Présentation de Santiago Calatrava et de l'Oculus

Composition Architecturale 7 Présentation de Santiago CALATRAVA et de l’une de ses oeuvres - The Oculus Manley BELIZAIRE Prof : Martine CLERROBRUN Arch.

«La combinaison de la lumière naturelle et de la forme sculpturale donne dignité et beauté aux niveaux inférieurs du bâtiment et aux allées piétonnes, et offre à New York une sorte d’espace public dont elle n’avait pas encore bénéficié» Santiago Calatrava.

Santiago Calatrava Né à Valence en 1953, Santiago Calatrava est un célèbre architecte et ingénieur espagnol qui se distingue par ses constructions hors du commun adoptant le plus souvent une architecture moderne, organique et paramétrique inspirée de forme humaine ou naturelle.

Architecte, artiste ou ingénieur, Santiago Calatrava est talentueux dans les trois domaines et ses projets se caractérisent par une constante recherche de modèles d’expression multiformes. Il utilise ses connaissances en ingénierie pour créer des structures innovantes et sculpturales, souvent en béton et en acier. Il a déclaré que la nature lui servait de guide, l’incitant à créer des bâtiments reflétant les formes et les rythmes naturels; ce qui le pousse à utiliser des formes zoomorphes telles que des squelettes.

Il est aussi un artiste prolifique en tant que peintre, sculpteur, céramiste, ou encore concepteur de mobiles, revendiquant que l’architecture combine tous les arts.

En outre, il utilise ses talents pour sans cesse repousser les frontières de l’architecture contemporaine dans le but de créer des structures innovantes et grandioses.

28 juillet 1951 (69 ans), Benimàmet, Espagne

Planetarium Dome Convention Center, Spain

Gare de Regio, d’Émilie-Mediopadana, Italy

Museum of tomorrow, Brazil

Peace Bridge, Calgary

The Samuel Becket Bridge, Dublin City

Gare de Lyon Saint Exupéry

Longues lignes étendues, matériaux d’un blanc pur et usage parfait du verre et de la lumière sont les caractéristiques du travail de Santiago Calavatra.

Célèbre pour ses ponts et ses gares, le moderniste espagnol Santiago Calatrava allie art et ingénierie.

The Oculus

Projet : Station de métro Architecte : Santiago Calatrava Ville : New York, Etats-Unis Surface : 1,860m² (1er niveau), 560m² (2nd niveau) The Oculus est composé de nervures en acier et de verre disposées dans une grande forme elliptique. Les nervures s’étendent pour créer deux auvents sur les parties nord et sud de la place. Les chevrons jaillissent de deux arcs de 350 pieds (107m) à côté de l’axe central du projet. Entre les arcs une lucarne fonctionnelle de 330 pieds (100m) laisse entrevoir le ciel de New York. La forme de ce projet emblématique peut se résumer, selon Santiago Calatrava, à l’image d’un oiseau libéré des mains d’un enfant. Cet Oculus permet à la lumière naturelle d’inonder la station du World Trade Center; filtrer à travers tous les niveaux jusqu’à la plate-forme du train PATH, à environ 60 pieds (18m) sous la rue.

La nuit, le bâtiment illuminé sert de lanterne dans son quartier. L’accès au bâtiment se fait à partir des rues Church et Greenwich par les pilliers Est et Ouest en arc.

L’accès au bâtiment au niveau de la rue se fait aux extrémités est et ouest, directement sur les cages d’escalier qui se projettent dans l’espace au-dessus du sol et agissent comme des plates-formes d’observation.

Des escaliers mécaniques, des ascenseurs et des escaliers permettent d’accéder aux niveaux supérieur et inférieur du hall de vente au détail. Le hall inférieur se trouve à environ 34 pieds sous le niveau de la rue et à 160 pieds sous le sommet du puits de lumière fonctionnel. L’espace elliptique sans colonne mesure environ 350 pieds de long, par 115 pieds de diamètre à son point le plus large

Le bâtiment est alors conçu pour apporter de la lumière dans la gare souterraine et le centre commercial. Le vitrage entre ces éléments apporte beaucoup de lumière dans l’espace, qui a un étage ouvert entouré de deux niveaux de magasins.

«La combinaison de la lumière naturelle et de la forme sculpturale donne dignité et beauté aux niveaux inférieurs du bâtiment et aux allées piétonnes, et offre à New York une sorte d’espace public dont elle n’avait pas encore bénéficié», a déclaré Calatrava.

Le bâtiment est tout de même quelque chose d’unique, d’irrésistible, la grande ossature arquée émerge du sol, telle des ailes squelettiques. Sa forme incurvée est trompeuse et dynamique, depuis certains angles, l’œuvre est presque transparente et d’autres côtés sont complètement opaques.

L’administration estime que 250 000 personnes vont y transiter tous les jours, la gare relie 11 lignes de métro et les principales destinations en train pour parcourir les ÉtatsUnis. Toutefois, cette cathédrale de lumière, quoique emblématique, a t-elle vraiment une valeur de 4 milliards de dollars ? C’est un peu la question que se posent de nombreux visiteurs du site hésitant entre admiration et scepticisme.

Son échelle extraordinaire, le hall central de deux étages en-dessous du niveau de la rue, fait penser à l’ossature d’une baleine. L’espace est vaste, sol gris, grande surface de marbre blanc inondée de lumière, la structure d’acier et de verre est certes grandiose et bluffant, un monument qui fait croire à l’espérance.

La forme aviaire de l’Oculus non loin du Mémorial du 11 septembre, l’oiseau de Calatrava est tellement surprenant, singulier, inattendu que l’on a du mal à comprendre sa place ici, mais quoi qu’il en soit ses courbes blanches sont un soulagement à la pression proche des bunkers de béton et de verre adjascents.

L’Oculus se compose de nervures courbées en acier peintes en blanc. Dépourvu de colonnes internes, le verre se combine avec les nervures en acier et se prolonge pour créer deux points de vue au nord et au sud de la place. Cette utilisation de la lumière profite de la légère pente à laquelle le bâtiment a été construit pour créer un chemin lumineux qui symbolise le début de la reconstruction de la zone.

L’intérieur du bâtiment renferme un sens cosmique dans lequel trouvons un énorme espace blanc et ouvert, dont les proportions éclipsent le passager entre les énormes poutres en acier.

Le hall principal éclairé se distingue alors par son minimalisme architectural, ainsi que par la réception de la lumière du puits de lumière, qui projette une longue bande lumineuse sur le sol de la gare. «Un sens du cosmique» selon les mots de l’architecte.

Images pertinantes du projet

L’idée de l’architecte dans sa conception était que la pièce agirait comme un lien humanisant entre l’échelle du piéton approchant de la gare et celle des bâtiments gigantesques à proximité. L’extérieur de l’œuvre est presque aussi impressionnant que son intérieur, et il se distingue des grands bâtiments environnants. En raison de sa structure curieuse formée de deux ailes de plus de 100 mètres en acier et en verre. Si nous nous arrêtons pour regarder le bâtiment, nous verrons sans aucun doute le style de son architecte, ainsi que son intention de concevoir un bâtiment civil dont la fonction est appréciée et dure dans le temps.

En outre, pour la conception de l’Oculus New York, Calatrava a pensé à l’image d’un oiseau prenant son envol de la main d’un enfant.

Une manière de représenter l’espoir et la renaissance et de donner à une station le caractère symbolique d’une œuvre transcendantale. Somme toute, avec sa conception, Santiago Calatrava a cherché à condenser en un seul bâtiment l’hommage aux victimes de l’attaque du 11 Septembre 2001 et un hommage à la paix, d’où son idée d’une colombe blanche naître des mains d’un enfant.

Structure impressionnante, extravagante, symbolique tels sont les qualificatifs que je peux attribuer à la station de métro Oculus; un projet emblématique pour New York, plus particulièrement à Manhattan. Toutefois, de manière visuelle, le projet a une forte ressemblance avec la gare de Lyon, on se demande alors si l’architecte ne duplique pas certaines de ses idées ou c’est tout simplement l’expression de sa signature en tant qu’architecte.

Manley BELIZAIRE Port-au-Prince, Haiti manley.belizaire@uniq.edu

2021