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LES PRINCIPALES CERTIFICATIONS Breeam – Breeam, acronyme pour Building Research Establishment Environmental Assessment Method, est la certification la plus répandue dans le monde. Elle a été créée en 1990 par le Building Research Establishment qui octroie les « diplômes ». Il nomme un certain nombre d’assesseurs par pays – des personnes physiques – chargés de guider et d’évaluer le niveau des bâtiments en matière de durabilité. Breeam existe en plusieurs versions selon le type de bâtiments : bureaux, hôpitaux, établissements scolaires, habitations, etc. HQE – Le label Haute qualité environnementale (HQE) est né au début des années 1990 et vise à limiter à court et long termes les impacts environnementaux liés à la construction. Son référentiel comporte 14 cibles : relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement, qualité sanitaire de l’air, de l’eau, confort (hygrothermique, acoustique, visuel, olfactif), gestion des déchets d’activités, etc. Pour respecter la démarche HQE, un bâtiment devra atteindre au moins sept cibles à un niveau de base, quatre à un niveau performant et trois à un niveau très performant.
« Certifier une construction apporte des éléments positifs en termes d’image et de marketing. » maximilien ast
Associate partner et gérant Drees & Sommer Luxembourg
groupe énergétique luxembourgeois Enovos a décidé de se bâtir un nouveau quartier général à Esch-sur-Alzette, un groupe de travail a été mis en place pour voir de quelle manière le nouveau bâtiment pouvait refléter les valeurs et les forces du groupe, notamment l’efficacité énergétique et la priorité donnée aux énergies renouvelables. « Nous devions nous montrer exemplaires pour pouvoir être crédibles par rapport à nos clients. Lorsqu’on leur parle de ces thématiques, nous pouvons désormais faire référence à des expériences réalisées dans ce bâtiment », explique Laurent Magi, head of efficiency & consultancy services chez Enovos Luxembourg. C’est ainsi qu’il a été décidé de mettre tout en œuvre dès la conception du nouvel ensemble pour obtenir une double certification. Une performance assez rare. « Nous 40 —
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avons fait le choix de la certification internationale la plus reconnue par les professionnels de l’immobilier – Breeam – et de la certification internationale HQE, reconnue sur les marchés francophones », poursuit-il. Pour garantir de bons niveaux de certification, Enovos a fait attention à l’enveloppe du bâtiment (isolation des murs, triple vitrage), aux aspects énergétiques (chaudières haute performance et énergies renouvelables), ainsi qu’aux aspects « santé au travail » dans le choix des moquettes et des matériaux à base de bois en évitant au maximum la présence de composés organiques volatils. « Le fait que le bâtiment soit construit dans la ville à 700 mètres à peine de la gare nous a aussi fait gagner des points, précise Laurent Magi. Et nous avons encore ajouté une station de vélos électriques à destination
des employés. » Au final, Enovos a également pu communiquer sur le fait d’avoir construit un bâtiment bien conçu pour les employés. « Certains clients ou prospects veulent aussi savoir ce que l’on réalise par rapport à l’environnement et au développement durable, poursuit le responsable du projet. Ces certifications nous permettent donc parfois de répondre à certains appels d’offres. » « Certifier une construction apporte des éléments positifs en termes d’image et de marketing, confirme Maximilien Ast. Mais il faut aussi tenir compte du fait que la durabilité est devenue un élément standard au niveau des grands groupes internationaux et que certains vont jusqu’à refuser de s’installer dans des bureaux qui n’ont pas de certifications durables. » Pour Georges De Mullewie, une
— Workspaces — Septembre / Octobre 2017
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