Numéro 55 - Juillet/Septembre 2012

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JUILLET  > SEPTEMBRE 2012

ÉDITO PAGE 3

ACTUALITÉ PAGE 4

LA PRESSE EN PARLE PAGE 6

HOMMAGE PAGE 7

DANSE À BIARRITZ #50 PAGE 8

JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ

FESTIVAL PAGE 10

EN BREF PAGE 11

CALENDRIER PAGE 12

Claire Longchampt et Mickaël Conte, Une Dernière chanson © Olivier Houeix


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Boléro, Festival les Maimorables à Bayonne © Olivier Houeix

Une Dernière chanson, créé à Reims le 13 avril 2012, coproduit par l’Opéra de Reims, la Scène Nationale de Bayonne / Sud Aquitain et le Teatro Victoria Eugenia / Ballet T, a reçu le « Grand Prix de la Critique » décerné par le Syndicat Professionnel de la Critique de Théâtre, de Musique et de Danse le 14 juin au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris.


ÉDITO

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orsqu’au sommet de l’affiche, un nom apparaît en grands caractères, en « gros parangons » disent les typographes, c’est une étoile. Cette distinction brillante et poétique, Yvette Bouland la porta aux Ballets de Monte-Carlo avant de devenir « la belle étoile du point du jour ». Un astre bienfaisant qui, aidée de son mari, Bernard Vinay, soutenue par Maurice Béjart, Roland Petit, Pierre Lacotte, Richard Flahaut et d’autres personnalités, créa la Fondation de la Danse, puis l’Association « Danse et Solidarité » pour venir en aide aux anciens en difficulté et financer la formation de jeunes danseurs. Parmi plus d’une centaine, deux des nôtres profitèrent de son soutien, tandis qu’à travers la Fondation Charles Oulmont dont elle était membre, je bénéficiai de sa générosité. Le 25 avril dernier, après quarante ans de dévouement, cette sentinelle avancée de l’Art s’est éteinte sans que nous puissions aligner des caractères à la mesure de notre reconnaissance. Un parangon est aussi un exemple, et Yvette Bouland Vinay le restera à jamais, mais il est une autre étoile à laquelle je souhaite rendre grâce. Il s’agit du chorégraphe hollandais Hans van Manen auquel la prochaine édition du festival Le Temps d’Aimer consacrera sa soirée d’ouverture. Figurant parmi les plus éminents artistes de la seconde moitié du XXe siècle, il fut lancé en 1957 par Françoise Adret, alors chorégraphe et directrice du Ballet de l’Opéra royal d’Amsterdam, avant de s’imposer comme un éclaireur dans l’art d’allier la danse moderne au Ballet. Sans ressasser les souvenirs, disons qu’à une certaine époque, j’ai eu la chance d’interpréter

trois de ses œuvres au Ballet Théâtre Français de Nancy et que son style authentique inspira mes premiers pas. Aujourd’hui, alors qu’il constitue un maillon essentiel de l’histoire chorégraphique contemporaine, Hans van Manen est pour ainsi dire ignoré en France. C’est pourquoi à travers la venue du Dutch National Ballet, je suis personnellement ravi que nous puissions célébrer à Biarritz ses quatrevingts ans. Enfin, parangon se dit aussi de quelques fleurs qui reviennent chaque année avec la même beauté. Sans prétendre posséder au plus haut degré toutes les conditions inhérentes à ce triomphe de la nature, depuis quatorze saisons, entouré d’une équipe d’artistes, de techniciens et d’administratifs formidables, je m’emploie à donner de la vigueur au Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en PyrénéesAtlantiques. C’est maintenant officiel, suite à l’appel à candidatures pour renouveler la direction de plusieurs CCN dont celui de Biarritz, le 14 mai dernier, j’ai été reconduit dans mes fonctions de chef de Ballet jusqu’en 2015. J’en suis heureux, car il y a ici de quoi plonger ses racines, puis le soleil brille sur la danse. Bien sûr, j’aurais pu parler de Cendrillon, notre prochaine création, mais elle germe, et pour l’heure, il y a plus d’idées que d’étoiles.

n Thierry Malandain, juin 2012


ACTUALITÉ A l’occasion de la saison estivale et du festival Le Temps d’Aimer, le Malandain Ballet Biarritz se produira respectivement à la Gare du Midi et à la Cité de l’Océan. Outre la première à Biarritz d’Une Dernière chanson, il reprendra des titres anciens, notamment Le Spectre de la rose, et L’Après-midi d’un faune de Claude Debussy dont 2012 marque le 150ème anniversaire et qui, pour l’anecdote, donna ses deux derniers récitals à Biarritz en septembre 1917.

Soirées de Ballets BIARRITZ GARE DU MIDI

mardi 7 août • 21h mercredi 8 août • 21h

L’Après-midi d’un faune (1995) / Claude Debussy

Le Spectre de la rose (2001) / Carl Maria von Weber

La Mort du cygne (2002) / Camille Saint-Saëns

L’Amour Sorcier (2008) / Manuel de Falla

Boléro (2001) / Maurice Ravel vendredi 10 août • 21h

Magifique (2009) / Piotr Ilitch Tchaïkovski

Billetterie Office de Tourisme de Biarritz Javalquinto, Square d’Ixelles 64200 Biarritz Réservations tous les jours Tél. 05 59 22 44 66 www.biarritz.fr Ticketnet / Virgin – Leclerc Tél. 0 892 390 100 (0,34€/min) www.ticketnet.fr France Billet / Fnac-Carrefour-Géant Tél. 0 892 683 622 (0,34€/min) www.fnac.com Informations Malandain Ballet Biarritz Tél. 05 59 24 67 19 De 8 à 32 euros

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ACTUALITÉ Dans le cadre du Festival Le Temps d’Aimer, organisé par Biarritz Culture

Une Dernière chanson (2012) / Chansons d’autrefois – Vincent Dumestre

Le Spectre de la rose (2001) / Carl Maria von Weber

BIARRITZ CITÉ DE L’OCÉAN

Claire Longchampt et Arnaud Mahouy, Une Dernière chanson © Olivier Houeix

dimanche 9 septembre • 21h gratuit

L’Après-midi d’un faune (1995) / Claude Debussy

Boléro

(2001) / Maurice Ravel

Une Dernière chanson, créé à l’Opéra de Reims le 13 avril 2012

Coproduction Opéra de Reims, Scène Nationale de Bayonne / Sud Aquitain, Teatro Victoria Eugenia / Ballet T, Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques Malandain Ballet Biarritz

Direction de la production, conception lumière Jean-Claude Asquié Décor et costumes Jorge Gallardo Réalisation costumes Véronique Murat Régisseur général Oswald Roose Régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard Régie plateau Chloé Breneur Régie son Jacques Vicassiau, Nicolas Rochais Régie costumes Karine Prins Construction décors et accessoires Alain Cazaux Technicien chauffeur Thierry Crusel

Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc Danseurs Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Giuseppe Chiavaro, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt, Baptiste Fisson, Michaël Garcia, Aureline Guillot, Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Claire Lonchampt, Fábio Lopez, Nuria Lopez Cortés, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Nathalie Verspecht, Laurine Viel, Daniel Vizcayo


LA PRESSE EN PARLE

[…] Ce qui fascine chez Thierry Malandain, c’est cette infinie capacité à se renouveler, non tant dans la forme que dans le fond. Donnez-lui un épisode de l’Ancien Testament, la scie musicale de Ravel ou des madrigaux et des chansons que les moins de 400 ans ne peuvent connaître et le chorégraphe imagine de purs moments de grâce et de délicatesse. Faute de goût ne saurait se conjuguer avec Thierry Malandain. Les pièces se succèdent au fil des ans (76 au compteur depuis le début de sa carrière !) aussi techniques que limpides dans leur construction, toujours plus éblouissantes mais pourtant le directeur du CCN de Biarritz ne décrispe pas. […] Une dernière chanson, nouvelle création sensuelle, douce et mélancolique du Malandain Biarritz Ballet promise à moult standing ovation. Légère comme ses vestes qu’on enfile en été, comme un souffle qui éteint une bougie (le geste est répété à maintes reprises), Une dernière chanson est une succession de duo ou quatuor revisitant des hits d’antan dépoussiérés

et magnifiés par un néo-classique qui s’acoquine gentiment à un contemporain élégant. Thierry Malandain est ici à son meilleur. Après des Magifique et Roméo et Juliette qui avaient fait l’unanimité les années précédentes naît donc de nouveau l’enchantement chorégraphique. Une dernière chanson peut-être, une dernière danse jamais ! Jurez-le nous Monsieur Malandain.

n Umoove, Cédric Chaory, 17 avril 2012

Elégance et raffinement Avec Thierry Malandain, la critique joue sur du velours, et le public peut se rendre au spectacle les yeux fermés : il ne sera jamais déçu. Toutes ses œuvres sont une ode à la liberté et à la joie, d’un allant et d’un entrain à nuls autres pareils. Et le public de Reims le sait bien puisque c’est précisément ce chorégraphe qui l’a amené à apprécier l’art de Terpsichore. Une dernière chanson rend d’ailleurs

Une Dernière chanson © Olivier Houeix

De la délicatesse de danser selon Thierry Malandain

hommage à ce public puisque l’œuvre a été créée - à bureaux fermés, inutile de le préciser - dans le cadre des 10 ans de partenariat entre le Malandain Ballet de Biarritz et l’Opéra de Reims. Un ballet d’une exubérance et d’une gaieté inouïes, une ode à l’enfance et à la jeunesse retrouvées, exprimant la liberté et le bonheur mais, surtout, la joie de

vivre qui anime le chorégraphe… Pour une fois, Thierry Malandain a eu toute liberté pour se laisser aller à dessiner sur le plateau - sans contrainte aucune les mouvements élaborés au fond de son cœur, des mouvements pleins de fraîcheur et de naturel, d’élégance et de raffinement. Servis, il est vrai, par un « florilège de romances et complaintes de la France d’autrefois », parmi lesquelles les célèbres comptines Aux marches du palais et J’ai vu le loup, le renard danser, dans un très bel arrangement de Vincent Dumestre et de son Poème harmonique. Et ce, bien évidemment, dans une mise en scène du plus bel effet évoquant l’aurore, annonciatrice d’une merveilleuse journée.

n Critiphotodanse, Jean-Marie Gourreau, 18 avril 2012

Quelle pièce riche de tendresse et d’élégance que cette « Une Dernière Chanson » créée par Thierry Malandain pour célébrer ses dix ans de collaboration avec l’Opéra de Reims !

Pour sa soixante quinzième œuvre, le chorégraphe se plonge dans un nouvel univers musical, le Poème Harmonique de Vincent Dumestre, où romances et chansons de la France d’autrefois se mêlent à madrigaux, héritages de la Renaissance. Transporté par la douceur et le raffinement de ces sonorités, il construit un ballet plein de poésie et de légèreté capable de bercer le public par ses tendres émotions. On peut avoir le sentiment que, plus que d’habitude, Thierry Malandain a laissé s’exprimer en toute liberté son esprit artistique. Il a conçu cette œuvre pour dix interprètes qui dansent en couple la plupart du temps donnant naissance à des duos très homogènes dans leur style chorégraphique sans jamais tomber dans la répétition. Un seul sentiment corporel domine toute la pièce ; c’est sans doute le mérite du travail de Thierry Malandain avec sa compagnie. Les couples, chacun avec sa propre histoire, se succèdent sur scène les uns après les autres avec la même liberté que des souffles de brise printanière qui nous amèneraient vers des époques lointaines. Le regard du chorégraphe est très attentif pour que chaque geste apparaisse pur, limpide et précis, même dans les portés et les passages au sol. Les éléments populaires et ethniques ainsi que jouissifs de la musique trouvent donc leurs correspondances dans cette chorégraphie qui réunit à la fois une sorte de simplicité et de gaieté.

n Note di Danza, Antonella Poli, 15 mai 2012


HOMMAGE

Yvette Bouland-Vinay

monde grâce aux bourses ou aux prêts d’honneur de « Danse et Solidarité ». De Hambourg à San Francisco, elle a permis à la Danse française d’exister aux yeux de chorégraphes ou de maîtres de ballet avides de la perfection de nos grands pédagogues.

Maurice Béjart l’appelait « ma bonne fée » et jamais leur amitié ne s’est distendue depuis le jour où, à l’Opéra de Vichy, dans Le Festin de l’Araignée un timide danseur avait rencontré « son Etoile » tant il admirait cette aînée à laquelle il demandait encore conseil cinquante ans plus tard. Pour beaucoup d’entre nous Yvette fut aussi « une bonne fée »...

Combien d’heures n’a-t-elle pas passé aussi au chevet de ceux dont la solitude et la maladie n’étaient plus que les compagnons d’infortune.

Poussée à faire de la Danse classique par Carlotta Zambelli lors d’un après-midi musical chez son parrain Jean Gounod, petit fils du compositeur, Yvette Bouland Vinay n’a jamais cessé jusqu’à ces jours tragiques de servir un Art qu’elle a souhaité défendre d’abord en dansant comme Etoile (à Bordeaux, Vichy ou Monte-Carlo), puis ensuite en se battant pour la dignité du danseur. J’ai eu la chance de la rencontrer quand s’est créée la Fondation de la Danse. Sa puissance de conviction avait réuni en un même élan Pierre Lacotte, Raymond Franchetti, Marika Besobrasova, Maurice Béjart et Roland Petit pour venir en aide concrètement et durablement aux danseurs en difficulté. Et depuis quarante ans sans faillir, soutenue par celui qui l’a accompagnée dans tous ses combats, son mari Bernard, elle a tenu partout à faire respecter une profession encore aujourd’hui marginalisée. Jour après jour, les lettres et le téléphone n’ont jamais cessé de la solliciter pour des aides aux aînés, pour des bourses d’études, mais aussi pour des soutiens psychologiques de la part d’artistes fameux qui connaissaient des soucis dans leur carrière. Combien de cours donnés en cachette à des Etoiles en mal de technique ou de déplacements pour soutenir un jeune créateur auquel elle accordait un don pour sa première production. Toujours dans le secret, elle permettait à chacun de retrouver espoir et équilibre. La discrétion s’impose sur les noms des artistes en difficulté qui, depuis des Etoiles de l’Opéra jusqu’aux plus modestes danseurs français ont pu conserver leur dignité et un toit sur leur tête... et longue est la liste d’élèves de conservatoires qui ont fait une carrière à travers le

Il n’est pas un combat pour la Danse dans lequel elle ne se soit engagée pendant ces quarante ans. C’est auprès d’elle que les Institutions de l’Etat venaient chercher conseil quand n’existait pas encore l’Inspection du Ministère et que l’administration trouvait alors la solution aux problèmes que posait une profession encore méconnue des élites de l’ENA... Ainsi a-t-elle obtenu en 1978 la réversion de la retraite de la Sécurité Sociale pour tous les artistes chorégraphiques qui jusqu’à cette date n’avaient droit à rien s’ils n’avaient pas appartenus à l’Opéra de Paris.

Engagée auprès de Rosella Hightower à Cannes, siégeant au Conseil d’Administration de son Ecole, elle lui trouvera un remarquable administrateur en Jean-Luc Barsotti et participera au renom encore actuel de cette Institution. Mais je ne peux passer sous silence également le soutien qu’à MonteCarlo, elle apportera au remarquable pédagogue qu’était Marika Besobrasova. Chaque année, elle participe aux examens de Pâques et offre également des bourses d’études à des jeunes qui travailleront à l’Académie aux côtés de Marcia Haydée ou de Rudolf Noureev. Cela tisse un lien exceptionnel entre elle et la Princesse Grâce qui, lors des Galas de la Fondation au Théâtre des ChampsElysées, venait en catimini assister aux répétitions où dansaient Margot Fonteyn et Claude Bessy. Les Bourses d’études comme les prêts d’honneur qu’elle accordait, ont permis à des centaines de jeunes de financer leur formation et ce sont, en quarante

En 1989, nommée au Conseil National Supérieur de la Danse, elle fait casser le décret faisant des professeurs d’Education physique des professeurs de Danse, et s’attèle avec la profession à l’élaboration de la Loi sur l’Enseignement de la Danse dont elle critique ouvertement au Ministère les textes promulgués par les politiques qui défigurent le sens du travail proposé par les professionnels au profit d’un malheureux amateurisme dont l’on voit les dégâts vingt-cinq ans plus tard ! A ses côtés, la Fondation s’engage aussi en 1972 dans la création du Prix de Lausanne, auprès des Von Suppan et de Elvire et Philippe Braunschweig. Pendant de longues années, nous avons donné une bourse à un lauréat. En parallèle, un prix est accordé au Concours de Bagnolet dont le premier récipiendaire sera Dominique Bagouet. En 1984, Jean Robin imagine le Concours de Danse de Paris. Yvette en organisera longtemps toute la partie technique des coulisses et d’accueil des concurrents avec une équipe merveilleuse de bénévoles. L’année suivante, elle met en place la première Bourse du travail des danseurs au Théâtre de Paris et convoque cinquante chorégraphes et directeurs de compagnies pour y découvrir les pépites qui demain brilleront sur leurs plateaux.

ans, plus de cent quarante deux étoiles, boursiers de la fondation qui dansent ou ont dansé dans les plus grandes compagnies de ballet d’Europe et d’Amérique. Il n’y a pas un aspect de la vie de la danse qui en quarante ans lui a échappé. Son dévouement et sa totale générosité envers les danseurs ont créé autour d’Elle une famille forte et solide aux multiples visages capable d’offrir conseils et réconfort. Elle a porté la lumière vivante d’un art dont elle fut la servante et nous lègue le devoir de continuer son œuvre comme un hommage à tous ceux dont elle fut le refuge.

n Richard Flahaut, mai 2012

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LA DANSE À BIARRITZ # 50

Il y a dix ans, le 23 mai 2002, disparaissait Irène Lidova. Epouse du photographe Serge Lido, tout à la fois écrivain, critique et bienfaitrice de nombreux danseurs et chorégraphes, elle avait inauguré en avril 2000 cette rubrique de ses souvenirs biarrots. Cette 50ème livraison lui rend hommage à travers l’évocation de la création de Mélos en 1951.

Mélos Cette année-là, la saison estivale s’imposa comme un haut lieu de fête pour la danse, avec notamment le bal Goya, Yvette Chauviré en vedette du Gala-Bleu, les récitals de Pilar Lopez, Mariemma, Rosario et Antonio, José Torres, Teresa et Luisillo, les Ballets du Marquis de Cuevas, les Ballets nautiques de Reims … et la première de Mélos sous les auspices des Concerts de la Pléiade.

Mélos Cassandre

C’est sous l’Occupation, en 1943, que l’éditeur Gaston Gallimard et Denise Tual, productrice au carrefour du cinéma, du théâtre et de la musique initièrent Les Concerts de la Pléiade. Consacrées à la Musique française, ces auditions eurent pour cadre la Galerie Charpentier, rue du Faubourg SaintHonoré, puis l’espace plus large de la Salle Gaveau. Elles affichaient des œuvres anciennes et contemporaines, voire des partitions inédites commandées par Denise Tual à des musiciens de réputation ou en devenir, tel que Léo Preger dont on jouera Cantate en 1943 (1). Symboliquement, la série des Concerts de la Pléiade s’acheva en 1947. C’est toutefois sous leur égide et sur une idée de la comtesse MarieBlanche de Polignac, fille de Jeanne Lanvin, à l’époque directrice de la maison de couture, que sera décerné le Prix de La Pléiade ou Prix Biarritz à un compositeur ayant écrit la musique d’un ballet sur un argument de Marie Laure de Noailles.

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Descendante du marquis de Sade par sa mère, héritière d’une immense fortune, elle avait épousé le vicomte Charles de Noailles en 1923. Amoureux de la nouveauté leur vie est un tourbillon. Le couple voyage, reçoit d’innombrables amis, collectionne les œuvres d’art, finance à tour de bras toutes les avantgardes. Appelée la « vicomtesse rouge » pour avoir levé le poing en 1936 avec les républicains espagnols, tandis qu’elle lancera à son chauffeur en mai 68 : « Clément, à l’Odéon ! », Marie Laure de Noailles, frivole, décalée était une originale. En 1948, elle se découvre un penchant pour la peinture et signe les décorations d’un ballet intitulé Le Combat, réglé par l’américain William Dollar pour Les Ballets de Paris de Roland Petit. Mais l’écriture est aussi sa passion. En 1937, Dix ans sur terre, son premier ouvrage est dédié à Serge Lifar. En 1951, Mélos apparaît comme un reflet de son inguérissable solitude : Dans un jardin public au bord de la mer, un jeune homme poursuit vainement les muses (la Poésie, la Peinture, la Sculpture, l’Architecture) et la Mélodie le console de ses désillusions. Courant juin, le jury comprenant Denise Tual alors directrice artistique du Casino Bellevue et des compositeurs, tels que Poulenc, Messiaen, Honegger, Auric, Sauguet, (2) siégea à Paris chez la comtesse Lily Pastré, mécène et membre du comité d’honneur du Prix Biarritz. Il était présidé par Jacques

Jaujard, directeur des musées nationaux sous l’Occupation, il avait mis en place dès 1939 un plan de sauvegarde des Trésors du Louvre afin de les soustraire aux Nazis. A l’unanimité et devant vingt-huit concurrents, c’est Léo Preger, de son vrai nom Léon Lanzi, qui fut couronné. Comme décorateur, le comité choisit Adolphe Jean-Marie Mouron, dit Cassandre. Né en Ukraine d’une famille du bordelais, il était le plus grand graphiste publicitaire du temps. Marqué par le cubisme, il avait créé pour Dubonnet la fameuse affiche « Dubo, Dubon, Dubonnet », dessiné le sigle de Christian Dior. Il réalisera plus tard celui d’Yves Saint-Laurent. Se refusant à dessiner des affiches durant l’Occupation, il délaissa la publicité et devint décorateur de théâtre. La danse lui doit les décors et costumes de plusieurs ballets de Serge Lifar et de l’italien Aurelio Milloss, le chorégraphe de Mélos. C’est dans un salon de l’Hôtel du Palais qu’il brossa la toile du ballet assisté de son fils Henri. Pour constituer la troupe, on fit appel à Irène Lidova. Elle était à l’origine des « Soirées de la danse » qui à la Libération donnèrent sa chance à la génération montante (3), et d’où sortirent Les Ballets des Champs-Elysées, puis Les Ballets de Paris. Connaissant les danseurs mieux que personne, elle réunit autour d’Aurelio Milloss, alors directeur du Ballet de la Scala de Milan, de jeunes étoiles : Ethery Pagava (la Poésie), Irène Skorik (la Mélodie), Claire Sombert (la Sculpture) et Milorad Miskovitch (le Jeune homme). La cantatrice, Denise Duval, créatrice du Dialogue des Carmélites et de La Voie Humaine de Poulenc, et quatre danseurs : Alain Davesne, José Lobao, Serge Perrault et Deryk Mendel compléteront la distribution. « Le ballet, écrit Irène Lidova, devait être présenté au cours d’un grand dîner devant un public mondain. Pour une œuvrette de vingt minutes, Milloss disposait de quatre semaines de répétitions, tout le temps pour s’appesantir sur le moindre détail. A chaque fois qu’il faisait une remarque à un danseur, il s’excusait cérémonieusement, ce qui fini par les faire sourire : « je m’excuse, je vous demande pardon… » Ce séjour m’a donné l’occasion de découvrir cet homme raffiné, sobre, cultivé. Nous passions ensemble de longues soirées


LA DANSE À BIARRITZ # 50 en dégustant l’Izarra, une liqueur locale qu’il affectionnait particulièrement. Avec les danseurs, nous terminions souvent les après-midis à la Pâtisserie Dodin où ils faisaient des concours à qui mangeraient le plus de gâteaux ! »

Un des clous de cette saison fut Mélos, créé le samedi 25 août sous la baguette d’André Girard dans le salon des Ambassadeurs du Casino Bellevue. Parmi l’élégante assistance de cette soirée donnée au profit des Petites sœurs des pauvres : l’actrice Gabrielle Dorziat morte à Biarritz en 1979, le compositeur Henri Sauguet qui remporta inopportunément à la tombola une robe du soir offerte par Jacques Fath, et Léo Preger auquel la comtesse de Polignac remis le Prix Biarritz doté de 200.000 Frs. Trois jours plus tard, le 28 août, Mélos fut joué pour la dernière fois. Après l’entracte, le public applaudit La Voyante

Mélos au Casino Bellevue. photo Serge Lido

7 juin 1943 avec Suzanne Balguerie, Georges Cathelat et l’Orchestre de chambre de Maurice Hewitt

(1)

Jacques Jaujard, Philippe Erlanger, Wladimir Porché, Georges Salles, Henry Barraud, Roger Desormière, Arthur Honegger, Roland Manuel, Olivier Messiaen, Francis Poulenc, Pierre Souvtchinsky, Bernard Gavoty, Claude Rostand, Henri Sauguet, Nadia Boulanger, la comtesse de Polignac, la comtesse Lily Pastré, Denise Tual.

(2)

Renée Jeanmaire, Colette Marchand, Janine Charrat, Nina Vyroubova, Nathalie Philippart, Ethery Pagava, Irène Skorik, Marina de Berg, Roland Petit, Serge Perrault, Christian Foye et quelques autres.

(3)

(4) Au cœur du temps, Denise Tual, Carrere, 1987

Denise Tual était assistée de Guy d’Arcangues, Marc d’Oelsnitz, JeanClaude Donati et Duarte Pinto Coelho.

(5)

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de Sauguet. Tirée des prédictions de Nostradamus, cette scène pour voix et orchestre commandée en 1932 par Charles et Marie Laure de Noailles, était dirigée par l’auteur et interprétée par Denise Duval. Fit-elle l’objet d’une adaptation chorégraphique ? Le programme mentionne la participation des danseurs de Mélos, mais les chroniqueurs occupés d’annoncer le bal Goya et les Ballets du Marquis de Cuevas n’en témoignent pas. La célèbre troupe, dont Irène Lidova était l’attachée de presse, s’installera au Casino Municipal du 29 août au 5 septembre. Quant au bal Goya organisé le 30 août par Denise Tual et son état-major (5), plusieurs entrées furent particulièrement réussies. Entre autres celle du marquis d’Arcangues, personnifiant le duc de San Carlos, celle de la marquise de Portago dans une robe de Christian Dior. On remarqua aussi la robe créée par Jacques Heim. Ce couturier avait ouvert en 1936 une succursale à Biarritz. Il avait également lancé, en 1932, le maillot de bain deux pièces Atome « le plus petit maillot de bain du monde ». Ce précurseur du bikini de Louis Réard, vanté comme « le maillot de bain plus petit que le plus petit maillot de bain du monde », fut prohibé par un décret municipal du maire de Biarritz Guy Petit en 1946. Mais c’est une autre histoire !

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A l’époque, les gros joueurs boudaient Biarritz, les programmes des festivités n’étaient peut-être plus dans le vent ? C’est pourquoi la direction du Casino Bellevue proposa à Denise Tual de concevoir une saison artistique. Pour l’annoncer écrit-elle dans Au cœur du temps (4), « j’organisai chez moi, dans le jardin, une grande soirée flamenco, sorte de fête champêtre aux portes de Paris, où j’invitai tous les couturiers, Fath, Balenciaga, Dior, Schiaparelli, les peintres et les écrivains qui allaient contribuer à la renaissance de Biarritz. » La famille Tual se transporta à Biarritz et le festival composé en grande partie de spectacles espagnols commença. « Pendant notre séjour, nous étions installés à la Capucina, grande villa où nous rejoignirent amis et collaborateurs. Cassandre habitait la maison. Balthus, Clavé et sa femme venaient souper avec Luis Miguel Dominguin qui nous retrouva après avoir triomphé dans une corrida à Bayonne. Amalia Rodriguez chantait pour son plaisir et pour le notre. »

Cassandre et son fils brossant le décor de Mélos à l’Hôtel du Palais de Biarritz

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FESTIVAL

Le Temps d’Aimer la Danse Biarritz Culture Du 7 au 16 juin 2012 Direction artistique Thierry Malandain

La danse est une clef du cœur ! Dans l’existence humaine, le temps d’aimer est, parait-il, le seul moment que l’homme regrette lorsqu’il est passé. Un argument idéal pour ne pas renoncer à cette 22ème édition du festival que Biarritz consacre à la danse. Attendu qu’elle sait tout, dès qu’il s’agit de l’amour, porté par ses ailes, au pouvoir de ses flèches, nous vous invitons à céder à ses charmes les plus doux. Au programme, de la danse sur tous les tons, de tous les styles, de toutes les couleurs, bref l’arc-en-ciel en signe d’alliance. On pourra même s’étonner de se trouver sensible à des plaisirs insoupçonnés. Et puisque l’amour ne compte pas les distances, mais les franchit, des troupes venues d’Italie, d’Equateur, d’Israël, d’Afrique, d’Inde et des Pays-Bas seront parmi nous. Dans un monde de crise, certains Etats n’hésitant pas à sacrifier leurs actifs culturels au nom de la rigueur budgétaire, nous aurons aussi l’audace de faire la fête, pour employer une formule d’Antoine Apponyi, diplomate d’un autre siècle, de « danser sur un volcan ». Avant que des feux d’amour il n’ait plus que la cendre, que nus comme des vers nous dansions un funèbre Sirtaki ? La question mérite d’être posée, puisqu’en ces temps d’austérité, d’aucuns penseront que la danse qui apporte pourtant de merveilleux soulagements n’est qu’un art accessoire, une sorte de colifichet réservé aux beaux jours. Ce qui égale à penser qu’il faudrait aimer plus tard! Comme si l’amour était un créancier à qui l’on pourrait dire : Revenez un autre jour ! Non, le temps d’aimer il ne faut pas le laisser passer. Surtout, si vous admettez comme nous, que la danse est un voyage éphémère vers un pays meilleur, une clef du cœur ! n TM

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Dutch National Ballet / Ted Brandsen Batscheva Dance Company / Ohad Naharin CCN de Nantes / Claude Brumachon & Benjamin Lamarche CCN de Caen - Basse-Normandie / Héla Fattoumi & Éric Lamoureux Introdans / Roel Voorintholt & Ton Wiggers Ballet Teatro di Torino / Loredana Furno & Matteo Levaggi Le Guetteur - Luc Petton & Cie Cie Gilschamber / Gilles Schamber Gotra / Joost Vrouenraets Cie Anne-Marie Porras Cie Nayika / Rukmini Chatterjee Korzo / Leo Spreksel Spellbound Dance Company / Mauro Astolfi Ballet Nacional de Ecuador / Co&Cie danse / Deva Macazaga Ballet du Théâtre académique de drame de la région de Sverdlovsk à Ekaterinbourg / Oleg Petrov & Gaël Domenger Malandain Ballet Biarritz Cie Julien Lestel Lauréats du concours (Re)connaissance Cie Die Donau / Andréa Sitter Cie Jant-Bi / Germaine Acogny Cie Divergences / Sylvain Huc Cie Elirale / Pantxika Telleria Cie Affaire Esteri / Edmond Russo & Shlomi Tuizer Cie Gilles Baron Cie Le Grand Jeté / Frédéric Cellé Cie Christine Hassid Project Cie Adéquate / Lucie Augeai & David Gernez Cie Christine Grimaldi Cie Androphyne / Pierre-Johann Suc et Magali Pobel Cie Anakrusa Danza Option Art-Danse Lycée André Malraux de Biarritz UPPADANSE Université de Pau et des Pays de l’Adour Centre de Formation professionnelle en Danse de Biarritz / Gillet Lipszyc Locations Office de Tourisme de Biarritz : Square d’Ixelles - 64200 Biarritz Réservations par téléphone tous les jours au 05 59 22 44 66. Possibilité de paiement par Carte Bleue Visa. Sur internet www.biarritz.fr rubrique accès direct : billetterie en ligne Ticketnet / Virgin-Leclerc www.ticketnet.fr Tél. 0 892 390 100 (0,34 €/min) France Billet / Fnac-Carrefour- Géant www.fnac.com Tél. 0 892 683 622 (0,34 €/min) Renseignements www.letempsdaimer.com Biarritz Culture Tél. 05 59 22 20 21


EN BREF «Je me souviens, Oroitzen naiz… »

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Dans la lumière de la lune

Invité par l’Institut du Théâtre d’Ekaterinbourg que dirige Oleg Petrov, Gaël Domenger présentera Dans la lumière de la lune, sa dernière création sur une musique de Gabriel Prokoviev, le 7 septembre à 19h au Théâtre du Colisée dans le cadre du Temps d’Aimer.

Université de Pau et des Pays de l’Adour Pour la 8ème année consécutive, dans le cadre de son partenariat avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, du 2 au 9 septembre 2012 le Malandain Ballet Biarritz accueillera en résidence chorégraphique, les 12 lauréats sélectionnés lors des Rencontres Inter-universitaires UPPADanse d’avril dernier. Issus de facultés de Bayonne, Bordeaux, Toulouse, Paris, Corte et Berlin, durant une semaine et sous la conduite de Dominique Cordemans, ils s’immergeront dans l’univers chorégraphique de Thierry Malandain en œuvrant autour de L’Amour sorcier de Manuel de Falla. Ils présenteront le fruit de leur travail lors des Scènes Ouvertes du Festival Le Temps d’Aimer, le 9 septembre à 12h sur l’Esplanade du Casino, puis fin octobre, rejoints par les 12 lauréats de l’édition 2011, ils se produiront dans les villes universitaires d’Aquitaine : Bayonne, Pau et Bordeaux.

Option Art-Danse & Cie Adéquate Le 23 mai au Casino Municipal, l’Option Art-Danse du lycée André Malraux de Biarritz, a présenté un travail autour de l’Ecume des jours de Boris Vian réglé par Gaël Domenger, en collaboration avec Lucie Augeai & David Gernez de la Compagnie Adéquate, lesquels présentèrent Nœuds, duo soutenu en 2011 dans le cadre de l’Accueil-Studio. Le 15 septembre à 12h dans le cadre des Scènes Ouvertes du Temps d’Aimer, ils offriront en répétition Frater leur dernière création.

Chorégraphie de Mizel Théret pour trois personnalités de la danse basque : Jean Nesprias, Philippe Oyhamburu et Koldo Zabala, Je me souviens, Oroitzen naiz… soutenue par l’Institut Culturel Basque et le Malandain Ballet Biarritz sera présentée à Errenteria le 23 septembre à 19h et à Décines-Charpieu le 30 septembre à 15h dans le cadre de la Biennale de la Danse de Lyon.

Compagnie Elirale En Accueil-Studio au CCN, la compagnie de Pantxika Telleria a offert une répétition publique le 28 juin et se produira le 15 septembre à 19h lors du Temps d’Aimer dans le lieu de fabrique du Théâtre des Chimères : Les Découvertes.

dimanche 9 septembre à 14h sur le parvis du Casino municipal de Biarritz. Un stage de préparation au bal aura lieu la veille. Renseignements et inscription au 05 59 24 62 09

Anne-Marie Pol à Biarritz Dans le cadre du Temps d’Aimer et à l’invitation de la Médiathèque de Biarritz, Anne-Marie Pol, auteur de la série Danse ! chez Pocket Jeunesse et de récits sur la danse dans la collection Castor Poche, animera une conférence à l’Auditorium le 15 septembre à 16h.

Claude Bessy à Biarritz A l’occasion du stage Bournonville à Biarritz se déroulant du 23 au 28 juillet, Claude Bessy, danseuse étoile et directrice de l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris jusqu’en 2004 animera une conférence le vendredi 27 juillet à la Médiathèque de Biarritz à 18h, le lendemain des Portes Ouvertes se dérouleront au Casino Municipal à 10h. Renseignements : Malandain Ballet Biarritz 05 59 24 67 19

Danses noires / Blanche Amérique Dans le cadre du Temps d’Aimer, en collaboration avec le Centre National de la Danse de Pantin et le Malandain Ballet Biarritz, la Médiathèque de Biarritz accueillera du 1er au 22 septembre l’exposition Danses noires / Blanche Amérique : « une magnifique démonstration des interactions entre danse et politique aux États-Unis, des débuts du XXe siècle à nos jours ». Autour de cette exposition, des ateliers, animés par Patricia Sallaberry de l’école de danse Ainsi Soient-Elles, seront organisés pour des élèves d’écoles primaires de Biarritz.

Wayne Barbaste à Biarritz

C’est avec la plus grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès accidentel de Gilles Urrutia à l’âge de 31 ans et qui, avant d’être régisseur plateau au sein de notre ballet, était un fidèle compagnon, un ami. Toute l’équipe du Malandain Ballet Biarritz présente ses plus sincères condoléances aux parents, à la famille, ses proches et à ses amis.

Dans le cadre du Temps d’Aimer, Malandain Ballet Biarritz, en partenariat avec Ainsi Soient-Elles, organisent un « Bal Jazz », animé par le chorégraphe Wayne Barbaste. Cette manifestation ouverte au public se tiendra le

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CALENDRIER

JUILLET > SEPTEMBRE 2012 centre chorégraphique national d’aquitaine en pyrénées atlantiques Gare du Midi 23, avenue Foch • F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 ccn@malandainballet.com

Représentations en France 07/08

Biarritz

L’Après-midi d’un faune, Le Spectre de la rose, La Mort du cygne, L’Amour sorcier, Boléro

08/08

Biarritz

L’Après-midi d’un faune, Le Spectre de la rose, La Mort du cygne, L’Amour sorcier, Boléro

10/08

Biarritz

Magifique

09/09

Biarritz

Une Dernière chanson, L’Après-midi d’un faune, Le Spectre de la rose, Boléro

Président Pierre Durand Vice-Président Pierre Moutarde Trésorier Marc Janet Directeur / Chorégraphe Thierry Malandain Directeur délégué Yves Kordian Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc Artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Giuseppe Chiavaro, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt, Baptiste Fisson, Michaël Garcia, Aureline Guillot, Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Claire Lonchampt, Fabio Lopez, Nuria López Cortés, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Nathalie Verspecht, Laurine Viel, Daniel Vizcayo Professeur invité Angélito Lozano

Silvia Magalhaees et Mickaël Conte, Une Dernière chanson © Olivier Houeix

Pianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Corinne Vautrin Sensibilisation des publics et transmission du répertoire Dominique Cordemans Formation et accueil studio Gaël Domenger Administrateur Jacques Jaricot Comptable Arantxa Lagnet Responsable de communication Sabine Lamburu Assistante de communication, responsable de la numérisation Mélissandre Lemonnier Accueil, logistique, diffusion, secrétariat technique Lise Philippon Chargée du développement transfrontalier Carine Laborde Directeur de production / Concepteur lumière Jean-Claude Asquié

23/08

Vérone / Italie

L’Après-midi d’un faune, Le Spectre de la rose, La Mort du cygne, L’Amour sorcier, Boléro

24/08

Vérone / Italie

L’Après-midi d’un faune, Le Spectre de la rose, La Mort du cygne, L’Amour sorcier, Boléro

25/08

Vérone / Italie

L’Après-midi d’un faune, Le Spectre de la rose, La Mort du cygne, L’Amour sorcier, Boléro

Suivi et prévention médicale des danseurs Romuald Bouchbacher / Jean-Baptiste Colombier San Sebastián Centre Chorégraphique Transfrontalier Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian, directeur délégué Carine Laborde suivi du projet Mélissandre Lemonnier communication Arantxa Lagnet, relations partenaire, traduction basque Teatro Victoria Eugenia Amaia Almirall directrice Norka Chiapuso direction de programmation Maria Jose Irisarri suivi administratif Koldo Domán suivi des actions Numéro Directeur de la publication Thierry Malandain Conception & réalisation graphique Frédéric Néry Impression IBL (Hendaye) ISSN 1293-6693 - juillet 2002

www.malandainballet.com

Représentations à l’étranger

Mécénat / Partenariat Georges Tran du Phuoc Attaché de presse Yves Mousset  /  MY Communications Consultant en communication Frédéric Néry  /  Yocom Photographe Olivier Houeix

Rejoignez-nous sur

Régisseur général Oswald Roose Régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard Régie plateau Chloé Bréneur Régie son Jacques Vicassiau, Nicolas Rochais Réalisation costumes Véronique Murat Régie costumes Karine Prins Construction décors & accessoires Alain Cazaux Technicien chauffeur Thierry Crusel Agents d’entretien Ghita Balouck, Sabrina Guadagnino


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