Numéro 32 - Octobre/Décembre 2006

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BALLET BIARRITZ THIERRY MALANDAIN

CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMBRE 2006

ÉDITO

SOMMAIRE

Les commencements sont parfois source d’appréhension et ce début de saison devrait l’être, puisque pour la première fois je créerai un ballet à l’Opéra avant de faire d’un opéra l'égal d’un ballet. Successivement L’Envol d’Icare destiné aux danseurs du Palais Garnier et Orphée et Eurydice à SaintÉtienne et Reims avec ceux du Ballet Biarritz. Des débuts appuyés à deux antiques figures : Icare et Orphée. L’une servant d’exemple à l’orgueilleux tout en incarnant de lumineuses aspirations. L’autre, personnage symbole de la création poétique et musicale qui après un séjour au royaume des morts revient à la vie. Bref, deux parcours allant de l’ombre à la lumière sur lesquels nous mettrons pour l’instant les commentaires en veilleuse.

ÉVÉNEMENTS LA DANSE À BIARRITZ N°27 COULISSES BALLET BIARRITZ JUNIOR LES AMIS DU BALLET BIARRITZ EN BREF CALENDRIER

En revanche, il sera plus aisé de rouler du tambour sur la suite de la saison. Laquelle prendra place au soleil d’Aquitaine, puisque sans compter les actions de sensibilisation, près de vingt cinq représentations seront données dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes, la Gironde et le Lot-etGaronne. Le Ballet Biarritz Junior 2, à partir de Donostia/SanSebastián, prolongera ce rayonnement dans sa dimension transfrontalière et trois autres chorégraphes : Christine Grimaldi, spécialiste de la danse Renaissance, Gaël Domenger, chorégraphe résidant au BBJ et Christophe Garcia, jeune lauréat de maints concours y contribueront. Enfin, outre les représentations de Ballet Biarritz en France et à l’étranger, Mozart à 2, La Fleur de Pierre, Les Créatures et Sextet seront respectivement remontés à Avignon, West Palm Beach, Riga et Hong Kong.

Les Créatures © Olivier Houeix

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Cet éclairage ne saurait éviter l’éloge d’un théâtre d’ombres dont les silhouettes s’activent au devenir du CCN. Je pense aux équipes administratives et techniques de Ballet Biarritz dont l’engagement conditionne la réussite de nos entreprises. Bien souvent, sans que cela ne paraisse, leur contribution tient du tour de force, mais cacher l’Art n’est-il pas le comble de l’Art ? En revanche, nous ne tairons rien du regret de n’avoir pu nous rendre au Liban pour y danser en août comme prévu. Pour ne pas dire notre désolation face à la destruction d’un pays qui nous avait si chaleureusement reçu en 2002. En ces circonstances, confions que nous aimerions disposer de cette merveilleuse lampe dont usait Aladin afin d’émettre un vœu : que l’Homme, cette lueur vacillante, n’ait plus besoin de l’obscurité et de la terreur pour resplendir. Thierry Malandain, septembre 2006.


ÉVÉNEMENTS

L’envol d’Icare à Paris À l’invitation de Brigitte Lefèvre, directrice du ballet de l’Opéra national de Paris, dans le cadre d’un programme où seront présentés Suite en Blanc et Les Mirages de Serge Lifar, Thierry Malandain créera L’Envol d’Icare pour 14 danseurs de cette compagnie. À cette occasion l’Orchestre de l’Opéra national de Paris sera dirigé par Vello Pähn. Première le 9 octobre 2006 (Gala AROP) et représentations les 10, 11, 15, 16, 17, 21, 22, 24, 26 et 28 octobre 2006.

Le Mythe À la demande de Minos, roi de Crète, l’architecte Dédale construisit un Labyrinthe pour emprisonner le Minotaure, une chimère née des amours de la reine Pasiphaé avec un taureau blanc. À intervalles réguliers, les athéniens devaient envoyer sept jeunes gens et sept jeunes filles destinés à servir de nourriture au monstre. Pour mettre fin à ce tribut, Thésée, prit un jour la place de l'un d’eux avec l’intention de tuer le Minotaure. Il fut aidé en cela par Ariane, fille de Minos et de Pasiphaé qui sur les conseils de Dédale, lui procura un fil pour retrouver son chemin une fois le monstre vaincu. L’apprenant, Minos décida de punir Dédale en l’enfermant avec son fils dans le Labyrinthe. Ils imaginèrent alors d’en sortir en se fixant des ailes à l'aide de cire. Toutefois, avant de s'envoler, Dédale mit en garde son fils et lui conseilla de ne pas s’approcher du Soleil. Mais, pris de l'ivresse des hauteurs, Icare s'approcha plus que de raison, la cire fondit, et il chuta dans les eaux entourant la Crète. En invitant les Hommes à ne pas se hisser au-dessus de leur condition, la morale antique fait du mythe d’Icare un avertissement contre l'orgueil. Toutefois, Icare est aussi la figure symbolique d’une aspiration humaine à s'affranchir de la pesanteur. On accusera l’adolescent de désobéissance ou d’avoir follement voulu défier les Dieux. Mais, en s’approchant du soleil, peut-être voulait-il seulement l’adorer de plus près ? Au commencement, il y a le labyrinthe, une représentation de l’Homme et de sa condition, mais aussi un théâtre où Icare obscur à luimême va vers la lumière. À ce jeu, le Minotaure devient le monstre PAGE 2 NUMÉRO 32 – BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ

enfoui en lui. Une chimère qu’il doit détruire pour rompre avec une domination flairant l’animal. En se révoltant, il est Thésée tuant la créature pour s’en affranchir. Aidé par Ariane, sœur du monstre et fille de Pasiphaé « la toute lumière », il parviendra à quitter l’obscurité du labyrinthe pour affirmer sa dimension lumineuse et sacrée. « Tous les mythes du labyrinthe racontent d’une façon ou d’une autre cette quadruple histoire : un voyage, une épreuve, une initiation et une résurrection » écrit Jacques Attali. Cette résurrection, s’accomplit ici à travers la métamorphose successive du Minotaure, de Thésée et d’Icare. Il s’agit du même interprète qui de l’obscur accède à la lumière. À ses côtés, Ariane, fille de la lune et du soleil, déroule le fil de ce voyage que nous ferons ajusté aux souvenirs antiques. Ainsi quatorze danseurs rappelleront le nombre versé en tribu au Minotaure. Leur danse tressant des figures variées, se souviendra de La Geranos ou danse de grue, l’ancêtre de la farandole qui témoignait des méandres du labyrinthe. Enfin pour s’attirer les bienfaits du ciel au jour de la nouvelle année, en Palestine, une cérémonie rituelle s’achevait par la précipitation dans le vide d’un homme portant des ailes, sacrifié pour le bien de tous. Un rituel que nous renverserons, puisque tous se sacrifieront pour accomplir le mythe. Sauf Icare toujours vivant. TM L’Envol d’Icare Musique Alfred Schnittke Chorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Alain Lagarde Conception lumière Jean-Claude Asquié


Orphée et Eurydice à Saint-Étienne et Reims À l’invitation de Jean-Louis Pichon, directeur de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne, Thierry Malandain signera la mise en scène et la chorégraphie d’Orphée et Eurydice de Christoph Willibald Gluck dans la version française revue par Paul Vidal pour l’Opéra Comique en 1921. À cette occasion l’Orchestre Symphonique et les Chœurs Lyriques de Saint-Étienne seront dirigés par Laurent Touche, tandis que dans les rôles principaux, Florian Laconi, Nathalie Manfrino et Pauline Courtin assureront les représentations des 12, 14 et 17 novembre. Au Grand Théâtre de Reims que dirige Serge Gaymard, les 1er et 2 décembre, l’Orchestre du Grand Théâtre, le Chœur Ars Vocalis – Hélène Leroy, Florian Laconi, Magali de Prelle et Pauline Courtin seront placés sous la direction de Laurent Touche.

Éléments de décor d’Orphée et Eurydice dans les ateliers de Saint-Étienne. © Cyrille Sabatier

Le Mythe Orphée est ce musicien dont l’art atteint une telle perfection qu’il charme autant les hommes, les animaux que les dieux. Époux d’Eurydice, son histoire incarne l’un des plus beaux mythes : celui de l’amour absolu, que même la mort ne peut détruire. Tout commence après leurs noces, au moment où Eurydice succombe à la morsure d’un serpent. Accablé, Orphée chante sa douleur, et part à la recherche de son épouse au royaume des morts. Nul n’avait osé cela avant. Touché par la grâce du chant d’Orphée, Hadès, le dieu des enfers acceptera de laisser Eurydice retrouver le monde des vivants — il y met une condition : à aucun moment, Orphée ne devra se retourner, tandis qu’ils iront vers le jour. Mais presque arrivé, Orphée regarde derrière lui, et aussitôt Eurydice disparaît dans les profondeurs de la terre. Inconsolable d'avoir à nouveau perdu sa bien-aimée, Orphée pense qu’il la retrouvera au moment de sa propre mort. Il ne sait pas encore que Gluck et son librettiste vont préférer une fin heureuse. Alors, quand Eurydice est perdue pour la seconde fois l’Amour, ému par tant de fidélité, récompense Orphée de sa constance et ramène Eurydice à la vie. Après Don Juan de Gluck, le hasard du calendrier conduit Ballet Biarritz à se pencher sur Orphée et Eurydice du même compositeur. Deux partitions composées dans cet ordre, et ayant chacune contribué à l’évolution de la danse et de l’opéra au XVIIIe siècle. S’agissant d’une première mise en scène lyrique, c’est avec simplicité que je compte aborder cet

ouvrage puisque les théories esthétiques présidant à la création de ces œuvres invitaient au naturel. Pour ramener Eurydice à la vie, Orphée reçoit des Dieux le conseil de marcher vers la lumière sans se retourner. Feindre l’indifférence est une terrible épreuve et il ne pourra s’y résoudre. Comme il était difficile, après avoir chorégraphié Don Juan d’oublier la quête de ce séducteur. D’autant qu’outre se suivre, les deux ouvrages renvoient peu ou prou à la même recette : duo de genre humain sur lit d’amour et de mort. Pour Don Juan finir en ménage avec l’amour paraissait impossible, tandis qu’au regard d’Orphée il semble inconcevable d’épouser la mort. Le premier se consume dans les flammes de l’enfer, alors que le second parvient à les vaincre en chantant l’amour. C’est donc d’une union dont il sera question à travers une mise en scène qui ne fera pas référence à l’Antiquité, mais à la cérémonie d’un mariage. La partition appelant le geste, on pensera à un opéra dansé, mais la chorégraphie n’interviendra pas comme un divertissement. Elle cherchera plutôt à incarner les émotions tout en commentant le drame et sa résolution. TM Musique Christoph Willibald Gluck Mise en scène et chorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Jorge Gallardo Conception lumière Jean-Claude Asquié Avec Véronique Aniorte, Camille Aublé, Giuseppe Chiavaro, Annalisa Cioffi, Frederik Deberdt, Cédric Godefroid, Mikel Irurzun del Castillo, Miyuki Kanei, Fabio Lopez, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Christopher Marney, Graciela Martinez Arribas, Miguel Pla Boluda, Magali Praud, Nathalie Verspecht Directeur de production Jean-Claude Asquié Maîtres de Ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc Régie générale Oswald Roose Régie lumière Frédéric Eujol Régie costumes Karine Prins Régie son Éric Susperregui, Jacques Vicassiau Régie plateau Chloé Breneur Coproduction L’Esplanade Opéra Théâtre de Saint-Étienne, Grand Théâtre de Reims, Centre Chorégraphique National de Biarritz

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ÉVÉNEMENTS

Ballet Biarritz et Ballet Biarritz Junior 2 au Théâtre du Casino Municipal de Biarritz Ballet Biarritz Junior 2 se produira le jeudi 28 décembre à 21h au Théâtre du Casino Municipal avec un programme associant des chorégraphies de Christine Grimaldi, Christophe Garcia, Gaël Domenger et Thierry Malandain. Le lendemain, vendredi 29 décembre à 21h et toujours au Théâtre du Casino Municipal, Ballet Biarritz présentera son programme Mozart Ballets composé de Mozart à 2 et des Petits Riens.

Giuseppe Chiavaro et Magali Praud dans Mozart à 2. © Jose Usoz

Billetterie Office du Tourisme de Biarritz (Javalquinto, Square d’Ixelles) Tous les jours de 10h à 19h Tél : 05 59 22 44 66 • Fnac www.fnac.com • Carrefour, France Billet Tél : 0 892 683 622 • www.Ticketnet.fr 0892 69 70 73 • Virgin Bayonne • Centre Culturel Leclerc Anglet (RN 10) • www.begira.com, Servikutxa, Telekutxa Tél : 943 00 12 00 Pour le Ballet Biarritz Junior 2 : Plein tarif : 20 € / Tarif jeune(1) : 10 € Amis du Ballet Biarritz : 18 € Pour Ballet Biarritz : Plein tarif : 27 € / Tarif réduit(2) : 20 € Tarif jeune(1) : 10 € Amis du Ballet Biarritz : 18 € Forfait Ballet Biarritz + Ballet Biarritz Junior 2 : Adultes : 30 € / Enfants (moins de 18 ans), Amis du Ballet Biarritz et demandeurs d’emploi : 20 € (1) moins de 18 ans, carte étudiant, Carte Jeune, demandeurs d’emploi, élèves écoles de danse, du Conservatoire national de Région de Bayonne et scolaires sensibilisés par le CCN. (2) Carte Biarritz Culture, Les Amis du Théâtre, Les Amis du Musée de Guéthary,Synergie 2000, Les Amis d’Arnaga, Scène Nationale de Bayonne, Tournées Charles Barret, groupe de 10 personnes, parents d’élèves des écoles de danse, des scolaires sensibilisés par le CCN et du Conservatoire national de région de Bayonne.

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La danse Plages à Biarritz # 27 d’histoires

Paul Vidal, Pedro Gailhard et Pierre-Barthélémy Gheusi En novembre, Ballet Biarritz créera Orphée et Eurydice de Gluck dans la version revue en 1921 par le compositeur Paul Vidal (1863-1931) pour l’Opéra Comique. Ce dernier ayant fréquenté Biarritz dans l’entourage de Pedro Gailhard (1848-1918) et Pierre-Barthélémy Gheusi (18651943), deux autres célébrités du temps, l’occasion était donnée de leur consacrer cette page. Né à Toulouse, Vidal intègre le conservatoire de cette ville avant de rejoindre celui de Paris où il étudie auprès de Jules Massenet. En 1883, il remporte le Prix de Rome avec la cantate Le Gladiateur. En 1889, il entre à l’Opéra comme sous-chef des chœurs, puis est promu directeur du chant et chef d’orchestre en 1906. Il sera ensuite appelé à diriger la musique à l’Opéra Comique. L’année de son Prix de Rome, le directeur de l’Opéra, Pedro Gailhard, propriétaire à Biarritz de la villa des Sables et un temps conseiller municipal, lui commande la musique d’un ballet : La Maladetta. Avant d’occuper ce fauteuil directorial et d’inspirer à ce titre, Gaston Leroux pour Le fantôme de l'opéra, Gailhard, toulousain comme Vidal, fut chanteur lyrique. Son interprétation de Leporello du Don Giovanni de Mozart est restée célèbre. En revanche son règne à l’Opéra (1884 à 1907) fut sujet à critique car se concentrant presque exclusivement à l’art lyrique, on l’accusa d’avoir frustré le développement de la danse. Depuis 1875, date de l’ouverture de l’édifice de Charles Garnier, les frais de fonctionnement étaient devenus si ruineux qu’il fallut établir des priorités. Naturellement, Gailhard privilégia les chanteurs et les musiciens au détriment des danseurs et le répertoire chorégraphique s’appauvrit. À ces circonstances, s’ajoute l’incendie qui dévasta en janvier 1894 le magasin des décors. Et, lorsque viendra

l’heure de restaurer les productions détruites, sur quinze œuvres, une seule sera un ballet. Mais, il ne s’agit pas de La Maladetta, puisque depuis le 24 février 1893, date de la première, cette nouveauté n’a pas quitté l’affiche. Composée en deux actes, l’œuvre est signée du danseur et chorégraphe belge, Joseph Hansen connu pour avoir réglé à Moscou le Lac des cygnes de Tchaïkowski avant Marius Petipa et Lev Ivanov. Les rôles principaux de La Maladetta distinguent alors Julia Subra en fiancée et Rosita Mauri en fée des neiges, deux artistes qui fréquentent Salies de Béarn où Mauri possède la villa Rosita. Le chef des gitans revient à l’un des rares danseurs de la troupe, Michel Vasquez, tandis que le rôle de Cadual est tenu par un certain Ladam. Suivant le goût du jour, le livret signé de Gailhard et Hansen, traite d’un sujet régionaliste. D’autres œuvres telles Guernica ou Monsalvat donneront à Vidal, Gailhard et Gheusi l’occasion de manifester leur attachement au Sud-Ouest. Pour l’heure, il s’agit d’une légende gasconne ayant pour cadre la Vallée d’Oueil située dans le massif pyrénéen de la Maladetta. Le canevas emprunte au succès des ballets romantiques avec un premier acte de caractère pittoresque, suivi d’un second faisant appel au fantastique. Comme dans La Sylphide, un être merveilleux, ici la fée des neiges s’éprend d’un mortel. Scènes pyrénéennes et gitanes composent un premier acte au cours duquel Lilia et Cadual se jurent un amour éternel. On assiste au retour d’une chasse à l’ours, à un morceau d’anthologie : le Pas de l’amphore qui présente les danseuses évoluant avec une amphore sur la tête, jusqu’à l’instant où la fée attire Cadual vers les sommets de la Maladetta. On découvre alors son palais (les grottes de Gargas) où ébloui, négligeant ses serments, Cadual se déclare amoureux de la fée. Afin de l’éprouver, celle-ci fait apparaître à ses yeux une image des gens de la vallée célébrant le BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ – NUMÉRO 32 PAGE 5


sur fond de Belle Époque en témoigne. Ces années-là, le conseil municipal souhaitant faire concurrence au Casino Bellevue décide d’édifier son propre établissement de jeux et de divertissements. Le projet connaît maints ajournements, mais l’inauguration est annoncée pour l’été 1901. Les semaines précédentes, la Gazette de Biarritz informe de l’avancée des travaux et promet pour l’ouverture « une série de fêtes comme seul Paris sait les offrir ». Finalement, le 17 août 1901, dans un théâtre où afflue un public trié sur le volet aura lieu la soirée inaugurale. Elle débute par un concert sous la baguette d’Alexandre Luigini, auquel succède un divertissement du nom de Danses Grecques interprété par des danseuses de l’Opéra. Après l’entracte, Marie Thiéry de l’Opéra Comique recueille des bravos enthousiastes dans un extrait de Mireille de Charles Gounod. Puis arrive le « clou de la soirée », un ballet de Vidal et Gheusi, La Muse de Biarritz, dirigée par le compositeur. Le décor représente la plage de Biarritz, Madame Sizos de l’Odéon s’avance et récite des vers louant le Pays Basque et l’Europe entière. On l’applaudit vivement, puis le ballet se déroule dans l’ordre suivant : Ballet pyrénéen suivi d’une marche des Nations. Chaque pays est représenté par une première danseuse entourée de quatre seconds sujets de l’Opéra. Emma Sandrini est l’Espagne, Carlotta Zambelli l’Italie, Jeanne Régnier la Russie et Sandrine Viollat l’Angleterre. Zambelli aura les faveurs de la Gheusi et Gailhard, Biarritz, 1900. Avec l’aimable autorisation d’Atlantica

Partition de La Maladetta, 1893.

mariage de sa fiancée avec un sosie de lui-même. Croyant à la réalité de ce qu’il voit, un couteau à la main, il lève alors son arme sur le marié. Aussitôt tout disparaît par enchantement, le laissant pétrifié. Et, tandis que la neige tombe, le ballet s’achève sur une scène où Lilia, parvenue au sommet de la Maladetta pleure Caduel statufié. Le ballet restera au répertoire jusqu’en 1927, après 176 représentations et d’autres interprètes comme Emma Sandrini ou Carlotta Zambelli. Quelques mois plus tard, Vidal et Gailhard signent un ballet de circonstance intitulé Fêtes Russes qui est présenté le 24 octobre 1893 dans le cadre des cérémonies organisées en l’honneur des marins de l'Escadre Russe de la Méditerranée. Deux années passent et en 1895, l’Opéra Comique crée Guernica, un drame lyrique qui apparaîtra ultérieurement comme le chef-d’œuvre de Vidal. Gailhard et Gheusi participent à l’écriture de son livret. Natif également de Toulouse, tour à tour romancier, auteur dramatique, journaliste et directeur de théâtre dont l’Opéra Comique de 1914 à 1918, Gheusi sera sous la IIIe République une figure en vue de la Côte Basque. Il rachètera la villa des Sables à Gailhard avant d’acquérir le château d’Ilbarritz. Deux demeures édifiées par le baron Albert de l’Espée, la première à l’intention de la comédienne Biana Duhamel qui abandonnera un temps sa carrière pour vivre auprès du baron. Son retour à la scène sera funeste et Gheusi usera des colonnes du Figaro en 1905 pour organiser une collecte à son profit. À Biarritz, c’est au bord de l’océan qu’il aime trouver repos et inspiration, Villa des Sables 1896 © J.L. Ménochet et son roman : Biarritz des Goélands PAGE 6 NUMÉRO 32 – BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ

presse « il faut voir comme elle danse pour avoir une idée exacte de son travail merveilleux ! ». Puis le rideau tombe après une apothéose finale qui entraîne la salle à se lever pour acclamer les artistes et le compositeur. La semaine suivante, le portrait de Gailhard figure en première page de la Gazette de Biarritz accompagnant un hommage au maître d’œuvre des fêtes inaugurales. Surtout, on le remercie d’avoir fait profiter Biarritz du concours des artistes de l’Académie Nationale de Musique. En 1918, ce sera au tour de Gheusi de bénéficier de cette même reconnaissance, car lorsque la « grosse Bertha » menacera Paris de ses feux, une partie de la troupe de l’Opéra Comique se réfugiera à Biarritz et présentera durant six semaines l’ensemble de son répertoire. Paul Vidal.


COULISSES

C’est quoi les pointes ?

L

’origine des pointes est incertaine, mais outre des représentations antiques montrant des danseurs grecs dansant sur le bout des orteils, on pense qu’elles étaient pratiquées par des artistes de foire napolitains avant le XIXe siècle. Des hommes utilisant cet artifice comme une spécialité qu’ils ajoutaient aux danses de corde, sauts de tremplin et autres acrobaties. Au théâtre, danser sur les pointes sera couramment féminin, mais d’autres traditions continuent à en faire le privilège des hommes. Ainsi, les danseurs caucasiens, chaussés de bottes non renforcées montent sur l’extrémité du pied pour briller d’une virtuosité leur servant de faire- valoir. Car danser sur les pointes est une prouesse. C’est aussi la réalisation d’un rêve qui invite le corps à se soustraire à la matière pour s’envoler jusqu’aux sphères de l’esprit. C’est pourquoi leur usage servira l’imaginaire des poètes romantiques. Mais, avant que ceux-ci ne décrivent les danseuses « marchant sur le calice des fleurs sans en courber la tige », revenons aux temps précédant cette illusion. Jusque-là, les danseurs portaient principalement des chaussures de ville. La Révolution française qui marque le passage de la chaussure à talons au soulier plat, symbole d’égalité, va installer d’autres usages. Alors renaissent les sandales gréco-romaines, les danseurs vont les utiliser en scène. Puis sous le Directoire apparaissent des ballerines de soie que les « Merveilleuses » portent maintenues par des rubans. La danse s’en empare, comme elle va continuer à s’associer à « l’anticomanie », un engouement pour l’Antiquité qui invite les femmes à porter des vêtements faits d’étoffes légères. Un avantage pour les danseuses qui vont ainsi pouvoir lever les jambes, sauter et tourner plus aisément. Bref, rivaliser avec les hommes qui n’avaient pas à subir la contrainte des robes à paniers. Quand la mode renouera avec les tissus plus lourds, que viendra l’heure des crinolines, les danseuses ne suivront plus la tendance dictée par la rue. La tarlatane ou la mousseline utilisée pour les tuniques à la grecque qu’on abandonne, va conduire le décorateur Eugène Lami à concevoir pour le ballet La Sylphide (1832) un « juponnage » qui deviendra le « tutu ». Parce que la semelle des nouveaux chaussons permet de se hisser plus facilement sur la demipointe, puis sur le trois-quart, la pratique des pointes apparaîtra presque simultanément en Europe. À St Pétersbourg, Avdotia Istominia danse « tout à fait sur le bout de l’orteil » dit-on. À Naples, Amalia Brugnoli « apporte un genre nouveau ; elle fait des choses extraordinaires sur la pointe du pied » écrit en 1823, Marie Taglioni, la future créatrice de La Sylphide. En France, on rapporte que la force musculaire de Geneviève Gosselin « lui permet de rester suspendue pendant une minute sur l’extrémité de ses pieds ». Mais, il faudrait également citer, Fanny Bias, Emilie Bigottini ou Maria de Caro qu’une gravure présente sur le bout des orteils dès 1802. L’introduction de cette pratique, conduit la technique à s’adapter, et à Paris, Jean-François Coulon tra-

vaille à son essor, Amalia Brugnoli et Geneviève Gosselin sont ses élèves. Quant à Marie Taglioni, elle obéit à la discipline de fer de son père, Filippo Taglioni, qui insiste sur les exercices permettant de monter sur la pointe des pieds, mais aussi d’en redescendre avec grâce. « Si j’entendais ma fille danser, eh bien, je la tuerais ! » disait-il. Les débuts des innovatrices sont hésitants, convoquant d’épisodiques ascensions, avant que les chaussons ne soient bourrés de coton et repiqués de broderies. Si l’Histoire retient surtout le nom de Marie Taglioni, c’est qu’à la maîtrise de cette technique nouvelle, elle y ajoutera la poésie, l’élégance et la fluidité. D’origine italienne, elle révèle son talent à Paris dans le ballet des nonnes de Robert le Diable, un opéra de Giacomo Meyerbeer. Toutefois, c’est avec La Sylphide, chorégraphiée par son père qu’elle devient une idole. L’action se déroule en Écosse, mise à la mode par Walter Scott, et raconte l’histoire d’un esprit féminin qui s’éprend d’un mortel avant de disparaître dans d’aériennes funérailles. « À vos pieds, à vos ailes » écrira Victor Hugo. En illustrant le paradoxe d’une simultanéité de la réalité et du rêve, La Sylphide incarne la penMarie Taglioni, La Sylphide, lithographie de A.E Chalon, 1845.

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sée romantique et selon ce schéma d’autres créatures fantastiques peupleront des titres comme l’Ombre (1839), Giselle (1841) ou Ondine (1843). Autant d’œuvres où les pointes concourent à l’illusion tout en offrant une vision idéalisée de la femme. Mais ce n’est qu’un phantasme poétique, car en vérité, Marie Taglioni finira ses jours dans le plus complet dénuement, tandis que le curé de Saint-Roch refusera une sépulture chrétienne à Geneviève Gosselin. Quant aux pointes, endurcies de colle, elles survivront. C’est aux alentours des années 1860, voire plus tôt selon d’autres sources qu’est inventé le chausson moderne, un chausson renforcé qui sous l’influence des danseuses italiennes va permettre le développement de la technique. Parallèlement, le juponnage des héritières de La Sylphide va se raccourcir pour laisser voir les jambes. Les Abonnés de l’Opéra de Paris le nommeront « tutu » avant qu’il ne devienne avec les pointes l’emblème de la ballerine. Pour tenir sur les pointes, il ne suffit pas d’avoir des chaussons à bout renforcé, la rigidité de la semelle est également nécessaire. Ainsi les pointes sont-elles constituées d’une « boîte » entourant les orteils et du « cambrion », sorte de tige qui suit la semelle comme une colonne vertébrale. La « boîte » est fortifiée grâce à une superposition de toile de jute et de papier assemblée à l’aide d’une colle végétale, dont la composition est souvent gardée secrète. L’extérieur sera ensuite enveloppé d’un papier de soie, avant d’être recouvert d’un satin formant le chausson. Les pointes neuves sont rigides et inconfortables, aussi la danseuse doit-elle les « briser » pour les adapter à son pied. Soit en les portant après les avoir assouplis avec les mains, soit en les cassant dans

À gauche, chaussons d’Emma Livry, 1860. À droite, chaussons d’Anna Pavlova, 1914.

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Amalia Brugnoli et Jean Rozier, La Fée et le chevalier, Vienne 1823.

l’encoignure d’une porte. La durée de vie d’une paire de pointes est variable selon la danseuse et le temps d’utilisation, mais la norme indique qu’une paire permet d’assurer une à deux représentations, sans compter les répétitions. Concernant leur apprentissage, on ne les pratique pas sans danger avant l’âge de dix ans et quelques mois d’exercices préparatoires. Elles sont en général réservées aux femmes, les hommes portant eux des chaussons non renforcés nommés demi-pointes et fabriqués en cuir ou en toile. Néanmoins, on a vu des danseurs en mettre, comme l’anglais Anton Dolin (1904-1983), Jacques Chazot (1928-1993) dans Le Bal du Pont du Nord de Léonide Massine ou Les Algues de Janine Charrat ou aujourd’hui les danseurs des Ballets Trockadéro et des Ballets Grandiva. Accessoire au rêve, les pointes ont contribué à l’essor de la danse en plein accord avec le contexte d’évasion poétique et littéraire de l’époque romantique. À travers les œuvres de Marius Petipa comme La Bayadère (1877), Le Lac des cygnes (1895) ou d’autres ballets juxtaposant le rêve à la réalité, les pointes vont continuer à servir le surnaturel. Mais le réalisme qui succède au romantisme va peu à peu inciter le milieu chorégraphique à se détourner de ces sujets sans pour autant renoncer aux pointes. Définitivement adoptées par la danse et le public, trahissant d’une certaine façon les aspirations qui favorisèrent leur usage, elles vont devenir un attribut que les chorégraphes utilisent encore aujourd’hui. Sans doute parce que leur pouvoir de fascination reste entier et que danser sur pointes tient toujours du merveilleux.


Ballet Biarritz Junior (BBJ2) Avec l’appui de la Diputación Foral de Gipuzkoa, de la Ville de Donostia/San-Sebastián et du Gouvernement autonome Basque, l’objectif du Ballet Biarritz Junior est de permettre à de jeunes danseurs d’accéder à une formation professionnelle. À ce titre, ils bénéficient d’une bourse et d’une formation se déroulant au Centre Culturel Egia à Donostia/San-Sebastián. Laquelle compte des classes quotidiennes de techniques classique et contemporaine, des ateliers d’improvisation et d’initiation à différentes disciplines complémentaires. Depuis 2006, associé à l’équipe de direction du BBJ, il se consacre à la chorégraphie et à l’enseignement tout en intervenant auprès des classes option danse du Lycée André Malraux de Biarritz.

Christophe Garcia

Après une audition où se présentèrent 63 candidats, ont été retenus : Ione Miren Aguirre (Bayonne), Mickael Conte (Bordeaux), Miren Gomez (Irun), Léa Guilbert (Grasse), Pierre Henrion (Anvers), Irama Hoffren (Donostia-San-Sebastian), Vivian Ingrams (Londres), Aurélie Luque (Oloron Sainte-Marie), Eric Odriozola (Gaviria), Gisela Riba (Barcelone) Dès septembre, sous la conduite d’Adriana Pous et de Gaël Domenger, ils s’attacheront à la réalisation d’un premier programme qui regroupera des œuvres chorégraphiques dont les partitions musicales tracent un trait de la Renaissance au XXe siècle. Il s’agira de Paradisio de Christine Grimaldi, des Rêveuses de Christophe Garcia, d’une création de Gaël Domenger et des reprises de Mozart à 2, de La Valse des fleurs de Casse-Noisette et d’Ouverture Cubaine de Thierry Malandain. Ainsi constitué, ce programme sera présenté dans divers lieux des Pyrénées Atlantiques et du Pays Basque au cours de la saison 2006-2007, après une première au Théâtre du Casino Municipal de Biarritz le jeudi 28 décembre prochain.

Gaël Domenger Formé à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, puis au Conservatoire National Supérieur de Paris. Il débute sa carrière à Euroballet au Luxembourg avant de rejoindre le Ballet de Leipzig dirigé par Uwe Scholz. On le retrouve ensuite à l’Opéra Royal de Wallonie, au Scapino Ballet Rotterdam sous la direction d’Ed Wubbe, puis à Ballet Biarritz en 2003. En tant que chorégraphe, il est l’auteur une quinzaine d’opus présentés à Leipzig, Liège et Rotterdam. Les plus récents La Nuit transfigurée et Pays de neige ont été créés en 2005 pour le Ballet Biarritz Junior.

Initié aux arts du théâtre, du chant et de la musique, sa formation de danseur a été dirigé au fil des ans vers la chorégraphie. En 1996, il est admis à l’École Atelier Rudra Béjart, puis entre au Béjart Ballet Lausanne en 1998 où il a l’opportunité de présenter sa première création Alice. En 2000, il fonde sa propre compagnie Les Ballets de la [parenthèse] avec laquelle il constitue un répertoire de plusieurs pièces. Son travail est très vite présent lors de différents évènements européens et nord-américains. À ce titre, il est lauréat de plusieurs concours internationaux de chorégraphie. Après avoir travaillé pour Robert Wilson, l'Opéra de Marseille et les Grands Ballets Canadiens. En 2003, il danse avec la compagnie montréalaise Cas Public dirigée par Hélène Blackburn. Ayant pied à terre en France comme au Québec, il est successivement invité à créer pour différentes structures et interprètes tels que le Jeune Ballet de France et le Jeune Ballet du Québec. En 2005, il inaugure une cellule montréalaise de sa compagnie qui devient ainsi [la parenthèse] Marseille.Montréal, compagnie franco-canadienne.

Christine Grimaldi Danseuse de formation classique (Théâtre d’Angers, Rouen, BTC Amiens, etc.), Christine Grimaldi quitte le ballet classique pour se consacrer à la danse contemporaine. À la recherche d’une expression nouvelle, elle travaille sous la direction de Jérôme Robbins, Félix Blaska, Alwin Nikolais ou Alwin Ailey, danse aux côtés de Dominique Bagouet, Caroline Carlson, Odile Azagury, étudie le Bharata Natyam, danse classique de l’Inde du Sud. Passionnée par la musique ancienne et plus spécifiquement la musique médiévale, elle se plonge dans un long travail de recherche, compromis entre l’art médiéval et une écriture chorégraphique contemporaine, puis fonde sa compagnie à Bordeaux en 1988. Elle y aborde tout d’abord la danse baroque, puis la danse de Cour dans son ensemble, avant de se spécialiser dans les styles français et italien de la Renaissance (XVe et XVIe siècles). Son travail auprès des spécialistes européens donne aujourd’hui matière et ampleur à une écriture chorégraphique qui inscrit la danse ancienne dans le corps contemporain. BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ – NUMÉRO 32 PAGE 9


Les Amis du Ballet Biarritz Fondée en 2003, l’association Les Amis du Ballet Biarritz, présidée par Colette Rousserie, compte à ce jour près de 200 membres, répartis entre grands amis, membres bienfaiteurs et membres donateurs. Intégrée au Cercle des Mécènes du Ballet Biarritz lequel est composé de l’Hôtel du Palais, de l’entreprise 64, du Casino Barrière de Biarritz, des Éditions Atlantica et de l’Atelier du Chocolat de Bayonne, l’association Les Amis du Ballet Biarritz supporte l’activité du Centre Chorégraphique National et vous pouvez les rejoindre en devenant les amis de nos amis. Parce que la danse est un Art Majeur qui contribue à la culture de chacun, c’est avec enthousiasme que nous avons créé en février 2003 l’association des Amis du Ballet Biarritz. Elle a pour objectif d’accompagner et de soutenir le Ballet Biarritz Thierry Malandain dans toutes ses missions de création et de diffusion à Biarritz, dans le département, en France et à l’étranger. Après quatre ans d’existence, notre action de soutien se voit récompensée car vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre. Aujourd’hui, pour remplir ses missions, notre association s’appuie sur ses généreuses entreprises partenaires et sur la contribution de fidèles adhérents amis du Ballet Biarritz. Nous organisons aussi des dîners amicaux, des soirées à thème et des sorties axées sur la danse au Pays Basque Sud, en Aquitaine et à Paris. Toute l’équipe des Amis du Ballet vous remercie très chaleureusement de votre amitié, de votre générosité et de votre amour de la danse !

Penny Aikens, Janine Alberti Coffinières, Peggy Aldey, Myriam Alstadt, Patricia Althabe, Marie Pierre Azoulay, Monique Bache, Francoise Barate, Rolande Battesti, Joseph Bergiron, Yveline Bonnamy, Annick Bontridder, Mme Bouquet, Michel Bourie, Solange Bousquet, Jean-Claude Boussard, Roland Brethous, Jacqueline Bright, Catherine Burucoa, Lucie Beaurain, Noemi Caldas Miranda, Danie Canton-Broche, Donina Carena, Michelle Carpentier, Christine Carrere Gee, Marie-Claude Cartigny, Odette Casenave, Maryse Cauderlier, Josette Cazeaux, Colette Chambon, Danièle Charles, Dominique Chêne, Yolande CohenCadilla, Jeanne Combaudon, Arlette Cournollet, Cécile Crozat, Renée Daguerre, Serge De Domingo, Hildegarde De Urresti, Patrick de la Sota, Bernadette de la Sota Darricau, Rosine Delmotte, Monique Derouet, Claire Desjardins, Annie Desmares, Donina Carena, Jeannine Dubois, Sido Ducaud, Olga Dussaut, Monik Elgueta, Sophie Feral, Charlene Fernandez, Maud Ferris, Christine Frey, Jacqueline Galian, Philippe Gapin, Alain Garanger, Nicole Goujet, Jacqueline Graciet, Daniel Guichard, Paul Guicheteau, Paul Haim, Terri-Hanagan, Jeanine

Colette Rousserie, Présidente

Hargous, Claudette Hepburn, Leona Veronica Herbreteau, Danièle Hirtz Serralta, Michel Hourcade, Hermine Huet, Eric Irubetagoyena, Marc Janet, Pierre Kerjean, Maryse Kerouredan, Ulla Knayer, Josette Labarthe, Annie Labrouche, Francoise Lacrambe, Cyrille Lafaurie, Josette Lafitte, Danièle Laherrère, Annick Landrieu, Janine Languin, Anne-Marie Larrebat, Josiane Larrebat, Francis Larroudé, Elisabeth Lecoeur, Sylvie Legrix de la Salle, Arlette Leguillou, Arlette Lejeunes, Evelyne Lemaire, Giovanna Marchetti, Dominique Matton-Pujos, Jenny Maufre,

Les grands amis

Les membres bienfaiteurs

Catherine Mengelle, Christine Menou Arroyo, Chantal Moraiz, Francoise Mousset, Marie-Yvette Muthular, Valerie Nicolescu, Jeanne Nieva, Marc Pagniez, Annie Pascual, Alain Peltier, Annie Peyrissac, Maryse Philippe, Rose Philippart, Jean Pierre Praud, Gaston Rabier, Martine Rapin, Robert Raspiengeas, Martine Risch-Anglade, Brigitte Rivoire, Christophe Robert, Pierre Rougé, Colette Rousserie, Francoise Saenz, Marie-France Saint-Germier, Liliane Salamon, Jeanne Salles, André Sarrailh, Fanny Tcherniavsky, Belita Tesson, U.S.B. Studio Ballet, Régine Uthurrisq, Bernard Vialelle, Nicole Wandel, Chiara Zipoli, Guy Malandain, Gisèle Malandain, Catherine Gaston, Jean-Pierre d’Antoni, Philippe Brème, Georges et Colette Saint-Mézard, Colette Renaud, Gracieuse Arraou Jaureguiberry, Philippe Morel / Pharmacie de la Négresse, Jean Sablé, Pierre Ségéric / Hôtel Mercure, Henri Grenade / Cabinet Henri Grenade, Thierry Dulou / Icade Capri, Stéphane Lascaux / Camille Albane, Anne Rousselle / Galeries Lafayette, Mr et Mme Mindurry / Mindurry Promotion,

Informations Les Amis du Ballet Biarritz Colette Rousserie : 06 63 92 46 65

Olivier Maillot / Société Générale, Christophe Degardin / Société Générale. Pharmacie de la Négresse

Cabinet Henri Grenade

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J’adhère à l’association Les Amis du Ballet Biarritz en tant que :

MEMBRE ACTIF / 20 € COUPLE / 35 € MEMBRE DONATEUR / à partir de 50 € MEMBRE BIENFAITEUR(1) / à partir de 1 000 €

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Merci de retourner ce coupon-réponse à : ASSOCIATION DES AMIS DU BALLET BIARRITZ / Gare du Midi / 23, avenue Foch / 64200 Biarritz Contact : Colette Rousserie / Présidente 06 63 92 46 65 – colette.rousserie@wanadoo.fr (1) 66 % (pour les particuliers) et 60 % (pour les entreprises) de la somme versée sera déductible de vos impôts – Loi du 1er août 2003 dite loi « Aillagon ».

EN BREF

Daphnis et Chloé à Europa Danse Courant juillet, Françoise Dubuc a remonté le dernier tableau de Daphnis et Chloé de Maurice Ravel dans la chorégraphie de Thierry Malandain pour Europa Danse que dirige Jean-Albert Cartier. Les Rendez-vous de Ballet Biarritz Junior Le mercredi 22 novembre à 19h au Colisée de Biarritz le Ballet Biarritz Junior 2 proposera une répétition publique de son travail en cours avec la participation de Richard Flahaut, conférencier. Renseignements et réservations auprès de Sabine Lamburu : 05 59 24 67 19

Nouveaux venus En remplacement de Rosa Royo, de Roberto Forleo engagé aux Ballets Grandiva à New York et de Gaël Domenger qui intègre l’équipe conduisant le Ballet Biarritz Junior 2, le CCN accueille trois nouveaux danseurs :

© V. Lacaze

Afrique en danse Avant une représentation à Espaces Pluriels de Pau, le CCN a reçu en résidence fin juin les lauréats des 6e Rencontres Chorégraphiques d’Afrique et de l’Océan Indien : Andréya Ouamba, Orchy Nzaba et Panaibra Gabriel. Une répétition publique a permis le 23 juin de découvrir les extraits de trois pièces d’un programme mis en œuvre par Cultures France dans le cadre de la manifestation Afrique en Création.

Miyuki Kanei, née à Hiroshima (Japon). Elle étudie la danse à Hiroshima auprès d’Itsuko Taki avant de rejoindre le CNSMD de Lyon, puis la Danse Classique Académie de Pascale Courdioux. Elle fait partie du Jeune Ballet du CNSMD de Lyon, de la Compagnie Lyon Ballet et intègre Ballet Biarritz en 2006.

Graciela Martinez Arribas, née à Madrid (Espagne). Elle étudie la danse au Conservatoire Royal de Danse de Madrid avant de rejoindre l’English National Ballet en 2002, puis le Ballet d’Irlande et le Ballet de Leipzig sous la direction d’Uwe Scholz. En 2004, elle entre au Ballet de l’Opéra de Nice dirigé par Marc Ribaud avant d’être engagée à Ballet Biarritz en 2006.

Fabio Lopez, né à Lisbonne (Portugal). Il étudie la danse au Conservatoire national de cette ville avant de rejoindre la Julliard School à New York, puis l’ÉcoleAtelier Rudra Béjart Lausanne en 2004. Il danse le Sacre du Printemps, le Boléro et Zarathoustra, le chant de la danse avec le Béjart Ballet Lausanne et entre à Ballet Biarritz en 2006.

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Centre Chorégraphique National Ballet Biarritz Thierry Malandain Gare du Midi 23, avenue Foch F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 ccn@balletbiarritz.com Président Pierre Durand Trésorier Marc Janet Secrétaire Paul Barrière ARTISTIQUE

Directeur / Chorégraphe Thierry Malandain Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc Artistes chorégraphiques Véronique Aniorte, Camille Aublé, Giuseppe Chiavaro, Annalisa Cioffi, Frederik Deberdt, Cédric Godefroid, Mikel Irurzun del Castillo, Miyuki Kanei, Fabio Lopes, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Graciela Martinez, Miguel Pla Boluda, Magali Praud, Nathalie Verspecht Professeur invité Angélito Lozano Pianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Corinne Vautrin Responsable sensibilisation Dominique Cordemans

Don Juan © Olivier Houeix

ADMINISTRATIF

Administrateur Yves Kordian Assistante administrative / Chargée de diffusion Françoise Gisbert

CALENDRIER / OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2006

Chargée de communication Sabine Lamburu

Les Créatures © Olivier Houeix

Comptable principale Rhania Ennassiri Chargée de l’accueil et de la logistique Lise Saint-Martin

REPRÉSENTATIONS EN FRANCE Ma 10/10 Saint-Palais Ve 13/10 Mimizan Mimizan Ve 13/10 Ma 17/10 Morlaas Sa 11/11 Elancourt Di 12/11 Saint-Étienne Saint-Étienne Ma 14/11 Ve 17/11 Saint-Étienne Me 22/11 Biarritz Sochaux Ve 24/11 Ve 01/12 Reims Di 03/12 Reims Ma 05/12 Mazamet Ve 22/12 Arcachon Ve 22/12 Arcachon Biarritz Je 28/12 Ve 29/12 Biarritz

Mozart Ballets Les Petits Riens (jeune public) Mozart Ballets Mozart Ballets L'Après-midi d'un faune Orphée et Eurydice Orphée et Eurydice Orphée et Eurydice Les Rendez-vous de Ballet Biarritz Junior

Les Petits Riens / Don Juan Orphée et Eurydice Orphée et Eurydice Mozart à 2 / La Mort du cygne Cie Cave Canem Philippe Combes Casse-Noisette (jeune public) Casse-Noisette Ballet Biarritz Junior Mozart Ballets

REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRES Sa 7/10 Cadix REPRÉSENTATIONS Ma 12/12 Je 14/12 Sa 16/12 Di 17/12

À L’ÉTRANGER Pordenone Reggio Emilia Ferrara Ferrara

DONOSTIA/SAN-SEBASTIÁN

Conseiller technique Filgi Claverie Coordinatrice artistique Adriana Pous Assistante administrative Sofia Alforja Chorégraphe invité / Ballet Biarritz Junior Gaël Domenger Professeur de contemporain / Ballet Biarritz Junior Iñaki Landa Danseuses / Ballet Biarritz Junior Ione Miren Aguirre, Mickael Conte, Miren Gomez , Léa Guilbert, Pierre Henrion, Irma Hoffren, Vivian Ingrams, Aurélie Luque, Eric Odriozola, Gisela Riba TECHNIQUE

Directeur de production / Concepteur Lumière Jean-Claude Asquié Régisseur général Oswald Roose Technicien Lumière Frédéric Eujol Technicien Plateau Chloé Bréneur Techniciens Son Jacques Vicasiau, Éric Susperegui Techniciens Chauffeurs Jean Gardera, Anthony Mota Costumière Véronique Murat Régie costumes / Couturière Habilleuse Karine Prins

Les Petits Riens / Don Juan

Responsable construction décors Michel Pocholu Techniciennes de surface Annie Alegria, Ghita Balouck

Casse-Noisette Les Petits Riens / Don Juan Casse-Noisette Casse-Noisette

Attaché de presse Yves Mousset / MY Communications Numéro Directeur de la publication Thierry Malandain Création graphique Jean-Charles Federico

Le Cercle des mécènes de Ballet Biarritz apporte son soutien aux nouvelles productions, aux tournées internationales de prestige, aux projets à caractère évènementiel.

Imprimeur Imprimerie SAI (Biarritz) ISSN 1293-6693 - juillet 2002

www.balletbiarritz.com


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