paperJam management fevrier 2013

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DOSSIER

« Il y a un intérêt à faire du Luxembourg un centre d’expertise en cash management. » Stéphane Renette (ING Luxembourg)

présente un risque pour l’entreprise créancière, même si les banques se veulent plutôt rassurantes à l’heure actuelle. La migration ne sera pas quelque chose de totalement automatique », explique Jean Diederich. Il est préconisé d’y aller progressivement, en ne faisant migrer qu’un échantillon de mandats d’abord, afin de tester le processus. « C’est l’occasion de nettoyer la base de données des mandats chez les créanciers, de vérifier quels mandats sont aujourd’hui valides et ceux qui n’ont plus lieu d’être par rapport aux débiteurs. On pourra, de la sorte, ne migrer que les mandats valides et éviter des rejets de demande de migration ou des erreurs dans le processus », ajoute le consultant de Kurt Salmon. Une fois les bases de données validées, il faudra d’abord tester la validité des mandats, puis vérifier si le processus établi pour le premier encaissement first migrate fonctionne bien, si les encaissements des mandats migrés sont bien collectés. Les possibilités d’erreurs sont nombreuses et il faut pouvoir échanger avec l’ensemble des banques débitrices. « Ce n’est qu’une fois à l’aise avec le processus que l’on pourra progressivement opérer la migration pour l’ensemble des autres mandats. Le processus peut donc prendre un certain temps », explique encore Jean-Pierre Borsa. Traitement de données plus efficace

La réglementation « Sepa end-date » permet aussi au créancier l’utilisation des formats XML au plus tard au 1er février 2014, afin de faciliter l’échange de — Management — Février 2013

données. « Mais cette adoption, qui exige des adaptations des outils informatiques de la banque et du créancier, en amont de tout paiement, se fera progressivement, dans la mesure où elle présente un avantage indéniable pour l’échange automatique d’informations », commente Jean-Pierre Borsa. L’adoption des standards XML de bout en bout doit permettre aux deux parties concernées, secteur bancaire et entreprises, de profiter pleinement des avantages que présente l’ère du digital en terme d’échanges de données, d’automatisation, de fiabilité et de sécurité. « L’utilisation de la norme ISO 20022 XML ne se limite pas à l’espace interbancaire, mais concerne également l’initiation ainsi que le reporting des opérations de paiement des entreprises, explique Jean Petry. Il nous a donc fallu adapter nos systèmes d’information qui nous lient à nos clients. Ainsi, suite à la mise à jour fin juin 2012 du canal Multiline, les transactions Sepa sont supportées avec la possibilité d’upload des fichiers au format XML. À partir de la mise à jour prévue en mars 2013, il est prévu que la saisie des opérations Sepa soit également possible dans Multiline. Après la fixation des règles pour le message ‘XML Customer Payment Status Report’, l’ABBL abordera très prochainement le volet des messages de reporting cash management qui sont les équivalents en XML des messages actuels. » Au final, le passage au format XML permettra au client de bénéficier d’un traitement plus efficient et automatisé, par exemple au niveau de la réconciliation bancaire et du traitement des anomalies. « Les véritables bénéficiaires de Sepa seront les utilisateurs et les créanciers eux-mêmes, assure Serge

LOGICIELS

APPEL AUX ÉDITEURS L’adoption des formats XML, pour le transfert des données de paiement, devrait donner des idées aux éditeurs de logiciels comptables. « Ce langage, en effet, doit permettre de gagner en efficience au sein même de l’entreprise, de mettre plus facilement et de manière automatique en relation les mouvements effectués sur le ou les comptes d’une entreprise avec la comptabilité, explique Marc Hemmerling, head of banking technologies & payments. Ces nouveaux outils devraient notamment permettre d’éviter toute erreur d’encodage, mais aussi de gagner un temps précieux dans le traitement des informations. » Pour les petits comptes et clients lambda, toutefois, le passage au langage XML devrait être totalement invisible. Pour les grands comptes, qui disposent déjà de systèmes d’information permettant un traitement automatisé de l’information, des solutions voient le jour. En attendant, certaines banques, par exemple, facilitent la conversion de fichier Excel en format XML, afin de permettre une poursuite optimale du fonctionnement des systèmes d’information. S. L.


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