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Examen 2

à la danse africaine. Son école de danse a vue sur l’océan, et reçoit des étudiants qui viennent du monde entier. Et pour pouvoir accueillir ces passionnés de danse, il faut entretenir l’école, gérer la logistique, financer les voyages des chorégraphes qui se déplacent, payer les salariés… Le budget annuel est très élevé et aujourd’hui la survie de cette école unique en son genre est mise en danger. En effet, les financements publics proviennent des gouvernements occidentaux et rarement des gouvernements du continent africain. Espérons que l’appel sera entendu pour qu’on puisse profiter encore longtemps des créations sublimes de Germaine Acogny.

Document 3

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Quel est le rapport entre la langue que l’on parle et notre personnalité? Nous avons tous prononcé ou entendu des phrases comme «cette langue est facile pour moi» ou «j’aime la sonorité de cette langue». Y aurait-il des langues qui sont plus adaptées que d’autres à notre personnalité? Aujourd’hui, la mondialisation et Internet ont renforcé le besoin de parler une, voire deux langues étrangères, en plus de sa langue maternelle. Et les Français ne sont pas les mieux lotis sur cette question. Un article paru dans Psychologie Magazine explique les différents complexes que beaucoup d’entre eux ont quand ils doivent parler une langue étrangère. Cette difficulté à apprendre une langue peut nuire à l’estime de soi. Les Français n’aiment pas, par exemple, se faire corriger en public et ont du mal à accepter de faire des erreurs. Or, que signifie être «doué en langues» ou ne pas l’être? À quoi correspond cette capacité? Il a été démontré que notre quotient intellectuel n’aurait pas de rapport avec le fait d’être capable d’apprendre une langue étrangère. En revanche, il semblerait que notre personnalité pourrait, elle, avoir des conséquences sur notre façon d’apprendre et sur le choix de la langue. Alors, quelle langue choisir selon sa personnalité? Si vous êtes curieux et aventurier, vous porterez votre choix vers les langues rares; pragmatique, vous choisirez des langues rentables pour le marché du travail; sentimental, vous chercherez une langue qui fait écho à vos origines. Nous accueillons aujourd’hui des experts qui vont mettre en lumière ce sujet passionnant. EXAMEN 2

Piste 28

Exercice 1

Présentateur: Ludivine Darmon a un projet un peu fou, un peu original, celui d’ouvrir un bar à chats à Tours. Elle a lancé sur Internet une campagne de financement participatif et elle compte sur les Tourangeaux pour que ce projet puisse se réaliser. Alain Joly, vous la recevez pour « La Touraine qui réussit ». Alain Joly: Bonjour Ludivine. Ludivine: Bonjour. Alain Joly: Vous avez pour projet de créer un bar à chats sur Tours.... Ludivine: Tout à fait. Alain Joly: D’où vient cette idée? Ludivine: Cette idée, elle vient du fait que moi j’ai très envie, en fait, de faire ma part dans l’aide aux animaux abandonnés, mais, en fait, je me suis dit voilà je vais faire un bar à chats. Ça m’est arrivé comme ça en fait, du jour au lendemain et je me suis lancée il y a un an. Alain Joly : Vous êtes une passionnée de chats, vous aimez les chats, vous en avez peut-être vousmême d’ailleurs ? Ludivine: Ouais, actuellement chez moi, moi, j’en ai six… Alain Joly: Six! Ludivine: Deux qui sont à moi et quatre que je garde en tant que famille d’accueil pour une association. Alain Joly: Alors, quel est le principe de ce bar à chats, comment ça va fonctionner? Ludivine: Le bar à chats, c’est un salon de thé qui a un statut de famille d’accueil donc du coup qui héberge des chats issus d’associations et, donc, candidats à l’adoption. Les chats, ils se déplacent complètement librement dans le lieu, ils peuvent interagir avec les clients s’ils le veulent. Du coup, voilà, ils sont adoptables et donc voilà. Alain Joly: Ce sont des chats qui viennent avec leurs propriétaires ou des chats errants qui viennent se balader qui rentrent comme j’aurais tendance à dire « j’ai vu de la lumière et je suis rentré ». Ludivine: Aucun des deux, c’est des chats qui appartiennent à l’association, qui les a recueillis, qui les a stérilisés, qui les a vaccinés, en bonne santé évidemment, qui sont à placer dans le bar à chats euh c’est très structuré comme… c’est structuré. Alain Joly: Alors le but, c’est de favoriser les adoptions? Ludivine: Tout à fait.

Alain Joly: Vous ne vendez rien? Ludivine: Ben… des cafés. Restauration sucrée et boissons sur place. Alain Joly: Alors vous parliez du bar à chats, alors lorsqu’on parle d’un bar on se restaure dans cet endroit? Euh.. les humains se restaurent, mais les chats? Vous leur servez à manger aussi? Ludivine: Ben évidemment, moi, je les nourris puis je m’occupe d’eux. Alain Joly: Pour l’instant, vous cherchez aussi à réunir des fonds? Ludivine: Tout à fait. Le financement participatif est actif jusqu’au 24 juin. Sur la plateforme kisskissbankbank, ce financement-là, il me permet, à moi, de débuter les premiers travaux du local et de lancer vraiment le projet. Alain Joly: De combien vous avez besoin pour lancer ce projet? Ludivine: 7500. Alain Joly: Vous en êtes à...? Ludivine: 54%. Alain Joly: Vous avez confiance? Ludivine: Oui, c’est possible. Alain Joly: Qu’est-ce qui ferait votre plus grande fierté autour de ce projet qui est né il y a à peu près un an? Ludivine: Eh ben qu’il ouvre! D’y arriver, de voir… tiens, le premier chat adopté, j’ai très hâte de voir le premier chat adopté, de voir tous les clients, j’ai vraiment beaucoup de gens qui me suivent, donc de les rencontrer en vrai. Alain Joly: Vous en avez bien sûr parlé autour de vous, quelles sont les premières réactions des Tourangeaux? Ludivine: En grande majorité, les gens attendent ce concept qui est désormais connu. Tout le monde est hyper enthousiaste autour de moi. Alain Joly: Alors c’est une première ici en Touraine et en France? Ou il existe déjà ailleurs? Ludivine: En Touraine c’est une première et en France il y en a une cinquantaine, et il me semble qu’en région Centre c’est la première aussi. Alain Joly: Ah, on aime les chats en France, on adore les greffiers, et évidemment aussi en Touraine. On suit bien sûr ce projet, celui de Ludivine Darmon pour ouvrir ce bar à chats à Tours. Piste 29

Exercice 2

Agathe: Avec vous, Philippe Duport, bonjour. Philippe Duport: Bonjour Agathe, bonjour à toutes et à tous. Agathe: On continue à parler de coup de pouce financier, cette fois pour les entreprises choisissant de récompenser leurs salariés qui viennent travailler à vélo. Ce sera 500 euros annuels et non plus 400 comme initialement. L’Assemblée a commencé en fait à voter cette augmentation, Philippe, en commission, même si le dispositif reste facultatif. Philippe Duport: Oui en effet, pas obligatoire, ces 500 euros par an et par salarié. Ça n’est pas une nouvelle charge qui pèse sur les entreprises, ça n’est peut-être pas le moment. Même si certains députés voulaient que la mesure soit obligatoire et que d’autres plaidaient plutôt pour une somme de 800 euros, ce sera donc finalement 500 euros que toutes les entreprises qui le veulent bien pourront attribuer à leurs salariés qui délaissent la voiture individuelle pour aller travailler. Le Premier ministre s’y était engagé fin septembre, la Convention citoyenne l’avait demandée, la mesure a été adoptée en commission des finances. Techniquement, elle doit encore être votée par les députés et les sénateurs, mais il n’y a pas de suspense. Agathe: Mais alors, qui va pouvoir avoir droit à ces 500 euros et pour quoi faire? Philippe Duport: Alors, première condition, on l’a compris, travailler dans une entreprise qui veut bien faire cet effort. Deuxième condition: faire soi-même un effort pour la planète. Ça veut dire concrètement, venir à vélo –électrique ou mécanique–, s’acheter un vélo, l’entretenir, payer des locations de vélo en libreservice, de trottinette, de scooter également en libreservice –électrique ou thermique–, payer des services de covoiturage, d’autopartage et même recharger sa voiture électrique. La limite est donc de 500 euros, et l’aide est cumulable avec le remboursement par l’entreprise des frais de transports en commun. Ce qui veut dire que, en Île-deFrance, par exemple, où le montant de l’abonnement Navigo dépasse les 400 euros par an, eh bien la mesure s’adresse surtout aux salariés qui n’utilisent pas les transports en commun. Le public visé, ce sont clairement les automobilistes. Agathe: Et alors comment fait-on pour percevoir cette somme? Philippe Duport: Alors les conditions seront précisées entreprise par entreprise, mais il va falloir fournir des

justificatifs ou des attestations sur l’honneur. À moins que votre société n’adopte un système qui est en train de se mettre en place : les cartes prépayées, à la manière des cartes dont on se sert de plus en plus souvent pour payer ses repas. Les grands réseaux de tickets resto préparent des cartes avec lesquelles les salariés pourront payer leurs dépenses liées à leurs déplacements «verts». L’adoption du nouveau forfait mobilité durable devrait donner un coup d’accélérateur à ce nouveau système. Agathe: Merci Philippe Duport.

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Exercice 3 Document 1

Journaliste: Vous apprenez une langue étrangère et êtes passionné par la radio en général? Nous avons une info intéressante à vous partager! Nous accueillons aujourd’hui Odile, professeure de français dans une école pour adultes. Odile a récemment lancé sa webradio. Alors qu’est-ce qu’une webradio? Nous en parlons avec elle. Bonjour Odile, dites-nous-en un peu plus sur ce beau projet! Odile: Bonjour! Merci de me recevoir! Alors j’ai récemment eu l’idée de lancer une webradio, qui est finalement une chaîne radio classique, telle qu’on en connaît depuis des décennies, mais diffusée sur Internet. Je l’utilise pour mes cours car c’est un format très intéressant pour enseigner une langue. Avec les élèves, on crée des débats, des interviews, des chroniques, des brèves… Et avant de les diffuser sur la webradio, il y a toute une partie rédactionnelle qui est mise en place. Du coup on travaille à la fois l’oral et l’écrit! Journaliste: Et vos étudiants, ils en pensent quoi? Estce qu’ils aiment participer à ce projet d’envergure? Odile: Les étudiants, ils adorent ça. Ils sont ensemble, sur un projet. Ils choisissent les thématiques, font des recherches par petits groupes, mutualisent leurs découvertes et ensuite on décide des sujets à travailler. Et puis il y en a qui se découvrent un vrai talent. Hier par exemple, on a interviewé trois jeunes réalisateurs de documentaires. En plus du travail sur le lexique du monde du cinéma et des documentaires, ils ont appris à construire une interview. C’était vraiment intéressant!

Document 2

Instagram serait-il responsable de notre nouvelle façon de voyager? Avec 500 millions de membres, et 95 millions de photos postées par jour, le réseau social n’est pas sans conséquence. Un influenceur qui publie une photo devant un paysage paradisiaque et ce sont des centaines de touristes qui s’y précipitent! On a même vu certains sites pris d’assaut être impactés par des flots de voyageurs. Comme par exemple le lac Delta, aux ÉtatsUnis, dans le Wyoming, qui a perdu son côté sauvage et qui s’est fragilisé. Un véritable fléau d’après une experte de la faune et flore locales. Elle indique qu’avant, il n’y avait pas de sentiers tracés, et maintenant, à force des passages de tous ces touristes, un sentier artificiel s’est créé et fragilise l’environnement du lac. Une autre question se pose: aurions-nous perdu toute spontanéité? Est-ce que désormais nous voyageons seulement pour faire comme les autres? Le terme «instagrammable» a bien vite fait son apparition et répond en partie à cette interrogation. Beaucoup de touristes choisissent désormais le lieu de leurs prochaines vacances en fonction des sites «instragrammables», sous-entendu des sites et paysages qui feront la bonne photo à poster sur le réseau social. Alors comment ne pas perdre le sentiment de «première fois» que chacun peut expérimenter quand il découvre un paysage qu’il n’a vu nulle part, et donc surtout pas sur les réseaux sociaux? Ne perd-on pas un peu de surprise et d’émerveillement à suivre tous ces influenceurs?

Document 3

3000! Ce serait plus ou moins le nombre de mots en anglais que nous utilisons quotidiennement. Tels que, pour ne citer que les plus courants: openspace, coworking, planning, management… L’Académie française, qui observe depuis quatre siècles l’apparition de mots étrangers employés dans nos usages courants, propose de remplacer ces termes anglophones par des mots bien français qui ont un sens équivalent. Selon cette grande institution, cela permettrait d’éviter de voir mourir la langue française d’ici 30 ans. Protéger la langue française, le Québec en est le parfait exemple. Saviez-vous que les titres de tous les films doivent être traduits au français ? Ce qui donne parfois des résultats originaux tels que Brillantine au lieu de Grease. Dans la même démarche, le Québec a lancé Le grand dictionnaire terminologique : le GDT. Ainsi, si vous tapez « shopping » sur la base de données, vous aurez pour résultat : « magasinage ». L’anglais est banni auprès des Québécois qui magasinent au lieu de faire du shopping, en fin de semaine et surtout pas le week-end. Mais est-ce qu’à long terme, la mondialisation se faisant de plus en plus présente, nous ne finirons pas par utiliser de

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