maracanafoot1660 date 26-02-2012

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BALLE AU CENTRE

ILS ONT FRÔLÉ LA LEGENDE

I

Par Ali Bouacida

ls ont résisté vaillamment avant de s’effondrer dans les ultimes minutes. Parfois par la faute de ces satanés tirs au but qui ne signifient rien d’autre, qu’un insoutenable coup du sort. C’était le cas de cette équipe de la JS Jijel venue défier la grosse pointure du football national dans son antre même. Et la grosse pointure fut dans ses petits souliers. Il a donc fallu que la grande USMA élimine la petite Jijel aux pénaltys. Même scénario du côté de la JSK qui a dû attendre les prolongations pour se défaire de l’héroïque MB Hessasna. Idem pour le MCA qui a éliminé l’USM Aïn Beida après avoir longuement douté de l’issue finale du match. Ils sont donc quelquesuns de ces illustres inconnus qui viennent chaque saison tutoyer la gloire, le temps d’une rencontre avant de sombrer dans leur anonymat, avec ce pernicieux réalisme qui fait le football désormais, dévolu aux clubs riches. Ils s’en retournent alors avec les honneurs dans leurs lointaines contrées, avec l’amertume d’avoir frôlé la légende sans la toucher réellement. Sidi Salem, Hessasna, l’Arbaâ, Ramdane Djamel…Que de lieux dits où régna, ces derniers temps, la grande illusion celle qui consiste à forcer le destin, avant de retomber bruyamment sur ses pieds. C’est à cela surtout que sert la Coupe, épreuve populaire par excellence : à sortir de l’anonymat des bourgades dont on entend parler uniquement, par la grâce du foot ou par la faute du climat ou d’un fléau social. C’est le cas de cette contrée de Sidi Salem, point de départ de tous les harragas d’Annaba et d’alentour, qui a laissé un instant reposer ses rêves d’exil pour taquiner le ballon. Alors quand un de ces cendrillons l’emporte sur une grosse cylindrée, nous nous surprenons à applaudir des deux mains, trop heureux d’avoir fait un petit pont à la hiérarchie, et doubler la fatalité. Mais il est écrit quelque part que l’implacable logique l’aura remporté. Mais qu’est-ce qu’elle a sué la logique ! Quand on pense qu’il a fallu un tir au but pour quali-fier l’USMA et des prolongations pour désigner la JSK, on est rassuré : quelque part, c’est le football qui l’emporte sur cette grosse artillerie, cette logistique, ces moyens consi-dérables et que le talent, ça existe en dehors de l’argent. A l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, les résultats ne sont pas tous tombés et nous aurions tant voulu célé-brer la victoire d’un petit contre un grand. Comme ça, juste pour conjurer le sort. Et faire un pied de nez à ce pouvoir de l’argent devenu l’élément clé de note football…Oui, les grands ont failli laisser des plumes. A. B.

LIGUE 1

Mesbah : «Mon secret ? Je suis un bosseur !»

Maracana N°1660 — Dimanche 26 Février 2012

Recrue surprise de l'AC Milan au poste d'arrière gauche en janvier, Djamel Mesbah (27 ans) enchaîne les bonnes productions avec le club rossenero depuis son départ de Lecce. Avant un match capital de série A face à la Juventus, l'international algérien s'est confié à Francefootball.fr.

«Djamel, votre coéquipier en sélection algérienne, Rafik Saïfi, tenait à vous poser cette question : qu'estce que cela fait d'être dans un club comme l'AC Milan ?'' Tu t'imagines plein de choses, mais c'est encore plus impressionnant quand tu y joues. Tu es tous les jours au taquet. A chaque fois que tu rentres à Milanello, tu sens que tu es ici pour la gagne. Il faut vivre ça pour y croire. Même un petit match de cinq minutes à la fin de l'entraînement, tu dois le gagner. Et puis, il y a ici du respect pour tout le monde, du cuisinier jusqu'à l'entraîneur. Un vrai esprit de famille ! Imaginiez-vous rejoindre un tel club à 27 ans ? Non pas du tout. Si on m'avait dit ça, il y a deux ou trois mois quand je jouais à Lecce, je n'y aurais pas cru. Je pensais être un joueur pour un club de moitié de tableau. Même plus jeune, je n'y ai jamais songé. J'ai commencé ma carrière en Suisse, j'ai dû faire face à pas mal de difficultés, des blessures... Ça n'a pas toujours été simple mais je n'ai rien lâché, je suis quelqu'un qui persévère, qui va au bout. Mais très honnêtement, je ne pensais pas pouvoir décrocher un contrat avec un tel club. Qu'est-ce qui a séduit le club lombard ? Je ne sais pas et je ne veux même pas le savoir. Je suis très content de l'intégration. Mais le plus dur reste à faire. Dans ces grands clubs, ça va très vite d'un côté comme de l'autre. Pour moi, ce n'est pas une finalité d'être là. Il faut que je sois au niveau. Je vais tout faire pour être à la hauteur de ce club. On est là pour gagner des titres et je me donnerai à 120% ! Pourquoi Lorient ne vous at-il pas gardé en 2006 ? Gourcuff me voulait mais je me suis blessé. On a donc décidé fin Août que je rentre à Bâle pour me soigner. Mais entre nous, je ne regrette pas cette expérience

de Lorient et d'avoir connu Gourcuff, son 4-4-2 m'aurait été sans doute très bénéfique sur le long terme.

«Sur le terrain, c'est facile de jouer avec de tels champions»

Quand on voit votre dernier match contre Cesena dimanche dernier, on se dit que la Ligue 1 a laissé filer un très bon défenseur... C'est grâce à tout le travail fourni à Lecce, j'ai beaucoup progressé durant ces deux ans et demi passés là-bas. Et puis je bosse tous les jours très durement pour être au top. Ce n'est qu'un début. Vous savez, je garde les pieds sur terre. Pour l'instant, l'expérience est concluante... Sur le terrain, c'est facile de jouer avec de tels champions. La présence de Philippe (Mexes) m'a aussi beaucoup rassuré. De le savoir à côté de moi, dans l'axe à gauche, c'est rassurant. C'est pour moi l'un des tous meilleurs défenseurs en Europe et c'est donc très facile de jouer avec lui. A votre poste, il y a de la concurrence avec Zambrotta, Antonini et Bonera ? Comme dans tous les grands clubs. Il faut bosser dur tous les

jours, faire des extras et être aussi à l'écoute. A Milan, on a Mauro Tassoti, l'un des tous meilleurs arrières du monde à son époque, qui distille des précieux conseils. Vous êtes obligés de progresser. Contrairement à Taye Taïwo, vous aviez l'avantage de parler déjà la langue et, par conséquent, vous assimilez plus facilement les consignes tactiques de Massimo Allegri... C'est clair ! Parler la langue, c'est toujours très important où que tu joues. Mais quand je suis arrivé en Italie, je ne parlais pas non plus l'italien et les débuts ont été difficiles. Mais je suis un gars qui écoute, qui comprend vite et qui bosse. Mon secret ? Je suis un bosseur tout simplement. En fait, je ne me pose pas trop de questions et j'avance.

«Si Milan retrouve tous ses joueurs en pleine forme, personne ne peut l'arrêter en Italie»

Entre la victoire flamboyante (4-0) contre Arsenal en Ligue de champions, puis les soixante premières minutes livrées à Cesena (3-1) en Championnat, on se demande qui peut arrêter l'AC Milan ? Ce qui est surprenant, c'est qu'on

comptait douze joueurs blessés ou non disponibles dimanche. En fait, on est vingt-cinq ou trente dans l'effectif prêts à défendre les couleurs du club. C'est très positif. Si Milan retrouve tous ses joueurs en pleine forme, personne ne peut l'arrêter en Italie. Concernant la Ligue des champions, la prestation de mes copains face à Arsenal, laisse supposer le meilleur, qu'on peut aller aussi au bout dans cette compétition. Quant tu t'appelles Milan de toute manière, l'objectif est de tout gagner. Le match de samedi contre le Juventus s'annonce capital pour le titre de champion. Dans quel état d'esprit êtes-vous à la veille de cette affiche ? Le match contre Cesena était très important, il fallait le gagner. L'entraîneur y tenait. Ce sera un match très tactique, mais aussi agressif avec beaucoup de duels. A mon avis, les quinze premières minutes seront déterminantes. Je m'attends à une très grosse partie, à un vrai choc. La Juventus a retrouvé son aura avec un entraîneur qui a su partager sa grinta. Je l'ai bien vu la dernière fois en Coupe, les Turinois se donnent toujours à fond. Mais de toutes façons, le Milan doit toujours rester le numéro 1 en Italie ! Francefootball.fr

Fin de saison pour le gardien Benkhodja

Le gardien de l’ESS, Benkhodja Nassim, passera sur le billard dans les prochains jours chez le docteur Zemmouri, selon la direction du club. Touché aux ligaments croisés du genou, ce talentueux gardien se voit ainsi out pour le restant de la saison, en raison de la nature de sa sévère blessure contractée, faut-il le rappeler, en match contre l’USMH (victoire 2-0), le 5 février passé. Même s’il a déclaré forfait pour la suite du championnat, Benkhodja continuera à percevoir ses salaires à l’Entente, selon nos informations. Toutefois, la direction du club vient de prendre officiellement attache avec la Fédération algérienne de football (FAF), pour bénéficier d'une dérogation l’autorisant à pouvoir recruter un gardien international chômeur, comme stipulé par les règlements en vigueur, en raison de la grave blessure de Benkhodja, de surcroît contractée sous le maillot de l’ESS. Coup dur donc pour l’ESS et Benkhodja qui était sur une courbe ascendante grâce à ses belles performances. Il voit ainsi stoppée nette sa saison, alors qu’il affichait une belle forme et avait beaucoup d’ambitions. Il devra prendre son mal en patience et avoir le mental afin de pouvoir rebondir lors du prochain exercice. Il en va ainsi des aléas du football. Un jour pour toi et un jour contre toi. Le joueur a affirmé qu’il ne baissera pas les bras et qu’il fera tout pour revenir en force, une fois qu’il sera remis sur pied, précisant qu’il respecte la volonté de Dieu et qu’il n’est pas le premier à subir un tel sort. Pour notre part, on ne peut que lui témoigner notre solidarité en lui souhaitant un prompt rétablissement et un retour gagnant sur les terrains lors de la saison prochaine. L’Entente de Sétif perd en lui un sérieux atout eu vue de ses qualités technique et morale.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES


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