous pourrons cultiver des herbes aromatiques (persil, thym, romarin, etc.) dans des bacs partagés dans le quartier à condition que tous les habitants s’engagent à en prendre soin. • Notre association veut proposer des endroits où chaque personne en difficulté pourra trouver des vêtements gratuits et en bon état dans l’hypothèse où la mairie accepterait d’installer des stands de distribution. • La biodiversité de notre quartier pourrait être préservée si la mairie mettait en place une politique de protection de l’environnement.


4 3 | L’hyptothèse : le gérondif

A. 1. E n cliquant sur « valider », vous vous engagez à suivre la formation à laquelle vous vous êtes inscrit. 2. En favorisant la mixité sociale dans les quartiers, nous aurions des quartiers plus accueillants. 3. Nous pourrons mieux faire comprendre les valeurs de la République en développant l’enseignement de la citoyenneté à l’école. 4. En participant un peu plus aux réunions municipales, les habitants seraient mieux informés des difficultés de la ville. 5. Les électeurs donnent toute sa force à la démocratie en votant régulièrement aux élections. 6. En créant un compte sur le site www.etudierenfrance.com, tu pourras remplir ton dossier d’inscription.

4 | La mise en relief

5. C e qu’on cherche à développer, c’est la participation des moins de 25 ans. 6. Ce dont on doit s’occuper en priorité, c’est de la sécurité des personnes. 7. Ce qui doit être absolument préservé, c’est la liberté d’expression. 8. Ce qui motiverait les habitants, c’est une amélioration visible du quartier. 9. Ce dont nous sommes très heureux, c’est du très bon taux de participation aux élections. 10. Ce que vous ne semblez pas comprendre, c’est l’intérêt pour vous-même de cette opération. C. Ce qu’ - ce dont - Ce qu’ - Ce qui - Ce qu’ - Ce dont ce qui D. Réponse libre

A. 1. C’est toi qui dois remplir le formulaire. 2. C’est de personnes prêtes à s’engager que manque l’association. 3. C’est avant le 10 octobre que le dossier doit être déposé. 4. C’est le service juridique de la mairie qui vous contactera. 5. C’est après la réception de votre dossier que vous pourrez obtenir un rendez-vous. 6. C’est de votre déclaration de revenus de 2020 que nous aurions besoin. 7. C’est parce que des personnes se sont battues autrefois pour les avoir que nous avons tous ces droits aujourd’hui. 8. C’est lui qui a décidé de ne pas participer au projet. 9. C’est chez le président de l’association que la réunion va avoir lieu. 10. C’est à votre sécurité que vous devez faire attention en premier lieu. 11. C’est grâce à l’intervention du maire de la ville que nous avons pu réussir. B. 1. C e qui pose problème, c’est le fait que vous n’avez pas répondu à nos courriels. 2. Ce dont rêvent beaucoup d’habitants, c’est d’une ville plus verte avec moins de voitures. 3. Ce qu’il faut que vous mettiez en avant, c’est votre expérience professionnelle. 4. Ce qu’il faudrait réduire, c’est le délai d’obtention des cartes de séjour. GUIDE PÉDAGOGIQUE |

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Corrigés / Unité 4

DEVENIR CITOYEN

TEXTES ET DOCUMENTS 1 | Document sonore A

A. Le 8 mai : commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le 14 juillet : commémoration de la prise de la Bastille. Le 11 novembre : commémoration de l’armistice de 1918.

3 | Document écrit A A. Réponse libre

B. (Proposition de réponse) Les valeurs citées par les Français sont la politesse, le savoir-vivre et la préservation de l’environnement. Si un sondage était réalisé dans mon pays, je pense que les valeurs mises en évidence seraient...

B. (Proposition de réponse) Au départ, le 11 novembre n’était ni une fête nationale, ni un jour férié. En 1920, une urne contenant le cœur de Gambetta a été déposée au Panthéon le 11 novembre, ce qui marque la volonté de faire de ce jour un symbole fort. À cette époque, c’était surtout des associations d’anciens combattants qui organisaient seules l’armistice, sans le soutien de l’État. En 1921, on avait même déplacé la commémoration au 13 novembre, pour que ce soit un dimanche et que les citoyens puissent y participer. L’Église y a parfois été associée, avec ses enfants de chœur et ses prières. La commémoration de l’armistice du 11 novembre ne devient une fête nationale qu’à partir de 1922.

C. Réponse libre

C. Réponse libre

B. Les initiatives mises en œuvre qui ont contribué à régulariser la situation de Laye Fodé Traoré sont d’abord la grève de la faim réalisée par Stéphane Ravacley, l’employeur de Laye, les pétitions et la publication d’une tribune dans un grand magazine français, Le Nouvel Obs, signée par plusieurs personnalités.

2 | Document sonore B Junior A. Réponse libre

B. (Proposition de réponse) La ville de Curridabat a pris les mesures suivantes pour protéger les plantes et les animaux : elle a accordé la citoyenneté aux pollinisateurs, aux arbres et aux plantes locales, elle a multiplié les parcs et jardins, elle a réduit la hauteur des nouveaux immeubles et a distribué des graines de plantes locales aux habitants. C. Réponse libre D. Réponse libre

D. (Proposition de réponse) Le phénomème évoqué dans l’article est la rupture entre les générations. L’article parle de « forts clivages générationnels », « impact plutôt négatif sur les relations intergénérationnelles », « isolent les individus », « exclure les plus âgés ».

4 | Document écrit B Junior A. Réponse libre

C. (Proposition de réponses) • Laye Fodé Traoré reçoit une obligation de quitter le territoire français alors qu’il est en formation dans une boulangerie à Besançon. • Son patron, Stéphane Ravacley, entame une grève de la faim pour alerter sur cette situation et permettre à Laye d’être régularisé. • Après plusieurs initiatives et de nombreux soutiens, la préfecture de Haute-Saône confirme que Laye peut séjourner en France compte tenu de son parcours d’intégration exemplaire. • Stéphane Ravacley déclare qu’il embauchera Laye après sa formation. D. Réponse libre

30 | GUIDE PÉDAGOGIQUE


4 S’ENTRAÎNER Compréhension de l’oral Exercice 1 1. 2. 3. 4.

’évolution des droits des femmes. L apporte de nouveaux droits à la population. associée à celle de leur mari ou de leur père. Elle avait déjà des revendications féministes bien avant la Révolution. 5. ne demande pas le droit de vote. 6. L’éducation. 7. Le mode de suffrage.

Compréhension des écrits Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

I ls vont jusqu’à l’illégalité par conviction. Pour avoir refusé de faire son service militaire. font partie du processus démocratique. il est conscient que c’est l’un des objectifs. pouvoir prendre la parole pendant un procès. La notion de solidarité. de nouvelles stratégies pour interpeller le public sont inévitables.

Production écrite Exercice 1

Réponse libre

Production orale Exercice 1

Réponse libre

Exercice 2 Junior Réponse libre

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

31


Corrigés / Unité 5

PROTÉGER

LEXIQUE

C. (Proposition de réponse)

1 | Les inventions A. Réponse libre

B. Réponse libre

Éviter le gaspillage d’énergie LES COMPORTEMENTS

2 | Les menaces de demain A. Réponse libre

B. Réponse libre

LES INITIATIVES ÉCOLOGIQUES

VERBES

NOMS

ADJECTIFS QUALIFICATIFS

approuver

l’approbation

x

manquer

le manque

x

réaliser

la réalisation

x

financer

le financement

x

récupérer

la récupération

x

monter

la montée

x

augmenter

l’augmentation

x

x

l’incapacité

incapable

x

la rapidité

rapide

x

la faisabilité

faisable

x

la dévastation

dévasté

B. (De gauche à droite et de bas en haut, proposition de réponses) Les aliments manquent, ce qui fait que les prix montent. Les gouvernements sont souvent incapables de résoudre les nouveaux phénomènes liés à la migration des populations. Le projet est faisable si la loi est approuvée. Le fait que la population augmente rend difficile la récupération des zones naturelles./Récupérer les zones naturelles est rendu difficile par l’augmentation de la population. Le projet de la mairie ne pourra être réalisé que lorsqu’il sera financé par la région. Il est fondamental que l’intervention des pompiers soit rapide pour éviter que de grandes étendues forestières soient dévastées. C. Réponse libre B. Réponse libre

32 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

Faire attention à sa consommation énergétique Aider à la pollinisation

A.

A. Réponse libre

Encourager le tri sélectif

Préserver l'environnement

3. L’environnement dans la presse

4 | Les initiatives écologiques

Consommer des produits de proximité et issus de l'agriculture durable

OUTILS

LES ACTIONS

Les énergies alternatives

Créer un jardin partagé

Les monnaies locales

évelopper des actions D de sensibilisation à l’écologie

La récupération des zones naturelles Les panneaux photovoltaïques Les ruches sur le toit

L es ampoules LED à basse consommation.

Les fenêtres à double vitrage Les poubelles/conteneurs de tri sélectif La production de fruits et légumes Les AMAP

réer des toits, des murs C et des façades végétalisées

Lutter contre l’obsolescence programmée Partager Recycler Réparer

Réutiliser

Monter des panneaux photovoltaïques Installer des ruches

Mettre en place une politique de recyclage Évaluer l’empreinte carbone

Proposer une journée sans viande

5 | Les bons réflexes pour la planète

A. (Proposition de réponse) Je pense que c’est un film qui parle de l’avenir de la planète de façon positive. On voit des gens qui sourient. Les couleurs de l’affiche sont plutôt optimistes, vert comme l’écologie et l’espoir, bleu comme la mer. Et le sous-titre est « Partout dans le monde, des solutions existent ». B. Pourquoi ? Dans le monde, dix millions de tonnes de déchets sont jetés chaque jour. [...] En Afrique, ce sont des villes entières qui accueillent les vieux ordinateurs, téléviseurs, véhicules que nous n’utilisons plus, polluant les eaux, la terre, intoxiquant les enfants. Parallèlement, un tiers de la nourriture que nous produisons finit à la poubelle, alors que la majeure partie des ressources naturelles s’épuisent. Recycler crée 10 fois plus d’emplois que l’incinération. Partager les objets plutôt que les posséder nous permettrait de réduire nos besoins de matières premières. C. Réponse libre

D. Réponse libre


5 GRAMMAIRE 1 | Exprimer l’accord ou le désaccord (1)

A. (Proposition de réponse) Je pense que c’est un concours qui vise à choisir une affiche pour sensibiliser les citoyens à la protection de l’environnement. La première affiche alerte sur la surconsommation de plastique et ses conséquences sur la pollution des mers et des océans. La deuxième parle du réchauffement climatique et des catastrophes naturelles qui y sont liées comme les inondations par exemple. B. Réponse libre C. (Proposition de réponses) Affiche C : D’ici 2100, ils disparaîtront. Ne soyons pas indifférents. Affiche D : Le plastique, la menace grandit. Protégeons les océans. D. Réponse libre

2 | Exprimer l’accord ou le désaccord (2) A. 1P 2A 3D

B. Réponse libre

3 | Formuler des réserves A. Réponse libre

4 | Le discours rapporté

A. 1. M arc Gérard, expert météorologue, a déclaré que les températures augmenteraient de 2 degrés d’ici à 2050 si les Français ne s’engageaient pas à baisser leur empreinte carbone de 18 % ! 2. Sophie Coste, experte en énergie verte, a affirmé que le réchauffement global de la planète augmenterait si nous n’arrêtions pas d’utiliser des énergies fossiles comme le pétrole ou le charbon. 3. Moussa Keita, océanologue, a annoncé que le niveau de l’eau des océans monterait si les températures ne cessaient d’augmenter. 4. Marie Fouquet, militante zéro déchet, a clamé qu’il fallait supprimer le plastique de tous les commerces, petits et grands. 5. Géraldine Duby, bénévole dans une ONG à Dakar, a déclaré que la mauvaise gestion de l’eau potable au Sénégal la préoccupait. B. (Proposition de réponse) Hier, Marie a demandé à Louise si elle avait enfin déménagé à la campagne et si elle était bien installée. Louise a répondu qu’elle était très contente car elle en avait assez de vivre en ville, en pleine pollution. François a répliqué qu’il trouvait que Louise exagérait et que leur ville n’était pas si polluée. Il a ajouté qu’il y avait même un grand parc en plein centre. Marie était d’accord avec Louise pour dire qu’il y avait trop de voitures et de circulation. Louise a raconté que maintenant elle était entourée de champs et de verdure et qu’elle adorait ça. François a fait remarquer qu’elle était quand même loin de tout et qu’elle était donc obligée de prendre la voiture pour le moindre déplacement. Louise a répondu qu’il y avait des bus de ville et qu’elle allait s’acheter un vélo électrique. Marie s’est un peu moqué de François en soulignant que Louise avait pensé à tout et elle a dit qu’elle avait hâte de lui rendre visite. François a avoué qu’il ne savait pas s’il viendrait car il trouvait que la campagne, c’était trop ennuyeux et qu’il n’y avait rien à faire. Louise a conclu, un peu énervée, en disant que François n’était vraiment pas ouvert d’esprit.

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33


Corrigés / Unité 5

PROTÉGER

TEXTES ET DOCUMENTS 1 | Document sonore A

A. (Proposition de réponse) Les réfugiés climatiques sont des personnes contraintes d’abandonner leur pays et de se réfugier dans un autre à cause des conditions climatiques ou des catastrophes naturelles qui ont lieu dans leur pays d’origine. B. Les chiffres clés : • 17,2 millions de nouveaux déplacements dans 144 pays et territoires en 2019. 26,4 millions de réfugiés climatiques chaque année. • 2,7 millions de nouveaux déplacements en 2019 en Inde. • En 2019, 41 000 réfugiés climatiques issus de pays d’Europe. • 250 millions de réfugiés climatiques dans 50 ans, selon la prévision de l’ONU. Les catastrophes naturelles les plus courantes : tempêtes à répétition, montée des eaux, tremblements de terre, grande sécheresse, inondations, températures extrêmes. Les continents les plus touchés et la manière dont ils sont touchés : Asie (Inde), Amériques (tempêtes), Afrique (sécheresse, pluies violentes) Les conséquences d’ici à 50 ans : 250 millions de réfugiés climatiques Les mesures à prendre : créer un statut juridique international car pour l’instant il y a un vrai vide juridique. C. Réponse libre

2 | Document sonore B Junior A. Réponse libre

B. industriel, scientifique, médecine, aérospatial, musique, restauration C. Réponse libre

34 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

3 | Document écrit A

A. Les sacs en plastique sont d’abord déchiquetés, puis mélangés et chauffés dans un gros tambour métallique avec du sable pour créer une sorte d’asphalte (80 % de plastique, 20 % de sable alors que l’asphalte traditionnel est composé majoritairement de sable). Versé dans des moules, le mélange se solidifie en un pavé. Ces pavés peuvent ensuite servir à construire des routes ou des trottoirs. B. • Le Ghana a déjà interdit les sacs en plastique. • La machine inventée par Nelson Boateng permet de transformer le plastique et le sable en matière pour construire des routes. • Les routes sont construites actuellement avec un fort pourcentage de sable. • L’entreprise permettra de créer du travail pour la jeunesse. • Des initiatives de recyclage existent dans plusieurs pays d’Afrique. C. • économiques. • résistants. • ne nécessitent pas beaucoup de matières premières. • durée de vie de 500 ans. D. Réponse libre

4 | Document écrit B Junior

A. (Proposition de réponses) 1. Son constat est catastrophique : lors de son parcours, elle a ramassé 200 kg de déchets par jour sur des zones déjà nettoyées. La mer Méditerranée est la mer la plus polluée au monde avec la concentration en plastique la plus élevée sur la planète. 2. Cela cause des dégâts sur la santé des gens car ils ingurgitent l’équivalent d’une carte bancaire toutes les deux semaines en mangeant du poisson. 3. Beaucoup de gens veulent se mobiliser, avec des associations par exemple et dans les gestes du quotidien. 4. Non, il faut aussi que les acteurs ciblés par son rapport et qui sont pollueurs apportent des solutions.


5 B. 1. 2. 3. 4. 5. 6.

être aidé : être soutenu action de rendre propre : nettoyage avaler : ingurgiter les dommages : les dégâts contaminé : pollué s’engager : se mobiliser

C. Réponse libre

S’ENTRAÎNER Compréhension de l’oral Exercice 1

1. Positif : des solutions existent. 2. conscients qu’il faut agir ensemble. 3. Le ralentissement de l’activité économique a permis à la nature de reprendre ses droits. 4. changer les choses était faisable. 5. Des élèves de lycée vont présenter des projets environnementaux aux élus locaux, qui les étudieront. 6. Il faut enseigner aux enfants de tout âge le respect de leur environnement.

Compréhension des écrits Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Amélie. Bastien. Amélie. Salima. Bastien. Salima.

Production écrite Exercice 1

Réponse libre

Production orale Exercice 1

Réponse libre

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

35



Solutions Examens


1

EXAMEN 1 COMPRÉHENSION DE L’ORAL Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

S’isoler. 71 % des femmes. un fait auquel eux-mêmes sont confrontés. Les conversations. Ce sont les autres qui dérangent, pas moi. Favoriser les échanges entre collègues. écrivent plus d’e-mails.

Exercice 2 1. 2. 3. 4.

s ont peu nombreuses. Elle travaille de manière étroite avec les parents. cela coûte cher. un manque dans la formation du personnel éducatif. 5. Elles les placent avec des enfants plus petits. 6. met tout en place pour que Lazare se sente bien. 7. de se montrer solidaires.

Exercice 3

1. la durée des études. 2. La mauvaise gestion du temps. 3. parle de ses origines et des rapports avec sa famille. 4. obtenir plus de financements. 5. Ils se sentent en insécurité quand ils apprennent une langue. 6. notre caractère.

COMPRÉHENSION DES ÉCRITS Exercice 1

1. Parler de choses légères avec des gens. 2. il était difficile de parler d’autre chose que de l’actualité. 3. nous évitons d’aborder directement des problèmes personnels. 4. moins superficielles. 5. gommer les différences culturelles. 6. On négligeait une pratique dont on avait besoin. 7. plutôt positif.

38 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

il refuse de mettre en scène des animaux. les lois obligent les cirques à se renouveler. la ville a déjà fait des projets dans ce sens. sensibiliser à l’environnement. assurés par des artistes internationaux. accueillle les associations et les artisans locaux. en se déplaçant uniquement en train.

Exercice 3 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Babacar. Marie. Fatou. Fatou. Babacar. Marie.

PRODUCTION ÉCRITE Réponse libre

PRODUCTION ORALE Réponse libre


2

EXAMEN 2 COMPRÉHENSION DE L’ORAL Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

à la participation financière de donateurs. Son sens de l’engagement. C’est un café avec des chats en liberté. à la vente de produits sur place. que les gens adoptent des chats abandonnés. plutôt confiante. intéressés.

Exercice 2

1. q ue les entreprises peuvent donner à leurs employés. 2. 500 euros par an. 3. réduire la pollution. 4. modifier leur mode de déplacement. 5. les automobilistes. 6. variera selon les entreprises concernées. 7. carte prépayée.

Exercice 3

1. Ses élèves participent à une radio. 2. Travailler de façon collective. 3. les conséquences négatives d’Instagram sur certains lieux. 4. voyagent dans le seul but de publier leurs photos sur les réseaux. 5. La mort de la langue française. 6. Les titres de films anglophones sont traduits.

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Sa culture. L’industrialisation. avait des effets positifs sur notre santé. elles veulent que leurs salariés se sentent bien. ne convainc pas les dirigeants. Le confort des salariés. un besoin humain.

Exercice 3 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Asma. Antoine. Julie. Antoine. Asma. Julie.

PRODUCTION ÉCRITE Réponse libre

PRODUCTION ORALE Réponse libre.

COMPRÉHENSION DES ÉCRITS Exercice 1 1. 2. 3. 4.

il a perfectionné sa culture cinématographique. réalisateur. des facilités. Adapter le budget du film en fonction des financements. 5. Le désir d’authenticité. 6. de temps. 7. réaliste.

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

39


3

EXAMEN 3 COMPRÉHENSION DE L’ORAL Exercice 1

1. les arguments exposés dans un livre. 2. Aucune entreprise ne recyclait le nouvel emballage annoncé. 3. Seulement la moitié des emballages est recyclée. 4. Les conséquences sur l’environnement des produits recyclables. 5. Le recyclage sans fin. 6. il nécessite une grande consommation d’énergie. 7. Diminuer la quantité de déchets.

Exercice 2

1. étudient chez eux. 2. Un de ses enfants ne s’était pas adapté au système de l’école. 3. Il faut finir son petit déjeuner à une heure précise. 4. un grand nombre de ressources. 5. ses enfants ont aimé ce matériel. 6. Elle a appris toute seule. 7. les enfants ne l’ont pas apprécié.

Exercice 3

1. Q u’il a besoin d’une autre source d’énergie en plus des éoliennes. 2. Elle est financée par les citoyens. 3. on utilise une partie de son corps. 4. Les caractéristiques biométriques sont des informations privées. 5. un week-end dans l’année. 6. du matériel pour connaître les oiseaux.

COMPRÉHENSION DES ÉCRITS Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

a de nombreux avantages. les modifications sont plus aisées. prévenir le vieillissement. une bonne maîtrise des mouvements manuels. prendre le temps de réfléchir à ce que l’on écrit. une charge affective. la rapidité.

40 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

tente de mettre en évidence l’intérêt de l’autonomie. dans la vie quotidienne. crée un sentiment de culpabilité chez les parents. leurs parents soient plus disponibles. La confiance en soi. de développer son ambition. considérer beaucoup mieux les enfants.

Exercice 3 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Chloé. Audrey. Basile. Audrey. Chloé. Basile

PRODUCTION ÉCRITE Réponse libre

PRODUCTION ORALE Réponse libre.


EXAMEN 4

COMPRÉHENSION DE L’ORAL Exercice 1

1. R edistribuer les informations entre différents journalistes. 2. vérifie plusieurs sources. 3. Sensibiliser la population. 4. utilise des procédés numériques. 5. le contexte. 6. leur style oral. 7. au fur et à mesure du direct.

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Ils les conservent. remettre en état des lunettes usagées. dans certains lieux publics. fait travailler des adultes en situation de handicap. pendant un cours. a arrêté ses études quelque temps. Ouvrir un magasin physique.

Exercice 3 1. 2. 3. 4. 5. 6.

4

Scolaire et junior

les élèves peuvent se disputer mais sans violence. d’être plus concentrés en classe. l’expérience de sa sœur l’a inspiré. travailler très dur. la vente entre particuliers s’est développée. Consommer de façon responsable.

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5.

10 ans. mitigée. ils lui ont proposé de continuer sans elle. Elle a acquis des réflexes d’autonomie. Ils avaient décider de ne pas leur fixer d’objectifs scolaires de réussite. 6. réussi ses examens parce qu’elle voulait retrouver ses copains de classe au retour. 7. Les parents ont eu du mal à s’adapter.

Exercice 3 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Adèle. Abou. Gabriel. Abou. Gabriel. Adèle.

PRODUCTION ÉCRITE Réponse libre

PRODUCTION ORALE Réponse libre

COMPRÉHENSION DES ÉCRITS Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5.

Son âge. Réaliser un film sur la mode. défi. Elle a écrit les paroles toute seule. D’autres musiciens ont aimé sa vidéo qui est rapidement devenue virale. 6. Elle en parle dans son texte. 7. Le savoir-vivre.

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

41


EXAMEN 5

Scolaire et junior

COMPRÉHENSION DE L’ORAL Exercice 1 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Il a été élu au conseil de sa ville. Faire des propositions au conseil municipal. s’impliquer dans les décisions de la commune. tous les jeunes élus du pays. de discuter, entre élus, des questions politiques. Quand il était enfant, il était représentant de sa classe. 7. Il a écrit une lettre à un ministre.

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

retiennent notre attention personnelle. tout au long de sa vie, à chaque instant. La curiosité. aider les personnes à grandir. a de bonnes qualités rédactionnelles. totalement trompeuse. de simples moyens techniques.

Exercice 3

1. la capacité à résoudre des problèmes. 2. différencier les types d’activités numériques. 3. on a une vision souvent trop négative de l’adolescence. 4. on voit le monde différemment. 5. ils aiment changer d’ambiance. 6. moins stressés.

COMPRÉHENSION DES ÉCRITS Exercice 1

1. u ne meilleure prise en compte des femmes dans la science. 2. reste encore relativement peu étudiée. 3. n’inclut pas la différence de sexe. 4. ont des symptômes peu reconnus. 5. perdu énormément de temps dans la recherche médicale. 6. agissent différemment chez les femmes et les hommes. 7. considère toute la complexité humaine.

42 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

ennuyeuses. éviter une émotion négative. un choix. dans quel ordre faire les choses. procurer de l’énergie. d’ajouter aux tâches un aspect qui encourage. ils angoissent tout seuls face à leurs tâches.

Exercice 3 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Béchir. Carmelia. Carmelia. Anne. Béchir. Anne.

PRODUCTION ÉCRITE Réponse libre

PRODUCTION ORALE Réponse libre

5


EXAMEN 6

COMPRÉHENSION DE L’ORAL Exercice 1

1. une lycéenne en situation de handicap. 2. conduites par des associations. 3. voulait faire prendre conscience aux lycéens de ce qu’est le handicap. 4. les lycéens ont mieux compris ce qu’est le handicap. 5. avait fait une présentation sur le handicap. 6. devait témoigner plus souvent. 7. de la création d’événements.

Exercice 2 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

6

Scolaire et junior

qu’il est possible de laisser son smartphone. Toutes les personnes présentes à l’école. Quinze minutes. Retrouver le plaisir de lire. Il y participe un peu par obligation. a prêté beaucoup plus de livres. Ils partagent leurs choix de lecture.

Exercice 3

1. d e la pratique d’un instrument de musique à l’école. 2. crée un sentiment de groupe. 3. qu’il est dangereux d’échanger toute action contre de l’argent. 4. des tâches qui ont lieu de temps en temps. 5. les goûts communs. 6. de découvrir des choses.

Exercice 2 1. 2. 3. 4.

possèdent toutes les compétences pour apprendre. L’encouragement des parents. Ils sont identiques pour tous les enfants. l’école ne fournissait pas un cadre idéal pour apprendre. 5. on apprend beaucoup. 6. les raisons de notre apprentissage sont claires. 7. elle se basait sur plus de situations réelles.

Exercice 3 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Catarina. Blaise. Abder. Blaise. Catarina. Abder.

PRODUCTION ÉCRITE Réponse libre

PRODUCTION ORALE Réponse libre

COMPRÉHENSION DES ÉCRITS Exercice 1

1. du bien-être animal. 2. un commerce illégal s’est développé dans le marché. 3. de bon traitement des animaux. 4. certains types de petits animaux. 5. certains fournisseurs du marché n’étaient pas honnêtes. 6. 7 trafiquants d’oiseaux ont été arrêtés. 7. diffusent des images choquantes.

GUIDE PÉDAGOGIQUE |

43



Transcriptions


TRANSCRIPTIONS UNITÉ 1 Piste 1 Document sonore A

Journaliste : Bonjour Marianne, bienvenue ! Marianne Castel : Bonjour Sophie. Journaliste : On vous accueille aujourd’hui pour parler d’un sujet peu abordé dans les médias et qui pourtant touche un bon nombre de familles en France. Alors le sujet qu’on aborde ensemble est : qu’est-ce qu’être père d’adolescent quand on est un immigré ? Comment élever son enfant qui va grandir au milieu de deux, voire trois, cultures différentes ? Et de ce sujet découlent plusieurs questions : est-ce qu’il faut en parler avec son enfant ? Est-ce qu’il faut au contraire gommer les différences culturelles ? Car finalement, comme vous le dites dans votre ouvrage intitulé Élever son enfant dans un pays qui n’est pas le sien, il y a un véritable nœud entre les pères immigrés et leurs enfants. Marianne Castel : Oui, il y a un nœud qui se crée entre le père et son enfant car la situation est très difficile. D’abord, être père d’adolescent n’est aisé pour personne. Alors être père d’adolescent dans un pays qui n’est pas le sien, loin du reste de sa famille, au moment même où l’enfant adolescent traverse une période de changements et questionne énormément, c’est hyper compliqué. La communication se brise parfois, l’enfant en veut à son père. L’adolescent, qui est né ici, rejette le modèle transmis par son père. Il voit en son père un modèle complètement dépassé, pas du tout adapté au pays d’accueil, et il le rejette en bloc. Cette idée est finalement vraie pour tous les ados qui rejettent leurs parents, les trouvant trop dépassés. Mais, dans le cas de l’adolescent fils d’immigré, ce rejet est plus fort car il est double : il s’oppose aux deux cultures, celle d’origine et celle du pays d’accueil. Journaliste : Et comment font les pères pour aborder cette question ? Marianne Castel : C’est délicat car, dans leur cas, ils doivent jongler entre ce qu’ils ont appris dans leur pays d’origine, c’est-à-dire l’éducation qu’on leur a donnée, les traditions socio-culturelles, la place des enfants dans la société, etc. et la façon d’éduquer dans leur pays d’accueil. Alors, parfois, ils essaient soit de coller aux méthodes qu’ils connaissent depuis petit, soit de coller aux méthodes de leur nouveau pays. Et ça ne marche pas vraiment. On arrive à des résultats d’ultra autorité, de non-communication, ou alors de laxisme. Il faut qu’ils puissent prendre des bonnes choses dans les deux manières d’éduquer. Un véritable travail 46 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

d’équilibriste. Et on voit souvent que les pères migrants abandonnent peu à peu car ils se sentent en position de faiblesse, ils pensent qu’ils font mal les choses et n’éduquent pas correctement leur enfant, alors ils abandonnent. Journaliste : C’est vrai qu’on constate souvent leur absence. Notamment dans le suivi des notes à l’école, plusieurs études montrent qu’ils ne sont pas impliqués pour suivre les parcours scolaires, par exemple. Marianne Castel : Oui, parfois, ils s’effacent complètement. Journaliste : Dans votre livre, vous partagez quelques conseils pour ces pères immigrés qui en ont bien besoin. Dites-nous en quelques mots. Marianne Castel : Ce que je préconise, c’est qu’ils valorisent leur histoire auprès des enfants. Qu’ils transmettent leurs valeurs, qu’ils parlent de leur histoire, de l’histoire de la famille en général, qu’ils valorisent leurs compétences. Car des compétences ils en ont. Ils se sont installés et adaptés dans un nouveau pays, ils doivent s’appuyer sur cette force et la partager à leurs enfants. L’idée finalement, c’est de retrouver de la fierté dans les yeux de leurs enfants. Et en abordant leur passé et leur histoire personnelle, on voit que ça fonctionne. Journaliste : Et vous dites aussi quelque chose qui me paraît tout à fait intéressant. L’idée que c’est justement au moment de l’adolescence que c’est important d’aborder ces questions avec son enfant. Marianne Castel : Oui, tout à fait. L’adolescence est le moment où on teste des choses, où on questionne, on apprend, on suit un modèle, puis un autre, pour finalement trouver sa place. Et, comme on l’a vu, la place d’un adolescent fils de migrant est un peu plus difficile à trouver. Journaliste : Merci pour toutes ces précieuses informations. Cela nous donne un nouvel éclairage sur la place de ces papas que l’on peut croiser dans notre quotidien. On comprend mieux les difficultés qu’ils peuvent traverser et on recommande vivement la lecture de votre livre Élever son enfant dans un pays qui n’est pas le sien.

Piste 2 Document sonore B

Journaliste : L’Esprit d’initiative, Emmanuel Moreau, avec ce matin une opération pour promouvoir la lecture dans toutes les familles. L’opération Des livres à soi : elle permet aux enfants et aux parents en situation


B2 d’illettrisme de constituer leur bibliothèque à la maison. Emmanuel Moreau : Les études le montrent, lire régulièrement des histoires aux enfants est bénéfique pour leur développement futur mais tout le monde n’en est pas capable. En France, l’illettrisme concerne environ deux millions et demi de personnes. L’opération Des Livres à soi donne justement les moyens à ces parents éloignés de la lecture de se familiariser avec elle pour en transmettre le goût aux enfants. Et cela passe par la constitution d’une bibliothèque familiale. Sylvie Vassallo, vous êtes la directrice du Salon du livre et de la jeunesse de Montreuil et c’est vous qui conduisez aussi Des Livres à soi. En fait vous introduisez là des livres dans des foyers où ils n’étaient pas invités. Sylvie Vassallo : Oui, il y a des parents qui savent à quel point il est important de raconter des histoires à leurs enfants le soir ou à un autre moment mais qui tout simplement, concrètement, pratiquement ne sont pas en situation de le faire parce qu’ils ne peuvent pas lire, parce que, ils sont, ils ne parlent pas forcément français, ou ils ne lisent pas forcément le français, ou ils sont en situation d’illettrisme, donc on a mis en place un corpus de livres et une méthode qui va leur permettre petit à petit de prendre confiance en eux et de s’appuyer sur ces livres qu’ils vont apprendre à raconter parce qu’ils s’appuient notamment sur la lecture de l’image et petit à petit donc ils prennent confiance pour raconter ces histoires. Emmanuel Moreau : Alors, ces livres, pour les initier à la lecture, ce sont des livres muets, j’imagine, ce sont des livres sans texte. Sylvie Vassallo : Bah, il y a toute une série de livres, on a la chance d’avoir une littérature de jeunesse absolument exceptionnelle, en France, avec de très très belles images mais également des rapports au texte de différents types, les imagiers, les abécédaires, par exemple, ce sont des livres qui s’appuient sur l’image mais qui renvoient directement au texte. Il y a également des livres sans texte, il y a des livres audio où on a le texte et on a également l’histoire qui est racontée. Il y a des livres qui permettent de jouer avec l’image ou dans lesquels on cherche. Voilà, donc on a mis en place un choix de livres qui sont des livres très beaux, qui valorisent le rapport des parents à la lecture et au livre mais qui sont également des livres relativement aisés, non pas pour se passer du texte mais pour se passer de la lecture concrète quand on n’est pas en situation de lire pour commencer.

Piste 3 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exemple

Cécile Kayijuka : Souvent, quand les gens me demandent « d’où tu viens ? », c’est ça la question à 10 000 dollars, c’est « d’où tu viens ? ». Eh bien, je viens du Canada, et là les gens me demandent mais « d’où tu viens pour de vrai ? » parce qu’évidemment, vu que je suis une minorité visible, la question va se poser vraiment, et c’est là que je dis bah, je viens du Rwanda. Ah, ouais, tu es née au Rwanda ? Non, je suis née au Congo. Ah, tu es née au Congo, tu as grandi au Congo ? Non, non, j’ai grandi en Belgique, j’ai grandi à Montréal. Et là ça crée tout un problème d’identité. Et là, c’est là que c’est important justement de se renseigner sur l’endroit d’où on vient, essayer de comprendre l’histoire, comprendre le comment du pourquoi. J’ai senti le besoin important d’aller visiter mon pays. J’ai été, notamment en 2013, et ça encore ça m’a rendue tellement fière de voir un pays qui en 1994 était complètement à plat et remonté de ses cendres et j’étais tellement fière de voir ça, tellement, tellement rwandaise à ce niveau-là. Et c’est vrai que je me trouve canadienne d’origine rwandaise parce que, même si j’ai été au Rwanda, je sentais que j’étais canadienne aussi dans les conversations que j’avais avec les gens, ma manière de parler, je parle, j’ai pas de la difficulté à m’exprimer, je m’impose et donc ce n’est pas nécessairement ça la réalité là-bas. […] Je suis restée en Saskatchewan parce que mon cœur a commencé à s’installer en Saskatchewan. Au tout début, je me disais que c’était une année à la fois parce que c’était pas du tout ma réalité, je me disais, bon, bah, je vais survivre, je vais survivre une année à la fois. Après un an, je vais toujours me demander « Est-ce que je reste ou je quitte ? ». Et c’est ça que je faisais et puis bon okay, je reste encore une autre année, une autre année, là ça va faire huit ans, presque huit ans que je suis ici, j’arrive pas à y croire, et en même temps, je me dis, la Saskatchewan, quand je quittais, les personnes me disaient, les personnes à Montréal me disaient que j’étais folle de quitter et aujourd’hui je me dis que je suis restée en Saskatchewan, c’est surtout à cause des gens, on tombe amoureux des gens. Les gens sont super ici, ils sont vrais, ils sont authentiques et ils sont chaleureux, ils aiment aider, ils aiment tendre la main, puis ils sont très inclusifs. Ça fait plusieurs Noël, ma famille évidemment n’est pas ici, ça fait plusieurs Noël que je passe en Saskatchewan et je passe jamais Noël seule, donc ça dit beaucoup, j’ai une famille en Saskatchewan.

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TRANSCRIPTIONS Piste 4 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exercice 1

Journaliste : Moussa, bonjour ! On est ravis de vous recevoir aujourd’hui dans notre émission mensuelle « Africulture ». On va parler ensemble de quelque chose qui nous tient tout particulièrement à cœur, ici dans l’émission : les langues africaines. Rien qu’autour de cette table, on parle tous deux ou trois langues nationales africaines, parmi lesquelles : bambara, swahili, soniké, mandingue, lingala, kirundi... En tant qu’interprète, vous voulez nous partager quelques inquiétudes sur l’avenir de ces langues. On vous écoute. Moussa Diop : Bonjour Idrissa, merci de me recevoir ! Eh bien oui, je suis un peu inquiet malheureusement. Alors pourquoi l’idée d’une disparition de certaines langues nationales africaines voit le jour ? Surtout parce que souvent, on remarque que les gens ont honte de parler nos langues, car elles ne sont pas considérées comme « nobles ». Journaliste : Et pourquoi pas ? Quelles différences entre la perception qu’ont les gens de l’anglais et d’une langue nationale africaine, par exemple ? Moussa Diop : Ce qui ressort surtout c’est qu’on pense que les langues nationales africaines sont des langues uniquement parlées, c’est-à-dire qu’on n’écrit pas dans ces langues. Conséquence : on ne les considère pas comme un outil de travail. Alors que dans la pratique c’est faux ! On peut utiliser le lingala ou le soniké dans le cadre du travail, et envoyer des e-mails en mandingue ou rédiger des rapports en bambara. Et c’est vraiment important d’employer ces langues au travail, les langues que l’on parle en famille ou entre amis, les langues qu’on utilise au quotidien, car ça permet de lutter contre ces clichés. Le gros problème aujourd’hui c’est qu’il y a beaucoup de langues qui meurent parce qu’on ne s’y intéresse pas, parce qu’on les pense inutiles. Du coup, aucune démarche n’est mise en place pour promouvoir l’apprentissage ou l’usage de ces langues ! Journaliste : Donc, le fait qu’elles ne soient pas valorisées contribue à leur potentielle disparition. C’est vrai qu’on a souvent ce genre de commentaire : à quoi bon parler une langue nationale africaine si ça n’est pas un vrai bonus dans le monde du travail ? Je me souviens avoir échangé avec une jeune diplômée en communication, Mariam, qui m’a avoué qu’elle ne s’était jamais intéressée aux langues nationales africaines car ça ne lui servait pas à trouver un travail. Du coup, elle s’est perfectionnée en français et en anglais.

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Moussa Diop : Je pensais comme Mariam et en fait j’ai réalisé qu’il y a un vrai intérêt à apprendre et pratiquer nos langues nationales africaines. J’ai fait une partie de ma scolarité au Mali. À la fac, j’ai eu des cours d’initiation de bambara et soniké. J’étais un peu sceptique au départ, à quoi bon parler ces langues ? Et en fait, en discutant avec les autres étudiants et mes professeurs, en observant les offres d’emploi, j’ai réalisé qu’on pouvait trouver du travail justement parce que l’on parlait ces langues ! On peut être traducteur ou interprète, travailler dans la production audiovisuelle, le journalisme, les hôpitaux, les écoles, dans le milieu juridique… Il y a plein d’opportunités ! Du coup, j’ai voulu me perfectionner en mandingue, et le comble c’est que pour étudier cette langue au niveau licence, j’ai dû aller dans une fac en France. Journaliste : C’est quand même surprenant que vous veniez en France pour apprendre le mandingue ! Ça n’a pas de sens ! Moussa Diop : Malheureusement oui, c’est un triste constat. Et c’est dû au fait que nos gouvernements ne mettent rien en place pour promouvoir et populariser l’enseignement de ces langues. Il n’y a aucune politique linguistique qui favorise nos langues ! Et pourtant, je suis l’exemple qu’en apprenant une langue nationale africaine, on trouve du travail ! Et c’est aussi un vrai plus pour tous les jeunes qui veulent s’installer en Afrique et créer une entreprise par exemple. Ce qui est de plus en plus fréquent. Parler la langue nationale africaine ou les langues nationales africaines du pays leur permet de très bien vivre leur installation. Journaliste : Merci Moussa. Finalement on termine sur une note positive ! On espère que les jeunes seront de plus en plus nombreux à apprendre, pratiquer et promouvoir nos langues nationales africaines !

Piste 5 S’entraîner, Production orale, exemple

Marco : Le texte que vous m’avez proposé est un court article, extrait d’un journal, je pense. L’auteur parle des relations entre les générations. Il explique une initiative qui vise à lutter contre la crise du logement, en proposant aux personnes âgées de partager leur appartement avec des jeunes. On voit que le concept a du mal à s’imposer en France. Peut-il trouver sa place malgré les stéréotypes et les idées reçues ?


B2 UNITÉ 2 Piste 6 Document sonore A

Journaliste : Fraternité : une devise inscrite au fronton de nos bâtiments publics, une devise mais aussi désormais un des grands principes du droit français. Hier, le Conseil constitutionnel a donné raison au militant Cédric Herrou, qui est notre invité ce matin. Bonjour Cédric Herrou. Cédric Herrou : Bonjour. Journaliste : Vous êtes en duplex de Nice, Cédric Herrou, agriculteur, surtout militant pour l’aide aux migrants dans la vallée de la Roya. Vous en avez aidé des centaines à passer d’Italie en France. Vous avez été condamné par la justice pour ça, quatre mois avec sursis notamment et puis des amendes. Et donc, hier, le Conseil constitutionnel a annulé vos condamnations. C’est pour vous, on l’imagine, une victoire ? Cédric Herrou : Tout ça est un peu simplifié, je trouve. Journaliste : Alors entrons dans le détail. Cédric Herrou : Ouais, je ne suis pas encore condamné, donc, c’est en cour de cassation… Journaliste : En première instance, vous avez été condamné à 4 mois avec sursis, mais effectivement les… Cédric Herrou : Ouais, et donc du coup on doit refaire un procès en appel pour voir un peu… pour prendre en compte justement cette notion de fraternité. Et donc, du coup, il y aura un deuxième procès en appel, ouais. Journaliste : Mais la décision du Conseil constitutionnel, c’est quand même une victoire, une victoire plutôt surprenante ? Cédric Herrou : Surprenante ? Enfin, moi, c’est ce que j’ai appris à l’école, dès petit, hein. C’est ce que ma mère m’a appris dès petit. Et je trouvais ça assez anormal et beaucoup de citoyens français qui trouvaient ça aussi anormal, ce délit de solidarité en fait, qu’on puisse nous incriminer parce qu’on aide notre prochain, on aide, voilà, des gens qui arrivent là, qui sont dans le besoin… Et je crois que la France a besoin en ce moment de messages comme ça de fraternité et de compréhension qu’il y a des gens en fait qui souffrent, qui sont dans la souffrance, qui sont migrants ou pas, hein, et on a besoin justement d’avoir un… comment dire… un regard plus… plus apaisé, moins… Arrêter de fédérer par la peur peut-être. On a un message politique, actuellement, qui fédère par la peur. On a besoin je pense de ça, d’avoir un peu de fraternité, une notion un peu plus humaniste et humaine de la gestion politique, ouais.

Journaliste : Et vous, Cédric Herrou, est-ce que ça va changer quelque chose à vos actions, est-ce que vous comptez aider encore plus d’étrangers à passer d’Italie en France, à présent ? Cédric Herrou : Ce n’est pas qu’on aide des étrangers à passer en France, quoi ! C’est qu’à un moment, il y a une réalité de terrain où il y a des gamins qui sont en danger… Journaliste : Vous leur portez secours ! Cédric Herrou : On a aidé des gamins en 2016 à passer la frontière parce qu’ils étaient en danger. Il n’y avait aucune prise en charge. Il n’y a toujours aucune prise en charge à Vintimille, en Italie. Et là, en ce moment, ce qu’on fait, en fait, on a donc monté une association qui s’appelle Défends ta citoyenneté, et on donne l’accès en fait à la demande d’asile des personnes en migration. En fait, on régularise des gens, donc juste après la frontière. C’est des personnes qui auraient pu faire une demande d’asile à la frontière. Le préfet des Alpes-Maritimes sous ordre de monsieur Colomb, en fait, entrave la demande d’asile à la frontière. Les personnes sont obligées de passer illégalement la frontière et arrivent dans ma ferme et demandent dans une ferme, donc dans les Alpes-Maritimes, l’accès à la demande d’asile. Ce qui n’est pas normal, c’est ça.

Piste 7 Document sonore B

Journaliste : Voici le reportage Grand angle. Le Secours populaire d’Île-de-France organise aujourd’hui sa journée des oubliés des vacances : 5 000 petits Franciliens, qui n’ont pas eu la chance de partir en vacances, vont passer la journée à la plage à quelques jours de la rentrée scolaire. Clément Paulin est allé à Champignysur-Marne pour y rencontrer Kaïm et sa maman. Ils iront à la plage en Normandie avec l’association. Clément Paulin : Dans le parc du Tremblay, Kaïm vient de finir sa partie de ping-pong. Il profite de sa dernière semaine dans un centre de loisirs, gratuit pour les Franciliens issus de quartiers défavorisés, et il termine en beauté en partant aujourd’hui à Deauville avec le Secours populaire. Et en plus, sa maman, devenue bénévole il y a trois ans, l’accompagne. Kaïm : Ce sera la première fois que j’irai à la plage en famille avec ma maman. Je suis déjà allé à la plage mais sans ma maman. Ce sera super et j’ai envie de vraiment m’amuser. Et je suis pressé. Je ne vais pas faire de bêtises parce que je vais rester dans l’eau. Clément Paulin : Le jeune garçon s’est inscrit avec

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TRANSCRIPTIONS son frère Akim au début de l’été. Il n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Kaïm : J’ai fait des sorties culturelles, la piscine, du golf, des musées et l’Assemblée nationale. C’était un peu dur de rester tout le temps debout pendant trois heures. Clément Paulin : Sans le dispositif, Kaïm ne serait probablement pas allé à la plage cette année. Sa mère Shazia fait partie des 1500 bénévoles chargés d’encadrer les jeunes. Shazia : Il y a des enfants qui ont 17-18 ans qui n’ont jamais vu la mer. C’est vraiment une occasion exceptionnelle. Toute l’année, on travaille. Même si on n’arrive pas à les envoyer en vacances, avoir ce moment privilégié et de voir le sourire sur le visage de ses enfants, passer un moment magique… En fait, une journée où on n’a pas de soucis, où tout s’arrête et où on se dit là, on est comme les autres. Clément Paulin : Et le fait de pouvoir accompagner ses enfants cette année la rend d’autant plus heureuse même s’il faudra partir très tôt. Shazia : Peut-être les voir différemment. À la maison, c’est peut-être la maman qui est là, qui donne toujours des ordres, et tout. Mais là, les voir, dans leur environnement, avec leurs amis. Il y a d’autres mamans aussi qui viendront. Donc c’est vraiment un privilège. À la mer, déjà, c’est un endroit où on rencontre pas mal de personnes, et privilégier plus de mamans, c’est une bonne chose. Clément Paulin : Une bonne chose pour changer d’air entre jeunes et en famille. Kaïm n’a qu’une seule activité au programme : se baigner tout l’après-midi avec tous ses copains. Journaliste : Reportage Grand angle signé Clément Paulin.

Piste 8 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exemple

Mathilde : Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Cet adage colle parfaitement à votre chronique du jour, Philippe Bertrand, bonjour. Philippe Bertrand : Mathilde, bonjour. Je suppose que vous avez déjà fait l’expérience à la caisse d’un commerce de l’arrondi sur votre note d’achat. On ne se pose jamais la question de savoir qui est à l’origine de cette invention qui profite aux associations multiples et innombrables en France. Eh bien, on le doit à l’entreprise solidaire Microdons, co-créée par Olivier Cueille. Bonjour Olivier. Olivier Cueille : Bonjour Philippe. 50 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

Philippe Bertrand : C’est formidable parce que là, ça y est, vous avez de plus en plus d’enseignes qui adhèrent à ce principe du don solidaire. Olivier Cueille : C’est extraordinaire. C’est maintenant plus de 30 enseignes qui représentent 8 000 points de vente en France et qui régulièrement font des campagnes pour mobiliser leurs clients et leur proposer de donner quelques centimes au moment de régler leurs achats sur leur terminal de paiement. Philippe Bertrand : Et vous nous annoncez d’ailleurs ce matin un nouveau membre de l’équipage. Olivier Cueille : Oui, c’est l’enseigne de distribution Cora avec ses 61 magasins qui démarre sa première campagne de don en ce mois d’octobre. Les clients de Cora vont pouvoir donner leurs centimes au programme alimentaire mondial. Donc voilà un nouveau venu à bord de l’arrondi. Au mois de juin, on avait déjà accueilli l’enseigne Picard et puis d’autres dans les tuyaux. Je vous réserve ça pour une prochaine discussion, Philippe. Philippe Bertrand : Oui et on peut donner quand même le résultat : en un mois Monoprix peut verser 80 000 euros d’arrondi solidaire. Olivier Cueille : Centime après centime, les centimes des clients Monoprix mis bout à bout représentent plus de 80 000 euros chaque mois, avec l’activation du programme d’arrondi solidaire. C’est phénoménal. C’est un outil très très puissant. À ce jour, on a versé un peu plus de 22 millions d’euros à des associations. C’est le butin après onze années d’arrondi solidaire en France, et chaque centime, chaque euro, 100 % des dons sont versés aux associations bénéficiaires, puisque les entreprises qu’on cite depuis tout à l’heure financent le dispositif et mettent la main à la poche pour que l’arrondi solidaire existe. Philippe Bertrand : Et vous avez poussé le principe plus loin encore, Olivier, en proposant une toute petite partie du salaire versé justement à des associations. Olivier Cueille : Oui, Philippe. Est-ce que encore ici il n’y a pas une évidence toujours sur la base du volontariat, hein ? Mais un salarié qui gagne 1327,12 euros, est-ce que les 12 centimes qui sont derrière la virgule de son bulletin de salaire vont faire la différence pour lui ? Probablement pas. En revanche, les centimes de l’ensemble des salariés du territoire, de la France et du monde qui donnent leurs centimes pour des associations, des causes, pour faire de la recherche médicale, trouver des solutions à des grands enjeux environnementaux, tout ça fait la différence, et effectivement, aujourd’hui, en France, 400 sociétés, 500 000 salariés proposent l’arrondi solidaire à leurs


B2 salariés en entreprise, et comme les DRH ne veulent pas s’arrêter là, ils veulent proposer à leurs salariés de donner leurs centimes s’ils le souhaitent, mais aussi de donner du temps et passer une heure, une journée, une semaine avec une association, sur le terrain, à mettre à profit ses compétences. Philippe Bertrand : Moi, je m’incline, je dis chapeau. Olivier Cueille : Merci Philippe. Philippe Bertrand : Il y a deux adresses larrondi.org et microdon.org pour cette entreprise solidaire magistrale. Merci Olivier. Olivier Cueille : Excellente journée, merci beaucoup, au revoir.

Piste 9 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exercice 1

Journaliste : Bonjour Smaïn Laacher. Smaïn Laacher : Bonjour. Journaliste : Pendant 14 ans, vous avez été juge assesseur à la cour nationale du droit d’asile. Pendant 14 ans, vous avez écouté des demandeurs d’asile, des hommes et des femmes ayant fui leur pays, ayant parcouru des milliers de kilomètres, et avec deux autres juges vous avez décidé, en dernier lieu comme on dit, de leur accorder ou non le statut de réfugié. Pourquoi dites-vous, Smaïn Laacher, qu’il s’agit de, je vous cite, croire à l’incroyable ? Smaïn Laacher : Eh bien tout simplement parce que... un certain nombre de personnes qui sollicitent l’asile, donc qui sollicitent une protection internationale, la protection de la France pour être plus précis, bien, ils arrivent souvent sans preuve. La seule preuve qu’ils ont parfois c’est leur corps et les blessures déposées sur leur corps. Alors ils n’ont pas de documents, ils n’ont pas de preuve, il faut quand même prouver qu’ils ont été persécutés, il faut faire croire aux juges que leur histoire, qui peut leur paraître incroyable, est pourtant réelle, est pourtant véridique. C’est pour ça que tout l’effort consiste à faire croire à des juges qui sont loin, très éloignés de la réalité, que ce qui est dit est pourtant croyable. Journaliste : Mais c’est quoi, au juste, Smaïn Laacher, un demandeur d’asile, c’est un migrant, c’est un réfugié ? Smaïn Laacher : Non, non, pas du tout, non pas du tout. Le demandeur d’asile, c’est quelqu’un qui est en droit de solliciter une protection. Il y a des textes qui sont spécifiques à cette condition, à ce droit. Et pour invoquer une protection, il faut dire voilà je suis

persécuté et j’invoque l’un des cinq motifs de l’article 1 de la Convention de Genève. Journaliste : Smaïn Laacher, la question de l’accueil est une question difficile. On va vous accuser de vouloir accueillir toute la misère du monde. Smaïn Laacher : Ah oui je vous assure que, quand vous regardez les chiffres, quand vous regardez les statistiques, on est très très loin du compte. Journaliste : Par exemple ? Smaïn Laacher : Par exemple, c’est à peine 30 % des demandeurs d’asile sur le total qui aura une protection internationale et s’ils l’ont, croyez-moi, c’est que très très certainement ils ont dit la vérité. Journaliste : Alors justement vous décrivez une machinerie complexe où l’humanité entière défile, témoigne de ses drames et joue sa vie en quelques minutes devant vous les trois juges. Il faut vous convaincre. À vous lire, Smaïn Laacher, cela suscite en vous, mais aussi chez le lecteur, des débats intimes, éthiques. Smaïn Laacher : Juger ne peut pas se passer d’une sorte de dialogue intime, de dialogue intérieur. Juger est un acte extrêmement difficile, parfois aléatoire. Les gens jouent quelquefois leur destinée en quelques secondes et on ne peut pas ne pas être atteint d’une manière ou d’une autre, par un certain nombre de cas, pas par tous les cas. Mais il y a effectivement des cas qui vont droit au cœur, en particulier les cas qui vous rappelle, d’une manière ou d’une autre, quelque chose qui vous est familier, une personne qui vous est familière, une situation que vous avez vécue… Donc il faut impérativement rechercher l’impartialité pour éviter toute iniquité entre les uns et les autres mais je vous assure que parfois c’est très difficile.

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TRANSCRIPTIONS UNITÉ 3 Piste 10 Document sonore A

Journaliste : Les défenseurs de la parité l’affirment bien haut : les femmes sont l’avenir du syndicalisme. Or, un simple coup d’œil sur l’histoire du monde syndical suffit pour se rendre compte que femmes et syndicats n’ont jamais été vraiment en harmonie. Malgré tout, certains pensent que l’un des moyens pour lutter contre la crise que traverse le syndicalisme consiste à favoriser la parité. L’idée peut surprendre d’autant que l’on sait que les femmes n’ont jamais été très présentes dans les syndicats. Écoutons plutôt l’avis de Marie-Françoise Dupré qui vient d’écrire un excellent ouvrage sur le mouvement syndical et les femmes. Marie-Françoise Dupré : Je voudrais d’abord faire remarquer un fait très simple : les syndicats sont là pour représenter les salariés d’une entreprise. Et les salariés sont aussi bien des hommes que des femmes. C’est aussi simple que cela ! Il faudrait donc que les femmes soient présentes également dans les syndicats. Les syndicats aujourd’hui doivent se réinventer et innover. Et pour cela, il faut qu’ils commencent par prendre en compte la réalité du monde du travail, en France mais aussi dans les autres pays européens où le syndicalisme traverse également une crise profonde. N’oublions pas que les femmes ne sont pas une petite catégorie à part, mais qu’elles représentent quand même aujourd’hui la moitié de l’humanité, ce n’est pas rien ! Journaliste : Alors, comment expliquer l’absence des femmes dans les syndicats ? Marie-Françoise Dupré : Il faut chercher la réponse dans l’histoire même du développement de l’industrie. Journaliste : Où c’était les hommes qui travaillaient… Marie-Françoise Dupré : Détrompez-vous ! Le travail des femmes a toujours existé, seulement il n’a jamais été reconnu par les syndicats, c’est tout. Non, non, les femmes aussi travaillaient dans l’industrie. Dès les premières heures de l’industrie, elles ont été présentes dans les usines. Les syndicats ont certainement leur part de responsabilité car, de façon plus ou moins consciente, ils ont eu tendance à vouloir reléguer les femmes au foyer et à la famille. Journaliste : Alors, on peut dire que la présence féminine dans les syndicats est parallèle aux actions de mouvement de libération de la femme ? Marie-Françoise Dupré : En partie, mais bon, on trouve toujours quelques exceptions qui confirment la 52 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

règle. Dans les métiers, disons… traditionnellement plus féminins comme l’étaient à l’époque la couture, l’enseignement, la poste, les syndicats existaient déjà, même avant la deuxième guerre mondiale. Je consacre ainsi un chapitre de mon livre aux sections féminines qu’avaient mises en place certains syndicats. Ceci dit, c’est vrai qu’il a fallu attendre les années 60 pour que, nous, les femmes, nous nous mobilisions de façon efficace autour de syndicats pour revendiquer l’égalité dans le monde du travail. La parité est certainement une des plus grandes réussites de ce combat. C’est une des dernières grandes victoires du syndicalisme et on la doit aux femmes, c’est ce qui me fait dire que l’avenir des syndicats est entre nos mains.

Piste 11 Document sonore B

Perrine Roguet : Et si votre voisin de bureau pouvait aboyer, miauler ou faire des bulles ? De prime abord, tout le monde n’est pas enthousiaste. Agente de la mairie de Suresnes 1 : Je pense qu’il y a autre chose à faire avant ça. C’est un peu idiot. Agente de la mairie de Suresnes 2 : Moi, ça m’embêterait vraiment d’être toute une journée au boulot avec les animaux de compagnie des autres personnes. Perrine Roguet : Pas d’animal si quelqu’un s’y oppose, assure-t-on du côté de la mairie. Béatrice de Lavalette est adjointe au maire, elle est en charge des ressources humaines et du dialogue social. Béatrice de Lavalette : L’idée qu’on avait tous c’était vraiment de créer les conditions optimales d’un environnement de travail apaisant et stimulant, source de créativité et facteur de performances, mais qui ne gênait personne. Perrine Roguet : Les animaux permettraient de créer de nouveaux moments de pause et d’échange pour les salariés. Linda Le Gret est secrétaire générale du syndicat FO pour la ville mais aussi propriétaire d’un chihuahua. Linda Le Gret : Tel chien, tel maître. Peut-être que… en connaissant les chiens, on va peut-être un peu mieux connaître nos collègues. Je l’emmènerai pas régulièrement. Je vais l’emmener de temps en temps pour voir comment il se comporte avec d’autres personnes. Pour répondre à des situations pratiques, si je dois emmener mon chien chez le vétérinaire ou chez ma maman. Perrine Roguet : Et si le projet se concrétise, la mairie


B2 de Suresnes serait la première collectivité à autoriser les animaux au travail ; plusieurs entreprises privées le font déjà en France.

Piste 12 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exemple

Journaliste : C’est une entrepreneu-re que nous recevons ce dimanche dans Femmes d’exception. Bonjour Margaret Milan. Margaret Milan : Bonjour. Journaliste : Vous êtes la fondatrice d’Éveil et Jeux, devenue ensuite Fnac Éveil et Jeux, aujourd’hui Oxybul, c’est l’histoire d’une success story, commencée, seule, dans votre garage, c’était en 1989. Vous veniez de passer sept ans au marketing chez Procter & Gamble. Quel a été le déclic pour changer comme ça, radicalement de carrière ? Margaret Milan : Le déclic… euh… je pense, c’est une combinaison de plein de choses, évidemment l’arrivée d’un bébé est toujours un moment… euh… c’est un peu une onde choc dans la vie d’une femme. Tout d’un coup, la vie change de manière importante, on se met à réfléchir à d’autres choses, et… et c’est vrai que j’avais toujours eu une petite envie d’entreprendre quand même. J’avais passé mes sept ans chez Procter & Gamble, je voyais bien qu’il y avait sept ou huit couches de bonhommes au-dessus de ma tête avant d’être vraiment le patron et je me disais : « ça va être long quand même », donc… euh… J’avais cette idée d’entreprendre qui me tournait quand même dans ma tête et quand j’étais en congé maternité, j’ai commencé à réfléchir. J’ai quand même repris le boulot chez Procter après l’arrivée du bébé. Bon, euh, la petite graine de l’idée de l’entreprenariat était plantée et après deux ans je me sentais assez mûre pour faire le saut effectivement et commencer à chercher la bonne idée parce que, en fait je suis partie d’abord de l’idée. Je voulais être entrepreneure et après il fallait trouver l’idée. Journaliste : Je crois qu’au début, de vos origines écossaises, vous vouliez vendre des pulls écossais, il me semble l’avoir lu quelque part ? Margaret Milan : [rires] Vous êtes bien renseignée ! Journaliste : Comment vous en êtes arrivée sur les jeux d’éveil ? Margaret Milan : Bon, alors, au début, effectivement, quand on veut être entrepreneure, on regarde autour de soi, on trouve les idées dans sa propre vie et par les hasards j’avais trouvé cette entreprise en Écosse

qui faisait des pulls assez rigolos qui racontaient des petites histoires avec des images très drôles. Et, euh… j’ai passé six mois à faire du porte à porte dans les boutiques parisiennes. Et puis quand même j’ai vraiment eu assez d’attendre 2 heures que les gens daignent me voir, je trouvais qu’être intermédiaire n’était pas intéressant, j’avais envie de raconter des histoires directement au client final parce que je trouvais que c’était ça qui était intéressant. Et finalement bon, j’ai démarré peut-être 20 ans trop tôt, avant le web, mais cette idée de parler directement au client était quelque chose vraiment qui me travaillait et… euh… peut-être que ça venait aussi de mon expérience chez Procter où il y avait, entre nous et le client, la distribution, avec des discussions toujours extrêmement difficiles. Donc, euh, donc j’ai compris, j’ai compris des choses sur moi, j’ai compris que je ne voulais pas être commerciale et que je voulais être en direct. Donc, de là, bon, on regarde dans sa propre vie et je voyais dans ma propre vie que je ne trouvais pas des jouets intéressants pour mes enfants en France, j’allais les acheter en Écosse quand je retournais voir les grands-parents et donc je me suis dit « pourquoi pas il y a une place pour ça en France » et… et c’est parti de là. Journaliste : On le voit c’est un long cheminement, il y a eu beaucoup de réflexion de votre part. Margaret Milan : Oui, c’est très long. D’ailleurs je travaille beaucoup aujourd’hui avec de jeunes entrepreneurs qui démarrent et je leur dis toujours « au début, on est dans le brouillard quand on est entrepreneur». On démarre avec une vague idée, on démarre surtout avec une envie, un besoin. Les Américains aiment parler de « point de douleur ». Alors il faut identifier quelque part un point de douleur, quelque chose qui manque, un manque, et trouver des solutions pour ça et pour moi c’était : où est-ce que je vais trouver ces jouets?

Piste 13 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exercice 1

Gildwen Bodillen : Salut, je m’appelle Boddy, sous le nom de Gildwen Bodillen, j’essaie de faire de la menuiserie d’agencement. Journaliste : De la menuiserie d’agencement, après avoir été agent d’entretien dans le bâtiment, éducateur, après avoir travaillé chez Médecins sans frontières, après avoir tenté une première fois le diplôme de guide de moyenne montagne. Gildwen, pour toi le travail c’est quoi ?

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TRANSCRIPTIONS Gildwen Bodillen : C’est plutôt une histoire de philosophie, plus je vieillis, plus elle s’affine, pour moi le plaisir… Le travail doit être une question de plaisir et d’envie. En fait, j’ai fait plusieurs expériences, j’ai eu plusieurs expériences dans ma vie… Tout le temps j’ai quitté mon travail parce que je m’y plaisais plus. Et en fait y’a toujours cette question, cette notion de plaisir. Il faut un travail pour gagner de l’argent, c’est sûr, pour pouvoir vivre, redépenser cet argent-là, mais avant tout c’est être heureux de parler de ton travail aux gens, ça peut être utopiste pour certains mais en tout cas c’est un but que j’ai envie d’atteindre. Journaliste : T’as changé plusieurs fois de travail... Estce que le moment, justement où tu sens qu’il y a plus d’envie, ça arrive au bout de six mois, un an, un an et demi, c’est assez rapide ou ça peut prendre beaucoup plus d’années ? Gildwen Bodillen : En tout cas, depuis un travail passion que j’ai eu jeune, c’était il y a un peu plus de 10 ans, lorsque je travaillais à Médecins sans frontières, j’y ai passé 6 ans. 6 ans de ma vie. Et à partir de ce moment-là, je suis revenu dans un travail, on va dire, un petit peu plus cadré et traditionnel, et là j’ai changé de travail tous les deux ans, deux ans et demi. Donc, je ne sais pas si je suis programmé pour ça, en tout cas je sais que je n’arrive pas encore à trouver cette accroche et là je me dis qu’avec le projet que j’ai, il peut me durer vraiment plusieurs années, voire peut-être décennies. Journaliste : Tu nous dis que tu as travaillé pour Médecins sans frontières, que t’as bossé dans l’insertion, que tu pourrais être guide de moyenne montagne… Donc à chaque fois, il y a quand même l’idée d’être en contact avec les autres, donc là évidemment le contact il est dans le fait que tu vas vendre tous tes produits en bois. Mais, monter ton entreprise, c’est aussi une entreprise, c’est le cas de le dire, euh… solitaire, non ? Gildwen Bodillen : Bien sûr, bien sûr ! Mais tu vois, je me dis que c’est quelque chose que j’ai pas encore expérimenté. Moi, tout ce que j’ai pas encore expérimenté, j’ai envie de le faire donc là effectivement, tu te retrouves tout seul à travailler mais en fait je me fais très vite rattraper… Dans le village, je suis obligé de travailler la porte ouverte, tous les jours j’ai au moins trois personnes, c’est les anciens qui sont à la retraite, qui viennent voir déjà ce que je fais, qui me demandent. On a des randonneurs qui passent, souvent qui s’arrêtent… rarement je passe une journée sans parler à quelqu’un. Là en ce moment, ben il faut, je suis en accompagnement, avec un bureau d’accompagnement d’entreprise, donc j’ai des rendez-vous réguliers. Je fais 54 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

du démarchage de plus en plus en ce moment, il faut bien que je montre mes produits, que je les fasse tester. Donc ben, tu vois là, je suis tout de suite en relation avec le public. C’est encore une autre façon de travailler avec les gens, mais je me dis, contrairement aux autres travaux que j’ai eu avec Médecins sans frontières ou dans l’insertion, où là tu ne peux pas t’isoler ne serait-ce que cinq minutes parce que tout de suite t’es rattrapé par la patrouille… Là si j’ai pas envie de voir des gens pendant une journée ou 2 journées, je ferme l’atelier et puis je bosse dans mon coin. Donc c’est un échappatoire, un équilibre que peut-être je suis en train de trouver et qui va sûrement me plaire parce que je t’ai dit je l’ai peu testé, et j’ai souvent eu dans mon métier envie de m’échapper mais je pouvais pas.

Piste 14 S’entraîner, Production orale, exemple

Marco : Cet article de 2018 provient du site Internet Welcometothejungle et aborde un thème d’actualité. Le journaliste explique que, pour les salariés français, le domaine du travail déborde sur la vie privée, mais que les trois quarts des salariés préfèrent vivre en séparant les deux domaines. La question qui se pose aujourd’hui, et à laquelle l’article nous invite à réfléchir, c’est celle qui consiste à savoir si les deux mondes, personnel et professionnel, ne pourraient pas s’entremêler. Personnellement, j’estime que, de nos jours, il est plutôt impossible de séparer les deux domaines, et je vais tenter de vous expliquer mon opinion. D’abord, il me semble évident que nos sociétés évoluent vers une fusion des deux domaines. Nous vivons à une époque où il y a de plus en plus de travailleurs sans horaires ni lieux de travail fixes. Cette nouvelle flexibilité crée de nouveaux profils. Les nomades numériques, par exemple, ou les autoentrepreneurs. Ces gens ne comptent pas leurs heures, et il est difficile de faire la différence entre le temps professionnel et le temps personnel. La limite est impossible à tracer lorsqu’on monte l’entreprise dont on rêvait, ou lorsqu’on travaille en voyageant. Par ailleurs, il est intéressant de noter que l’évolution des nouvelles technologies tend à effacer les frontières qui existaient autrefois. L’article évoque, à juste titre, la question du droit à la déconnexion. C’est parce que, aujourd’hui, il est presque impossible d’avoir une vie professionnelle sans être hyperconnecté. Nous avons tous une adresse professionnelle redirigée vers notre adresse personnelle. Sans cela, nous risquons parfois


B2 d’être mal vus par nos supérieurs. Tous les messages reçus en dehors du temps de travail interfèrent sur notre vie privée. Mais, d’un autre côté, il me semble qu’il faut apprendre à dire non, et à évaluer quand il s’agit de quelque chose de prioritaire ou qui peut attendre ! Enfin, il ne faut pas oublier que le travail représente pour beaucoup de personnes une grande partie de l’identité. C’est par son travail que l’on se définit, que l’on se présente. La preuve, quand on rencontre quelqu’un, on lui demande ce qu’il fait comme travail. Des gens qui sont au chômage font parfois des dépressions car ils ont l’impression de ne pas « exister socialement ». Il y a donc quelque chose d’illusoire, et peut-être d’utopique, à tenter de séparer le personnel et le professionnel. Ce qu’il faut donc, à mon avis, ce n’est pas se demander s’il faut empêcher qu’un domaine déborde sur l’autre, ou si c’est bien ou si c’est mal, mais simplement vouloir que le travail ne soit pas quelque chose de pénible. Je suis d’accord avec l’idée qu’on doit trouver du plaisir dans le travail, même s’il est clair que c’est plus facile à dire qu’à faire.

UNITÉ 4 Piste 15 Document sonore A

Frédéric Martel : Commémorer, c’est faire des choix. Que l’on choisisse un grand homme – ou beaucoup plus rarement une femme – pour entrer au Panthéon ; que l’on décide d’accorder de l’importance à telle commémoration plutôt qu’à telle autre ; on choisit. Et comme il n’y a rien de systématique ni d’exhaustif, on fait donc des choix. En 1989, François Mitterrand, encore lui, décide de commémorer le bicentenaire de la Révolution française. À cette époque, et jusqu’en 1991, le ministère de la Culture a même changé de nom, même si Jack Lang en est toujours le titulaire : il s’appelle alors le ministère de la Culture, de la Communication, des Grands travaux et du Bicentenaire. Pour Mitterrand, commémorer 1789 c’était faire des choix entre plusieurs lectures de la Révolution française. Journaliste : Demain, Frédéric, autre commémoration, en ce jour férié pour les Français, la commémoration de l’Armistice. Frédéric Martel : Alors, ce 11 novembre, comme chaque 11 novembre depuis 1919, on fête en effet l’Armistice. Au départ, ce n’était pas une fête nationale,

et ce n’était pas non plus un jour férié. En 1920, on dépose le cœur, j’ai bien dit le cœur, certes dans une urne, de Gambetta au Panthéon, le 11 novembre. On voit l’agrégation des symboles. En général, ce sont alors les associations d’anciens combattants qui organisent seules l’armistice, sans le soutien de l’État. En 1921, on avait même déplacé la commémoration au 13 novembre, pour que ce soit un dimanche et que les citoyens puissent y participer. L’Église, étrangement, y était parfois associée, avec ses enfants de chœur et ses prières. Ni officielle, ni militaire, l’armistice ne devient fête nationale qu’à partir de 1922. Journaliste : Alors, avec bien sûr le dépôt de gerbes, le drapeau français, le monument aux morts... Frédéric Martel : Oui, c’est une véritable « religion civile ». Il y a des rituels, comme les drapeaux qui s’inclinent, la liste nominative des hommes « morts pour la patrie », et la minute de silence qui devient une forme de prière, simplement laïque. Ce qui est intéressant avec le Panthéon, comme avec l’armistice et ses monuments aux morts, c’est ce culte républicain, un peu figé, un peu artificiel, qui est devenu au fil du temps, malheureusement sans doute, de moins en moins populaire. Personne n’y est vraiment hostile, mais une majorité de Français – heureuse certes d’avoir un jour de congé, comme demain – ne sait plus trop quelle guerre on commémore, ni pourquoi. Du coup, les pouvoirs publics sont d’autant plus présents pour ces commémorations que la ferveur populaire s’est tarie... Les drapeaux bleu blanc rouge sont érigés administrativement par l’État sur les bâtiments publics, parce que plus personne ne les brandit spontanément dans les rues. La commémoration du 11 novembre 1918 – et c’est sans doute regrettable – ne mobilise plus les Français, pas plus que le Panthéon, qui n’est ni un cimetière, ni une église, ni même un musée, n’est capable d’être aujourd’hui un lieu vivant de la mémoire nationale.

Piste 16 Document sonore B

Journaliste : Le Costa-Rica est souvent cité parmi les pays exemplaires en matière d’écologie. Situé en Amérique centrale, peuplé de cinq millions d’habitants, le pays est connu pour ses volcans et pour ses forêts. Ces forêts occupaient 20 % du territoire du pays il y a cinquante ans, et elles couvrent maintenant la moitié du pays. Elles ont permis de développer un tourisme de l’écologie, qu’on appelle l’écotourisme,

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TRANSCRIPTIONS et d’accueillir chaque année quelque trois millions de visiteurs qui parcourent les vingt-six parcs nationaux dans de strictes règles de respect de l’environnement. Ils profitent aussi des plages tropicales sur ses deux côtes, l’une donnant sur l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes, l’autre sur l’océan Pacifique, et qui font du tourisme la première source de revenu du pays devant l’agriculture. Bref, le pays est un exemple en matière de politique écologique. L’écologie, au Costa Rica, on ne fait pas qu’en parler, on la vit et elle est au cœur de la société : le « droit à un environnement sain et écologiquement équilibré » est maintenant inscrit dans la constitution. Grâce à cette volonté nationale de placer l’écologie au centre des intérêts du pays, le droit de l’environnement a beaucoup évolué. Le rapport des citoyens à la nature et les mentalités ont changé petit à petit. On retrouve maintenant ce rapport qu’ont entretenu les premiers habitants avec la nature, à savoir l’humanité et l’environnement, chacun prenant soin de l’autre. Dans cet état d’esprit, la ville de Curridabat, dans la banlieue est de la capitale San José, a décidé d’accorder la citoyenneté aux pollinisateurs, aux arbres et aux plantes locales : les abeilles, les papillons, les colibris, mais aussi les figuiers ou les eucalyptus ont ainsi obtenu le statut de citoyen de la municipalité de Curridabat. Cette mesure permet à la ville de considérer toutes ces espèces animales et végétales comme essentielles au bien de la communauté, de les protéger par de nombreux droits et de les défendre comme tout citoyen. Leur bien-être est pris en compte dans chacune des décisions de la ville au même titre que le bien-être des habitants, et parfois même, avant le confort des habitants. Sur le terrain, les parcs et jardins ont été multipliés pour créer des couloirs verts favorables aux déplacements des animaux, en particulier des oiseaux et des abeilles. La hauteur des nouveaux immeubles a été réduite pour qu’ils n’occupent pas tout l’espace. Les parcs accueillent maintenant plus de plantes locales et des graines ont été distribuées aux habitants pour qu’ils enrichissent leur jardin. Le projet permet de transformer chaque rue en des couloirs de verdure et de redonner un écosystème à chaque quartier. Les espaces verts produisent de l’oxygène, permettent la pollinisation et le contrôle du réchauffement climatique… Et tout cela profite évidemment aux habitants. La nature y retrouve sa place et ses droits, la qualité de l’air y est améliorée et les citoyens bénéficient d’espaces plus sains où ils peuvent mieux vivre et se détendre.

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Piste 17 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exemple

Journaliste : En 2017, l’abstention, lors du second tour des présidentielles françaises, s’est élevée à 25 %, et en 2019, seuls 50 % des électeurs de l’Union européenne ont participé aux élections pour le parlement. Du côté des universités, environ 85 % des étudiants s’abstiennent de voter pour les élections du Conseil. À chaque élection, on surveille avec inquiétude l’abstention qui est perçue comme le symptôme d’une crise qui met en danger notre système démocratique. S’abstenir est donc généralement mal vu, c’est ne pas accomplir son devoir de citoyen et ne pas participer à la vie de la société. Mais qu’est-ce que l’abstention, qui s’abstient et pourquoi ? Il existe trois catégories d’abstentionnistes. La première catégorie est celle des personnes qui s’abstiennent par empêchement, les gens qui sont par exemple pris par leur emploi, qui sont malades, qui sont en déplacement loin de chez eux ou qui ont des responsabilités familiales. La seconde catégorie rassemble ceux qui s’abstiennent par ignorance. Par ignorance, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas qu’il y a une élection, ou ne savent pas exactement ce qu’il se passe ; ils ne connaissent pas les enjeux, c’est notamment le cas des étudiants. Il y a également ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales. En France, l’inscription est automatique quand on atteint 18 ans mais ce n’est pas le cas dans tous les pays, et quand on déménage, en France, il y a une démarche à effectuer pour être inscrit sur les listes de son nouveau lieu de résidence. Enfin, la troisième catégorie représente 35 % des abstentionnistes. Il y a ceux qui ne votent pas, par mépris ou indifférence envers les politiciens, envers les partis ou envers le système politique. Certains ont été antérieurement déçus par l’action, ou plutôt le manque d’action, des personnes qui ont été précédemment élues. Ils considèrent alors qu’il est inutile de voter parce que cela ne sert à rien ou, en tout cas, cela ne leur sert pas à eux. C’est une abstention plus politique. D’autres, dans cette catégorie, ont une pensée plus construite et ont développé un argumentaire contre l’État et le système. Ils appartiennent pour beaucoup à la mouvance anarchiste. Ils sont plutôt en faveur de la démocratie directe et de l’autogestion. Ils ne sont pas apolitiques, ce n’est pas qu’ils se désengagent mais ils considèrent que c’est une mauvaise idée de voter. Ils invoquent pour cela plusieurs raisons. Les anarchistes rappellent ainsi que la majorité n’a pas toujours raison, en fait, elle a même souvent tort. On sait, par exemple,


B2 qu’autrefois la majorité était pour la monarchie, pour l’esclavage ou pour la subordination des femmes… et il a toujours fallu qu’une minorité s’élève pour faire avancer les choses. Ils considèrent également que les élections nous apprennent la résignation parce qu’on va voter et puis, pendant cinq ans, on laisse d’autres personnes s’occuper de nos affaires. Pour eux, en fait, le vrai engagement public, c’est être directement engagé au quotidien, de décider ensemble localement dans son école, dans son quartier, dans sa ville. Alors évidemment, cet engagement citoyen direct et local est fortement souhaitable et louable. Mais se pose la question de son organisation régionale, nationale ou internationale. La solution serait probablement d’associer les deux et de faire en sorte qu’à la fois les citoyens s’engagent localement et qu’ils participent activement aux élections.

Piste 18 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exercice 1

Journaliste : En 1789, apparaît la notion de citoyen et les droits et devoirs qui lui sont attachés, notion marquée évidemment par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’acquisition de droits par certains des membres de notre société, notamment les ouvriers, les étrangers et les femmes, est le fruit d’un long parcours qui commence à la Révolution française et qui aboutira à tous les droits que nous connaissons. Nous nous intéresserons aujourd’hui aux droits des femmes. Pour les femmes, il n’y a pas vraiment d’ouverture pour une reconnaissance de droits avant la Révolution. On avait alors, avant la Révolution, un cadre mental où la famille avait une position très importante. Il y avait cette idée autour de la famille dont le représentant était naturellement l’homme, le chef de famille, mais une idée qui laissait entendre qu’il y avait quand même une citoyenneté possible pour les femmes, mais que les femmes la déléguaient, cette citoyenneté, à celui qui était le chef de famille. Alors on avait d’un côté la sphère domestique qui était réservée naturellement aux femmes et d’un autre côté l’administration de la cité et du pays qui revenait à l’homme. Il y avait déjà des femmes qui avaient des revendications. On cite souvent Olympe de Gouges qui a beaucoup écrit, avant même 1789, d’abord contre l’esclavage, puis en faveur des droits civils et politiques des femmes, et qui est l’autrice de la fameuse Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Et il y avait un peu partout en France des femmes qui revendiquaient une place dans la cité. Je dois aussi évoquer Jeanne Deroin, institutrice de son état, et féministe convaincue, qui, cinquante ans plus tard, va se battre activement pour le vote des femmes. Mais elle se rend très vite compte que beaucoup de femmes ne revendiquent pas directement le suffrage, ça ne les intéresse pas trop, la grande majorité des femmes n’y pense même pas. Certaines considèrent qu’il n’est pas encore temps, ou tout du moins qu’il faut d’abord s’occuper des droits civils. Parce que, au milieu du xixe siècle, on vit encore avec le Code civil napoléonien, de 1804, qui consacre l’infériorité des femmes dans la loi, ce qui veut dire que les femmes restent privées de droits juridiques et qu’elles sont soumises à l’autorité du père et à l’autorité du mari une fois mariées. Et donc, en 1848, pour beaucoup, la priorité n’est pas la question du vote. L’ordre des choses est d’abord d’acquérir les droits civils pour ensuite acquérir le droit de vote. Beaucoup pensent qu’il faut aussi que les femmes soient éduquées et qu’elles aient suffisamment d’instruction pour pouvoir voter correctement. Il faut rappeler que, si les communes ont l’obligation d’ouvrir des écoles primaires pour les garçons depuis 1831, il faut attendre 1850 pour que les écoles de filles soient aussi obligatoires. C’est à cette époque qu’évolue le droit de vote pour les hommes. Jusqu’en 1848, c’est le suffrage censitaire, pour les hommes évidemment, qui prévaut, ce qui veut dire qu’on a le droit de voter si on paye un minimum d’impôt direct. En 1848, on passe au suffrage universel pour les hommes, tous peuvent alors voter. Les femmes, on le sait, devront attendre 1944 pour obtenir ce droit.

Piste 19 S’entraîner, Production de l’oral, exemple

Examinatrice : Vous avez dit dans votre monologue que les frontières sont un « mal nécessaire » ; qu’est-ce que vous voulez dire par là ? Marco : En effet, j’ai employé cette expression parce que je suis assez d’accord avec l’idée qu’un monde sans frontières, où tous les citoyens pourraient circuler librement, serait moins inégal. C’est pourquoi je considère les frontières comme un « mal », car qui dit frontière dit aussi inégalité. Les frontières dressent des murs entre des individus, et je préfère les ponts. Mais, en même temps, je trouve les frontières nécessaires, car elles sont comme les « cicatrices de l’histoire ».

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TRANSCRIPTIONS Effacer les frontières, cela reviendrait à effacer des siècles de conflits entre des peuples. On ne peut pas faire comme si ça n’avait pas existé. Si ? Examinatrice : Ça dépend, les frontières sont en réalité des lignes très abstraites sur des cartes… Ça n’est pas comme un monument commémoratif. Marco : Je me suis peut-être mal exprimé. Je ne sais pas... Mais ce qui est sûr, c’est que, quand je voyage, j’aime l’idée de « passer une frontière ». C’est comme si le voyage était plus réel quand on a l’idée d’une limite franchie. Il faut dire aussi que je suis un privilégié, car je n’essaie pas de fuir mon pays vers un autre, alors mon point de vue est peut-être naïf. Mais vous avez raison sur un point, les frontières sont des réalités abstraites. Les vraies barrières, ce sont celles que les gens, entre eux, construisent. Examinatrice : C’est-à-dire ? Marco : Je ne suis pas sûr de pouvoir l’expliquer clairement. Le débat est assez difficile. Examinatrice : Vous avez raison, revenons à des choses plus concrètes. Vous connaissez des exemples où l’ouverture des frontières s’est passée, ou se passe, sans problème ? Marco : L’exemple le plus connu est celui de l’Union européenne. Comme je l’ai évoqué dans mon monologue, c’est un symbole intéressant de libre circulation. Mais il y a quand même des problèmes entre les pays du Nord et du Sud. Peut-on vraiment espérer que des pays qui n’ont pas les mêmes richesses ou les mêmes salaires soient ouverts sans que cela ne provoque aucun mécontentement ? Examinatrice : Donc, selon vous, il faudrait que tous les pays aient le même niveau économique ? Marco : Ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais, de fait, la fin des frontières, à très long terme, pourrait peut-être signifier la fin des inégalités, comme je vous le disais au début de cet échange. Mais bon, ce n’est vraiment pas simple.

UNITÉ 5 Piste 20 Document sonore A

Journaliste : Qui sont les réfugiés climatiques ? C’est la question que nous partageons aujourd’hui avec vous dans notre émission « Ici et ailleurs ». On accueille Sophie Girard, sociologue, pour en parler. Bonjour Sophie, on entend de plus en plus parler de réfugiés 58 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

climatiques, qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Qui sont ces réfugiés et pourquoi ? Sophie Girard : Bonjour Marc, merci de me recevoir. Oui, c’est un terme dans l’air du temps, malheureusement. Les réfugiés climatiques sont des personnes qui ont dû quitter l’endroit où elles vivaient à la suite de catastrophes comme des tempêtes à répétition, la montée des eaux, des tremblements de terre, une grande sécheresse... Aujourd’hui, de plus en plus de personnes sont poussées à fuir leur pays pour se protéger, pour survivre tout simplement. Journaliste : Est-ce que vous avez une idée du nombre de réfugiés climatiques aujourd’hui ? Comment estimet-on ce chiffre ? Sophie Girard : Plusieurs études sont réalisées. Par exemple, il existe un Observatoire des situations de déplacement interne. Il a recensé plus de 17,2 millions de nouveaux déplacements dans 144 pays et territoires en 2019. Journaliste : C’est énorme ! Sophie Girard : Oui, c’est un vrai problème qui ne fait que s’accroître. Depuis presque quinze ans, ce sont en moyenne 26,4 millions de personnes qui, chaque année, sont contraintes de migrer à la suite de catastrophes naturelles. Cela équivaut tout de même à un individu déplacé chaque seconde. Journaliste : Et quelles sont les catastrophes les plus courantes qui poussent les gens à fuir ? Sophie Girard : La cause la plus importante, c’est les inondations. Ensuite, les tempêtes, les séismes et les températures extrêmes. Journaliste : Du coup, ce sont des phénomènes qu’on ne peut pas contrôler ! Quel pays sont les plus touchés, Sophie ? Sophie Girard : C’est sans conteste l’Asie où l’Inde a par exemple comptabilisé à elle seule 2,7 millions de nouveaux déplacements en 2019. Il y a ensuite le continent américain, surtout touché par des tempêtes. Et enfin, l’Afrique qui est particulièrement victime de sécheresse et de violents épisodes de pluie. Journaliste : Donc en Europe, si je comprends bien, on ne court pas de risques et on ne dénombre pas de réfugiés climatiques ? Sophie Girard : Non pas du tout Marc, on a aussi des problèmes en Europe. Toujours selon l’Observatoire des situations de déplacement interne, en 2019, 41 000 personnes ont dû fuir suite à des catastrophes naturelles. Journaliste : Oui tout de même ! Et est-ce qu’on peut être optimiste pour les prochaines années ? Sophie Girard : Eh bien, non pas tellement… Avec l’accélération du réchauffement climatique et


B2 l’augmentation de la population mondiale, vous l’aurez compris, le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter... L’ONU prévoit 250 millions de réfugiés climatiques dans 50 ans si aucune mesure n’est prise. Journaliste : 250 millions ! Mais comment aider toutes ces personnes ? D’ailleurs, je m’interroge : où en eston de la reconnaissance juridique de ce nouveau type de migrants ? Sophie Girard : Cela reste encore très flou... Contrairement aux réfugiés politiques, les réfugiés climatiques n’ont pas encore de statut juridique international. Aux yeux de la loi, ils n’existent donc pas. Et ne bénéficient de ce fait d’aucun droit. Un vide juridique qu’il serait temps de combler pour permettre la prise en charge de ces dizaines de millions de femmes, hommes et enfants, qui migrent chaque année.

Piste 21 Document sonore B

Journaliste : On peut se demander où nous amènent la robotique et ses progrès. On n’en parle pas beaucoup et pourtant les robots sont de plus en plus performants : automatisation des calculs, caméras ultra puissantes, stockage de données, etc. Bref, ils accomplissent une quantité de choses souvent méconnues du grand public. Par exemple, certains robots assistent des chirurgiens lors d’opérations complexes telles que des opérations du cœur. Aujourd’hui, dans divers secteurs, industriel, scientifique, médecine, aérospatial... les robots se banalisent. Et cela peut susciter inquiétude, étonnement ou admiration. Souvent, on considère le robot comme un objet inquiétant que l’on ne contrôle pas. Sentiment renforcé avec l’humanoïde, qui prend une forme plus humaine, et qui fait peur car on a l’impression qu’il pourrait nous remplacer. Estce qu’arrivera le jour où les robots humanoïdes remplaceront les animateurs télé par exemple ? Peutêtre qu’au final ces derniers seront mieux acceptés car ils nous ressemblent ? Il existe déjà au Japon des robots humanoïdes musiciens et en Chine des robots qui font des hamburgers. D’ailleurs, certains laboratoires ont commencé à travailler sur la conversation avec les robots et ont obtenu des résultats satisfaisants : si le robot connaît le vocabulaire que vous utilisez, il peut vous poser d’autres questions pour aller plus loin. Alors, avoir un robot à la maison pour discuter avec lui, bientôt possible ?

Piste 22 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exemple Document 1

Présentateur : L’espace urbain a complètement changé et chacun devrait pouvoir circuler sans problème en ville. On en parle aujourd’hui avec Maryse, de l’association La route est à nous, qui défend les cyclistes de la ville de Lyon et Jean, un commercial qui se déplace en voiture tous les jours. Bonjour Maryse, bonjour Jean ! Maryse : Bonjour. Merci de me donner l’occasion de parler de La route est à nous. Nous revendiquons notre place en tant que cyclistes en ville. Maintenant, il y a des vélos, des trottinettes, des rollers... La route, ce n’est plus que pour les voitures ! Il faut partager l’espace, et que cela se fasse dans le respect mutuel. Jean : Écoutez, je comprends mais c’est aussi de plus en plus compliqué de conduire en ville. Vous voyez passer des cyclistes d’un côté et de l’autre de la voiture. Et puis, des fois, je vois même des piétons qui doivent s’écarter pour laisser passer les vélos sur les trottoirs. Comme si toute la ville n’était que pour vous ! Alors que vous avez plein de pistes cyclables pour vous ! Maryse : Vous savez, il y a plein de créations de pistes cyclables qui ont été annulées par arrêté préfectoral. Et pourquoi ? Parce qu’on ne sait plus où garer les voitures, il faut donc de la place et on prend la nôtre. Présentateur : Bon, on voit qu’il reste encore pas mal de choses à faire pour la sécurité de tous en ville !

Document 2

Éleveur bovin : Moi, je pense qu’il est tout à fait impossible d’arrêter l’élevage bovin ! Vous imaginez bien qu’il y a des consommateurs qui ne se passeront jamais de viande ! Et nous les éleveurs, que ferionsnous ? On a toujours élevé des vaches et ce n’est pas près de s’arrêter ! Pour moi, ça fait tout simplement partie de la chaîne alimentaire et les végétariens qui pensent le contraire me font bien rire ! Je ne remets pas en question cette pratique mais ça ne doit pas devenir une dictature de l’assiette ! Et je ne pense pas non plus être complètement fermé, tenez, je me suis renseigné, dans le rapport de l’ONU, on estime que nous serons 9,8 milliards d’êtres humains en 2050, et plus de 11 milliards en 2100. Il faut bien nourrir tous ces gens ! Et on va tous manger des plantes ? Quelle idée ! Végétarien : Moi aussi, je connais ces chiffres et je ne les remets pas en question mais maintenant on a plein d’alternatives à la viande ! Le tofu, les

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TRANSCRIPTIONS légumineuses comme les lentilles, les céréales… Quand on sait que produire de la viande nécessite autant d’eau et crée tant de pollution je ne comprends pas qu’on ne s’interroge pas plus. Dans le monde, la production de viande a été multipliée par 5 depuis le milieu du XXe siècle ! Il faut donc clairement réduire la consommation. Éleveur bovin : Et comment voulez-vous que je gagne ma vie, moi ? Végétarien : Il faut qu’il y ait un accompagnement des politiques à ce sujet...

Document 3

Bénévole festival : Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue dans notre première édition du Festival Zéro Déchet ! Aujourd’hui, c’est l’occasion pour tous les visiteurs d’aller à la rencontre de start-up et associations qui ont mis en place des projets pour lutter contre le gaspillage ! Commençons notre visite par le stand de Pascal, créateur de la récente start-up Ne jetons plus ! Pascal : Bonjour ! Chez Ne jetons plus !, notre objectif principal est de lutter contre le gaspillage alimentaire. On a développé un système qui met en relation les épiceries, restaurants et commerces de proximité avec des personnes de la région qui vivent modestement et ne peuvent pas faire leurs courses régulièrement. Du coup, au lieu de jeter les invendus, on les redistribue à ces personnes ! On a un grand hangar dans lequel on stocke les produits invendus qui se périment sous quatre jours et ensuite on organise les collectes. Tout cela grâce à notre application qui a déjà 1 600 abonnés ! On a aussi mis en place un projet éducatif pour sensibiliser le plus grand nombre aux bonnes pratiques alimentaires, aux coûts de production, aux nouvelles tendances culinaires… Comme ça on met aussi en avant le travail des producteurs locaux, des restaurateurs et des commerçants et on donne envie aux habitants de la région de s’approvisionner localement. Bénévole festival : Super ! Eh bien, on espère que vous allez trouver de nouveaux abonnés pendant notre festival !

Piste 23 S’entraîner, Compréhension de l’oral, exercice 1 Document 1 Présentatrice : Bonjour à tous, aujourd’hui, nous recevons sur notre plateau la réalisatrice Sandra 60 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

Mariotti pour parler de son dernier documentaire : SOS planète. Vous avez parcouru plusieurs pays pour recueillir des témoignages sur les solutions qui existent ou peuvent exister pour préserver la planète. Alors Sandra, tous les jours dans les médias on entend que la planète est perdue. Dites-nous, pour vous, elle est perdue notre planète ? Sandra Mariotti : Mais, non, elle n’est pas perdue pour moi. Ni pour tous les enfants que j’ai rencontrés partout dans le monde. D’ailleurs, c’est ce que j’ai voulu partager dans mon documentaire. Mon message est optimiste. J’ai donc donné la parole aux enfants et je leur ai demandé ce qu’ils feraient, eux, s’ils pouvaient apporter des solutions. Présentatrice : Et vous en avez eu, des solutions ? Sandra Mariotti : Oui, des solutions parfois extraordinaires, optimistes et aussi naïves mais... ce n’est pas cela qui fait changer le monde ? Et puis, vous savez, ils ont une grande conscience environnementale... Présentatrice : Ils vous parlent beaucoup de dialogue interculturel... Sandra Mariotti : Oui, je ne m’y attendais pas ! Ils sont bien conscients du besoin d’agir collectivement. Quand j’étais petite, je ne voyais que mon quartier ! Présentatrice : Et la technologie dans tout ça ? On pourrait penser qu’ils ne conçoivent la vie qu’au travers des écrans... Sandra Mariotti : Détrompez-vous. Ils vous parlent des innovations comme les imprimantes 3D comme une solution dans certains contextes, mais aussi de l’importance de l’affectif et d’avoir de bons copains et apprendre à être une bonne personne !

Document 2

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la pandémie de Covid-19 a eu certains effets positifs sur la planète. Moins de transports routiers, pratiquement aucun vol d’avions, moins de production… donc moins de pollution ! Et ce ralentissement, cette parenthèse, a permis à beaucoup d’entre nous de comprendre qu’il fallait agir et prendre soin de notre planète. Nous l’avons vue fleurir à nouveau, devenir verdoyante. La nature a repris le dessus et on a pu entendre à nouveau le chant des oiseaux en ville. La Covid-19 a donc été l’occasion de nous faire réaliser qu’un changement était possible. Que la diminution de la consommation et de nos déplacements était réalisable et avait un réel impact sur l’environnement. Réfléchir au modèle économique que nous voulons, éteindre les lumières lorsque nous quittons la maison, trier nos


B2 déchets, c’est bien. Mais il faut plus que cela ! Seronsnous capables de modifier nos habitudes ? Et, pourronsnous nous rappeler que l’être humain n’est là que pour quelque temps et que vivre en harmonie avec la nature et les autres est possible si on veut relever le défi ? Ou allons-nous continuer notre course à la consommation et accélérer encore plus ? Mais... pour aller où ?

Document 3

Présentatrice : Nous recevons aujourd’hui monsieur Baye, enseignant au lycée Camille Claudel de Blois. Bonjour monsieur Baye, merci de nous consacrer du temps. Monsieur Baye : Bonjour, merci à vous de me recevoir. Présentatrice : Vous avez créé l’éco-parlement des jeunes. Pouvez-vous nous expliquer ce projet ? Monsieur Baye : Il s’agit d’un projet dans lequel les jeunes du lycée prennent la parole et partagent leur prise de conscience. Ils vont mesurer quantitativement l’impact écologique de leur manière de vivre et présenter des projets à leur échelle pour proposer des solutions. Début novembre, nos jeunes retrouveront les élus locaux et exposeront leurs propositions qui, on l’espère, seront validées. Après, ils passeront à l’action et feront part de leurs résultats, ce qui nous montrera les chemins à suivre. Présentatrice : Excellente initiative ! Et nous, en tant que parents, avons-nous aussi un impact sur l’éducation de nos enfants ? Que pouvons-nous faire ? Monsieur Baye : Il est très important que les parents ne laissent pas tout le poids de l’éducation à l’école. On doit parler des enjeux environnementaux à la maison, même avec les tout-petits. Les enfants apprennent en miroir, c’est-à-dire qu’ils voient comment on agit et ils nous imitent. De là l’importance de nos actes. Et aussi, il faut mettre à leur portée des informations, se promener avec eux dans la nature pour leur apprendre à l’aimer et vouloir la préserver.

Piste 24 S’entraîner, Production orale, exemple

serait une vraie catastrophe pour l’environnement à cause de la production de déchets ! En revanche, je pense que, parfois, on est forcé de changer de téléphone alors qu’on ne le veut pas à cause de l’obsolescence programmée de nos appareils. Examinatrice : Oui, malheureusement, c’est quelque chose qui arrive. Et seriez-vous d’accord pour vous passer totalement de téléphone ? Que penseriez-vous du fait de vivre sans téléphone ? Marco : Cela me paraît très compliqué. Je pense que l’usage du téléphone est devenu indispensable. Moi, par exemple, je m’en sers tous les jours pour envoyer des messages, aller sur les réseaux sociaux, suivre les infos ou même utiliser les cartes en ligne pour m’orienter quand je ne sais pas où aller. Je trouve que le portable est devenu un outil quotidien très utile ! Je ne vois pas comment on pourrait vivre sans aujourd’hui. Examinatrice : Et que pensez-vous des gens totalement accros à leur téléphone ? Moi, je trouve que c’est très néfaste pour la vie sociale des utilisateurs. Marco : Je ne sais pas trop quoi penser sur ce point car, moi-même, j’utilise beaucoup mon téléphone. Par exemple, le soir, je joue au moins une ou deux heures aux jeux vidéo. Mais il me semble que les personnes accros à leur téléphone se coupent de leur vie sociale, comme vous dites, ce qui n’est pas mon cas… Je pense que j’ai trouvé un équilibre entre mon usage quotidien du téléphone et ma vie sociale avec mes amis. Je crois que ne pas se couper de la vie réelle est le plus important. Examinatrice : Donc vous pensez que le fait de passer trop de temps sur son téléphone peut couper les gens du monde réel ? Marco : Oui, tout à fait. C’est ce que je voulais dire, mais je me suis mal exprimé. Si on passe des heures sur son téléphone, on est comme dans un autre univers. Les heures passées sur le téléphone sont des heures qu’on ne passe pas avec nos vrais amis, ou notre famille, ou à faire des activités, comme du sport. Donc ça coupe du monde réel. Examinatrice : Merci beaucoup pour vos réponses sur ce sujet ! Marco : Merci à vous, à bientôt.

Examinatrice : Très bien, nous allons alors passer à la partie débat. Êtes-vous d’accord avec l’idée que l’on doit changer souvent de téléphone portable pour suivre la mode ? Marco : Non, je ne suis pas d’accord avec cette idée. Il me semble que, si tout le monde changeait de téléphone dès qu’un nouveau modèle sortait sur le marché ce

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TRANSCRIPTIONS EXAMEN 1 Piste 25 Exercice 1

Lucie : Bonjour Philippe Duport. Philippe Duport : Bonjour Lucie, bonjour à tous. Lucie : On va parler des collègues de travail, ce matin, comme vous et moi. Cher Philippe, des collègues pas toujours faciles à supporter. Alors qu’est-ce qui nous dérange le plus et, surtout, comment faisons-nous face à nos collègues qui nous dérangent ? Des chercheurs britanniques révèlent que, face à l’agitation, nous avons tendance à nous réfugier dans notre coquille. Philippe Duport : Oui, c’est pas la peine d’y aller par quatre chemins, Lucie, nos collègues nous tapent généralement sur les nerfs. Lucie : J’osais pas le dire. Philippe Duport : 71 % des femmes estiment travailler avec des collègues gênants. Les hommes ne sont que 62 %, selon un sondage réalisé par l’agence d’intérim Qapa. Sans surprise, ce sont les bruits de voisinage qu’on ne supporte pas. Les discussions téléphoniques privées, les plaintes, les râleries. Sans compter oui, il faut en parler, des bruits corporels : ça toucherait 20 % des sondés, donc difficile de les passer sous silence. Lucie : Ouais... Philippe Duport : Et puis les monologues, vous savez les gens qui se parlent à eux-mêmes, qui s’encouragent, qui se félicitent. 16 % s’en plaignent. Oui, en plein open space, et y’a même… même si ce n’est pas comptabilisé par ce sondage, mais y a même ceux qui sifflotent et qui chantonnent. C’est du vécu. Lucie : [elle rit] On en connaît ! Philippe Duport : Oui... Évidemment, l’enfer, c’est les autres. 89 % des sondés ne pensent pas être gênants pour les autres. Bon, il va vraiment falloir qu’on se parle. Lucie : Alors ce qui est intéressant, c’est de voir comment on s’en protège. Philippe Duport : Oui, tous les sondages du monde, j’en ai compilé plusieurs, disent que dans l’open space, on redoute avant tout les conversations des autres. Il faut rappeler qu’en France seulement un tiers des salariés français travaillent dans un open space qui réunit plus de dix personnes. Mais des chercheurs – l’un est professeur associé à la Harvard Business School et l’autre est issu de la même école – ont publié tout récemment dans le bulletin de la Royal Society les résultats de leurs recherches sur les effets de l’open space, supposé quand même 62 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

augmenter les interactions directes entre les gens, les échanges, bref, l’intelligence collective. Eh bien non, en fait il n’en est rien et même tout au contraire. Selon les deux chercheurs, l’open space réduit les échanges individuels en face-à-face de... tenez-vous bien... 70 %. Le fait de supprimer les cloisons va même plus loin : il favorise l’échange de mails et des messages électroniques. Plus 20 à plus 50 % de mails si on est en open space. Et voilà ce que l’on lit dans leur rapport : « Plutôt que d’avoir un entretien en face à face, qui se déroulerait au milieu d’autres salariés, un employé pourra regarder autour de lui, voir si la personne à laquelle il veut s’adresser est bien à son bureau, et à ce moment-là, lui envoyer un mail ». L’open space favoriserait donc un report des communications physiques vers des communications électroniques. Paradoxal, mais pas tout à fait illogique. Et les chercheurs de conclure que l’open space produit l’effet pervers de réduire les interactions plutôt que de les accroître. Lucie : Merci beaucoup, Philippe Duport.

Piste 26 Exercice 2

Présentateur : 11 février 2020, il y a 15 ans, était promulguée la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées dite Loi Handicap. Une loi ambitieuse dont l’un des enjeux était l’inclusion dans la société. Si les écoles ouvrent de plus en plus leurs portes aux enfants en situation de handicap, les crèches comme celle dans laquelle s’est rendue Hélène Chevalier sont encore rares. Reportage dans la crèche Jourdan, XIVe arrondissement de Paris. Hélène Chevalier : La crèche a ouvert ses portes il y a un peu plus de 2 ans. L’accueil des enfants en situation de handicap faisait partie du projet à sa conception. Marion Degrand : Je m’appelle Marion Degrand, je suis la directrice de la crèche Jourdan. Aujourd’hui, on est à 107 enfants inscrits, on a 4 enfants en situation de handicap qui sont reconnus et on a 4 autres enfants qu’on surveille d’un peu plus près, parce qu’on a l’impression qu’il y a quelques troubles du développement ou des dysharmonies, donc on investigue un peu avec les familles. Hélène Chevalier : Pour autant, l’établissement fonctionne sans personnel ni budget supplémentaire. Marion Degrand : Et on le revendique, alors... pas en disant qu’on n’a pas besoin de moyens pour pouvoir


B2 faire ces accueils, mais que clairement, c’est aussi beaucoup un problème de représentation, ce problème de handicap. Que certains enfants nécessitent des besoins financiers et que d’autres non, en fait. Et que, du coup, c’est possible de le faire et ça se travaille plus avec l’équipe, en termes de management, en termes de formation, d’écoute, de temps d’analyse, des choses comme ça, plus qu’en termes de budget. Hélène Chevalier : La formation se fait sur le tas, car le handicap est rarement évoqué dans les cursus, regrette Marion Degrand, la directrice. Marion Degrand : Moi, je suis infirmière de formation initiale, même pendant mon temps de formation qui date maintenant un peu, il n’y avait pas de formation spécifique au handicap. Ni pour les éducatrices de jeunes enfants. Il y a des temps de sensibilisation, pour l’instant on n’est qu’à ce niveau-là. Donc clairement il y a un manque, il y a un déficit au départ sur la formation, mais c’est un déficit plus sociétal. Il faudrait qu’on puisse simplement être tous ensemble et voilà, au quotidien. Hélène Chevalier : Par manque de formation ou de volonté, de nombreuses crèches refusent d’accueillir des enfants en situation de handicap ou les accueillent mal, les laissant végéter dans les sections des bébés. C’est ce qu’a voulu éviter Doris, la maman de Lazare, son petit garçon fait chaque jour une heure et demie de transport pour venir dans cette crèche. La maman de Lazare : Ils voient, je pense, le handicap comme un challenge de… faire en sorte que Lazare aille bien et que ça se passe bien, trouver des solutions et chercher. Alors qu’autrement, je voyais que des difficultés, un enfant qui va juste poser des difficultés, plus compliqué qu’un autre. Et là je sens que c’est vu comme, ouais, quelque chose d’intéressant. Hélène Chevalier : Motivant pour les équipes, l’intégration des enfants en situation de handicap est aussi, pour Tiphaine, la maman d’Elsa, une richesse pour les autres enfants. La maman d’Elsa : Ces enfants qui grandissent ensemble créeront une société demain, ils auront pas peur les uns des autres, ils s’entraideront. Parce que ce qui est magique, là, les enfants, c’est qu’ils sentent tout de suite, on ne leur dit rien, ils prennent soin de ma petite. Elle arrivait, les enfants se battent entre eux, ils la voient, ils sentent qu’elle a quelque chose de différent et ils arrivent, la caressent, ils font attention. Hélène Chevalier : La crèche pour Elsa, c’est une période bénie, reconnaît Tiphaine. Elle sait déjà que sa fille ne pourra pas être scolarisée en maternelle, et redoute son arrivée dans un établissement spécialisé.

Piste 27 Exercice 3 Document 1

Journaliste : Pratiquer un sport aurait-il des conséquences sur les résultats scolaires ? Eh bien oui ! C’est bien ce qu’une étude de chercheurs de l’Université du Michigan a démontré ! Les chercheurs ont constaté cette étonnante corrélation : plus on pratique un exercice physique régulier, plus on poursuit de longues études. Autrement dit, si vous avez arrêté tôt vos études, c’est peut-être une conséquence de votre désintérêt pour le sport. Car pratiquer un sport développe l’attention, la concentration et la mémoire. Les étudiants sportifs se montrent plus persévérants et ont envie de réussir. Le sport est aussi le meilleur moyen de développer des compétences qui ont une grande valeur telle que le travail en équipe. C’est un réel atout dans le monde des études lorsqu’il s’agit de travailler avec un groupe-classe. Si on pratique un sport de compétition, cela permet de développer quelques notions de leadership qui pourront se révéler très utiles dans la vie professionnelle. Lors d’une compétition, on va être amené à dépasser ses limites, on va se rendre compte qu’il est souvent plus facile de réussir à plusieurs que seul. Ces valeurs essentielles sont un formidable apprentissage de la vie. Il faut bien sûr que les étudiants soient particulièrement responsables et organisés pour que le temps consacré à leur pratique sportive n’empiète pas sur leurs études et n’aient pas un effet contraire à celui attendu. Il n’est pas rare que les entraînements aient lieu en soirée et les compétitions le week-end, ce qui laisse peu de temps libre pour étudier.

Document 2

Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd’hui, dans notre chronique « spectacle coup de cœur », nous vous parlons de Germaine Acogny, chorégraphe et femme d’exception. Elle nous fait le plaisir de revenir sur scène, seule, dans son spectacle intitulé « À un endroit du début », qui est un puissant hommage à son père, à son histoire et à sa lignée familiale. Une pièce qui dessine une femme africaine mais aussi universelle, avec son histoire, ses contradictions et ses paradoxes. Germaine Acogny, reconnue personnalité de la scène africaine contemporaine, est née au Bénin, en 1944. Elle a fondé l’École des Sables à Toubab Dialaw, près de Dakar où elle transmet, avec son équipe, une technique particulière qui reproduit des mouvements traditionnels tirés du travail dans les champs associés

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TRANSCRIPTIONS à la danse africaine. Son école de danse a vue sur l’océan, et reçoit des étudiants qui viennent du monde entier. Et pour pouvoir accueillir ces passionnés de danse, il faut entretenir l’école, gérer la logistique, financer les voyages des chorégraphes qui se déplacent, payer les salariés… Le budget annuel est très élevé et aujourd’hui la survie de cette école unique en son genre est mise en danger. En effet, les financements publics proviennent des gouvernements occidentaux et rarement des gouvernements du continent africain. Espérons que l’appel sera entendu pour qu’on puisse profiter encore longtemps des créations sublimes de Germaine Acogny.

Document 3

Quel est le rapport entre la langue que l’on parle et notre personnalité ? Nous avons tous prononcé ou entendu des phrases comme « cette langue est facile pour moi » ou « j’aime la sonorité de cette langue ». Y aurait-il des langues qui sont plus adaptées que d’autres à notre personnalité ? Aujourd’hui, la mondialisation et Internet ont renforcé le besoin de parler une, voire deux langues étrangères, en plus de sa langue maternelle. Et les Français ne sont pas les mieux lotis sur cette question. Un article paru dans Psychologie Magazine explique les différents complexes que beaucoup d’entre eux ont quand ils doivent parler une langue étrangère. Cette difficulté à apprendre une langue peut nuire à l’estime de soi. Les Français n’aiment pas, par exemple, se faire corriger en public et ont du mal à accepter de faire des erreurs. Or, que signifie être « doué en langues » ou ne pas l’être ? À quoi correspond cette capacité ? Il a été démontré que notre quotient intellectuel n’aurait pas de rapport avec le fait d’être capable d’apprendre une langue étrangère. En revanche, il semblerait que notre personnalité pourrait, elle, avoir des conséquences sur notre façon d’apprendre et sur le choix de la langue. Alors, quelle langue choisir selon sa personnalité ? Si vous êtes curieux et aventurier, vous porterez votre choix vers les langues rares ; pragmatique, vous choisirez des langues rentables pour le marché du travail ; sentimental, vous chercherez une langue qui fait écho à vos origines. Nous accueillons aujourd’hui des experts qui vont mettre en lumière ce sujet passionnant.

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EXAMEN 2 Piste 28 Exercice 1

Présentateur : Ludivine Darmon a un projet un peu fou, un peu original, celui d’ouvrir un bar à chats à Tours. Elle a lancé sur Internet une campagne de financement participatif et elle compte sur les Tourangeaux pour que ce projet puisse se réaliser. Alain Joly, vous la recevez pour « La Touraine qui réussit ». Alain Joly : Bonjour Ludivine. Ludivine : Bonjour. Alain Joly : Vous avez pour projet de créer un bar à chats sur Tours.... Ludivine : Tout à fait. Alain Joly : D’où vient cette idée ? Ludivine : Cette idée, elle vient du fait que moi j’ai très envie, en fait, de faire ma part dans l’aide aux animaux abandonnés, mais, en fait, je me suis dit voilà je vais faire un bar à chats. Ça m’est arrivé comme ça en fait, du jour au lendemain et je me suis lancée il y a un an. Alain Joly : Vous êtes une passionnée de chats, vous aimez les chats, vous en avez peut-être vousmême d’ailleurs ? Ludivine : Ouais, actuellement chez moi, moi, j’en ai six… Alain Joly : Six ! Ludivine : Deux qui sont à moi et quatre que je garde en tant que famille d’accueil pour une association. Alain Joly : Alors, quel est le principe de ce bar à chats, comment ça va fonctionner ? Ludivine : Le bar à chats, c’est un salon de thé qui a un statut de famille d’accueil donc du coup qui héberge des chats issus d’associations et, donc, candidats à l’adoption. Les chats, ils se déplacent complètement librement dans le lieu, ils peuvent interagir avec les clients s’ils le veulent. Du coup, voilà, ils sont adoptables et donc voilà. Alain Joly : Ce sont des chats qui viennent avec leurs propriétaires ou des chats errants qui viennent se balader qui rentrent comme j’aurais tendance à dire « j’ai vu de la lumière et je suis rentré ». Ludivine : Aucun des deux, c’est des chats qui appartiennent à l’association, qui les a recueillis, qui les a stérilisés, qui les a vaccinés, en bonne santé évidemment, qui sont à placer dans le bar à chats euh c’est très structuré comme… c’est structuré. Alain Joly : Alors le but, c’est de favoriser les adoptions ? Ludivine : Tout à fait.


B2 Alain Joly : Vous ne vendez rien ? Ludivine : Ben… des cafés. Restauration sucrée et boissons sur place. Alain Joly : Alors vous parliez du bar à chats, alors lorsqu’on parle d’un bar on se restaure dans cet endroit ? Euh.. les humains se restaurent, mais les chats ? Vous leur servez à manger aussi ? Ludivine : Ben évidemment, moi, je les nourris puis je m’occupe d’eux. Alain Joly : Pour l’instant, vous cherchez aussi à réunir des fonds ? Ludivine : Tout à fait. Le financement participatif est actif jusqu’au 24 juin. Sur la plateforme kisskissbankbank, ce financement-là, il me permet, à moi, de débuter les premiers travaux du local et de lancer vraiment le projet. Alain Joly : De combien vous avez besoin pour lancer ce projet ? Ludivine : 7 500. Alain Joly : Vous en êtes à... ? Ludivine : 54 %. Alain Joly : Vous avez confiance ? Ludivine : Oui, c’est possible. Alain Joly : Qu’est-ce qui ferait votre plus grande fierté autour de ce projet qui est né il y a à peu près un an ? Ludivine : Eh ben qu’il ouvre ! D’y arriver, de voir… tiens, le premier chat adopté, j’ai très hâte de voir le premier chat adopté, de voir tous les clients, j’ai vraiment beaucoup de gens qui me suivent, donc de les rencontrer en vrai. Alain Joly : Vous en avez bien sûr parlé autour de vous, quelles sont les premières réactions des Tourangeaux ? Ludivine : En grande majorité, les gens attendent ce concept qui est désormais connu. Tout le monde est hyper enthousiaste autour de moi. Alain Joly : Alors c’est une première ici en Touraine et en France ? Ou il existe déjà ailleurs ? Ludivine : En Touraine c’est une première et en France il y en a une cinquantaine, et il me semble qu’en région Centre c’est la première aussi. Alain Joly : Ah, on aime les chats en France, on adore les greffiers, et évidemment aussi en Touraine. On suit bien sûr ce projet, celui de Ludivine Darmon pour ouvrir ce bar à chats à Tours.

Piste 29 Exercice 2

Agathe : Avec vous, Philippe Duport, bonjour. Philippe Duport : Bonjour Agathe, bonjour à toutes et à tous. Agathe : On continue à parler de coup de pouce financier, cette fois pour les entreprises choisissant de récompenser leurs salariés qui viennent travailler à vélo. Ce sera 500 euros annuels et non plus 400 comme initialement. L’Assemblée a commencé en fait à voter cette augmentation, Philippe, en commission, même si le dispositif reste facultatif. Philippe Duport : Oui en effet, pas obligatoire, ces 500 euros par an et par salarié. Ça n’est pas une nouvelle charge qui pèse sur les entreprises, ça n’est peut-être pas le moment. Même si certains députés voulaient que la mesure soit obligatoire et que d’autres plaidaient plutôt pour une somme de 800 euros, ce sera donc finalement 500 euros que toutes les entreprises qui le veulent bien pourront attribuer à leurs salariés qui délaissent la voiture individuelle pour aller travailler. Le Premier ministre s’y était engagé fin septembre, la Convention citoyenne l’avait demandée, la mesure a été adoptée en commission des finances. Techniquement, elle doit encore être votée par les députés et les sénateurs, mais il n’y a pas de suspense. Agathe : Mais alors, qui va pouvoir avoir droit à ces 500 euros et pour quoi faire ? Philippe Duport : Alors, première condition, on l’a compris, travailler dans une entreprise qui veut bien faire cet effort. Deuxième condition : faire soi-même un effort pour la planète. Ça veut dire concrètement, venir à vélo – électrique ou mécanique –, s’acheter un vélo, l’entretenir, payer des locations de vélo en libreservice, de trottinette, de scooter également en libreservice – électrique ou thermique –, payer des services de covoiturage, d’autopartage et même recharger sa voiture électrique. La limite est donc de 500 euros, et l’aide est cumulable avec le remboursement par l’entreprise des frais de transports en commun. Ce qui veut dire que, en Île-deFrance, par exemple, où le montant de l’abonnement Navigo dépasse les 400 euros par an, eh bien la mesure s’adresse surtout aux salariés qui n’utilisent pas les transports en commun. Le public visé, ce sont clairement les automobilistes. Agathe : Et alors comment fait-on pour percevoir cette somme ? Philippe Duport : Alors les conditions seront précisées entreprise par entreprise, mais il va falloir fournir des

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TRANSCRIPTIONS justificatifs ou des attestations sur l’honneur. À moins que votre société n’adopte un système qui est en train de se mettre en place : les cartes prépayées, à la manière des cartes dont on se sert de plus en plus souvent pour payer ses repas. Les grands réseaux de tickets resto préparent des cartes avec lesquelles les salariés pourront payer leurs dépenses liées à leurs déplacements « verts ». L’adoption du nouveau forfait mobilité durable devrait donner un coup d’accélérateur à ce nouveau système. Agathe : Merci Philippe Duport.

Piste 30 Exercice 3 Document 1

Journaliste : Vous apprenez une langue étrangère et êtes passionné par la radio en général ? Nous avons une info intéressante à vous partager ! Nous accueillons aujourd’hui Odile, professeure de français dans une école pour adultes. Odile a récemment lancé sa webradio. Alors qu’est-ce qu’une webradio ? Nous en parlons avec elle. Bonjour Odile, dites-nous-en un peu plus sur ce beau projet ! Odile : Bonjour ! Merci de me recevoir ! Alors j’ai récemment eu l’idée de lancer une webradio, qui est finalement une chaîne radio classique, telle qu’on en connaît depuis des décennies, mais diffusée sur Internet. Je l’utilise pour mes cours car c’est un format très intéressant pour enseigner une langue. Avec les élèves, on crée des débats, des interviews, des chroniques, des brèves… Et avant de les diffuser sur la webradio, il y a toute une partie rédactionnelle qui est mise en place. Du coup on travaille à la fois l’oral et l’écrit ! Journaliste : Et vos étudiants, ils en pensent quoi ? Estce qu’ils aiment participer à ce projet d’envergure ? Odile : Les étudiants, ils adorent ça. Ils sont ensemble, sur un projet. Ils choisissent les thématiques, font des recherches par petits groupes, mutualisent leurs découvertes et ensuite on décide des sujets à travailler. Et puis il y en a qui se découvrent un vrai talent. Hier par exemple, on a interviewé trois jeunes réalisateurs de documentaires. En plus du travail sur le lexique du monde du cinéma et des documentaires, ils ont appris à construire une interview. C’était vraiment intéressant !

Document 2

Instagram serait-il responsable de notre nouvelle façon de voyager ? Avec 500 millions de membres, et 95 66 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

millions de photos postées par jour, le réseau social n’est pas sans conséquence. Un influenceur qui publie une photo devant un paysage paradisiaque et ce sont des centaines de touristes qui s’y précipitent ! On a même vu certains sites pris d’assaut être impactés par des flots de voyageurs. Comme par exemple le lac Delta, aux ÉtatsUnis, dans le Wyoming, qui a perdu son côté sauvage et qui s’est fragilisé. Un véritable fléau d’après une experte de la faune et flore locales. Elle indique qu’avant, il n’y avait pas de sentiers tracés, et maintenant, à force des passages de tous ces touristes, un sentier artificiel s’est créé et fragilise l’environnement du lac. Une autre question se pose : aurions-nous perdu toute spontanéité ? Est-ce que désormais nous voyageons seulement pour faire comme les autres ? Le terme « instagrammable » a bien vite fait son apparition et répond en partie à cette interrogation. Beaucoup de touristes choisissent désormais le lieu de leurs prochaines vacances en fonction des sites « instragrammables », sous-entendu des sites et paysages qui feront la bonne photo à poster sur le réseau social. Alors comment ne pas perdre le sentiment de « première fois » que chacun peut expérimenter quand il découvre un paysage qu’il n’a vu nulle part, et donc surtout pas sur les réseaux sociaux ? Ne perd-on pas un peu de surprise et d’émerveillement à suivre tous ces influenceurs ?

Document 3

3 000 ! Ce serait plus ou moins le nombre de mots en anglais que nous utilisons quotidiennement. Tels que, pour ne citer que les plus courants : openspace, coworking, planning, management… L’Académie française, qui observe depuis quatre siècles l’apparition de mots étrangers employés dans nos usages courants, propose de remplacer ces termes anglophones par des mots bien français qui ont un sens équivalent. Selon cette grande institution, cela permettrait d’éviter de voir mourir la langue française d’ici 30 ans. Protéger la langue française, le Québec en est le parfait exemple. Saviez-vous que les titres de tous les films doivent être traduits au français ? Ce qui donne parfois des résultats originaux tels que Brillantine au lieu de Grease. Dans la même démarche, le Québec a lancé Le grand dictionnaire terminologique : le GDT. Ainsi, si vous tapez « shopping » sur la base de données, vous aurez pour résultat : « magasinage ». L’anglais est banni auprès des Québécois qui magasinent au lieu de faire du shopping, en fin de semaine et surtout pas le week-end. Mais est-ce qu’à long terme, la mondialisation se faisant de plus en plus présente, nous ne finirons pas par utiliser de


B2 plus en plus de mots anglais ? On a vu récemment avec l’épidémie de la Covid que les médias avaient choisi de parler de « cluster » et non pas de « foyer de contamination ». Pourtant, un peu d’espoir pour la langue française subsiste avec l’utilisation du terme « télétravail » qui a tenu bon contre « home office ».

EXAMEN 3 Piste 31 Exercice 1

Nicolas Demorand : Il est 7h21. Bonjour Mathieu Vidard. Mathieu Vidard : Bonjour Nicolas. Nicolas Demorand : Mathieu, dans « L’Édito carré » ce matin, les fausses promesses du recyclage. Mathieu Vidard : Dans un petit livre percutant intitulé Recyclage, le grand enfumage ? Flore Berlingen, directrice de l’association Zero Waste France montre que le terme recyclage est souvent utilisé de façon trompeuse. Derrière l’argument de vente, les mentions abusives sont en effet monnaie courante car fondées sur une recyclabilité purement théorique. Prenons l’exemple de cette célèbre chaîne américaine de café. En juillet 2018, elle s’auto-congratulait en annonçant le remplacement de ses milliards de pailles grâce à un couvercle de gobelet en plastique « recyclable » muni d’un bec. Sauf que la marque à la sirène oubliait de préciser qu’il n’existe pas de filière, ni de débouchés pour le polypropylène souple dont ce couvercle est constitué. En France, plus d’un million de tonnes d’emballages plastiques sont mises sur le marché chaque année dont la moitié ne dispose d’aucune possibilité de recyclage effectif. Et les messages envoyés sont parfois totalement contradictoires. Nicolas Demorand : À quoi faites-vous allusion, là ? Mathieu Vidard : Eh bien, concernant le tri des déchets, afin de sensibiliser le public, les campagnes de communication mettent en valeur les vertus du recyclage. Nos déchets sont devenus de fantastiques ressources en devenir. Il ne tient qu’à nous, héros du quotidien, d’opérer donc cette transformation avec le geste de tri qui nous absout en ouvrant la voie à une économie circulaire quitte à gommer toute évocation de l’impact environnemental. Prenons le cas édifiant des exportations. Sous couvert de recyclage, le traitement de certains déchets plastiques, électroniques ou textiles reste encore massivement délocalisé avec son lot de pollutions et de nuisances qui révèle les limites du recyclage des pays occidentaux qui ne sont ni viables ni autonomes. Une partie de l’économie dite

« circulaire » portée aux nues n’est pas respectueuse des travailleurs et habitants des pays réceptionnistes et de leur environnement. Flore Berlingen montre aussi les conflits d’intérêts des entreprises privées de recyclage comme Citeo, en France, agréée par l’État et qui compte parmi ses administrateurs les représentants de Lactalis, Coca-Cola, Nestlé ou Evian. Ces producteurs n’ont évidemment aucun intérêt à ce que le public prenne conscience de la non-recyclabilité d’une grande partie des emballages. Nicolas Demorand : Et est-ce qu’un recyclage à l’infini serait possible ? Mathieu Vidard : Eh bien, il s’agit d’un mythe selon Flore Berlingen. Car même si nous devenions, Nicolas, tous sans exception des trieurs modèles, le recyclage se heurte à des limites physiques et techniques indépassables. Dans le cas du plastique par exemple, la composition complexe des matériaux incluant de nombreux additifs et des éléments perturbateurs est un véritable obstacle. Le recyclage qui semble s’attaquer à deux problématiques environnementales majeures, la surconsommation des ressources et la surproduction de déchets, apporte en réalité une réponse très partielle puisque les procédés utilisés restent fortement consommateurs de ressources et d’énergie et ne constituent pas un débouché suffisant face à la quantité énorme de déchets que nous produisons. Il faut donc en priorité réduire les consommations et les déchets à la source en privilégiant la réutilisation, le réemploi et la réparation. Nous y reviendrons cet après-midi dans « La Terre au carré ». Nicolas Demorand : Et ce sera à 14 heures, sur Inter, merci Mathieu Vidard.

Piste 32 Exercice 2

Présentateur : Raïssa Abadi s’est rendue dans une famille de Picardie pour interroger Delphine qui pratique l’école à la maison. Raïssa Abadi : Aucun de vos enfants n’est actuellement scolarisé ? Delphine : Alors, Maïwenn, elle n’est jamais allée à l’école. Elle a sept ans et devrait donc être en primaire. Mon fils Valentin, lui, il a connu l’école, il est allé à l’école maternelle et a fait la première année de primaire. Et Léa, la plus âgée, quand on a décidé de les retirer de l’école, elle était déjà en sixième, au collège. Raïssa Abadi : Pourquoi avoir décidé d’arrêter de scolariser vos enfants ?

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TRANSCRIPTIONS Delphine : C’est venu avec mon fils. C’est lui, Valentin, qui a tout provoqué. La maternelle s’était bien passée et puis, en primaire, ça n’allait plus. Il se comportait bien, dans la classe, avec les autres enfants, mais après l’école, quand il était de retour à la maison, je comprenais qu’il avait mal vécu sa journée. À l’école, il fallait qu’il reste assis à sa place, il y avait des règles à suivre, des manières de faire, le fonctionnement scolaire ne lui convenait pas. Il revenait frustré de l’école et il me fallait au moins une heure pour le sortir de sa frustration. Ça m’a épuisée autant que lui. Et c’est ça qui nous a décidés. J’ai pris la décision de quitter mon travail pour me consacrer à mes enfants. Après, c’est vrai que l’école à la maison, c’est vraiment un monde totalement différent. Raïssa Abadi : C’est un monde avec moins de règles ? C’est quoi une journée type ? Delphine : Si, si, il y a des règles, mais une journée type, y’en a pas vraiment. Il n’y a pas d’heure de réveil, ils peuvent se lever tôt, tard. Il y a juste une limite, le petit déjeuner, il est terminé avant 8 h 30. On essaie de profiter du matin pour étudier une ou deux heures, avec des activités formelles, avec des manuels scolaires ou des fiches, parce qu’il faut bien suivre le programme quand même. Raïssa Abadi : Et vous avez une salle de classe ? Delphine : Pas vraiment, on a une pièce de la maison réservée à l’étude avec une bibliothèque, des livres, des manuels scolaires, deux ordinateurs… Il faut quand même pas mal de matériel et de matériaux d’apprentissage. Moi, j’aime bien la pédagogie Montessori, et donc j’ai beaucoup bricolé pour créer mes fiches, mes lettres en relief pour la lecture… Et puis il y a les pédagogies alternatives, du style les Alphas, la méthode Multimalin... Avec tout le matériel qui existe et avec tout ce que je crée, j’arrive à avoir de bons supports. Raïssa Abadi : Avez-vous suivi une formation pour connaître les pédagogies : Montessori, les Alphas… ? Delphine : Pas vraiment, c’est venu petit à petit. J’ai étudié toute seule et j’ai regardé ce qui existait, j’ai pioché des méthodes à gauche à droite, j’ai expérimenté… Au début, les Alphas, par exemple, ça me paraissait pas vraiment intéressant… mais les enfants l’ont utilisé et ça leur a convenu, donc on l’a adopté. Mais les enfants, ce qui marche avec l’un ne marche pas nécessairement avec l’autre, il faut parfois trouver d’autres manières de faire. Quand j’ai besoin de matériel, je regarde ce qui existe ou sinon je le crée, j’essaie avec les enfants, on voit si ça marche, s’ils accrochent ou pas. J’ai créé pas mal de matériel, 68 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

mais il y en a beaucoup, dans ce que j’ai fait, au début surtout, qu’on n’a jamais utilisé parce que ça ne leur convient pas, ça ne leur correspond pas. Mais c’est là, dans les boîtes.

Piste 33 Exercice 3 Document 1

L’augmentation du nombre d’éoliennes pour produire de l’électrique, c’est évidemment un non-sens économique. Le premier problème est qu’une éolienne, ça ne fonctionne que quand il y a du vent, ce qui veut dire que, souvent, elle ne fonctionne que 20 % du temps. Donc quand il n’y pas de vent, il faut trouver ailleurs un moyen de produire de l’électricité. Je passe sur toutes les pollutions : pollution sonore, pollution visuelle, pollutions diverses liées à la production des éoliennes… Il y aussi la pollution provoquée par les anciennes pales des éoliennes : elles sont en plastique composite donc ça veut dire qu’on ne sait pas séparer les matériaux. Si on les brûle, ça peut générer des fumées toxiques, si on les broie, c’est pas mieux, ça peut produire des nanoparticules. Donc généralement on les enterre. Mais ce qui est vraiment scandaleux, c’est que les fabricants d’éoliennes obtiennent des subventions importantes du gouvernement : ça veut dire que les Français paient des impôts pour que des industriels fabriquent des moulins à vent qui ne sont finalement pas franchement rentables. Imaginez qu’une éolienne coûte 40 millions d’euros pièce ! Quand le gouvernement propose d’ajouter mille nouvelles éoliennes, vous avez un marché de 40 milliards d’euros pour les promoteurs. Et c’est nous qui payons pour cette énergie non rentable.

Document 2

On pouvait déjà payer dans les magasins avec une carte bancaire, avec son téléphone ou avec sa montre, on pourra bientôt payer avec sa main, et rien d’autre. Un nouveau système de paiement est actuellement testé dans des magasins, il s’agit d’un système de paiement biométrique qui est basé sur la reconnaissance de la paume de la main. La paume de la main, comme les empreintes digitales, présente des caractéristiques qui sont uniques à chacun et qui peuvent être lues par une caméra. Il faut évidemment avoir préalablement enregistré l’empreinte de la paume de sa main et l’avoir associée à sa carte bancaire. Au


B2 moment de payer, il suffit de lever la main au-dessus d’un lecteur pour que vous soyez immédiatement authentifié et que votre carte bancaire soit débitée. Ce système pourrait aussi servir d’authentification pour accéder à des bâtiments, au lieu d’un badge traditionnel. Un tel système soulève cependant des interrogations quant au respect de la vie privée, puisqu’une image de la main constitue une donnée biométrique, qui relève de la vie privée. L’entreprise qui développe actuellement ce système assure que les données ne sont pas enregistrées par la borne qui permet de lire la paume de la main mais qu’elles sont soit conservées dans des serveurs sécurisés soit conservées dans votre téléphone. On pourra donc bientôt aller faire ses courses sans s’inquiéter d’oublier son portefeuille à la maison.

Document 3

Chaque année, depuis 2012, la Ligue pour la protection des oiseaux propose un projet participatif. Elle invite, simplement, les citoyens à compter les oiseaux. Du fait de l’activité humaine, le nombre d’oiseaux tend à diminuer et, en sachant mieux combien d’oiseaux vivent chez nous ou rendent visite à nos jardins, il est possible de mieux les protéger. Une opération nationale de comptage de grande envergure a lieu le dernier week-end de mai. Comment faire ? Ce samedi ou dimanche, allez dans un jardin ou un espace à la campagne. Installez-vous et, pendant une heure, comptez les oiseaux qui se posent dans l’espace que vous observez. Vous pouvez aussi compter les oiseaux qui habituellement ne se posent pas : les hirondelles, les martinets… Si vous ne connaissez pas la différence entre un rougegorge et un merle, le site oiseauxdesjardins.fr propose de jolies fiches où sont répertoriées les différentes espèces et des fiches de comptage très pratiques. Vous reportez ensuite le résultat de vos observations sur le site oiseauxdesjardins. En plus d’être utile pour connaître les populations d’oiseaux, l’activité est une bonne expérience à mener en famille avec ses enfants.

EXAMEN 4 Piste 34 Document 1

Estelle Cognacq : Alors l’agence de France Info, c’est une équipe, on va dire, qui centralise toute l’information

que donne France Info sur ses antennes, elle réceptionne les informations de tous nos journalistes sur le terrain mais aussi des journalistes de la Maison de Radio France et puis elle écrit des dépêches, des articles dans un outil éditorial et elles sont renvoyées ensuite vers tous nos journalistes pour qu’ils puissent les donner. Et elle s’occupe de faire vérifier des informations parce qu’on a une charte très très stricte, on doit revérifier toutes les informations qu’on veut donner si elles ne sont pas correctement sourcées. Voilà le travail principal de l’agence de France Info. Journaliste : Et alors maintenant que ça c’est dit, Astou, qu’est-ce que tu veux nous demander ? Astou : Est-ce que parfois vous pouvez dire que c’est vrai mais en fait c’est pas vrai. En fait peut-être c’est quelqu’un qui a fait pour que tout le monde sache que c’est vrai alors que… ils ont… alors que c’est une information cachée ? Estelle Cognacq : Alors là effectivement, tu pointes la problématique des sources et de ce que ces sources veulent nous dire ou ne pas nous dire. Alors c’est pour ça que dans le travail de vérification, c’est pas forcément les journalistes de l’agence, mais ça peut, c’est aussi tous les journalistes des services de France Info, on doit croiser nos sources. On se base jamais sur une source unique, qu’elle soit officielle ou officieuse, parce qu’on a des gens qui nous parlent officieusement, c’est-à-dire, sans donner leur identité au grand public ou, voilà, ou qui sont dans des services à la police ou certains endroits. Donc le journaliste doit toujours croiser ses sources, avoir plusieurs personnes qui lui donnent la même information de la même manière parce qu’effectivement, on n’est pas dupes, il y a des gens qui peuvent vouloir nous faire croire des fausses choses pour que nous, ensuite on transmette au grand public des informations qui sont fausses. C’est là l’enjeu effectivement du travail de journaliste. Journaliste : Astou, toi aussi, tu vois passer pas mal d’infos et ça t’intrigue. Astou : J’ai vu dans un journal, il y avait une fille avec un koala et du feu derrière mais tout le monde disait que c’était faux. Ben comment ils vérifient si c’est faux ou si c’est du montage. Journaliste : Alors là, Astou, tu parles je crois de cette photo qui est effectivement une photo montage, assumée comme tel, c’était fait exprès pour alerter les gens sur ce qui se passait en Australie l’année dernière quand il y a eu ces gigantesques incendies. Là, la photographe a clairement dit que sa photo était travaillée, retouchée, mais sinon, comment on fait,

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TRANSCRIPTIONS Estelle, pour s’assurer qu’une photo ne ment pas ? Estelle Cognacq : Alors, effectivement, on voit souvent dans des grands événements d’actualité que ce soit aussi, par exemple, des tremblements de terre, des catastrophes naturelles, ressurgir des photos, des vidéos, qui en fait ne correspondent pas du tout à cet événement qu’ont pu être tournées plusieurs années auparavant. Donc on a des logiciels sur Internet pour aller retrouver la source d’une photo, aller voir si cette photo a déjà été publiée. Ça, c’est une première chose. Et puis souvent ce qu’il faut c’est retrouver le contexte, on a, on a des vidéos tronquées, des photos tronquées et, donc, tout le travail à l’agence et aussi à la cellule de vérification de France Info, c’est d’aller remettre toutes ces informations, photos ou textes, dans le contexte et de dire, non, ça s’est passé à ce moment-là, à cet endroit-là, voilà. [...] Estelle Cognacq : Tout à fait, alors, l’agencier, grâce au travail de toute la rédaction de France Info fournit des infos en temps réel au présentateur de France Info. Et l’outil éditorial est très souple, très agile, donc, dès qu’on publie une dépêche, on a un format urgent et un format plus long. Ce format urgent, c’est une phrase, c’est envoyé dans l’outil éditorial et ça arrive sur l’ordinateur de Marie qui peut donner l’information en temps réel. On fait en sorte d’écrire les dépêches pour qu’elles puissent être données à l’antenne facilement avec un langage qui n’est pas un langage trop écrit mais justement un langage oral. Et ça, ce travail, se fait en permanence. Toute cette vérification elle se fait tout le temps, donc, finalement, notre journaliste qui est à l’antenne est alimenté en temps réel en permanence par tout ce travail-là. Donc il n’y a pas de problème pour lui. Journaliste : Et bon anniversaire à l’agence de France Info. Merci beaucoup Estelle Cognacq d’être passée par France Info junior, merci à vous les enfants Jamilton, Ludivine et Astou qui avez confié vos questions à Estelle Fort.

Piste 35 Exercice 2

Melchior Gormand : Et, comme tous les mercredis, nous retrouvons Lauriane Clément, du magazine Phosphore. Bonjour Lauriane. Lauriane Clément : Bonjour Melchior ! Melchior Gormand : Ça me fait plaisir de vous entendre, ça faisait longtemps qu’on vous avait pas 70 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

entendue dans cette émission ! De quel projet allezvous nous parler aujourd’hui ? Lauriane Clément : Alors Melchior, j’aimerais commencer par une question, pour vous et pour tous les auditeurs qui portent des lunettes de vue comme c’est le cas de 7 Français sur 10 : que faites-vous de vos anciennes montures ? Melchior Gormand : Elles sont dans un tiroir, au chaud, elles ne servent à rien. Lauriane Clément : Hé bien c’est justement pour ça qu’Ophélie, 20 ans, a lancé sa start-up baptisée Les lunettes de Zac. Le but c’est de faire un geste pour la planète en donnant une seconde vie aux lunettes de vue et de soleil. Donc Ophélie m’a expliqué que son projet fonctionne en trois étapes. Déjà les lunettes sont collectées grâce à des boîtes placées dans plus de 70 lieux, écoles, entreprises, à Paris, Lille, ou encore à Lyon. Ophélie en a déjà récupéré plus de 12 000. Puis ses montures sont portées à l’entreprise AlterEos, près de Tourcoing, où elles sont réparées par des personnes en situation de handicap. Et, à la fin, elles sont comme neuves et elles sont revendues entre 40 % et 70 % moins chères que sur le marché, sur le site Internet des Lunettes de Zac. Melchior Gormand : LeslunettesdeZac.fr c’est l’adresse du site, Lauriane. Et la boucle est bouclée. D’ailleurs, comment Ophélie a-t-elle eu cette idée ? Lauriane Clément : Alors Ophélie m’a raconté qu’elle a eu un déclic en terminale pendant un cours de philosophie. Elle-même s’est mise à philosopher en regardant les lunettes d’un copain et en se demandant s’il existait des solutions pour recycler ses montures et en cherchant sur Internet elle est tombée sur des chiffres effarants : en France 100 millions de lunettes dorment au fond des tiroirs alors que 20 millions de paires sont achetées chaque année. Donc, avec ce projet, né il y a deux ans, Ophélie veut permettre à tous d’accéder à des montures de qualité à moindre coût, sans surconsommer et puis en créant aussi de l’emploi pour des personnes handicapées. Melchior Gormand : C’est un sacré challenge en tout cas de monter sa start-up à 18 ans, Lauriane… Lauriane Clément : Ah, c’est sûr… Elle a été aidée par quelques amis et par Antoine, un jeune opticien qui est devenu son associé, mais ça n’a vraiment pas été simple de jongler entre sa start-up et sa licence en économie-finances. Finalement, Ophélie a décidé de prendre une année de césure en 2020 et puis, patatras, le coronavirus est passé par là et, vous imaginez, ça a encore compliqué les choses. Melchior Gormand : C’est sûr…


B2 Lauriane Clément : Mais, bon, moi personnellement je ne m’inquiète pas du tout pour elle. Ophélie a une énergie et une détermination impressionnantes, c’est une vraie businesswoman, déjà elle est capable de convaincre n’importe qui de la suivre, et plus tard elle se verrait d’ailleurs bien monter d’autres solutions à impact au niveau international, notamment sur le traitement des déchets, c’est un sujet qui la touche vraiment beaucoup. Melchior Gormand : Et pour finir, Lauriane, comment on peut la soutenir, cette jeune Ophélie ? Lauriane Clément : Eh bien tout le monde peut envoyer ses anciennes montures, et vous aussi hein Melchior, à l’adresse 19 bis rue d’Avelin à Pont-à-Marcq ou on les déposant dans une boîte de collecte, la liste est sur le site lunettesdezac.fr. Et puis vous pouvez retrouver toutes ces coordonnées sur le site de RCF. Et enfin, petit scoop, Ophélie prévoit d’ouvrir sa propre boutique à Lille à partir de ce printemps, donc, si vous habitez par là, n’hésitez pas à y faire un tour. Melchior Gormand : Merci beaucoup Lauriane Clément, on vous retrouve tous les 15 jours dans les pages de Phosphore, le magazine des jeunes qui se bougent.

Piste 36 Exercice 3 Document 1

Dans certaines écoles du Québec ont été créées des zones de chamaillage. C’est une zone, dans la cour de récréation, où les enfants peuvent se bousculer, s’agripper, se rouler par terre, faire de la lutte, se chamailler en quelque sorte, Mais attention, juste pour s’amuser, pas pour régler des conflits. Il y a des règles : il y est interdit de frapper, mordre, tirer les cheveux ou tordre les doigts... Tout cela se déroule évidemment sous la surveillance d’un adulte qui met fin à toute lutte ne respectant pas les règles. Le chamaillage a fait l’objet de nombreuses explications, auprès des enfants tout d’abord pour qu’ils en comprennent les règles, les principes et les objectifs. Auprès des parents également qui auraient pu s’inquiéter que l’école préfère la lutte au yoga ou à la relaxation. Et finalement les parents voient plutôt d’un bon œil que l’on laisse ainsi leurs enfants se défouler. Les enfants adorent ça, ça leur permet de se défouler, d’extérioriser leur trop-plein d’énergie, comme ils le feraient en tapant dans un ballon. Il en ressort que le chamaillage a beaucoup de bienfaits sur l’attention en classe et le développement de l’enfant. Après s’être bien accrochés, les enfants sont plus disposés pour leur apprentissage.

Document 2

Journaliste : Aujourd’hui, nous allons dresser le portrait de Paul, étudiant au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. C’est en observant sa grande sœur violoniste amatrice, qu’il a voulu se lancer dans la musique, et il a choisi l’alto, ce bel instrument à cordes de la famille du violon, qu’il pratique depuis l’âge de sept ans. Désormais sa passion s’est transformée en métier et il nous raconte son parcours. Paul : Au début, ça n’a pas été facile car je suivais les cours au lycée et les cours au conservatoire en même temps. Beaucoup de jeunes qui veulent se professionnaliser décident de suivre les cours du lycée par correspondance pour avoir plus de temps à consacrer à la musique mais moi ça me faisait du bien de voir du monde au lycée. J’ai réussi à m’organiser pour pratiquer l’alto entre 5 et 7 h par jour et j’ai trouvé mon rythme. Travailler autant n’a jamais été un problème pour moi car finalement ce pour quoi je faisais autant d’effort c’était ma passion ! Je me souviens aussi de mes premiers concours, au début c’était compliqué, je ressentais de la pression mais maintenant j’y suis habitué et j’arrive à ne ressentir que du plaisir, le plaisir de jouer et de transmettre des émotions aux auditeurs.

Document 3

Bonjour à toutes et à tous, aujourd’hui, dans notre émission « Tendances Éco », on s’intéresse à un sujet qui nous tient à cœur : la mode ! Depuis plusieurs années, un phénomène a pris de l’ampleur : l’achat de vêtements d’occasion, aussi appelés « de seconde main ». Alors pourquoi ça marche ? Hé bien d’abord parce que l’offre a considérablement augmenté ! On a toujours connu des associations comme Emmaüs qui vendent des articles d’occasion. On connaît aussi les fameux vide-greniers et brocantes. Plusieurs grandes villes sont aussi réputées pour leur foire annuelle ou leur marché aux puces. Mais maintenant, ce qui révolutionne les pratiques d’achat c’est l’apparition d’appli mobiles qui proposent aux particuliers de vendre et d’acheter en un clic des vêtements d’occasion. Bien sûr cela existe depuis longtemps avec le fameux site Leboncoin, mais aujourd’hui il existe des applis ou sites dédiés aux vêtements et accessoires. Rien de plus facile, il suffit de remplir son panier avec les différents articles qui nous plaisent, valider son paiement et récupérer son colis directement à domicile ou en point relais. Cet échange dématérialisé a facilité ces nouvelles transactions et plaît à un grand nombre d’acheteurs qui peuvent changer leur garde-robe à chaque saison à un coût hyper intéressant. Mais les

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TRANSCRIPTIONS consommateurs se lancent principalement dans cette démarche pour consommer de manière équitable en donnant une deuxième vie à des vêtements qui auraient fini à la poubelle. Ce qu’on appelle l’économie circulaire fait de nombreux adeptes chez la jeune génération, pour le plus grand bonheur de l’environnement !

EXAMEN 5 Piste 37 Exercice 1

Voix off : « Je pense donc j’agis », une émission présentée par Melchior Gormand. Melchior Gormand : Et on ouvre une petite parenthèse dans « Je pense donc j’agis ». Toujours dans cette notion d’agir et de l’engagement, on accueille Lauriane Clément du magazine Phosphore. Bonjour Lauriane. Lauriane Clément : Bonjour Melchior. Melchior Gormand : Alors aujourd’hui vous nous parlez d’un jeune très engagé en politique. Lauriane Clément : Oui, il s’appelle Victor Lavolé et, en mars dernier, à à peine 18 ans, il est devenu conseiller municipal dans la petite ville de Saint-Coulomb en Ille-et-Vilaine. C’est déjà une bonne nouvelle en soi, je trouve, de rencontrer un jeune qui veut s’engager dans sa commune mais ce qui m’a touchée chez Victor c’est qu’il a un grand projet. Il veut prouver que tous les jeunes ne se désintéressent pas de la politique. Melchior Gormand : Mais alors quel est son plan ou même son programme ? Lauriane Clément : Grâce à son rôle d’élu, il a réussi en quelques mois à créer le premier conseil municipal des jeunes de Saint-Coulomb. Ce conseil va siéger au moins une fois par trimestre pour réfléchir à des propositions qui seront ensuite soumises au conseil municipal. Quinze filles et garçons y participent. Le plus jeune, Étienne, a 10 ans et le plus vieux, enfin si on peut dire ça, s’appelle Yvan et il a 18 ans. Donc Victor c’est vraiment ça qui le porte, c’est d’aider les jeunes à devenir des citoyens engagés et de leur montrer comment faire bouger les choses à leur échelle. Bon allez, Melchior, je vous lâche en exclusivité leur première idée : des ramasse-mégots pour éviter que les plages soient jonchées de cigarettes. Melchior Gormand : Eh bien, voilà un beau projet pour commencer. Lauriane Clément : Oui, je trouve aussi ! Et puis Victor 72 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

ne s’en est pas arrêté là. Avec Antonin Mahé, un autre conseiller municipal, il vient de lancer une association dédiée aux jeunes élus. Je ne sais pas si vous étiez au courant, Melchior, mais plus de 20 000 élus ont moins de 30 ans en France. Donc l’idée c’est de les rassembler, et ce, quelle que soit leur famille politique. Victor et Antonin veulent justement transcender les partis pour avoir des débats constructifs ensemble, et puis pourquoi pas lancer des projets inspirants pour la jeunesse, par exemple sur l’écologie. Melchior Gormand : Mais une question que je me pose. D’où vient cette passion de Victor pour la politique, Lauriane ? Lauriane Clément : Alors Victor dit qu’il tient sûrement ça de sa grand-mère qui est, elle aussi, très investie dans la vie locale. Lui, il est tombé dedans tout petit. À l’école, il a été délégué de classe en primaire, au collège et puis, en cinquième, un prof lui a conseillé de faire carrière dans la politique, carrément. Et je vous donne un petit exemple pour vous montrer jusqu’où va sa détermination. Victor a envoyé au culot une lettre à Emmanuel Macron, alors que celui-ci était encore ministre, pour tout simplement lui demander de le prendre en stage au ministère de l’Économie. Et cette lettre il l’a travaillée pendant des heures et ça a marché. Victor a fait un premier stage au ministère de l’Économie, puis deux autres aux Affaires étrangères et à l’Assemblée nationale. Pas mal pour un jeune d’à peine 18 ans. Melchior Gormand : Ça, c’est le moins qu’on puisse dire. Peut-être qu’il sera président plus tard, ce cher Victor. Lauriane Clément : On verra bien, mais pour l’instant il doit déjà cumuler son rôle d’élu et sa prépa lettres et sciences sociales au lycée Henri IV à Paris. Mais c’est sûr qu’il a beaucoup de potentiel, alors affaire à suivre. Melchior Gormand : Merci beaucoup Lauriane Clément.

Piste 38 Exercice 2

Journaliste : Raymond Bobine, vous avez récemment publié Le Renouveau des apprentissages avec le numérique aux éditions des Presses universitaires de Toulouse. Merci d’être avec nous aujourd’hui pour en parler. Raymond Bobine : Bonjour ! Je suis enchanté d’être ici. Journaliste : Alors dès que l’on a un doute ou qu’on ne sait pas faire quelque chose on fait une recherche sur Wikipédia, Google ou bien on regarde un tutoriel sur


B2 YouTube. Est-ce qu’on acquiert aujourd’hui une culture générale plus approfondie grâce à Internet ? Raymond Bobine : Eh bien, aujourd’hui en effet, il faut faire une distinction entre ce qu’on apprend en dehors de l’école et ce qu’on apprend à l’école. Ce qu’on apprend en dehors de l’école, c’est principalement les choses qui nous intéressent, c’est nous qui choisissons nos lectures ou les vidéos en ligne que nous allons regarder. Et ça, ce n’est pas nouveau. Nous apprenons à chaque moment de notre vie, parce que nous rencontrons une personne, parce que nous lisons un livre passionnant, parce que nous nous promenons dans la nature. Et cet apprentissage quotidien, il est en grande partie guidé par nos objectifs, par notre curiosité, par nos centres d’intérêt. On peut se demander pourquoi toutes les sociétés créent des écoles ? Eh bien les sociétés créent des écoles quand, la curiosité, les lectures, les stimulations extérieures ne suffisent plus. Tous ces apports extérieurs ne constituent pas un bagage suffisant pour affronter la vie et devenir adulte. On ne peut pas construire un apprentissage basé uniquement sur nos centres d’intérêt, il faut aussi s’ouvrir à d’autres matières, d’autres connaissances qui vont nous aider à grandir. Et la mission de l’école, c’est ça… Et c’est ce que l’apprentissage en autodidacte grâce au numérique ne peut pas faire. Journaliste : En ce qui concerne le programme scolaire justement, l’école doit-elle intégrer ces savoirs numériques ? Ou bien l’école doit-elle se contenter de l’outil numérique pour rendre l’enseignement plus stimulant ? Raymond Bobine : Selon moi, l’école doit s’appuyer sur l’outil et le considérer comme tel. Je fais souvent une comparaison avec le journalisme. Comme outil, l’arrivée du numérique a changé énormément le métier de journaliste, mais on ne peut pas nier qu’un bon article écrit par un bon journaliste, ça reste un bon article qu’il soit tapé sur un ordinateur ou pas. Et quelqu’un qui est un mauvais journaliste, même s’il a un super ordinateur, il continuera d’écrire de mauvais articles. Donc, je répète, c’est bel et bien un outil et il faut arrêter de croire que les outils nous apportent des solutions. En réalité, les outils nous apportent des moyens, pas des solutions. Journaliste : D’ailleurs, je me permets de citer un extrait de votre ouvrage : « Les nouvelles technologies ne sont pas à proprement parler un dispositif pédagogique, le numérique n’est qu’un outil au même titre que le livre, le papier et le stylo ». Raymond Bobine : Exactement.

Piste 39 Exercice 3 Document 1

Les jeux vidéo, on en parle souvent de manière un peu négative. Pourtant certaines études montrent qu’ils aident à développer la capacité à trouver des solutions et à développer l’habileté à réagir face à des situations imprévues. Mais on ne peut pas dire que c’est pour tous les jeux vidéo. C’est plutôt le cas des jeux de stratégie. Le problème, c’est peut-être que l’on associe trop souvent les jeux vidéo à un domaine plus grand qu’on appelle « les écrans », qui englobe les téléphones et les ordinateurs avec leurs programmes ou applications WhatsApp, Tiktok, Facebook et j’en passe. Là, évidemment, les parents s’agacent de voir leurs enfants collés aux écrans et tout le monde se met à pointer du doigt que le temps d’écran provoque des problèmes d’obésité, que ça affecte la vision, le sommeil, le langage, la socialisation, et ainsi de suite. Malheureusement, on ne fait pas la distinction sur ce que les enfants font devant un écran. Ils peuvent tout aussi bien passer trois heures à réaliser un devoir pour un cours à distance, que trois heures à jouer à un jeu vidéo ou discuter sur des réseaux sociaux... L’impact passé sur un écran n’est donc pas le même selon les activités réalisées.

Document 2

Je regrette qu’on parle de crise d’adolescence. Cette vision stéréotypée ne correspond pas à nos connaissances scientifiques actuelles. Cela fait 40 ans que des enquêtes mettent en évidence que la grande majorité des adolescents se porte relativement bien. Bien sûr une minorité a des difficultés importantes à l’adolescence, difficultés qui sont souvent présentes précédemment dans le développement mais ce n’est pas la norme. L’adolescence est une période de transition qui nécessite des réaménagements, des interactions et, lorsque cette transition se passe mal, il est trop facile de porter son attention sur l’individu adolescent et de se détourner du contexte. Nous disposons également de données de recherche qui suggèrent que le fait de confirmer ces stéréotypes négatifs – l’adolescence est une période difficile : ce serait ça le stéréotype – contribue justement au fait que les parents s’attendent à des difficultés avec leur enfant. Et on peut aussi faire l’hypothèse que l’adolescent s’y conforme : parce que je suis adolescent je suis supposé avoir tel comportement, alors j’adopte ce comportement. Il faudrait plutôt considérer

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TRANSCRIPTIONS l’adolescence comme une ressource favorable qu’il faut soutenir. C’est une période riche pour l’esprit : il y a de grands poètes, de grands chercheurs qui ont eu de sublimes idées à ce moment de leur vie. Le regard que l’adolescent porte sur le monde et la volonté qu’il a de comprendre ce monde – et éventuellement de le remettre en question – font qu’il démontre un autre mode de pensée, permettant de créer et produire des nouvelles choses.

Document 3

Notre école primaire a participé l’automne dernier à la Journée école en plein air. C’est une journée qui n’est pas très connue en France. Elle l’est beaucoup plus dans d’autres pays comme le Royaume-Uni et le Portugal. Donc, nous, nous y avons participé et cette journée a eu un franc succès à la fois auprès des élèves, mais aussi des enseignants. Et depuis, on organise une journée de classe à l’extérieur par trimestre. Ça crée une autre ambiance. Même en hiver, la plupart des élèves sont très enthousiastes à l’idée d’être à l’extérieur, c’est très rare qu’ils s’y opposent. C’est vrai que, en hiver, quand il fait seulement 8 ou 10 degrés, on pourrait préférer être bien au chaud à l’intérieur, mais c’est aussi une bonne expérience d’apprendre dans le froid : on retrouve un contact avec la nature. Il y a des matières pour lesquelles l’apprentissage est plus concret, la biologie évidemment parce qu’on est dans l’environnement naturel, mais on fait aussi des maths, de l’histoire, du français… Et ce qui est important, c’est que les élèves s’aèrent et, comme on est dans un autre environnement, chez certains, il y a des changements dans leur autonomie, leur curiosité, leur confiance en eux. Ils sont aussi plus apaisés, ça diminue leur anxiété. Il y a le plaisir d’être en plein air qui est source de motivation.

EXAMEN 6 Piste 40 Exercice 1

Melchior Gormand : C’est Lauriane Clément que nous retrouvons. Bonjour Lauriane ! Lauriane Clément : Bonjour Melchior ! Melchior Gormand : Alors, vous voulez nous parler aujourd’hui d’une lycéenne atteinte de myopathie qui veut changer les regards sur le handicap. Lauriane Clément : Oui en fait, il y a un an, j’ai 74 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

reçu le mail d’une certaine Naëlle, 18 ans. Elle me faisait part de son projet d’organiser une journée de sensibilisation au handicap dans son lycée. Il faut savoir que, depuis sa naissance, Naëlle vit en fauteuil roulant et avec un respirateur. Donc cet événement lui tenait particulièrement à cœur. Moi je la trouve impressionnante parce qu’elle a mis un an pour concrétiser son projet, mais elle n’a rien lâché et puis finalement cette sensibilisation a eu lieu le 3 décembre dernier. Melchior Gormand : Et comment ça s’est passé ? Lauriane Clément : Eh bien, toute la journée, les 250 élèves du lycée La Cardinière à Chambéry ont participé à des ateliers menés par des associations. Donc par exemple, il y avait un parcours à réaliser les yeux bandés dans la cour du lycée, ou encore il y avait des simulations d’entretien professionnel où les élèves devait s’imaginer en situation de handicap. Le but de Naëlle, c’était de montrer qu’il y a encore beaucoup d’incompréhension et de jugement autour du handicap, et puis bien sûr de lutter contre eux. Et Melchior on peut dire que c’est un pari réussi parce que Naëlle m’a confié qu’elle a vu les regards changer au fur et à mesure de la journée. Et puis, en plus, beaucoup d’élèves lui ont dit qu’ils aimeraient participer à un événement similaire l’année prochaine et elle-même a pris confiance en elle. Naëlle s’est rendu compte qu’elle est capable de grandes choses. Melchior Gormand : Donc ça veut dire qu’elle a tout organisé de A à Z ? Lauriane Clément : Mais oui, Melchior, c’est dingue, je sais ! Naëlle a tout coordonné avec bien sûr l’aide du proviseur et puis de quelques élèves. En fait, tout est venu d’un déclic qu’elle a eu un an auparavant. C’était un lycée de la région qui lui avait demandé d’intervenir dans une classe justement pour raconter son histoire. Au début, elle était vraiment tout intimidée. Elle m’a raconté qu’elle n’aurait jamais pensé pouvoir parler en public. Mais finalement elle s’est aperçue que tout le monde était curieux et bienveillant envers elle, et ça a été une vraie révélation et elle s’est dit : « c’est ça que je veux faire : témoigner ». Et puis c’est comme ça qu’elle a eu l’idée d’organiser cet événement. Melchior Gormand : En tout cas, c’est une belle histoire Lauriane. Est-ce qu’elle a d’autres projets à venir ? Lauriane Clément : Eh bien ce projet a suscité une véritable vocation chez Naëlle. Plus tard, elle aimerait travailler dans l’événementiel pour organiser d’autres initiatives de ce type. Et puis Melchior, il faut que je vous le dise, elle a un autre rêve. Melchior Gormand : Alors, allez-y, je vous écoute.


B2 Lauriane Clément : Eh bien, son nouvel objectif, c’est de participer au Téléthon 2021. Elle m’a confié que sa maman s’est toujours battue pour elle, pour qu’elle ait une belle vie. Et maintenant c’est elle, à son tour, qui a envie de se battre pour les autres et pour mobiliser autour du handicap. Moi je la trouve admirable et je lui souhaite de tout cœur de réussir. Melchior Gormand : Merci beaucoup, Lauriane Clément.

Piste 41 Exercice 2

Journaliste : Beaucoup de parents pensent que faire décrocher leurs enfants de leur smartphone est impossible. Pourtant, une initiative mise en place dans certains établissements scolaires tend à prouver le contraire ! Cette initiative, c’est « Chut on lit ! » Et Stéphane Schiapira nous en parle. Stéphane Schiapira : Oui, Julie, je vous parle aujourd’hui de « Chut on lit ! », un projet qui a conquis plusieurs écoles et collèges. Le concept est très simple. Tous les jours à 10 h 30, tout le monde interrompt ce qu’il est en train de faire pour lire pendant un quart d’heure. Je suis allé au collège Émile Zola, à Lens, pour voir comment ça se passe. Et d’ailleurs j’ai dû moi aussi lire pendant ces quinze minutes ! Journaliste : Alors racontez-nous Stéphane. Stéphane Schiapira : Un peu avant 10 h 30, j’étais en cours de français avec une classe de 5e. Et à 10 h 30 pile, le cours s’est arrêté et tout le monde a sorti son livre ! J’ai vite pris le mien, et tous, on a lu pendant quinze minutes, le professeur aussi. L’idée c’est que cette activité de lecture est une activité partagée ! Ce n’est pas les élèves d’un côté et l’équipe pédagogique de l’autre. Tout le monde participe y compris la directrice de l’établissement. Soit environ 600 personnes qui partagent un moment de lecture en silence. Aucun livre n’est imposé, du coup on peut voir toute sorte d’ouvrages : roman, autobiographie, policier, BD, manga... Journaliste : Mais c’est génial Stéphane ! Surtout quand on sait que de moins en moins de jeunes ont l’envie de lire ! Stéphane Schiapira : Oui et c’est bien le but de « Chut, on lit ! » Faire rimer lecture avec plaisir. Et on voit que ça marche ! J’ai discuté avec Mathias, un élève qui m’a confié qu’il lisait parce qu’il y était obligé mais que finalement il pense y prendre goût. Journaliste : Et je crois que vous avez noté aussi

d’autres bienfaits de cette activité partagée ? Stéphane Schiapira : Oui Julie. Imaginez, un collège qui arrête tout pendant quinze minutes, où tout le monde lit en silence. En silence ! Cela permet à tout le monde de retrouver un peu de calme, les élèves redémarrent les cours plus concentrés, moins agités… Ces quinze minutes sont magiques ! Journaliste : Et qu’ont remarqué les enseignants ou d’autres membres de l’équipe pédagogique ? Stéphane Schiapira : Ils remarquent que le fait d’avoir une activité commune apporte de la cohésion entre enfants et adultes. Et autre chose ! La bibliothécaire est complètement sidérée ! Elle a vu augmenter les emprunts sur cette année, de 800 livres prêtés l’an passé, c’est maintenant pas loin de 1700 livres qui passent entre les mains des élèves ! Elle a dû acheter de nouveaux ouvrages, et développer les rayons science-fiction et manga qui ont beaucoup de succès. Et surtout, quand elle passe dans les allées de la bibliothèque, elle se rend compte que maintenant, les élèves prennent plaisir à se conseiller les uns les autres et à dire quelle lecture leur a plu. Journaliste : En soi, cette activité n’apporte que des bienfaits, Stéphane ! On lit, on échange, on partage, on prend du temps pour soi, on se concentre… On espère que « Chut on lit ! » va conquérir encore de nombreux établissements ! Merci Stéphane et à bientôt ! Stéphane Schiapira : Merci Julie !

Piste 42 Exercice 3 Document 1

Jouer d’un instrument de musique a des effets sur le fonctionnement mental et cognitif, et sur le fonctionnement moteur et physique. Autrement dit, cela a un effet sur le cerveau et le comportement. Et à l’école, c’est la seule matière qui soit à la fois très manuelle et très intellectuelle et aussi très créative et très scientifique. Sur le plan cognitif, on travaille la capacité à manipuler de l’information et la mémorisation d’éléments. À l’école, cela a fait ses preuves : la pratique d’un instrument de musique conduit à un transfert des compétences d’apprentissage. En quelques mots, ce que vous faites en musique vous sert pour d’autres matières. Sur le plan moteur, on travaille la motricité fine, on apprend les mouvements très précis qu’il faut faire avec les doigts, la main, les jambes, et aussi la coordination

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TRANSCRIPTIONS avec l’œil et la main. Tout cela est très important. On développe en plus les compétences de l’oreille et la reconnaissance des sons. Avec la musique, quand on joue à plusieurs, on apprend aussi à travailler en équipe. Et la musique c’est encore mieux quand on en fait avec d’autres. Il se développe alors un sentiment d’appartenance, d’union et de bien-être, notamment chez les adolescents. Les groupes sont toujours heureux d’être ensemble pour faire de la musique. Ça rend heureux, la musique.

Document 2

Donner de l’argent de poche à ses enfants, ou les rémunérer pour des travaux ponctuels comme laver la voiture ou tondre la pelouse, permet d’enseigner aux enfants que l’argent ne tombe pas du ciel, qu’il faut faire des efforts pour l’obtenir et de leur enseigner à devenir autonome financièrement et à gérer leur argent de poche. Toutefois, rémunérer pour la réalisation de tâches ne fait pas l’unanimité au sein des familles. Certains parents considèrent que tout travail doit être rémunéré, d’autres qu’il est normal que chacun participe aux tâches du quotidien sans argent en échange. Charlotte Seban, psychologue, considère qu’il y a un vrai risque à tout centrer sur l’argent. Elle déconseille absolument cette pratique avant les 10 ans de l’enfant. Selon elle, cette rémunération peut se concevoir pour des tâches ponctuelles, mais il faut l’éviter pour les tâches du quotidien, comme mettre la table ou vider le lave-vaisselle, afin que l’enfant comprenne que la vie en collectivité implique une participation de tous, ce qui est un apprentissage important. Rémunérer les bonnes notes n’est pas non plus une bonne pratique à ses yeux : l’enfant risque de n’étudier que pour l’argent et de perdre le sens de l’école qui est d’apprendre pour construire son identité et sa personnalité. Quant à proposer de l’argent en échange de l’affectif – payer son enfant pour qu’il soit gentil avec quelqu’un –, cela modifie les relations et peut avoir des effets désastreux.

Document 3

Journaliste : Nous sommes aujourd’hui sur radio campus pour parler de l’amitié. On écoute d’abord Inès. Inès : Je n’ai pas beaucoup d’amis mais une chose est sûre, je les ai choisis ! Quand je passe du temps avec eux, je me sens vraiment moi-même et je peux dire ce que je pense sans craindre leur jugement. Je sais aussi qu’ils me soutiennent, aussi bien dans la vie de tous les jours que lorsque je traverse des périodes de 76 | GUIDE PÉDAGOGIQUE

B2 doutes. On a beaucoup de choses en commun, et c’est ce qui compte le plus pour moi. Par exemple, notre passion pour le cinéma ! Quand je suis avec eux, j’ai l’impression d’appartenir à un groupe, d’avoir trouvé ma place. Journaliste : Et maintenant, écoutons l’avis d’Arthur… Arthur : Pour moi, un ami, c’est quelqu’un avec qui tu peux parler de tout, et à n’importe quel moment. On est toujours là les uns pour les autres. Bon, par contre des fois, ça nous arrive de nous disputer mais c’est normal, non ? D’ailleurs je trouve ça bien d’avoir des avis ou opinions différentes de ses amis. Par exemple, grâce à Samir, maintenant j’adore lire des BD alors qu’avant je détestais ça. Bref les amis sont aussi là pour nous faire découvrir d’autres choses, et les différences sont une force ! Je pense aussi qu’au cours de notre vie on peut changer d’amis, justement pour se nourrir d’autres choses et apprendre encore plus. Même si j’espère garder mes amis le plus longtemps possible !


Les clés du

DELF B2 NOUVELLE ÉDITION

Guide pédagogique Auteurs nouvelle édition Ana Gainza Yves Loiseau

Auteurs Les Clés du nouveau DELF B2, première édition Marie Bretonnier, Emmanuel Godard, Philippe Liria Marion Mistichelli, Jean-Paul Sigé

Rédaction des corrigés et édition Virginie Karniewicz Élodie Nicod

Correction Sarah Billecocq

Conception graphique et couverture Laurianne Lopez

Mise en page Cris M. Idoate

Tous les textes et documents de cet ouvrage ont fait l’objet d’une autorisation préalable de reproduction. Malgré nos efforts, il nous a été impossible de trouver les ayants droit de certaines œuvres. Leurs droits sont réservés à Difusión, S. L. Nous vous remercions de bien vouloir nous signaler toute erreur ou omission ; nous y remédierions dans la prochaine édition. Les sites Internet référencés peuvent avoir fait l’objet de changement. Notre maison d’édition décline toute responsabilité concernant d’éventuels changements. En aucun cas, nous ne pourrons être tenus pour responsables des contenus de liens vers des tiers à partir des sites indiqués.

© Difusión, Centre de Recherche et de Publications de Langues, S.L., 2021 ISBN : 978-84-16657-71-1 Imprimé dans l’UE Toute forme de reproduction, distribution, communication publique et transformation de cet ouvrage est interdite sans l’autorisation des titulaires des droits de propriété intellectuelle. Le non-respect de ces droits peut constituer un délit contre la propriété intellectuelle (art. 270 et suivants du Code pénal espagnol).


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