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Le groupe Utopia, dont le vaisseau amiral se trouve au Kirchberg, emploie environ 90 personnes sur le Luxembourg.
CV
Une femmeorchestre en coulisse Laurence Fransen est entrée en avril 1998 au poste de responsable des ressources humaines chez Utopia. «Mon premier vrai travail», dit la jeune femme qui est tombée sous le charme des coulisses de l’exploitation cinématographique et de la diversité des tâches qui lui incombent. «On ne s’ennuie pas, c’est clair.» Laurence Fransen est pratiquement un service à elle toute seule. Sa formation l’y préparait parfaitement. Elle est en effet titulaire d’une maîtrise en sciences de l’information et de la communication, un cursus suivi à Montpellier et choisi pour son axe orienté vers la comunication interne. Elle a également obtenu un master en human resources management and industrial relations, à Hertford (Grande-Bretagne), une des facultés intégrées à la prestigieuse Oxford University. Sa fonction de HR manager à Utopia Luxembourg lui donne aussi, avec l’accroissement du groupe, des responsabilités en France (Utopolis Longwy) et des interventions ponctuelles pour les sites belges et néerlandais de l’exploitant. A. D.
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L’offre de formations va dans le même sens. Nous prévoyons chaque année une palette d’actions de formation, pour faire évoluer notre personnel et investir dans son développement. Cet investissement dans le capital humain est important pour nous. Cela fait-il clairement partie de la stratégie du groupe? «Oui, c’est un virage à prolonger. Il faut continuer à investir dans la formation, surtout par les temps qui courent. Les compétences dont nous avons besoin ne cessent d’évoluer. Il faut penser au moyen et au long terme. Cela passe, en grande partie, par une formation bien articulée du personnel. Avez-vous des chantiers importants en cours? «Il y en a en permanence. Parce que, précisément, le métier du cinéma évolue sans cesse. Les techniques progressent et on doit suivre en matière d’investissements et de formations. Que l’on pense au cinéma numérique ou à la 3D, par exemple. Mais le métier d’exploitant de cinéma évolue sans cesse aussi. Il doit évoluer d’ailleurs, sous peine d’être
victime de l’érosion de la fréquentation des salles, des ventes de home cinema et de la sortie de plus en plus rapide des supports de salon. Chez nous, cela se traduit par une évolution de l’offre, développée ces dernières années. Nous avons dû créer de nouveaux produits, pour aller dans le sens du B2B et du B2C. Nous créons des événements, publics ou sur mesure. Il y a une demande dans ce sens-là et cela implique une adaptation. Aussi en termes de personnel puisqu’il y a de nouveaux postes et quasi de nouveaux métiers, des besoins nouveaux en formation. A titre d’exemple, il n’y avait qu’une personne pour le marketing dans notre société, il y a une dizaine d’années. Nous avons mis en place un pool de cinq personnes aujourd’hui… Notre core business restera toujours le cinéma grand public, mais nous avons développé des produits ciblés, grâce aux nouvelles technologies, au cinéma digital, aux captations et retransmissions live d’événements prestigieux… Il y a davantage de possibilités, ce qui a un impact sur la gestion des ressources humaines. Mais cela rend les choses vivantes et passionnantes!»
paperjam | Février 2011 | Management
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