paperJam management septembre octobre 2010

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paperJam Business Club

Comment estimer la valeur d’une entreprise? Sur base d’un exemple concret, loin de la théorie et des détails comptables, Manuel Baldauff et Joachim Heukmes de Deloitte illustreront les démarches à entreprendre lorsque l’on souhaite acheter ou vendre une société. Ce workshop fait table rase des mythes, dans une formation accessible à tous. Workshop: 21 septembre de 8h30 à 12h30. Inscription: www.club.paperjam.lu Intervenants: Manuel Baldauff et Joachim Heukmes (Deloitte Luxembourg).

Manuel Baldauff (Deloitte) illustrera par l’exemple la façon de mesurer la valeur d’une entreprise.

Management, Leadership & Entrepreneurship

Le juste prix Votre entreprise est prospère, certes… Mais combien vaut-elle? Comment estimer sa valeur? Sur la base des bénéfices? Du développement? Des perspectives? Pistes de réflexion… Vincent Ruck (texte), Olivier Minaire (photo)

Pourquoi créer ou investir dans une entreprise? Pour satisfaire une passion ou une ambition? Pour se créer un patrimoine ou pour enrichir un capital déjà constitué? Autant d’entrepreneurs, autant d’investisseurs, autant de réponses. Tous, un moment venu, doivent cependant répondre à une même question: combien vaut l’entreprise? La réponse peut être formulée pour différentes raisons et à différentes occasions. Lorsque l’âge de la retraite sonne et que l’on veut la transmettre; lorsque, le défi relevé ou la passion atténuée, on veut passer à autre chose; lorsque, la croissance venue, il faut refinancer le développement. Que l’on parle de fusion, de cession ou d’acquisition, le point de vue est différent, mais le défi reste identique. Comment faire? A question courte, réponse difficile. Les sociétés cotées en Bourse voient leur valorisation «mécaniquement» évoluer au fil du cours des actions. Les TPE et PME, elles, se trouvent dans des zones plus floues. En effet, une pléthore de questions influent sur l’évaluation de la valeur d’une entreprise.

Quelle est la place du dirigeant dans le succès de la structure – et donc, que vaudrait son retrait éventuel? Quelle est l’équipe dirigeante en place? Y a-t-il des brevets ou toute autre forme de propriété intellectuelle déposée au nom de l’entreprise? Le secteur dans lequel la société opère est-il cyclique? Ultra-concurrentiel? Concentré? Eclaté? Hautement capitalistique? En croissance? Les clients sont-ils fidèles? Risque-t-on de nouveaux concurrents? La législation est-elle stable ou sur le point d’être bouleversée? Quelle est la stratégie de l’entreprise pour les années à venir? Faudra-t-il investir massivement pour renouveler le matériel de production? Ou bien les machines sont-elles récentes? Déjà de nombreuses questions, et l’analyse du bilan n’est même pas encore entamée. Quelle est la rentabilité de l’entreprise? Le bilan ou le compte de résultat laissent-t-ils apparaître des dépendances trop grandes vis-à-vis de fournisseurs ou de clients précis? D’autres faiblesses, plus ou moins handicapantes, sont-elles décelables? Ces questions sont particulièrement importantes: une mauvaise évaluation, à la hausse ou à la baisse, peut avoir des conséquences importan-

tes… Acheter une entreprise trop cher, c’est devoir déprécier le bilan trop vite et très douloureusement. Vendre une entreprise sous-évaluée, c’est ne pas être rétribué à la juste valeur des efforts et des sacrifices consentis pendant des années. Bien sûr, il y a de grands principes qui fournissent quelques repères… La valeur d’un actif est ainsi liée à sa rentabilité et son risque. Et il existe plusieurs grandes familles de méthodes pour évaluer une entreprise. On peut citer parmi elles les méthodes analogiques et les méthodes intrinsèques. Les méthodes analogiques basent l’estimation de la valeur sur la comparaison avec d’autres entreprises ayant des caractéristiques comparables, et ayant déjà été valorisées à des prix considérés comme raisonnables. Les méthodes intrinsèques, elles, ont une approche plus patrimoniale de l’estimation de valeur. A partir du bilan, les évaluateurs de l’entreprise tentent de calculer les investissements qui seraient nécessaires pour reconstituer le patrimoine de l’entreprise au moment de l’évaluation, en prenant également en compte sa capacité à générer des profits sur les exercices à venir.

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