Inadéquation entre nos modes de vies et l'habitat contemporain

Malorie Maquin

L’inadéquation entre nos modes de vies et l’habitat contemporain S5SA - Méthodologie de l’écriture 1 Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble

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Introduction au logement contemporain social Depuis les années 50, nos modes de vie ont beaucoup évolués, nous avons des façons d’habiter qui sont différentes. Je peux voir cette différence de mode de vie avec mes parents et surtout avec mes grands-parents. Cela les étonne énormément que je puisse travailler, manger voir de dormir dans la même pièce. Donc c’est un sujet auquel je tiens afin de comprendre comment construire ou bien rénové afin de mieux répondre aux besoins actuels sans penser à la façon standardisé de construire des années 50.

En 2015, la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové vient d’être approuvé. Les architectes et sociologues se penchent sur la question du logement social mais surtout sur la problématique de « comment habiter mieux ? ». C’est aussi l’année où Monique Eleb publie « Les 101 mots de l’habitat à l’usage de tous » qui fait référence aux changements des modes de vies des habitants et son adéquation à l’architecture. « Les problématiques posées aux HLM sont toujours les mêmes: ce sont des boites à chaussures trop petites qui n’ont pas assez d’ouverture, avec une structuration des logements qui est imposée ».

P. Zemp, directeur de la cité manifeste de Mulhouse

De nos jours, nos préoccupations se tournent sur le progrès en analysant comment nous vivons pour pouvoir mieux habiter par la suite. Principe majeur pour tout architecte, le confort de la vie privée ne doit plus être un privilège mais une norme dans nos façons de concevoir.

L’inadéquation provient surtout du fait que le logement actuel découle du logement bourgeois. C’est ce qu’explique la sociologue Monique Eleb en démontrant que l’héritage des codes bourgeois ne peut pas fonctionner avec notre habitat contemporain. Il n’y a pas eu de remise en question sur la façon d’habiter et donc aucun changement dans la production de logements.

Dans cet article nous nous intéressons aux analyses de Monique Eleb qui portent sur un logement social collectif qui nous mène à l’étude de cas des logements sociaux individuels à la Cité Manifeste de Mulhouse, qui sont des logements dit à “l’horizontal”.

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L’INADÉQUATION ENTRE HABITAT ET MODE DE VIE CONTEMPORAIN D’APRÈS MONIQUE ELEB Monique Eleb est une psychologue et sociologue française spécialisée dans la sociologie de l’habitat et particulièrement sur les logements collectifs. Dans ses travaux d’analyse, elle rencontre directement les habitants dans leurs logements. Dans ce sens elle ne s’intéresse pas seulement à la conception du bâtiment, de ses plans mais surtout aux ressentis des habitants.

La porosité entre vie privée et travail Les temps du quotidien ont changés. C’est chez soi que ce fait le plus souvent les loisirs et le travail.

30% des français travaillent souvent chez eux à cause de la réglementation des 35 heures principalement.

Le logement et le travail sont réunit dans les mêmes lieux parfois, travailler dans le séjour peut devenir banal. La remarque personnelle pour dire que mes grands parents n’avaient pas la même façon de vivre dans le logement que moi se met en valeur dans le rapport vie privée/travail. Aujourd’hui cela peut nous sembler normal de travailler avec l’ordinateur sur les genoux dans le canapé en regardant la télévision. Cela marque un tournant dans la façon de vivre et l’utilisation des pièces. Dans les maisons bourgeoises d’avant guerre, les pièces sont très délimitées avec une fonction propre à chacune.

Monique Eleb exprime que la polyfonctionnalité des pièces dépend du temps que l’on passe sur les nouvelles technologies et principalement l’ordinateur. La diversification des écrans à transformer notre façon de vivre dans les logements. Des producteurs de mobilier prédisent que la mobilité dans les pièces sera l’avenir. La polyfonctionnalité des pièces était le cas avant le 17e siècle. Au fond, il faudrait que les pièces soient agrandis mais la plurifonctionnalité à des limites avec les équipements.

Monique Eleb met en avant la première tour d’habitation parisienne qui est la tour Croulebarbe parce que on y voit quelque chose qui devient banal, le travail dans le séjour, les écrans. La notion de mode de vie vient du rythme du travail imposé.

Source de l’article : https://www.youtube. com/watch?v=nthyi7gw0Ho&t=5007s 1

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Source: http://mes.marnelavallee.archi. fr/mes/072010338.pdf

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Le manque d’intimité

Monique Eleb s’intéresse particulièrement à deux pièces de l’habitat. Il s’agit de la cuisine et de la salle de bain qui sont les pièces qui ont le plus évolués depuis le 20e siècle. Pour la cuisine, c’est une pièce qui devient principale et qui l’a fait devenir salubre. Aujourd’hui on l’a met en valeur. Bien que l’on peut l’a nommé «cuisine américaine», elle existe en France depuis 1905. Le problème est que la cuisine et le salon ne font plus qu’un, on ne peut plus les dissocier.

“Mes réflexions portent surtout sur l’intime, sur l’intérieur. Mais elles questionnent aussi notre perception de l’extérieur, il n’y a aucun doute.”

Monique Eleb

https://www. youtube.com/ watch?v=0rr g Y P V B mWM&t=4s

Aujourd’hui nous avons des logements considérés comme “des bons logements” si l’on s’en tient aux normes françaises pourtant les habitants ne sont pas heureux à l’intérieur car ces logements ne tiennent pas assez compte de l’intimité. Par exemple on rentre par une terrasse, ce qui pourrait être très agréable mais si l’on entre directement dans le séjour alors nous percevons la ligne d’équipement de la cuisine, et cela est extrêmement mal vu. C’est le banal de la production aujourd’hui. Alors les habitants installent des armoires, des paravents pour cacher cette cuisine. Les cuisines ouvertes deviennent fermés pour mieux correspondre aux modes de vies et le séjour devient distributif.

Les logements obéissent aux règlements mais non plus aux modes de vie.

Il en va de même pour les chambres qu’il faudrait dégrouper pour plus d’intimité maritale. Le jour/nuit est en train de se transformer de plus en plus en ce sens.

La place du jardin

Les jardins permettent la rencontre.

La mitoyenneté des jardins ne permet pas d’avoir une intimité pour les habitants. Les nuisances sonores sont « intrusives » pour la vie privée. En revanche cela permet aux habitants d’avoir un espace de vie supplémentaire lorsqu’il fait beau, puisque les logements ont des espaces de vie trop petits.

La place du jardin devrait être mise en valeur pour être plus fonctionnel de façon qualitative. Ce jardin ne doit pas être seulement l’image de quelques végétations mais un endroit pour les habitants pour vivre entre intérieur et extérieur.

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Source: http://mes.marnelavallee.archi. fr/mes/072010338.pdf

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Des superficies trop petites

http://www.jakobmacfarlane.com/fr/project/100-social-apartments-herold/

L’appartement est une division. Les premiers appartements sont bourgeois et arrive en ville vers 1800-1850. L’appartement était considéré comme grand et bourgeois tandis que le logement, provenant des sphères militaires, est petit et ouvrier. Mais dans les années 1950, l’INSEE a imposé à ce que toutes les habitations soient appelés “logement”. Ce qui est une erreur car on a oublié l’histoire et les différences physiques dont la superficie et la répartition des pièces.

Dans sa conférence “Entre confort, désir et normes, le logement contemporain”, Monique Eleb questionne ses superficies du logement collectif social en montrant qu’elles sont trop petites avec 65m2 en moyenne mais qu’elles rétrécissent pour des raisons d’histoire et de procédure de chantier. Nous faisons des logements trop chers pour leurs superficies.

Une autre question se pose: pour les séjours qui deviennent des restes. C’est à dire que la composition de l’appartement donne toute la surface aux pièces non principales.

Alors le séjour reste petit comme on peut le voir avec le projet de 100 logements sociaux de Jakob Macfarlane à Paris. Il devient le reste de superficie car c’est aussi un lieu de passage.

Une distribution des pièces inversées

La tripartition française du 17e siècle public-privé-service s’éteint de plus en plus avec le jour/nuit qui n’est plus dissocié comme avant. La nomenclature de l’époque permettait de baisser les coûts mais nous remarquons que les espaces de jour et les espaces de nuits ça n’existe pas. En revanche il existe des espaces plus intimes que d’autres.

L’inversion de la distribution habituelle consiste à entrer par les espaces publics chez soi. Monique Eleb prend l’exemple de l’expérimentation de logement social “Les diversités” à Bordeaux pour montrer l’inversion de la distribution. C’est à dire que l’on trouve les chambres au premier niveau, le séjour au deuxième et la cuisine au troisième niveau avec une terrasse. Dans ce cas nous entrons par l’espace privé.

Ce qui est frappant c’est que les logements d’Europe de l’Est ont cette règle de rentrer par les chambres. C’est une histoire de culture, de valeur. En France cela est plus adapté lors de réception.

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Par contre, cela permet de contrer le modèle du séjour distributif avec des séjours par lequel tout passe. Les séjours deviennent “in-meublable” et il y a une grosse perte de superficie pour la circulation. Ce séjour peut être très adapté pour les grandes maisons mais ne fonctionne pas avec les modes de vie actuels et le logement social en particulier.

LES OUTILS DE TRAVAIL POUR COMPRENDRE LES BESOINS

Les analyses des modes de vies des ménages contemporains Les familles se restructurent et les pratiques évoluent. De nouveaux dispositifs de l’habitat arrivent quand la société change. En ce moment en France, Monique Eleb nous prouve qu’il n’y a pas une bonne adéquation. Il y a plus de personnes qui vivent seules mais aussi plus de famille monoparentale et plus de cohabitation. Le logement et le travail sont réunis dans les mêmes lieux parfois. Travailler dans le séjour peut devenir banal. Il y a une réelle porosité entre vie privé et travail.

La sociologue a réalisé un travail de terrain, elle va visiter le logement et questionne beaucoup les habitants pour arriver à ses solutions.

L’analyse se fait sur les espace publics, les espaces privés et les espaces de services.

Les enquêtes sociales

Les enquêtes sociales sont les prémices d’une analyse pour comprendre les besoins des habitants. Ces enquêtes évoluent beaucoup comme on peut le remarquer avec ce graphique qui montre le type de ménage qui vit dans les logements sociaux depuis 1990 et en 2017.

Pour Monique Eleb c’est une étape essentielle avant de commencer une quelconque conception de projet afin de réaliser un habitat qui corresponde au mieux aux différents ménages qui le compose. L’évolution du résultat de ses enquêtes sociales révèlent le fait qu’il faille changer le type de construction pour habiter.

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Personnes en difficultés : +4,3% depuis 1990 Travailleurs: +0,0% depuis 1990 Étudiants: -2,1% depuis 1990 Personnes âgées: +1,8% depuis 1990 Adultes handicapés: +2,9% depuis 1990

La rencontre avec les habitants

Cette importance dans la recontre avec les habitants a été révélée avec Monique Eleb dans son discours de sociologue mais aussi dans le discrours des architectes qui ont réalisés la Cité Manifeste de Mulhouse. Cette rencontre permet de comprendre leurs besoins plus précisément mais aussi de comprendre ce qui peut fonctionner ou non dans un habitat. Pour revenir au manque d’intimité ou bien aux pièces inversées, tout cela découle d’une rencontre et d’une discussion avec les habitants, d’après leurs ressentis. Le logement social ne dit pas logement de mauvaise qualité, il faut arriver à mieux construire pour mieux habiter. Et pour cela il faut comprendre comment mieux habiter.

Mieux habiter peut être une notion mise en valeur simplement avec des éléments constructifs simples. Par exemple avec plus de rangements dans la cuisine, un espace bureau éclairé pour travailler, un garage près de la cuisine pour déposer les courses... Toutes ces petites choses permettent de mieux habiter au quotidien.

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Source: http://mes.marnelavallee.archi. fr/mes/072010338.pdf

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Les études de plans avec des architectes « Les architectes sont conscients que cet arrêt dans l’évolution du logement, il faut le compenser et c’est en travaillant sur l’intérieur extériorisé ou l’inverse (rapport entre dedans et dehors) que les architectes vont proposés un plaisir. » Monique Eleb

https://www.lacatonvassal.com/ data/nts/20140218130113LV_FchA4_HabitatTransfo_TBP_ bd.pdf

Monique Eleb mettre en avant une méthode qui revient de plus en plus : le plan meublé. Car cela permet de vérifier l’habitabilité. C’est un plan fonctionnaliste qui montre que l’on peut bouger les meubles si l’on désire.

Les architectes sont conscient que l’arrêt dans l’évolution du logement doit être compensé. C’est en travaillant sur l’intérieur-extériorisé ou l’inverse, qu’ils vont proposer un plaisir. Car il faut absolument proposer un plaisir à l’habitant quand nous sommes dans des surfaces très petites.

Les jardins sur le toit ou bien les jardins d’hiver, aujourd’hui on multiplie les terrasses, les serres, les murs végétaux pour donner une respiration aux logements très petits. Les larges balcons deviennent des surfaces à vivre avec des façades habités. Cela permet aussi de jouer avec le décor et d’économiser en chauffage. On peut voir avec l’exemple de la tour Bois-le-prêtre de Lacaton Vassal que la double peau ou bien façade épaisse qui devient une cinquième façade fait désormais partie du langage courant de l’architecture moderne. Cela provoque un potentiel de sociabilité avec des rencontres entre voisins. Et c’est ce qui est fortement demandé dans les villes très dense. On peut dire que c’est une compensation des petites surfaces.

Ce choix d’exemple avec Lacaton & Vassal est très fort puisqu’il permet de faire le parallèle entre les logements sociaux collectifs d’après Monique Eleb mais aussi les logements sociaux individuels de la cité Manifeste à Mulhouse.

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ÉTUDE DE CAS DE LOGEMENT INDIVIDUEL La Cité Manifeste Pour la cité Manifeste de Mulhouse, la méthodologie et l’approche du projet s’est faite en trois parties par toutes les équipes d’ architectes. Tout d’abord avec une enquête socio-architecturale auprès des habitants selon trois échelles, la ville, les espaces intermédiaires et le logement.

Puis par une déclinaison de projet et la répartitions des logements par groupe. Pour finir avec un travail d’enquête sur l’expérience d’habiter avec plusieurs types de ménages (habitants). C’est une expérimentation collective. Chaque groupe d’architectes à fait son rapport avant de commencer le projet.

Les architectes ont beaucoup été impliqués tout au long du processus de conception et réalisation mais aussi post-projet pour rectifier des éléments avec les habitants comme nous pouvons le voir sur la photographie de droite avec Lacaton & Vassal qui visite un de leur logement pour comprendre ce qui a fonctionné ou non.

Source de l’article : h t t p s : / / w w w. a u r m . org/uploads/media/2d47f9d95f795fedcdde0c690fc59f4e.pdf 1

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Source: https://www.aurm.org/uploads/ media/2d47f9d95f795fedcdde0c690fc59f4e.pdf

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La voiture

Bien que le centre-ville soit accessible en 20 mn de marche, les déplacements pour le travail dans et hors Mulhouse sont tels que tout le monde utilise sa voiture, faute d’un réseau de bus adapté. La difficulté de garer son véhicule dans la cité serait d’une banalité affligeante.. D’une part, l’étroitesse des passages; d’autre part, la rationalité de la programmation, au sens du ratio logement/voiture, n’a pas pu tenir compte de la pratique effective des résidents et des visiteurs, qui laissent leur voiture devant chez eux entre midi et 14 heures ou qui ne prennent pas la peine d’aller jusqu’au petit parking. Au bout du compte, les mini-conflits de voisinage créés par la question du stationnement peuvent, plus largement, envenimer la relation aux autres.

J’ai remarqué que la question de la voiture était aussi importante que le logement en lui même.

Hormis le groupe Lewis/Potin et Block qui ont traités la question de la voiture avec un dispositif discret qui est des places de stationnement privé extérieure, les autres groupes ont tous utilisés cet élément principal pour en faire une véritable liaison avec le logement. Elle peut devenir une pièce maîtresse de la maison.

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Source: http://mes.marnelavallee.archi. fr/mes/072010338.pdf

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Source: Photographies envoyĂŠes par mail par des habitants.

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Accès au logement

L’accès au logement découle du système employé pour la voiture. Les architectes l’ont travaillés de deux manières différentes. Tout d’abord avec le garage qui fait l’espace tampon entre le logement et la rue avec le système d’abris pour la voiture. Ou bien il n’y a pas d’accès principal au logement avec une entrée mise en valeur mais juste un accès donnant sur le rez-de-chaussée de façon effacée.

Le retour des habitants est systématiquement le même: le garage-tampon est idéal pour rentrer les courses ou bien rentrer chez soi malgré le mauvais temps.

Jardin et terrasse

L’approche du jardin est une question très délicate pour les architectes et les habitants. J’ai pu constaté que c’est le point le plus problématique car il n’a pas souvent fonctionné comme il le devait. Le retour le plus négatif se pose pour les projets de la série Poitevin, la série Lewis et aussi la série Ban qui ne permettent pas d’avoir un jardin assez intime. C’est de l’espace gâché pour certains car le vis à vis est trop important. Il est vrai que les maisons individuelles sont très rapprochées avec des passages restreints pour les piétons.

Les habitants ne se sentent pas à l’aise dans leur jardin.

Sauf pour les jardins situés en terrasse pour Lacaton et Vassal car cela permet de végétaliser les pièces et d’être plus intime dans leur jardin.

Lacaton et Vassal sont revenus post-projet pour végétalisé encore plus en apportant à chacun des arbres fruitiers dans le jardin d’hiver. On remarque là l’importance du confort des habitants et de leurs ressentis pour faire évoluer le projet.

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Cuisine

Pour répondre aux analyses de Monique Eleb qui montre que la cuisine a beaucoup évolué en devenant une seule pièce avec le salon, j’ai voulu étudier les deux pièces séparément. Même si ces dernières sont, en effet, souvent associés dans la même pièce. Le fait d’avoir la cuisine ouverte sur le salon permet de profiter de plus de lumière, c’est un confort avec un espace aéré, qui semble plus grand.

En revanche, le manque de mobilier pour ranger les affaires se fait beaucoup sentir. Le bar qui joue le rôle de limite entre cuisine et salon n’est pas suffisant. Alors la cuisine peut semblait très vite désordonnée.

Salon

Le choix de l’espace «vrai luxe» a conduit les habitants à emboîter plutôt qu’additionner les fonctions. L’espace jour est centré sur la table familiale (repas, devoirs, discussions...) autour de laquelle s’organisent l’entrée, un coin bureau-musique et un espace TV. Le salon est dans tous les cas de la cité Manifeste, une grande pièce accolée à la cuisine qui permet de recevoir et de se détendre. Il n’y a pas eu de grandes exepérimentations sur cette partie de l’habitat hormis une notion. Cette notion est la circulation.

Les architectes ont fait attention à ce que le salon ne devienne pas juste un espace de circulation entre logia/jardin et cuisine ou bien pour accéder aux chambres. Le retrou des habitants est que c’est très agréable d’avoir un espace télévision où les enfants ne passent pas devant pour aller dans leurs chambres.

Chambres

La remarque qui revient le plus de la part des habitants est d’avoir cloisonnés les chambres qui ne l’étaient pas.

En effet les architectes ont jouer avec la notion de flexibilité de l’utilisation des chambres en gardant certaines plus ouvertes que d’autres. Le problème est que le ménage avec des enfants ne peut pas vivre comme cela pour des questions d’initmité parentale mais aussi de respect de la vie privé des adolescents.

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Plans annotés pour comprendre l’habitabilité d’après Monique Eleb

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Source:https://www.lacatonvassal. com/

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Matériaux

En utilisant des matériaux associés à l’architecture industrielle, le projet présente une image inhabituelle en matière d’habitation.Au-delà des raisons d’économie qui ont pu pousser à ce choix, on peut aussi imaginer que l’emploi de ce matériau associé à l’univers du bricolage vise à susciter son utilisation pour d’autres transformations réalisées par les habitants, prolongeant ainsi ce qui existe.

Le retour des habitants est plutôt agréable avec ces choix de matériaux car ils permettent de jouer avec l’espace.

Sonorité « L’isolation que ce soit phonique ou thermique à mon avis c’est le gros point négatif. Actuellement, le quartier est vivable parce que, entre guillemets, il n’y a pas de « cas soc’ ». Le jour où il y aura des gens bruyants, les gens partiront. » Marie-Pierre (logement Lacaton&Vassal)

En effet la sonorité est le point négatif de toutes les constructions de la Cité Manifeste à cause des matériaux principalement. Que ce soit l’escalier métallique ou bien les planchers en simples plaques d’OSB, le confort acoustique n’est pas présent.

Confort thermique

Le confort thermique est beaucoup plus réussi dans les logements. Il y a des sytèmes «naturels» jouant avec le climat et les changements de saisons mais aussi des systèmes ajoutés pour le chauffage. Le rez-de-chaussée fait l’objet d’aménagements successifs ou cycliques, selon des temporalités diverses. Ainsi, le salon dispose d’une configuration «été», regardant le jardin, et d’une configuration «hiver» lui tournant le dos au contraire.

Les architectes ont mis en place des chauffages pour le confort d’hiver, en revanche, il y a parfois des soucis de surchauffe lors des saisons estivales.

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Conclusion au logement contemporain social Nous avons pu constater une grande inadéquation entre nos modes de vies contemporains et les logements sociaux qu’ils soient collectifs ou individuels.

Alors on s’interroge sur comment créer des logements qui soient adéquats à nos modes de vies et non plus à ceux de la bourgeoisie des années 50.

Avant tout il faut comprendre comment nous vivons actuellement, et ce n’est pas chose facile comme l’exprime Monique Eleb car nous avons énormément changé nos habitudes. Mais elle demande aux architectes de faire cette analyse absolument avant de concevoir les projets actuels. Et c’est ce qu’ont fait les 5 groupes d’architectes pour la cité Manifeste à Mulhouse.

Et malgré cette analyse poussée avec des discussions avec les habitants, des enquêtes sociales, il y a encore des éléments qui ne fonctionnent pas.

Ce qui revient le plus souvent des habitants est le manque d’intimité avec des vis-à-vis et un manque de confort acoustique également. Que ce soit dans le jardin ou sur la terrasse, dans le salon ou pire encore dans les chambres, l’intimité n’est pas bonne et cela gêne les habitants de tout âge et de toute situation.

Le second problème majeur qui semblait être la voiture a été correctement amené pour la Cité Manifeste, ce qui peut donner exemple à de futurs logements sociaux individuels.

Avec cette Cité Manifeste nous apercevons les progrès pour une adéquation entre mode de vie et logement cependant ces expérimentations ne sont pas suffisantes. Mais on pourrait se demander ce qu’il faudrait pour réussir ce pari d’adéquation dans tous les logements désormais. Faudrait-il concevoir des logements à plan réversible ? interchangeable ?

Comment faire évoluer l’habitat pour que chaque génération s’y accommode le mieux ?

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Bibliographie Livre : Le logement contemporain. Entre confort, désir et normes (1995-2012) – 12 avril 2013, Monique Eleb et Philippe Simon Vu de l’intérieur: Habiter un immeuble en île-de-France, 1945-2010 – 3 février 2011, Monique Eleb, Sabri Bendimérad A deux chez soi. Des couples s’installent et racontent leur maison – 9 octobre 2002, Monique Eleb Analyse-évaluation, La Cité Manifeste à Mulhouse, Sabine Guth, Jean-Michel Léger, François-Xavier Trivière- 22 février 2013

Revues sur internet: http://b-l-o-c-k.com/cit-manifeste/ http://jeanmichelleger.free.fr/choses-ecrites/pdf/AMC227_ txt.pdf http://mes.marnelavallee.archi.fr/mes/072010338.pdf https://www.aurm.org/uploads/media/2d47f9d95f795fedcdde0c690fc59f4e.pdf

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Conférences: Le logement, toujours un laboratoire d’architecture ? , Monique Eleb, Myrto Vitart, Débat sur les conditions de production du logement en France aujourd’hui, 02 fevrier 2016 à 18h30 Entre confort, désir et normes, le logement contemporain, Monique Eleb, XIIème cycle de conférence du CAUE du Gard, 17 décembre 2015

Colocation : «C’est impossible sans règles», Europe 1 avec Olivier Delacroix et Monique Eleb, 23 octobre 2018 Web-conférence "Les réformes du logement social en Europe : quel éclairage pour la France ? »-mardi 29 mai de 15h30 à 16h45 Histoire du logement social en Ile-de-France Conférence de Patrick Kamoun- 12 juin 2015

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Annexes Tableau réalisé à partir des lectures d’ouvrages et de plans sur la cité Manifeste ainsi que le retour des habitants par correspondance ou sur les sites internet.

En noir, l’analyse sur le cahier des charges En bleu, le retour des habitants sur leurs expériences dans le logement

Série Poitevin - Reynaud Série Lewis- Potin & Block Série Lacaton - Vassal Série Ban & de Gastines

Série Nouvel

Voiture

Le garage constitue l’une des pièces maîtresses du projet visant à offrir des espaces flexibles en suscitant des détournements d’usages. Il est surdimensionné (30m2) et sa porte est dotée de petites fenêtres lui assurant un minimum d’éclairage naturel.

Sa liaison directe avec les espaces de vie du rez-de-chaussée en font une extension potentielle.

Garage pour 2 voitures.

Le garage devient quasiment une pièce à vivre servant d’extensions et de rangements.

Chaque logement est doté d’une place de stationnement privée extérieure, disposée dans les limites des “parcelles” correspondant à chaque plot, profitant dans certains cas de l’abri constitué un volume en porte-à-faux. Cette solution économique et peu “écrite” dans l’espace permet aux habitants de se garer à proximité immédiate de leur logement, sans que les voitures n’occupent l’espace de la rue, et sans qu’elles ne soient trop présentes non plus au niveau des passages latéraux végétalisés dans lesquels elles semblent s’inscrire naturellement.

Comme vous avez pu le constater en arrivant, il y a des voitures qui sont stationnées face à leur propre garage. Si je prends mon cas, ma voiture est ici ; avec la voiture qui se trouve sur la gauche et l’autre en face, je n’arrive pas à sortir, ni à rentrer, d’ailleurs. Ça m’oblige systématiquement à sonner.

A l’exception des deux T3 situés sur le pignon Ouest, qui bénéficient de places de stationnement privés extérieurs (situées dans les limites de la parcelle), tous les logements profitent d’un box fermé privatif, intégré au logement. ​ J’avais toujours l’habitude de petits appartements, de petites pièces normales, plutôt chaleureuses et là je me retrouvais dans un immense garage tout en béton. Ma première impression, c’était un grand hangar, ça me paraissait vraiment un grand dépôt.Le garage, c’est ma grande interrogation : nous on y met pas de voiture. Je l’ai fait une fois, pas deux, ça sentait le gazole jusqu’ici, c’était abominable, c’est pas du tout fermé.

Chaque logement dispose d’une place de stationnement privée, à l’intérieur de la parcelle, intégrée au jardin. Ce choix de placer la voiture dans le jardin, souvent en position centrale, offre une grande facilité d’accès mais contraint fortement l’aménagement et l’utilisation du jardin. Il instaure par ailleurs une proximité inhabituelle entre la voiture et les chambres, situées au rez-de-chaussée.

Les garages sont de type box privatifs, réalisés dans les limites de la parcelle. Selon la géométrie des plans, ils sont disposés en alternance le long de la rue Lavoisier et de la venelle Nord-Sud. La liaison logement - garage est privative via un espace découvert, en l’occurrence le jardin ou la cour.

Concernant les garages situés rue Lavoisier, on peut noter qu’ils ne sont pas fermés côté cou (absence de porte) et que leur accessibilité en voiture, en situation d’angle au niveau des porches, ne paraît pas très aisée.

Accès au logement

Les garages font office d’espaces tampons entre l’habitation et l’espace public.

Double accès sans espace d’entrée.

L’accès à la cuisine par le garage est pratique pour rentrer les courses.

Chaque logement dispose de deux accès individuels. Le premier, côté rue, correspond à son adresse et se caractérise par la présence de la boîte-aux-lettres. Le second, lié au chemin latéral, permet d’entrer depuis l’aire de stationnement extérieure attribuée au logement.

La relation entre l’espace du logement et l’espace public est brutale,aucun espace intermédiaire au sens courant n’a été développé.

Un espace de médiation avec la ville se déploie à l’intérieur du logement, de par sa dimension, sa profondeur et l’existence du jardin d’hiver, amortissant la relation à la ville.

Adossés contre le mur longitudinal offrant un fond de parcelle, les logements sont mis à distance de la rue par une bande de jardins de 5 à 8m de profondeur, intégrant la séquence d’accès aux logements et les emplacements de stationnement. Elle est traitée comme une bande continue d’un bout à l’autre de l’îlot, mais est clôturée par

Il n’y a pas d’espace exclusivement réservé à l’entrée, celle-ci se faisant directement dans la grande pièce de jour. La loggia du rez-de-chaussée joue le rôle de seuil.

Jardin (+terrasse)

L’espace jour se situe toujours au rez-de-chaussée, en rapport direct avec le jardin. Les jardins, de type privatif, occupent une place importante dans le projet même si leur surface est peu étendue.Les terrasses donnant sur les jardins peuvent également être végétalisées, notamment pour créer des filtres permettant de contrôler certains vis-à-vis.

Le jardin est peu utilisé par les habitants car il est peu intimes.

Chacune des unités bâties (4 logements) comprend une terrasse collective en toiture, accessible par un escalier protégé par une structure métallique accolée au bâtiment.

Ces terrasses, qui n’occupent qu’une petite partie de la toiture de chaque plot, ne sont pas visibles depuis les rues. Cette situation offre la possibilité d’y accueillir des fonctions directement liées à la vie domestique et on peut imaginer qu’on y privilégie un usage privatif en les recoupant en plusieurs terrasses privées dotées d’un accès commun.​Les passages sont construits d’une manière trop rapprochée

Tous les logements sont dotés d’une cour au rez de chaussée et d’un jardin d’hiver à l’étage (partie de serre non chauffée).

Quelques logements bénéficient en outre de petits jardins mettant à un peu à distance de la rue les chambres situées au rez-de-chaussée côté Nord(-Ouest). ​Les habitants ont souhaité renforcer le caractère végétal de ces espaces et ont demandé à y intégrer des parties de sol pleine terre. Les architectes ont alors développé une nouvelle proposition, post-livraison, intégrant la plantation d’un arbre fruitier dans chaque cour

Le projet se développant sur une faible emprise bâtie, il génère des surfaces d’espaces libres non négligeables, traitées en jardins de devant non clôturés entre eux, et se prolongeant en bandes étroites entre les maisons. Ces jardins intègrent des places de stationnement qui, de fait, les subdivisent et y réduisent les surfaces de plantation, celles-ci devant par ailleurs contribuer à délimiter et à protéger des regards les différents jardins entre eux (voir L’intimité contrainte [l’intimité entre les logements]).

L’approche du végétal développée par l’équipe Nouvel s’inscrit pleinement dans la continuité de l’ensemble de la Cité Manifeste, valorisant la présence d’espaces verts extérieurs et le rapport entre habitations et espace naturel Les dimensions généreuses des jardins et leur position dans la séquence d’accès au logement contribuent toutefois à doter ces espaces d’une place à part.

Cuisine

L’espace jour est subdivisé classiquement en un coin salon et un coin cuisine - salle à manger. ​La cuisine ouverte, ça m’a beaucoup plu. Le seul souci, c’est que comme on a beaucoup d’ustensiles, il nous manquait un meuble de rangement. C’est nous qui l’avons fait.

La cuisine se situe au rez-de-chaussé et elle est ouverte sur le salon. Elle est en périphérie de la pièce avec un bar adjacent.

La grande profondeur du rez de chaussée a été exploitée pour faire coexister deux espaces majeurs : la cuisine à l’avant, dans la partie la plus lumineuse, et, plus en retrait mais n’en bénéficiant pas moins de la vue sur l’extérieur, car adossé au mur opposé, le salon. ​Pour moi, c’était un rêve. Avant, j’ai toujours eu des appartements traditionnels, la cuisine fermée, tout qui était fermé et c’est vrai que la conception comme ça, loft et brut, c’était un rêve.

Une cuisine séparée et ’une terrasse faisant office de prolongement extérieur mais aussi d’accès haut au logement puisqu’elle est reliée au jardin par un escalier. Les cuisines sont toutes très petites (7m2), ce qui ne leur permet pas, en principe, d’accueillir l’espace repas. ​La cuisine, aussi, elle est assez petite mais suffisante, fonctionnelle. Par contre, ils ont modifié la fenêtre parce qu’elle est petite et on ne pouvait pas l’ouvrir avant, seulement comme ça. Donc il y a quand même eu des évolutions positives

La table familiale accueillant une multiplicité d’usages, elle est bordée d’espaces de desserte, rangement, stockage, où trouvent notamment place des corbeilles à linge en attente de repassage.

rapport à la rue.

Salon

Le choix de l’espace («vrai luxe») a conduit les habitants à emboîter plutôt qu’additionner les fonctions. L’espace jour est centré sur la table familiale (repas, devoirs, discussions...) autour de laquelle s’organisent l’entrée, un coin bureau-musique et un espace TV (de part et d’autre de la table). Il ne comprend pas de salon.

Il n’y a pas de partition jour / nuit.

Le noyau de base comprend systématiquement un espace séjour doté d’une double hauteur (5m sous plafond) ouvrant dans certains cas sur une mezzanine

Les ambiances spécifiques des deux espaces majeurs (caractérisés respectivement par une dominante de couleur verte pour la cuisine, rouge pour le salon) s’articulent pour constituer un décor coloré et graphique, mettant en valeur certains meubles et objets originaux

Les R+1 sont intégralement dédiés à l’espace jour (à l’exception des deux T4 situés à l’extrémité Est du secteur, comprenant également une chambre à ce niveau). Ils se composent d’un séjour de grande hauteur, bénéficiant du jeu d’élévation des toitures

Le salon est installé sous le vide de liaison avec l’étage (réduit depuis 2007 avec l’installation des pompes à chaleur), en accord avec la présence de la prise de connexion de la TV à l’antenne. Un espace entre-deux est ménagé entre le salon et la façade vitrée, via un paravent, mettant cet espace à l’abri des regards depuis le jardin des voisins, et le préservant également de la vue sur la partie de la loggia dédiée à l’entretien du jardin (stockage outils, pots, déchets...).

Chambres

Les chambres sont à l’étage, distribuées par une circulation assez classique. Certaines d’entre elles sont cloisonnées tandis que d’autres ne le sont pas, la logique étant de fermer celles qui donnent sur la rue de l’Arbre et de laisser ouvertes celles donnant côté jardin. Ces principes visent à offrir un maximum de flexibilité d’utilisation des chambres : parents / enfants, pièces de vie...

La conception des chambres comme des excroissances, l’attribution à certains logement d’une terrasse privative en R+1, dotée d’un accès spécifique depuis l’extérieur et, d’une manière générale, l’exacerbation des rapports intérieur-extérieur à travers le jeu et la générosité des ouvertures et des circulations : tout ceci contribue à un effet de déploiement dans les trois dimensions du logement assez inédit. e. La majorité d’entre elles sont cloisonnées et mises à distance des espaces jours par un escalier et/ou par le principe de volumes disposés en périphérie du noyau central, ce qui permet de les identifier depuis l’extérieur et tend à les autonomiser.

Toutes les chambres sont ouvertes, l’idée étant que les distances suffisent à préserver l‘intimité. Plusieurs chambres intègrent, sans cloisonnement, des équipements sanitaire : douche et lavabo.Différentes solutions complémentaires ont été mises en oeuvre par les habitants pour répondre à leurs souhaits et besoins en matière d’intimité : rideaux,paravents,étagèresclaustra, cloison en placoplâtre et bloc-porte...

Ce sont avant tout les chambres d’enfant qui sont systématiquement fermées.

On a cloisonné le jour où est arrivé le bébé.

L’organisation des logements découle de deux idées principales : l’inversion de la disposition jour/ nuit, amenant à positionner les chambres au rez-de-chaussée. Les rez-de-chaussée sont consacrés à l’espace nuit, sauf dans le cas des T2 qui se déclinent soit intégralement au rez-de-chaussée, soit en combinant R+1 et R+2. Ils se composent de deux ou trois chambres et d’une salle-de-bain, distribués par un espace de circulation réduit au minimum, assurant la fonction d’entrée et la jonction avec l’étage. ​Les enfants utilisent beaucoup leur chambre, ils ont leur petit coin de vie en bas.

Toutes les chambres sont disposées à l’étage et intègrent en leur sein, sans cloisonnement, des équipements sanitaires : un lavabo ainsi qu’une douche ou une baignoire. Deux ambiances très différentes caractérisent les chambres selon leur situation côté rue ou côté jardin. Les premières se détournent de la rue en “regardant” vers le ciel. Ces chambres sont orientées au Nord et disposent d’une lumière assez froide.

Matériaux

A l’intérieur des logements, on peut remarquer l’utilisation pour les cloisonnements intérieurs et les planchers des chambres, constituant les plafonds des séjours, de panneaux de structure en bois, type OSB, laissés apparents et

Les principaux matériaux constitutifs de la série sont : à l’extérieur, le métal et le verre, à l’intérieur, ces mêmes matériaux (en particulier parement métal de certaines parois) auxquels s’ajoutent le béton ciré (sol rez-de-chaussée), le bois et le

Béton brut (poteaux, poutres, plafonds, sols et certains murs), acier galvanisé (structure serres), panneaux polycarbonate, verre, toiles (velum, rideaux thermiques), cables (velum).

Certains murs peints en

Le projet a mis en oeuvre le système constructif Styltech.

Extérieurement, le projet met en forme des matières et surtout des couleurs assez inédites. La structure métallique est revêtue de panneaux sandwichs isolants de différentes couleurs : bleu,

En utilisant des matériaux associés à l’architecture industrielle, le projet présente une image inhabituelle en matière d’habitation. La structure est éalisée en métal et dalle rez-de-chaussée béton, le choix d’un bardage

simplement vernis. Au-delà des raisons d’économie qui ont pu pousser à ce choix, on peut aussi imaginer que l’emploi de ce matériau associé à l’univers du bricolage vise à susciter son utilisation pour d’autres transformations réalisées par les habitants, prolongeant ainsi ce qui existe. A noter l’utilisation de peintures de couleurs vives (rouge) pour les toilettes.

Quand j’ai vu ça, j’ai trouvé ça bizarre, la tôle. De l’extérieur, ça m’a un peu repoussé, après, l’intérieur est différent, un peu chaleureux. Après, il y en a qui aiment le design, les tôles, les escaliers galva, chacun a ses goûts.

placo-plâtre (murs, cloisons).

Mais la façon dont les concepteurs mettent en oeuvre le végétal dans le projet nous amène à considérer celui-ci comme un matériau contribuant véritablement à architecturer le groupe de logements.

Les matériaux, je trouve ça sympa. Le mariage du bois, de l’acier puis du béton lavé, plus la lumière avec les baies vitrées, c’était attrayant

couleur. La volonté d’efficacité constructive et économique amène les architectes à réduire autant que possible la matière et à privilégier l’utilisation de produits industriels standardisés. ​J’aime assez les matériaux bruts, effectivement, mais, entre guillemets, c’est d’abord l’« espace ». C’est une cloison placo prête à l’emploi, posée, vissée sur les côtés, très mal finie.

rose, jaune pâles. Les menuiseries sont en alu peint en blanc. Les stores à enrouleur sont en toile grise métallisé. Les espaces intérieurs sont traités plus sobrement. Certains murs reprennent, en plus clair, les couleurs utilisées pour les façades extérieures. Les autres sont peints en blanc. La sous-face du toit est en bois.

Les sols sont en béton ciré. Des dalles PVC ont été collées sur certains d’entre eux, situés en étages, pour corriger des défauts d’isolation phonique (voir Le confort acoustique contrasté [Le confort acoustique]).

métallique pour les façades et la toiture a par contre été fixé très tôt. Ce choix, qui souligne la volonté d’ouvrir le logement vers d’autres horizons, reconduit un dispositif déjà utilisé par l’équipe sur les projets cités plus hauts, dans le cadre de stratégies visant notamment à échapper aux systèmes de prix associés de fait à la construction de logements.. Sols rez-de-chaussée en béton ciré, sols étages revêtus de panneaux de bois, type panneaux de bois de type contreplaqué de coffrage, menuiseries métal : le choix des autres matériaux, “bruts” et détournés, conforte cette stratégie d’économie des matériaux pour un gain d’espace.

Le plancher de l’étage est simplement constitué de plaques d’OSB peintes et vernies posées sur un solivage bois. Il en découle un déficit d’isolation phonique entre les deux niveaux (jour / nuit). Ce problème de confort acoustique ne se pose à priori pas dans la partie superposant les chambres fermées et le garage, où une isolation thermique a été installée en sous-face du plancher.

L’escalier métallique peut également être source de nuisances sonores dans le logement.

La grande proximité par rapport à la rue et aux chemins latéraux des logements, par ailleurs largement ouverts sur l’extérieur, présente un risque de soumission à certaines bruits venant du dehors, que le développement des topiaires végétales ne pourra sans doute pas atténuer. La situation centrale et le double volume du séjour constituent également un facteur de réduction des qualités acoustiques internes à l’habitation. ​L’isolation que ce soit phonique ou thermique à mon avis c’est le gros point négatif.

Actuellement, le quartier est vivable parce que, entre guillemets, il n’y a pas de « cas soc’ ». Le jour où il y aura des gens bruyants, les gens partiront. … A côté, je ne les entends pas du tout. Par contre, devant on les entend. Le quartier est très

Le confort acoustique d’un logement à l’autre est assuré par les murs et la dalle béton qui les séparent.

La faiblesse de l’isolation phonique entre les jardins d’hiver est cohérente avec le statut de ces espaces, qui ne sont pas comptabilisés dans la surface habitable.

Mais l’ouverture des chambres pose la question du confort acoustique interne au logement, en l’absence de moyens disponibles pour en améliorer le contrôle. ​Alors ça c’est pénible parce qu’il n’y a pas d’heures. Quand il y a un courant d’air, vous entendez grincer, ça s’ouvre. Même pas une minute après, ça se ferme. Ça grince terrible. A n’importe quelle heure

Le caractère fermé des chambres et leur regroupement au sein d’un étage dédié à l’espace nuit constitue un atout pour le confort acoustique à l’intérieur du logement, l’ouverture des mezzanines au-dessus des séjours rendant ces espaces plus tributaires l’un de l’autre en termes phoniques.

Les effets de proximité et de continuité spatiales d’un logement à l’autre présentent par contre des risques de nuisances sonores entre voisins, en particulier au niveau des chambres situées à l’arrière, ouvrant exclusivement sur les étroites bandes partagées entre les maisons.

Les chambres disposées à l’avant peuvent être génées par les bruits de la rue mais surtout par ceux liés au stationnement de la voiture dans le jardin.

Les espaces de médiation que constituent la bande regroupant les cours et les garages, côté rue Lavoisier, et celle des jardins et loggias, côté Cité, contribuent à isoler les logements des bruits de la ville. A l’intérieur des logements, les vides centraux reliant les deux niveaux peuvent alterer le confort acoustique offert par la séparation jour/nuit. La présence des installations sanitaires dans les chambres peut occasionner des gênes en terme de bruit entre des personnes utilisant simultanément ces chambres.

Selon le rapport Bussemey et Buhe, des défauts de mise en oeuvre du système constructif Styltech, combinés au plancher bois, auraient entraîné des problèmes d’isolation

Sonorité

calme, donc ça compense, mais le moindre bruit, on l’entend

Confort thermique

Le rez-de-chaussée fait l’objet d’aménagements successifs ou cycliques, selon des temporalités diverses. Ainsi, le salon dispose d’une configuration «été», regardant le jardin, et d’une configuration «hiver» lui tournant le dos au contraire.

le découpage des logements selon le principe du “carré mulhousien” produit des situations très contrastées en terme d’exposition solaire, qui n’ont pas donné lieu à des ajustements au niveau des logements : quelle que soit leur situation, tous les logements sont en effet dotés d’importantes surfaces vitrées et les grandes baies qui accompagnent les séjours double hauteur sont les mêmes, qu’elles soient orientées au Nord-Ouest ou au Sud-Est. Les dispositifs de végétalisation destinés à faire filtres ne semblent pas non plus avoir été conçus pour s’ajuster en fonction des différentes situations en matière d’ensoleillement.

Malgré ce que me disait l’ancien locataire au niveau de la gestion de la chaleur en été et au contraire en hiver, le fait que c’était des fois un peu difficile de chauffer. …

acoustique (transmission sonore).

Confort d’hiver : chauffage gaz, distribution par radiateurs. Ce système de chauffage s’inscrit dans un ensemble où jouent et interagissent différents éléments de protection ou de limitation des déperditions mais aussi différents éléments augmentant ou prolongeant les apports (ouvertures et orientation solaire, dalle béton). Confort d’été : les serres bénéficient d’un système automatisé de ventilation, jouant sur l’ouverture de la toiture. Ce dispositif est complété par des velum tendus et des panneaux polycarbonate coulissants en façade, que les habitants peuvent aisément déplacer pour contrôler le climat (de même que les vues).

Les logements ne bénéficient pas de volets. Les baies vitrées des façades Sud et Ouest sont par contre munies de stores à enrouleur extérieurs. La logique d’addition-empilement de volumes et le décollement des toitures par rapport aux corps bâtis principaux ne jouent pas en faveur d’une optimisation climatique des logements. Le principe d’adossement des logements, symétriquement par rapport au mur coupant en deux l’îlot, produit de part et d’autre des situations très contrastées en terme d’exposition solaire.

Cellesci n’ont donné lieu à aucun ajustement au niveau de l’organisation des logements et de leurs ouvertures, en dehors de l’installation de stores extérieurs pour celles orientées au Sud et à l’Ouest. ​Des fois je me dis que j’aimerais bien avoir le salon en bas parce qu’il fait plus frais et je passe plus de temps dans le salon la journée.

S’il n’y avait pas le problème de chaleur, ça ne me dérangerait pas du tout.

Confort d’hiver : le système de chauffage réalisé initialement reposait sur des convecteurs électriques. Les raisons de ce choix du chauffage électrique, seul cas de figure parmi les différentes séries de logements, et à priori peu compatible avec les grandes surfaces développées par le projet, n’ont pas été clairement énoncées, en-dehors de l’avantage du coût d’installation réduit. Confort d’été : des problèmes de surchauffe en été, à l’étage, ayant été signalées à la SOMCO par les habitants au moment des premières réunions qui ont suivi l’entrée dans les lieux des habitants, plusieurs solutions ont été évoquées : installation de rideaux de toile à l’éxtérieur (“solution ultime et coûteuse”), création d’une ventilation en sous-toiture, mise en oeuvre d’une seconde couche d’isolation… Ce sont finalement des stores déroulant qui ont été installés à l’extérieur des menuiseries, ce qui n’amène pas les mêmes possibilités en termes de ventilation et de contrôle de la température.